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Support didactique Semestre 5 (2015 – 2016)
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
5. GPEC……………………………………………….………………………………………………………35
Bibliographie ………………………………………………………………………………………………52
1. Objectifs généraux
Ce cours assure à l’étudiant un passage harmonieux d’une formation d’initiation à une
formation d’appronfondissement qui contribue à son développement comme personne
accomplie, responsable, autonome, critique, capable de s’adapter et de mettre sa formation
à profit, selon ses propres intérêts et aspirations.
Cette vision élargie de l’apprentissage est d’autant plus importante pour un cours de
management des ressources humaines, que le rôle de gestionnaire requiert des
connaissances techniques mais aussi des habiletés et des qualités personnelles que
l’étudiant et l’étudiante devront développer durant leur parcours de formation. Le cours
«Gestion des ressources humaines» se propose d’initier l’étudiant et l’étudiante à ces
connaissances, habiletés et qualités qu’ils seront appelés à approfondir pendant le ur
cheminement dans le parcours de gestion.
Les principaux thèmes à l’étude seront la place et l’évolution de la GRH dans les
organisations, les activités liées à la prise de décision en GRH, la concrétisation de la GRH
dans le quotidien des gestionnaires et les exigences diverses concernant le ou la
gestionnaire appelé/e à gérer des personnes.
Cette formation vise donc à doter les étudiants de faculté d’outils et méthodes nécessaires
pouvant leur permettre de mieux comprendre les problèmes inhérents à la gestion des
ressources humaines.
Le champ de la GRH est de plus en plus investi, avec une réussite certaine, par les
problématiques des RH dont le sens nous renvoie à la dualité entre Contrôle – Autonomie,
à «l’opposition des contraires » d’Héraclite :
« L’opposition des contraires est à la fois conditions du devenir des choses et en même
temps principe et loi. L’état de stabilité, de concorde et de paix, n’est que la confusion des
choses dans l’embrassement général… Ce qui est contraire est utile et c’est de ce qui est
en lutte que naît la plus belle harmonie, tout se fait par discorde… Le combat est le père et
le roi de toutes choses».
Il est donc raisonnable de penser que la gestion ou le management des RH est une gestion
de positions et logiques contradictoires : « celui qui nous menace, c’est celui qui nous
construit », enraciné dans notre vécu, le vécu de l’organisation.
Problématique
des interfaces
Organisation Individu
Source : A. BERRICHI (2009), « L’évaluation du personnel », Support de formation des cadres, IFT
Oujda, Wilaya d’Oujda, Ministère de l’intérieur.
3. Le contrôle est alors l’enjeu d’un conflit de pouvoir entre supérieurs et subordonnés :
ces derniers tentent de préserver et d’accroître leur autonomie. La contradiction donne lieu
à un conflit, à une relation de pouvoir. L’organisation est le « royaume des relations de
pouvoir, d’information, de marchandage et du calcul » [Friedberg et Crozier (1977)]
La GRH se situe donc au centre de la relation d’emploi, elle est désignée comme une
gestion des contradictions dans la mesure où le sens de la problématique majeure des
ressources humaines au sein de l’organisation renvoie à la dualité entre :
-Une logique de contrôle exercée par la hiérarchie ;
-Une logique d’autonomie désirée par la base ;
La première logique (Logique de contrôle) est régie par l’ensemble des règles formelles
établies par la hiérarchie dans le désir de fixer les responsabilités, de déterminer les
La deuxième logique (Logique de contrôle), qui fait appel à des règles informelles et
implicites, «ne s’offre à nous qu’après un examen direct des pratiques ». Cette logique
d’autonomie va de paire avec la logique de contrôle dans la mesure où «poser le problème
d’autorité dans l’organisation c’est aussi s’interroger sur le degré d’obéissance et de
soumission des individus sur le conformisme et sur la création des zones d’incertitudes
dans lesquelles les salariés retrouvent la liberté de leur comportement ».
Ajuster ces deux logiques est une véritable alchimie managériale. L’opposition ne signifie
pas que les règles ne s’appliquent qu’imparfaitement et que les oppositions des valeurs et
l’irruption des intérêts individuelles viennent en fausser et de détourner l’application des
règles, mais c’est dire qu’il y a plusieurs types de règles ou, si on veut utiliser le vocable
de REYNAUD, plusieurs sources de régulation.
Ces sources de régulation ou d’ajustement sont qualifiées ici -dans ce cours- de vecteurs
d’interfaces dont l’opérationnalisation nécessite des instrumentions de gestion.
La GRH s’impose finalement comme un ajustement permanent entre les besoins d’une
organisation et les compétences et aspirations des individus qui la font vivre : la GRH
travail donc sur un cet ajustement. L’enjeu de cet ajustement s’impose pour deux raisons
essentielles :
1) la forte aspiration des personnels à une individualisation qui suppose une gestion plus
fine,
2) la nécessité pour une organisation d’être en mesure de traduire au plus près des
situations de travail ses besoins.
1Définit ion empruntée à L. Cadin, F. Guérin et F. Pigeyre, dans « Gestion des ressources humaines », Editions Dunod,
Paris 2007.
2 Nizet J., Pichault F. (1998) in Ressources humaines une gestion éclatée - Allouche et Sire (éd.).
Le modèle conventionnaliste de GRH : il est caractérisé par le fait que les membres de
l'organisation s'accordent pour définir collectivement le cadre et les modalités de leur
coexistence. Le processus de gestion des entrées est très élaboré et collégial. L'auto -
formation est très répandue. Evaluation et formation sont intimement liées, la première
influençant directement la seconde. L'éthique et la déontologie sont des principes qui
régissent fortement les relations sociales dans l'organisation.
D ico 1.
