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Chapitre II L’information géographique dans les SIG

I. Définition de l’information géographique


I.1. Qu’est-ce qu’une INFORMATION GEOGRAPHIQUE ?
Elle désigne toutes informations sur des entités localisées sur la surface de la terre (végétation, pentes,
personnes, ouvrages, infrastructures,…). L’information géographique comporte deux composantes :
- une composante graphique (Les données géométriques ou données spatiales)
- une composante attributaire (Les données alphanumériques classiques)
a. La composante graphique
Elle comporte la description de la forme de l’objet géographique ainsi que sa localisation dans un
référentiel cartographique (un système de projection donné). Cette composante est représentée par une
géométrie en dimension spatial.
Exemple:
Point, ligne, surface sont des objets spatiaux
Un point, c'est un objet de base composé de deux coordonnées en 2 ou 3 dimensions. Il peut
représenter des éléments aussi divers qu'un village ou une étoile.
Une ligne est composée d'une liste de points. Elle peut représenter un tronçon de route ou de ligne
ferroviaire.
Une surface est composée d'une chaîne fermée de lignes connectées, ayant un intérieur et un
extérieur. Elle peut représenter une parcelle ou une région.

b. La composante attributaire
Elle comporte des caractéristiques décrivant l’objet (description géométrique, caractéristiques
thématiques,…). Il existe donc un lien dynamique dans le logiciel SIG entre les données spatiales
(géométriques), d'une part, et les données alphanumériques, d'autre part. Toutes ces données sont
stockées dans des tables.
Ces données viennent apporter une information supplémentaire, propre à chaque objet identifié: le
propriétaire de la parcelle, le diamètre de la conduite d’eau

Figure I.1: Données associées

I.2. Enjeu de la représentation de l’information géographique


L’information géographique était couramment représentée sous forme de cartes (carte de végétations,
carte des routes, plan d’occupation des sols,…). Cependant, cette représentation présente beaucoup
d’inconvénients :

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 On a généralement besoin dans la pratique de deux composantes (graphique et attributaire) : pour la


représentation de la composante graphique cela fonctionne bien. Or, la représentation des
informations attributaires est très limitée.
 Elle nécessite l’utilisation de beaucoup de papier.
 Les cartes sont à des échelles différentes.
 Difficulté de mettre les cartes à jour.
 Dégradation des cartes.
 Insuffisance des cartes pour la gestion des informations.
 La carte donne une représentation de l’information à un instant « t » donné. Elles sont donc
souvent obsolètes et périmées.
 L’information géographique est issue de différentes sources de données (levé de terrain, photos
aérienne, images satellite, données web, GPS,…) qui ne peuvent pas être prisent en charge
simultanément par une carte muette.
 Difficulté de superposition et de croisement des informations existantes sur les cartes. Les systèmes
d’information géographiques (SIG), qui consistent à associer à un objet graphique des informations
géographiques et attributaires moyennant un système informatique, ont ainsi été développés pour
palier à ces insuffisances.

II. Mode d’acquisition des données géographiques


Nous distinguons plusieurs modes d’acquisition :
 Levés topographiques
 Photos aériennes
 Images satellitaires
 GPS
 Digitalisation
 Scannage de plans

1. Levés topographiques : Théodolite


 Un théodolite est un instrument de géodésie complété d’un instrument d’optique, mesurant des
angles dans les deux plans horizontal et vertical afin de déterminer une direction. Il est utilisé pour
réaliser les mesures d’une triangulation (mesure des angles d’un triangle).

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Cet appareil permet d’obtenir le tracé de proche en proche à partir d’un point de référence.

 Utilisation sur le terrain


Les géomètres vont sur le terrain et utilise la lunette visée permettant de mesurer des distances et des
angles horizontaux et verticaux

L'appareil peut enregistrer un code en plus de la position d'un point. Le code permet d'identifier le
point relevé, ce qui facilite le travail de dessin à l'ordinateur.
Toutes sortes d'objets peuvent avoir leur code (coins, portes de bâtiments, trottoirs, fossés, etc.)

2. Photos aériennes
Ensemble de clichés effectués à plusieurs kilomètres d’altitude

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Exemple de canevas de photos aériennes


L’ensemble de clichés fusionnés permet d’obtenir une photo complète d’une zone
Les clichés photographiques obtenus nous permettent de déterminer les coordonnées et l’altimétrie
(Méthode géométrique de mesure des altitudes) des points

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Laser scannig

Exemple de cliché
Balayage laser

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3. Images satellites

Les satellites d’observation de la terre, fournissent des données transmises sous forme d’images
numériques en mode raster.

