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Université du centre

Faculté de Médecine

Ibn Al Jazzar

- 2019-2020

DCEM1

IMAGERIE MEDICALE

MODULE: NEURORADIOLOGIE

MINI MODULE D’AUTO APPRENTISSAGE :


IMAGERIE DE LA PATHOLOGIE INFECTIEUSE

Pr. Ag Hasni Ibtissem


PATHOLOGIE INFECTIEUSE

OBJECTIFS PEDAGOGIQUES
-Connaître la sémiologie TDM et IRM de l’abcès cérébral
- Préciser l’intérêt de l’ imagerie de diffusion dans le diagnostic de l’abcès
cérébral
-Décrire l’empyème cérébral en TDM et en IRM
-Préciser la place de l’IRM dans
 la tuberculose cérébro-méningée,
 la méningoencéphalie
 l’hydatidose cérébrale

I -Introduction
Dans la pathologie infectieuse cérébrale, l’imagerie représente un pivot de la
décision thérapeutique, elle détecte les anomalies méningo-encéphaliques, les
localise et permet leur contrôle sous traitement.
II-Aspects en imagerie des principales infections cérébro-
méningées

1-Les abcès cérébraux sont rares et sont généralement secondaires à une


infection de voisinage (sinusite, otite moyenne) et localisés à proximité de ce
foyer. Parfois ils sont secondaires à un essaimage hématogène (infection
pulmonaire, endocardite …) et alors souvent multiples. C’est une lésion
liquidienne qui présente en TDM et en IRM une prise de contraste en anneau.
Sur les séquences de diffusion l’abcès est en hypersignal avec un ADC bas
( coefficient apparent de diffusion ou acut diffusion coefficient) en rapport avec
une restriction de la diffusion des molécules d’eau dans le pus lié (fig1)
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B C
A

D EE F

Fig 1 : Abcès cérébral typique compliquant une sinusite frontale


IRM en coupes axiales T1(A), T2(B), FLAIR(C), EG T1+gadolinium (D et F),
diffusion (E) . Lésion frontale gauche en hyposignalT1, hypersignalT2 et
diffusion (ADC calculé bas ), Coque épaisse en en isosignal T1, hyposignalT2.
Rehaussement annulaire périphérique, fin et régulier. Large plage œdémateuse
en hypersignal FLAIR. Rehaussement de la paroi du sinus frontal gauche
(flèche) témoignant d’une sinusite comme porte d’entrée.

2-Les empyèmes : sont des urgences neurochirurgicales, leur diagnostic


clinique est souvent retardé. L’IRM est supérieure à la TDM pour les
reconnaitre et faire le bilan de leur extension et déterminer une cause cranio-
faciale éventuelle. Ils se traduisent par une collection épidurale ou sous durale se
rehaussant en périphérie par le produit de contraste(fig2).
A B C

Fig2: Empyéme de la faux du cerveau. IRM en coupes axiale et coronale T1 après


injection de gadolinium (A, B)
Collection biloculée inter hémisphérique rehaussée intensément en périphérie.
2eme exemple d’un Empyème frontal droit (flèche) en (C)

3-Les méningites : sont de diagnostic clinique et biologique. L’imagerie


intervient surtout en cas de complications : hydrocéphalie obstructive,
ventriculite, abcès de cerveau, empyème qui sont l’apanage de l’IRM.
Si une TDM ou une IRM est réalisée pour doute diagnostique elle montre une
prise de contraste méningée.

4- les méningo-encéphalites sont dominées par les encéphalites herpétiques.


La TDM peut être normale au stade précoce et l’IRM est bien plus sensible et
s’impose en urgence. L’atteinte du gyrus cingulaire et du lobe temporal est très
évocatrice(fig3). L’IRM permet alors de conforter un diagnostic clinique et
biologique (ponction lombaire) de la méningo-encéphalite et d’éliminer un
diagnostic différentiel : tumeur , abcès.. dont le traitement est différent.
L’IRM ne doit en aucun cas retarder l’instauration du traitement anti viral.
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Fig.3 : Méningoencéphalite hérpétique typique. IRM en coupe coronale et axiales


FLAIR. Hypersignal T2 flair de la substance blanche temoprale et frontale droites.
Cet aspect, joint au contexte clinique de fièvre , convulsions, troubles de la conscience..
est suggestif de méningo encéphalite , une PL est autorisée sans risque d’engagement
cérébral confirme le diagnostic.

5-La tuberculose cérébro-méningée peut se manifester par une méningite


tuberculeuse et / ou un tuberculome. L’IRM est très sensible pour la
caractérisation des différentes lésions élémentaires(fig4).
La prise de contraste méningées de la base du crane est très évocatrice.

A B C
Fig (4) IRM coupes axiales T1+gadolinium montrant 3 exemples d’atteinte tuberculeuse
typique: (A) leptoméningite( flèche), (B) pachyméningite frontale gauche et (C) Lésion
multiloculée des citernes interpédonculaire et optochiasmatique , rehaussée en
périphérie en rapport avec des abcès tuberculeux .
6- Les parasitoses : sont dominées dans notre pays par le kyste hydatique.
La TDM est suffisante au diagnostic et l’IRM intervient pour mieux préciser ses
rapports en particulier vasculaire et aide au traitement chirurgical.
Le kyste est parfaitement sphérique et a un signal identique à celui du LCR sur
toutes les séquences(fig5)

A B C

Fig.5 –IRM en coupes axiales Flair (A), coronale T2 (B) et axiale T2 (C) kyste hydatique
en hyposignal flair , hypersignal franc enT2.
Kyste hydatique cérébelleux multiple en (C).

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