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Université PELEFORO GON COULIBALY DE KORHOGO

UFR : Sciences Sociales


Département de Géographie
Année académique : 2017 - 2018

Licence 2
Intitulé du cours : CLIMATOLOGIE TROPICALE
Nom de l’enseignant : Dr DIOBO K. S. DOUDOU

1
TABLE DE MATIERE
INTRODUCTION .................................................................................................................................. 3
CHAPITRE 1 : LA REPARTITION DES CLIMATS AU NIVEAU DU GLOBE ............................. 4
Les grandes divisions climatiques du globe......................................................................................... 6
I. LA ZONE POLAIRE ............................................................................................................................. 6
II. LES ZONES TEMPEREES.................................................................................................................... 7
1. Le climat continental ................................................................................................................ 7
2. Le climat océanique ................................................................................................................. 7
3. Le climat montagnard .............................................................................................................. 8
4. Le climat méditerranéen .......................................................................................................... 8
III. LA ZONE TROPICALE OU ZONE CHAUDE ........................................................................................ 9
CHAPITRE 2 : LES CARACTERISTIQUES DES CLIMATS TROPICAUX ............................... 10
1. Le climat équatorial ....................................................................................................................... 10
2. Le climat tropical ........................................................................................................................... 11
3. Le climat de mousson .................................................................................................................... 11
4. Le climat chinois ............................................................................................................................ 12
5. Les climats : aride et semi-aride .................................................................................................... 12
CHAPITRE 3 : LES MECANISMES DE LA CIRCULATION ATMOSPHERIQUE DANS LA
ZONE TROPICALE ............................................................................................................................ 13
I Caractéristiques de la circulation .................................................................................................... 13
1. la Cellule de Hadley ............................................................................................................... 13
2. Les latitudes subtropicales.................................................................................................... 15
II. La circulation atmosphérique en Côte d’Ivoire ............................................................................. 16
Bibliographie ........................................................................................................................................ 21

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INTRODUCTION
Le climat est la distribution statistique des conditions de l'atmosphère terrestre dans
une région donnée pendant une période donnée. Le terme « climat » apparaît dans
la langue française au XIIe siècle comme dérivé du latin climatis qui provient du grec
klima qui désigne l'inclinaison de la Terre par rapport au Soleil. Il se distingue de la
météorologie qui est l'étude du temps qu'il fait. La météorologie a pour objectif
d'une part de comprendre le mieux possible les phénomènes climatiques et
d'autre part de prévoir le mieux possible les prochains changements, c’est-à-dire le
temps qu'il va faire.
La détermination du climat est effectuée à l'aide de moyennes établies à partir de
mesures statistiques annuelles et mensuelles sur des données atmosphériques
locales que sont : la température, la pression atmosphérique, les précipitations,
l’ensoleillement, l’humidité et la vitesse du vent.
S’appuyant sur ces données atmosphériques locales, les chercheures on subdivisé
le globe terrestre en 5 zones climatiques que nous verrons dans le chapitre 1.
Ensuite, le Chapitre 2 nous permettra de voir les mécanismes de la circulation
atmosphérique dans la zone intertropicale. Et enfin, l’accent sera mis sur les
caractéristiques des climats tropicaux.