Les données doivent subir certains traitements rectificatifs avant de les intégrer dans un SIG

Image satellites avant traitement

Exemple de cliché

Image satellites après traitement

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4. Global Positioning System : GPS


Le système GPS permet le calcul à l’aide des stellites la
position (coordonnées avec une précision de
quelques centimètres voire même quelques millimètres)

GPS: système de positionnement global par satellite qui indique à un utilisateur :


 sa position précise en 3D (latitude, longitude et altitude) 24h/24 et partout dans le monde
 l’heure universelle UTC avec une très grande précision
 Sa direction et sa vitesse

Objectif initial militaire mais ouverture civile en 1993

Nombreuses application (ex : navigation routière assistée)

5. Digitalisation
- La digitalisation est adaptée à la représentation vectorielle.
- Ce mode de saisie permet de conserver la précision des
informations présentes dans le document de base.
- La digitalisation est un travail long et coûteux.
- De plus un traitement préalable sur les documents de base
peuvent s’avérer nécessaire si ceux ci sont trop chargés

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6. Scannage de plans
Convient parfaitement à la représentation raster. Ce mode de saisie est rapide et peu coûteux
L’inconvénient de cette méthode est la retranscription des erreurs dues au support d’origine
(déformation du papier, épaisseur du trait, …)
Si la donnée est scannée et géoréférencée c’est de la donnée «raster »

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III. Notions spatiales fondamentales


III.1. Notion de Géodésie
Pour traiter et analyser l’information géographique (à référence spatiale) il est intéressant d’avoir une
idée sur:
- les systèmes de référence
- les systèmes de projection
On parle de géodésie

Un objet spatial est un objet représenté par une géométrie en dimension spatial.

Les données utilisées dans les SIG ont un caractère spatial défini par une géométrie
La localisation de cette géométrie est exprimée:
 Soit dans l’espace géographique (globale) non projeté (latitude/longitude)
 Soit plane dans un système de projection

Les angles sont exprimés en degrés ou en grades.


On rappelle les correspondances avec les unités légales :
1°= π/180 rad ;
1 gr = π/200 rad ;

Pourquoi a-t-on besoin des projections cartographiques ?


- Pour se repérer,
- Pour permettre la comparaison précise de la forme, l’aire, la distance ou la direction des objets
sur une carte,
- Pour superposer des objets de thèmes différents
Pour comprendre la notion de projection, il convient de connaître quelques concepts de
géodésie.

Géodésie est une science qui étudie la mesure des dimensions et la forme de la terre. Cette science
intervient en amont de la cartographie et permet (entre autre) d’assurer le positionnement des
bases de données géographiques nécessaire aux SIG.

III.2. Formes et dimensions de la Terre


a. Géoïde et Ellipsoïde
Le géoïde
La terre n’est pas tout à fait ronde. La forme de la terre est régit par un phénomène physique
fondamentale, la pesanteur (force attractive résultante exercée sur chaque point matériel). La terre est
assimilée à une sphère de forme imparfaite, le géoïde.
Le géoïde est la surface théorique, la plus proche de la surface de la terre. C’est la surface de
référence pour déterminer la position verticale (altitude), autrement dit la surface de niveau zéro.
Donc Un géoïde est une représentation de la surface terrestre plus précise que l'approximation
sphérique ou ellipsoïdale. Il correspond à une équipotentielle (qui a le même potentiel électrique) du
champ de gravité terrestre, choisie de manière à coller au plus près à la « surface réelle ». Mais cette
surface irrégulière est difficile à utiliser dans les calculs, et on préfère alors utiliser un ellipsoïde

Un ellipsoïde est une surface régulière qui lorsqu'elle est bien choisie (centre, dimensions,
orientation...) s'écarte au maximum de quelques dizaines de mètres du géoïde. L'ellipse est un ovale
doté d'un grand axe (l'axe plus long) et d'un petit axe (l'axe plus court). Pour l’ellipsoïde terrestre, le

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demi-grand axe est le rayon entre le centre de la Terre et l'équateur, alors que le demi-petit axe est le
rayon entre le centre de la Terre et le pôle.
L'ellipsoïde est la surface mathématique, la plus proche de la surface de la terre. C’est la surface de
référence pour déterminer la position horizontale (coordonnées latitude - longitude)
Depuis le 18e siècle, les géophysiciens tentent de concevoir un ellipsoïde terrestre qui se rapproche le
plus fidèlement de la forme de la Terre
Depuis les années 1960, les mesures acquises par télédétection ont permise de raffiner le modèle
d’ellipsoïde terrestre et de définir des standards internationaux.

