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Pharmacovigilance
et Pharmacologie clinique
2e édition mise à jour
1997-2009 : 6 enquêtes (en France) incontournables ������p. 91 Tenir compte des données manquantes dans la
pratique quotidienne �������������������������������������������������������p. 102
Effets indésirables des médicaments :
chez les enfants aussi ��������������������������������������������������������p. 92 Évaluation clinique d’un nouveau médicament ������������p. 102
Thalidomide : une histoire riche de rebondissements Analyses a posteriori : seulement génératrices
et d’enseignements �����������������������������������������������������������p. 93 d’hypothèses ��������������������������������������������������������������������p. 103
D’abord ne pas nuire, puis comprendre et agir ��������������p. 94 Effets indésirables mal rapportés dans les essais ��������p. 103
Diéthylstilbestrol (DES) : effets nocifs Études cas/témoins : exploration du lien entre
sur la 3e génération aussi ��������������������������������������������������p. 97 un trouble et un facteur d’exposition ����������������������������p. 104
Benfluorex : combien de morts ? �������������������������������������p. 98 Des techniques efficaces pour augmenter le recueil
de données d’effets indésirables ������������������������������������p. 104
Benfluorex et valvulopathies : publication très tardive ��p. 98
Intérêt de la notification par les patients ����������������������p. 105
Benfluorex : un bilan 1976-2015 ����������������������������������������p. 99
Savoir trouver des informations à jour sur les effets
Le film “La fille de Brest” : un témoignage
indésirables ����������������������������������������������������������������������p. 106
exceptionnel �����������������������������������������������������������������������p. 99
Réorganisation de la pharmacovigilance européenne ���p. 107
Dépakine, le scandale. Je ne pouvais pas me taire ������p. 100
Prescrire s’engage
grossesse, les AINS semblent exposer à des fausses –– urticaires et prurits liés à un effet histaminolibérateur ;
couches et des malformations (notamment cardiaques). –– augmentations de la pression intracrânienne ;
–– allongements de l’intervalle QT de l’électrocardio
gramme avec la méthadone et le dextropropoxyphène,
Profil d’effets indésirables des opioïdes et troubles du rythme ventriculaire ;
–– hyponatrémies avec le tramadol ;
Le profil d’effets indésirables des opioïdes est princi- –– hypoglycémies : avec le dextropropoxyphène, le
palement constitué de : tramadol ;
–– troubles digestifs fréquents : nausées, vomissements, –– etc.
constipations, iléus, douleurs biliaires liées à un Les symptômes de surdose sont une dépression
spasme du sphincter d’Oddi ; respiratoire et une hypotension, des convulsions, un
–– troubles neuropsychiques fréquents : somnolences, coma, une rhabdomyolyse, un œdème pulmonaire, des
confusions, sensations vertigineuses, troubles de troubles cardiaques avec certains opioïdes, notamment
l’humeur, hallucinations, agressivité avec le tapen la méthadone et le dextropropoxyphène.
tadol ; Le dextropropoxyphène a été retiré du marché de
–– dépressions respiratoires. l’Union européenne en 2011.
Et aussi : En cas de prise d’un opioïde au cours du deuxième
–– convulsions notamment avec le tramadol, le dextro ou du troisième trimestre de grossesse, une surveillance
propoxyphène, la péthidine dont un métabolite est du fœtus exposé est à organiser notamment à la re-
neurotoxique ; cherche d’une modification du rythme cardiaque fœtal.
–– bradycardies, tachycardies, palpitations, hypotensions Quand l’opioïde est poursuivi jusqu’à l’accouchement,
orthostatiques ; il importe d’en informer les soignants afin d’assurer
–– syndromes de sevrage, dépendances physiques et une surveillance et une prise en charge adaptée du
psychologiques ; nouveau-né.
–– troubles mictionnels ; À proximité de l’accouchement, la buprénorphine,
–– myosis ; du fait de son effet agoniste/antagoniste, s’oppose à
–– transpirations ; l’action de la morphine, parfois nécessaire.
–– hypogonadismes, baisses de la libido et troubles de ©Prescrire
l’érection ; Tiré de : “5-1 Patients traités par antalgique non spécifique” Rev
–– insuffisances surrénaliennes ; Prescrire 2017 ; 37 (401 suppl. Interactions médicamenteuses).
