Ingénieur d’agronomie
ENESAD
Fertilisation
et amendements
dossier d’autoformation
recherche d’informations
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à 12
1-de 10
exercez-vous corrigé 2- de 12
à 15
3-plus de
15
autoévaluation
Aux termes du Code de la propriété intellectuelle, toute reproduction ou représentation, intégrale ou partielle, de la
présente publication, faite par quelque procédé que ce soit (reprographie, microfilmage, scannérisation,
numérisation…) sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite et constitue une
contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. L’autorisation d’effectuer des
reproductions par reprographie doit être obtenue auprès du Centre français d’exploitation du droit de copie (CFC) – 20 rue des
Grands-Augustins 75006 Paris – Tél : 01 44 07 47 70 / Fax : 01 46 34 67 19.
Cet objectif concerne d’autres formations initiales ou continues ; c’est pourquoi vous
pouvez être amené(e) à utiliser ce dossier dans le cadre d’autres parcours de
formation que ceux préparant au BP REA.
Organisation du dossier
Ce dossier comprend sept séquences :
séquence
1 Les éléments minéraux
dans la plante et dans le sol
séquence
2 Les principes de la fertilisation
et des amendements
séquence
3 Les engrais et les amendements
séquence
4 La fertilisation azotée
séquence
5 La fertilisation phosphatée et potassique
séquence
6 Les amendements minéraux basiques
guide de l’utilisateur
Consignes de travail
Les séquences sont proposées dans l’ordre où elles doivent être réalisées. Du fait
de formations antérieures ou de votre expérience professionnelle, vous maîtrisez
peut-être déjà tout ou partie des connaissances abordées dans ce dossier. Dans
ce cas, pour vous en assurer, réalisez le test d’autoévaluation proposé en fin de
dossier page 106.
À vous de construire Vous pouvez utiliser ce dossier chez vous ou au centre de formation. Dans ce
votre parcours dernier cas, vous pourrez bénéficier de l’appui d’un formateur et accéder à
individualisé d’utilisation ! d’autres documents.
En complément de ce dossier, des activités peuvent vous être proposées par un
formateur : réalisation et interprétation d’analyses de terre, de bilans, de plans de
fumure... Il existe également des documents photographiques et des vidéos.
Demandez au formateur de vous les procurer.
Avant d’aborder ce document, un certain nombre de notions concernant la matière
organique végétale, son élaboration, la croissance et le développement des végé-
taux, le sol et ses propriétés doivent vous être familières. Comme pour les autres
thèmes du domaine technologique et professionnel, des notions de base en chimie
sont également nécessaires.
Ce dossier vous appartient, vous pouvez l’annoter et y noter vos réponses aux exer-
cices et au test d’autoévaluation.
Autoévaluation 106
Glossaire 126
Bibliographie 129
séquence 1
En résumé 14
Vous trouverez les corrigés des exercices à partir de la page 15. Les définitions
des principaux termes introduits dans cette séquence sont réunies dans le glossaire
en fin de volume (à partir de la page 126).
SEQ 0AGE
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les éléments minéraux dans la plante et dans le sol
2. Citez les principaux éléments prélevés par la plante dans le sol et dans
l’air (indiquez leur symbole chimique).
3. Sous quelles formes chimiques trouve-t-on ces éléments dans la plante ? Reportez-vous
au corrigé
page 15
10
▲
Remarque :
La composition des végétaux en éléments minéraux peut varier en fonction de
l’espèce, de l’âge et de la nature des organes et, enfin, de la composition du sol et
de facteurs externes (aération, température).
Pour certains atomes, leur remplacement ne paraît pas avoir d’effet majeur.
Les plantes tirent normalement du sol l’eau et les minéraux dont elles ont
besoin. Elles absorbent ces éléments sous forme d’ions (NO3-, K+, HPO42-,
Ca2+...). Leurs besoins sont variables mais, dans tous les cas, des déficiences
ou des excès en certains minéraux se traduisent par des baisses de crois-
sance et de productivité, des baisses de qualité (changements de la com-
position des végétaux) et/ou des symptômes caractéristiques. C’est le cas
des chloroses, qui peuvent provenir d’un manque en certains éléments
majeurs (azote, phosphore, soufre, fer), de l’indisponibilité d’un élément à
cause de la trop grande abondance d’un autre (ex. : K et Mg) ou encore
d’une activité biologique du sol trop réduite.
Les éléments qui limitent le plus la croissance et donc le rendement des
cultures sont l’azote, le phosphore et le potassium.
les éléments minéraux dans la plante et dans le sol
11
▲
Remarque :
Le rôle des différents éléments minéraux, les mécanismes d’absorption par les
plantes et les caractéristiques du sol (propriétés physiques, propriétés chimiques
et propriétés biologiques) ne sont pas abordés dans ce dossier. Pour étudier ces
aspects, vous pouvez vous reporter au cédérom 10 en agronomie, F. Desvages et
B. Prats, Educagri éditions, 1998.
L’azote du sol se trouve dans les résidus végétaux et dans les déjections ani-
males, dans les matières organiques en décomposition, dans l’humus, dans
la biomasse microbienne et dans la solution du sol. Il est sous trois formes
différentes :
– azote gazeux N2 dans l’air du sol,
– azote minéral : ions nitrates NO3- et quelques ions nitrites NO2- dans
la solution du sol, ions ammonium NH4+ fixés sur le complexe argilo-
humique (CAH),
– et, surtout, azote organique (98 à 99 % de l’azote total) dans les molé-
cules constitutives de la matière organique du sol.
De toutes ces formes, seuls les ions nitrates NO3- sont directement assi-
milables par les plantes. Sous certaines conditions, les ions ammonium
NH4+ peuvent cependant être absorbés faiblement.
les éléments minéraux dans la plante et dans le sol
12
Minéralisation importante pH légèrement alcalin, ressuyage correct, taux de matière organique (MO)
correct, essentiellement NO3-, NH4+ rare
Minéralisation plus limitée sols plus ou moins battants, pH légèrement acide, surtout NO3- , un peu NH4+
Minéralisation moyenne mauvais ressuyage, autant de NH4+ que de NO3-
et irrégulière
Faible minéralisation
1. en sols lourds ou acides NH4+ > NO3-
2. en sols calcaires NO3- > NH4+
13
Dans les sols agricoles cultivés depuis longtemps, un tiers du phosphore est
associé à la matière organique et les deux tiers restants sont sous forme
minérale. Directement ou non, les formes minérales peuvent être retenues
à la surface de nombreuses particules : argiles, matières organiques et sur-
tout oxydes et hydroxydes de fer et d’aluminium. En sols calcaires, les
phosphates calciques évoluent vers des formes de moins en moins solubles.
En définitive, moins de 0,1 % du phosphore total est libre dans la solution
du sol sous forme d’ions phosphates (H2PO4- et HPO42-). Même si on apporte
des engrais, la plus grande part du phosphore absorbé par les plantes (de
75 à 100 %) provient du phosphore biodisponible du sol. Celui-ci est consti-
tué des ions présents dans la solution du sol et d’une fraction très mobile
d’ions adsorbés sur la phase solide du sol. La réalimentation du pool de phos-
phore disponible par les ions adsorbés et retenus plus énergétiquement est
lente (de plusieurs semaines à plus d’un an).
Le potassium (K) est un élément abondant dans la nature car toutes les
roches en contiennent. Les roches cristallines en sont plus riches que les
roches sédimentaires (0,4 à 6 % contre 0,2 à 2,5 %). Les minéraux argileux
sont la principale source de potassium pour les plantes.
14
Remarque :
Dans tous les cas, même s’ils sont apportés sous une forme soluble, les engrais phos-
phatés et potassiques ne sont jamais utilisés en totalité par les cultures. Celles-
ci ne prélèvent en moyenne que 0 à 30 % des apports. Le reste est fixé dans le sol
sous des formes plus ou moins disponibles.
En résumé
➩ L’azote du sol existe sous trois formes : gazeux dans l’air du sol (N2),
minéral (NO3- et NH4+) et, surtout, organique dans la matière orga-
nique du sol. Seuls les ions nitrates (NO3-) sont directement
assimilables par les plantes et sont libres dans la solution du sol.
➩ Le potassium du sol est lié aux argiles ou libre sous forme d’ions
K+ dans la solution du sol.
15
Corrigés
✍
1. Il s’agit de la photosynthèse. Corrigé
de l’exercice 1
2. Le carbone (C), l’oxygène (O), l’hydrogène (H), l’azote (N), le phosphore
(P), le potassium (K), le calcium (Ca), le magnésium (Mg), le soufre (S), les
oligoéléments.
3. Ils sont intégrés dans des molécules organiques (glucides, lipides, pro-
téines) ou sous forme d’ions circulant dans la sève.
séquence 2
1 – Fertilité et fertilisation 17
3 – La fertilisation raisonnée 25
En résumé 29
Vous trouverez les corrigés des exercices à partir de la page 30. Les définitions
des principaux termes introduits dans cette séquence sont réunies dans le glossaire
en fin de volume (à partir de la page 126).
les principes de la fertilisation et des amendements
17
1 Fertilité et fertilisation
Remarque :
Dans le langage courant, on emploie indifféremment les termes fumure et fertili-
sation. Si on veut être plus précis, la fumure est l’ensemble des apports de matières
fertilisantes fournies au sol ou aux cultures (c’est-à-dire des quantités de produits).
