LE PROJET
D’ETABLISSEMENT DU
Il est le fruit d’une concertation et d’un long travail entre élus, professionnels de la petite
enfance, et techniciens de la Communauté de Communes Axe Sud. Il symbolise les valeurs
fortes de notre quotidien telles que le respect, la solidarité, l’entraide, l’écoute, la
communication, …
Thierry CARTAGENA
Coordinateur du service Petite Enfance de la Communauté de Communes Axe Sud
SOMMAIRE
Le projet d'établissement du service petite enfance Axe Sud est composé du :
LE PROJET EDUCATIF
DU
La Communauté de Communes Axe Sud, après une longue réflexion des élus et des
responsables, a pu définir les grandes lignes d’un projet éducatif basé sur :
- l’éducation
- la solidarité
4 - la citoyenneté
Ce projet, est un mélange des différents courants pédagogiques existants.
«La socialisation de l’enfant» passe par la rencontre de l’autre, mais aussi par le biais de
l’éducation qui permet de poser des règles et des limites.
3/ L’EDUCATION
L’éducation se fait à travers les différents temps qui composent une journée type en multi
accueil mais aussi à travers des actions adaptées à l’âge de l’enfant, à ses besoins, à sa famille.
4 / LA SOLIDARITE
Mieux répondre aux besoins diversifiés des familles, les aider à concilier leur vie familiale et leur
vie professionnelle, mais aussi leur vie personnelle, telle pourrait être la définition de la
solidarité.
Il est indispensable d’établir une relation de confiance entre les professionnels et les parents
afin que ces derniers soient rassurés, ce qui permet une « séparation » en douceur.
Plusieurs temps et actions sont programmés afin de permettre cette relation de confiance :
• l’entretien de préinscription
• l’entretien d’admission
• la période d’adaptation
• la mise en place d’un référent pour l’enfant
• les transmissions d’informations lors de l’accueil du matin et du soir
• des réunions de présentation de la structure, du règlement de fonctionnement et du
personnel par unités (en début d’année)
• la mise en place de diverses manifestations dans le cadre de fêtes de fin d’année, la
semaine du goût…
• la participation à des spectacles, à des sorties…
• la mise en place d’un atelier de soutien à la parentalité : « la cafétéria DMO »
• la mise en place de divers supports permettant le lien équipe/parents…
8
9
LE PROJET SOCIAL
DU
Il intègre une identité territoriale de proximité, et sert d’appui au travail en réseau des
différents partenaires et institutions, pour améliorer la cohérence et la complémentarité des
réponses de chaque structure et des différentes communes.
Le projet social et éducatif est un outil d’intégration et de cohésion sociale, de lutte contre les
10 exclusions et les inégalités, de participation à l’éducation des futurs citoyens, de soutien aux
savoir-faire parentaux. Ce projet est également axé sur une politique de citoyenneté et
d’éducation.
La mise en œuvre du projet social s’appuie sur des actions concrètes qui participent à la qualité
d’accueil des jeunes enfants et des familles.
Il devra évoluer avec son environnement social. Il nécessitera donc une démarche dynamique
qui ne se traduise pas pour autant par une instabilité qui serait préjudiciable au jeune enfant.
Cette évolution de la place de l’enfant dans la société s’accompagne de l’évolution des formes
familiales, car les bouleversements et développement socio-économiques agissent
naturellement sur les liens et la physionomie des familles.
Le mariage change et prend une nouvelle dimension : après le mariage d’intérêt, voici le
mariage amoureux qui privilégie le « bien être ». A cela s’ajoute l’explosion de l’activité
professionnelle des femmes. Au début des années 60, 40 % des femmes de 25/55 ans
travaillaient. De nos jours, elles sont 80 %.
Cette transformation est accompagnée depuis les années 70, par des politiques familiales qui
favorisent l’accueil collectif et individuel. Cependant des inégalités persistent entre hommes et
femmes, et nombreuses sont les femmes qui choisissent le travail à temps partiel (elles
occupent 80 % des postes à temps partiel).
La division sexuelle des tâches domestiques reste une réalité : 80 % sont assurées par les
femmes. Celles-ci cumulent obligations professionnelles et vie éducative : une situation critique
aggravée par la monoparentalité.
Aujourd’hui, l’enfant est au centre de la famille et reste une réelle préoccupation. L’enfant, mais
aussi les parents, qui doivent concilier vie professionnelle / vie familiale / vie personnelle sont
au centre d’une longue réflexion qui devrait permettre de développer des modes d’accueil
souples et diversifiés, accessibles à toutes les demandes, de soutenir le droit et l’accès au
travail des femmes, et d’appuyer les familles dont le projet de carrière est à la fois celui de
l’homme et de la femme. De cette réflexion nous avons défini les grands axes d’une politique
basée sur la solidarité, la citoyenneté et l’éducation.
11 Conclusion
Le projet social et éducatif traduit les orientations générales en une batterie d’actions
concrètes :
A travers les aspects quantitatifs et qualitatifs du « contrat enfance » se dégage la toile de fond
du projet social et éducatif de la Communauté de Communes Axe Sud : diversifier les modes
d’accueil pour accueillir la diversité.
• une approche fondée sur la rencontre, la découverte des autres, reconnaît la diversité
culturelle de la population accueillie et lutte contre l’isolement des familles
• le bouleversement des rôles du père, de la mère, de l’homme et de la femme dans le
monde social et économique a diversifié les modèles familiaux (couples mariés ou pas,
familles recomposées, familles monoparentales) et la place faite à l’enfant.
12 • l’accueil des enfants différents, qu’ils soient porteurs d’une maladie chronique ou d’une
déficience physique ou psychique, permet de leur offrir un espace de socialisation et
d’éveil
• la diversité sociale et la mixité sociale imposent de lutter contre les inégalités dès les
premiers âges de la vie, mais aussi d’accueillir avec attention et justesse les parents en
recherche d’emploi ou en parcours d’insertion.
Conclusion :
Les nouvelles conditions nées du décret d’août 2000. Les principales innovations du décret
sont :
• autoriser l’assouplissement des horaires d’ouverture des structures d’accueil, décloisonner
les différents types d’accueil (régulier et occasionnel), favoriser et renforcer la place des
parents, poser en principe l’ouverture à toutes les familles et à tous les enfants.
• Pour chaque structure d’accueil, le projet d’établissement comprend un volet social, un
volet éducatif et pédagogique et le règlement de fonctionnement
• Une prestation de service unique (PSU) institue la tarification à l’heure (beaucoup plus
souple) pour les parents.
Faits et chiffres
• Dans le cadre du prochain « contrat enfance », la Communauté de Communes Axe Sud
souhaite la création de 35 nouvelles places d’accueil en établissements collectifs de type
multi-accueil.
• Seront également créés 3 relais d’accueil petite enfance (RAPE): les professionnelles de la
petite enfance indépendantes s’y retrouveront plusieurs fois par semaine avec les enfants
dont elles assurent l’accueil. Un relais est aussi un lieu d’accueil et de ressources pour les
parents. Cela concerne près de 330 enfants sur notre territoire.
Population :
- Nombre d’habitants : 19705 en 2007
- Nombre d’enfants de moins de 3 ans : 729
- Naissances : croissance en légère augmentation en 2004 (+14%), 205 enfants en 2004, 234
enfants en 2007
Accueils :
- 117 places en accueils collectifs (multi accueils), et 20 places crèche BB’BIZ soit 137 places en
2009
- 124 assistantes maternelles agrées pour des accueils individuels, soit 330 places en 2009
- Taux moyen d’occupation des places dans les établissements de la Communauté de
Communes : 73.5 % en 2009
- Les horaires d’ouverture s’échelonnent de 6h45 à 20h, les plus fréquents sont : 7h30- 18h30
- Taux d’encadrement : 1 personne pour 5 enfants qui ne marchent pas et 1 pour 8 qui marchent
tout au long de la journée dont 2 obligatoirement présentes lors de l’ouverture et de la
fermeture.
accueil des enfants en difficulté, porteurs de handicap(s), gestion des demande(s) d’urgence,
des horaires atypiques
lutter contre l’isolement et favoriser les liens sociaux
valoriser la richesse liée à la mixité sociale
accompagner les familles en valorisant les compétences parentales (coéducation)
C’est pourquoi nous avons fait le choix de mettre à disposition des locaux adaptés, avec du matériel
et mobilier adaptés, mais aussi et surtout d’embaucher du personnel qualifié, afin de répondre aux
besoins et attentes des enfants et de leurs parents.
Le Service Petite Enfance s’adresse à l’ensemble des familles qui habitent sur le territoire de
l’intercommunalité, quelque soit leur situation professionnelle économique, sociale et familiale.
Les enfants seront accueillis sur nos structures « multi accueils ». Il s’agit d’un mode de garde qui
permet l’accueil d’enfants sur des accueils réguliers, des accueils occasionnels (halte garderie).
Conclusion :
L’accueil en urgence ou de dépannage ne s’improvise pas. En amont,
une organisation territoriale et une réflexion de l’ensemble des
15
15 acteurs (petite enfance et autres partenaires) ont permis de créer un
réseau qui simplifie les démarches de la famille.
Conclusion :
Le lieu d’accueil de l’enfant différent est un espace de socialisation, d’éveil et
d’initiatives conçu pour favoriser la plus grande autonomie possible, qui se différencie
du lieu de prise en charge thérapeutique.
Cet accueil s’adresse aux enfants qui n’ont pas 3 ans révolus et qui ne peuvent pas fréquenter le
centre de loisir (s). Pour les enfants qui vont effectuer leur première rentrée scolaire en septembre,
un accueil est possible la dernière semaine d’août.
Conclusion :
Une particularité du territoire est l’offre importante d’accueils individuels proposés par
les assistantes maternelles (331 places), les élus sont conscients de ce potentiel et
entrevoient la possibilité de développer d’autres RAPEs.
Conclusion :
De plus en plus de familles éprouvent le besoin d’échanger sur la fonction parentale. Ce
besoin est croissant, et cet atelier remporte un vrai succès. Il correspond à un travail
souhaité de coéducation.
7. LES PARTENAIRES
La P.M.I.(Protection Maternelle Infantile)
Au-delà du rôle de contrôle que doit effectuer la PMI, service du Conseil Général, s’est instauré un
vrai travail en partenariat avec les professionnelles de ses antennes telle que l’UTAMS (Unité
Territoriale d’Actions Médico Sociales) de Frouzins.
En effet, à travers des rencontres régulières entre professionnels, sont évoquées des situations
relevant de la protection de l’enfance ou des situations dites « d’urgence » et de « dépannage »,
nécessitant une admission rapide sur une de nos structures.
C’est environ une quinzaine de demandes qui ont trouvé une solution en 2009. Toute la dimension
de la solidarité et de la citoyenneté, prend du sens à travers ce partenariat que l’on peut qualifier
des plus prolifiques.
La CAF (Caisse d’Allocations Familiales)
Au delà d’un rôle de contrôle et d’aide financière, la CAF, par le biais de ses conseillères techniques,
apporte des idées, des informations et des compétences spécifiques à la gestion de la petite
enfance
Conclusion :
Le service petite enfance a besoin d’un réseau de partenaires
institutionnels et associatifs. Les spécificités et les compétences de
chacun permettent d’offrir un service de qualité aux administrés.
18
18
LE PROJET PEDAGOGIQUE
19
19
MULTI ACCUEIL
« Les Pitchounets »
LES PREMIERS JOURS DU RESTE DE SA VIE
Votre enfant va être admis au sein de la crèche « La Maison des Pitchounets » à Roques-sur-
Garonne. Nous vous remercions du choix et de la confiance que vous nous portez. La crèche va être
le nouveau lieu de vie de votre enfant.
La crèche accueille en moyenne 35 enfants par jour de 3 mois à 3 ans répartis en 3
groupes : le groupe des bébés (environ 10 enfants), le groupe des moyens (environ 10 enfants), le
groupe des grands (environ 15 enfants). Dans chaque groupe il y a de 3 à 4 professionnelles qui
s’occupent de votre enfant. La crèche compte 16 agents, dont une puéricultrice (directrice), une
éducatrice de jeunes enfants (adjointe de direction), des auxiliaires de puéricultures, des agents
20 titulaires du CAP petite enfance et des agents non diplômés. La crèche est ouverte de 7h30 à 18h30
20
du lundi au vendredi.
Vous viendrez avec votre enfant faire la connaissance de son futur lieu de garde où il va
découvrir un environnement nouveau, de nouveaux visages. Notre rôle en tant que professionnelles
est d’assurer une continuité entre la maison et la crèche.
Accueillir votre enfant dans son nouveau lieu de vie c’est l’aider à faire connaissance avec les
nouvelles personnes qui vont prendre soin de lui, c’est vous accueillir.
1. L’ACCUEIL
Accueillir c’est entrer en relation, être à l’écoute et savoir accepter les différences de chacun.
L’accueil commence avec le premier contact qui est souvent téléphonique et il se prolonge jusqu’au
départ définitif de votre enfant de la crèche. Nous tenons compte des diversités familiales et
culturelles sans faire de discrimination. Nous vous accueillons donc en nous adaptant à votre vie et
celle de votre enfant, à votre culture et à vos principes éducatifs dans la mesure du possible.
La préinscription et l’inscription
Avant l’entrée de votre enfant à la crèche, vous avez fait une préinscription qui vous a permis
d’avoir un premier contact avec la Direction.
21
21
Puis vient le moment de l’inscription. Durant cet entretien, la direcrice prend le temps de
vous expliquer le fonctionnement de la crèche et le règlement intérieur. Elle profite de ce moment
pour répondre à vos premières questions ; aborder vos craintes et attentes. En effet, ce sont les
prémices de la future séparation d’avec votre enfant. Cet échange permet de poser les premiers
repères de la relation qui se construira avec vous, votre enfant et l’équipe. C’est aussi le moment
durant lequel est abordé l’adaptation de votre enfant et l’explication de son déroulement.
L’adaptation
Votre enfant va être accueilli dans notre structure en votre absence. La première nécessité
est de lui offrir le soutien d’une nouvelle relation qui doit être stable, fiable et continue. La période
d’adaptation est donc nécessaire pour votre enfant, vous-même et l’équipe car chacun doit faire
connaissance. Elle a pour objectif de créer un lien sécurisant tant pour votre enfant, que pour vous
parents.
Par conséquent, vous et votre enfant serez reçus par une professionnelle qui sera la
référente de votre enfant dès la période d’adaptation. Elle sera votre interlocuteur privilégié pour
favoriser le développement d’un sentiment de sécurité affective pour votre enfant. Grâce à des
outils professionnels (questionnaire d’accueil, feuille de rythme, …), la référente recueillera les
renseignements nécessaires pour assurer la continuité dans son accompagnement. Vous aborderez
différents thèmes tels que le doudou, le sommeil, l’alimentation, le matériel à fournir, le
déroulement de la journée, le règlement intérieur, …
Ainsi, l’équipe crée progressivement un climat de confiance et apprend à vous connaître ainsi
que votre enfant.
La période d’adaptation permet à votre enfant et vous-même de vous familiariser avec son
nouveau lieu de vie en votre présence (visite des locaux, prise des repas, …). En effet, l’adaptation
est modulable en fonction du rythme et des besoins de votre enfant. Nous restons souples, et nous
nous adaptons aux réactions de votre enfant et à votre disponibilité.
Cette période est de durée variable : en général elle dure d’une semaine à 10 jours. La durée
dépend de la réaction de votre enfant à la séparation.
Votre enfant est accueilli par les professionnelles de la section. La personne référente est
importante pour que votre enfant et vous ayez des repères.
Durant la période d’adaptation c’est exclusivement la professionnelle référente qui s’occupe
de votre enfant. Durant ce temps elle commence à transmettre ses habitudes à ses collègues. Après
l’adaptation et à partir du début de son accueil régulier, votre enfant pourra être accueilli par
d’autres professionnelles que sa référente mais celle-ci privilégiera les soins du quotidien (sommeil,
change, repas). Petit à petit le relais se fera avec les collègues de la section.
Ainsi, votre enfant garde la référente comme repère principal et interlocutrice privilégiée
durant les premières semaines de sa vie à la crèche. Puis progressivement, les autres
professionnelles commencent à s’occuper de lui. Ceci permet à votre enfant de s’ouvrir doucement
au monde qui l’entoure tout en respectant son besoin de relation privilégiée et duelle.
22
22 Dans le groupe des moyens
La référente de votre enfant sera la personne avec laquelle vous échangerez pendant son
adaptation : elle réalise votre accueil quotidien, pour vous permettre ainsi qu’à votre enfant de
créer une relation de confiance et des repères. Elle répond à toutes les questions que vous vous
posez quant au déroulement de la journée de votre enfant. Jusqu’à ce que votre enfant se sente
bien et à l’aise au sein de la crèche, la référente prend en charge les soins quotidiens (repas,
changes, sieste).
A partir du moment où votre enfant commence son accueil régulier, le relais de l’accueil peut
être fait par les collègues de la section. En effet durant la période d’adaptation, la référente de
votre enfant aura transmis les informations le concernant à ses collègues afin qu’elles puissent aussi
construire et pérenniser un lien de confiance avec lui et vous.
Durant la période d’adaptation, qui souvent est moins longue que chez le tout petit (environ
une semaine), nous travaillons l’ouverture vers l’autre. Si l’adaptation se déroule bien, le relais vers
les autres professionnelles de la section se fait rapidement. Si l’enfant éprouve quelques difficultés,
la personne référente est gardée le temps nécessaire. Les échanges avec la référente de votre
enfant vous permettent de tisser une relation de confiance et de transmettre vos principes
éducatifs.
Pour les enfants déjà familiers de la crèche car étant accueillis depuis qu’ils sont bébés, une
référence s’instaure tout au long de leur vie à la crèche. En effet chaque année, une professionnelle
suit le groupe d’enfants dans le groupe d’enfants supérieur. Systématiquement tout accueil du
matin comme du soir est réalisé par une professionnelle de la section.
La réunion d’information
Quelques temps après la fin des vacances d’été, nous vous inviterons pour une réunion
d’information. Cet échange se déroulera en deux temps. Le premier sera la partie « technique »
durant laquelle nous vous exposerons le fonctionnement général de la crèche et où vous pourrez
poser toutes les questions que vous avez en tête et aborder tous les thèmes souhaités. Le
deuxième sera la partie plus « pratique » où nous vous inviterons à aller dans l’unité de vie de votre
enfant pour un temps d’échange avec l’équipe de la section sur le déroulé d’une journée et les
projets qu’elle a pour l’année d’accueil qui débute.
Cette réunion nous permet de vous faire rencontrer toute l’équipe et d’être un temps de
rencontre entre parents. C’est le premier temps convivial tous ensembles. D’autres viendront au
cours de l’année…
La crèche est un lieu d’accueil et de vie pour votre enfant mais il est aussi un lieu pour les
parents. En effet lorsque nous accueillons votre enfant, nous vous accueillons aussi. C’est pour cela
que dès l’arrivée de votre enfant à la crèche, nous vous impliquons dans ses journées avec nous
(adaptation, transmissions, invitations, …).
Un lieu d’écoute
Nous souhaitons que la crèche devienne pour vous un lieu d’écoute, d’échange. La base
d’une communication sereine est la connaissance du fonctionnement de la crèche. C’est pourquoi
vous devez prendre connaissance du règlement intérieur, dont nous sommes garantes. La direction
sera informée du non respect éventuel du règlement. Pour que la communication entre vous et
nous soit facilitée, nous emploierons un langage adapté et non professionnel. En effet, les termes
24 professionnels ne sont pas toujours très simples !
24
Pour que vous vous sentiez en confiance avec nous, l’équipe respectera vos choix et rites
culturels ou religieux dans la limite de la collectivité et nous ne porterons aucun jugement. De plus
par respect du secret professionnel, les informations que vous nous donnez seront transmises à la
direction et celle-ci décidera si toute l’équipe ou uniquement la section devra être informée, suivant
l’importance de l’information. En cas d’une demande de votre part la réponse sera différée pour en
discuter avec l’équipe et la direction.
Nous sommes attentives à toutes vos demandes et questions, quelles qu’elles soient
concernant votre enfant. Nous sommes à l’écoute, et tachons de vous rassurer, de vous conseiller
et de vous conforter dans votre rôle de parents dans la limite de nos connaissances
professionnelles. Les conseils que nous vous donnons ne sont pas des « recettes miracles » mais
notre avis sur la situation que vous nous soumettez. Ces suggestions sont aussi issues des
observations que nous faisons de votre enfant. Toutefois, les choix éducatifs vous reviennent car
vous êtes les premiers éducateurs de votre enfant.
