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des transports,
de l’équipement,
du tourisme
et de la mer
direction générale
de la mer et des
transports
direction des
affaires maritimes
DROIT DE LA MER
groupe écoles
centre de formation et de
documentation des
affaires maritimes
DRM/GB/2005/AIML/0028
PRESENTATION GENERALE ET
HISTORIQUE
Avant d’engager l’examen du droit de la mer, il est essentiel d’en préciser les
contours ; en effet, le droit de la mer, au sens du présent cours s’inscrit dans un ensemble plus
ou moins cohérent de matières juridiques présentant une spécificité maritime, que certains
juristes ont récemment regroupé sous l’intitulé « les droits maritimes » (1).
Ces « droits maritimes » ont pour objet les espaces maritimes, ainsi que les
personnes, les biens et les activités qui sont liés à la mer. Mêlant droit public et droit privé,
droit international et droits propres aux états, ces « droits maritimes » sont particulièrement
difficiles à classifier.
- Le droit des espaces maritimes et de leur exploitation, qui traite des aspects suivants :
A ces trois volets purement maritimes, on pourrait adjoindre un 4ème, traitant des
questions d’interface terre-mer, et comprenant notamment le droit du littoral et le droit
portuaire.
Comme on l’a déjà indiqué, ces 3 volets principaux ont tous une forte connotation
internationale et ont fait l’objet depuis... toujours, de nombreux traités, conventions et accords
bilatéraux. Il convient en outre de noter l’impact grandissant du droit européen dans le
domaine maritime. Si depuis le traité de Rome de 1957, la politique maritime a semblé se
développer avec difficulté, elle prend, depuis une vingtaine d’années, un poids de plus en plus
important : on peut noter principalement :
Le droit de la mer tel que décrit ci-dessus est essentiellement un droit international
public, en ce sens qu’il expose ce droit des espaces maritimes et de leur exploitation en tant
que champ de relations internationales (c’est-à-dire de relations entre états, seuls sujets directs
du droit international public).
Ces relations internationales maritimes ont vocation à être régies par deux sortes
de normes juridiques:
• d’une part par les normes juridiques propres aux états nationaux des acteurs
(individus embarqués de nationalités différentes) et propres aux états sur le
territoire desquels ils exercent leur activité (mer territoriale).
• d’autre part par les normes juridiques internationales produites par l’action
collective des états au sein de la communauté internationale.
L’origine du droit de la mer est à rechercher dans la nécessité pour les états de
protéger leurs côtes des attaques venues du large, tout en laissant une voie de passage aux
Mais récemment, avec l’exploitation des nouvelles ressources marines (pétrole off
shore...) et l’intensification de l’exploitation des ressources traditionnelles (pêche), les nations
ont pris conscience du caractère épuisable de ces ressources, de la finitude des océans et de la
fragilité du milieu marin.
Dans une première partie nous nous attacherons à son aspect le plus traditionnel
qui est celui du droit des communications maritimes.
Dans une seconde partie nous nous intéresserons à son aspect le plus récent, qui
découle de sa « patrimonialisation », à travers l’étude du droit de l’exploitation des ressources
de la mer.
− les navires publics, seuls dépositaires de l’autorité de l’Etat qui sont chargés de vérifier
l’application de la loi du pavillon,
Les états étaient confrontés à la nécessité de protéger leurs côtes des attaques
venues du large tout en laissant une voie de passage aux navires de commerce neutres dans un
conflit maritime. L'état riverain s'est ainsi vu reconnaître une souveraineté sur une bande
marine longeant son territoire et correspondant à la portée des armes. La profondeur de cette
zone, variable selon les états, a longtemps été fixée à 3 milles.
Le partage des mers entre l'Espagne et le Portugal par la bulle du 4 mai 1493 du
Pape Alexandre VI, suivie du traité de Tordesillas le 3 juin 1494 entre les deux pays avait
suscité l'opposition des autres états après la découverte du Nouveau Monde et favorisé au
XVIIème siècle l'apparition du principe fondamental du droit de la mer, celui de la liberté des
mers. L'affirmation de ce principe a donné lieu a une controverse fameuse entre le hollandais
GROTIUS, partisan de la liberté des mers, et l'anglais SELDEN qui y était opposé. La thèse
de la liberté a finalement triomphé, limitant ainsi les prétentions à l'appropriation de la mer
par les états côtiers.
Bien entendu, cette situation ne pouvait que faciliter les relations commerciales
maritimes dans la mesure où elle permettait à chaque nation de communiquer librement avec
toute autre par la mer.
Cette démarche illustre le fait que le milieu physique détermine le droit de la mer.
En effet, c'est à cause du courant de Humboldt qui baigne les côtes d'Amérique du Sud sur le
Pacifique que cette zone des 200 milles a été choisie.
Ces derniers entreprirent alors de pousser l’ONU à codifier les règles du droit de
la mer pour limiter les risques que cette appropriation de la haute mer impliquait pour eux :
− La Première Conférence des Nations Unies sur le droit de la mer réunit à Genève en 1958
les délégués de 86 états qui adoptèrent 4 grandes conventions :
Ces conventions, qui sont entrées en vigueur entre 1962 et 1966, ont repris pour
l'essentiel des règles déjà établies par coutume, avec toutefois quelques éléments nouveaux en
particulier la reconnaissance en droit positif de la notion de plateau continental et de droits
souverains de l'état côtier en matière d'exploration et exploitation de ce plateau.
Entre temps, les états nouvellement indépendants, qui constitueront le groupe des
77 à la 3ème CNUDM, manifestèrent leur hostilité à ce droit de la mer élaboré sans eux et
déjà dépassé par l'évolution des techniques et des idées politiques.
Sur cette base, tous les pays acceptèrent progressivement, pour des raisons
opposées, la convocation de la troisième conférence des Nations unies sur le droit de la mer.
L’ONU créa alors un "Comité des Fonds Marins" qui fut chargé de préparer la
réunion d'une Troisième Conférence des Nations Unies sur le Droit de la Mer.
− réviser les notions déjà existantes du droit de la mer (haute mer, mer
territoriale, détroits, plateau continental) ;
− prévoir des solutions nouvelles pour régler les multiples différends susceptibles
de surgir dans l'application de la convention.
Pour importante qu'elle soit, la convention de Montego Bay n'a pas figé le droit de
la mer. Elle est étape, non un terme. Depuis 1982, bien des évolutions sont en cours, dont
certaines sont de nature à remettre en cause des règles, et donc des équilibres, laborieusement
établis.
Pour donner une idée de l'importance de la mer dans les communications et les
transports mondiaux il n'est pas inutile de rappeler quelques chiffres :
La mer avec les 362 millions de km2 recouvre 71 % de la surface du globe dont
83 % de l'hémisphère sud.
Les détroits de Bab el Mandeb, des Dardanelles et d'Ormuz sont des passages
obligés pour lesquels il n'existe pas de routes de remplacement d'où leur importance
stratégique.
- Panama : 43 milles de long ; gabarit maximum acceptable pour les navires : 282
m de long, tirant d'eau maxi : 11 à 12 m. La zone du canal a fait retour à Panama
en 1999. Les 13 à 14 000 navires qui y transitent chaque année (soit environ 35
par jour) représentent un trafic d'environ 160 millions de tonnes.
Si le transport par mer est prédominant dans les échanges internationaux c'est
essentiellement en raison bien sûr de son coût modeste.
Cet indice prend en compte pour chaque pays le volume des importations et
exportations par voie de mer, la part du commerce extérieur maritime dans le PNB et le
tonnage de la flotte marchande immatriculée sous le pavillon national et sous des pavillons de
complaisance.
Compte tenu de ces facteurs, on s'aperçoit bien sûr que le Japon par exemple est le
pays qui présente le plus fort indice : 9,5 sur une échelle de 1 à 10, les USA se situant à 7,5, la
Grande Bretagne à 7,4, la France à 6,3, l'URSS 5,3, l’Allemagne 4,9.
Elle se décompose en :
* *
*
Il est depuis longtemps apparu nécessaire de laisser aux états côtiers la possibilité
d'exercer leur souveraineté, en vue de préserver leur sécurité sur la zone maritime située à
proximité de leur littoral.
En partant de la terre vers le large, le droit de la mer distingue trois zones dont
nous préciserons au fur et à mesure le statut juridique :
4.1.1. Délimitation
Au sens juridique ce sont les eaux maritimes qui se trouvent en-deçà de la ligne de
départ des eaux dites territoriales.
a) les eaux comprises entre la laisse de haute et de basse mer : Lorsque la côte est
échancrée ou bordée d'îlots, la convention de Genève autorise l'Etat a suivre la méthode des
lignes de base droites. Ces lignes relient entre eux les points remarquables situés sur la côte,
sur les îles ou sur les hauts fonds découvrant à condition que des phares ou des installations
similaires se trouvant en permanence au dessus du niveau de la mer y aient été construits.
(2)
se reporter à "le droit de la mer, dix ans après Montego Bay". Le statut des espaces maritimes
placés sous appropriation nationale". M.M. BEURIER et CADENAT Droit maritime français.
c) les ports et rades : il est normal d'englober dans les eaux intérieures les constructions
réalisées par l'état. La convention sur ce droit de la mer ne traite pas de leur statut juridique
déjà réglé par des conventions antérieures.
d) les baies dont l’ouverture de cap à cap n’excède pas 24 milles : L'article 10 de la
Convention précise ce qu'il faut entendre par baie. Une échancrure ne peut être considérée
comme une baie que si sa superficie est au moins égale à celle d'un demi-cercle ayant pour
diamètre la droite tracée en travers de son entrée. Cette droite ne peut excéder de toute façon
24 milles.
e) les baies historiques : les baies "historiques" sont des échancrures du littoral d'une trop
vaste étendue pour constituer une partie des eaux intérieures ou de la mer territoriale de l'état
riverain, mais qui par suite d'un usage établi, est reconnu comme faisant partie de ses eaux
nationales. La coutume internationale considère que trois facteurs sont nécessaires pour qu'une
baie soit considérée comme historique :
Sont ainsi reconnues, par exemple, les baies constituées par le golfe de Tunis, ou
celui de Tadjouralh à Djibouti. Pour la France notons le cas de la baie de Granville dont le
statut a été fixé par un traité signé avec la Grande Bretagne en 1839.
Il n'en est pas de même pour le golfe de Syrte sur lequel le gouvernement libyen
avait proclamé sa souveraineté en 1973 en faisant obligation aux navires étrangers d'obtenir
une autorisation pour y pénétrer. En 1986 la Libye avait institué dans ce même golfe une ligne
de Misurata à Al Bayda, qualifiée de "la ligne de mort" qu'il était interdit de franchir sous
peine de destruction à tout navire ou aéronef étranger. Cette atteinte à la liberté des mers qui
portait sur 388.000 km2 a amené le gouvernement américain à réagir diplomatiquement dès
1973, puis à faire manoeuvrer ses bâtiments de guerre dans le golfe de Syrte. Cette réaction a
finalement abouti en août 1981 à un incident aérien au cours duquel des chasseurs américains
du porte-avions Nimitz ont abattu au dessus du golfe deux avions militaires libyens. Au cours
d'un incident plus grave en mars 1986 deux navires libyens ont été atteints par des missiles
air-mer tirés par des avions d'assaut du porte-avion América. L'affrontement a fait 56 morts et
disparus. Dans les deux cas, la flotte américaine ne s'est jamais approchée à moins de 60
milles de la limite des 12 milles des eaux territoriales libyennes.
Ces eaux sont soumises à la souveraineté de l'état, qui y exerce l'ensemble des
compétences. Cependant ces espaces ne sont pas confondus avec le territoire terrestre, car
l'état riverain n'a pas affaire à des individus mais à des navires, communautés organisées
répondant à des règles particulières. Toutefois l'état riverain n'est pas tenu par la règle du libre
passage innocent des navires. Quelles vont être les conditions d'accès et de séjour des navires
étrangers dans les eaux intérieures d'un état riverain ? Le régime sera différent selon que ce
navire est privé ou public.
− L’accès :
En outre, le refus d'accès n'est pas possible en cas de relâche forcée : on ne peut
repousser un navire en danger qui vient chercher refuge dans un port, sous réserve du respect
des règles de sécurité du port ou de la rade.
Il est admis que les états sont en droit de fermer leurs ports militaires à tous les
navires.
Le code ISPS, code international pour la sûreté des navires et des installations
portuaires, adopté par l’OMI le 12 décembre 2002, renforce les règles qu’un état côtier peut
exiger pour autoriser l’accès des navires à ses ports de commerce (En France, décret n° 2004-
290 du 26 mars 2004 portant publication des amendements à l'annexe à la Convention
internationale de 1974 pour la sauvegarde de la vie humaine en mer, ensemble un code
international pour la sûreté des navires et des installations portuaires (code ISPS), adoptés à
Londres le 12 décembre 2002).
− Le séjour :
Dans les eaux intérieures, le navire de commerce, de pêche, ou de plaisance est soumis plus
étroitement que le navire de guerre aux autorités de l’état d’accueil.
