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Cours Mesure Et Metrologie PDF
Cours Mesure Et Metrologie PDF
GETC1
2018
2018
ISE Kairouan Département Génie électrique
Avant propos
C
e cours correspond aux programmes de l’enseignement supérieur de la
matière.
Fiche matière
Sommaire
Avant propos ........................................................................................................................................... 2
Bibliographie :........................................................................................................................................ 57
1. Définitions
En métrologie, souvent mesurer c'est comparer.
Les résultats des mesures servent à prendre des décisions :
- Acceptation d'un produit (mesure des caractéristiques, des performances),
- Réglage d'un instrument de mesure, validation d'un procédé,
- Réglage d'un paramètre dans le cadre d'un contrôle d'un procédé de fabrication,
- Validation d'une hypothèse,
- Définition des conditions de sécurité d'un produit ou d'un système.
Un résultat de mesure s’écrit sous la forme : = | | [ ]
Où X est le nom de la grandeur physique, [X] représente l'unité et | | est la valeur numérique
de la grandeur exprimée dans l'unité choisie.
- Grandeur (mesurable) : attribut d'un phénomène, d'un corps ou d'une substance
susceptible d'être distinguée qualitativement et déterminée quantitativement
- Unité de mesure : c'est une grandeur particulière, définie par convention, à laquelle on
compare les autres grandeurs de même nature pour les exprimer quantitativement.
- Mesurage : ensemble des opérations ayant pour but de déterminer une valeur d'une
grandeur.
- Mesurande : grandeur particulière soumise à mesurage.
- Incertitude de mesure : paramètre, associé au résultat d'un mesurage, qui caractérise la
dispersion des valeurs qui pourraient être attribuées au mesurande.
- Etalon de mesure : dispositif auquel on doit se fier pour contrôler l'exactitude des
résultats fournis par un appareil de mesure.
Les grandeurs électriques et leurs unités de base dans le système international (SI) sont
données par le tableau suivant :
0.860 Kcal/h 1W
Remarque :
1cheval : 1CV=736W.
• Appareil magnéto-électrique
• Appareil ferromagnétique
• Appareil électrodynamique
• Appareil électrostatique
• Appareil thermique
b. Symboles portés sur les cadrants des appareils de mesure analogique
Les appareils de mesure numériques sont de plus en plus utilisés du fait de leur
fiabilité, leur précision, leur robustesse et leur facilité de lecture. Ils sont aussi de moins en
moins chers et deviennent même compétitifs avec les appareils analogiques de bas de gamme.
Après un temps d’exploitation, les indications d’un appareil de mesure sont erronées,
il faut apporter aux mesures des corrections. L’étalonnage d’un appareil de mesure est
l’opération qui consiste à contrôler ses indications par comparaison avec un autre appareil dit
« étalon ».
D'où le besoin d'un certain nombre d'étalons pour réaliser les mesures et vérifier les
instruments qui doivent être précis et stable. Il existe des unités au niveau mondial pour
fabriquer les étalons (par exemple BNM : Bureau National de Métrologie).
L'appareil à étalonner Ax et l'appareil étalon AE sont tous deux insérés en série dans un
circuit parcouru par une intensité, réglable I dont la valeur maximale sera celle du calibre des
deux appareils. Pour chaque valeur choisie sur l'appareil Ax on relèvera la valeur exacte
correspondante sur l'appareil AE. On déduira la correction en dressant un tableau
L'appareil à étalonner Vx est monté en parallèle avec l'étalon VE aux bornes d'une
source de tension réglable.
On peut aussi réduire ces erreurs en faisant une série de mesures et en calculant la
valeur moyenne arithmétique.
On appelle incertitude de mesure ∆X, la limite supérieure de la valeur absolue de l’écart entre
la valeur mesurée et la valeur exacte de la mesurande notée ∆, = -./|0| = -./|,12- −
,é4567 |.
C’est un paramètre associé au résultat d’un mesurage, qui caractérise la dispersion des
valeurs qui pourraient raisonnablement être attribuées au mesurande.
M1 M2
0
x
X − ∆X X X + ∆X
La valeur réelle se trouve nécessairement entre les points Ml et M2, dans l'intervalle de
confiance.