Gestion des ressources humaines : Ensemble des actions conduites
par la fonction ressources humaines pour mener à bien les objectifs fixés.
Fonction ressources humaines : « Structure chargée de
l’administration du personnel, des relations sociales et de la mise en oeuvre des
politiques ressources humaines de façon plus ou moins partagée avec la hiérarchie »3
Direction des ressources humaines : Personne (ou groupe de personnes) qui assure
la direction des services et des activités de GRH et qui coordonne l’ensemble des membres de la
fonction.
5 Certains auteurs parlent aussi d'appareil gestionnaire (Hatchuel et Weil, 1992), d'autres d'instruments (Gilbert, 1998),
d'autres encore de dispositifs de gestion (Moisdon, 1997), et le terme d'innovation managériale apparaît lui aussi très
proche (David, 1996).
Selon VERNE Etienne (2005), « Vous ne pouvez pas décider qui recruter, si vous ne savez
pas répondre précisément aux questions suivantes : Pourquoi je recrute ? Pour faire quoi ?
Pour arriver où ? Atteindre quels résultats ? Ai-je besoin que ce poste, ou cette fonction,
soit occupée par une personne nouvelle ? Ai-je plutôt besoin d’une personne nouvelle, ou
plutôt du maintien d’un poste ou d’une fonction ? Ai-je besoin de trouver cette personne à
l’extérieur de l’entreprise ? »6.
I llustrator 2.
Comment définir un poste ?
La définition de poste se concentre selon : MARTORY Bernard. & CROZET Daniel
(2005) sur trois axes principaux 7 :
Axe 1. La mission du poste : la définition de la finalité du poste ne doit pas être confondue avec la
description des tâches à opérer. Il s’agit ici de situer le poste dans la réalisation des objectifs de
l’organisation.
Exemple : Pour un poste de chef de département informatique, développer, mettre en place et
coordonner, dans le cadre des études qui lui sont confiées, les actions destinées à maintenir et
améliorer l’efficacité du service informatique et sa rentabilité.
Axe 2. Le positionnement dans la structure : cette section permet de repérer le poste soit par un
organigramme (général ou du service intéressé), soit par une description des relations du poste
avec les autres postes : relations hiérarchiques ou d’efficacité, soit par la description du contrôle
exercé par le titulaire du poste sur ses subordonnés, de ses marges de manœuvre et du niveau de
ses responsabilités.
6 VERNE Etienne (2005), « Comment conduire un entretien de recrutement : Guide pratique pour les cadres
d'entreprise », Paris, France: INSEP Consulting Éditions, 2005, p.35.
7MARTORY Bernard. & CROZET Daniel, Gestion des ressources humaines: pilotage social et performances,
Editions Dunod 2005.
I llustrator 3.
Comment définir le profil du candidat ?
La définition de profil conduit à décrire le candidat « idéal » ; celui-ci, bien sûr, n’existe
pas dans la réalité, c’est pourquoi il est essentiel de classer chaque élément du profil dans
l’une des trois catégories suivantes :
- Indispensable : un candidat qui ne présenterait pas cette caractéristique ne peut occuper le poste
; - Essentielle : caractéristique que doit posséder un candidat pour assurer correctement la
fonction; - Souhaitée : caractéristique désirée, mais non nécessaire, pour remplir correctement la
fonction. La définition du profil exige une rédaction aussi détaillée et précise que possible ; aussi
les termes «bonne présentation », « capacités au-dessus de la moyenne » sont à proscrire car ils
autorisent, selon Martory Bernard. & CROZET Daniel (2005), « trop d’interprétations
subjectives » (p.45).
II- RELATIONS :
a- Hiérarchique : Relève du chef d’équipe ou de l’agent assurant cette fonction
b- Fonctionnelles : A des relations fonctionnelles avec les autres conducteurs de l’Atelier, les
opérateurs des salles de contrôle et les Agents de maintenance.
III- CONNAISSANCES :
a- Connaissances de base : Etre titulaire du Bac et du diplôme des ITA ou équivalent.
b- Connaissances techniques et pratiques : du fonctionnement des équipements dont il est
responsable (connaissances parfaites), en physique-chimie, des procédés de fabrication, en
thermodynamique, en hydraulique, en technologie du matériel, etc.
P raticator
TD 1. Les bévues d’un stagiaire lors de l’entretien de
sélection Samir Serfoui, étudiant en Licence Parcours Gestion, est sur le point
de se présenter à un entretien faisant suite à la demande de stage qu’il avait
formulée.
Ah ! Voilà enfin M. Touimi ! Samir repose son journal, pendant que l’arrivant se dirige vers lui.
Il tend au directeur une main un peu moite, alors que celui-ci tient une pile de dossiers. M.
Touimi dépose les documents et se présente : « Enchanté ! » répond Samir, un peu intimidé. Le
directeur accompagne Samir vers son bureau et tente d’engager la conversation dans le
couloir : « Vous avez trouvé notre agence sans problème ? ». « Oui », répond Samir.
M. Touimi le fait entrer dans son bureau. Le futur stagiaire, de plus en plus impressionné,
s’assied le premier. Puis il regard un peu partout, et enlève sa veste pour être à l’aise. M.
Touimi entame l’entretien : Samir approche sa chaise pour mieux entendre et prend quelques
points d’appui sur le bureau de son hôte afin de prendre des notes. Il aperçoit alors un
cendrier sur le bureau du directeur et demande : « vous permettez que je fume ? » « Oui, bien
sûr, acquiesce celui-ci, je vais faire comme vous. Vous en voulez une ? » « Non merci dit Samir,
je préfère les miennes ».
Au cours de la discussion, Samir griffonne quelques mots à l’aide d’un stylo passablement
rangé par les soucis. Soudain, le téléphone sonne. « Un instant », s’excuse M. Touimi. « Faites
donc », répond Samir qui ne dissimule pas on intérêt pour la conversation.