Lorsqu'un acte de police judiciaire doit être accompli sur un navire étranger, les
conventions consulaires prévoient souvent le concours du consul représentant l'état du
pavillon du bâtiment.
En matière civile, la loi du pavillon est applicable, s’agissant des faits qui
intéressent le seul équipage. Pour le reste, la règle demeure incertaine et les conflits entre loi
du pavillon et loi de l'Etat côtier ne sont pas rares. Les tribunaux de l'Etat d'accueil peuvent
connaître, par exemple, d'actions en paiement pour fournitures faites à un navire étranger, ou
en paiement d'indemnités d'assistance, d'actions en responsabilité pour dommages causés dans
les eaux intérieures.
L'Etat peut prendre des mesures de contrainte à l'égard des navires privés étrangers
se trouvant dans ses eaux intérieures pour l'application forcée de jugements civils rendus par
ses juridictions.
Il n'existe pas de droit d'asile à bord des navires privés, même pour les réfugiés
politiques. Ceci a été reconnu par les grandes puissances maritimes dont la France (arrestation
en 1840 du ministre espagnol Sotélo à bord du navire français "Océan" dans le port
d'Alicante).
Il s’agit des navires des services publics d'un état, et le plus souvent des navires de
guerre. Ces navires représentent l'état du pavillon et exercent des missions de souveraineté.
Du fait de la portée politique de ces escales, la coutume va revêtir une importance certaine.
Dès lors, ces navires se voient reconnaître de larges immunités.
Il n'est pas interdit a priori dans les eaux intérieures, mais il s'agit d'un acte
gracieux de l’état riverain qui pourrait s'y opposer.
Le statut des ports maritimes de 1923 fait du reste exception des navires de guerre;
cependant la coutume accepte la relâche forcée. Pour les navires d'état à chauffe nucléaire,
l’état du pavillon passe un accord avec l'État du port d'escale.
Il est limité dans le temps (en France 15 jours), ceci est à la discrétion de l'État du
port. Comme tout navire, le bâtiment de guerre est un ensemble organisé et structuré, mais, de
plus, en tant que service public de l'État du pavillon en mission de représentation, il doit
pouvoir fonctionner en toute indépendance. Un régime particulier lui sera appliqué.
Les tribunaux du riverain sont incompétents pour connaître des litiges en matière
de droit maritime (abordage, sauvetage, assistance). Par contre la juridiction du riverain serait
compétente pour connaître un litige survenu entre des membres de l’équipage et des
ressortissants du riverain à propos de services rendus.
Les juridictions répressives sont incompétentes pour les faits délictueux survenus
à bord. La juridiction du riverain est par contre intéressée si ces mêmes faits sont commis ou
subis par un ressortissant du riverain, ou si l'acte délictueux a été commis à terre par un
membre de l'équipage. Cependant des conditions d’opportunité politique l'emporteront le plus
souvent sur la stricte application du droit international.
4.2.1. Délimitation
Il s’agit de la zone maritime côtière sur laquelle, pour des raisons évidentes de
sécurité, les états côtiers ont entendu exercer leur souveraineté. La règle des 3 milles tirée de
la portée d’un boulet de canon a longtemps servi de droit positif comme largeur de la mer
territoriale. Puis, face à des extensions unilatérales anarchiques il a fallu attendre la
convention sur le droit de la mer pour se mettre d’accord sur sa définition et son étendue
maximale. L’article 2 de la convention dispose que :
Cette largeur est calculée soit à partir de la laisse de basse mer coefficient
120/zéro des cartes SHOM lorsque la côte est rectiligne, soit à partir des lignes de base droites
et des lignes de fermeture des baies lorsque la côte est découpée. Les lignes de base droites
sont tirées de cap à cap et d’îles à cap si celles-ci sont à proximité immédiate de la côte. Les
hauts-fonds couvrants et découvrants qui ne s’éloignent pas de façon sensible du tracé de la
côte peuvent être utilisés comme point de tracé des lignes de base, seulement s’ils sont
surmontés d’une installation permanente de signalisation maritime.
Les moyens utilisables pour tracer la limite extérieure de la mer territoriale sont :
− la méthode du tracé parallèle, quand la côte n’offre pas trop d’accidents ; la côte et la ligne
de base se confondent alors.
− celle des arcs de cercle : cette limite tangente les arcs de cercle de 12 milles de rayons
tracés à partir des différents points de la côte. Cette méthode facilite le positionnement du
Enfin, la CMB prévoit que la mer territoriale d’un état ne peut recouvrir celle d’un
état voisin. En cas de chevauchement, il y a lieu de délimiter une frontière maritime.
L’équidistance ou la ligne médiane des côtes respectives des 2 états est considérée comme le
principe à retenir en pareille situation. En ce qui concerne la France, une trentaine d’accords
de délimitation ont été signés avec des pays voisins ; une vingtaine d’accords reste encore à
établir.
a) définition.
C'est le fait de naviguer dans la mer territoriale, soit pour la traverser sans se
rendre dans les eaux intérieures, soit pour entrer ou sortir des eaux intérieures (art. 18 de la
convention).
Les navires de guerre et les navires d'état utilisés à des fins non commerciales
bénéficient du passage inoffensif. En principe il n'est requis ni autorisation ni notification. La
pratique dénote toutefois tendance de certains états à soumettre le passage des bâtiments
militaires à une réglementation (autorisation préalable, limitation du nombre par nationalité,
etc.).Un sort particulier est fait aux sous-marins qui sont tenus de naviguer en surface et
d’arborer leur pavillon.
La CMB dresse à l'article 19 une liste, non exhaustive, des actes considérés
comme susceptibles de faire perdre au passage son caractère inoffensif :
− menace ou emploi de la force contre l'état côtier ;
− exercice ou manoeuvre avec armes de tout type ;
− collecte de renseignements au détriment de la défense ou de la sécurité de l'état
côtier ;
− propagande nuisible ;
− lancement, réception ou embarquement d'aéronefs ou d'engins militaires ;
− embarquement ou débarquement de marchandises, de fonds ou de personnes, en
contravention des règlements douaniers, fiscaux, sanitaires ou d'immigration de
l'état côtier ;
− pollution délibérée et grave ;
− pêche ;
− recherches ou levés ;
− perturbations du fonctionnement de tout système de communication ou de tout
autre équipement ou installation de l'état côtier ;
− toute autre activité sans rapport direct avec le passage (par exemple changement de
route non nécessité par la navigation).
Les règles de droit international relatives au droit de passage inoffensif des navires
étrangers dans les eaux territoriales sont transposées dans le droit français par le décret n°85-
185 du 6 février 1985.
− que l'état côtier puisse prendre dans sa mer territoriale, conformément à l'article 25 de
la Convention, les mesures nécessaires pour empêcher tout passage qui n'est pas
inoffensif,
En outre, ce texte prévoit que pour des raisons de sécurité de la navigation ces
autorités peuvent imposer aux navires étrangers de respecter des dispositifs de circulation. (cf
arrêté n°2003 /11 du 18 avril 2003 du Préfet Maritime de l'Atlantique, réglementant la
navigation dans le dispositif de séparation du trafic d’OUESSANT, la zone de navigation
côtière associée, et les chenaux et passages du FROMVEUR, du FOUR, de la HELLE et du
RAZ de SEIN) et même, pour des raisons de sécurité publique, suspendre temporairement et
localement le droit de passage inoffensif à condition que cette suspension n'établisse pas de
discrimination en droit ou en fait entre les navires étrangers.
Dans les eaux territoriales, la pêche est réservée aux ressortissants de l’état côtier
ou à ceux autorisés par cet état côtier, en vertu d’accords internationaux au bilatéraux. A noter
la situation particulière des eaux territoriales des pays de l’Union européenne, en la matière.
L’état riverain peut imposer aux navires de commerce étrangers le respect des
règles législatives qu'il a établies en vue de préserver ses intérêts légitimes. Il ne peut établir
une taxe sur le passage dans les eaux territoriales.
L'article 28 limite l'exercice par l'état côtier de sa juridiction civile aux obligations
contractées et aux responsabilités encourues par le navire au cours de son passage ou à
l'occasion d'un séjour dans les eaux intérieures.
L’état riverain n’a aucun pouvoir d'action, il ne peut qu'exiger la sortie du navire
de guerre de ses eaux territoriales en cas d'inobservation de ses lois et règlements. Il n'a pas de
compétence d'exécution à l'égard des navires de guerre étrangers ; en contrepartie, l'état du
pavillon porte la responsabilité internationale de toute perte ou tout dommage causé à l'état
côtier du fait de ses navires de guerre.
Dans cette zone, l'état côtier peut exercer les contrôles nécessaires en vue de :
− réprimer les infractions à ces lois et règlements commises sur son territoire ou dans sa
mer territoriale.
En France, l'article 44 bis du code des douanes (loi du 31-12-1987) institue une
zone contiguë comprise entre 12 et 24 milles, dans laquelle les douanes peuvent poursuivre les
auteurs des infractions commises sur le territoire et dans les eaux territoriales, et mener des
opérations de prévention.
En outre, la loi du ler décembre 1989 relative aux biens culturels maritimes
(BOEM 102-1, t.II, p.701) étend à la zone contiguë la réglementation applicable aux fouilles
archéologiques, conformément à l'article 303 de la convention des Nations unies sur le droit
de la mer.
La zone de protection écologique est une création récente, dans les conditions
autorisées par la convention sur le droit de la mer. Elle s’étend au-delà de la zone économique
exclusive et comporte des mesures de protection du milieu marin. La mise en oeuvre d’une
telle zone est effective en méditerranée française depuis avril 2003, ainsi que dans les eaux
croates, depuis octobre 2003, avec la création d’une ZPEP, zone de protection écologique et
de pêche, en mer Adriatique.
L’Etat créateur y dispose de pouvoirs de contrôle et de sanction équivalents à ceux
qu’il exerce à l’intérieur de la ZEE. Ces mesures doivent permettre de réduire la pollution des
côtes méditerranéennes liées aux rejets illicites d’hydrocarbures au-delà des eaux territoriales.
4.5.1. - Définition.
Il doit s'agir d'un état entièrement constitué d'îles, sans attache continentale.
L'archipel est constitué d'un ensemble d'îles formant un tout géographique, économique et
politique.
L'état archipel peut employer la méthode des lignes de base droites pour joindre
les points extérieurs des îles et des récifs émergents de l'archipel et déterminer à partir de ces
lignes de base la mer territoriale, la zone économique et les autres zones de compétence
spéciale. Le rapport entre la surface des eaux archipélagiques et de la surface terrestre doit être
compris entre 1 à 1 et 9 à 1. La longueur des lignes de base est limitée à 100 milles marins,
sauf pour 3% d'entre elles qui peuvent atteindre 125 milles marins.
Seuls trois états peuvent prétendre au statut d'état archipel : les Philippines,
l'Indonésie et Fidji.
Dans ces voies de navigation, les navires et aéronefs peuvent circuler sans
autorisation de manière continue et rapide et sans s'écarter de plus de 25 milles de la ligne
axiale.
5.1.- DEFINITION
La haute mer est définie par l'article 86 de la convention de Montego Bay comme
"toutes les parties de la mer qui ne sont comprises ni dans la zone économique exclusive, la
mer territoriale ou les eaux intérieures d'un état, ni dans les eaux archipélagiques d'un état
archipel". Le régime de la haute mer est caractérisé par la liberté. La zone économique
exclusive (ZEE) bénéficie du même régime de liberté que la haute mer, notamment en matière
de navigation. La différence entre ces deux espaces concerne l'exploitation économique des
eaux, du sol et du sous-sol (pêche, fonds marins), (voir 2ème partie du cours - chapitre 8).
Bien que les juristes romains aient été les premiers à parler de "mer commune",
les puissances maritimes ont toujours essayé de dominer les mers. En France, la liberté des
mers a presque toujours été réclamée. La révolution française a inscrit "liberté des mers" sur
ses drapeaux.
Sur le plan doctrinal, Grotius a posé dans son Mare liberuni (1609) le principe de
l'interdiction juridique de l'appropriation des mers. L'anglais Selden a soutenu le contraire
dans son Mare clausuni (1635).
− liberté de navigation : pour tout navire de tout tonnage, excluant la perception de tout
péage par quiconque. Les états non riverains de la mer ont les mêmes droits de navigation
que les états à façade maritime.
− liberté de pêche : liberté pour tous les navires de tous pavillons de pêcher en haute mer
Ce principe pourrait être remis en cours par la volonté de certains pays (Canada,
Australie, Nouvelle Zélande et certains pays en voie de développement) manifestée au cours
de la conférence de Cancun en 1992 de voir reconnaître aux états côtiers un droit de regard sur
les stocks dits "chevauchants" et les espèces hautement migratoires. Il s'agit là essentiellement
des thonidés dont les stocks pourraient à terme être menacés par une pêche "irresponsable".
