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Les Lois de Newton

CHAPITRE 2: LES LOIS DE NEWTON

Objectifs :

Déterminer les caractéristiques du mouvement d'un système matériel ou d'une


particule dans un champ de forces uniforme.

Introduction
L’étude du mouvement d’un corps est basée sur la connaissance des lois de la
physique. Nous allons apprendre à déterminer le mouvement du centre
d’inertie G d’un solide en utilisant les trois lois fondamentales qui seront
étudiées dans cette leçon et appelées lois de Newton.

I. Généralités sur le mouvement


I.1 Notion de système

En Physique, on s’intéresse aux propriétés d’un objet ou d’un ensemble


d’objets : Par exemple, on s’intéressera au mouvement d’un véhicule, aux
interactions entre la terre et la lune, etc…, le véhicule, l’ensemble terre-lune
etc…, constitue le système étudié. On appelle système, l’objet sur lequel porte
une étude physique.

Un système matériel est un ensemble de plusieurs points matériels. Ce


système peut être liquide, solide, gazeux, homogène ou non.
Un système matériel peut être indéformable lorsque les éléments qui le
constituent demeurent dans des positions relatives invariables ; un tel système
est appelé solide.
Un système matériel est dit déformable lorsque les positions relatives des
éléments qui le constituent varient au cours du temps.

I.2 Force intérieures, forces extérieures

On appelle forces extérieures à un système, des forces exercées sur un


système par des corps n’appartenant pas au système Ex : action de la terre
sur un corps de masse m.

Regarde
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Chap.2 Les Lois de Newton
On appelle forces intérieures à un système, des forces exercées par une
partie du système sur une autre partie du même système. Généralement elles
se compensent deux à deux. Ex : forces exercées par deux wagons d’un train.

II. Les paramètres cinématiques du mouvement


La cinématique est la partie de la mécanique qui étudie les mouvements des
corps indépendamment de leurs causes.
Le mouvement est un changement de position dans l’espace en fonction du
temps et par rapport à un référentiel.

II.1 Les référentiels


Un référentiel est un système par rapport auquel on décrit le mouvement
d’un mobile. Il existe 2 types référentiels :
II.1.1 Les référentiels galiléens
Un référentiel galiléen est un référentiel dans lequel le principe d’inertie est
applicable.

Quelques exemples de référentiels galiléens

Référentiel de Copernic (Héliocentrique)


C’est un référentiel dont l’origine est le centre du soleil et dont les axes sont
dirigés vers trois étoiles lointaines supposées fixes.
On utilise ce référentiel pour décrire le mouvement des planètes autour du
soleil. Dans ce référentiel la terre décrit son orbite en 365,25 Jours.

Référentiel géocentrique
Il est constitué du centre de la terre comme origine et de trois axes dirigés
vers les trois étoiles fixes du repère de Copernic. On utilise ce référentiel pour
décrire les mouvements des satellites artificiels ou naturel. Dans ce référentiel
la terre tourne autour d’elle-même en un jour sidéral (23h 56min 04s) suivant
l’axe des pôles.

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Les Lois de Newton

Référentiel terrestre ou du laboratoire


c’est un référentiel dont l’origine est un point de la surface de la terre. Si les
mesures ne demandent pas une très grande précision et si leur durée est très
courte on peut considérer ce référentiel comme galiléen.

Remarque : Un référentiel galiléen est un référentiel en mouvement de


translation rectiligne uniforme par rapport à un autre référentiel galiléen.

II.2 Repère
Il existe deux types de repère : le repère d’espace et le repère de temps.
Un repère d’espace est l’association d’un point O nommé origine et d’une
base formée généralement nt de trois vecteurs. Exemple : le repère cartésien

noté :  O, i , j , k
Un repère de temps : se définit par rapport à un événement : Exemple : la
naissance de J.C

II.3 Trajectoire– Vecteur position


II.3.1 trajectoire
La trajectoire d’un objet en mouvement est l’ensemble des positions
successives occupées par un mobile dans l’espace au cours de son
mouvement.

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Les Lois de Newton
II.3.2 Vecteur Position
a) Coordonnées cartésiennes
La position d’un mobile M, à un instant t est définie dans un repère

  O, i , j , k par le vecteur position OM

Le point M est repéré par son vecteur position OM : OM  xi  y j  zk .


2 2
OM  x y  z2

· Si le repère est orthonormé x, y, z sont appelés coordonnées


cartésiennes du point M.

· Si le mobile M est immobile dans le repère   O, i , j , k, ses


coordonnées sont indépendantes du temps.

· Si M est en mouvement dans le repère   O, i , j , k, ses coordonnées


sont en fonction du temps. Ainsi x(t), y(t) et z(t) sont appelées
équations horaires ou équations paramétriques du mouvement.
· Pour déterminer l’équation cartésienne de la trajectoire, on élimine la
variable temps t entre x, y et z.

b) Abscisse curviligne
Si dans un référentiel la trajectoire d’un
mobile M est connue, o n peut repérer sa
position son abscisse curviligne. on choisit
arbitrairement:
• une origine A sur la trajectoire,

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• un sens positif.
L’abscisse curviligne s est la mesure algébrique de l’arc : =

II.4 Vecteur vitesse

a) Définitions

Soit C  la trajectoire d’un mobile, M1 la position du mobile à l’instant t1 et


M2 celle à l’instant t2 > t1. Le vecteur
M1 M2 est appelé vecteur déplacement du

mobile au cours de l’intervalle de temps

tt 2  t1 .

La vitesse moyenne entre deux

instants t1 et t2 est définie par :


MM
OM2  OM1  OM
1 2
vm 
t 2  t1 t 2  t1 t

La vitesse instantanée à un instant t est :

MM
v  lim 1 2
 lim OM2  OM1  lim OM  dOM . v  dOM
tft
t 2  t1 t t i t t t  0 t dt dt
2 1 2 1

Le vecteur vitesse est défini comme la dérivée première du vecteur position


par rapport au temps. Le vecteur vitesse en M est tangent à la trajectoire en ce point
et orienté dans le sens du mouvement.

b) Vecteur vitesse en coordonnées cartésiennes.

v
dOM

d  OM  xi  y j  zk et comme les vecteurs de base sont fixes :
dt dt

d
dx dy z
v i  dt j  k de sorte qu’on puisse écrire :
dt dt

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Chap.2 Les Lois de Newton
 dx
vx
dt
dy
vv
y  .
dt
 dz
v
z dt
La norme du vecteur vitesse noté v exprimée en m/s est donnée par la relation :
2 2
v  v x v y  v z2
Remarque :
On utilise souvent les notations xɺ , yɺ , zɺ qui représentent exclusivement des dérivations

par rapport au temps. Ainsi le vecteur vitesse s’écrit : v  xiɺ  yɺ j  zkɺ

II.5 Vecteur accélération

a) Définition

Lorsque la vitesse v1 d’un mobile varie, l’accélération indique la rapidité


avec laquelle elle

A l’instant t1, le mobile se trouve en M1 avec la vitesse v1 A l’instant t2, le

mobile se trouve en M2 avec la vitesse v2 . Au cours de l'intervalle de temps ∆t


= t2 – t1, la vitesse varie

de v  v 2  v1 , et

l'accélération am moyenne
v v v
vaut : am  2 1 
t2  t1 t

On appelle vecteur accélération d’un point mobile à la date t, le vecteur dérivé


-2
par rapport au temps de vecteur vitesse. Elle s’exprime en m.s

2 2
dv d dOM  d OM a  dv  d OM
a  2 2
dt dt dt dt dt

dt

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b) Vecteur accélération en coordonnées cartésiennes.