P raticator
TD 2. TANJIS Export : Comment définir le profil du
candidat au recrutement ?
L’entreprise TANJIS Export se développant mieux que prévu, le directeur général,
Ahmed MERIMI, a décidé de revoir l’organisation de l’équipe des technico-commerciaux.
Moustafa TAHA, recruté il y a trois mois, va s’occuper principalement des relations avec les
Questions : Vous êtes Consultant chez Consulting GRH, TANJIS Export vous
demande de lui rédiger un rapport contenant les éléments suivants :
Q1. Vous en avez retiré les principaux extraits et vous devez maintenant effectuer une
synthèse pour présenter un profil de candidat acceptable pour tous.
Ah ! J’oubliais ! il faut vraiment faire attention au sujet des enfants. Durant mes vingt ans chez
TANJIS Expo, j’ai connu de nombreux problèmes avec la gestion des maternités : entre les
congés maternités, les congés pathologiques, les faux bonds de dernière minute pour cause de
varicelle du petit dernier en bas âge, et j’en passe, cela désorganise complètement le service.
Comprenez- moi bien, nous sommes une trop petite structure pour nous permettre ce genre de
luxe. Il faudra s’assurer durant l’entretien qu’elle ne souhaite pas avoir d’enfants ou, mieux, il
faudrait voir à recruter une personne assez âgée dont les enfants sont déjà grands.
J’ai bien conscience que nous recherchons le « mouton à 5 pattes », surtout vu le montant que
nous pouvons la payer.»
Enfin, j’ai besoin de lui faire une totale confiance puisqu’elle gérera de nombreuses choses
sensibles, de mon agenda personnel au budget des différents dossiers. J’ai hâte qu’on la recrute,
Kawtar BELHAJ ne pourra pas longtemps mener tout de front ! ».
Pour ce qui est du travail, c’est essentiellement administratif. Bonne tenue et bon classement des
dossiers, gestion des courriers – et de plus en plus des e- mails -, suivi des factures, agenda de
Moustafa TAHA, ses billets de train, bateau et avion, réservation des hôtels et des voitures de
location, etc. Pas besoin de beaucoup d’expérience d’un service commercial à l’export pour faire
tout cela, comme vous pouvez l’imaginer, juste une secrétaire qui connaît son boulot.
L’espagnol ? Que viendrait faire une secrétaire bilingue ici ? Elle sera vraiment déçue. Vous
savez, il s’agit essentiellement d’espagnol technique dans les e- mails, pas celui que connaît une
secrétaire bilingue. Cela s’apprend rapidement sur le tas, et puis je ne serai jamais loin, si elle a
besoin d’un terme particulier. Au début, je contrôlerai moi-même ses réponses.»
Q2. Vous en avez retiré des principaux extraits le profil de candidat, vous devez maintenant
communiquer au futur jury d’entretien au recrutement des consignes à propos de deux
aspects : Que doit-il chercher lorsqu’il observe le candidat et quels comportements doit le
rendre réticent sur l’embauche d’une candidate.
Un plan de développement des ressources humaines s’avère donc essentiel pour donner
une certaine cohérence aux activités de formation. Ce plan correspond à un document qui
résume les actions de formations que l’entreprise met en place (Quoi ? Pourquoi ? Pour
qui ? Combien ça coute ? Etc.). Il existe 3 catégories de plan de formation : Le premier
vise l’adaptation au poste de travail des nouveaux entrants ; Le second vise l’é volution
8Ordre des Conseillers RH, « Principaux défis des ressources humaines et en relation de travail », (En ligne) URL :
http://www.portailrh.org/expertise/fiche_reference.aspx?f=26722.
P raticator
TD 3. VÊTICLASS :
Rédaction d’un cahier de charges de formation
L’entreprise VÊTICLASS basée à Casablanca fabrique et commercialise des
vêtements pour femmes. Leader sur son marché et présente dans toutes les régions du Maroc, la
société compte près de 900 salariés, son chiffre d’affaires de l’année 2011 est de 500 millions de
dirhams. Les différentes gammes de produits – qui s’adressent aux femmes de toutes les classes
d’âges- sont commercialisées via des grandes surfaces telles que Marjane, et Aswak salam, mais
également à travers des boutiques commercialisant les vêtements pour femmes.
Les 5 assistances ADV sont spécialisés grandes surfaces ou boutiques ; elles gèrent chacune un
portefeuille clients. La composition du service est relativement hétérogène, que ce soit au niveau
de l’âge (entre 23 et 45 ans), de l’ancienneté dans l’entreprise (de 10 mois à 22 ans) ou de la
formation initiale (Niveau bac à bac + 3) ainsi que leur coefficient de rémunération évoluent en
fonction de leur classification (junior, confirmé ou senior). Le service ADV travaille sur le
système d’exploitation CRM Customia.
Afin de s’adapter à une clientèle de plus en plus exigeante et dans le but de transformer chaque
contact téléphonique en acte de vente, l’entreprise envisage de faire évoluer les missions
principales des 5 assistances ADV. De plus, il a été observé qu’en cas d’indisponibilité du produit
souhaité par le client les assistances ADV ne proposaient pas une solution de remplacement, à
savoir un produit similaire disponible dans d’autres gammes ; le traitement de la commande
n’était pas jusqu’alors considéré comme un acte de vente.
L’évolution envisagée des fonctions des assistances ADV – spécialisées dans le traitement des
commandes- vise à introduire de nouvelles compétences, notamment la capacité à proposer et
vendre par téléphone des produits non commandés initialement par les clients, ceci sans
transformer pour autant les assistances ADV en commerciaux sédentaires. Les assistances ADV
devront être en particulier formées sur les fondamentaux de l’acte de vente et de la négociation.