Figure III.1: Ellipsoïde et Géoïde

b. Repérage d'une position sur la surface de la Terre


Afin de repérer une position sur la surface de la terre, on peut utiliser deux systèmes (Systèmes
géodésiques) :
 Le système cartésien qui dépend de l'origine de la sphère. Cependant, ce système est peu pratique et
est utilisable uniquement dans le cas où on dispose de données précises.
 Le système de référence géographique basé sur la valeur de longitude et de la latitude. Ce système
dépend de l'origine et de la forme de la sphère ou de l'ellipsoïde utilisé, d'où l'existence de plusieurs
systèmes de références. Ainsi, quand on reçoit ou on donne des coordonnées (longitudes-
latitudes), il faut préciser le système de référence par rapport auquel elles ont été déterminées.

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Figure III.2 : Système géodésique de la terre (Les systèmes de repérage des coordonnées)

1. Longitude (lambda)
La longitude (figure III.3) d’un point est l’angle formé par le plan méridien contenant ce point avec
un plan méridien pris comme origine. La longitude se compte de 0 à 180 degrés (ou de 0 à 200 grades)
à l’est et à l’ouest de la méridienne origine.
2. Latitude (phi)
La latitude Ø (figure III.3) d’un point est l’angle formé par la normale à l’ellipsoïde passant par ce
point et le plan de l’équateur. Elle se compte de 0 à 90 degrés (ou de 0 à 100 grades) au nord et au sud
de l’équateur.
.

Figure III.3 : Représentation de longitude et latitude

III.3. Exemples de systèmes de référence géographique


Dépend de la forme d’ellipsoïde utilisé :
- WGS84 : Utilisé par le système GPS
- IAF-GRS80 : Utilisé en France
- NAD83 : utilisé en Amérique du Nord

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Les deux premiers ellipsoïdes sont quasi-identiques (même demi-axe et même aplatissement)

IV. Situation Géodésique de l’Algérie


Le réseau géodésique Algérien a connu plusieurs phases d'évolution qui peuvent se résumé en Trois
(03) phases principales:
- Le réseau géodésique classique
- Le réseau géodésique Doppler
- Le réseau de points GPS

IV.1. Le réseau géodésique classique


Le réseau géodésique classique a été réparti en deux zones, à savoir: la zone du parallèle nord et la
zone Saharienne.

a. La géodésie du parallèle Nord du 1er ordre


Le parallèle nord également nommé la chaîne du parallèle nord Algérie couvre la zone comprise entre
les chaines primordiales et la mer méditerranéenne et s'étale des frontières avec le Maroc jusqu'aux
frontières avec la Tunisie. Cette opération comprend deux ensembles : La chaîne primordiale et le 1er
ordre complémentaire.

 La chaîne primordiale
Cette opération a été entamée en 1953 et venait compléter l'ancienne chaîne. Ainsi, l'ancienne chaîne
qui comprenait 80 points a été renforcée par l'ajout de 100 nouveaux points.

 Le 1er ordre complémentaire


Cette opération comprend 30 nouveaux points géodésiques venant renforcés les 25 points préexistants.
Ces points sont répartis en 03 blocs comme suit:
- Bloc de Mostaganem à Cherchell sur environ 190 Kms: 08 anciens points et 08 nouveaux points.
- Bloc de Cap Matifou à Béjaia sur environ 200Kms: 09 anciens points et 11 nouveaux points.
- Bloc de Béjaia à Annaba sur environ 220 Kms: 08 anciens points et 10 nouveaux points.

Nota: Le parallèle nord comprend 450 points. La précision en planimétrie de ces points varie entre 10
et 15 cm et la précision relative moyenne est de l'ordre de 6 cm.

b. Le réseau Géodésique de 1er ordre densifié par un réseau de 2ème ordre


Le réseau du 1er ordre a été densifié par un réseau composé de 3291 points géodésiques (Figure IV.2)
régulièrement répartis et matérialisés sur la partie nord de l'Algérie (parallèle nord). Ces points sont
distants de 10 à 20 m et présentent une précision relative moyenne de l'ordre de 12cm.

c. Le réseau Saharien
Ce réseau est composé de deux sous-ensembles: le réseau astronomique et l'Axe 3000
 Le réseau astronomique
Cette opération a été réalisée entre 1954 et 1968. Elle comprend au total 636 points (Figure IV.1).