2 2 2 2
dv d OM d x d y d y ɺɺ ɺɺ ɺɺ
 
a  dt
2
dt dt 2 i  dt 2 j  dt2 k ⇒ a  xi  y j  zk
Application :
On donne les équations ho raires d’un mouvement d’un point M sous la forme :
x t  2t  3 x t t1 x t  2 cos t  2
a)  
 
b)  
 
c)  
 

y
2
t  4t  2 y t t  2t y t  2 sin t  1
1)- Déterminer dans chaque cas l’équation de la trajectoire décrite par le point
M.
2)- Donner l’expression du vecteur vitesse et du vecteur accélération du
mobile en fonction du temps puis calculer leurs normes dans chaque cas.

II.6 Base de Frenet


Dans la suite nous allons nous limiter à une trajectoire plane. À une telle
trajectoire nous pouvons attacher le repère (M, T , N ) appelé repère de
Frenet.

Il s’agit d’un repère qui se déplace avec le mobile M ; les vecteurs de base
varient par rapport au réféérentiel galiléen lors du déplacement du point
mobile. Les caractéristiques du reppère de Frenet sont :
• son origine est le point mobile M ;

• le vecteur unitaire T est tangent à la trajectoire en M et oriienté dans le sens


positif ;

• le vecteur unitaire N est normal à la trajectoire en M (et donc aussi à T ) et


orienté vers l’intérieur de la courbure de celle-ci.

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a) Vitesse en coordonn ées curvilignes
Comme le vecteur vitesse v est tangent à la trajectoire, son expression dans
ds
la base de Frenet est : v  vT  T
dt

b) Vecteur accélération
Exprimer le vecteur accélération dans la base de Frenet revient à déterminer

les coordonnées tangentielle aT et normale aN définies par : a  at T  an N

On obtient le vecteur accélération par dérivation du vecteur vitesse :


d
v  vT ⇒ a   vT   dv T  v dT
dt dt dt

dv
Le premier terme T correspond à la composante tangentielle de dt

l’accélération qui est due à la variation de la valeur de la vitesse. Le deuxième

dT
terme v correspondant à la composante normale de l’accélération est une dt

conséquence du changement de la direction du vecteur vitesse.


2
On démontre que : a  v dT  v N avec R le rayon de courbure de la
n
dt R
trajectoire. Soit a  a T  a N  dv T  v2 N
t n
dt R

II.6 Mouvement accéléré, retardé, uniforme

Un mouvement est dit accéléré si la mesure de la vitesse v augmente, retardé


si elle diminue, uniforme si elle est constante.

2 2
Lorsque v augmente dv = 2v dv = 2v × a > 0.
dt dt

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Si v augmente le mouvement est accéléré et v × a > 0 (at et vG sont de même


sens)

Si v diminue le mouvemen t est décéléré et v × a < 0 (at et vG sont de


sens opposés)

Si v est constante, le mouvement est uniforme et v × a = 0 (at  0 )

Si at et vG ont même direction, le mouvement est rectiligne

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Chap.2 Les Lois de Newton
III. Bases de la dynamique
La dynamique est la partie de la mécanique qui étudie le mouvement des corps
en tenant compte des causes qui leurs donnent naissance. Ces causes sont
généralement des forces.

En dynamique, on s’intéresse beaucoup plus aux forces extérieures appliquées


à un système, c'est-à-dire aux interactions du système avec l’extérieur. Si le
système n’est soumis à aucune force extérieure, on dit qu’il est isolé. Dans la
réalité, les systèmes isolés sont rares. L’on ne rencontre que des systèmes dit
pseudo-isolés, c'est-a-dire : soumis à de forces dont la somme vectorielle est
nulle.

III. 1 Mouvement du centre d’inertie


Le centre d’inertie d’un système matériel est le barycentre des points du
système affecté de leur masse respective. Il est donné par la relation
barycentrique.

Considérons un système S constitué de n points matériels A 1 A2 ,…… An de


masse respective m1, m2, …. mn. Si G est le centre de d’inertie de ce système,
la relation barycentrique donne.
+ + …………. = 0.

Soit O un point quelconque de l’espace, par la relation de Chasles, on a :


m GO + OA + m GO + OA + … … … … . + m GO + OA= 0.
m GO + m OA + m GO + m OA + … … …… . + m GO + m OA = 0.
m + m + … … … … . + m GO = −m OA + m OA + ⋯ … … … + m OA

m OA + m OA + ¼¼¼¼ + m OA
OG = 1 1 2 2 n n

m1 + m2 + ¼¼¼¼ . + mn

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Chap.2 Les Lois de Newton
Exemple
Trouver la position du centre d’inertie G du système constitué d’une tige AB
homogène de masse m de longueur ℓ  36cm portant à ses extrémité A et B
deux masses ponctuelles respectives 2m en A et 3m en B.

III 2 Vecteur quantité d e mouvement d’un solide


Considérons un solide (S) de masse m dont le centre
d’inertie G est animé d’un mouvement de translation
de vitesse .

Le vecteur quantité de mouvement du solide noté p,

p  mVG . est défini par la relation


-1
Son module p=mVG s’exprime en kg.m.s .

III.3 La relation fondamentale de la dynamique

Si un ensemble de force de somme ∑ Fext agissant sur un solide provoque une


variation de sa quantité de mouvement p, il existe une classe de référentiels
dits galiléens dans lesquels est vérifiée la relation suivante.

dp
∑F ex t 
dt

III.3.1 conséquences
ème
a) Théorème du centtre d’inertie (TCI) : 2 loi de Newton
F
∑ ex dm dv G dvG

t v G m m  maG car la masse est invariable (pas


dt dt dt
toujours le cas)

ème
Enoncé du TCI (2 loi de Newton)
Dans un référentiel galiléen, tout système de masse m soumis à l’action des

forces extérieures acquiert sous l’action de ces forces une a ccélération aG qui
est celui de son centre d’innertie.
Autrement dit :

« Dans un référentiel galiléen la somme des forces extérieures appliquées à un


système est égale au produit de sa masse par l’accélération de son centre

d’inertie ».∑F ext  maG


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Attention: le TCI n’est valable que pour des vitesses relativement faibles
0,14× C c’estadire inferieures à (42000km/s). Où C est
la vitesse de la
8
lumière C=3.10 m/s.

ère
b) Principe d’inertie (1 loi de Newton)

∑ F  0 ⇒ aG  0
v  cte ⇒ MRU

Si alors
G

v G  0 ⇒ immobilité
Si un système de masse m n’est soumis à aucune force extérieure où s’il est
soumis à un ensemble de forces dont la résultante est nulle, alors le centre
d’inertie G du système décrit un mouvement rectiligne et uniforme. En
particulier , si un tel système est au repos, il restera au repos.

ème
c) Principe des actions réciproques (3 loi de Newton)

Si un corps A exerce sur un corps B une force F A / B , simultanément le corps B

exerce sur A une force FB / A de même direction, de même intensité mais de

sens contraire.(FA /B FB / A )

III.3.2 Relation fondamentale de la dynamique d’un solide en rotation


un solide est en mouvement de rotation autour d’un axe fixe lorsque la
trajectoire de chacun de ses points est un cercle
Å
a) Cas d’un point matériel
m
Soit un point matériel de masse m animé d’un T
mouvment de rotation autour d’un axe . aN
aaa  N
t n aT
Soit F la résultante des forces extérieures a
appliquées au point matériel. D’après la RFD :
F  F  maG  mat  man  F t  Fn
∑ ex
t

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Chap.2 Les Lois de Newton
ɺɺ
Avec F t  mat  mR T , la composante tangentielle de F et F n  man 
R
ɺ2
N , la co mposante normale de F . Or M Fn    0 soit
⇒M  F   mR ɺɺ, le produit mR 2 2 2
exprimé en Kg.m et noté J∆ est le moment
d’inertie du point matériel par rapport à l’axe de rotation ∆.

