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E2043
RP757
Public Disclosure Authorized
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E2987
REPUBLIQUE DU BURUNDI
ET SOCIALE (CGES)
Révisé
Public Disclosure Authorized
1. INTRODUCTION ………………………………………………………………………... 8
9. RECOMMANDATIONS ……………………………………………………………... 39
CONCLUSION ……………………………………………………………………………....39
DOCUMENTS CONSULTES ………………………………………………………………40
ANNEXE 1 : Plan de gestion environnemental et social abrégé ………………………………..41
ANNEXE 2 : Formulaire de sélection des activités …………………………………………….43
ANNEXE 3 : Check-list environnementale et sociale des sous-projets …………………………48
ANNEXE 4 : Termes de Référence d’un Consultant chargé de l’élaboration de l’étude d’impacts
environnemental et social des sous-projets du premier portefeuille du Projet de Travaux
Publics et de Création d’Emplois II (PTPCE 2) ….…………………...................50
ANNEXE 5 : Fiche de suivi environnemental et social des sous-projets ………………………..51
ANNEXE 6 : Résumé des politiques de sauvegardes de la Banque Mondiale…………………...54
ANNEXE 7 : Clauses environnementales et sociales à insérer dans le cahier de charge de
de l’Entreprise des travaux ………………………………………………………57
ANNEXE 8 : Proposition d’un plan de gestion des déchets biomédicaux …………………….. 71
ANNEXE 9 : Liste des personnes rencontrées ………………………….................................78
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CARTE DU BURUNDI
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RESUME ANALYTIQUE
1. Le présent CGES élaboré par le Secrétariat Technique du Ministère chargé des Travaux Publics et
de l’Equipement (MTPE) pour le compte du nouveau Projet de Travaux Publics et Création d’Emplois
(PTPCE 2) que le Gouvernement du Burundi se propose de mettre en œuvre avec l’appui de la Banque
Mondiale, a pour but d’offrir des directives visant à assurer que la sélection, l’évaluation et l’approbation
des sous-projets ainsi que leur mise en œuvre soient conformes tant aux politiques, lois et réglementations
environnementales et sociales en vigueur au Burundi qu’aux politiques de sauvegardes environnementales
et sociales de la Banque Mondiale. Le projet de par sa nature et ses activités sont de nature très locales et
limitées sur l’environnement et le social et étant donné qu’il est susceptible d’avoir des impacts
environnementaux et sociaux potentiels dans sa zone d’influence a été classé en Catégorie B
conformément à l’ OP 4.01 Evaluation Environnementale.
2. La préparation du CGES est motivée par le fait que les sites prévus pour accueillir les activités
dudit projet ainsi que leurs potentiels impacts environnementaux et sociaux adverses ne sont pas connus
au moment de l’évaluation dudit projet. Cette justification s’explique par le fait que selon l’OP 4.01 de la
Banque mondiale, toutes les propositions sujettes au financement de la Banque devront impérativement
faire l’objet d’une pré-évaluation – screening pour les potentiels impacts environnementaux et sociaux
adverses - afin de mesurer les potentiels impacts environnementaux et sociaux de ces investissements et de
réaliser les actions environnementales appropriées selon l’OP 4.01. Le processus du screening
environnemental et social tracé dans ce CGES est en accord avec les exigences de l’OP 4.01.
3. Au niveau national, des instruments légaux en matière de gestion environnementale et sociale ont
été mis en place depuis les années 80 notamment le Code foncier, le Code forestier, le Code minier et
pétrolier, le Code de la santé publique et d’autres plus récemment, notamment le Code de l’environnement
depuis 2000. Ils sont à l’heure actuelle entrain d’être actualisés.
5. En plus de l’OP 4.01 relative à l’évaluation environnementale, le projet a déclenché l’OP 4.12
relative à la réinstallation involontaire de populations et l’OP 7.50 relative aux projets sur les cours d’eaux
internationaux en raison des impacts environnementaux et sociaux adverses potentiels probablement
causés par les travaux de construction et de réhabilitation des futurs investissements d’infrastructures.
Conformément à ces politiques opérationnelles, le projet a préparé un document séparé, le Cadre de
Politique de Réinstallation de Populations en accord avec l’OP 4.12; et, sur demande du Gouvernement, la
Banque a notifié les pays voisins riverains du Burundi pour expliquer les objectifs du projet et d’obtenir
leurs avis avant la présentation du projet au Conseil d’Administration. Un résumé des Politiques de
Sauvegardes de la Banque Mondiale est présenté en Annexe 6.
revenus subies, les pertes à l’accès aux biens économiques ou les pertes de terre tel qu’indiqué par le Cadre
de Politique de Réinstallation de Populations.
7. Comme le projet sera exécuté à travers tout le pays, les différentes activités du projet concerneront
la totalité des milieux biophysique et humain du pays et c’est pour cela qu’une description du milieu
biophysique de l’ensemble du pays a été fait sous forme d’un diagnostic de la situation et des tendances de
l’environnement. De même, la situation démographique, économique et les aspects sociaux au niveau
national ont été succinctement résumés pour permettre une approximation de la nature des problèmes de
sauvegarde environnementale et sociale auxquels les sous-projets risquent d’être confrontés, notamment la
pollution, l’érosion, la dégradation des sols, l’utilisation et l’occupation des sols, etc.
8. Les sous-projets éligibles au financement de ce projet sont entre autres des : (i) LQIUDVWUXFWXUHV
FRPPXQDOHV : mairie, perception municipale et services techniques; (ii) LQIUDVWUXFWXUHVURXWLqUHVHWGH
GpVHQFODYHPHQW : routes pavées, ponts, voiries urbaines; (iii) LQYHVWLVVHPHQWV VRFLR
HQYLURQQHPHQWDX[ : lutte contre l’érosion, sous projet pilote de réhabilitation de carrière, drainage et
assainissement; (iv) pTXLSHPHQWV PDUFKDQGV (marchés, foirail, gares routière, abattoirs); et VRFLDX[
(centres de santé, bâtiments scolaires, équipements socio-éducatifs et sportifs); (v) des pTXLSHPHQWVSRXU
O·DSSURYLVLRQQHPHQW HQ HDX HW O·pFODLUDJH SXEOLF; et (vi) activités de lutte anti-érosive et
environnementales.
9. Les sous projets proposés par les communes auront les impacts positifs potentiels. Par exemple,
amélioration de la qualité environnementale du milieu par rapport à la situation présente, meilleures
conditions de salubrité et de qualité de vie aux enfants scolarisés, protection de l'environnement ou de
gestion des déchets, amélioration de l'accès à l'éducation et aux services de santé, création d'emplois et des
sources de revenus liée aux activités de construction, amélioration de l'éducation sanitaire, nutritionnelle,
hygiénique grâce aux centres de santé construits, amélioration de la qualité et de la quantité d'eau potable,
une diminution du travail des femmes et des jeunes filles pour l'approvisionnement en eau, et une
augmentation des espaces de rencontre sociale grâce aux équipements socio-éducatifs et sportifs. Le projet
aura donc un impact environnemental et social important au niveau local.
10. En ce qui concerne les sous projets de lutte anti-erosive et environnementaux, les impacts positifs
attendus sont les suivants : protection des sols, amélioration de l’écoulement des eaux pluviales, protection
des habitations et des infrastructures, etc…
11. Les impacts négatifs potentiels de ces sous projets sont identifiés sur la base d’expérience avec
ceux financés pendant la première phase. Par exemple, impacts négatifs environnementaux et sociaux
comprenant la perte de végétation, sédimentation, accidents de circulation, production de déchets bio-
médicaux, érosion, stérilisation des sols, pollution des eaux de surface liés à l'exploitation des carrières,
pollutions de l'air liées aux transports, etc…
12. Le CGES a enfin mis en place un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES – Annex 1)
du PTPCE 2. Des mesures d’atténuation ou de correction et de suivi de l’exécution des mesures de
mitigation avec leur fréquence et le coût estimatif sont préconisées pour chaque type de sous-projet mais
aussi en rapport avec la gestion du territoire et des zones de carrières, le choix du site en période de
construction des infrastructures et en phase post-construction.
13. Le CGES a été préparé en consultation avec les principaux bénéficiaries (administrateurs
communaux, chefs de colline, membres des Comités de Développement Communautaire, riverains des
rues à paver, commerçants, vendeurs des marchés, directeurs des écoles, directeurs des centres de santé,
etc..) Les discussions ont eu lieu par petits groupes et ont concerné principalement les questions suivantes :
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type de sous-projets à réaliser, calendrier d’exécution du projet, taille des infrastructures, mesures
d’accompagnement des infrastructures, etc.. ( annexe 9).
14. Nous avons aussi examiné les aspects relatifs au cadre institutionnel pour la gestion
environnementale et sociale du PTPCE 2 pour identifier les responsabilités pour l’exécution des mesures
indiquées dans le PGES. Comme ce fut le cas lors de la première phase du PTPCE, le Secrétariat
Technique du PTPCE en collaboration avec la Direction de l’Environnement continuera à s’occuper des
aspects environnementaux et sociaux du projet tandis que l’ABUTIP veillera à intégrer dans les dossiers
d’appels d’offres non seulement le PGES, mais aussi des Clauses Environnementales et Sociales (CES)
afférentes aux différents sous-projets à exécuter.
15. Le CGES en cours de préparation a aussi passé en revue les aspects relatifs au renforcement des
capacités notamment en ce qui concerne la sensibilisation et le plaidoyer sur les enjeux environnementaux
et sociaux des sous-projets pour les partenaires, la formation en gestion, suivi-évaluation et la maintenance
et l’entretien des infrastructures socioéconomique de base en particulier, des infrastructure en général.
Une attention particulière a été accordée aussi aux aspects relatifs au suivi-évaluation, à la consultation et
participation publique et communication de l’information afin de se rassurer de l’implication à toutes les
étapes des sous-projets des bénéficiaires en général, de l’administration, des autorités traditionnelles, et des
comités de développement communautaire en particulier. Cette participation, pour qu’elle soit effective et
durable commence depuis l’identification préliminaire des impacts potentiels des sous-projets, lors de la
réalisation des études d’impacts social et environnemental, et devra se poursuivre lors du suivi-évaluation
environnemental et social en phase des travaux jusqu’à la phase opérationnelle des infrastructures.
16. Enfin une estimation provisoire du budget de mise en œuvre de plan de gestion environnemental
et social du projet a été estimée à 586.
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1. INTRODUCTION
1.1 Le Gouvernement du Burundi en appui avec la Banque Mondiale voudrait exécuter le Projet de
Travaux Publics et de Création d’Emplois (PTPCE-2) qui se veut être une suite logique du Projet de
Travaux Publics et de Création d’Emplois (PTPCE) qui s’est achevé le 31 décembre 2007.
1.2 Rappelons que l’objectif principal du Projet est de satisfaire la forte demande en infrastructures
sociales et économiques à la base mais aussi, dans une logique de décentralisation, de mettre l’accent sur le
développement et le renforcement de la fiscalité locale.
1.4 La préparation du CGES est motivée par le fait que les sites prévus pour accueillir les activités
dudit projet ainsi que leurs potentiels impacts environnementaux et sociaux adverses ne sont pas connus
avant l’évaluation du PTPCE 2. Cette justification s’explique par le fait que le Burundi n’exige pas de
screening pour les petits investissements et selon l’OP 4.01de la Banque mondiale, toutes les propositions
sujettes au financement de la Banque devront impérativement faire l’objet d’une pré-évaluation afin de
mesurer les potentiels impacts environnementaux et sociaux de ces investissements et de réaliser les
actions environnementales appropriées.
1.5 La législation environnementale en vigueur du Burundi n’exige pas encore une systématisation du
screening (pré-évaluation) des sous-projets de petit taille afin d’identifier les potentiels impacts
environnementaux et sociaux y afférents ; par conséquent et pour être en conformité avec la politique de
sauvegarde environnementales OP 4.01 de la Banque mondiale, le processus du screening a été préparé
mettant en exergue les directives à prendre pour des futurs sous-projets dudit projet (PTPCE-2).
1.6 Ce CGES constitue un palliatif pour la lacune entre la législation burundaise et les directives de la
Banque mondiale en ce qui concerne le screening des sous-projets.
1.7 L’évaluation préalable des documents du projet par les experts de la Banque mondiale a suggéré le
déclenchement des politiques de sauvegardes de la Banque Mondiale suivantes :
• Evaluation environnementale (OP 4.01)
• Réinstallation involontaire (OP 4.12)
• Projets sur les cours d’eaux internationaux(OP 7.50) Pour cette dernière les pays riverains
ont été notifiés par le Projet
1.8 Le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) ainsi préparé répond donc aux
exigences de la politique de sauvegarde environnementale (OP 4.01) et les exigences de la loi burundaise.
1.9 Le CGES présente les potentials impacts environnementaux et sociaux négatifs et positifs dudit
projet, expose dans les grandes lignes le processus du screening environnemental et social des sous-projets
incluant le processus de consultation publique. Il comprend un Plan de Gestion Environnementale et
Sociale (PGES) du projet proposé avec (i) les Clauses environnementales et sociales de l’Entreprise
adjudicataire à inclure dans les documents contractuels et (ii) un plan de gestion des déchets bio-médicaux
pour les centres de santé à être financé par le projet pour garantir un équipement sécurisant pour le plan de
gestion des déchets bio-médicaux.
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2. CONTEXTE BURUNDAIS
Le Burundi a traversé une longue période de troubles. Celle-ci a provoqué d’importantes pertes en vies
humaines et le déplacement de milliers de personnes à l’intérieur du pays et vers les pays voisins. Les
institutions politico-administratives s’en sont trouvées fortement affaiblies.
Depuis l’adoption des Accords de Paix en 2003, dont le dernier en vigueur signé le 4 décembre 2008 à
Bujumbura entre les belligérants (Gouvernement du Burundi et PALIPEHUTU-FLN), le Gouvernement a
adopté une politique de réconciliation afin d’assurer la reconstruction du pays. Une véritable prise de
responsabilité des communautés à la base vis-à-vis de leur propre développement est apparue
indispensable pour renforcer les perspectives de paix durable.
La promulgation de la Loi et les élections locales qui l’ont suivi ont jeté les bases de la décentralisation et
confirmé la volonté du Gouvernement Central de donner une place aux collectivités locales et à leurs
populations dans le processus de reconstruction et de développement du pays. Les principales
caractéristiques de la nouvelle loi communale sont la reconnaissance de la collectivité locale ; la mise en
place d’une administration communale représentative ; la mise en place d’organes consultatifs ; la
promotion de la fonction publique communale ainsi que l’établissement des prévisions financières pour
les collectivités territoriales. Par ailleurs, une Direction Générale de la Décentralisation et de la
Mobilisation pour l’Auto-Développement (DGDMAD) a été créée au sein du Ministère en charge de
l’Administration territoriale dans ses attributions. La structure s’est vue confier un rôle important
notamment de conduire le processus devant aboutir à la mise en place d’un cadre efficace et adapté pour la
décentralisation et la promotion du développement des communes et des communautés de base.
Le choix des investissements prioritaires est exprimé dans un Plan Communal de Développement
Communautaire (PCDC) reposant sur un diagnostic local concerté et sur une hiérarchisation des priorités.
Les appuis extérieurs constituent des apports contractuels à la réalisation du PCDC. Le Burundi est un
pays caractérisé par une forte pression sur les ressources et une situation aiguë de pauvreté. La densité
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moyenne de population est d’environ 250 habitants par km2 et pourrait être revue à la hausse après la
promulgation des données du recensement de 2008. La superficie du pays est de 27.834 km2, avec un
relief généralement marqué par une forte humanisation. La population est à 90% rurale avec, pour
l’essentiel, des activités agricoles.
La combinaison de ces différents facteurs ajoutée au retour massif des retournés de guerre et le fort exode
rural vers Bujumbura à cause de la précarité des conditions de vie en milieu rural est à la base d’une très
forte pression sur les ressources en général et la terre en particulier qui constitue un enjeu majeur de la vie
économique et parfois de la simple survie. Dans ce contexte, toute privation ou altération de la ressource
foncière prend une grande importance.
3.1.2 La conception du projet reflète donc les leçons de l’expérience acquise lors de la première phase du
PTPCE : (i) les sous-projets soumis à financement sont sélectionnés de manière participative et inclusive
par les bénéficiaires. Cette approche participative et inclusive répond au besoin de renforcer la cohésion
sociale et la durabilité des services notamment par l’appropriation dès le départ des activités du projet et un
engagement plus responsable ; le tout auréolé dans une pratique transparente et communautaire ; (ii) la
gestion déléguée des contrats (maîtrise d’ouvrage déléguée) est bien adaptée pour faire face aux faibles
capacités dans un contexte post-conflit ; (iii) la création d’emplois est critique dans un environnement
post-conflit et de précarité pour répondre au taux de chômage important (notamment chez les jeunes) et
offrir des opportunités de revenus notamment à des groupes affectés et vulnérables (tels que les femmes et
refugiés) ; (iv) la nécessité de la poursuite du système de travaux à haute intensité de main d’œuvre à
travers le pays permettant la création d’emplois et de revenus; (v) le besoin de la promotion des Petites et
Moyennes Entreprises et des Bureaux d’Etudes locaux, et (vi) la poursuite et le renforcement du
programme de suivi de l’entretien des infrastructures mises en place.
3.1.3 L’approche participative et inclusive initiée au cours de la première phase du projet sera
évidemment poursuivie tout au long de cette seconde phase pour davantage renforcer l’esprit
d’engagement citoyen, de prise en charge notamment dans le domaine de l’assiduité du suivi de l’entretien
des infrastructures communautaires en vue de garantir leur pérennité et servir les prochaines générations.
L’amélioration des ressources financières des communes à travers des actions concrètes d’identification, de
sensibilisation et de recouvrement des recettes communales permettra de poursuivre et même renforcer ce
programme de suivi participatif de l’entretien des infrastructures socioéconomiques de base déjà initié au
cours de la phase précédente. Tout comme le Secteur public, le secteur privé sera également associé dans
la gestion responsable de certaines infrastructures communales marchandes telles que les marchés,
abattoirs et les AEP ; le double objectif visé étant non seulement de les rentabiliser économiquement et
financièrement mais aussi et surtout d’assurer leur viabilité à travers un entretien régulier et responsable.
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3.1.4 Ainsi, le CGES (i) reflète l’approche participative dans la gestion des sous-projets par le besoin de
consultations publiques des principaux bénéficiaires et personnes potentiellement affectées durant le
processus du screening environnemental et social; et (ii) inclut les mesures de renforcement des capacités
pour les entreprises chargées de l’exécution, les communes et le secteur privé (voir chapitre 8 pour le
détail).
3.2.2 Zone d’Intervention. Comme pour le premier projet, le PTPCE 2 couvre l’ensemble des
communes du pays sur la base des demandes d’investissement formulées. Les communes ou zones qui
n’avaient pas pu bénéficier de financement dans le premier projet pour des raisons de sécurité, pourraient
avoir priorité sous réserve du respect des critères d’éligibilité des sous-projets. Le programme institutionnel
de développement municipal couvrira cependant en priorité les trois principales villes du pays
(%XMXPEXUD, *LWHJD et 1JR]L) et leur permettre de pleinement jouer leur rôle avant-gardiste de piliers
économiques du pays. Le Gouvernement a demandé un appui supplémentaire au niveau de ces trois villes
en matière de gestion municipale et d’infrastructures structurantes car elles représentent les principaux
pôles de croissance du Burundi.
3.2.3 Bénéficiaires du Projet. Les bénéficiaires du projet sont les populations des communes
considérées (y compris les personnes ou groupes potentiellement affectées, les groupements de producteurs, personnes ou
groupes vulnérables tels que les jeunes, femmes, personnes du troisième âge, les handicapés et retournés de guerre, etc.), les
personnes sans-emploi, les services communaux, les services de tutelle et le secteur du BTP.
