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La force musculaire est une force interne qui s’oppose à une charge externe.
Cette charge externe peut être la masse du segment osseux, le poids supporté par ce
segment osseux, ou encore la force développée par les muscles antagonistes.
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Si Fm varie, la contraction est anisotonique.
Ces 3 types de contraction sont importants à connaître car les adaptations du muscle suite
à un entraînement (et notamment à des renforcements musculaires) sont spécifiques au
type de contraction utilisé lors de l’entraînement. Si l’on travaille un muscle dans un
seul type de contraction, on a un gain de force uniquement dans ce type de
contraction et pas dans les autres.
Rq : Il faut donc travailler dans tous les types de contraction.
B. PARAMÈTRES MORPHOMÉTRIQUES
Muscle fusiforme
Muscle penniforme
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Par ces mesures, il ressort qu’un muscle fusiforme peut développer, de par sa section
physiologique, une tension inférieure à celle d’un muscle penniforme de même masse et
de même volume.
F = Ftendon / cos (angle de pennation)
Capacité de raccourcissement :
Cet aspect morphologique suit une logique fonctionnelle : les muscle fusiformes sont
beaucoup plus sollicités dans des mouvements dynamiques et amples, alors que les
muscles pennés se trouvent impliqués dans des mouvements de posture.
Par les explorations mécaniques des muscles, il a pu être établi un modèle physique
permettant d’expliquer et de prédire le comportement du muscle.
Ce modèle ne correspond pas forcément aux structures anatomiques du muscle.
Ce modèle a été établi par HILL en 1938. Il a été ensuite remanié et précisé.
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- une composante contractile (C.C.)
- une composante élastique série (C.E.S.)
- une composante élastique parallèle (C.E.P.)
La composante contractile est le lieu où est transformée l’énergie chimique en énergie
mécanique. Cela se situe au niveau des ponts actine – myosine impliquant les myosines
ATPase.
La composante élastique parallèle correspond au tissu conjonctif que l’on retrouve dans le
muscle, au sarcolemme, au réticulum sarcoplasmique, et aussi à certaines protéines de
structure que l’on retrouve au niveau des sarcomères (ex : la titine).
La composante élastique série est subdivisée en 2 fractions :
- une fraction passive qui se trouve globalement au niveau des fibres tendineuses. Elle
est dite passive car son comportement ne dépendra pas directement de l’activation
du muscle.
- une fraction active qui se trouve au niveau des ponts actine-myosine.
Schéma :
La Composante Elastique Parallèle est une structure qui, de par son élasticité, répond à
une contrainte par une déformation réversible.
Schéma :
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Quand une force s’applique à l’extrémité d’un ressort, celui-ci s’allonge d’une longueur
qui sera d’autant plus importante que la force est grande.
L’élongation d’un ressort soumis à une force F va dépendre de sa raideur. On caractérise
donc le comportement élastique d’un ressort par la mesure de sa raideur.
La raideur du ressort est mesurée à partir de la relation force – longueur.
Quand on allonge le ressort par une certaine force, son énergie potentielle est augmentée :
Ep = ½ kx²
(L’énergie potentielle correspond à la surface sous la droite k)
Cette énergie potentielle est libérée quand le ressort se détend.
Dans le cas d’un ressort pur, l’énergie élastique est restituée en quantité égale à l’énergie
créée par la mise en tension (puisque le ressort garde toujours la même longueur au repos,
quelle que soit la longueur de l’allongement).
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Les propriétés élastiques de la CEP (Composante Elastique Parallèle) sont analysées sur
un muscle isolé et au repos par une technique d’étirement passif.
Le but est d’établir une relation tension – longueur.
F = tension passive
La tension passive apparaît à une certaine longueur d’allongement du muscle qui est
toujours prise comme une valeur de référence : c’est la longueur l0.
Par rapport à cette valeur l0, quand on allonge le muscle, la tension passive croît mais de
façon non linéaire, ce qui signifie que la raideur n’est pas constante. Cela est dû à un
recrutement croissant des structures élastiques (pas toutes la même raideur).
