de diffraction
par Paul PARNIÈRE
Ingénieur des Arts et Métiers, Docteur ès Sciences
Chef de Département à l’IRSID
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L’état cristallisé est un état ordonné [1] : autour de chaque atome ou molécule,
les voisins sont disposés suivant un schéma rigoureux, constant dans tout le
cristal. La représentation géométrique de ce schéma est l’objet de la cristallo-
graphie. Des notions élémentaires de cristallographie, nécessaires et suffisantes
pour comprendre le contenu de cet exposé, sont données dans l’article précé-
demment cité. Un exposé plus détaillé est présenté dans l’article Cristallographie
géométrique [A 1 305] du traité Sciences fondamentales, ainsi que dans les livres
référencés [2] [3] [4] [5].
L’outil principal d’analyse des structures cristallines est la diffraction de rayon-
nements électromagnétiques (rayons X) ou d’ondes associées à des particules
élémentaires (principalement électrons et neutrons). Ces méthodes de diffraction
ne donnent pas une image de la structure cristalline mais elles permettent de
la reconstituer [1]. Cet article est consacré à la description de ces techniques et
à leur mise en œuvre pour l’étude de la structure des matériaux métalliques. Il
est divisé en deux parties : la diffraction des rayons X (ou radiocristallographie),
qui est la technique la plus utilisée dans les laboratoires de métallurgie, puis
la diffraction des électrons et des neutrons, techniques dont l’utilisation est en
plein développement à cause de leur complémentarité à la diffraction des
rayons X.
Bien que l’unité SI de longueur d’onde soit le nanomètre (1 nm = 10 –9 m), nous avons utilisé,
dans cet article, l’angström (1 Å = 10 –10 m = 0,1 nm), cette unité étant du même ordre de gran-
deur que les distances interatomiques dans les cristaux métalliques.
1. Diffraction des rayons X cathode et une pièce métallique massive : l’anticathode A ou anode.
Les électrons e émis par la cathode sont accélérés et viennent
bombarder l’anticathode avec une énergie cinétique élevée eV.
Les rayons X sont des ondes électromagnétiques de longueur Sous le siège de ce bombardement électronique, l’anticathode
d’onde comprise entre 0,1 Å et 10 Å (sur la physique des rayons X, est le siège d’une émission de rayons X (§ 1.1.1.3). De plus, l’anti-
on pourra se reporter à la rubrique Physique du traité Sciences cathode s’échauffe fortement et doit être refroidie par une circula-
fondamentales). Les rayons X utilisés en radiocristallographie ont tion d’eau sous pression (5 à 7 bar).
des longueurs d’onde voisines de 1 Å, ordre de grandeur des
distances interatomiques dans les cristaux métalliques.
Quand un faisceau de rayons X tombe sur un matériau métallique,
une partie du faisceau pénètre dans le matériau ; elle est, pour une
part, transmise (si l’échantillon est suffisamment mince) et, pour
l’autre part, absorbée (§ 1.1.2). L’autre partie du faisceau est diffusée,
c’est-à-dire réémise sous forme d’un rayonnement X de même
longueur d’onde que le rayonnement incident, dans des directions
différentes de celles du faisceau incident. Ce dernier phénomène est
à la base de la diffraction des rayons X par les cristaux.
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1.1.2.2 Filtration des rayons X Lorsque l’on veut améliorer le caractère monochromatique du fais-
ceau, il est nécessaire d’utiliser soit un monochromateur (§ 1.3.3),
En métallographie, le plus souvent, on désire utiliser une radiation
soit un détecteur de rayons X permettant une bonne discrimination
monochromatique (§ 1.2.4). Or si, dans le spectre caractéristique
d’une anticathode, les radiations K sont nettement plus intenses que du rayonnement en énergie (ou en longueur d’onde) (§ 1.1.3.3.3).
le fond continu, elles comportent à côté du doublet Kα1 – Kα 2 que
l’on peut conserver dans la plupart des expérimentations courantes,
la radiation Kβ de longueur d’onde plus faible (figure 2). La présence 1.1.3 Détection et mesure des rayons X
de cette raie risquant de créer des confusions dans le dépouillement
des clichés ou diagrammes de rayons X, il est nécessaire de Nota : voir également l’article Détecteurs de rayonnement [E 2 320] dans le traité
Électronique.
l’éliminer. On peut y arriver très simplement, de manière approchée,
en utilisant un filtre comportant un élément dont la discontinuité
d’absorption se place entre les deux longueurs d’onde Kα et Kβ . Le
principe de la filtration de la raie Kβ du molybdène par un filtre en
zirconium est illustré sur la figure 4. Le tableau 2 donne, pour les
principales anticathodes utilisées en métallographie, le filtre à
employer, la longueur d’onde de la discontinuité d’absorption,
l’épaisseur à choisir pour avoir un rapport I Kα / I Kβ = 600 et le facteur
de transmission de la raie Kα .
