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TRABELSI
III.1. Introduction
A l’échelle industrielle, on a souvent recourt à utiliser des équipements thermiques,
qui assure l’échange d’énergie entre la charge à réchauffer et les autres éléments, constituant
le procédé.
Ces équipements sont indispensables et omniprésents dans toute installation
industrielle, vue leur rôle principal dans le procédé. Ils jouent le rôle des récupérateurs de
chaleur, des générateurs et suite à leur fonction, ils sont appelés ainsi des réchauffeurs.
Ces réchauffeurs sont divisés en deux catégories :
Les réchauffeurs directs,
Les réchauffeurs indirects.
Les plus utilisés sont les échangeurs de chaleur, qui possèdent une large variété en se
basant sur leurs critères de classification. On trouve, en outre, les fours industriels, les
chaudières, les bruleurs…etc.
Dans ce qui suit, on va s’intéresser aux réchauffeurs à combustion, dans lesquels
l’énergie produite par combustion est transmise directement au fluide à réchauffer. On se
focalisera sur les fours industriels.
III.2. Définition et utilisation des fours industriels
Définition : Un four est un appareil, mené d'un système de chauffage puissant, qui
transforme, par la chaleur, les produits et les objets. En cuisine, il permet de cuire des
aliments. Dans un processus de production d'objet, le four permet de réaliser le traitement
d'objets par la chaleur : poteries, céramiques, verres, métaux…etc.
Utilisation des fours industriels : Les usages des fours sont multiples, mais chaque cas
nécessite une étude particulière dans le but de concevoir le four le plus économique et le
mieux adapté aux conditions imposées.
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Enseignante : A.TRABELSI
Les fours de réchauffage de fluide sans changement d'état physique dans lesquels
la charge liquide ou vapeur ne reçoit que de la chaleur sensible.
C'est le cas par exemple :
• des fours des unités de reformage catalytique ou d'hydrotraitement de coupe de tête de
distillation du pétrole brut, dans lesquels la charge déjà vaporisée à l'entrée du four est portée
à la température nécessaire au déroulement des réactions chimiques sur les lits de catalyseur
• des fours "à huile chaude" (encore appelés chaudières) où un liquide caloporteur reçoit
l'énergie thermique qu'il cède ensuite dans des réchauffeurs.
• des surchauffeurs de vapeur indépendants des fours de vapocraquage quand la vapeur
produite dans les échangeurs de ligne de transfert n'est pas surchauffée dans la zone de
convection.
Les fours de réchauffage de liquide avec vaporisation partielle que l'on rencontre
en particulier dans les unités de distillation : four de distillation atmosphérique ou
sous-vide de pétrole brut, four de rebouillage.
Dans ces fours, la charge reçoit de la chaleur latente pour atteindre le degré de vaporisation
requis.
Les fours de réchauffage de fluide avec réaction chimique. Le faisceau tubulaire du
four peut alors être assimilé à un véritable réacteur chimique.
On rencontre ce type de four dans les unités de craquage thermique :
• craquage thermique de distillats
• viscoréduction de résidus
• vapocraquage (fabrication d'éthylène)
• reformage à la vapeur (fabrication d'hydrogène). Dans ce dernier cas, un catalyseur est
déposé à l'intérieur même des tubes du faisceau.
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Dans un four discontinu, le produit à chauffer est immobile dans le four ; il est chargé et
déchargé (enfourné et défourné) au même endroit. C’est le cas :
— des fours à sole mobile de forge ;
— des fours à soles fixes de traitement thermique ;
— des fours à cloches mobiles et élévateurs.
Cette différence dans la manutention entraîne des différences notables du point de vue
thermique.
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température que l'on veut obtenir sur le produit dépasse rarement 700°C, et est parfois
sensiblement inférieure. C'est également le cas des zones de convection des fours de
l'industrie du pétrole et de la chimie. Le transfert de chaleur s'y fait essentiellement par
convection de gaz transparents. La loi fondamentale du transfert de chaleur est la loi de
newton.
III.3.4. Autres fours :
On peut classer les fours en fonction de l'énergie utilisée. Le type d'énergie disponible et
utilisé a, en effet, un impact important sur la conception, l'utilisation et l'exploitation des
fours. On trouvera dans le domaine des fours industriels, avec plus ou moins d'importance les
fours électriques (à arc, à induction, à électrodes submergés, à effet joule, etc.), les fours à
combustible (gaz, liquide et solide).
III.4. Constitution du four
D’une façon générale, les fours comportent les parties principales suivantes :
a) Une zone dite de radiation, constituée essentiellement d’une chambre de combustion,
dans laquelle des tubes sont disposés. Les tubes, non jointifs, sont reliés entre eux par des
coudes.