Six conférences ont été tenues sur ce thème depuis 1992, elles ont abouti à un accord conclu à
New York le 4 août 1995. Cet accord apporte deux modifications essentielles:
Les navires en haute mer ne sont soumis à aucune autre autorité que celle de l'état
dont ils portent le pavillon (art. 92 de la CMB).
On a justifié ce principe en tentant d'assimiler le navire au territoire national. Cette
idée est aujourd'hui abandonnée. Il est plus satisfaisant de considérer que le pavillon établit un
rattachement obligatoire du navire à un ordre juridique déterminé.
La loi française confirme ce principe puisque l'article 113-3 du code pénal dispose
que «la loi pénale française est applicable aux infractions commises à bord des navires battant
un pavillon français, ou à l'encontre de tels navires, en quelque lieu qu'ils se trouvent...». La
même règle est applicable aux aéronefs immatriculés en France.
Les polices de la haute mer concernent des sujets aussi différents que la piraterie,
les actes de terrorisme, la traite, le trafic des stupéfiants, la protection des câbles sous-marins
ou la pêche.
− dans le premier cas, le droit international admet une dérogation à la loi du pavillon et
autorise le navire public d'un état à intervenir, sans autorisation préalable, sur un bâtiment
civil ne battant pas son pavillon, dès lors que ledit bâtiment contrevient gravement à la
légalité internationale (piraterie, traite...) ;
− dans le second cas, le navire d’état (militaire) d'un état ne peut intervenir sur un bâtiment
civil étranger sans l'accord préalable de l'état dont ce dernier bat le pavillon, que cet accord
soit général (convention internationale) ou ponctuel. Le principe de la loi du pavillon est en
ce cas préservé.
Les diverses actions qu'un navire d’état peut entreprendre (en fonction de ses
compétences juridiques propres) à l'égard d'un navire privé en temps de paix sont décrites
dans la convention des Nations unies sur le droit de la mer. La loi du 15 juillet 1994 relative
aux modalités de l'exercice par l'état de ses pouvoirs de contrôle en mer s'inspire elle-même
largement du droit international.
b. La piraterie.
La piraterie est constituée par des actes illégitimes de violence accomplis en haute
mer.
La convention des Nations Unies sur le droit de la mer propose, en son article
101, une définition : on entend par piraterie « tout acte illégitime de violence, de détention ou
de déprédation qui est le fait de l'équipage ou de passagers d'un navire ou d'un aéronef privé,
agissant à des fins privées et qui est dirigé :
On note une résurgence de la piraterie au cours de l'époque actuelle, 90 cas ont été
signalés en 1994, 469 en 2000 : la région la plus touchée est l'Asie du sud-est et plus
précisément l'Indonésie.
c. La traite.
La traite est le commerce des esclaves. La Convention lui consacre deux articles:
− l'article 99 fait obligation aux états d'empêcher que leurs navires s'adonnent à la traite et
précise que tout esclave recueilli sur un autre navire est libre ipso facto ;
− l'article 110 donne aux bâtiments de guerre le droit de procéder à la visite d'un navire
suspecté de transporter des esclaves.
La Convention prévoit (art. 109) que tous les états coopèrent à la répression des
émissions non autorisées diffusées depuis la haute mer. Aux fins de la Convention, on entend
par "émissions non autorisées" les émissions de radio ou de télévision diffusées à l'intention
du grand public depuis un navire ou une installation en haute mer en violation des règlements
internationaux, à l'exclusion de la transmission des appels de détresse.
Un navire d’état ne peut intervenir sur un navire que lorsque la juridiction de l'état
dont ils arborent le pavillon est fondée au sens de l'article 109 de la Convention, c'est-à-dire
dans les cas suivants :
L'état peut continuer en haute mer la poursuite d'un navire privé étranger qui a
commis une infraction dans ses eaux intérieures, ou dans sa mer territoriale. La Convention
(art. 111) étend ce droit à la zone économique et aux eaux recouvrant le plateau continental en
cas d'atteinte aux droits souverains de l'état côtier sur ces espaces. La poursuite ne peut être
conduite au delà des eaux territoriales ou contiguës qu’à la condition de ne pas avoir été
interrompue.
Dans les cas envisagés ci-après, l'exercice des mesures de police sur des navires
étrangers ne peut s'effectuer qu'avec l'autorisation préalable de l'état du pavillon.
Le dispositif juridique de répression du trafic des stupéfiants par mer est récent
et évolutif.
− la demande d'assistance émise par un état soupçonnant un navire battant son pavillon ou un
bâtiment sans pavillon ou immatriculation de se livrer au trafic de stupéfiants ; par cette
demande, l'état du pavillon autorise les bâtiments des autres pays à contrôler le navire suspect;
− la demande d'intervention sur un navire étranger, formulée par un état, appelé état
requérant. Si l'état du pavillon, ou état requis, répond favorablement à cette demande, l'état
requérant peut visiter le bâtiment et, en cas de preuves d'infraction, prendre toutes mesures
appropriées à l'égard du navire, des personnes et de la cargaison.
Par des régimes conventionnels spéciaux, les états peuvent convenir de s'associer
pour réprimer les infractions relatives à la pêche dans certains secteurs d'océan. C’est le cas
pour les organisations régionales de pêches, telles que, par exemple, la NEAFC (North East
Atlantic Fisheries Commission - http://www.neafc.org/ ), ou la NAFO (North Atlantic
Fisheries Organisation - http://www.nafo.ca/ ). Ces organismes élaborent des normes en
matière de pêche, définissent des quotas, qui sont opposables aux navires de pêche battant
pavillon d’un état contractant.
De même, le droit international et la loi française ouvrent la possibilité d'intervenir
en haute mer pour réprimer les infractions en matière de pollution.
La Convention fonde la juridiction des états parties et leur aptitude à réprimer les
infractions qu'elle établit (détournement de navire, actes de violence...). Tout état peut établir
sa compétence pénale en informant l'OMI, dans les cas suivants :
6.1.1. Définition
Les détroits sont des voies naturelles qui constituent des portions de mer
resserrées faisant communiquer deux mers. Le détroit international est un détroit utilisé aux
fins de la navigation internationale et qui met en communication deux parties de la haute mer
ou des zones économiques.
On notera que pour des raisons diverses, les détroits de Gibraltar et du Pas de
Calais revêtent, pour la France, une importance particulière.
Dans ces détroits, qui sont les plus nombreux, les navires jouissent du nouveau
régime introduit par la Convention : le droit de transit sans entrave (qui s’apparente au droit
de passage archépélagique). Ce régime garantit la liberté de navigation aux navires qui
doivent franchir promptement le détroit selon leur mode normal de transit (ce qui permet aux
sous-marins de naviguer en plongée). Le droit de franchissement est ouvert aux aéronefs. Le
droit de transit sans entrave ne peut être suspendu par les états riverains. Toutefois, les navires
et aéronefs ne doivent pas menacer les états riverains, ni polluer et s'abstenir de toute activité
autre que celles qu'implique un transit continu et rapide. Ils doivent respecter les règlements
maritimes et aériens destinés à assurer la sécurité de la navigation.
Pour franchir ces détroits, les navires et aéronefs jouissent des libertés de la haute
mer dans le couloir de haute mer et doivent observer le passage inoffensif dans la mer
territoriale ;
c) les détroits formés par une île d'un état riverain du détroit et la partie continentale de
son territoire.
S'il existe au large une route de haute mer aussi commode, les navires sont soumis
au régime du droit de passage inoffensif (exemple : le détroit de Messine).
d) les détroits faisant communiquer une zone de haute mer ou une ZEE et la mer
territoriale d'un état : le régime du passage inoffensif s'y applique.
Ils gardent le régime défini par ces conventions (exemple convention de Montreux
1936, définissant le régime des détroits turcs - Bosphore et Dardanelles -, et prévoyant la
liberté de passage des navires privés sauf pour les navires arborant un pavillon en guerre avec
la Turquie).
Les canaux situés sur les grandes routes internationales et présentant une
importance spéciale pour la navigation sont, depuis longtemps déjà, dotés d'un régime
conventionnel qui stipule la liberté de passage.
Dans ces conditions, on peut considérer qu'à partir de ces conventions qui
formulent sur ce point des règles uniformes et destinées à durer, une coutume en faveur de la
liberté de passage s'est constituée seules les modalités d'exercice de cette liberté peuvent
varier.
Le canal de Kiel. Il fut internationalisé en 1919 par les articles 380 à 386 du traité
de Versailles. Dénoncé en 1936, le régime international du canal de Kiel a été remis en
vigueur en 1945.
Le droit de la mer considéré sous l’angle des règles régissant les communications
maritimes révèle toujours son caractère traditionnel de droit « aristocratique » en raison du
rôle majeur reconnu dans ce domaine au pays qui détiennent le « sea power » (USA, ex URSS,
pays européens, même si cette aristocratie s’est élargie aux pays géographiquement nantis
(Australie, Canada, états archipels...).
Ces divers ressources sont situées soit dans des zones qui ont été revendiquées par
les états côtiers (chapitre 7) soit en dehors (chapitre 8), on peut alors considérer selon les
catégories juridiques classiques qu'elles n'appartiennent à personne ("res nullius") ou au
contraire qu'elles sont à tous ("res communis").
a) Définition physique
b) Définition juridique.
La convention de 1982 a modifié la définition (art. 76). Elle stipule que «le plateau
continental d'un état côtier comprend les fonds marins et leur sous-sol au-delà de sa mer
territoriale, sur toute l'étendue du prolongement naturel du territoire terrestre de cet état
jusqu'au rebord externe de la marge continentale, ou jusqu'à 200 milles marins des lignes de
base à partir desquelles est mesurée la largeur de la mer territoriale, lorsque le rebord externe
de la marge continentale se trouve à une distance inférieure. Le plateau continental ne s'étend
pas au-delà des limites prévues aux paragraphes 4 à 6».
− le rebord externe de la marge continentale se trouve à moins de 200 milles des lignes de
base :
Dans ce cas, tous les fonds marins jusqu'à 200 milles sont considérés comme
plateau continental. Autrement dit, le plateau continental constitue le fond de la ZEE ;
−le plateau continental physique s'étend au-delà des 200 milles. Dans ce cas, il s'arrête au
rebord externe de la marge continentale qui est déterminée selon une formule complexe,
appelée « formule irlandaise ».
L'état côtier a le choix entre deux options, limitées par deux butées également en
option.
Les deux options :
− il peut arrêter son plateau continental à 60 milles marins du pied du talus continental
ou
− il peut l'arrêter à la ligne unissant les points extrêmes où l'épaisseur de la couche
sédimentaire du glacis représente 1 % au moins de la distance la plus courte entre chacun
de ces points et le pied du talus continental.
Le rebord externe de la marge continentale déterminé par l'une des deux options
ne peut s'étendre au-delà :
− soit d'une ligne située à 350 milles de la liane de base de la mer territoriale
− soit d'une ligne située à 100 milles de l'isobathe de 2 500 mètres.
a) Droits
L'état côtier a sur le plateau continental les mêmes droits que sur les ressources du
fond et du sous-sol de la ZEE avec lesquels le plateau se confond dans la plupart des cas.
Il n'a donc pas sur cet espace maritime de souveraineté nationale mais il peut
seulement exercer des droits exclusifs d'exploration et d'exploitation sur les ressources
naturelles, qu'elles soient minérales (nodules par exemple), fossiles (hydrocarbures...),
végétales (algues, plancton...) ou biologiques (crustacés...).
b) Obligations
Les eaux surjacentes ne sont pas affectées par le régime du plateau continental et
obéissent aux règles applicables aux eaux de la ZEE (de 12 à 200 milles) et à celles de la
haute mer (au-delà de 200 milles).
La convention de Montego Bay stipule que l'état côtier doit verser à l'autorité des
fonds marins une quote-part des ressources qu'il tire de la partie du plateau continental située
au-delà des 200 milles.
La ZEE est une zone de mer située au-delà de la mer territoriale et adjacente à
celle-ci. Elle ne peut s'étendre au-delà de 200 milles marins des lignes de base à partir
desquelles est mesurée la mer territoriale.
La ZEE n'est pas la mer territoriale ; elle échappe à la souveraineté de l'état. Celui-
ci ne peut y exercer une réglementation ni une police générale mais seulement y défendre les
droits souverains limitativement prévus par la Convention (ex : droit de pêche, exploitation
des fonds).
A cause de ces droits souverains, la ZEE n'est pas davantage la haute mer, bien
que la liberté de navigation puisse s'y exercer aussi complètement.
Elle reconnaît la légitimité de l'institution par l'état côtier de quotas et.de mesures
techniques relatives aux engins et navires de pêches, aux poissons, aux renseignements exigés
des navires de pêche autorisés à pêcher dans sa ZEE etc... Elle pose le principe d’une
coopération entre états lorsqu'un même stock de poissons se trouve dans les zones
économiques exclusives de plusieurs états côtiers. Enfin elle reconnaît le droit des états sans
littoral à exploiter la part des ressources de pêche non capturées par les états côtiers voisins
dans la ZEE de ces derniers.ans la ZEE de ces derniers
− de navigation et de survol
− de poser des câbles et oléoducs sous-marins
− d'utiliser la mer à d'autres fins internationalement licites liées à l'exercice
de ces libertés.
