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e(f)=£,,V2eosut
Figure 14.1
La source de tension continue qui délivrerait la méme puissance moyenne aurait pour
E i : en
valeur ea On décide d’appeler valeur efficace d'une tension sinusoidale, et on note
E,
E :
et = S la valeur de la tension continue correspondant a la méme puissance moyenne
délivrée. Tl en est de méme pour un courant sinusoidal. Ainsi, on peut écrire
0)
i(0) = Ip cosloot + 9) = Ig V2 cost + 9).
9 COSOt = Exe V2 cost
2. La puissance consommeée par un dipdéle
Pour un dipdle électrique récepteur fonctionnant en régime sinusoidal, présentant
A ses bornes une tension e(t)=E,j;V2coset et parcouru par un courant
i(1) = Iy¥2(coser +g), la puissance instantanée consommée par le dipéle a pour
expression : p(t) = Explese 0089 + Ez ly COS20t + 9).
2a
r
1
‘Sur une période T = =“, la puissance moyenne est : (P) = ne J Plt) dt = Expl gp C089.
5yright © 2015 D
c
(© Danod. Tous reproduction non autos est un
La quantité Ey;/aq Sappelle la puissance apparente consommée par le dipdle.
Lexpression cos s‘appelle le faeteur de puissance. Comme le déphasage entre le
courant et la tension, dépend a la fois de la pulsation « et du dip6le, on remarquera que
la valeur de la puissance moyenne consommée peut étre fortement influeneée par le type
de dipdle alimenté, ainsi que par le choix de la pulsation d'alimentation..
S.....
On se souviendra que ce déphasage ¢p n'est rien d'autre que 'opposé de l'argument de
Vimpédance complexe du dipdle.
Ainsi, pour une résistance R : g = 0. On aalors : (P) = Eygleyy = RIRy-P
x
Pour une inductance pure ou pour un condensateur, on a 9
Dood: (P) = 0.
3. La puissance complexe
Afin de disposer d'un modéle de puissance en relation avec les modéles complexes des
circuits, on définit une notion de puissance complexe : , avec :
E= Ey & T° = Tye !?,conjugué deT = Iye!?.
‘On montre facilement que :
P = Bagh ge? = Batley 6089 jBagleg sing = P, = iP
it P,, dite puissance active, correspond a la puissance moyenne consommée dans le
dipdle : P, = (P} et od P,, dite puissance réactive, correspond a la nce échangée
entre la source et les éléments non résistifs du dipOle, sans qu'il y ait, en moyenne, de
consommation de puissance.
Résultat fondamental
Lorsqu’un circuit composé d’éléments résistifs, capacitifs et inductifs, est alimenté par
une source de tension sinuscidale, la puissance active fournie par le générateur (ou
consommée par ensemble du circuit) correspond a la somme des puissances dissipées
par les éléments résistifs du circuit.
On ne peut toutefois pas considérer que le dimensionnement d'un générateur sinu-
soidal puisse étre calculé en se basant uniquement sur la puissance consommée par les
dipéles résistifs. En effet, méme si l’énergie captée par les condensateurs et les bobines
finit toujours par étre restituée, le générateur doit fournir, méme temporairement, cette
énergie.
S
a
ke
2930
La modélisation des quadripGles 1
Bon nombre de systtmes électroniques sont chargés de transformer des signaux.
Autrement dit, ils pcuvent étre considérés comme des systémes possédant une entrée (le
signal original) et une sortie (le signal transformé),
La modélisation des systémes sous forme de quadripdles est alors essentielle pour
disposer d'outils adaptés A cette représentation. Elle est associée & un certain nombre de
méthodes que nous allons étudier dans les fiches 15 & 17.
1. Definition
Un quadripéle est un circuit électrique possédant quatre bornes dont deux seront définies
comme bornes d’entrée, les deux autres étant les bornes de sortie (figure 15.1).
bones
bomes y,
de sortie
dentrée
Figure 15.1
Quatre grandeurs sont définies : tension d'entrée v,, courant d’entrée i,, tension de
sortie v, et courant de sortie i,. v, et v, sont mesurées par rapport a des bornes de réfé-
rence : une a entrée et une la sortie. Souvent, ces deux bornes n’en forment qu'une
seule et constituent la masse du circuit (potentiel 0 V). orientation des courants
découle du choix de la convention récepteur pour Ventrée du quadripdle et de ta
convention générateur pour la sortie. Ce choix est pertinent car les quadripdles inter-
viennent dans des circuits comme celui de ta figure 15.2, entrée du quadripole éant
alimentée par un circuit amont, tandis que sa sortie alimente un circuit de charge.
Ce circuit de charge est parfois une simple résistance. II peut s‘agir également d’un
deuxigme quadripéle.