3.3.2 &RPSRVDQWH Appui à la Gestion Municipale (US$ 4 million). Cette composante touchera en
priorité les trois principales villes. L’objectif de cette composante est d’améliorer la gouvernance, la gestion
municipale et les performances fiscales. Elle financera des activités d’assistance technique, de formation,
d'appui logistique afin (a) d’améliorer la capacité technique du personnel municipal à programmer et
mettre en œuvre des programmes d'infrastructures et de gérer leur entretien, (b) de soutenir la mise en
place d’outils de planification et de programmation en complément des plans communaux de
développement communautaire avec notamment l’introduction des audits municipaux et des outils
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contractuels, (c) d’accroître la mobilisation des ressources fiscales pour une meilleure identification des
contribuables et une meilleure gestion des équipements marchands, (d) d’améliorer les procédures
budgétaires et la gestion financière, et (e) d’améliorer la prise en compte des questions environnementale
dans la gestion municipale.
3.3.3 &RPSRVDQWH Renforcement Institutionnel, Suivi et Evaluation (US$ 3 million). Cette
composante financera des activités de renforcement des capacités, des études relatives à la mise en œuvre
de la décentralisation et notamment sur la fiscalité locale et les transferts aux communes, de l’assistance
technique, audits, un appui logistique limité au Secrétariat Technique du PTPCE-2 et de services centraux
comme la Direction Nationale des Finances communales pour mieux encadrer le développement durable
des communes. Cette composante comporte également un appui à la formation du secteur BTP en gestion
et perfectionnement technique ainsi que les activités de gestion, suivi-évaluation du projet et les activités de
suivi du CGES et du CPR.
3.4.2 Eligibilité. Pour être soumis à l’examen du ST/PTPCE, les sous-projets doivent répondre aux
conditions d’éligibilité suivantes :
(i) être inscrit dans le plan de développement communautaire,
(ii) avoir un montant estimatif supérieur à 120 millions FBU,
(iii) les contributions des bénéficiaires au financement du sous-projet sont conformes aux niveaux fixés par le projet
soit 2% du montant des travaux pour les infrastructures sociales et 5% pour les infrastructures génératrices de
revenus,
(iv) pour les équipements sanitaires et scolaires, être inscrits dans la carte sanitaire et scolaire. Les sous-projets
doivent être conformes aux stratégies sectorielles,
(v) le bénéficiaire doit avoir mis en service les équipements et infrastructures délivrés dans le premier projet et respecté
ses engagements précédents.
(vi) Les résultats de screening des impacts environnementaux et sociaux doivent être disponibles et ajoutés au sous-
projet proposé.
3.4.3 Evaluation des sous-projets. Elle est de la responsabilité du ST/PTPCE. Les critères d’évaluation
qui avaient été appliqués pendant le premier projet ont été revus et mis à jour. Les critères suivants
pondérés seront donc utilisés :
(i) Critères financiers : (a) montant du sous-projet ; (b) rentabilité économique ; (c) capacité
financière pour l’entretien.
(ii) Critères socio-économiques : (a) part de la main d’œuvre dans le coût ; (b) durée des emplois ; (c)
impact social ; (d) niveau requis des entreprises.
(iii) Critères techniques : (a) part des matériaux locaux ; (b) technicité/matériel ; (c) capacité
technique pour l’entretien.
(iv) Critère environnemental et social :. Les sous-projets ont été soumis au processus de screening
pour les impacts environnementaux et sociaux potentiels, des mesures d’atténuation ont été
proposées et des dispositions des estimations de coût ont été prises pour l’exécution et le suivi de
ces mesures d’atténuation.
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(v) Critère spatial: (a) équité dans la répartition géographique des sous-projets ; (b)
complémentarité à d’autres sous-projets.
3.5.2 Le Secrétariat Technique du Projet (ST /PTPCE). Le Secrétariat Technique placé sous la
tutelle du Ministère des Travaux Publics et de l’Equipement sera responsable de la coordination de
l’ensemble des activités du projet. En tant que structure de coordination, le Secrétariat Technique sera
également responsable (i) du suivi-évaluation des activités du projet et en rendre compte au Comité
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Technique Interministériel du projet (ii) de la sélection et de la programmation des portefeuilles des sous-
projets à présenter à l’ABUTIP pour exécution (iii) de l’établissement des rapports d’activités et les
rapports financiers consolidés sur le projet qui seront transmis au Gouvernement et à l’IDA. La
responsabilité des composantes Renforcement des Capacités Institutionnelles et du Suivi-évaluation du
Projet incombera au Secrétariat Technique.
3.5.3 Le Comité Technique Interministériel. Le Projet sera placé sous la supervision d’un Comité
Technique Interministériel mis en place par le Gouvernement et composé de chacun des ministères en
chargé des secteurs suivants : Travaux Publics et Equipement (assure la Présidence), Economie, Finances et
Coopération au Développement, Intérieur et Développement Communal, Aménagement du Territoire et
Environnement, d’un représentant de la Mairie de Bujumbura et d’un représentant du secteur du Bâtiment
et Travaux Publics (BTP). Les missions du Comité Technique Interministériel consisteront principalement
à (i) garantir l’engagement des pouvoirs publics à l’atteinte des résultats, (ii) veiller au fonctionnement et à la viabilité du
projet selon la programmation retenue, (iii) analyser les rapports trimestriels préparés par le Secrétariat Technique. Le
Comité Technique Interministériel sera également chargé de l’approbation des portefeuilles des sous-
projets présentés par les communautés bénéficiaires. Les critères de sélection de sous-projets seront
développés dans le Manuel de Procédures du Secrétariat Technique.
3.5.4 Le Gouvernement Central. Les services centraux impliqués dans le projet (Travaux Publics,
Environnement, Décentralisation) sont responsables de la conduite des études sectorielles, du suivi-
évaluation au niveau des communes, du respect des procédures de sauvegarde. La Direction de
l’Environnement joue un rôle central de revue, approbation des résultats du screening et de la proposition
des mesures d’atténuation et délivrance du Certificat de Conformité Environnementale [et Sociale] pour toutes les
EIES des projets.
3.5.5 L’ABUTIP. L’ABUTIP assurera la maîtrise d’ouvrage des infrastructures physiques du projet sur
base d’une convention de délégation de maîtrise d’ouvrage à signer avec le Gouvernement précisant (i) le
cadre de son intervention, et (ii) les obligations de chaque partie. Les tâches de cette agence d’exécution de
la composante Infrastructures Prioritaires du projet seront détaillées dans les Manuels de Procédures et
comprendront les activités suivantes : (i) recrutement des bureaux d’études, consultants et maîtres
d’œuvres et passation des contrats correspondants; (ii) supervision de l’élaboration des DAO, de
fournitures et travaux ; (iii) lancement des AO et attribution des marchés; (iv) règlement des travaux et
prestations de services; (v) suivi de l’exécution de résultats du screening, des mesures d’atténuation et
recommandations incluses dans les études d’impact environnemental et social et des clauses
environnementales et sociales se trouvant dans le contrat de l’Entrepreneur adjudicataire et application des
recommandations du CGES (vi) suivi et réceptions provisoires et définitives des travaux ; (vii) remise des
travaux aux bénéficiaires.
3.5.6 Les Communes. Les communes bénéficiaires du projet identifient leurs programmes
d’investissement avec les communautés, préparent leur plan communal de développement (PCD) et
identifient leurs efforts en matière d’entretien. Les appuis en direction des trois communes principales
pourront être consignés dans un contrat de ville (CV) qui précisera les efforts demandés en termes
d’entretien, de gestion financière, de procédures budgétaires et de mobilisation des ressources. Les
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communes, à travers leurs représentants participent au suivi-évaluation des ouvrages, et sont responsables
de la mise en service et de l’entretien des investissements. Elles signent les Conventions de Maîtrise
d’Ouvrage Déléguée (CMOD) avec l’ABUTIP
3.5.7 Les Populations Récipiendaires. Les populations sont les bénéficiaires directes du projet. Elles
sont impliquées dans tout le cycle du projet allant de l’identification, la sélection, le financement des sous-
projets au suivi-évaluation du projet. En fonction des types et nature de sous-projets, elles peuvent
également être impliquées dans le contrôle et l’entretien des ouvrages. Etant donné l’objectif et la vision de
ce nouveau projet (PTPCE-2) : création d’emplois temporaires, ces populations sont les candidates
indiquées pour bénéficier d’opportunités d’emplois créés sur les différents chantiers à travers le pays.
3.5.8 Les Bureaux de contrôle et de surveillance. Joueront un rôle majeur dans le projet dans la
mesure où ils seront impliqués dans les études liées aux activités du projet et pour le compte du PTPCE 2
le contrôle et la surveillance de l’exécution de résultats du screening, des mesures d’atténuation et
recommandations incluses dans les études d’impact environnemental et social et des clauses
environnementales et sociales se trouvant dans le contrat de l’Entrepreneur adjudicataire et application des
recommandations du CGES.
18
Les zones de faible altitude inférieures à 1.400 m telle que la plaine de l'Imbo et les dépressions du
Kumoso et de Bugesera ont des précipitations moyennes annuelles inférieures
1200 mm et même souvent inférieures à 1000 mm, ave c des minima d’environ 500 mm. Les températures
moyennes annuelles y sont supérieures à 20°C.
Quant à la ressource eau, normalement le Burundi en est assez bien pourvue grâce à une bonne pluviosité
et à la rétention d’eau par les marais et les lacs en particulier le lac Tanganyika et les lacs du nord du
Burundi. Les pluies apportent par an 31900 millions de m³ dont 21 850 quittent le pays par évaporation
(INECN, 2002). Le lac Tanganyika qui est l’une des grandes réserves du monde contient environ 20 000
Km³ d’eau.
La répartition des ressources en eau n’est pas optimale, ni dans l’espace, ni dans le temps. Les basses
altitudes sont généralement arides et présentent des saisons sèches plus longues (supérieures à 4 mois)
particulièrement la région naturelle du Bugesera (KIRUNDO). Les régions de la crête Congo-Nil, sont les
plus arrosées et présentent moins de pertes dues à l’évapotranspiration suite aux températures relativement
basses et la présence du massif forestier de la Kibira. Ces eaux sont peu utilisées dans les processus du
développement.
4.3. L’Écologie
Selon les caractéristiques physiques et écologiques, le Burundi présente les régions écologiques suivantes :
• /D UpJLRQ GH O·,PER qui se trouve dans la dépression occidentale (Rift), à relief plat et légèrement
ondulé avec une altitude comprise entre 800 et 1200m et un climat relativement sec et chaud avec une
pluviosité moyenne de 800-1100 mm/an. Cette région est caractérisée par des formations végétales
type forêts sclérophylles à Strychnos potatorum, Grewia mollis et à Euphorbia dawei, Tamarindus
indica ainsi que des fourrés et/ou bosquets (Lewalle 1972). Le caractère salin des sols de l’Imbo
permet le développement du palmier endémique ( Hyphaenae benguellensis va. ventriculosa).
• /HV0LUZD, versant Ouest de la crête Congo-Nil dominant l’Imbo entre 1200 m et 1900 m d’altitude.
Cette région est caractérisée par des terrains de fortes pentes et exposés à l’érosion. La flore naturelle
rappelle les formations forestières secondaires de type humide (à Macaranga, Neoboutonia, Polyscias,
Harungana, Hagenia, Myrianthus, etc.).
• /D &UrWH &RQJR1LO (1900 m - 2500 m d’altitude) à climat frais et humide avec une végétation
naturelle à forêts ombrophiles de montagne de formation végétale à Carapa grandifolia,
Tabernaemontana stapfiana, Entandophragma excelsum, Podocarpus melanjianus, Draceana
afromontana, Symphonia globulifera. Cette flore naturelle se rencontre dans la forêt de la KIBIRA (40
000 ha) qui contient plus de 644 espèces végétales.
• /HVSODWHDX[FHQWUDX[ (entre 1400 m et 1900 m d’altitude), qui sont caractérisés par un relief très
varié avec des collines souvent ondulées et présentant des vallées larges. Cette région est complètement
occupée par la population. La végétation naturelle ne se rencontre que dans des vallées sous forme
relique.
• /DGpSUHVVLRQGX%XJHVHUD (1300-1600m) au Nord-est du Burundi qui est caractérisée par une
végétation naturelle à mimosacées (Acacia, Combretum, etc.). Cette région est également
caractérisée par des lacs peu profonds et des marais larges à Cyperus papyrus.
• /D GpSUHVVLRQ GX .XPRVR (1000-1300) au Sud-Est caractérisée par une végétation naturelle à
Brachystegia ( B. boehmii, B. microphylla, etc.) associée Acacia sieberiana, Uapaca nitida, Caparis
duchesnei, etc. Les milieux marécageux sont colonisés par Oxytenanthera abyssinica.
Les écosystèmes aquatiques et semi-aquatiques comprennent des marais, des lacs (lac Tanganyika et lacs du
Bugesera dit lacs du Nord.), des mares et étangs ainsi que des cours d’eau.
Quant à la faune sauvage, il faut noter que la faune terrestre est affectée par la réduction et la
dégradation de ses habitats, la concurrence du cheptel et la chasse. Seulement 1 % du territoire national
peut être considéré comme encore un habitat vierge pour la faune sauvage. Et sur 10 % du territoire, la
faune sauvage essaye de survivre dans des endroits encore non entamés par l'agriculture. Une exception est
signalée sur l'augmentation des antilopes dans le sud du pays à cause du reboisement (SNEB, 1998).
20
Quelques primates, buffles, et antilopes peuvent être trouvés dans les parcs de la Ruvubu, la Kibira, la
réserve forestière de Kigwena. En revanche, la faune aquatique a mieux survécu. L'hippopotame se
maintient le long des côtes du lac Tanganyika et dans la vallée de la Ruvubu. Le crocodile est en voie de
disparition. Les poissons prolifèrent normalement dans le lac Tanganyika et dans les autres lacs intérieurs;
trois espèces du genre Lates (L. mariae, L. microlepis et L. angustrifrons) ainsi que Lucialates stappersii
apparaissent uniquement dans le Lac Tanganyika. L'avifaune se comporte mieux que les autres types de
faune.
La flore du Burundi quant à elle regroupe (y compris la flore algale, la mycoflore et la flore vasculaire)
environ 4555 espèces déjà identifiées et nommées, mais c'est très loin d'être exhaustif. Les champignons du
Burundi constituent un groupe peu connu et peu exploré. Le bilan de la flore vasculaire du Burundi est
estimé à 2909 espèces et 193 taxons. Bien que la végétation de forêt de montagne soit sommairement
connue, plusieurs zones restent non connues.
L'endémicité est très accentuée en haute altitude dans les forêts de montagne et surtout dans les vallées.
Le Burundi éprouve une dégradation des écosystèmes naturels, notamment par rapport à leur réduction ou
fragmentation et à la modification de leurs qualités. Plusieurs facteurs sont à l'origine de la dégradation des
écosystèmes et de la perte des espèces; les plus importants son le défrichement cultural et autres méthodes
culturales inadaptées, la déforestation pour plusieurs usages du bois, le drainage non contrôlé, le
surpâturage, les feux de brousse et l'introduction des espèces étrangères.
Le Burundi possède 14 aires protégées réparties dans 4 catégories de l'UICN (1990): 3 "Parcs Nationaux",
6 "Réserves Naturelles", 2 "Monuments Naturels" et 3 "Paysages Protégés" (voire tableau ci-dessous). Ces
aires couvrent une superficie totale d'environ 128.000 ha (soit 4,6% du total du pays). Les aires protégées
sont pluri-écosystémiques, mais il apparaît que plusieurs écosystèmes sont très faiblement représentés dans
le système des aires protégées (notamment les marais, les milieux aquatiques et les forêts claires). En
revanche, les forêts ombrophiles de montagne, la forêt sclérophylle à Hyphaene et la forêt mésophile de
Kigwena sont bien représentées dans les aires protégées. Les savanes à Acacia du Nord, ne bénéficient
d'aucune mesure de protection et constituent un écosystème naturel en voie de disparition.
7DEOHDX$LUHVSURWpJpHVGX%XUXQGL
Nom Caractéristiques principales
Parc National de la Kibira forêt ombrophile, entre 1 600 et environ 2 800 m, plus de
40 000 ha, 644 espèces végétales
Réserve Naturelle Forestière de Bururi forêt ombrophile, entre 1 600 et 2 300 avec 3 300 ha
Réserve Naturelle Forestière de Monge forêt ombrophile
Parc National de la Rusizi 13 000 ha, plaine altitude: 775 m, delta et palmeraie
Parc National de la Ruvubu Est du Burundi, 50 900 ha, altitude entre 1350 et 1836 m
Paysage Protége de Gisagara Est du pays, 6126 ha, altitude entre 1230 m à 1600 m
Paysages protégés de Mabanda/Nyanza-Lac et Mukungu-Rukambasi Sud du pays, 8 500 ha, entre 900 et 1600 m
Paysage Protégé de Kinoso Sud du Pays, 1450 m d'altitude, 1971 ha
Réserve Naturelle Forestière de Rumonge Altitude 850 m, 6 000 ha
Réserve Naturelle Forestière de Vyanda A partir de 800 m d'altitude, 4 500 ha
Réserve Naturelle Forestière de Kigwena Entre 770 met 820 m, 500 ha
Réserve Naturelle Gérée du lac Rwihinda « Lac aux oiseaux », 425 ha, 1420 m d'altitude
Monuments Naturels des chutes de la Karera et des failles de Nyakazu Sud Est du pays
Le Burundi possède plusieurs lacs naturels : Tanganyika, Cohoha, Rweru, Rwihinda, Gacamirinda, Kanzigiri,
Gitamo, Rwungere, Narungazi et Inampete. La superficie protégée est estimée à 600 ha sur un total de 214.000
ha.
Les écosystèmes naturels du Burundi comprennent des écosystèmes terrestres et aquatiques.
Ils sont résumés dans les tableaux 2 et 3 ci-dessous.
21
7DEOHDX(FRV\VWqPHVWHUUHVWUHV
Ecosystèmes Observations
Forêts ombrophiles de montagne Formations végétales qui occupent la crête, températures moyennes annuelles inférieures
à 18°C, précipitations supérieures à 1 400 mm
Forêts de basses altitudes L'altitude variant entre 775 et 1 000, pluviosité faible, de l'ordre de 850-950 mm, pouvoir
évaporant de l'air
L'altitude est comprise entre 1000 et 1600 m, température moyenne est encore
Forêts de moyennes altitudes) relativement élevée, de l'ordre de 20'C. Les précipitations
sont plus abondantes (1 200 mm environ)
Savanes de l'Est du Burundi Formations végétales d'origine anthropique remplaçant en grande partie les forêts claires
Savanes de la plaine de la basse Rusizi Végétation de roselière contient des arbrisseaux
Savanes du Mumirwa Ont remplacé les forêts mésophiles submontagnardes
Savanes de Bugesera Bosquets xérophiles à Olea europaea subsp. africana
Pelouses et steppes Anciennement forêt ombrophile de montagne, pâturages du Bututsi et d'une partie de
Mugamba et du Kirimiro
Pelouse à Brachiaria eminii Milieux dégradés du Bugesera
Steppe à Bulbine abyssinica Ruzizi, liée aux solonetz solidisés
7DEOHDX(FRV\VWqPHVDTXDWLTXHVHWVHPLDTXDWLTXHV
Observations
Galeries forestières Franges boisées peu larges distribuées tout au long des rivières, ou tapissant des ravins
collinaires inondés
Marais du Burundi Occupent à peu près 117 993 ha dont 81 403 ha cultivés, marais de haute et marais de
basse et moyenne altitude
Lac Tanganyika Altitude d'environ 770 m, 32 600 km2, dont 2634 appartenant au Burundi
Lacs du Nord-Est Région du Bugesera, peu profonds, entourés de marais à papyrus
Lac Dogodogo Lac jeune, 80 ha au sein d'une zone humide de 450 ha
Lac artificiel de Rwegura 230 ha, partie Nord de la crête, en cours de peuplement
Cours d'eau Rusizi, Ruvubu, Malagarazi et Akanyaru
Mares et étangs Méandres morts de vallées ou mares temporaires de plaine
Sources thermales Très nombreuse, variées du point de vue chimique et température
Les écosystèmes éprouvent une dynamique régressive difficilement maîtrisable. Beaucoup de formations
végétales ont disparu ou se trouvent dans un état qui ne leur permet pas de reconquérir le terrain.