Comme indiqué ci-dessus, cette ZEE ne s'étend pas à la Méditerranée. Dans cette
mer semi-fermée, l'institution généralisée de telles zones aboutirait à un découpage des
espaces maritimes faisant disparaître toute zone significative de haute mer. Les inégalités
engendrées provoqueraient probablement des tensions non négligeables ; c'est pourquoi les
états riverains du bassin ont jusqu'à présent fait preuve de réserve dans ce domaine avec
quelques exceptions toutefois (Maroc, Egypte). Notons par ailleurs que, malgré le consensus
visant à empêcher la création de ZEE en méditerranée, la France et Monaco ont signé un
accord (16.02.84) définissant les espaces maritimes au-delà de la mer territoriale monégasque
sur lesquels la principauté exerce ou exercera des droits souverains, conformément au droit
international.
Une des particularités de la ZEE française, c'est qu'en matière de pêche elle est
devenue à partir du 1er janvier 1977 zone de pêche communautaire à la suite de la résolution
du Conseil de Ministres de la CEE du 3 novembre 1976. Cette zone de pêche communautaire
qui s'étend jusqu'à 200 milles au large des côtes des pays membres de la CEE (en Atlantique
et Mer du Nord seulement) est désormais régie par les règlements communautaires. La
Commission européenne est en outre seule habilitée à négocier avec les pays tiers tout accord
portant sur la pêche dans cette zone où s'est ainsi opéré un transfert de souveraineté dans cette
matière des états membres vers la Communauté.
La France n’a pas décrété de ZEE au large de la Terre Adélie, en raison du statut
juridique international de l’Antarctique. En revanche, il en existe au large des Terres australes
(Saint-Paul, Amsterdam, Crozet, Kerguelen).
Au total, la France possède des droits souverains sur des zones maritimes
représentant, sous réserve de délimitation avec des états étrangers, près de 11 millions de km2.
La Commission préparatoire s'est réunie dès mars 1983 à la Jamaïque (où doit
siéger la future Autorité internationale des fonds marins). Elle regroupait plus de 150 états et
organisations internationales signataires de la Convention.
Ses travaux, difficiles, avaient abouti à l'élaboration de règles visant à autoriser
quatre consortiums américains, certains états signataires ou sociétés patronnées par ces états et
appelés "investisseurs pionniers" à explorer les grands fonds à condition d'avoir investi au
moins 30 millions de $ avant le 1er janvier 1983.
Pour donner une idée plus précise de la situation il faut rappeler que certains états
avaient adopté bien avant la signature de la Convention de 1982 des lois nationales sur
l'exploration et l'exploitation des grands fonds marins internationaux.
C'est le cas de la France avec la loi du 23 décembre 1981 suivie du décret 82-111
du 29 janvier 1982 modifié par le décret 85-194 du 6.02.85, des USA de la RFA du Royaume-
Uni, de l'URSS etc....
- d'une part certains états ne disposaient que d'une législation nationale (USA, RFA,
GB,...),
- d'autre part certains états disposant d'une législation nationale étaient aussi
membres de la Commission préparatoire et pouvaient bénéficier d'un permis
d'exploration ayant valeur internationale (France etc...).
Cette situation complexe s'était encore compliquée avec la signature en 1984 d'un
accord entre 8 pays (France, USA, G.B., R.F.A., Japon, Italie, Pays Bas, Belgique) dont 3
n'étaient pas signataires de la Convention de 1982 (USA, G.B. R.F.A.) reconnaissant les sites
revendiqués par chacun d'eux.
En 1986, les quatre investisseurs de 1er rang (France, Japon, URSS, Inde) ont
demandé l'enregistrement de leurs permis par la Commission préparatoire dans des conditions
comportant des dérogations aux règles de la Résolution sur les investissements préparatoires.
Les demandes de permis ont été déposées finalement en 1987 après une série de
transactions et négociations entre les divers pays intéressés (en particulier USA et URSS) et
officiellement enregistrés le 17 décembre 1987.
Lors de la troisième conférence des Nations unies sur le droit de la mer, les vues
des pays industrialisés (chercheurs) et celles des pays en développement ont été largement
divergentes : les premiers revendiquaient le maximum de liberté, souhaitant que la RSM pure
soit libre dans la zone internationale des fonds marins et dans les zones économiques des états
côtiers ; les seconds s'opposaient à la distinction entre les catégories de recherche (pure,
appliquée) et souhaitaient soumettre toute recherche au consentement de l'état côtier dans la
zone économique et à celui de la future autorité des fonds marins dans la zone internationale.
Sur le statut de la RSM (art. 240 à 257), des principes généraux sont clairement
réaffirmés et développés (fins pacifiques, préservation du milieu, collaboration internationale
en la matière, information mutuelle des états sur les recherches).
−dans la mer territoriale, le principe de droit international reconnu est que tout projet de
recherche fait l'objet d'une autorisation expresse pour laquelle l'état côtier dispose d'un
pouvoir discrétionnaire ;
−dans la ZEE et sur le plateau continental, le droit international admet simplement que
l'état côtier puisse instaurer un régime d'autorisation : à défaut, la recherche scientifique
marine est présumée libre. Dans le cadre de ce régime, le pouvoir de l'état est limité. Il
conserve toutefois des droits considérables : information sur le projet, possibilité d'y
participer, accès aux données obtenues. En revanche, s'agissant de l'autorisation, celle-ci ne
peut être refusée que dans les cas prévus par le droit international :
− en haute mer et dans la zone internationale des fonds marins (art. 87) la liberté de
réaffirmée comme liberté de la haute mer ; cependant dans la Zone, l'Autorité international
marins coordonne et harmonise ces recherches.
La troisième conférence des Nations unies sur le droit de la mer a étudié la RSM
conjointement avec la préservation du milieu marin et le transfert des techniques marines ; un
consensus sur ces questions a été obtenu.
Parmi les institutions spécialisées de l'ONU, l'organisation des Nations Unies pour
l'alimentation et l'agriculture (F.A.O.) ainsi que l'UNESCO s'intéressent aux questions de la
RSM par le biais de nombreux comités spécialisés. L'UNESCO a créé en 1960 la commission
La Convention sur le droit de la mer (art. 258 et 259) énonce des principes de base
concernant le régime juridique des installations de recherche scientifique dans le milieu marin,
applicables essentiellement aux SADO : ceux-ci n'ont pas le statut d'îles ; ils peuvent être
protégés par une zone de sécurité (500 mètres maximum) ; leur mise en place ne doit pas
gêner la navigation (ils doivent être signalés) ; enfin, ils sont rattachés à un état
d'enregistrement ou à une organisation internationale.
LA NAVIGATION
11.1. L’OMI
Les textes les plus importants élaborés par l'OMI sont les suivants :
− la convention SOLAS (Safety of life at sea) du 17 juin 1960, remplacée par celle du ler
novembre 1974 avec son protocole du 17 février 1978, traitant de la sauvegarde de la vie
humaine en mer, au travers notamment de la construction du navire, les
radiocommunications (Système mondial de détresse et de sécurité en mer SMDSM), des
engins de sauvetage, de la sécurité de la navigation, du transport des matières dangereuses.
Le règlement pour prévenir les abordages en mer prévoit, à côté des règles générales
applicables en tous lieux (en quelque sorte le droit commun des règles de route) deux règles
d'exception qui, toutes deux, concernent des zones de trafic dense :
− la règle 10 qui institue "les dispositifs de séparation de trafic" et édicte les règles de
navigation à l'intérieur de ceux-ci ;
Les dispositifs de séparation du trafic ont pour but de séparer les flux opposés de
circulation dans les endroits où la densité et la confusion de la navigation rendent dangereux
le régime de liberté. Ils se définissent par des voies de circulation qui sont des zones
délimitées géographiquement dans lesquelles le trafic est à sens unique et des zones de
séparation délimitées également géographiquement qui séparent les deux voies de circulation
en sens opposé. Une zone de navigation côtière, située entre le dispositif et la terre, est en
général associée au dispositif. L'usage du dispositif n'est en général pas obligatoire, mais les
navires qui l'empruntent doivent respecter certaines règles, notamment circuler dans le sens
général du trafic indiqué pour la voie de circulation, et ne pas naviguer dans les zones de
séparation ; les navires qui le coupent doivent le faire à angle droit.
Selon la convention SOLAS 74 (chapitre V, règle 8) "le choix des routes et l'initiative des
mesures à prendre à cet égard ainsi que la délimitation de ce qui constitue les zones de
convergence incombent au premier chef aux gouvernements intéressés", mais "lors de la
création de dispositifs d'organisation du trafic qui s'étendent aux eaux internationales ou
d'autres dispositifs que les gouvernements désirent faire adopter par l'organisation, il est
dûment tenu compte des informations pertinentes publiées par cette dernière".
Il existe actuellement près de 100 dispositifs de séparation de trafic adoptés par l'OMI
dont trois intéressent particulièrement la France (Ouessant, les Casquets, Pas de Calais).
La convention des Nations unies sur le droit de la mer reprend explicitement les
points suivants :
−chaque état est compétent pour établir des dispositifs dans sa mer territoriale mais doit tenir
compte des recommandations de l'OMI (art. 22) ;
−dans les détroits servant à la navigation internationale, les états doivent soumettre leurs
propositions à l'OMI pour adoption (art. 41).
Depuis le 30 novembre 1996, il existe une obligation de signalement à 35
nautiques d'Ouessant applicable à tout navire.
S'agissant des Bouches de Bonifacio, les résolutions de l'OMI A.430 (XI) de 1979,
A.670 (XVI) de 1989 et A.766 (XVIII) de 1993 invitent les capitaines de pétroliers et de
navires transportant des marchandises dangereuses à ne pas emprunter les Bouches, et
définissent un système de surveillance de la navigation et d'information des navires. La France
et l'Italie ont, pour leur part, signé un accord interdisant aux navires dangereux battant leur
pavillon d'emprunter les Bouches.
La mise en place d'une route à double sens de circulation pour les navires d'un
tirant supérieur à 15 mètres est effective depuis la fin de 1998.
Le règlement pour prévenir les abordages en mer de 1972 est entré dans le droit
français par décret n° 77-733 du 6 juillet 1977.
− Le décret du 24 mars 1978 (remplacé depuis par le décret du 6 février 2004), oblige les
navires transportant des hydrocarbures à signaler au préfet maritime leur entrée dans les
eaux territoriales françaises et toute avarie dont ils seraient victimes à moins de 50 milles
des côtes françaises. Le décret fait aussi obligation à tout sauveteur qui se porte au secours
d'un tel navire de signaler son action au préfet maritime
L’ensemble de ces règles s’applique à tous les navires dans les eaux territoriales et aux seuls
bâtiments français en haute mer.
12.1.1. Définition.
12.1.2.- Typologie.
12.2.1. Généralités.
L'article 192 impose aux états l'obligation de préserver et de protéger le milieu
marin. Plus précisément, les états prennent toutes les mesures nécessaires pour que les
activités relevant de leur juridiction ne causent pas de pollutions préjudiciables aux intérêts
d'autres pays. En cas de pollution avérée, ils doivent faire preuve de diligence pour empêcher
que la haute mer soit polluée. Néanmoins, les mesures prises doivent être compatibles avec les
autres dispositions de la convention, notamment celles intéressant la liberté de navigation.
b) L'état du port.
L'état du port s'efforce en outre de faire droit aux demandes d'enquête de tout autre
partie affectée par une infraction commise par le navire incriminé.
Enfin, l'état du port peut interdire l'appareillage d'un navire en infraction aux
normes de navigabilité et qui risque de ce fait de causer des dommages au milieu marin.
Obligation peut être faite au navire de procéder aux travaux de réparation dans le chantier le
plus proche pour se mettre en conformité avec les normes de sécurité. Une initiative
européenne en la matière s'est développée à partir du Mémorandum de Paris de 1982.
c) L’état côtier
Les pouvoirs de l'état côtier à l'encontre des navires pollueurs sont étendus par la
Convention (art. 220) qui autorise non seulement la demande de renseignements mais aussi
l'inspection, voire, dans les cas les plus graves, l'immobilisation.
Dans la mer territoriale, l'état côtier peut prendre les lois et règlements nécessaires
pour la préservation de son environnement. La pollution délibérée et grave est une des fautes
qui dénaturent le passage inoffensif d'un navire et justifient que l'état, en application de
l'article 25, « prenne les mesures nécessaires » pour empêcher ce passage. En conséquence,
dès lors qu'il y a présomption d'infraction, les autorités de l'état côtier peuvent procéder à une
inspection du bâtiment et, si la pollution est avérée, l'immobiliser.
L'état côtier exerce sur la ZEE des droits souverains parmi lesquels figure le droit
de promulguer, en conformité avec la légalité internationale, des lois et règlements visant à
prévenir, réduire et maîtriser la pollution par les navires. En pratique, une telle stipulation
permet aux états de lutter contre la pollution très en avant de leurs côtes.