En pratique cette incertitude ne peut être qu’estimée. On distingue deux types :
Incertitude absolue ∆, qui a la même unité que la grandeur mesurée
Incertitude relative ∆,/, qui s’exprime en %.
a. Les incertitudes de mesure des méthodes directe :
L’incertitude instrumentale est l’incertitude due à l’appareil de mesure. Elle est fonction de la
précision de l’appareil.
Cette incertitude instrumentale est donnée par l’expression suivante :
. '(#
∆ 9:;< =
100
ii. Incertitude absolue de lecture
L’incertitude de lecture est due soit à une mauvaise vue, soit de mauvaises conditions
de la lecture. Par exemple, si l’expérimentateur effectue toujours ses lectures la tète penchée
sur la côté gauche ou droite il lira toujours une valeur supérieure ou inférieure à celle qui est
indiquée. Pour éviter ce genre d’erreurs, dites de parallaxe, certains appareils de mesure
électriques comportes un miroir sous l’aiguille A. Pour effectuer une bonne lecture, nous
devons nous placer de telle façon que l’aiguille A masque totalement son image A’. Cette
incertitude n’existe pas pour les appareils numériques.
1
Généralement l’erreur de lecture est estimable à de division :
4
A @C>9DE?
L’incertitude absolue de lecture :∆ >?@< =
B é@F?>>?
1) Cal=30V et lecture : n = 80
2) Cal=300V et lecture : n = 8
a) La tension U ;
∆U inst
b) L’incertitude instrumentale :
U
∆U lect
c) L’incertitude de lecture ;
U
Solution :
Cal × n 30 × 80
a) U= = = 24V
N 100
∆U lect 1 1
c) = = = 0.003125 ≃ 0.3%
U 4n 4 × 80
∆U ∆U inst ∆U lec
d) = + = 0.01875 + 0.003125 = 0.021875 ≃ 2.19 %
U U U
∆U
e) ∆U = U = 0, 021875 × 24 = 0, 525 V
U
Cal × n 300 × 8
a) U= = = 24V
N 100
∆U lect 1 1
c) = = = 0.03125 = 3.125%
U 4n 4 × 8
∆U ∆U inst ∆U lect
d) = + = 0.5625 + 0.03125 = 0.59375 ≈ 59,375%
U U U
∆U
e) ∆U = U = 0,59375 × 24 = 14, 25 V
U
3) Donc pour la mesure de tension, on doit choisir le calibre 30V dont les incertitudes
absolue et relative sont inferieures à celles du calibre 300V.
Remarque :
∆X
X
La mesure est appelée indirecte si la grandeur mesurée X est calculée à partir des résultats des
mesures directes de plusieurs grandeurs intermédiaires , (, … , L .
OM OM OM
∆M = N N ∆ + N N ∆( + ⋯ + N N ∆L
O O( OL
I
A
E
U
R
2) Calculer la valeur de R ;
Réponse :
U
a- R = = 411,76Ω
I
δR δR
b- ∆R = ∆U + ∆I
δU δI
δR 1
= = 58,82
δU I
δR U
= − 2 = −24221, 45
δI I
δR δR
∆R = ∆U + ∆I = 31,83Ω
δU δI
∆R
c- = 0,077 = 7, 7%
R
Règles particulières
∆Z ∆[\∆]
• Somme : M X, Y = X + Y ⇒ ∆M = ∆X + ∆Y ⇒ Z
= [\]
∆Z ∆[\∆]
• Différence : M X, Y = X − Y⇒ ∆M = ∆X + ∆Y ⇒ Z
= [^]
∆Z ∆[ ∆]
• Produit : M X, Y = X. Y ⇒ ∆M = Y. ∆X + X. ∆Y ⇒ Z
= [
+ ]
[ A [ ∆Z ∆[ ∆]
• Quotient : M X, Y = ] ⇒ ∆M = _ ∆X + ] ` ∆Y ⇒ = +
Z [ ]
Pour les appareils numériques, les constructeurs fournissent une indication qui nous permet de
calculer l’incertitude totale sur la mesure. Cette incertitude est très souvent donnée de la
manière suivante : ∆X = ± a % * valeur mesurée ± b * résolution
Résolution de l’appareil.
signification.