Remarque importante
(On ne peut parler de quadripale qu’a la condition expresse que le port d’entrée d'une part
et le port de sortie d'autre part, puissent étre considérés comme des dipdles. Autrement
dit, le courant sortant de la borne inférieure gauche doit étre égal i, et le courant entrant
par la borne inférieure droite doit étre égal i, (figure 15.2).Copyright © 2015 Dunod.
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of t
alimentation circuit
du quadripéle de charge
Figure 15.2
2. Les modéles de fonctionnement en régime sinusoidal
Nous nous limiterons a l'étude des quadripéles en régime sinusoidal, composés unique-
‘ment d’éléments passifs linéaires (résistances, condensateurs et auto-inductances). D'une
maniére générale, on supposera que les quadripdles étudiés sont alimentés, & leur entrée,
par une source de tension sinusoidale ; par exemple :v,(1) = V, o¢-V2cosaar. Ai
comme cela est la régle en régime sinusoidal, tous les courants et tensions dans le circuit,
en particulier les courants i, et i,, ainsi que la tension v,, seront sinusoidaux, de méme
Ia pulsation et le modéle complexe, par conséquent, s'impose : les grandeurs
Ver Verde €t i, Seront associées & leur forme complexe (figure 15.3). Les problémes ligs aux
quadripéles nécessitant la connaissance de relations entre V,.T,.V, et. nous devrons,
en général, & partir de deux de ces grandeurs, déterminer les deux autres.
{r
i, i.
Figure 15.3
3. La matrice de transfert
On peut ainsi chercher & exprimer les deux grandeurs de sortie en fonction des deux
grandeurs d’entrée. Si le circuit est linéaire, cette linéarité se retrouve dans les équations
qui expriment V, et 7, en fonetion de V, et J,
Ces deux équations peuvent aussi s’écrire sous forme matricielle et on définit ainsi la
matrice de transfert (7) du quadripéle :
()-(2 8 D-@)
Les coefficients 7;, sont évidemment complexes, dans le cas le plus général, Par ailleurs,
ils ne correspondent pas tous a Ja méme grandeur. Ainsi, 7), est sans dimension, puisque
reliant Va V,, tandis que 7,2 est homogene & une impédance complexe.
ocm
Exercices
3132
Fiche 15
La modélisation des quadripdles 2
Au-dela de la matrice de transfert introduite dans la fiche précédente, il est possible
de caractériser le fonctionnement d’un quadripéle en régime sinusoidal de multiples
maniéres. Plusieurs autres matrices caractéristiques peuvent étre définies : matrice impé-
dance, matrice admittance et les deux matrices hybrides. D’autres
nous limiterons ici uniquement & ces quatre modéles.
Par ailleurs, 8 c6té de ces matrices qui traduisent les équations de fonctionnement du
quadripOle, deux grandeurs absolument fondamentales seront définies i
entrée et son impédance de sortie qui sont d'un intérét capital pour placer le quadripole
dans son environnement externe.
1. La matrice impédance
En exprimant les tensions V, et V, en fonction des courants 7, et 7,, on obtient les rela-
tions suivantes dans lesquelles les Z,; sont homogenes & des impédances =
Remarque
Le signe moins devant 7, est introduit de manigre & pouvoir rendre compte d'une éven-
tuelle symétrie dans le quadripdle, Ce signe négatif permettra alors de retrouver cette
symeétrie dans la matrice.
2, La matrice admittance
La matrice admittance est définie comme la matrice inverse de la matrice impédance :
Fle + Have (ft
Ss a eg
Ve + YaaCopyright © 2015 Dunod.
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3. Les mati
es hybrides
Les matrices hybrides (G) et (#7) sont définies par +
road aeeln)-( 2 ot a) °G)
Ay
Hy
4. Limpédance d’entrée
Depuis sa porte entrée, le quadripdle apparait toujours comme une impédance équiva-
lente au circuit composé du quadrip6le lui-méme et de la charge Z, qu'il alimente. Cette
impédance équivalente Z, est appelée impédance entrée.
i,
Onaévidemment: (H) =(G)'
in
' i T-
Figure 16.1
Cette définition implique évidemment la relation :
‘Attention
Contrairement a une idée recue, impédance drentrée n'est pas une caractéristique
Intrinséque du quadripéle : elle dépend toujours de l'impédance de la charge connectée
ala sortie du quadripéle. En revanche, les matrices caractéristiques définies plus haut,
ne dépendent que du quadripéle et non de la charge qui lui est connectée.