A l’issue de l’action de formation, elles devront être beaucoup plus proactives par rapport à l’acte
de vente. En cas d’indisponibilité de certains produits, l’assistance ADV devra être en capacité de
vendre au client un produit de remplacement. Elle devra être en mesure de répondre à ses
Par souci d’organisation de la relation clients, les misions du service ADV devront être assurées
pendant l’action de formation en alternance. La durée souhaitée de la formation est de 5 jours
dont 2 jours consacrés à l’observation des assistances ADV sur leur poste de travail avant et après
l’action de formation. L’entreprise VÊTICLASS considère cette action de formation comme
prioritaire, puisqu’il s’agit d’adapter les compétences des assistances ADV à l’évolution de leur
métier tel que souhaité par l’entreprise, et envisage d’y consacrer 30 000 dirhams dont le
régalement au cabinet prestataire s’opérera en trois temps : 20% lors de l’observation des
assistances ADV sur leur poste de travail avant l’action de formation, 40% à la fin de l’action de
formations hors poste et le reste 20% lors de l’observation des assistances ADV sur leur poste de
travail après l’action de formation.
N+ 2 C1
N+ 1 B4 B3 B2 B1
N A1 A2 A3 A4
Pour occuper l’un des postes de niveau n + 1 (B1, par exemple), il faut maîtriser les tâches
regroupées dans les postes A1 à A4. Un passage par ces différents postes permet de
remplir cette condition et rend susceptible d’être promu. De même, pour un poste de
niveau n + 2, la connaissance de chaque poste et des compétences nécessaires pour le te nir
permet de construire dans l’entreprise des évolutions de carrière qui peuvent être
proposées au personnel.
9 Peretti, Jean-Marie, « Gestion des ressources humaines », 14e édition. Paris, France: Vuibert, 2006. p.91.
En plus des MVH, il existe également la mobilité d’environnement. Elle concerne les
individus qui occupent la même fonction, à un même niveau hiérarchique, mais qui
changent de lieu d’exercice de leur activité (nouveau service, nouvel établissement,
nouvelle région, nouvelle collectivité locale, etc.). Elle est souvent synonyme de mutation.
La mobilité d’environnement englobe la mobilité géographique.
10 CADIN Loïc, « Gestion des ressources humaines : pratiques et éléments de théorie »., Dunod, Paris 2003.
P raticator
TD 4. Crédit Agricole : Gérer la mobilité c’est gérer les HiPo
Le Crédit Agricole a élaboré un dispositif, tout à fait original parmi les grandes
entreprises françaises, de repérage et de sélection de ceux qui sont appelés à devenir
les futurs cadres dirigeants. La détection des élites se fait au sein même de
l’entreprise et tend à donner les mêmes chances aux cadres autodidactes qu’à ceux qui détiennent
des diplômes prestigieux.
Chaque cadre désireux de se porter candidat doit d’abord obtenir l’aval de son directeur qui
élabore un dossier le concernant en y mentionnant ses appréciations personnelles. Après une
période d’environ un an, au cours de laquelle le candidat va se mettre à niveau et se préparer à
entrer dans le dispositif, il aborde la seconde étape : le « galop d’essai », consistant en un bilan
professionnel et personnel mené à la fois par un cabinet extérieur et par un jury interne.
Le jugement final émane des différents évaluateurs impliqués dans la totalité du parcours et d’une
commission de « sages ». Il donne lieu à l’établissement d’une « liste d’aptitude » sur laquelle
figurent les noms de ceux qui ont réussi l’intégralité du parcours de sélection. Le dispositif fait
intervenir à chaque fois une grande variété d’évaluateurs, ce qui garantit une certaine rigueur dans
l’évaluation et fonde en grande partie sa légitimité. Cela permet également à ceux qui échouent de
ne pas nuire à leur image professionnelle. La liste comprend environ une vingtaine de personnes.
Elle constitue un vivier dans lequel l’entreprise puise pour pourvoir les fonctions de directeurs
généraux, d’adjoints de direction générale et de directeurs de département. La structure
décentralisée de la banque, fortement implantée dans les régions et pratiquant un recrutement
essentiellement local, explique la nécessité de créer une mobilité fonctionnelle et géographique.
Questions : Vous êtes Stagiaire chez Crédit Agricole, le DRH vous demande de
rédiger un rapport contenant les éléments suivants :
L’évaluation est un outil de gestion des ressources humaines mais aussi un acte
fondamental du management. Le système d’évaluation permet de réunir les informations
nécessaires pour construire les différentes activités de GRH et asseoir les décisions
concernant la carrière, la formation, la rémunération, la mobilité, le licenciement, etc.
En réalisant les activités d’évaluation des RH, on vise donc des objectifs de type
« sélection, mutation, formation, promotion, sanction, … » ainsi que des objectifs de
régulation interne de type « adaptation, perfectionnement, motivation, … ».
D ico 4.
Qu’évalue-t-on lorsqu’on évalue les RH ?
Evaluation de la performance : elle Consiste à évaluer les
résultats d’un salarié, c'est-à-dire à analyser le produit de ses activités
concrètes, pour les comparer soit à des objectifs préalablement établis soit aux résultats
d’autres salariés qui exercent les mêmes activités dans un même contexte. Elle permet de
situer le niveau du salarié.