(0)
Tableau 2 – Caractéristiques des filtres à employer pour filtrer les raies K des rayonnements
caractéristiques des principales anticathodes utilisées en métallographie
Nature de l’anticathode Chrome Fer Cobalt Cuivre Molybdène Argent
(numéro atomique Z ) (24) (26) (27) (29) (42) (47)
Nature du filtre ........................................................................................ V Mn Fe Ni Zr Rh
Numéro atomique Z ............................................................................... 23 25 26 28 40 45
Longueur d’onde λ de la discontinuité d’absorption ......................(Å) 2,267 5 1,895 4 1,732 9 1,486 9 0,688 8 0,534
Épaisseur pour avoir I Kα / I Kβ = 600.............................................. (mm) 0,016 0,016 0,018 0,021 0,108 0,179
Facteur de transmission de la raie Kα ............................................. (%) 50 46 44 40 31 29
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Monochromatique
dénommera h k . Une réflexion du deuxième ordre se dénommera
Méthode
2h 2k 2 . On peut donc avoir pour les réflexions un ensemble de Méthode des poudres
trois nombres ayant un diviseur commun. La valeur de ce diviseur du ou
Type de rayonnement X
donne l’ordre n de la réflexion. cristal tournant méthode
(§ 1.4.1) de Debye-Scherrer
Exemple : ainsi, on parle de réflexion 111 du premier ordre sur les (§ 1.3)
plans réticulaires (111) et de réflexion 222, réflexion du deuxième ordre
sur ces mêmes plans réticulaires.
■ En radiocristallographie, on utilise constamment la formule de
Bragg. L’angle θ est en général une donnée de l’expérience, et Polychromatique
connaissant θ on peut calculer la valeur de d. Dans les tables inter-
nationales de cristallographie (tome II), on trouve des tableaux et Méthode
abaques donnant les valeurs de d en fonction de θ et λ [14]. de Laue
(§ 1.4.2)
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■ Structures à deux paramètres (hexagonales et tétragonales) 1.3.2.1 Cas des structures cubiques
Le diagramme de poudres permet généralement, à l’aide La valeur de d h k ne dépend que du seul paramètre a :
d’ abaques de Hull (§ 1.3.2.2), de déterminer la maille et les
paramètres. a
d h k = ------------------------------------
■ Structures complexes à plus de deux paramètres h 2 + k 2 + 2
On a mis au point des méthodes de type essai et erreur, mais la Le cliché Debye-Scherrer permet d’abord de déterminer sans
détermination des paramètres est longue et tout à fait illusoire. tâtonnements la maille et le type de réseau :
Compte tenu qu’en métallographie on a essentiellement affaire — dans le cas du système cubique simple, toutes les réflexions
à des structures simples (cubiques, hexagonales, tétragonales), h k sont possibles ; les positions des raies sont, en partant du
seuls les deux premiers cas sont développés ici. Pour les cas plus centre, 100 - 110 - 111 - 200,... (figure 8 et tableau 4) ;
complexes, on pourra consulter les références [2] [15] [16]. — dans le cas du système cubique centré, les seules réflexions
possibles sont celles pour lesquelles la somme h + k + est paire
(facteur de structure différent de zéro, voir [2]) ; la succession des
raies est, du centre vers l’extérieur, 110 - 220 - 211,... (figure 8 et
tableau 4) ;
— dans le cas du système cubique à faces centrées, les réflexions
possibles sont celles pour lesquelles h, k , sont tous de même
parité ; la succession des raies est donc 111 - 200 - 220,... (figure 8
et tableau 4).
Figure 8 – Diagrammes de Debye-Scherrer : schéma des différentes raies présentes dans les clichés de matériaux de structure cubique
(0)
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1.3.3 Mesures de précision des paramètres cristallins un spectre de Debye-Scherrer bien défini qui constitue sa fiche
d’identification. Le mélange de plusieurs phases donne un spectre
En métallographie, dans de nombreux problèmes (composition qui est la superposition des spectres de chaque phase.
des solutions solides, étude de la diffusion à l’état solide, etc.), il est Il existe des fiches, par exemple le fichier édité par l’ASTM
nécessaire de déterminer avec précision les paramètres d’un cristal (American Society for Testing Materials, voir [Doc. M 100]), où sont
de réseau connu. Pour cela, il faut : répertoriés un grand nombre de spectres de corps connus en fonc-
— utiliser un rayonnement monochromatique, provenant d’un tion des 3 à 7 plus fortes réflexions par distances réticulaires
monochromateur à cristal courbe (figure 10) ; décroissantes. L’identification des phases est faite par comparaison
— utiliser les raies dites en retour telles que θ soit voisin de π/2 ; du diagramme de diffraction avec les diagrammes types indiqués
en effet, par différentiation de la loi de Bragg (§ 1.2.1), on trouve : sur les fiches.