Soit M  F   J ɺɺ 

b) Cas d’un solide


Un solide étant constitué d’un ensemble de point
matériel, la somme algébrrique des moments, par
rapport à l’axe, de toutes les forces extérieures
appliquées à ces éléments matériels s’écrit :

ɺɺ ɺɺ ɺɺ ɺɺ
∑ M  m1 r12  m2 r22  m3 r32 .....  m1 r12  m2 r22  m3 r32....
ɺɺ ɺɺ ɺɺ
 ∑ mr 2  J  ∑MJ
ii  
i


M
  F   J ɺɺ
ext  J  kg × m  est
2
le moment d’inertie du solide par

rapport à  .

Cette relation constitue le théorème de l’accélération angulaaire ou la relation


fondamental de la dynamique pour un solide en rotation qui s’énonce comme
suit :

« si un solide est animé d’un mouvement de rotation auttour d’un axe, la


somme algébrique des moments des forces extérieures qui s’exercent sur le
solide est proportionnelle à l’accélération angulaire ».

c) Moments d’inertie de quelques solides par rapport à leur axe de


symétrie
Le moment d’inertie dépend de la forme du solide, de son homogénéité et de la
position de l’axe.

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Chap.2 Les Lois de Newton

d) Moment d’inertie d’un solide par rapport à un axe quelconque :


Théorème de HUYG ENS
Le théorème de Huygens (encore appelé théorème de l’axe parallèle) facilite
grandement le calcul du moment d’inertie par rapport à un axe quelconque.

Soit JG le moment d’inertie par rapport à un axe passant par le centre de

masse et J le moment d’inertie par rapport à un autre axe, parallèle au


premier et à la distance d de celui-ci. Alors ce théorème stipule que :

J  J  G  md2 .

Enoncé

Le moment d’inertie d’un système de masse (m) par rapp ort à un axe de
rotation quelconque (∆) ne passant par son centre se gravit é, est égal a son
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Chap.2 Les Lois de Newton

moment d’inertie par rapport à un axe (∆ G) passant par son centre d’inertie et
parallèle à (∆), augmenté du produit de la masse du système par le carre de la
distance d qui sépare les deux axes.

Application :
Comme exemple d’application du théorème des axes parallèle, calculons :

1) le moment d’inertie d’une tige de longueur L par rapport à un axe


perpendiculaire à la tige et passant par l’une de ses extrémités. On trouve
2
1 L
alors : J  2
mL  m
12 2
2) le moment d’inertie d’une circonférence de rayon R par rapport à un axe
horizontal perpendiculaire au plan de la circonférence et passant par un
point de cette circonférence.

Remarque : la méthode de résolution générale des problèmes de mécaniques


est la suivante :
Définition du système

Choix du référentiel (généralement galiléen dans notre cas)


Représentation du système dans le référentiel choisi

Inventaires de toutes les forces extérieures appliquées au


système. Applications des lois et résolution des équations.

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Chap.3 Applications des Lois de Newton

CHAPITRE 3: APPLICATION DES LOIS DE NEWTON A L’ETUDE


DE QUELQUES MOUVEMENTS DANS UN CHAMP
UNIFPORME

Objectifs :

Déterminer, à partir des lois de Newton, les caractéristiques de quelques mouvements


rectilignes uniformément variés d'un système de points matériels ou d'une particule
dans un champ uniforme.

I. Généralités sur les mouvements de translation


I.1 Caractéristiques cinématiques d’un mouvement

Le mouvement d’un mobile est caractérisé par :


Sa trajectoire

Son vecteur position


Son vecteur vitesse
Son vecteur accélération

I.2 Principe de l’étude d’un mouvement

Pour étudier un mouvement, connaissant les équations horaires, on obtient les


vecteurs vitesse et accélération par dérivation. Lorsque le point de départ est
le vecteur accélération, il faut retrouver les équations horaires par l’opération
inverse de la dérivation. Les composantes du vecteur vitesse sont des
primitives de celle du vecteur accélération, et les équations horaires, des
primitives des composantes du vecteur vitesse.

¾¾¾¾®dérivée
x(t ) ¬¾¾¾¾ Vx (t )
primitive
dx dérivée dVx
= ¾¾¾¾® a (t ) =
dt dt
¬¾¾¾¾
primitive x

Quelques primitives usuelles en cinématique

Soit a et b deux nombres réels

Fonction f (t ) Primitive F (t )
f (t )  a F (t )  at  Cte
f (t )  at F (t ) = 1 at 2 + Cte
2
f (t )  at  b F (t ) = 1 at 2 + bt + cte
2
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Chap.3 Applications des Lois de Newton
Les constantes qui apparaissent dans les primitives sont déterminées par
certaines conditions imposées aux mouvements. En général ces conditions
peuvent porter sur la vitesse et la position à un instant quelconque. Lorsqu’il
s’agit de l’origine des temps, on parle de conditions initiales.

II. Etude de quelques mouvements rectilignes

II. 1 Mouvement rectiligne uniforme

a) Définition
Un mobile est animé d’un mouvement rectiligne uniforme lorsque sa

trajectoire est une droite et le vecteur vitesse constant v  v 0 i . C’est


un mouvement à vecteur accélération nul.

b) Equation horaire

Conditions initiales : A t  0, x  x 0 et v  v0
d
v v
v  cte ⇒ a   0 ⇒ a  0 ; vv ⇒ x  v t  c (C constante à
0
dt 0 0

déterminer à partir des conditions initiales)

A t  0, x  x 0 ⇒x 0  v 0  0  c ⇒ c  x0 d’où x  v 0t  x 0

a0
v  v 0 le mouvement est rectiligne uniformex  v
0t  x0

Remarque : toutes les grandeurs qui apparaissent dans les équations horaires
algébriques
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Chap.3 Applications des Lois de Newton
II.2 Mouvement rectiligne uniformément varié

a) Définition

Un mobile est animé d’un mouvement rectiligne uniformém ent varié


lorsque sa trajectoire est une droite et son vecteur accélération constant
( 
a  a0 i .

b) Equations horaires

a  a  cte ⇒ v  a t  v ⇒ x  1 a t2 v tx
0 0 0 2 0 0 0
v 
v 0
1 vv 02 v vv 0

vatv a ⇒xx 2a a a
0 0 0 0 0
⇒t 0 0 0

v2  v02
⇒ x  x0  2a

a  Cte
v
 at  v0
vtx ⇒ mouvement rectiligne uniformément varié
1
x at 2
0 0

2  0 
2 0
2 2
v v  a xx

Autre propriétés : les espaces parcourus pendant des intervalles de temps


égaux  forment une progression arithmétique de raison a 2
(à démontrer)

c) Application

Un point mobile M décrit sur un axe ox un mouvement rectiliggne

uniformément varié d’accélération a  4i . A l’instant t = 0, le vecteur vitesse

est v 0 8i et le vecteur position de M esst OM 0  2i .


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Chap.3 Applications des Lois de Newton
1) Etablir les équations horaires x(t) et y(t)
2) Déterminer la date et la position pour lesquelles la vitesse s’annule.
3) Entre quelles dates le mouvement est-il accéléré ? Retardé ?

