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Cours de Gestion
de Production
Auditoire :
ème
3 année Génie Eléctro-Mécanique
Préparé par :
Mohsen AKROUT
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION GENERALE
1. Rappel historique
2. Entreprise de production et entreprise de services
3. Conduite des entreprises
4. Gestion de la production
5. La fonction production
6. Les politiques de production
7. Les modes de production
8. Le processus de production
9. Organisation de la fonction production
10. Les documents utilisés
11. Le Juste-A-Temps (J.A.T) : Une nouvelle philosophie de la gestion de la production
De nos jours, la fonction Production est l'une des fonctions importantes de l'entreprise, dont
l'objectif est de produire des biens et des services, afin de dégager une rémunération du capital
engagé, qui pourra être ou non réaffecté à de nouveaux investissements.
L'amélioration des performances de l'entreprise est tributaire des méthodes d'organisation et
d’exploitation des ressources dont elle dispose. C'est pourquoi, une bonne gestion de production est
aujourd'hui une nécessité de plus en plus préoccupante pour les entreprises : bien gérer une
entreprise ainsi que sa production, c'est trouver une solution admissible par rapport aux objectifs
fixés, tout en réglant un ensemble de conflits.
Ce cours est dédié aux classes terminales des élèves ingénieurs de l’ENIS dans la spécialité de
Génie Electro–Mécanique afin de leur fournir quelques notions de base concernant les techniques
de gestion de production dans une entreprise industrielle.
Dans un premier chapitre, on décrit la fonction Production, ses politiques et ses modes. On
présente aussi la technique du juste à temps fréquemment appliquée dans les pays développés.
Le second chapitre est consacré à la description des méthodes de prévision qui servent à
prédire les quantités futures à produire ou à acheter.
L’approvisionnement et la gestion des achats sont présentés au 3ème chapitre : on décrit les
moyens aidant à la prise de décision de l’achat ou de la production ainsi que les différents bons de
travail utilisés dans l’entreprise.
La gestion des stocks et les coûts afférents sont abordés au 4ème chapitre, on présente alors les
méthodes de classification ABC et 20/80 et le calcul des quantités économiques.
A la fin de ce cours, l’étudiant aura une idée suffisamment claire concernant les différents
services intimement liés à la production afin de pouvoir s’intégrer facilement dans le système
productif dès son recrutement et sa prise de fonction dans l’entreprise.
1. Rappel Historique
Les activités de production constituent la base même du système économique des nations. Elles
transforment les ressources humaines, matérielles et financières en biens et services. La figure
suivante cite quelques personnalités et événements clés qui ont marqué le développement des
systèmes de production au cours des deux derniers siècles.
4. Gestion de la production
C’est l’activité par laquelle les ressources qui transitent dans un système sont combinées et
transformées de façon contrôlée de telle sorte que leur valeur croisse en accord avec les objectifs de
l’entreprise. La figure suivante décrit ce processus.
5. La fonction production
La fonction production a pour mission la fabrication de produits répondant à un certain niveau de
qualité, dans des délais requis et au moindre coût afin que leur prix soit concurrentiel. Elle doit
mettre à la disposition de services commerciaux des produits susceptibles d’être vendus, étudiés et
conçus à l’avance. Les objectifs de la fonction production sont :
a) La qualité : C’est l’aptitude d’un produit ou d’un service à satisfaire des besoins des utilisateurs.
Elle dépend de plusieurs éléments : organisation du travail, processus de production, motivation du
personnel, contrôle, etc ..
La qualité peut être appréciée soit par des normes externes soit par des normes internes. Les normes
externes sont fixées par des organismes privés ou publics. Les normes internes sont généralement
fixées par les bureaux spécialisés de l’entreprise.
b) Les délais : Les délais que se donne l’entreprise pour livrer ses produits à ses clients dépendent
essentiellement de :
c) La capacité de production : Elle doit correspondre aux délais des demandes. Elle doit être en
mesure de satisfaire et d’éviter les délais prolongés qui découragent la clientèle.
La capacité de production doit être équilibrée entre les différentes unités de production de
l’entreprise afin d’éviter la formation de goulots d’étranglement limitant la production.
d) Les coûts : L’entreprise doit essayer de minimiser les coûts unitaires de production afin de
pratiquer des prix compétitifs et d’assurer sa rentabilité.
a) La sous-traitance : Elle consiste à faire réaliser par une autre entreprise certaines phases de la
fabrication, certains composants (produits intermédiaires) ou une partie de la production.
