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Traité instituant la Conférence Interafricaine


de la Prévoyance Sociale (CIPRES)
Traité du 22 septembre 1993
Liste des pays membres : voir le préambule

Les gouvernements de la République du Bénin, du  1° instituer un contrôle régional de la gestion


Burkina Faso, de la République du Cameroun, de des organismes de prévoyance sociale en vue
la République Centrafricaine, de la République des de la rationalisation de leur fonctionnement ;
Comores, de la République du Congo, de la Répu-  2° fixer les règles communes de gestion ;
blique de Côte d’Ivoire, de la République Gabo-  3° réaliser des études et élaborer des proposi-
naise, de la République de la Guinée Equatoriale, tions tendant à l’harmonisation des disposi-
de la République du Mali, de la République du Ni- tions législatives et réglementaires applicables
ger, de la République du Sénégal, de la République aux organismes et aux régimes de prévoyance
du Tchad, de la République Togolaise : sociale ;
 désireux de renforcer les liens d’intégration  4° faciliter la mise en oeuvre, par des actions
économique et sociale qui les unissent ; spécifiques au niveau régional, d’une politique
 considérant la nécessité de poursuivre en de formation initiale et permanente des cadres
commun la rationalisation du fonctionnement et techniciens des organismes de prévoyance
de leurs systèmes de prévoyance sociale et sociale dans les Etats membres.
soucieux de renforcer les actions d’ores et déjà
engagées en matière de formation ; Art.2.- Le plan comptable figurant à l’annexe I du
 convaincus que l’intensification de leur coopé- présent traité définit la norme comptable unique qui
ration leur permettra une meilleure utilisation sera progressivement appliquée par les organismes
des ressources et des moyens affectés à la pré- de prévoyance sociale des Etats membres.
voyance sociale et aura ainsi une incidence
positive sur le processus de développement
économique et social ; Titre 2 - Du système institutionnel
 désireux d’établir entre eux à ces fins une or-
ganisation commune dotée de compétences et
d’organes propres agissant dans la limite des Art.3.- La Conférence confie à ses organes les mis-
pouvoirs qui leur sont conférés par le présent sions et les pouvoirs nécessaires à la réalisation de
traité ; ses objectifs.
Les organes de la Conférence sont :
Conviennent de ce qui suit :  le Conseil des Ministres de tutelle de la pré-
voyance sociale ;
 la Commission régionale de surveillance de la
Titre 1 - Des objectifs prévoyance sociale ;
 l’inspection régionale de la prévoyance sociale.

Art.1.- Les Hautes Parties Contractantes instituent Les organes visés aux alinéas précédents sont régis
entre elles une Conférence Interafricaine de la Pré- par des statuts et règlements intérieurs, pris en ap-
voyance Sociale (CIPRES), ci-après dénommée la plication du présent traité.
Conférence, afin de poursuivre en commun la réali-
sation des objectifs suivants :