Evaluation du professionnalisme : le professionnalisme correspond à la maîtrise
des différentes compétences qui sont nécessaires au salarié dans son métier pour pouvoir
effectuer un travail de qualité dans la durée. Ce type d’évaluation nécessite l’existence
d’un référentiel des compétences requises par chaque métier
Evaluation des compétences : Elle consiste à recenser les « savoirs », « savoir-
faire » et « savoir être » détenus par le salarié pour en apprécier le niveau effectif. Il faut
distinguer : les compétences qu’il maîtrise parfaitement , les compétences requises qu’il ne
possède pas, les compétences qu’il possède mais ne maîtrise pas suffisamment, les
compétences qu’il maîtrise mais qu’il n’utilise pas
Evaluation du potentiel : le potentiel est la capacité à acquérir rapidement, soit par
la formation, soit à son poste de travail, les compétences nouvelles utiles demain pour
occuper un métier différent ou pour exercer des responsabilités plus élevées dans son
métier. Il convient d’évaluer (démarche complexe) : les aptitudes cognitives, les
structures de personnalité et la motivation à apprendre.
Evaluation de l’implication ou de la motivation au travail : elle permet
d’apprécier le degré d’implication du salarié dans son travail et le niveau d’engagement dans ses
activités Il ne faut pas confondre l’implication avec les résultats. Il ne suffit pas d’être motivé pour
obtenir des résultats. Le niveau d’engagement est facilement observable au quotidien mais les
raisons/ressorts de la motivation ou de son absence sont plus difficiles à diagnostiquer
L’observation simple Consiste à noter régulièrement des faits, des constats, des
comportements de manière à les relier éventuellement entre
eux par la suite
L’entretien centré sur les Fixation, degré d’avancement, d’atteinte des objectifs
objectifs
La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GEPEC) est une méthode qui
vise à adapter les emplois, les effectifs et les compétences aux exigences issues de la
stratégie des entreprises et des modifications de leurs environnements économique, social,
juridique. C’est un outil de gestion prospective des ressources humaines. Elle «consiste à
concevoir, à mettre en œuvre et à contrôler les politiques et les pratiques visant à réduire
de façon anticipée les écarts entre les besoins et les ressources de l’entreprise, tant sur un
La G.P.E.C. repose ainsi sur un principe aussi simple dans son énoncé que délicat dans sa
mise en œuvre : « celui de l'anticipation des futurs probables et leur intégration dans
l'analyse et la décision »13. Le principe central de la G.P.E.C. selon Géraldine SCHMIDT
est « la confrontation des besoins et des ressources en termes d'emplois et de compétences,
l'identification d'écarts éventuels et la formulation des décisions d'ajustement (quantitatifs
ou qualitatifs) pour éviter ces écarts par anticipation. Cela implique alors, d'une part, une
analyse précise des ressources disponibles dans l'entreprise (le bilan social, les entretiens
d'évaluation, etc., fournissent des données sur la démographie et les compétences des
salariés en poste) et, d'autre part, une connaissance des besoins futurs (qui dépend de
11Patrick Gilbert et M ichel Parlier, chapitre 9, la gestion professionnelle des RH : fondement, bilan et mise en oeuvre,
dans WEISS Dimitri, Ressources humaines, 3ème édition, édition d'organisation 1999, 2005 p. 498.
12 Selon
le site officiel de emploi.gouv.fr : http://www.emploi.gouv.fr/dispositif/gestion-previsionnelle-
l%E2%80%99emploi-et-des-competences-gpec
La G.P.E.C. est aujourd'hui une démarche particulièrement riche en outils d'analyse, d'aide
à la décision et de communication. La nomenclature des emplois permet notamment de
doter l'ensemble de la démarche de G.P.E.C. d'un langage commun, en présentant une liste
d'emplois types, leur description, et leur regroupement en familles d'emplois. Les tableaux
de bord sociaux centrés sur les données d'effectifs et de compétences, les scénarios
d'évolutions de différents paramètres sont autant d'outils d'aide à la décision intégré s à la
G.P.E.C. Enfin, une série d'outils de communication (profils de compétences, cartographie
des emplois, salon des emplois, Intranet...) assure la diffusion auprès des salariés et
managers de l'ensemble des analyses précédentes afin de servir concrètement à la G.P.E.C.
à titre individuel ou collectif.
14BOUCHEZ J.-P., "L'émergence de la fonction personnel", Revue française de gestion, n° 90, sept.-oct. 1992.
15LOUART P. (2002), « Les acteurs de la GRH » , Les Cahiers de la Recherche , CLAREE, IAE
de Lille, 2002, pp.1-29.
Comme le rappellent Kaplan et Norton16, « la plus grande difficulté pour les entreprises
n’est pas tant de définir une stratégie, mais bien de parvenir à la décliner et l’exécuter ».
Car « la stratégie réalisée résulte de la rencontre entre celle qui est délibérée et celle qui est
émergente. Le propos est sans doute un peu forcé, mais il n’en reste pas moins qu’entre la
bonne idée et les bénéfices qu’une entreprise peut en tirer, le problème de
la concrétisation se pose. La déclinaison de la stratégie est un exercice difficile car il est
collectif et implique l’ensemble des membres de l’organisation. La meilleure stratégie peut
échouer car, sur le terrain, des managers ne l’ont pas comprise ou ont effectué des choix en
contradiction avec ceux des autres membres de l’organisation»17 .
Nicolas Berland, Yves De Rongé (2010) notent aussi que depuis Cyert et March, dans les
années soixante, « les organisations n’ont pas de buts, mais que seuls les individus qui les
composent en ont. Le travail du manager est alors d’établir une cohérence entre les
différentes aspirations. De façon générale, nous pourrions dire que la déclinaison de la
stratégie consiste à rendre cohérentes les différentes actions de l’entreprise » (p.255).
P raticator
TD 5. Eurocopter : la déclinaison RH de la nouvelle vision
stratégique
Au printemps 2003, Eurocopter, le premier fabricant d’hélicoptères en Europe,
filiale du groupe EADS, voit arriver une nouvelle génération de dirigeants : un nouveau PDG et
un nouveau DRH. Leur objectif final est de faire évoluer le groupe pour qu’il devienne le numéro
1 mondial en matière d’hélicoptères. Tous deux ont des points communs évide nts : leur âge tout
juste la quarantaine et leur profil issu du privé diffèrent singulièrement de leurs prédécesseurs.
