Méthodologie du Droit
Il parait évident que la vie humaine a besoin d’une orientation pour éclaircir le
chemin comme un touriste portant une cartographie dans un village dont il n’avait pas
encore visité. Cette orientation peut être inchangeable l’exemple le plus courant est le
lever du soleil de l’Est et couché à l’Ouest c’est une vérité absolue, mais elle pourrait
être variable selon le temps et dans l’espace ainsi que les penseurs donc c’est une
vérité relative. Le parcours historique du Droit ne peut pas séparer des orientations qui
se manifestent par le paradigme inventé par les penseurs comme Kelsen, Kuhn qui
sont irréfutables dans la science juridique. Leurs empreintes donnent de pistes pour
le chercheur presque dans tout le domaine et primordialement dans la recherche
juridique. Pourtant Kuhn, ne peut pas deviner à l’avance l’existence de problème
juridique engendré par la montée de la technologie
Quel est alors l’indispensabilité ou l’essentialité du paradigme dans la recherche
juridique ?
Ce qui nous intéresse ici, ne se base seulement à la citation de paradigme de
penseurs, mais la force probante de ce paradigme à la recherche juridique face à un
objet de réflexion délicatesse.
Depuis et toujours, le paradigme est un moyen de la régulation du problème
d’un objet de réflexion complexe dans la science et technique du Droit. Il semble
pertinent de l’analyser pour éclaircir notre sujet.
Etymologiquement, le paradigme vient de mot grec paradeigma ce qui veut dire
modèle, exemple. On peut dire aussi que le paradigme est une présentation du monde,
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une manière de voir les choses un modèle de vision du mode qui repose sur une base
définie comme matrice disciplinaire, modèle théorique ou courant de pensée.
Thomas Kuhn dans son ouvrage intitulé « Structure des révolutions
scientifique » définit le paradigme comme un ensemble d'observations et de faits
avérés, un ensemble de questions en relation avec le sujet qui se posent et doivent
être résolues, des indications méthodologiques « comment ces questions doivent être
posées », comment les résultats de la recherche scientifique doivent être interprétés.
L’exemple Nicolas Copernic, un astronome réputé qui a démontré que la Terre
tourne sur elle-même autour du Soleil qui fait partie d’une recherche scientifique. Ce
qui veut dire que le paradigme est évolutif et interchangeable selon la circonstance.
On parle la matrice disciplinaire comme une caractéristique d’identité à la
différence d’autres disciplines. Pour Michel Develay, la matrice disciplinaire est le
principe d’intelligibilité de la discipline. Exemple, en étudiant la biographie d’une
personne il faut se référer à son état civil.
Dès cette définition, la réflexion ou la recherche doit être en cohérence et
s’attache avec un fondement de la discipline, à un modèle théorique ou bien à un
courant de pensée.
Donc, il est avéré important que l’objet de réflexion ou de recherche se focalise
à un modèle de référence, à une matrice disciplinaire ou bien à un paradigme. Dans
ce sens, il est impérativement nécessaire que la problématisation d’un objet de
réflexion et le paradigme se mettent en causalité pour qu’il n’y ait pas des affirmations
gratuites
La matrice disciplinaire ou le courant de pensée pourrait dire comme un
paradigme scientifique dont son trajet historique s’évolue de temps en temps.
Pour aller plus loin, le paradigme scientifique est marqué par Thomas Kuhn et
Alexandre Koyré dans des diverses révolutions.
Effectivement, la réflexion scientifique subit beaucoup de révolution. Cette
révolution est un changement ontologique, dans lequel se répartit en deux.
Premièrement, l’ontologie formelle consiste à faire la différence entre de ce qui est
possible et de ce qui est impossible. Ici le réel est un cas particulier de possible.
Deuxièmement, l’ontologie matérielle essaie de déterminer a priori ce qui est
nécessaire ou de ce qui est contingent. La révolution scientifique est pointée par
certains auteurs scientifiques comme la révolution copernicienne, galiléenne,
newtonienne, einsteinienne etc. L’exemple à la révolution scientifique est sur le
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mouvement de la terre, pour la science aristotélicienne et ptoléméenne, le mouvement
de la terre est rigoureusement impossible et impensable car si la terre est en
mouvement alors pensent-ils la terre finirait par exploser, mais la révolution
copernicienne a consisté à rendre pensable et qui complètement changé le paradigme
sur le système solaire qu’on a vu jusqu’à présent. Ce qui signifie que si un paradigme
est en échec ça peut produire un nouveau paradigme
Kuhn expliquait qu’un paradigme est, dans un sens large, un « ensemble de
valeurs, de croyances et de techniques communes aux membres d’une communauté
scientifique » et qui constituent leur grille de lecture. Par conséquent, les paradigmes
sont des représentations à la grande force dogmatique qui servent à structurer une
communauté de chercheurs et ils s’avèrent essentiels tant pour la science que pour
l’épistémologie qui s’attache à la science. Dans un sens restreint, un paradigme est
un modèle servant de mode de règlement de certaines problématiques scientifiques.