Beaucoup d'écosystèmes ont subi une importante fragmentation, ainsi qu'une modification profonde de
leur espace de répartition et de leur qualité. L'agriculture occupe 90% de la population et constitue la
source majeure de l'économie nationale. Pourtant, cette agriculture ne se pratique que sur des sols en
perpétuelle dégradation et qui se trouvent souvent sur de fortes pentes. Cela a comme conséquence, un
courant migratoire issu des zones à forte densité vers les régions encore boisées.
La création des parcs et réserves nationaux a été suivie de l'expropriation de la population. La population
expropriée a ainsi perdu tous les avantages dont elle bénéficiait par l'utilisation des produits forestiers et
dans certains cas elle n'a même pas été indemnisée. Cela a été à l'origine d'une multitude de conflits entre la
population et les aires protégées. Ces conflits se manifestent même aujourd'hui notamment le dépassement
des limites pour habitation ou l'agriculture, le braconnage.
agricole moyenne par exploitation familiale qui est d’environ 1 ha, se réduit dans les régions de fortes
densités (environ 0,5 ha). A la longue les tendances de cette occupation des sols par l’agriculture, le
pâturage, etc. exercent une pression sur la végétation.
Avec la situation de troubles, les tensions et conflits interfamiliaux au sein même des familles se sont
multipliés, généralement autour de problèmes fonciers. Il s'agit là d'un problème majeur difficile à
résoudre. Le Gouvernement a mis en place une commission de terres et autres biens afin d'essayer de
résoudre cette question. La question du règlement des conflits fonciers, liés à l'occupation des terres des
réfugiés à l'étranger par des tiers, est une préoccupation importante, difficile à résoudre.
Au niveau des compétences ministérielles sur le foncier, la situation est complexe. Plusieurs
Ministères ont des compétences qui se chevauchent parfois. La loi burundaise ne prévoit pas un code des
successions ni des dispositions en matière de régime matrimonial. La coutume inégalitaire s'applique alors
qu'elle est contraire à la constitution et aux conventions ratifiées par le Burundi. Ainsi en matière des
successions la coutume reconnaît le privilège de masculinité, laissant aux garçons seuls le droit de succéder
à leurs parents sur les terres familiales. La terre est considérée comme un bien inaliénable, transmis de père
en fils et qui ne peut pas passer dans une autre famille. L'adoption d'une loi imposant l'égalité en matière
des successions pourrait corriger cette inégalité.
S’agissant du VIH/SIDA, au Burundi, le taux de séropositivité parmi les adultes est de 12 % (1999). Pour
faire face à la pandémie du SIDA, le Gouvernement a mis en place des structures institutionnelles
spécifiques en créant un vice Ministère chargé du SIDA et la Commission Nationale de Lutte contre le
SIDA (CNLS) avec un secrétariat permanent. Le Gouvernement a en outre mobilisé des financements
auprès des bailleurs de fonds variés dont la Banque Mondiale, le PNUD, l’ONU SIDA et les ONG
spécialisées dans le domaine de la santé.
Le taux d’alphabétisation et d’instruction est très bas et non homogène. Cette situation handicape la
mobilisation des ressources humaines en vue du développement durable ainsi que la gestion rationnelle des
ressources naturelles. Le taux d’alphabétisation des adultes en général est de 35,3% et celui des femmes
adultes est de 22,5%. Les ressources allouées à l’enseignement n’ont pas augmenté de façon significative.
L’objectif du Gouvernement qui était d’accéder à la scolarisation de base pour tous pour l’an 2000, a été
23
contrarié par la crise de 1993. Le taux de scolarisation qui était à 68,7% en 1992 est tombé à 64% en 1999.
La guerre a fait que des infrastructures scolaires soient détruites, les ressources humaines compétentes se
sont exilées ou ont choisi d’aller travailler dans les pays limitrophes. On peut alors dire que les ressources
totales affectées par le budget national et l’aide publique au développement du système éducatif ont
diminué de 53% en termes réels entre 1992 et 1997 (Rapport National d’évaluation des dix ans de mise en
œuvre de l’Agenda 21 au Burundi, INECN, 2002).
Au niveau de l’habitat, le milieu rural Burundais est organisé en système d’habitat dispersé. Cependant, la
crise de 1993, a obligé une partie de la population à se regrouper en campements rudimentaires «Camps
de déplacés». Les maisons sont construites en matériaux essentiellement locaux constitués par des matières
végétales (perches de charpente et les chaumes comme toiture). Les habitations en matériaux durables
augmentent dans les petits centres semi-urbains et se généralisent dans les villes principales du pays.
L’élevage a également subi un déclin dans les mêmes proportions si ce n’est pas plus grave. Le cheptel en
général a été réduit d’une part suite au vandalisme pendant la guerre, d’autre part suite à la réduction
d’espace de pâturage qui ne permet pas un élevage traditionnel du type extensif. Ceci a eu pour
conséquence, la baisse de la production des denrées d’origine animale jusqu’à une moyenne de 2,2 Kg de
viande/an/hab. et de 50 l de lait/an/hab. En vue de contourner le problème de pâturage, l’approche qui
est actuellement vulgarisé est la stabulation permanente. Ceci a plusieurs avantages dont l’augmentation de
la production de la fumure au niveau des étables, le gain énergétique et l’augmentation de la productivité.
Quant à la pêche, les populations riveraines des lacs Tanganyika et des petits lacs du Nord (Cohoha, Rweru,
Rwihinda, Gacamurinda et Kanzigiri) pratiquent une pêche artisanale avec des filets qui ont des mailles
qui ramassent même les alevins. Ceci, ajouté aux effets de pollution par endroits causés par le déversement
des eaux usées non-traitées des industries de transformation ainsi que des points de lavage des véhicules le
long des lacs dans les villes riveraines fait que les stocks de poissons diminuent progressivement toutes les
saisons car les contrôles ne se font plus à cause de l’insécurité d’une part et du manque de moyens
matériels et humains d’autre part au niveau du Département de la Pêche. Les pêcheurs sont peu organisés
pour la pêche et la commercialisation des produits.
24
L'article 35 du Code de l'environnement (Titre III, chapitre 1) précise que les travaux de recherche minière et
d'exploitation des carrières ou des mines entrepris conformément à la législation minière, doivent être
organisés dans le strict respect de l'équilibre environnemental et social. L'article 36 stipule que les permis,
autorisations ou concessions de recherche ou d’exploitation des carrières ou des substances concessibles
ne peuvent être octroyés que dans le respect des exigences imposées par la procédure d'étude d'impacts
environnementaux et sociaux. Cet article précise en effet les engagements du demandeur d'autorisation de
recherche ou d'exploitation :
• à ne pas porter atteinte de manière irréversible à l'environnement aux bords du chantier, ni à créer ou aggraver des
phénomènes d'érosion;
• à remettre en état le site de l'exploitation et les lieux affectés par les travaux et les modalités de cette remise en état
étant fixées par voie réglementaire; et
• à fournir une caution ou à donner d'autres sûretés suffisantes pour garantir la bonne exécution des travaux imposés
pour le réaménagement des lieux.
Aujourd'hui ces deux articles sont difficilement applicables pour les raisons suivantes: conformément à
l'alinéa 2 de l'article 35, le Code de l'Environnement et le Code Minier et Pétrolier du Burundi ne sont pas
encore harmonisés; l'alinéa 4 de l'article 36 stipule que les modalités de remise en état sont fixées par voie
réglementaire et cette réglementation n'est pas encore disponible; et, enfin, l'alinéa 5 de l'article 36 semble
également difficilement applicable car l'exploitation d'une carrière peut prendre plusieurs années et il est
difficile de savoir la caution à payer et la base de calcul de la caution. Ce point ne précise pas ce qu'il faut
faire lorsque la caution est inférieure aux coûts des travaux de réhabilitation.
En ce qui concerne les travaux relatifs à l'alimentation en eau destinée à la consommation, l'article 40 du
Code de l'environnement dit ceci: "les travaux de prélèvement d'eau destinée à la consommation humaine
font objet d'une déclaration d'intérêt public de la part du Ministre chargé de la santé publique et du
Ministre chargé de l'environnement, agissant par ordonnance conjointe". Aux fins de préserver la qualité
25
desdites eaux, la déclaration susvisée établit autour des sources, puits, points de prélèvement ou de tout
autre ouvrage destiné à l'alimentation en eau potable, des périmètres de protection établis conformément
à la loi sur le domaine public hydraulique en son titre VII, chapitre Il relatif aux périmètres de protection
des eaux de consommation. L'article 45 quant à lui constitue une disposition de protection des eaux
contre la pollution. Spécifiquement, il interdit les déversements, écoulements, rejets, dépôts directs ou
indirects de toute nature, et plus généralement tous les actes ou faits susceptibles de provoquer ou
d'accroître la pollution de l'eau superficielle ou souterraine quelle qu'en soit l'origine.
Enfin, l'article 52 du même code stipule que les travaux, ouvrages et aménagements susceptibles de
modifier les équilibres des réseaux hydrauliques, les cours d'eau ou la configuration des berges des cours
d'eau ou des lacs, de nuire à la préservation des espèces aquatiques sont soumis à la procédure de l'étude
d'impact et ne pourront être réalisés qu'après l'avis favorable du Ministre chargé de l'environnement. En
ce qui concerne les forêts, l'article 69 du code de l'environnement le reconnaît comme un bien d'intérêt
commun. Ainsi, elles doivent être protégées et exploitées en tenant compte de leur impact sur
l'environnement burundais. L'article 70 quant à lui dit ceci: «Qu'elles soient publiques ou privées, les forêts doivent
être protégées contre toute forme de dégradation ou de destruction résultant notamment de défrichement abusif, de pollution, de
brûlis ou d'incendies, de surexploitation agricole ou de surpâturage, de maladies ou de l'introduction d'espèces inadaptées».
Le plan d’action environnemental est structuré de la manière suivante : les principes concernant la
conception et l’approche des actions, les commentaires généraux par programme thématique et les
programmes thématiques qui sont les suivants :
- la gestion intégrée de l’environnement ;
- terres et eaux ;
- bois et énergie ;
- productions agricoles ;
- industries et commerce ;
- établissements humains et santé ;
- biodiversité et patrimoine ;
- sciences, éducation, commerce.
constituée de tous les intervenants en matière d’environnement. Cette commission a comme mission :
(i) d’assister à l'évaluation de la stratégie nationale de l'environnement et son plan d'action et à
son actualisation; (ii) de prendre toutes les mesures nécessaires à la mise en application de la loi
portant Code de l'Environnement du Burundi; (iii) de donner des avis sur les textes réglementant
les normes environnementales et procédures d'impact; et (iv) d’analyser le rapport annuel sur l'état de
l'environnement et donner ses avis.
Le Code Foncier
Le Burundi dispose également d’un code foncier depuis le 1er septembre 1986. Ce dernier reconnaît le
domaine foncier privé et le domaine foncier de l'Etat. Ce dernier comprend en effet le domaine public de
l'Etat et le domaine privé de l'Etat tels que précisés dans son article 214.
Le domaine public de l'Etat comprend les lits, les eaux des rivières et les autres cours d'eaux navigables ou
flottables, les fonds et les eaux des lacs, les étangs, les rives et les bords des cours d'eau (article 215) tandis
que le domaine privé de l'Etat comprend notamment les biens fonciers vacants et sans maître, les terres du
domaine public désaffectées ou déclassées, les terres acquises confisquées et/ou expropriées par l'Etat, les
forêts et terres en friches (article 231). Alors que le domaine public de l'Etat est inaliénable, imprescriptible
et insaisissable (article 220), les terres du domaine privé de l'Etat peuvent faire l'objet d'une cession ou d'une
concession à titre onéreux ou à titre gratuit ou d'une servitude foncière (article 234).
Le code foncier reconnaît également le domaine foncier des communes (article 238), qui peut être public,
au cas où le domaine est affecté à un usage public ou à un service public communal, ou privé dans d'autres
cas (article 240). L'article 239 précise que le domaine foncier des communes est constitué des terres
acquises à titre onéreux ou gratuit directement par la commune auprès des tiers d'une part, et des terres
qui lui ont été cédées à titre onéreux ou gratuit par l'Etat d'autre part. D'après l'article 240, les terres du
domaine foncier de la commune affectées à un usage public ou à un service public communal en
constituent le domaine public; les autres terres de son domaine foncier en constituent le domaine privé.
Le code foncier donne possibilité d'utilisation des cours d'eau par le public. Les dispositions légales à ce
propos se réfèrent à l'article 109 du code foncier. Cet article stipule que: «Celui dont la propriété borde un cours
d'eau peut s'en servir à son passage pour l'irrigation de son fonds. Celui dont ce cours d'eau traverse le fonds, peut en user
dans l'intervalle qui le parcourt, mais à la charge de la rendre, à la sortie de son fonds, à son cours ordinaire». Bien que
non précisée dans ce code, l'eau rendue dans le cours normal doit répondre à l'article 45 du code de
l'environnement.
D'après les articles 253 et 254 du code foncier, la loi reconnaît entre autres: au Gouverneur de province, la
compétence de cession ou de concession d'une terre rurale ne dépassant pas 4 hectares et relevant du
domaine privé de l'Etat, au Ministre ayant l'environnement dans ses attributions, la compétence de cession
ou de concession d'une terre rurale de superficie supérieure à 4 hectares et inférieure à 50 hectares. Le
code foncier burundais est actuellement en cours de révision.
Le Code Forestier
Le Code Forestier du 25 mars1985 réglemente l'usage des terrains des boisements du domaine public de
l'Etat ou des Communes. L'article 38 précise que «ne peut être fait dans les forêts et boisements de l'Etat aucune
concession de droit d'usage de quelque nature et sous quelle prétexte que ce soit», tandis que l'article 56 stipule qu’«il ne
peut être fait dans les boisements, terrain à boiser ou à restaurer appartenant aux communes, aucune concession de droit
d'usage de quelque nature et sous quelque prétexte que ce soit».
27
En principe, le défrichement est interdit par la loi, que ce soit les boisements de l'Etat, des communes ou
des particuliers. Toute dérogation doit être établie par une autorité compétente conformément aux articles
77, 78 et 79 selon quoi les autorisations spéciales de défrichement dans un boisement de l'Etat ou de la
commune sont données par le Ministre ayant les forêts dans ses attributions tandis que celles d'un
défrichement dans un boisement d'un particulier sont données par le service forestier.
Pour l'octroi des autorisations, c'est le Décret-loi no 1/40 du 18/12/1991, portant modification de la
réglementation en matière de gestion technique et administrative des carrières au Burundi qui est en
vigueur. Les articles 1 et 2 indiquent l'autorité à laquelle est adressée la demande d'autorisation préalable
d'exploitation, à savoir le Ministre ayant les Mines dans ses attributions ou l'Administrateur Communal
pour les carrières gérées par les communes. L'administration communale perçoit des taxes d'exploitation
et des taxes de chargement suivant l'Ordonnance n°530/540/312 de 1997 portant révision des taxes
communales.
Toutefois ce Décret-loi ne précise pas de façon claire les types de carrières qui sont Le décret-loi ne
précise pas non plus les conditions techniques préalables exigées pour acquérir une autorisation ou un
permis d'exploitation des carrières ainsi que la technique à utiliser pour l'exploitation.
Les autres articles intéressants de ce décret-loi sont 4, 7 et 8 qui indiquent respectivement :
• Qu’une copie d'autorisation d'exploitation d'une carrière est réservée au Ministre ayant l'Environnement dans ses
attributions pour toute demande d'exploitation, d'ouverture ou de fermeture de carrière,
• Que l'exploitation des carrières doit être menée de manière rationnelle et dans le respect des exigences en matière
de maintien de l'équilibre environnemental et
• Qu’enfin les services techniques du ministère ayant l'environnement dans ses attributions sont consultés pour décider
de la fermeture de toute exploitation irrationnelle d'une carrière.
Le Code Minier et Pétrolier stipule dans son titre V article 127 qu'aucune exploitation ne doit être entreprise
sans autorisation préalable du Ministre chargé des mines dans une zone de 50 m:
• aux alentours de propriétés closes de murs ou d'un dispositif équivalent, des villages, agglomérations, groupes
d'habitations, puits, édifices religieux et lieux de sépulture sans le consentement du propriétaire;
• de part et d'autre des voies de communication, canalisations de transports de fluides, d'énergie ou d'information, et
généralement à l'entour de tous travaux d'utilité publique et ouvrages d'art.
Le code, en son article 134, précise que la demande d'occupation de terrain doit faire l'objet d'un avis
public affiché au siège de l'administration de la commune dans laquelle le terrain est sis. Cet avis
renseigne la situation et les limites du terrain, fixe la date de mesurage, bornage et à l'évaluation du terrain,
invite le propriétaire à se faire connaître à l'administration communale. Il fixe le délai d'affichage à
30 jours. L'évaluation du terrain représente l'indemnité due par le demandeur au propriétaire (art.135),
ainsi le paiement de l'indemnité confère au demandeur le droit d'occuper le terrain sans délai (art.136). Dès
le paiement de l'indemnité par le demandeur, le certificat d'enregistrement est établi au nom du demandeur
et mentionne que le terrain reviendra de plein droit au domaine privé de la République du Burundi lorsque
le titre minier du demandeur aura pris fin (art. 138).
28
La gestion des carrières relève du Ministère de l'Energie et des Mines. La Direction Générale de la
Géologie et des Mines est subdivisée en deux Directions à savoir la Direction de la Géologie et la Direction des
Mines et Carrières. Cette dernière est directement chargée de la gestion et de l'inspection de l'exploitation des
carrières visées par l'article 1 du Décret-loi n°1/40 du 18 décembre 1991portant modification de la
réglementation en matière de gestion technique et administrative des carrières au Burundi.
L’article 5 est également important «La réhabilitation des sites d’exploitation des substances minérales reste une
obligation pour tout exploitant. Le Ministère ayant l’Environnement dans ses attributions ne devra intervenir qu’en cas de
défaillance ou d’abandon sans remise en état convenable des sites d’exploitation en vue d’assurer la protection de
l’environnement». Mais cette ordonnance est difficilement applicable car il impose à l’exploitant une double
charge en payant d’une part la contribution pour la réhabilitation des sites exploités et d’autre part en
procédant lui-même à leur réhabilitation.
Décret-loi n°1/6 du 3 mars 1980 portant création des parcs nationaux et réserves
naturelles
Ce décret détermine le régime juridique des aires protégées notamment en ce qui concerne l'interdiction
de leur concession et cession, les mesures spéciales de conservation de la flore et de la faune, l'interdiction
d'installation des populations à proximité des parcs nationaux et des réserves naturelles, des visites à
l'intérieur des périmètres. Cependant cette loi ne reconnaît pas les droits d'usage coutumier (droit de
pâturage, droit d'extraction des plantes médicinales, etc., ce qui va à l'encontre même des objectifs de
conservation, d'utilisation durable et de partage équitable des avantages découlant de l'exploitation des
ressources biologiques).
Selon l'art.2, les marais recouverts par les eaux de façon permanente font partie du domaine public
hydraulique ainsi que les ouvrages hydrauliques et leurs dépendances réalisés dans un but d'utilité publique
par l'Etat ou pour son compte.