La fertilisation est l’ensemble des actions destinées à améliorer la fertilité des
sols, parmi lesquelles l’apport de matières fertilisantes (fumure) est la principale.
les principes de la fertilisation et des amendements
18
La fertilité d’un sol peut être définie comme sa capacité à fournir des
récoltes abondantes et de bonne qualité. Elle se décline en trois composantes
essentielles :
– une composante chimique qui correspond à l’aptitude du sol à fournir
des éléments nutritifs en quantités suffisantes à l’élaboration du ren-
dement ;
– une composante physique liée à la création et au maintien d’un état
physique adapté au système de culture ;
– une composante biologique consécutive de l’influence des êtres vivants
utiles ou non à la production végétale.
Le climat, les caractéristiques permanentes des sols et les pratiques des agri-
culteurs interviennent sur chacune des composantes de la fertilité des sols.
19
Le sol perd les éléments minéraux qui sont prélevés par les plantes et
exportés dans les récoltes. Ces éléments peuvent aussi disparaître par
érosion et par lessivage ou être bloqués à plus ou moins long terme.
Pendant sa croissance, la plante prélève des éléments minéraux essen-
tiellement dans la solution du sol. Les prélèvements totaux correspondent
à la quantité maximale contenue dans la plante, au moment où elle en
renferme le plus. Les exportations, c’est-à-dire les quantités soustraites au
cycle des éléments par les récoltes, sont en général inférieures aux prélè-
vements car les plantes restituent des éléments en fin de cycle de végéta-
tion, en particulier par les résidus de récolte (racines, tiges...). En fertili-
sation raisonnée, la mesure des exportations sert de base pour les calculs
de fumure en phosphore et potassium, celle du prélèvement maximal est
utilisée pour le raisonnement de la fertilisation azotée.
21
22
La loi des restitutions peut être énoncée ainsi : pour éviter l’épuisement
des sols cultivés, les exportations d’éléments minéraux doivent
être compensées par des restitutions.
Dans la pratique, il est préférable de substituer la notion d’avance à celle
de restitution.
L’action d’un élément minéral peut être modifiée par la présence ou l’absence
d’un ou plusieurs autres éléments. L’effet de ces interactions peut être
positif ou négatif. Par exemple, la présence d’ions chlorures ou d’ions
nitrates facilite l’absorption des ions potassium et calcium et la présence
d’ions magnésium celle des ions phosphates. À l’inverse, un excès de cal-
cium peut gêner l’absorption du potassium, du magnésium ou du fer, pro-
voquant des chloroses. De plus, l’insuffisance ou l’excès d’un élément peut
limiter la croissance des végétaux.
En fait, cette loi d’interaction met en évidence l’interdépendance entre les
différents éléments nutritifs.
De plus, ces interactions existent entre tous les facteurs et conditions de
la production : N et désherbage, fertilisation et structure du sol…
23
24
exercice 2 ✐ 1. Dans cet exemple, quelle est la dose d’azote permettant un rendement maximum?
25
3 La fertilisation raisonnée
La fertilisation repose sur les lois d’actions des éléments fertilisants qui
viennent d’être décrites, mais aussi sur des facteurs économiques et
humains. Parmi ces facteurs, plusieurs jouent un rôle sur les pratiques des
agriculteurs et notamment sur la fertilisation: la politique agricole commune
(PAC) et les prix, qui conditionnent le choix du niveau d’intensification et,
enfin, la protection de l’environnement.
▲
Remarque :
La fertilisation azotée est contestée à cause de l’augmentation de la teneur en
nitrates dans les nappes phréatiques et, en conséquence, dans l’eau potable. C’est
également le premier poste consommateur d’énergie en grandes cultures (50 %
des dépenses énergétiques pour le blé). Il est donc indispensable de maîtriser
cette fertilisation pour l’ajuster strictement aux besoins. C’est particulièrement
flagrant dans le cas de production de biocarburant où la quantité d’énergie
consommée par la culture ne doit pas être supérieure à celle qu’elle est susceptible
de produire !
4 L’appréciation des sols
L’analyse de terre est le principal outil d’appréciation des sols. Elle com-
porte deux parties :
– l’analyse physique, qui détermine la composition granulométrique, la
teneur en calcaire (total et actif) et la teneur en matières organiques ;
– l’analyse chimique, qui détermine le pH, la teneur en azote, en anhy-
dride phosphorique (P2O5) extractible, en oxyde de potassium (K2O)
échangeable, en magnésie (MgO) échangeable, la capacité d’échange
en cations (CEC) et, éventuellement, en oligoéléments.
les principes de la fertilisation et des amendements
27
▲
Remarques :
Dans le cas du phosphore, le choix de la méthode d’extraction (Dyer : NF X 31-160,
Joret-Hébert : NF X 31-161 ou Olsen : NF ISO 11263) dépend du pH du sol.
Les résultats obtenus sont sensiblement différents et l’interprétation doit donc tenir
compte de la méthode utilisée. Pour qu’une analyse de terre soit fiable, l’échantillon
de terre doit être représentatif et avoir été prélevé en respectant certaines modalités.
Il est recommandé de s’adresser aux laboratoires d’analyse des sols agréés par le
ministère de l’Agriculture et/ou accrédités COFRAC. C’est une garantie de fidé-
lité des résultats et de respect des références analytiques utilisées.
28
Observations : Résultats exprimés sur la terre fine non corrigée de l’humidité résiduelle
Commentaires associés aux résultats d’analyses hors champ d’accréditation.
Source : D’après le laboratoire départemental de Côte d’Or (2004).
▲
Remarque :
La mesure de la CEC (et des cations échangeables) est exprimée, conformément
à la norme en cmol+/kg. Les valeurs numériques correspondent aux anciennes
unités soit des meq/100 g.
29
En résumé
➩ Le fertilité d’un sol correspond à sa capacité à fournir des récoltes
abondantes et de bonne qualité. Elle dépend de nombreux facteurs
naturels ou résultant des pratiques agricoles. La fertilisation et les
amendements font partie des moyens permettant de préserver ou
d’améliorer cette fertilité.
30
Corrigés
✍
Corrigé 1. Il s’agit du potassium (K). Les parties aériennes des végétaux contien-
de l’exercice 1
nent beaucoup de K, qui retourne au sol si les résidus de récolte sont
enfouis.
2. N = 74 kg/ha ; P2O5 = 29 kg/ha ; K2O = 184 kg/ha
✍
Corrigé 1. La dose qui correspond au rendement maximal est de 80 kg d’azote par
de l’exercice 2 hectare.
2. Le rendement optimum est déterminé en tenant compte des coûts de pro-
duction de la culture. À partir d’un certain seuil (la dose optimale), chaque
kilo d’azote supplémentaire apporte un gain de rendement de plus en plus
faible. Un calcul économique permet de constater que l’augmentation de ren-
dement obtenue par ces apports d’engrais supplémentaires coûte plus
qu’elle ne rapporte. Ce seuil dépend du prix de l’engrais utilisé.
séquence 3
1 – Définitions 32
2 – Les engrais 33
2.1 – Caractéristiques des engrais minéraux 33
2.2 – Principaux engrais azotés 35
2.3 – Principaux engrais phosphatés 36
2.4 – Principaux engrais potassiques 37
2.5 – Choisir un engrais 37
2.6 – Autres engrais minéraux 41
2.7 – Engrais organiques 42
3 – Les amendements 44
3.1 – Amendements minéraux 44
3.2 – Amendements organiques 48
En résumé 52
Vous trouverez les corrigés des exercices à partir de la page 53. Les définitions
des principaux termes introduits dans cette séquence sont réunies dans le glossaire
en fin de volume (à partir de la page 126).
1 Définitions
Les engrais sont des produits de nature minérale ou organique que l’on
apporte au sol pour fournir aux végétaux des éléments minéraux plus ou
moins rapidement disponibles. Les principaux engrais apportent de l’azote,
du phosphore et du potassium. Ces trois éléments sont appelés éléments
fertilisants majeurs.
Remarque :
La distinction entre engrais et amendements n’est pas toujours très nette car cer-
tains amendements contiennent d’importantes quantités d’éléments nutritifs.
les engrais et les amendements
33
2 Les engrais
34
Attention !
L’unité de mesure utilisée dans les calculs de fertilisation est l’unité fertili-
sante. Par convention, on considère que l’unité fertilisante correspondant à
l’élément phosphore est l’oxyde de phosphore P2O5, que celle correspondant
à l’élément potassium est l’oxyde de potassium K2O et que celle correspon-
dant à l’élément azote est l’azote N. En réalité, ces formes chimiques n’exis-
tent pas dans le sol mais, par convention, les formulations d’engrais ainsi
que le calcul des apports et des exportations se font dans ces unités.