Nous travaillerons avec vous pour que l’accueil et le développement de votre enfant soient
les plus en adéquation avec vos principes éducatifs.
Un lieu ressource
Malgré notre volonté de coéducation, il peut arriver que nous ne puissions répondre à vos
demandes ou attentes. Dans ce cas, nous vous dirigerons vers un professionnel adapté à la
situation que vous rencontrez. C’est aussi ça la richesse de l’accueil en crèche ! Savoir vous orienter
vers les services ou personnes compétents fait partie intégrante de notre travail.
De plus, au sein de la crèche vous avez à votre disposition des prospectus sur différents
sujets (apprentissage du langage des signes, revues, flyers d’informations, …).
Enfin, la ressource de la crèche se situe aussi dans les échanges que vous pouvez avoir avec
les autres parents. En effet, il n’est pas rare de constater que vous, parents avez des compétences
et des connaissances qui peuvent servir à d’autres parents. N’hésitez pas à échanger entre vous car
les expériences des uns aident souvent les autres.
Pour que l’accueil de votre enfant se fasse dans les meilleures conditions possibles, un projet
d’accueil individualisé est élaboré en collaboration avec vous-mêmes, l’équipe de professionnelles
de la crèche, le pédiatre de la structure, les autres professionnels qui s’occupent de votre enfant à
l’extérieur. Ainsi, une continuité peut s’instaurer entre les différents lieux de vie de votre enfant et
sa prise en charge est globale.
Ce projet tient compte des besoins spécifiques de votre enfant qui découlent de son
handicap ou de sa maladie.
25
25 Intégration de votre enfant
Votre enfant a avant tout besoin que nous le considérions comme un être en devenir et qui a
ses potentialités propres. En effet, bien souvent le handicap ou la maladie chronique stigmatisent et
réduisent l’enfant à cette seule caractéristique. Or, votre enfant est avant tout un enfant comme
tous les autres enfants qui a des capacités ; une envie de découvrir et d’apprendre ; un besoin de
sécurité intérieure et de confiance en lui.
Pour répondre à ces besoins, nous intègrerons votre enfant à la vie de la crèche sans faire
aucune distinction. Ainsi, enfants, parents et professionnelles apprendront au quotidien à vivre
ensemble.
Sa sécurité physique
La première des nécessités pour nous est de répondre au besoin de sécurité physique de
votre enfant. En votre absence, nous sommes les garantes de l’intégrité physique de votre enfant.
a) La sécurité alimentaire
Des règles obligatoires (normes HACCP) doivent être respectées et contrôlées pour que les
aliments servis à votre enfant soient au maximum sécurisés. Tout commence par le respect de la
« zone propre » et de la « zone sale » dans la cuisine ainsi que par un relevé quotidien de la
température des réfrigérateurs. Ensuite, nous respectons la chaîne du froid : au moment de la
livraison des repas par la cuisine centrale de la Communauté des Communes Axe Sud, nous nous
assurons qu’elle a été correctement respectée. Pour cela nous prenons la température d’une
barquette (la température ne doit pas être supérieure à 6°). Ces données sont notées et conservées
pour assurer la traçabilité.
Nous appliquons aussi un protocole de réchauffage des plats livrés avec prise de la
température des plats après-chauffe (données notées et archivées pour assurer la traçabilité et la
sécurité). De plus, le personnel qui réchauffe les repas porte une tenue adaptée (port de charlotte,
de blouse et de pantalon, de chaussure adéquate, ongles courts, pas de port de bijoux pour limiter
au maximum le risque de contamination manu portée, lavage des mains aussi souvent que
nécessaire et rigoureux). Nous utilisons une vaisselle adaptée aux enfants (vaisselle en plastique,
verre à bec…).
La préparation des biberons se fait aussi selon un protocole définit par les instances
26 compétentes. Ils sont préparés le matin pour la journée en cours et sont réfrigérés jusqu’à leur
26
utilisation.
La puéricultrice s’assure de la fiabilité des denrées provenant de l’extérieur (date limite de
consommation, emballage intact…).
a) Le pédiatre
Le pédiatre de la crèche fait une visite médicale bimensuelle. Cette visite médicale est d’ordre
préventive (examen médical avec mesure de votre enfant, pesée, …).
Les enfants de 3 mois à un an sont vus dans la mesure du possible tous les mois.
Les enfants entre 1 an et 2 ans sont vus tous les 3 mois.
Les enfants âgés de 2 ans et plus doivent être vus une fois par an.
Le pédiatre élabore les protocoles concernant les conduites à tenir en cas d’inhalation de
corps étrangers, de crise convulsive, de diarrhées, de vomissements et d’hyperthermie. Ces
protocoles sont revus, datés et signés annuellement.
Le personnel est formé par le pédiatre et la puéricultrice sur les conduites à tenir
(désinfection des plaies, prise en charge d’un enfant en crise convulsive, surveillance d’un
traumatisme crânien, …). Il suit également des formations internes comme la formation secouriste
sauveteur du travail, gestes et postures, formation incendie, …
c) La prise de température
Si l’état de votre enfant nous interpelle ou si vous nous avez annoncé à l’accueil qu’il était
susceptible d’avoir de la fièvre, nous procédons à des prises de températures systématiques (toutes
les 3 heures). La température est prise soit par la puéricultrice soit par l’éducatrice de jeunes
enfants, soit par une auxiliaire de puériculture ou une professionnelle titulaire du CAP petite
enfance sous couvert de l’auxiliaire de puériculture. La température est prise soit en auxillaire soit
en rectal.
Si la température est supérieure à 38°5 ou si votre enfant tolère mal la température ou s’il
souffre, nous appliquons le protocole médical propre à votre enfant. Nous le pesons
systématiquement avant l’administration de la thérapeutique pour être le plus juste possible. Le
traitement est administré par l’auxiliaire de puéricultrice sous couvert de la puéricultrice, ou par la
puéricultrice ou l’éducatrice de jeunes enfants. Les flacons de thérapeutique sont conservés au
réfrigérateur et gardés un mois après ouverture.
Nous vous avertissons par téléphone de l’état de santé de votre enfant afin que vous puissiez, si
cela est nécessaire prendre un rendez-vous chez votre médecin ou pédiatre.
Le suivi de la température de votre enfant est noté sur une fiche de suivi.
N.B. : Nous pouvons mettre des patchs de crème anesthésiante (crème Emla) à votre enfant, sur
prescription médicale dans laquelle est noté le site de pose.
A. Son alimentation
Elle joue un rôle important dans la vie de votre enfant car elle répond à plusieurs de ses
besoins tels que le besoin nutritionnel, relationnel et affectif, sensoriel, moteur et social.
Le besoin de se nourrir est le premier auquel nous répondons lors des repas car pour que votre
enfant grandisse il lui est nécessaire d’avoir des apports réguliers et équilibrés de nourriture.
Ensuite au cours du repas les autres besoins entrent en jeu. En effet, votre enfant a un
besoin permanent d’être reconnu par les adultes comme un individu à part entière et différent des
autres enfants. C’est pourquoi, le repas est un moment de relation duelle entre votre enfant et la
professionnelle qui lui donne à manger jusqu’à ce qu’il marche. Ainsi, nous pouvons communiquer
de manière individuelle avec votre enfant dans une période où il en a énormément besoin pour la
construction de son identité. Puis progressivement, votre enfant prendra ses repas à table avec
d’autres enfants par petits groupes (3 à 8 enfants selon son âge). Ceci permet à votre enfant
d’apprendre à tenir compte des autres et de leurs besoins. C’est par ces moments privilégiés (et
d’autres) que nous socialisons doucement votre enfant.
Pour pouvoir accompagner votre enfant dans son développement moteur et sensoriel, nous
le laissons découvrir les textures des aliments (il touche avec les mains) et apprendre à utiliser la
cuillère puis la fourchette. Nous incitons votre enfant à goûter mais nous ne le forçons jamais à
manger ou à finir son assiette. Le moment du repas doit être un temps de plaisir et de convivialité.
1. Les repas
Les repas que votre enfant va prendre au sein de la crèche sont le repas du midi, la collation
de 10h et le goûter. Les menus du mois sont affichés dans le sas de la crèche et dans les unités. Le
soir au moment des transmissions nous vous dirons succinctement ce que votre enfant a mangé.
L’élaboration de nos menus est établie par une diététicienne. Ils sont préparés au sein de la
cuisine centrale de la Communauté de Communes Axe Sud à base de produits frais et sont livrés,
en liaison froide le matin à la crèche. La ration alimentaire proposée à votre enfant doit comporter
29 la présence de tous les nutriments, en quantité nécessaire (lipides, protéines, glucides, minéraux et
29
vitamines).
Nous proposons régulièrement à votre enfant de l’eau minérale, en dehors des repas, et
encore plus souvent si votre enfant présente de la température ou si la chaleur est importante.
Nous respectons vos choix alimentaires dans la mesure du possible (lait maternel, alimentation sans
porc, …).
3. La diversification alimentaire
Lorsque le lait ne couvre plus les besoins nécessaires au développement de votre enfant,
s’instaure alors la diversification alimentaire. Elle débute idéalement à la maison. L’équipe de la
crèche prend le relais et respecte vos attentes dans la mesure du possible.
Elle évolue en partenariat avec vous parents, l’équipe référente, le pédiatre de la crèche et la
puéricultrice. L’introduction des aliments se fait si possible un à un, pour prévenir au maximum
l’apparition d’allergie.
Le début de la diversification peut être retardé en fonction du terrain atopique de votre
enfant ou de vos antécédents allergiques. Lorsque votre enfant présente des allergies alimentaires,
un protocole d’accueil individualisé est mis en place (protocole validé et signé par vous, le Pédiatre,
la Directrice, un Elu de la Communauté des Communes Axe Sud).
En cours d’année, votre enfant sera invité à se servir seul à table et pourra commencer à
utiliser une fourchette. Nous l’invitons à manger avec ses couverts, en dehors des fruits. Cette
évolution permet à votre enfant de commencer à évaluer les quantités qu’il met dans son assiette.
Il travaille aussi sa dextérité en manipulant plusieurs ustensiles (plats, assiette, couverts, verre) et
sa socialisation car il doit tenir compte des besoins des autres enfants et attend son tour pour se
servir.
B. Son sommeil
Le sommeil est primordial pour votre enfant. Il a besoin de beaucoup de sommeil car il est
dans une période où il grandit énormément tant physiquement que psychologiquement et
intellectuellement. Cela lui demande une énergie qu’il retrouve à chaque fois qu’il dort. Le sommeil
repose votre enfant de l’activité de la journée. Il lui permet l’acquisition et la rétention des
connaissances découvertes durant son éveil. De plus pendant qu’il dort et rêve, il se défoule
psychiquement des tensions vécues (fatigue, frustration, découvertes, …).
1. Ses caractéristiques
Le nouveau-né dort en moyenne 16 heures par jour puis lentement son temps journalier de
sommeil va se réduire pour atteindre en moyenne 12 heures vers 3 ans. Le sommeil regroupe les
siestes diurnes et le sommeil nocturne. En effet, jusqu’à 2 mois votre enfant ne fait pas la
différence entre le jour et la nuit. Progressivement, il saisira les nuances de luminosité, la régularité
des repas, les moments d’activité et d’échanges et le coucher vont aider votre enfant à acquérir un
sommeil nocturne stable. Au fur et à mesure que votre enfant grandit, ses besoins en sommeil
diurne évoluent : jusqu’à 6 mois il fait entre 3 et 4 siestes en journée ; vers 12 mois il en fait 2 pour
n’en faire plus qu’une vers 18 mois.
Le sommeil de votre enfant est constitué de plusieurs
phases qui évoluent selon son âge mais il débute toujours par
l’endormissement qui dure entre 5 et 10 minutes. Elles forment
des cycles de sommeil qui se répètent entre 4 à 5 fois par période
de sommeil.
Jusqu’à 2 mois, son sommeil est composé du sommeil agité
(mouvements du corps et des yeux, respiration accélérée et
possibilité de pleurs) et du sommeil calme (pas ou peu de
mouvements du corps ou des yeux et respiration régulière). Ce
cycle dure environs 50 minutes.
31
31 De 2 à 9 mois, le cycle de sommeil passe à 70 minutes environs.
Il est composé de trois phases ; le sommeil paradoxal (cerveau
très actif, respiration augmente et devient irrégulière,
mouvements des yeux et muscles relaxés) est le stade des rêves,
le sommeil lent (rythme cardiaque ralenti et alternance de périodes de tensions et de relaxation
musculaire) durant lequel votre enfant peut se réveiller en raison de bruits et le sommeil profond
(corps se repose et récupère, fabrication de l’hormone de croissance) pendant lequel il est très
difficile de réveiller votre enfant et où il peut faire des terreurs nocturnes, du somnambulisme ou
mouiller son lit.
Entre 9 mois et 3 ans, le cycle est toujours d’environs 70 minutes mais les phases sont
différemment réparties. Il y a le sommeil lent léger (rythme cardiaque ralenti et alternance de
périodes de tensions et de relaxation musculaire), le sommeil lent profond (corps se repose et
récupère, fabrication de l’hormone de croissance) et le sommeil paradoxal (cerveau très actif,
respiration augmente et devient irrégulière, mouvements des yeux et muscles relaxés).
A partir de 3 ans, les caractéristiques du sommeil de votre enfant vont doucement évoluer
pour se rapprocher de celles de l’adulte.
C. Sa propreté
L’acquisition de la propreté par votre enfant commence dès son plus jeune âge. Certes, ce
n’est pas la propreté au sens « d’enlever la couche » mais dans le sens où votre enfant apprend
peu à peu que la couche ne fait pas partie de lui et qu’il sent qu’il y a quelque chose dedans qui
peut être désagréable.
1. Le change
L’hygiène est indispensable au bien-être de votre enfant mais elle doit être complétée par
l’approche psychoaffective. Par conséquent, le moment du change sera à la fois technique mais
aussi relationnel grâce aux gestes et la parole bienveillante de la professionnelle. C’est un moment
privilégié car votre enfant est en relation duelle avec l’adulte qui s’occupe de lui.
La verbalisation de ce qui se passe pour votre enfant lui permet d’appréhender positivement
ce qui lui arrive et les sensations qu’il ressent. Ainsi petit à petit, votre enfant prend conscience de
son schéma corporel. Pour respecter l’intimité de votre enfant, nous l’amenons seul ou par petit
groupe à la salle de changes.
Ainsi, nous pouvons prendre le temps d’échanger avec votre enfant et de tenir compte de
ses capacités (position assise, se relever seul, monter et descendre les marches, …). Plus il grandit
et devient autonome, plus nous lui proposons d’être acteur de ce moment privilégié (prendre sa
couche dans son casier, monter à l’escalier, ranger ses vêtements, enlever sa couche seul si cela
est possible, …). Souvent avant le début de l’acquisition de la propreté, c’est lui qui nous dit
qu’il « a fait pipi ou caca ».
2. L’acquisition de la propreté
L’acquisition de la propreté est une période délicate et importante pour votre enfant : il sera
propre quand, physiquement et psychologiquement il sera prêt. Votre enfant sera vous dire et nous
dire quand il aura envie d’être propre. Il est primordial que nous (vous, parents et nous,
professionnelles) respections cette étape importante dans le développement de son autonomie et
de son désir de grandir. L’acquisition se fait bien souvent par étapes.
Au départ, si votre enfant a la couche et qu’il nous demande d’aller aux toilettes, nous l’y
accompagnons. Si votre enfant a envie d’enlever sa couche, nous lui expliquons que nous en
parlerons avec vous le soir. Si vous êtes d’accord nous vous demanderons d’amener du change.
Si votre enfant n’a plus de couche et que pour quelques raisons que ce soient il formule
l’envie de la remettre, nous en parlerons avec lui et nous la lui remettrons. Le soir, nous en
discuterons avec vous pour savoir s’il peut y avoir un élément déclencheur. Si c’est le cas, nous
travaillerons en collaboration avec vous pour que votre enfant retrouve le désir d’être propre.
Les accidents durant cette période sont fréquents et normaux. Nous rassurerons votre
enfant, et il ne sera pas mis en situation d’échec. En effet, à ce moment là votre enfant est très
sensible aux remarques faites par les adultes qui l’entourent. Il est donc impératif de dédramatiser
la situation du pipi ou caca dans la culotte.
Durant la période d’acquisition de la propreté, des pots et des toilettes adaptés sont mis à la
disposition de votre enfant pour qu’il puisse choisir et ainsi éviter une source d’angoisse. Certains
33 enfants ne veulent pas aller sur le pot et d’autres refusent d’aller sur les toilettes au début de cette
33
période.
Votre enfant sera amené aux toilettes à sa demande. Nous lui proposerons d’aller aux toilettes
avant les activités et le repas par petit groupe.
D. Sa sécurité affective
Pour que votre enfant se développe et grandisse dans de bonnes conditions, sa sécurité
physique ne suffit pas. Il a aussi besoin de se sentir serein. C’est ce que nous nommons la sécurité
affective. Elle passe par divers actes au quotidien.
a. Les repères
Les repères font que la sécurité physique et affective de votre enfant à la crèche. Il peut
ainsi aller à la découverte de son environnement.
Tout d’abord lors de l’accueil du matin et de soir, votre enfant a pour repère le lieu où nous
vous accueillons : la section des bébés pour ces derniers et l’atrium pour les moyens et les grands.
Autant vous que votre enfant êtes rassurés de savoir à l’avance où vous diriger dans la crèche et
qu’il y a une professionnelle de l’unité de votre enfant qui est présente pour parler avec vous.
Ensuite, des rituels s’instaurent dès le début de l’année pour rythmer la journée de votre
enfant. A 9h15, votre enfant retrouve son unité de vie et participe s’il le souhaite à un moment
convivial pour se dire bonjour (comptines, chansons, collation, …). Avant le déjeuner, nous
proposons à votre enfant un temps calme (lecture, chansons, lavage des mains…) pour qu’il se
prépare à manger. Un instant paisible prépare votre enfant à la sieste tel qu’une lecture dans le
dortoir, l’écoute de musique douce, le déshabillage dans le dortoir, …).
Enfin, l’équipe qui s’occupe de votre enfant est repérante pour lui. S’il entre à la crèche, il
tisse une relation privilégiée avec sa référente et cette relation s’étend ensuite à l’équipe de la
crèche. Si votre enfant est accueilli depuis longtemps à la crèche, il retrouve des professionnelles
qu’il connaît et peut en découvrir de nouvelles. Nous sommes nombreuses et cela permet à chaque
enfant de pouvoir trouver une professionnelle avec laquelle il aura une relation privilégiée. Ce n’est
pas forcément celle qui vous a accueilli les premiers jours de votre arrivée dans la structure.
b. Les limites
Dès sa naissance, votre enfant a besoin d’un cadre et de limites autant que de liberté et
d’autonomie. Les limites sont un des socles indispensable à votre enfant pour la construction de son
35 identité. En effet, le moteur de la vie repose sur le désir qui lui, se fonde sur la frustration.
35
Quand il entre à la crèche, il découvre de nouveaux repères, libertés et limites qui seront les
mêmes pour tous les enfants. Les limites sont les règles de vie, les interdits que votre enfant doit
respecter au sein de la crèche. Elles sont diverses et touchent tous les domaines de la vie dans la
structure (repas, sommeil, activités, objets, autres enfants, adultes, …). Ce ne seront pas les
mêmes que celles qu’il connaît chez vous. Ces différences d’un lieu de vie à l’autre participent de sa
socialisation. Les limites structurent votre enfant : il en a besoin pour se sentir en sécurité et
pouvoir ainsi expérimenter et apprendre en toute sérénité.
Pour que les limites que nous posons à votre enfant soient bénéfiques, il faut qu’elles soient
claires et fermes. Notre rôle est de les lui rappeler quand il ne les respecte pas. Ainsi, nous
devenons des « remparts » contre les débordements et permettons à votre enfant d’intégrer
progressivement les règles de vie et les interdits. C’est grâce aux échanges que nous avons avec
votre enfant qu’il s’approprie les limites de la crèche, construit sa personnalité et apprend à vivre en
collectivité.
Nous travaillons donc toutes ensemble et avec vous à l’apprentissage de la politesse ; du
respect de soi et d’autrui ; du respect du « non » posé par l’adulte ; des limites par votre enfant.