L'art.4 précise que le domaine public hydraulique est inaliénable, imprescriptible et insaisissable. Seuls les
droits d'usage temporaire peuvent y être exercés dans les conditions fixées par la loi. La réglementation de
l'usage de l'eau pour irrigation est prévue dans les articles 51, 52, 53, 54, et 55. Cette réglementation
précise que l'utilisation technique pour la réalisation des projets d'irrigation, l'exploitation et l'entretien
sont fixés par voie réglementaire.
En ce qui concerne les eaux partagées, selon l'article 111, la mise en valeur et la protection des ressources
en eau partagées par le Burundi et les autres Etats doivent se faire sans préjudice des obligations
internationales du Burundi envers ces Etats voisins. Ces pays qui partagent les eaux avec le Burundi sont la
RDC (le Lac Tanganyika et la rivière Rusizi), la Tanzanie (le Lac Tanganyika, les rivières Ruvubu et Malagarazi), le
Rwanda (la rivière Akanyaru et les Lac Cohoha et Rweru).
La Loi Communale
L'article 13 de la loi communale détermine les attributions du conseil communal. Parmi celles-ci, le conseil
communal :
• Il décide du classement, du déclassement, de l'affectation et de la désaffectation des biens du domaine public de la
commune sans préjudice des dispositions prévues en matière de ressources naturelles par le code forestier et le code de
l'environnement.
• Il adopte le cahier des charges des concessions domaniales qui sont accordées par l'Etat à la commune dans les
conditions fixées par la loi.
L'article 31de la loi communale quant à lui détermine les attributions de l'Administrateur communal. Parmi
celles-ci, l'Administrateur Communal est chargé de prendre des mesures nécessaires pour la préservation
de l'environnement.
30
L'article 77 de la loi communale donne les catégories de dépenses de la commune. Ces dernières
renferment celles relatives à l'hygiène et à la salubrité publiques, y compris l'enlèvement et le traitement des
immondices, l'évacuation et le traitement des eaux usées.
Selon l'article 82, l'Etat cède gratuitement aux communes tout ou partie des biens de son domaine, tant
public que privé, qu'il affecte à leur domaine public ou privé. Cet article permet d'entrer dans une certaine
mesure, en contradiction avec le code foncier. En effet, selon ce dernier, le domaine public de l'Etat est
inaliénable, imprescriptible et insaisissable (article 220), il le devient par cession à la commune du fait que
le conseil communal a la compétence de déclassement et de la désaffectation du domaine public de la
commune.
5.4.2 Dans le cadre du PTPCE-2 la revue préliminaire des experts de la Banque mondiale a permis de
suggérer le déclenchement par le projet de deux politiques de sauvegardes principales :
• Evaluation Environnementale (OP 4.01)
• Réinstallation Involontaire (OP 4.12). Un document séparé de Cadre de Politique de Réinstallation
involontaire et de Compensation des Populations (CPR) a été préparé à part.
• Projets sur les cours d’eaux internationaux(OP 7.50).
31
L’objectif de cette politique est de faire en sorte que les projets financés par la Banque soient solides et
durables au point de vue environnemental, et que la prise de décisions soit améliorée à travers une analyse
appropriée des actions et de leurs impacts environnementaux probables. Cette politique est déclenchée si
un projet est susceptible d’avoir des risques et impacts environnementaux (négatifs) sur sa zone
d’influence. L’OP 4.01 couvre les impacts sur l’environnement nature (air, eau et terre) ; la santé humaine
et la sécurité ; les ressources culturelles physiques ; ainsi que les problèmes transfrontaliers et
environnementaux mondiaux. L’OP 4.01 exige en effet le screening de tous les investissements proposés
pour financement par la Banque pour identifier les impacts environnementaux et sociaux potentiels et
réaliser les actions environnementales appropriées.
La politique a été déclenchée au regard des potentiels impacts environnementaux et sociaux adverses
résultant des activités de construction et réhabilitation des futurs investissements d’infrastructures et la
production des déchets bio-médicaux des centres de santé. Le processus de screening environnemental et
social est conçu pour atténuer ces potentiels impacts adverses.
L’objectif de cette politique est de : (i) éviter ou minimiser la réinstallation involontaire là où c’est faisable,
explorant toutes les alternatives viables de conceptions du projet; (ii) aider les personnes déplacées à
améliorer leurs anciennes normes de vie, leur capacité de génération de revenus ou au moins leur
restauration ; (iii) encourager la production communautaire dans la planification et la mise en œuvre de la
réinstallation ; et (iv) fournir l’assistance aux personnes affectées peu importe la légalité ou le régime
foncier. Cette politique couvre non seulement la réinstallation physique, mais aussi la perte des terres ou
d’autres biens ayant pour résultat la : (i) réinstallation ou perte d’abri; (ii) perte de biens ou d’accès aux
biens; (iii) perte de sources de revenus ou de moyens d’existence, si oui ou non les personnes affectées
doivent se déplacer vers un autre emplacement.
Cette politique a été déclenchée parce que certains sous-projets pourraient nécessiter l’acquisition de terre
et c’est pour cela qu’un Cadre de Politique de Réinstallation de Populations a été préparé pour veiller à ce
que les impacts sociaux adverses dus à l’acquisition de terre soient atténués de façon appropriée. Les
dispositions du Cadre de Politique de Réinstallation de Populations seront réalisées comme indiqué par les
résultats du screening environnemental et social dans le CGES
L’objectif de cette politique est de faire en sorte que les projets financés par la Banque affectant les cours
d’eaux internationaux ne puissent pas affecter : (i) les relations entre la Banque et ses emprunteurs et entre
Etats (membres ou non de la Banque) ; et (ii) les cours d’eaux internationaux soient utilisés et protégés de
façon efficace. La politique s’applique aux types de projets ci-après : (a) projets hydroélectriques,
d’irrigation, de lutte contre l’inondation, de navigation, de drainage, d’évacuation des eaux, du domaine
industriel et autres impliquant l’utilisation ou la pollution potentielle de cours d’eaux internationaux; et (b)
études détaillées et de conception de projets sous le point (a) ci-haut, y compris celles qui sont effectuées
par la Banque en qualité d’agence d’exécution ou en qualité autre.
Cette politique a été déclenchée parce que le projet financera des investissements d’approvisionnement en
eau pouvant nécessiter l’utilisation des sources d’eaux internationales.
Il existe cependant quelques points de divergence notamment en ce qui concerne les points suivants :
• L’absence de catégorisation environnementale vu qu’il n’existe pas de liste des différentes catégories d’opérations ou
ouvrages de petite taille soumis au screening ou à la procédure d’étude d’impact ;
• La non-application de procédures administratives des études d’impact sur l’environnement et le social présentement en
préparation ;
• Et en règle générale l’absence de textes d’application du code de l’environnement. ;
• La législation burundaise n’exige pas de screening pour les petits investissements.
ƒ Infrastructures visant à améliorer l’éclairage public, la distribution de l’eau potable, réhabilitation ou aménagement
de sources, adduction d’eau et citernes 1
ƒ Bornes fontaines
™ Infrastructures communales
ƒ Mairie, perception municipale et services techniques
6.2.2 Le projet aura aussi plusieurs impacts sociaux; c'est un projet qui a pour objectif principal
d'améliorer les conditions de vie de la population, ainsi que d'augmenter la cohésion et l'inclusion sociales
au sein des communes et collines du Burundi. Parmi les impacts sociaux positifs potentiels, on peut noter :
une amélioration de l'accès à l'éducation et aux services de santé; un développement de l'emploi et des
sources de revenu; un développement de l'activité artisanale locale; une création d'emplois liée aux activités
de construction; une amélioration de l'éducation sanitaire, nutritionnelle, hygiénique et sur la planification
familiale grâce aux centres de santé construits; l'amélioration autant de l’accessibilité que de la qualité et de
la quantité d'eau potable; une diminution du travail domestique des femmes et des jeunes filles notamment
pour l'approvisionnement en eau; et une augmentation des espaces de rencontre sociale grâce aux
équipements socio-éducatifs et sportifs et du temps-libéré. Le projet donc prévoit d’avoir un impact social
considérable tant au niveau local que national.
Les impacts négatifs potentiels des sous-projets ont été identifiés sur base de l’expérience des sous-projets
similaires de la première phase et la liste suivante servira pour l'analyse environnementale et sociale des
sous-projets (une check-list avec des mesures de mitigation potentielles est proposée en Annexe 3).
Finalement, durant la phase de post-construction, les risques environnementaux et sociaux sont les
suivants:
* Piétinements, multiplication des chemins et sentiers d'accès empiétant sur les parcelles agricoles (voire
étalages commerciaux, surtout en milieu urbain) et source d'érosion.
* Pour des activités économiques, il peut y avoir des nuisances particulières : copeaux et produits de
sciage pour un menuisier, déchets toxiques pour un teinturier, un tanneur, une petite huilerie.
Ces impacts seront considérés de façon spécifique lors de l'élaboration de chaque sous-projet.
- Accroissement du besoin en eau pour assurer un bon fonctionnement des dispositifs classiques d'assainissement.
- Dégâts liés à la réalisation des réseaux d'assainissement : tranchées, cuves, etc.
- Difficultés à maîtriser et à valoriser les eaux de rejets.
- Risques de contamination pour les animaux en cas de dysfonctionnement.
7DEOHDX3URSRVLWLRQGHPHVXUHVG
DWWpQXDWLRQG
LPSDFWVHQYLURQQHPHQWDOHWVRFLDO
Gestion du Territoire et des Zones de Carrières
1. Mettre en place un plan d'aménagement du territoire communal, avec un programme spécifique de gestion des ressources de
carrières et des ressources forestières, mise en place d'un plan de réhabilitation par tranche (avec caution déposée par l'exploitant)
des zones de carrières, avec si possible une valorisation secondaire.
2. Un Plan de gestion de carrières limitera les risques d'accidents de voisinage: clôture, plantation d'arbres en périphérie.
L'emplacement de la zone sera limité et les pollutions périphériques (remblais, lessivage, épandage de matériaux stériles...) seront
réduites.
3. Négociation amiable des terrains, prévoyant soit le rachat de la zone d'emprise au propriétaire par la commune soit la
restitution au propriétaire en fin d'exploitation après réhabilitation.
4. Mettre en place des mesures de compensation couvrant la perte d'exploitation temporaire ou définitive. Dans ce cas, des
solutions de recherche de terrain de remplacement à valeur de production agricole au moins équivalente sera privilégiée.
5. Organiser la médiation sur les conflits fonciers existants et mettre en place des instruments permettant une gestion rationnelle
et transparente du foncier.
6. L’ouverture d’une carrière doit se faire loin des autres infrastructures existantes pour ne pas les détruire.
7. Il faudra éviter l’extraction des carrières sur des terrains en pentes fortes pour éviter l’érosion excessive.
8. Des mesures de sécurité appropriées sont à mettre en place dans les zones d’emprunt pour assurer la sécurité des ouvriers.
9. Il faudra éviter d’extraire les carrières dans des milieux sensibles (zones humides, aires protégées, etc...).
Le choix du site
1. Choisir de préférence un terrain à faible potentiel agricole ou non cultivé.
2. Faire un choix d'urbanisme et d'implantation peu consommateur en espace.
3. Eviter les terrains en forte pente ou prévoir des aménagements de protection contre l'érosion, avec gestion des eaux de surface
(fossés aveugles, bassins de rétention, barrière végétale...).
4. Faire un état des lieux des richesses environnementales et éviter les terrains qui ont une valeur environnementale particulière
du point de vue de la flore et de la faune.
5. Si possible choisir un site raccordé aux réseaux d'eau, d'assainissement, électricité et route.
6. Choisir un site où l'assainissement autonome des eaux usées est faisable, sans coût excessif ni nuisances pour le voisinage.
7. Éviter le recours aux procédures d'expropriation, mais privilégier la concertation et les transactions amiables.
1. Une appréciation empirique de la nappe par des compétences locales permettra de préserver la ressource naturelle. En cas de
phénomènes dépressifs pour l'agriculture, le propriétaire informera un Conseiller collinaire et des suites seront données.
2. Un état des lieux préliminaire de la faune et de la flore sera effectué. Au cas où des espèces rares seraient à protéger des
alternatives ou adaptations dans le captage seront adoptées.
3. Des chemins délimités avec des plantes canaliseront la circulation, l'accès des animaux et la lessive seront découragés aux
abords des points d'eau.
4. Des mesures compensatoires amiables seront étudiées pour la perte de terrain agricole et pour les nuisances induites. Dans la
mesure du possible, cette compensation sera faite sous forme de terrain au moins équivalent.
5. Les travaux seront conduits de façon à limiter les dégâts : hors des périodes d'activité agricole, en évitant de rapporter à la
surface les déblais profonds, en limitant les circulations d'engins et autres causes de dégâts. Au fur et à mesure, les dégâts seront
constatés avec une commission locale et les pertes seront estimées sur base des tarifs d'indemnisation de l’ordonnances
ministérielle portant actualisation des tarifs d’indemnisation des terres, des cultures et des constructions en cas d’expropriation
pour cause d’utilité publique.
6. Les technologies de traitement des eaux choisies seront simples et maîtrisables localement pour la maintenance. Ces
technologies seront économes en eau, les eaux traitées seront valorisées sous forme de drains pour des arbres fruitiers ou de
massifs d'absorption avec des bambous ou des plantes fourragères.
7. Les zones d'épandage seront protégées par des haies vives empêchant la pénétration des animaux (haies à Cesalpinia ou à
Aberria cafra).
8. Un règlement d'usage des sources, bornes fontaines et autres dispositifs de distribution d'eau sera négocié avec l'appui du
CCDC en vue d'une adhésion citoyenne aux règles de bonne gestion, de la mobilisation des ressources nécessaires à la
maintenance des installations et de la mise en place d'un comité responsable local pour la surveillance, le suivi et les menus
travaux.
9. Le même comité assurera la surveillance des installations d'assainissements. Les responsables des écoles, des centres de santé,
des marchés, auront la responsabilité de la bonne gestion des infrastructures d'eau, d'assainissement et de recyclage des matières
organiques.
Mesures de protection et d'atténuation pour marchés et abattoirs
1. Des parcs de contention spécifiques seront installés sur le marché, près de l'aire d'abattage.
2. Les pièces fermées de l'abattoir disposeront d'aérations non accessibles par les vermines.
3. Une alimentation en eau (courante ou sous forme de citerne de récupération des eaux de pluies) permettra le nettoyage régulier
de l'aire d'abattage et de l'étal de découpe et vente.
4. Les systèmes de congélation seront prohibés tant que la chaîne du froid sera aléatoire.
5. Des ateliers de valorisation du 5ème quartier : tripes, os, peaux, cornes et sang seront encouragés pour faire de l'emploi et
limiter les pollutions.
6. Un service de nettoyage du marché et de l'abattoir sera mis en place (partenariat associatif), avec compostage systématique
(protégé de l'accès aux animaux domestiques et vermines) des déchets organiques du marché et panse des animaux (cette unité
de compostage pourra être accessible également au voisinage, sous certaines conditions).
7. Un dispositif d'assainissement convenable permettra le traitement des eaux usées sans risque de pollution de nappe ni de
nuisance pour le voisinage.
8. Un aménagement de l'espace marché et abattoirs assurera le confort des vendeurs et de la clientèle : plantation d'arbres,
possibilité de protection sommaire en cas de pluie, voies de circulation et place de vente propres, caniveaux, traitement et
évacuation des eaux, sanitaires avec dispositif d'assainissement et nettoyage régulier.
9. Un conseiller communal sera chargé du suivi social et sanitaire du marché et éventuellement du centre commercial.
10. Il faudra pour chaque marché et abattoir, prévoir un mécanisme de gestion des déchets produits et permettre une bonne
évacuation des eaux usées.
11. Il faudra aussi prévoir des mécanismes clairs de maintenance et de gestion des infrastructures mises en place, particulièrement
les latrines du marché.
12. Il faudra en plus prévoir des mécanismes de gardiennage et des installations anti-incendie.
13. Les recettes du marché et de l'abattoir devraient permettre de couvrir les coûts de maintenance réguliers.
Nous réaliserons un screening pour catégoriser les sous-projets et voir si une étude d’impact
environnemental et social est nécessaire ou s’il s’agira simplement de l’application des mesures
d’atténuation. Ceci sera fait par le Socio-Environnementaliste du ST PTPCE en utilisant le formulaire de
screeening de l’Annexe 2. Cette démarche sera faite avec la participation de tous les bénéficiaires et acteurs
du projet c'est-à-dire toutes les communes et les trois villes, Bujumbura, Gitega et Ngozi. Ces bénéficiaires
recevront une formation pertinente afin de renforcer leurs capacités de gestion environnementale et
sociale.
Etape 2 : Catégorisation
Sur base des résultats du screening les sous-projets seront classés selon les catégories environnementales
de l’OP 4.01 ci-dessous. Ceci sera également fait par le Spécialiste en environnement du ST PTPCE avec la
participation des bénéficiaires. Les catégories environnementales sont les suivantes :
Catégorie A : Un projet est classé dans la catégorie A lorsqu’il risque d’avoir sur l’environnement des
incidences très négatives, névralgiques, diverses ou sans précédents. Ces effets peuvent être ressentis dans
une zone plus vaste que les sites ou les installations faisant l’objet des travaux. Dans ces conditions, l’étude
environnementale (et sociale) consistera à examiner les incidences environnementales et sociales négatives
et positives et à les comparer aux effets d’autres options réalisables (y compris le scénario sans projet). On
fait alors des recommandations des mesures éventuelles nécessaires pour prévenir, minimiser, atténuer ou
compenser les incidences négatives du projet et améliorer sa performance environnementale et sociale.
Note : Etant donné que le projet a été classé dans la catégorie B, les sous-projets de catégorie A ne seront
pas financés par le projet. Les sous-projets de catégorie A devront être modifiés et soumis de nouveau au
screening ou abandonnés.
Catégorie B : Un projet est classé dans la catégorie B lorsque les effets négatifs qu’il est susceptible d’avoir
sur la population ou sur des zones importantes du point de vue de l’environnement : terres humides,
forêts, prairies et autres habitats naturels, etc., sont moins graves que ceux d’un projet de la catégorie A.
Ces effets sont de nature locale et peu d’entre eux sont irréversibles ; et dans la plupart des cas on peut
concevoir des mesures d’atténuation plus aisément que les effets des projets de la catégorie
Note : En accord avec l’OP 4.01 et afin de faciliter l’exécution opportune des sous-projets, il est proposé
de classer les sous-projets comme ceci :
ƒ Les sous-projets qui auront des impacts négatifs potentiels limités seront classés B1
ƒ Les sous-projets qui auront des impacts négatifs potentiels plus complexes et pour lesquels
la loi burundaise exige une EIE seront classés B2.
Étant donné que les activités prévues dans le cadre du Projet de Travaux Publics et de Création d’Emplois
II sont essentiellement des activités dont les impacts négatifs sont de nature très locale et limités sur
l’environnement et le social l’on peut considérer que ce projet est classé dans la catégorie B de la
Banque Mondiale dont les sous-projets requièrent une étude d’impact environnemental et social
abrégée/simplifiée (B2) ou simplement l’application des mesures d’atténuation (B1).
Le tri se fait à partir du Formulaire du screening environnemental et social des sous-projets (Annexe 2) qui
permet d’identifier et d’évaluer les impacts environnementaux et sociaux qui pourraient se produire à la
suite des activités proposées et d’anticiper les mesures d’atténuation ou de correction.
39
Sur base des résultats du screening, les sous-projets auront besoin entre autre de : (i) l’application de
simples mesures de mitigation pour atténuer les impacts adverses potentiels; ou (ii) une étude d’impact
environnemental et social séparée selon la législation environnementale.
(i) Les mesures de mitigation environnementale simple seront recommandés par le Spécialiste en
environnement du Secrétariat Technique du PTPCE (voir annexe 3) et exécutées par l’ABUTIP par le biais
de l’entreprise adjudicataire tandis que la commune ou le bénéficiaire en général fera le suivi
(ii) Si des sous-projets nécessitent une étude d’impact environnemental et social, un consultant est recruté
par le Secrétariat Technique du PTPCE pour la réaliser selon les termes de référence proposés en annexe 4
et conformes aux procédures de la loi burundaise.