II.4. mouvement rectiligne sinusoïdal

a) Définition

Un mobile M est animé d’un mouvement rectiligne sinusoïdal si son équation

horaire peut s’écrire sous la forme : x  x m sin t    ou x  x m cos t   

x: élongation ou abscisse ; xm amplitude maximale (toujours positive) ; 

pulsation ;  t    phase à l’instant t ;  phase à l’origine .

b) Position du mobile

1  sin t     1 ⇒ x m  x  xm :
le mobile se déplace sur un
segment de droite AA . M est

animé d’un mouvement de va-et-


vient de part et d’autre de 0 centre
du mouvement.

2
Les expressions de la période (T) et la fréquence (f ou N) sont : T   et

f  1 
T 2

c) Vitesse et accélération
dx
x x m sin  t   ⇒v x m cos  t   
dt
dv
⇒ a  x m 2 sin  t   
dt

dv 2 2 ɺɺ 2
a  dt  x m sin  t     (1)
x⇒ x  x0

(1) est l’équation différentielle caractéristique du mouvement sinusoïdal.

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Chap.3 Applications des Lois de Newton

III. Applications des lois de Newton aux mouvements


rectilignes III.1 Solide glissant sur un plan incliné
Un solide de masse m glisse sans vitesse initiale sur un plan incliné non lisse
d’un angle  sur l’horizontal. En supposant que le solide est animé d’un
mouvement de translation et que les forces qui lui sont appliquées sont
constantes

1) Etablir l’expression de l’accélération du centre d’inertie


En appliquant le théorème du centre d’inertie
En appliquant le théorème de l’énergie cinétique.
2) Donner les équations horaires sachant qu’à t=0, x0=0.

Résolution
y
1) Expression de l’accélération
Système : solide de masse
m R f
Référentiel : de laboratoire
(m)
supposé galiléen.
Bilan des forces : P, R, f
x
D’après le TCI P
P  R  f  ma
Suivant (OX) P sin  f  ma ⇒ a  g sin  f
m
D’après le TEC appliqué entre t0 et t et en considérant x comme la distance
parcourue à l’instant t, on :
1
EC  t  EC  t0   W  P  W  R  W  f  ⇒ 2 mv 2  mgx sin  fx

d1 2 d  mgx sin  fx  ⇒ dv dx

⇒ mv  mv   mg sin  f  ⇒ mva   mg sin  f  v ⇒


d d
dt 2 t t dt
f
a  g sin 
m
2) Equations horaires
f
a  g sin   Cte ⇒ v  at  v0 Or à t  0, v0  0 soit
m
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Chap.3 Applications des Lois de Newton
f
v g sin  t

m
1 1 f
x at 2
v 0 tx 0  g sin  t2 car à t  0, v0  0 , x0  0
2 2 m
Remarque : lorsque le mouvement s’effectue sans frottement (f  0) on

remarque que a  gsin

III.2 Systèmes articulés

Exercice y x
Un corps A de masse
mA=70g entraine dans
sa chute un corps B RB T
B
de masse mB=80g T A

qui glisse sur le plan mB


mA
incliné d’un angle

  30 . A et B sont PB
reliés par PA z
l’intermédiaire d’un fil
inextensible qui passe par la gorge d’une poulie de masse négligeable. Calculer
2
en négligeant tous le frottement l’accélération et la tension du fil. (g=10m/s )

Resolution
Système : solide de masse mB
Référentiel : de laboratoire supposé galiléen.

Bilan des forces : PB , R, TB

D’après le TCI

P B  R  TB  m B a
Suivant (OX)
 P sin  TB  mB a ⇒ TB  mB a  g sin  1
Système : solide de masse mA
Référentiel : de laboratoire supposé galiléen.

Bilan des forces : PA , TA

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Chap.3 Applications des Lois de Newton

D’après le TCI PA  T A  ma

Suivant (OZ) PA  TA  mA a ⇒ TA  mA g  a   2


Le fil étant inextensible, la tension est partout la même TA  TB

mA - mB sin
mA g-a = mB  a + g sin  ⇒ a=g
mA + mB
AN : a = 2m × s2

TA = TB = mA g - a  = 0,56N

III.3 Mouvement d’un projectile dans le champ de pesanteur :


cas où la vitesse initiale v0 et le vecteur champ de pesanteur g sont

parallèles v  0 // g 
a) Notion de chute libre
On appelle chute libre : le mouvement d’un corps soumis à la seule action de
son poids.
En toute rigueur, cette chute libre ne peut avoir lieu que dans le vide car un
corps qui tombe dans l’air subit deux forces supplémentaires : la poussée
d’Archimède et la résistance de l’air (forces opposées au mouvement).
Cependant, pour les corps assez dense et aérodynamique, ces deux forces sont
négligeables devant le poids du corps. On peut donc légitimement considérer
que les lois de la chute libre rigoureusement dans le vide reste valable dans
l’air atmosphérique.

b) Les lois de la chute libre


b.1 Expérience de Newton 0
k
L’expérience est réalisée dans un tube de verre à
z1
l’intérieur duquel on a créé un vide poussé. Une
z2
bille d’acier et une plume d’oiseau sont
abandonnées au sommet du tube. On constate les z3

objets arrivent au fond du tube au même moment


et ne se heurte pas au cours de ce mouvement :
tous les objets ont le même mouvement dans le z
vide.

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Chap.3 Applications des Lois de Newton
b.1 Trajectoire, nature du mouvement, accélération de la chute libre
L’observation courante révèle que la chute libre sans vitesse initiale est un
mouvement rectiligne vertical descendant.
En mesurant les hauteurs de chute z1, z2, z3… correspondant aux durées
z1 z2 z3
t1, t2, t3… , on constate que :    Cte  k .
t12 t22 t32

Quelque soit t, z  kt2 , donc le mouvement de chute libre sans vitesse initiale
est un mouvement rectiligne et les espaces parcourus sont proportionnels au
carré de la durée de leur parcours.
L’expérience montre que la constante de proportionnalité k est voisine de
g
4, 9  . Donc l’accélération d’une chute libre est égale à m’intensité de la
2

pesanteur a  g .  
c) Etude théorique de la chute libre
Un projectile de masse m est lancé à partir z
d’un point O verticalement vers le haut avec
Solide (S)
une vitesse v0 à l’instant de date t = 0.
Système : Projectile de masse m P
g
Référentiel terrestre supposé galiléen
Bilan des forces : le poids P
(résistance de l’air négligeable)
v0
TCI : P  ma ⇒ mg  ma ⇒ a  g
Sol
ax  0 v x  v0x  0 x0
aa
y 0⇒vv y v 0 y  0 ⇒ OG y  0
a  g v  gt  v 1 2
z z 0 z  gt v 0 t
2

1 2
v z  gt  v0 et z  gt v 0 t
2
Remarque : Lorsque v0 est initialement dirigé vers le haut, le mouvement est

d’abord rectiligne uniformément décéléré. Au point le plus élevé, ensuite v  0,


le mouvement est rectiligne uniformément accéléré vers le bas.