Le fluide à chauffer circule à l’intérieur de ce faisceau de tubes. La transmission de chaleur
s’effectue principalement par radiation. Une fraction de l’échange se fait également par
convection entre les fumées et les tubes.
La température des fumées, à la sortie de la zone de radiation est de l’ordre de 700°C et donc
le rendement est faible de 50% du PCI.
b) Afin de récupérer la chaleur sensible des fumées, ces dernières circulent à vitesse élevée à
travers un faisceau de tubes, où l’échange s’effectue principalement par convection. Cette
zone est en conséquence qualifiée de section de convection.
Ces tubes peuvent être garnis d’ailettes ou d’aiguilles, afin d’augmenter la surchauffe
d’échange du côté des fumées, qui est en général le fluide présentant la résistance thermique
la plus forte.
Le rendement d’un four avec zone de convection est bien entendu supérieur à celui d’un four
ne comportant qu’une zone de radiation. Le rendement dépend de la température d’entrée du
fluide chauffée (on ne peut refroidir des fumées en dessous de la température du fluide froid),
mais également de l’importance de la surface d’échange que l’on a installée.
c) Une cheminée d’évacuation des fumées.
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▪ Combustible
▪ Encombrement
▪ Facilité de construction ou de transport
▪ Coût pour une application donnée
III.7. Bilan énergétique et rendement d’un four
La notion de rendement d'un four apparaît par le fait que le débit de chaleur libérée aux
brûleurs par la combustion n'est pas intégralement transmis au fluide procédé. On constate en
effet des pertes thermiques qui ont essentiellement deux origines :
les pertes par les parois du four (Q parois) sont dues aux imperfections de l'isolation
thermique par les matériaux réfractaires. Dans le cas des fours récents de grande
puissance thermique, elles représentent 1 à 2 % de chaleur libérée aux brûleurs (Q
entrée). Elles peuvent être beaucoup plus importantes dans le cas de fours anciens dont
le réfractaire est défectueux.
les pertes par les fumées (Q fumées) qui évacuent à l'atmosphère un débit de chaleur
relativement important représentant en général entre 5 et 20 % de celui qui est libéré
aux brûleurs.
Le bilan thermique du four s'exprime comme suit :
Le rendement d'un four η (eta) est défini comme le rapport du débit de chaleur absorbé par le
fluide procédé au débit de chaleur fourni au four par la combustion (Q entrée).
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En utilisant le bilan thermique du four, le débit de chaleur absorbée peut encore s'exprimer :
Soit encore :
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Cette réduction permet l'économie de combustible utilisé pour réchauffer l'air en excès de la
température ambiante à la température des fumées.
Elle rencontre cependant comme limite l'apparition d'imbrûlés dans les fumées auxquels
correspondent :
- une perte de chaleur de combustion (donc un nouveau type de dégradation du rendement)
- un encrassement de la zone de convection réduisant son efficacité
- un risque de post-combustion des imbrûlés présentant un danger pour le personnel et le
Matériel.
La réduction de l'excès d'air peut toutefois être obtenue :
- en utilisant des brûleurs soignés réalisant un bon mélange de l'air et du combustible, en
particulier, par la turbulence de l'écoulement imposé à l'air, celui-ci étant nécessairement
admis sous pression
- en utilisant de l'air chaud préchauffé qui favorise la combustion.
2. Abaissement de la température des fumées
C'est le moyen le plus efficace d'amélioration du rendement du four : un abaissement de 20°C
de la température aux fumées correspond à un gain de rendement de l'ordre de 1 %.
III.8. Exploitations des fours industriels (principales opérations)
III.8.1. Fonctionnement normal du four
Une fois les brûleurs allumés et le fonctionnement du four stabilisé, vous pouvez
commencer à augmenter la température et l'écoulement du courant de procédé. Afin d'éviter
que la chaleur ne soit une contrainte pour l'équipement, cette opération doit être effectuée très
progressivement.
Vous aurez également besoin de vérifier l'équilibre entre les passes et de vous assurer
que les températures de sortie des passes sont identiques.
Pendant le démarrage, vous ferez la plupart des réglages. Quand la température et
l'écoulement passent dans la fourchette de contrôle des instruments automatiques, vous
pouvez passer au contrôle automatique. Une fois en mode automatique, le four est en
fonctionnement normal.
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que le reste de l'unité est en veille. Le débit de la charge et la chaleur du four sont réduits en
même temps.
Le débit et la température de la charge sont progressivement réduits sur une période de
plusieurs heures. Quand le taux de charge et la température ont été réduits à une fraction de
leur valeur normale, tous les brûleurs du four sont arrêtés. L'unité entière est « hors circuit ».