En pratique, la procédure à employer, illustrée sur le tableau 5,
δ d hk δa δθ est la suivante :
---------------- = -----
a
- = -------------
tg θ
d hk — on mesure la position des raies de diffraction et l’on calcule
les valeurs de d ;
ce qui montre que l’erreur de mesure sur le paramètre a est d’autant — on évalue à l’œil, ou mieux à l’aide d’un microphotomètre, ou
plus petite que tg θ est grand, c’est-à-dire θ voisin de π/2 ; de plus, par simple lecture sur un enregistrement diffractométrique, l’inten-
pour les grands angles θ, les raies Kα1 et Kα2 sont mieux séparées, sité relative des diverses raies ;
permettant l’utilisation des seules raies correspondant à Kα1 , d’où — on fait l’identification des phases présentes à l’aide du fichier
une meilleure précision sur λ et sur la mesure de θ, les raies étant ASTM ; celui-ci comporte deux types de classement : un dans lequel
moins larges ; les corps connus sont classés par ordre alphabétique (à utiliser de
— rendre les erreurs systématiques le plus faibles possible ; ces préférence lorsque l’on soupçonne la nature de ce que l’on doit
erreurs, fonction du type de montage utilisé, sont décrites en détail trouver), et l’autre dans lequel les corps sont classés par valeurs
dans les articles Caractérisation des solides cristallisés par diffraction décroissantes de d ; il faut alors prendre les trois raies les plus
[P 1 080] et Résolution d’une structure cristalline par rayons X intenses du diagramme, rechercher le groupe de pages du catalogue
[P 1 075], dans le traité Analyse et Caractérisation. ASTM où la raie la plus intense se place dans la première colonne,
Le respect de toutes ces conditions permet, si l’échantillon est rechercher ensuite dans la seconde colonne la raie d’intensité immé-
bien cristallisé, c’est-à-dire donne des raies fines, de déterminer le diatement plus faible et ainsi de suite ; on trouve ainsi dans
paramètre a avec une précision relative de 1/50 000. l’avant-dernière colonne le numéro de la fiche du corps en question ;
— s’il y a plusieurs phases, on recommence l’opération précé-
dente avec les raies non éliminées par la première identification
1.3.4 Applications des mesures de précision (attention : des raies relatives à des phases différentes peuvent se
des paramètres cristallins superposer) ; la fiche ASTM et la page correspondante du catalogue
relatives à une des phases identifiées sur le diagramme dépouillé
1.3.4.1 Identification des phases d’un alliage dans le tableau 5 sont représentées sur la figure 11.
Figure 10 – Chambre de type Seeman-Bohlin en réflexion (avec monochromateur à cristal courbe) : principe
(0)
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Lecture sur le film Intensité estimée d Fiche no 6-0696 Fiche no 6-0615 Fiche no 11-6146
2 (Å)
4 I Fe FeO Fe3O4
82,75 3 (3) 41,37 2,534 ................................... .................................. 311
83,85 3 41,92 2,502 ................................... 111
86,60 faible 43,30 2,426 ................................... .................................. 222
97,55 4 (2) 48,77 2,168 ................................... 200
100,75 1/2 50,37 2,103 ................................... .................................. 400
104,65 5 (1) 52,32 2,030 110
125,70 faible 62,85 1,716 ................................... .................................. 422
134,35 1/2 67,17 1,618 ................................... .................................. 333-511
143,00 1 71,50 1,532 ................................... 220
148,20 1/2 74,10 1,486 ................................... .................................. 440
154,35 1 77,17 1,435 200
173,00 1/2 86,50 1,306 ................................... 311
177,40 faible 88,70 1,281 ................................... .................................. 533
182,85 1/2 91,42 1,250 ................................... 222
199,30 2 99,65 1,170 5 211
219,60 faible 109,80 1,093 2 ................................... .................................. 553-731
223,15 faible 111,57 1,081 5 ................................... 400
247,80 2 123,90 1,013 5 220
257,20 faible 128,60 0,993 0 ................................... 331
261,35 faible 130,67 0,984 2 ................................... .................................. 660-822
270,05 1/2 135,02 0,968 1 ................................... .................................. 751-555
Recherche des trois raies les plus intenses :
(1) : répertoire du fichier ASTM – page 587 (édition 1976) (figure 11) → fiche ASTM no 6-0696 relative au fer α ;
(2) : répertoire du fichier ASTM – page 810 (édition 1976) → fiche ASTM no 6-0615 relative à FeO (figure 11) ;
(3) : répertoire du fichier ASTM – page 461 → fiche ASTM no 11-6146 relative à Fe3O4 .
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Figure 11 – Illustration de la procédure d’identification de la phase FeO à partir du dépouillement du diagramme Seeman-Bohlin
représenté dans le tableau 5
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Figure 12 – Évolution du paramètre de l’austénite d’un acier Figure 14 – Principe de la détermination de la limite de solubilité
inoxydable austénitique à 18 % de chrome et 10 % de nickel d’un métal B dans un métal A
en fonction de la teneur de divers éléments en solution solide
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La déformation ε est donnée par la relation ε = ∆d ⁄ d hk . Le calcul 1.3.5 Description de la texture des polycristaux
de la contrainte σ se fait en utilisant la loi de Hooke (cf. article
Métallurgie en mise en forme [M 600], dans ce traité). Un solide polycristallin présente une anisotropie cristallo-
En pratique, les variations de la distance interréticulaire dépendent graphique ou texture lorsque ses grains ne sont pas orientés au
de l’orientation des grains par rapport aux directions principales des hasard, mais possèdent une ou plusieurs orientations préféren-
contraintes (figure 15). La mesure de ces variations, pour une famille tielles [20].
de plans réticulaires fixée, dans diverses directions de l’échantillon La fraction volumique dV/V des grains ayant l’orientation cristal-
permet de calculer les contraintes principales. Cette méthode est lographique Ω (à dΩ près) est donnée par la fonction de répartition
exposée clairement et simplement dans les références [18] [19]. des orientations F (Ω) :
Les principales limitations de cette méthode sont : d V / V = F (Ω ) d Ω
— les cristaux doivent posséder un comportement mécanique
linéaire élastique ; L’orientation cristallographique Ω d’un grain est définie comme
étant la rotation qui amène un trièdre de référence lié au solide
— le matériau doit être isotrope ou avoir une très faible texture
cristallographique ; polycristallin avec le repère lié au grain [20] [21].