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CHAPITRE 1 : LA REPARTITION DES CLIMATS AU NIVEAU DU GLOBE

Le climat global de la Terre et les climats régionaux sont déterminés par le “système
solaire”. Ce dernier est une machine extrêmement complexe, constituée de toute une
série d’interactions entre différents éléments :
- l’atmosphère (interactions entre les vents, la composition de l’atmosphère, etc.)
- la lithosphère (position des continents, albédo, etc.)
- l’hydrosphère (courants océaniques, températures et composition des océans, mers
et lacs, etc.)
- la cryosphère (création de courants océaniques froids profonds, etc.)
- la biosphère (influence sur la composition de l’atmosphère et des océans).
On considère souvent, à tort, que l’atmosphère est le compartiment prédominant en
ce qui concerne les phénomènes climatiques. Pourtant les autres compartiments
jouent un rôle tout aussi important dans la constitution et la régulation du climat de la
planète.
- Le mouvement de la Terre par rapport au soleil (cycles de Mylankovitch). Ce
mouvement varie très lentement sur des centaines de milliers d’années et influence
la quantité d’énergie que la Terre reçoit du soleil. Par exemple, le parcours effectué
par la Terre autour du soleil peut former une ellipse plus ou moins allongée.
- La composition de l’atmosphère. Certains composants de l’atmosphère, appelés
“gaz à effet de serre” ont une influence directe sur le climat de la Terre, car ils
influencent la quantité d’énergie solaire piégée par l’atmosphère. La composition de
l’atmosphère varie en fonction de nombreux paramètres (ex: émissions de gaz par
des éruptions volcaniques, captures ou émissions de gaz par les plantes ou les
océans, etc).
- L’intensité de l’activité solaire. Lors de périodes de forte intensité, la terre reçoit
plus d’énergie, ce qui influence les températures sur terre.
- La position des continents. Les continents se déplacent lentement (mouvement
des plaques tectoniques). Suivant leur position sur le globe, ils vont modifier les
grands courants océaniques et influencer les courants atmosphériques, altérant ainsi
le climat global de la Terre (figure ci-dessous)

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Figure.1 : Solstice et équinoxe : deux paramètres orbitaux intervenant en même
temps pour expliquer les variations des saisons. Ceci est aussi dû à l'attraction des
planètes, du Soleil et de la Lune.

Figure 2 : Inclinaison de l’axe de rotation de la terre : cette fluctuation agit sur la


répartition de l'énergie reçue aux différentes latitudes suivant les saisons.

Le climat de la Terre évolue constamment et plusieurs analyses montrent que la


variation de la concentration du gaz carbonique suit celle de température. En effet,
les mesures effectuées à l'observatoire de Mauna Loa (Hawaii) ainsi que l'étude des

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bulles d'air emprisonnées dans les calottes polaires, montrent que la concentration
est passée d'environ 270 ppm dans les années 1850 (début de la civilisation
industrielle) à 370 ppm en 2000. Depuis 1750, le taux du CO2 dans l'atmosphère a
augmenté de 30% et celui du CH4 de 145%.

Les grandes divisions climatiques du globe.

La classification des climats pose de nombreux problèmes méthodologiques au point


qu'aucune classification n'a jamais pu s'imposer et de nouvelles sont régulièrement
proposées. La trame des climats de la Terre est à base zonale. On peut donc
distinguer les climats des hautes latitudes, les climats liés à la circulation d'ouest, les
climats de la zone intertropicale enfin. Mais à l'intérieur de chaque zone, la trame se
complique du fait des facteurs étudiés précédemment : rapport terre/mer, opposition
façade est/façade ouest des continents, continentalité, altitude, topographie. Le
problème se pose également des limites entre deux types de climat. Ces limites sont
rarement très nettes. Il faut rechercher des seuils pertinents à partir desquels on
passe d'un climat à l'autre. On calcule ainsi des indices climatiques. (TD)
Les grandes zones climatiques ceinturent le globe du fait de l'inégalité dans la
chaleur reçue du Soleil en fonction de l'exposition. Le bilan radiatif détermine les
mouvements de l'air. Les mouvements verticaux entraînent la formation des
dépressions et des anticyclones. Les mouvements horizontaux sont les vents. Trois
grandes zones climatiques peuvent être déterminées : une zone intertropicale
chaude à amplitude thermique journalière moyenne, deux zones tempérées à
amplitude thermique saisonnière forte et deux zones polaires froides.