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Chapitre 1 - Des organes et des pouvoirs Art.8.- Le Conseil se réunit une fois par an en ses-
sion ordinaire. Il se réunit en session extraordinaire
sur convocation de son président à la demande d’au
Section 1 - Le Conseil des Ministres de tutelle de moins deux tiers de ses membres ou à l’initiative
la prévoyance sociale du président de la Commission de surveillance de
la prévoyance sociale si cette initiative reçoit
Art.4.- Le Conseil des Ministres de tutelle de la l’accord d’au moins deux tiers des membres du
prévoyance sociale, ci-après dénommé le Conseil, Conseil.
est formé par les Ministres de tutelle des organis-
mes de prévoyance sociale dans les Etats membres. Dans l’intervalle des réunions du Conseil, une pro-
cédure écrite de décision peut être mise en oeuvre
Chaque délégation nationale est composée d’un ou par son président à l’initiative de celui-ci ou à la
deux ministres ou de son représentant dûment demande du président de la Commission de surveil-
mandaté à cet effet. Elle dispose d’une voix lors lance de la prévoyance sociale.
des délibérations.
La procédure écrite ne peut pas être mise en oeuvre
Art.5.- Le Conseil est l’organe directeur de la pour la modification des annexes du présent traité.
Conférence. Il est le garant de la réalisation des
objectifs du présent traité. A cette fin : Art.9.- L’ordre du jour des réunions du Conseil est
 1° il modifie et complète par voie de règlement fixé par son président en tenant compte des propo-
les annexes du présent traité ; sitions transmises par les Etats membres.
 2° il définit la politique de la Conférence en
matière de formation ; L’ordre du jour des réunions du Conseil comprend
 3° il veille à l’exécution par les Etats membres de plein droit l’examen des propositions et avis
des obligations découlant du présent traité. transmis par le président de la Commission de sur-
Dans le cadre de cette mission, il fixe par voie veillance de la prévoyance sociale et par le chef de
de règlement les informations dont la transmis- l’Inspection régionale de la prévoyance sociale.
sion incombe aux organismes et aux Etats
membres ; il adopte à leur intention des re- Art.10.- Les délibérations du Conseil sont acquises
commandations portant sur toute question à la majorité des deux tiers des délégations présen-
ayant une incidence sur le bon fonctionnement tes.
du secteur de la prévoyance sociale ; il statue
sur les questions qui lui sont soumises dans le Art.11.- Lorsque le Conseil émet une recommanda-
cadre de la procédure mentionnée à l’article 16 tion visant à réaliser les objectifs définis à l’article
alinéa 3 du présent traité ; 1 alinéa 3 ou prend un acte en application de
 4° il peut émettre des recommandations visant l’article 5 alinéa 1, ses délibérations sont acquises à
à l’harmonisation des législations sociales na- l’unanimité des délégations présentes.
tionales ;
 5° Il fixe son règlement intérieur, les statuts Art.12.- Les réunions du Conseil sont préparées
des organes de la Conférence ainsi que le statut par un Comité d’experts composé d’experts natio-
de leur personnel. naux, à raison de deux par Etat membre dont le
directeur général d’un organisme de protection so-
Art.6.- Le Conseil se réunit et délibère valablement ciale ou son représentant. Ce Comité se réunit
si les trois quarts au moins des délégations nationa- avant chaque réunion du Conseil sur convocation
les sont présentes. du président de la Commission de surveillance de
la prévoyance sociale, et sous la présidence de ce-
Art.7.- La présidence du Conseil est exercée à tour lui-ci, afin de rendre un avis technique sur les pro-
de rôle par chaque Etat membre pour une durée positions qui seront soumises au Conseil.
d’un an selon l’ordre alphabétique de leur appella-
tion.
Section 2 - La Commission de surveillance de la
En cas d’absence ou d’empêchement de tous les prévoyance sociale
membres de la délégation de l’Etat membre qui
exerce la présidence lors d’une réunion du Conseil, Art.13.- La Commission de surveillance de la pré-
l’Etat membre qui exerçait précédemment la prési- voyance sociale, ci-après dénommée la Commis-
dence assure ce rôle. sion, est chargée de veiller à la bonne gestion des
organismes de prévoyance sociale dans les Etats

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membres et de participer à la régulation du secteur  se prononce, s’il y a lieu , sur les mesures de
de la prévoyance sociale ainsi qu’à la réalisation redressement proposées par les rapports
des objectifs du présent traité. d’inspection ;
 transmet le rapport d’inspection et adresse,
Sont considérés comme organismes de prévoyance sous forme de recommandations, les mesures
sociale les structures autonomes gérant un régime de redressement préconisées au Ministre de tu-
légal national de protection sociale. telle de l’organisme contrôlé.

Art.14.- La Commission adopte son règlement in- La Commission communique également le rapport
térieur. et ses recommandations à l’organisme et à son
conseil d’administration qui en délibère de plein
Art.15.- 1) Sont membres de la Commission : droit dans un délai maximum d’un mois à compter
 deux personnalités ayant exercé des responsa- de leur réception.
bilités dans le secteur de la prévoyance sociale
et nommées par le Conseil ; La Commission peut en outre proposer au Ministre
 une personnalité ayant acquis une expérience de tutelle de mettre en place une assistance techni-
des problèmes du contrôle de la gestion des que pour aider à la mise en oeuvre des mesures de
organismes de prévoyance sociale en Afrique redressement. Le Ministre de tutelle informe la
dans le cadre de l’aide technique fournie par Commission des suites réservées aux recommanda-
les Etats tiers ou les organisations internationa- tions du rapport dans un délai de deux mois à
les, nommée par le Conseil ; compter de leur réception.
 deux personnalités représentant l’ensemble des
administrations nationales de tutelle de la pré- 2) Quand l’Inspection régionale constate de la part
voyance sociale, nommé par le Conseil. d’un organisme contrôlé la non observation des
recommandations dans le délai de mise en oeuvre
Le Conseil nomme le président de la Commission fixé par la Commission, elle en avise celle-ci. La
parmi les personnalités désignées aux alinéas pré- Commission peut adresser au Ministre de tutelle
cédents. Il nomme par ailleurs, pour chacun des des propositions de sanction à l’encontre de
membres ci-dessus et selon des critères identiques, l’organisme. Elle en assure la publicité en même
un membre suppléant. temps que celles des recommandations du rapport.