Remarque :
L’Union européenne (2003) recommande d’exprimer les teneurs en éléments miné-
raux des engrais sous forme d’éléments :
– phosphore (P) = 0,436 ✕ anhydride phosphorique (P2O5)
– potassium (K) = 0,830 ✕ oxyde de potassium (K2O)
– calcium (Ca) = 0,715 ✕ oxyde de calcium (CaO)
– magnésium (Mg) = 0,603 ✕ oxyde de magnésium (MgO)
– sodium (Na) = 0,742 ✕ oxyde de sodium (Na2O)
– soufre (S) = 0,400 ✕ anhydride sulfurique (SO3)
les engrais et les amendements
35
Les roches ne contiennent pas d’azote. Tous les engrais azotés minéraux com-
mercialisés sont donc des produits de synthèse, fabriqués à partir de l’azote
gazeux de l’atmosphère. Leur fabrication est très coûteuse en énergie et leur
prix est élevé. Ils sont classés en plusieurs catégories selon la forme chi-
mique de l’azote qu’ils contiennent.
36
Superphosphates de chaux
– normal : 16 à 24 % de P2O5 (22 à 30 % de SO3, 38 à 50 % de sulfate de calcium)
– concentré: 25 à 37% de P2O5 (12 à 22% de SO3, 21 à 37% de sulfate de calcium)
– triple : >38 % de P2O5 (2 à 12 % de SO3, 3 à 20 % de sulfate de calcium)
pas d’action sur le pH
Phosphates d’ammonium monoammonique et diammonique
engrais binaires : N et P, plusieurs teneurs (11-48-0, 10-51-0, 18-46-0,18-50-0...)
Phosphate bicalcique
38 % de P2O5
Phosphal
30 à 35 % de P2O5
à éviter en sols acides, usage limité aux sols basiques
Scories de déphosphoration ou scories Thomas
> 12 % de P2O5, 45 à 50 % de CaO
action amendante, également riches en oligoéléments. Ce produit disparaît
progressivement
Phosphates naturels
de 25 à 33 % de P2O5, 30 à 55 % de CaO
à réserver aux sols acides
les engrais et les amendements
37
Les deux principales formes chimiques de l’azote contenu dans les engrais
minéraux sont les nitrates (NO3-) et l’azote ammoniacal (NH4+). Les nitrates
sont directement utilisables par les plantes tandis que l’azote ammoniacal
doit être nitrifié pour être utilisé, des pertes pouvant se produire lors de
cette transformation.
La pomme de terre préfère les sols acides et le colza consomme beaucoup de ✐ exercice 1
soufre.
1. En tenant compte de ces particularités, choisissez dans le tableau page 35
un engrais azoté qui puisse convenir à ces deux cultures.
38
L’engrais phosphaté le plus efficace est celui qui libère le plus rapidement
le phosphore dans la solution du sol. Cette caractéristique dépend surtout
de la solubilité : plus un engrais phosphaté est soluble, plus le phosphore
est disponible pour les plantes et plus il est efficace. Les produits com-
mercialisés vont des phosphates solubles aux phosphates insolubles, une
solubilité décroissante correspondant à une efficacité moindre. Pour choisir
l’engrais le mieux adapté, il est donc très important de pouvoir identifier
les formes sous lesquelles le phosphore de l’engrais se trouve. En général,
la seule indication dont on dispose concerne le réactif utilisé pour mesurer
la solubilité. Il faut donc savoir l’interpréter.
Si vous lisez sur l’étiquette « solubilité dans... » : Le phosphore est sous forme de :
• Citrate d’ammonium neutre et eau phosphate d’ammonium ou superphosphate
• Citrate d’ammonium alcalin (Petermann) phosphate bicalcique
• Citrate d’ammonium alcalin (Joulie) phosphate aluminocalcique (phosphal)
• Acide citrique scories
• Acide formique phosphates naturels tendres
• Acide fort phosphates naturels durs, purs ou en mélange
(ne pas utiliser)
39
Phosphate d’ammonium
Superphosphate
Bicalciques
Scories
Phosphates
alumino-calciques
Phosphates naturels
D’après les normes françaises, les scories Thomas doivent pouvoir passer à
96 % minimum dans un tamis d’une maille de 0,630 mm et à 75 % dans un ✐ exercice 2
tamis d’une maille de 0,160 mm. À votre avis, pourquoi les normes françaises
fixent-elles ces exigences ?
Reportez-vous
au corrigé
page 53
Remarque :
▲
Seuls les sacs d’engrais de 50 kg sont étiquetés. Dans le cas, très fréquent, où
l’engrais est livré en vrac, le bon d’accompagnement doit comporter toutes les
caractéristiques du produit. Réclamez-le !
les engrais et les amendements
40
Les engrais potassiques sont tous solubles dans l’eau et apportent le potas-
sium sous forme d’ions K+. Le choix est essentiellement fondé sur l’intérêt
ou le risque d’apporter l’ion accompagnateur : SO42- ou NO3- ou Cl- ou
Mg2+. C’est le cas notamment pour des cultures comme le tabac, la fraise
ou le haricot qui ne tolèrent pas le chlore.
Le chlorure de potassium est le plus utilisé. Il convient à tous les sols et à la
plupart des cultures. Le sulfate de potassium, plus cher, est recommandé
pour les cultures qui ont des besoins importants en soufre (cultures maraîchères,
arboriculture). Le patentkali est intéressant pour sa richesse en magnésium.
Remarque :
Il existe aujourd’hui, sur le marché, des engrais de mélange mécanique (bulk
blending) dont les composantes possèdent des caractéristiques physiques proches
permettant un épandage régulier.
les engrais et les amendements
41
42
43
Parmi les engrais organiques précédents, quels sont ceux qui apportent le ✐ exercice 3
plus d’azote ? De phosphore ? Pourquoi ?
Reportez-vous
au corrigé
page 53
▲
Remarque :
Le réglement 181/2006 de l’Union européenne interdit l’usage des engrais organiques
autres que le lisier sur les pâturages.
3 Les amendements
Remarque :
Certains engrais ont également une action neutralisante (scories Thomas, phos-
phates naturels, cyanamide calcique). Ils relèvent de la norme sur les engrais qui
ne formule aucune exigence sur la valeur neutralisante.
Les amendements minéraux les plus utilisés sont les amendements calciques
et/ou magnésiens. Ils apportent au sol du calcium et/ou du magnésium, amé-
liorent les propriétés des sols et régularisent le pH quand le calcium pré-
sent dans l’amendement est associé à des ions qui ont une action neutra-
lisante sur les ions hydronium H3O+ de la solution du sol : ions hydroxydes
OH- ou carbonates HCO3-.
les engrais et les amendements
45
Chaux1
Chaux vives : oxyde de calcium (CaO) et/ou oxyde de magnésium (MgO)
Classe 3 – 85 à 95 % CaO pour la chaux calcique
– 50 à 56 % CaO et 30 à 40 % MgO pour la chaux magnésienne
Chaux éteintes : Ca(OH)2, Mg(OH)2, obtenues par hydratation des précédentes
46
Remarque :
On effectue le même type de calcul pour les amendements apportant du magné-
sium. Dans ce cas, on considère que la valeur neutralisante d’un kg de MgO est
égale à 1,4 fois la valeur neutralisante d’un kg de CaO.
47
Reportez-vous
au corrigé
page 53
Reportez-vous
au corrigé
page 54
les engrais et les amendements
48
▲
Remarque :
D’autres amendements visent à modifier la texture du sol. C’est le cas du sable,
destiné à alléger un sol trop argileux ou des marnes argileuses, utilisées pour
enrichir en argile les sols sableux trop légers. Compte tenu des très importantes
quantités nécessaires, ces amendements ne sont utilisés que sur des surfaces
réduites (horticulture, maraîchage).
Remarque :
Les boues de station d’épuration ne sont ni des fertilisants ni des amendements
mais des déchets. Leur utilisation implique le respect d’un plan d’épandage.
49
Remarque :
Parmi les effluents d’élevage, seuls les fumiers sont des amendements organiques.
Les autres, comme les lisiers, doivent avoir subi une transformation préalable
(séchage, compostage, etc.). Cependant, les quantités importantes d’éléments
minéraux apportées par les fumiers et lisiers permettent de réduire les quantités
d’engrais minéraux. C’est pourquoi les effluents d’élevage sont très souvent appe-
lés engrais de ferme.
La composition minérale des fumiers et des lisiers est variable selon l’espèce
animale mais aussi selon l’alimentation que reçoivent ces animaux, le
mode d’élevage (mode de stabulation), la nature de la litière et l’état d’évo-
lution du produit (fermentation du fumier).
les engrais et les amendements
50
Remarques :
Ces valeurs sont seulement indicatives. Pour effectuer des calculs de fumure, pro-
curez-vous des tables plus précises qui tiennent compte des facteurs de variation
de ces valeurs.
Pour connaître la composition réelle des effluents d’élevage, une analyse par un
laboratoire spécialisé est nécessaire. Cependant, il existe des analyseurs rapides
permettant de mesurer les quantités d’azote ammoniacal que contiennent les
lisiers (exemple : Quantofix, Agros, Agro-lisier, etc.).
Outre les éléments déjà cités, ces produits apportent aussi des quantités non
négligeables d’autres éléments (soufre, sodium, oligoéléments).