Si le chiffre délaissé ε ∈ {0,1, 2,3, 4} on garde le dernier chiffre sans changement.
Exemple :
∆defe
= a b?; ± ∆ <G< c [!$')é ou = b?; [!$')é ± d
%
En général, un résultat de mesure donné avec 3 chiffres significatifs suffit pour les mesures
ordinaires en électricité.
Il est conseiller d’effectuer les calculs intermédiaires avec un nombre de chiffres
significatifs plus élevé pour éviter les arrondis de calcul, par contre il faut arrondir le résultat
final au même nombre de chiffres significatifs que celui adopté lors de la mesure initiale.
Un résultat de mesure ne peut pas être plus précis que la moins précise des mesures
qui à permis son calcul.
Une incertitude est donnée avec au plus deux chiffres significatifs et n’est jamais écrite avec
une précision plus grande que le résultat.
• Appareil magnétoélectrique :
La déviation de l’aiguille est proportionnelle à la valeur moyenne du courant qui traverse une
bobine placée à l’intérieur du champ magnétique créé par un aimant fixe.
• Appareil ferromagnétique:
Action d’un champ créé par un circuit parcouru par un courant sur une ou deux pièces en fer
doux. Utilisable en continu et en alternatif.
• Appareil électrodynamique :
Formé d’un circuit fixe créant un champ magnétique à l’intérieur duquel se déplace un cadre
mobile entrainant une aiguille. Utilisable en continu et en alternatif, surtout pour fabriquer les
wattmètres.
• Appareil électrostatique :
Constitué d’un condensateur avec une armature fixe et l’autre mobile. Utilisé en voltmètre en
continu et en alternatif.
• Appareil thermique :
Dilatation d’un fil qui s’échauffe lors du passage d’un courant. Utilisable en continu et en
alternatif.
I Rg
L’équipage à cadre mobile est un ampèremètre qui mesure des courants inférieurs à Ig.
Pour obtenir un ampèremètre qui mesure des courants supérieurs à Ig, on lui adjoint des
résistances additionnelles en parallèle avec l’équipage mobile, appelées shunts et qui doivent
être précises et assez faibles. Deux montages sont possibles
Ampèremètre multigamme à deux calibres :
I Rg
R1
R2
i
I Rg
R1 R2
i I1 I2
b. Utilisation en voltmètre
Le cadre mobile seul est un voltmètre qui mesure des tensions inférieures à Rg.Ig. Pour
obtenir un voltmètre qui mesure des tensions supérieures à Rg.Ig, on doit ajouter des
résistances additionnelles en série qui doivent être assez grandes. Deux montages sont
possibles également.
Voltmètre multigamme à deux calibres :
Calibre U1 : R1 connectée
Calibre U2 : R2 connectée
Voltmètre universel à deux calibres :
c. Utilisation en ohmmètre
Rx
hi
Tel que : g [ = – # + g" l m n = # + g" Q"
j
U(t) Umoy
Pour la mesure des signaux alternatifs, l’appareil comporte un redresseur à diode (simple ou
double alternance). La déviation est alors proportionnelle à la valeur moyenne du signal
redressé.
Comme en courant alternatif, on a besoin souvent de la valeur efficace du signal mesuré, les
fabricants de ce type d’appareils, utilisent un facteur correctif dans les graduations de
l’échelle de l’appareil pour avoir une correspondance entre la valeur mesurée par le dispositif
et la valeur que doit lire l’utilisateur.
Dans le cas du redresseur simple alternance, le facteur correctif est :
Ub
r
√2
s
o= = = 2.22
Ubt √2
s
Umes
U(t) U1(t) U1moy k
b. Appareil ferromagnétique
c. Paramètres
mètres caractéristiques d’un signal alternatif
Un signal alternatif est caractérisé par sa forme (sinus, carré, dent de scie,…), sa période
(fréquence ou pulsation) et son amplitude et aussi par sa valeur moyenne et sa valeur efficace.