2) Siègent à la Commission sans voix délibérative : 3) Lorsqu’elle constate, de la part d’un Etat mem-
 le chef de l’Inspection régionale de la pré- bre, une intervention dans la gestion d’un orga-
voyance sociale ; nisme de nature à mettre en péril l’équilibre finan-
 une personnalité qualifiée dans le domaine cier de cet organisme et le service des prestations
financier désignée d’un commun accord par les ou un défaut dans la procédure de coopération pré-
gouverneurs des Banques Centrales des Etats vue à l’alinéa 1 ci-dessus, la Commission en in-
membres. forme par un avis le Conseil qui fait usage des pou-
voirs définis à l’article 5 alinéa 3 du présent traité.
3) Quand l’ordre du jour d’une réunion de la La Commission assure la publicité de cet avis.
Commission appelle l’examen de la situation d’un
organisme de prévoyance sociale, le ministre exer- 4) Les procédures mentionnées aux alinéas 1 et 2
çant la tutelle de cet organisme a la faculté de délé- ci-dessus revêtent un caractère contradictoire.
guer à la réunion, pour le seul examen du point
correspondant, un membre de son administration Art.17.- Dans le Cadre de sa mission de surveil-
siégeant sans voix délibérative. Le directeur géné- lance, le Commission
ral de l’organisme mis en cause est appelé à présen-  1° transmet au Conseil ses observations et ses
ter ses observations. propositions sur le fonctionnement du secteur
de la prévoyance sociale ainsi que sur les mo-
Art.16.- Dans le cadre de sa mission de contrôle, la difications des annexes du présent traité ;
Commission :  2° transmet aux autorités des Etats membres
ses observations concernant les suites données
1) à ses décisions sur le territoire de ceux-ci ainsi
 approuve le programme de contrôle des orga- que ses recommandations sur le fonctionne-
nismes de prévoyance sociale des Etats mem- ment des dispositifs nationaux de prévoyance
bres sur proposition du chef de l’Inspection ré- sociale ;
gionale de la prévoyance sociale ;