Si les résultats du screening indiquent des impacts sociaux adverses dus à l’acquisition de terre, le
Spécialiste en environnement du Secrétariat Technique du PTPCE prendra des dispositions pour la
préparation et la réalisation des mesures de mitigation appropriées selon les exigences du Cadre de
Politique de Réinstallation de Populations.
Le Spécialiste en environnement du ST PTPCE prendra les dispositions pour : (i) la revue, le commentaire
et l’approbation de l’étude d’impact environnemental et social autant que les résultats du screenig seront
revus et approuvés par le Département de l’Environnement et la Banque; et (ii) pour la publication des
résultats du screening et des recommandations de l’étude d’impact environnemental et social dans des
endroits publics au Burundi et dans Infoshop de la Banque avant le démarrage des travaux. Pour garantir
l’exécution opportune des sous-projets, le Spécialiste en environnement du ST PTPCE enverra les dix
premières fiches de screening à la Banque pour revue, commentaire et approbation ; et après, ces fiches
seront revues et approuvées par le Ministère ayant l’environnement dans ses attributions.
populations bénéficiaires (ex. CDC). Le projet continuera également à privilégier les consultations et la
collaboration avec les ONGs et autres organisations de la société civile.
Le suivi-évaluation environnemental et social des activités des sous-projets du PTPCE-2 sera assuré par le
Socio-environnementaliste du Secrétariat Technique du PTPCE appuyé comme par le passé par la
Direction de l’Environnement du Ministère en charge de la gestion de l’environnement (voir fiche de suivi
environnemental et social en annexe 5). L’ABUTIP quant à elle continuera à intégrer dans les dossiers
d’appels d’offres des sous-projets en plus des clauses environnementales et sociales, les mesures
d’atténuation et de correction dans les fiches de screening environnementaux et sociaux ainsi que les
recommandations incluses dans les rapports d’études d’impacts environnemental et social des sous-projets
afin qu’elles soient bien prises en compte durant l’exécution des travaux. Elle se joindra, à chaque fois que
de besoin, les missions de suivi-évaluation des aspects environnementaux et sociaux conjointement
dirigées par le Socio-environnementaliste du PTPCE-2 et la DE avec la participation des représentants des
autorités locales et des communautés bénéficiaires.
L’ABUTIP spécialisera un des Ingénieurs chargés de projet sur les aspects socio-environnementaux de
projet.
Le projet conduira une formation appropriée sur les aspects socio-environnementaux pour s’assurer que
les activités de suivi seront menées de façon appropriée.
™ Modalités de suivi-évaluation
Quant au suivi environnemental et social, il permettra de vérifier, sur le terrain, la justesse de l’évaluation
de certains impacts et l’efficacité de certaines mesures d’atténuation ou de compensation prévues par le
PGES, et pour lesquelles subsiste une incertitude. Les connaissances acquises avec le suivi
environnemental et social permettront de corriger les mesures d’atténuation et éventuellement de réviser
certaines normes de protection de l’environnement et du social (voir annexe 5)
Les dossiers des sous-projets devront inclure quelques indicateurs environnementaux et sociaux, afin que
le processus de suivi et évaluation soit plus complet. Le spécialiste en environnement du Secrétariat
Technique du PTPCE devra préparer des indicateurs-types pour faciliter leur inclusion. Ceux-ci seront
repris dans le manuel d’exécution du Projet, Voici quelques exemples d'indicateurs par rapport aux impacts
potentiels et aux mesures proposées dans les chapitres précédents :
• Qualité des eaux (sous-projets d'adduction d'eau et d'écoles).
• Accès à l'eau et écoulement des eaux résiduelles (marchés et abattoirs).
• Gestion adéquate des résidus solides (durant la construction ou en cas de marchés et centres de santé).
• Prévention de l'érosion (principalement pour les constructions ou les sous-projets de transport).
Les indicateurs de suivi seront vérifiés sur terrain pendant des missions de suivi-évaluation effectuées par
le Socio-environnementaliste du ST PTPCE.
41
Voici quelques paramètres pertinents et indicateurs vérifiables pouvant être utilisés pour mesurer le
processus du CGES, les plans d’atténuation et la performance :
En ce qui concerne les impacts des activités environnementales et de lutte contre l’érosion, les impacts
positifs suivants sont attendus : protection des sols, protection des habitations et des infrastructures,
amélioration de l’écoulement des eaux pluviales, amélioration de la qualité des sols, etc…
D’autres impacts environnementaux positifs sont attendus tel que : amélioration de la qualité
environnementale du milieu, meilleure protection de l’environnement, meilleures conditions de salubrité,
amélioration des conditions de vie des populations, développement de l’emploi et des revenus, etc…
Des mesures de mitigation des sous-projets ont été présentées en détail au chapitre 6. Les impacts de ces
mesures de mitigation pourront réduire l’érosion des sols, améliorer la qualité des sols, freiner la
sédimentation, améliorer le drainage, mieux protéger les habitations et les infrastructures par les activités
environnementales et de lutte contre l’érosion, etc…
Le suivi environnemental et social des mesures sera assuré par le Spécialiste en environnement du ST
PTPCE avec une attention sur les impacts en phase de construction.
Pour s’assurer du suivi effectif du CGES, le projet financera des mesures de renforcement des capacités tel
que présenté ci-dessous.
42
La mise en œuvre du CGES sera assurée à la fois par le Secrétariat Technique du PTPCE, le ministère
ayant en charge l’environnement, l’ABUTIP, les communes, les populations récipiendaires, le secteur privé
c'est-à-dire les Petites et Moyennes Entreprises et les Bureaux d’Etudes pour le contrôle et surveillance.
Les responsabilités des uns et des autres ont été définies dans la section 3.5, au chapitre 7 et dans l’annexe
1.
Le type de formation et les bénéficiaires ont été présentés dans la partie 2 Renforcement des capacités du
Résumé du Plan de Gestion Environnementale et Sociale en annexe 1.
Le coût de maintenance est supporté par les communes sur le budget d’entretien prévu chaque année dans
le budget global de fonctionnement de la commune.
43
%XMXPEXUD
capacités étude des impacts
environnemental et social pour
administrateurs communaux,
bureaux d’études, entreprises,
ONG, cadres des ministères
concernés, etc…par un
consultant international éprouvé
Formations sur le processus de
screening
Gestion des déchets bio-
médicaux
• Formation en gestion,
suivi et entretien des
IRLVSHQGDQW
infrastructures pour techniciens
ODGXUpHGX
communaux, administrateurs
communaux, Comités Locaux
d’Entretien, par un consultant
SURMHW
%XMXPEXUD
individuel local éprouvé
*LWHJDHW1JR]L
• Formation de courte
durée du Socio-
Environnementaliste du
ST/PTPCE en évaluation et
audit environnemental et social.
IRLVSHQGDQW
ODGXUpHGX
SURMHW
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H[WpULHXUHV
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(WXGHV HQYLURQQHPHQWDOHW
VRFLDOGHVVRXV
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ODGXUpHGX
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HQYLURQQHPHQWDOHW
VRFLDOGHVVRXV IRLVSHQGDQW
SURMHWVDSUqVXQH ODGXUpHGX
DQQpHGH SURMHW
IRQFWLRQQHPHQW
Suivi du Suivi sur le terrain des Voir si les mesures proposées ont $XWDQWGHIRLV
CGES/PAR actions proposées été respectées TXHGHEHVRLQ
SHQGDQWOD
GXUpHGXSURMHW
Total
9. RECOMMANDATIONS
44
Le PTPCE 2 est un projet qui pourra bien contribuer non seulement à satisfaire la forte demande en
infrastructures socio-économiques de base dans une logique de décentralisation, de mettre davantage
l’accent sur le développement et le renforcement des capacités des acteurs municipaux dans les efforts de
recouvrement de la fiscalité locale, mais aussi et surtout à la création de multiples emplois et à
l’amélioration de l’environnement.
Au regard des impacts négatifs potentiels du projet, celui-ci a été classé dans la catégorie B de la Banque
Mondiale. Un procesus de screening a été réalisé en vue d’identifier les impacts négatifs potentiels et de
voir si les sous-projets nécessitent l’application de simples mesures d’atténuation ou une EIES. Les sous-
projets de catégorie A ne seront pas réalisés.
Il est donc recommandé ce qui suit : (i) d’identifier et d’adhérer aux bonnes pratiques environnementales
par les entreprises adjudicataires, (ii) mener par le ST PTPCE et la Direction de l’Environnement des
missions régulières de supervision sur les sites des sous-projets en collaboration avec les Bureaux de
contrôle et de surveillance pour s’assurer de la bonne exécution des mesures d’atténuation, (iii) assurer des
formations et des mesures de renforcement des capacités des partenaires tel que prévu dans le CGES, (iv)
la mise en application par les entreprises adjudicataires des mesures d’atténuations en plus des clauses
environnementales et sociales qui feront partie intégrante du contrat.
CONCLUSION
Voilà esquissé le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) qui sera suivi tout au long du
cycle de vie du Projet de Travaux Publics et de Création d’Emplois II (PTPCE-2). Comme nous l’avons
évoqué ci-dessus, le projet a déclenché deux politiques de sauvegardes de la Banque Mondiale : l’Evaluation
Environnementale (OP 4 .01) et la Réinstallation Involontaire (OP 4 .12) qui a été traitée dans un document à
part ainsi que l’OP 7.50. La notification aux pays riverains est en cours pour cette dernière.
La prise en compte des aspects socio-environnementaux continuera tout au long du cycle de vie du projet.
D’abord par le screening pour catégoriser les sous-projets et voir si une EIES est requise ou simplement
l’application des mesures d’atténuation, ensuite l’exécution des mesures d’atténuation contenues dans le
PGES, le suivi participatif environnemental et social à l’aide d’une liste de contrôle, le renforcement des
capacités des acteurs principaux en particulier l’équipe socio-environnementale de l’UGT (Unité de gestion
du Projet : ST-PTPCE) sur les politiques de sauvegardes environnementale et sociale en particulier, des
aspects environnementaux et sociaux liés au projet en général et enfin l’évaluation participative du PGES
une année après le fonctionnement effectif des infrastructures.
Bref, la prise en compte des aspects socio-environnementaux sera une préoccupation permanente du ST-
PTPCE et des structures auxiliaires durant tout le cycle de vie du projet lequel s’engage à ne ménager
aucun effort pour rendre ce projet socialement et environnementalement responsable.
45
DOCUMENTS CONSULTES
1. Banque Mondiale, Cadre de gestion environnementale et sociale pour les projets comportant de multiples
sous-projets de petite taille, Un jeu d’outils, Région Afrique, Juin 2005, 149 p.
2. Banque Mondiale, Manuel d’évaluation environnementale, Volume I, Politiques, procédures et questions
intersectorielles, 1999, 289 p.
3. Banque Mondiale, Manuel d’évaluation environnementale, Volume II, Lignes directrices sectorielles, 1999,
271 p.
4. Banque Mondiale, Manuel d’évaluation environnementale, Volume III, Lignes directrices pour l’évaluation
environnementale de projets énergétiques et industriels, 252 p.
5. Banque Mondiale, Résumé des politiques de sauvegardes de la Banque Mondiale
6. Gaétan A. Leduc, Michel Raymond, L’Evaluation des Impacts Environnementaux, Editions Multimondes,
2000, 403 p.
7. République du Burundi, Ministère de l’Eau, de l’Energie et des Mines, REGIDESO, Projet Multisectoriel
Infrastructures Eau et Electricité, Cadre de Gestion Environnementale et Sociale, décembre 2007, 92 p.
8. République du Burundi, Projet d’Appui au Développement Communautaire et Social (PRADECS), Cadre de
Gestion Environnementale et Sociale, novembre 2006, 93 p.
9. République du Burundi, Loi n°1/010 du 18 mars 2005 portant promulgation de la Constitution de la
République du Burundi, 2005, 77 p.
10. République du Burundi, Loi n°1/010 du 30 juin 2000 portant Code de l’Environnement de la République du
Burundi, 2000, 61 p.
11. République du Burundi, Loi n°1/008- 1er septembre 1986 portant Code Foncier du Burundi, 1986,44 p.
12. République du Burundi, PTPCE, Evaluation Environnementale et Sociale des sous-projets du 4ème
portefeuille, 2004, 167 p.
13. Décret-loi du 18 décembre 1991 portant réglementation en matière de gestion et administration des carrières
au Burundi
14. Loi N°1/016 du 20 avril 2006 portant Organisation de l'Administration Communale
15. MINATE, 1997: Stratégie Nationale pour l'Environnement au Burundi et son Plan d'Action Environnemental
16. République Gabonaise, Cadre de Gestion Environnementale et Sociale pour le Projet de Développement des
Infrastructures Locales (Projet Multisectoriel d’Infrastructures en Eau et Energie), 2005,70 p.
17. République du Cameroun, Cadre de Gestion Environnementale et Sociale du Projet de Développement des
Secteurs Urbain et de l’Approvisionnement en Eau, 2006, 53 p.
46
Nom du titre de l'emploi et détail de contact pour la personne qui remplit ce formulaire:
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Titre de l'emploi: N° de Téléphone: N° de fax:
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Date et Signature:
PARTIE 1
1. Brève description du sous -projet
Veuillez donner des informations en rapport avec le type et la grandeur du sous-projet et indiquer le lieu ou la terre à
être acquise, si nécessaire.
-------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------
2. L'environnement naturel
a) Décrire le sol, la topographie, la végétation de l'écosystème adjacente à la zone du sous-projet.
-------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------------------------------
c) Y-a-t-il des zones environnementales sensibles ou des espèces menacées (spécifier en bas) qui pourraient
défavorablement être affectées par le sous - projet ? Oui----- Non------
(i) des forêts naturelles intactes: Oui---- Non----
(ii) des forêts riveraines: Oui---- Non----
(iii) des terres humides (lacs, rivières, zones saisonnièrement inondées) Oui----- Non-----
(iv) A quelle distance se trouvent les terres humides les plus proches (lacs, rivières, zones saisonnièrement inondées)
.......... Km
(v) Des habitats des espèces en danger et pour lesquelles la protection est exigée par la loi
Burundaise et/ou des accords internationaux : Oui---- Non----
(vi) Autres (décrire): Oui---- Non----
4. Zones protégées
50
Est-ce -que la zone du sous-projet (ou des éléments du sous-projet) se trouve au sein ou est-elle adjacente à des
zones protégées déterminées par le gouvernement (parc national, réserve nationale, site d'héritage mondial, etc.).
Si le sous-projet est en dehors de, mais, tout près des zones protégées, semble-t-il affecter défavorablement
l'écologie de la zone protégée (ex. Interférence avec les voies de migration des mammifères ou des oiseaux) : Oui--
- Non----
5. Géologie et sols
Sur base d'une inspection visuelle ou des informations disponibles, y- a-t-il des zones à possible instabilité
géologique ou des sols (sujette à l'érosion, aux glissements de terrain ou à l'affaissement) ?
Oui--- Non----
A base d'une inspection visuelle et des informations disponibles, y-a-t-il des zones à hauts risques de salinité du sol ?
Oui--- Non----
6. Paysage/ esthétique
Y- a-t-il possibilité que le sous-projet affecte défavorablement l'attirance esthétique du paysage local ?
Oui---- Non----
12. La voirie
Est-ce qu'il y a la possibilité d'un envahissement des espèces végétales le long des voiries?
Oui--- Non-----
Si « Oui », décrivez brièvement les mesures prises à cet effet et qui seront soumises à :
PARTIE 2:
51
Décrire les résultats des consultations avec les bénéficiaires et indiquer les suggestions à inclure
dans la conception du sous-projet :
Sur base des résultats du screening environnemental et social, les mesures de mitigation suivantes
sont proposées :
1.
2.
52
53
Check-list indispensable pour guider la préparation du Formulaire d'évaluation environnementale et sociale des sous-projets
4. Les systèmes de congélation seront prohibés tant que la chaîne du froid sera
aléatoire.
5. Des ateliers de valorisation du 5ème quartier : tripes, os, peaux, cornes et sang
seront encouragés pour faire de l'emploi et limiter les pollutions.
6. Un service de nettoyage du marché et de l'abattoir sera mis en place
(partenariat associatif), avec compostage systématique (protégé de l'accès aux
animaux domestiques et vermines) des déchets organiques du marché et panse
des animaux (cette unité de compostage pourra être accessible également au
voisinage, sous certaines conditions).
7. Un dispositif d'assainissement convenable permettra le traitement des eaux
usées sans risque de pollution de nappe ni de nuisance pour le voisinage.
8. Un aménagement de l'espace marché et abattoirs assurera le confort des
vendeurs et de la clientèle : plantation d'arbres, possibilité de protection
sommaire en cas de pluie, voies de circulation et place de vente propres,
caniveaux, traitement et évacuation des eaux, sanitaires avec dispositif
d'assainissement et nettoyage régulier.
9. Un conseiller communal sera chargé du suivi social et sanitaire du marché et
éventuellement du centre commercial.
10. Il faudra pour chaque marché et abattoir, prévoir un mécanisme de gestion
des déchets produits et permettre une bonne évacuation des eaux usées.
11. Il faudra aussi prévoir des mécanismes clairs de maintenance et de gestion
des infrastructures mises en place, particulièrement les latrines du marché.
12. Il faudra en plus prévoir des mécanismes de gardiennage et des installations
anti-incendie.
13. Les recettes du marché et de l'abattoir devraient permettre de couvrir les
coûts de maintenance réguliers
Eau et Assainissement • Est-ce qu'il y a des risques de perturbation de la nappe (réduction, 1.Une appréciation empirique de la nappe par des compétences locales permettra
pollution)? de préserver la ressource naturelle. En cas de phénomènes dépressifs pour
Est-ce qu'il y a des risques de santé humaine, telles que la contamination l'agriculture, le propriétaire informera un Conseiller collinaire et des suites seront
données.
fécale ou animale des eaux potables ? 2. Un état des lieux préliminaire de la faune et de la flore sera effectué. Au cas où
des espèces rares seraient à protéger des alternatives ou adaptations dans le
captage seront adoptées.
3. Des chemins délimités avec des plantes canaliseront la circulation, l'accès des
animaux et la lessive seront découragés aux abords des points d'eau.
4. Les travaux seront conduits de façon à limiter les dégâts : hors des périodes
d'activité agricole, en évitant de rapporter à la surface les déblais profonds, en
limitant les circulations d'engins et autres causes de dégâts. Au fur et à mesure,
les dégâts seront constatés avec une commission locale et les pertes seront
estimées sur base des tarifs d'indemnisation de l’ordonnances ministérielle
portant actualisation des tarifs d’indemnisation des terres, des cultures et des
constructions en cas d’expropriation pour cause d’utilité publique.
5. Les technologies de traitement des eaux choisies seront simples et maîtrisables
localement pour la maintenance. Ces technologies seront économes en eau, les
eaux traitées seront valorisées sous forme de drains pour des arbres fruitiers ou
de massifs d'absorption avec des bambous ou des plantes fourragères.
55
6. Les zones d'épandage seront protégées par des haies vives empêchant la
pénétration des animaux (haies à Cesalpinia ou à Aberria cafra).
8. Un règlement d'usage des sources, bornes fontaines et autres dispositifs de
distribution d'eau sera négocié avec l'appui du CCDC en vue d'une adhésion
citoyenne aux règles de bonne gestion, de la mobilisation des ressources
nécessaires à la maintenance des installations et de la mise en place d'un comité
responsable local pour la surveillance, le suivi et les menus travaux.
7. Le même comité assurera la surveillance des installations d'assainissements.
Les responsables des écoles, des centres de santé, des marchés, auront la
responsabilité de la bonne gestion des infrastructures d'eau, d'assainissement et
de recyclage des matières organiques.