–– hypothermies ;
Profil d’effets indésirables de la lévodopa –– troubles digestifs, notamment des nausées, des
constipations ;
Le profil d’effets indésirables de la lévodopa est prin- –– hypotensions artérielles, notamment hypotensions
cipalement constitué de : orthostatiques ;
–– troubles digestifs notamment des nausées ; –– troubles psychiques : confusions, hallucinations,
–– hypotensions artérielles, hypotensions orthostatiques, délires, excitations psychomotrices, troubles com-
rares troubles du rythme cardiaque dont des fibrilla- pulsifs : jeux pathologiques, hypersexualités, bouli-
tions auriculaires et rares hypertensions artérielles ; mies, achats compulsifs ;
–– troubles psychiques (confusions, hallucinations, –– somnolences excessives et accès soudains de som-
délires, excitations psychomotrices, jeux patho meil ;
logiques, hypersexualités, dépendances) ; –– fibroses rétropéritonéales et pleuropulmonaires,
–– somnolences excessives et accès soudains de sommeil valvulopathies cardiaques, rapportées avec les do-
dans la journée ; paminergiques dérivés de l’ergot de seigle, tels que
–– mouvements anormaux, notamment des dyskinésies bromocriptine, cabergoline, pergolide, et peut-être
et des dystonies, conséquences d’une variation de lisuride ;
sensibilité des récepteurs dopaminergiques ; –– vasoconstrictions avec, entre autres, aggravation de
–– mydriases et glaucomes par fermeture de l’angle ; phénomènes de Raynaud avec les agonistes dopa-
–– hémorragies digestives hautes ; minergiques dérivés de l’ergot de seigle ; rarement
–– pseudosyndromes malins des neuroleptiques à l’ar- hypertensions artérielles, infarctus du myocarde,
rêt brutal ; accidents vasculaires cérébraux ;
–– colorations brun noir des urines, et de la salive ; –– insuffisance cardiaque avec le pramipexole ;
–– constipations ; –– pseudosyndromes malins des neuroleptiques à l’ar-
–– diminution, peu à peu, de l’efficacité avec l’aggrava- rêt brutal ;
tion de la maladie : chaque dose a un effet plus fugace –– troubles oculaires avec le pramipexole ;
et des akinésies de fin de dose apparaissent ; –– crampes avec la bromocriptine ;
–– etc. –– etc.
©Prescrire
Tiré de : “12 Neurologie” et “19 Psychiatrie et troubles psychiques”
Profil d’effets indésirables des agonistes Rev Prescrire 2017 ; 37 (401 suppl. Interactions médicamenteuses).
dopaminergiques
La rédaction Prescrire
Un travail d’équipe traduit par
la signature collective “©Prescrire”.
dronédarone (notamment les accidents vasculaires –– surcroît d’infarctus du myocarde par rapport à la
cérébraux et les insuffisances cardiaques). warfarine ;
–– etc.
–– céphalées, sensations vertigineuses, insomnies, vi- Profil d’effets indésirables des fibrates
sions troubles, troubles du goût ;
–– crampes, atteintes musculaires, rhabdomyolyses, Le profil d’effets indésirables des fibrates est principa-
atteintes tendineuses ; lement constitué de :
–– augmentations des transaminases, justifiant un bilan –– troubles digestifs fréquents ;
hépatique avant traitement et une surveillance pendant –– céphalées, sensations vertigineuses, fatigues, visions
le traitement jusqu’à 1 an après la dernière augmenta- troubles, insomnies, impuissances, troubles du goût ;
tion de dose, rares hépatites ; –– éruptions cutanées, prurits, photosensibilisations,
–– éruptions cutanées ; alopécies ;
–– diabètes avec la rosuvastatine ; –– thrombopénies, anémies, leucopénies ;
–– rares pancréatites, polyneuropathies périphériques, –– hypoglycémies ;
pneumopathies interstitielles et fibroses pulmonaires ; –– augmentations des transaminases ;
–– r éactions d’hypersensibilité ; –– lithiases biliaires ;
–– e tc. –– insuffisances rénales aiguës et chroniques, le gem
Il existe un doute sur un surcroît d’insuffisances ré- fibrozil semblant peu ou pas impliqué ;
nales avec la rosuvastatine. Quelques observations de –– crampes, atteintes musculaires et rhabdomyolyses ;
malformations congénitales alertent sur un effet térato –– etc.
gène des statines. Un essai à long terme a montré une surmortalité sous
Les effets indésirables à long terme des statines, clofibrate, liée à plusieurs maladies, dont des cancers.
notamment sur la croissance des enfants, sont mal ©Prescrire
connus. Tiré de : “2. Cardiologie” Rev Prescrire 2017 ; 37 (401 suppl. Interactions
médicamenteuses).