4. La cohérence éducative
C’est la continuité qu’il existe dans l’éducation que nous (vous parents et nous
professionnelles) donnons à votre enfant. Elle s’établie à deux niveaux : entre les deux lieux de vie
de votre enfant et au sein de la crèche.
Votre enfant a besoin de savoir qu’il existe un lien entre votre maison et la crèche. Il est
donc nécessaire que la communication qui s’est instaurée entre vous et nous au moment de son
adaptation, perdure durant toute la durée de son accueil dans la structure. C’est pour cela, que
nous prenons le temps (le matin et le soir) d’échanger avec vous sur la soirée ou la journée de
votre enfant. De plus,
nous écoutons ce que vous nous dites de l’éducation que vous lui donnez pour prendre votre relais.
Nous sommes aussi attentives aux questions que vous nous posez quant au développement de
votre enfant ou aux difficultés que vous rencontrez dans son éducation. Nous pouvons en reparler
avec lui pendant son accueil à la crèche. La continuité éducative entre votre domicile est la crèche
rassure votre enfant.
Il est nécessaire et indispensable qu’une cohérence éducative existe aussi au sein de la
crèche. Pour que votre enfant évolue en toute sérénité et confiance avec nous, nous avons décidé
des limites de manière collégiale. Mais la cohérence éducative ne se borne pas au respect des
limites. Elle doit être effective à tous les niveaux de la vie de votre enfant à la crèche. C’est pour
cela que tout est discuté en équipe que ce soit l’alimentation, le sommeil, les activités, les soins, …
Ainsi si nous nous occupons de votre enfant alors qu’il n’est pas de notre section, nous savons quoi
faire et comment pour que son sentiment de sécurité ne soit pas altéré.
2. Sa vie en collectivité
Le sentiment d’être un individu avec une identité propre permet à votre enfant de développer
son respect pour l’autre. C’est dans son expérience quotidienne de l’attention bienveillante, des
gestes et paroles reçus de l’adulte qu’il acquiert la possibilité d’intérioriser les règles de vie de la
crèche.
Son arrivée à la crèche signe un grand changement pour lui. Il apprend doucement à
39 accepter que les professionnelles s’occupent de plusieurs enfants. La socialisation (au sens
39
d’acceptation des règles sociétales) commence. Comme elle n’est pas naturelle, nous aidons votre
enfant dans ce processus. Nous le guidons, l’accompagnons et l’encourageons dans sa volonté de
coopérer. En effet, la socialisation de votre enfant est possible grâce à une communication
efficiente : le respect mutuel, la verbalisation et les explications que nous lui donnons concernant
les règles de vie (repères et limites) facilitent leur appropriation par votre enfant. Il a le sentiment
qu’elles sont siennes.
La sociabilité de votre enfant est constituée de toutes les règles qu’il rencontre dans ses
différents lieux de vie et des relations qu’il a avec les personnes (adultes comme autres enfants)
qu’il croise dans sa vie. C’est ainsi que progressivement, votre enfant apprend le respect d’autrui
tant physique qu’intellectuel ; qu’il intériorise les règles sociales ; qu’il accroît sa maîtrise de soi et
qu’il développe sa conscience morale.
G. Son éveil
Le développement psychomoteur de votre enfant dépend de ses possibilités de jeu. En effet,
c’est grâce aux différentes stimulations sensorielles qui jalonnent sa journée qu’il se construit en
tant que personne. Donc donner à voir, à toucher, à goûter, à sentir, à entendre c’est permettre à
votre enfant de découvrir le monde qui l’entoure. L’éveil sensoriel et intellectuel de votre enfant
associé à sa mémoire, sa sécurité affective et sa confiance en lui font qu’il grandit et apprend à se
connaître.
Eveiller votre enfant, c’est l’accompagner dans l’ouverture d’un chemin qui le mènera à la
découverte de lui-même des autres et de son environnement. C’est par ses sens que votre enfant
découvre son environnement ainsi que son pouvoir d’action sur celui-ci.
a) Le jeu « libre »
Le jeu « libre » est celui que nous proposons à votre enfant et qu’il peut inventer à son goût.
Il n’est pas exempt de consignes mais il reste plus libre comme son nom l’indique que les activités.
Il est très important car il permet à votre enfant de stimuler son imagination. Il répond au grand
besoin de liberté de votre enfant dans ses choix. Pendant ces jeux, nous pouvons jouer avec votre
enfant ou l’observer. Il regroupe beaucoup de jeux très différents.
Les jeux de manipulation (pâtes, semoule, pâte à sel, …) développent les sensations tactiles
et visuelles ainsi que l’adresse de votre enfant. Ils ont une action compensatrice car votre enfant
peut imaginer qu’il touche des substances interdites (selle, urines, …). De plus, ces jeux nous
permettent de stimuler le langage de votre enfant en lui posant des questions et en lui verbalisant
ses actions et en nommant les objets.
Les jeux moteurs (sauter, utilisation des structures motrices, imiter les mouvements de
l’adulte, voitures, …) développent l’image corporelle de votre enfant que ce soit dans le temps ou
dans l’espace. Plus il grandit, plus il maîtrise la coordination de ses mouvements et plus ses actes
sont réfléchis ce qui facilite son ouverture vers le monde qui l’entoure. Ils lui permettent aussi
d’acquérir son autonomie car ses gestes sont plus précis (déshabillage seul, tient son verre et sa
cuillère, …). De plus, ces jeux donnent la possibilité à votre enfant de libérer ses énergies et ses
tensions.
Quand votre enfant utilise les jeux symboliques (dînette, poupées, imitation, …), il joue « à
faire comme les grands » ou il rejoue des situations agréables ou désagréables. Ainsi, il peut
trouver une solution par lui-même à un événement antérieur difficile (peurs, frustrations, échec, …)
41 ou retrouver une sensation, un sentiment positif et se les approprier. Plus votre enfant grandit, plus
41
il nous (vous et nous) intégrera dans ces jeux et plus ses histoires seront élaborées.
Les jeux de construction quant à eux, développent aussi l’imaginaire de votre enfant ainsi
que sa dextérité. En effet lorsqu’il construit, il se raconte des histoires : c’est un château, un ferme,
une tour, … Son adresse est stimulée car il doit empiler, juxtaposer, … de plus, ces jeux permettent
à votre enfant d’être décideur car il construit et détruit à sa guise.
b) Les activités
Les activités sont les propositions que nous faisons à votre enfant et qui vont lui demander
d’être respectueux des consignes inhérentes à cette activité. Elles sont plus contraignantes que les
jeux car les consignes sont plus importantes. Les activités sont source de production par votre
enfant : il laisse sa trace. Comme les jeux, elles permettent à votre enfant de développer ses
capacités motrices (préhension fine, coordination des mouvements, …), intellectuelles
(mémorisation, imagination, acquisition du langage, …) mais aussi sa socialisation grâce à
l’intégration progressive des règles de vie.
Les activités sont diverses : peinture, collage, gommettes, parcours moteurs, dessin, khims
(activité sensorielle), lecture, … Nous les proposons régulièrement à votre enfant en les faisant
varier (changement du support, ajout de textures, mélange de plusieurs activités, …). Cela nous
permet de tenir compte de son envie de refaire, retrouver cette activité ou de la découvrir s’il
n’avait pas voulu la faire lors de la première proposition. Nous offrons toujours à votre enfant la
possibilité de participer.
c) Ne rien faire
Si votre enfant se construit bien en agissant, il faut aussi que nous le préservions d’une
intensification de l’activité et d’une accélération des apprentissages pour le laisser cheminer à son
rythme. Il a donc le droit de ne rien faire d’autre que de jouer ou pas et de laisser le jeu ou le non-
jeu faire le reste !
C’est pour cela que le temps libre ne doit surtout pas être considéré comme du temps perdu.
Savoir laisser votre enfant s’ennuyer, c’est lui donner l’opportunité de trouver par lui-même les
moyens de se sortir de cet ennui. De plus, votre enfant est capable de produire par lui-même son
propre jeu ou activité et ainsi, d’engager sa créativité. Ne pas proposer d’activité à votre enfant
rend possible pour lui de créer ses occasions d’expérimentations dans le domaine de la motricité, du
langage, des sens, du partage ou de la socialisation. Et au-delà de la question de « ne rien faire »,
nous admettons la possibilité pour votre enfant de s’éveiller et de se développer sans l’intervention
des adultes.
Les périodes d’inactivité de votre enfant, loin d’être du temps perdu, lui permettent de se
poser, d’imaginer, de rêver, de réfléchir sur lui-même et les autres. Ces moments sont donc
indispensables pour tous les enfants et surtout ceux, comme votre enfant, qui sont accueillis en
crèche. En effet, sa journée est souvent longue pour lui. Ces instants d’inactivité lui permettent de
se ressourcer et de se reposer de la collectivité. Ainsi, le manque permet à votre enfant de trouver
en lui les ressources nécessaires à son équilibre.
3. LE TRAVAIL D’EQUIPE
Pour accueillir votre enfant au sein de la crèche, des professionnelles ont été recrutées en
fonction de leurs motivations, de leurs connaissances (savoir-faire) et de leurs compétences (savoir-
42 être) concernant les jeunes enfants. Toutes ces professionnelles forment l’équipe de la Maison des
42
Pitchounets. Pour que notre travail soit de qualité, nous avons plusieurs outils à notre disposition.
A. Les réunions
Les réunions nous permettent de prendre du temps pour échanger sur nos pratiques, les
questionner et pour organiser notre travail auprès de votre enfant. Elles sont plurielles.
1. De directions
Elles regroupent les binômes de Directions des trois crèches, les responsables des RAPE, le
Coordinateur Petite Enfance, la secrétaire du Coordinateur et la Directrice Générale des Services de
la Communauté de Communes Axe Sud. Ces réunions permettent d’uniformiser les pratiques dans
les différents points d’accueil des enfants et de leurs familles ; de discuter des projets à venir ; de
faire des bilans réguliers du fonctionnement du service Petite Enfance.
2. D’équipe
Elles sont mensuelles et regroupent tout le personnel de la crèche. Elles font l’objet d’un
ordre du jour établi en collaboration entre les agents et la direction. Tous types de sujets peuvent
être abordés et discutés durant ces réunions : l’organisation de la crèche en général (planning du
personnel, ménage, …), le questionnement de nos pratiques, l’élaboration des projets, …
3. De sections
Elles sont mensuelles et les participantes sont les professionnelles d’une section ainsi que la
Direction. Pendant ces réunions, les problématiques (projets, difficultés rencontrées, …) et le
fonctionnement de l’unité sont abordés. Un point est fait concernant le développement de chaque
enfant.
4. D’intersections
Elles sont mensuelles. Une professionnelle de chaque section y participe ainsi que la
Direction. Cela nous permet de faire le point entre les unités sur les projets en cours dans chacune
d’elles. Des informations ou des questions concernant leur fonctionnement interne peuvent être
abordées.
5. De supervision
Ces réunions mensuelles sont animées par une psychologue. Toute l’équipe de la crèche y
participe. Elles nous permettent de discuter et d’échanger sur des difficultés que nous rencontrons
au sein de la crèche ; de questionner nos pratiques avec une personne neutre afin de les faire
évoluer ou de les pérenniser ; …
G. La formation
Nous pouvons profiter des formations proposées par le Centre National de la Fonction Publique
Territoriale (CNFPT) qui nous permettent d’interroger nos pratiques professionnelles ; de rencontrer
d’autres agents et d’échanger avec eux sur le fonctionnement de leurs structures ; d’enrichir nos
connaissances et nos compétences sur divers thèmes (soutien à la parentalité, gestion d’équipe,
apprentissage du langage des signes, …).
La Communauté de Communes Axe Sud organise des formations pour l’ensemble de ses agents
sur certains sujets tels que le secourisme (formation Sauveteur Secouriste du Travail), notre
sécurité physique (formation Gestes et Postures), la sécurité contre les incendies (formation sur la
manipulation des extincteurs), …
D’autres organismes (WEKA, IFRASS, …) proposent des formations que nous pouvons
demander.
4. LE PARTENARIAT
45
45 Pour que votre enfant grandisse harmonieusement, nous faisons appel à divers partenaires.
Ils enrichissent nos pratiques et nous font nous questionner de part leurs formations qui sont
différentes des nôtres. De plus, le partenariat permet aussi de proposer à votre enfant un panel
plus vaste d’activités. Le fait de voir des personnes extérieures à la crèche accentue son ouverture à
son environnement plus ou moins proche. En effet comme votre enfant et vous-mêmes avez dû
vous adapter à la crèche, l’adaptation se fait de nouveau pour votre enfant lorsqu’un adulte inconnu
entre dans la structure.
A. Financier et social
Nos partenaires financiers sont la CAF, le Conseil Général (PMI), la Communauté de
Communes Axe Sud et vous-même. Les contributions financières de chacun permettent d’accueillir
votre enfant dans les meilleures conditions possibles et nous pouvons vous proposer un service de
qualité. L’argent que perçoit la Communauté de Communes Axe Sud et qu’elle ventile dans ses
différents services, nous permet d’acheter les jeux, les livres, le matériel pédagogique, le mobilier,
l’alimentaire, les produits d’hygiène, … nécessaire au bon fonctionnement de la crèche.
Mais ils ne sont pas seulement financiers car ceux sont aussi nos partenaires sociaux
auxquels s’ajoutent l’école et le CLAE de Roques, la PMI et une psychologue clinicienne. La CAF, la
PMI, la mairie de Roques-sur-Garonne, les autres services de la Communauté de Communes Axe
Sud et la psychologue clinicienne sont des acteurs vers lesquels nous pouvons vous orienter si nous
n’avons les capacités de répondre à vos demandes. C’est ainsi que nous devenons un lieu-
ressource.
L’école et le CLAE quant à eux, sont des partenaires avec lesquels nous avons un élaboré un
projet passerelle pour les enfants accueillis à la crèche et qui entreront en maternelle l’année
suivante. Votre enfant connaît ainsi l’équipe pédagogique et appréhende mieux l’entrée en
maternelle.
B. Culturel
Nous avons deux projets autour des livres. L’un avec la médiathèque « Le Moulin » qui nous
prête des livres. L’autre avec l’association « Lire et Faire lire » grâce à laquelle une personne vient
raconter des histoires aux enfants du groupe des grands.
Un professeur de l’Ecole de musique intervient une fois par semaine pour mettre en musique
des chansons et les apprendre aux enfants. Ce projet a été élaboré en collaboration avec les autres
crèches de la Communauté de Communes Axe Sud.
Le partenariat avec elles se prolonge dans divers aspects de la vie de la crèche (échange de
matériel ; de pratiques sans jugement, …).
Nous pouvons aussi faire appel à des intervenants extérieurs ponctuels. Il peut s’agir de la
location de mobilier de jeu extérieur, de ferme itinérante, …
Vous êtes nos derniers partenaires culturels mais non les moindres ! En effet, vous avez des
connaissances, des cultures et coutumes qui peuvent être différentes des nôtres. Nous souhaitons
vivement que vous nous fassiez part de votre envie de les faire partager aux enfants et à nous.
Nous vous faisons aussi participer au projet jardinage avec le plus grand des plaisirs.
C. Médical
Les visites bimensuelles du pédiatre de la crèche permettent d’avoir un suivi régulier des
enfants accueillis. Elles sont source pour nous d’échange avec le pédiatre concernant le
46 développement de votre enfant. Il peut répondre à nos questions et assure des temps de
46
formation(l’hyperthermie, la morsure, …).
Une diététicienne élabore les menus qui sont servis à votre enfant.
La PMI et les Services vétérinaires vérifient régulièrement que les normes d’hygiène et de
sécurité sont respectées au sein de la structure. Ils font un rapport annuel dans lequel sont
notifiées si nécessaire, les modifications que nous devons mettre en place dans la crèche pour que
celle-ci soit aux normes.
D. De formation
Les écoles de formation telles que l’IFRASS, l’Institut Saint-Simon, les écoles de
puéricultrices, collèges, lycées, … ou le pôle emploi proposent notre structure comme lieu de stage.
Ainsi, la crèche peut accueillir tout au long de l’année des stagiaires venant de différents horizons
(auxiliaire de puériculture, infirmière-puéricultrice, éducateur de jeunes enfants, CAP ou BEP,
chômeur, …). Ces personnes sont une richesse pour nous car nous leur transmettons nos
connaissances et compétences et qu’ils nous questionnent sur nos pratiques.
Nous pouvons nous former grâce au Centre National de la Fonction Publique Territoriale
(CNFPT). Cet organisme nous propose tout un panel de formations dans divers domaines de
compétences. Ces formations nous permettent d’interroger nos pratiques, de prendre de la distance
et de rencontrer des personnes extérieures à notre structure. Les connaissances que nous
acquérons à ce moment là, nous les échangeons avec nos collègues quand nous revenons à la
crèche.
Des intervenants extérieurs viennent nous apporter leurs savoir-faire dans un domaine bien
précis (formation sauveteur-secouriste du travail, gestes et postures, incendie, …). Toutes ces
acquisitions nous permettent d’être encore plus professionnelles auprès de vos enfants car elles
nous apprennent à appréhender tous les risques du quotidien.
E. Interne
Les agents des services techniques de la Communauté de Communes Axe Sud interviennent
sur site pour réparer les petits ou gros soucis matériel ou fabriquer du mobilier dont nous avons
besoin pour améliorer l’accueil de voter enfant et notre qualité de travail.
Les agents de la cuisine centrale élaborent et livrent les repas que déguste votre enfant ou
nous-mêmes. Ils s’occupent aussi de la commande et de la livraison des goûters ainsi que de celle
des produits d’hygiène.
Les agents des services administratifs s’occupent entre autre de commander les fournitures
de bureautique ; de répondre à nos questions juridiques ou de gestion financières (qui peuvent
parfois être les vôtres) ; nous aide à gérer les absences du personnel de la crèche ; … Ils sont une
ressource pour nous.
47
47
ANNEXES
ANNEXE 1 : EXEMPLE DE DOCUMENT POUR VOUS, PARENTS
Vous voilà, votre enfant et vous, sur le seuil d’un monde inconnu…Nous allons, au fil des jours,
apprendre à mieux nous connaître et à tisser des liens de confiance.
Nous avons pour cela organisé un temps d’accueil progressif appelé « ADAPTATION ».
Pour votre enfant, il s’étale sur dix jours. Ce temps de transition, qui permet le passage du cocon
familial à un mode d’accueil, a pour objectif la préparation à la séparation.
Comment ?
1) En créant un climat de confiance dans le respect des différents partenaires (enfant, parents,
personnel) et en apprenant à se connaître.
2) En permettant à l’enfant de se familiariser et d’investir son nouveau lieu de vie en présence de ses
parents.
Cependant, pour mieux accueillir votre enfant, nous nous permettons ces quelques conseils :
* Prévenez le quelques temps avant le début de l’adaptation de ce qui se prépare (si possible).
* Le moment venu de la première séparation, ne pas hésiter à lui signifier votre départ. Il est
important que votre enfant soit prévenu, mais aussi qu’il vous voit partir. Ainsi l’équipe pourra « parler »
votre absence tout en lui évoquant votre « retour ».
* Evitez les actes ou changement, anodins à l’adulte, mais importants à l’enfant dans les jours qui
précèdent cette période (changement de lit au domicile, ou de chambre….vaccins ou autres…bref tout ce qui
peut engendrer une réaction de l’enfant).
* Toute demande particulière des parents sera prise en compte selon son application possible ou pas
au sein de la collectivité.
* les couches
* un change complet (pantalon, chassettes, tee-shirt…) marqué au nom de l’enfant
* Sérum physiologique et crème pour change
* Protocole médical, dictant la conduite à tenir en cas de fièvre, établi par votre médecin, avec
traitement anti-pyrétique. Ce protocole devra spécifier le poids de l’enfant, posologie clairement rédigée
spécifiant la voie d’administration.
* Une tétine restant à la crèche si besoin
Rendez-vous pour l’adaptation
1er jour :
2ème jour :
3ème jour :
49
49 4ème jour :
5ème jour :
Début du contrat :
ANNEXE 2 : EXEMPLE DE QUESTIONNAIRE D’ADAPTATION
A PARTIR DE 12 MOIS
50
50
Période d’adaptation du …………………………………………. au ……………………………………
LE SOMMEIL
Quand j’ai sommeil, je le montre en ……………………………………………..
…………………………………………………………………………………….
………………………………………………………….…………………………Il me faut (doudou,
sucette) ………………………………………………………
…………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………….pour m’accompagner au lit.
Je dors seul (e) oui non.
