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INITIATION

au
DESSIN TECHNIQUE

AWI-ALHER Ihiya
Janvier 2003
MAJ oct 2008 T.KONE
SOMMAIRE
INTRODUCTION ....................................................................... 3
I - la démarche de projet ......................................................................................................... 3
II - les pièces écrites et dessinées des dossiers techniques.......................................... 4
III - la normalisation des pièces dessinées ......................................................................... 4
IV - les outils de réalisation des dessins techniques ......................................................... 5

A. LES PROCEDES DE REPRESENTATION ......................................... 5


I - les schémas ............................................................................................................................ 5
II - les perspectives .................................................................................................................. 5
III – les projections orthogonales ......................................................................................... 6

B. REGLES DE PRESENTATION DES DESSINS ................................... 7


I – Les supports........................................................................................................................... 7
II. Les Formats .......................................................................................................................... 8
III. – Éléments graphiques divers ....................................................................................... 8

C. REGLES DE REPRESENTATION DES DESSINS ............................... 15


I - les vues en projection orthogonale .................................................................................. 15
II - les particularités de représentation............................................................................ 20

D. LES COUPES ...................................................................... 25


I. Le principe des coupes ..................................................................................................... 25
II. Le Repérages des plans de coupes ................................................................................ 26
III. Le remplissage des contours coupés ........................................................................ 26
IV. La représentation des contours coupés en BTP ..................................................... 27

E. LES PERSPECTIVES .............................................................. 28


I – Généralités ........................................................................................................................... 28
II – La perspective cavalière ................................................................................................. 28
III - La perspective isométrique .......................................................................................... 29
IV - La perspective des surfaces circulaires ..................................................................... 30

F. LA COTATION .................................................................... 32
I – But de la cotation ............................................................................................................... 32
II – Les éléments de la cotation ........................................................................................... 32
III – Disposition des cotes .................................................................................................... 32
IV – Erreurs à éviter................................................................................................................ 34
V. Cotation des ouvrages d’aménagement de terrain .................................................... 34

G. PRINCIPES GENERAUX DES DESSINS D’ARCHITECTURE .................. 36


I. Plan ....................................................................................................................................... 36
II. Les coupes........................................................................................................................... 38

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I. INTRODUCTION

I - la démarche de projet

Tout projet d’équipement ou de fabrication est conduit de façon similaire quels que soient les
domaines et les métiers.
Le produit final s’obtient en suivant une démarche universelle nommée démarche de projet.
On entend par produit final:
 Un bâtiment ou un ensemble de bâtiments
 Un aménagement de terrain avec des ouvrages (routier, hydro-agricole, etc.)
 Un équipement ou un matériel (installation photovoltaïque, éolienne, station de pompage, etc.)
 Un bien industriel destiné ou non à l’équipement rural (pompe, moteur, automobile, matériel
grand public ou professionnel, etc.).
Le projet doit s’appréhender dans sa globalité, en suivant la démarche:

Identification du besoin

Etude de l’environnement du produit, diagnostic, étude socio-économique

Rédaction du cahier des charges / réalisation de l’Avant-Projet Sommaire

Etude de conception / réalisation de l’Avant-Projet Détaillé

Méthodes / plans d’exécution, préparation du chantier

Fabrication / construction, chantier

Vente / installation, mise en route

Fonctionnement, maintenance

Fin d’utilisation, recyclage, destruction

Tout au long de la démarche, le projet s’accompagne de dossiers techniques comprenant des pièces
écrites et dessinées.

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II - les pièces écrites et dessinées des dossiers
techniques
II.1 - Les pièces écrites
Elles sont multiples ; on distingue essentiellement :
Les courriers administratifs Les nomenclatures
Le cahier des charges Les factures
Les termes de référence Les notes de calculs
Les devis Les caractéristiques techniques
Les contrats Les notices de montages
Les descriptifs Les notices de maintenance, etc

II.2 - Les pièces dessinées


Elles sont variées et permettent de représenter et de définir tout ou partie du produit, et sa position
dans son environnement.
La plupart des pièces dessinées sont exécutées dans des Bureaux d’Études.
Les principales pièces dessinées sont :

En Dessin de Bâtiment et de Travaux Public En Dessin Industriel de Mécanique


Les plans de situation Les schémas
Les plans de masse Les perspectives de présentation
Les dessins d’architecture de présentation Les dessins d’ensemble
Les dessins d’ensemble (façades, plans,coupes...) Les dessins de définition...
Les plans d’exécution (fondations, coffrages, armatures...)

Ces dessins doivent traduire graphiquement la pensée du concepteur de l’ensemble de l’objet ou de


l’ouvrage, de manière précise, claire et compréhensible par toutes les personnes qui participent au
projet.

III - la normalisation des pièces dessinées


Pour être interprétés et compris de tous sans ambiguïté, les documents dessinés doivent respecter
des règles et des conventions connues et utilisées dans le monde entier.
Ce sont les règles et les conventions du dessin technique qui sont normalisées, et l’usage strict de
la Normalisation fait du Dessin Technique le langage commun universel des Techniciens.

Suivant les métiers, la norme est appliquée plus ou moins strictement; des habitudes avaient été
prises avant son instauration.
Mais en règle générale, le respect de la norme doit être un soucis constant.