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Chap.3 Applications des Lois de Newton
d) Application
Un élève décide de s’amuser en lançant son livre de physique par la fenêtre du
laboratoire, située à 50 m du sol, avec une vitesse initiale de 20 m/s vers le
haut.
1) Ecrire les équations horaires du mouvement du livre en le considérant
ponctuel
2) Après combien de temps le livre atteindra-t-il sa hauteur maximale?
3) Quelle hauteur maximale le livre atteindra-t-il?
4) Déterminer
4.1) le temps auquel le livre aura atteint une hauteur de 50 m?
4.2) la vitesse du livre lorsque sa hauteur est de 50 m?
4.3) la vitesse et la hauteur du livre au temps t = 5s?
-2
Prendre g =10m.s

III.4 Mouvement d’une particule chargée dans un champ élctrique E

uniforme : cas où E //v0 . y


Système : particule chargée de masse m
Référentiel : terrestre E
Bilan des forces : la force électrostatique

F (le poids P étant négligeable devant F).


v0
TCI : F  ma ⇒ qE  ma ⇒ a  qE
m q>0 x

F
Å ⊙

q
= E⇒v x m qE q
a v = t  v0
E 2
a x m
0 x t  v0t
ay = 0v y = v0y  0 ⇒ OG m
y0

C’est un mouvement rectiligne uniformément varié.

 1 1 2qU
E  mv 2
 mv 2
 qU ⇒ v   v2
0
C 2 2 0
m
La particule n’est pas déviée, le mouvement est accéléré si q>0 et décéléré
(voire freiné) si q <0.

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Chap.3 Applications des Lois de Newton

IV. Applications aux mouvements plans


IV.1 Mouvement d’un projectile dans le champ de pesanteur : cas où

g et v0 ne sont pas colinéaires.

Un projectile, de masse m est lancé dans le champ de pesanteur g à partir


d’un point O qu’on considère comme origine des espaces avec une vitesse

initiale de lancement v0 faisant avec l’horizontale un angle aigu  appelé angle


de tir.

y
g

yF v

v v
0y P flèche


O v
0x x F xp x
Portée

a) Etude dynamique
Système : Projectile de masse m
Référentiel terrestre supposé galiléen

Bilan des forces : le poids P (résistance de l’air négligeable)

TCI : P  ma ⇒ mg  ma ⇒ a  g

Conclusion : l’accélération est un vecteur constant dont la norme est


indépendante de la masse du projectile. Sa norme est égale à l’intensité de la
pesanteur.

a a x  v 0 cos t
x 0 v x v 0 x  v0 cos
a 1
y g ⇒ v v y  gt  v 0 sin  ⇒ OG y  gt 2  v 0 sin t
a 2
z v 0 z0
0 z

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Chap.3 Applications des Lois de Newton
Remarque : z=0 , le mouvement est plan et s’effectue dans le plan xOy. La
projection du mouvement sur l’axe Ox est un mouvement uniforme alors que
la projection du mouvement sur l’axe Oy est un mouvement uniformément
varié.

b) Trajectoire

x=  v 0 cos t ⇒ t = x 1 g 2
⇒y=- 2 2 x + x × tan
v 0 cos  2 v0 cos 

Qui est l’équation d’une parabole.

c) Portée

La portée est l’abscisse xP du point P pour lequel l’altitude est nulle y  0 :  


c’est la distance totale au sol parcourue par l’objet. Pour l’obtenir , on résout

l’équation y  0.

1 g 1 g
y xP=0⇒- 2 2 x P
2
+ x P × tan  = 0 ⇒ - 2 2  xP + × tan  = 0
2 v 0 cos  2 v0 cos
2
v 0 cos2  sin = 2v 0
2
cos  sin  ⇒ xP = v02 sin2
⇒ xP = 2
g cos g g
Pour une vitesse v0 donnée, la portée est maximale lorsque sin2  1 c’est-
2
à-dire 2   ⇒    d’où d = v0
2 4 max g
2
v0 sin2
Pour x d l’équation x P = admet deux solutions  1 et  2 telle
p max g


que 2 =  - 2 ⇒ 2 = - 1

2 1 2

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Chap.3 Applications des Lois de Newton

Conclusion : pour une valeur donnée de v 0 , une même portée xP est


atteinte pour deux angles de tir différents (si  est différent de 0°, 45°, 90°).
Ces deux angles sont complémentaires.

d) Flèche

La flèche est la hauteur maximale atteinte par le projectile. Au sommet

v0 sin
de la trajectoire, v y  tF   0 - gt F + v 0 sin  = 0 ⇒ tF = g

sin 
1 v sin 
0
2
v 0
v2 sin2 
0

Soit y F =- g + v 0 × sin g ⇒ yF = 2g
2 g

L’abscisse de la flèche est :


v 0
sin  v2 sin2
0

x F =  v 0 cos   t F =  v 0 cos  g ⇒ xF = 2g

e) Parabole de sureté
1
Comme cos
2
 = 1 + tan2  on obtient aussi l’équation de la trajectoire :
1g
y =- 1 + tan 2   x 2 + x × tan .
2
2v 0

La trajectoire devant contenir le point P de coordonnées xp et yp , la valeur 


de sera obtenue en résolvant l’équation :

 1 gx P  tan2  
2
x P tan 1 g 2
 yP  0 (1) Cette équation du second
2v0 2 v0
degré en tan a deux solutions si son discriminant est positif. A ces deux

solutions correspondent deux réglages possibles du tir. La vitesse v0 imposée,


le tir ne peut atteindre un point P donné que si l’équation (1) admet des
racines. Calculons son discriminant

D = x 2 -1 g4 x 4 - 2y
2
g x2 ³ 0
P 2v P P v2 P
0 0

Comme xP2 ³ 0 , on obtient y 1 g x2 v02


P 2 v 2 P 2g
0
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Chap.3 Applications des Lois de Newton

La parabole d’équation y  1 g x2  v02 sépare l’espace en deux régions. Les


2v2 2g
0

points susceptibles d’être atteints par le tir doivent se trouver à l’intérieur de la


zone limitée par les axes et cette parabole appelée de sûreté.

IV.2 Mouvement parabolique d’un mobile sans frottement sur un plan


incliné
Un mobile sur un coussin d’air est lancé sur une table inclinée d’un angle 

avec l’horizontale. La vitesse initiale v0 parallèle au plan incliné n’est pas

dirigée suivant la ligne de plus grande pente (voir figure)

Ligne de plus
grand pente
Verticale

v0 G
j


horizontale

a) Détermination de l’accélération
Système : mobile de masse m
Référentiel : terrestre supposé galiléen

  choisi de telle sorte que les directions i , j soient


Repère O , i , j , k

contenus dans le plan incliné ( i, horizontal et V , i    ; j est parallèle


0

à la ligne de plus grande pente, k est orthogonal au plan incliné et


orienté vers le haut)

Bilan des forces : le poids P et la réaction R exercée par l’air pulsé et


normal au plan

TCI : P  R  maG

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Chap.3 Applications des Lois de Newton
Projection du TCI sur les axes
0 0 ma
x
z
PP
y = - p sin  + R 0 = ma may
y
P = - p cos  R ma = 0
z z

R
az  0 car zG  Cte , le mobile ne
m
décolle pas. Py
0 + 0 = max 0 
Pz
- mg sin  = may ⇒ a -g sin
 P
0
- mg cos  + R = 0
b) Equations horaires
Par intégration de l’accélération, on obtient :

v v x = v cos t
0
x = v cos
0 x = v0
v = - g sin  × +⇒tv sin 1
0 = - g sin  × t 2 + v 0 sin t
y
v =0 OG y 2
z =0
z

c) Equation de la trajectoire
En éliminant la date t des équations horaires, nous obtenons l’équation de la
trajectoire
1 g sin
y= -  x 2 + x × tan
2 2
2 v0 cos 

La trajectoire est une portion de parabole contenue dans le plan incliné.

Remarque : on obtient des équations analogues à une chute libre, g étant


remplacé par gsin , composante active de g sur le plan incliné.