I. LA ZONE POLAIRE

Le globe terrestre comprend deux zones froides. Une situé au sud de la planète, qui
s’étend du pôle sud au cercle polaire Antarctique et la deuxième part du pôle nord au
cercle polaire Arctique.
Cette zone est marquée par la permanence du froid.
Le climat polaire possède 2 saisons : l’hiver et l’été (très court). Les territoires qui
vivent sous un climat polaire se repèrent surtout par rapport au soleil. En effet, l’hiver
reçoit très peu de soleil. En Suède par exemple au mois de janvier, la journée

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n’excède pas 5 heures dans le Sud et dans le Nord le jour n’existe plus. A l’inverse,
en été, on peut voir le soleil de minuit. Cette fois-ci, c’est la nuit qui n’existe plus. Les
températures sont très souvent négatives. Elles varient en moyenne entre -33°C en
janvier et 8°C en juillet. La moyenne mensuelle ne dépasse pas 10°C.
Les Précipitations, peu abondantes varient en moyenne entre 700 et 1700
millimètres par an. Elles tombent uniquement sous forme de neige. La végétation
dominante est la toundra.
- Exemples de régions à climat polaire : Alaska, nord du Canada, Groenland, Sibérie,
Antarctique.

II. LES ZONES TEMPEREES

- une zone tempérée Nord entre du cercle polaire Arctique au tropique du Cancer.
Les températures varient en moyenne entre 2°C en janvier et 16°Cen juillet et les
précipitations annuelles sont de l’ordre de 1000 millimètres par an. On retrouve dans
le climat tempéré 4 principaux sous climats :
. Le climat continental (exemple : Strasbourg)
. Le climat océanique (exemple : Brest)
. Le climat montagnard (exemple : Grenoble)
. Le climat méditerranéen (exemple : Nice)
1. Le climat continental
- Températures : très contrastées : de - 20°C en hiver à 30°C en été.
- Amplitude thermique annuelle : forte
- Précipitations : faibles : 400 mm par an. Elles tombent sous forme de neige en
hiver et de pluies d'orage en été.
- Les saisons : hiver long et très rigoureux (t < 0°C; gel); été chaud et pluvieux ;
printemps très court ; automne sec
- Vents : violents en hiver
- Végétation : taïga, prairie, steppe.
- Exemple de régions à climat continental : Russie...
2. Le climat océanique
- Températures : modérées et peu contrastées : elles s'écartent peu de la moyenne
annuelle de 11° C.
- Amplitude thermique annuelle : faible.

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- Précipitations : réparties tout au long de l'année (entre 800 et 1000 mm, 2 jours
sur 3) avec un maximum en hiver.
- Les saisons : peu marquées : hiver doux, gel et neige rares ; été frais.
- Vents : violents, fréquents et de direction changeante.
- Végétation : forêt à feuilles caduques, lande, prairie.
- Exemples de régions à climat océanique : côte Atlantique de l'Europe, côte
Pacifique de l'Amérique du Nord.
3. Le climat montagnard
Le climat montagnard est un climat propre aux diverses régions de montagne,
indépendamment de la zone climatique où elles se situent. Il se caractérise par des
hivers froids et des étés frais et humides.
- Températures : la température diminue avec l'altitude (1°C tous les 100 mètres)
- Amplitude thermique annuelle : forte
- Précipitations : importantes, sous forme de neige avec l'altitude
- Végétation :
Plus on monte en altitude moins il y a de végétaux. Les végétaux sont « étagés ».
- Le premier étage dit montagnard (de 600 à 1 500 m d'altitude)
On trouve des forêts de pins sylvestres, de sapins et de hêtres...
- Le deuxième étage dit subalpin (de 1 500 à 2 200 m d'altitude)
On trouve des forêts de conifères (mélèze, épicéas, pins...). On trouve aussi des
fleurs résistantes (crocus...).
- Le Troisième étage dit alpin (de 2 200 à 3 500 m d'altitude)
Il n'y a plus de forêts ni même de buissons. On n'y trouve que des pelouses
rocailleuses et des rochers. Il y a toutefois des fleurs qui y poussent (edelweiss,
génépis...).
- Le quatrième étage dit nival (plus de 3 500 m d'altitude).
C'est un l'étage des neiges éternelles. Rien de pousse, il n'y a que de la neige, de la
glace...
4. Le climat méditerranéen
- Températures : contrastées
- Amplitude thermique annuelle : forte d'environ 15°C
- Précipitations : irrégulières ; il y a moins de 100 jours de pluie par an et elles
tombent surtout sous forme d'averses brutales.