5. Limpédance de sortie
Si un quadrip@le est alimenté a son entrée, Fensemble du circuit, au niveau de la porte de
sortie, peut étre modélisé par un générateur de Thévenin (figure 16.2).
oo
Figure 16.2
Ce générateur est constitué d’un générateur de tension parfait Vig placé en série avec
une impédance Z,. Vig est appelée tension de sortie & vide du quadripdle puisqu’on a
V, = Vo lorsque 7, = 0 (figure 6.7). Z, est appelée impédance de sortie du quadripdle.
33
ocm
Exercices
fon)TA) Les schémas equivalents
7, } des quadripéles
Les différents modéles du quadripdle (matrices impédance, admittance, etc., impédances
entrée et de sortie) permettent de construire plusieurs types de schémas équivalents.
Nous nous limiterons ici a deux schémas équivalents possibles : celui obtenu & part
de la matrice impédance et celui obtenu en considérant les deux paramétres que sont les
impédances dentrée et de sortie. Il s'agit, pour chaque schéma équivalent, de reproduire
les équations de fonctionnement déterminées par le type de modele utilisé. En bref, il
Sagit de « dessiner » les Equations.
La deuxiéme partie de cette fiche sera consacrée & l'association de plusieurs quadri-
péles selon les modes série, paralléle et cascade.
Les différents mod@les du quadripdle (matrices impédance, admittance, etc., impé-
dances d’entrée et de sortie) permettent de construire plusieurs schémas équivalents.
@. oianena
Un schéma équivalent ne représente pas la réalité du circuit. Il correspond a un schema,
théorique simple qui posséde les mémes équations de fonctionnement.
1. Le schéma équivalent a partir de la matrice impédance
ule ~ Zak,
Te
Les équations : .
se traduisent par le schéma de la figure 17.1.
21
Figure 17.1
2. Le schéma équivalent a partir des impédances
que les impédances d'entrée et de sortie dépendent de la charge connectée la sortie
et du générateur connecté & Fentrée, il est possible de proposer un schéma équi
faisant intervenir ces deux parametres (figure 17.2).
Figure 17.2
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3. Lassociation de quadripdles
Lassociation en paralléle consiste 4 relier les bornes des deux quadrip6les deux & deux,
afin de constituer un nouveau quadrip6le (figure 17.3). Dans ces conditions, les matrices
admittances s'ajoutent et le nouveau quadripéle est tel que (Y) = (Y") +(¥").
Figure 17.3
Dans l'association série (figure 17.4), les matrices impédances s’ajoutent :
(Z) = (Z') + (2").
Figure 17.4
Lorsque deux quadripdles sont associés en cascade (figure 17.5), la matrice de transfert
équivalente (T) est égale au produit de la matrice de transfert du second, soit (7"), par
celle du premier, soit (T’) : (T) = (T")-(T').
Figure 17.5
DB vvocvan
La mutt n matricielle n’est pas commutative et le quadripéle résultant de la mise
en cascade de deux quadripéles dépend de 'ordre dans lequel ils sont placés.
Par ailleurs, les régles d'association ne sont valables que si le systéme résultant reste
modélisable en tant que quadripdle.
Fiche 15
35
QCM Fiche 17
Exercices
fon)2015 Dunod
Copyright €
2
Chapitre 3
36
Non, ilne s‘ait pas de parler ici du groupe de rock mondialement connu mais de courant alternatif (AC:
Alternating Current) et de courant continu (DC : Direct Current).
Laplupartdes systemes électroniques fonctionnent en étant alimentés pardes tensions continues mais
la production d’électricité, son transport et sa distribution jusqu‘aux prises de courant se fait majo-
ritairement sous forme sinusoidale. Les centrales convertissent une énergie thermique, mécanique,
hydraulique, etc, en énergie électrique en agissant sur des machines tournantes appelées alternateurs.
Larotation de ces machines, quisonten quelque sorte des moteurs électriques fonctionnant al'envers,
fabrique naturellement, par effet électromagnétique, des signaux cycliques, autrement dit alternatifs.
Les premiers réseaux électriques qui sont apparus en France et aux Etats-Unis dans la seconde moitié
du XIX? siécle acherinaient des tensions continues produites par des dynamos, machines & courant
continu créées en 1869 par Zenobe Gramme, inventeur belge, Tovtefois, utilisation de|'électricitén‘est
possible que dans un rayon de quelques kilometres autour du dispositif de production et les puissances
délivrées ne permettent pas un usage industriel
Lorsque Nikola Tesla, quitravallait pour Georges Westinghouse, invente 'alternateur triphasé en 1892,
il donne le coup de grace aux défenseurs du courant continu, parmi lesquels figure Thomas Edison. La
ville de Buffalo choisit en 2836 la solution proposée par Tesla et Westinghouse pour alimenter'indus-
trie locale & partir d'une centrale hydraulique installée surles chutes du Niagara. Le courant alternatif
stimpose alors durablement comme le meilleur moyen de produire et transporter 'électricité sur de
longues distances.
