infiltrants localisés
(avec références scientifiques)
Introduction
Un facteur pronostic est un facteur dont l’état initial est associé à la survie sans
rechute et/ou à la survie globale, indépendamment du traitement utilisé, alors
qu’un facteur prédictif est associé à la chance de réponse à un traitement donné.
Certains facteurs sont pronostiques et prédictifs.
I. Envahissement ganglionnaire
Tableau exprimant la Survie à 5 ans des cancers du sein en fonction de
l’envahissement ganglionnaire (Fisher B., Bauer M., Wickerham D.L., Redmond C.K., Fisher
E.R., and Cruz A.B.: Relation of number of positive axillary nodes to the prognosis of patients with
primary breast cancer. An NSABP update. Cancer 1983; 52: pp. 1551-1557)
V. Récepteurs hormonaux
Les récepteurs aux estrogènes (RE) ainsi que les récepteurs à la progestérone
(RP) sont des facteurs prédictifs d’une hormonosensibilité plutôt que des
facteurs pronostiques.
VI. Âge
L’âge est un facteur pronostique. La femme est jeune jusqu’à 35 ans mais dans
de nombreuses études un seuil à 40 ans est souvent considéré. Les femmes
jeunes ont des caractéristiques tumorales différentes avec plus de tumeurs de
grade 3, plus d’emboles, moins de surexpression des récepteurs hormonaux, et
plus de surexpression de c-erbB2. Les femmes jeunes ont un taux de rechute
locale plus important et la survie globale est moins bonne pour les patientes de
moins de 35 ans .
I. Phase S
La phase S reflète la prolifération cellulaire. Une phase S élevée est dans la
plupart des études un facteur de mauvais pronostic. Dans les études, les
différentes techniques d’appréciation de la phase S (cytométrie en flux,
immunohistochimie) rendent les résultats difficilement comparables. Une méta-
analyse a été publiée en 1998 , 19 études ont évalué la corrélation entre une
phase S élevée, la survie sans rechute et la survie globale. La phase S est un
facteur de mauvais pronostic indépendant dans 14 des 19 études. Malgré des
données assez consensuelles, la phase S n’est pas reconnue comme un facteur
pronostique qui doit être utilisé en routine du fait de l’absence de seuil bien
établi et de l’absence de technique validée .
II. Ki 67
Il s’agit d’un anticorps spécifique d’un antigène nucléaire exprimé par les
cellules en prolifération (cellules en phase G1, S, M, G2) et absent des cellules
quiescentes. Une corrélation entre le Ki 67 et la phase S est forte.
III. uPA-PAI
L’urokinase – plasminogène activateur (uPA) et son principal inhibiteur
(PAI1) – semble être un facteur discriminant important pour les patientes N− :
Janicke a publié une étude portant sur 556 patientes N−. À trois ans il a été
observé 6,7 % de rechute en cas d’uPA/PAI1 bas et 14,7 % de rechute si
uPA/PAI1 était haut. Un autre auteur a compilé une série de 8377 patientes avec
un cancer du sein traitées dans le cadre des protocoles de l’EORTC. En dehors
de l’envahissement ganglionnaire les taux de uPA/PAI 1 ont été les facteurs
prédictifs les plus puissants d’une mauvaise survie sans rechute et d’une
mauvaise survie globale notamment pour les patientes N− ne recevant pas de
chimiothérapie [50] . Cependant ce facteur n’est toujours pas utilisé en raison
probablement de la lourdeur technique de sa détermination
IV. Surexpression de c-erbB2
V. Micrométastases
La présence de micrométastases médullaires, détectées en immunohistochimie, a
été rapportée comme facteur indépendant de rechute métastatique . Il en est de
même pour les cellules circulantes sanguines, dont la détection serait plus facile
que dans la moelle. Cependant, leur recherche n’est pas encore réalisée en
routine, leur impact dans la décision des traitements adjuvants n’a pas été testé
prospectivement .
3. Chimiothérapie adjuvante