–– des troubles visuels liés à des troubles de l’accom- Profil d’effets indésirables des cyclines
modation ;
–– des pertes de connaissance ; Le profil d’effets indésirables des cyclines est principa-
–– etc. lement constitué de :
La pristinamycine expose à des troubles cutanés dont –– troubles digestifs : nausées, vomissements, diarrhées ;
des syndromes de Lyell et des pustuloses exanthéma- –– ulcérations œsophagiennes, glossites, stomatites,
tiques aiguës généralisées, et à des hypersensibilités dysphagies ;
dont des chocs anaphylactiques. –– photosensibilisations ;
–– hypertensions intracrâniennes ;
–– colorations des dents ou hypoplasie de l’émail chez
Profil d’effets indésirables les enfants de moins de 8 ans et les fœtus exposés
des fluoroquinolones à partir du 2e trimestre de la grossesse ;
Et aussi :
Le profil d’effets indésirables des fluoroquinolones est –– pigmentations de la peau, des muqueuses, des
principalement constitué de : conjonctives, surtout avec la minocycline ;
–– effets indésirables neuropsychiques : céphalées, –– myopies transitoires ;
sensations vertigineuses, insomnies, convulsions, –– acouphènes, vertiges, diminutions de l’audition avec
confusions, hallucinations, tentatives de suicide, di- la minocycline ;
plopies ; –– rares réactions d’hypersensibilité cutanées, angiœ-
–– photosensibilisations ; dèmes, pancréatites, etc., et atteintes des lignées
–– tendinopathies avec ruptures tendineuses ; sanguines ; les réactions d’hypersensibilité sont
–– troubles musculosquelettiques persistants ; particulièrement graves et fréquentes sous minocy
–– neuropathies périphériques ; cline ;
–– allongements de l’intervalle QT de l’électrocardio –– pneumopathies interstitielles ;
gramme et torsades de pointes, malaises, syncopes –– exacerbations d’un lupus érythémateux préexistant ;
et morts subites par fibrillation ventriculaire particu- –– lupus induits et pseudo-maladies sériques associant
lièrement avec la moxifloxacine ; fièvres, éruptions cutanées, atteintes articulaires, avec
–– hypoglycémies et hyperglycémies ; la minocycline ;
–– lésions articulaires observées chez des animaux en –– candidoses et colites à Clostridium difficile ;
période de croissance, qui ont conduit par prudence –– rares aggravations d’insuffisances rénales, insuffi-
à restreindre l’utilisation chez les enfants, les adoles- sances rénales aiguës ;
cents et pendant la grossesse et l’allaitement ; –– hépatites ;
–– insuffisances rénales ; –– etc.
–– cristalluries en cas d’urine à pH neutre ou alcalin
(ciprofloxacine) ;
–– atteintes hépatiques et réactions cutanées bulleuses Profil d’effets indésirables de la fosfomycine
pour la moxifloxacine ; trométamol
–– colites pseudomembraneuses ;
–– etc. Le profil d’effets indésirables de la fosfomycine tromé
Un risque de décollement de rétine est évoqué, ain- tamol est principalement constitué de :
si que des anévrismes et des dissections aortiques. –– troubles digestifs ;
Au premier trimestre de grossesse, la norfloxacine –– réactions cutanées, rarement graves, réactions d’hyper-
et la ciprofloxacine sont les fluoroquinolones les plus sensibilité ;
étudiées et les données ne montrent pas de signal –– hépatites ;
notable. Aux deuxième et troisième trimestres de gros- –– atteintes hématologiques.
sesse et près de la naissance, les fluoroquinolones ©Prescrire
exposent peut-être à des lésions articulaires. Les fluoro Tiré de : “3-1. Patients ayant une acné”, “16-1. Patients ayant une
quinolones exposent les fœtus déficitaires en glucose- infection ORL courante”, “18-2. Patients ayant une pneumopathie
6-phosphate-déshydrogénase (G6PD) à des hémolyses. bactérienne”, “22-2. Patients ayant une infection urinaire” Rev Prescrire
2017 ; 37 (401 suppl. Interactions médicamenteuses).