C’est un cadre de pensée commun à un ensemble de chercheurs et qui « leur fournit
des problèmes et des solutions types ».
On peut trouver un certain ordre fondamental dans la notion et considérer
qu'elle regroupe deux grandes perspectives. Dans un premier sens que l'on pourrait à
la suite de Ost et Van de Kerchove appeler méthodologique, le paradigme est une
«matrice disciplinaire » qui permet d'apporter « les solutions d'énigmes concrètes qui,
employées comme modèles ou exemples, peuvent remplacer les règles explicites en
tant que base de solutions pour les énigmes qui subsistent dans la science normale ».
En d’autres termes, le paradigme est un cadre théorique, une manière de trouver des
solutions parce qu'il est une manière de poser les problèmes
Suivant cette idée, Kuhn parle deux concepts scientifiques lesquels se trouvent
la science normale et la science extraordinaire. Dans la première, lorsque des
scientifiques travaillent et suivent un paradigme sans tenter d’en dépasser les limites,
Kuhn considère qu’ils exercent une science dite normale. Ainsi, cette science « est
fondée sur la présomption que le groupe scientifique sait comment est constitué le
monde ». Exemple avant 1995, les astrophysiciens avaient proposé un modèle
scientifique pour expliquer la formation des planètes en utilisant les observations faites
par des télescopes spatiaux et terrestres. Dans la seconde, la science extraordinaire
s’inscrit dans un paradigme constructiviste puisque c’est la phase qui représente le «
changement » : l’évolution d’un paradigme à un autre a lieu durant une période
considéré par Kuhn comme des périodes de crises de la science, la science
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extraordinaire. Exemple le paradigme aristotélicien sur le mouvement de la terre
changé par le paradigme copernicien.
L'utilisation de la notion de paradigme dans la recherche juridique, sert ici à
cerner l'accord général sur la manière de poser et de résoudre les problèmes dans le
domaine du droit.
Or que la recherche juridique est l’ensemble des travaux menés
méthodiquement par les spécialistes du droit afin de faire progresser la connaissance
du droit, l’ensemble des études et des activités scientifiques et intellectuelles portant
sur les normes, les institutions, les comportements et les opinions juridiques et visant
à approfondir le savoir juridique. Cela ne peut pas être facile, mais elle pourra
rencontrer de problème complexe pourtant l’existence de paradigme du Droit peut
exaucer l’incertitude juridique plus rationnellement.
La problématique de complexité s’attache toujours à la recherche juridique avec
le paradigme scientifique et technique du Droit.
Cette complexité dans la recherche juridique se présente sur des idées
compétitives à l’interprétation risquent des contradictions, à la superposition du droit
interne à celui du droit international et communautaire, à la variété normative requise
pour rendre compte d’un monde complexe, à l’imprévisibilité des effets des normes.
Or qu’en Droit la complexité des règles a été qualifiée d’atteinte au principe de la «
sécurité juridique » et cette insécurité pourrait causer l’instabilité sociale, économique.
D’abord, l’idée entre l’interprétation des textes juridiques et la matrice
disciplinaire crédible à suivre. L’idée, d’une part de l’interprétation, avance la recherche
juridique dans la référence paradigmatique éclairante, d’autre part un modèle de
pensée, cela donne la piste à la recherche juridique vers le paradigme avéré.
On peut parler que la complexité d’une réflexion et le paradigme à recherche
juridique se coïncident sur l’explication, la discussion, la résolution. Et il peut y avoir
aussi que la complexité devienne un paradigme ou vice versa.
Le modèle de pensée et matrice disciplinaire ouvrants le concept juridique à de
nouvelles formes de normativité à l’étude juridique, pourtant, ils peuvent donner aussi
la sécurité juridique tend vers la justice équitable.
La recherche juridique a de jonction du raisonnement avec le sujet en cause
pour arriver à la sécurité juridique.
Ensuite, les idées controversées nous mènent à repenser la crédibilité de
paradigme à la recherche juridique. Dans ce cas, en tant que bouche du Droit, les
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juristes doivent être prises sans dépourvu la rationalité d’étude ou de décision
« conformité » et « proportionnalité »par rapport à la pensée juridique afin d’éviter
l’insécurité juridique.
Comment se crédibiliser alors la rationalité d’une résolution de complexité d’une
réflexion dans la recherche juridique ?
On peut imaginer comme suit : la résolution crédible doit se conformer avec le
paradigme imposé par la communauté, et dans le cas où le paradigme imposé voue à
l’échec, la résolution crédible peut créer un nouveau paradigme.
Puis, le paradigme existant ne peut pas être toujours compatible à la réflexion
juridique en cause. Exemple courant le problème actuel relatif à l’intelligence
artificielle.
Le paradigme pourrait varier selon les temps et selon les lieux, les logiques
varient, parfois à chaque diamètre d’espace. C’est la relativité du paradigme.