Quand on va en sens inverse, c’est-à-dire quand on raccourcit le muscle, on obtient la
courbe verte. On observe que les 2 courbes (noire et verte) ne se superposent pas. On n’a
donc pas un comportement totalement réversible. Cela signifie que la CEP a un
comportement visco-élastique, ou encore une élasticité amortie. Cet amortissement de
l’élasticité correspond à l’hystérésis, c’est-à-dire à l’écart entre les 2 courbes (rayures
vertes sur le graphe).
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Les raideurs des CEP varient selon les muscles. La raideur du CEP dépend de la densité de
tissu conjonctif dans le muscle et aussi de la teneur en collagène de ces tissus conjonctifs.
Par exemple, dans des muscles pennés où les fibres musculaires sont plus courtes et où il y
a donc beaucoup plus de membrane plasmique, on aura plus de tissu conjonctif et le
muscle sera donc plus raide.
Au cours du vieillissement, les capacités de synthèse des fibres collagène sont diminuées,
il y a donc moins de fibres élastiques dans les tissus conjonctifs, et par conséquent la CEP
est moins raide.
La composante contractile est le générateur de force localisé au niveau des ponts actine –
myosine, et qui prend surtout en compte l’activité de la myosine ATPase.
Ce générateur de force peut fonctionner soit en condition statique, soit en condition
dynamique.
Pour un même niveau d’activation du muscle, la tension qu’il développe va dépendre de la
longueur du muscle et de la vitesse à laquelle il se contracte.
La Composante Contractile est caractérisée par 2 relations :
- relation Force – Longueur : elle s’étudie en condition isométrique et caractérise le
comportement statique du muscle.
- relation Force – Vitesse : elle caractérise le comportement dynamique du muscle.
On l’étudie en condition anisométrique, soit en isotonie (force constante), soit en
isocinétisme (vitesse de raccourcissement du muscle constante).
F = tension active
passive
Courbe :
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Tension globale
Tension active (CC)
Tension passive (CEP)
La tension active maximale (P0) est développée à une longueur proche de l0. Quand on
s’éloigne de cette longueur, que ce soit en raccourcissement ou en allongement, la tension
diminue jusqu’à s’annuler.
Cette allure parabolique de la relation tension active – longueur s’explique selon la théorie
des filaments glissants élaborée par GORDON en 1966. Cette théorie dit que la tension
va dépendre du degré de chevauchement des filaments d’actine sur les filaments de
myosine.
Schémas :
l < l0
Les filaments d’actine des demi-sarcomères
opposés se recouvrent. Les sites d’actine se
trouvent bloqués. Le nombre de ponts
d’actine-myosine va donc diminuer.
Courbes :
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Les muscles de type lent sont beaucoup plus influencés par la longueur que les muscles de
type rapide. Cela dépend de la longueur des fibres musculaires et donc du nombre de
sarcomères qui s’enchaînent.
Schéma : Expérience
Exemple d’expérience :
On place le bras coude fléchi à 90°. On immobilise l’avant-bras et on demande au sujet
d’effectuer un effort maximal de flexion. On place un capteur de force au niveau du
poignet qui mesure la force exercée (par le biceps).
Courbe :
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Courbes : Effet d’un entraînement isométrique
avant entraînement
après entraînement à 80°
après entraînement à 25°
après entraînement à 120°
La relation force – vitesse est établie sur un muscle isolé, en condition anisométrique, et ce
muscle sera activé maximalement, c’est-à-dire sera tétanisé.
Cette relation sera tracée dans 2 situations différentes :
- en contraction concentrique le muscle se raccourcira
- en contraction excentrique le muscle tétanisé s’allongera
1. EN CONTRACTION CONCENTRIQUE
Schéma expérimental :
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capteur de force moteur : impose la vitesse de raccourcissement du muscle
En condition isocinétique (vitesse constante), on mesure la force musculaire développée à
cette vitesse.