Mes habitudes sont (position + turbulette ou drap) ………………………………
…………………………………………………………………………………….
.……………………………… dans un lit à barreaux bas
Pour m’endormir, j’ai l’habitude de (bercé, caressé, noir, …) …………………...
…………………………………………………………………………………………………………………………
…………..……………………………….…..
…………………….et je m’endors facilement oui non
Dans la matinée, je dors vers …………………. Et pendant environ ………….. heures.
L’après-midi, je dors vers ………………… et pendant environs …………….. heures.
Au réveil, j’aime ………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………….
52
52
………………………………………………………………………………….………………………………….…
…………………………………………………
53
53
MESURES DE PREVENTION
Les mains sont un réservoir microbien. Il est donc nécessaire, en matière de prévention de
respecter quelques règles de base
COMMENT ?
54 Utiliser les commandes non manuelles
54
Utiliser le savon désinfectant mis à votre disposition
Se laver les mains durant 30 s
Utiliser les essuies mains à usage unique, bien s’essuyer les mains
QUAND ?
En arrivant au travail
En sortant des toilettes
Avant de faire manger les enfants
Après s’être mouché, après avoir mouché un enfant
Dès qu’il y a manipulation de denrées alimentaires
Entre chaque change
Après un soin à un enfant suspecté de risque de contagiosité (rhinite infectée, conjonctivite,
érythème fessier, diarrhée, vomissement…)
Des distributeurs de solutions hydro alcoolique sont à disposition afin d’assurer l’antisepsie des
mains. Il est nécessaire de se frotter les mains avec 2 pressions de gel pour que la solution soit
efficace. Son utilisation peut dans de nombreux cas remplacer le lavage des mains (après le
mouchage des enfants, entre plusieurs changes…)
LE PROJET PEDAGOGIQUE
MULTI ACCUEIL
« Les Frouzi’bouts »
Pas à pas, vers demain…
… Ou l’accueil d’une famille au sein du multi accueil « Les Frouzi’bouts »…
Ce projet est le fruit d’une réflexion commune du personnel de la structure en lien avec
notre travail d’accueil quotidien de l’enfant et de sa famille.
Il s’articule autour de valeurs que nous définissons comme essentielles : la bienveillance et le
respect de l’autre, l’écoute et la disponibilité, la créativité et le plaisir, la confiance et la
sécurité.
Les différentes thématiques autour de l’accueil ont donc été discutées, réfléchies, parlementées
56
56
parfois, et écrites avec comme fil conducteur les différentes valeurs citées ci-dessus.
Notre projet en tant que professionnelles est d’accueillir l’enfant et sa famille dans leur
individualité, dans leur histoire, dans un espace synonyme d’échanges, de liens… Un lieu pensé,
imaginé pour répondre aux besoins de l’enfant, des enfants. Un lieu de vie.
C’est pourquoi nous avons souhaité, afin de favoriser la qualité de ces échanges, accueillir les
enfants en âge mélangé.
En effet l’accueil en multi âge nous semble, par son fonctionnement, offrir à l’enfant un accueil
riche, stimulant et sécurisant.
Grandir « en multi âge », offrir à l’enfant un espace où il pourra rencontrer ses pairs (enfants du
même âge) mais aussi des plus petits ou des plus grands et vivre ensemble des moments de vie
quotidienne est l’aboutissement du projet de la structure d’accueil de Frouzins.
Historiquement, cette idée est née d’une réflexion de l’ancienne équipe qui souhaitait vivre et
mettre en avant une expérience riche en relation… La nouvelle crèche a donc été pensée en terme
de locaux dans un esprit « petite famille » ou « unité en âge mélangé ».
Lors de l’ouverture le projet n’étant qu’en « gestation » cette expérience a été mise en place sur
une unité uniquement…
Ainsi depuis 3 ans l’unité « bambins » accueille les enfants en âge mélangé (15 enfants dont en
moyenne 5 bébés, 5 moyens, 5 grands). Cette expérience, par sa richesse a conforté l’équipe dans
son envie, voire sa nécessité de l’étendre à toutes les unités.
Elle a mis en avant :
- La richesse des échanges entre enfants : communication, échange des petits vers les grands et
vice versa, attention des plus grands envers les petits, imitation, admiration…
- Le respect du rythme de chaque enfant au sein d’un groupe (rythme de sommeil, de repas,
capacité à faire ou à ne pas faire…)
- Un cadre de travail plus calme et plus serein
Toutefois elle a également mis en avant l’importance d’un travail d’équipe en termes
d’organisation, de polyvalence, d’investissement et de réflexion.
En effet pour que la « vie ensemble » soit la plus respectueuse des besoins de chacun,
l’organisation de la journée, les espaces de jeux, de vie (pour chaque âge), les temps forts, les
repères, la mise en place des activités (pour chaque âge), le besoin de se retrouver (au même âge)
ont dû être pensé en lien avec ce type d’accueil.
C’est pourquoi nous accueillons aujourd’hui les enfants selon trois unités : Les Lutins, Les Bambins
et Les Galopins…
Chaque unité se compose de 4 agents (Auxiliaire de Puériculture ou EJE, CAP petite enfance, Agent
social) et d’une personne volante c'est-à-dire qui vient en renfort des équipes.
L’équipe de direction, la directrice et éducatrice de jeunes enfants et la directrice adjointe et
infirmière participe quotidiennement à divers moments de la journée des enfants.
Notre réflexion en créant cet accueil nous a permis de mesurer l’importance de la rigueur de notre
travail et nous a, à la fois emportées dans l’envie de vivre une aventure différente de notre travail
quotidien… Elle nous a donné … envie…
57
57 Chaque rencontre faite avec une famille est un moment important. Il doit être de qualité.
Au-delà des premières rencontres lors des préinscriptions, ou de l’inscription définitive de l’enfant,
nous pensons que l’accueil au quotidien est primordial dans la relation que nous pouvons
instaurer avec la famille.
Parce que l’accueil de l’enfant se fait au travers de l’accueil de son parent, la qualité de cet
échange va permettre un meilleur accompagnement de l’enfant tout au long de la journée.
Définir une posture d’accueil telle qui suit nous a parut nécessaire afin que tout en gardant notre
individualité nous soyons dans une même posture professionnelle à l’égard de chaque enfant et
parent.
- Se lever, sourire, dire bonjour en nommant l’enfant, être positive et accueillante
- Prendre le temps et être dans l’écoute du parent, ne noter qu’après son départ les
informations relatives à l’enfant
- Inviter l’enfant à poser son doudou s’il le souhaite. Ne pas le lui retirer brusquement. Ne pas
le ranger en cachette même si l’enfant ne s’en sert pas. Etre toujours dans le « dire » : « on
va poser ton doudou ? tu souhaites le poser ?
- Chaque matin l’Auxiliaire de puériculture met en en place plusieurs espaces de jeux (1 ou 2)
afin de donner à l’enfant l’envie d’aller vers … et de quitter son parent plus facilement.
L’accueil se fera si possible par la professionnelle de l’unité, l’autre auxiliaire prendra en
charge le groupe d’enfant et n’interviendra pas dans l’accueil effectué par sa collègue (à
moins que celle-ci le lui demande) afin de respecter l’échange de cette rencontre.
- La posture d’accueil ne se termine pas au départ du parent. Toute information « d’accueil »
devant être discuté en équipe ne se fera pas devant l’enfant.
- Accompagner l’enfant dans son début de journée à la crèche en prenant le temps de lui
enlever ses chaussures si nécessaires.
- Lors de l’accueil du soir la posture sera la même. Chaque parent quelle que soit son heure
d’arrivée doit recevoir des transmissions de qualité. Les auxiliaires veilleront à laisser
plusieurs jeux à disposition sous forme d’atelier jusqu’au départ du dernier enfant (18H15).
Si le parent a du retard, l’auxiliaire proposera toujours à l’enfant un espace pour jouer.
-
Qui est l’autre pour l’enfant que nous accueillons ? L’autre, autre que, son parent, sa famille, ses
habitudes.
L’autre, la structure, l’inconnue, les nouveaux visages, les pairs….
Afin que ce nouvel espace de vie devienne un espace connu et sécurisant, il est nécessaire de
prendre le temps dans la rencontre et la découverte.
Le temps d’adaptation : Il est nécessaire et obligatoire. Ce temps va permettre à l’enfant, à
l’équipe et aux parents de se rencontrer et d’apprendre à se connaître. Il se déroulera sur une
semaine environ. Une auxiliaire « référente » fera le lien entre le milieu familial et la structure. C’est
un temps où l’enfant va vivre des sentiments intenses : séparation, insécurité, découverte,
attachement à de nouvelles personnes, rythme différents… Il est important de respecter les phases
par lesquelles vont passer les parents et l’enfant.
L’auxiliaire dans son accompagnement permettra à l’enfant d’exprimer son ressenti, soutiendra le
parent dans ses moments de séparation (ex : accompagner le parent à dire au revoir à l’enfant, à
ne pas partir en cachette, à trouver un lien avec la maison c'est-à-dire un doudou, un jeu, une
chanson qui sera repère pour l’enfant…) …
58
58 L’enfant dans le groupe : L’enfant va donc évoluer dans un espace où les enfants seront d’âge
différent.
Toutefois chaque tranche d’âge se retrouvera pour des moments de jeux, de repas, de sommeil afin
de respecter au mieux leurs rythmes et besoins.
Les plus grands pourront par exemple se retrouver chaque jour pour des ateliers avec des enfants
du même âge des autres unités. Ces moments permettront des échanges en petits groupes,
moment de socialisation où l’enfant pourra « se confronter » à d’autres.
Moi d’abord, ou le besoin du sentiment de sécurité chez l’enfant : Au cours des trois
premières années, l’enfant traverse différentes étapes dans son développement psychique.
Lors de la période fusionnelle l’enfant a besoin de s’assurer que sa « mère » est là, pas loin de lui et
qu’elle peut revenir vers lui dès qu’il en a besoin.
Les professionnelles par leurs postures doivent être capables de répondre au besoin de sécurité que
manifeste l’enfant.
Lors du huitième mois environ l’enfant fait très bien la différence entre les personnes qu’il connaît et
celles qui lui sont étrangères. Cela peut provoquer chez lui de réelles angoisses.
C’est à cette période que l’enfant va s’approprier un objet transitionnel (« doudou », sucette,
odeurs, chansons…).
L’objet transitionnel….: C’est donc l’enfant qui le choisit. La relation de l’enfant avec cet objet
est très sensorielle (tâter, sucer, mordiller, sentir…) et est chargée d’affectivité. L’objet permet de
créer un espace intermédiaire entre la maison et la structure.
Il est important, pour nous professionnelles, de respecter cette « première autonomie » de l’enfant
qui est de se rassurer par le biais de cet objet.
C’est pourquoi nous pensons indispensable que l’enfant puisse accéder à son doudou quand il le
souhaite.
Un espace « doudou » est mis en place dans chaque unité et est repérer par les enfants. Ceux des
bébés sont plus à proximité d’eux.
L’enfant qui est en « sécurité » posera peu à peu de lui-même son objet.
C’est à l’enfant « sécurisé » que l’adulte pourra proposer de poser le doudou à divers moments de
la journée comme le temps d’une activité, pour prendre le repas, pour être disponible, pour aller
dehors, ou bien pour être libre d’aller « explorer »… et de s’aventurer dans la vie de la crèche. C’est
une façon de l’aider à « gérer » ce besoin.
L’adulte acceptera la décision de l’enfant et en aucun cas il ne l’obligera à poser son doudou, ni à
en faire un objet de chantage.
Le « doudou » pourra rester à la crèche (si les parents le désirent) ou mieux faire l’aller-retour avec
la maison, symbolique du lien mis en place.
Vers la socialisation… : « Comprendre les raisons d’un interdit est beaucoup plus constructif que
d’y obéir… pour faire plaisir »
Accompagner l’enfant vers la socialisation c’est tout d’abord l’accompagner dans sa propre
autonomie.
Pour cela il faut qu’il se sente compris et respecté dans ses désirs tout en respectant ceux des
autres.
Les professionnelles par leurs gestes, la parole, les limites, les repères et les règles qu’elles donnent
aident l’enfant à comprendre ce qui se vit autour de lui, avec lui et avec les autres. Elles
accompagnent donc l’enfant dans le processus d’intégration des règles qui permettent de vivre avec
les autres.
Notre objectif est de donner envie à l’enfant de faire et de prendre plaisir à faire seul (habillage,
59
59 alimentation, propreté, rangement …) et avec les autres…
L’enfant en intégrant les règles sociales pourra envisager d’être en relation avec les autres. En
ayant fait l’expérience des possibles et des négociations il apprendra par la suite à négocier avec
ses pairs.
L’objectif de la collectivité est de répondre aux besoins de dormir, de se reposer dans le respect du
rythme propre à chaque enfant.
Le professionnel par son observation et par sa connaissance de l’enfant va repérer les signes
annonciateurs du besoin de dormir chez l’enfant et va pouvoir mettre en place des actions pour
répondre à ce besoin.
La réflexion menée par les équipes par rapport à l’organisation du sommeil et de l’espace permettra
des réponses adaptées.
Des moments phares dans la prise en compte du sommeil ont donc été mis en place.
L’endormissement : c’est un moment qui doit être sécurisant pour l’enfant. Il doit donc être
préparé par des propositions d’espaces et de temps calme.
Les signes annonciateurs du sommeil :
- Pleurs, frissons, frottements des yeux, gestuelles du sommeil paupières lourdes, enfant qui
suce son pouce, réclame son doudou…
- Excitations, apathie, chutes fréquentes
- Dépendance à l’adulte, recherche de réconfort, de présence de l’adulte
- Agressivité avec les pairs ou avec l’adulte
Pour le bien être de l’enfant il est important de reconnaître ces périodes et de les respecter, en
veillant à ne pas interrompre le cycle du sommeil.
On peut également accepter notamment chez le bébé qu’il ne s’endorme pas dans un premier
temps dans son lit, c’est ainsi lui laisser le temps d’être en sécurité avec les adultes, dans la
structure puis dons son dortoir et dans son lit.
Toutefois il est important dans notre façon de faire de ne pas créer une dépendance
d’endormissement : dépendance à une personne, à un lieu. Tout endormissement qui posera
question sera discuté en réunion d’unité afin de trouver ensemble une réponse adaptée au besoin
de l’enfant.
- Ils peuvent être différents selon les unités mais décidés en équipe : une histoire racontée,
une berceuse chantée, une musique douce…
Le moment de réveil est une étape toute aussi importante. Ce sont également des temps de
transition qui donneront la « tonalité » de l’après midi. Les réveils sont progressifs avec si possible
un accueil calme et individualisé de chaque enfant.
Pour chaque enfant la durée de la sieste est différente. L’enfant qui dort peu sera pris en charge
par une professionnelle qui lui proposera un temps calme, à l’écart de ceux qui dorment (respect du
rythme de chacun).
Pour le bébé, l’enfant sera couché lorsqu’il montrera des signes de sommeil (énoncé ci-dessus). Le
professionnel veillera à respecter son rythme, et à avoir une attitude propice à l’endormissement.
Un enfant sait se faire comprendre lorsqu’il n’a pas ou plus faim : tourne la tête, pince les lèvres,
serre les dents, pousse l’assiette, dit non…
L’adulte doit accepter que l’enfant refuse de manger. Si plusieurs refus consécutifs (sur
plusieurs jours) nous interpellent, la situation sera évoquée en équipe mais également avec les
parents pour décider quelles attitudes ou actions à mettre en place, pour tenter de comprendre la
raison du refus de manger.
Ces raisons peuvent être par exemple médicales (l’enfant est malade, ou va l’être), l’enfant n’aime
pas l’aliment proposé, l’enfant peut également être dans une période d’opposition et n’a pas envie
de faire plaisir à l’adulte (en passant par la nourriture).
Dans tous les cas, notre attitude sera de respecter le choix de l’enfant. Par contre nous ne
complèterons pas le repas par un substitut (exemple : deux desserts) ou autre mais nous veillerons
à la prise du repas d’après.
Toutefois notre objectif sera de comprendre les raisons du refus de se nourrir et d’y répondre
par des actions adaptées (enfant en opposition/accompagnement verbal/limite)…
Chaque cas sera discuté avec les auxiliaires référentes, la directrice et l’infirmière.
- Des règles de vie sont données à l’enfant pendant le repas : ne pas cracher, éviter de faire
du bruit, éviter de jouer avec l’eau… respecter la nourriture
Rôle de l’adulte :
L’adulte est responsable de sa table. Il veille au bon déroulement du repas et y participe. Il est
dans l’échange avec l’enfant : décrit la nourriture, sent, peut laisser à l’enfant la possibilité de
toucher, de manger avec les doigts pour donner envie.
Toutefois il incitera toujours l’enfant à utiliser la cuillère ou la fourchette.
L’adule peut gouter (en respectant les règles d’hygiène) au repas. C’est une façon d’être dans le
partage.
Le respect de l’adulte et de l’enfant pendant le repas est mutuel.
La professionnelle en charge d’une table n’interviendra pas sur les autres tables à moins que sa
collègue ne le lui demande.
La continuité de la maison
C’est pour nous respecter les choix alimentaires du parent (sans viande, sans porc etc…) ou les
régimes médicaux particuliers (PAI).
Pour l’alimentation liquide (lait) les parents apportent une boite de lait non ouverte. La continuité de
l’allaitement maternel est possible (selon un protocole donné par la structure).
Les repas préparés par la Communauté de Communes sont affichés et mis à la disposition des
parents. Ils sont mis en chauffe et proposés aux enfants selon les règles d’hygiène en vigueur
(norme HCCP). Des contrôles réguliers sont effectués par les organismes compétents.
L’introduction alimentaire se fera en continuité de la façon de faire des parents.
- L’acquisition de la propreté
La propreté est une étape importante dans la vie de l’enfant, qui marque une évolution naturelle,
une maturité du corps et du système nerveux, plus ou moins précoce selon chaque enfant.
L’enfant doit être prêt à la fois physiologiquement, intellectuellement et affectivement. C’est
pourquoi l’apprentissage de la propreté ne peut se faire que quand l’enfant le décide, l’adulte
n’étant là que pour l’accompagner ou pour le rassurer.
63
63 Les parents sont demandeurs de conseils et souvent la décision « d’enlever les couches » est
discutée avec l’équipe.
Les professionnelles prennent alors le relai de ce qui est commencé à la maison.
L’enfant sera mis sur les toilettes (ou sur le pot) à chaque fois qu’il le demandera, et également à
des moments « repères » de la journée (en milieu de matinée, avant et après le repas, et le goûter,
au lever de sieste).
L’adulte veillera à respecter au mieux le rythme et les habitudes de l’enfant.
L’enfant sera laissé sur les toilettes le temps qui lui est nécessaire, il pourra y aller seul ou avec
d’autres enfants, mais toujours sous la surveillance d’une professionnelle qui veillera à respecter
son hygiène et son intimité.
Lors de cette période d’acquisition, l’enfant pourra rencontrer quelques difficultés qui seront
transmises et discutées avec les parents. « Un petit accident, cela arrive !!! » et les professionnelles
auront une attitude explicative et rassurante auprès de l’enfant, afin de l’accompagner au mieux
dans cette étape de son autonomie.
- Le change
Les professionnelles ne se substituent pas aux parents dans les différents soins prodigués aux
enfants, mais assurent une continuité de ce qui est commencé ou pratiqué à la maison.
Les soins sont faits dans le respect de l’enfant et de sa famille.
Nous distinguons différents soins : les soins quotidiens et les soins médicaux.
Les soins quotidiens :
Le change, moment de soin, d’hygiène et de confort ponctue la journée de l’enfant en fonction de
ses besoins et de son rythme. Mais il est un moment privilégié, d’échange individualisé avec
l’adulte, moment de verbalisation, moment d’observation, moment de bien être, moment de
maternage au cours duquel le professionnel garantit la sécurité de l’enfant et veille au respect de
son intimité.
L’enfant est toujours prévenu du soin qui va lui être prodigué et peut en différer le moment. Il n’y a
pas « d’heure de change » puisque nous répondons aux besoins de chaque enfant mais nous
veillons à « vérifier » régulièrement les couches.
L’enfant sera également changé si nécessaire avant et après la sieste, en milieu de matinée et
d’après midi.
Le change est systématiquement effectué dès qu’un enfant a souillé sa couche.
Nous veillerons, afin de respecter l’enfant, à ne pas sentir la couche mais nous lui proposerons de
vérifier s’il est propre.