IV.3 Mouvement d‘une particule chargée dans un champ

électrostatique uniforme : Cas où E et v0 sont perpendiculaires.


IV.3.1 Equation horaire du mouvement
A l’instant initial, une particule de masse m et de charge q > 0 pénètre avec

une vitesse v0 dans l’espace compris entre les armatures d’un condensateur

plan, auxquelles on a appliqué une tension U = V - V > 0 . Entre ces plaques

s’établit un champ électrique uniforme E (Voir schéma).

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Chap.3 Applications des Lois de Newton

y Ecran

P
Å
F S
q <0 O
d O x
v0 I H
E

Système : particule chargée de masse m et de charge q


Référentiel : terrestre

Bilan des forces : la force électrostatique F


q
TCI : F  ma ⇒ qE  ma ⇒ a  E
m

ax  0 v x v 0 xv 0 t
q q 1q
a a  E⇒vv  Et ⇒ OG y  Et2
y m y m 2m
a0 v 0 z0
z z

z  0, le mouvement de la particules s’effectue dans le plan XOY.

IV.3.2 Equation de la trajectoire

En éliminant la paramètre t entre x  v t et y  1 q Et2 , on obtient


0
2
m
q
l’équation de la trajectoire : y  1 E x2 . Avec E  U , y  1 2
qU x .
2
2 mv d 2 mdv2
0 0

Le mouvement de la particule entre les armatures du condensateur est


parabolique.
Remarque :

Pour q > 0, la concavité de la trajectoire est orientée vers le sens de E .


Pour q < 0, la concavité de la trajectoire est orientée vers le sens

contraire de E .

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Chap.3 Applications des Lois de Newton

IV.3.3 Condition pour que la particule émerge du champ E

La particule sort du champ sans heurter l’une des plaque si et seulement si

pour x  ℓ alors y d .
md 2v2
2 1
2
d  qU ℓ  d  U 
Résolvons y ℓ 
0

2 mdv 2 2 qℓ 2
2 0

IV.3.4 Déflexion électrique

En l’absence du champs électrique E , la trajectoire de la particule est


rectiligne, Elle tombe sur l’écran au point O’. En présence du champ électrique
E , la trajectoire de la particule est dévié et le spot est maintenant déporté en P. O
P est la déflexion électrique
La déflexion électrique est l’ordonné du point d’impact de la particule sur

l’écran. A la sortie du champ électrique, F  0 le mouvement est rectiligne


uniforme suivant la tangente à la trajectoire (arc de parabole) au point S.
La tangente en la trajectoire au point de sortie S d’abscisse ℓ coupe l’axe des

abscisses au milieu de OH soit xI  ℓ/ 2

O
SH O P y(ℓ) P  O P 2 y ( ℓ ) Dℓ/2 qU ℓ Dℓ/2
tan      Dℓ/2 ℓ 2
IHIOℓ/2 mdv
0

Dans le cas où la particule en mouvement est un électron, q = -e

O P  e  ℓ D  ℓ/ 2U
m dv02

Remarque :
· Cette expression peut être retrouvée en utilisant les composantes de la

O V
P yS
vitesse au point S : tan    .
V I
xS O
· La mesure de la déflexion électrique permet aussi de déterminer la
e
charge massique .
m
· La déflexion O P est proportionelle à la tension U. c’est une proriété
fondamentale qui explique le fonctionnement de l’oscilloscope elctronique

IV.3.5 Mesure d’une tension à l’oscilloscope


L’oscilloscope utilse le principe de déviation des particules

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Chap.3 Applications des Lois de Newton

1=canon à électron 2= plaques de déflexion horizontale


3=masse 4= Ecran fluorescent
5= plaques de déflexion verticale

Fonctionnement
Dans un oscilloscope, il existe deux paires de plaques : une tension appliquée
entre les plaques yy’ provoque une déviation verticale du faisceau d’électron
tandis qu’une tension appliquée entre les plaques verticale xx’ provoque une
déviation horizontale. Le spot lumineux (impact que laisse le faisceau
d’électron sur l’écran fluorescent) se déplace sur yy’ d’une hauteur y et/ ou sur
xx’ d’une distance x. Ce déplacement est proportionnel à la tension appliquée

entre les plaques. y  K 'U yy ; x  KU xx

La déviation horizontale est appelée balayage ; K et K’ sont les sensibilités


en v/m.

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Chap.4 Application des lois de Newton aux mouvements circulaires uniformes

CHAPITRE 4: APPLICATION DES LOIS DE NEWTON


AUX MOUVEMENTS CIRCULAIRES UNIFORMES

Objectifs :

Déterminer, à partir des lois de Newton, les caractéristiques des mouvements


circulaires d'un système de points matériels ou d'une particule dans un champ
magnétique uniforme.

I. Généralités sur les mouvements circulaires

I.1 mouvement circulaire uniforme


Å
a) définition
Un mobile décrit un mouvement circulaire
M
v
uniforme si sa trajectoire est un cercle et la a
norme de son vecteur vitesse constant.
N
C
b) Accélération
R

ds
s  AM et v  T  vT;
dt

dv =v 2

a  at  an  at  T  0 Car v est constante et aN dt


Nr

v2
a  aN  N
r

Le vecteur accélération d’un mouvement circulaire uniforme est dirigé vers le


centre de la trajectoire : on dit que l’accélération est centripète.

c) Equations horaires
La position du mobile peut être repérée par l’abscisse angulaire  . Par
définition la vitesse angulaire  est l’angle balayé pendant l’unité de temps.
d 
 dt  rad / s

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Chap.4 Application des lois de Newton aux mouvements circulaires uniformes
Pour un mouvement circulaire uniforme

d R
 d   cte; v  s  d   r d  r 
dt dt dt   dt

v  r

d
w   cte     t  0
dt

v 2
aa N  N
r
vr  le mouvement est circulaire uniforme
   t 0

Lorsqu’un mobile animé d’un mouvement circulaire uniforme repasse par la


même position à intervalles de temps réguliers, la valeur de la période d’un

2  2 r
mouvement circulaire uniforme est T  .
 v

La fréquence f ou N est le nombre de tours effectué par unité de temps :

f  1    2 v
T 2 r

d) Application

Un mobile M est animé dans le plan rapporté au repère  O, i , j , k d’un  


mouvement circulaire. Ces coordonnées s’expriment par :

x  2sint
x et y en mètre

y  2cos t
1) Montrer que le mouvement est circulaire uniforme.
2) Déterminer les coordonnées du vecteur accélération.
3) Quelle est l’expression de l’abscisse curviligne ? l’origine des abscisses
curvilignes est prise au point A de coordonnées cartésienne (2,0)

I.2 Mouvement circuilaire uniformément varié

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Chap.4 Application des lois de Newton aux mouvements circulaires uniformes
a) Définition
Un mobile est animé d’un mouvement circuilaire uniformément varié si sa
trajectoire est un cercle et que son accélération angulaire constante.

b) Accélération

dv v d R   T  v 2 N ⇒ a  R d  T  v2 N
a  at  a n  T N⇒a
2
dt R

d2
⇒aR T  R 2
N dt2
dt R dt R

ɺɺ
a  R T  R2 N

2
ɺɺ d  d accélération angulaire
 dt  dt
2

2
(rad/s )
d
d 
2
 ⇒ ɺ  ɺɺt  0
ɺɺ  2 
dt1 ɺɺ dt ɺ
⇒  t 2   0t 
0 2

a  RɺɺT  R N
2

ɺ

ɺ ɺɺ
 t  0

⇒ mouvement circulaire uniformément varié


ɺɺ ɺ
1  t 2   0t  0

2
ɺ 2  ɺ  2  
ɺɺ
2

1 2 1 2 
c) Application

Les équations horaires d’un mouvement plant sont :


xt

y  4  t2

1) Quelle est la nature de la trajectoire ?


