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Eléments de L’examen de la psychopathologie comprendra lors du premier

entretien (éventuellement suivi d’un ou deux autres) une

EN EN
partie « non directive », amorcée par une ou deux questions

M
psychopathologie
I M
CI age
« neutres », puis une partie plus directive, à la recherche de

C age
certains éléments précis.

E E
SP deia s/pet médecine SP ias/p
Il pourra être complété par la passation de certaines échelles
de psychopathologie, voire par certains tests

6d 4e année 6d
Faculté biologie neuropsychologiques spécifiques.
Un élément important, à notre avis, est une « auto-
observation » par le médecin de son propre état affectif et
P. Bovet cognitif durant l’entretien (ému, irrité, confus, désemparé,
etc.)
DUPA - Lausanne

Pour la psychopathologie, la distinction Principaux chapitres


classique en médecine entre symptômes

E N
(troubles exprimés par le patient) et signes
EN
IM ge IM ge
(éléments objectivés par le médecin lors de • Apparence générale, comportement moteur

C C
• Style relationnel

PE s/pa E a
son examen) n’est pas toujours très pertinente

SP ias/p
• Humeur, affectivité

S
ni possible à faire.
a de l’anamnèse et celui
• Langage et pensée (forme et contenu)
Parallélement, le itemps
d 6d
• Perception
6
du status psychiatrique ne sont pas clairement
délimités: une bonne partie du status se fait


Expérience subjective
Facultés cognitives (mémoire, concentration, etc.)
lorsque le patient raconte son anamnèse. • Reconnaissance des troubles

Cette division en « chapitres » est assez


La vie psychique d’un individu n’est pas un
artificielle: les troubles psychiatriques

EN EN
« observable » comme un autre. affectent généralement l’ensemble de la

M M
personne, et forment un « tout cohérent »
CI age CI age
Bien qu’à ce propos les opinions divergent, on peut
soutenir que le patient ne se « montre » pas comme un
qui se manifestera dans son « corps
E E
SP ias/p SP ias/p
objet, mais qu’il se « raconte » à une personne donnée
dans un moment donné – au médecin durant vécu » [Leib], son affectivité, sa pensée et
l’entretien.
son langage, son style relationnel, son
6d 6d
Il s’agit d’un échange intersubjectif, dans lequel ce
n’est pas seulement l’habileté technique du médecin
jugement, etc.
qui est engagée, mais sa personne tout entière.
La maladie mentale est un « mode
particulier d’existence ».

1
La valeur « normale » ou « pathologique » de
Style relationnel (et son évolution au
certaines manifestations psychiques ne peut pas
se laisser saisir dans des définitions simples, car cours de l’entretien)

EN EN
elle dépend beaucoup du contexte relationnel
• Confiant, dépendant, disqualifiant, absent,
M M
dans lequel elles sont déployées.

C I g e CI age
séducteur, etc.
E a E
Exemple typique: le délire

P « croyance /p erronée, non SP ias/p


• Contact visuel
partagéeS s
Définition usuelle:

ia est en contradiction
• Tient compte ou non des interventions du
critique même d
6d
par les autres; inaccessible à la médecin
6 ».
avec la réalité
lorsqu’elle
• Présence ou absence « d’indicateurs
déictiques » suffisants (à propos de qui, où,
Mais: dans la controverse entre Galilée et les quand)
autorités de l’Eglise, qui était alors délirant?

Humeur et affectivité
Il a toutes les
EN E N
• Humeur = état émotionnel d’une certaine

IM ge IM ge
qualités, il n’a stabilité

E C a – Triste, déprimé,C
a etc.
PE
aucun

SP ias/p
grandiose, p
suicidaire, heureux,
/
défaut…
S s
euphorique, irritable,

ialiée aux pensées et à leur


6d d
• Affect = tonalité
expression 6
– Émoussé, abrasé, labile, inapproprié, etc.

Apparence générale, comportement


moteur
Langage et pensée

EN EN
• Tenue vestimentaire (p.ex. excentricité, • Langage: vitesse, richesse, cohérence,
M M
CI age CI age
inadéquation) tonalité et articulation, maniérisme,

E E
barrages, néologismes, etc.

SP ias/p SP ias/p
• Hygiène
• Cours de la pensée: logique, fuite des idées,
• Salutations, présentation relâchement des associations, persévération,

6d 6d
• Agitation ou ralentissement psychomoteur blocages, etc.
• Tics, grimaces • Contenu de la pensée: idées délirantes, idées
• Signes d’anxiété, de tension, d’abattement de concernement, pensées compulsives, etc.

2
Perception Reconnaissance des troubles

EN EN
• Essentiellement les hallucinations (dans toutes les • En psychiatrie, la non reconnaissance de ses

M M
CI age CI age
modalités sensorielles) troubles n’est pas de la même nature que dans

E E
– Les hallucinations auditives sont fréquentes dans la certaines affections neurologiques. Il ne s’agit que

SP ias/p SP ias/p
population générale, et surviennent notamment lors rarement d’un phénomène « tout ou rien ».
d’états légèrement altérés de la conscience (passages
• La prétendue « anosognosie » du schizophrène n’a

6d 6d
veille-sommeil; haute altitude; déprivation sensorielle;
déprivation de sommeil) rien à voir, ni sur le plan neurophysiologique ni
– Le sujet peut être plus ou moins conscient de leur sur le plan existentiel, avec celle qui suit certains
caractère pathologique. accidents cérébraux.

Expérience subjective

E N
• Diverses manifestations qui ne se traduisent

IM ge
pas dans le comportement, mais sont des
C
PE s(visuels,/paauditifs,
troubles du « vécu expérientiel » usuel

S
– Troubles perceptifs

diade Soi et de ladéréalisation)


cénesthésiques)

monde »6
– Troubles du sens « présence au
(dépersonnalisation,
– Troubles de « l’intimité de la pensée »
(imposition, vol, sonorisation).

Facultés cognitives

M EN
CI age
• Mémoire, attention, abstraction,

E
planification, etc.

SP ias/p
• Sont à apprécier « en gros » durant
l’entretien, puis peuvent être investiguées
6d
plus spécifiquement par questionnement,
par des tests simples ou par des épreuves
spécifiques (examen spécialisé).

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