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Chapitre I :

Généralités sur les matières plastique


I. 1. INTRODUCTION
« Les matières plastiques » : sont des matériaux organiques de synthèse fondés sur
l'emploi des macromolécules (Très grosses molécules c.à.d plusieurs centaine de
milliers d’atomes comme les polymères).
Un plastique est un mélange dont le constituant de base est une résine ou polymère, à
additionnée éventuellement de plastifiants, les solvants, de colorants et de charge :
textile, poudre, fibre de verre, silice etc... Tous ces produits vont rendre les matières
plastiques plus abrasives. [1]

Matière plastique = résine de base + adjuvants + additifs

On y ajoute des additifs et adjuvants pour améliorer les propriétés chimiques et


physiques de ces matériaux (résistance aux chocs, couleur, plasticité….).

Les premières matières plastiques sont obtenues par modification de


macromolécules naturelles. En 1868 les frères John Wesley et Isaiah Hyatt se servent de
la nitrocellulose comme matériau de remplacement de l’ivoire pour le moulage de
boules de billard. Dès ce moment l'utilité des plastiques est évidente pour tous.

Exemple : le poly (chlorure de vinyle) PVC est un polymère thermoplastique,


amorphe. Il est préparé à partir de deux matières premières : à 57 % de sel de mer
(NaCl) et à 43 % de pétrole. 
Le PVC rigide est surtout utilisé pour la fabrication de profilés et tubes par extrusion. Le
PVC souple (ou PVC plastifié) sert par exemple dans l'industrie des vêtements et des
tapisseries.
Cas du caoutchouc : vers 1839 l’Anglais Thomas Hancock et l’Américain Charles
Goodyear découvrent le procédé de vulcanisation du caoutchouc en chauffant du
caoutchouc naturel en présence de souffre. Le procédé industriel sera développé à partir
de 1850.
En dehors du caoutchouc, les premières matières plastiques sont apparues à la fin du
XIX19ème siècle et existaient plutôt à l’échelle artisanale qu’industrielle.

I.2. LES ORIGINES

 Origine animale : [1]

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 Origine végétale :

 Origine naturelle : (représentant 90% de la production des matières


plastiques) [1]

On remarquera que :

- Le pétrole (55%)
- Le charbon (35%)
- Le gaz naturel (10%)

Sont les trois origines essentielles des matières plastiques. [1]

a) Par la pétrochimie, on obtient :


- - des bitumes comme goudronnes
- - des huiles lourdes comme lubrifies, graisse
- - des kérosènes comme carburants
- - des naphtas
- - des essences
- - des éthers de pétrole
 C'est à partir des naphtas que l'on extrait les produits de base des matières
plastiques.
b) Proportionnellement, du pétrole sont extraits :
- 3,5 % de matières plastiques
- 18 % d'essence
- 15 % de fuel domestique
- 23 % de fuel industriel [1]

I. 3. STRUCTURES ET PROPRIÉTÉS

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Les polymères présentent des caractéristiques mécaniques propres. Ils présentent un
comportement vitreux lorsqu'ils sont amorphes, des caractéristiques de fibres lorsqu'ils
sont cristallisés mais également un comportement viscoélastique.
Ces différents états dépendent principalement de la nature chimique du polymère et de
la température.
La température maximale d’utilisation de la plupart des polymères se situe vers 100 °C,
mais certaines matières plastiques résistent à des températures égales, et même
supérieures, à 500 °C.
Malgré leur bonne inertie chimique, les matières plastiques, comme toutes les
substances organiques, se dégradent peu à peu sous l’influence conjuguée d’agents
chimiques, de la chaleur et du rayonnement solaire ultraviolet.
L’une des propriétés qui a assuré le succès des matières plastiques est leur légèreté.
Leur structure, leur masse moléculaire, leur caractère linéaire ramifié ou non, réticulé
ou non déterminent fortement leurs propriétés physico-chimiques. À l'inverse, des
polymères à chaînes chimiquement identiques peuvent avoir des propriétés physiques
totalement différentes. Un même composé peut être hautement élastique ou
complètement amorphe en fonction de la température et de l'arrangement
macromoléculaire. [2]

I.3.A. Macromolécule
Une macromolécule est une molécule de très grande masse moléculaire, résultant de
la polymérisation. [3]
Les liaisons dans les macromolécules (liaisons intramoléculaires) et celles entre les
macromolécules peuvent être de type physique ou chimique. Les liaisons physiques
sont trop faibles par rapport aux liaisons chimiques (les forces de cohésions chimiques
sont jusqu’à 103 fois plus résistances que les forces de cohésions physiques).

a) Liaisons chimiques
Les liaisons chimiques, appelées aussi liaisons primaires ou liaisons de
covalences, agissent entre les macromolécules d’un polymère, mais aussi, elles réalisent
la connexion entre les atomes d’un monomère et la cohésion d’une macromolécule.
La covalence d’une liaison est basée sur la tendance des atomes au remplissage complet
de leur couche électronique périphérique ; il peut y avoir remplissage des couches par
contribution électronique de plusieurs atomes, lorsque le nombre d’électrons sur
leur couches extérieurs est identique ou supérieur au nombre d’électrons
manquant au remplissage complet ; deux ou plusieurs électrons sont alors partagés en
même temps entre les différents atomes.