— les contraintes et déformations doivent être homogènes dans La fonction F (Ω) décrit complètement la texture du polycristal.
le volume de matière irradié par les rayons X (pas de gradient de Elle possède les propriétés suivantes :
contrainte). — pour un échantillon sans texture (polycristal isotrope), F ≡ 1 ;
Cette méthode présente l’avantage d’être non destructive et de — pour les orientations préférentielles Ωi , F ( Ω i ) 1 .
fournir des renseignements très locaux. Les développements récents Cette fonction ne peut pas être déterminée directement. Elle peut
d’un appareillage bien adapté : utilisation de faisceaux parallèles et être assez facilement calculée (§ 1.3.5.3) si l’on dispose de figures
de détecteurs à localisation linéaire (cf. article Caractérisation des de pôles.
solides cristallisés par diffraction X [P 1 080] dans le traité Analyse
et Caractérisation) permettent de faire des mesures précises auto- 1.3.5.1 Figures de pôles directes
matiquement et rapidement. La mesure des contraintes résiduelles
par diffraction des rayons X peut maintenant être utilisée aussi bien 1.3.5.1.1 Principe
en recherche qu’en contrôle industriel.
Le principe des figures de pôles directes et de leur détermination
au moyen de la diffraction des rayons X est schématisé sur la
figure 16.
L’intensité I{abc } des rayons X diffractés par les plans réticulaires
{abc } des différents grains de l’échantillon en position de Bragg
dépend du volume total de ces grains. Ce volume varie avec
l’orientation du solide par rapport au faisceau de rayons X. Pour
faire varier cette orientation, l’échantillon doit être placé sur un
goniomètre de texture (tous les fabricants de matériel de rayons X,
dont une liste est donnée dans [Doc. M 100], ont à leur catalogue
un tel accessoire).
Deux types de montage sont possibles :
— le montage en transmission [22] [23] : l’échantillon doit être
mince et est traversé par les rayons X ;
— le montage en réflexion [24] : l’échantillon peut être épais
(montage schématisé sur la figure 16) ; c’est le montage qui est le
plus couramment utilisé.
Sur le goniomètre de texture, l’échantillon est soumis à deux
rotations : la rotation dite polaire Φ et la rotation azimuthale α
(figure 16). Pour chaque position de l’échantillon définie par Φ
et α, l’intensité diffractée I{abc } (Φ, α) reçue par le compteur est
proportionnelle à l’intensité incidente I0 et au volume V {abc } (Φ, α)
de cristaux placés de telle manière que pour cette position de
l’échantillon un plan réticulaire {abc } soit en position de diffraction.
En projection stéréographique (cf. article Cristallographie
géométrique [A 1 305], dans le traité Sciences fondamentales, et [5],
le plan de diffraction {abc } peut être représenté par le pôle P de sa
normale (figure 17). Par rapport au système d’axes OX 1 X 2 X 3 lié au
solide, ce pôle est repéré par les angles χ = – Φ et η = – α. Au point
P ’, projection de P dans le plan OX 1 X 2 est associée la valeur
I{abc } (χ, η) de l’intensité diffractée. L’ensemble des positions du point
P ’ et des intensités associées constituent une représentation de la
figure de pôles de type {abc } du solide étudié.
En dehors des mouvements de rotation, il est souhaitable de
Figure 15 – Variation de la distance interréticulaire d 0 soumettre le solide à un mouvement de translation (figure 16) de
suivant l’angle des plans cristallins avec la normale N façon à prendre en compte, dans la détermination de la texture, un
à la surface des échantillons (d’après [19]) plus grand volume de la tôle et donc un plus grand nombre de grains.
Avant de tracer une figure de pôles, il est nécessaire de faire
subir aux intensités mesurées I{abc } (χ, η) un certain nombre de
corrections :
— soustraction du fond continu ;
— correction de défocalisation du faisceau de rayons X (due à la
rotation de l’échantillon) ;
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Figure 17 – Description de l’orientation d’un grain au moyen des pôles de type {abc }
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— correction de la variation de volume absorbant (pour le Les maximums repérés sur les figures de pôles permettent de
montage en transmission). déterminer les orientations préférentielles des grains du solide
De plus, pour pouvoir comparer des figures de pôles entre elles, étudié (figure 18). Une méthode d’identification des orientations
il est souhaitable de les normaliser par référence à un échantillon préférentielles est décrite dans la référence [20] .
sans texture de même nature. Diverses procédures de correction et
de normalisation sont décrites en détail dans la référence [20] dans 1.3.5.1.3 Figures de pôles complètes
[Doc. M 100]. Lorsque l’on veut calculer avec précision la fonction de répartition
des orientations des grains F (Ω) d’un solide polycristallin, il est
1.3.5.1.2 Représentation des figures de pôles nécessaire de disposer de figures de pôles complètes. Pour obtenir
et interprétation ces figures, les méthodes de réflexion et de transmission peuvent
La représentation des figures de pôles directes se fait en projection être combinées. Il existe une zone de recouvrement (figure 19) dans
stéréographique au moyen de courbes d’égale intensité. Le tracé laquelle les intensités mesurées peuvent être comparées et ajustées.
peut être fait soit manuellement, soit par un traceur piloté par un Pour que les résultats obtenus soient corrects, il est nécessaire de
calculateur numérique [20]. Un exemple de figure de pôles d’une tôle mesurer les intensités en réflexion et transmission sur le même
mince d’acier extra-doux est montré sur la figure 18. échantillon qui doit donc être mince [20].