Par ailleurs, l'article 221 reconnaît à l'état côtier un droit d'intervention en haute
mer en cas de pollution menaçant son littoral et plus généralement ses intérêts. Cette
intervention doit être proportionnée au dommage potentiel ou effectivement subi.
C'est en 1954 qu'a été adoptée la convention de Londres, dite OILPOL, premier
instrument international pour la prévention de la pollution pélagique par les hydrocarbures.
Signée par 31 états et entrée en vigueur le 16 juillet 1958, la convention interdit les rejets à
moins de 50 milles des côtes et dans certaines zones spéciales (par exemple, la mer du Nord).
Son dispositif a été complété et renforcé par la convention de Londres du 2
novembre 1973 dite MARPOL qui reprend le même principe. Ce traité a une portée plus
générale que OILPOL puisqu'il concerne tous les navires et toutes les substances nuisibles,
dépassant le cas particulier de la pollution par les hydrocarbures. A l'égard des parties aux
deux traités, MARPOL se substitue à OILPOL.
Si MARPOL vise l'ensemble des bâtiments, ses dispositions les plus originales ne
concernent que les navires-citernes (pétroliers) d'un tonnage supérieur à 150 tonneaux et les
autres navires dès lors que leur jauge dépasse 400 tonneaux. Les navires sont définis de façon
large et englobent désormais aéroglisseurs, submersibles et plates-formes fixes ou flottantes.
Seuls les navires d'état sont exclus du champ d'application du traité.
MARPOL durcit les normes en matière de rejets : les zones spéciales où tout rejet
est interdit sont étendues. Elles comprennent les mers Méditerranée, Baltique, Noire, Rouge et
la zone des golfes arabes. Outre les zones spéciales, tout rejet d'hydrocarbures est interdit à
moins de 12 milles des côtes, distance portée à 50 milles dans le cas des pétroliers. Pour
l'ensemble des navires, eaux usées et déchets alimentaires ne peuvent être rejetés dans la zone
côtière des 12 milles.
- l'annexe III concerne les substances nocives en colis. Elle est entrée en vigueur en 1992 ;
- l'annexe V, relative aux ordures des navires, est entrée en vigueur le 31 décembre 1988.
Tous les navires à simple coque seront exclus des eaux européennes au plus tard en
2015 et, pour les plus anciens et les plus gros, dès 2005 ou 2010.
Le dispositif qui vient d’être arrêté est ainsi conforme aux engagements que l’Union
européenne a pris à la suite du naufrage de l’Erika et sous l’impulsion de la présidence
française. Cette modification est entrée en application le 1er janvier 2003.
Une coopération accrue entre les pays membres de l’UE a été mise en place (décret n°
2004-905 du 26 août 2004 portant publication du protocole relatif à la coopération en matière
de prévention de la pollution par les navires et, en cas de situation critique, de lutte contre la
pollution de la mer Méditerranée, adopté à Malte le 25 janvier 2002), ainsi qu’une
amélioration du fonds d’indemnisation des victimes de pollutions par hydrocarbures (Loi n°
2004-596 du 24 juin 2004 autorisant l’approbation du protocole à la convention du 27
**
Afin de compléter le système de prévention des pollutions maritimes, deux accords
particuliers ont été conclus : l’accord portant création d’une zone de protection écologique
en Méditerranée (cf chap 4.3 p 29), et l’accord de Malaga, conclu avec l’Espagne.
A la suite du naufrage du pétrolier libérien Prestige au large de l’Espagne en novembre
2002, la France et l’Espagne ont décidé, le 26 novembre 2002, lors du sommet franco-
espagnol de Malaga (sud de l’Espagne), de bannir à compter de cette date de leur zone
exclusive des 200 milles, tout bateau de plus de 15 ans à coque unique et transportant des
produits à risques, comme du fioul lourd. En France, les CROSS sont chargés d’identifier puis
de dérouter les navires à risque répondant aux critères « Malaga »3.
Cet accord hispano-français s’appuie sur l’article 56 de la Convention des Nations unies sur le
droit de la mer.
La loi n° 2001-380 du 3 mai 2001 relative à la répression des rejets polluants des
navires a renforcé les sanctions applicables aux contrevenants et aménagé, dans un souci de
spécialisation, les règles de compétence des tribunaux chargés d’instruire les procès-verbaux
établis à leur encontre. Le décret n° 2002-196 du 11 février 2002 relatif aux juridictions
compétentes en matière de pollution des mers par rejets des navires a complété le dispositif
législatif en définissant le siège et le ressort des tribunaux de grande instance compétents pour
connaître de la poursuite, de l’instruction et du jugement des infractions.
3
Sommet franco-espagnol de Malaga : renforcement de la sécurité maritime
Les chefs d’Etat et de Gouvernement français et espagnols, participant au sommet de Malaga
(Andalousie), mardi 26 novembre, ont annoncé des mesures à effet immédiat pour restreindre la
navigation des « navires-poubelles », au large des côtes françaises et espagnoles. Suite au naufrage
du pétrolier « Prestige », la France et l’Espagne ont notamment convenu d’interdire, au plan national,
l’accès de leurs zones économiques exclusives (200 milles marins à partir des côtes) aux « navires-
poubelles ». Cette mesure que le Président Jacques Chirac a qualifiée d’ « irrévocable pour la France
et l’Espagne », sera ultérieurement proposée aux autres membres de l’Union Européenne. Elle
s’applique aux pétroliers à simple coque de plus de 15 ans transportant du fioul lourd ou du goudron
Les peines encourues sont une amende qui peut aller jusqu’à 1 000 000 d’euros, et dix
ans d’emprisonnement.
Dans la zone économique, les eaux territoriales et les eaux intérieures françaises,
la loi de 2001 s’impose, mais dans la ZEE, seules des peines d'amende peuvent leur être
infligées aux navires étrangers.
2) L’organisation de la répression
Lorsqu'un rejet illicite en mer est constaté, la plupart du temps par un aéronef de la
marine nationale ou des douanes, celui ci en rend compte aussitôt au CROSS. Le CROSS est
chargé, par l'instruction du Premier ministre du 15 juillet 2002, de centraliser les informations
et de coordonner les interventions de recherches nécessaires à la constitution du dossier de
poursuite.
Pour la lutte contre les pollutions marines, l’emploi des avions des douanes et de
la marine nationale est privilégié. Leurs missions sont coordonnées avec les missions des
patrouilleurs de service public, afin de pouvoir dérouter un navire ayant commis une
infraction. Les CROSS conservent la direction opérationnelle.
**
Cette loi définit aussi la liste des agents des diverses administrations qui sont
autorisés à constater les infractions en matière de pollution. Au nombre de ceux-ci figurent
notamment les commandants, commandants en second ou officiers en second des bâtiments
de la marine nationale et les chefs de bord des aéronefs de la marine nationale.
Les navires de guerre ne sont pas visés par les termes des conventions de 1954 et
1973. Néanmoins, la marine a décidé que les règles et les objectifs de qualité figurant dans les
annexes IV et V de la convention MARPOL seraient applicables aux navires militaires.
- Réglementation internationale
Le régime applicable aux immersions dépend de la nature des déchets rejetés. Ces
derniers sont répartis en trois catégories correspondant à trois listes :
- Réglementation nationale
En France, le texte qui sanctionne les infractions à la convention de Londres est la
loi n°76-599 du 7 juillet 1976, relative à la prévention et à la répression de la pollution marine
par les opérations d'immersion effectuées par les navires et aéronefs et à la lutte contre la
pollution marine accidentelle, notamment son chapitre I. Les commandants des navires et
aéronefs de la marine sont habilités à les constater.
La loi n°76-600 relative à la prévention et à la répression de la pollution de la mer
par les opérations d'incinération. Dans son dispositif, cette loi interdit l'incinération en mer
dans les eaux intérieures ou territoriales et étend la compétence répressive en dehors de ces
espaces maritimes, aux navires étrangers si l'embarquement des matières incinérées a eu lieu
en France.
- Réglementation internationale
- Réglementation nationale
Les sanctions applicables sont précisées par le décret n°73-219 du 23 février 1973.
La loi n° 92-3 du 3 janvier 1992 sur l’eau et ses décrets d’application dresse la nomenclature
des opérations soumises à autorisation ou déclaration.
a) La prévention et la lutte.
Dans ces deux domaines, la convention du ler novembre 1974 pour la sauvegarde
de la vie humaine en mer, dite SOLAS, et le règlement international pour prévenir les
abordages en mer de Londres de 1972, dit COLREG, ont introduit des innovations
intéressantes:
- tous les navires de plus de 1000 tonneaux de jauge brute doivent être équipés
d'un système de double commande de l'appareil à gouverner (SOLAS) ;
- les conventions SOLAS et COLREG prévoient la possibilité d'établir des
dispositifs de séparation de trafic (DST) là où l'importance du trafic le justifie. La convention
COLREG impose les règles à respecter lorsque les navires empruntent ces DST.
Il fallait également rendre possible, dans le cas d'une pollution ou d'une menace de
pollution, l'intervention en haute mer.
Tel est l'objet de la convention de Bruxelles sur l'intervention en haute mer en cas
d'accident entraînant ou pouvant entraîner une pollution par hydrocarbures, adoptée le 29
novembre 1969 et entrée en vigueur en 1975.
Cette convention permet aux états riverains d'intervenir en haute mer au cas où
une pollutionaccidentelle ou une menace de pollution par les hydrocarbures représente un
danger grave et imminent pour son littoral ou ses intérêts connexes (pêches, santé, tourisme ...
). Une telle possibilité d'intervention déroge aux principes de la liberté de la haute mer et de la
loi du pavillon. C'est pourquoi elle est entourée de nombreuses garanties :
La convention de Montego Bay reprend dans son article 221 le principe du droit
d'intervention proportionné au risque.
Malgré l'important effort de prévention engagé depuis une vingtaine d'années, les
risques d'accident perdurent. Il convient donc d'accorder une attention particulière aux
possibilités de réparations offertes aux victimes.
Le montant total de l'indemnisation qui peut être versée par le système pour un
dommage donné demeure limité. Toutefois, deux protocoles adoptés à Londres en 1992 ont
substantiellement relevé le plafond d'indemnisation. Ils prévoient, en outre, de rembourser les
frais engagés par des tiers en vue de combattre un grave et imminent danger de pollution.
De gros progrès ont été réalisé dans le domaine de l'indemnisation des pollutions
par hydrocarbures et les dommages sont de mieux en mieux indemnisé ; ainsi pour l’Amoco
Cadiz l’indemnisation a été calculé sur la base de 600 $ la tonne, pour l’Exxon Valdez 20.000
$ la tonne et pour le Kwangoon 5 (Corée, 1993-1250 T) 110.000 $ la tonne. Ces progrès ne
sont pas équivalents pour les pollutions par substances dangereuses ou nocives transportées
par mer et communément appelées « HNS » (hazardous and noxious substances).
- Le financement du FIPOL
Le montant total des hydrocarbures donnant lieu à contribution en 2003 s’élevait à 392
millions de tonnes. Ce protocole entrera en vigueur trois mois après avoir été ratifié par au
moins huit États ayant reçu au total 450 millions de tonnes d’hydrocarbures donnant lieu à
contribution au cours d’une année civile. Le Protocole portant création du Fonds
complémentaire devrait entrer en vigueur début 2005.
Cette tendance a été accentuée par l'institution des zones économiques exclusives,
dans lesquelles les états côtiers revendiquent des droits exclusifs de pêche.
Après avoir rappelé que "tous les états ont droit à ce que leurs ressortissants
pêchent en haute mer", la CMB stipule que "les états coopèrent à la conservation et à la
gestion des ressources biologiques" (art. 118). Il est précisé que les états doivent négocier en
vue de prendre les mesures nécessaires à la conservation des ressources concernées et peuvent
créer aux fins de coopération des organisations de pêche régionales.
Par ailleurs, chacun pour leur part, les états ont l'obligation de prendre les
mesures, applicables à leurs ressortissants, qui peuvent être nécessaires pour assurer la
conservation des ressources de la haute mer.
Une commission dite des pêches de l'Atlantique du Nord-Est peut étudier toutes
mesures destinées à :
- la réglementation des engins et appareils de pêche, des tailles limites du poisson, des
périodes de pêche, des zones d'interdiction ;
Comme pour la convention précédente, une commission des pêches est chargée de
la gestion et de la conservation des ressources halieutiques dans la zone couverte par le traité.
Elle peut aussi adopter des propositions sur des mesures internationales de contrôle et de
surveillance à prendre dans la même zone.
- Atlantique Sud-Est.
Certains stocks de poissons se situent pour partie dans une ZEE et pour partie dans
la zone de haute mer adjacente. Dans ces cas, la CMB recommande en son article 63 une
coopération entre l'état côtier et les états pêchant dans la zone adjacente, en vue de prendre les
mesures nécessaires à la gestion du stock de poissons.