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IV - les outils de réalisation des dessins techniques
Jusqu’à la fin des années 80, un dessin s’exécutait essentiellement sur la table ou la planche à
dessin, sur feuille de papier dessin blanc ou plus généralement sur feuille de calque (nécessaire pour
la reprographie), à l’aide du crayon, du stylo à encre et d’instruments.
La grande majorité des bureaux d’études ne possédait pas d’autre moyen.

Depuis l’avènement de la micro-informatique, l’ordinateur a tendance à remplacer la planche à


dessin et le crayon. Les logiciels de CAO (Conception Assistée par Ordinateur) et de DAO (Dessin
Assisté par Ordinateur) sont de plus en plus performants et conviviaux. Les prix des ordinateurs ne
cessent de baisser pour des capacités et des rapidités de plus en plus grandes.

A. LES PROCEDES DE REPRESENTATION


I - les schémas
Il s’agit d’un dessin simplifié sur lequel apparaissent les fonctions et les éléments essentiels d’un
mécanisme ou d’une installation.
Son but est d’expliquer le fonctionnement d’un mécanisme.
Il est utile au concepteur qui crée un équipement ; il peut ainsi traduire de façon simplifiée le
principe de fonctionnement du mécanisme qu’il est en train d’imaginer, avant d’en exécuter le
dessin d’ensemble définitif.
Il peut faire partie d’un document de présentation destiné à un client ou un utilisateur qui n’est pas
obligatoirement un technicien.
Sa représentation n’est pas forcément normalisée.

Schémas de principe d’un système réducteur bielle - manivelle

II - les perspectives
C’est le procédé de dessin le plus proche de ce que voit l’oeil. Il permet d’avoir un aperçu rapide de
l’objet ou de l’ouvrage en un seul coup d’oeil, sans connaissance technique particulière.
Les perspectives ne permettent généralement pas de définir parfaitement un ouvrage ou un objet.
On les utilise comme moyens de présentation destinés aux clients et futurs utilisateurs.
Dans certains cas d’objets simples, on utilise la perspective comme dessin de définition (à main
levée, à la règle ou aux autres instruments) destiné à l’atelier qui les réalisera.

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Perspective cavalière Perspective isométrique

III – les projections orthogonales


C’est le procédé normalisé et universellement utilisé dans tous les secteurs techniques pour définir
tout ou partie d’un objet, ou d’un ouvrage (ou ensemble d’ouvrages).
Il est fondé sur le principe de la projection orthogonale suivant différentes directions de l’espace
(généralement 3 directions perpendiculaires: 1 verticale et 2 horizontales).
Le dessin en projection d’un objet comprend plusieurs vues distinctes; chaque vue représente une
face de l’objet pour un observateur qui serait situé à une distance infinie et regardant la face
considérée suivant un axe perpendiculaire.
Ces vues peuvent être extérieures ou en coupe.

Vues orthogonales Perspective

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Vues orthogonales extérieures et en coupe d’un ouvrage.

B. REGLES DE PRESENTATION DES DESSINS

Les règles de présentation s’appliquent aux supports des dessins, aux formats, aux marges, aux
éléments graphiques, aux écritures, à la symbolisation et aux épaisseurs de traits. Elles sont
normalisées et concernent les documents originaux établis soit manuellement à l’aide des
instruments, soit par ordinateur.

I – Les supports
Les documents dessinés originaux sont établis sur supports opaques ou translucides.
Les supports translucides communément appelés CALQUE, permettent la reproduction sur papier
héliographique de contact (papier ozalid).
Le papier calque reste encore aujourd’hui le support le plus employé. Il est moins résistant que
certaines nouvelles feuilles plastiques transparentes, mais cependant moins cher et plus pratique
pour corriger des erreurs de tracé par « grattage » de l’encre avec une lame de rasoir.
Le papier blanc de type «Canson » est également employé pour des dessins au crayon.
Dans tous les cas, la surface du support doit être mate et offrir un fort contraste avec le tracé.

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II. Les Formats
Les formats des supports utilisés en dessin ont leurs dimensions définies dans un rapport spécifique
rapporté à la longueur et à la largeur.
Les formats conventionnels sont exprimés en millimètres ainsi qu’il suit :

Dimensions
A0 1189 × 841
A1 841 × 595
A2 595 × 420
A3 420 × 297
A4 297 × 210
A5 210 × 149
A6 149 × 105

En dessin technique, on n’utilise pas de format inférieur au format A4.


La similitude de forme des formats présente un grand intérêt pour la réduction et l’agrandissement
des documents. Exceptionnellement, pour des dessins représentant des formes allongées, les profils
en long de terrain notamment, on utilisera des formats dits allongés.

III. – Éléments graphiques divers


Il s’agit pour une pièce dessinée donnée, des éléments suivants :
 Les marges, le cadre, les onglets de coupe et les repères de pliage,
 Le cartouche et la nomenclature,
 L’échelle,
 L’orientation géographique,
 Les écritures,
 Les traits.

III.1 – Marges, cadre, onglets de coupe


Le cadre délimite la zone d’exécution du dessin ; il est matérialisé par des marges de
largeur comprise entre 5 et 10 mm par rapport aux rebords de la feuille.
Lorsque le dessin est réalisé sur un support de format non conventionnel (ex : un morceau
de calque de 300 mm x 200 mm), des onglets de coupe, sont tracés au voisinage des coins
du cadre pour assurer des découpes droites de la feuille.