Aujourd'hui, les réseaux de distribution d'électricité qui acheminent énergie depuis les centrales de
production jusque dans chaque foyer ov chaque usine sont des systemes extrémement complexes au
sein desquels s‘interconnectent des éléments tels que lignes haute tension, transformateurs, réseaux
secondaires, etc. Ladaptation en temps réel de la capacité de production & la consommation de I’en-
semble des usagers est en soi un veritable défi technologique permanent.
Certains appareils domestiques fonctionnent directement & partir de la tension alternative déliveée
par les prises de courant en 230 V, comme par exemple ceux qui sont équipés de moteurs ou de résis-
tances chauffantes, En revanche, un grand nombre de dispositifs nécessitent une tension continue:
ordinateur, amplificateurs audio, chargeurs de téléphone, téléviseurs, etc. Il est alors nécessaire de
convertir la tension sinusoidale délivrée par le secteur en une tension constante de valeur appropriée.
Crest leréle des alimentations intégrées & ces appareils qui, d'une maniére générale, sont composées
d'un transformateur (pour obtenir une tension sinusoidale d'amplitude moins élevée que celle fournie
parle réseau), d'un redresseur (pour convertirle signal variable en un signal possédant une composante
continvel, d'un filtre (pour isoler cette composante continue) etd’un régulateur de tension (pourassurer
Une totale stabilité & le tension continve ainsi produite).Copyright © 2015 Dunod.
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Ml
1.2
13
14
15
1.6
Ww
1.8
OGD) our chaque question, cocher la ou es réponse) exact(s (es
réponses sont au verso).
Dans un circuit électrique simple alimenté par un générateur de tension continue parfait:
1 av les électrons circulent toujours vers la borne positive du générateur
1 bile courant électrique circule vers la borne négative du générateur
1 c.le courant est imposé au circuit par le générateur
Lorsque deux résistances sont placées en parallele =
1 a. leurs résistances s'ajoutent
1 b. leurs conductances s'ajoutent
1 c.leurs résistances se multiplient
LLunité d'inductance propre d'une bobine est :
1 ale farad
1 ble siemens
0 cle henry
Le théoréme de Millman est une conséquence directe
1 a.de la loi des mailles
1 bide la lol des neuds
1c. du théoréme de Thévenin
Limpédance d'une bobine :
11 acest proportionnelle a son inductance propre
1b. dépend de la pulsation du signal qui la traverse
Cc. dépend de amplitude du courant qui la traverse
Laquelle ou lesquelles de ces trois équations est (sont) par nature fausse(s) :
Dad = Uyer
RCO
BREo +
DG Uyge? = Ugy costut + 9)
O baie)
Un dipéle est alimenté par une source de tension sinusoidale. La puissance active :
11 acest celle qui est dissipée dans les éléments résistifs du dipdle
1 b.est la puissance moyenne consommée par le dipdle
1 est la puissance moyenne fournie par le générateur
Lorsque deux quadripdles sont associés en cascade :
1 a. leurs matrices impédance s'ajoutent
11 bi leurs matrices de transfert se multiplient
1 c.leurs matrices admittances se multiplient
3738
Réponses
1.2
13
1.4
15,
1.6
17
1.8
‘a. et b. Le courant est imposé a la fois par le générateur mais aussi et surtout par le circuit
qui lui est connecté.
b. La réponse a concerne association en série de deux résistances. Rappelons que la
conductance est égale a Vinverse de la résistance et dans le cas d'une association en paral-
lle, ce sont bien les inverses des résistances qui s'additionnent.
. Le farad est lunité de capacité. Le siemens est lunité de conductance.
b. Voir fiche 6.
‘a. et b. Lexpression Z = Lo montre effectivement que ce sont les deux premiéres proposi-
tions qui sont correctes.
b. et c. Ne pas mélanger modéles complexes et représentations temporelles. Les deux sont
associés mais il ne peut y avoir égalité entre eux. La seule écriture correcte est celle qui
correspond a la proposition a dans laquelle la forme complexe d'une tension est bien égale
lun nombre complexe,
a., b. et c Les trois propositions sont exactes. Voir fiche 14.
a. Voir fiche 17.Copyright © 2015 Dunod.
EXERCICES
Les corrigés sont regroupés en fin d’ouvrage (p. 344).
1.1 Le schéma de la figure ci-dessous représente une association de quatre résistances, Déterminer
Ja résistance équivalente du dipdle AB ainsi formé par cette association.