A v
La valeur moyenne d’un signal périodique s(t) est : ubG] = v wI ) %)
A v y
La valeur efficace d’un signal périodique s(t) est : u?ZZ = xv wI ) %)
z{|}
sinusoïdal u?ZZ =
√y
z{|}
triangulaire u?ZZ =
√~
u?ZZ = ubC[
carré
symétrique
La valeur efficace, dite aussi valeur RMS (de l'anglais Root Mean Square)
Exemple :
0V
Nous mesurerons ces valeurs avec des Nous mesurerons ces valeurs avec des
appareils numériques RMS. appareils numériques TRMS (True RMS)
« vrai RMS ».
Ou nous mesurerons ces valeurs avec des
appareils numériques TRMS (True RMS)
« vrai RMS ».
Le signal est redressé puis filtré pour obtenir la valeur moyenne du signal redressé. Le signal
obtenu est ensuite multiplié par un coefficient constant (k = 1.11 ou k = 2.22) puis dirigé vers
le bloc d’affichage.
Filtre Umes
U(t) U1(t) Passe-bas U1moy k Affichage
Exemples :
Pour les voltmètres numériques de type TRMS, on distingue deux modes de couplage :
mode DC : Le voltmètre indique la valeur efficace du signal mesuré.
mode AC : Le voltmètre indique la valeur efficace de la composante alternative du
signal à mesurer : il élimine en premier lieu la composante continu du signal, puis
affiche la valeur efficace de la composante alternative.
5. Modes de mesure d’intensité en courant alternatif
Pour les ampèremètres numériques de type TRMS, on distingue deux modes de couplage :
mode DC : l’ampèremètre indique la valeur efficace du signal mesuré.
mode AC : L’ampèremètre indique la valeur efficace de la composante alternative du
signal à mesurer : il élimine en premier lieu la composante continu du signal, puis
affiche la valeur efficace de la composante alternative.
Remarque :
Pour mesurer une valeur moyenne, on emploie
Indice de classe : L’utilisateur d’un appareil de mesure doit pouvoir lire une valeur, la
plus rapprochée possible de la valeur exacte de la grandeur à mesurer (on ne l’obtient
jamais en pratique)
Appareils étalons : classe 0,5 ; 0,2 et 0,1 (utilisé en laboratoire).
Appareils de contrôle : classe 0,5 et 1 (utilisés pour contrôle et vérification).
Appareils industriels : classe 1,5 et 2.5.
Appareils indicateurs : classe 5 (utilisés sur les tableaux).
Justesse : Qualité d’un appareil à traduire la vraie valeur de la grandeur qu’il mesure.
2. Constitution
Le schéma synoptique général d’un appareil de mesure numérique est donné par le schéma
fonctionnel suivant :
Logique de
commande Horloge
fournit également la polarité du signal mesuré au circuit d'affichage. L'ensemble est piloté par
un circuit de commande, une horloge assurant le déroulement successif des opérations de
conversion et de comptage. Ainsi à partir de circuit intégrer on effectue la conversion de la
valeur analogique mesurée en une valeur numérique destinée à être affichée. Un appareil
numérique ne peut afficher qu'un nombre limité de valeurs (exemple: 2000 points pour les
Nombre de bits 8 10 16 20 24
Exemple:
La valeur correspondant à 256 est donc (256 x 20V) / 1024 = 5 V. L'appareil affichera 5 V
lecture pour chaque gamme. Cette précision peut être très grande pour certains
appareils. Les appareils portatifs courants ont des précisions variant de 0.1% à 1% de la
lecture suivant la gamme et la grandeur mesurée, et dans la plus part des cas à une ou
deux unités (ou digits) prés. (Exemple : gamme 2 V ; Résolution 1 mV ; précision
±0.1% + 2 dgt ; lecture 1V. La précision de cette mesure sera 0.1%*1V + 2*1mV = 3
mV).
3. Exemples d’appareils de mesure numériques : Le multimètre numérique
3.1 Présentation
Le multimètre numérique est construit autour d'un voltmètre numérique et comporte à
minima un convertisseur courant-tension permettant de le faire fonctionner en ampèremètre et
un générateur de courant constant pour fonctionner en ohmmètre.