Pour exemple, le nouveau DRH âgé de 38 ans, diplômé d’une école de management, arrive à la
tête de la DRH d’Eurocopter après plus de dix ans d’expérience dans des entreprises
16Kaplan, R. et Norton, D. P., The strategy-focused organization: how balanced scorecard companies thrive in the
New Business Environment, Harvard Business School Press, 2000.
17 Nicolas Berland, Yves De Rongé, Contrôle de gestion, 2010 Pearson Education France, Chapitre 12 en ligne :
http://www.pearson.fr/resources/titles/27440100094210/extras/7443_chap12.pdf, p.255.
D’une façon générale, ces nouveaux dirigeants, habitués à des méthodes de management très
dynamiques inspirées de pratiques anglo-saxonnes, ont bien conscience de l’évolution complexe
des marchés actuels et des difficultés pour un grand groupe de rester performant et rentable. Aussi
leur pari est- il de permettre à Eurocopter de remplir les critères d’exigences imposés par ses
actionnaires, tout en satisfaisant au mieux ses clients d’un point de vue à la fois technologique et
commercial. Tout cela préfigure une vague de changements pour ce groupe franco-allemand, fort
de 12 000 salariés, qui a conservé jusqu’à maintenant certains fonctionnements d’entreprise
nationalisée.
Ce nouveau dynamisme managérial conduit à une redéfinition de la stratégie d’entreprise dont les
nouvelles valeurs essentielles sont compétitivité et performance, ou encore leadership et travail en
équipe, transparence et satisfaction du client.
En effet, en présence d’une concurrence exacerbée, même si la haute qualité technologique des
produits Eurocopter demeure une garantie indispensable à la vente, elle n’est plus suffisante. Elle
doit absolument se conjuguer avec d’autres services pour mieux fidéliser les clients et permettre
d’accéder à d’autres marchés et d’y gagner des parts. Pour répondre à ces nouvelles exigences,
Eurocopter n’a pas d’autre choix que d’améliorer son organisation en favorisant les échanges
d’informations entre les individus pour raccourcir les délais de fabrica tion et de livraison et
d’offrir à sa clientèle un éventail de services plus conséquent (formation en simulateur de vol,
etc.). L’accent est alors mis sur la notion de service, de satisfaction client.
Tout cela conduit à faire évoluer l’ensemble des salariés vers un nouveau type de management, un
travail accru en équipe, une ouverture plus importante encore vers l’international. Pour que cette
vision soit partagée, il revient à chaque direction de décliner ce nouvel état d’esprit en fonction de
ses spécificités. Prenons le cas du nouveau DRH et de la nouvelle image qu’il ambitionne de
donner à la fonction RH d’Eurocopter.
Peu de temps après son arrivée, le nouveau DRH du groupe procède à un remaniement
organisationnel dont l’intérêt est de rendre plus saillant le découpage en back et front office de la
direction des ressources humaines, c’est-à-dire avec d’un côté des directions corporate et de
l’autre des directions plus opérationnelles en interface directe avec les managers de l’entreprise.
De nouvelles fonctions clefs apparaissent comme celle du Project manager, dont l’intérêt est de
faciliter la cohérence, la coordination de l’ensemble des projets RH et d’impulser le travail
collaboratif entre les différents individus travaillant aux RH.
La DRH de demain ne se définira plus comme une fonction gestionnaire, mais comme un réel
partenaire d’affaires (business partner) à l’écoute des besoins opérationnels, axé sur le
développement, tout en mesurant les gains de productivité de la fonction.
Toute la difficulté, quand on élabore une telle vision stratégique, est de faire en sorte qu’un
maximum d’individus puissent partager cette ambition et veuillent agir dans le même sens. Ce qui
conduit à faire évoluer les pratiques et les habitudes. D’où l’importance, pour le DRH, d’être fin
négociateur et d’inscrire sa stratégie dans une continuité historique de l’entreprise pour susciter
l’envie de changer.
Questions : Vous êtes Consultant chez Consulting RH, le DRH d’Eurocopter vous
demande de rédiger un rapport contenant les éléments suivants :
Déclinaison RH de la nouvelle
Nouvelle vision stratégique vision stratégique du groupe
Eurocopter
Valeurs essentielles à
s’approprier pour changer
Grands projets de
développement
Q4. D’après vous, quels types d’erreurs le DRH d’Eurocopter devrait- il éviter de commettre dans
sa construction d’une vision stratégique RH ?
2. L’apprentissage organisationnel
Pour Miner et Mezias (1996)18 , les définitions de l’AO expriment souvent des approches
théoriques et des visions de l'entreprise très différentes. L’apprentissage peut être compris
comme un ajustement du comportement de l'organisation en réponse aux modifications de
l'environnement, comme une transformation du corpus de connaissances
organisationnelles ou comme une interaction entre individus au sein de l'organisation.
Dans ces définitions, l'accent peut être mis selon Fréderic Leroy soit sur l'objet
d'apprentissage (des informations, des savoirs, des comportements, des connaissances, des
représentations et des structures de représentation, des actions), sur le sujet d'apprentissage
18 Miner, A.S. and S.J. Mezias (1996), "Ugly duckling no mo re: Pasts and futures of organizational learning
research". Organization Science, vol 7, n°1, pp. 88-99.
P raticator
TD 6. L’apprentissage organisationnel réussi : Pourquoi ?