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 3° est chargée du suivi des propositions éven- Elle élabore et transmet au Conseil les études et
tuelles d’harmonisation des législations natio- propositions tendant à l’harmonisation des disposi-
nales. tions législatives et réglementaires applicables aux
organismes et aux régimes de prévoyance sociale.
Art.18.- Le mandat des membres de la Commis-
sion et des personnalités siégeant sans voix délibé- Elle élabore des propositions visant à appliquer des
rative est fixé à cinq ans pour ceux qui ne siègent règles de gestion communes dans les différents
pas ès qualité. Il est renouvelable une fois. organismes de prévoyance sociale et elle les trans-
met au Conseil qui peut les adopter soit sous la
Art.19.- Dans l’exercice de leurs fonctions, les forme de recommandations, soit selon la procédure
membres de la Commission jouissent de l’indépen- instituée à l’article 5 alinéa 1 du présent traité.
dance nécessaire à leur mission.
Art.24.- Les inspecteurs de la prévoyance sociale
Ils observent les obligations d’honnêteté attachées à sont recrutés par le Président de la Commission
cet exercice et ne peuvent, pendant la durée de leur pour une période de cinq ans renouvelable, selon
mandat, recevoir de rétribution d’un organisme de les modalités définies dans le statut du personnel
prévoyance sociale, sous quelque forme que ce soit. mentionné à l’article 5 alinéa b du présent traité. Ce
statut précise la nature et la portée des obligations
Les membres de la Commission ainsi que les per- d’indépendance et de secret professionnel auxquel-
sonnalités y siégeant sans voix délibérative sont les ces inspecteurs sont tenus dans l’exercice de
tenus au secret professionnel pendant la durée de leurs fonctions.
leur mandat et une période subséquente de cinq
ans. Art.25.- L’exécution des contrôles revêt un carac-
tère contradictoire selon les modalités déterminées
Art.20.- En dehors des renouvellements réguliers et par le règlement intérieur de l’Inspection régionale
des décès, les fonctions de membre de la Commis- de la prévoyance sociale.
sion prennent fin par démission volontaire ou
d’office. Dès sa mise en forme définitive, l’Inspection trans-
met son rapport à l’organisme concerné.
Art.21.- Tout membre de la Commission peut être
déclaré démissionnaire par le Conseil s’il est dans Art.26.- Le chef de l’Inspection régionale de la
l’incapacité d’exercer ses fonctions, s’il est sous le prévoyance
coup d’une condamnation judiciaire ou s’il est fait sociale :
la preuve qu’il a manqué aux obligations définies à  assure le secrétariat de la Commission et du
l’article 19 du présent traité. Conseil ;
 est chargé de l’exécution du programme de
Art.22.- Les délibérations de la Commission sont contrôle approuvé par la Commission ;
acquises à la majorité des membres présents. En  fait effectuer, à la demande des directeurs gé-
cas de partage des voix, celle du président est pré- néraux des organismes, de leurs présidents de
pondérante. conseil d’administration ou du Ministre en
charge du secteur de la prévoyance sociale,
La Commission ne peut siéger valablement que si toute mission d’expertise qu’il juge compatible
quatre de ses membres titulaires ou suppléants sont avec le calendrier d’organisation des travaux et
présents à la réunion. les objectifs du présent traité. En cas de rejet
d’une telle demande, il en informe le président
de la Commission et le responsable sollicitant
Section 3 - l’Inspection régionale de la pré- la mission, en indiquant les motifs de son refus
voyance sociale la Commission peut également demander des
missions d’expertise et des études â l’Inspec-
Art.23.- L’Inspection régionale de la prévoyance tion régionale ;
sociale assure le secrétariat permanent de la Confé-  pourvoit aux emplois dans la limite des effec-
rence. tifs autorisés par le budget de la conférence ;
 transmet au Conseil un rapport annuel sur
L’Inspection régionale de la prévoyance sociale l’activité de la Conférence, sur la situation des
effectue le contrôle sur place et sur pièces des or- organismes de prévoyance sociale et sur
ganismes de prévoyance sociale. l’évolution de la prévoyance sociale dans les

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Etats membres. Ce rapport est ensuite rendu de faire obstacle à l’application du présent traité et
public. des actes établis par les organes de la Conférence.