51
Les engrais verts sont des végétaux à croissance rapide cultivés pour être
enfouis dans le sol (ce sont souvent des crucifères, des graminées ou des légu-
mineuses). Ils contribuent à l’amélioration de la structure du sol et à son
activité biologique et se décomposent rapidement. Ils enrichissent assez peu
le sol en humus et fournissent peu d’éléments fertilisants au sol (sauf dans
le cas des légumineuses) mais ils restituent ceux qu’ils ont prélevé. L’implan-
tation d’un engrais vert à l’automne permet cependant d’éviter de laisser
un sol nu pendant l’hiver, le protégeant ainsi de la battance et du ruissel-
lement et empêchant le lessivage des nitrates.
▲
Remarque :
Le retournement d’une prairie produit d’importantes quantités d’humus : de une
à deux tonnes d’humus par hectare selon la nature de cette prairie et sa durée
d’implantation.
52
En résumé
➩ Les engrais sont des produits minéraux ou organiques. Ils apportent
au moins un des trois principaux éléments fertilisants : l’azote (N), le
phosphore (P exprimé en P2O5) et le potassium (K exprimé en K2O).
Ils se distinguent par le nombre d’éléments différents apportés, leurs
proportions respectives, leur forme chimique et leur présentation.
Tous les engrais commercialisés doivent correspondre à une norme
européenne ou française.
53
Corrigés
✍
1. L’engrais qui semble le mieux adapté est le sulfate d’ammoniaque qui Corrigé
de l’exercice 1
apporte une quantité importante de soufre. Le fait qu’il acidifie le sol n’est
pas un obstacle à la culture de la pomme de terre, sauf bien sûr si le sol est
déjà très acide.
2. Il ne faut pas employer cet engrais dans un sol où le risque d’acidifica-
tion est trop important.
✍
Pour les engrais phosphatés à faible solubilité, comme les scories, la finesse Corrigé
de la mouture, c’est-à-dire la taille des particules, favorise la mise en solu- de l’exercice 2
tion du phosphore et, par conséquent, l’utilisation par les plantes. Dans ce
cas, un engrais de bonne qualité doit être formé de particules fines.
✍
Les engrais qui apportent le plus d’azote proviennent surtout de matières Corrigé
premières d’origine animale. En effet, la matière organique animale contient de l’exercice 3
✍
Quantité de dolomies : 100/55 x 100 = 182 kg Corrigé
Quantité de chaux vive : 100/75 x 100 = 133 kg de l’exercice 4
les engrais et les amendements
54
✍
Corrigé 1. L’amendement contient du CaO et du MgO sous forme de carbonates.
de l’exercice 5 Il a une action neutralisante, exprimée par la valeur neutralisante (56).
2. Les mentions : référence à la norme, teneurs et natures chimiques des
constituants, valeur neutralisante, finesse, figurent sur l’étiquette. De
plus, s’agissant d’un produit de classe 2, la finesse de mouture et la solu-
bilité carbonique s’y trouvent également. Les mentions obligatoires sont
toutes présentes.
3. Cet amendement ne devrait pas avoir une action rapide sur le pH du sol
car, malgré une valeur neutralisante élevée et une mouture fine, la solu-
bilité carbonique n’est pas très élevée. Il est vraisemblablement issu de cal-
caires assez durs.
✍
Corrigé
N (kg) P2O5 (kg) K2O (kg)
de l’exercice 6 1re année 70 2,3 x 40 = 92 9,6 x 40 = 384
séquence 4
La fertilisation azotée
Dans cette séquence, après un rapide exposé sur l’impact de la pollution par les
nitrates et sur les mesures mises en œuvre pour y remédier, vous découvrirez les
principes du raisonnement de la fertilisation azotée des cultures.
En résumé 75
Vous trouverez les corrigés des exercices à partir de la page 76. Les définitions
des principaux termes introduits dans cette séquence sont réunies dans le glossaire
en fin de volume (à partir de la page 126).
1 Fertilisation azotée et environnement
57
58
Reportez-vous
au corrigé
page 76
Pour les agriculteurs situés en zone vulnérable, les principales contraintes
sont les suivantes :
– tenir un plan prévisionnel de fumure et un cahier d’épandage,
– limiter l’épandage des déjections animales à un maximum de 170 kg
d’azote par hectare de surface épandable et par an,
– respecter les périodes où les apports de fertilisants sont interdits,
– épandre les effluents d’élevage dans le respect des distances par rap-
port aux points d’eau,
– disposer de capacités de stockage des effluents suffisantes et d’instal-
lations étanches,
– implanter une couverture automnale et hivernale sur toutes les par-
celles situées en ZAC (zone d’action complémentaire).
▲
Remarque :
Le respect de l’équilibre de la fertilisation azotée, initialement prévu à partir de
2006, n’est pas contrôlé.
59
60
Remarque :
Des démarches volontaires, comme l’opération « Ferti-mieux », ont été mises en place
de 1991 à 2003. Elles étaient construites essentiellement autour du bilan azoté sur
l’exploitation et de la minimisation des risques de lessivage des nitrates.
2 Bilan global de l’exploitation
Entrées Sorties
– Engrais de synthèse – Exportations par les cultures
– Apports d’effluents d’élevage – consommées par les animaux
– Autres engrais ou effluents – ou vendues
fournitures du sol
(reliquat sortie hiver,
besoins de la culture minéralisation)
+ azote non utilisé + engrais et effluents
Étape 1
Habituellement, l’agriculteur prend comme objectif de rendement la moyenne
des deux meilleurs rendements obtenus sur la parcelle au cours des cinq
dernières années. Cet objectif peut aussi être déterminé à partir des ren-
dements moyens observés dans la région pour des types de sols voisins. Une
la fertilisation azotée
63
Remarque : ▲
Pour les espèces récoltées en phase végétative, le besoin en azote est une valeur
moyenne validée expérimentalement dans les zones de production considérées. Par
exemple, la betterave sucrière ou la pomme de terre de consommation prélèvent
220 kg d’azote/ha, et l’oignon a un besoin de 160 kg d’azote/ha.
Remarque :
Ce reliquat peut être plus important en fonction des quantités épandues, du cli-
mat (sécheresse, pluie) ou encore des conditions de travail du sol (un profil dégradé
entraîne une mauvaise utilisation de l’azote par les racines).
la fertilisation azotée
64
Étape 2
Pour déterminer le reliquat d’azote présent à la sortie de l’hiver, on peut
utiliser des références régionales tenant compte du type de sol et du pré-
cédent cultural ou faire une analyse de terre à la sortie de l’hiver. Si on ne
tient pas compte de ces reliquats, on s’expose à des risques de surfertilisa-
tion pouvant provoquer notamment la verse des céréales.
Étape 3
Il faut ensuite évaluer les autres sources d’azote : celui provenant de l’épan-
dage d’effluents d’élevage et celui provenant de la minéralisation de l’azote
organique du sol (humus, résidus végétaux...). La minéralisation dépend
du type de sol. Pour l’estimer, on peut également utiliser des références régio-
nales, disponibles auprès des techniciens (en général 40 à 100 kg d’azote
par an, selon les sols). Attention ! Il faut aussi tenir compte de la nature du
précédent cultural dans le bilan azoté. Par exemple, des pailles de blé
enfouies mobilisent momentanément 20 kg d’azote par hectare pour leur
décomposition. À l’inverse, les résidus de récoltes de pois ou de betteraves
sucrières, facilement fermentescibles, fournissent environ 20 kg par hec-
tare. Enfin, les arrière-effets (effets résiduels à plus ou moins long terme)
des retournements de prairies et des apports de fumiers et de lisiers doi-
vent être comptabilisés.
Bilan
Il suffit ensuite de retrancher les fournitures du sol en azote aux besoins
de la culture pour obtenir la quantité d’azote qui devra être apportée par
la fertilisation.
la fertilisation azotée
65
Exemple de calcul
L’exemple suivant montre les étapes du calcul dans le cas d’un blé tendre
d’hiver, en limon profond du Bassin parisien, après une culture de pois, pour
un objectif de production de 90 q/ha.
66
67
Si les précédents sont différents de ceux figurant dans ce tableau, modifiez les valeurs des fournitures :
Précédent Luzerne Céréales Maïs grain et Maïs Attention :
Système pailles enlevées pailles enfouies fourrage quels que soient les systèmes ou
Céréales + 20 – 20 – 40 – 20 les précédents, les fournitures ne
seront jamais inférieures à 50 kg
Élevage + 20 – 20 – 40
d’azote.
À partir de cette grille, calculez la dose d’azote à apporter.
1. Choisissez un objectif de rendement (références de rendements parcellaires exemple 1 exemple 2
observés - fiches potentialités). 95 q/ha 60 q/ha
2. Multipliez par 3 kg d’azote par quintal pour connaître les besoins de la culture. 95 x 3 = 285 60 x 3 = 180
3. Consultez la grille ci-dessus pour estimer les fournitures du sol. Système élevage Système céréales
précédent maïs fourrage précédent colza
limons argileux + cailloux
prof. 110 cm prof. < 50 cm
125 60
4. Déduisez les fournitures des besoins totaux 2 – 3. 285 – 125 = 160 180 – 60 = 120
5. Multipliez ce résultat par 1,25 pour tenir compte de l’azote non utilisé et
vous trouverez la dose à apporter. 160 x 1,25 = 200 120 x 1,25 = 150
Attention ! La valorisation de cette dose totale d’azote est liée au respect du fractionnement et des dates d’application :
1er apport : attendre fin février avec 60 unités au maximum 2e apport : un peu avant épi à 1 cm.