2) Déterminer le vecteur vitesse et sa valeur.

Cours de Physique de Tle CD par Dr Jules Hilaire KAMGA - PLEG Page 52


Chap.4 Application des lois de Newton aux mouvements circulaires uniformes
3) En déduire les composantes normales et tangentielles de l’accélération
dans la base de Frenet.
4) En déduire les composante cartésiennes du vecteur accélération.
5) En déduire que le module de l’accélération est indépendant du repère
d’étude.

II Applications des lois de Newton


II.1 Le pendule conique
Considérons un point matériel m fixe à l’extrémité d’un fil inextensible de
masse négligeable. L’autre extrémité du fil est fixée au point A d’une tige de
l’arbre d’un moteur. L’ensemble constitue un pendule conique.
Si on fait lentement tourner le moteur, on observe que pour une certaine
valeur de la vitesse angulaire  , le pendule et le point matériel s’écartent de
la tige d’un angle  et décrit un cercle horizontal. L’angle  dépend de

Le système étant le point matériel, nous choisissons le référentiel de


laboratoire.
Comme forces appliquées, nous avons le poids et la tension du fil.

tan  F  ma  a  r avec
2
D’après le TCI : P  T  ma,
P mg g g

sin  = r ⇒ tan  = ℓsin  = sin ⇒ cos = g . Lorsque


2
 augmente
ℓ g cos ℓ 2

g g g
 augmente : cos  £ 1 ⇒ ℓ  £ 1 ⇒  ³ 2
ℓ = 0 0 ℓ est la vitesse

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Chap.4 Application des lois de Newton aux mouvements circulaires uniformes
angulaire limite que  doit dépasser pour que le pendule s’écarte de sa
position initiale.
Remarque :
La condition ci-dessus étant remplie, la tension du fil est donnée par

l’expression T  m2ℓ
La force centripète que subit le point matériel est
2
F  man  m r  m 2ℓsin

II.2 Mouvement d’un véhicule dans un virage


Sur une piste horizontale et lisse,
un véhicule lance à une vitesse
constante, ne peut effectuer un
virage. Pour négocier le virage, il
faut les conditions suivantes :

soit la route admet des


frottements,
soit elle est inclinée par
rapport à l’horizontale d’un
angle .
Considérons la situation où la
piste est relevée d’un angle  par rapport à l’horizontale.
Le système est le véhicule. Notre référentiel étant galiléen, on peut écrire :
m
F a a v2 v2
P  T  ma, tan     avec a  r
P mg g rg

II.3 Mouvement d’un satellite dans le


champ de gravitation terrestre
Un satellite de la terre est un solide de masse m

évoluant sur une orbite circulaire à la RT  z


distance du centre de la terre. z : altitude du
satellite
Cours de Physique de Tle CD par Dr Jules Hilaire KAMGA - PLEG Page 54
Chap.4 Application des lois de Newton aux mouvements circulaires uniformes
RT : le rayon de la terre.

II.3.1 Expression de l’accélération


Considérons un satellite de masse m qui tourne autour de la terre à un altitude
z (le rayon de son orbite est r)

Système : satellite de la terre


Référentiel géocentrique

Forces extérieures : FT / sat

Gm m
T sat

TCI : ∑F ext m asat ⇒F T / sat  m asat ⇒  r 2


u  m asat
sat sat sat

⇒ asat  GmT u a sat  GmT N


r2 r2

a est centripète donc le mouvement est circulaire de centre O confondu avec le


centre de la terre. L’accélération est indépendante de la masse du satellite. Elle ne
dépend que du rayon de l’orbite.

II.3.2 Expression de la vitesse


dv v2
En général a  T N or

d d
asat  GmT 2
N ⇒ v T 0⇒ v  0 donc v  cte le mouvement est
r dt dt
circulaire uniforme.

v2  Frenet
a N 2 Gm Gm
r v   v Gm
⇒ T
⇒v 2 T
⇒ T

GmT r r 2
r r
a 2 N  Newton
r
En tenant compte du fait que r  R  z et Gm  g R2
T T o T

v Gm ⇒ v g R2
T 0 T

RT  z RT  z
La vitesse dépend du rayon de l’orbite. Plus le rayon est grand, plus la vitesse
est petite.
Cours de Physique de Tle CD par Dr Jules Hilaire KAMGA - PLEG Page 55
Chap.4 Application des lois de Newton aux mouvements circulaires uniformes
II.3.3 Expression de la période
La période de révolution d’un satellite est la durée que met le satellite pour
effectuer tour un complet de son orbite. On la note T.

G
2 r 2 r m r3
v ⇒T or v  T
⇒ T  2
T v r Gm
T

La période est indépendante de la masse et dépend de l’altitude. Cette durée,


mesurée dans le référentiel géocentrique est différente de celle mesurée par
un observateur terrestre, car celui-ci est entrainé par la rotation de la terre
autour de l’axe des pôles.

II.3.4 Loi de Kepler


ème
En mettant au carré l’expression de la période, on retrouve la 3 loi de
2 2 2 2
Kepler. T  4 ou T  4
r Gm r gR
3 3 2

T 0 T

On peut déterminer la masse d’un corps attracteur connaissant la période et le


rayon de l’orbite d’un de ses satellites.

II.3.5 Satellite géostationnaire


On appelle satellite géostationnaire, tout satellite dont la période de révolution
est égale à celle de la terre (un jour sidéral égal a 23h 56min 04s =86164 s).
Ce sont des satellites qui conservent une position fixe par rapport à un
observateur placé sur la surface de la terre ; ils évoluent à une altitude de
35768 km au dessus de l’équateur sur une trajectoire appelée géosynchrone.
Les satellites géostationnaires sont utilisés en télécommunication (liaison
téléphonique, TV…), leurs rôles étant de recevoir et de transmettre vers une
vaste portion de la surface de la terre des signaux hertziens.

III mouvement d’une particule chargée dans un champ magnétique


uniforme

III.1 Force magnétique


III.1.1 Relation de Lorentz

Une charge q qui se déplace avec une vitesse v dans un champ magnétique

caractérisé par le vecteur B subit une force magnétique appelée force de

Cours de Physique de Tle CD par Dr Jules Hilaire KAMGA - PLEG Page 56


Chap.4 Application des lois de Newton aux mouvements circulaires uniformes

Lorentz F donnée par : F  qv  B. Cette relation fait intervenir un opérateur


mathématique appelé produit vectoriel (noté " ")

III.1.2 Caractéristiques de la force de Lorentz

Le point d’application : c’est la particule elle-même considérée comme


ponctuelle

La direction est perpendiculaire au plan forme par qv et B


Le sens est tel que le trièdre qv , B et F soit direct.

Le module est : F  q vB sin avec   v , B 

III.1.2 Application

Représenter dans chaque cas, le vecteur manquant F , B ou v dans chacun


des cas ci.

Attention : Si q  0 alors qv est de sens opposé à v

v F
B B F B
B v v
q0 q0 q0 q0
q0 F
(a) (b) (c ) (d) (e)

III.2 Etude théorique du mouvement dans le cas où la vitesse initiale


est perpendiculaire au champ magnétique

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Chap.4 Application des lois de Newton aux mouvements circulaires uniformes
Données : A l’ instant initial, une particule de masse m et de charge q pénètre

avec une vitesse v0 dans une région de l’espace où règne un champ

magnétique uniforme B . on suppose que v0 est perpendiculaire à B.