Les matières plastiques sont de bons isolants électriques et de mauvais conducteurs


thermiques, car leurs électrons sont maintenus de façon relativement forte dans
les atomes. En raison de covalences de la liaison, les électrons sont au contraire mobiles
dans le cas de liaisons métalliques, d’où la bonne conduction de la chaleur et du courant
électrique des métaux, basée sur le flux d’électrons.
L’énergie de liaison chimique pour les matériaux plastiques se situe dans la gamme 40-
800 KJ/mol et la distance moyenne entre les centres des atomes associés peut varier de
0,075 à 0,3 nm (1nm = 10-9m) ; d’où l’énergie de liaison est définit comme la différence
d’énergie entre l’état dans lequel deux entités sont associées et l’état dans lequel ces
mêmes entités sont séparées. [3]

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b) Liaisons physiques
Les liaisons physiques sont appelées aussi liaisons secondaires ou interactions
moléculaires. Le caractère le plus important est qu’elles sont très sensibles à la chaleur
et peuvent être détruites ; aussi par un solvant ou par des sollicitations mécaniques mais
d’une façon réversible. Contrairement aux liaisons chimiques, d’ou la rupture est plus
difficile et qui est irréversible.
L’énergie de liaison physique correspondante s’élève approximativement à 2-20KJ/mol,
la distance moyenne entre les macromolécules liées par de telles forces varie de 0,3 à 1
nm. Ces différentes liaisons peuvent être trouvé sous formes : liaison d’hydrogène,
forces dipôle-dipôle, forces d’indiction, forces de dispersion. Par addition des trois
dernières forces citées, elles constituent la force de Van Der Waals.
Une macromolécule peut avoir plusieurs types : linéaire, ramifiée, réticulée. Les
polyéthylènes préparés à haute pression sont les plus riches en chaînes latérales, 25 à
33 pour 1000 atomes contre 2 à 7 pour les polyéthylènes basse pression (PEHD) (figure
I.2).

Fig. I. 2 : structure d’un Polyéthylène. [3]


(a) linéaire à Haute Densité (PEHD)
(b) ramifiée à Basse Densité (PEBD)

I. 4. PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES MATIЀRES PLASTIQUES


Les propriétés spécifiques des matières plastiques vont varier d’une matière à l’autre.
Les principales propriétés sont : [1]

 La Légèreté
- La densité de la plupart des matières plastiques est comprise entre 0,9 et 1,8. Le plus
souvent 1.
 La résistance mécanique
- Elle est variable suivant la composition chimique.
- Les pièces plastiques sont souvent plus résistantes et plus légères que les pièces
métalliques assurant les mêmes fonctions.
 La transparence
- Certains plastiques ont un coefficient de transmission de la lumière voisin de celle du
verre, et bon nombre sont transparent.
 L'inaltérabilité
- Ils résistent aux agressions extérieures et à de nombreux produits chimiques.
- Certains demandent une protection contre les ultra-violets.
 L'esthétique
- Les couleurs sont variées et les possibilités de mise en œuvre nombreuses.
- L'aspect lisse et fini du matériau confère à l'objet une impression "design".
 L'isolation

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- Ce sont de bons isolants électriques, thermiques et acoustiques.
 L'imperméabilité
- Ils assurent une bonne barrière aux gaz et à l'eau.
 La glisse
- Ils possèdent le plus souvent un faible coefficient de frottement.
 L'entretien
- Ils sont d'un entretien facile.
- Ils ne nécessitent aucun traitement de surface.
- Ils résistent à la corrosion.

 L'asepsie naturelle
- Les matières plastiques transformées à des températures supérieures à 150°C
apportent l'asepsie aux emballages qu'elles permettent de fabriquer.

I.5.CARACTERISTIQUES DE LA MISE EN ŒUVRE DES POLYMERES


THERMOPLASTIQUES
La mise en œuvre des polymères thermoplastiques s’effectue selon le schéma
général de la Figure I.3. Le polymère est mélangé à différents produits (stabilisants,
lubrifiants, plastifiants, charges, etc.) pour élaborer une formulation qui se présente le
plus souvent sous forme de poudre ou de granulés. Cette formulation est ensuite fondue
(cas des polymères semi-cristallins) ou plastifiée (cas des polymères amorphes), à la fois
par conduction thermique depuis les parois de l’outillage de mise en forme et par
dissipation d’énergie mécanique. Cette matière liquide très visqueuse est ensuite forcée
dans un outillage qui va donner une première forme au produit : tube, jonc, film, pièce
injectée, etc. Cette matière thermoplastique mise en forme est alors refroidie, dans
certains cas étirée, pour obtenir le produit final. De ce processus de mise en forme, des
paramètres d’étirage et de refroidissement, vont dépendre la microstructure du
polymère, et donc ses propriétés.