Source : Chambre régionale d’agriculture de Lorraine, COMIFER, INRA
la fertilisation azotée
68
Reportez-vous
au corrigé
page 76
exercice 4 ✐ Dans l’exploitation présentée dans l’exercice 3, une analyse de terre indique
un reliquat de sortie d’hiver de 50 unités d’azote. Faites le même calcul que
précédemment en vous servant de la fiche technique de la page 69 et repor-
tez vos résultats dans le tableau page 70.
CULTURE b
BILAN AZOTE (kg/ha)
Blé 3 kg/q
Orge d’hiver 2,5 kg/q Azote non utilisé = l’azote qui restera dans le sol Besoins de la culture (Rdt x b) ........................................
Orge de printemps 2,2 kg/q après récolte. Il dépend de la profondeur de sol : Azote non utilisé ........................................
69
la fertilisation azotée
70
71
Une des principales difficultés du bilan azoté est l’estimation des besoins
réels des cultures et des fournitures du sol. Les progrès techniques de ces
dernières années ont permis le développement de méthodes de diagnostic
instantané de l’état de nutrition azotée des cultures.
72
Recherche d’informations
Faites Si vous êtes concerné par les grandes cultures, réalisez un dossier de presse sur
vérifier ces nouvelles méthodes qui permettent d’ajuster au mieux la fertilisation azo-
vos informations tée aux besoins des plantes. De nombreux articles traitant de ces méthodes sont
par un formateur publiés dans la presse agricole (Perspectives agricoles, Cultivar, Réussir
grandes cultures, La France agricole...).
la fertilisation azotée
73
Si la quantité d’azote est essentielle, les modalités des apports le sont éga-
lement. En effet, les besoins sont liés au cycle de développement de la
plante et, pour être plus efficace, la dose totale doit être fractionnée en
plusieurs apports correspondant à des stades précis de développement.
Ainsi, sur les céréales, on conseille en général un apport à la sortie de l’hi-
ver et un apport au stade fin tallage-épi à 1 cm. Un troisième apport, au
plus tard au stade apparition de la dernière feuille, contribue à augmen-
ter la teneur en protéines des grains de blé. Les apports d’azote sur le
maïs ou sur le colza doivent également être fractionnés.
Source : CETIOM.
▲
Remarque :
On doit aussi tenir compte du climat : il faut éviter les épandages en période froide
(pluie, sol gelé ou enneigé) défavorable à l’activité biologique et propice au lessivage.
la fertilisation azotée
74
L’apport localisé de l’azote est une technique qui permet de réduire la dose
totale d’engrais apporté. Elle commence à se développer en France, notam-
ment sur les cultures de betteraves. L’engrais est enfoui au semis, en géné-
ral sous forme liquide. Le fait de placer l’engrais à proximité de la plantule
(7 cm latéralement et 6 cm de profondeur) améliore son efficacité et favo-
rise l’enracinement. L’utilisation de l’azote est augmentée de 15 à 20 %. Les
fabricants de matériel agricole commencent à concevoir des équipements
spécifiques pour réaliser cet apport localisé.
Recherche d’informations
Recherchez des documents concernant la fertilisation azotée des cultures qui
Faites vous intéressent. Vous trouverez ces informations dans des revues agricoles
vérifier (Perspectives agricoles, Cultivar, PHM revue horticole, Infos CTIFL, Vigne
vos informations et vin...), dans des brochures éditées par les instituts techniques (Arvalis,
par un formateur CETIOM, CTIFL, ITB...) ou encore en vous adressant à la chambre d’agricul-
ture de votre département.
la fertilisation azotée
75
En résumé
➩ Les excès de fertilisation azotée sont à l’origine de pollutions des
eaux potables par des nitrates dans de nombreuses régions fran-
çaises. Des mesures réglementaires ou incitatives visent à modifier
les pratiques agricoles pour les rendre plus respectueuses de l’envi-
ronnement.
Engrais à apporter = (besoins de la culture + N inutilisé) – (reliquat sortie hiver + minéralisation + effluents)
➩ Les besoins en azote sont liés au cycle de la plante. Pour une plus
grande efficacité, la dose totale doit être fractionnée en fonction des
stades de développement.
la fertilisation azotée
76
Corrigés
✍
Corrigé Les fertilisants ayant la période d’épandage la plus courte sont les engrais
de l’exercice 1
azotés minéraux du commerce car ils contiennent de l’azote sous forme
minérale, susceptible d’être lessivé. Les fumiers, riches en azote organique
lentement minéralisé, peuvent être épandus sur des périodes beaucoup
plus longues. L’utilisation des lisiers est plus proche de celle des engrais
minéraux que de celle des fumiers.
✍
Corrigé 1. Le reliquat sol après récolte correspond à la part de l’azote qui n’a pas
de l’exercice 2 été utilisée par la culture au cours de sa croissance et reste donc dans le
sol après la récolte.
2. L’effet précédent peut être négatif si les résidus mobilisent de l’azote pour
leur minéralisation. C’est le cas des pailles, qui se décomposent assez dif-
ficilement.
✍
Corrigé besoins de la culture : 80 x 3 = 240 unités
de l’exercice 3 fournitures du sol : 135
besoins totaux : 240 - 135 = 105
dose à apporter : 105 x 1,25 = 131 unités
la fertilisation azotée
77
✍
Corrigé
Besoins de la culture (Rdt x b) 3 x 80 = 240 de l’exercice 4
Azote non utilisé 40
TOTAL DES BESOINS AZOTÉS DE LA PARCELLE 240 + 40 = 280 unités
Reliquats azote mesurés 50
Minéralisation du précédent (colza) 20
Minéralisation de l’humus du sol 50
Fumure organique : - effet direct d’un apport récent néant
- arrière-effets 27
TOTAL DES FOURNITURES PAR LE SOL 147 unités
QUANTITÉ D’ENGRAIS À APPORTER
(BESOINS – FOURNITURES) = 280 – 147 = 133 unités
✍
Dose totale = (6,5 x 40) – (70 x 1,4 + 30) = 132 kg d’azote par hectare Corrigé
✍ de l’exercice 5
1. Cette méthode permet de mesurer la teneur en azote des plantes et donc Corrigé
de déterminer si celles-ci sont correctement pourvues en azote. de l’exercice 6
La fertilisation phosphatée
et potassique
Dans cette séquence, vous allez découvrir les nouvelles préconisations en matière
de fertilisation phosphatée et potassique des grandes cultures et les bases de son
raisonnement. Des exemples vous montreront comment on effectue les calculs de
fumure.
79
En résumé 96
Vous trouverez les corrigés des exercices à partir de la page 97. Les définitions
des principaux termes introduits dans cette séquence sont réunies dans le glossaire
en fin de volume (à partir de la page 126).
1 Les règles de fertilisation
phosphatée et potassique
Avant 1993, la fumure phosphatée et potassique ou fumure de fond, en
plus de la satisfaction des besoins des cultures, visait à maintenir ou à
enrichir le sol en ces éléments. Quand, à l’analyse, un sol était jugé correc-
tement pourvu, seule une fumure d’entretien, destinée à restituer les élé-
ments perdus, était appliquée. Dans les sols jugés insuffisamment pourvus,
une fumure de redressement ou d’enrichissement était conseillée. Elle
correspondait à la fumure d’entretien, à laquelle s’ajoutait une fumure
destinée à enrichir le sol.
81
Attention !
Il ne faut pas confondre exigences et besoins. L’exigence d’une plante en P
et en K ne correspond pas forcément à l’importance de ses exportations dans
ces éléments. Elle dépend surtout des caractéristiques du système racinaire,
de l’aptitude des racines à prélever les éléments dans le sol et de l’influence
de la nutrition sur l’élaboration du rendement. La betterave, par exemple,
est exigeante en potassium car elle est très sensible à un apport irrégulier
de cet élément. Le rendement peut être très affecté en cas d’impasse, même
dans un sol bien pourvu. À l’inverse, une céréale est peu sensible à une
impasse.
60
betterave
50
40
30
20 luzerne
10
blé
82
Compte tenu du graphique précédent, que pouvez-vous dire à propos des exi-
gences en potasse des trois cultures concernées ?
Reportez-vous
au corrigé
page 97
À l’issue des essais de longue durée, trois classes d’exigence ont été défi-
nies selon la réaction des plantes à une absence de fumure. Les cultures
sont peu, moyennement ou très exigeantes. Les céréales à paille, par exem-
ple, sont en général assez peu exigeantes en P et en K. Dans le cas de
cultures fortement exigeantes, aucune impasse de fumure n’est envisageable.
Exigences en potassium
Betterave, pomme de terre, pois conserve,
oignon, carotte Très exigeantes
Colza, luzerne, maïs, pois protéagineux,
prairie temporaire, soja, tournesol, féverole Moyennement exigeantes
Avoine, blé dur, blé tendre, blé suivant blé,
orge, seigle, sorgho, escourgeon Peu exigeantes
* Les cultures absentes de la classification sont considérées comme moyennement exigeantes.