Le principal avantage des instruments de mesure numériques est d'éliminer les erreurs de
lecture dues à l'imprécision de la lecture.
5.1 Avantages
La facilité d'utilisation
La grande précision
1. Méthode voltampère-métrique
Cette méthode utilise la loi d’Ohm (U =R* I). On cherche la résistance R à partir de la
tension U aux bornes de la résistance et de l’intensité I du courant dans le circuit.
Selon la résistance on choisit le montage « aval » ou « amont ». Il s’agit d’un montage en
série du générateur, de l’ampèremètre et de la résistance ; selon l’emplacement du voltmètre
avant ou après l’ampèremètre, deux montages sont utilisés les montages aval et amont.
1. 1. Montage aval
Pour le montage aval, l’ampèremètre est placé avant le voltmètre.
RA
IA IR
IV
U
RV R UR
U v = U R ⇒ ( ∆U R −aval = 0 ) ,
U
I R = IA − I v ⇒ ∆IR −aval = I V = :erreur sur le courant
Rv
∆R aval ∆I R −aval
⇒ =
R IR
Uv ∆I Uv R ∆R aval R
∆I R −aval = I v = ⇒ R − aval = = ⇒ = << 1⇒ R << R v
Rv IR R v IR R v R Rv
En conclue que le montage aval est utilisé pour mesurer les faibles résistances.
1. 2. Montage amont
Pour le montage amont, l’ampèremètre est placé après le voltmètre.
RA
I A = IR
RV U UA
UR
R
I A = I R ⇒ ( ∆IR −amont = 0 )
∆R amont ∆U R − amont
⇒ =
R UR
∆R amont R A I A R A
∆U R − amont = U A = R A I A ⇒ = = ⇒
R UR R
∆R amont R A
= << 1 ⇒ R A << R ou R >> R A
R R
Comme conclusion le montage amont est utilisé pour mesurer les résistances élevées.
∆R
1.3. Évolution de l’incertitude relative δ R =
R
∆R
La courbe de l’incertitude (erreur) relative δ R = en fonction de R est :
R
δR
R
Rv
RA RA
Rv R
R v .R A
∆R R R A
À l’intersection de deux courbes : δ R = = = ⇒ R2 = RAR v ⇒ R = + R AR v
R Rv R
R AR v RA
⇒ δR = =
Rv Rv
Le choix du montage sera fait selon la règle suivante :
Si R ≺ R A .R V :(résistances de faibles valeurs) on privilégie le montage aval ;
I1 R1 R2
C I2
IG
A B
G
R3 R4 I4
I3 D
E
Figure :Schéma de principe du pont de weatstone
I1 = I 2 et I3 = I 4
L’équilibre se traduit par IG =0 ⇒
U AC = U AD et U CB = U DB
R
I3 = 1 I1
R I = R 3 I3 R1I1 = R 3I3 R3
⇒ 11 ⇒ ⇒ ⇒ R 1R 4 = R 2 R 3
R 2 I 2 = R 4 I 4 R 2 I1 = R 4 I3 R I = R R 1
I1
2 1 4
R3
Donc l’équilibre du pont est réalisé quand les produits en croix des résistances sont égaux :
R 1R 4 = R 2 R 3 .
L’équation d’équilibre est symétrique par rapport aux quatre résistances du pont. Ce qui nous
permet de placer la résistance R x dans n’importe quelle branche.
R3
Exemple : soit R 4 = R x ⇒ R x = R 2
R1
Mode opératoire du pont de Wheatstone:
On choisit la branche constitué par R x = R 4 ;
Le rapport R2/R1 est réalisés par deux boîtes de résistances de valeurs (1Ω ; 10Ω,
102Ω, 103Ω, 104Ω, 105Ω et 106Ω) ;
Une branche constituée par une boîte de résistance à décade R3 variable (x0,1Ω ; x1Ω,
x10Ω et x100Ω) ;
Un détecteur de zéro, normalement un galvanomètre magnétoélectrique à aiguille ;
Une source de tension continue avec une résistance réglable.