Fig. I.3 : Schéma général de la mise en œuvre des polymères thermoplastiques. [4]

I. 5. NORMALISATION
La norme est un document de référence sur un sujet donné. Il indique l'état de la
science, de la technologie et des savoir-faire au moment de la rédaction.
La norme doit impérativement : [5]
 lister les méthodes pour reproduire un produit ou un service ;

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 être reconnue par les professionnels du milieu concerné.
 C'est un référentiel incontestable commun proposant des solutions techniques et
commerciales. Elles sont utilisées pour simplifier les relations contractuelles.
 Une norme est le résultat d'un consensus élaboré par un processus dit de
normalisation.

I. 5. 1. Système Français de normalisation


Le système Français de normalisation regroupe l’association Française de
normalisation (AFNOR) et 33 bureaux de normalisation.
Association privée reconnue d’utilité publique, l’AFNOR centralise et coordonne les
travaux de normalisation en France, représente les intérêts français auprès des instituts
internationaux et européens de normalisation (ISO et CEN). L’AFNOR assure la diffusion
des normes françaises et développe les produits liés à la normalisation (certification,
formation et information).
Les bureaux de normalisation sont chargés d’élaborer les projets de normes dans les
secteurs industriels qu’ils représentent et en application du programme de
normalisation décidé par le conseil d’administration de l’AFNOR. Les bureaux de
normalisation participent également avec l’AFNOR aux travaux internationaux et
européens de normalisation.

I. 5. 1. 1. Comment s’élabore une norme?


On réunit, sur un problème technique spécifique et répétitif, les représentants des
diverses parties intéressées à sa résolution : fabricants, utilisateurs, laboratoires,
distributeurs, consommateurs, pouvoirs publics.
Le principe qui est ensuite mis en œuvre est la recherche du consensus (d'accord).

I. 5. 1. 2. Programme
Mise au programme des travaux de normalisation.

I. 5. 1. 3. Préparation du projet de norme


Une commission, regroupant les partenaires concernés (producteur, usagers,
distributeurs, administrateurs, organismes scientifiques et techniques...) après études
techniques approfondies, rédige un projet de norme.

I. 5. 1. 4. Enquête probatoire
Des l’accord de la commission, le projet est soumis à l’enquête probatoire pour recueillir
les avis et observations des partenaires intéressés.
La soumission du projet à l’enquête probatoire est annoncée par le Journal officiel ainsi
que par la revue Enjeux, mensuel de la normalisation édité par l’AFNOR.

I. 5. 1. 5. Homologation
Les normes françaises sont homologuées par le conseil d’administration de l’AFNOR.
Les décisions d’homologation font l’objet d’un avis publié (deux fois par mois) au Journal
officiel.
La publication des nouvelles normes est également annoncée dans Enjeux.

I. 5. 1. 6. Pratiquement
Une norme se présente sous forme de document de format 21 x 29,7 cm, que l’on
identifie par son indice et sa date. Elle contient, selon le cas, des définitions, des

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dimensions, des caractéristiques physiques, mécaniques, chimiques, biologiques ou
organiques, des méthodes d’essais (performances, analyse de composition, mesures de
grandeurs). Les normes ne s’appliquent pas aux seuls domaines techniques, elles
concernent aussi de façon de plus en plus significative les divers aspects de l’activité
économique et sociale (unification des symboles graphiques, méthodes d’établissement
des documents, gestion de la qualité, fiabilité, cahiers des charges, etc.).

I. 5. 2. Normalisation européenne
Le marché unique européen s’organise autour de la normalisation européenne qui
devient ainsi un enjeu majeur des stratégies industrielles et commerciales des
entreprises.
Le comité européen de Normalisation (CEN) et le comité européen de Normalisation
Electrotechnique (CENELEC) dont les membres français sont respectivement L’AFNOR
et l’UTE (union technique de l’électricité) associent les 18 pays de l’union européenne
(‘UE) et de l’association européenne de libre-échange (AELE).
Les normes européennes approuvées par le CEN ou le CENELEC sont obligatoirement
adoptées comme normes nationales par tous les pays membres, donc homologuées
comme norme française par l’AFNOR. [5]

I. 5. 3. Normalisation internationale
La mondialisation des échanges a conduit, depuis déjà de nombreuses années,
l’ensemble des pays industrialisés et aussi, dans une moindre mesure, les pays en
développement, à élaborer des normes internationales au sein de l’organisation
internationale de normalisation ISO et de la commission Electrotechnique Internationale
(CEI).

I. 5. 4. Buts et résultats
-L’application des normes entraine une réduction des délais, un abaissement des coûts
et des prix, un relèvement du niveau de qualité, une amélioration des échanges
nationaux et internationaux, résultats dont les effets sont ressentis par les différents
partenaires du marché et par l’économie générale.
La part qu’a prise la normalisation dans la vie économique s’explique notamment par les
faits suivants :
- l’administration est tenue, par le Code des marchés publics, de faire référence aux
normes dans tous les marchés qu’elle passe ;
- dans le secteur privé, les normes sont appliquées au niveau de la production, mais
aussi, par centaines, dans l’ensemble des services de l’entreprise (approvisionnements,
études, contrôle de qualité, entretien, méthodes, documentation, informatique. etc.)
- les tribunaux font référence aux normes pour trancher les litiges. [5]

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