En 1911, naît l’entreprise International Business Machines, à l’avenir prometteur, plus
connue sous l’acronyme IBM. Après la Seconde Guerre mondiale, l’informatique
devient le domaine de prédilection de l’entreprise. Sa force réside dans sa capacité à créer et à
concevoir. En effet, IBM est à l’origine d’un grand nombre d’innovations, entre autres le disque dur
et la disquette. Acteur majeur du secteur, l’entreprise ne perçoit pas les conséquences de sa nouvelle
invention, certainement la plus mémorable : le PC.
Sur ce marché, IBM n’arrive en outre pas à faire face à la concurrence mais elle n’est plus capable
de fabriquer l’intégralité des composants nécessaires pour la construction d’un PC. L’entreprise en
L’année 1993, marquée par des problèmes sans précédent, constitue une année charnière pour
l’entreprise : L. Gerstner devient le nouveau dirigeant. Ce dernier a conscience de la nécessité de
changement de stratégie et remet totalement en cause l’organisation. Il élabore un plan à la fois
visionnaire, futuriste et radical dont l’objectif final est d’entrer dans une nouvelle logique, celle de
l’e-entreprise, du e-business, bref de devenir une organisation capable de créer de la valeur via les
technologies. L’idée est de virtualiser et d’agrandir l’entreprise, d’assimiler les outils dans le
quotidien et de créer une unique entité avec les fournisseurs et les clients.
IBM veut montrer l’exemple en tant que prestataire de services et devenir le modèle de l’e-
entreprise. Cette stratégie est notamment fondée sur le recentrage de l’activité, la réorganisation de
l’entreprise et l’introduction massive des technologies de l’information et de la communication
(TIC) dans tous les processus.
En premier lieu, la concentration sur les services, sur les clients se traduit par la création d’IBM
Global Services et par le rachat de Price Water House Cooper en juillet 2002 pour 3,5 milliards
d’euros ; l’entreprise totalise actuellement 200 000 employés dans les services, et ce sur 170
marchés.
Dans cette perspective, IBM procède également au rachat de Lotus, Tivoli et Rational afin de
prendre une place sur le marché des logiciels et d’en assurer le conseil et l’implémentation.
En second lieu, le PDG « dégraisse le mammouth », l’effectif passant de 406 000 e n 1986 à 219 000
en 1994. Cette vague de licenciements s’accompagne d’objectifs chiffrés et d’une réorganisation
complète. Cette dernière consiste en une simplification et une rationalisation de l’organisation, une
redéfinition des processus majeurs et transversaux de l’entreprise. La direction détermine les onze
processus optimisant l’organisation. L’organigramme est modifié : la réduction drastique des
effectifs et l’écrasement des niveaux hiérarchiques sont la conséquence de la recherche de
diminution des coûts mais aussi de l’introduction des TIC. En effet, la particularité d’IBM est de
prendre en considération systématiquement les TIC dans la mise en oeuvre de cette nouvelle
organisation.
Les technologies sont au service de la stratégie, elles optimisent l’organisation tout en étant
complètement imbriquées dans la stratégie. Afin d’améliorer l’efficacité et la performance de
l’entreprise, de la fluidifier et de rendre le projet d’e-entreprise possible, les technologies sont
implantées à tous les niveaux. Les outils présents dans l’entreprise en témoignent : un ERP (SAP),
un CRM, de nombreux outils de travail collaboratif, un intranet performant et enfin 8 000 modules
de formation en e-learning.
Enfin, la direction d’IBM n’a pas effectué ces mutations ni intégré une nouvelle stratégie sans
mener une politique de gestion du changement. Cette dernière comporte certaines étapes principales
: la vision du dirigeant, l’information et la communication auprès des salariés. Le nouveau directeur
a eu un rôle primordial en personnifiant la stratégie et le renouvellement d’IBM. Dans ce cadre,
Au-delà des chiffres probants (près de 350 000 employés pour un chiffre d’affaires de 88 milliards
d’euros et des bénéfices de 8 milliards d’euros en 2003), l’entreprise développe depuis 2002 la
nouvelle génération e-business : l’e-business à la demande. Cette offre consiste en une intégration
totale des processus de l’entreprise cliente, aussi bien en interne qu’en externe, afin de lui assurer
une adaptation, une flexibilité, bref une réactivité aux opportunités et menaces de l’environnement
complexe et turbulent.
Leader sur le marché du e-business et précurseur de celui du e-business à la demande, IBM est ainsi
une illustration d’un changement organisationnel réussi.
Questions : Vous êtes Consultant chez Consulting RH, le DRH d’IBM vous demande
de rédiger un rapport contenant les éléments suivants :
Dans cette perspective, Senge (1990) soutient que « l’apprentissage doit être
transformationnel », car désapprendre implique une mutation des rapports sociaux. Par
des ajustements (une « conversation » selon Weick, 1990), les membres d’une
organisation partagent de nouvelles expériences et construisent de nouvelles
connaissances collectives.
P raticator
TD 6. Tisser le changement chez Pringle
Pringle, un fabricant britannique de lainages en cachemire, connut une série de pertes
en cours des années 1990. Ses effectifs passèrent de plus de 2000 salariés en 1990 à
seulement 180 en 2000. Cet effondrement était imputé à une diversification malheureuse dans le
vêtement de sport, à une baisse de la qualité et à l’impact de taux de change défavorables. En
2000, l’entreprise fût rachetée par le Groupe Fang Frères de Hongkong pour à peine 10 millions
d’euros. Les nouveaux propriétaires nommèrent Kim WINSER, une ancienne responsable de
Marks & Spencer, au poste de directeur général.
Considérant que la gamme de Pringle était trop large et mal conçue, Kim WINSER décida de
repositionner la marque – jusqu’ici synonyme de produits pour cinquantenaires guindés ou
maniérés – pour en faire une griffe de créateur de mode. Il s’agissait d’une évolution considérable,
mais la situation de crise aiguë que traversait l’entreprise offrait une opportunité : tout le monde
était convaincu qu’un changement radical était nécessaire.