Art.27.- Le chef de l’Inspection régionale de la Les Etats membres s’engagent à faciliter les mis-
prévoyance sociale est désigné par le Conseil parmi sions de contrôle exercées par l’Inspection régio-
les membres de l’inspection pour une durée de cinq nale de la prévoyance sociale. Ils s’engagent à
ans renouvelable. s’abstenir de toute mesure de nature à entraver
l’exercice de cette mission de contrôle.
Art.28.- Dans l’exécution de leur mission, les ins-
pecteurs se réfèrent à l’annexe II du présent traité, Les Etats membres veillent à ce que les administra-
relative aux indicateurs de gestion. tions nationales compétentes dans le domaine de la
prévoyance sociale servent de relais à l’action des
Art.29.- Le chef de l’Inspection régionale de la organes de la Conférence.
prévoyance sociale établit le règlement intérieur de
l’Inspection. A la demande de la Commission, le Conseil peut
constater qu’un Etat membre a manqué à l’une des
obligations qui lui incombent en vertu du présent
Chapitre 2 - L’ordonnancement juridique traité. Il peut inviter cet Etat à prendre les mesures
nécessaires au rétablissement du bon ordre juridi-
Art.30.- Pour l’accomplissement de leurs missions que.
et dans les conditions prévues par le présent traité,
les organes de la Conférence adoptent : Art.35.- Les juridictions nationales appliquent les
 1° des règlements et des décisions, dispositions du présent traité et les actes établis par
 2° des recommandations et des avis. les organes de la Conférence nonobstant toute dis-
position nationale contraire à ces textes.
Art.31.- Les règlements et les décisions sont obli-
gatoires. Art.36.- La validité des actes établis par les orga-
nes de la Conférence ne peut être mise en cause que
Le règlement a une portée générale et est directe- devant le Conseil par voie d’action dans un délai de
ment applicable dans tous les Etats membres. La deux mois à compter de leur publication ou de leur
décision désigne ses destinataires. Elle est directe- notification.
ment applicable.
Les litiges nés de l’interprétation du présent traité
Les recommandations et les avis n’ont pas de por- et de celle des actes établis par la Conférence sont
tée obligatoire. réglés par voie d’arbitrage, à la demande du
Conseil ou de celle d’un Etat membre, par un pays
Art.32.- L’entrée en vigueur des annexes du pré- tiers signataire du présent traité et désigné à cet
sent traité et des règlements arrêtés selon les procé- effet par le Conseil.
dures instituées par lui entraîne transfert de compé-
tence à la Conférence dans les domaines concernés.
Titre 3 - Dispositions financières
Les Etats membres s’abstiennent de toute interven-
tion dans les domaines de compétence de la Confé-
rence. Art.38.- Le Conseil arrête le budget de la Confé-
rence avant l’ouverture de l’exercice budgétaire,
Art.33.- Sans préjudice des dispositions figurant à sur proposition du chef de l’Inspection régionale et
l’article 32, l’exécution matérielle des actes établis après avis du Comité d’experts mentionné à
par les organes de la Conférence est assurée par les l’article 12 du présent traité.
Etats membres.
Le budget de la Conférence comprend toutes les
Art.34.- Les Etats membres assurent leur concours dépenses des organes mentionnés à l’article 3 du
à la réalisation des objectifs de la Conférence grâce présent traité. Il doit âtre équilibré en recettes et en
à l’action de leurs représentants au Conseil et en dépenses.
adoptant toutes mesures internes propres à assurer
l’exécution des obligations découlant du présent Art.39.- Les recettes budgétaires comprennent :
traité. Ils s’abstiennent de toute mesure susceptible

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 1° les contributions annuelles des Etats mem- positions du règlement financier pris en application
bres versées par les organismes de prévoyance de l’article 42 du présent traité.
sociale visés à l’article 13 du présent traité ;
 2° les dons, legs et subventions versés par tout
Etat membre, tout Etat tiers ou toute organisa- Titre 4 - Dispositions diverses
tion ;
 3° les emprunts contractés en vue de l’exécu-
tion des dépenses d’investissement ; Art.44.- La Conférence a la personnalité juridique.
 4° les recettes diverses.
La Conférence bénéficie dans les Etats membres
Art.40.- Le financement annuel du budget de la des droits, immunités et privilèges octroyés aux
Conférence est assuré par des contributions versées organisations internationales. Son siège est établi
par les organismes au titre des Etats membres. La par décision du Conseil dans la capitale d’un Etat
contribution au titre de chaque Etat membre est membre.
constituée pour moitié par une contribution forfai-
taire, identique pour chaque Etat membre, et pour Art.45.- 1) Tout Etat africain peut demander à de-
moitié par une contribution proportionnelle aux venir membre de la Conférence. Il adresse sa de-
dépenses administratives des organismes de l’Etat mande au Conseil, lequel se prononce à l’unanimité
concerné. sur le rapport du président de la Commission.