R100 —-R=600
1.2 Sur le schéma de la figure ci-dessous, déterminer la tension U inconnue.
E=5V
120,34 A-8
A B
u=?
1.3 Sur le schéma de Ta figure ci-dessous, déterminer la tension U inconnue.
E-15V
1=0,1A R=300
Sh O)- 8
u=?
1.4 On considére le montage représenté sur la figure ci-dessous. On cherche & déterminer la
condition sur les quatre résistances Rj, Ry, Ry, Ry, de maniére a ce que le courant J dans R; soit
nul. En considérant que / est nul, déterminer expression de V,. Puis déterminer expression de
‘Vg. En déduire la condition recherchée,
(© Danod, Tous reproduction non antorise et un40
1.5 Déterminer le générateur équi
la figure ci-dessous.
lent de Thévenin (Ey et R.,) du dipole AB représenté sur
1.6 Calculer rimpédance complexe puis réelle du dipdle de la figure ci-dessous, supposé
alimenté par une source de tension sinusoidale de pulsation égale & « = 500 rad -s"
1.7 Da
3s le circuit de la figure ci-dessous, déterminer Pexpression de u(t).
On donne : e() = E,g V2 cose.
“0,
1.8 Déterminer Fexpression du courant i(¢) circulant dans la résistance R dans le circuit repré-
senté sur la figure ci-dessous. On utilisera le théoréme de Millman afin de déterminer, dans un
premier temps, la diffrence de potentiels aux bornes de cette résistance.
On donne : e(7) = E,y V2 cose.
att)Copyright © 2015 Dunod.
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1.9 La figure ci-dessous représente un montage de Boucherot possédant, lorsqu’il est alimemté
par une source de pulsation appropriée, une propriété tres intéressante,
Calculer la pulsation de résonance « pour laquelle la valeur efficace du courant dans la résistance
Rest maximale.
Calculer Pexpresson du rapport Q = -PL pour cette pulsation
F,
ot
Calculer la valeur efficace du courant circulant dans la résistance R pour cette méme pulsation.
On donne : Egy = 10V, C= 8,2 uF, L = 7mH, R = 15009.
1.10 Le montage de la figure ci-dessous représente un générateur réel de tension continue (force
électromotrice F et résistance interne r) qui alimente une résistance variable R. Calculer la puis-
sance P dissipée dans la résistance R. Pour quelle valeur de R cette puissance estelle maximale ?
1.1] Dans le schéma de la figure ci-dessous, un dipdle AB est alimenté par un générateur parfait
de tension sinusoidale. Calculer Ia puissance active et la puissance réactive consommées dans le
dipdle, Dans un second temps, on place un condensateur en paralléle avec le dipdle AB. Calculer
a valeur de C qui permet d’annuler la puissance réactive consommée par ce nouveau dipdle AB.
41
ES relat)2
Cor
42
1.12 Dans le schéma de ta figure ci-dessous, déterminer la puissance moyenne < P > dissipée
dans la résistance R. Calculer la puissance complexe et montrer que la puissance active dissipée
dans le dipole AB correspond bien a la puissance moyenne < P >.
A
t}- 5 V2eo8t
1.13 Un quadripéle quelconque possédant une impédance de sortie purement résistive Z, = R,
est alimenté par une source de tension sinusoidal. On effectue une mesure de la valeur efficace
de la tension de sortie a vide : soit Vi, . On relie ensuite les bones de sortie de ce quadripéle &
tune résistance de charge R, variable, On ajuste R, de maniére & mesurer une valeur efficace de
Yi
a, Montrer que cette valeur de R, est égale & Pimpédance de sortie
O_| | olf Toe
la tension de sortie ¢
R, du quadrip6le.right © 201!
c
Chapitre 2
Signaux et systemes
Objectifs
Les systémes électroniques ont la plupart du temps vocation a traiter des
signaux, autrement dit a capter, transformer, transmettre des informations qui
se présentent comme des fonctions du temps, en général des tensions ou des
courants. Le traitement des signaux fait appel bien souvent a des méthodes
de modélisation particuligres. Ainsi l'approche fréquentielle de la description
des signaux revét un aspect fondamental. Il en est de méme pour des modéles
de type transformée de Laplace qui séduira sans aucun doute le lecteur quant &
sa facilité de mise en ceuvre.