Kim WINSER décida de concevoir une nouvelle gamme de vête ments en seulement douze
semaines, un objectif qui n’avant jamais été réussi auparavant, puis ramena le délai à seulement
neuf semaines. Elle affirma que cette date était déterminée par la nécessité de participer à la
prochaine présentation de collection à Milan.
La plupart des salariés pensaient que la fabrique allait fermer pour être vraisemblablement
délocalisée en Asie. Au contraire, la nouvelle dirigeante Kim WINSER confirma que la
production serait maintenue à Hawick en Ecosse. Elle renforcera même le caractère en apposant la
marque « Pringle Scotland » sur la nouvelle gamme. Elle justifia ce choix en affirmant que la
qualité du cachemire écossais était reconnue dans le monde entier.
Certains durent quitter l’entreprise. Le directeur de la production fut licencié et le contrat avec le
champion de golf Nick Faldo – qui avait été l’emblème de Pringle pendant presque 20 ans – ne fut
pas reconduit. Pour le remplacer, Kim WINSERutulisa de jeunes mannequins.
Le processus de changement fut aidé par une visite d’une équipe de télévision à la fabrique de
Hawick, à peu près au moment où le footballeur David Beckham apparut dans les médias habillé
d’un des pulls de la nouvelle collection.
L’objectif de la présentation à Milan fut atteint, un sixième des magasins furent fermés et de
nouveaux distributeurs furent engagés. Ả la fin 2000, les ventes commencèrent à remonter, de
nouveaux ouvriers avaient été recrutés et l’usine de Hawick était équipée de nouvelles machines.
Au printemps 2001, le chiffre d’affaires était en hausse de 30% et Kim WINSER prévoyait un
retour à l’équilibre en 2003.
Questions : Vous êtes Consultant chez Consulting RH, la directrice de Pringle vous
demande de rédiger un rapport contenant les éléments suivants :
Q1. Quels sont les principaux éléments caractéristiques du changement opéré par Kim WINSER
chez Pringle ?
Q2. Ce changement a-t- il nécessité des changements fondamentaux des routines établies et des
croyances ? Revêt-il un aspect symbolique ?
Q3. En quoi les tactiques utilisées par Kim WINSER ont-elles été en phase avec sa stratégie à
Long terme ?
Attirer, identifier, développer et fidéliser les talents dont l'entreprise à besoin pour
prospérer constitue un second défi dans un contexte de pénurie prolongée de talent. Ceci
implique d'être un employeur attractif, de devenir une « Great place to work », un « top
employeur », d'être reconnu pour la qualité de ses pratiques de management des
compétences, afin d'attirer et de fidéliser les talents externes. (…)
21 Jean-Marie PERETTI (2011), «Les sept défis RH pour 2012 », En ligne URL :
http://www.rhinfo.com/actualites/article/details -articles/enm/16990/ 79/ les-7-defis-rh-pour-2012
Parce que les trois défis précédents impliquent une implication forte des managers, les
entreprises sont confrontées à un quatrième défi : préparer et former les managers à leur
rôle de manager de demain et les aider à faire vivre leur groupe humain et atteindre les
objectifs fixés. Il s'agit, au-delà des outils et des process, d'acquérir les comportements
managériaux appropriés. (…)
Le défi des diversités
Faire de la diversité une richesse constitue le cinquième défi. La DRH doit aider chaque
manager à prendre en compte la diversité de ses collaborateurs, à éliminer toute
discrimination directe ou indirecte. La diversité des âges avec des pyramides déséquilibrée
pose des problèmes nouveaux. Faire coopérer harmonieusement la génération Y, les
Yoyos nés entre 1979 et 1990, et les Baby-boomers, les Yéyés nés entre 1946 et 1958,
n'est pas simple tant les différences socioculturelles sont fortes. (…)
Le défi du développement durable
Avec la parution de la norme ISO 26000 fin 2010, le DRH doit relever le défi de devenir
DRHDD (Directeur des ressources humaines et du développement durable) et faire en
sorte que tous les acteurs, dirigeants, managers, salariés, IRP, contribuent par leurs actions
et leurs comportements à ce que l'entreprise assume toutes ses responsabilités sociales,
sociétales et environnementales. (…)
Pour affronter de façon appropriée les six défis précédents, la qualité du dialogue social est
essentielle. Faire du dialogue social un levier de progrès et d'innovation sociale afin de
favoriser la performance globale et durable de l'organisation. (…)
Charles-Henri BESSEYRE DES HORTS (2003), « comment reconnaître les compétences et les
connaissances ? », Personnel n° 436, janvier.
Michel BOYE (2000), « Gérer les compétences dans les services publics », Editions
d’organisation, Paris.
Alain KLARSFELD et Ewan OIRY (2003), «Gérer les compétences : des instruments aux
processus ». Edition Vuibert, Paris.
Gomez-Meija, Balkin et Cardy (2001), Managing human resources, Prentice Hall, 3ème
édition
Guy LE BOTERF (1994), « De la compétence, essai sur un attracteur étrange » Les Editions
d’organisation – Paris.
Guy LE BOTERF (2000), « La mise en place d’une démarche compétence : quelques conditions
de réussite », Personnel, 412, août-septembre,
MARTORY Bernard. & CROZET Daniel, Gestion des ressources humaines: pilotage social et
performances, Editions Dunod 2005.
Jean-Marie PERETTI (2011), «Les sept défis RH pour 2012 », En ligne URL :
http://www.rhinfo.com/actualites/article/details-articles/enm/16990/79/les-7-defis-rh-
pour-2012