–– crises de glaucome par fermeture de l’angle liée à hémifaciales. Aux deuxième et troisième trimestres de
l’effet alpha-adrénergique ; la grossesse et près de la naissance, le fœtus et le
–– hyperglycémies liées à l’effet alpha-2 et bêta adré- nouveau-né sont exposés aux effets indésirables cardio
nergique ; vasculaires. Aux doses thérapeutiques usuelles, l’aug-
–– etc. mentation de la pression artérielle maternelle et la
Les vasoconstricteurs décongestionnants sont utilisés réduction de l’afflux sanguin utérin font prévoir des
aussi par voie nasale. Ces formes ne mettent pas à l’abri retards de croissance, des hypoxies, des bradycardies
des effets indésirables à distance. fœtales et néonatales.
Au premier trimestre de la grossesse, il existe de ©Prescrire
faibles doutes quant à un risque d’augmentation des Tiré de : “16-1. Patients ayant une infection ORL courante” Rev Prescrire
laparoschisis, des atrésies intestinales, des microsomies 2017 ; 37 (401 suppl. Interactions médicamenteuses).
Le profil d’effets indésirables des inhibiteurs de la Le profil d’effets indésirables des alpha-1 bloquants est
phosphodiestérase de type 5 est principalement consti- en grande partie lié à leurs effets de vasodilatation et
tué de : de relaxation des fibres musculaires lisses. Il est prin-
–– céphalées, bouffées de chaleur, flushs fréquents liés cipalement constitué de :
à la vasodilatation ; –– troubles cardiovasculaires : hypotensions (souvent
–– troubles cardiovasculaires : palpitations, syncopes, orthostatiques), syncopes, tachycardies et palpita-
hypertensions artérielles, hypotensions, troubles du tions ; douleurs thoraciques, aggravations d’angor ;
rythme cardiaque, tachycardies, accidents vasculaires les hypotensions et malaises parfois sévères s’ob-
cérébraux, douleurs de poitrine, infarctus du myo servent surtout en début de traitement ou lors d’une
carde, angors instables, en particulier en cas d’anté- augmentation de posologie ;
cédents cardiovasculaires ou chez des patients de –– troubles de l’érection : impuissances, éjaculations
plus 45 ans, allongement de l’intervalle QT de l’électro rétrogrades, priapismes ;
cardiogramme, morts subites ; –– troubles urinaires : incontinences, impériosités ;
–– troubles digestifs : sécheresses buccales, dyspepsies, –– dyspnées, œdèmes, rétentions d’eau et de sodium,
douleurs abdominales dose-dépendantes, vomisse- prises de poids surtout chez des patients insuffisants
ments, diarrhées ; cardiaques ;
–– troubles de la vision : anomalies de la vision des –– réactions d’hypersensibilité : prurits, rashs, angiœ-
couleurs, dose-dépendantes et réversibles en 3 à dèmes ;
4 heures : visions en bleu ou vert ; neuropathies –– troubles neuropsychiques : fatigues, dépressions,
optiques ischémiques antérieures, photophobies, céphalées, sensations vertigineuses, acouphènes,
pertes de vision de durées diverses, allant parfois troubles du sommeil, hallucinations ;
jusqu’à la cécité définitive ; irritations oculaires, dou- –– troubles visuels ;
leurs et rougeurs de l’œil, augmentations de la pres- –– rhinites, larmoiements, congestions nasales, épistaxis ;
sion oculaire, occlusions de l’artère rétinienne, –– syndromes de l’iris hypotonique peropératoire au
hémorragies rétiniennes ; cours d’interventions chirurgicales de la cataracte ;
–– pertes brutales de l’audition, partielles ou totales, cette hypotonie gêne l’opérateur et augmente le risque
d’une ou des 2 oreilles, souvent définitives, parfois de complications ; elle a été observée surtout avec
accompagnées de vertiges ; la tamsulosine, mais elle existe probablement à une
–– insomnies, anxiétés, convulsions ; fréquence plus faible avec les autres alpha-1 blo-
–– congestions nasales, épistaxis ; quants ;
–– rétentions d’eau ; –– atteintes hépatiques avec la silodosine ;
–– douleurs dans les jambes ou dans le dos, arthralgies, –– etc.
myalgies, paresthésies ;
–– érections prolongées, priapismes ;
–– rares atteintes cutanées et atteintes hématologiques ;
–– photosensibilités avec le vardénafil ;
–– etc.