• Est-ce que l'exploitation des carrières provoquera des dégâts Ces questions sont plutôt pertinentes pour les entreprises de construction.
environnementaux, telles que l'érosion des sols, taille d'arbres ou
pollution des eaux? 1. Choisir des matériaux au plus près, de préférence sur une carrière locale, dotée
d'un Plan de gestion de carrière.
• Est-ce que l'exploitation des carrières sera suivie de leur 2. Réaliser dès la construction des aménagements de protection, réhabilitation ou
Phase de construction réhabilitation? isolation sonores : barrières végétales, plantations forestières de reconstitution,
de bâtiments • Est-ce qu'il y aura un risque de surexploitation du bois? engazonnement des pentes, etc...
• Est-ce que le site de construction présente un risque d'érosion à 3. Développer des technologies de traitement biologique des eaux usées traitées :
cause de l'échelle des travaux prévus, des activités de compactage, ou massifs de bambous, zone fourragère d'épandage, ou de production de bois.
de la topographie? 4. Associer à la reconstruction un programme de replantation d'arbres ou de
réhabilitation de terrains boisés
• Est-ce qu'il y a des mesures prévues de gestion des déchets et de
pollution?
• Est-ce que le site de construction serait nettoyé avec fréquence?
• Est-ce que les travaux entraînent des risques de pollution
(poussières, bruits) pour la population?
• Est-ce qu'il y a des mesures de réhabilitation et de protection des
sites construits? Ex: reboisement, jardinage…
56
57
ANNEXE 4 :
Exemple de Termes de Référence d’un Consultant chargé de l’élaboration de l’étude d’impacts
environnemental et social des sous-projets du premier portefeuille du Projet de
Travaux Publics et de Création d’Emploius (PTPCE 2)
T
1. Contexte
Dans le cadre de la préparation du lancement de la 2ème phase du Projet de Travaux Publics et de Création
d’Emplois (PTPCE II), il est prévu de réaliser un certain nombre d’études préliminaires dont une étude des impacts
environnemental et social des 17 sous-projets constituant le premier volet du portefeuille.
En effet, comme pour la première phase du Projet de Travaux Publics et de Création d’Emplois (PTPCE), le
Secrétariat Technique du PTPCE (ST-PTPCE) compte réaliser avant l’exécution des sous-projets retenus une étude
des impacts environnemental et social afin de déterminer à temps les enjeux environnementaux et sociaux ainsi que
les mesures de mitigation adéquates y afférentes.
La revue des experts de la Banque mondiale classifie l’ensemble de ces sous-projets du premier portefeuille de la 2ème
phase du Projet de Travaux Publics et de Création d’Emplois (PTPCE II) dans la catégorie environnementale B des
politiques opérationnelles de la Banque Mondiale. Les projets de cette catégorie sont supposés avoir des impacts
sociaux et environnementaux négatifs de nature très localisée et limités. En lumière de cela, le ST du PTPCE
propose une étude d’impacts environnemental et social relativement légère (au lieu d’une étude d’impacts
environnemental et social plus approfondie). Le but de cette étude est d’aider à cerner en amont les potentiels
impacts sur l’environnement et le cadre social et suggérer la manière la plus idoine de les mitiger ; c'est-à-dire,
prendre des mesures de mitigation nécessaires pour prévenir, minimiser, atténuer et/ou compenser les incidences
négatives tout en accroître les retombées positives y afférent.
En effet, les 17 sous-projets ont été proposés à revue pour faire partie du premier portefeuille et concernent
principalement : (i) la construction de marchés, (ii) la réhabilitation des voiries et infrastructures d’assainissement
(iii), la construction d’écoles (iv) la construction de centres de santé. De part la nature de ces sous-projets, leur
importance et les enjeux environnementaux et sociaux en jeu, les impacts négatifs qu’on peut prévoir semblent
minimes et les impacts positifs escomptés plus nombreux.
Mais bien que l’on s’attende à ce que ces 17 sous-projets du premier portefeuille aient plus d’impacts
environnementaux et sociaux positifs (amélioration des conditions et cadre de vie des populations, meilleure sécurité
routière, meilleures conditions d’hygiène et de santé, accroissement des activités socio-économiques, augmentation
des effectifs scolaires, facilité d’accès aux services sociaux de base, etc…), certaines composantes des sous-projets
pourraient entraîner des impacts négatifs bien que limités. Il conviendrait dès lors et au travers d’une étude
d’impacts environnemental et social, d’identifier ces impacts en amont, de nature à, les prévenir, et de se fixer
également, en connaissance de cause et de façon définitive sur le choix du site, suivant ses avantages et
inconvénients.
C’est pour cela que le ST du PTPCE lance une consultation visant à recruter un Consultant pour élaborer une
étude d’impacts environnemental et social des sous-projets du premier portefeuille de la 2ème phase du Projet de
Travaux Publics et de Création d’Emplois (PTPCE II). La liste des sous-projets devant faire l’objet de l’évaluation se
trouve en annexe ci-dessous.
2. OBJECTIFS DE L’ÉTUDE
Les objectifs de la présente étude sont les suivants :
(a) Identifier et déterminer en amont les potentiels impacts environnementaux et sociaux (négatifs
et/ou positifs) des différents sous-projets et en particulier déterminer si des déplacements involontaires de
personnes ou des occupations de propriété seront à envisager ;
(b) Déterminer les mesures spécifiques et actions idoines à adopter pour éliminer, atténuer et/ou
compenser les impacts négatifs de chaque sous-projet et capitaliser les impacts positifs sur l’environnement et
le cadre de vie social tant durant la mise en œuvre des activités du projet (phase des travaux) qu’en phase
d’exploitation;
58
(c) Proposer un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) qui sera mis en œuvre pour
s’assurer de l’application efficace et durable de ces mesures aussi bien lors des travaux qu’en phase
d’exploitation.
Vu l’importance de l’appropriation des activités du projet par les communautés récipiendaires, le Consultant veillera
à ce que ce PGES revête un caractère participatif en ce sens qu’il concerne et inclut toutes les parties prenantes en
l’occurrence les femmes, jeunes et groupes sociaux vulnérables.
3. Prestations du Consultant
Sous la supervision du ST du PTPCE, le Consultant élaborera un rapport succinct développant principalement les
points suivants :
4. Profil du Consultant
Le Consultant devra avoir un diplôme universitaire au moins de niveau licence en sciences de l’environnement ou
sciences apparentées à l’environnement (biologie, géographie, géologie, agronomie, aménagement du territoire, …)
tout comme en sciences sociales (sociologie, anthropologie, ethnologie,…) et justifier d’une expérience et des
références avérées dans la conduite des Etudes d’Impact Environnemental et Social (EIES) et/ou la réalisation du
Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) de projets sectoriels de développement.
Sous-projet :
Date de début des travaux :
Date de visite :
Entreprise :
Maître d'œuvre :
Prescriptions Application des prescriptions en matière de protection
environnementale et sociale
Respecté/Mesures prises Non Observations
respecté/Raisons
1. Protection de l’air
2. Protection du sol
3. Conservation de la végétation naturelle
4. Conservation de la faune
5. Protection du paysage
6. Protection contre le bruit
7. Bonne gestion des déblais, des déchets et matériaux divers
8. Sauvegarde des réseaux (câbles, tuyaux)
9. Sécurité et prévention des accidents
10. Protection du patrimoine culturel ou des sites protégés
11. Protection des eaux
12. Assainissement et évacuation des eaux pluviales, usées
13. Sauvegarde des terres agricoles, des cultures, des
constructions
14. Non déplacement involontaire des populations et
expropriations
15. Existance de mesures sociales et de sécurité suivantes :
a) Ouvrages de traversée pour rétablir la communication entre
les communautés des quartiers (pour collecteur)? Passerelles
d'accès aux habitations?
b) Garde-fous/rampe (pour collecteur) ?
c) Caniveaux couverts à certains endroits ?
d) Dos d’âne/ passage cloûté à certains endroits (pour rues) ?
e) Espace et terrains de jeux (pour écoles) ?
f) Clôture autour de l’infrastructure ?
61
L’objectif de cette politique est Selon le projet et la nature des impacts, une gamme d’instruments peut être utilisée : EIE,
de faire en sorte que les projets audit environnemental, évaluations des dangers ou des risques et plan de gestion
financés par la Banque soient environnemental (PGE). Lorsque le projet est susceptible d’avoir des risques sectoriels ou
solides et durables au point de régionaux, l’EIE au niveau du secteur ou de la région est requise. L’EIE est du ressort de
vue environnemental, et que la l’Emprunteur.
prise de décisions soit améliorée Le projet a préparé un CGES.
à travers une analyse appropriée
OP4.01 - des actions et de leurs impacts
Evaluation environnementaux probables.
Environneme Cette politique est déclenchée si
ntale un projet est susceptible d’avoir
des risques et impacts
environnementaux (négatifs) sur
sa zone d’influence. L’OP 4.01
couvre les impacts sur
l’environnement nature (air, eau
et terre) ; la santé humaine et la
sécurité ; les ressources
culturelles physiques ; ainsi que
les problèmes transfrontaliers et
environnementaux mondiaux.
Cette politique reconnaît que la Cette politique est déclenchée par n’importe quel projet (y compris tout sous-projet sous
conservation des habitats investissement sectoriel ou intermédiaire de financement) ayant un potentiel de provoquer
naturels est essentielle pour une importante conversion (perte) ou dégradation d’habitats naturels, soit directement (par
sauvegarder leur biodiversité la construction) soit indirectement (par les activités humaines déclenchées par le projet).
unique et pour maintenir les
services et les produits S’il y a un sous-projet dans un parc ou dans une réserve naturelle, il ne sera pas financé.
environnementaux pour la
société humaine et pour le
développement durable à long
OP 4.04 terme. La Banque, par
63
réinstallation involontaire là où ou d’accès aux biens; (iii) perte de sources de revenus ou de moyens d’existence, si oui ou
c’est faisable, explorant toutes non les personnes affectées doivent se déplacer vers un autre emplacement.
les alternatives viables de
conceptions du projet; (ii) aider Cette politique s’applique également à la restriction involontaire d’accès aux parcs et aires
les personnes déplacées à protégées légalement constitués, ayant pour résultat la production d’impacts négatifs sur les
OP 4.12 améliorer leurs anciennes moyens d’existence des personnes déplacées.
Réinstallatio normes de vie, leur capacité de
n involontaire génération de revenus ou au Selon les résultats de screening, le sous-projet va exécuter les prévisions du Cadre de
moins leur restauration ; (iii) Réinstallation préparé pour le projet.
encourager la production
communautaire dans la
planification et la mise en œuvre
de la réinstallation ; et (iv)
fournir l’assistance aux
personnes affectées peut importe
la légalité ou le régime foncier.
Les objectifs de cette politique La politique est déclenchée lorsque la Banque finance: (i) un projet impliquant la
sont établis ainsi : Pour les construction d’un grand barrage (15 m de hauteur ou plus) ou barrage à haut danger; et (ii)
nouveaux barrages, faire en sorte un projet dépendant d’un autre barrage existant. Pour les petits barrages, les mesures
que la conception et la générales de sécurité des barrages conçus par des ingénieurs qualifiés sont générales
OP 4.37 supervision soit faite par des adéquates.
Sécurité des professionnels expérimentés et
barrages compétents ; pour les barrages Les sous-projets ni financeront ni utiliseront des barrages.
existants, faire en sorte que tout
barrage pouvant influencer la
performance du projet soit
identifié, qu’une évaluation de la
sécurité du barrage soit
effectuée, et que les mesures de
sécurité supplémentaires
nécessaires et le travail de
correction soient mis en œuvre.
L’objectif de cette politique est Cette politique est déclenchée si : (a) une rivière, un canal, un lac ou autre cours d’eau faisant
de faire en sorte que les projets frontière entre, deux Etats, ou une rivière ou cours d’eau de surface se déverse dans un ou
financés par la Banque affectant deux Etats, qu’ils soient membres ou non de la Banque Mondiale; (b) un affluent ou autre
68
les cours d’eaux internationaux cours d’eau de surface étant une composante d’un cours d’eau décrit sous le point (a); et (c)
ne puissent pas affecter : (i) les une baie, un détroit, ou canal limité par deux Etats ou plus, ou s’il s’écoule dans un Etat
relations entre la Banque et ses reconnu comme canal nécessaire de communication entre l’océan et les autres Etats, et toute
OP 7.50 emprunteurs et entre Etats rivière se jetant dans ces eaux.
Projets sur (membres ou non de la
les cours Banque) ; et (ii) les cours d’eaux Le projet a notifié les pays riverains.
d’eaux internationaux soient utilisés et
internationau protégés de façon efficace.
x
La politique s’applique aux types
de projets ci-après : (a) projets
hydroélectriques, d’irrigation, de
lutte contre l’inondation, de
navigation, de drainage,
d’évacuation des eaux, du
domaine industriel et autres
impliquant l’utilisation ou la
pollution potentielle de cours
d’eaux internationaux; et (b)
études détaillées et de
conception de projets sous le
point (a) ci-haut, y compris celles
qui sont effectuées par la Banque
en qualité d’agence d’exécution
ou en qualité autre.
L’objectif de cette politique est de faire en sorte Cette politique sera déclenchée si le projet proposé se trouve dans une « zone litigieuse ». Les questions auxquelles il faut résoudre sont
que les problèmes des projets dans les zones notamment : l’emprunteur est-il impliqué dans des conflits à propos d’une zone avec ses voisins ? Le projet est-il situé dans une zone en
litigieuses soient traités le plus tôt possible pour conflit? Une composante financée ou susceptible d’être financée fait-t-elle partie du projet situé dans une zone en conflit ?
que : (a) les relations entre la Banque et les pays
OP 7.60 membres n’en soient pas affectées; (b) les Les sous-projets qui seraient localisés dans les zones litigieuses ne seront pas financés.
Projets dans les relations entre l’emprunteur et les pays voisins
zones litigieuses n’en soient pas affectées ; et (c) ni la Banque ni
les pays concernés ne subissent aucun préjudice
du fait de cette situation.
69
70
Les présentes clauses constituent les mesures environnementales et sociales à prendre par
l’Entrepreneur permettant d'assurer de façon optimale l'intégration du projet dans son environnement.
L'entrepreneur adjudicataire du marché pour le projet retenu doit se conformer a la totalité de ces
clauses et restera soumis à l’ensemble des lois et règlements en vigueur au pays, concernant aussi bien
l'emploi et la sécurité des travailleurs que la protection de I'environnement et la réfection des milieux
touchés par le projet. En sus de ces clauses, les mesures d'atténuation spécifiques recommandées dans
le cadre de I'Etude d’impact environnemental et social devront aussi être intégrées au projet et leur
mise en application devra être assurée lors des travaux.
L'entrepreneur s’engagera autant que possible à explorer toutes les mesures nécessaires pour
éviter/amoindrir les impacts environnementaux et sociaux défavorables, pour reconstituer les
infrastructures recensés aux normes acceptables, et pour respecter toutes les conditions
environnementales et sociales d'exécution définies dans le PGES. En général ces mesures incluront
entre autres possibilités :
(a) Réduire au minimum l'effet de la poussière sur l'environnement ambiant pour assurer la sûreté,
la santé et la protection des ouvriers et des communautés vivant à proximité des activités ainsi que
le couvert végétal.
(b) S’assurer que les niveaux de bruit émanant des machines, des véhicules et des activités
bruyantes de construction sont maintenus à un minimum pour la sûreté, la santé et la protection des
ouvriers et communautés vivant à proximité du chantier.
(c) Empêcher le bitume, les huiles et les eaux résiduaires utilisés ou produites pendant l'exécution
des travaux de polluer autant les cours d’eau de surface que la nappe phréatique environnantes, et
s’assurer également que l'eau stagnante est traitée de la meilleure manière possible afin d'éviter de
créer des sites potentiels de reproduction des moustiques et autres insectes nocifs pouvant infecter
autant les ouvriers que les populations riveraines.
(d) Décourager les ouvriers du chantier à exploiter les ressources naturelles dont les excès
pourraient avoir un impact négatif sur le bien-être social et économique des communautés locales.
(e) Mettre en œuvre les mesures idoines de contrôle d'érosion de sol afin d'éviter les écoulements
de surface et éventuellement empêcher l'envasement, etc.
71
(f) S’assurer que dans la mesure du possible que des matériaux biodégradables locaux
sont utilisés pour éviter les risques de pollution.
(g) Assurer la sûreté publique, et respecter les exigences de sécurité routière durant les
travaux de chantier
La mise en place de mesures de mitigation a donc pour objectif [l’intégration optimale de la protection
de I'environnement au cours des activités de construction des infrastructures. Les implications des
mesures proposées ci-après intègrent la prévention, le contrôle et la diminution des impacts potentiels
et également la protection de I'environnement humain et biophysique.
L’entrepreneur doit avoir et maintenir en vigueur pendant la durée d'exécution des travaux, tous les
permis et licences nécessaires à l'exécution des travaux. II doit s'assurer que ses employés et ceux de
ses sous-traitants respectent les lois et les règlements en vigueur ainsi que les exigences
environnementales et sociales contractuelles. A cet effet, il doit organiser, au début des travaux, une
réunion avec tout le personnel affecté au projet et l'informer des exigences contractuelles en matière
d'environnement relatives au projet. L'entrepreneur est aussi tenu d'informer tout nouvel employé qui
se joindra à son personnel au fur et à mesure de l'avancement de ses travaux.
Il a à sa disposition une copie de I'ensemble des documents produits dans le cadre de I'Etude d'impact
environnemental et social du projet sur lesquels il travaille.
I1 tient à jour les aspects environnementaux et sociaux du cahier des travaux ou journal de chantier. I1
indiquera tous les relevés des incidents environnementaux et socio-économiques significatifs ayant eu
72
lieu ainsi que les mesures correctives qui ont été mises en oeuvre. Le journal doit être fourni
systématiquement par l'entreprise au Maître d'ouvrage et servira de base de données pour les contrôles
qui pourront être effectués.
I1 est chargé des contacts avec les riverains, les propriétaires et/ou exploitants de sites ainsi que les
autorités. I1 recueille et traite les doléances. Il assure de manière générale le suivi de I'ensemble des
travaux.
L'Entrepreneur est tenu d'engager (en dehors de son personnel cadre technique) le plus possible la main
d'œuvre de la zone où les travaux sont réalisés, afin de favoriser les retombées socio-économiques
locales. A défaut de trouver le personnel qualifié sur place, il est autorisé à engager la main d'oeuvre
provenant de l'extérieur de la zone de travail.
Elle doit respecter, dans ses travaux et ses services, les réglementations nationales existantes, entre
autres celles relatives à la santé, à la sécurité et à l'environnement. Cela inclut les méthodes de travail
selon un savoir-faire reconnu et le respect des exigences techniques contractuelles. Sur le plan
contractuel, ceci oblige donc que les contractants, leurs agents et personnels, les sous-contractants ou
autres à se conformer aux règles et exigences de ce plan.
Hygiène
Les aires de bureaux et de logement doivent être pourvues d'installations sanitaires (latrines, lavabos et
douches), dont la taille est fonction du nombre des employés. Les aires éventuelles de cuisines et de
réfectoires devront être pourvus d'un dallage en béton lisse, être désinfectés et nettoyés
quotidiennement.
Les déchets solides de chantier doivent être collectés et acheminés vers des zones de dépôts adéquats
(décharges publiques formalisées).
Aucun déchet ne doit être enterré ou brûlé sur place. L'Entrepreneur peut toutefois être autorisé à
brûler certains déchets combustibles à condition de respecter toutes les conditions de sécurité et
d'éviter le dégagement de fumées toxiques.
Seuls les papiers et emballages carton non pollues, ainsi que les feuilles mortes et branchages secs,
peuvent être brûlés, et les opérations de brûlage devront être effectuées en période de vent favorable
(pas d'habitation sous le vent, dispersion rapide des fumées).