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III. 2 – Les repères de pliage
Les repères de pliage sont des traces réalisées sur la longueur et la largeur du cadre du
dessin, à des espacements réguliers correspondant aux dimensions du format de base ou
format de pliage A4.
Pour être insérée dans un dossier, une feuille de dessin peut être pliée.
Quel que soit le format utilisé, la feuille pliée bord à bord, doit être ramenée au format A4
identique à celui des documents écrits.
La méthode de pliage la plus employée consiste en un premier pliage en accordéon au pas
de 210 mm parallèle au côté multiple de 297 mm, puis à un pliage de l’ensemble au pas de
297 mm.
Le document plié doit faire apparaître le cartouche d’inscriptions sur le premier feuillet.

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210

297 mm 297 mm 297 mm

Pliage de type carte routière


III. 3 – Le cartouche d’inscription
Le cartouche d’inscription est obligatoire et indispensable pour l’identification et
l’exploitation des dessins.

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Le cartouche est disposé dans l’angle inférieur droit du cadre quand la feuille est disposée
avec sa dimension multiple de 297 mm placée en hauteur (même si l’orientation de lecture
du cartouche est perpendiculaire à l’orientation principale de lecture du dessin).
Pour le cartouche apparaisse sur le premier feuillet d’une feuille de dessin après pliage, ses
dimensions doivent être prises conforment aux valeurs ci-dessous :

LARGEUR HAUTEUR
190 mm (si marge = 5 mm) 277 mm (si marge = 5 mm)
200 mm (si marge = 10 mm) 287 mm (si marge = 10 mm)

Un cartouche doit contenir les informations minimales suivantes :


Le titre du dessin (éventuellement le titre de l’ensemble du projet),
Le Nom du dessinateur (éventuellement le nom du concepteur et du vérificateur)
La date de fin d’exécution (éventuellement la date de vérification)
La structure dont relève le dessinateur,
L’échelle ou les échelles du dessin,
Le format de la feuille sur laquelle a été exécuté le dessin original
Le symbole de la norme de disposition des vues en projection (E ou A).

Exemple de cartouche d’inscription

III. 3 – La nomenclature
La nomenclature est la liste complète de toutes les pièces ou éléments constituant un
ensemble ou un sous-ensemble faisant l’objet du dessin.
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Elle se présente sous forme de tableau placée dans le cadre, au dessus du cartouche, dont il
a la même largeur.
Pour chaque objet constitutif de l’ensemble, il est indiqué sur une ligne dans la
nomenclature, le nombre de pièces identiques, la désignation, la matière, la référence
normalisée ou commerciale et des observations.

III. 4 – Les échelles


L’échelle d’un dessin est le rapport dimension sur le dessin sur dimension réelle
Elle correspond à un nombre sans dimension, qui peut être inférieur à 1 (réduction), égal à 1
(vraie grandeur) ou supérieur à 1 (agrandissement).
L’expression d’une échelle se présente sous la forme d’un rapport irréductible de 2 nombres
entiers (sauf 2,5).
La norme recommande d’utiliser les 2 points comme symbole du rapport (divisé), même
pour une échelle supérieure à 1qui aura 1 au dénominateur :

Échelles normalisées
Agrandissement 200 : 1 250 : 1 500 : 1 1 000 : 1
20 : 1 25 : 1 50 : 1 100 : 1
2:1 2,5 : 1 5:1 10 : 1
Vraie grandeur 1:1

Réduction 1:2 1 : 2,5 1:5 1 : 10


1 : 20 1 : 25 1 : 50 1 : 100
1 : 200 1 : 250 1 : 500 1 : 1 000
1 : 2 000 1 : 2 500 1 : 5 000 1 : 10 000

L’échelle principale d’un dessin doit obligatoirement figurer dans le cartouche.


Lorsqu’une vue du dessin est représentée à une échelle différente, celle-ci doit être indiquée
à côté de la vue.
Le choix de l’échelle dépend du format de la feuille choisi, de l’espace disponible compte
tenu du nombre de vues prévues et du niveau de détail souhaité.

III. 5 – L’orientation géographique


Les dessins d’aménagement de terrain doivent comporter sur toutes les vues en plan,
l’orientation géographique ; ce dernier est symbolisé par une flèche indiquant le Nord
géographique.

III.6 – Les écritures


Les dessins techniques comprennent toujours des informations écrites, à l’intérieur du
cartouche et de la nomenclature, et au niveau des vues dessinées.

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Pour l’écriture de ces informations, on utilise une police courante normalisée; consistant en
une écriture «bâton droite». Celle-ci doit satisfaire aux critères suivants :
 Facilité et rapidité d’exécution,
 Lisibilité et
 Netteté à la reproduction
Pour les dessins d’exécution constituant des documents de travail, on admet une écriture à
main levée, plus rapide d’exécution, à condition qu’elle soit nette et lisible et que la norme
soit respectée.
Pour les dessins de présentation, on utilise des trace-lettres ou des lettres de transfert.