83
84
Remarque :
L’analyse de terre permet d’ajuster au mieux les calculs de fumure, à condition que
certaines règles concernant le prélèvement des échantillons, le rythme des ana-
lyses et l’interprétation des résultats soient respectées.
85
Compte tenu de ce qui précède, quelles sont les conditions devant être simul-
tanément réunies pour pouvoir envisager une impasse de fumure phospha- ✐ exercice 2
tée ou potassique ?
Reportez-vous
au corrigé
page 97
86
Dans tous les cas, la localisation de l’engrais est essentielle car les élé-
ments minéraux doivent être accessibles aux racines des plantes. C’est
pourquoi il est préférable d’enfouir les engrais P et K, donc de les appor-
ter avant le semis. Dans le cas du phosphore, des engrais très solubles
(phosphate d’ammoniaque, superphosphate) peuvent être apportés en cours
de végétation. Dans les prairies, où l’apport est forcément en couverture,
il est conseillé de fractionner les apports de K pour éviter une trop forte
concentration dans les premiers centimètres du sol.
Contrôle de la fertilisation P et K
87
▲
Remarque :
Une enquête de l’ITCF* réalisée en 1995 sur un échantillon de 350 agriculteurs a
montré que seulement 20 % d’entre eux pratiquaient une fertilisation P-K corres-
pondant exactement aux besoins. La moitié des exploitations fertilisent trop et 30 %
sont en déficit.
Recherche d’informations
Dans chaque région française, l’ITCF* a édité les seuils permettant de calcu-
ler les doses de phosphore et de potassium à apporter aux grandes cultures. Pour Faites
connaître la situation de votre région, procurez-vous la brochure : « Fertilisation vérifier
P-K : les doses et les teneurs seuils par région ». Vous pouvez aussi vous adres- vos informations
ser à la chambre d’agriculture de votre département ou auprès de techniciens par un formateur
régionaux d’ARVALIS.
* actuellement ARVALIS
2 Calcul de la fertilisation phosphatée
Remarque :
La valeur choisie dépend de la destination des résidus de récolte. Par exemple, dans
le cas de l’avoine, si les pailles sont enlevées, on comptera 1,1 kg de P2O5 par quintal
de grain produit. Si les pailles sont enfouies ou brûlées, on ne comptera que 0,8 kg.
la fertilisation phosphatée et potassique
89
90
Remarque :
On a vu dans la séquence 1 que les teneurs en phosphore déterminées par l’ana-
lyse de terre diffèrent sensiblement selon la méthode employée. Le répertoire des
seuils par région donne ces différentes valeurs.
D’après le tableau des exportations (page 89), le blé exporte 0,9 kg de P2O5
par quintal de grain. Les exportations totales sont donc de 0,9 x 80 = 72 kg
de P2O5. Les doses sont majorées de 0,3 x 80 = 24 kg dans le cas où les pailles
sont enlevées.
Le blé tendre est une culture peu exigeante. Les coefficients permettant de
calculer les doses sont lus dans le tableau de détermination des coeffi-
cients page 90. Les prescriptions de fertilisation peuvent être résumées dans
le tableau suivant.
Teneur du sol T T < Trenf Trenf < T < (Timp – 10 %) (Timp – 10 %) < T < Timp Timp < T < (Timp + 10 %) (Timp + 10 %) < T < 2Timp T < 2Timp
Si le précédent et/ou la culture d’il y a deux ans ont reçu des engrais P
Coeffici ent : 1,2 Coe fficie nt : 1 Coefficient : 0,8 Coe fficie nt : 0
Pailless enfouiies 72 x 1,2 = 86 kg P O 2 5 72 k g P 2O5 7 2 x 0 , 8 = 5 8 k g P 2 O5 0
Pailless expoortéees 96 x 1,2 = 115 kg P O 2 5 96 k g P 2O5 9 6 x 0 , 8 = 7 7 k g P 2 O5 0
91
Recherche d’informations
Recherchez des documents concernant la fertilisation phosphatée des cultures Faites
qui vous intéressent. Vous trouverez ces informations dans des revues agricoles vérifier
(Perspectives agricoles, Cultivar...), dans des brochures éditées par les insti- vos informations
tuts techniques (ARVALIS, CETIOM, CTIFL, ITB...) ou encore en vous adres- par un formateur
sant à la chambre d’agriculture de votre département.
3 Calcul de la fertilisation potassique
Les étapes du calcul de la fertilisation potassique sont les mêmes que celles
de la fertilisation phosphatée.
93
2 ou + 1,2 1 1 1 1 0,6
Exportés 1 1 1 0,8 0,8 0 0
0 1 1 0,8 0,6 0 0
Faible
2 ou + 1 1 1 1 1 0,6
Enfouis 1 1 1 0,8 0,8 0 0
0 1 1 0,8 0,6 0 0
* Les coefficients en gras correspondent aux cultures dont on exporte la plante entière (maïs
ensilage, ray-grass, luzerne...).
Source : COMIFER, 1997.
94
Le blé tendre est une culture peu exigeante, les coefficients permettant de
calculer les doses sont lus dans le tableau de détermination des coeffi-
cients de la page 94. Les prescriptions de fertilisation peuvent être résu-
mées dans le tableau suivant.
Teneur du sol T T < Trenf Trenf < T < (Timp – 10 %) (Timp – 10 %) < T <Timp Timp < T < (Timp + 10 %) (Timp + 10 %) < T < 2Timp T < 2Timp
S’il n’y a pas eu d’apport d’engrais depuis 2 ans ou + et que les résidus sont enfouis
Coefficient : 1 Coefficient : 0,6
Pailless enffouuies 40 kg de K 2O 40 x 0,6 = 24 kg de K 2O
Pailless exportéees 14 4 kg de K2O 1 4 4 x 0 , 6 = 8 6 k g de K 2 O
S’il n’y a pas eu d’apport d’engrais depuis 2 ans ou + et que les résidus sont exportés
Coefficient : 1,2 Coe fficie nt : 1 Coefficient : 0,6
P a i l l e s e n f o u i e s 4 0 x 1 ,2 = 4 8 k g de K O
2 40 kg de K 2O 40 x 0,6 = 24 kg de K 2O
Pailles exportées 144 x 1,2 = 173 kg de K O 2 144 kg de K 2O 144 x 0,6 = 86 kg de K2O
Source : ITCF.
Par exemple, dans le cas d’une parcelle limoneuse fertilisée l’année précé-
dente et dont la teneur mesurée en K2O est de 0,1 g/kg
(teneur < (Timpasse – 10%), le coefficient multiplicateur à appliquer est 1.
Il faudra donc apporter 40 kg/ha de K2O si les pailles doivent être enfouies
et 144 kg si elles doivent être exportées.
la fertilisation phosphatée et potassique
95
Recherche d’informations
Recherchez des documents concernant la fertilisation potassique des cultures Faites
qui vous intéressent. Vous trouverez ces informations dans des revues agricoles vérifier
(Perspectives agricoles, Cultivar...), dans des brochures éditées par les insti- vos informations
tuts techniques (ARVALIS, CETIOM, CTIFL, ITB...) ou encore en vous adres- par un formateur
sant à la chambre d’agriculture de votre département.
les engrais et les amendements
96
En résumé
➩ Le raisonnement de la fertilisation phosphatée et potassique repose
sur 4 critères : les exigences de la culture, la teneur du sol en P et en
K, le passé de fertilisation et le devenir des résidus de la récolte
précédente.
97
Corrigés
✍
Les rendements de la betterave sont très pénalisés par une impasse pro- Corrigé
de l’exercice 1
longée en potassium tandis que ceux du blé sont peu affectés. La luzerne
occupe une position intermédiaire. On peut en déduire que la betterave a
de fortes exigences, la luzerne des exigences moyennes et le blé de faibles
exigences.
✍
Quatre conditions doivent être réunies pour pouvoir envisager une impasse Corrigé
de fumure : la culture ne doit pas avoir d’exigences fortes, le sol doit être de l’exercice 2
suffisamment pourvu (teneur > Timpasse), un apport d’engrais a dû être
effectué dans les deux dernières années et, dans le cas de la potasse, les rési-
dus de la culture précédente doivent avoir été enfouis.
✍
Le ray-grass est une culture moyennement exigeante en phosphore, qui
Corrigé
exporte 7 kg de P2O5/t de MS. Les exportations totales prévues sont donc de l’exercice 3
12 x 7 = 84 kg de P2O5.
La lecture du tableau donnant les coefficients multiplicateurs, dans le cas
d’une culture moyennement exigeante et d’une teneur en P2O5 comprise
entre Trenforcé et (Timpasse – 10 %) permet de calculer les doses à apporter.
98
✍
Corrigé
Le maïs ensilage est une plante moyennement exigeante en potassium, qui
de l’exercice 4 exporte 15 kg de K2O/t de MS. Les exportations totales prévues sont donc
de 14 x 15 = 210 kg de K2O/ha.
En résumé 105
Les définitions des principaux termes introduits dans cette séquence sont réunies
dans le glossaire en fin de volume (à partir de la page 126).