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- Les saisons : été chaud et sec - hiver doux - pluies violentes au printemps et en
automne
- Vents : violents : tramontane, mistral.
- Végétation : forêt clairsemée, garrigue, maquis.
- Exemples de régions à climat méditerranéen : Afrique du Nord, Espagne, sud de la
France, Italie, Chili central, Californie, région du Cap (Afrique du Sud), sud-ouest de
l'Australie.

III. LA ZONE TROPICALE OU ZONE CHAUDE

Cette zone climatique est présente de part et d’autre de l’équateur, entre le tropique
du Cancer et du Capricorne. Donc entre 25 degrés de latitude nord et sud. La
température mensuelle moyenne est toute l’année au-dessus de 18°. On distingue
une saison sèche et une saison humide. Plus l’on s’approche de l’équateur et plus la
saison humide s’allonge. Les littoraux tropicaux à l’ouest peuvent subir une variation
très importante de température.

Figure 3 : Les zones climatiques du globe terrestres

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CHAPITRE 2 : LES CARACTERISTIQUES DES CLIMATS TROPICAUX

Dans ce chapitre, nous verrons quelques climats tropicaux et leurs caractéristiques.


Les étudiants feront des TPE pour compléter et enrichir ce chapitre.

1. Le climat équatorial

Le climat équatorial est un type de climat chaud et humide toute l'année. On le


rencontre dans les régions intertropicales. Il concerne les régions voisines de
l'équateur. Les régions de l'Amérique centrale, de l'Afrique centrale, de la Polynésie
française et au Nord de l'Australie.
La température est à peu près constante. Elle avoisine les 25 C. l’Amplitude
thermique annuelle est d’environ 2°C
La durée du jour et celle de la nuit sont quasiment identiques tout au long de l'année
(elle dure environ 12h). Les rayons solaires sont verticaux toute l'année. Le soleil
passe au zénith à l'équateur au moment des deux équinoxes (mars et septembre)
ce qui explique les maxima de température à ces dates.
Les précipitations sont importantes (de 2000 à 4000 mm). Les pluies sont presque
quotidiennes et sont surtout des pluies de soirée.
La pression atmosphérique est toujours basse. Il y a des tornades ou des typhons
liés à de faibles pressions locales.
Les cours d'eau ont souvent des débits gigantesques. Le Congo écoule 40 000
mètres cubes à la seconde, et l'Amazone près de 180 000.

Figure : Exemple de climat équatoriale

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2. Le climat tropical

Le climat tropical se retrouve de part et d'autre de la zone équatoriale. Exemples de


régions à climat tropical : Brésil, Amérique centrale, Antilles, Venezuela, Côte
d’Ivoire…
Le climat tropical se caractérise par ses températures et son taux d’humidité élevés.
Il existe 2 saisons dans les climats tropicaux, la saison sèche et la saison humide.
Les Températures oscillent entre 22 et 27°C tout au long de l’année
L’Amplitude thermique annuelle : voisine de 10°C
Les Précipitations : peuvent atteindre 1500 mm par an
Les saisons : deux saisons : une saison humide (environ 23°C) et une saison sèche
(environ 35°C) avec présence de l’harmattan
Végétation : forêt moyennement dense et savane selon l'humidité
Le climat tropical, est subdivisé en 3 sous-climats principaux :
. Le climat tropical humide
. Le climat tropical sec (savane)
. Le climat tropical de mousson