73
Les eaux usées provenant des cuisines, des aires de lavage des engins - après séparation des graisses,
hydrocarbures et sables -, des locaux de bureaux... excepté les eaux des toilettes, sont évacuées dans le
réseau public existant de collecte des eaux usées s'il existe. A défaut, elles sont dirigées vers un puits
perdu.
Si des toilettes sont prévues sur les sites des bases vie, les eaux vannes seront dirigées vers une fosse
septique dimensionnée par rapport au nombre de personnels prévus par site. L'implantation de cette
fosse est faite de telle manière qu'elle ne génère aucune pollution organique et bactériologique de la
nappe phréatique susceptible d'affecter la qualité des eaux des puits ou autre dispositifs de captage
d'eau.
Sécurité
Le chantier sera interdit au public et sera protégé par des balises et des panneaux de signalisation. Les
différents accès seront clairement signales, leurs abords seront maintenus propres pour assurer le
confort et la sécurité.
A cet effet, I'Entrepreneur doit prendre toutes les mesures de sécurité propres à éviter des accidents,
tant a l'égard du personnel qu'a l'égard des tiers. I1 est tenu d'observer tous les règlements et consignes
de l'autorité compétente.
II doit prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter que les travaux ne causent un danger aux
tiers, notamment face aux risques et dangers lies au fonctionnement d'une ligne de haute tension et à la
proximité des populations, et face à la circulation publique si celle-ci n'a pas été déviée. Les points de
passage dangereux, le long et à la traversée des voies de communication, doivent être protégés par des
garde-corps provisoires ou par tout autre dispositif approprié.
Lorsque les travaux intéressent la circulation publique, la signalisation a l'usage du public doit être
conforme aux instructions réglementaires en la matière : elle est réalisée sous le contrôle des services
compétents par I'Entrepreneur, ce dernier ayant a sa charge la fourniture et la mise en place des
panneaux et des dispositifs de signalisation.
L'Entrepreneur doit informer par écrit les services compétents, au moins huit (8) jours ouvrables à
l'avance, de la date de commencement des travaux en mentionnant, s'il y a lieu, le caractère mobile du
chantier. L'Entrepreneur doit, dans les mêmes formes et délai, informer les services compétents du
repliement ou du déplacement du chantier.
L'Entrepreneur est tenu de maintenir dans des conditions convenables la circulation des personnes et
l'écoulement des eaux.
Durant les travaux, l'Entrepreneur est tenu d'assurer la circulation dans des conditions de sécurité
suffisante et prendre en compte les mesures de lutte contre les nuisances (poussières, bruits, etc.)
74
L’Entrepreneur est en outre tenu d’adapter ses programmations de tâches aux horaires d'utilisation et
contraintes des équipements les plus sensibles, infrastructures sanitaires et éducatives, dispositifs
d'approvisionnement en eau des populations (bornes-fontaines notamment)...
L'Entrepreneur imposera, pour les postes exposés, le port d'équipement de sécurité et de confort tel que
casque de protection, casque antibruit, gants, chaussures de sécurité, vêtements fluorescents, etc. Les
engins et véhicules devront également être équipés des dispositifs de sécurité adéquats. Pour les
manoeuvres particulièrement dangereuses, les dispositifs et mesures de sécurité spécifiquement
appliqués devront être présentés et approuvés par
le maître d'oeuvre.
Secourisme et Santé
Afin de limiter la progression de la pandémie du SIDA, l'Entrepreneur est tenu de prendre toutes
dispositions utiles pour réduire les risques pour ses employés et la population. I1 doit à cet effet:
• informer son personnel, et les nouveaux embauches, intérimaires ou journaliers a l'arrivée sur
site, du contenu du règlement et des procédures internes relatifs aux MST/ SIDA ;
• engager son personnel à respecter les procédures internes établies pour ce faire ; procéder à
des évaluations mensuelles du degré de connaissance et de compréhension de ces règlements et
procédures ;
• faire intervenir une fois par trimestre aux fins de présentation de films, d'explications et de
distribution de produits publicitaires un Spécialiste dans le domaine de la Lutte contre le SIDA
;
• responsabiliser un des membres de son personnel à l'organisation, à la mise en oeuvre et au
suivi des actions de lutte contre les MST/SIDA ; si 1'Entrepreneur doit, au titre de la
réglementation en vigueur, mobiliser sur son site d'installation un personnel médical ou
infirmier, ce personnel en sera responsable ;
• appliquer une politique interne de recrutement et de relations entre membres de l'Entrepreneur
excluant toute discrimination envers les personnes porteuses du VIH, en expliquant les modes
de transmission et les risques encourus ;
• interdire strictement l'entrée de ses installations aux personnes extérieures en visite extra-
professionnelle ;
• interdire le transport de personnes non membres du personnel dans les véhicules et engins de
l'Entrepreneur ;
• favoriser le rapprochement entre les employés et leurs familles ; au mieux, embaucher des
personnels originaires des villes et villages traversés ;
• faciliter la mise en oeuvre des actions de sensibilisation prévues au projet,
• intégrer un chapitre spécifique à la lutte contre les MST / SlDA dans ses rapports périodiques,
faisant état de la mise en oeuvre des dispositions prises, des résultats, des difficultés et le bilan
des non-conformités traitées.
75
Règlement interne
Le règlement qui sera affiché aux endroits stratégiques du chantier, citera une liste de fautes graves
donnant lieu, après récidive de la part du fautif et malgré la connaissance du règlement interne, au
licenciement immédiat de la part de son employeur, ce sans préjudice des éventuelles poursuites
judiciaires par l'autorité publique pour non-respect de la réglementation en vigueur.
Ex : L'employeur établira une fiche de non-conformité pour chaque faute grave, dont copie sera remise
a l'intéressé, portant mention des dispositions prises pour mettre fin aux actes fautifs de sa part. I1
attirera l'attention des autres membres du personnel sur le type de dérive constaté. Cette fiche sera
transmise au maître d'oeuvre en pièce jointe des rapports mensuels.
Procédures internes
Ces procédures devront être simples, pragmatiques, intelligibles pour tous (largement illustrées en
particulier), affichées sur les sites de mise en application et/ou dans ou sur les engins selon le besoin,
distribuées et enseignées au personnel quelque soit son niveau hiérarchique. Elles seront validées par le
maître d'oeuvre et le partenaire financier extérieur du projet.
Si l'Entrepreneur dispose déjà de procédures internes écrites, il devra fournir la preuve que ces
procédures sont connues de son personnel, appliquées et comprenant bien les présentes prescriptions
contractuelles. I1 devra dans tous les cas les faire valider par le maître d'oeuvre.
Identification et accès
Chaque membre du personnel de 1’Entrepreneur doit se voir attribuer un badge, qu’il porte visiblement
sur lui en toutes circonstances durant les heures de travail. Ce badge porte la mention du nom et le logo
de I’Entrepreneur, les noms, prénoms et fonction de l'employé, sa photo, le nom officie du projet et le
lot de travaux, la durée de validité du badge à compter de la date d'établissement, également écrite.
Les personnels embauchés à titre intérimaire disposent du même badge, portant mention de leur date
de fin de contrat.
L'Entrepreneur proposera au maître d'oeuvre le lieu de ses installations de chantier (bases vie), lui
présentera (i) un contrat dûment signé avec les propriétaires des sites et (ii) un plan d'installation de
chantier (PIC) et sollicitera l'autorisation d'installation de chantier auprès du maître d'oeuvre.
L'importance des installations est déterminée par le volume et la nature des travaux à réaliser, le
nombre d'ouvriers, le nombre et le type d'engins. Le plan d'installation principale de chantier devra
tenir compte des aménagements et mesures de protection suivantes :
• Les limites des sites choisis doivent être à une distance d'au moins 300 m de tout cours
d'eau de surface; à 250 m d'équipements sensibles (infrastructures sanitaires, éducatives)
et de quartiers d'habitations.
• Le choix des sites d'implantation ne pourra être fait en zone paysagère sensible ni en
zone-tampon d'une aire protégée quelque soit son statut.
• Les sites devront être délimités par une clôture ou un mur d'enceinte infranchissable,
l'accès devra en être rigoureusement contrô1é.
• Les sorties de véhicules et d'engins devront être localisées et aménagées de manière a ne
présenter aucun risque pour la sécurité des piétons et automobilistes, notamment du point
de vue de la visibilité de la signalisation et du règlement de la circulation. Les entrées et
sorties de véhicules devront être possibles sans perturbations des circulations locales.
• Les sites seront de préférence choisis sur des emplacements déjà dégradés par d'anciens
travaux, par érosion, etc. Ils devront être choisis afin de limiter le débroussaillement,
l'arrachage d'arbustes, l'abattage des arbres. Les arbres utiles ou de grande taille (diamètre
supérieure à 20 cm) seront à préserver sur les
77
sites et à protéger.
• Le drainage adéquat des eaux sur l'ensemble de la superficie doit éviter les points de
stagnation.
• Les réseaux seront secs et matérialisés sur le Plan d'Installation du Chantier (PIC), avec
alimentation en eau des sanitaires sur conduite existante ou citerne, et système de rejet
d'eaux sanitaires dans un exutoire à définir après traitement. Aucun rejet d'effluent n'est
autorisé dans le milieu naturel.
• Tous les engins et machines à moteur à explosion seront stationnés en dehors des périodes
de travail sur une aire spécialement aménagée. Cette aire sera un terre-plein avec en
fondation des graves. Cette zone sera bordée en périphérie par un merlon d'au moins 30
cm de hauteur avec relevé du polyane. En cas de fuite de carburants ou d'huile, les
terrains souillés seront récupérés et évacués en décharge agréée.
• La zone réservée au stationnement de tous les véhicules et engins sera matérialisée et
signalée.
• L'Entrepreneur est tenu de présenter pour approbation au maître d'oeuvre un dossier de
demande d'occupation de sites - portant constat de I'existant - qu'il compte utiliser durant
la période des travaux, incluant les aspects environnementaux et sociaux suivants :
- Descriptif du site et de ses accès,
- Descriptif de l'environnement proche du site,
- Contrat d'occupation provisoire avec le ou les propriétaires terriens,
- Descriptif des dispositions prises pour réduire les conséquences de la mise en exploitation
des sites : sécurité des personnes et des usagers des voies d'accès sur les sites, préparation des sites en
prévision des modalités de sa libération, nuisances et gênes éventuelles, etc..,
- Descriptif des dispositions de libération des sites telles que convenues avec les propriétaires
et/ou utilisateurs, intégrant toutes les dispositions environnementales et sociales propres à réduire les
conséquences secondaires de leur occupation, qu'il s'agisse de simple réhabilitation et/ou de
réaménagement.
Afin de limiter au maximum, la perte de sols ((végétaux), il est conseillé lors des travaux de
terrassement de décaper séparément les matériaux superficiels ayant un intérêt au niveau de leur
richesse pédologique, puis de procéder à une revégétalisation avec les graminées propices de la
surface. Cette revégétalisation devra se faire le plus rapidement possible après la pose du polyane afin
de réduire les effets de l’ érosion sur les sols.
Pour chaque zone de dépôt, l'entreprise se proposera les méthodes pour la gérer et pour la remettre en
état à la fin des travaux. Ces mesures tiendront compte d'une part du choix du site de dépôt et de son
accès et d'autre part des travaux de terrassement. De façon générale, il convient de se conformer aux
prescriptions suivantes :
Travaux de terrassement
78
Le décapage des sols et la remise en état se feront sur des sols ressuyés, afin d'éviter tout compactage,
mais en aucun cas sur le sol mouille ou en période pluvieuse ; avec un engin à chenilles ou ayant une
pression minimale au sol et une capacité de transport élevée. L'entreprise est tenue de préciser les
épaisseurs de décapage avant les travaux.
Le choix du site de dépôt et son accès, doit se faire de manière à éviter les problèmes de stagnation.
Les terrains les plus favorables sont les terrains perméables et en pente légère.
Les travaux de remise en état des sites de dépôt comprendront entre autres le remodelage du terrain, la
mise en place d'ouvrages de drainage appropries, le remplacement de la terre végétale et la
végétalisation des pentes. Dans tous les cas, la mise en place doit éviter les déplacements ultérieurs, le
rajout de matériaux après coup, les passages répétés aux mêmes endroits.
Le dépôt de sols ne doit pas servir comme zone de dépôt de matériaux ou pour le passage de personnes
ou de véhicules ou pour toute autre activité.
Les nuisances atmosphériques concernent a la fois les riverains, les occupants et le personnel de
chantier. Elles peuvent nuire au confort et à la santé ainsi que troubler les activités du voisinage et
peuvent même faire l'objet de plaintes des populations auprès de l'administration.
Sur un chantier, il y a deux types d'émissions à prendre en considération : les émissions gazeuses et les
émissions de particules (poussière). Pour réduire les nuisances dues aux produits gazeux, il y a lieu de
favoriser I'utilisation préférentielle de machines, d'engins et de véhicules peu polluants et répondant
aux normes techniques exigées (ex. visites techniques à jour), d'éviter les feux de déchets de tout genre
sur les chantiers.
Pour ce qui concerne la réduction des émissions de poussières, il convient de prendre les mesures
suivantes :
- pose de palissades aux abords des pistes et des installations de chantiers situés proches des
habitations ;
- humidification des matériaux pulvérulents par temps sec des sols de surfaces notamment pour les
chemins d'accès pour éviter que les particules fines se retrouvent dans I'air et nuisent à la population et
au milieu naturel environnant.
Pour ce qui concerne le personnel travaillant sur le chantier, l'entrepreneur est tenu de mettre à sa
disposition les équipements de sécurité contre les nuisances atmosphériques.
L'Entrepreneur ne devra en aucun cas contraindre ou interdire la circulation des eaux de telle manière
que cette opération nuise a la circulation, aux populations, aux biens et à l'environnement en général.
La préservation de la qualité des eaux est essentielle pour les sites sensibles définis dans les Etudes
d'Impact Environnemental et Social des projets.
79
I1 devra présenter à la mission de contrôle un plan de ses sites d'installation incluant les aménagements
pour l'écoulement temporaire des eaux de chantier, le drainage et les mesures antiérosives le cas
échéant.
I1 prendra toutes dispositions utiles pour assurer un écoulement satisfaisant des eaux sur les sites de
travaux, ainsi que la rétention des particules terrigènes polluantes en amont des sites sensibles.
Les fosses, mares, ruisseaux pérennes ou temporaires doivent être maintenus propres et dégagés, afin
de respecter l'écoulement des eaux et la biodiversité.
Clause 10 : Végétation
II est fortement recommandé de limiter les zones de défrichement de la végétation au strict nécessaire.
Lors des travaux d'élagage, d'abattage et de débroussaillement, les rémanents seront démantelés
sommairement, rangés sur place et plaques au sol pour permettre leur pourrissement rapide et
l'émergence d'une nouvelle végétation. Pour permettre un bon contact avec le sol, il est souvent
conseille de rouler dessus avec les engins. Aucun rémanent n'est
laissé sur place dans les tranchées forestières ; quand le broyage est impossible compte tenu de
l'accessibilité du site aux engins de broyage ils seront soit broyés, soit détruits par brûlage en tenant
compte de la période afin d'éviter les risques d'incendie.
Les nuisances sonores ou acoustiques concernent à la fois les riverains, les occupants et le personnel de
chantier.
Elles peuvent nuire au confort et à la santé (altération irréversible des capacités auditives) ainsi que
troubler les activités du voisinage et peuvent même faire l'objet de plaintes des populations auprès de
l'administration.
Chaque chantier est spécifique en matière d'émissions acoustiques selon les techniques de construction
choisies et l'environnement du chantier. Dans tous les cas, les nuisances sont générées par les engins,
les matériels, les travaux bruyants, ou sont dues à un mauvais positionnement de la source (vibrations,
absence d'écran protecteur, etc.).
Aussi, il convient de limiter autant que possible et à titre préventif les émissions sonores dans la
mesure ou cela est réalisable sur le plan technique et qu'il est économiquement supportable (ex. murs
antibruit). Les émissions seront limitées plus sévèrement dès lors qu'il apparaît qu'elles sont nuisibles
ou incommodantes. Dans tous les cas, l'entreprise doit s'atteler à identifier les zones d'émergence des
pollutions sonores et prendre toutes dispositions et
mesures pour réduire les nuisances sonores aussi bien au niveau de l'organisation de son chantier qu'au
niveau des équipements utilisés.
L'entrepreneur doit entretenir régulièrement tout matériel bruyant constituant des sources de nuisances
importantes.
Il doit également veiller à ce que les silencieux de sa machinerie soient toujours en bon état. Dans la
mesure du possible, utiliser des équipements électriques moins bruyants plutôt que des équipements
pneumatiques ou hydrauliques. Certains outils à percussion peuvent également être munis de
dispositifs antibruit.
80
Les moteurs à combustion interne de gros engins de terrassement (buteurs, niveleuses, excavatrices,
génératrices, compresseurs à air, grues, etc.) doivent être munis de silencieux. Dans le cas où ces
mesures n'apportent pas la réduction sonore requise, utiliser des écrans et des enceintes acoustiques.
Clause 12 : Gestion des matières dangereuses résiduelles (hydrocarbures, des huiles usées et
autres produits dangereux)
L'entrepreneur ne doit pas émettre, déposer, dégager ou rejeter une matière dangereuse dans
l'environnement.
Avant le début des travaux, l'entrepreneur doit présenter et faire approuver un Plan d'urgence en cas de
déversement accidentel de contaminants.
Tout lieu d'entreposage de matières dangereuses doit être éloigné de la circulation des véhicules et
situé à une distance raisonnable des cours d'eau ou des puits ainsi que de tout autre élément sensible.
L'entrepreneur doit aussi avoir sur place du matériel d'intervention en cas de déversement de
contaminants.
La zone de récupération aménagée par l'Entrepreneur doit comprendre un abri. Les contenants vides
contaminés peuvent être entreposés à l'extérieur. Le cas échéant, ils doivent être protégés contre les
fuites, les déversements et les impacts ou collision avec des véhicules.
Les opérations de vidanges de moteurs doivent être exclusivement réalisées au niveau d'installations
fixes équipées pour ces besoins (étanchéité du revêtement au sol, collecte des huiles).
La totalité des huiles usées et des filtres à huile produits sur le chantier doit être reprise par les
fournisseurs qui les récupèrent aux fins de recyclage. Le ou les contrats de récupération des huiles
usées et filtres liant l'Entrepreneur et cette ou ces sociétés doit être transmis à la mission de contrôle.
Les batteries sont à stocker dans des contenants étanches et à diriger vers un centre de recyclage. Les
liquides de batterie- acides - seront préalablement neutralisés en les faisant réagir avec du béton de
démolition d'ouvrages.
Clause 13 : Protection des lieux habités, fréquentés ou protéges, à proximité des sites des
travaux
Sans préjudice de l'application des dispositions législatives et réglementaires en vigueur, lorsque les
travaux sont exécutés à proximité de lieux habités ou fréquentés, ou méritant une protection au titre de
la sauvegarde de l'environnement, l'Entrepreneur doit prendre à ses frais et risques les dispositions
nécessaires pour réduire, dans toute la mesure du possible, les gênes imposées aux usagers et aux
voisins, notamment celles qui peuvent être causées par les difficultés d'accès, le bruit des engins, les
vibrations, les fumées, les poussières.
L'Entrepreneur ne peut démolir les constructions situées dans les emprises des chantiers qu'après en
avoir fait la demande au Maître d'oeuvre. En cas de démolition, l'Entrepreneur est tenu de prendre
toutes dispositions particulières en ce qui concerne le dépôt ou le tri pour un éventuel réemploi des
matériaux et les autres produits provenant de démolition ou de démontage.