Les modalités de fixation de l’assiette de contribu- Tout Etat adhérent est réputé signataire à compter
tion peuvent âtre déterminées par le Conseil par de la date à laquelle prend effet son admission.
voie de règlement.
2) Le présent traité peut être dénoncé par tout Etat
Art.41.- Les contributions prévues à l’article 39 signataire. Il cesse d’avoir effet à l’égard de celui-ci
alinéa 1, sont versées sur des comptes ouverts par le dernier jour du sixième mois suivant la date de
la Conférence auprès des banques centrales de la réception de la dénonciation par l’Etat dépositaire.
zone franc.
3) Tout Etat membre ou le président de la Commis-
Les Etats ne s’étant pas acquittés des contributions sion peut soumettre au Conseil des projets de révi-
visées à l’article 40 du présent traité au premier sion du présent traité. La révision est adoptée à
août de chaque année sont mis en demeure et peu- l’unanimité des membres du Conseil.
vent être pénalisés conformément aux dispositions
du règlement financier de la Conférence. Les modifications apportées au traité entrent en
vigueur après avoir été ratifiées par tous les Etats
Art.42.- 1) Le Conseil arrête sur proposition du membres en conformité avec leurs règles constitu-
chef de l’Inspection régionale le règlement finan- tionnelles respectives.
cier spécifiant les modalités relatives à
l’établissement et à l’exécution du budget de la Art.46.- La langue de travail de la Conférence est
Conférence, à la certification et à la vérification des le français.
comptes.
Art.47.- La Conférence peut faire appel à l’aide
2) Un commissaire aux comptes, nommé par le technique de tout autre Etat qui l’accepte, des orga-
Conseil pour une durée de trois ans renouvelable nisations internationales et de tout autre organisme
une fois, certifie l’exactitude et la sincérité des susceptible de lui apporter un concours.
comptes.
Des accords de coopération et d’assistance peuvent
Le commissaire aux comptes agit conformément être signés avec les Etats ou les organisations inter-
aux directives générales ou particulières du Conseil nationales.
et, sous cette réserve :
 il détermine les modalités de son intervention, Pendent les trois premières années, les Etats mem-
 il soumet son rapport au Conseil des Ministres bres recherchent les financements extérieurs pour la
qui statue sur les comptes de l’exercice clos. couverture des frais de fonctionnement des organes
de la Conférence.
Art.43.- Le chef de l’Inspection régionale exécute
le budget de la Conférence conformément aux dis-

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Titre 5 - Dispositions transitoires ral de l’Organisation de l’Unité Africaine ainsi qu’à


et finales tout Etat et toute organisation intergouvernemen-
tale ou professionnelle en mesure d’être intéressés
par ledit traité.
Art.48.- Dès son entrée en fonction et après avis du
comité d’experts mentionné à l’article 12 du pré- Art.52.- Dans l’attente de la création d’une struc-
sent traité, le chef de l’Inspection régionale orga- ture régionale de formation, les parties conviennent
nise le fonctionnement de l’Inspection. d’utiliser prioritairement le CIFOCSS à Abidjan
pour la formation du personnel d’encadrement des
Art.49.- Pour une période transitoire de 3 ans, le Organismes de prévoyance sociale. A cet effet, une
chef de l’Inspection régionale est nommé selon une convention multilatérale fixera les modalités de
procédure exceptionnelle par le Conseil lors de sa participation de ces organismes au fonctionnement
première réunion, parmi les personnalités ayant et au financement du CIFOCSS.
exercé un emploi de direction au sein d’un orga-
nisme de prévoyance sociale. Cette personnalité Art.53.- Le présent traité sera ratifié par les Hautes
aura la possibilité de postuler au même poste selon Parties Contractantes en conformité avec leur rè-
les conditions de droit commun. gles constitutionnelles respectives. Les instruments
de ratification seront déposés auprès du gouverne-
Art.50.- Le premier exercice financier s’étendra de ment... Le présent traité entrera en vigueur le pre-
la date d’entrée en vigueur du présent traité jus- mier jour du mois suivant le dépôt de l’instrument
qu’au 31 décembre Suivant. toutefois, cet exercice de ratification de l’Etat signataire qui procédera le
s’étendra jusqu’au 31 décembre de l’année suivant dernier à cette formalité. Toutefois, si le dépôt a
celle de l’entrée en vigueur du traité, si celle-ci se lieu moins de quinze jours avant le début du mois
situe au cours du deuxième semestre. suivant, l’entrée en vigueur du traité sera reportée
au premier jour du deuxième mois suivant la date
Art.51.- Dès l’entrée en vigueur du présent traité, de ce dépôt. Le présent traité prendra effet entre les
le chef de l’Inspection régionale le notifiera, indé- Etats ayant accompli cette formalité, dès lors qu’ils
pendamment du dépôt des instruments de ratifica- seront au moins sept.
tion auprès de l’Etat dépositaire, au secrétaire géné-

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