–– des antipaludiques : la méfloquine, la quinine, l’arté –– un médicament utilisé dans la maladie de Cushing :
méther + luméfantrine, l’arténimol + pipéraquine, le pasiréotide ;
pour mémoire l’halofantrine ; –– un médicament utilisé dans la thrombocytémie :
–– etc. l’anagrélide ;
Et aussi : –– un médicament utilisé dans la maladie de Gaucher :
–– des antitumoraux : le trioxyde d’arsenic, la vinflunine, l’éliglustat ;
l’éribuline, le vémurafénib, le dabrafénib, le toré –– etc.
mifène, le panobinostat ;
–– des antitumoraux inhibiteurs de tyrosine kinases avec
un effet anti-VEGF (facteur de croissance de l’endo Médicaments hypokaliémiants
thélium vasculaire), tels que le sunitinib, le sorafénib,
le lenvatinib ; L’hypokaliémie expose à des troubles du rythme ventri-
–– d’autres antitumoraux inhibiteurs de tyrosine kinases : culaire, dont les torsades de pointes.
le dasatinib, le pazopanib, le nilotinib, le vandétanib, Les médicaments hypokaliémiants sont principalement
le crizotinib, le céritinib, le bosutinib, le lapatinib ; des médicaments qui augmentent les pertes rénales
–– des antiémétiques : l’ondansétron, le dolasétron, le ou augmentent les pertes digestives de potassium, qui
granisétron, le palonosétron, le tropisétron ; font entrer le potassium dans les cellules, et divers
–– des opioïdes, en particulier la méthadone ; autres avec un mécanisme mal connu :
–– un agoniste des récepteurs de la sérotonine 5-HT4 • des médicaments qui augmentent les pertes rénales
autorisé dans la constipation : le prucalopride ; de potassium :
–– un ocytocique : l’oxytocine ; –– les diurétiques de l’anse, les diurétiques thiazi-
–– des antirétroviraux : l’atazanavir, le darunavir, le diques ;
saquinavir, le lopinavir, la rilpivirine ; –– un diurétique et antiépileptique inhibiteur de l’an-
–– des antiviraux : le télaprévir, et pour mémoire le hydrase carbonique : l’acétazolamide ;
bocéprévir ; –– un antifongique : l’amphotéricine B intraveineuse ;
–– un antituberculeux : la bédaquiline ; –– les corticoïdes et le tétracosactide, un analogue de
–– des antibiotiques : la dalfopristine + quinupristine, la la corticotropine, hormone hypophysaire qui stimule
télavancine, la clindamycine peut-être ; les sécrétions surrénaliennes ;
–– des immunodépresseurs faibles ayant une activité –– certains antibiotiques tels que les aminosides ;
antipaludique : la chloroquine, l’hydroxychloroquine ; –– un inhibiteur de la synthèse des androgènes : l’abi
–– des antiparasitaires : la pentamidine, le triclabendazole ; ratérone, par hyperaldostéronisme ;
–– des antifongiques : le fluconazole, le posaconazole, –– etc.
le voriconazole ; • des médicaments qui augmentent les pertes digestives
–– des antiépileptiques : le rufinamide, la rétigabine ; de potassium :
–– un antitussif d’action centrale : la pentoxyvérine ; –– les laxatifs, notamment les laxatifs stimulants ;
–– les bêta-2 stimulants de courte durée d’action : le –– les cytotoxiques émétisants ;
salbutamol, la terbutaline et le fénotérol ; et ceux –– etc.