Sans rentrer dans de longs développements théoriques, ce chapitre présente les
outils de modélisation les plus couramment utilisés pour aborder le fonctionne-
ment de la plupart des systémes électroniques.La notion de spectre
Bon nombre de systémes électroniques ont pour vocation de traiter des signaux qui sont
porteurs d’informations. La représentation temporelle de ces signaux n’est pas, pour ce
faire, la caractérisation optimale et on lui préfére en général une représentation fréquen-
tielle grace & laquelle on décrit ces signaux selon leur spectre
1. La représentation fréquentielle d’une sinusoide
On peut décrire naturellement un signal sinusoidal, notamment une tension, par son
équation temporelle, par exemple e(1) = Asinot. On peut tout aussi bien évoquer les
mémes informations en disant simplement qu'il s‘agit d’une sinusoide d’amplitude A
et de fréquence @ / 2. Dans ces conditions, on peut, au lieu de représenter Pévolu-
tion temporelle du signal, représenter un unique point de coordonnées [Ae / 27]. La
figure 18.1 représente, & gauche, le graphe tempore! du signal et & droite, son graphe
fréquentiel qui se résume en un unique point. En fait, on trace une raie pour mieux
matérialiser Vinformation
amplitude
Figure 18.1
2. La représentation fréquentielle d’un signal composé
Le signal s(1) = A\sin@yt + A, sino,t composé de la somme de deux sinusoides peut
étre représenté en portant uniquement, dans le graphe amplitude - fréquence, les deux
points (ou plutat les deux raies) de chacune des deux sinusoides (figure 18.2).
2015
Remarque
"Nous perdons information de deéphasage a Vorigine entre les deux sinusoides. Toutefois,
les applications pour lesquelles nous avons besoin d'introduire cette représentation
fréquenticlle ne nécessiteront pas obligatoirement cette information. Par conséquent, sa
perte ne doit pas susciter d’inquitude.
yright ©
445 Dunod.
right © 201!
Cor
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@
Be
a
Figure 18.2
3. Le spectre d’un signal quelconque
Par analogie avec les spectres lumineux composés de raies de lumidre, la représentation
fréquentielle est appelée spectre du signal. Le spectre d'un signal est la description de
Ja maniére dont il se décompose en signaux élémentaires (ci-dessus des sinusoiides). En
régle générale, on utilise plutdt une décomposition du signal selon une base de fonctions
élémentaires e/* = ef?*F
Ainsi, le spectre dun signal sinusoidal s(t) = Acoso correspond au graphe de la
elt 4 ese
figure 18.3, puisque s(¢) = Avosea = AS
amplitude
Figure 18.3
Remarque
Pourquoi avoir choisi une telle base de décomposition ? Pour une raison tres simple : le
‘mathématicien frangais Joseph Fourier a démontré que presque tous les signaux pouvaient
se décomposer en une somme de signaux de ce type. A partir de maintenant, nous n’envi-
sagerons plus aucun spectre sans qu'il ne correspond une décomposition selon une base
de fonctions élémentaires e/ = @!?*!,
La notion de spectre d'un signal est indissociablement lige au fait que l'on décrit souvent
le fonctionnement des systémes électroniques selon leur comportement fréquentiel. Pour
bien comprendre F'intérét d'une telle représentation, imaginons simplement un syst¢me
capable de filtrer les signaux qu’on Ini injecte & son entrée en laissant par exemple passer
les signaux de basse fréquence tandis qu'il élimine les signaux de haute fréquence.
La connaissance combinge du spectre du signal d'entrée et du comportement fréquentiel
du systéme permet de déterminer immeédiatement ce qu‘il restera de ses composantes
fréquenticlles une fois traité par le filtre.
ocM
Exerci
45ght €
46
Le spectre des signaux périodiques
1, La décomposition en série de Fourier
Joseph Fourier a démontré que tout signal périodique de période 7, done de fréquence
eo 5
ou encore de pulsation a = 27-f) = +. possédait une decomposition en une
somme finie ou infinie de sinusoides dont les fréquences sont des multiples de la
fréquence fy (dite fondamentale) du signal
On démontre en effet que si s(F) est périodique, on a :
8(1) = Cot DC, cosnagt + 7S, sinnaot.
Cet énoncé de la décomposition en série de Fourier se traduit également dans la base
de fonctions élémentaires e7 = e!”
= r
si) = >) A,ein™, avec A, ¥ [senor at.
°
On trace alors le spectre d'un signal périodique quelconque en reportant, dans le graphe
amplitude - fréquence, les modules des coefficients 4, qui sont, en général, complexes,
en fonction des fréquences nf (figure 19.1). Les deux raies correspondant n= 1 ou
n= =I sont appelées composantes ou raies fondamentales du signal. Les autres sont
ses harmoniques.
valeurmoyenne jg) rales fondamentales
harmoniques
fe fa Bo8hy4h,
Figure 19.1
Dune maniére générale, on a |A,| = |A_,,| ce qui se traduit par la symétrie du spectre
par rapport & axe des ordonnées. Si le signal périodique posstde une composante
continue, autrement dit une valcur moyenne non nulle, il sagit évidemment de
r
Ay 4) (0) dt, que Ton trace, sur le spectre, & la fréquence nulle (voir figure 19.1).