IV. 7 – Les traits


Les traits utilisés en dessin technique diffèrent, par leur nature et leur largeur (ou
épaisseur). La nature et l’épaisseur des traits ont une signification très précise codifiée par la
norme. La méconnaissance ou le non respect de la norme peut entraîner de graves
confusions dans l’interprétation des dessins.
La norme E 04-520 prévoit trois largeurs de traits : le trait fort, le trait moyen et le trait
fin.
Le choix de leur épaisseur est fait dans la gamme ci-après, en respectant la relation :

Largeur du trait fort / Largeur du trait fin ≥ 2.

Gamme d’épaisseur de trait

0,18 mm 0,20 mm 2,5 mm 3,5 mm 0,5 mm 0,7 mm 1 mm 1,4 mm 2 mm

Cadre d’utilisation du trait en fonction des éléments représentés en dessin de BTP


ASPECT DU TRAIT DESIGNATION DOMAINE D’UTILISATION
Trait continu fort Contours de coupes et section
Trait continu moyen Contours ou arêtes vues ( non coupés)
Trait continu fin Cotation, hachures
Trait interrompu fin Contours cachés
Trait mixte d’axe fin Axes , plans de coupe, trajectoire, etc

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Exemple de présentation d’une pièce dessinée sur format A4

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C. REGLES DE REPRESENTATION DES
DESSINS

I - les vues en projection orthogonale

I.1 – Les directions de visualisation ou d’observation


Pour tout objet ou ouvrage, il existe 6 vues principales, suivant les 6 directions
d’observation de l’espace. Ces directions sont parallèles aux contours principaux de
l’objet.

Face la plus importante

I.2 – Les vues usuelles


Les 6 vues usuelles obtenues par les visualisations ci-dessus citées sont nommée :
 Vue de face : pour celle qui est obtenue sur la direction 1
 Vue de droite : pour celle qui est obtenue sur la direction 2
 Vue de gauche : pour celle qui est obtenue sur la direction 3
 Vue de dessus : pour celle qui est obtenue sur la direction 4
 Vue de dessous : pour celle qui est obtenue sur la direction 5
 Vue arrière : pour celle qui est obtenue sur la direction 6
La vue 1 est choisit comme vue de face, en raison de sa importance.

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I.3 – La projection des surfaces
Conventionnellement, en dessin technique, une vue est la projection orthogonale de
l’objet (ou l’ouvrage) sur un plan perpendiculaire à la direction d’observation.
Chaque surface plane de l’objet perpendiculaire à la direction de visualisation se projette
donc en vrai grandeur, sans modification de forme.
Aussi chaque surface plane de l’objet parallèle à la direction de visualisation se projette en
un seul segment de droite; l’arête ainsi dessinée représente en fait l’ensemble des points
constitutifs de la surface vue.
Chaque surface oblique se projette en une surface dont les dimensions augmentent avec
son inclinaison par rapport à la direction de visualisation.

I.4 – Correspondance entre les surfaces de l’objet et sur les vues

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I.5 – Economie des vues
En Dessin Technique professionnel, on ne représente pas la totalité des vues suivant les 6
directions d’observation ; On se limite au nombre de vues nécessaire et suffisant pour
définir entièrement.

I.6 – Les arêtes cachées


Sur une vue, toutes les arêtes vues sont dessinées en traits continus.
Les arêtes non vues, c’est à dire celles situées à l’intérieur ou à l’arrière de l’objet sont
dessinées en traits continus moyens.
La représentation des arêtes cachées n’est pas obligatoire. Elle est souvent utile pour
représenter sur une seule vue des parties de la pièce vues suivant une autre direction . On
limite ainsi le nombre de vues du dessin.

I.7 – Les contours apparents


Lorsqu’un objet présente une ou plusieurs surfaces non planes, le contour de cette surface
peut comporter des parties qui ne correspondent pas à des arêtes réelles de l’objet ; on
parle alors de contour apparent, ou simplement de contour par opposition au terme arête.

I.8 – Disposition des vues


Sur un dessin technique en projections orthogonales, les différentes vues sont placées de
manière conventionnelle les unes par rapport aux autres.
Imaginons le même objet au centre d’un parallélépipède rectangle dont la face avant serait
enlevée et dont les 5 autres faces seraient parallèles aux faces de l’objet.
Projetons l’objet sur chacune des 5 faces intérieures du parallélépipède de telle sorte que :
La vue de face soit la projection orthogonale sur le fond du parallélépipède
La vue de droite soit la projection orthogonale sur le côté gauche du parallélépipède
La vue de gauche soit la projection orthogonale sur le côté droit du parallélépipède
La vue de dessus soit la projection orthogonale sur le dessous du parallélépipède
La vue de dessous soit la projection orthogonale sur le dessus du parallélépipède

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Déployons le parallélépipède autour de la face du fond jusqu'à ce que les 5 faces soient
coplanaires ; Supprimons ensuite les contours des faces du parallélépipède déployé.
Il reste alors les dessins en projections orthogonales de l’objet en 5 vues suivant la Norme
Européenne.

