CESAG BF – CCA
BANQUE, FINANCE, COMPTABILITE,
MPACG 1 - MPTCF
CONTROLE & AUDIT
C
Promotion 10
ES
(2012-2013)
AG
Comptables et Financières(MPTCF)
IB
THEME
LI
(LONASE)
U
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Octobre 2013
DEDICACE
Je dédis ce mémoire à :
REMERCIEMENTS
Contrôle de Gestion pour les meilleurs moments passés ensemble et les nombreux
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encouragements ;
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SIGLES ET ABREVIATIONS
CA : Conseil d’Administration
DFC : Direction Financière et Comptable
DG : Direction Générale
LONASE : Loterie Nationale Sénégalaise
MEF : Modèle d’Evaluation Fonctionnel
PCA : Président du Conseil d’Administration
SCG : Système de Contrôle de Gestion
SG : Secrétaire Général
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-B
IB
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TH
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TABLEAUX
FIGURES
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DEDICACE ................................................................................................................................. i
REMERCIEMENTS .................................................................................................................. ii
SIGLES ET ABREVIATIONS ................................................................................................. iii
LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................... iv
LISTE DES ANNEXES ............................................................................................................. v
TABLE DES MATIERES ........................................................................................................ vi
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................ 1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE ................................................ 6
Chapitre 1 : LE SYSTEME DE CONTROLE DE GESTION ............................................... 8
C
5.5.2.2. Etablissement des budgets sectoriels par les responsables des structures 43
TH
ANNEXES ............................................................................................................................... 64
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 85
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LI
O
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EQ
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INTRODUCTION GENERALE
IB
LI
O
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Evaluation de la performance d’un système de contrôle de gestion : cas de la LONASE
Présent dans la plupart des entreprises, le contrôle de gestion de part sa fonction joue un rôle
ES
très important dans le fonctionnement des organisations. TELLER & al (2009: 18) le
définissent ainsi comme : « un processus d’aide à la décision permettant une intervention
AG
avant, pendant et après l’action. C’est un système global d’information interne à l’entreprise
qui permet la centralisation, la synthèse et l’interprétation de l’ensemble des données figurant
-B
performances des entreprises étant devenue une préoccupation constante pour les dirigeants,
LI
son bon fonctionnement est donc nécessaire, indispensable voire déterminant pour la prise de
O
décisions. C’est pourquoi BOUQUIN (2011: 3) affirme que « la première mission du contrôle
TH
de gestion est de fournir aux dirigeants des informations d’aide à la décision et spécialement
EQ
d’aide à l’anticipation ».
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est une société nationale à qui l’Etat a concédé le monopole de l’exploitation de toutes les
formes de loteries, jeux de hasard, de pronostics et assimilés. De part ce statut la LONSAE
représente donc une institution de développement ludique. Cependant, bien qu’étant sous
protection étatique elle subit les effets de la concurrence liés à l’évolution technologique.
Aujourd’hui, la LONASE se doit de relever le défi de la compétitivité dans cet environnement
fortement marqué par la globalisation des marchés. Dans ces conditions, le rôle du contrôle de
gestion pour le fonctionnement de cette structure n’est plus à démontrer. Cependant, pour être
considéré comme facteur clé de succès, le contrôle de gestion doit être performant, adapté à
l’entreprise, être flexible et compris par les opérationnels. En effet, aucun système de contrôle
n’est idéal au point qu’il puisse être adopté sans aménagement.
Le problème qui se pose est que malgré l’existence d’une cellule de contrôle de gestion à la
LONASE, elle est toujours confrontée à certains disfonctionnements notamment
l’augmentation sans cesse des charges fixes, des dépassements budgétaires, une mauvaise
prévision pour la rentabilité des produits commercialisés et l’absence d’une planification
stratégique.
• un pilotage à vue.
LI
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Pour apporter une réponse appropriée à ses insuffisances, les solutions suivantes sont
TH
envisageables :
EQ
• former les agents chargés du contrôle de gestion aux différents outils du contrôle de
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gestion ;
E
Parmi les solutions, nous allons retenir dans le cadre de notre étude celle relative à
l’évaluation de la performance du système de contrôle de gestion existant. En effet, les
résultats de cette évaluation pourraient induire la deuxième solution qui est la conception d’un
système de contrôle de gestion adapté à la LONASE. La première solution est rejetée compte
tenu du fait qu’elle ne prend pas en compte tous les aspects liés aux problèmes posés.
La principale question qui se pose est alors la suivante : comment évaluer la performance du
système de contrôle de gestion de la Loterie Nationale Sénégalaise ?
Pour apporter une réponse appropriée à cette question, nous répondrons de façon spécifique
aux interrogations ci-après :
Telles sont les questions auxquelles nous tenterons de répondre dans notre étude intitulée :
« Evaluation de la performance d’un système de contrôle de gestion : cas de la Loterie
Nationale Sénégalaise »
C
gestion ;
O
gestion ;
• évaluer la mise en œuvre du contrôle de gestion à la Loterie Nationale Sénégalaise et
EQ
Nous limiterons notre étude à l’analyse des activités du système de contrôle de gestion, de
l’organisation et du fonctionnement du système, des compétences des acteurs et de la
satisfaction des bénéficiaires dudit système.
Pour l’entreprise
Une telle étude permettrait aux acteurs en charge du contrôle de gestion de prendre
conscience des forces et faiblesses liées au système et des efforts d’amélioration à réaliser afin
que le système de contrôle de gestion soit performant.
Pour le lecteur
L’étude permettrait, d’une part, d’élucider la notion de contrôle de gestion et d’autre part, de
fournir les critères d’évaluation de la performance du contrôle de gestion.
Pour nous-mêmes
Cette étude sera pour nous l’occasion, d’appliquer sur le terrain les enseignements théoriques
reçus au cours de notre formation, d’approfondir nos connaissances sur la fonction de contrôle
de gestion et de façon plus spécifique les critères d’évaluation de la performance du contrôle
de gestion.
C
La deuxième partie appelée partie pratique comprend également trois (3) chapitres. Il
LI
s’agira de faire dans un premier temps une brève description de la structure d’accueil
O
PREMIERE PARTIE :
IB
Le contrôle de gestion recherche une meilleure allocation des ressources en transformant les
moyens en résultats de part son intervention à tous les niveaux du processus de décisions que
sont le niveau stratégique et le niveau opérationnel. Il a charge, la mesure et l’amélioration
des performances donnant ainsi à toute organisation une meilleure connaissance de ses
charges, de ses produits et de ses coûts d’opérations.
Selon GUEDJ & al (1998 : 203), « le rôle du contrôle de gestion consiste à fournir un support
aux gestionnaires opérationnels dans l’identification de leurs forces et faiblesses, dans le suivi
des actions et des facteurs clés de succès, mais aussi de coordonner les actions des différents
responsables ».
A ce rôle GUEDJ & al (1998 : 204) ajoutent celui de : « fixer les objectifs, rassembler et
C
mobiliser les ressources humaines, les matières premières, les machines, les méthodes, les
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capitaux et les marchés pour parvenir aux résultats recherchés dans les limites de temps, de
AG
Les nombreuses mutations que connaissent les entreprises aujourd’hui relèvent de nouveaux
enjeux qui représentent autant de défi pour le contrôle de gestion. Il convient donc d’analyser
IB
Dans cette partie, nous passerons en revu les contributions des auteurs sur les différentes
EQ
notions du contrôle de gestion, d’une part et d’autre part, l’évaluation de la performance d’un
système de contrôle de gestion. Ainsi, nous aborderons dans le premier chapitre le concept de
U
système de contrôle de gestion, dans le deuxième chapitre nous présenterons les modèles
E
Selon SELMER & al (2012: 46), « la fonction contrôle de gestion est responsable de
l’animation du processus de contrôle : elle assure le suivi des performances de l’entreprise et
contribue à son amélioration en vue d’accroître de façon permanente sa richesse. Elle permet
également de concrétiser la vision stratégique ». Ainsi, les dirigeants s’appuient sur le système
de contrôle de gestion afin d’assurer une bonne allocation des ressources et donc une
amélioration de leur performance.
Cette section traitera de la définition du contrôle de gestion, des objectifs qui lui sont assignés
AG
au sein des organisations et enfin des différentes activités qu’il est amené à effectuer.
-B
1.1.1. Définition
IB
Les définitions varient selon les auteurs et les périodes au rythme de l’avancée des savoirs,
LI
des techniques et des pratiques à ce qui relève tout à la fois une fonction managériale car le
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contrôle de gestion est un domaine en constante évolution. Depuis ses premières apparitions
TH
sous forme structurée et formalisée, au début du 20ème siècle dans les grandes sociétés
EQ
américaines organisées en divisions, ses concepts et ses outils n’ont cessé de faire l’objet de
redéfinitions et d’améliorations permanentes.
U
E
Afin de mieux appréhender cet objet complexe et changeant, il convient d’abord de préciser
les différentes acceptions du verbe « contrôler » utile à sa compréhension pour ensuite retenir
quelques définitions suffisamment génériques et éprouvées.
Contrôler peut signifier en premier lieu « vérifier » : le contrôle de gestion assure ainsi une
mission de vérification de la conformité des actions à un corpus de règles. Il s’agit de vérifier
que les comportements et les actions sont bien conformes à un référentiel de règle et de
procédures mais aussi à des objectifs ou des standards budgétaires par exemple.