III.2.1 Expression de l’accélération

Système : particule chargée ; référentiel : terrestre ; BF: F et P. (P


négligeable devant F )

qv  B
F  qv  B  ma ⇒ a  .
m

Remarque : a  v et a  B : son sens dépend du signe de q.

III.2.2 Nature du mouvement

Le mouvement est uniforme

dv v2
Dans la base de Frenet, on a a  at  an  T N , Par ailleurs on a dt R

qv  d
B q vB v
a  n  at  0 soit  0 ⇒ v  v  Cte
m m dt 0

La vitesse v est égale à la vitesse v0 au point d’entrée dans le champ


magnétique.
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Chap.4 Application des lois de Newton aux mouvements circulaires uniformes
Le mouvement est plan

a est perpendiculaire à B , ak  0 ⇒ v k  cte  0 ⇒ z  cte  z0  0


(d’après les condition initiales) ⇒ z  0. Au cours du mouvement le vecteur

v0 reste dans le plan N , T   : la trajectoire est située dans le plan orthogonal


à B passant par O et contenant v0 .

Trajectoire circulaire

d
2
dv v v v2
a T N , la vitesse est constante  0 d’oùa  R N
dt R dt

qv  B v2 qv0B 
v 02
d ' où R 
mv0
a  N⇒

m R m R q B
La trajectoire est curviligne et possède un rayon de courbure constant donc
c’est un cercle.

Conclusion : une particule chargée entrant dans un champ magnétique avec


une vitesse perpendiculaire au champ décrit un mouvement circulaire et
uniforme dans un plan perpendiculaire au champ.
mv0
Le rayon de la trajectoire est donné par l’expression : R  .
qB

III.2.3 Vitesse linéaire, vitesse angulaire, période, fréquence

RqB
Vitesse linéaire de la particule : v0 
m
Vitesse angulaire est reliée à la vitesse linéaire par :

v qB
 ⇒
r m
2
 2 m
La période est reliée à la vitesse angulaire : T   qB

La fréquence est reliée à la période par : f 1  qB


T 2 m
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Chap.4 Application des lois de Newton aux mouvements circulaires uniformes
IV.2.4 Remarques importantes :

La force de Lorentz F est centripète. C’est elle qui est à l’origine du


mouvement circulaire et uniforme.

Si v 0 B, la force de Lorentz est nulle et la particule décrit un


mouvement rectiligne et uniforme à travers le champ .

Si l’angle entre v0 et B est différente de 0° et de 90°, la particule décrit


un mouvement uniforme hélicoïdal (trajectoire = hélice)

IV.3 Applications pratiques


IV.3.1 Etude de la déflexion magnétique

ℓ ≪ L et  très petit . En absence de champ magnétique les particules arrivent


en A. Etudions la déflexion D.

a  CO, CS   IA,IA sont deux

angles à coté perpendiculaire.


Pour le triangle HCS :
H
sin   S ℓ .
CS R
Pour le triangle A’IA :

tan  AA  D
IA IA
ère
1 approximation :
ℓ ≪L⇒IA≃OAL
2
ème
approximation :   10 ⇒ sin   tan   rad

ℓ D L mv0 ⇒ D  q B ℓL
Donc  ⇒D or R 
R L R qB m v0
La déflètion magnétique est dans ce cas proportionnelle à la valeur du champ
magétique qui lui donne naissance. La mesure de D permet de calculer la
q
charge massique
m
IV.3.2 Spectre de masse
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Chap.4 Application des lois de Newton aux mouvements circulaires uniformes
Les physiciens et les chimistes utilisent quotidiennement une application
importante de la déviation des particules dans un champ magnétique : le
spectrographe de masse (voir figure ci-dessous).
Cet appareil permet de séparer des ions de masses différentes et
donc d’analyser la composition atomique et isotopique de la matière.

Chambre d’ionisation : on y produit des ions de même charge mais de


masse m1 et m2 différentes.
Chambre d’accélération : A travers une première fente, les ions pénètre
dans cette chambre avec une vitesse négligeable. Ils sont accélérés par la

U
tension U >0 et sortent avec une vitesse v 0  2q
m

Chambre de déviation : les ions sont déviés par un champ magnétique B et


ont pour trajectoire des demi-cercles dont les rayons R 1 et R2 dépendent des
masses m1 et m2.
2m
et
L’expression de R : R 
1 2mU
1
R 1 U
2

1 B q 2 B q

La rayon de la trajectoire augmente avec la vitesse. On arrive ainsi à recueillir


sur un détecteur des particules de même masse ; la position du détecteur
permet de déterminer le rayon R de la trajetoire. Connaissant q, on détermine
la masse m de la particule.
CC
1 2
est la distance entre deux points d’impact

CC 2R 2R 8U m m
1 2  2  1  q B2  2  2 
Cours de Physique de Tle CD par Dr Jules Hilaire KAMGA - PLEG Page 61
Chap.6 Généralités sur les systèmes oscillants

CHAPITRE 5: GENERAILTES SUR LES


SYSTEMES OSCILLANTS

Objectif Connaitre les notions de base nécessaire à l’étude des


systèmes oscillants et les phénomènes vibratoires.

I définitions et exemples

Système oscillant (ou oscillateur) est un système qui, du fait de ses


caractéristiques propres peut évoluer de façon alternative et périodique.
Exemples : le Pendule simple, le pendule composé, tout corps élastique
(ressort, fils), les cordes vocales, les diapasons, les cordes d’une guitare.

Phénomène périodique : c’est un phénomène qui se reproduit identique à


lui-même à des intervalles de temps régulier. Exemples : les battements
cardiaques, la rotation de la terre autour du soleil, la rotation de la trotteuse
d’une montre, le clignotant d’un véhicule.

Grandeur sinusoïdale : c’est une grandeur qui varie dans le temps suivant
une fonction sinusoïdale. Exemples : une tension

alternative u t   U m sin  t   ; le courant alternatif : i t   I m cos  t   ,

l’élongation angulaire d’un pendule simple :  t    m cos  t  

Remarque : Etant donné que les fonctions sinus et cosinus sont bornées 1 

cos x  1, chaque grandeurs sinusoïdale varie entre les valeurs extrêmes.

Exemples : U m  u t   Um ,I m  i t   Im

Période d’un phénomène périodique : Généralement noté T c’est la plus courte


durée au bout de laquelle un phénomène périodique se reproduit identique à lui-
même.

Cours de Physique de Tle CD par Dr Jules Hilaire KAMGA - PLEG Page 62


Chap.6 Généralités sur les systèmes oscillants

Fréquence N ou f d’un phénomène périodique : c’est le nombre de répétition


de celui-ci par unité de temps. C’est aussi le nombre de période par unité de temps
1 H 
N z

ou tout simplement l’inverse d’une période. N  T T  s 


La pulsation  est la vitesse angulaire de mouvement circulaire uniforme par
lequel on représente une grandeur sinusoïdale.
2
w  2 N N  Hz  , T  s ,   rad / s
T
Phase d’un mouvement sinusoïdale : c’est l’angle que forme le rayon origine et
le rayon vecteur à une date t quelconque.

Oscillation : mouvement d’un point ou d’un système qui s’effectue de part et


d’autre (vas et vient ) d’une position d’équilibre pendant une période.
Vibration : mouvement oscillatoire rapide.
Alternance : Mouvement oscillatoire pendant une période.

Oscillateur harmonique : oscillateur dont la loi horaire est une fonction


sinusoïdale du temps.

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