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Figure IV.1: Le réseau astronomique (INCT, 2007)


 L'Axe 3000
Entre 1954 et 1962, une observation, ayant pour objectif le développement économique et stratégique
de la région du Sahara, a conduit à la réalisation d'une opération géodésique nommée "l'Axe 3000".
Cette opération comprend (Figure IV.2):
- Une grande chaîne diagonale de 1600 Kms reliant Abadla (près de Béchar) à Djanet (Illizi)
rattachée par cheminement.
- Un cheminement méridien de 700 Kms joignant Amguid (Tamanrasset) et Ourgla.
- La triangulation de In Belbel (Adrar) et le rattachement de Tabelbala (Béchar).

Figure IV.2 : Le réseau géodésique du parallèle Nord (réseau du 1er ordre)

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IV.2. Le réseau géodésique Doppler


Cette technique utilise le Radar Doppler. Les radars Doppler sont utilisés pour la défense aérienne,
pour le contrôle du trafic aérien, pour la surveillance des satellites, pour les contrôles de vitesse sur
route, en radiologie et dans les réseaux d'assainissement.
Le réseau de points Doppler a été réalisé par l'INCT (Institut National de la Cartographie et de la
Télédétection) entre 1980 et 1990. Il est composé de 122 points d'une précision relative de 10 à 15m
(Figure VI.3). Ce réseau a été renforcé par 8 points du réseau ADOS (African DOppler Survey) d'une
précision moyenne relative de 1m.

Figure IV.3 : Le réseau géodésique DOPLER

IV.3. Le réseau géodésique GPS


Le réseau GPS a été réalisé en deux parties (Figure IV.4) :

1. Le réseau GPS d'ordre Zéro


L'opération a été réalisée entre 1998 et 2005. Elle comprend 20 points d'une précision moyenne
planimétrique de 5mm.

2. Le réseau de densification GPS


Il consiste à la détermination d'un ensemble de points de grande précision appartenant au réseau de
géodésie classique par GPS. Ces points ont servi à unifier les deux systèmes de projection (WGS84
(World Geodetic System 1984) et Nord Sahara) en déterminant les paramètres de passage les plus
précis que possible. Ce réseau compte 1290 points espacés de 20 à 30 Kms. La précision relative de ce
réseau planimétrie est de l'ordre de 2cm.

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Figure IV.4 : Le réseau GPS

IV.4. Les systèmes de projection utilisés en Algérie


Pour les besoins cartographiques, on est contraint de représenter l’image de la terre sur une surface
plane assimilée à un ellipsoïde donné. Les coordonnées planes obtenues permettent d’effectuer des
mesures directes sur la carte. Les cartes de l’Algérie sont réalisées selon différents systèmes de
projection en fonction de la période durant laquelle elles ont été établies. On distingue quatre systèmes
de projection principaux selon lesquels sont réalisées les cartes en Algérie.

1. Le Lambert Algérie
Ce système est divisé en deux zones : Lambert Nord Algérie et Lambert Sud Algérie. Il s’agit de la
projection de l'ellipsoïde (modèle mathématique de la terre) sur un cône dont le sommet est sur l'axe
des pôles et ce cône est tangent au parallèle origine de latitude phi0 ou parallèle central. Cependant, la
projection conique Lambert a été abandonnée vers le début des années 80.

2. Le système Nord Sahara 1959


Le système géodésique Nord-Sahara 1959 a été utilisé pour le canevas de base des cartes d'Algérie des
régions sahariennes au 1: 200 000. Ce système est le seul en vigueur pour des latitudes inférieures à
32° Nord. Il est exprimé dans l'un des fuseaux de la projection UTM sur L’ellipsoïde de Clarke 1880
Anglais. La situation du sud de la région saharienne est cependant un peu plus complexe. Nord-Sahara
1959 a remplacé Voirol 1875 en 1960 (arrêté au J.O. du 14 janvier 1960) et a été notamment défini
pour les travaux devant servir d'appui à la cartographie des territoires du Sahara. Ce système a permis
de concilier les canevas de triangulation avec les canevas astronomiques. Les cartes des régions du sud
du Sahara sont dressées uniquement à partir d'un réseau astronomique.