Parallélépipède de référence

La disposition des vues telle que nous venons de la traiter obéit à la norme Européenne, la
seule reconnue en Europe et en Afrique francophone.
En résumé, en norme Européenne, le placement de chaque vue par rapport à la vue de face
est à l’inverse du nom de la vue :
 la vue de droite est placée à gauche de la vue de face
 la vue de gauche est placée à droite de la vue de face
 la vue de dessus est placée au dessous de la vue de face
 la vue de dessous est placée au dessus de la vue de face

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Tout dessin technique obéissant à la Norme E ou A doit présenter dans le cartouche le
symbole de cette norme.

Symbole de cette norme E Symbole de cette norme A

I.9 – La mise en page des dessins


Sur une feuille de dessin, quelque soit son format, les différentes vues doivent être
réparties de façon homogènes, dans le respect la norme de représentation utilisés.
Les écarts entre les vues doivent être presque identiques, horizontalement et verticalement
en tenant compte du cadre du dessin et du cartouche,

Exemple de mise en page

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II - les particularités de représentation

II.1 - – Les traits mixtes d’axes


Les axes sont réalisés à l’aide de tracés mixtes fins ; Ils constituent des droites fictives
qui permettent de matérialiser les éléments suivants en BTP :

Les axes de symétrie


d’une pièce de révolution
(axe de cylindre, de
cône, diamètre des
cercles...).
Les traces de plans de
symétrie des vues (même
si la symétrie n’est pas
parfaite)

Les traces de plans de


coupe (voir chapitre sur
les coupes)

Les limites de vues


partielles.

II.2 - – Les chevauchements de traits de nature différentes


Quand sur une même vue 2 traits de natures différentes devraient être représentés sur
une même ligne, on respectera les conventions de priorités suivantes :
Trait continu prioritaire sur Trait interrompu
Trait continu prioritaire sur Trait mixte
Trait interrompu prioritaire sur Trait mixte

II.3 - – Les vues incomplètes


Elles sont utilisées lorsqu’une partie du dessin ne présente pas d’intérêt ou n’apporte
pas d’information supplémentaire ; elles permettent de gagner de la place sur la feuille
de dessin et du temps d’exécution.

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II.4 - – Les vues partielles
On ne représente qu’une seule partie de la vue.
Cette partie représentée est dessinée normalement
et s’appuie sur le trait mixte fictif du plan de rupture.
Lorsque la vue partielle s’arrête sur un plan de symétrie
de l’objet dessiné, on représente donc une seule moitié
de la vue, l’autre moitié n’apportant aucune information
supplémentaire puisqu’elle est symétrique à celle déjà dessinée.
Dans ce cas, la vue partielle est appelée demi-vue ;
le symbole « plan de symétrie »’ est alors obligatoire
à chaque extrémité de l’axe.

II.5 - – Les vues interrompues


On représente deux (ou plus) parties de la vue.
On représente des vues interrompues généralement quand la vue dessinée a une
dimension bien plus longue que l’autre (objet de forme allongée).
On procède alors à des interruptions fictives de la vue.
Au niveau de chaque interruption, la partie enlevée entre deux parties dessinée doit
posséder une continuité de formes d’un plan d’interruption à l’autre : en aucun cas on
procède à une interruption si la partie fictivement enlevée présente des singularités.
Chaque interruption est limitée de part et d’autre par deux traits mixtes parallèles
symbolisant les deux plans fictifs de rupture.
On rapproche les deux parties restantes pour réduire le vide laissé par la partie enlevée
et gagner ainsi de la place.
La distance entre les deux traits mixtes de rupture, doit être ramené à quelques
millimètres (environ 3mm).

II.6 - – Les figurations de lisibilité


Il s’agit de conventions graphiques propres au dessin de bâtiment et d’aménagement
de terrain. Elles facilitent la lecture des plans.
Elles comprennent :

II.6.1 - Les plans inclinés en béton ou autre matériaux de revêtement


Les hachures d lisibilité sont essentiellement utilisées pour les plans inclinés en béton

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Sur une vue horizontale ou en plan, pour faire ressortir la pente d’un plan incliné, on
trace des hachures sur des lignes fictives horizontales du plan, sur toute la surface.

II.6.2 - Les pièces cylindriques


Pour donner une impression de relief aux surfaces cylindriques, on peut y tracer des
hachures de lisibilité sur leur surface sur chaque vue.

II.6.3 - Les vides


Une surface représentant un vide ou une partie décalée vers l’arrière par rapport aux
autres surfaces de la vue peut être différentiée de 2 façons conventionnelles, par un
pochage exécuté dans un angle quand le vide est rectangulaire et par le tracé en traits
fins de deux diagonales quand le vide est rectangulaire.

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II.6.4 - Les talus
Contrairement aux hachures de lisibilité des plans inclinés en béton qui sont portées
par des lignes fictives horizontales, la figuration des talus en terre est portée sur les
pentes du talus, en vue en plan et en vue de profil, par des lignes fictives de plus
grande pente.

Exemple 1

Exemple 2

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II.6.5 - Les gabions
Les gabions sont des cages fermées faites en grillage remplies de pierres.
Ils forment des blocs empilables et stables qui épousent le terrain et limitent l’érosion.
Le dessin d’un gabion tel qu’on le voit serait long et compliqué ; sa représentation
réelle alourdirait considérablement le dessin.
La convention permet de représenter un gabion par un rectangle en trait moyen aux
dimensions extérieures du gabion, avec ses deux diagonales en traits fins.