3. Le climat de mousson

Le terme mousson désigne des vents soufflants alternativement dans l’année, en


été, d’Avril à Octobre, du Sud-Ouest et venant de la Mer, ils sont alors chauds et
humides ; en hiver, de Novembre en Mars, ils soufflent du Nord-Est depuis l’intérieur
des terres, ils sont alors froids et secs. La mousson d’été se transforme en vents très
violents et tourbillonnants, les typhons. Ces vents occasionnent des pluies
considérables et des inondations catastrophiques dans les terres basses du Delta du
Gange au Pakistan oriental, du fleuve Rouge au Nord-Viêtnam et des fleuves de
Chine.
Le climat de mousson est une variante du climat tropical.
- Températures : de 20 à 40°C, - Précipitations : on passe de la sécheresse à la
pluie diluvienne. On peut aller jusqu'à trouver 12000mm d'eau en quatre mois
Les saisons : trois saisons :
- novembre à mars: températures douces (20°C)
- avril à juin: températures très élevées (de 30 à 40°C)
- juillet à octobre: températures élevées (25°C) et pluies très abondantes

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- Végétation : forêt dense, savane
- Exemples de régions à climat de mousson : Sud-est asiatique, Inde.

4. Le climat chinois

Le climat chinois, également appelé climat subtropical humide.


- Températures : elles peuvent augmenter ou chuter très brutalement.
- Saisons : c'est une zone climatique caractérisée par des étés chauds et humides
ainsi que des hivers frais.
Il est difficile de délimiter ce climat précisément, car il constitue en fait une
combinaison du climat continental par la possibilité de ses coups de froid en hiver
et du climat tropical par la moiteur de ses étés et ses phénomènes violents
(tornades, typhons, ouragans). Il est aussi variable selon la latitude, dans
l'hémisphère Nord la dominance continentale au nord laissant place à des caractères
de plus en plus tropicaux vers le sud.

5. Les climats : aride et semi-aride

On l'appelle également climat tropical sec, ou encore climat désertique.


On le trouve de part et d'autre des tropiques. Toutes les zones arides et
semi-arides situées de part et d’autres des deux tropiques 15° et 35° nord et
sud de l’équateur. Ce sont tous les pays du Sahel, Kalahari, Chaco
(Argentine), Nordeste (Brésil), Niger, Mauritanie le Mali, Egypte, Australie,
Arabie. Les précipitations sont faibles avec une moyenne annuelle
comprise entre 250 et 500 mm qui sont reparties inégalement dans l’année.
Saisons : deux saisons : - été de 36°C à 46°C, saison sèche - hiver de
10°C à 15°C, saison humide
- Températures : très élevées (jusqu'à 46°C)
- Amplitude thermique annuelle : forte (36°C)
- Végétation : rare, steppe

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CHAPITRE 3 : LES MECANISMES DE LA CIRCULATION ATMOSPHERIQUE
DANS LA ZONE TROPICALE

La circulation atmosphérique ou mouvement à l’échelle planétaire de la


couche d’air entourant le globe terrestre. Elle redistribue la chaleur provenant du
soleil en conjonction avec la circulation océanique. Elle est d’abord zonale parce
qu’elle s’organise exactement par zone. On distingue donc trois zones de circulation
des vents entre l’équateur et les pôles :
 la 1ère zone est la cellule de Hadley située entre l’équateur et 30o Nord
et Sud ;
 la 2nde zone est la cellule de Ferrel située aux latitudes moyennes
 la 3ème zone est la cellule polaire située au Nord et au Sud du 60ème
parallèle. (fig 4)

Figure 4 : Vue idéalisée des trois cellules ou zones de circulation atmosphérique