Le traité prévoit les procédures garantissant le respect des règles qu'il institue. De
façon tout à fait normale en droit international, l'état du pavillon est chargé de faire respecter
par les navires de sa nationalité les mesures de gestion et de conservation applicables. En
revanche, l'accord innove puisqu'en application de son article 21 tout état membre d'une
organisation régionale de pêche peut, par l'intermédiaire d'inspecteurs dûment habilités et
identifiés, arraisonner et inspecter les navires arborant le pavillon d'un autre état partie à
l'accord. Soucieuse de préserver au maximum le principe de la loi du pavillon, la France a
tenu à assortir sa ratification d'une déclaration soulignant le caractère exceptionnel de la
dérogation introduite par le traité.
Principes généraux
- une politique structurelle tendant à adapter la capacité de pêche des états membres à
l'évolution de la ressource et à faciliter la modernisation des flottes ;
-une politique commune des marchés pour réguler le marché européen des produits de la
mer (prix, quantités)
LE TRIBUNAL INTERNATIONAL DU
DROIT DE LA MER
Rien n’empêche toutefois des Etats qui n’ont pas exprimé au préalable de choix
unanime pour une compétence particulière de retenir celle-ci au moment du démarrage de la
procédure de règlement pacifique : c’est par cette voie que le TIDM a pu connaître son
Si 127 Etats ont ratifié aujourd’hui la CMB, seuls 21 d’entre eux ont exprimé une
option de juridiction : 9 se sont prononcés pour la compétence du TIDM (Allemagne,
Autriche, Grèce, Portugal, Chili, Argentine, Uruguay, Cap Vert, Tanzanie) ; 5 se sont
prononcés pour celle de la cour internationale de justice (Royaume-Uni, Suède, Norvège,
Pays-Bas, Espagne) ; 4 ont opté pour les juridictions concurrentes de la CIJ et du TIDM
(Oman, Finlande, Italie, Belgique) ; 3 ont retenu une clause d’arbitrage général (dont l’Egypte
et la Russie).
La prudence des Etats à l’égard du TIDM peut également être regardée comme
une interprétation excessivement restreinte de la convention. En effet, beaucoup d’entre eux
sont restés réservés à l’égard de la notion même de règlement obligatoire des différends. En
n’exprimant pas d’option, ils paraissent tentés d’échapper à ce mécanisme qui pourtant les
rattrapera. On peut aussi considérer qu’ils attendent les premières décisions du tribunal afin
d’en jauger la compatibilité générale avec leurs préoccupations politiques et juridiques. A cet
égard, les premières années de fonctionnement du TIDM seront cruciales pour son avenir.
Ces différents cas de compétences obligatoires, déjà acceptés des 127 Etats parties
à la CMB du simple effet de leur ratification, correspondent en fait à des aspects
particulièrement novateurs de la CMB parce qu’éloignés de la tradition juridictionnelle
internationale, de sorte qu’on comprend mal les hésitations face aux options du «compromis
de Montreux». Ces cas ouvrent à des personnes physiques ou morales de droit privé la
possibilité d’être partie à un différend contre un Etat, en agissant en leur nom propre dans les
procédures relatives aux fonds marins internationaux, ou « en nom » d’un Etat dans les
procédures de prompte mainlevée, alors que le droit international classique ne connaît comme
sujets que les Etats, voire certaines organisations internationales mais par les personnes
privées.
S’il est patent que le modèle de la CIJ a largement été utilisé par les promoteurs
du TIDM, ils ont également tenu à en marquer nettement les différences afin de rallier à la
cause de cette nouvelle juridiction le groupe important des Etats non alignés ou du Tiers-
Monde, qui nourrissait une large méfiance à l’égard de la Cour, ressentie comme l’émanation
forte du droit des grandes puissances
Le tribunal est composé de 21 juges, contre 15 pour la CIJ, élus pour 9 ans par
l’assemblée des Etats parties à la CMB au scrutin secret, renouvelables par tiers tous les 3 ans.
Ces juges élisent en leur sein un président et un vice-président. Leur élection est soumise à des
critère de répartition géographique : un ressortissant au plus par Etat ; trois membres au moins
par groupe géographique défini par l’assemblée générale des Nations Unies.
Le TIDM a été saisi le 13 novembre 1997 par une requête de Saint Vincent et
Grenadines demandant la mainlevée de la saisie du Saïga. Les 27 et 28 novembre, les parties
présentaient leurs plaidoiries devant le tribunal, et celui-ci rendait un premier jugement le 4
décembre. Ce jugement portait d’une part sur la compétence du tribunal et d’autre part sur la
mainlevée de la saisie. La compétence a été admise à l’unanimité des juges, en revanche la
mainlevée n’a été acquise que par 12 voix contre 9 (dont celles du président et du vice-
président). Celle-ci a été décidée contre versement d’une caution constituée de la cargaison
du pétrolier et d’une somme de 400 000 dollars américains. A Hambourg, le 1er juillet 1999,
par 18 voix contre 2, le Tribunal international du droit de la mer a déclaré que la Guinée a
violé les droits de Saint-Vincent-et les Grenadines en procédant à l’arraisonnement du
navire Saiga et a alloué à Saint-Vincent-et-les Grenadines à titre de réparation un montant
de 2 123 357 dollars des Etats-Unis majoré d’intérêts. Par cette décision, le Tribunal a
accordé une indemnité pour la détention du capitaine et de membres de l’équipage, ainsi que
pour les blessures par balles infligées à l’officier en second et à une autre personne, la
confiscation de la cargaison et les dommages subis par le navire. Il a également conclu que
la Guinée a fait usage d’une force excessive lors de l’arraisonnement du navire.
La lenteur mise par la Guinée pour appliquer la décision de mainlevée est certes
source de souci, mais elle est malheureusement indissociable des limites de toute juridiction
internationale qui, traitant avec des Etats souverains, ne peut ni ordonner ni faire exécuter à
leur encontre de mesures de contrainte.
- le Panama précisait de son côté que l’article 292 ne fixait aucun délai pour la
soumission d’un différend devant ce tribunal et précisait qu’il n’avait pu avoir une
connaissance définitive du montant de la caution que le 14 décembre avec l’ordonnance du
tribunal d’instance de Saint Paul.
De la sorte, le tribunal laisse aux états disposant d’une zone maritime exclusive
les moyens de lutter contre les actions de pêche frauduleuses. Pour autant, il limite les
prérogatives régaliennes des états sur leurs eaux en interdisant des sanctions unilatérales dans
le domaine de la pêche qui ne tiendraient pas compte du droit de la mer.
L’avenir du TIDM
Il est certain enfin que la crédibilité du tribunal se jouera sur sa capacité à dégager
des interprétations du droit de Montego Bay qui convainquent à la fois les puissances
maritimes par leur pertinence et satisfassent les Etats du Tiers-Monde par leur équité. Les
juges ont largement « sollicité » les arguments de la Guinée, mettant en valeur des lignes
directrices favorables aux Etats côtiers dans un ensemble souvent assez fragile, pour
finalement donner satisfaction en la forme à Saint Vincent et Grenadines, Etat du pavillon, en
ordonnant la mainlevée, tout en fixant une caution particulièrement lourde. Il est vrai qu’en
présence d’une infraction de nature économique et fiscale, difficilement qualifiable en droit, le
simple octroi de la mainlevée serait apparu comme enlevant à tous les Etats se trouvant dans
En conclusion, on peut relever que le TIDM semble avoir jusqu’à ce jour relevé
victorieusement les défis qui lui étaient posés. Après avoir attendu sa naissance pendant près
de 12 ans à travers les polémiques sur le régime des fonds marins, ses promoteurs pouvaient
craindre qu’il restât mort-né. Aujourd’hui, non seulement il existe, mais il n’a pas prêté le
flanc à d’éventuelles accusations de « Tiers-mondisme » ou de « suppôt des Occidentaux ». 11
affaires ont été jugées jusqu’en 2005. Les contentieux ont opposé, entre autre :
- Seychelles c. France
- Panama c. Yémen
- Irlande c. Royaume-Uni
- Fédération de Russie c. Australie
Entités administratives Superficie Nombre d’habitants % Densité hab/km2 Zone maritime économique
km2 % exclusive (km2)
%
France métropolitaine 551 000 49.6 54 831 000 97.1 99.5 260 290 (1) 2.4
Outre-mer français 559 071 50.4 1 764 500 2.9 3 10 802 125 97.6
355 940 3.2
Amérique française 93 142 8.4 824 100 1.3 25 54 900
St Pierre et Miquelon 242 6 100 211 170 900
Guadeloupe 1 800 380 000 322 170 900
Martinique 1 100 355 000 0.9 130 140
Guyane 90 000 83 000
Océan Indien français 442 538 39.9 612 500 1.0 2 771 660 25.0
Mayotte 374 70 000 187 50 000
Iles Eparses (2) 52 657 610
Réunion 2 512 542 000 216 312 360
TAAF (2) 439 600 1 751 690 (3)
Océanie française 23 391 2.1 327 900 0.6 8 7 674 525 69.4
Nouvelle Calédonie 19 103 145 400 45 2 105 090
Wallis et Futuna 280 12 500 42.5 271 050
Polynésie française 4 000 170 000 4 867 370
Clipperton 8 431 015
(1) Zone méditerranéenne (80.000 km2) exclue
(2) Populations de militaires et scientifiques recensées ailleurs
(3) Zone antarctique (112 000 km2) exclue (cf traité de l’Antarctique).
Le navire.
Convention de Bruxelles du 10 avril 1926 sur l'unification de Loi n° 67-5 du 3 janvier 1967 modifiée.
certaines règles concernant les immunités des navires d'état
(et son protocole additionnel du 24 mai 1934), ratifiée par la
France par la loi du 21 août 1939 et publiée par le décret n°
55-1299 du 29 septembre 1955.
Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CMB): Article 216 et suivants du code des douanes sur les conditions
articles 29 à 32 et 91 à 97 d’immatriculation.
Convention de Genève du 8 février 1986 sur les conditions. Loi du 26 février 1996 sur les transports (immatriculation dans
d'immatriculation des navires.conditions d'immatriculation. les TAAF).
Haute mer.
CMB : partie VII (art. 86 à 120).
Piraterie Loi du 10 avril 1825 (bulletin des lois, 8eS, B28, n° 663).
CMB : articles 100 à 107
Terrorisme
Convention de Rome du 10 mars 1988 pour la répression Code pénal.
d'actes illicites contre la sécurité de la navigation maritime.
Traite
CM B : articles 99 à 110. Loi du 4 mars 1831.
Fonds marins
Résolution 2749 (XXV) de l'assemblée générale des Nations Loi n° 81-1136 du 23 décembre 1981 sur l'exploration et
Unies du 17 décembre 1970 "Déclaration des principes l'exploitation des ressources minérales des grands fonds
régissant le fond des mers et des océans ainsi que leur sous- marins.
sol au-delà des limites de la juridiction nationale". Décret d'application n° 82-111 du 29 janvier 1982
Traité de dénucléarisation des fonds marins du 11 février
1971, adopté par l'assemblée générale des Nations Unies le
7 décembre 1970 (non signé par la France).
CMB : partie XI (art. 133 à 191).
Accord relatif à l'application de la partie XI de la CMB du 29
juillet 1994.
Recherche scientifique marine. Loi n° 86-826 du Il juillet 1986 sur la recherche scientifique
CMB : partie XIII (art. 238 à 265). marine.
Câbles sous-marins
Convention de Paris du 14 mars 1884 relative à la protection
des câbles télégraphiques sous-marins, complétée par la
déclaration du ler décembre 1886.
CMB (art. 79 paragraphe 3 et art. 112 à 114).
Navigation
Convention de Londres du ler novembre 1974 pour la Décret n° 77-733 du 6 juillet 1977 relatif au règlement pour
sauvegarde de la vie humaine en mer et son protocole du 17 prévenir les abordages en mer.
février 1978 (SOLAS). Code disciplinaire et pénal de la marine marchande
Convention de Londres du 20 octobre 1972 sur le règlement
international pour prévenir les abordages en mer (COLREG).
CMB : art. 21, 22, 41 et 211.
Protection de l'environnement
- Prévention de la pollution "opérationnelle". Loi n° 2001-380 du 3 mai 2001 relative à la répression des
Convention de Londres du 12 mai 1954 pour la prévention de rejets polluants des navires
la pollution des eaux de la mer par les hydrocarbures (OIL Loi 2004-204 du 9 mars 2004 portant adaptation de la justice
POIL 54) entrée en vigueur le 16 juillet 1958 (modifiée en aux évolutions de la criminalité (qui alourdit les sanctions à
1962, 1969, 1971). l'encontre des pollueurs).
Convention de Londres du 2 novembre 1973 sur la prévention Loi du 5 août 1981 autorisant l'approbation de la Convention
de. la pollution par les navires "MARPOL 73" et son MARPOL 73.
Protocole additionnel du 17 février 1978 "MARPOL 78". Loi du 2 janvier 1992 sur l'eau et ses décrets d'application.