Représentation de gabions

II.6.6 - Les plans d’eau


Un plan d’eau, en vue de dessus est représenté par un contour en trait continu moyen,
puis décalé vers l’intérieur, un trait continu fin parallèle au contour et encore, décalés
vers l’intérieur, un ou plusieurs traits interrompus fins à longs tirets.
Exemple de plan d’ouvrage, avec figurations de lisibilités

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D. LES COUPES
I. Le principe des coupes
Pour mettre en évidence les formes intérieures d’un objet, on le représente en coupe sur
une ou plusieurs vues.
Une coupe est une opération fictive qui consiste à imaginer l’objet à dessiner coupé en
deux parties par un plan fictif perpendiculaire au sens d’observation.
On enlève fictivement la partie située à l’avant du plan de coupe et on dessine la partie
restante.

La surface de cette partie restante qui a été fictivement coupée est apparente et
généralement hachurée ; la partie restante située à l’arrière du plan de coupe se représente
comme pour une vue extérieure.

Le dessin d’un même objet ou ouvrage peut


comporter plusieurs coupes différentes, ainsi
que des vues extérieures.
A chaque plan de coupe fictif correspond une
vue en coupe et une seule.
Chaque opération fictive de coupe n’affecte
que la vue en coupe associée . Les autres
vues en coupe sont affectées par leur propre
coupe et les vues extérieures représentent
l’objet entier.

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II. Le Repérages des plans de coupes
Chaque vue en coupe d’un objet fait apparaître frontalement la matière coupée fictivement (et
généralement hachurée) et les autres arêtes et contours vus derrière le plan de coupe.
Pour identifier le lieu de ce plan de coupe, on le trace en trait mixte fin sur une autre vue
perpendiculaire à la vue en coupe ; cette trace est forcément portée par une droite, le plan de
coupe étant vu ‘’de bout’’ sur cette autre vue.
A chaque extrémité de cette trace en trait mixte, on prolonge par un segment en trait fort de part
et d’autre de la vue.
Perpendiculairement à chacun de ces deux segments, on place une flèche également en traits
forts orientée dans le sens d’observation de la coupe et pointée sur le milieu du segment.

III. Le remplissage des contours coupés


Les surfaces situées dans le plan de coupe d’une vue en coupe doivent comporter généralement
un remplissage.
Sur toutes les vues en coupe de même échelle d’un même objet comportant plusieurs éléments,
chaque élément coupé présente toujours le même remplissage : même motif, même échelle
(même inclinaison et même espacement pour les hachures simples).

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IV. La représentation des contours coupés en BTP

4.1 - Epaisseurs des contours des surfaces coupées en dessin de BTP


En dessin de BTP, sur les vues en coupe, les contours des surfaces coupées sont tracés en
traits fort, 2 fois plus large que les contours vus à l’arrière du plan de coupe ou sur une
vue extérieure.

Vue extérieure Coupe


4.2 – Spécification de matériaux
Quand le matériau n’est pas spécifié, le remplissage des surfaces coupées peuvent toujours
se faire avec des hachures simples. Pour les faibles épaisseurs, on peut utiliser le pochage.
Sur les dessins de Travaux Publics (ouvrages : routiers, d’aménagements hydro-
agicoles...), le motif de remplissage des surfaces coupées des vues en coupes et spécifique
à chaque matériau (éléments de construction et sols).

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E. LES PERSPECTIVES
I – Généralités
Le dessin en perspective est le procédé de représentation le plus proche de ce que voit l'œil.
Il permet d'avoir un aperçu rapide de l'objet ou de l'ouvrage en un seul coup d'œil.
Il existe plusieurs types de perspectives :
 La perspective cavalière
 Les perspectives cylindriques: axonométriques (cas particulier: isométrique), etc

Perspectives isométrique Perspective cavalière

II – La perspective cavalière

II.1 – Principe
Une des faces verticales (face de référence, la plus représentative de l'objet) et tous les plans
parallèles à cette face sont représentés sans déformation; ils sont appelés plan frontaux.
La perspective cavalière est une projection oblique sur un plan parallèle aux plans frontaux.
Le plan frontal doit montrer la face verticale la plus représentative de l’objet ou l’ouvrage.
Toutes les droites perpendiculaires aux plans frontaux sont appelées fuyantes, et sont
représentées inclinées d'un angle α.

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II.2 – Paramètres de la perspective cavalière
Angle C'est l'angle d'inclinaison des fuyantes par rapport à l'horizontale de la
feuille. C'est un angle orienté à choisir entre -180° et +180° en fonction
des faces de l'objet à privilégier
Fuyantes Les fuyantes sont des droites perpendiculaires aux plans frontaux.
Pour respecter au mieux l'allure de l'objet à dessiner, on trace les
fuyantes en leur appliquant un rapport de réduction k.
Rapport Les droites appartenant aux plans frontaux ne sont pas réduites.
de Le coefficient de réduction ne peut pas s'appliquer aux droites qui ne
réduction sont pas perpendiculaires aux plans frontaux.

