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La séparation des pouvoirs est un des facteurs clés de succès pour un développement
durable. Les pays riches qui ont connu également dans le passé des instabilités économiques,
sociales et politiques ont compris qu’il faut mettre en place des institutions indépendantes,
c’est-à-dire une séparation des pouvoirs qui garantissent les droits et libertés des personnes,
appliquent la justice et assurent la sécurité aux citoyens. Aujourd’hui ces pays jouissent d’une
stabilité politique certaine et procurent une meilleure qualité de vie à leurs populations. Ces
bonnes pratiques, qui ont démontré leur efficacité, devraient être reprises et appliquées dans
les pays Africains. Tandis que le développement durable se définit comme un développement
qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à
répondre aux leurs.
Aussi la séparation des pouvoirs est aujourd'hui un élément fondamental des régimes
réellement démocratiques dans le monde. Historiquement, il existe 3 types de pouvoir : le
pouvoir législatif, confié à un parlement élu par le peuple (députés ou législateurs) dont le rôle
supposé est de créer les lois ou voter les lois proposées par le pouvoir exécutif après des
éventuels amendements. Le pouvoir exécutif, confié au président de la république et un
gouvernement composé d'un premier ministre et des ministres. Le pouvoir exécutif a pour rôle
de veiller à l’application des lois votées par le parlement. Le pouvoir judiciaire,
communément appelé troisième pouvoir, est confié aux magistrats, procureurs et avocats. Son
rôle est de trancher tous les litiges dont il est saisi en disant la loi.
Pour mieux mener cette étude nous allons voir en premier lieu la caractéristique de la
séparation des pouvoirs par rapport au développement durable et en second lieu nous
entamerons que le non-respect de la séparation des pouvoirs freine le développement.
I-Caractéristiques de la séparation des pouvoirs et son rapport au développement durable
A Madagascar par exemple il n’y a pas des séparations strictes des pouvoirs. La
plupart des pouvoirs sont souvent centré par l’exécutif.
Dans la majorité des états Africains, ces 3 pouvoirs sont représentés, mais ne
fonctionnent pas correctement. De ce fait on ne peut pas attendre un développement durable
face à cette situation car la corruption, la dictature, la tyrannie, la mauvaise gouvernance
subsistent.
Dans le principe, il doit y avoir une indépendance totale entre les pouvoirs, un
équilibre permettant que chaque pouvoir limite les pouvoirs de l’autre et un contrôle
réciproque permettant qu’un des pouvoirs ne viole pas les droits et libertés des personnes. Le
pouvoir judiciaire doit être assez fort pour ne subir aucune pression de la part du législatif et
de l’exécutif afin qu’il applique sereinement une justice équitable à tous les citoyens, aux
personnes morales et aux institutions qui le saisissent. Si une seule personne ou un groupe
restreint de personnes concentrent en leurs mains tous les pouvoirs de l’État, il y aura risque
d’abus de pouvoir et la dictature s’installe. En effet, tout homme ou femme qui a du pouvoir
est porté à en abuser jusqu’à ce que des limites lui soient imposées par le système.
Force est de constater que dans la majorité des pays Africains, il n’y a pas de véritable
séparation des pouvoirs. Les pouvoirs législatifs et judiciaires sont à la solde de l’exécutif
(Président de la république). Par conséquent, les pouvoirs se trouvent souvent concentrés
entre les mains d’une seule personne qui dirigent le pays comme bon lui semble et instaure la
dictature. Où est le développement dans tout ça ?
Pour s’assurer un développement durable, les pays Africains devront donc œuvrer
pour mettre en place une réelle séparation des pouvoirs. La mise en place des institutions
fortes et indépendantes permettra aux Africains de se prendre en charge et d’être responsables
de leurs propres destins. Ceci donnerait alors moins de prétextes aux pays occidentaux pour
s’ingérer dans leurs affaires souvent dans le seul but de protéger et de pérenniser leurs intérêts
hégémoniques et économiques. Le monde est un village planétaire dans lequel les pays
devraient avoir des relations d’affaires dans le but de procurer une meilleure qualité de vie à
leurs peuples respectifs. Aucun pays ne pouvant vivre en autarcie et satisfaire totalement tous
les besoins de son peuple, une symbiose qui garantit une relation à bénéfice réciproque
(gagnant-gagnant) entre les pays est donc plus que souhaitable.
Si les pays Africains veulent être développé et entretenir des relations d’affaires
équitables, dans lesquelles leurs intérêts seront sauvegardés, avec les autres États souverains
dans le monde, il faudrait qu’ils commencent par mettre de l’ordre chez eux. Le monde a
changé. Aujourd’hui les peuples ne se soucient pas seulement de leur sécurité alimentaire
(besoins primaires) mais ils ont aussi besoin que leurs droits et libertés soient respectés.
Pour conclure Kadhafi a développé son pays et offert à son peuple une meilleure
qualité de vie comparativement à d’autres pays d’Afrique. Malheureusement sur le plan du
respect des droits et libertés des personnes, justice sociale, il ne semble pas avoir été à
l’écoute des aspirations de son peuple. Nous connaissons tous la suite….
Les dirigeants Africains doivent donc comprendre la nécessité de mettre en place des
institutions indépendantes avec une véritable séparation des pouvoirs qui garantira une bonne
gouvernance. Les maux qui caractérisent les pays où il n’y a pas de séparation des pouvoirs,
corollaire indispensable d’une véritable démocratie (corruption, pauvreté, faible croissance
économique, insécurité, manque d’infrastructure de santé, éducatives, routières, etc.) auront
tendance à disparaître avec la mise en place d’une séparation des pouvoirs effective. Chaque
pouvoir exercera alors un contrôle sur l’autre afin de s’assurer de sauvegarder l’intérêt
supérieur de la nation.