1 Pourquoi utilise-t-on
des amendements minéraux ?
Comme il a déjà été indiqué, la production végétale dépend des conditions
de nutrition des végétaux, elles-mêmes liées aux caractéristiques du sol :
texture, structure, profondeur, état chimique, activité biologique, humi-
dité... De nombreuses techniques agricoles ont pour objectif de contrôler et
d’améliorer ces caractéristiques :
– le travail du sol,
– le drainage et l’irrigation (maîtrise de l’humidité),
– la lutte contre l’érosion,
– les assolements et successions de cultures,
– et, enfin, les amendements.
Remarque :
On a vu précédemment que d’autres amendements minéraux, le sable et l’argile,
sont destinés à modifier la texture du sol. Ils ne sont utilisables que sur de très
petites surfaces et donc très peu employés.
1.1 – Régularisation du pH
101
▲
Remarque :
Certaines maladies et mauvaises herbes se développent davantage dans les sols
acides. Un amendement minéral basique permet de lutter contre elles. Cependant,
un pH trop basique n’est pas plus favorable ! Quand le pH dépasse 7,8 à 8, le phos-
phore et les oligo-éléments (Fe, Mn, B, Zn, Cu) sont moins disponibles et les végé-
taux, vigne et arbres fruitiers notamment, peuvent souffrir de chloroses.
Amendements Bases
amendements minéraux basiques
– chaux vive et chaux éteinte OH-
– carbonates HCO3-, CO32-
amendements sidérurgiques anions silicates et silico-phosphates
les amendements minéraux basiques
102
Attention !
Ce ne sont pas les cations Ca2+ et Mg2+ des amendements minéraux basiques
qui neutralisent l’acidité des sols mais les bases qui leur sont associées. Ainsi,
le gypse (sulfate de calcium), qui libère des ions sulfates, n’augmente pas le pH.
103
Objectifs des apports selon les types de sols et les systèmes de cultures
104
Remarque :
La luzerne peut donner de bons résultats à pH 6 si la fertilisation en P, K et Mg
est satisfaisante.
Recherche d’informations
Faites Procurez-vous auprès de la chambre d’agriculture de votre département les
vérifier références locales utilisées par les techniciens pour les conseils de doses d’amen-
vos informations dements minéraux basiques.
par un formateur
les amendements minéraux basiques
105
En résumé
➩ Les apports d’amendements minéraux basiques visent deux objec-
tifs principaux : la régularisation du pH du sol et/ou l’amélioration de
la structure du sol.
1
1 - de 186
Autoévaluation
0
2 - de 200
18
3 - plus de
Le corrigé ( à partir de la page 117) et les commentaires (page 125) vous per-
mettront de vous autoévaluer.
Test
1. Indiquez si les propositions suivantes sont vraies ou fausses en cochant
la case appropriée.
107
108
6. Parmi les propositions suivantes, cochez celle qui vous paraît exacte.
Le schéma ci-dessous illustre :
dose d'engrais
autoévaluation
109
7. Le tableau ci-dessous donne les rendements d’une culture, obtenus par dif-
férentes combinaisons de doses d’engrais azoté et phosphaté.
0 kg de N 80 kg de N
0 kg de P2O5 20 q 32 q
80 kg de P2O5 26 q 41 q
a. Quelle est la loi de fertilisation mise en évidence par les résultats de cet
essai ?
P .........................................................................................................................
K .........................................................................................................................
Ca .........................................................................................................................
Mg .........................................................................................................................
autoévaluation
110
ENGRAIS
TERNAIRE
GRANULÉ
8 - 12 - 16 « S »
Dosage garanti
NFU 42001 b. Citez tous les engrais simples entrant
8 pour cent d'azote dont :
4 mi-nitrique mi-ammoniacal du nitrate
dans la composition de cet engrais.
d'ammoniaque
4 ammoniacal du sulfate d'ammoniaque
c. Que signifie le « S » ?
11. Parmi les affirmations suivantes, cochez celle(s) qui vous parai(ssen)t
exacte(s).
111
13. Parmi les produits suivants, cochez ceux qui sont des amendements
minéraux basiques.
a. La craie ❒
b. Le gypse ❒
c. La dolomie ❒
d. Le phosphal ❒
e. La chaux vive ❒
112
16. À coût et valeur neutralisante égaux, quels sont les autres critères de choix
d’un amendement ?
17. Parmi les ions suivants, cochez ceux qui ont une action neutralisante sur
le pH du sol.
a. Ca2+ ❒
b. OH- ❒
c. CO32- ❒
d. Mg2+ ❒
113
19. Parmi les engrais azotés suivants, cochez celui ou ceux que vous choisi-
riez pour une action rapide.
a. L’urée ❒
b. Le nitrate d’ammonium (ammonitrate) ❒
c. L’ammoniac anhydre ❒
d. Le sang desséché ❒
e. Le sulfate d’ammoniaque ❒
21. Parmi les engrais suivants, cochez ceux qui, en plus de l’azote, du phos-
phore ou du potassium, apportent également du soufre, du calcium ou du
magnésium.
a. sulfate de potassium ❒
b. ammonitrate ❒
c. scories Thomas ❒
d. patentkali ❒
e. urée ❒
autoévaluation
114
22. Vous avez à choisir entre deux engrais ternaires 30-30-30. Le premier
contient 25 % d’azote ammoniacal et 5 % d’azote nitrique, le second 15 %
d’azote ammoniacal et 15 % d’azote nitrique. Pour l’action la plus rapide pos-
sible, lequel choisissez-vous ? Justifiez votre réponse.
23. Vous avez à choisir entre deux engrais phosphatés qui contiennent tous
les deux 30 % de P2O5. 25 % du phosphore du premier est soluble dans l’eau,
et 5 % du second. Lequel choisissez-vous ? Justifiez votre réponse.
24. Parmi les propositions suivantes, cochez celle qui vous paraît exacte.
25. Parmi les cultures suivantes, cochez celles qui sont très exigeantes en
potasse (K) et en phosphore (P).
a. Le blé tendre ❒
b. La betterave sucrière ❒
c. La luzerne ❒
d. La pomme de terre ❒
e. Le seigle ❒
autoévaluation
115
26. Parmi les cultures suivantes, cochez celles qui sont peu exigeantes en
potasse (K) et en phosphore (P).
a. Le ray-grass ❒
b. L’avoine ❒
c. Le maïs ensilage ❒
d. La luzerne ❒
e. Le blé tendre ❒
28. Parmi les critères (facteurs) suivants, cochez ceux qui sont pris en compte
dans le raisonnement de la fumure P et K.
116
29. Parmi les objectifs suivants, quels sont ceux qui correspondent à une
fumure d’entretien ?
117
Corrigés
Pour vous autoévaluer, comparez vos réponses à celles du corrigé. Lorsque
votre réponse à une question est exacte, attribuez-vous le nombre de points
du barème correspondant. Calculez votre score (sur 47) en totalisant les
points obtenus puis reportez-vous aux commentaires.
✍
a → vrai Question 1
b → faux
c → faux
d → vrai
Proposition b : seules les légumineuses sont capables d’utiliser l’azote de l’air grâce à des
bactéries associées.
Proposition c : le carbone n’est pas prélevé dans la solution du sol ; il provient du dioxyde
de carbone de l’air.
Barème : 2 points pour toutes les réponses exactes, 1 point pour 3 réponses
exactes.
Votre résultat :
✍
Il fallait cocher la réponse b. Question 2
Barème : 1 point si vous avez coché la proposition b et seulement celle-là.
Votre résultat :
✍
a → vrai d → vrai Question 3
b → faux e → faux
c → faux
Proposition b : les végétaux absorbent essentiellement de l’azote minéral.
Proposition c : la minéralisation transforme l’azote organique en azote minéral.
Proposition e : l’azote minéral n’est pas retenu par le CAH ; il se trouve dans la solution du sol.
Barème : 2 points pour toutes les réponses exactes, 1 point pour au moins
3 bonnes réponses.
Votre résultat :
autoévaluation
118
✍
Question 4 a → faux
b → faux
c → vrai
d → vrai
e → faux
Proposition a : le phosphore de la solution du sol représente moins de 0,1 % du phosphore total.
Proposition b : les engrais phosphatés ne sont jamais entièrement disponibles pour les plantes.
Proposition e : plus ce contact est prolongé, plus le phosphore évolue vers des formes indis-
ponibles pour les plantes
Barème : 2 points pour toutes les bonnes réponses, 1 point pour 3 réponses
exactes.
Votre résultat :
✍
Question 5 a → vrai
b → faux
c → vrai
d → vrai
e → faux
Proposition b : au contraire, des taux élevés d’argile ne sont pas favorables à la minérali-
sation.
Proposition e : au contraire, l’abondance de calcaire empêche la dégradation des matières
organiques.
Barème : 2 points pour toutes les réponses exactes, 1 point pour au moins
3 bonnes réponses.
Votre résultat :
✍
Question 6 Il fallait cocher la réponse b.
Barème : 1 point si vous avez coché la proposition b et seulement celle-là.