Mais aussi contrôler peur renvoyer à la notion d’influence. Il s’agit « d’influencer » ou plus
précisément d’orienter les comportements dans le sens de l’accomplissement des buts
organisationnels. La notion de contrôle élucidé, nous aborderons les différentes définitions du
contrôle de gestion.
Anthony (in AUGE & al 2011: 06) nous dit que le contrôle de gestion est le processus par
lequel les managers s’assurent que les ressources sont obtenues et utilisées avec efficacité et
efficience dans l’accomplissement des buts organisationnels. Le contrôle de gestion est ainsi
C
présenté sous l’angle des processus ou activité qui garantissent aux managers l’efficacité et
ES
l’efficience à la fois dans l’acquisition et la gestion des ressources. Dans cette définition, seul
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l’aspect financier a été pris en compte. Or, au delà de cette vision le contrôle de gestion
comporte une dimension stratégique et managériale. C’est bien ce qu’a voulu traduire
-B
Anthony R. lorsque, bien plus tard en 1988 il donne une seconde définition du contrôle de
IB
gestion : « le contrôle de gestion est le processus par lequel les managers influence d’autres
LI
membres de l’organisation pour appliquer les stratégies ». Abordant dans le même sens que
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Anthony, HORNGREN & al (2009: 08) définissent le contrôle de gestion comme : « une
TH
activité fondamentale humaine qui se concentre sur la manière dont on aide le personnel à
mieux accomplir sa tâche et qui agit sur son comportement ». Il s’agit alors d’orienter le
EQ
Le contrôle de gestion doit donc produire une vision partagée des buts stratégiques et
E
A travers ces définitions apparaissent d’ores et déjà les objectifs et les attributions du contrôle
de gestion qu’il convient à présent de préciser.
Il urge de souligner comme le mentionne LONING & al (2008: 5) « qu’il ne peut y avoir de
contrôle de gestion sans finalité de l’action : le contrôle de gestion ne peut se comprendre que
dans une entreprise finalisée, une entreprise qui a des buts et dans laquelle un processus de
fixation d’objectifs a été mis en place au niveau des individus ».
Les objectifs assignés au contrôle de gestion sont multiples compte tenu de l’élargissement
des demandes liées au besoin de pilotage de la performance de l’entreprise. Il n’est plus
seulement comptable, il inclut de nouveaux aspects (ressources humaines, commercial,
financier). Selon BARATAY & al (2013: 11) le contrôle de gestion a pour objectifs de :
C
• mettre en œuvre la décentralisation c’est-à-dire qu’il doit s’assurer que les opérations
ES
performance ;
• piloter la performance, c'est-à-dire la mesurer avec une variété d’indicateurs
-B
conduire le changement.
EQ
De nombreuses activités sont confiées au contrôle de gestion. Il faut dire que ces activités ont
évolués dans le temps compte tenu des nouveaux enjeux liés au pilotage des entreprises.
Ainsi, d’après AUTISSIER (2007: 54) nous distinguons deux pratiques du contrôle de
gestion :
Le contrôle de gestion de part ses objectifs est au centre de tous les flux d’information de
l’entreprise. Selon ALAZARD & al (2010: 30), « il n’y pas de règles et de normes pour
positionner les contrôleurs de gestion dans l’organigramme d’une organisation, puisque de
nombreux facteurs de contingence liés à la taille, à la nature du pouvoir, à l’activité
conditionne sa place ». Cependant, il est possible de repérer un certain nombre de critères qui
influence le rapport de force qui s’instaure entre le contrôleur de gestion et la direction. Les
critères déterminants dans le choix du positionnement hiérarchique sont entre autres :
l’indépendance du contrôle de gestion ; sa proximité avec les opérationnels, la disponibilité
des données. Nous pouvons identifier trois positions possibles pour le contrôle de gestion à
C
savoir :
ES
(MALO & al, 2000: 45). A ce niveau, le contrôleur de gestion joue le rôle de conseiller et
dispose également d’une délégation de ses missions. Il reçoit les informations de tout premier
U
ordre sur les orientations stratégiques de l’entreprise afin de définir les moyens à mettre en
E
place pour leur réalisation. D’après ROUACH & al (2012: 81) ce mode de rattachement à
l’avantage de garantir au service contrôle de gestion une forte indépendance de jugement et
d’analyse sur la marche de l’entreprise. Toutefois, la limite de ce mode de rattachement est
dans la perception que les services opérationnels peuvent avoir de la fonction, qui peut être
assimilée à « l’œil de la direction », le danger étant alors que le service contrôle de gestion
soit coupé du terrain.
Cette position est celle que l’on retrouve dans la plupart des entreprises. Elle consiste à mettre
le contrôle de gestion sous la responsabilité hiérarchique du directeur financier. Selon
Quelle que soit sa position, le contrôleur de gestion doit pouvoir être sur le terrain, écouter et
ES
communiquer avec tous les services et tous les niveaux hiérarchiques, être le consultant
AG
outils. Ces outils se classent en trois grandes catégories à savoir : les outils de prévisions, de
O
• la comptabilité de gestion ;
E
• le processus budgétaire ;
• les tableaux de bord.
Connue encore sous le nom de comptabilité analytique, la comptabilité de gestion est l’outil
le plus utilisé du contrôle de gestion. Elle est définie par NUSSBAUMER & al (2011 :53)
comme : « un mode de traitement des données financières qui explicite les évènements à
l’intérieur de l’entreprise facilitant ainsi la prise de décision ». Selon DORIATH & al
(2011:8-9) ; GOUJET & al (2007: 3- 4), les objectifs de la comptabilité de gestion sont :
• analyser le résultat global de l’entreprise, c’est-à-dire qu’en partant des même flux que
la comptabilité financière, la comptabilité de gestion analyse ces flux pour déterminer
en quoi les différents produits, services ou unités de l’entreprise contribuent à la
formation du résultat global ;
• analyser la création de valeur au cours du processus de production, la comptabilité de
gestion permet de déterminer la valeur créée à chaque étape du processus de
production afin de procéder à une éventuelle réorganisation du processus de
production pour améliorer la performance de l’entreprise ;
• fournir certains éléments d’évaluation à la comptabilité financière notamment
l’évaluation des stocks et des productions immobilisées pour le calcul du résultat et
l’établissement du bilan ;
C
• fournir les bases afin d’établir les prévisions de charge et de produits et en assurer le
ES
contrôle.
AG
L’atteinte de ces objectifs exige que la comptabilité de gestion d’une entreprise soit adaptée à
-B
ses structures et à ses activités. En effet, plusieurs méthodes sont utilisées par la comptabilité
de gestion. Ce sont :
IB
LI
C’est une méthode de calcul des coûts qui ne prend pas en compte la totalité des charges.
E
Selon MENDOZA & al (2004: 67), « elle est utilisée dans de nombreuses situations de
gestion pour analyser les rentabilités des produits ou des activités, moduler une politique
tarifaire ou pour appréhender le risque lié à une variation de la demande ». La méthode des
coûts partiels comprend : la méthode de coût direct, la méthode du coût variable simple et la
méthode du coût variable évolué.
La méthode des coûts complets est fondée sur le principe d’une prise en compte complète des
coûts directs et des coûts indirects de l’entreprise, par le biais d’une répartition préalable pour
les seconds, dans des « centres d’analyse. (ALAZAR & al, 2010: 69). Malgré ses
Dans le but de pallier à ces imperfections, une méthode moderne de calcul des coûts est créée.
Il s’agit de la méthode de calcul des coûts par les activités : Activity Based Costing (ABC).
Selon MENDOZA & al (2004 : 143), « la méthode ABC s’inscrit dans une logique des coûts
complets et revendique la vocation à calculer des coûts de revient plus précis que les
méthodes traditionnelles en tentant de mieux rattacher les coûts aux objets qui les ont
C
causés ». Cette volonté s’affirme par le choix d’une gamme de clés de répartition ou unité
ES
d’œuvre plus large et moins lié au volume d’activité. La mise en œuvre d’une comptabilité
par les activités s’articule autour de trois étapes :
AG
Selon GERVAIS (2000: 273), le processus de gestion budgétaire est un système de gestion
U
Nous allons donc présenter les différentes étapes suivies dans l’élaboration des budgets d’une
part et d’autre part le contrôle budgétaire. Mais avant nous présenterons la planification
stratégique étant donné qu’elle vient en amont du processus budgétaire.
cohérent avec le plan stratégique. Son objectif selon ces auteurs est d’obliger les mangers à
prendre de la hauteur par rapport à leur quotidien en les amenant à questionner les hypothèses
sur lesquels repose l’actuelle stratégie, pour enfin les formaliser dans un document de
référence. Faisant partie des processus de gestion, les contrôleurs de gestion y participent plus
naturellement.
Avant d’aborder les différentes étapes d’élaboration des budgets, il urge de clarifier la notion
de budget. Le budget est défini par LECLERE (2012: 20) comme « la traduction ou le
chiffrage en unité monétaires de la mise en œuvre d’un programme ». Il importe donc de
comprendre que, pour passer du programme d’activité au budget, il est nécessaire de procéder
C
l’environnement tant en interne qu’externe dans lequel vont se réaliser les opérations.