Le nettoyage est fait à l’eau et au savon (sauf contre indication particulière) sur une serviette à
usage unique ou sur un drap d’examen jetable.
Les plans de change sont désinfectés régulièrement au cours de la journée et à chaque change en
période d’épidémie.
En cas d’érythème fessier, les professionnelles peuvent appliquer une crème de soin choisie, adapté
à l’enfant et fournie par le parent.
L’habillage et le déshabillage sont également un moment d’échange individualisés pour l’enfant.
Chaque étape est expliquée à l’enfant qui est sollicité en fonction du niveau de ses acquisitions, et
est invité à y participer.
C’est un moment de calme pour les plus petits, de détente et d’autonomie pour les plus grands. Les
enfants sont très fiers de faire seul comme par exemple ranger leurs vêtements dans leurs petits
sacs individuels.
Le pédiatre intervient sur la crèche tous les quinze jours et plus si nécessaire. Il effectue les visites
64
64 médicales et assure un suivi préventif et de dépistage auprès des enfants et peut poser un
diagnostic, mais ne substitue au médecin traitant de l’enfant.
Il s’assure du suivi des vaccinations de l’enfant, des PAI, et des traitements au long cour.
Il anime des petites formations pour l’équipe en rapport avec notre profession.
Il reste joignable pour toute question d’ordre médical.
L’infirmière veille au respect des règles d’hygiène et de sécurité auprès des enfants. Elle organise
le suivi médical (dossier, suivi du développement et de la croissance…) ainsi que les visites
médicales.
Elle administre les traitements sur prescription médicale et applique les protocoles (protocoles fièvre
et PAI).
En son absence elle peut déléguer les soins aux professionnelles compétentes sous la responsabilité
de la directrice.
Elle est l’interface entre les parents et l’équipe pour tout ce qui concerne les problèmes médicaux et
les traitements de l’enfant, et est décisionnaire en matière de santé.
PAI : protocole d’accueil individualisé. Le PAI est un document officiel qui garantit la mise en place
de mesures adaptées à l’état de santé de l’enfant lors de certaines pathologies comportant un
risque vital (asthme, allergies, convulsions…), mais aussi de l’enfant porteur de handicap.
Il décrit un protocole d’intervention en fonction de signes cliniques et de leurs évolutions, le
traitement et les actions à entreprendre. C’est un document écrit par le médecin traitant, validé par
le médecin de crèche, signé par les parents et l’élu de la collectivité, ainsi que la directrice de la
crèche, l’infirmière et l’équipe qui s’engage à le respecter.
Un des axes de notre projet pédagogique est de pouvoir « vivre ensemble » ! C’est pourquoi nous
accueillons un enfant différent au même titre que les autres.
Intégrer un enfant différent passe par un travail en collaboration avec les différents intervenants
médicaux paramédicaux ou autres, et une relation de confiance avec les parents. Il nécessite
également un travail en équipe, d’observation, de réflexion, et d’évaluation. Des synthèses
régulières en équipe sont indispensables ; elles permettent de dégager les problématiques
rencontrées et de trouver des solutions adaptées. Elles permettent également de soutenir les
professionnelles dans leur travail.
Un PAI est alors mis en place et coordonne les soins, traitements, gestes adaptés…
Des temps de bilan avec les parents, l’équipe et les professionnels intervenants auprès de l’enfant
sont également à prévoir et permettre d’adapter au mieux le travail auprès de l’enfant afin de l’aider
dans ses acquisitions et son intégration.
L’accueil d’un enfant différent représente une autre richesse : il apprend aux autres enfants à
s’ouvrir, à vivre avec la différence, à vivre ensemble.
11. Premier espace de jeux
Elles seront proposées aux enfants en fonction de son âge, ses compétences, son développement
et son envie. Elles doivent toujours être pour l’enfant un moment de plaisir.
Elles vont lui permettre la découverte de son corps et de ses possibilités. Elles vont lui permettre
d’être en relation avec l’autre ou bien d’explorer seul…
Chaque jour les professionnelles mettent en place « des ateliers » libres ou dirigées en fonction de
l’envie des enfants et de ses possibilités.
Les « ateliers dirigées » comme par exemple la peinture, le dessin, la pâte à modeler, la semoule,
les pâtes, la cuisine, les jeux d’eau permettent la manipulation, la découverte du toucher, la
découverte des sens… ils sont fait avec l’adulte qui est là pour encourager l’enfant, le guider parfois
mais en aucun cas il ne l’obligera à faire ou faire sa place…
C’est une attitude d’accompagnement. Ces jeux là nécessitent parfois des règles de vie que l’adulte
proposera à l’enfant et l’aidera à comprendre…
Les « ateliers libres » comme les coins de jeux d’imitation tels que « la dinette », « les petits
voitures », le « déguisement » sont des jeux qui vont permettre aux enfants de se rencontrer, de
« faire comme », de s’identifier…
Les « espaces moteurs » ils sont régulièrement proposés à l’enfant tout au long d’une journée.
Dans la grande salle d’accueil (toboggan, parcours de psychomotricité) mais aussi dans les unités
ou bien dehors. Les jeux extérieurs font partie intégrante de la journée d’un enfant sauf
« intempéries »… et encore jouer sous la neige… quel plaisir !!!
Les « retours au calme », les « rituels » ils rythment la journée et se font en grand groupe le matin
(avec les histoires de Sophie) ou bien dans les unités. Ils peuvent être ponctuels lorsque l’adulte
sent dans le groupe d’enfant le besoin de se poser… Ce sont des moments d’échanges qui
permettent à l’enfant de « se retrouver »…
- L’organisation de l’espace
66
66 Les coins de jeux sont adaptés en fonction de l’âge des enfants ainsi on retrouvera dans chaque
unité un « espace » pour le bébé, un « espace moteur » pour l’explorateur et un espace de jeux
(table, dinette…) pour les plus grands. Ces espaces seront ouverts ou fermé suivant les temps de
jeux et selon la présence de l’adulte, disponible pour gérer les rencontres inter âge.
Pour faciliter le jeu symbolique, on proposera aux enfants des espaces plus intimes : cachettes,
cabanes etc.
Pour rendre l’espace plus attrayant les professionnelles veillent à changer les jeux des sections, à
les renouveler. Les adultes veilleront également à remettre régulièrement en place les espaces de
« jeux » en bon état « d’être jouer »… pour donner envie à l’enfant.
Une grande place est prévu pour les jeux moteurs : grande salle, couloir, réfectoire avec du
matériel adapté : cerceaux, tunnels, plots, ballons, parachutes, trotteurs…
Des espaces calmes (tapis, recoins) permettront à l’enfant qui le souhaite de s’isoler…
Les espaces sont égayés par des couleurs, des productions faites par les enfants, des décors….
Pour que les lieux soient gais et attrayants.
- La réalisation de projets
Chaque année l’équipe travaille sur différents projets comme par exemple la musique, les sorties,
les fêtes (noël, semaine du gout, carnaval etc.) ou bien selon des thématiques (l’eau, les chansons,
les animaux…).
Un projet nous permet de construire et de mettre en évidence l’intérêt de ce que l’on va faire avec
l’enfant ou pour l’enfant.
Il permet une réflexion, une mise en place et un travail cohérent.
C’est un support de travail.
Le travail d’équipe
Il est fondamental et permet un accueil de qualité de l’enfant et de sa famille.
Il s’articule autour du respect de l’autre et de la communication. Il s’effectue par des
professionnelles diplômées (CAP petite enfance, Auxiliaire de Puériculture, Educatrice de jeunes
enfants, Infirmière) dans un esprit de complémentarité.
L’organisation des journées est pensée et réfléchie ensemble.
L’équipe est « soutenue » dans son travail par le binôme de direction (éducatrice et infirmière),
mais peut également trouver écoute et soutien auprès du coordinateur petit enfance, responsable
du service enfance.
Des réunions en dehors de l’accueil des enfants permettent aux professionnelles d’échanger sur
leurs pratiques.
Des réunions d’unité nous permettent de travailler en petits groupes sur le suivi des enfants.
Une supervision mensuelle avec une psychologue nous permet également d’analyser notre vécu
professionnel, de le partager. C’est une mise à distance nécessaire qui nous permet d’appréhender
notre travail quotidien.
Des formations sont proposées aux agents tout au long de l’année, dans un souci de formation
continue et d’amélioration de leur travail.
La parole de l’adulte
Elle doit être respectueuse, appropriée et bienveillante envers les enfants, les collègues, les
parents.
La parole de l’enfant
Notre priorité est d’être à l’écoute des paroles verbales et non verbales de l’enfant, d’être à son
écoute et de répondre à ses besoins.
Etre dans l’observation de l’enfant nous permet de mieux le connaître, le comprendre. En ce sens
nous veillons à être attentive a ce que vit l’enfant, à ses ressentis…
Inscrire notre réflexion et notre démarche de travail au sein de la structure est une réponse aux
objectifs de la Communauté des Communes d’Axe Sud.
Proposer un accueil de qualité aux familles et enfants accueillis est notre travail quotidien.
Notre collectivité territoriale nous permet d’enrichir notre travail en nous aidant dans la réalisation
de nos projets. Des projets ont ainsi pu naître avec l’école de musique, la restauration etc.…
- Le lien avec les autres : les partenaires, les espaces de la ville, les projets vers
l’extérieur
Une structure d’accueil est un lieu de vie, qui se nourrit de projets, d’idées, de réflexion et de travail
quotidien.
Des projets annuels se mettent en place et sont régulièrement travaillés afin de créer du lien dans
notre commune : sortie à la médiathèque, exposition, rencontre avec les personnes du club « Les
violettes », partenariat avec l’UTAMS pour la semaine du goût et les personnes âgées…
Le lien vers l’extérieur est un réel moteur de travail.
Il permet à l’enfant de vivre, de découvrir et de fréquenter des lieux de vie qu’il pourra partager
avec ses parents… C’est une façon de l’inscrire comme « citoyen » et être « acteur » à part
entière…
C’est également proposé aux parents de partager et de vivre des moments dans ce lieu de vie qui
appartient à son enfant. Pour cela des rencontres sont proposées :
- Réunions d’informations de début d’année
- Petit déjeuner lors de la semaine du goût
- Fête diverses…
Au fil des projets, les parents sont sollicités comme par exemple « les temps de chansons avec
les parents de nationalités étrangères », « les temps de sorties à l’école »…
Conclusion :
Pas à pas vers demain, cela veut tout simplement dire que rien n’est figé, que tout
évolue, les enfants, nous professionnelles, et que nous nous engageons à parler,
réfléchir et penser aujourd’hui nos pratiques de demain…
69
69
PROJET PEDAGOGIQUE
MULTI ACCUEIL
« Les petites canailles»
INTRODUCTION
Le multi-accueil, « les petites canailles », est situé sur la commune de Seysses. La structure dispose
d’un agrément de 37 places, les horaires d’accueil sont 7h30/18h15.
L’équipe est constituée d’une infirmière puéricultrice, directrice, d’une éducatrice de jeunes enfants,
adjointe de direction, d’auxiliaires de puériculture et d’agents techniques (CAP Petite Enfance).
La volonté de l’équipe, en terme de priorité, est d’accueillir l’enfant et sa famille en respectant les
stades de son développement, ses acquis et son âge. C’est pourquoi nous parlons de différents
groupes avec des accueils réguliers ou occasionnels.
70
70 Le groupe des bébés : les Fripounets
L’accueil du très jeune enfant (2 ½ mois à 13 mois) très dépendant de l’adulte ou « le
maternage » est essentiel.
Des moments d’éveil sont proposés aux bébés en tenant compte de leur âge et de leur
développement par le biais de jeux, portiques, éveil sensoriel, jeu au tapis, musique…..
Chaque groupe est animé par une équipe d’auxiliaires et d’aide-auxiliaires, responsables de
l’encadrement des groupes d’enfants. Elles assurent en priorité un travail répondant aux besoins de
chaque enfant.
Des réunions d’équipes sont organisées dans le but d’une concertation d’équipe pour échanger sur
les pratiques, les projets, le suivi des enfants.
2. A sa personnalité : être reconnu comme une personne. Il faut être attentif à chaque
individualité et profiter des moments de communication duelle, même très courts,
accueillir l’enfant par son prénom, le regarder en face en lui parlant et pour cela
s’accroupir et avoir le visage au niveau du sien, savoir l’écouter sans pour autant
répondre à ses satisfactions immédiates. L’enfant développera ses capacités dans la
mesure où il aura été reconnu par son entourage adulte. Ainsi il acceptera les règles.
LES OBJECTIFS
C’est reconnaître l’enfant dans son individualité, lui permettre de se développer en toute sécurité,
affective et physique. C’est assurer et garantir une continuité relationnelle entre professionnelles et
familles afin de bien comprendre les attentes des enfants. C’est respecter les capacités du jeune
enfant pour lui donner la possibilité de s’ouvrir aux autres et de s’épanouir à son rythme, en toute
liberté en organisant un espace suffisamment riche.
71
71 B- Développer et faciliter la communication entre l’équipe et les parents :
Lors du premier rendez-vous avec l’équipe de direction, les parents sont informés du
fonctionnement de la crèche, des modalités d’admission. Une visite de la structure permet aux
parents de repérer le lieu de vie où leur enfant sera accueilli, puis ils sont présentés à la
professionnelle qui sera la référente de leur enfant lors de l’adaptation.
1- La période d’adaptation :
L’enfant découvre un lieu nouveau, de nouveaux jouets, de nouveaux adultes et surtout d’autres
enfants. Il se sépare peut-être pour la première fois de ses parents et ce moment est, autant pour
eux que pour lui, parfois difficile à vivre. L’équipe se doit d’accueillir au mieux l’enfant pour lui
permettre de s’épanouir dans ce lieu qui lui est nouveau. Afin de faciliter cette séparation, il nous
semble important de l’effectuer progressivement. C’est pour cette raison qu’une période
d’adaptation est nécessaire et indispensable à l’enfant ainsi qu’à l’équipe pour apprendre à se
connaître. Durant cette période, l’enfant viendra, accompagné d’au moins un parent. Ce qui va
permettre une séparation progressive ; l’enfant va peu à peu investir ce nouveau lieu et ces
« nouvelles têtes ». En effet, il va voir son entourage social grandir, adultes et autres enfants
présents à la crèche. Il découvrira les lieux.
La durée de la période d’adaptation est de quinze jours mais elle est variable en fonction du
besoin de l’enfant. Le premier rendez-vous permet à l’auxiliaire référente de rencontrer l’enfant et
sa famille, de mieux connaître ses habitudes afin d’établir une continuité entre le domicile et la
crèche. C’est aussi lors de ce premier contact qu’une relation de confiance est ébauchée et qui va
s’inscrire dans la durée.
Il est essentiel, lors de ce premier entretien, d’être disponible, à l’écoute, de rassurer les parents.
Le premier jour, l’enfant et le ou les parents passent entre une heure, et une heure et demi
dans la structure où, les locaux et le personnel, seront présentés, ainsi que le fonctionnement.
Progressivement l’enfant restera seul, puis prendra un repas sur la crèche, puis une sieste pour
enfin passer une journée type selon le contrat choisi par les parents.
2- L’auxiliaire référente :
Cette auxiliaire va accompagner l’enfant de manière individuelle dans son intégration définitive au
sein du groupe d’enfants de son âge. Elle crée un lien entre la vie familiale et la crèche, donne des
repères à l’enfant et établit un relais parents-professionnels pour la meilleure prise en charge de
l’enfant. C’est un interlocuteur privilégié de l’enfant et des parents mais elle ouvre l’enfant à
l’ensemble de l’équipe. Elle accompagne l’enfant lors des visites médicales avec le pédiatre de la
crèche, elle renseigne ce dernier sur le comportement de l’enfant individuellement et au sein du
groupe et sur son développement psycho-moteur grâce à un travail d’observation.
C- Garantir des relations continues dans le temps, entre professionnels et parents,
afin de permettre l’instauration d’une relation de confiance :
La période d’adaptation est le prémice de cette relation de confiance qui va s’établir dans le temps
grâce à l’instauration d’une communication et d’une relation dans la durée. C’est pour cette raison
qu’une attention particulière doit être accordée aux parents dès la première rencontre. Elle doit
créer les bases d’un climat de confiance s’inscrivant dans la durée.
Pour permettre ce lien entre la vie familiale et la crèche, un cahier de liaison est mis en place. Il ne
s’agit pas seulement d’établir un simple échange d’informations mais d’une véritable communication
où l’objectif est le bien-être et l’épanouissement de l’enfant.
L’accueil de l’enfant sera personnalisé et pris en charge par la professionnelle présente. Il sera
disponible et à l’écoute des parents et recueillera les informations utiles pour la suite de la journée
72
72 (notées sur un cahier à cet effet). La séparation et le ressenti seront verbalisés et expliqués.
Accompagner le parent dans la fonction d’éducation c’est axer la relation d’accompagnement sur le
respect des valeurs éducatives, culturelles et sociales des parents et les soutenir sans jugement ni
substitution.
En début d’année des réunions parents/professionnels sont organisées sur chaque groupe.
Lors de ces réunions, différents points sont abordées notamment la présentation de l’équipe, des
informations sur le fonctionnement du groupe, la présentation des projets avec les différents
partenaires. Un moment d’échanges permet ensuite de répondre aux questions des parents.
Les parents participent à la vie de la crèche lors des anniversaires et autres occasions.
Une rencontre est organisée avec les familles lors de la fête de fin d’année.
LE GROUPE DES BEBES : LES FRIPOUNETS
A- Besoin de repère
Le bébé a un besoin important de repères autant dans le domaine de l’espace dans lequel il est
accueilli que dans l’entourage des personnes qui s’occupent de lui. C’est pourquoi l’équipe instaure
un maximum de repères pour l’enfant à l’intérieur de la crèche : l’accueil du matin, le lit, le casier, le
doudou sont des éléments personnels et propres à chaque enfant qui sont stables et ne changent
pas durant l’année. Le repérage dans l’espace et le temps est un élément important puisqu’il
permet à l’enfant une certaine prévisibilité des évènements à venir. Le tout petit connaît rapidement
les différents lieux de la crèche et leurs fonctions. De même grâce aux explications des adultes, il
73
73 est en mesure de repérer le déroulement de la journée marquée par les différents rituels de la
crèche : l’heure de jouer, de manger, de se reposer et celle du retour des parents.
Dans un premier temps, le bébé aura une auxiliaire dite « référente » qui va assurer l’adaptation de
l’enfant ainsi que son intégration définitive.
1- L’alimentation
Besoin vital, elle doit répondre aux besoins nutritionnels de l’enfant afin de lui assurer une bonne
croissance.
Elle est rigoureusement surveillée en fonction de son âge et des différentes étapes de la
diversification alimentaire. Les menus sont établis de manière équilibrée par une nutritionniste. Les
repas sont pris en fonction du rythme du bébé, on ne réveille pas l’enfant qui dort pour le faire
manger, on décale le repas en fonction de son réveil.
2- Le sommeil
Le temps de repos est nécessaire pour les jeunes enfants. Il est donc impératif de leur ménager des
temps de repos tout au long de la journée selon les besoins de l’enfant. Dès qu’apparaissent les
premiers signes de fatigue, l’équipe lui propose de se reposer dans son lit. Chaque enfant possède
un lit respectif dans un dortoir aménagé, il y retrouve tout ce dont il a besoin pour s’endormir dans
les meilleures conditions.
La structure a aménagé deux dortoirs pour les bébés car les rythmes sont différents en tenant
compte des âges des enfants et des rythmes de sommeil opposés.
La préparation à l’endormissement est axée sur un rituel, comprenant un moment d’intimité avec
l’enfant dans son déshabillage, un moment de réconfort où la place de la communication est
importante.
Le bébé est extrêmement sensible à la douceur dont fait preuve la professionnelle qui lui prodigue
les soins. L’adulte le prévient et verbalise pour que ce moment soit un moment d’échanges auquel
l’enfant participe et prenne du plaisir. Faire participer le bébé à la conversation, lui expliquer ce que
l’on fait. Le bébé saisit l’émotion des gens autour de lui. Il est important d’avertir le bébé des gestes
ou des déplacements qui lui seront attribués, dans le cadre du respect de l’enfant lors des moments
d’échanges avec l’adulte.
74
74 Le bébé est totalement dépendant de l’adulte, il est manipulé pendant de longs moments sur la
journée, changement de couches, le repas, les différents déplacements sont autant de situations où
le corps du bébé est entre les mains de l’adulte.
La relation corporelle est donc importante pour lui car son sens du toucher est délicat.