III - La perspective isométrique

III.1 – Principe
Contrairement à la perspective cavalière, aucune des 3 faces visibles (2 faces verticales, 1 face
horizontale) d'un objet dessiné en perspective isométrique n'est privilégiée par rapport aux 2
autres. Elles sont observées toutes les 3 sous un même angle.
Les 3 faces sont représentées déformées, les 2 faces verticales fuyant l'une vers la droite,
l'autre vers la gauche.
Les arêtes horizontales de ces 2 faces verticales sont des fuyantes inclinées symétriquement de
(+ ou -) 30° (par rapport à l'horizontale de la feuille).
La face horizontale visible peut être celle de dessus ou celle de dessous.
Les rectangles capables de chacune de ces 3 faces sont en perspective isométrique des
parallélogrammes d'angles 60° et 30°.

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III.2 – Paramètres de la perspective cavalière
Angle Les angles d'inclinaison des fuyantes (arêtes horizontales des 2 plans
verticaux) sont toujours de 30° par rapport à l'horizontale de la feuille en
valeur absolue:
Fuyantes Si la vue de dessus est représentée, les fuyantes sont inclinées de 30°
vers le haut.
Si la vue de dessous est représentée, les fuyantes sont inclinées de 30°
vers le bas.
Rapport Aucune des trois faces n'étant privilégiée par rapport aux autres, le
de même rapport de réduction s'applique non seulement sur les fuyantes
réduction mais aussi sur les verticales.
Ce rapport de réduction est unique et égal à 0,82.
Dans la pratique, par souci de simplicité et de gain de temps, on
n'applique pas de coefficient réducteur aux fuyantes et aux verticales
des perspectives isométriques.

IV - La perspective des surfaces circulaires

IV.1 – Principe
Une surface circulaire appartenant à un plan frontal de perspective cavalière reste un cercle
sans déformation; le carré dans lequel il s'inscrit reste un carré capable.
Toute surface circulaire n'appartenant pas à un plan frontal se représente sous forme d'ellipse
en perspective cavalière; il en est de même pour les surfaces circulaires de tous les plans d'un
objet représenté en perspective isométrique.
Son carré capable devient un parallélogramme en perspective cavalière, et même un losange
en perspective isométrique.

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La méthode de tracé d'une ellipse repose sur une propriété géométrique du cercle dans son
carré capable, transposée à l'ellipse dans son parallélogramme capable.

IV.2 – Exemples de tracés des points courants du cercle

Transformation d’un cercle en ellipse

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F. LA COTATION
I – But de la cotation
La cotation est l’inscription sur le dessin des dimensions réelles, linéaires ou angulaires, des
éléments dessinés.
Elle permet la lecture directe des dimensions générales d’un objet ou d’un ouvrage, ou des
éléments les constituant.
La cotation sert essentiellement à définir entièrement un objet ou un ouvrage en vue de sa
fabrication ou de sa construction .

II – Les éléments de la cotation


La cotation d’une longueur ou d’un angle comprend :
 Les lignes d’attache : ce sont 2 traits continus fins
prolongeant ou déportant vers l’extérieur les limites de l’élément à coter.

 Une ligne de cote terminée par des pointes de flèches : C’est un segment de la longueur de
l’élément à coter (cotation linéaire), ou un arc de cercle (cotation angulaire), en trait continu fin.
Ces extrémités s’appuient sur les lignes d’attache et sont terminées par deux pointes de flèches
généralement dirigées vers l’extérieur.

 Le chiffre de cote : C’est la valeur réelle de la longueur de l’élément à coter exprimée dans une
unité du système métrique (cotation linéaire), ou en degrés (cotation angulaire). L’unité, en
cotation linéaire, dépend des domaines d’activités ; elle n’est pas inscrite à la suite de la cote.

III – Disposition des cotes


Cotation en série ou continue
Les lignes de cotes de plusieurs dimensions se
Suivent sans se chevaucher ;elles sont portées par
la même droite.

Cotation en parallèle
Les lignes de cotes sont parallèles
et ont toutes la même origine

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Cotation à cotes superposées ou cumulées
Les lignes de cotes sont superposées et ont toutes la même origine.
Leur extrémité origine commune se termine par un petit cercle, l’autre extrémité par une
pointe de flèche.
La cote (par rapport à l’origine commune) est inscrite perpendiculairement à la ligne de
cote, à coté de la pointe de flèche.

Cotation des cordes


Les lignes d’attache sont parallèles.
La ligne de cote est linéaire.

Cotation des arcs


Les lignes d’attache sont parallèles.
La ligne de cote est un arc fin identique à
l’arc à coter

Cotation des diamètres des cercles


La ligne de cote, avec ses 2 pointes de
flèches, peut être directement tracée sur un
diamètre du cercle, inclinée de n’importe
quel angle

Cotation des pentes


En dessin de bâtiment, la cotation de la En dessin d’aménagement de terrain, la
pente est matérialisée par une flèche cotation de la pente est matérialisée par :
descendante en trait fin parallèle à la pente 2 segments fins, formant un angle droit
1 cote inscrite au dessus de la flèche et 2 chiffres exprimant la pente, 1 sur le segment
exprimée en horizontal, 1 à coté du vertical

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IV – Erreurs à éviter

V. Cotation des ouvrages d’aménagement de terrain

V.1 - Unités
La norme précise qu’en dessin de BTP l’unité est à choisir entre le kilomètre, le mètre et le
millimètre. Les conventions et les usages sont les mêmes pour tout dessin de Génie Civil.