L’élaboration des budgets requiert donc un travail rigoureux d’analyse de l’ensemble des
-B
l’année prochaine par l’entreprise. La poursuite de cette politique doit s’appuyer sur des
O
TH
Le processus de budgétisation s’inscrit dans le cadre d’un calendrier qui va de septembre N-1
à Décembre N-1 pour le budget de l’année N, si la période de référence des budgets est
U
l’année civile. D’après LECLERE (2012: 22) elle suit les étapes suivantes :
E
Le contrôle budgétaire constitue un instrument essentiel du contrôle de gestion, tant par son
aptitude à fournir des informations clées pour l’application et le suivi de la stratégie, que par
sa capacité à intégrer les problèmes de délégation de responsabilité, de contrôle et d’incitation
des individus. Pour PIGE & al (2011: 11) , en fournissant un cadre annuel de prévision
commun à l’ensemble de l’organisation, en instaurant des procédures de collecte et de
codification des réalisations, et en analysant les écarts observés entre les réalisations et les
prévisions, le contrôle budgétaire permet aux dirigeants et aux responsables budgétaires de
corriger leurs jugements, de prendre leurs décisions et de mettre en œuvre les actions qui leur
semblent les plus pertinentes pour atteindre les objectifs fixés. Il apparait donc que le contrôle
budgétaire est un outil de pilotage des organisations. Fondamentalement, le contrôle
budgétaire consiste à vérifier à posteriori que les ressources allouées ont été correctement
utilisées. Mais, pour en arriver là, il est nécessaire que les budgets aient été attribués, que les
objectifs assignés aux bénéficiaires de ces budgets aient été définis et que les modalités de
contrôle des ressources aient été mises en place.
C
ES
Outils de pilotage par excellence, le tableau de bord offre une visualisation simplifiée des
situations décrites et des constats effectués par les indicateurs. C’est pourquoi, DELHON-
-B
BUGARD & al (2013: 78) le définissent comme suit : « outil de pilotage et d’évaluation de la
performance d’une entreprise constitué de plusieurs indicateurs et qui a pour principales
IB
« le tableau de bord n’est pas un simple panneau d’affichage présentant les derniers
résultats », mais un outil pouvant servir de boussole pour le dirigeant grâce à des indicateurs.
EQ
• les indicateurs de pilotage qui permettent de cadrer l’action des opérationnels et de les
E
guider dans l’atteinte de leur objectifs afin qu’ils aient la maitrise de leur opérations ;
• les indicateurs de résultats qui permettent d’informer la hiérarchie sur les
performances réalisées et le degré d’atteinte des résultats
Pour être efficace le tableau de bord doit répondre aux objectifs suivants :
Le tableau de bord se démarque ainsi des autres outils de pilotage par son contenu le plus
synthétique possible, en étant le reflet de l’organisation, par sa production rapide et en
s’inscrivant comme un outil de dialogue et d’aide à la décision. Pour être percutant, il est
souhaitable de l’illustrer par des tableaux, des graphiques et des courbes afin de faciliter la
visualisation et l’analyse rapide d’une situation. Enfin, les informations qu’il doit contenir
doivent être pertinentes, uniques, facilement disponible et d’une fiabilité incontestable.
Conclusion
C
Au terme de ce chapitre où nous avons abordé les différents aspects du contrôle de gestion
ES
d’intervention et ses outils, nous pouvons retenir qu’il est au cœur des problématiques de
pilotage. Souvent perçu sous sa forme traditionnelle comme une fonction de surveillance le
-B
contrôle de gestion joue de plus en plus le rôle de conseil aux managers en s’appuyant sur ses
informations et ses outils. Il urge donc de s’interroger sur les critères d’appréciation de sa
IB
la notion de performance de même que ses caractéristiques avant d’aborder la présentation des
ES
modèles d’évaluation.
AG
La notion de performance est une notion polysémique, rarement définie de façon claire par les
auteurs. C’est pourquoi VOYER (1999: 84) affirme que : « la performance est un concept
IB
englobant et intégrateur, donc difficile à définir de façon précise ». Selon la majorité des
LI
souligne SAUCIER (in VOYER, 1999: 84), « la notion de performance doit donc elle aussi,
EQ
être précisée à chaque fois que l’on veut l’utiliser ». Ainsi, dans le domaine de la gestion plus
précisément en contrôle de gestion, nous retiendrons la définition de BOURGUIGNON
U
E
(2000: 158) qui définit la notion de performance comme : « la réalisation des objectifs
organisationnels, quelles que soient la nature et la variété des objectifs ». Cette réalisation
pouvant se comprendre au sens strict (résultat, aboutissement) ou au sens du processus qui
mène au résultat (action). Nous pouvons dire que la performance n’existe que si on peut la
mesurer et cette mesure ne peut en aucun cas se limiter à la connaissance d’un résultat. Alors,
on évalue les résultats atteints par une comparaison avec les résultats souhaités. La notion de
performance définie, nous aborderons dans le paragraphe suivant ses critères d’appréciation.
• l’efficacité ;
• l’efficience ;
• l’économie ;
• l’effectivité.
2.2.1. L’efficacité
Selon LONING & al (2013: 6), « l’efficacité est la capacité à atteindre l’objectif, c'est-à-dire à
atteindre un résultat conforme à l’objectif ». Elle indique à quel point l’objectif est atteint.
C
Efficacité =
-B
2.2.2. L’efficience
IB
L’efficience est définie selon LONING & al (2013: 6) comme la mise en œuvre du minimum
LI
de ressource nécessaire pour le résultat obtenu. Nous pouvons donc dire que l’efficience
O
d’extrants maximaux à partir d’un intrant donné. Le ratio suivant permet de le mesurer :
EQ
Efficience =
U
E
2.2.3. L’économie
Le critère d’économie est défini selon VOYER (1999: 105) comme : « l’acquisition au
meilleur coût, et en temps opportun, des ressources financières, humaines et matérielles, en
quantité et en qualité appropriées ». Nous concluons donc que l’économie est le fait de se
procurer des ressources nécessaires à un moindre coût.
2.2.4. L’effectivité
Selon JACOT & al (1999: 24), l’effectivité va plus loin dans l’évaluation en se prononçant sur
le triptyque objectif, moyens et résultats. Il s’agit en effet de voir si ce qui avait été prévu de
faire est effectivement fait.
fonction contrôle de gestion afin d’assurer une meilleure maîtrise de celle-ci. Ainsi, ils ont
défini quatre critères pouvant être mis en place. Il s’agit de :
IB
LI
• la qualité du système ;
O
• la cohérence du système ;
TH
Elle s’apprécie aussi bien sur la pertinence des informations à destination des utilisateurs (les
clients) que sur la forme c’est-à-dire la présentation de ces informations. La présentation de
ces informations doit être claire, lisible pour permettre une rapide compréhension des
destinataires.
Elle s’apprécie à travers les incohérences (par exemple mise en place de budget mais absence
de véritable contrôle budgétaire) et les redondances (par exemple la confession du même
tableau chiffré à deux endroits différents).
Elle est mesurée par le nombre de données erronées issus du contrôle de gestion. Les
remarques de l’audit interne peuvent être utilisées pour mesurer ce critère.
Cette évaluation se fait par une comparaison des dates réelles d’envois des divers documents
aux utilisateurs aux objectifs de délais prévus auparavant. (ROUACH & NAULLEAU,
2012 :89-90).
Le tableau de bord prospectif est une méthode éprouvée qui s'inscrit au-delà des modes pour
ES
traduire les choix stratégiques de manière claire et cohérente. C’est un système de mesure de
AG
la performance équilibré :
Ces indicateurs sont répartis sur quatre axes (financier, clients, processus internes et
TH
apprentissage organisationnel). Mais surtout, ils sont reliés entre eux par des relations de
cause à effet qui dessinent la stratégie. L'objectif étant d'articuler les initiatives des salariés,
EQ
nouveaux processus pour répondre aux attentes des clients et des actionnaires. Selon
E
MOUTOT & al (2010 : 37) la finalité terminale du balanced scorecard est la création de
valeur monétaire de l’entreprise et sa capacité à optimiser cette dernière. Ainsi :
AUTISSIER David fait partie des auteurs qui ont mis en place un modèle d’évaluation de la
fonction contrôle de gestion. Ce modèle est développé à travers son ouvrage
intitulé « Mesurer la performance du contrôle de gestion, (2007) ». La démarche
méthodologique de ce modèle part de quatre questions pour juger de la performance de la
fonction contrôle de gestion. Ce sont :
Il apparait au vu de ces quatre préoccupations que le modèle mis en place par l’auteur c’est-à-
AG
dire le Modèle d’Evaluation Fonctionnel (MEF) est bâti autours de quatre pôles que sont :
• le pôle activité ;
-B
• le pôle compétence ;
IB
• le pôle organisation ;
LI
• le pôle client.
O
TH
Selon AUTISSIER (2007: 20), le pôle activité traite de la définition de ce que la fonction est
U
censée faire. Dans le domaine des fonctions supports ces référentiels d’activités ne sont pas
E
toujours présents ou, lorsqu’ils le sont, ils ne sont pas systématiquement mis à jour. L’objectif
du pôle activité selon AUTISSIER (2007: 20) « est de définir l’ensemble des prestations et
produits pouvant être réalisés par la fonction support. Il peut être scindé en trois parties :
Ce référentiel constitué, il sera confronté aux produits et prestations réellement effectués afin
d’analyser les écarts d’activité.