Lorsqu’il est impossible d’amincir l’échantillon, d’autres méthodes
peuvent être utilisées pour obtenir des figures de pôles complètes :
— emploi d’échantillons sphériques [24] ;
— utilisation d’échantillons composites [25] [26] ;
— mesures sur plusieurs faces d’un même échantillon [27] ;
— application de la diffraction des neutrons (§ 2.2).
Chacune de ces méthodes présente des inconvénients particuliers
[20] et il est préférable, lorsque cela est possible, d’utiliser la méthode
en réflexion et transmission sur le même échantillon.
1.3.5.2.1 Principe
Pour préciser l’orientation d’un grain dans un polycristal, au lieu
de repérer la position d’une direction cristallographique < abc > par
rapport au trièdre lié au solide, on peut repérer la position d’une
direction particulière R du solide dans le trièdre attaché au grain
(figure 20). La figure de pôles inverse relative à la direction R est
l’ensemble de tous les pôles repérant cette direction dans chaque
grain, chaque pôle étant affecté d’un poids correspondant au volume
total de tous les grains dont l’orientation est repérée par le pôle.
1.3.5.2.2 Représentation
La représentation graphique d’une figure de pôles inverse se fait
au moyen de courbes d’égale fraction volumique P R(µ, ν) = Cte,
P R(µ, ν) étant la représentation analytique de la figure de pôles
inverse, µ et ν étant les angles de repérage de la direction R dans
le repère Oxyz (figure 20) lié au grain. Un exemple de figure de pôles
inverse est montré sur la figure 21.
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1.3.5.3.1 Calcul
Une figure de pôles directe q {abc } (χ, η) est une projection de la
fonction de répartition des orientations F (Ω) [21] [28]. Cette rela-
tion s’écrit :
2π
1
q { abc } ( χ, η ) = ---------- s
F (Ω) ds
l’intégrale étant faite le long d’un chemin s dans l’espace des orien-
tations, chemin fonction de {abc } [21]. La détermination de F (Ω) se
réduit donc à la résolution de cette équation connaissant une ou plu-
sieurs figures de pôles {abc }. Diverses techniques mathématiques
de résolution peuvent être utilisées. Les plus pratiquées sont les
suivantes.
■ Utilisation de développements en série [21] [29]. Les fonctions
F (Ω) et q {abc } (χ, η) sont développées en série sur les bases de fonc-
tions harmoniques sphériques adaptées :
mn m
T ( Ω ) et Y ( χ, η )
L + +
∑ ∑ ∑
mn mn
F (Ω) = C T (Ω)
= 0 m = – n = –
L +
∑ ∑
m m
et : q { abc } ( χ, η ) = Q , { abc } Y ( χ , η )
= 0 m = –
+
4π
∑
m mn m
Q , { abc } = ------------------- C Y (α, β)
2 + 1 Cette difficulté de représentation F (Ω), jointe à l’important volume
n = –
de calculs nécessaires pour la déterminer, en limite considéra-
α et β étant les angles repérant la normale au plan réticulaire (abc ) blement l’emploi. De plus, certains travaux récents [35] ont mis en
dans le système d’axes lié au cristal. Cette méthode de calcul est évidence que l’utilisation de figures de pôles pour calculer F (Ω) ne
assez facile à programmer et à mettre en œuvre sur un calculateur permettait pas une détermination complète de cette fonction et
numérique. De nombreux programmes ont été publiés. Un des plus pouvait donc conduire, dans certains cas, à des résultats erronés.
performants est dû à G. Durand [30]. Diverses solutions, toutes complexes [36], ont été proposées pour
lever cette difficulté.
■ On peut résoudre directement l’équation intégrale par calcul
En conclusion, il apparaît que l’utilisation de la fonction de réparti-
numérique en discrétisant correctement les fonctions F (Ω) et
tion des orientations pour décrire la texture d’un polycristal est
q {abc } (χ, η) dans leurs domaines de définition respectifs. On obtient
actuellement limitée aux travaux de recherche sur l’origine des
ainsi un système d’équations linéaires :
textures et l’analyse théorique de leurs conséquences sur l’aniso-
tropie des propriétés physiques et mécaniques du polycristal. Les
qi = ∑ bij F ( Ωj ) figures de pôles directes sont les représentations les plus utilisées
j
(cf. article Textures et anisotropie des matériaux [M 605]).