Pêches maritimes
CMB : Décret du 9 janvier 1852 sur l'exercice de pêche maritime
- Partie VII section 2 (art. 116 à 120). modifié.
- Partie V (art. 61 à 68). Loi du ler mars 1888 modifiée ayant pour objet d'interdire aux
Règlement (CEE) n° l70/83 du Conseil du 25 janvier 1983 étrangers la pêche dans les eaux territoriales françaises (pour
les TOM seulement).
Loi du 5 juillet 1983 sur les saisies.
Biens culturels maritimes. Loi n° 89-874 du ler décembre 1989 relative aux biens
CMB (art. 303). culturels maritimes.
Décret n° 91-1226 du 5 décembre 1991.
Des accords de délimitation devront encore être signés avec les pays suivants :
Canada (Extension du plateau continental), Pays-Bas (Saint-Martin et Saint-Barthélémy), Irlande, Royaume-Uni (Iles anglo-
normandes, British Indian Ocean Territory), Espagne (Méditerranée et Atlantique), Italie, Antigue-et-Barbuda, Barbade, Saint-
Christophe-et-Niévès, Suriname, Madagascar, Mozambique, Comores, Maurice (pour Tromelin), Vanuatu, Samoas occidentales,
Kiribati, Nouvelle-Zélande, Tonga, Tuvalu.
Loi de 1958 haute mer. Art 13. Navire transporteur d’esclaves Concertation avec l’état du
Convention art 99 et 110. pavillon après la visite
Loi française du 4.3.1931
Convention de 1958 haute mer Navires poursuivis depuis les eaux Déroutement
Art 23 placées sous juridiction nationale Saisie
Convention art 111
Convention art 109-110 Navire qui diffuse des émissions Immobilisation du navire
non autorisées depuis la haute mer Arrestation des personnes
Saisie du matériel
Textes de référence Navires privés étrangers à l’égard Suites possibles (1)
desquels le navire de guerre peut
intervenir en vertu d’une convention
particulière au d’un accord ponctuel
avec l’état du pavillon concerné
Convention art. 108 Navire qui se livre au trafic illicite Mesures définies avec l’état du
des stupéfiants pavillon
Conventions spécialisées et Lois Navire pollueur Procès-verbaux et informations
internes particulières (voir annexe Pêcheur en infraction de l’état du pavillon
2) Navire qui détériore un câble au un
Convention de Paris du 10.03.1884 oléoduc sous-marin
(1) Il ne s’agit pas de directives mais de possibilités offertes par le Droit
Loi n° 76-655 Du 16 juillet 1976 Relative à la zone économique au large des côtes du territoire de la République. JO n°16 du 18 juillet 1976 p. 4299
Décret n° 77-130 Du 11 février 1977 Portant création, en application de la loi du 16 juillet 1976, d'une zone économique au JO n° 36 du 12 février 1977 p. 864
large des côtes du territoire de la République bordant la mer du Nord, la Manche et
l'Atlantique, depuis la frontière franco-belge jusqu'à la frontière franco-espagnole
Décret n° 77-169 Du 25 février 1977 Portant création, en application des dispositions de la loi du 16 juillet1976, d'une zone JO n° 49 du 27 février 1977 p. 1103
économique au large des côtes du département de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Décret n° 77-170 Du 25 février 1977 Portant création, en application des dispositions de la loi du 16 juillet1976, d'une zone JO n° 49 du 27 février 1977 p. 1102
économique au large des côtes du département de la Guyane.
Décret n° 78-142 Du 3 février 1978 Portant création, en application de la loi du 16 juillet 1976, d'une zone économique au JO n° 36 du 11 février 1978 p. 683
large des côtes du territoire de la Nouvelle-Calédonie et dépendances.
Décret n° 78-143 Du 3 février 1978 Portant création, en application de la loi du 16 juillet 1976, d'une zone économique au JO n° 36 du 11 février 1978 p. 684
large des côtes du territoire de la Polynésie Française
Décret n° 78-144 Du 3 février 1978 Portant création, en application de la loi du 16 juillet 1976, d'une zone économique au JO n° 36 du 11 février 1978 p. 684
large des côtes des Terres australes françaises (territoire des Terres australes et
antarctiques françaises).
Décret n° 78-145 Du 3 février 1978 Portant création, en application de la loi du 16 juillet 1976, d'une zone économique au JO n° 36 du 11 février 1978 p. 685
large des côtes du territoire des îles Wallis et Futuna.
Décret n° 78-146 Du 3 février 1978 Portant création, en application de la loi du 16 juillet 1976, d'une zone économique au JO n° 36 du 11 février 1978 p. 686
large des côtes des îles Tromelin, Glorieuses, Juan-de-Nova, Europa et Bassas-da-India.
Décret n° 78-147 Du 3 février 1978 Portant création, en application de la loi du 16 juillet 1976, d'une zone économique au JO n° 36 du 11 février 1978 p. 687
large des côtes de l'île de Clipperton.
Décret n° 78-148 Du 3 février 1978 Portant création, en application de la loi du 16 juillet 1976, d'une zone économique au JO n° 36 du 11 février 1978 p. 687
large des côtes du département de la Réunion.
Décret n° 78-149 Du 3 février 1978 Portant création, en application de la loi du 16 juillet 1976, d'une zone économique au JO n° 36 du 11 février 1978 p. 688
large des côtes de la collectivité territoriale de Mayotte
Décret n° 78-276 Du 6 mars 1978 Portant création, en application de la loi du 16 juillet 1976, d'une zone économique au JO n° 60 du 11 mars 1978 p. 1048
large des côtes du département de la Guadeloupe.
Décret n° 78-277 Du 6 mars 1978 Portant création, en application de la loi du 16 juillet 1976, d' une zone économique au JO n° 60 du 11 mars 1978 p.1049
large des côtes du département de la Martinique
Légendes.
Légendes.
++ Délimitations maritimes (limite des eaux territoriales, de la zone économique ou du plateau
continental).
- Pour les cartes et accords concernant l'Europe, les coordonnées sont exprimées dans le système Europe 50.
- Ailleurs, seules les coordonnées des accords en WGS 72 et WGS 84 sont conservées.
- Les coordonnées des accords établis dans un autre système sont transformées en WGS 84.
- Les zones grisées représentent l'étendue des eaux ou du plateau continental sousjuridiction française, sans
préjuger de l'éventuel prolongement du plateau continental au delà de 200 milles.
- Il n'y a pas de ZEE en Méditerranée. Sur la carte des Bouches de Bonifacio, la zone grisée a été arrêtée à la
limite de la mer territoriale.
Mer territoriale :
La limite entre la mer territoriale française et la mer territoriale belge est une ligne loxodromique joignant
les points suivants :
POINTS LATITUDE LONGITUDE
1 51°05’37’’N 2°32’37’’E
2 51°16’09’’N 2°23’25’’E
Plateau continental :
La limite entre le plateau continental français et le plateau continental belge est une ligne
loxodromique joignant les points suivants :
2 51°16’09’’N 2°23’25’’E
3 51°33’28’’N 2°14’18’’E
Royaume-Uni.
Mer territoriale : à la suite de l'extension à 12 milles de la mer territoriale britannique, les gouvernements
de la France et du Royaume-Uni ont signé plusieurs accords relatifs à la délimitation maritime dans le Pas de
Calais. La ligne définie par cet accord délimite à la fois la mer territoriale et le plateau continental. Accord
délimitant le plateau continental à l'Est de la longitude 30 minute Ouest du médirien de Grennewich (Points 1 à
15).
Décret n° 83-190 du 9 mars 1983 (BOC, 1987. P 3155)
Décret n° 90-530 du 27 juin 1990 (JO du 30 juin 1990. P 7672) (Amendement)
Décret n° 89-284 du 2 mai 1989 (BOC, 1989. P 1933). (Points I à VI)
Décret n° 92-585 du 26 juin 1992 (BOC, 1996. P 2242). (Points 13 à 15 - Le point 15 correspond au point
3 de la délimitation entre la France et la Belgique).
POINTS LATITUDE LONGITUDE
1 50°07’29.00’’N 0°30’00.00’’W
2 50°13’13.00’’N 0°15’’30.00’’W
3 50°14’12.00’’N 0°02’14.00’’E
4 50°19’41.00’’N 0°36’12.00’’E
5 50°23’22.00’’N 0°46’39.00’’E
6 50°38’38.00’’N 0°07’26.00’’E
7 50°47’50.00’’N 0°15’28.00’’E
I 50°49’30.95’’N 1°15’53.43’’E
II 50°53’47.00’’N 1°16’58.00’’E
III 50°57’00.00’’N 1°21’25.00’’E
IV 51°02’19.00’’N 1°32’53.00’’E
V 51°05’58.00’’N 1°43’31.00’’E
VI 51°12’00.72’’N 1°53’20.07’’E
12 51°14’27.00’’N 1°57’18.00’’E
13 51°20’11.00’’N 2°02’18.00’’E
14 51°30’14.00’’N 2°07’18.00’’E
A 50°07’29’’N 0°30’00’’W
B 50°08’27’’N 1°00’00’’W
C 50°09’15’’N 1°30’00’’W
D 50°09’14’’N 2°03’26’’W
D1 49°57’50’’N 2°48’24’’W
D2 49°46’30’’N 2°56’30’’W
D3 49°38’30’’N 3°21’00’’W
D4 49°33’12’’N 3°34’00’’W
E 49°32’42’’N 3°42’44’’W
F 49°32’08’’N 3°55’47’’W
F1 49°27’40’’N 4°17’54’’W
G 49°27’23’’N 4°21’46’’W
H 49°23’14’’N 4°32’39’’W
I 49°14’28’’N 5°11’00’’W
J 49°13’22’’N 5°18’00’’W
K 49°13’00’’N 5°20’40’’W
L 49°12’10’’N 5°40’30’’W
M 49°12’00’’N 5°41’30’’W
N 48°06’00’’N 9°36’30’’W
Deux conventions ont été signées le 29 janvier 1974 délimitant dans le golfe de Gascogne :
- le plateau continental entre la mer territoriale et la ligne joignant la pointe du Raz au cap Ortegal. La
ligne de séparation est trouvée par application de la méthode d’équidistance entre la côte et le point R (44° 52’
N-3°10’20’’ W), puis s’écarte davantage de la côte française, pour tenir compte de la concavité de celle-ci et de
sa longueur supérieure, jusqu’au point T (45°28’30’’N-6°41’14’’W), satisfaisant ainsi aux principes d’équité.
Pour la limite des zones économiques, l’Espagne refuse d’adopter provisoirement la même ligne de
séparation que pour le plateau continental, qui est la position de la France (elle veut appliquer la méthode de
l’équidistance).
Q1 43°39’40’’N 1°51’30’’W
Q2 43°43’45’’N 1°55’30’’W
Q3 43°48’00’’N 2°02’40’’W
Q4 43°53°25’’N 2°11’25’’W
Q5 44°00’00’’N 2°16’00’’W
Q6 44°06’30’’N 2°20’30’’W
Q7 44°13’00’’N 2°25’30’’W
Q8 44°19’10’’N 2°31’00’’ W
Q9 44°24’40’’N 2°36’19’’W
Q10 44°30’00’’N 2°42’30’’W
Q11 44°35’45’’N 2°50’27’’W
Q12 44°39’50’’N 2°57’00’’W
Q13 44°45’25’’N 3°03’50’’W
Une disposition spéciale prévoit un quadrilatère de 2900 km2 délimité par les points Z, dans lequel les deux pays
gèrent en commun l’exploration et l’exploitation, des ressources naturelles du plateau continental.
Z1 45°30’00’’N 5°40’00’’W
Z2 45°30’00’’N 5°00’00’’W
Z3 45°00’30’’N 5°00’00’’W
Z4 45°00’30’’N 5°40’00’’W
A0 43°45’01,49’’N 7°26’22,14’’E
A1 43°44’35,50’’N 7°27’12,60’’E
A2 43°33’09,00’’N 7°31’42,00’’E
A3 42°57’59,00’’N 7°45’25,00’’E
B0 43°43’32,90’’N 7°25’10,50’’E
B2 43°31’46,00’’N 7°29’48,00’’E
B3 42°56’47,00’’N 7°43’26,00’’E
Les gouvernements français et italien ont signé le 28 novembre 1986 une convention relative à la
délimitation des frontières maritimes dans la région des Bouches de Bonifacio, entre la Corse et la Sardaigne.
Cette convention a été publiée par décret n° 89-490 du 12 juillet 1989 (BOC, 1989, P 4689) et un erratum du 19
février 1990 (BOC, 1990, P. 503).
La ligne de délimitation est définie par les points et le schéma suivants :
1 41°15’31,20’’N 008°48’49,20’’E
2 41°19’09,00’’N 009°08’09,10’’E
3 41°17’34,20’’N 009°16’15,00’’E
4 41°20’13,80’’N 009°19’03,00’’E
5 41°24’27,00’’N 009°27’03,60’’E
6 41°26’04,80’’N 009°37’54,00’’E
Il reste à délimiter les frontières maritimes entre l’Italie et la France dans le canal de Corse.