Il évalue qualitativement les ressources humaines à travers les compétences qui doivent être
maitrisées par les personnes qui occupent les postes de la fonction. On distingue trois types de
compétence :
Il définit le « comment ». Il traite l’évaluation des moyens mis à la disposition des acteurs
-B
pour réaliser leur activité. Ces moyens sont regroupés en trois composantes :
IB
cette dernière ;
TH
Le modèle d’évaluation fonctionnel est un modèle de pilotage qui s’applique aux fonctions
transversales. Il propose pour chacun des pôles des référentiels et des questionnaires
permettant de calculer les taux de performance global et par thème. Le taux de performance
global est composé de la moyenne des différents taux suivants :
• le taux d’activité : il permet de mesurer ce qui est à ce qui devrait être. Sa formule se
présente comme suit :
Taux d’activité global =
Mais, seul la moitié des activités modernes du contrôle de gestion sont mises en œuvre. Pour
ES
un taux d’activité inférieur à 50%, on parle d’un système de contrôle de gestion restreint c'est-
AG
à-dire que les pratiques du contrôle de gestion ne sont pas développé et on y retrouve pas
toutes les activités traditionnelles de la fonction contrôle de gestion. (AUTISSIER, 2007 : 86).
-B
• le taux de maîtrise : il reflète le savoir faire disponible pour la réalisation des activités.
IB
Sa formule est :
LI
O
Taux de maîtrise =
TH
EQ
l’ensemble des compétences évaluées. Lorsqu’il est entre 50% et 70%, il sera interprété
E
Interprétation : Lorsque le taux de satisfaction client est supérieur à 75%, le SCG est dit :
attentif au besoin de ses clients. Quand ce taux est compris entre 50% et 75% on dira qu’il y a
IB
une amélioration client. Cela voudrait dire que les prestations du SCG ne sont pas toutes
LI
jugées pertinentes. En dessus de 50%, on parlera de rupture client. Ce taux caractérise une
O
TH
situation de crise. Le contrôle de gestion n’est plus jugée légitime pour les bénéficiaires et
plus particulièrement pour les managers qui le perçoivent comme un outil destiné à centraliser
EQ
ressortir les connaissances des contrôleurs de gestion en termes de compétences techniques (le
niveau de maîtrise des métiers de la fonction), les compétences comportementales et les
compétences métiers (connaissance des stratégies de l’entreprise, de son métier, le secteur
d’activité etc.). Enfin, l’évaluation de la performance de la fonction contrôle de gestion prend
en compte l’évaluation de la satisfaction des bénéficiaires de ses prestations. L’analyse ici
permet de confronter les prestations et les modes relationnels des bénéficiaires
(majoritairement interne) dont les besoins et les attentes doivent être traités au mieux. La
synthèse des quatre axes permet l’obtention d’un taux de performance global qui constitue
une cotation de la fonction contrôle de gestion dans son ensemble. Ce taux peut être intégré
dans le tableau de bord général de l’entreprise et utilisé comme une variable de gestion
permettant une prise de conscience de la situation.
C
ES
Conclusion
AG
Au terme de ce chapitre, nous retenons d’une part que la notion de performance est une notion
difficile à cerner parce qu’elle couvre assez de domaines et varie selon le contexte
-B
gestion, il est à noter qu’ils présentent beaucoup de similitudes mais avec des spécificités par
LI
endroit. Nous allons procéder à une combinaison de ces modèles pour élaborer celui qui sera
O
Les deux précédents chapitres, nous ont permis de cerner la notion de système de contrôle de
gestion à travers sa définition, son positionnement dans l’organigramme et ses composantes
d’une part et d’autres parts les modèles d’évaluation d’un système de contrôle de gestion mis
en place par certains auteurs.
Ce troisième chapitre quant à lui nous permettra de présenter le modèle d’analyse adopté pour
l’évaluation de la performance du système de contrôle de gestion de la LONASE. Il sera
également question, dans ce chapitre, de présenter notre mode de collecte d’information, les
outils de collecte et les informations à collecter.
C
Cette phase nous permettra de mieux connaitre la structure à travers son historique, ses
IB
missions, ses activités et son organisation. Pour ce faire, nous allons procéder à une revue
LI
de son système de contrôle de gestion. Cette étude à pris en compte les missions assignées à la
E
fonction, son rattachement hiérarchique, les acteurs de la fonction à travers leur compétence,
les outils utilisés par la fonction. Les outils utilisés pour y arriver sont : le questionnaire et une
analyse documentaire.
• le pôle activité : ce pôle se chargera d’évaluer les activités réalisées par le contrôle de
gestion. Il s’agira en effet de comparer les activités effectuées aux activités prévues
afin de dégager les écarts d’activités.
• le pôle compétence : l’évaluation de ce pôle prendra en compte les compétences des
différents acteurs du système de contrôle de gestion à travers la formation
professionnelle et le niveau d’étude.
• le pôle organisation : ce pôle se chargera d’évaluer l’ensemble des moyens mis à la
disposition du contrôle de gestion de la LONASE. Il s’agira essentiellement de
procéder à l’évaluation du positionnement du contrôle de gestion de la LONASE et de
son adéquation avec le style de management existant d’une part, et d’autres parts les
ressources mises à disposition.
C
4ème phase : les recommandations : à l’issue de la phase d’évaluation, les points forts et les
-B
points faibles seront identifiées. Ensuite, nous allons formuler des recommandations à
l’endroit de la DG et aux agents de la cellule contrôle de gestion.
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
Phases Outils
Questionnaire
générale de ce processus et enfin de la
TH
Conclusions et recommandations : Il
s’agira ici d’analyser les résultats et de
Résultat de l’évaluation du
dégager les forces et les faiblesses du
système de contrôle de
système de contrôle de gestion et de
gestion
formuler les recommandations pour son
amélioration
Source : nous-mêmes
Dans cette partie, nous exposerons la manière dont les données nécessaires pour notre
évaluation ont été collectées. Cette collecte de données se fera à partir de divers outils pour
donner une force probante à notre évaluation. Ainsi, nous avons recours aux outils ci-après :
la revue documentaire, les entretiens, les questionnaires et l’observation.
utilisé dans les trois premières phases de l’étude afin d’asseoir notre analyse sur une base
ES
• l’organigramme de la LONASE ;
• le manuel de procédure du contrôle de gestion ;
-B
3.2.2. Entretiens
O
TH
L’entretien à pour but de collecter des données en vue de les analyser. Pour qu’il soit
profitable, il doit être organisé et centré sur les objectifs à atteindre qui sont l’obtention d’un
EQ
certain d’un certain nombre d’information. Dans le cadre de notre étude nous avons eu des
entretiens avec le responsable de la cellule contrôle de gestion tout au long de notre stage.
U
E
Ces entretiens nous ont permis d’approfondir notre compréhension sur tous les aspects du
système de contrôle de gestion notamment les activités, les ressources humaines,
l’organisation et la satisfaction des clients internes.
3.2.3. Questionnaire
contrôle gestion afin d’avoir une idée sur l’organisation, les activités et les compétences dont
disposent sa cellule.
Ces questionnaires nous permis d’établir les taux des différents pôles de notre évaluation. Ces
taux ont été ensuite analysés en vue de porter une appréciation sur la performance globale du
système de contrôle de gestion de la LONASE.
Elle consiste à faire des constats visuels d’une situation afin d’en tirer des conclusions. Notre
présence au sein de la LONASE nous a permis de connaitre l’environnement et de participer à
certaines activités du système de contrôle de gestion.
C
ES
Conclusion
AG
intègre quatre pôle d’évaluation que sont : le pôle activité, le pôle organisation, le pôle
IB
compétence et le pôle satisfaction des clients interne. Aussi, les outils qui nous permettrons
LI
Les modèles d’évaluation sont de plus en plus conçus pour permettre l’évaluation de la
performance des fonctions supports dont le contrôle de gestion. La première partie de ce
mémoire nous a permis de passer en revue dans les chapitres 1 et 2 les notions de système de
contrôle de gestion et les modèles d’évaluation de la performance d’un système de contrôle de
gestion. Grace au troisième chapitre, nous avons pu sorti le modèle d’évaluation qui sera
appliqué au système de contrôle de gestion de la LONASE.
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
DEUXIEME PARTIE :
IB
La revue de littérature à laquelle nous avons procédé dans la première partie nous a permis de
faire une synthèse des développements théoriques sur le système de contrôle de gestion d’une
part et d’autre part sur les modèles d’évaluation de sa performance. La seconde partie nous
permettra d’assoir notre évaluation du système de contrôle de gestion de la Loterie Nationale
Sénégalaise (LONASE) sur la base du modèle conçu et de formuler des recommandations en
vue de son amélioration.