La détection de l’équilibre se fait en deux étapes :
Donnez R3 sa valeur maximale, observer le sens de déviation du galvanomètre. Faire
décroitre cette résistance par bonds de 100Ω et au besoin de 10Ω jusqu'à avoir une
déviation en sens inverse du galvanomètre (encadrer le zéro du galvanomètre), à ce
moment revenir d’un bond en arrière.
De même, agir sur le bond de 1Ω jusqu'à obtenir l’équilibre de pont.
R 2R 3
On calcule : R x = .
R1
Les erreurs dans une mesure au pont de Wheatstone sont dues à plusieurs causes:
∆R x ∆R 2 ∆R 3 ∆R 4
= + +
Rx R2 R3 R4
Le pont de Wheatstone est utilisé pour mesurer les résistances de 1Ω à 107Ω. La précision de
la mesure est de l’ordre de 0,01%
4. Mesure des résistances à l’aide de la méthode de comparaison
Elle consiste à faire traverser par le même courant la résistance à mesurer Rx et une
résistance connue R
Rv Rv
R Rx
I
( E, ri )
V2 V1 V
I= = ⇒ Rx = 1 R
R Rx V2
V1 ri ( R − R x )
Rx = R 1 −
V2 ( R + R x + ri ) R v + RR x
∆R
est faible si ri est faible, Rv élevée et R voisine de Rx
R
5. Ohmmètre numérique
U U
R=
I
Si le courant de mesure I est constant, on voit que la résistance inconnue R est directement
proportionnelle à la tension U entre ses bornes. Il suffit alors de convertir l’indication du
Voltmètre en ohms (Ω).
Les appareils actuels sont plus élaborés et utilisent des amplificateurs opérationnels, ce qui
permet d’envoyer un courant de mesure plus faible et plus stable. Avec un faible courant, les
phénomènes thermoélectriques de contact sont négligeables, donc la mesure est plus précise.
La méthode la plus précise que nous ayons testée est la méthode du pont de Wheatstone avec
des incertitudes très faible. Ce n’est pas étonnant car les résistances testées se trouvent dans la
large gamme où cette méthode est précise (1Ω – 1MΩ).
La méthode de l’ohmmètre est très rapide à mettre en œuvre et est plutôt précise (bien que
moins précise que le pont de Wheatstone), c’est une méthode directe. La méthode la moins
précise est la méthode « Volt-Ampère-métrique » car elle ajoute l’incertitude de
l’ampèremètre et du voltmètre, et de plus nous avons fait des simplifications sur les calculs ce
qui est source d’erreur.
II. Mesures des impédances
1. Méthode voltampère-métrique
L’impédance d’une bobine ZL = r + jLω est généralement faible ( ZL << ZV ) . Le montage aval
ZV U
ZL ( r, L )
Pour mesurer l’inductance d’une bobine réelle, on effectue deux essais pratiques:
U CC
ri =
I CC
U CA
ZL =
ICA
1
( Lω) = Z2L − ri2 ⇒ L =
2
Z 2L − ri2
ω
Remarque 1 : on peut mesurer directement l’inductance d’une bobine à l’aide d’un henry-
métré.
Dans la plupart des cas l’impédance du condensateur est assez élevée ( ZC >> ZV ) . Le
ZV
U
C
1
L’impédance d’un condensateur est: ZC =
jCω
1 U 1 1
ZC = ZC = ⇒ ZC = CA = ⇒ C=
Cω I CA Cω ZCω
Remarque 2 : on peut mesurer directement une capacité d’un condensateur à l’aide d’un
capacimètre.
2. Pont à courant alternatif
Dans la plus part des cas on utilise les ponts de type Wheatstone à basse fréquence ou à
fréquence acoustique (16 à 20KHz ) .
Zx C Z2
IG
A B
G
Z3 Z4
AC
Schéma de principe du pont à courant alternatif
L’équilibre du pont est réalisé quand les produits en croix des impédances sont égaux
(égalité entre parties réelles et parties imaginaires).