Courbes :
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Plus la vitesse de raccourcissement est grande, plus la force visqueuse qui s’oppose à la
tension musculaire sera importante.
– muscle lent
– muscle rapide
La courbure de la relation est plus importante dans le cas des muscles de type lent. Ces
muscles lents ont un rendement thermo-dynamique faible.
- - - avant entraînement
– entraînement avec charges lourdes
– entraînement avec charges légères
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Le muscle s’adapte spécifiquement à la vitesse de l’entraînement.
Un entraîneur doit prendre en compte toutes ces données pour un renforcement
musculaire.
Il y a par l’entraînement des adaptations musculaires qui sont vérifiées grâce aux études
sur l’animal.
Chez l’homme, on retrouve des données similaires, une adaptation spécifique à la vitesse
d’entraînement.
P = (F l) / t P=FV
– muscle lent
– muscle rapide
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La puissance maximale est plus grande pour les muscles rapides.
La puissance maximale se trouve pour une vitesse supérieure à celle des muscles lents.
1 litre d’O2 libère 4,85 kcal. ou 20,3 kJ dépense énergétique (kJ) = VO2 20,3
1. EN CONTRACTION EXCENTRIQUE
Le but est d’avoir une relation tension musculaire – vitesse d’allongement du muscle
tétanisé.
Schéma :
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Schéma : Relation tension musculaire – Vitesse de raccourcissement
Les conditions de contractions excentriques sont peu coûteuses en énergie malgré les plus
grandes forces parce que la force d’allongement permet de rompre mécaniquement les
ponts actine – myosine, et donc de favoriser le renouvellement des cycles de glissement.
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sur la transmission des forces développées par la Composante Contractile jusqu’aux
segments osseux.
Plus la Composante Elastique Série est raide, meilleure sera la transmission des
forces.
Cette Composante Elastique Série jouera aussi le rôle d’amortisseur en étant moins
raide, ce qui est nécessaire pour la protection des segments osseux, notamment
quand on passe brutalement à une contraction musculaire importante.
sur le stockage et la restitution d’énergie élastique, lors de cycles étirement –
détente. Quand le muscle est en activité de freinage, la Composante Elastique Série
stocke de l’énergie élastique, énergie qui pourra être restituée lors de la contraction
concentrique et propulsive du muscle (ex : la détente verticale).
On travaille sur un muscle isolé, placé à une longueur légèrement inférieure à l0 pour que
la Composante Elastique Parallèle n’intervienne pas. De cette façon, seules la Composante
Contractile et la Composante Elastique Série sont mises en évidence.
1. PRINCIPE D’EXPÉRIMENTATION
Lors d’une contraction isométrique maximale, le muscle subit une détente brutale. Cela va
s’accompagner d’un raccourcissement instantané et d’une chute brutale de tension.
Si on mesure les variations de longueur et de tension dans les quelques millisecondes qui
suivent la détente, on peut attribuer ces variations au comportement de la Composante
Elastique Série. Dans ces quelques millisecondes, la Composante Contractile n’a pas le
temps d’intervenir. Les vitesses sont largement supérieures à la vitesse maximale de la
Composante Contractile.
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1er temps : Le muscle est au repos.
2e temps : Le muscle est tétanisé par la stimulation électrique.
La Composante Contractile se raccourcit et tire sur la Composante Elastique
Série. Une force de rappel est donc créée.
e
3 temps : Dès qu’on libère une extrémité du muscle, on passe brutalement à une condition
anisométrique. La tension de rappel permet au ressort de retrouver sa position
initiale donc de se détendre.
Dans les premiers instants, la Composante Contractile, qui est toujours activée,
n’a pas le temps de changer son comportement. C’est donc bien la Composante
Elastique Série qui est activée.
Le Quick-Release
Dans cette méthode, on impose une chute de tension, et l’on mesurera la variation de
longueur instantanée correspondant.
Schéma :
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Au départ, le muscle est tétanisé (le taquet bloque la longueur du muscle).