d’action prolongée : le salmétérol, le formotérol, • des médicaments qui font entrer le potassium dans
l’indacatérol, et aussi le bambutérol et la ritodrine ; les cellules :
–– un “stabilisant” de l’humeur : le lithium ; –– des immunodépresseurs : le sirolimus, l’évérolimus,
–– des antidépresseurs : la venlafaxine, le citalopram, le temsirolimus, le léflunomide, le bélatacept ;
l’escitalopram, des antidépresseurs imipraminiques, –– les bêta-2 stimulants : de courte durée d’action, tels
la miansérine, la mirtazapine ; que le salbutamol, la terbutaline et le fénotérol ; et
–– un agoniste de la mélatonine : l’agomélatine ; ceux de longue durée d’action, tels que le salmétérol,
–– un inhibiteur de la recapture de la noradrénaline le formotérol, l’indacatérol, et aussi le bambutérol et
utilisé dans les hyperactivités avec déficit de l’atten- la ritodrine ;
tion : l’atomoxétine ; –– un bronchodilatateur : la théophylline ;
–– un médicament de l’incontinence urinaire : le mirabé –– la caféine ;
gron ; –– l’insuline ;
–– des atropiniques utilisés dans l’incontinence urinaire : –– etc.
le trospium, la toltérodine, la fésotérodine, la solifé • et d’autres, par un mécanisme peu ou pas connu :
nacine ; ou dans les bradycardies des nourrissons : –– des antiviraux : le télaprévir et pour mémoire le
le diphémanil ; bocéprévir ;
–– des médicaments des troubles de l’érection : le sil –– les antifongiques azolés et les échinocandines : la
dénafil, le tadalafil, le vardénafil ; caspofungine, l’anidulafungine, la micafungine ; la
–– des vasodilatateurs : le cilostazol, la kétansérine ; flucytosine ;
–– un chélateur du phosphore : le lanthane ; –– des antitumoraux : l’éribuline, la trastuzumab em
–– un stimulant respiratoire utilisé chez le nouveau-né : tansine ;
le doxapram ; –– un stimulant cardiaque : la milrinone ;
–– des produits de contraste pour l’imagerie par réso- –– etc.
nance magnétique tels que le gadobutrol ;
La réglisse et l’alcool sont hypokaliémiants.
–– les sels de magnésium ; Tiré de : “Fiche E2d. Torsades de pointes médicamenteuses en bref”
Rev Prescrire 2017 ; 37 (401 suppl. Interactions médicamenteuses).
–– pour mémoire, une benzodiazépine proposée dans sont à arrêter aussi vite que possible car le pronostic
les contractures musculaires douloureuses : le tétra vital en dépend.
zépam ; Quand un patient a souffert d’un de ces syndromes,
–– etc. il est important de déterminer le médicament en cause
afin de ne jamais le réintroduire et d’écarter aussi les
MESURES À PRENDRE. En cas de prescrip- médicaments chimiquement proches. À cette fin, il est
tion ou de dispensation d’un médicament expo- important que le patient garde sur lui une liste des
sant à un risque élevé de syndrome de Lyell médicaments qu’il prenait alors, pour les faire connaître
ou de Stevens-Johnson, il importe d’informer le patient systématiquement aux soignants impliqués dans une
pour qu’il consulte son médecin dès l’apparition de prescription ou une dispensation d’un nouveau médi-
lésions cutanées ou muqueuses. cament qui lui est destiné.
L’association de signes cutanés avec un mal de gorge, ©Prescrire
des yeux rouges ou des douleurs au niveau de la mu- Tiré de : “Fiche E3c. Syndromes de Lyell et de Stevens-Johnson mé-
queuse buccale et de la fièvre doit immédiatement faire dicamenteux en bref” Rev Prescrire 2017 ; 37 (401 suppl. Interactions
évoquer ces syndromes. Les médicaments suspectés médicamenteuses).
Facteurs de survenue
Médicaments qui causent ou aggravent
Un médicament expose d’autant plus à des atteintes une atteinte hépatique
hépatiques que d’autres causes d’atteinte hépatique
sont déjà présentes. La surveillance hépatique est alors De très nombreux médicaments sont susceptibles de
d’autant plus importante. léser le foie. En pratique, devant une atteinte hépatique
dont une cause n’est pas mise en évidence, tous les
médicaments dont la chronologie de prise rend plausible
Évoquer le rôle du médicament leur rôle sont suspects, y compris des substances dites
naturelles ou réputées bénignes en général.