L’Entrepreneur n'a aucun droit sur les matériaux et objets de toute nature trouvés sur les chantiers en
cours de travaux, notamment dans les fouilles, mais il a droit à être indemnisé si le Maître d'oeuvre lui
demande de les extraire ou de les conserver.
Lorsque les travaux mettent au jour des objets ou des vestiges pouvant avoir un caractère artistique,
archéologique ou historique, l’Entrepreneur doit le signaler au Maître d’oeuvre et faire toute
déclaration prévue par la réglementation en vigueur. Sans préjudice des dispositions législatives ou
réglementaires en vigueur, l’Entrepreneur ne doit pas déplacer ces objets ou vestiges sans autorisation
du Chef de Projet. I1 doit mettre en lieu sûr ceux qui auraient été détachés fortuitement du sol.
Sans préjudice de la réglementation en vigueur, lorsque les travaux mettent au jour des restes humains,
l'Entrepreneur en informe immédiatement l'autorité compétente sur le territoire de laquelle cette
découverte a été faite et en rend compte au Maître d’oeuvre.
L'Administration du projet pourra organiser des consultations auprès des bénéficiaires du projet. Les
informations s'y rapportant seront consignées dans un registre des remarques et réclamations qui
pourra être mis a disposition des habitants de la zone.
L'objectif du processus de consultation du public sera de permettre à la population locale, aux entités
publiques, aux organisations locales et aux parties intéressées d'identifier les problèmes,
préoccupations et possibilités attachées au développement proposé.
La Mission de contrôle sera chargée d'expliquer I'impact du projet au public et aux autres parties, et
prendra connaissance de leurs soucis particuliers, afin que les études et actions à prendre puissent
refléter leurs soucis.
Il est donc préconise d'organiser des séances d'information et de consultation régulière des populations
concernées par les travaux. Ces séances porteront sur la date de démarrage des travaux, la possibilité
pour elles de tirer profit des travaux ; et permettront de recueillir leurs
préoccupations et leurs doléances en ce qui concerne la préservation de la qualité de leurs milieux et de
leurs intérêts socio-économiques.
L'Entrepreneur est tenu de contribuer à la bonne mise en oeuvre de ces actions à réaliser, notamment
par :
A la fin du chantier, l'Entrepreneur réalisera tous les travaux nécessaires à la remise en état des lieux
telle qu'initialement convenue avec son propriétaire ou utilisateur, et accepté par la Mission de contrôle
sous couvert du document d'évaluation d'état initial du site.
82
Ce dossier sera constitué de manière similaire au dossier de demande d'occupation de site portant état
des lieux initial. Il précisera le cas échéant les modifications apportées aux propositions initialement
acceptées d'accord parties pour leur réhabilitation et ou réaménagement, les raisons de ces
modifications et l'accord du propriétaire et ou utilisateur. Il portera mention des dispositions anti-
érosives prises sur chaque site.
L'Entrepreneur en conserve copie pour faire état des dispositions prises devant des tiers, le cas échéant.
L'Entrepreneur devra récupérer tout son matériel, engins et matériaux. II ne pourra abandonner aucun
équipement ni matériaux sur le site, ni dans les environs. Sauf accord initial au dossier de demande
d'occupation de site, ou modification d'accord parties des termes de ce dossier, les aires bétonnées
devront être démolies et les matériaux de démolition mis en dépôt ou enterrés sur un site adéquat
approuvé par la Mission de contrôle.
S'il est dans l’intérêt de la Mission de contrôle en particulier ou d'une collectivité de récupérer les
installations fixes, pour une utilisation future, l'Administration pourra demander à l'Entrepreneur de lui
céder sans dédommagements les installations sujettes à démolition lors d'un repli.
Apres le repli du matériel, la réalisation des travaux de réhabilitation et ou de réaménagement des sites
et l'approbation du dossier de libération des sites présenté à la Mission de contrôle, un procès verbal
constatant la remise en état conforme du site devra être dressé et joint au P.V de la réception des
travaux, les autres pièces en étant les annexes.
Cette procédure d'abandon s'applique également aux sites temporairement exploités par l'Entrepreneur,
comme les emprunts, carrières de roche massive, sites de dépôts de matériaux, etc.
Clause 18 : Pénalités
En cas d’inobservation par l’Entrepreneur des prescriptions décrites dans le présent document et sans
préjudice des pouvoirs des autorités compétentes, les sanctions applicables sont fixées par la législation
en vigueur et en particulier la loi portant Code de I'Environnement.
La Mission de contrôle peut prendre et faire appliquer aux fiais de I'Entrepreneur les mesures
environnementales et sociales nécessaires après mise en demeure restée sans effet. En cas d'urgence ou
de danger, ces mesures peuvent être prises sans mise en demeure préalable.
83
0. INTRODUCTION
Au Burundi, le cadre légal sur la gestion des déchets biomédicaux existe. Malheureusement, il manque des textes
d’application. Le plan de gestion des déchets biomédicaux qui est proposée ci-dessous se base sur la situation
actuelle des structures de santé visitées. Il intègre toute la filière depuis la production jusqu’à l’élimination finale.
2. Triage
Le triage est fait à toutes les étapes de la gestion des déchets biomédicaux. L’étape de production est la plus
déterminante pour une bonne élimination finale. Les déchets devront être séparés selon leur spécificité et leur
classification tenant compte des risques. Il faut faire un choix sur le volume et la couleur de la poubelle. A titre
d’exemple :
• Les amputations et placentas seraient directement jetés dans la fosse biologique
• Les pansements, l’ouate, les flacons en verre et plastic seraient déposés dans les bacs de poubelles rondes de couleur bleue ayant
une contenance de 15 litres.
• Ces poubelles seront placées à l’intérieur des services en attendant qu’elles soient pleines pour être vidées dans les conteneurs bleus
installés à l’extérieur des bâtiments ou des salles de soins.
• Les aiguilles, les seringues, les matériels tranchants usagés seraient jetés directement dans les cartons de couleur jaune.
Depuis quelques temps l’emploi de sacs jaunes en matière plastique est très généralisée pour tous les déchets
nécessitant l’incinération. La couleur a été choisie parce qu’elle est la couleur code international et qu’elle est en
outre la couleur code de l’OMS pour les maladies transmissibles.
En attendant les textes d’application du code de l’environnement et la réactualisation du Code de Santé Publique et
la réactualisation du Code d’Hygiène, ces couleurs peuvent être acceptées comme telles. Ce symbole est surtout
destiné pour les travailleurs illettrés. D’autres couleurs seront également employées à l’instar de celles utilisées dans
la conduite automobile. Il s’agit des signaux d’obligation (couleur bleue), des signaux d’interdiction (couleur rouge) et
des signaux d’avertissement (couleur noire). La tête de mort, symbole international pour les substances toxiques
semble aussi être indiquée.
Les déchets organiques de la cuisine et des malades hospitalisés, les restes de préparation de nourriture, épluchures,
les mauvaises herbes et les feuilles sur le terrain de l’hôpital devraient être ramassés dans les fûts métalliques se
trouvant à l’extérieur des bâtiments.
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Les déchets hospitaliers dangereux sont considérés comme infectieux, ils doivent être ramassés dans les récipients de
couleur noire. Ceci permet d’éviter tout risque de perforation du récipient qui exposerait les manipulateurs à des
blessures susceptibles de s’infecter.
'pFKHWVSLTXDQWVRXFRXSDQWV
Ils doivent être considérés comme infectieux, ils devront être ramassés dans des récipients rigides de couleur jaune.
Ceci permet d’éviter tout risque de perforation du récipient qui exposerait les manipulateurs à des blessures
susceptibles de s’infecter.
'pFKHWVLQIHFWLHX[QRQSLTXDQWVQLFRXSDQWV
Ils sont ramassés dans des sacs étanches de couleur jaune. Cette étanchéité permet d’éviter le risque de fuite de
liquides infectieux car ce genre de déchets se présente aussi sous une forme pâteuse ou semi liquide tels que le sang
ou selles de malades. Ces sacs étanches peuvent être en plastique ou carton résistant, et seront destinés à être brûlés.
(PEDOODJHVHWUpVLGXVGHSURGXLWVFKLPLTXHVRXSKDUPDFHXWLTXHV
Ils sont ramassés dans des récipients étanches de couleur rouge. Une bonne gestion de ces produits évite d’avoir à
en jeter de grandes quantités.
'pFKHWVSKDUPDFHXWLTXHV
Les déchets pharmaceutiques sont colletés et détruits par l’incinération.
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Ces déchets doivent être ramassés séparément mais ne nécessitent pas à tous les coups de récipients.
3. Stockage
La meilleure gestion des déchets hospitaliers commence par le conditionnement depuis la production jusqu’à
l’élimination. Les emballages pour déchets d’activités de soins à risques infectieux doivent répondre aux critères
suivants :
• Étanchéité,
• Résistance à la traction,
• Présence d’un système de fermeture et de compression efficace et sûr,
• Capacité adaptée à la production.
86
Comme déjà souligné ci-haut, un code couleur permet la différenciation obligatoire entre les emballages contenants
des déchets assimilables aux déchets ménagers. Le jaune est la couleur la plus fréquemment rencontrée pour
identifier les déchets d’activités de soins à risque infectieux.
Le stockage s’effectue dans des containers ou fûts métalliques placés à l’extérieur des bâtiments. Ces fûts
métalliques doivent avoir des couvercles bien fermants pour éviter l’accès aux insectes vecteurs de maladies. La
cendre et les restes (aiguilles, flacons, objets métalliques) non totalement détruits par la combustion de l’incinérateur
sont déposés dans une fosse destinée à cet effet ou évacué sur une décharge publique contrôlée.
4. Transport
Le transport doit être assuré dans des conditions de sécurité maximale surtout en ce qui concerne les déchets
dangereux et infectieux. Les équipements de protection individuelle pour le personnel chargé du transport des
déchets et de nettoiement des établissements sanitaires devront être une priorité pour les services d’enlèvement des
déchets hospitaliers.
• Le port de cet équipement doit être une obligation après information et formation du personnel préposé à cette activité.
• Les moyens de transport devront être adaptés aux types de déchets.
• Les charrettes et camions utilisés à cette fin devraient être couverts et étanches pour ne pas laisser traîner ou tomber des déchets
au cours du trajet.
Les véhicules transportant les déchets doivent emprunter des voies très peu fréquentées et éviter de passer dans les
grandes agglomérations ou aux environs des écoles, marchés et autres lieux de rassemblement de beaucoup de
personnes. Concernant le nombre de véhicules, il faudra au moins un véhicule par centre d’incinération soit 4
Véhicules-Tout-terrains avec chacune une bâche car le véhicule doit être couvert lors du transport des déchets.
5. Elimination finale
5.1. Incinération
Les petits incinérateurs en maçonnerie assurent une combustion incomplète et ne sont pas recommandés pour les
déchets dangereux. Le recours à des incinérateurs modernes pouvant fonctionner à une température supérieure à
800°C, équipés d’un matériel spécial de nettoyage des émissions permettant de s’assurer qu’on ne produit pas des
dioxines et furannes est recommandé.
A l’heure actuelle, les incinérateurs sont très onéreux et les coûts ne sont pas à la portée des budgets des structures
de santé surtout pour les pays pauvres comme le Burundi. Pour y faire face, les établissements sanitaires pourraient
se regrouper en réseaux de traitement des déchets biomédicaux pour minimiser les coûts et réduire les risques de
pollution de l’environnement du moins pour ce qui est des déchets spéciaux. Elles utiliseraient un même incinérateur
selon les modalités à déterminer de commun accord.
5.3. Compostage
Les déchets ordinaires et organiques seraient amenés dans la fosse organique ou dans un endroit de compostage
situé sur le terrain de l’hôpital dans un site non accessible à la population et aux animaux, ce site doit être clôturée.
Concernant les produits périmés des structures de santé, les uns doivent être acheminés dans les incinérateurs
notamment les produits chimiques tandis que les autres peuvent être acheminés dans les décharges publiques
comme par exemple les produits alimentaires.
De façon synthétique, la gestion des déchets biomédicaux devrait suivre le schéma suivant :
87
Poubelles en
Fût
plastic fermé
métalliqu
20 litres
de 20 L
Sacs poubelles
en plastic
Containers de 200
litres à l’extérieur
des bâtiments Container de
500 L
Incinérateur
moderne
88
Fosse
biologique Fosse pour la
cendre et les
produits non
détruits
89
6. Mesures de sécurité
Comme décrit tout au long de ce document, tout le processus revient sur des mesures de sécurité tant pour la
protection, la prévention des maladies professionnelles et les accidents de travail pour le personnel soignant qu’au
niveau de la transmission des maladies nosocomiales aux malades et visiteurs.
On peut rappeler notamment l’équipement de protection obligatoire comme blouses tabliers, gants, bonnets,
masques respiratoires, bottes, lunettes et les mesures de prévention par l’élimination des germes responsables des
maladies nosocomiales pouvant avoir comme conséquences l’impact économico sociales et psychologiques de
l’individu et de sa famille par le séjour prolongé à l’hôpital, les difficultés financières et les risques de complication de
la maladie pouvant conduire à l’infirmité et même au décès. Les mesures d’élimination des germes visent le
nettoyage, les mesures d’assainissement, la désinfection, la stérilisation et l’élimination des déchets biomédicaux.
Toutes ces mesures et conséquences ne sont pas prévues par la réglementation en vigueur Ainsi la pratique sur
terrain manque souvent de rigueur et de protection suffisante.
On constate une absence de textes d’application malgré l’existence des textes de Loi organiques comme le Code de
l’Environnement et le code de la Santé. Le code du travail du Burundi de 1993 traitant de la sécurité et hygiène du
travail dans son titre VI de l’article 146 à l’article 150 ne fait pas mention des aspects spécifiques de sécurité dans les
formations sanitaires.
L’ordonnance n°22/122 portant institutions des comités de sécurité et hygiène dans les entreprises préconise
l’institution d’un ou plusieurs « comités de sécurité et d’hygiène dans les entreprises désignés sur avis de l’ingénieur,
inspecteur du travail du service des mines ou du médecin chargé de l’hygiène du travail dans le ressort duquel le
comité est appelé à s’établir.
La recommandation pertinente serait d’adapter les textes sur le comité de lutte contre l’infection hospitalière à sa
spécificité, à l’organisation du fonctionnement des services ainsi que la prise de toute autre mesure allant dans le sens
de renforcer la sécurité dans les établissements de santé.
¾ La Mise en œuvre des actions intenses de sensibilisation des responsables sanitaires dans toutes les 17
provinces du Burundi sur les risques liés à la mauvaise gestion des déchets en général et des déchets
biomédicaux en particulier.
¾ L’introduction d’un module de formation sur la gestion des déchets biomédicaux dans le cursus de
formation du personnel médical et paramédical.
¾ La formation des formateurs au sein des infirmiers et des agents de l’administration oeuvrant dans les
centres sanitaires.
¾ La mise en place d’un système d’élimination des déchets biomédicaux par incinération par regroupement
des régions du Burundi (centre-est, nord, sud et ouest).
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¾ La conception des systèmes de prétraitement des eaux usées des différents hôpitaux et centres de santé
avant que ces eaux ne soient envoyées dans les stations de traitement des eaux usées municipales.
¾ L’élaboration des normes pour l’élimination des déchets solides et liquides dangereux et non dangereux.
¾ La désignation dans chaque formation d’un comité de lutte contre les risques liés à la mauvaise gestion des
déchets biomédicaux.
¾ L’organisation d’un concours annuel sur la gestion des déchets biomédicaux avec un prix à l’hôpital ou
centre de santé qui se sera distinguée dans la gestion des déchets biomédicaux.
¾ Assurer une sensibilisation de tout le public burundais sur les problèmes liés aux déchets biomédicaux
¾ Renforcer les connaissances du personnel œuvrant dans les Hôpitaux à tous les niveaux, les Centres de
Santé aussi publics que privés.
¾ Le Ministère de la Santé et ses partenaires voudrait bien mettre en place un programme de suivi et
évaluation pour se rassurer de la bonne marche du système de gestion des déchets biomédicaux.
¾ L’organisation des enquêtes pour faire l’état de la situation des maladies nosocomiales.
¾ La conception des fiches techniques de gestion des déchets biomédicaux pour tous les 29 hôpitaux
concernés, mais également pour les autres établissements de santé.
¾ La mise en place d’un cahier de charge qui montre clairement comment chaque formation sanitaire (hôpital
ou centre de santé) va contribuer au bon fonctionnement de l’incinérateur.
¾ S’agissant des déchets issus des campagnes de vaccinations, ils sont considérés comme des déchets très
infectieux et doivent être collectés et stockés dans les centres de santé ou hôpitaux plus proches, le jour même
de leur production ; ils seront ensuite transportés vers les incinérateurs et le budget de cette activité doit être
prévu lors des préparatifs des campagnes de vaccination.
¾ Pour le cas spécifique des déchets issus des campagnes de vaccination contre la poliomyélite et la rougeole
organisées par le PEV, il faudra absolument que lors de la préparation de la campagne de vaccination, on
prévoit aussi comment les déchets en particulier les boites de sécurité des injections soient gérés et prévoir
aussi les budgets y relatifs.
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Annexe 9
Commune Kayanza
23. MANIRUNVA Mathias Secrétaire Communal Commune Jene
24. RWUNGUKO Samuel Chef de Zone Commune Jene
25. RWUNGUKO Samuel Chef de Zone Commune Kabarore
26. Sinzotuma Léonidas Chef de colline Commune Bukemba
27. NSIMIRIMANA Elie Secrétaire Communal Commune Mutambu
28. BUDURI Jeanette Secrétaire Général Mairie
MUSAVYI Célestin Directeur Technique SETEMU
29. BIGIRUKWAYO Frédéric Chef du Département Mairie
Technique
30. HABONIMANA Anselme Directeur Général ABUTIP
31. NIVYINTIZO Scarie Directeur Technique ABUTIP
32. GAHUNGU Lazare Secrétaire exécutif PRADECS
33. BARAKAMFITIYE Tharcisse Responsable des questions PRADECS
socio environnementalistes
34. HAKIZIMANA Bernadette Directeur de Département de Ministère de
l’Environnement l’Environnement
35. BIZINDAVYI Thomas Administrateur de la commune Commune Buganda
Buganda
36. BARAHINDUKA François Président du CDC Buganda
37. NTIKARAHERA Fidèle Membre du CDC Buganda
38. HARIMUNGU Raymond Agent d’Etat Civil Commune Buganda
39. MUSAFIRI Jean Bosco Conseiller chargé des questions ‘’
économiques
40. NIBIZI David Secrétaire communal Commune Buganda
41. NTAHONKIRIYE Thacien Directeur du collège communal Collège communal
de Nyabiraba Nyabirabiraba
42. BATUNGWANAYO Audace Préfet des études ‘’
43. BUDEGE NKURIRAGENDA Chef de Zone Nyagatovu Commune Tangara
Etienne
44. NZINAHORA Issa Chef de colline Kibande ‘’
45. NDUWIMANA Rémégie Notable de la colline Kibande ‘’
46. NTAMAVUKIRO ‘’ ‘’
Marc Sylvestre
47. NSAVYIMANA Aron ‘’ ‘’
48. SINDAYIGAYA Thomas ‘’ ‘’
49. MBONIMANA Damien ‘’ ‘’
50. BIMENYIMANA Evariste Administrateur de la Commune Commune Mabayi
Mabayi
51. NKENGURUKIYIMANA Conseiller chargé du ‘’
Joseph Développement communal
52. SIBOMANA VYOMBO Lévis Conseiller chargé des questions ‘’
sociales
53. CIMPAYE Thomas Membre du conseil communal ‘’
54. NDAYISABA Napoléon Secrétaire communal ‘’
55. Sœur Marie Hilarie KABURA Directeur Ecole primaire
Bubanza
56. Père MBAGA Corneille Directeur Lycée Don Bosco de
Ngozi
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Les principales questions posées par les bénéficiaires sont en rapport avec les aspects suivants :