Sur cette carte, seules les eaux territoriales françaises ont été grisées.
1 17°57’35’’N 63°36’57’’W
2 18°02’03’’N 63°28’26’’W
3 18°05’53’’N 63°12’34’’W
4 18°10’51’’N 62°56’55’’W
5 18°11’25’’N 62°52’35’’W
6 18°09’21’’N 6244’22’’W
7 18°13’19’’N 62°29’46’’W
8 18°18’29’’N 62°13’59’’W
1 15°50’31’’N 62°48’50’’W
2 15°56’54’’N 62°38’58’’W
3 16°07’41’’N 62°24’19’’W
4 16°25’52’’N 62°03’10’’W
5 16°39’28’’N 61°51’04’’W
1 15°04’00’’N 62°48’37’’W
2 15°36’18’’N 6144’39’’W
3 15°47’20’’N 61°26’20’’W
4 15°44’09’’N 61°08’05’’W
5 15°42’12’’N 61°08’05’’W
6 15°41’08’’N 61°03’27’’W
7 15°40’00’’N 60°53’45’’W
8 16°30’09’’N 57°56’40’’W
Au sud de la Dominique :
Et à l’est de la Dominique, par l’arc de cercle géodésique centré sur le point de coordonnées
15°29’36,16’’W et le rayon 200 milles reliant les points 8 et 9.
D’autre part, l’accord Venezuela-France de 1980 a été accepté par la Dominique qui n’exprime plus de
revendications sur l’îlot Aves.
Une convention a été signée le 4 mars 1981 pour la délimitation des zones économiques de la Martinique
et de Sainte-Lucie : le tracé a été fait suivant la méthode de l’équidistance ; en Atlantique, il s’arrête au point de
trijonction avec la zone de la Barbade.
La ligne est constituée par les axes de loxodromie joignant, dans l’ordre, dix huit points définis par leurs
coordonnées.
L1 14°W’56’’N 62°48’37’’W
L2 14°05’17’’N 62°46’25’’W
L3 14°09’22’’N 62°13’27’’W
L4 14°10’21’’N 61°46’14’’W
L5 14°10’36’’N 61°42’48’’W
L6 14°11’22’’N 61°23’45’’W
L7 14°12’33’’N 61°16’28’’W
L8 14°12’37’’N 61°16’13’’W
L9 14°13’55’’N 61°11’05’’W
L10 14°15’16’’N 61°04’22’’W
L11 14°16’27’’N 61°00’01’’W
L12 14°14’42’’N 60°53’18’’W
L13 14°13’15’’N 60°43’59’’W
L14 14°12’22’’N 60°40’34’’W
L15 14°08’14’’N 60°10’24’’W
L16 14°08’06’’N 60°09’02’’W
L17 14°07’26’’N 60°03’27’’W
L18 14°06’57’’N 59°59’46’’W
Un accord a été signé le 30 janvier 1981, après recours aux principes de l’équité : il fixe une orientation à
041,5° (cet accord est entré en vigueur le 19 octobre 1983).
Décret n° 83-1027 du 23 novembre 1983 (BOC,1987, P.3159).
Des négociations sont en cours entre le Suriname et la France en vue de délimiter les eaux territoriales et
le plateau continental entre les deux pays.
Une convention a été signée le 2 avril 1980 sur la délimitation des zones économiques entre l’île Maurice
et l’île de la Réunion : la méthode de l’équidistance a été adoptée. Cette convention a été publiée par décret n°
80-554 du 15 juillet 1980 (BOC, 1987, P. 3149). Le cas de Tromelin a été exclu de la convention (Maurice
revendique la souveraineté sur cette île). Le trait s’arrête, au nord, au point équidistant des trois îles (Maurice, La
Réunion et Tromelin) ; il joint sept points par des loxodromies. Le système géodésique des coordonnées n’est pas
précisé dans l’accord.
A l’ouest, il n’y a pas d’accord avec Madagascar, qui revendique aussi l’île Tromelin.
P1 18°17’11’’S 55°30’20’’E
P2 19°00’49’’S 55°50’45’’E
P3 20°04’57’’S 56°17’39’’E
P4 20°35’55’’S 56°27’44’’E
P5 21°18’19’’S 56°50’09’’E
P6 22°00’32’’S 57°14’40’’E
P7 23°48’05’’S 58°14’23’’E
Une convention sur la délimitation des zones économiques a été signée le 11 janvier 1980 et publiée par
décret n° 80-275 du 16 avril 1980 (JO du 18 avril 1980, P. 987) : la ligne de délimitation est la ligne
d’équidistance ; les coordonnées des points n’ont pas été précisées.
Un accord de délimitation des zones économiques a été signé le 19 janvier 1983. Cette convention a été
publiée par le décret n° 91-74 du 17 janvier 1991. Un premier avenant a été signé le 8 novembre 1990, cet
avenant a été publié par décret n° 91-156 du 8 février 1991.
1 15°53’56’’S 177°25’04’’W
2 15°17’44’’S 178°29’42’’W
3 14°47’33’’S 179°14’44’’W
4 13°19’04’’S 179°30’18’’E
5 13°14’25’’S 179°32’05’’E
Un accord de principe sur l’équidistance a été signé et publié par décret n° 86-1056 du 22 septembre
1986, les coordonnées des points n’ont pas été précisées.
Les délimitations des zones économiques entre la France (Wallis et Futuna) et la Nouvelle-Zélande
(Tokelau) d’une part, et Samao d’autre part, restent à négocier.
Une convention sur la délimitation des zones économiques a été signée et publiée par décret n° 91-74 du
17 janvier 1991. Elle a été modifiée par un avenant, publié par décret n° 91-156 du 8 février 1991.
1 25°04’23’’S 174°16’32’’E
2 20°01’21’’S 172°45’53’’E
Nouvelle-Calédonie-Australie
Un accord a été signé le 4 janvier 1982. Il porte sur la délimitation des zones économiques des îles
Kerguelen et Heard d’une part, sur la délimitation de la zone économique et du plateau continental de la
Nouvelle-Calédonie et de ses dépendances d’autre part.
Les dépendances australiennes concernées sont les récifs Delliah (au nord-ouest), Kenne, Wreck et Cato
(à l’ouest), l’île Norfolk (au sud).
Décret n° 83-99 du 9 février 1983 (BOC, 1987, P. 3152).
R1 15°44’07’’S 158°45’39’’E
R2 16°25’28’’S 158°22’49’’E
R3 16°34’51’’S 158°16’26’’E
R4 17°30’28’’S 157°38’31’’E
R5 17°54’40’’S 157°21’59’’E
R6 18°32’25’’S 156°21’59’’E
R7 18°55’54’’S 156°37’29’’E
R8 19°17’12’’S 156°15’20’’E
R9 20°08’28’’S 156°49’34’’E
R10 20°32’28’’S 157°03’09’’E
R11 20°42’52’’S 157°04’34’’E
R12 20°53’33’’S 157°06’25’’E
R13 21°12’57’’S 157°10’17’’E
R14 21°47’21’’S 157°14’36’’E
R15 22°10’31’’S 157°13’04’’E
R16 22°31’38’’S 157°18’43’’E
R17 23°14’54’’S 157°48’04’’E
R18 25°08’48’’S 158°36’39’’E
R19 26°26’30’’S 163°43’30’’E
R20 26°12’04’’S 165°51’37’’E
R21 25°50’42’’S 168°51’37’’E
R22 25°55’51’’S 160°25’54’’E
Une convention de délimitation des espaces maritimes situés entre la Nouvelle-Calédonie et les îles
Salomon a été signée le 12 novembre 1990 et publiée par décret n° 90-1261 du 31 décembre 1990 (BOC, 1991,
P. 45). La ligne de délimitation qui constitue la frontière maritime entre ces espaces, se trouve sensiblement à
égale distance entre les deux pays.
23 15°44’07’’S 158°45’39’’E
24 16°07’37’’S 160°14’54’’E
25 15°12’17’’S 162°19’26’’E
26 a 14°50’03’’S 163°10’00’’E
Les gouvernements français et britannique ont signé le 25 octobre 1983 une convention relative à la
délimitation de leur ZEE au large des tuamotu d’une part, de Pitcairn, Henderson, Ducie et Oeno d’autre part.
V1 26°34’05’’S 133°25’39’’W
V2 25°40’40’’S 132°59’32’’W
V3 24°04’08’’S 132°41’11’’W
V4 22°22’55’’S 132°23’23’’W
V5 21°03’05’’S 132°08’37’’W
V6 20°45’54’’S 131°58’43’’W
Une convention de délimitation des espaces maritimes entre la France et les îles Cook a été signé le 3 août
1990. La ligne de délimitation des espaces maritimes est constituée par des arcs de loxodromie joingant les points
suivants. Décret n° 90-965 du 23 octobre 1990 (JO, 1990, P. 13175).
1 15°52’08’’S 158°07’41’’W
2 16°24’18’’S 157°52’07’’W
3 17°19’06’’S 157°14’45’’W
4 18°20’44’’S 156°02’31’’W
5 18°55’11’’S 155°10’28’’W
6 19°15’26’’S 154°48’20’’W
7 21°24’20’’S 156°19’23’’W
8 24°53’40’’S 156°08’33’’w
Négociation en cours.
Un accord a été conclu le 4 janvier 1982, il porte sur la délimitation des zones économiques des îles
Kerguelen et Heard.
Décret n° 83-99 du 9 février 1983 (BOC, 1987, P. 3152).
S1 53°14’07’’S 67°03’20’’E
S2 52°42’28’’S 68°05’31’’E
S3 51°58’18’’S 69°44’02’’E
S4 51°24’32’’S 71°12’29’’E
S5 51°03’09’’S 72°28’28’’E
S6 50°54’23’’S 72°49’21’’E
S7 49°49’34’’S 75°36’08’’E
S8 49°24’07’’S 76°42’17’’E
Les points 1 à 9 proviennent de l’accord du 27 mars 1972 relatif aux relations réciproques entre la France
et le Canada en matière de pêche.
Les limites des zones économiques entre Saint-Pierre et Miquelon et le Canada ont été définies par
décision d’arbitrage le 10 juin 1992 (décision non publiée au JO à ce jour).
Les points A à S proviennent de cette décision. Elle ne préjuge pas de l’extension éventuelle du plateau
continental au delà de 200 milles.
1 46°38’46’’N 55°54’12’’W
2 46°41’56’’N 55°55’28’’w
3 46°48’10’’N 55°58’57’’W
4 46°51’20’’N 56°05’30’’W
5 46°51’36’’N 56°05’58’’W
6 46°55’52’’N 56°07’47’’W
7 47°06’02’’N 56°06’18’’W
8 47°18’19’’N 56°15’18’’W
9 47°21’54’’N 56°29’40’’W
A 47°14’28’’N 56°37’52’’W
B 47°12’59’’N 56°39’45’’W
C 47°07’46’’N 56°52’06’’W
D 46°58’58’’N 57°05’48’’W
E 46°47’54’’N 56°59’12’’W
F 46°36’35’’N 56°53’55’’W
G 46°33’14’’N 56°50’16’’W
H 46°27’28’’N 56°41’17’’W
I 46°23’52’’N 56°30’24’’W
J 44°22’03’’N 56°24’15’’W
K 45°23’04’’N 56°24’07’’W
L 44°24’04’’N 56°24’00’’W
M 43°25’04’’N 56°23’52’’W
N 43°24’58’’N 56°09’26’’W
O 44°27’45’’N 56°09’18’’W
P 45°30’30’’N 56°09’10’’W
Q 46°33’17’’N 56°09’01’’W
R 46°34’52’’N 56°01’45’’W
S 46°37’01’’N 55°57’12’’W
CONCLUSION.................................................................................................................................................47
CHAPITRE VII ESPACES MARITIMES DONT LES RICHESSES SONT CONTROLEES PAR
L'ETAT COTIER ............................................................................................................................................53
7.1. LE PLATEAU CONTINENTAL............................................................................................................53
7.2. LA ZONE ECONOMIQUE EXCLUSIVE (ZEE) ..................................................................................56
CONCLUSION.................................................................................................................................................65
LA NAVIGATION...........................................................................................................................................75
Lien Internet : http://www.imo.org/index.htm/...............................................................................................75
11.1. L’OMI ...................................................................................................................................................75
11.2. L'ORGANISATION DU TRAFIC SUR LE PLAN INTERNATIONAL.............................................76
11.3. LA REGLEMENTATION NATIONALE. ...........................................................................................77
ANNEXE A.....................................................................................................................................................113
ANNEXE B .....................................................................................................................................................115
ANNEXE C.....................................................................................................................................................117
ANNEXE D.....................................................................................................................................................121
ANNEXE E .....................................................................................................................................................123
ANNEXE F .....................................................................................................................................................125
ANNEXE G.....................................................................................................................................................127
ANNEXE H.....................................................................................................................................................133
Martinique-sainte-Lucie ................................................................................................................................144
ANNEXE I ......................................................................................................................................................158