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2. Le signal en dents de s
Soit un signal en dents de scie, de période T (Figure 19.2)
a 2: i é . eet
Soit wy = 2m fy = = Pour tracer son spectre, il faut calculer sa décomposition en série
de Fourier, clest-dire la suit
fréquence.
des coefficients A,, puis tracer les |4,] en fonetion de la
sit)
Figure 19.2
” r
Ona: s()= ¥. Aye! avec A, = : Jscnermv' dr.
—_ io
r
Soit: A, = Ff Ate ns it = fA pour rem0,
TT FE
La valeur moyenne se calcule ou se remarque de manire évidente sur le graphe de
A +
Ja figure 19.2: 4y = 5 etl suffit de porter Vensemble des informations sur le graphe
de la figure 19.3 pour disposer du spectre recherché.
bh 2hShah,
[sie
Figure 19.3
La décomposition en série de Fourier qui est présentée ici ne concerne que les signaux
périodiques dont on retiendra qu’ils sont caractérisés par un spectre discret, c'est-d-dire
composé de raies spectrales positionnées a des fréquences parfaitement déterminées et
qui dépendent de la fréquence du signal considéré.
ocM
Exercices
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Le spectre des signaux non
périodiques
1. Les signaux a énergie fii
Un signal non périodique & énergie finie est un signal non périodique quelconque tel que
Vintégrale généralisée [ s?(7) dr converge vers une valeur finie. Les résultats qui suivent
ne s‘appliquent qu’a ce type de signaux. Dans la pratique, il s'agit de signaux transitoires,
possédant un début et une fin, ou tout du moins décroissant suffisamment rapidement
pour faire converger cette imtégrale.
2. La transformée de Fourier d’un signal a énergie finie
On définit la transformée de Fourier d'un signal non périodique & énergie finie par :
Sif) = J side? dt
II Sagit d'une fonction complexe de la variable réelle f Pour des raisons de rapidité
écriture, on note parfois
Sf) = J sie dr ave @ = 2af.
La transformée inverse de Fourier a pour expression :
s(t
T sche dt.
Cette transformée de Fourier correspond & a représentation fréquentielle d'un signal
quelconque, non périodique, du moment qu’il est & énergie finie, Le spectre d'un tel signal
est donné par la fonction |S(f)| et est continu, ce qui revient & dire qu’un signal quel-
cconque a énergie finie se décompose en une somme de sinusoides de toutes fréquences.
Lune des propristés essentielles de la transformée de Fourier est :
Sf) =
*(f) (S* correspondant au conjugué de S).
Ten découle que |S(/)| = |S(—f)| et que le spectre d'un signal queleonque est symé-
trique par rapport & Vaxe des ordonnées.Copyright © 2015 Dunod.
(© Danod. Tous reproduction non ate et un
3. Le calcul d’un spectre
Soit s(7) un signal nul pour r < 0 et défini par s(¢) =e pour r > 0 (figure 20.1).
s()
of
Figure 20.1
Nous pouvons sans peine vérifier que le signal est & énergie finie
te te ;
2 a a
Jswar= ferar >
ct a
La definition de la transformée de Fourier s‘applique done :
SUP) = J stent dt = fetes dr = [even de
- a °
eee 7 1 1
sf) =|4——| = = IS)
se (Son b I+ jo 14 jaf Isa
La figure 20.2 présente ce spectre.
sisi
oe,
“er 0 tae
Figure 20.2
On retiendra qu’a la diffrence des signaux périodiques, les signaux non périodiques
a énergie finie possédent un spectre continu, c’est-i-dire qui n'est pas composé de raies
discrétes. Tout se passe comme si ces signaux étaient composés d'une infinité de raies
positionnées & toutes les fréquences possibles.
Pour les signaux non périodiques qui ne seraient pas & énergie finie, les modéles
présentés ici ne sont pas valables et il est nécessaire, pour décrire leur spectre, utiliser
autres outils mathématiques comme la théorie des distributions que nous naborderons
pas dans le cadre de cet ouvrage.
49
ocm
Exercices
fore)ight ©
50
La transformation de Laplace 1
Considérant une fonction réelle d'une variable réelle s(7) telle que s(t) = 0 pour t < 0,
on définit sa transformée de Laplace S() comme la fonction S de la variable complexe
ptelle que
Sip) = J site? dt
>
La fonction S(p) est une fonction complexe d'une variable complexe p, avec
p= t+ jo. Latransformée de Laplace d’une fonction s(¢) r’existe que si cette intégrale
converge. Cette convergence est vérifige si la partie réelle + de la variable p est supé-
rieure & une valeur donnée «, appelée seuil de convergence.