I Caractéristiques de la circulation

1. la Cellule de Hadley

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Entre les tropiques dominent des vents d'est réguliers et constants, les alizés. Très
chauds et secs, ils peuvent se charger d'humidité après de longs parcours
océaniques. Les alizés du Nord-Est de l'hémisphère Nord et du Sud-Est de
l'hémisphère Sud convergent l'un vers l'autre et forcent l'air à s'élever dans la région
équatoriale. Les régions équatoriales constituent donc une zone de basses
pressions. Les masses d'air humide soulevées par la convergence génèrent des
nuages de type cumulonimbus et des précipitations intenses.
A la tropopause, vers 15 à 18 km d'altitude, ces masses d'air qui ont perdu une
grande partie de leur humidité sous forme de précipitations, divergent et finissent par
redescendre aux latitudes 30°. Lors de cette subsidence, l'air se réchauffe et son
humidité relative diminue : les précipitations sont donc fortement ralenties. Les
régions subtropicales ont donc un régime anticyclonique, générateur d'un climat
chaud et sec : c'est là que l'on retrouve la ceinture des grands déserts, tant dans
l'hémisphère Nord que dans l'hémisphère Sud. Le contact entre les zones
anticycloniques tropicales et la dépression équatoriale est à l'origine des alizés cités
plus haut. Ces boucles de circulation forment les cellules de Hadley. Cette Cellule
redistribue l'énergie accumulée à l'équateur vers les plus hautes latitudes dans les
deux hémisphères. Elle se situe entre l'équateur et 30 degrés Nord et Sud (figure 5).

Figure 5 : La circulation atmosphérique dans la cellule de Hadley


À l'équinoxe, l'énergie reçue dans les deux hémisphères est équivalente et le
dispositif d'échanges d'énergie entre latitudes est symétrique par rapport à
l'équateur. Des hautes pressions caractérisent les pôles où l'air froid est subsident.

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L’anticyclone antarctique (continent) est plus puissant que son homologue arctique
(océan). Les vents divergents sont d'est (force de Coriolis).
2. Les latitudes subtropicales

présentent des hautes pressions (Açores, Californie, Sainte-Hélène, Ile de Pâques,


Mascareignes) qui alimentent un flux d'est (Alizé) vers les basses latitudes et des
vents d'ouest (Westerlies) vers les latitudes moyennes. Le continent asiatique face à
l'océan indien crée une dissymétrie : l'anticyclone des Mascareignes n'a pas
d'équivalent dans l'hémisphère nord. Les flux d'est convergent à l'équateur et créent
une aire dépressionnaire (ascendance). Aux moyennes latitudes confluent vents
d'est polaires et vents d’ouest créant des ascendances. Les basses pressions sont
généralisées sur l’océan austral, plus localisées dans l'hémisphère nord (Islande,
Aléoutiennes).
L’équateur météorologique
L'équateur météorologique (limite des deux cellules de Hadley) est le plus souvent
décalé par rapport à l'équateur géographique. Sa position dépend de l'inégale
répartition des terres et des mers selon les fuseaux, en particulier aux hautes et
moyennes latitudes. Dans le Pacifique oriental, il se cantonne entre 5° et 10° N. En
Afrique de l'Ouest, il est toujours boréal mais son balancement saisonnier est plus
important. De l'Afrique orientale au Pacifique occidental en passant par l'océan
Indien, il change d'hémisphère.
L’équateur météorologique se traduit en surface par un marais barométrique
appelé convergence intertropicale (CIT) lorsque les flux des deux hémisphères sont
peu contrastés. Mais il prend l'allure d'un plan incliné lorsqu’un alizé continental
rencontre une mousson, d'où son nom de front intertropical ; en Asie, on parle de
front de mousson. Le décalage entre équateur géographique et équateur
météorologique conduit les alizés à franchir l'équateur. Vents d'est à l'origine, ils
soufflent de l'ouest dans l'autre hémisphère (inversion de sens de la force de
Coriolis). Les moussons sont de ce fait estivales : juin-septembre (Afrique de
l'Ouest) et décembre-mars (Afrique de l'Est). Les moussons indienne et chinoise ont
une extension exceptionnelle suite à l'absence d'alizé boréal sur ce fuseau.