Z2 Z3
A l’équilibre on a : Z x =
Z4
Selon le caractère de l’impédance, on peut distinguer deux cas :
CX , tgϕx P
C
A B
DZ
C3 R3 Q
AC-f=50Hz
Figure : Pont de SAUTY
R3
C3
Q
C
Lx , R x
A B
DZ
Q R4 C4
AC-f=50Hz
Figure : Pont de HAY (PQ Série)
Q
C
Lx , R x
A R4 B
DZ
C4
D
AC-f=50Hz
Figure : Pont de MAXWELL (PQ parallèle)
I mes I
IV U mes
RV U
•`
L’erreur due à la méthode de mesure est donc : ∆Žbé<FG’? =
•‘
RA
Imes = I
U
U mes
@C>9DE? ’? •∗ @C>9DE? ’? j
La constante du wattmètre est donnée par ” = qui représente
é@F?>>?
En courant continu, Ž = U. Q
En courant alternatif sinusoïdal, Ž = UQ & ϕ
Dans cette méthode, on utilise un wattmètre pour mesurer la puissance selon les deux
cas de montages (montage amont et montage aval) :
∗ ∗
∗
∗
E E
R R
- g“—
′
:est la résistance interne du circuit intensité du wattmètre
- g›—
′
: est la résistance interne du circuit tension du wattmètre
2. Mesure de la puissance en courant alternatif monophasé
Avec :
I mes
U mes
a. Méthode directe
Soient u1, u2 et u3 les valeurs instantanées des tensions aux bornes des trois voltmètres
Ou encore : S = P + jQ ⇒ S = P 2 + Q 2
S Q
ϕ
P
Avec :
• Ueff et Ieff : valeurs efficace de la tension composée (phase -phase) et du courant
absorbé par le récepteur (courant de ligne),
• ( ϕv − ϕi ) : étant le déphasage entre le courant I et la tension V (tension entre phase-
neutre).
3.1. Mesure de la puissance apparente
Lorsque les signaux sont de même période, la puissance active transportée par une ligne
triphasée s’exprime donc par la relation générale :
P = ( v1 *i1 )moy + ( v 2 *i 2 ) moy + ( v3 *i3 )moy = 3*indication de W
∗
P1
∗
L1
∗
L2 ∗ P2
∗ P3
∗
L3
N
Pmes = P1 + P2 + P3
( ) ( ) (
Tel que : ϕ = V1 , I1 = V 2 , I2 = V3 , I3 )
I1
I2
I3
I1
I2
U 23
I3
( ) ( ) (
Pw = U 23eff .I1eff .cos I1 , U 23 = U 23eff .I1eff .cos I1 , V1 + V1 , U 23
)
π Q
= U 23eff .I1eff .cos ( ϕ ) − = U 23eff .I1eff .sin ( ϕ ) = U eff .Ieff .sin ( ϕ) = ;
2 3
⇒ Qmes = 3PW
Dans le cas ou on dispose d’une ligne triphasée à 3fils (trois phases uniquement), on utilise la
méthode des deux wattmètres selon la figure suivante :
∗
∗ P1
L1
∗
L2 ∗ P2
L3
√3 1
Žb?;A = UQ ¯ & ¥ + sin ¥ °
2 2
√3 1
Žb?;y = UQ ¯ & ¥ − '$¥°
2 2
µ
Lorsque ¥ < ´. ¶·° : dans ce cas Žy = U Q & 30 + ¥ > 0 ) Ž1 > 0
«
Žb?; = Ž A + Ž y ®
donc ¨
•b?; = √3 Ž A − Žy
µ
Lorsque ¹ > ´. ¶·° : dans ce cas Žy = U Q & 30 + ¥ < 0 ) Ž1 > 0
«
Žb?; = Ž A − Ž y ®
donc ¨
•b?; = √3 Ž A + Žy
NB :
Bibliographie :
[1] Pierre-André Paratte et Philippe Robert, Traité d’Electricité, Systèmes de mesure, Volume
XVII, Presses polytechniques et universitaires romandes. ISBN : 2-88074-321-4.
[2] Georges Asch et collaborateurs, Les capteurs en instrumentation industrielle, Dunod,
ISBN : 2100047582.
[3]Pascal Dassonvale, Les capteurs, Dunod, ISBN : 2100069977.
[4] Michel Grout, Instrumentation industrielle, spécification et installation des capteurs et des
vannes de régulation, Dunod, ISBN : 2100057316.