Descartes est le meilleur exemple du fait qu’il est possible de douter des paradigmes
dominants et de pressentir en même temps qu’encourager ceux qui, demain, sera les
nouveaux paradigmes dominants. Cela mène parfois également à la contradiction due
à la superposition et à l’inflation normative.
Pourtant, comment va éviter la persistance de complexité à la recherche
juridique ? Comment va résoudre aussi les anomalies dues à l’échec du paradigme ?
Comment protéger contre l’excessivité à l’utilisation de paradigme ?
Par conséquent, le Droit nous offre la piste de possibilité car nul doute que,
premièrement le paradigme est nombreux à structurer et à orienter la recherche
juridique. Il est susceptible d’évoluer rapidement et radicalement c’est dire que la
recherche s’enrichit depuis toujours et garant pour la justice. Deuxièmement,
La question est de savoir si le Droit pourra servir de solution à la complexité
d’une réflexion, s’il authentifie les fruits de cette réflexion..
De plus, le Droit positif applicable accorde la possibilité de création de
paradigme comme le Dina d’une communauté accordé par le tribunal (Cf. Loi 2001-
004/ Dina Convention collective de Fokonolona), la législation par le parlement (Cf.
Constitution 2010/ le parlement fait la loi) et l’interprétation par le juge (Cf. :
Ordonnance 62.041 /déni de justice ; code civil)
A partir du paradigme, il y a des idées entre législateur (Parlement,
Communauté de Dina), le chercheur, le juge et la crédibilité.
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Primo ; la réflexion amènera sur la crédibilité de paradigme en Droit puisqu’il est
évolutif et révolutif mais en plus être sous l’idée entre à rechercher à observer et/ou
influencer les « révolutions scientifiques » propres à la sphère juridique en sachant
que l’objet de réflexion peut aller à l’opposition de la réalité à la fiction, de la théorie et
la pratique, entre crédibilité et véracité, entre la légalité et la légitimité.
Secundo, la réflexion sur le paradigme doit être conforme aux normes juridiques
(Constitution, lois et règlements…) qui dirigent la sphère juridique en cause de remplir
l’exigence de l’Etat de Droit.
D’après plusieurs carrefours d’idées ci-dessus, on peut projeter l’élucidation
suivante:
I.- La crédibilité du paradigme utilisé au sein de la sphère juridique
II.- La légalité du paradigme utilisé par rapport à l’exigence d’Etat de Droit
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I.- La crédibilité de paradigme utilisé au sein de la sphère juridique
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explicitement ou implicitement, par la majorité des scientifiques ou penseurs
concernés. Donc la crédibilité est alors justifiée par la majorité d’une communauté
donnée.
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permanentes. Et en plus, la science juridique est une science empirique alors que les
sciences empiriques entretiennent un lien particulier avec les faits. En effet, ceux-ci
apparaissent aux deux extrémités du processus de la réflexion : leur observation
suggère des hypothèses qui sont ensuite validées par une étape de vérification basée
sur un test de concordance entre faits et hypothèses. On affirme également la
nécessité de distinguer le droit comme technique et comme discipline scientifique.
Cette distinction demande également de ne pas confondre objet réel ou objet donné
(droit positif) et objet de science ou objet construit. G. Bachelard écrit à ce sujet : La
science réalise ses objets sans jamais les trouver tout faits... elle ne correspond jamais
à un monde à décrire, elle correspond à un monde à construire...
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Le paradigme du droit est aussi un phénomène social ne s'appuie pas pour le
moment sur une matrice disciplinaire clairement identifiable. On remarque cependant
une pratique de recherche qui, en se développant, ouvre le système auto-référentiel
où était maintenue l'étude du droit effectuée dans le paradigme précédent (du
positivisme juridique). Si on ne peut se référer à une seule ligne directrice pour cerner
cette nouvelle pratique de recherche, on peut cependant dégager des points de
convergence et identifier des orientations qui se dessinent.
Le positivisme prend acte d’un ensemble de faits juridiques. Son but et sa limite
sont de décrire, interpréter et comprendre une réalité donnée. Historiquement, le
juspositivisme fait face à la « monopolisation du pouvoir de production juridique de la
part de l’État ». Les faits juridiques s’identifient ainsi avec l’ensemble des règles
produites par l’État. C’est donc une conception étatique du droit qui se configure, pour
des raisons historiques. De cette conception découlent un ensemble de thèses
attribuées au positivisme, telles que le caractère impératif et coercitif du droit, ainsi que
sa complétude, la loi comme source principale, la théorie de l’interprétation mécanique
du juge… Cependant, conformément au principe de séparation entre droit et morale,
Bobbio rappelle que le juspositivisme comme théorie « n’implique pas une appréciation
positive des faits qui ont été objectivement relevés et représentés».
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Exemple : L’absence des lois criminalisant l’homosexualité or immorale chez
nous.
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