Les éléments impliquant un médicament sont : Ce sont notamment :
–– l’absence d’autre cause identifiée, notamment virale –– des médicaments utilisés dans le traitement des cancers :
ou alcoolique, l’absence de lithiase biliaire, etc. ; le paclitaxel, la gemcitabine, l’oxaliplatine, le raltitrexed,
le pémétrexed, le tégafur + uracil, le géfitinib, l’erlotinib,
Neutropénies et agranulocytoses
médicamenteuses en bref
–– des immunodépresseurs faibles ayant une activité –– les inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 : le
antipaludique : la chloroquine, l’hydroxychloroquine ; sildénafil, le tadalafil, le vardénafil ;
–– des dérivés terpéniques : le camphre, l’eucalyptol, le –– un médicament de la sclérose en plaques : le glati
menthol, le niaouli en particulier chez les jeunes ramère ;
enfants ; –– un antiarythmique : le flécaïnide ;
–– des antibiotiques : les quinolones, les bêtalactamines –– des hypotenseurs : l’aliskirène, un inhibiteur de la
à fortes doses, les carbapénèmes ; rénine ; la moxonidine, la clonidine ;
–– un antirétroviral : l’éfavirenz ; –– un antifibrinolytique : l’acide tranexamique ;
–– les interférons ; –– des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) tels
–– des antifongiques : l’amphotéricine B, la flucytosine ; que l’indométacine ;
–– des antiviraux : l’aciclovir, le valaciclovir ; –– les corticoïdes ;
–– des bronchodilatateurs : la théophylline et l’amino –– un diphosphonate : l’acide pamidronique ;
phylline ; –– des produits de contraste tels que le gadopentétate
–– certains antitumoraux tels que le busulfan, le chlo de méglumine ;
rambucil, la chlorméthine, le cisplatine, l’hydro –– etc.
xycarbamide (alias hydroxyurée), l’ifosfamide, le L’association de plusieurs médicaments qui exposent
méthotrexate, le paclitaxel, la procarbazine ; à des crises convulsives majore ce risque.
–– des cytotoxiques vinca-alcaloïdes : la vinblastine, la
vincristine, la vindésine ; MESURES À PRENDRE. Mieux vaut évaluer
–– des cytotoxiques alkylants : la carmustine, la dacar soigneusement les bénéfices attendus de ces
bazine ; médicaments, informer et surveiller les patients
–– un antiandrogène : l’enzalutamide ; exposés à ces médicaments, d’autant plus que d’autres
–– des antiémétiques : les sétrons ; facteurs de convulsions sont présents ou que ces médi-
–– des immunodépresseurs tels que la ciclosporine et caments sont associés.
le tacrolimus ; ©Prescrire
–– les anesthésiques locaux ; Tiré de : “Fiche E12a. Baisse du seuil de convulsion d’origine médica-
–– des vasodilatateurs : le naftidrofuryl, et pour mémoire menteuse en bref” Rev Prescrire 2017 ; 37 (401 suppl. Interactions
le buflomédil ; médicamenteuses).
Rhabdomyolyses médicamenteuses en bref
qui exposent à des troubles du rythme cardiaque, voire Une consommation élevée d’alcool est un facteur
un arrêt cardiaque. d’atteinte musculaire chez les patients prenant une
Pour les patients ayant survécu à la phase aiguë, le statine.