L’adulte référent travaille une relation duelle et sécurisante auprès du bébé.
C- Le développement psycho-affectif
Les premiers mois, l’enfant attache assez peu d’importance aux autres. En grandissant il se rend
compte qu’il est un être différent. Il prend conscience de l’autre. Nous abordons l’angoisse du
huitième mois.
Cette étape peut se manifester plus tôt ou plus tard (de 8 à 11 mois environ) chez l’enfant et d’une
façon plus ou moins spectaculaire. L’enfant l’exprimera par des pleurs, des cris ou d’autres
manifestations du comportement lorsqu’il va prendre conscience que sa mère et son père sont des
êtres différents de lui, qui peuvent disparaître. Il aborde alors la notion d’appartenance en tant
qu’individu à part entière. L’enfant découvre que lorsqu’un objet disparaît, il existe toujours. Sa
mémoire n’est plus sensorielle, elle s’inscrit dans le symbolique.
Pour l’aider dans cette prise de conscience, des jeux autour du « coucou-caché » peuvent être
proposés. Dans le jeu l’enfant apprend à se structurer. Au travers du jeu l’enfant revit
symboliquement la disparition puis la réapparition tout comme le départ et l’arrivée de ses parents.
Cette étape va conduire l’enfant à exister au milieu des autres et à affirmer « sa personnalité
sociale.
L’objet nécessaire dans le travail de la séparation est « le doudou » dit objet transitionnel. Il peut
être représenté par une peluche, un foulard portant le parfum de la maman… Cet objet
transitionnel est le lien symbolique avec le connu (sa famille, sa maison) et l’inconnu (la crèche). Le
doudou est nécessaire pendant la période d’adaptation, il permet de travailler et de gérer l’absence
de la mère et d’établir un lien entre la maison et la structure. Il est l’objet autour de la séparation, il
aide l’enfant à se ressourcer, l’odeur ramène à l’apaisement. Le doudou est laissé à portée des
enfants de manière à ce que l’enfant puisse y accéder quand il en a besoin. Peu à peu l’enfant va
apprendre à gérer ce besoin.
Il est en lien avec la période dite « d’angoisse » de l’enfant. Celui-ci est capable de s’identifier à sa
mère. Il passe d’un état de dépendance absolue à un état de dépendance relative. L’enfant se sert
de cet objet pour faire le lien entre le connu (sa famille, sa maison), et l’inconnu (la crèche). Le
doudou est nécessaire, il permet à l’enfant de s’apaiser dans des moments de cafard, lorsqu’il est
malade et pour les temps de repos comme au moment de la sieste.
Ce stade de développement de l’enfant entraîne des questionnements venant des parents qui ne
comprennent pas toujours cette réaction lors de la séparation à la crèche.
Notre rôle est alors de dédramatiser cette situation en apportant des informations concernant cette
réaction.
3- L’album photos :
C’est un outil pédagogique qui permet de rassurer l’enfant, de faire un lien avec la maison, la
famille. Les parents constituent l’album eux-mêmes en y mettant les photos qu’ils veulent (la
maison, les frères et sœurs, la famille plus élargie, les animaux de la famille s’il y en a…). C’est
l’occasion pour l’enfant de se ressourcer, d’échanger et de partager un moment avec les autres
enfants et les adultes.
75
75
LE GROUPE DES MOYENS : LES EXPLORATEURS
1- l’alimentation
On respecte le rythme de l’enfant : les premiers repas sont servis entre 10h45 et 11 heures
cependant si certains enfants dorment encore, ils ne seront pas réveillés et une professionnelle se
détachera pour les faire manger à leur réveil. Il en est de même pour le goûter.
L’enfant de 15 à 17 mois : l’enfant traverse une phase d’opposition et d’affirmation de soi. Certains
76
76 refus alimentaires à ces âges, qui ressemblent à un manque d’appétit, sont motivés par le désir de
marquer son opposition. L’attitude professionnelle est de verbaliser nos actions, il ne faut pas
forcer ; il faut être clair et tenir compte d’autres paramètres expliquant le refus l’enfant de
manger : la fatigue, la maladie, des problèmes familiaux etc….. . L’adulte doit tenir compte des
phases de régressions comme dans tout développement de l’autonomie.
Le dessert n’est pas une récompense, ne pas en priver l’enfant même s’il ne termine pas son plat.
C’est à l’adulte de gérer les quantités proposées à l’enfant. L’adulte accompagne l’enfant dans le
plaisir de manger, il ne doit pas se laisser décontenancer s’il refuse de manger. La conduite à tenir
est de dédramatiser afin de ne pas alimenter le conflit. A cet âge la demande de l’enfant vers
l’autonomie est à prendre en compte, l’adulte peut alors proposer une cuillère à l’enfant. Le repas
est un moment fort dans l’échange, l’enfant doit y être participatif. Notre travail ne consiste pas à
focaliser notre attention sur combien mange l’enfant mais plutôt sur comment il mange et le plaisir
qu’il y trouve.
L’enfant de 18 à 20 mois : c’est souvent à partir de cet âge que l’enfant modifie ses préférences
alimentaires. Notre attitude professionnelle est de tout faire pour que l’enfant mange pour son
plaisir et pour se nourrir, le repas ne doit pas être un moment d’angoisse ou une source de
contraintes. L’adulte veille donc à la quantité servie à l’enfant, si celui-ci a un petit appétit l’adulte
lui sert de petites quantités puis il peut le resservir s’il juge nécessaire ou à la demande de l’enfant.
2- le sommeil
Selon les besoins de l’enfant, celui-ci peut être couché le matin et l’après midi. Concernant la sieste
de l’après midi un petit temps de regroupement est proposé pour le petit rituel de l’histoire.
L’installation dans le dortoir se fait dans le calme, les enfants y retrouvent leur lit personnel. Un
membre de l’équipe reste présent durant l’endormissement des enfants et jusqu’au dernier réveil.
Afin de conserver un travail de cohérence dans les différents groupes, l’équipe introduit
progressivement le « non » à l’enfant. C’est une période où celui-ci explore les lieux, manipule, c’est
à ce stade du développement que l’adulte pose des limites dans un cadre sécuritaire.
L’importance du « non »: le « non » permet à l’enfant de se construire et de se structurer. La
frustration est une expérience indispensable au développement psychologique et affectif de l’enfant.
L’enfant apprend à renoncer à la satisfaction immédiate de tous ses désirs, c’est une approche de la
socialisation.
Dire « non » à l’enfant, c’est le rassurer. Les limites reçues sécurisent bien plus qu’elles ne briment.
Ne pas céder à la colère de l’enfant est un moyen de lui donner des repères. Un enfant, qui sent
que ses colères et hurlements lui permettent d’atteindre son but, finit par être angoissé de
l’absence de limites posées. Comprendre ses besoins n’est pas synonyme de céder et de laisser
faire. L’adulte va alors installer des limites à l’enfant, ces interdits doivent être dirigés en cohérence
par l’équipe du groupe .
A15/24 mois, les pulsions sont difficiles à contrôler, l’enfant dose mal son amour, c’est la période
des morsures, de taper l’autre. L’adulte doit intervenir en expliquant à l’enfant l’interdit et peut lui
proposer un autre moyen pour libérer ses pulsions (un jouet par exemple).
A partir de 18 mois environ, l’enfant prend possession du NON dans son vocabulaire, c’est le début
du développement de sa personnalité. L’enfant se pose en s’opposant en tant qu’être autonome. Il
cherche dans sa construction de la personnalité une volonté supérieure à la sienne. Si l’enfant
provoque, c’est parce qu’il cherche à comprendre comment l’adulte fonctionne.
D’où l’importance d’un travail comprenant une attitude commune en réponse à l’enfant. L’adulte
77
77 doit expliquer brièvement à l’enfant les interdits. L’enfant a besoin d’entendre le NON, c’est l’adulte
qui transmet les règles. Un enfant qui transgresse les règles incite l’adulte à réagir, l’intervention de
l’adulte met en évidence le principe éducatif, ce qui rassure l’enfant.
L’enfant de 12 à 18 mois : c’est l’âge de la marche, où l’enfant acquiert plus d’autonomie. Il va vers
les objets, il explore et découvre son environnement. Un sentiment de mouvance s’accentue dans
les besoins de l’enfant.
Le rôle de l’adulte : pour favoriser l’autonomie de l’enfant, il faut lui proposer un espace
suffisamment protégé afin d’en limiter les interdits, sécuriser l’enfant, maintenir un lien par la voix
et le regard pendant ses déplacements, aider l’enfant à identifier ses nouveaux lieux, citer les
endroits qu’il explore.
L’enfant de 18 mois : il joue le plus souvent seul et n’aime pas prêter, il ne connaît pas l’échange et
il s’empare des jouets des autres. Il peut présenter des phases d’agressivité qui font partie du
développement de l’enfant.
Le rôle de l’adulte : pour réduire l’agressivité qui se manifeste plus particulièrement en collectivité, il
faut réduire le groupe (l’agressivité augmente avec un nombre important d’enfants). Des temps de
décloisonnement sont instaurés dans la journée pour répondre aux besoins des enfants, aux
besoins de nouvelles découvertes.
Apprendre à l’enfant les règles de l’échange, place importante de la verbalisation.
Apprendre à l’enfant à accepter, à reconnaître l’autre, c’est le début de la socialisation, apprendre à
s’en distinguer.
L’adulte doit mettre les mots sur les sentiments, dédramatiser les situations difficiles, réorienter
l’enfant vers un autre espace de jeu. Un enfant n’ayant pas toujours le langage pour s’exprimer se
sent frustré et se met en colère, son comportement est la traduction de ses sentiments.
L’adulte doit être présent pour répondre à la demande de l’enfant, l’aider à aller plus loin dans son
cheminement.
Chaque enfant est unique d’où l’importance de le respecter pour ce qu’il est.
LE GROUPE DES GRANDS : LES CANAILLOUS
L’accueil des enfants s’effectue dans la salle de vie, il est individualisé afin d’entretenir une relation
avec le parent dans le temps d’échange des informations concernant l’enfant.
Tout comme le groupe des bébés et des moyens, l’adaptation fait partie de l’accueil. C’est un
accueil progressif dans lequel l’enfant va découvrir tous les moments forts de la vie collective avec
des temps de présence de plus en plus long, jusqu’à l’intégration définitive de l’enfant.
L’auxiliaire qui prend en charge l’adaptation de l’enfant est alors référente de celui-ci. Cet
accompagnement progressif permet à l’enfant d’établir un lien entre son milieu familial et celui de la
collectivité, de s’habituer à un nouveau lieu et de nouveaux repères, de faire connaissance avec des
adultes et surtout avec d’autres enfants.
78
78 Pour la référente, l’adaptation permet de mieux connaître l’enfant et ses habitudes et ainsi
d’atténuer les effets négatifs du changement. Répondre à ses besoins affectifs, ses besoins de
présence pour rassurer et consoler.
1- L’alimentation :
Collations et goûters sont indispensables dans la journée. C’est pourquoi nous proposons une
collation en matinée, vers 9h15, afin de répondre également au besoin d’hydratation de l’enfant.
C’est aussi l’occasion, pour les enfants, de faire une pause dans la matinée. Un goûter dans l’après-
midi est également proposé à 16h.
Rôle de l’adulte :
- proposer sans forcer l’enfant est dans la diversification du goût et des textures
alimentaires
- proposer une certaine diversité alimentaire, pédagogie de la découverte du goût,
éviter la monotonie.
a. Le repas
En dehors du fait de manger, le repas est un moment riche en sensation (découverte du goût et
des textures).
Le repas doit être un moment de plaisir. La préparation au repas est importante car il est difficile
pour l’enfant de passer d’un moment de « jeu » à un moment calme. Préparer ce temps par le biais
d’histoires ou bien montrer le menu aux enfants par l’intermédiaire de photos est nécessaire.
Le repas est un moment de socialisation, ce temps fort est aussi l’occasion d’un travail tant sur le
plan éducatif que sur le plan cognitif. Le comportement de l’adulte autour de l’alimentation doit
être en phase avec le développement de l’enfant.
Dans un souci de qualité et de suivi des enfants, le rôle des auxiliaires référentes a toute son
importance car elles prennent en charge leur groupe d’enfants respectifs et assurent un travail
autour des enfants sur l’autonomie à table.
A cet âge (l’âge du non), l’enfant trouve dans la nourriture un moyen de s’opposer à l’adulte. Son
régime alimentaire ne nécessite plus de menu spécial. Il peut goûter à tout sans problème.
Le repas est pris en groupe, régularité et encadrement sont assurés par l’adulte qui en instaure le
déroulement. Les plats proposés sont variés. L’adulte a un rôle important durant cette période car
les goûts et dégoûts alimentaires, tout comme le comportement à table se transmettent par simple
imitation. Les temps de repas doivent être des moments de plaisir, à table les enfants observent,
imitent et testent. Ils sont sensibles aux ambiances et aux attitudes. Ce que demande l’adulte à
l’enfant c’est : apprendre à se tenir à table et respect de la nourriture. Tout comme une activité, le
déroulement du repas doit être verbalisé, chaque action commentée impulse un rythme autour du
repas (l’entrée, le plat principal, le dessert).
b. L’autonomie à table
L’autonomie à table se gère en rapport avec les capacités de l’enfant. A cet âge le seuil de tolérance
maximum pour rester assis à table est de 30 minutes environ. Passé ce délai, les enfants s’agitent
et jouent.
Les enfants sont installés de telle sorte qu’ils puissent tous se voir pendant le repas afin de
permettre l’échange et le mimétisme (imitation dans la nourriture, les plus grands servent de
modèle aux plus jeunes).
79
79 Un enfant perturbateur sera isolé du groupe le temps pour lui de comprendre que son attitude n’est
pas acceptable vis-à-vis des autres, l’intervention de l’adulte doit être claire et calme, évitant les
cris.
L’adulte doit tenir compte des phases de régressions comme dans tout développement de
l’autonomie.
Face à ces régressions, l’adulte doit verbaliser ses actions et son accompagnement envers l’enfant
et le groupe d’enfants.
Les causes de régressions peuvent être engendrées par :
- la fatigue (suite d’une maladie ou d’une mauvaise nuit)
- des problèmes familiaux
- une naissance ou tout autre événement pouvant perturber l’enfant.
Au travers de ces éventualités, l’enfant s’exprime peu par le langage, il agit. Ce sont ces
comportements qui traduisent des changements, à l’adulte de rester réceptif pour contenir ces
attitudes de l’enfant.
Attention les goûts et dégoûts alimentaires, tout comme les comportements à table, se
transmettent par simple imitation, l’adulte ne doit pas verbaliser ses propres préférences
alimentaires.
d. La présentation du repas
Le repas est servi dans des plats par table. La présentation divise la viande ou le poisson, des
légumes pour la notion de différenciation. Si l’enfant souhaite mélanger le tout, ce sera selon ses
préférences, l’adulte respecte alors son apprentissage du goût.
L’adulte apprend à connaître les goûts des enfants et gère les quantités en permettant à l’enfant de
se servir seul.
Dans le cas où l’enfant refuse de goûter un aliment pour raison X , l’adulte doit lui proposer de faire
l’effort de goûter une petite quantité, afin de savoir réellement si celui-ci apprécie ou non l’aliment
proposé. L’adulte doit être clair dans sa formulation « juste 1 cuillère et après seulement tu
pourras dire non….. »
2- Le sommeil et l’endormissement
Concernant le groupe des grands, le temps de repos est instauré systématiquement après le repas.
Les enfants se déshabillent seuls ou avec l’aide de l’adulte si nécessaire.
L’adulte commence ensuite les changes des enfants, c’est un moment d’intimité entre l’adulte et
l’enfant, un moment de soin individualisé.
Ensuite un petit temps de regroupement est proposé pour le petit rituel de l’histoire ou de la
chanson selon la préférence des enfants.
L’installation dans le dortoir se fait dans le calme, les enfants y retrouvent leur lit personnel. Les lits
sont toujours disposés de la même manière afin d’installer la notion de repères dans l’espace pour
les enfants.
Les enfants retrouvent dans le dortoir leur doudou et sucette dans les lits respectifs, retrouver les
80
80 odeurs familières qui facilitent l’apaisement et l’endormissement.
Le rôle de l’adulte :
L’adulte doit toujours tenir la même ligne de conduite pour l’accompagnement des enfants au
dortoir. Assurer une présence qui rassure, les enfants peuvent être angoissés dans la pénombre.
Il veille au confort général de l’endormissement, les enfants sont couchés en body et sont couvert
pendant la sieste, le dortoir est à température ambiante de 18° à 19°.
Une fois couchés, l’adulte passe de lit en lit, veille à ce que les enfants soient confortablement
installés. Calmés et rassurés par ces rites et une présence attentive, chaque enfant s’endort à son
rythme, puis se réveille au gré de ses besoins.
L’endormissement d’un enfant ne doit pas excéder 30 minutes, si celui-ci ne s’endort pas, l’adulte
doit le lever dans la mesure où il risque de perturber les enfants endormis.
Le dortoir est surveillé du début des endormissements jusqu’à la fin des levers. Cette omniprésence
permet de suivre le sommeil de tous les enfants et de respecter les réveils échelonnés de chacun.
Il n’y a pas d’âge « normal » pour la propreté de l’enfant, deux facteurs doivent être observés pour
accompagner l’enfant dans cette phase importante de son développement. Il faut veiller à son
développement physique et sa maturité intellectuelle.
On observe dans le développement physique de l’enfant, le fait qu’il est acquis la marche parfaite,
qu’il monte et descende les marches d’escalier, assure un contrôle de ses muscles abdominaux
nécessaire pour le contrôle des sphincters.
Chaque enfant possède son rythme d’évolution mais l’on considère que la propreté s’acquiert
généralement entre deux et trois ans.
La période transitoire où l’enfant va sur le pot ou les WC, avec encore le besoin de porter la couche,
mérite, de la part de l’adulte, patience et accompagnement. C’est l’observation de l’adulte qui va
permettre la mise en place de la propreté en coordination avec les parents. Nous rappelons que les
parents sont les premiers éducateurs de leur enfant et que notre travail est de conseiller et
d’assurer un relais dans leur choix.
A la crèche, les enfants sont familiarisés avec le coin « toilettes ». Un travail de mimétisme s’intègre
car les plus jeunes observent les grands qui accèdent à ce lieu facilement. Les toilettes sont un lieu
où le respect des règles de vie s’enseigne, l’adulte apprend à l’enfant à tirer la chasse d’eau après
son passage.
L’apprentissage de tous ces gestes (se déshabiller seul, s’habiller) se fait avec la participation plus
ou moins active de l’adulte, l’objectif est l’autonomie de l’enfant.
81
81 1- L’autonomie psychique de l’enfant
L’objectif de la crèche est d’aider l’enfant à grandir, à avoir confiance en lui-même et en ses
capacités, à se sentir en sécurité dans ce milieu de vie. L’adulte doit aussi connaître les différents
stades du développement psychologique de l’enfant pour mieux répondre à ces périodes d’angoisse,
pour accompagner l’enfant et le parent en dédramatisant les situations « difficiles ».
1- la socialisation
C’est établir des relations sociales à travers différentes activités grâce à des temps de regroupement
favorisant des échanges entre les enfants.
La crèche est un lieu très favorable à l’enfant pour sa socialisation. Elle va lui permettre de
rencontrer d’autres enfants, d’apprendre à les connaître et à communiquer, les imiter pour enfin
établir de véritables relations sociales en passant par le jeu.
En groupe l’enfant aime se mesurer à autrui, le petit copain va être :
- un modèle (on l’imite)
- un moyen (on veut l’utiliser)
- un obstacle (on veut l’éliminer)
L’enfant aime « dépasser » l’autre et ainsi se valoriser au moyen du jeu, c’est l’émulation. L’enfant a
besoin de se défouler dans des jeux pouvant être agressifs, il se libère ainsi de ses tensions et de
ses conflits intérieurs.
Le personnel propose des jeux collectifs ayant pour objectif la socialisation de l’enfant. Il y a deux
formes d’activités, celle favorisant la perception du corps (parcours psychomoteur, danse ..) et celle
encourageant l’habilité manuelle et l’expression créative.
L’adulte doit aussi dialoguer avec l’enfant, l’écouter et imposer des limites.
82
82
Les temps de regroupement favorisant les échanges sont :
- les rondes, les histoires, les chansons…..
- les activités de manipulations et de découvertes …..
- les sorties extérieures (jeux au dojo, promenades dans le parc, sortie au zoo….)