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Perturbations thermiques en surface : la circulation de surface forme de vastes
anneaux qui se déplacent en latitude avec le mouvement apparent du soleil. De
l'équateur aux tropiques, se succèdent deux grandes zones :
 les latitudes équatoriales sont à longueur d'année le siège de basses
pressions, leur air chaud ayant tendance à monter ;
 aux latitudes tropicales, quand l'air de surface est surchauffé, il s'élève ; mais
il est coiffé par de hautes pressions alimentées par la retombée de l'air
équatorial et par le jet stream ;
NB : cette disposition serait régulière si la surface de la Terre était entièrement
recouverte par les mers, ce qui est à peu près réalisé dans le seul hémisphère sud.

Hémisphère Nord (beaucoup plus contrasté) : les masses continentales de


l'Eurasie et de l'Amérique subissent, d'une saison à l'autre des variations de
températures plus accusées que celles des océans. Aussi les bandes de hautes et
de basses pressions se fragmentent-elles en cellules discontinues d'anticyclones et
de dépressions. Par conséquent :
 aux latitudes tropicales, les anticyclones permanents se tiennent sur les
océans comme par exemple l'anticyclone des Açores sur l'Atlantique et celui
de Californie sur l'est du Pacifique. Sur les continents la situation est moins
stable ; durant l'été le fort réchauffement de l'Asie du Sud-est creuse de
profondes dépressions.

Moussons (ou vents saisonniers) : elles soufflent alternativement de la terre vers


la mer pendant l'hiver et de la mer vers la terre pendant l'été. En fait, c'est un type
d'alizé qui change d'hémisphère en se déplaçant. Ce renversement saisonnier
s'observe dans différentes régions côtières du globe, notamment en Afrique
occidentale, à Madagascar, en Australie. Mais c'est dans l'Asie du Sud-est qu'il
prend le plus d'ampleur.
II. La circulation atmosphérique en Côte d’Ivoire

Le moteur de la circulation générale de l’atmosphère dans la zone intertropicale est


marqué par l’existence d’une zone de confluence entre deux masses d’air.

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La première est humide, d’origine océanique, de secteur SW, appelée « mousson »,
mais n’est autre que l’alizé de l’hémisphère austral dévié sur sa droite par la force de
Coriolis après franchissement de l’équateur.
La deuxième est sèche, d’origine continentale, de secteur NE ; c’est l’alizé de
l’hémisphère boréal.
Cette zone de confluence est appelée Front Intertropical (F.I.T.) ou ceinture
intertropicale ou encore, de façon plus exacte, zone de convergence intertropicale.
La confluence de ces deux masses d’air n’est pas accompagnée d’une augmentation
de leurs vitesses, alors on enregistre un phénomène de convergence qui va
engendrer une ascendance de l’air avec formation de nuages.
Ces masses d’air, et, par suite, le FIT. lui-même, se déplacent sous l’effet principal
des gradients de pression. La dépression thermique saharienne située entre
l’anticyclone des Açores et la cellule anticyclonique lybienne joue le rôle moteur
principal. Quand elle remonte en latitude, elle crée un appel de mousson qui
repousse le F.I.T. vers le nord et inversement quand elle descend vers l’équateur. Le
F.I.T. se caractérise par un déplacement lent et par une pente s’élevant très
doucement vers le sud. L’alizé continental boréal, appelé « harmattan », qui le
gravite est un air très sec, et plus chaud que l’air de mousson qu’il surmonte. Ainsi
s’explique le fait que le F.I.T. en lui-même n’est le siège d’aucun effet dynamique. Il
(F.I.T.) correspond à la limite entre deux types de temps bien distincts (fig. 6).