pronostic est en général bon. Les muscles se réparent Et aussi :
bien le plus souvent sans séquelle fonctionnelle, ex- –– un inhibiteur de la synthèse des androgènes : l’abi
cepté parfois dans le cas d’un syndrome “des loges” ratérone ;
sévère. Quelques cas d’insuffisances rénales chroniques –– un antitumoral : le tramétinib ;
ont cependant été attribués à des rhabdomyolyses –– des médicaments cardiovasculaires : la nifédipine, le
récidivantes. losartan, l’oxprénolol, la streptokinase ;
–– des rétinoïdes : l’isotrétinoïne, l’acitrétine ;
–– un antalgique : le ziconotide ;
Facteurs de survenue –– un antagoniste morphinique : la naltrexone ;
–– les inhibiteurs de la pompe à protons ;
Les causes de rhabdomyolyse sont multiples : –– des immunodépresseurs : la ciclosporine, le tacroli
–– causes traumatiques : écrasement ou compression mus ;
musculaire, immobilisation par coma, occlusion vas- –– des antibiotiques : les fluoroquinolones, la daptomy
culaire, notamment par garrot, brûlure du 3e degré cine, le linézolide ;
étendue, électrocution, syndrome “des loges” suite à –– divers antirétroviraux : en particulier les inhibiteurs
une fracture ; nucléosidiques ou nucléotidiques de la transcriptase
–– causes toxiques, métaboliques ou infectieuses : l’al- inverse du HIV, les inhibiteurs de la protéase du HIV,
cool, des drogues telles que l’héroïne, la cocaïne ou les inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase
l’ecstasy, le monoxyde de carbone, des venins de inverse, le raltégravir, le maraviroc ;
serpents ou d’insectes, des champignons vénéneux ; –– les interférons ;
certaines infections bactériennes ou virales ; etc. ; –– un antiparasitaire : la pentamidine ;
–– divers troubles électrolytiques tels que l’acidocétose –– un antifongique : la terbinafine ;
diabétique ; –– des antiépileptiques : la gabapentine, la prégabaline,
–– autres causes : effort physique intense, en particulier la lamotrigine, le zonisamide ;
chez des personnes non entraînées, dans des condi- –– les antiparkinsoniens inhibiteurs de la catéchol-O-
tions extrêmes de chaleur, d’humidité ou en haute méthyl-transférase (COMT) périphérique : l’entaca
altitude ; convulsions prolongées, hyperthermie ex- pone, la tolcapone ;
trême ; maladies musculaires génétiques ou acquises –– un anticholinestérasique : le donépézil ;
(hypothyroïdie, polymyosite, dermatomyosite). –– un bronchodilatateur : la théophylline ;
Un médicament expose d’autant plus à des –– des antidépresseurs : l’amoxapine, la venlafaxine, la
rhabdomyolyses que d’autres causes de rhabdomyo mirtazapine ;
lyse sont déjà présentes. La surveillance du taux de –– un agoniste de la mélatonine : l’agomélatine ;
CPK sérique est alors d’autant plus importante. –– des amphétaminiques : la dexamfétamine, la mét-
amfétamine ; la bupropione (alias amfébutamone) ;
–– un médicament utilisé dans la goutte : la colchicine ;
Médicaments qui causent ou aggravent –– un hypo-uricémiant : le fébuxostat ;
une rhabdomyolyse –– des antihistaminiques H1 : la doxylamine, la diphén-
hydramine ;
Les médicaments qui exposent à des rhabdomyolyses –– un bêta-2 stimulant : la ritodrine ;
sont principalement : –– un chélateur du cuivre : la trientine ;
–– des hypolipidémiants : les statines avec un effet dose- –– certains compléments alimentaires comme les pré-
dépendant, les fibrates, l’ézétimibe, l’acide nicoti parations à base de levure de riz rouge ;
nique ; –– un vasoconstricteur : pour mémoire, la phényl
–– les neuroleptiques, notamment lors d’un syndrome propanolamine (alias noréphédrine) ;
malin, mais aussi parfois de manière isolée ; –– etc.
–– un anesthésique : le propofol ; L’association de plusieurs médicaments qui exposent
–– un curarisant dépolarisant utilisé en anesthésie : le à des rhabdomyolyses majore ce risque.
suxaméthonium ;
–– des antitumoraux : la trabectédine, le lénalidomide ; MESURES À PRENDRE. Mieux vaut infor-
–– des antitumoraux inhibiteurs de tyrosine kinases avec mer les patients exposés à ces médicaments
un effet anti-VEGF (facteur de croissance de l’endo d’être attentifs à des symptômes musculaires
thélium vasculaire), notamment le sunitinib ; et rechercher d’autres facteurs d’atteinte musculaire.
–– d’autres antitumoraux inhibiteurs de tyrosine kinases : En cas de symptômes musculaires et/ou de CPK
l’imatinib, le dasatinib ; élevée sans cause apparente, envisager le médicament
–– etc. comme cause possible et envisager son arrêt afin
Un coma ou des convulsions prolongées se com- d’éviter au patient ces complications graves.
pliquent parfois de rhabdomyolyses, d’où un risque ©Prescrire
avec les médicaments qui y exposent, tels que les Tiré de : “Fiche E12d. Rhabdomyolyses médicamenteuses en bref”
benzodiazépines, les opioïdes, la théophylline, etc. Rev Prescrire 2017 ; 37 (401 suppl. Interactions médicamenteuses).