Ainsi, cette seconde partie se déclinera en trois chapitres. Dans le premier chapitre nous allons
présenter la LONASE à travers son historique, ses missions et son organisation. Le deuxième
chapitre nous permettra de décrire le système de contrôle de gestion de la LONASE à travers
ses outils. Enfin, dans le troisième chapitre nous allons procéder à l’évaluation du système
C
Au capital d’un milliard quatre dix millions de Francs CFA (1.090.000.000), la Loterie
Nationale Sénégalaise (LONASE) est une société nationale créée par la loi 87- 43 qui lui
concède le monopole de l’exploitation de toutes les formes de loteries, jeux de hasard, de
pronostics et assimilés, en contrepartie duquel la LONASE verse une redevance à l’Etat. Sa
politique de solidarité et d’assistance aux populations fait de lui une entreprise au service du
social. Son siège social est au 32, Boulevard de la République de Dakar.
Dans la présentation de cette entité nous aborderons successivement son historique, les
missions qui lui sont assignées, sa nature juridique, ses activités ainsi que la structure
organisationnelle qui lui permet de s’acquitter de ses missions.
C
ES
Depuis sa création dans les années 60, la LONASE a connu plusieurs mutations.
-B
4.1.1. Historique
IB
La Loterie Nationale Sénégalaise a été créée le 30 décembre 1966 sous la forme d’une société
LI
privée. Huit ans plus tard, elle se mue en société d’économie mixte dans laquelle l’Etat détient
O
monopole qu’elle était en droit d’exercer dans le domaine du jeu. La LONASE devient ainsi
EQ
une société nationale créée par la loi 87- 43 du 28 décembre 1987 qui lui concède le
monopole de l’exploitation de toutes les formes de loteries, jeux de hasard, de pronostics et
U
E
assimilés.
A cette mission formelle s’est greffé au fil du temps le concept de développement social de la
nation. La LONASE avec ses bénéfices contribue de manière significative au développement
dans le domaine social et en font une entreprise au service du social à cause de sa politique de
solidarité et d’assistance à la population. La poursuite de cette ambition exige de sa part la
recherche constante d’une meilleure satisfaction de la clientèle, une rigueur sans cesse accrue
des procédures de traitements et la garantie des opérations de jeux.
Société privée à l’origine, la LONASE a connu plusieurs statuts dans son évolution :
Cette évolution au plan institutionnel qui traduit l’intérêt des pouvoirs publics, consacre ainsi
ES
par un conseil d’administration composé de sept membres nommé par un décret présidentiel
-B
La LONASE est spécialisée dans l’organisation des jeux de pronostics notamment les paris
TH
sportifs, le Pari Mutuel Urbain (PMU) et les jeux instantanés (le Bii ak Bii, le Bingo et Africa
Million). Elle a donc pour activité principale : l’émission, l’exploitation et la
EQ
sénégalais.
E
Dans l’optique de mener à bien les missions qui lui sont assignées, il est mis à la disposition
de la LONASE un certain nombre de ressources. Il s’agit notamment des ressources
humaines, des ressources matérielles et des ressources financières.
La LONASE dispose d’un patrimoine immobilier et mobilier qui est mis à la disposition de
l’ensemble de ses direction et agences. Ce patrimoine comprend entre autres, des biens
meubles et immeubles, des véhicules de service, du matériel informatique.
Dans le cadre de son fonctionnement, la LONASE dispose d’un capital mais aussi, bénéficie
des subventions que l’Etat lui accorde. Outre ces sources de financement, elle obtient aussi
des emprunts à court et long termes que lui accordent les banques.
La LONASE s’est doté d’un potentiel assez important qui œuvre au fonctionnement
harmonieux de l’entreprise. L’effectif total du personnel au 31 Août 2013 s’élève à 532 agents
toute catégories confondues repartis sur l’ensemble du territoire national.
direction générale et de sept autres directions. Elle est aussi représentée dans l’intérieur du
pays par des structures sous la dénomination d’Agence.
-B
Ainsi organisée, chacune de ses composants, y compris le personnel rattaché, occupe une
IB
place importante dans le développement de celle-ci d’où l’intérêt octroyé de leur étude
LI
approfondie.
O
TH
La direction générale est dirigée par le directeur général et assistée par le secrétaire générale,
les contrôleurs et les conseillers.
Aussi, il présente à ce conseil un rapport social qui retrace l’évolution des effectifs et la masse
salariale, les contentieux en cours, le plan de formation et de carrière des agents, le
programme de recrutement, la liste et le montant des primes avantages de toute nature
C
Le secrétaire général assiste le Directeur Général dans ses fonctions. En cas d’absence de
-B
celui-ci, c’est lui qui assure l’intérim. Il a pour attribution de mener toutes les missions
IB
confiées par le directeur. Le SG supervise et contrôle, sous l’autorité du DG, l’ensemble des
LI
Les conseillers ont pour rôle d’assister le Directeur Général dans sa mission. Chaque
conseiller reçoit du Directeur Général une lettre de mission. Le Directeur Général de
LONASE a quinze conseillers.
Les autres directions sont au nombre de sept (7) et occupent chacune une fonction importante
au sein de la LONASE. Il s’agit de :
A celles-ci s’ajoute un Centre Médico-social dirigé par un médecin, chef de structure qui a le
rang de directeur. Notons qu’au sein de chaque direction, le cas échéant, on retrouve un
découpage en département, service et section pour une meilleure répartition et exécution des
C
tâches.
ES
Les agences sont des unités multifonctionnelles qui relèvent hiérarchiquement de la Direction
-B
La LONASE dispose de quatorze (14) agences, de six (06) bureaux, de neuf (09) bureaux
LI
Conclusion
EQ
missions seront présentées par département que compte ladite cellule. Ainsi :
IB
LI
• instruire les dossiers budgétaires et contrôler la cohérence des budgets avec les plans
TH
• examiner les comptes rendus d’exécution des budgets sectoriels en s’assurant que les
objectifs fixés ont été atteints et en veillant à la validation des justifications fournies ;
U
E
• procéder à l’étude de rentabilité des produits nouveaux à lancer et des centres de profit
(les agences) ;
• aider à la détermination des prix des produits ;
• collecter les informations sur les dépenses de fonctionnement des agences régionales.
La cellule contrôle de gestion est placée sous l’autorité directe de la Direction Générale. Elle
ne dépend donc pas des différentes directions que compte la société. Elle entretient avec les
autres directions une relation strictement et purement fonctionnelle. Cette relation lui permet
d’obtenir à juste titre les informations nécessaires pour accomplir les tâches qui lui sont
assignées.
DG
C
SG
ES
de gestion
-B
la cellule est l’acteur principal dans l’élaboration des budgets en collaboration avec les chefs
des différents centres de responsabilité budgétaire. Quant au suivi, elle fait le point
U
E
finance et contrôle de gestion mais aussi disposent d’une bonne expérience des activités de la
LONASE compte tenu de leur ancienneté (sept (7) ans au moins).
Le budget n’est pas un document normalisé. Toutefois c’est un outil largement utilisé par les
C
gestionnaires. Il est en effet très utile dans la cadre de la LONASE puisqu’il sert de point de
ES
• le contrôle budgétaire.
LI
Avant de décrire la procédure d’élaboration des budgets nous allons présenter le calendrier
O
TH
budgétaire de la LONASE. Les différentes dates dudit calendrier se présentent comme suit :
EQ
Une fois les objectifs arrêtés définitivement, ils sont portés à la connaissance des responsables
budgétaires et constituent dès lors un référentiel sur lequel ces derniers doivent s'appuyer pour
établir leurs prévisions budgétaires.
C
ES
Pour l’élaboration du budget 2014 les objectifs prévus par la direction générale s'analysent en
terme :
AG
5.5.2.2. Etablissement des budgets sectoriels par les responsables des structures
O
TH
Sur la base des objectifs fixés par la Direction Générale, chaque responsable budgétaire établit
EQ
ses prévisions en s'appuyant sur des calculs précis et rigoureux et non pas au moyen de
coefficients de variation appliqué sur les chiffres des exercices antérieurs.
U
E
Les projets de budget accompagnés des plans d’action établis par les chefs de centre de
responsabilités budgétaire sont transmis au contrôle de gestion pour la consolidation. A la
5.5.2.5.1. L’exécution
IB
l'exercice ou de l'année budgétaire. Pour être exécuté, le budget doit être accepté par le
O
« qu’aucune dépense ne peut être engagée si elle n’est pas prévue et inscrite au budget », sauf
EQ
La Cellule de Contrôle de Gestion est la structure qui assure le suivi de l'exécution du budget
E
général de la société. Connaissant les budgets sectoriels et le budget général, elle veille à ce
que l’exécution soit effectuée dans la limite des crédits autorisés. Pour cela, elle assure le
suivi en mettant en place un système de consultation préalable à la réalisation des opérations.
De manière permanente elle procède à :
Chaque structure réalise ses opérations en se conformant au budget approuvé. Pour assurer
une exécution correcte du budget, chaque structure doit avoir à sa disposition son propre
budget. Pour chaque opération à réaliser, il y a lieu d'abord de vérifier la situation d'exécution
budgétaire. Cela consiste à consulter la rubrique budgétaire pour connaître le solde disponible.
C'est la connaissance du solde du compte qui permet d'orienter la décision à prendre. Assurer
une exécution correcte du budget suppose avoir la possibilité de suivre le budget.