Le pétrole restant dans l'unité est envoyé dans le circuit de pétrole de l'unité, tubes du four
compris.
La circulation continue dans la plupart des équipements pendant plusieurs heures pour
refroidir l'unité. Quand l'unité est assez froide pour ne vaporiser de pétrole nulle part,
la circulation est arrêtée. Si les tubes du four doivent être ouverts, le pétrole est
déversé et les tubes sont purgés à la vapeur.
L'arrêt de l'unité est la réduction progressive de l'écoulement de pétrole et de la
chaleur, jusqu'à ce que l'unité entière soit assez froide pour être purgée.
Le point de contrôle du contrôleur enregistreur de température (TRC) est réinitialisé
manuellement. Le contrôleur enregistreur de température charge le combustible à un
taux moindre. Quand la température tombe plus bas que la fourchette du contrôleur
enregistreur de température, le fonctionnement manuel devient nécessaire.
Quand l'alimentation en combustible est réduite, arrêtez certains des brûleurs pour
maintenir une pression adéquate au niveau du collecteur de gaz, ce qui évite les retours
ou les extinctions de flamme. Quand le taux de charge et la température sont assez bas,
arrêtez tous les brûleurs en fermant chaque soupape de brûleur individuellement.
De la vapeur est utilisée pour purger l'injecteur d'huile, c'est pourquoi elle n'est pas
arrêtée quand la soupape de réglage de l'huile est fermée. Pour purger l'injecteur,
fermez la vanne d'isolement de l'huile et ouvrez à nouveau la soupape de réglage de
l'huile.
Fermez la soupape de réglage de la vapeur et ouvrez la soupape de dérivation de la
vapeur pour rincer toute l'huile du brûleur. Ensuite, fermez la soupape de dérivation de
la vapeur et la soupape de réglage de l'huile. Enfin, fermez la vanne d'isolement de la
vapeur.
Une fois que toutes les soupapes de gaz sont fermées, fermez la soupape du collecteur
de gaz. Ensuite, fermez toutes les vannes d'isolement et de dérivation.
Le flux d'air refroidissant dans le four est augmenté par l'ouverture des trappes d'air,
des trappes d'accès et du registre de la cheminée. Si le four doit être hors service
pendant quelques temps, installez des obturateurs dans les conduites de combustible.
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Si quelqu'un doit entrer dans le four pour l'inspecter ou le réparer, des obturateurs
doivent être installés dans les conduites de combustible.
Arrêt d'urgence
L'arrêt d'urgence est nécessaire quand le fonctionnement du four devient gravement
anormal. Des conditions anormales dans l'unité ou le four peuvent entraîner la nécessité d'un
retrait rapide du combustible et de la charge du four.
En cas d'urgence concernant le four, vous devez faire en sorte de vous protéger, vous
et les autres travailleurs, afin d'éviter toute blessure. Vous devez agir avec précaution,
minimiser le danger et maintenir l'équipement en bon état de fonctionnement. Vous
devez également limiter les effets de l'urgence sur l'ensemble des activités de
raffinerie.
Pour traiter efficacement une urgence concernant un four, vous devez planifier vos
actions à l'avance et être prêt à les effectuer. Vous devez également étudier votre équipement
et les instructions d'utilisation de l'unité.
Vous devez connaître la température admissible maximale pour la chambre de combustion, la
culotte de bouilleur et la cheminée.
Vous devez être prêt à arrêter la combustion en enlevant un ou plusieurs des trois éléments du
triangle du feu.
Vous devez savoir à l'avance que les vannes d'isolement et de purge sont en état de marche et
comment les atteindre en cas d'urgence.
L'arrêt d’urgence d'un four peut être causé par les anomalies suivantes :
Défaillance grave d’un équipement du four.
Fuite importante de gaz ou d’huile
Emanation de fumées de début d’incendie ou de toute autre anomalie mettant en
danger l’unité.
Il existe deux boutons d'arrêt d'urgence, l'un situé en salle de contrôle, l'autre sur le
panneau local du four.
Après une certaine période d’utilisation des fours, il faut procéder à leur nettoyage et
entretien comme tous les équipements thermiques, afin d’enlever les dépôts appelés coke,
déposés sur les surfaces des tubes surtout intérieurs. Ce coke avec le temps diminue le
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rendement des fours et par la suite leur performance, c’est pour cette raison, il faut effectuer
l’opération de décokage pour se débarrasser de ces dépôts.
Durant cette phase et si l’opération est bien conduite on pourra éliminer de 90% à 95% du
coke.
b. Phase de combustion
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