Lorsqu’on enlève le taquet, on observe une chute rapide de la tension qui va être fonction
de la valeur de la charge.
Le Controlled-Released
Schéma :
Au départ, le muscle est activé jusqu’à ce qu’il atteigne son palier tétanique maximal.
Ensuite, le taquet est enlevé. Il y a alors une chute de tension (F).
Puis la tension remonte et atteint un palier qui est fonction de la longueur du muscle.
Schéma :
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On a une détente de la Composante Elastique Série qui est de la valeur de l.
Quand le muscle développe une tension isométrique de valeur F, la Composante Elastique
Série est étirée d’une valeur X - l.
La surface délimitée par la courbe représente l’énergie élastique se trouvant dans la
Composante Elastique Série. Donc l’augmentation de la force F permet d’emmagasiner
plus d’énergie élastique.
La raideur va varier avec la tension musculaire et donc le niveau d’activation du muscle.
Pour de faibles niveaux d’activation (inférieurs à 40% de F0), la pente de la relation est
faible, donc la raideur est faible et croît progressivement. Cette augmentation de la raideur
jusqu’à 40% de F0 est due à la mise en place des ponts actine – myosine.
Au-delà de 40% de F0, la pente de la relation s’accentue.
Schéma :
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En secousse isométrique, il y a une quantité maximale de calcium qui est libérée du
réticulum sarcoplasmique pour mettre en jeu les ponts actine – myosine. Ce calcium est
aussi rapidement repompé.
Au niveau de la Composante Contractile, on a une évolution de la tension qui est de courte
durée. C’est ce qui correspond à la tension interne ou l’état actif du muscle.
Cependant, cette tension doit être transmise par la Composante Elastique Série. Une partie
de la tension interne va tout d’abord servir à tendre la Composante Elastique Série. Quand
la Composante Elastique Série sera suffisamment tendue, on pourra alors observer une
force en périphérie.
En périphérie, on obtient une variation de tension atténuée en intensité et en rapidité. Ces
atténuations vont dépendre de la raideur initiale de la Composante Elastique Série ; plus
elle est raide, moins les atténuations seront importantes.
2. LORS DU TÉTANOS
Tétanos parfait
Schéma :
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C. COMPOSANTE ELASTIQUE SÉRIE ET CYCLES ÉTIREMENT – DÉTENTE
Quand on se réceptionne, les extenseurs du membre inférieur sont étirés sous l’action de la
pesanteur, et activés pour freiner la chute du corps.
Ensuite, ils sont mis en jeu de façon concentrique pour assurer la propulsion verticale du
corps.
Dans ce cycle étirement – détente, la composante élastique de ces muscles va
emmagasiner de l’énergie élastique lors de leur contraction excentrique. Cette énergie
élastique pourra être restituée dans la phase concentrique, c’est-à-dire en propulsion.
Cette restitution d’énergie élastique est importante puisqu’elle augmente le travail
concentrique. En saut vertical, elle peut augmenter la performance de 40%.
L’intérêt est donc d’optimiser ce processus. Pour optimiser ce processus, il y a plusieurs
critères à prendre en compte :
- l’allongement de la Composante Elastique Série doit être de faible amplitude parce
que si l’amplitude est trop grande, les ponts actine – myosine se casseront et
l’énergie sera perdue sous forme de chaleur.
- le temps de transition entre la phase excentrique de freinage et la phase concentrique
de propulsion. Les ponts actine – myosine ont une durée de vie d’environ 150 ms, il
faut donc que la transition soit aussi rapide que la durée de vie des ponts actine –
myosine.
- la nécessité de pré-activer ces muscles extenseurs avant le contact au sol pour que
les ponts actine – myosine soit formés et qu’ils puissent être situés dans la phase de
freinage. Le stockage est la restitution d’énergie élastique sont optimisés quand
l’étirement se fait sur un muscle activé plutôt que quand on étire un muscle au repos
et qu’on l’active ensuite.
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