D’une manitre plus générale, la transformation de Laplace est une application de 'es~
pace des fonetions du temps (nulles pour ¢ < 0) vers espace des fonctions complexes
une variable complexe. s(F) s‘appelle Voriginal de S(p), ou sa transformée inverse.
Remarque
La connaissance d'une dizaine de transformées de Laplace usuelles et de quelques
propriétés permet de déduire pratiquement n'importe quelle transformée de Laplace.
1. La linéarité
La linéarité de la transformation de Laplace résulte naturellement de la linéarité de
Vintégration, Tl s'agit 1a, malgré des apparences de simplicité, d'une des proprigtés les
plus importantes : L[af + Bg] = aL[f]+ BL[g]. En particulier :
Lf + l= LUf] + Liglet: LLAf] = KEL FI).
2. La transformée de Laplace d’une dérivée
Soit f(1) une fonction du temps. Soit F(p) sa transformée de Laplace. La transformée
de Laplace de sa dérivée premire se calcule simplement en fonction de F(p) :
4, PF(p) — f(0).
dt
De méme, la transformée de Laplace de sa dérivée n-ieme est :
en
Par exemple: “L -» prin) f0)~ F).unod.
2
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Une premitre constatation ‘impose en observant ces expressions : la transformation de
Laplace transforme Vopérateur dérivation en un opérateur arithmeétique. Il faut noter que
Yon retrouve dans ces expressions les conditions initiales c’est-i-dire les valeurs en 1 = 0
des dérivées successives d’ordres inférieurs a Pordre de dérivation considéré.
Dans le cas oit ces conditions initiales sont nulles, ce qui est a priori trés souvent le cas,
on peut retenir simplement les relations suivantes :
df anf
o> Fi) ;
dt dt
> p"F(p).
3. La transformée de Laplace d’une primitive
Soit P(0) une primitive d'une fonction (1) et F(p) la transformée de Laplace de cette
fonction, On a:
Pa) = [finde > P, PO
Po OP
La encore, Fopérateur intégration se trouve changé en un opérateur arithmétique dans
Trespace des transformées de Laplace.
Dans le cas ob a condition initiale P(O) est nulle, ce qui est a priori trés souvent le eas,
on peut retenir simplement la relation suivante :
F(p)
PO =[sods ae
4. Les propriétés de changement d’échelle
flkt) > +e(2)
t(¥) + kF(p)
k.
Remarque
On veillera & ne pas confondre ces deux propriétés avec la linéarité de la transformation
de Laplace,
Les différentes propriétés de la transformation de Laplace vues ici présentent un carac-
tre absolument fondamental car elles sont & Vorigine de Pintérét que présente cet outil
dans la résolution simple et rapide de bon nombre de problémes.
Nous verrons que la transformée de Laplace permet de résoudre facilement des équa-
tions différentielles d’ordre élevé, de mettre en équation le fonctionnement de dispositifs
complexes et ce avec un minimum de caleuls.
=
o
o
2
Fiches 22,
23,24
5152
La transformation de Laplace 2
Cette fiche présente d'autres propriétés fondamentales de la transformation de Laplace,
quelques transformées usuelles ainsi que la méthode générale permettant de calculer
nimporte quelle transformée de Laplace.
1, Le théoréme du retard
Si F(p) est la transformée de Laplace de la fonction f(1), alors la transformée de Laplace
de la fonction /(/ ~ r), autrement dit cette méme fonction /(0) retardée d'un temps 7
(figure 22.1), a pour expression F(p)e"*.
0) At-r)
Ol ol
Figure 22.1
2, Les théorémes de la valeur initiale et de la valeur finale
Le théoréme de la valeur initiale permet d’obtenir la valeur de f au voisinage de 0 par
valeur supérieure en fonetion de sa transformée de Laplace :
fO*) = lim [pF(p)}.
pove
Encore plus utile, le théoréme de la valeur finale permet de calculer la limite quand
1 @ d'une fonction temporelle (1) en connaissant sa transformée de Laplace =
lim Lf] = lim [pF(p)h.
ite poor
3. Propriétés diverses
Sans étre fondamentales, les trois propriétés suivantes peuvent s'avérer utiles lors du
calcul de certaines transformées de Laplace :
ef 3 F(p+a)
dF
fo +
£0 > f F(p) dp
0unod.
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4. La transformée de Laplace de quelques signaux usuels
Echelon unitaire ut)
Opourt<0 t
Ho-{ ours 1
ue) t
2 oO
Rampe ou échelon devitesso 10
Opourt <0
0 torte
ve 1
0
Impulston de Dirac at
ayye{ OPourt