Cette méthode a été appliquée aux matériaux de réseau cubique
par D. Ruer [31] et généralisée aux matériaux de réseau cristallin
quelconque par A. Vadon [32]. 1.3.6 Taille des cristaux
La méthode basée sur l’utilisation des développements en série
mn Dans un diagramme de Debye-Scherrer, l’aspect des raies est
est la plus utilisée car la connaissance des coefficients C du déve- fonction de la taille des cristaux. Lorsque ceux-ci sont très petits
loppement en série de F (Ω) permet de calculer l’influence de la (quelques micromètres), le diagramme est formé de raies continues
texture cristallographique sur l’anisotropie des propriétés physiques (cf., par exemple, tableau 5). Lorsque leur taille augmente, les raies
et mécaniques des solides polycristallins [33] [34]. deviennent ponctuées, le nombre de cristaux réfléchissant les rayons
X devenant trop faible (figure 24). Dans ce cas, il est impossible d’uti-
1.3.5.3.2 Représentation de F ( ) liser le diagramme pour faire des mesures des paramètres cristallins,
La représentation de l’orientation Ω d’un grain dans un polycristal ou des analyses de texture cristallographique. Par contre, l’appari-
nécessitant trois paramètres (par exemple les angles d’Euler ϕ 1, Φ, tion des ponctuations peut être utilisée pour suivre la germination
ϕ 2 - figure 22) [20], il n’est pas possible de représenter simplement de cristaux dans une matrice écrouie (recristallisation) ou l’évolution
la fonction F (Ω). La représentation la plus utilisée est celle de dia- de la taille des cristaux au cours d’un recuit (phénomène de
grammes F (ϕ 1 = Cte, Φ, ϕ 2) = Cte (cf., par exemple, figure 23). croissance des grains), et ce, en fonction de l’orientation cristallo-
graphique des cristaux (figure 24), ce qui complète avantageuse-
ment les informations apportées par la microscopie optique [37].
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Figure 25 – Comparaison de la largeur des raies {211} d’une tôle d’acier extra-doux laminée à froid et de la même tôle recristallisée
Pour la plupart des matériaux, les propriétés élastiques des Si le matériau contient deux phases x et y, on peut écrire :
cristaux étant anisotropes, les valeurs de D et de < ε2 (L )> sont fonc-
tion de la réflexion hk et donc de l’orientation des cristaux par I x ( hk ) = A x ( θ hk )V x
rapport au plan de l’échantillon. I y ( h ′k ′ ′ ) = A y ( θ h ′k ′ ′ )V y
La connaissance des paramètres D et < ε2 (L )> permet de déter-
miner des estimations de l’énergie élastique emmagasinée au cours d’où :
de la déformation plastique et de la densité de dislocation [41]. Vy A x ( θ hk ) I y ( h ′k ′ ′ )
--------- = --------------------------------- -------------------------------
Lorsque l’on peut penser que l’élargissement est principalement Vx A y ( θ h ′k ′ ′ ) I x ( hk )
dû au fractionnement du cristal en petits blocs D < 1 000 Å (effet de
taille prépondérant), le paramètre D peut être estimé au moyen de Connaissant les grandeurs Ax , Ay et sachant que Vx + Vy = 1, la
la formule de Scherrer : mesure des intensités I x ( hk ) et I y ( h ′k ′ ′ ) permet de déterminer
0,89 λ les proportions respectives des deux phases x et y dans le matériau.
D = ---------------------
b cos θ Une application extrêmement importante de cette méthode est le
dosage de l’austénite résiduelle dans les aciers.
à partir de la seule mesure de la largeur à mi-hauteur b de la
composante Kα1 de la raie étudiée (définie par l’angle de Bragg θ). 1.3.8.2 Dosage de l’austénite résiduelle dans les aciers
Dans le cas de la ferrite (phase α ) et de l’austénite (phase γ ), qui
1.3.8 Dosage des phases sont les constituants de base des aciers, les rapports d’intensité des
raies sont connus (et donnés dans le tableau 6). Le dosage peut se
1.3.8.1 Principe faire simplement à partir de l’enregistrement du spectre des raies
de diffraction sur un diffractomètre. La procédure en est illustrée sur
Pour un échantillon polycristallin à grains fins et isotrope, l’inten- l’exemple de la figure 27.
sité I des rayons X diffractés par l’une des phases x est proportion-
Ce type de dosage n’est valable que si les conditions suivantes
nelle au volume Vx irradié par le faisceau de rayons X incidents
sont respectées :
(§ 1.2.3) :
— échantillon à grains fins (taille des grains inférieure à 30 µm) ;
I x ( hk ) = A ( θ hk )V x
— échantillon sans texture marquée (il est nécessaire de mesurer
les intensités de plusieurs raies de chaque phase pour s’en assurer,
A ( θ hk ) est une fonction de l’angle de Bragg θ et de la structure figure 27) ;
cristallographique de la phase x, qui peut, en principe, être calculée — absence d’écrouissage superficiel (un écrouissage peut
ou déterminée expérimentalement, moyennant un certain nombre conduire à la transformation locale de l’austénite résiduelle en
d’approximations [2]. martensite ou à la formation d’une texture en surface) ;
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Figure 26 – Coefficients de Fourier A (L ) et B (L ) des transformées de Fourier des raies {422} d’une tôle d’acier extra-doux laminée à froid
Figure 27 – Enregistrement du spectre de raies d’un échantillon d’acier 35 NCD 16 trempé revenu
(diffractomètre avec compteur à scintillations, rayonnement Mo K filtré par une lame de zirconium)
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— absence d’une ou plusieurs autres phases ; dans le cas contraire lairement à cette direction. S’il y a diffraction, les ondes diffractées
(carbures, inclusions), il est nécessaire de mesurer approximative- par tous les nœuds du réseau cristallin sont en phase, c’est-à-dire
ment leur proportion C (par voie micrographique), afin d’en tenir que l’on a :
compte dans le calcul en remplaçant la relation Vα + Vγ = 1 par
AH = BK = a cos ϕn = n λ
Vα + Vγ + C = 1. Il est également nécessaire de vérifier que les raies
des phases mineures ne viennent pas perturber certaines des raies Tous les rayons diffractés font l’angle ϕn avec le plan équatorial,
des phases α ou γ. c’est-à-dire sont répartis sur un cône ayant pour axe l’axe de rotation
La mise en œuvre très simple des dosages de phases par diffrac- et d’angle au sommet (π /2) – ϕn . Ces cônes coupent le film posé sur
tion des rayons X présente un grand intérêt, mais les causes d’erreurs une chambre cylindrique suivant des cercles (droites lorsque le film
étant nombreuses il est souhaitable, dans la mesure du possible, est développé), appelés strates.