5.5.2.5.2. Le suivi
trois mois d’une situation comptable des dépenses et des recettes réalisées,
O
• la détermination des écarts par la différence entre les prévisions et les réalisations,
globalement et par direction opérationnelle. Et pour chacune d’elle, la détermination
EQ
Sur le plan pratique, le budget annuel peut être découpé en tranches trimestrielles ou
mensuelles si les données et les critères permettant cette répartition sont disponibles. Ce type
de découpage vise à suivre les évolutions et variations trimestrielles ou mensuelles
notamment, en matière de budget de fonctionnement.
L’engagement est l’acte par lequel la DG crée ou constate au profit de la LONASE une
obligation dont résultera une dépense. Seul le DG est habilité à engager les dépenses.
L'engagement des dépenses se fait au titre des procédures d'acquisition de biens, fournitures et
services.
Au cas où le budget est épuisé pour l'engagement d'une dépense indispensable, le DG doit
veiller à obtenir une autorisation du PCA pour affecter aux postes déficitaires les crédits
disponibles des postes excédentaires.
Le calcul des coûts se fait uniquement lors du lancement d’un nouveau produit. Ainsi, pour le
lancement des produits, le SCG de la LONASE utilise la méthode des coûts variables. De par
cette méthode, il identifie les charges variables et les charges fixes liées au produit afin de
C
formation de la marge sur coût variable qui est très utile pour la prise de décision. Aussi à
AG
l’issue de ce tableau, plusieurs ratios sont calculés pour affiner la prise de décision : il s’agit
notamment du taux de marge sur coût variable, du seuil de rentabilité, du point mort et de la
-B
marge de sécurité.
IB
de bord. Toutefois, pour les besoins de pilotage la cellule de contrôle de gestion présente tous
les jours au Directeur Général le niveau d’exécution du budget en termes de réalisation de
EQ
trésorerie en début et en fin de journée effectuée par le DFC. Notons également qu’un rapport
E
est présenté tous les trois mois par la cellule de contrôle de gestion. Ce rapport fait le point de
la situation budgétaire pour le trimestre et tente d’expliquer les causes liées aux dépassements
budgétaires constatés sur certaines lignes budgétaires.
Conclusion
Ce chapitre nous a permis de présenter le SCG de la LONASE. Cette présentation qui a pris
en compte les missions, le positionnement hiérarchique, les activités, les clients, et l’ensemble
des outils utilisés par ledit système nous servira de base pour notre évaluation dans le chapitre
suivant.
La rédaction de ce chapitre se fera en deux sections. Dans la première section nous ferons
l’évaluation de la performance du système de contrôle de gestion actuel de la LONASE. La
deuxième présentera les recommandations.
C
ES
Dans cette partie, il sera question de procéder à l’évaluation du pôle organisation à travers le
positionnement ; le fonctionnement et les ressources du contrôle de gestion, du pôle activité à
-B
travers les différentes activités réalisées par le contrôle de gestion de la LONASE au regard
IB
des activités qu’il est censé réaliser. Ensuite, nous procéderons à l’évaluation du pôle
LI
compétence et enfin nous analyserons la satisfaction des différents clients interne du système
O
Un taux de support structurel situé entre 50% et 75% sera interprété comme un système de
contrôle de gestion en pleine expansion, le système pourra être considéré comme performant.
Un taux de support structurel qui se situe entre 25% et 50% sera la caractéristique d’un
système déficient, cela matérialise que l’importance du contrôle de gestion est reconnue dans
l’entreprise et que les conditions ne sont pas réuni pour son développement.
C
Lorsque le taux de support structurel est inférieur à 25%, le système de contrôle de gestion
ES
peut être considéré comme pas du tout performant, dans ce cas, nous pouvons dire que le
AG
contrôle de gestion n’a aucune légitimité dans l’organisation ou que ses prestations ne sont
pas en adéquation avec les besoins de l’organisation ou de l’entreprise concernée.
-B
Taux pour chaque rubrique d’organisation = (Score obtenu pour les affirmations
IB
Fonctionnement 85
E
Ressources 25
Taux de support structurel 70
L’évaluation ici consistera à s’assurer du niveau de réalisation des activités identifiées par les
auteurs pour la fonction de contrôle de gestion. Ainsi, il sera déterminé un taux de réalisation
pour les différentes activités. Une fois le taux des différentes activités trouvés, nous allons
déterminer le taux d’activité global.
Entre 80% et 100%, on parlera d’un système de contrôle de gestion exhaustif c'est-à-dire que
l’ensemble des activités sont couvertes par le système.
Lorsque le taux d’activité globale est compris entre 50% et 80%, on parle d’un système de
contrôle de gestion développé c'est-à-dire que les activités de bases du contrôle de gestion
sont prises en compte. Mais seul la moitié des activités modernes du contrôle de gestion sont
mises en œuvre par le SCG.
Lorsque le taux d’activité du SCG est inférieur à 50%, on parle d’un système de contrôle de
gestion restreint c'est-à-dire que les pratiques du contrôle de gestion ne sont pas développé et
on y retrouve pas toutes les activités traditionnelles de la fonction contrôle de gestion.
C
Taux pour chaque activité = (Score obtenu pour les affirmations répondu dans
ES
Costing 10%
O
TH
Budget 54%
Tableaux de bord 14%
EQ
Evaluation 60%
U
Veille et benchmarking 0
E
Informatique de gestion 0
Gestion des actifs 0
Taux d’activité global 27.5
Source : nous-mêmes à partir du questionnaire d’évaluation des activités (Annexe 3 page 66)
questionnaire attribué à cet effet sont différentes selon le type de compétences. A chacune des
questions, est attribué un nombre de points (4 pour « je connais et je l’utilise » et « je
maîtrise ». 3 pour « je pratique », « ça peut aller » et « je connais mais je n’en tiens pas
compte systématiquement », 2 pour « je connais », « j’ai des difficultés » et « je connais un
peu » et 1 pour « je ne connais pas » et « je n’y arrive pas ») permettant d’obtenir une
moyenne pour chacune des parties et en global. Le nombre de rubrique pour le pôle
compétence est de trois (03).
Un taux de maîtrise compris entre 50% et 70% sera interprété comme un contrôle de gestion
ES
Un taux de maîtrise inférieur à 50% sera la caractéristique d’un contrôle de gestion junior
c’est-à-dire que l’équipe en charge de la fonction manque d’expérience.
IB
LI
-schémas analytique 91
-Costing 00
U
-Budget 75
E
-Tableaux de bord 15
-Evaluation 0
-Veille et Benchmarking 0
-Informatique de gestion 78
-Gestion des actifs 0
Compétences comportementales 82
Compétences métier 100
Taux de maîtrise global 71
Source : nous même à partir du questionnaire d’évaluation des compétences (Annexe 4 page
70)
Les taux obtenus nous permettent d’expliquer et d’analyser la capacité pour la cellule de
contrôle gestion de la LONASE à offrir aux autres directions des prestations plus adaptées à
leur besoins.
C
ES
Le questionnaire comporte quatre types de question. Les réponses aux différentes questions
AG
nous permettrons de déterminer un taux en donnant une valeur qualitative à chacune d’elle : 4
pour « très satisfait », 3 pour « satisfait », 2 pour « peu satisfait », 1 pour « non satisfait ». Le
-B
nombre de question multiplié par 4 (note maximale), sera divisé par le nombre de points
obtenu en faisant la somme des points correspondants aux réponses. Le tout exprimé en
IB
Taux pour chaque client = (Score obtenu pour les affirmations répondu dans le
TH
Lorsque le taux de satisfaction client est supérieur à 75%, on dira le SCG est attentif au besoin
U
E
de ses clients. Quand ce taux est compris entre 50% et 75% on dira qu’il y a une amélioration
client. Cela voudrait dire que les prestations du SCG ne sont pas toutes jugées pertinentes. En
dessus de 50%, on parlera de rupture client. Ce taux caractérise une situation ou les clients du
SCG notamment les managers le perçoivent comme un outil destiné à centraliser
l’information pour la Direction Générale. Les outils de gestion ne sont pas reconnu pertinents
par ces clients.
Clients Taux
DC 40
DFC 52
Agence Dakar plateau 32
Taux de satisfaction global 42
Source : nous-mêmes à partir du questionnaire d’évaluation de la satisfaction (Annexe 5 page
78)
Cette évaluation nous permettra de positionner la fonction de contrôle en faisant une synthèse
ES
des différentes évaluations. Le taux qui sera déterminé permettra de situer le SCG dans une
AG
échelle et de lui associer un type dont les caractéristiques seront autant d’éléments
d’appréciation de son fonctionnement et de sa progression.
-B
• lorsque le taux est compris entre 25% et 50%, on dira qu’on est en présence d’un
EQ
satisfaisant ;
E
• lorsqu’on a un taux qui se situe au-delà de 75%, on parlera d’un SCG ayant une « très
bonne performance ».
L’analyse des résultats des différents pôles de l’évaluation du SCG de la LONASE nous
permettra de ressortir les forces et les faiblesses liées à ce dernier d’une part et d’autre part de
formuler les recommandations pour son amélioration.
Concernant l’organisation du système, l’évaluation faite nous a donné un taux de 85%. Nous
pouvons donc conclure que l’organisation du SCG est adéquate car ce fort taux montre que les
modalités de répartition des tâches et du pouvoir sont bien définies, que le mode de
mangement est satisfaisant. Cela se justifie par l’organigramme de la cellule au travers
duquel on aperçoit une subdivision en départements puis en services. La cellule dispose
également pour son fonctionnement d’un logiciel (Pheb) avec lequel toute l’activité
budgétaire est traitée. Quant aux ressources mises à la disposition de la cellule nous dirons
qu’elles sont insuffisantes puisque le taux obtenu est de 25%.