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V.2 – Cotation des dimensions d’ouvrage
La cotation d’un ouvrage doit permettre de le définir entièrement.
Elle s’apparente à celle d’une pièce mécanique, à ces différences près :
 La valeur des cotes est nominale, généralement exprimée en mètres
 La surabondance est admise (pas de tolérence) mais pas recommandée.
 La cotation des dimensions intérieures de l’ouvrage peuvent s’inscrire sur la vue.

V.3 – Cotation des niveaux


Sur les vues en plan comme sur les coupes verticales, la cotation des niveaux est indispensable.
Elle se présente de la même manière que sur les dessins de bâtiment.
L’origine est généralement située sur une surface singulière de l’ouvrage (fond amont d’un
ouvrage hydroagricole, niveau de la chausée pour un ouvrage routier...)
Il est parfois pratique de choisir l’origine au niveau de la mer ; les cotes de niveaux.

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G. PRINCIPES GENERAUX DES DESSINS
D’ARCHITECTURE

I. Plan
Coupe horizontale à 1.00m au dessus du sol fini ⇒ faire apparaître toutes
les baies (sinon coupe brisée ⇒ « chercher » les ouvertures 10 cm au
dessus du rejingot de l’appui de fenêtre).

ELEMENTS REPRESENTES :
1. murs extérieurs (avec cloison de doublage et isolant thermique)
2. baies : fenêtres, porte d’entrée et portes-fenêtres représentées en
position ouverte,
3. portes intérieures représentées en position ouverte,
4. cloisonnement intérieur,
5. mobilier et appareils sanitaires (⇒ apprécier l’habitabilité des pièces).

Cotation des plans

Principe 1
Les cotes définissant des éléments intérieurs du bâtiment (dimensions des
pièces, épaisseurs des cloisons et planchers) seront placées à l'intérieur du
dessin.

Principe 2 :
Les cotes définissant des éléments placés sur les murs extérieurs (largeur
des baies, épaisseur des murs extérieurs) seront placées à l'extérieur du
dessin.

Principe 3:
- Les dimensions horizontales s'inscrivent sur les plans,
- les dimensions verticales sur les coupes
⇒ ne pas inscrire de cotes horizontales sur les coupes verticales sauf si la
lecture du dessin s'en trouve facilitée.

Principe 4 :
Ne pas inscrire de cotes sur les façades sauf impossibilité majeure.

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Exemple de cotation d’un plan d’architecture

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II. Les coupes
Définition
On appelle « coupe », une coupe verticale, droite ou brisée, exécutée de la
base des fondations au sommet de la toiture.

Représentation
- Les coupes doivent toujours passer par les baies afin d'en permettre la
cotation.
- Dessiner les portes en position fermée.
- Ne pas représenter les appareils sanitaires.
- Ne dessiner les arêtes cachées que si elles sont indispensables à la
compréhension de l'ouvrage.
- Éviter de couper les toitures parallèlement au faîtage.
- Ne pas couper d'éléments compliquant le dessin et n'apportant rien à la
compréhension, tels que : les conduits, les poteaux, les escaliers
tournants, les fermes de charpente.

Les coupes partielles


Lorsque certaines parties de l'ouvrage ne sont pas clairement définies par
les coupes d'ensemble, on effectue des coupes partielles à plus grande
échelle (1/20, 1/10, 1/2) sur lesquelles on figure, outre les dimensions, les
différents matériaux constitutifs de l'ouvrage.
Les coupes partielles peuvent ne pas être repérées sur les dessins mais leur
nom devra permettre de les situer.

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Cotation des coupes

- Une ligne indiquant les hauteurs sous plafonds et les épaisseurs des
différents planchers.
- Une ligne indiquant les dimensions et positions de toutes les baies
visibles sur la coupe.
- Des cotes partielles indiquant les dimensions des petits éléments
(balcons, fondations, dépassées, pentes des toitures, etc.).
- Les hauteurs des ouvertures à ménager dans les murs de refend.
- Les cotes de niveaux.

REMARQUE : On n'inscrit pas le nom des pièces sur les coupes.

Exemple de cotation d’une coupe

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Cotation des niveaux
Principe
C'est une cotation verticale cumulée qui indique l'attitude de certaines
parties de la construction par rapport à une origine désignée 0,000. Cette
origine peut être :
- le point zéro N. G. F. (Nivellement Général de la France),
- le sol fini du rez-de-chaussée de la construction.
⇒ Toutes les cotes situées au-dessus de l'origine sont affectées du signe +,
toutes celles situées au-dessous sont affectées du signe -.

REMARQUE:
Il est conseillé, lorsque l'on utilise le sol du rez-de-chaussée comme
origine, de le rattacher au nivellement général.

Unités
Les cotes de niveaux s'expriment en mètres avec trois décimales.

Emplacements
On doit inscrire les niveaux sur tous les plans horizontaux importants de la
construction (fond de fouille, terrain naturel, dessus des différents
planchers, sous-face du dernier plancher, terrasses et balcons, points hauts
et bas des toitures).

Exemple :

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ANNEXE : Pièces constitutives d’un Projet de construction
Extrait du « guide du constructeur en bâtiment »

AWI-ALHER Ihiya – Cours Dessin Technique 41

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