- tous les moments forts où le groupe d’enfants doit respecter le cadre collectif dirigé par l’adulte.
Les moments de regroupement entre le groupe des explorateurs et celui des canaillous permet une
interaction qui sera bénéfique pour la stimulation réciproque, invitant les plus grands à jouer un rôle
d’initiateurs et les plus petits à faire comme les grands.
Un groupe d’enfants peu important permettra des échanges plus riches dans la communication à
l’autre et l’on évite un trop grand groupe pouvant entraîner des conflits entre les enfants. C’est pour
cela qu’il faut proposer différents espaces aménagés ayant des thèmes hétérogènes, facilitant ainsi
le décloisonnement du groupe d’enfants et de laisser circuler les enfants vers leur choix de jeu et
préférence.
Dans la quête d’identité, après la phase d’opposition, l’enfant cherche l’approbation de l’adulte, il
veut plaire.
Le rôle de l’adulte : il doit aider à s’affirmer, lui expliquer les règles de vie en collectivité, les
interdits statués dans l’encadrement des enfants et les limites posées au groupe. Il faut être clair
dans les comportements et attitudes des adultes.
Les limites
Les règles en collectivité servent à sécuriser l’enfant dans ses démarches, l’adulte qui intervient
avec l’enfant ne doit pas douter de ses capacités à se faire respecter et écouter des enfants.
Sur le groupe des moyens et des grands, l’adulte est l’élément régulateur, le recours en cas de
difficulté ou de conflit grave.
A cet âge, le désir fait appel à l’adulte, celui-ci doit répondre immédiatement dans certains cas
83
83 (l’enfant est alors satisfait) ou en différé (c’est l’apprentissage des règles en collectivité). Mais dans
tous les cas, l’adulte doit répondre, c’est la condition pour que se maintienne un climat de confiance
et le sentiment de sécurité.
Il faut être attentif à chaque individu et profiter des moments de communication duelle même
courts. Accueillir l’enfant par son prénom, le regarder en face en lui parlant (s’accroupir pour avoir
le regard de l’adulte au niveau du regard de l’enfant), l’écouter, l’accompagner dans ses jeux,
s’émerveiller avec lui, saisir ses intentions pour relancer son activité. L’enfant développera
harmonieusement ses capacités dans la mesure où il a été reconnu par son entourage comme une
personne. Il acceptera les règles et respectera l’autre.
2- Se mouvoir
L’enfant est un être en mouvement permanent. Mais le jeune enfant est incapable physiquement de
maintenir longtemps une posture et d’autre part il ne peut fixer que peu de temps son attention sur
une activité.
Les moments d’activité motrice doivent être fréquents et variés pour permettre l’appropriation de
l’espace avec ses composantes, mais aussi l’appropriation du matériel mis à disposition.
Nous aménageons l’espace de manière à répondre aux besoins de mouvance des enfants
(structures de jeux moteurs, jeux extérieurs, promenades, activités psycho-motrices au dojo
notamment, aménagement en coins qui offre des espaces favorisant le jeu symbolique tel le coin
dînette, le coin poupée, le coin construction…).
La forme essentielle de l’activité de l’enfant est le jeu. C’est en jouant que l’enfant prend conscience
du réel, qu’il s’implique dans l’action, qu’il élabore son jugement, son raisonnement et également
qu’il assimile les rôles et statuts sociaux en s’identifiant aux adultes.
A la crèche, toutes les activités sont ludiques (jeux sensoriels et moteurs, jeux symboliques, et
d’imitation ou d’imagination).
L’équipe qui encadre les enfants fait de la structure un milieu riche, en créant des coins de jeux
spécifiques permettant l’expérimentation comme : manipuler, transporter…Toutes les occasions
seront saisies pour explorer par le jeu les possibilités non seulement des objets et des jouets mais
aussi du corps et de la voix.
L’adulte met à la disposition des enfants des jouets et objets qui font appel à leur expérience
antérieure et à ses intérêts (imitation des aliments, vêtements…) qui introduisent le jeu symbolique
dans lequel l’enfant transforme le réel selon ses besoins, il utilise l’imitation différée.
Ces jouets développent le jeu et l’imagination de l’enfant.
3- Le langage
A partir d’un an, l’enfant va utiliser le mot-phrase. C’est un mot significatif qui résume toute une
phrase. C’est l’intonation de la voix de l’enfant qui permet à l’adulte de décoder le sens du mot.
A 15/24 mois
L’enfant utilise le langage significatif, c’est l’association de deux mots.
Ex : papa pati / bébé bobo.
Cette étape du langage, pour l’enfant, correspond à des situations bien précises.
Vers 18 mois, l’enfant peut dire jusqu’à huit mots, il déforme souvent, d’où une compréhension
difficile pour l’adulte.
84
84 Pour aider l’enfant dans l’acquisition et le développement du langage, l’adulte doit nommer les
objets qu’il présente, les couleurs et les formes. Ainsi l’enfant fait une association entre le mot et
l’objet.
L’adulte ne doit pas être trop exigeant dans le langage avec l’enfant, il ne doit pas lui parler
« bébé ».
A 2/3 ans
A partir de 2 ans c’est l’explosion du vocabulaire. Progressivement, l’enfant élargit son répertoire
verbal, il utilise le verbe et fait des phrases explicites.
Ex : poupée à Lili couchée.
A 3 ans l’enfant maîtrise le langage, le vocabulaire est plus riche et les phrases grammaticales se
construisent : sujet, verbe, complément.
Les premières communications s’établissent par le regard, les mimiques, les gestes. L’adulte doit
rester attentif aux manifestations diverses telles que les pleurs, les cris, et le repli sur soi.
La place de l’enfant dans la collectivité est marquée par la communication. L’adulte s’adresse à
l’enfant le plus possible de manière individualisée, l’enfant intègre les consignes simples.
Ainsi pour faciliter la communication, il faut multiplier les interactions et amener les enfants à
accepter le compagnonnage (relation sociale). On favorise le rapprochement au travers des jeux,
les enfants sont ensembles dans des espaces aménagés.
4- Marquer sa position
Le jeune enfant est agressif quand il se sent menacé dans la possession d’un jouet, dans son
territoire ou dans son action. A l’âge de 2 ans ces attitudes de pousser l’autre et de taper sont
fréquentes. L’enfant ne prête pas, il ne collabore pas avec l’autre.
La variété des stimulations à la crèche va lui permettre peu à peu de connaître et d’accepter l’autre.
L’élaboration d’activité commune (jeu libre et jeu collectif) perdrait de sa valeur si elle était
accomplie par un enfant seul.
Les anniversaires et les activités diverses insèreront progressivement l’enfant dans la vie collective.
Pour bien marquer sa présence dans la collectivité et dans le groupe, chaque enfant possède des
casiers individuels dans lesquels ils rangent leurs affaires personnelles, l’équipe dispose de « logos
individuels » qui permettent aux enfants de se repérer et d’être plus autonome comme par
exemple : laisser les enfants ranger leur serviette de table au porte-serviettes où chaque accroche
possède un dessin que l’enfant aura choisi et qui le représentera, ce même dessin sera utilisé pour
tout autre besoin où l’enfant a besoin de se situer (pour les lits...).
Ainsi pour que l’enfant sache marquer son identité, l’aménagement de la salle doit lui permettre un
va et vient entre les activités individuelles et collectives lui offrant la possibilité selon le moment et
l’humeur de s’isoler pour jouer seul, de regarder les autres sans pour autant participer à l’activité,
d’agir à côté.
La salle sera donc organisée en espaces différents pour pouvoir se déplacer, se reposer et se
retrouver avec les autres, pouvoir agir avec son corps « faire comme… » C’est-à-dire imiter l’adulte,
toucher, regarder, manipuler, dessiner être maître de son expérience et faire de l’enfant un
explorateur.
CONCLUSION
Le travail de réactualisation du projet pédagogique initial s’inscrit dans une réflexion menée par
l’ensemble de l’équipe, lors de réunions.
85
85
Ainsi nous avons construit autour de ce projet toute une organisation pour répondre aux différents
critères que nous nous étions fixés à savoir tout ce qui concerne le travail au quotidien auprès des
enfants (sommeil, alimentation, accueil, comportement, activités…), le comportement professionnel,
le travail en équipe et le travail autour de la parentalité et de la place des parents dans une
structure Petite Enfance.
Ce projet pédagogique n’est pas figé. Pour mieux répondre aux besoins des enfants en pleine
évolution et au questionnement des professionnelles confrontées à son application au quotidien, il
peut faire l’objet de discussion lors des réunions organisées sur les différentes équipes.
86
86
87
87
LE REGLEMENT DE
FONCTIONNEMENT DES
MULTI-ACCUEILS
Charte d’accueil du jeune enfant
La charte d’accueil du jeune enfant de la Communauté des Communes Axe Sud est le fruit d’une réflexion
élaborée lors de groupes de travail réunissant l’ensemble des professionnels petite enfance de la collectivité.
Elle permet d’affirmer notre volonté mise au service de l’accueil du jeune enfant, de sa famille et de
participer à la reconnaissance de notre identité professionnelle. Elle symbolise notre engagement.
Nous, professionnelles de la petite enfance, nous nous engageons à :
- Accueillir l’enfant et sa famille dans leur individualité grâce à une relation professionnelle.
- Respecter chaque enfant dans sa globalité
- Répondre aux besoins fondamentaux de l’enfant
- Encourager, chez l’enfant, l’estime de soi
en garantissant sa sécurité physique et affective
88
88 en l’accompagnant dans son développement et sa créativité
en favorisant son autonomie
Conclusion
Cette charte ne peut s’envisager que dans une relation de confiance mutuelle (enfant-parent-
professionnelle) élaborée à partir d’une reconnaissance réciproque.
Règlement applicable du 25 août 2010 à fin juillet 2011
Préambule
Votre enfant va être prochainement accueilli dans une des crèches de la Communauté de Communes Axe
Sud.
Nous allons faire en sorte que les heures qu’il passera dans l’établissement soient profitables à son
épanouissement et à son développement physique, intellectuel et psychique. Ce règlement va vous
permettre de connaître la réalité de fonctionnement de cette structure.
Ces structures multi accueil sont gérées par la Communauté de Communes Axe Sud, depuis le 1 er janvier
2006. Elles relèvent de l’autorité de Monsieur le Président de la Communauté de Communes.
Ces structures ont pour vocation d’accueillir les enfants à compter de la fin du congé post-natal de la mère
jusqu’à sa scolarisation. Elles peuvent être envisagées comme un mode d’accueil collectif régulier (crèche),
occasionnel (halte garderie) ou d’urgence pendant les périodes d’activités de leurs parents ou selon les
besoins spécifiques des familles.
Elles fonctionnent conformément :
• Aux dispositions du Décret N°2007-230 du 20 février 2007, relatif aux établissements et services
d’accueil des enfants de moins de 6 ans et modifiant le chapitre V, section 2, du titre 1er du livre II du
Code de la Santé Publique et de ses modifications éventuelles,
• Aux instructions en vigueur de la Caisse Nationale des Allocations Familiales, toute modification étant
applicable,
• Aux dispositions du règlement intérieur ci-après.
Priorités données :
• Lorsque les deux parents sont actifs (travail, études, formation)
• Aux parents porteurs d’un handicap ou à accueillir au titre de la protection de l’enfance (urgence)
• Aux parents isolés, en recherche d’emploi, congé parental (halte garderie)
La commission d’affectation :
Elle se réunit une fois par an, début mai. Les dossiers sont examinés un à un selon les priorités ci-dessus.
A l’issu de cette commission, des courriers sont envoyés à l’ensemble des familles, précisant la suite
favorable ou défavorable à leur demande. Pour les réponses négatives, une note d’information est remise
présentant les Relais Assistantes Maternelles (RAM).
1-Un dossier d’admission doit être complété par les familles, il comprend :
Une fiche de renseignements précisant notamment les coordonnées des employeurs et les numéros de
téléphone où l’on peut joindre les parents en cas d’urgence. Cette fiche de renseignements devra être
mise à jour impérativement dès qu’un changement interviendra.
Quand l’autorité parentale est partagée, la copie de l’acte le justifiant est à joindre aux différentes pièces
qui constituent le dossier d’admission.
L’engagement de vaccination pour les vaccins obligatoires ou un certificat médical de contre-indication
ou l’autorisation de vaccination, le cas échéant.
L’autorisation d’intervention médicale en cas d’urgence, l’adresse et le numéro de téléphone du médecin
traitant de l’enfant.
Les autorisations pour des sorties organisées par l’équipe de l’établissement sont signées par les parents
en début d’année.
Autorisation d’utiliser des photos ou des documents audiovisuels pris dans le cadre de la structure pour
illustrer des informations publiques.
L’engagement signé par les parents de se conformer au règlement intérieur.
Autorisation du médecin de famille mentionnant que l’enfant est apte à fréquenter un lieu collectif
(uniquement pour les haltes garderie).
Par ailleurs, des pièces administratives doivent être fournies par la famille pour l’admission :
Le livret de famille.
Un extrait d’acte de naissance de l’enfant avec toutes mentions marginales, justifiant l’établissement du
lien de parenté et de l’autorité parentale.
Les justificatifs du domicile des parents et de l’enfant.
Les photocopies des pièces justificatives des ressources du foyer.
La photocopie de l’attestation d’assurance responsabilité civile.
La photocopie de la carte d’immatriculation à la CAF. Pour les haltes garderie, autorisation du médecin de
famille mentionnant que l’enfant est apte à fréquenter un lieu collectif.
Dans le mois suivant l’admission, tout dossier incomplet ou non signé par les
parents, entrainera l’annulation de l’admission.
2- La visite médicale
90 L’admission de votre enfant n’est définitive qu’après l’avis du médecin de l’établissement,
90
intervenant à l’issue d’un examen médical en présence des parents. Cette visite aura lieu après la
réponse de la commission d’affectation. Lors de la visite médicale d’admission, le médecin vous demandera
de présenter le carnet de santé de votre enfant.
Les enfants doivent être soumis aux vaccinations obligatoires prévues par les textes en vigueur. Une contre
indication devra être attestée par certificat médical.
L’accueil d’un enfant porteur de handicap ou de maladie chronique se prépare avec la famille, le
médecin qui suit l’enfant, le médecin de la crèche et le personnel chargé de l’accueillir.
Ce n’est qu’après la visite médicale que la responsable de la structure vous confirmera
l’admission définitive de votre enfant.
Article 3 : L’équipe
Une équipe pluri-professionnelle accueille les enfants et leurs parents. Dans le projet
d’établissement du service petite enfance, vous trouverez une rubrique « compétence du
personnel »
1- La direction
La direction de chaque établissement est confiée à une personne titulaire du diplôme d’état d’infirmière,
infirmière puéricultrice, ou éducatrice de jeunes enfants.
Elle élabore le projet pédagogique de la structure et assure l’organisation du travail, l’encadrement et la
formation du personnel.
Elle accueille les parents et gère au quotidien les présences et les suivis santé et éducatif des enfants.
La continuité de la fonction de direction est assurée par la directrice adjointe lors des absences de la
directrice.
2- L’équipe de la crèche
L’équipe pédagogique qui prend en charge les enfants est constituée conformément aux dispositions des
décrets n°2000-762 du 1er août 2000 et 2007-230 du 20 février 2007 : permanente et composée de
professionnelles de la petite enfance dont :
• Educatrice de jeunes enfants
• Auxiliaires de puériculture qui prennent en charge (surveillance et soins) les enfants individuellement
et en groupe.
• Adjoints techniques : aides éducatrices ou aides auxiliaires (CAP petite enfance…)
• Adjoints techniques : les agents techniques chargés de l’entretien des locaux, entretien du linge,
préparation cuisine).
• Une psychologue.
• Médecin pédiatre.
1- Horaires d’ouverture
91
91 Les établissements sont ouverts tous les jours du lundi au vendredi de 7h30 à 18h30 sauf les
jours fériés (sans déduction - pentecôte est un jour férié) et les 3 jours exceptionnels par an décidés par le
Président de la COMMUNAUTE DE COMMUNES (il s’agit de 3 jours à l’occasion de ponts - avec déduction).
L’accueil des enfants se fait de 7h30 à 18h15.
Les enfants pourront être admis dès 7 h 30. Au-delà de 9 h 00 les parents seront tenus d’informer la
directrice de la présence retardée ou de l’absence éventuelle de l’enfant.
Les contrats horaires démarreront au plus tard à 9 h 00 et termineront au plus tôt à 17 h 00.
En journée, tout départ anticipé d’un enfant ne pourra s’envisager qu’à la condition de prévenir la directrice
et de respecter les heures de sieste de l’enfant (et ainsi du groupe).
Afin que votre enfant puisse être accueilli dans les meilleures conditions, vous êtes invités à l’accompagner
au plus tard à 9 h 15. Au-delà les enfants ne pourront être acceptés (pour des raisons d’organisations
internes et du respect des activités organisées dans les sections.)
Le soir, l’arrivée des parents ne pourra s’envisager au-delà de 18h15, car il est souhaitable qu’un temps de
transmission de qualité soit préservé en fin de journée, pour le respect de chacun.
La fréquentation de la structure sera établie en terme de contrat entre l’établissement et la famille. Ce
contrat a pour objectif de notifier les horaires d’admission de chacun afin d’organiser au mieux l’accueil et
la sécurité du groupe d’enfants.
En cas d’absence des parents à la fermeture de l’établissement, si ces derniers n’ont pas prévenu la
directrice, et en cas d’absences répétées au-delà d’un ¼ d’heure, ils devront payer la somme forfaitaire de
20 euros pour toute heure entamée.
Pour des raisons de bien être de votre enfant, nous estimons qu’une journée d’accueil de 10
heures est un maximum recommandé.
La Communauté de Communes Axe Sud, via la directrice de la structure, signalera aux familles tout projet
de fermeture pour congés annuels.
Nota bene : La crèche est fermée 5 semaines (4 semaines en été et 1 en décembre). Elle sera ouverte 228
jours ouvrés pour l’année 2010-2011.
3- Fréquentation de l’établissement
L’établissement est un lieu multi accueil. Il propose trois types d’accueil :
• Un accueil régulier qui permet de recevoir les enfants à temps complet ou à temps partiel dans le
cadre du respect de la réglementation.
Tous les établissements proposent un accueil de quatre ou cinq jours par semaine. Certains d’entre
eux proposent aussi une possibilité d’accueil de trois, deux ou une journée par semaine.
• Un accueil occasionnel, correspondant à un besoin d’accueil ponctuel, à raison de deux demi
journées par semaine ou moins (halte garderie).
Des créneaux supplémentaires peuvent être proposés aux parents selon les absences et congés.
Les directrices des structures proposeront selon les disponibilités, des créneaux horaires aux parents
des enfants inscrits en halte garderie. De même les parents auront la possibilité de demander au jour
le jour des créneaux supplémentaires.
Pour les accueils en demi-journée, le cadre horaire se décline ainsi :
8h30 /12h00 et 12h30/17h30
Toutefois un enfant pourra être inscrit sur un temps repas, sur des créneaux
supplémentaires, en plus de son contrat de base.
• Un accueil d’urgence, pour répondre aux besoins des familles en situation difficile.
Pour que l’accueil des enfants soit organisé de façon optimale, leurs jours de fréquentation sont établis
contractuellement par écrit, entre leurs parents et la directrice de l’établissement.
En cas de modification de la situation professionnelle d’un des parents ou selon le souhait exprimé par
la famille, la périodicité de l’accueil de l’enfant peut changer sous réserve de place disponible et sous
condition d’un planning de présence fixé avec la directrice.
4- Absences de l’enfant
92 Pour faciliter l’organisation de l’accueil et de la vie du groupe d’enfants, il est important que vous préveniez
92
la crèche, avant 9h 30, de l’absence ou de l’arrivée tardive de votre enfant.
Lors d’une absence pour cause d’hospitalisation de votre enfant, vous voudrez bien prévenir la crèche le
jour même et transmettre un bulletin d’hospitalisation dans les meilleurs délais.
Article 5 : Santé
Le médecin de l’établissement en collaboration avec la directrice de la structure assure le suivi préventif
des enfants accueillis. Il veille à leur état de santé en lien avec le médecin traitant de chaque enfant auquel
il ne se substitue pas. Les parents sont invités à préciser par écrit les coordonnées du médecin traitant de
l’enfant.
1- Vaccinations
Les obligations vaccinales doivent être respectées pour que l’enfant puisse fréquenter la structure (vaccins
contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite).