Votre résultat :
autoévaluation
119
✍
a. La loi de fertilisation mise en évidence est la loi des interactions. Question 7
b. L’effet de l’azote seul est de 32 – 20 = + 12 q, celui du phosphore seul
est de 26 – 20 = + 6 q.
L’effet de l’apport conjoint de phosphore et d’azote est de 41 – 20 = + 21 q,
supérieure à la somme des effets séparés: 12 + 6 = 18 q. Il y a donc une inter-
action positive entre l’azote et le phosphore.
Barème : 1 point pour chaque réponse exacte.
Votre résultat :
✍
a → faux Question 8
b → faux
c → faux
d → faux
e → vrai
Proposition a : il existe des engrais organiques (exemple : farine de poisson).
Proposition b : les engrais sont destinés à apporter des éléments nutritifs aux plantes.
Proposition c : les amendements organiques (fumiers...) apportent aussi d’importantes
quantités d’éléments nutritifs.
Proposition d : on apporte des amendements minéraux pour compenser les défauts de cer-
tains sols : acidité excessive, structure dégradée...
Barème : 2 points pour toutes les réponses exactes, 1 point pour au moins
3 bonnes réponses.
Votre résultat :
✍
N → N Question 9
P → P2O5
K → K2O
Ca → CaO
Mg → MgO
Barème : 2 points pour toutes les réponses exactes, 1 point pour au moins
3 bonnes réponses.
Votre résultat :
autoévaluation
120
✍
Question 10 a. Un engrais ternaire est un engrais composé qui apporte les trois prin-
cipaux éléments fertilisants : azote, phosphore et potassium.
b. Quatre engrais simples entrent dans la composition de cet engrais :
– le nitrate d’ammonium,
– le sulfate d’ammoniaque,
– le superphosphate de chaux,
– le sulfate de potassium.
c. Le symbole « S » correspond au soufre, apporté par le sulfate d’ammo-
niaque et par le sulfate de potassium.
d. Un quart seulement de l’azote (soit 2 % de l’engrais) est sous forme de
nitrates immédiatement disponibles pour les plantes.
e. Les engrais qui apportent le phosphore et le potassium sont solubles dans
l’eau. Ces éléments sont donc plus disponibles pour les plantes.
Barème : 1 point pour chaque réponse exacte.
Votre résultat :
✍
Question 11 Il fallait cocher les réponses b et d.
Barème : 1 point si vous avez coché les réponses b et d.
Votre résultat :
✍
Question 12 1 → a et b
2 → d
3 → c
4 → b et c
5 → c et d
6 → c
7 → a
Barème : 2 points pour toutes les réponses exactes, 1 point pour au moins
5 bonnes réponses.
Votre résultat :
autoévaluation
121
✍
Il fallait cocher les réponses a, c et e. Question 13
Barème : 1 point si vous avez coché toutes ces réponses.
Votre résultat :
✍
a → faux d → faux Question 14
b → vrai e → faux
c → faux
Proposition a : un amendement minéral basique apporte toujours un de ces deux éléments,
pas forcément les deux.
Proposition c : certains amendements minéraux basiques sont d’origine sidérurgique ou des
sous-produits industriels.
Proposition d : les amendements organiques, le sable et certains amendements minéraux
(ex. : gypse) n’ont pas d’action neutralisante.
Proposition e : la teneur en CaO et en MgO des amendements minéraux basiques figurent obli-
gatoirement sur l’étiquette de ces produits.
Barème : 2 points pour toutes les réponses exactes, 1 point pour au moins
3 bonnes réponses.
Votre résultat :
✍
Tableau complété Question 15
Amendement Valeur neutralisante Quantité nécessaire
amendement calcaire mixte 60 100/60 x 100 = 167 kg
dolomies 55 100/55 x 100 = 182 kg
chaux magnésienne vive 95 100/95 x 100 = 105 kg
craies 50 100/50 x 100 = 200 kg
marnes 40 100/40 x 100 = 250 kg
écumes de sucrerie 25 100/25 x 100 = 400 kg
Barème : 2 points pour tous les calculs exacts.
Votre résultat :
autoévaluation
122
✍
Question 16 Les autres critères de choix sont la teneur en magnésium et en calcium, la
solubilité et la finesse du broyage.
Barème : 1 point pour au moins deux critères cités.
Votre résultat :
✍
Question 17 Il fallait cocher les réponses b et c.
Barème : 1 point si vous avez coché les propositions b et c et seulement celles-là.
Votre résultat :
✍
Question 18 Il fallait cocher les réponses a et e.
Barème : 1 point si vous avez coché les propositions a et e et seulement celles-là.
Votre résultat :
✍
Question 19 Il fallait cocher la réponse b.
Barème : 1 point si vous avez coché la proposition b et seulement celle-là.
✍ Votre résultat :
Barème : 4 points pour toutes les réponses exactes, 2 points pour au moins
6 bonnes réponses. Votre résultat :
autoévaluation
123
✍
Il fallait cocher les réponses a, c et d. Question 21
Barème : 1 point si vous avez coché les propositions a, c et d et seulement
celles-là.
Votre résultat :
✍
Pour une action rapide, le second engrais est le plus efficace. En effet, il Question 22
contient plus d’azote nitrique, seule forme d’azote immédiatement utilisable
par les plantes.
Barème : 1 point pour une réponse équivalente.
Votre résultat :
✍
Le phosphore soluble dans l’eau est le plus facilement disponible pour les Question 23
plantes. Les autres formes de phosphore ont une action très lente, voire nulle
dans certains cas. Il faut donc choisir le premier engrais.
Barème : 1 point pour une réponse équivalente.
Votre résultat :
✍
Il fallait cocher la réponse b. Question 24
Barème : 1 point si vous avez coché la proposition b et seulement celle-là.
Votre résultat :
✍
Il fallait cocher les réponses b et d. Question 25
Barème : 1 point si vous avez coché les réponses b et d.
Votre résultat :
✍
Il fallait cocher les réponses b et e. Question 26
Barème : 1 point si vous avez coché les réponses b et e.
Votre résultat :
autoévaluation
124
✍
Question 27 a → vrai
b → faux
c → vrai
d → vrai
e → vrai
f → faux
Proposition b : la fumure d’entretien couvre les besoins de la culture. Elle ne permet pas
d’enrichir le sol.
Proposition f : les besoins en éléments minéraux dépendent du rendement de la culture. Le
calcul de fumure en tient donc compte.
Barème : 2 points pour toutes les réponses exactes, 1 point pour 3 réponses
exactes.
✍ Votre résultat :
Question 28
Il fallait cocher toutes les réponses.
Barème : 1 point seulement si vous avez coché toutes les réponses.
✍ Votre résultat :
Question 29
Il fallait cocher les réponses a et c.
Barème : 1 point si vous avez coché les propositions a et c et seulement celles-là.
Votre résultat :
125
Commentaires
126
Glossaire
Absorption : Mécanisme par lequel Engrais : Matière fertilisante dont la
les plantes prélèvent les éléments fonction est d’apporter aux végétaux
nutritifs dans la solution du sol. un ou des éléments minéraux qui
leur sont directement utiles. La
Amendement : Substance incorporée teneur en éléments nutritifs est d’au
au sol pour en améliorer la constitu- moins 3 % du produit brut pour un
tion physico-chimique. Souvent, les des trois éléments majeurs (N, P, K).
amendements fournissent aussi au La législation française distingue
sol des éléments fertilisants qui lui différents types d’engrais selon leur
permettent de reconstituer ses forme chimique ou physique et leur
réserves. Il y a deux catégories nature minérale ou organique.
d’amendements, les amendements
minéraux et les amendements orga- Exigence des cultures : Notion corres-
niques. pondant à certaines caractéristiques
des espèces cultivées déterminant
Besoins : Quantités d’un élément leur comportement vis-à-vis d’une
nutritif prélevées par une culture, impasse de fertilisation en phosphore
nécessaires pour atteindre un objec- ou en potasse. Il existe 3 classes d’exi-
tif de rendement particulier. gence : les plantes peu exigeantes, les
plantes moyennement exigeantes et
Biodisponibilité : Caractéristique d’un les plantes très exigeantes.
élément minéral du sol lui permet-
tant d’être absorbé par une culture. Exportation : Quantité d’un élément
donné contenue dans les végétaux
Chaulage : Apport d’amendements récoltés et sortis de la parcelle.
minéraux basiques à un sol dans le
but de réduire son acidité. Fertilisation : Création ou améliora-
tion de la fertilité d’un sol au moyen
Élément minéral : Élément chimique d’actions qui modifient ses proprié-
entrant dans la composition des tés physico-chimiques et biologiques,
végétaux et dont ceux-ci ont besoin de telle façon que les cultures
pour assurer leur croissance. trouvent des conditions optimales de
végétation.
glossaire
127
128
129
Bibliographie
Nous vous proposons des références de documents classées en trois rubriques :
1 – des documents à utiliser en complément de ce dossier d’autoformation,
2 – des ouvrages pour vous permettre d’en savoir plus sur les aspects
essentiels de la fertilisation et des amendements,
3 – des documents publiés dans la collection Cible qui concernent d’autres
séquences de formation du domaine technologique et professionnel du
BP REA.
1 – Documents complémentaires
130
131