de chercher un recoupement soit par l’emploi d’échantillons étalons, Si R est le rayon de la chambre et h la hauteur de la première
soit par l’utilisation d’une autre technique expérimentale (dilato- strate (par rapport à l’équateur), on a :
métrie, microscopie quantitative).
a cos ϕ 1 = λ
et R tg ϕ 1 = h
1.4 Diagrammes de diffraction
La mesure de h permet de calculer a, distance entre nœuds du
des monocristaux réseau cristallin le long de l’axe de rotation.
Si l’on veut déterminer les dimensions de la maille d’un cristal
1.4.1 Méthode du cristal tournant inconnu, on fait successivement trois clichés de cristal tournant
autour de trois directions. Dans le cas d’un cristal cubique, une
Le monocristal est placé au centre d’une chambre cylindrique sur
seule mesure suffit évidemment. (0)
laquelle on dispose un film photographique. Le faisceau de rayons X
qui irradie le cristal est monochromatique (§ 1.2.4). Si le cristal est
immobile, il n’y aura pas en général de taches correspondant à des
faisceaux réfléchis, car il n’y a pas a priori de raisons pour que la Tableau 6 – Rapports d’intensité des raies de la ferrite ( )
relation de Bragg n λ = 2 d sin θ soit satisfaite pour une ou plusieurs et de l’austénite (
) des aciers
familles de plans réticulaires. Par contre, si le cristal est animé d’un (rayonnement K du molybdène) (1)
mouvement de rotation, chaque fois qu’une famille de plans réti-
culaires sera en position telle que l’angle θ qu’elle forme avec le fais- (200)γ (220)γ (311)γ (222)γ (200)α (211)α (220)α
ceau incident de longueur d’onde λ satisfera la relation de Bragg,
il y aura une réflexion donnant naissance à une tache sur le film. (200)γ 1
Si le cristal est orienté de manière quelconque sur l’axe de rotation, (220)γ 0,58 1
les taches obtenues sont disposées de façon tout à fait irrégulière,
rendant très difficile leur interprétation. Si, au contraire, une direction (311)γ 0,60 1,05 1
cristallographique simple coïncide avec l’axe de rotation et est ainsi (222)γ 0,17 0,29 0,27 1
perpendiculaire à la direction du faisceau incident, les taches obte-
nues se disposent parallèlement à l’équateur de la chambre photo- (200)α 0,44 0,77 0,73 2,66 1
graphique (figure 28). C’est toujours ce qu’il faut essayer de réaliser. (211)α 0,81 1,41 1,34 4,87 1,83 1
En effet, soit une direction cristallographique x ’x parallèle à l’axe (220)α 0,22 0,38 0,37 1,33 0,50 0,27 1
de rotation (figure 29), et a la distance entre nœuds du réseau cris-
tallin le long de cette direction. Les rayons X tombent perpendicu- (1) Les quotients sont établis ligne/colonne.
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Mais l’emploi le plus courant des diagrammes de Laue est la Les rayons X pour lesquels la relation de Bragg est satisfaite
détermination de l’orientation de monocristaux (ou de gros cristaux vont donner des phénomènes de diffraction dans le cristal même
dans un polycristal) de structure connue. Pour ce faire, on cherche où ils ont été émis. Ces phénomènes de diffraction peuvent être
à indexer les diverses taches de cliché en utilisant au maximum les enregistrés sur une plaque photographique, sur laquelle ils se tra-
éléments de symétrie présents sur le diagramme ou en reportant duisent par un ensemble de lignes appelées lignes de Kossel
les taches sur une projection stéréographique. Le détail de la (figure 33). Le principe de la formation de ces lignes est illustré sur
méthode à suivre est décrit dans la référence [2]. Pour les métaux la figure 34. L’analyse théorique est détaillée dans les références
de réseau cubique, le dépouillement des diagrammes de Laue a été [44] [45].
automatisé. La méthode et les programmes de calcul correspondants Si l’échantillon est suffisamment mince ( e 1 ⁄ µ , avec µ coef-
ont été publiés et sont disponibles [42] [43]. ficient d’absorption du matériau), on peut obtenir des diagrammes
en transmission. Si l’échantillon est épais, on obtient des dia-
1.4.2.4 Astérisme des diagrammes de Laue grammes en réflexion. Des caméras facilement adaptables sur les
microsondes et pouvant opérer dans les deux géométries ont été
La forme des taches d’un diagramme de Laue relatives à un cristal
récemment mises au point [46]. Ces caméras permettent d’obtenir
parfait dépend des conditions géométriques de l’expérience, de
des clichés ne nécessitant pas d’agrandissement avec un temps de
l’épaisseur du cristal et de la divergence du faisceau de rayons X
pose très court (de 5 à 10 min).
incident.