Plusieurs autres vaccinations sont vivement recommandées (notamment, les vaccins contre la coqueluche,
la rougeole, la rubéole, les oreillons, le vaccin contre l’haemophilus B, les vaccins contre l’hépatite B, le
pneumocoque, la gastro entérite à rota virus).
En cas de non-respect des vaccinations obligatoires, votre enfant ne pourra être accueilli en crèche, sauf s’il
présente une contre indication à ces vaccinations attestée par un certificat médical.
RAPPEL : Les effets secondaires de la vaccination ne sont pas considérés comme une maladie
et donc ne font pas l’objet d’une éviction.
Signalez tout changement d’employeur et le numéro de téléphone auquel on peut vous joindre
en cas d’urgence.
- Quelque soit son handicap, un protocole d’accueil individualisé devra être établi avant l’admission de
votre enfant.
Article 6: Alimentation
1- Allaitement
La poursuite de l’allaitement maternel, soit au sein, soit par du lait tiré, est possible dans les
établissements, dès lors que la mère le souhaite.
Les conditions de l’allaitement au sein, de tirage du lait, de son transport, de sa conservation et de son
utilisation sont déterminées en lien avec le médecin de la crèche et la directrice de l’établissement. Un
protocole devra être signé par les parents.
2- Préparations lactées
Pour l’année à venir nous appliquerons le principe de précaution en ce qui concerne les
biberons en plastique. Aussi, la crèche fournira des biberons en verre pour tous les enfants.
Les parents doivent fournir le lait adapté à l’âge de l’enfant.
94
94
3- Régimes alimentaires
Des repas équilibrés et adaptés à l’âge des enfants leur sont proposés par le service restauration de la
Communauté de Communes Axe Sud sous la responsabilité de la directrice de l’établissement en lien avec
la diététicienne de la Communauté de communes.
Si votre enfant présente des pathologies nécessitant un régime très spécial (ex : intolérance
alimentaire, allergie alimentaire vérifiée), un protocole d’accord individuel (PAI) sera établi
avec le médecin pédiatre de l’établissement, signé entre la responsable de la crèche et vous-
même. Dans ce cas, les parents devront fournir le repas de leur enfant dans son intégralité
(sans révision du contrat et du taux horaire).
Article 8 : Assurance
Dans le cas où sa responsabilité civile pourrait être engagée, la structure souscrit un contrat d’assurance
définissant les garanties pour les dommages que les enfants accueillis pourraient provoquer et pour ceux
dont ils pourraient être victimes. En cas de dommages corporels, l’assurance de la structure intervient en
complément des prestations des organismes sociaux.
Les parents devront fournir une attestation d’assurance de responsabilité civile en début d’année.
Pour toute détérioration ou vol de poussettes dans les locaux de l’établissement, la structure ne saurait être
tenue pour responsable.
Article 9 : Participation des parents à la vie de la crèche
Il est important que se crée une relation de confiance et de respect mutuel entre les parents et les
professionnelles.
Votre participation à la vie de la crèche et à l’évolution du service petite enfance de la Communauté de
Communes Axe Sud est indispensable au maintien de la qualité de l’accueil des enfants et à la prise en
compte des besoins des familles, dans le respect du rôle de chacun.
Les professionnels, les parents ou les adultes qui accompagnent l’enfant s’engagent à avoir un
comportement calme et respectueux envers les autres enfants et les adultes présents afin de garantir la
sérénité du lieu d’accueil.
Afin de favoriser une ambiance de convivialité, les professionnels vous invitent à des fêtes à la crèche
notamment à la fin de l’année civile et de l’année scolaire. Ils peuvent aussi vous inviter à participer à
certaines sorties organisées pour les enfants accueillis. Les professionnelles vous convient par ailleurs à des
95
95 réunions régulières d’informations et d’échanges.
Une réunion de présentation en début d’année vous sera proposée par la direction de la crèche et l’équipe
afin de vous présenter le fonctionnement de la structure. La participation à cette réunion est vivement
recommandée.
Afin de garantir le respect des normes d’encadrement et de sécurité, et dans le souci de la qualité d’accueil
global souhaitée par tous pour les enfants, quelques règles doivent être impérativement respectées par
tous les parents :
• Favoriser les échanges sur l’enfant : à cette fin, les parents sont priés d’arriver ¼ d’heure avant
la fermeture de l’établissement afin d’avoir le temps d’habiller l’enfant et d’échanger avec le
personnel. Ce temps d’échange est également nécessaire les matins.
• Respecter les horaires de l’établissement : les parents sont tenus de respecter l’heure de
fermeture de l’établissement.
En cas d’absence des parents à la fermeture de l’établissement, si ces derniers n’ont pas prévenu la
directrice, et en cas d’absences répétées au-delà d’un ¼ d’heure, ils devront payer la somme
forfaitaire de 20 euros pour toute heure entamée.
• Respecter les horaires du contrat d’accueil : les parents sont tenus de respecter les horaires
d’accueil sur lesquels ils se sont engagés. Pour les parents à horaires variables, il sera exigé de
fournir 3 semaines à l’avance pour le mois suivant leur planning.
• Signaler les absences et congés : toute absence doit être signalée à la directrice le plus tôt
possible (un répondeur est à votre disposition) ce qui permet de satisfaire la demande très
importante. Toute absence injustifiée de plus de cinq jours entraîne la radiation de l’enfant. La place
sera alors déclarée vacante.
Les périodes de congé doivent être signalées au plus tard 15 jours avant tout congé. Si les parents ne
préviennent pas de l’absence de leur enfant, la période d’absence leur sera facturée.
Aucun accueil de replacement dans une autre crèche n’est prévu en période de fermeture de
l’établissement.
Dans le cas où les parents ne respecteraient pas les conditions d’accueil pré-citées, le gestionnaire de
l’établissement se réserve le droit de dénoncer le contrat par lettre en recommandé avec accusé de
réception.
Motifs de radiation :
La participation des familles varie selon les ressources et selon le nombre d’enfant à
charge.
Le plancher est le forfait retenu en cas d’absence de ressources, soit le plancher mensuel fixé par la CAF en
2009 de : 579.72 €. Pour les autres cas, le taux d’effort s’applique même en cas de ressources très faibles.
Il n’existe qu’une limite plancher. A ce titre, tout changement dans les revenus fera l’objet d’une révision
de la tarification, après étude et validation de la Directrice Générale des Services et du Président de la
Communauté de Communes. Dans tous les cas, la participation financière des familles sera revue en janvier
par la directrice de l’établissement (sur présentation de l’avis d’imposition récent ou après consultation du
dossier famille sur le site Internet de la CAF, CAFPRO). Après un nouveau calcul, un nouveau contrat vous
sera adressé afin de le signer ; celui-ci annule et remplace le contrat précédent.
Aucune déduction ou supplément ne seront acceptés pour les repas et les goûters.
Il est précisé qu’une famille bénéficiant d’un congé parental à temps plein, ne pourra
bénéficier que de 3 ½ journées dans la structure maximum.
De plus, un parent qui perd son activité professionnelle pourra maintenir son contrat horaire
pendant une période de 2 mois maximum.
Pour l’accueil occasionnel ou d’urgence :
Les ressources prises en compte sont les mêmes que pour l’accueil régulier.
L’accueil occasionnel ne fait pas l’objet de déduction liée aux congés.
La facturation tient compte du nombre d’heures réservées auxquelles peuvent s’ajouter des heures
supplémentaires.
En cas d’annulation moins de 24 heures avant le jour de la réservation, les heures réservées
97
97 seront facturées au tarif normal.
Compte tenu des semaines de fermeture des structures (5 semaines), il est établi que les contrats pourront
être calculés sur un maximum de 47 semaines et ne pourront être inférieurs à 45 semaines (à déterminer
avec les parents).
Pour l’utilisation des vacances restant à leur disposition, les parents devront informer la directrice de la
crèche au moins quinze jours à l’avance.
La périodicité de l’accueil (sauf pour l’accueil de 5 jours) est matérialisée par un protocole signé par les
parents et la directrice de l’établissement. Ce protocole est validé par le Responsable du Service Petite
Enfance.
Le choix de la périodicité d’accueil de l’enfant peut être modifié à la demande des parents ou sur proposition
de la directrice de l’établissement.
Les seules déductions admises sont les suivantes :
• Les jours de fermeture de la crèche décidés annuellement : les trois jours de ponts.
• Les jours de grève
• Hospitalisation de l’enfant (avec certificat joint).
• Eviction par le médecin de la crèche, les jours de maladie entraînant une des évictions prévues dans
l’annexe « évictions » du règlement intérieur, sur la base d’un certificat médical.
• Maladie supérieure à 3 jours (le délai de carence comprend le 1er jour d’absence et les jours
calendaires qui suivent).
98
98 • Les jours de fermeture exceptionnelle (voir article 4, paragraphe 1) sauf s’ils interviennent au mois
d’août, où il n’y a pas de facturation.
Les mois d’entrée et de sortie des enfants sont facturés sur la base des jours d’ouverture de
l’établissement, à partir de la date d’admission de l’enfant pour le mois d’entrée et jusqu’à la date de son
départ, pour le mois de sortie dans la limite du forfait correspondant.
Si le ou la responsable d’établissement n’est pas informé(e) au moins un mois à l’avance de la sortie d’un
enfant (mois de préavis), le forfait est intégralement facturé même si l’enfant n’a pas été présent.
Le règlement mensuel est effectué avant le 8 de chaque mois pour le mois en cours.
Les factures sont lissées sur le nombre de mois du contrat et sont en « terme à échoir »
(facturation en début de mois).
En cas d’absence de paiement, les familles feront l’objet de relance du trésorier chargé du recouvrement
des impayés. En cas de rejet des paiements, les frais bancaires engendrés seront refacturés.
Par ailleurs, l’irrégularité du paiement pourra remettre en cause le maintien du placement de l’enfant dans
l’établissement et à ce titre, nous tenons à signaler qu’en aucun cas le titre de recettes ne pourra être
utilisé comme mode de paiement habituel.
LE REGLEMENT DE
FONCTIONNEMENT
DES RAPES
Le présent règlement a pour objectif de présenter le fonctionnement et l’organisation du
Relais Accueil Petite Enfance et de définir les droits et les devoirs des utilisateurs de ce
service.
Il devra être remis aux Assistantes Maternelles du territoire qui devront le signer puis le
remettre aux parents, dont elles ont les enfants à charge, qui le signeront à leur tour.
L’accusé de réception devra être remis à la responsable du RAPE dès la première visite.
Ce règlement s’applique à toute personne susceptible de fréquenter un des RAPES de la
Communauté de Communes Axe Sud
102
I) LE PUBLIC ACCUEILLI
• Les Assistantes Maternelles agréées indépendantes, exerçant sur la Communauté de
Communes Axe Sud ou candidates à l’agrément
• Les enfants accueillis par les Assistantes Maternelles agréées, âgés de trois mois à trois ans.
• Les parents ou futurs parents à la recherche d’un mode d’accueil
• Les parents qui emploient une Assistante Maternelle agréée
• Toute personne concernée ou intéressée par l’accueil à domicile.
2. C’est un lieu d’information, d’orientation et d’accès au droit pour les parents, les
professionnelles et les candidates à l’agrément.
• Recensement de l’offre et de la demande d’accueil : mise en relation des parents avec les
assistantes maternelles.
• Conseils pour toutes les démarches administratives (prestation de la CAF, CESU…).
• Information actualisée sur les droits et obligations des employeurs et des salariés (contrat
de travail, tarification…)
• Information sur les démarches d’obtention de l’agrément, sur le statut professionnel et les
spécificités de la profession…
4. Il participe à une fonction d’observation des conditions locales d’accueil des jeunes
enfants.
• Par l’observation de l’évolution de la demande
• Par les orientations et le travail en réseau des différents partenaires.
Les assistantes maternelles qui participent aux activités du relais le font dans une démarche
volontaire.
Le relais propose un accompagnement professionnel des assistantes maternelles mais n’assure
aucun contrôle. La responsabilité de l’agrément des assistantes maternelles ainsi que l’évaluation
des conditions d’accueil à leur domicile relève de la compétence du service de protection
maternelle et infantile (PMI).
Le relais n’est pas un mode d’accueil des jeunes enfants ni un service employeur des assistantes
maternelles. Ce n’est pas un service social, ni un service juridique. Il n’assure aucun suivi médical
ni social, ni psychologique des enfants.
Cependant, toute dérive ou comportement fautif se déroulant dans l’enceinte du RAPE
sera signalée aux services compétents.
L’adulte accompagne et participe avec l’enfant aux activités, afin de le soutenir dans ses
acquisitions et le développement de son autonomie. L’observation de l’enfant, dans cet autre
environnement, permet aux professionnelles, d’évaluer sa socialisation.
Un planning des activités est proposé comme support pédagogique à l’éveil de l’enfant.
Le Relais n’est pas responsable des taches sur les vêtements : colle, peinture … Il est préférable
de mettre aux enfants des tenues adéquates pour les activités.
Les adultes qui accompagnent les enfants au Relais sont tenus à un devoir de discrétion et de
respect. Aucun des propos échangés sur les situations personnelles vécues et exposées, ne
doivent être rapportées à l’extérieur du Relais.
Le lieu d’accueil signifie aussi pour chacun quelques règles collectives. (Respect du matériel,
rangement, petit nettoyage…). En effet, après chaque activité, les assistantes maternelles doivent
participer au rangement du matériel utilisé, ainsi qu’à son nettoyage. Le matériel dégradé, devra
être remboursé à la Communauté des Communes Axe Sud (si les consignes d’utilisation ne sont
pas respectées ou utilisé sans autorisation de la responsable du RAPE).
Tous les mois, les anniversaires sont fêtés en groupe selon un calendrier déterminé à l’avance.
Seul, ce moment festif permet de proposer aux enfants, gâteaux et jus de fruits.
e) La responsabilité et la sécurité :
Les enfants présents restent sous la responsabilité des assistantes maternelles qui les
accompagnent.
Afin d’assurer le bien-être des tous petits et d’éviter les contagions, les enfants malades ne seront
pas acceptés.
En cas d’accident provoqué par un enfant, une assistante maternelle ou un parent, c’est la
responsabilité civile des accompagnants qui sera engagée.
La Communauté de Communes Axe Sud dégage toute responsabilité en cas de vol ou de
détérioration de biens matériels ne lui appartenant pas, survenus pendant les temps d’accueil et
d’activités ; ceux-ci restants sous l’entière responsabilité des propriétaires.
Le matériel et la documentation empruntés sont sous la responsabilité des utilisateurs. En cas de
perte ou de détérioration, l’emprunteur devra rembourser le montant d’achat du livre ou de l’objet
détérioré ou perdu.
La photographie ou la vidéo des enfants accueillis, ne sera réalisée qu’avec l’autorisation écrite de
chaque parent. (Voir annexe)
Les sorties organisées par le Relais sont également soumises à l’autorisation des parents. (Voir
annexe). Les assistantes maternelles seront prévenues suffisamment à l’avance (15 jours
minimum) afin qu’elles puissent informer les parents, recueillir leur autorisation et s’organiser.
105
IV) ANNEXES
MALADIES DONNANT LIEU À UNE ÉVICTION SYSTÉMATIQUE
Maladies Evictions minimales préconisées
Coqueluche Éviction pendant 5 jours après le début d’une antibiothérapie
efficace par un macrolide ou par cotrimoxazole ou par un
autre antibiotique efficace en cas de contre-indication de ces
antibiotiques.
Gastro-entérite à eschierichia coli Retour dans la collectivité sur présentation d’un certificat
Entéro-hémorragique médical attestant de 2 coprocultures négatives à au moins 24
heures d’intervalle.
Gastro-entérite à shigelles Retour dans la collectivité sur présentation d’un certificat
médical attestant de 2 coprocultures négatives à 24 heures
106 d’intervalle au moins, 48 heures après l’arrêt du traitement.
Impetigo (streptocoque groupe A ou Éviction pendant 72 heures au minimum après le début de
Staphylocoque doré) l’antibiothérapie, si les lésions sont trop étendues et ne
peuvent être protégées. Pas d’éviction si les lésions peuvent
être protégées.
Scarlatine et autres infections à streptocoque A Éviction jusqu’à 2 jours après le début de l’antibiothérapie.
Oreillons Éviction d’au moins 9 jours après le début de la parotidite
Rougeole Éviction pendant 5 jours, à partir du début de l’éruption.
Rubéole 8 jours d’éviction
Varicelle 7 jours d’éviction et retour sans vésicule
Herpès Si labial : accueil avec traitement (pas d’éviction)
COMPETENCES
PROFESSIONNELLES
MOBILISEES
LE RECRUTEMENT :
Les agents du service sont recrutés parmi une banque de candidatures uniquement
constituée par des professionnels de la petite enfance. La sélection se fait par un entretien
professionnel, suivi d’un entretien avec le Président de la Communauté de Communes Axe
Sud.
LE PROFIL :
Chaque agent intègre une équipe pluridisciplinaire. Il a un vécu professionnel, une histoire
et il devra trouver sa place au sein d’une équipe, selon une hiérarchie bien établie.
Les agents sont sous la responsabilité de la directrice de la structure, ou de l’adjointe en
cas d’absence de la directrice.
Chaque agent a la confiance de sa hiérarchie, il est reconnu dans sa singularité, par ses
savoirs, ses compétences et sa personne.
Il doit être capable de travailler en autonomie, mais surtout en équipe ce qui nécessite des
valeurs et pratiques communes conformes au projet d’établissement, au projet
pédagogique et à sa fiche de poste.
L’agent doit s’appuyer, s’adapter et respecter ces outils.
L’accueil d’un public et le travail en équipe comportent certaines exigences. En cela, un
agent doit, en début d’année, prendre connaissance du règlement de fonctionnement, du
projet éducatif et social, du projet pédagogique de la structure et assurer le respect de
celui-ci par toute personne fréquentant ce lieu d’accueil.
Le respect, la communication, l’écoute, la tolérance, l’entraide, le sens des responsabilités,
la prise d’initiative, sont des valeurs communes.
Un agent doit respecter sa hiérarchie, et ses collègues.
Son comportement et son attitude professionnelle doivent être exemplaire.
L’ETHIQUE PROFESSIONNELLE :
Pas de jugement d’une situation.
Devoir de réserve et discrétion professionnelle
Appartient et représente la Communauté de Communes AXE SUD
Une attitude et un comportement sain à sa prise de fonction.
Assurer la continuité du service public
L’ENGAGEMENT MUTUEL :
La Communauté de Communes Axe Sud a fait des choix pédagogiques, en mettant tout en
œuvre, selon ses moyens, pour que tous ses agents se sentent bien moralement,
physiquement et psychologiquement (formation interne, supervision, moyen(s)
matériel(s)…)
Pourtant, tout agent qui ne serait pas satisfait des conditions de travail, ou encore qui ne
pourrait pas « s’adapter » au projet d’établissement et pédagogique (pour diverses raisons
que l’on peut comprendre…), a la possibilité de demander un détachement, ou de
démissionner.
LES FORMATIONS :
La Communauté de Communes Axe Sud encourage tous ses agents à se former au CNFPT
(Centre National de la Fonction Publique Territoriale) et les accompagne dans le cadre d’un
plan de formation à définir.
Certaines formations, indispensables et/ou obligatoires sont également mises en place,
comme la formation « Sauveteur Secouriste du Travail », la formation « Incendie », ou
d’autres encore pour améliorer leurs conditions de travail et prévenir les risques de
blessures comme la formation « posture au travail ».
De plus, les agents doivent également participer à des supervisions d’équipe, qui leur
permettent d’évoquer les difficultés du quotidien, avec un enfant, avec l’équipe…
LE PROJET PEDAGOGIQUE :
Tous nos agents doivent participer à l’élaboration du projet pédagogique de la structure afin
d’établir un socle commun dans les pratiques et les grands axes de travail auprès des
enfants et de leurs familles.
« Le projet pédagogique est la condition du
passage d’un groupe de professionnelles à une
équipe de travail »
Bernard PUEYO. Psychologue clinicien spécialisé petite enfance.
CONCLUSION :
La diversité des accueils proposés induit une nécessaire évolution
-de mentalité pour les professionnelles,
-de projets au sein de la structure,
-d’organisation du travail, d’aménagement des locaux.
110 La notion d’équité, de complémentarité est aujourd’hui, plus que jamais
nécessaire à développer, à discuter, à réajuster en permanence.
L’ADAPTABILITE, LA REACTIVITE SONT DES CONCEPTS FONDAMENTAUX.