Le premier constat qui se dégage à la vue de cet histogramme est que les activités de base du
E
contrôle gestion ne sont pas toutes réalisées comme cela se doit. Quant aux nouvelles
activités de contrôle de gestion, le constat est encore plus alarmant : seul l’informatique de
gestion est mise en place par le SCG.
Considéré comme l’une des premières actions d’un SCG, la construction de schémas
analytique est réalisée par le SCG de la LONASE. Ainsi, on distingue les centres de profits
qui sont les agences, les centres de coûts et d’investissement qui sont représentés par la DG.
Cependant, il n’existe pas une véritable comptabilité analytique capable de déterminer les
différents coûts et de procéder à leur maîtrise. Seule des études de rentabilité sont réalisées
temporairement en cas de lancement d’un nouveau produit. Pour ces études, c’est la méthode
des coûts variables qui est utilisée. L’analyse permet donc de déterminer le taux de marge sur
coût variable, le seuil de rentabilité, le point mort et la marge de sécurité. Toute chose qui
facilite la prise de décision quant au lancement du produit.
Concernant le tableau de bord, il faut dire qu’il est inexistant. Les outils de pilotage dont
dispose le SCG sont limités au suivi budgétaire effectué par le contrôleur de gestion à la DG.
Par ce suivi le DG est informé en tant réel de l’état d’exécution des recettes et des dépenses
mais aussi de la situation de trésorerie que lui présente la DFC chaque matin. Aussi, un
rapport d’activité est présenté chaque trois mois à la DG. La cellule contrôle de gestion
n’élabore donc pas de tableau de bord ni à la DG, ni aux autres directions opérationnelles.
L’activité budgétaire à la LONASE suit les grandes étapes reconnues par les bonnes
C
pratiques. Cependant, le faible taux obtenu est dû au fait que beaucoup de sous activité des
ES
dispositifs budgétaire ne sont pas mises en œuvre à la LONASE. C’est le cas de toutes les
AG
activités liées aux contrats de gestion et calcul d’écarts sur prix, sur rendement et sur volume.
-B
En définitive l’évaluation du pôle activité donne un taux de 27.5 % ce qui caractérise un SCG
restreint.
IB
LI
Le pôle compétence est un pôle très important dans la mesure où, il reflète les compétences de
celui qui assume de façon permanente le rôle de contrôleur de gestion. La notion de
compétence comprend le savoir technique que le professionnel doit maîtriser pour exercer son
métier, mais également des savoirs comportementaux qui lui permettent de gérer au mieux la
dimension relationnelle de son activité. A ces deux compétences, s’ajoute celle qualifiée de
« métier » : cela consiste à maîtriser la stratégie et les métiers de l’entreprise. De par le
graphique nous remarquons que le contrôleur de gestion a une bonne connaissance des
stratégies et des métiers de la LONASE. Cela se justifie par son ancienneté qui dépasse la
dizaine d’année. S’agissant des compétences comportementales, nous avons remarqué que le
contrôleur de gestion fait montre d’une bonne capacité de formation et synthèse, d’une
rigueur dans l’exercice de ses tâches mais aussi qu’il dispose d’une bonne capacité de
C
son ancienneté. Ceci est conforté par le taux de 82% obtenu lors de l’évaluation. Quant aux
AG
compétences techniques, le taux obtenu à l’issu de l’évaluation est relativement faible (31%)
compte tenu du fait que les compétences techniques dont dispose le CG sur les activités
-B
costing, tableau de bord ne sont pas mises à contribution : ces activités étant plus ou moins
inexistant à la LONASE.
IB
LI
Globalement le taux de maîtrise est à 70% mais son détail fait apparaitre des inégalités très
O
Source : nous-mêmes
Le graphique de l’évaluation montre que les clients internes du SCG ne sont pas vraiment
satisfaits. Ce taux faible se justifie d’une part par le fait que certaines activités ne sont pas
réalisées par le SCG de la LONASE et d’autres part, par le fait que, le SCG ne collabore avec
les autres directions uniquement que sur les aspects liés à l’élaboration et au suivi du budget.
Le taux de satisfaction des clients internes s’élève donc à 42% et caractérise une situation dite
de rupture client.
Source : nous-mêmes
U
E
Le tableau ci-dessous nous permet de faire la synthèse des forces et faiblesses du SCG de la
LONASE.
Pôles Constats
d’évaluation Forces Faiblesses
• le SCG possède un ressources insuffisantes
positionnement adéquat ;
• définition des modalités de
Organisation répartition des tâches et du
C
pouvoir ;
ES
Activités
fonctionnement ;
O
• absence d’indicateurs de
TH
performance ;
• absence de tableaux de bord ;
EQ
Source : nous-mêmes à partir de l’analyse faites sur les différents pôles d’évaluation
Les analyses des différents pôles nous emmène à formuler des recommandations en vue de
d’améliorer le taux de performance global du SCG de la LONASE.
Nous proposons pour l’amélioration de ce pôle que le SCG de la LONASE étende ses
activités aux nouvelles pratiques de contrôle de gestion afin de sortir du mode traditionnel du
C
contrôle de gestion. Ainsi il serait souhaitable que le SCG en plus de ces activités actuelles
ES
termes de contraintes et d’opportunités. Pour cela le SCG se doit de mettre en place des
actions de collecte d’informations mais aussi des dispositifs de sélection de ces informations
-B
pour les utiliser en interne, à titre de comparaisons ou bien pour des études exploratoires. En
IB
outre nous proposons qu’il ait beaucoup plus de rigueur dans l’élaboration, le suivi et le
LI
contrôle budgétaire afin d’éviter des dépassements budgétaires observés. Pour y arriver le
O
SCG doit veiller à ce que les prévisions soient établies sur des bases fiables. Quant aux
TH
activités de calcul de coût qui sont inexistantes à la LONASE nous recommandons qu’à la
EQ
suite de l’identification des schémas analytique que le SCG procède à des études afin
d’identifier les liens d’affectation et de répartition des charges et des produits qui existent
U
entre les centres d’analyse. L’intérêt de tel choix est de permettre aux dirigeants de disposer
E
d’informations pertinentes sur les coûts en termes de clarté et de précision des dépenses
effectuées pour chaque centre d’analyse en vue de rechercher la performance.
Pour ce pôle nous recommandons une utilisation maximale des compétences du contrôleur de
gestion afin d’améliorer les performances du SCG de la LONASE.
Dans le but de permettre une meilleure satisfaction des clients internes du SCG de la
LONASE, nous proposons que le SCG s’inscrive dans une logique de client/fournisseurs en
fournissant des prestations à tous les directeurs opérationnels de la LONASE. Cela passe par
l’assistance du contrôle de gestion aux directions qui pourrait se matérialiser par la mise à leur
disposition d’outils adaptés. Ainsi il serait souhaitable que le SCG procède pour les directeurs
opérationnels à l’établissement des tableaux de bord opérationnels, des évaluations
fonctionnelles, des études benchmaking, des études de réductions et d’optimisation de coûts.
En outre nous proposons que le SCG procède en collaboration avec la DG à l’élaboration d’un
plan stratégique, des tableaux de bord stratégique, mais aussi à l’analyse de la chaîne de
valeur de l’entreprise.
Conclusion
performance. Les différentes évaluations ont été faites selon le modèle retenu dans la
ES
CONCLUSION GENERALE
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
Evaluation de la performance d’un système de contrôle de gestion : cas de la LONASE
Le contrôle de gestion est une fonction aujourd’hui bien institutionnalisée dans les entreprises.
Il a pour mission de s’assurer de la mise en œuvre de la stratégie d’entreprise adoptée et les
moyens mis en œuvre sur le terrain. De par sa nature, il est dynamique et ses outils de travail
de divers ordres se doivent d’être modernes et adaptés à l’organisation. Son importance, de
même que sa présence dans une organisation sont capitales et toujours plus grandissantes face
à un environnement qui est de plus en plus hostile. C’est pourquoi dans le cadre de notre
mémoire nous avons décidé de procéder à l’évaluation de la performance du système de
contrôle de gestion de la LONASE afin de l’améliorer.
Pour mener à bien cette évaluation nous avons procéder dans la première partie de ce
mémoire à une revue de littérature qui nous a permis de clarifier la notion de système de
C
contrôle de gestion d’une part et d’autres parts à la présentation des modèles d’évaluation de
ES
la performance développé par certains auteurs. Ceci, nous a permis d’élaborer notre modèle
d’analyse qui met en exergue les quatre pôles d’évaluation de la performance d’un système de
AG
taux de 70%, celui du pôle activité s’élève à 27.5%, quant au taux de maîtrise global, il est à
LI
71%. Enfin le taux de satisfaction des clients interne du SCG s’élève à 42%.
O
L’ensemble des différents taux correspondant aux quatre pôles d’évaluation de la performance
TH
ainsi effectué nous donne un taux de performance global qui s’élève à 53%.