La géométrie des diagrammes de Kossel dépend de l’orientation
Si le monocristal est formé de petits blocs légèrement désorientés
du cristal dans lequel les rayons X sont diffractés, et des paramètres
les uns par rapport aux autres (structure mosaïque), les taches du
cristallins (en liaison avec la loi de Bragg). La largeur des lignes et
diagramme de Laue sont très allongées (vers le centre du
leur contraste sont liés à la perfection du réseau cristallin. Les appli-
diagramme) : ce phénomène est appelé astérisme des taches
cations pratiques des lignes de Kossel utilisent ces propriétés.
(figure 32). On peut, dans certains cas, d’après les mesures de la
longueur des taches, et d’après les conditions géométriques de
l’expérience, en déduire la valeur de la désorientation entre les 1.4.3.1 Orientation d’un cristal à l’aide des lignes de Kossel
différents blocs. C’est actuellement l’application la plus importante. L’indexation
Dans le cas de faibles désorientations (< 0,5o), on peut améliorer des lignes d’un cliché de Kossel se fait simplement par comparaison
la sensibilité de la méthode en utilisant des faisceaux focalisés (par avec des diagrammes types tracés par un ordinateur (figure 35). La
exemple le montage Lambot-Vassamillet en réflexion, [1] [37]). simple mesure de distances entre intersections de lignes convena-
blement indexées permet de déterminer avec une grande précision
l’orientation du cristal. Les différentes méthodes de calcul sont décri-
1.4.3 Lignes de Kossel tes dans [44].
La rapidité et la facilité avec laquelle cette technique permet de
Lorsqu’un faisceau d’électrons tombe sur un échantillon métal- déterminer l’orientation d’un cristal a été utilisée pour déterminer
lique (par exemple, dans une microsonde ou un microscope à l’orientation des nouveaux grains et ainsi analyser la formation des
balayage), des rayons X de longueurs d’onde définies, caractéris- textures de recristallisation dans des tôles minces d’acier extra-doux
tiques du matériau, sont émis dans toutes les directions (§ 1.1.1.3). laminées à froid ([47] [48], figure 36) et pour étudier les relations
Compte tenu de la faible pénétration des électrons dans le matériau, d’orientation entre grains dans des tôles d’acier extra-doux afin de
cette source de rayons X est quasiment ponctuelle. mieux comprendre les mécanismes de la modification des textures
au cours de la croissance des grains [49].
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Figure 34 – Principe de la formation des lignes de Kossel Figure 35 – Projection stéréographique des lignes de Kossel
en transmission d’un cristal de fer – plans (111) (d’après [44])
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Figure 39 – Clichés de diffraction d’un alliage Fe-Ni-Co-Mo vieilli à 400 oC pendant 64 h, obtenus avec différentes orientations de l’échantillon
(lame mince) par rapport au faisceau électronique (d’après [51])
Pour les études de diffraction par des cristaux, il est nécessaire massiques d’absorption. On peut donc travailler sur des échantillons
de disposer de neutrons ayant des longueurs d’onde de l’ordre de grand volume en transmission (tableau 7). Dans de nombreux
de 1 Å. Ces neutrons dits thermiques peuvent être fournis par des cas, cela minimise les corrections à effectuer pour analyser les résul-
réacteurs nucléaires munis de modérateurs (eau lourde ou eau tats (cf., par exemple [61]). (0)
légère). La distribution des longueurs d’onde fournies par un tel
réacteur est montrée sur la figure 41.
Tableau 7 – Profondeur de pénétration x 0 (cm)
En France, il y a actuellement (1983) deux laboratoires équipés
de réacteurs nucléaires fournissant des faisceaux utilisables pour
des neutrons ( = 1,20 Å ) et des rayons X ( = 1,54 Å )
des expériences de diffraction : dans différents métaux
— l’Institut Laue-Langevin (ILL) - 156 X Centre de tri – 38042 Métal Neutrons Rayons X
Grenoble Cedex (réacteur à haut flux) ;
— le laboratoire Léon-Brillouin (CNRS - CEA) – Orme des Al 14,3 8 × 10–3
Merisiers – BP no 2 – 91190 Gif-sur-Yvette (réacteur ORPHEE). Fe 1,33 0,4 × 10–3
Ni 1,25 2 × 10–3
Cu 0,96 2 × 10–3
2.2.2 Comparaison avec les rayons X Ag 0,48 0,4 × 10–3
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2.2.3 Applications
3. Sécurité
dans la manipulation
des rayonnements
L’utilisation de faisceaux de rayons X, électrons ou neutrons
nécessite, de la part des expérimentateurs, de grandes précautions.
Ces faisceaux sont, en effet, dangereux pour l’être humain. Les
conditions de leur utilisation sont d’ailleurs réglementées par un
ensemble de lois et de décrets rassemblés dans un ouvrage
Protection contre les rayonnements ionisants publié par le Journal
Officiel de la République Française (26, rue Desaix, 75732 Paris
Cedex 15) et régulièrement tenu à jour.
En plus du respect strict des réglementations, des précautions
élémentaires permettent d’éviter les accidents :
Figure 42 – Comparaison des coefficients massiques — limiter l’accès des laboratoires à un nombre limité de personnes
d’absorption des rayons X et des neutrons qualifiées nommément désignées ;
— vérifier régulièrement que les sources de rayonnement
n’émettent pas dans des directions non prévues ;
— enfin ne jamais se trouver sur le trajet des rayonnements.
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P
O
U
Métallographie par les méthodes R
de diffraction
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par Paul PARNIÈRE
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Chef de Département à l’IRSID
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