3. Le système UTM Algérie


La projection cylindrique UTM (Universel Transverse Mercator) couvre le monde entier et est
constituée de 60 fuseaux de 6 degrés d’amplitude en longitude. Cette projection est réalisée selon

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l’ellipsoïde de Clarke 1880. La Base de données applicable pour l’Algérie présente quatre fuseaux
(Figure IV.5) :
UTM zone 29N entre 12° et 6° Ouest,
UTM zone 30N entre 6° Ouest et 0° Greenwich,
UTM zone 31N entre 0° Greenwich et 6° Est,
UTM zone 32N entre 6° et 12° Est.

Figure IV.5 : Aperçue de la position de l’Algérie selon la projection UTM.

4. Le système WGS84
WGS 84 (World Geodetic System 1984) est un système mondial mis au point par le département de la
défense des États-Unis et utilisé par le GPS, basé sur l’ellipsoïde WGS84. Ce système utilise une
projection cylindrique.

V. Modélisation des données spatiales


- La modélisation de la réalité constitue une étape importante de réalisation d'un système
d'information.
- Dans le cas des systèmes d'information géographique, il faut essentiellement prévoir :
 comment les différentes entités seront réparties en couches,
 par quel type d'éléments graphiques (ou cartographiques) elles seront représentées,
 et comment elles seront logiquement reliées entre elles.

V.I. Notion de couches


Une couche de données est un ensemble d’entités spatiales avec leur localisation, leur topologie et
leurs attributs. Dans un SIG classique, une région géographique est représentée par une série de
couches correspondant à des thèmes particuliers
Exemples
La couche des routes, la couche des rivières, la couche de l'occupation du sol, la couche des rues ….

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Figure V.1 : Notion de couches.

Remarque
Les différentes couches se superposeront parfaitement dans la mesure où leurs données respectives
sont géoréférencées avec la même précision.

V.II. Notion de Géocodage


Le géocodage peut être généralement défini comme l'attribution d'un code à une localisation
géographique.
Un processus plus général pour assigner des codes géographiques à des entités géographiques dans
une base de données numérique.
Cette affectation est en général réalisée avec des outils informatiques (géocodeurs) ou en mode GPS.
Exemple: Conversion des adresses de rues en coordonnées géographiques (Lat., Long.)

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 Géocodage et Références géographiques


L’information géographique contient soit :
- une référence géographique explicite (latitude & longitude ou grille de coordonnées
nationales)
- ou une référence géographique implicite (adresse, code postal, nom de route…).

Le géocodage, processus automatique, utilisé pour transformer les références implicites en références
explicites et permettre ainsi de localiser les objets et les événements sur la terre afin de les analyser.

V.III. Les modes de représentation de l’information géographique dans un S.I.G


Il existe deux modes de représentation de l’information géographique dans un SIG
 le mode maillé ou Raster en anglais
 le mode vectoriel (ou vecteur)
Ces deux modes synthétisées en image de la manière suivante (figure V.2)

Figure V.2 : Les modes de représentation de l’information géographique dans un SIG.

a. Les données Raster


La réalité est décomposée en une grille régulière et rectangulaire, organisée en lignes et en colonnes,
chaque maille de cette grille ayant une intensité de gris ou une couleur. La juxtaposition des points
recrée l’apparence visuelle du plan et de chaque information. Une foret sera représentée par un
ensemble de points d’intensité identique (figure V.3)

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Figure V.3 : Décomposition d’une zone d’étude selon une grille

Les données raster sont sous forme d’une matrice de pixels (pictures elements) découpant
régulièrement l’espace et dont la valeur est représentative de l’information à mesurer sur le terrain.
Une image raster peut être un plan scanné, une photographie aérienne ou une image satellitaire (figure
V.4)

Figure V.4 : Exemples de données raster : photographie aérienne, image satellitaire, plan scanné

b. Les données Vectorielles


Les limites des objets spatiaux sont décrites à travers leurs constituants élémentaires, à savoir les
points, les arcs, et les arcs des polygones (figure V.5).

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Figure V.5 : Exemples de données vectorielles

Chaque objet spatial est doté d’un identifiant qui permet de le relier à une table attributaire (figure
V.6). Par exemple : une table MapInfo

Figure V.6 : Lien entre les données graphiques et les données alphanumériques dans un SIG

V.4. Notion d’échelle cartographique


L’échelle est définie comme le rapport entre la distance sur la carte (distance figurée) et la distance sur
le terrain (distance réelle). Elle correspond à un degré de généralisation de la représentation graphique
(perte partielle d’information).

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Tableau V.1. Echelles et leurs applications

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