Figure 6 : Trace du F.I.T. au sol

La position moyenne du F.I.T. et, par suite celles des diverses zones climatiques
adjacentes, peuvent être déterminées à une période donnée de l’année. Les dates

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moyennes d’entrée et de sortie à Abidjan et à Ferkéssédougou de chacune des
zones considérées, c’est-à-dire les dates moyennes du commencement et de la fin
des principales saisons en ces deux régions extrêmes de Côte d’Ivoire.
En décembre, janvier, février et mars, quand le F.I.T. se déplace entre le 5’ et le
10” degré de latitude N, toute la Côte d’Ivoire est dans les zones A et B du schéma I,
c’est-à-dire, en saison sèche. Quand le F.I.T. atteint, au cours du mois de janvier, sa
position la plus méridionale, entre le 5” et le 6” degré de latitude N, toute la Côte
d’Ivoire est soumise au régime d’harmattan. La trace au sol du F.I.T. n’atteint Abidjan
(5” 20’) qu’une dizaine de jours par an.
Lorsque le F.I.T. est plus au nord, compte tenu de sa pente très faible (fig. 6),
l’épaisseur de la mousson reste peu importante, on observe alors à Abidjan de la «
brume sèche » de décembre et janvier.
Ensuite, ce dernier remonte progressivement en latitude pour atteindre vers le 15
avril les parages du 11 e parallèle N. La basse Côte d’Ivoire est alors dans la zone
C. C’est une zone à forte convergence caractérisée par des averses orageuses, des
coups de vent et par le passage de grains. Le défilement de cette zone correspond à
une période, d’environ 2 mois, intermédiaire entre la saison sèche et la saison des
pluies. Les pluies sont très abondantes. Pendant le même temps, la Haute Côte
d’Ivoire, en zone B, est encore en saison sèche.
Du 15 mai au 15 juillet, la Basse Côte d’Ivoire subit le passage de la zone D,
caractérisée par une convergence modérée, génératrice, avec le concours de la
mousson chargée de vapeur d’eau, de pluies quasi-continuelles, qui, malgré des
intensités moins fortes qu’en zone C, finissent pas être très abondantes en juin dans
la région d’Abidjan. Pendant ce temps, la zone C recouvre d’abord le centre puis le
nord de la Côte d’Ivoire (début de l’unique saison des pluies dans la moitié nord du
pays).
Le F.I.T. continue ensuite sa remontée vers le nord pour atteindre en août sa
position la plus septentrionale entre 19 et 22 degrés de latitude N.
Entre le 15 juillet et le 15 septembre, la zone D remonte sur le nord de la Côte
d’Ivoire où elle provoque des pluies très abondantes en août à Odienné, pendant que
la zone E s’étend sur la Basse Côte d’Ivoire. C’est une zone à convergence nulle ou
même légèrement négative (divergence). De ce fait, la présence de la mousson ne
se traduit que par quelques pluies rares et peu abondantes, ce qui explique en partie
l’existence d’une petite saison sèche dans la moitié sud du pays.

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Du 15 août au 15 janvier, le F.I.T. redescend alors en latitude entraînant en un point
donné, la succession des zones précédemment étudiées mais en sens contraire (cf.
schéma 1). La descente du F.I.T. en latitude s’effectuer plus vite que sa montée sans
doute pour des raisons liées au déplacement des grands centres d’action dans
l’hémisphère austral et dans la zone tempérée de l’hémisphère boréal.
Il faut noter que le F.I.T. ne remonte généralement pas assez haut pour entraîner la
zone E au-delà de Bouaké, et la moitié nord de la Côte d’Ivoire ne connaît pas de
petite saison sèche centrée sur août, mois qui correspond, au contraire, au maximum
des pluies dans cette région.

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Bibliographie

TABEAUD M., 2000 : Climatologie, Armand Colin, 175 p.


TABEAUD M., 1998 : Climatologie générale, Armand Colin, coll. « Synthèse » 96 p.
FOUCAULT A., 1993: Climat, Fayard, 328 p.
BELTRANDO G., CHEMERY L. : 1995, Dictionnaire du climat, Larousse, 344 p.
DHONNEUR G., 1985 : Traité de météorologie tropicale, Météorologie nationale, 151 p.
PAGNEY P., 1993 : La climatologie, PUF, 129 p.

http://www.futura-sciences.com/planete/definitions/meteorologie-cellule-hadley-
13215/

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