U
Nous retenons de ces taux que le SCG de la LONASE est à un niveau acceptable. Les causes
E
Eu égard à ces insuffisances, nous avons formulé des recommandations pour l’amélioration
du système afin de permettre à la LONASE de booster un peu plus sa performance.
ANNEXES
O
LI
IB
-B
AG
ES
C
Evaluation de la performance d’un système de contrôle de gestion : cas de la LONASE
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
DOSSOU Akochayé Roland MPTCF-10ème promotion Page 65
Evaluation de la performance d’un système de contrôle de gestion : cas de la LONASE
• Oui en partie
E
Fonctionnement du service
6- La répartition des tâches et des Oui tout à fait
activités est-elle suffisamment • Oui en partie
explicite ? • Non
• Non et c’est dommageable
7- L’activité de votre service est-elle Oui tout à fait
formalisée dans des fiches de postes ? • Oui en partie
• Non
• Non et c’est dommageable
8- Les processus de votre service sont- Oui tout à fait
C
• Non
AG
satisfait-il ? • Non
LI
aspiration ?
• Non et c’est dommageable
U
contrôle de gestion
Il a pour objectif de s’assurer que la cellule de contrôle de gestion réalise toutes les activités
qu’il, est censé faire.
auxiliaire
EQ
Activité costing
1- Faire un calcul de coût en direct • Activité réalisé
costing simple Activité non réalisé
2- Faire un calcul de coût en direct • Activité réalisé
costing évolué Activité non réalisé
3- Calculer un seuil de rentabilité • Activité réalisé
Activité non réalisé
4- Calculer un coût complet par la • Activité réalisé
méthode des sections homogènes Activité non réalisé
5- Calculer un coût complet par la • Activité réalisé
C
Activités budgétaires
1- Mettre en place un dispositif Activité réalisé
budgétaire • Activité non réalisé
2- Faire un budget des ventes Activité réalisé
• Activité non réalisé
3- Faire un budget des Activité réalisé
approvisionnements • Activité non réalisé
4- Faire un budget du personnel Activité réalisé
• Activité non réalisé
5- Faire un budget d’investissement Activité réalisé
C
Compétence comportementales
1- Rigueur dans le travail Je maîtrise
• Ça peut aller
• J’ai des difficultés
• Je n’y arrive pas
2- Négociation avec les parties prenantes • Je maîtrise
de la LONASE Ça peut aller
• J’ai des difficultés
C
• Ça peut aller
TH
Compétence métier
1- Connaissance de la stratégie de la Je connais et je l’utilise
LONASE • Je connais mais n’en tiens pas compte
systématiquement
• Je connais un peu
• Je ne connais pas
2- Connaissance des métiers de la Je connais et je l’utilise
LONASE • Je connais mais n’en tiens pas compte
systématiquement
• Je connais un peu
C
• Je ne connais pas
ES
• Je connais un peu
IB
• Je ne connais pas
LI
systématiquement
• Je connais un peu
EQ
• Je ne connais pas
U
système des valeurs de la LONASE • Je connais mais n’en tiens pas compte
systématiquement
• Je connais un peu
• Je ne connais pas
6- Connaissance des projets de la Je connais et je l’utilise
LONASE • Je connais mais n’en tiens pas compte
systématiquement
• Je connais un peu
• Je ne connais pas
Compétences techniques
-B
• Je pratique
O
• Je connais
TH
• Je ne connais pas
EQ
• Je connais
E
• Je ne connais pas
3- Définir les activités de la LONASE Je maîtrise
• Je pratique
• Je connais
• Je ne connais pas
4- Définir tout le processus de la Je maîtrise
LONASE • Je pratique
• Je connais
• Je ne connais pas
• Je connais
ES
• Je ne connais pas
AG
• Je connais
IB
• Je ne connais pas
LI
profit • Je pratique
TH
• Je connais
EQ
• Je ne connais pas
10- Définir les centres et section Je maîtrise
U
d’investissement • Je pratique
E
• Je connais
• Je ne connais pas
11- Définir les centres et sections des Je maîtrise
dépenses de dépenses • Je pratique
• Je connais
• Je ne connais pas
Taux de maitrise des schémas analytique Score= 40/44 Soit 91%
Compétences techniques
Activité costing
1- Faire un calcul de coût en directe Non défini
costing simple
2- Faire un calcul de coût en direct Non défini
costing évolué
3- Calculer un seuil de rentabilité Non défini
4- Calculer un coût complet par la Non défini
méthode des sections homogènes
5- Calculer un coût complet par la Non défini
C
méthode ABC
7- Déterminer un prix de vente Non défini
-B
de postes de charges
9- Faire du calcul des coûts cibles Non défini
LI
O
Compétence techniques
Activité tableau de bord
1- Définir les indicateurs de coûts • Je maîtrise
Je pratique
• Je connais
• Je ne connais pas
2- Définir les indicateurs de résultats • Je maîtrise
Je pratique
• Je connais
• Je ne connais pas
C
performance
AG
LONASE
TH
Compétences techniques
Activités budgétaire
1- Mettre en place un dispositif Je maîtrise
budgétaire • Je pratique
• Je connais
• Je ne connais pas
2- Faire un budget de vente Je maîtrise
• Je pratique
• Je connais
• Je ne connais pas
3- Faire un budget des Je maîtrise
approvisionnements • Je pratique
C
• Je connais
ES
• Je ne connais pas
AG
• Je connais
• Je ne connais pas
IB
• Je pratique
O
• Je connais
TH
• Je ne connais pas
6- Faire un budget de fonctionnement Je maîtrise
EQ
• Je pratique
U
• Je connais
E
• Je ne connais pas
7- Faire un budget de trésorerie • Je maîtrise
Je pratique
• Je connais
• Je ne connais pas
8- Calculer les écarts de rendement Non défini
9- Calculer les écarts sur volume Non défini
Taux de maîtrise budgétaire Score= 27/36 Soit 75%
Compétences techniques
Activités informatique de gestion
1- Mettre les productions de contrôle de Je maîtrise
gestion sur intranet • Je pratique
• Je connais
• Je ne connais pas
2- Informatiser un dispositif budgétaire Je maîtrise
• Je pratique
• Je connais
• Je ne connais pas
C
• Je connais
• Je ne connais pas
-B
décision • Je pratique
LI
• Je connais
O
• Je ne connais pas
TH
Je connais
U
• Je ne connais pas
E
• Peu satisfait
ES
• Non satisfait
AG
• Peu satisfait
• Non satisfait
IB
• Très satisfait
LI
3- Etudes de réduction et
O
• Peu satisfait
• Non satisfait
EQ
Satisfait
E
• Peu satisfait
• Non satisfait
5- Suivi budgétaire • Très satisfait
Satisfait
• Peu satisfait
• Non satisfait
6- Contrats de gestion Non défini
7- Tableau de bord de la LONASE • Très satisfait
Satisfait
• Peu satisfait
• Non satisfait
8- Dossier d’investissement • Très satisfait
Satisfait
• Peu satisfait
• Non satisfait
9- Evaluation fonctionnelle Non défini
10- Etudes Benchmaking Non défini
11- Analyse de la chaîne de valeur de Non défini
la LONASE
Taux de satisfaction de la DFC Score= 23/44 Soit 52%
C
ES
• Satisfait
AG
Peu satisfait
• Non satisfait
-B
• Satisfait
LI
Peu satisfait
O
• Non satisfait
TH
Peu satisfait
U
• Non satisfait
E
Peu satisfait
ES
• Non satisfait
AG
• Peu satisfait
IB
• Non satisfait
LI
managers Satisfait
TH
• Peu satisfait
• Non satisfait
EQ
OUVRAGES
Marc (2013), Le grand livre du contrôle de gestion, Edition Eyrolles, Paris, 587 Pages.
TH
mise en pratique avec Microsoft Excel, Edition Eyrolles, Paris, 238 Pages.
E
12- GERVAIS Michel (2000), Contrôle de gestion, 7e édition, Edition Economica, Paris,
719 Pages.
13- GOUJET Christian, RAULET Christian, RAULET Christiane (2007), Comptabilité
de gestion, 7e édition, Edition dunod, Paris, 489 Pages.
14- GRANDGUILLOT Béatrice, GRANDGUILLOT Francis (2013), L’essentiel du
contrôle de gestion, Edition Gualino, Paris, 134 Pages.
15- GUEDJ Norbert (1998), Le contrôle de gestion : pour améliorer la performance de
l’entreprise, Edition d’organisation, Paris, 710 Pages.
16- HORGREN Charles, BHIMANI Alnoor, DATAR Srikant, FOSTER Georges (2009),
Contrôle de gestion et gestion budgétaire ,4é édition, Edition Pearson Education,
Paris, 460 Pages.
17- JACOT Jacques-Henri, MICAELLI Jean-Pierre (1996), La performance économique
en entreprise, Edition Hermès, Paris, 222 Pages.
18- LECLERE Didier (2012), L’essentiel de la gestion budgétaire, Edition Eyrolles, Paris,
172 Pages.
19- LONING Hélène, MALLERET Véronique, MERIC Jérôme (2013), Le contrôle de
gestion : des outils de gestion aux pratiques organisationnelles, 4ème éditions, Edition
Dunod, Paris, 320 Pages.
20- LONING Hélène, ALLERET Véronique, MERIC Jérôme, PESQUEUX Yves,
C