La sous-traitance met en relation deux parties un donneur d’ordre et un exécutant (sous-traitant).
Les exigences et les normes fixées par le donneur d’ordre sont précisées dans un cahier de charge
engageant les deux parties.
Les facteurs qui peuvent conduire les entreprises à faire appel aux sous-traitants sont :
b) L’impartition : Elle consiste à faire réaliser par une autre entreprise, une activité que
l’entreprise peut réaliser elle-même. A la différence de la sous-traitance, l’exécutant réalise lui-
même les études et conserve l’entière propriété des droits d’invention (marque, brevet ..) du produit
fabriqué.
Contrairement aux relations de domination qui existent entre l’entreprise qui donne l’ordre et le
sous-traitant, la relation qui existe entre l’entreprise impartitrice (qui demande l’exécution de
l’activité) et l’exécutant est une relation de collaboration. L’impartition est un moyen de
- réduire les coûts
c) L’intégration :Elle consiste à exécuter par l’entreprise même une activité qu’elle pourrait
déléguer à une autre entreprise. Il s’agit d’une intégration en amont quand l’activité précède la
d) La localisation : La politique de localisation peut être adoptée par l’entreprise quand celle-ci
possède plusieurs unités de production. Elle peut charger chacune de ces unités soit de réaliser une
étape du processus de production soit de produire une partie de la production totale.
a) La production unitaire ou sur commande : Elle consiste à produire un seul produit sur
commande du client. Il n’existe pas de stock de produit fini. Une fois fabriqué, le produit est
directement livré au client. Dans ce mode de production, les produits fabriqués répondent à des
besoins précis manifestés par les clients. Le mode de production unitaire est pratiqué dans la
production de certains types de produits :
- très onéreux (avions, locomotives, navires…)
- ayant des caractéristiques bien définies qui répondent à un besoin précis (meubles..)
- complexes (montage d’usine ou d’atelier...)
b) La production en série : Elle consiste à fabriquer un grand nombre d’articles identiques dont la
conception et les caractéristiques ont déjà été définitivement établies. Le processus de fabrication
est découpé en opérations élémentaires et répétitives permettant de produire plusieurs fois le même
article. La production en série est une production pour le stock. La dimension de la série dépend de
deux facteurs : la technologie et la demande.
8. Le processus de production
Le processus de production est une série d’activités complémentaires allant de la définition du
produit jusqu’à son contrôle après sa réalisation (Fig 1.5)
a) Le bureau d’études :Il détermine les caractéristiques techniques du produit à fabriquer. Son rôle
est d’autant plus important que le produit soit fréquemment renouvelé comme c’est le cas dans la
construction automobile ou aéronautique ou autre activité où le rythme d’innovation est élevé.
b) Le bureau de méthodes : Son rôle est de définir les modalités d’exécution du travail. Pour cela,
il détermine les postes de travail et les moyens nécessaires en équipements, outillages, matières et
personnel ainsi que les opérations à accomplir.
c) Les services ordonnancement et lancement : Ce service établit le plan de production en
répartissant les tâches entre les postes de travail avec le souci de :
En se basant sur le plan de production fourni par le service ordonnancement, le service lancement
établit les documents qui accompagneront les produits à travers le processus de production, à
savoir :
- bons matières
- bons de travail
- fiches suiveuses
Bon matière
Commande Nº Série Nº Quantité Délai Date d’émission
Désignation :………………………………………
Il permet le calcul de la rémunération et du coût de la main d’œuvre. Il est établi par ouvrier.
Bon de travail
Nº de commande :………….. Nº de série :……………….. Quantité :…………………….
Date d’émission :…………….. Désignation du produit :…….
Phase Opération Atelier Machine Temps Temps
accordé passé
Nº de l’ouvrier Nom de Salaire horaire Montant Prime
l’ouvrier
- la désignation du produit;
Fiche suiveuse
N º de commande :………….. N º de série :……………….. Quantité :…………………….
Date d’émission :…………….. Désignation du produit :…….
Phase Opération Atelier Quantité Date Signature
(tâche) fabriquée
C’est une philosophie générale de l’entreprise qui concerne tous les services : les ateliers de
production, méthodes, bureau d’étude, entretien, qualité, achats, etc..
- les sous-ensembles J.A.T pour qu’ils soient montés dans les produits finis;
Le J.A.T permet la réduction des coûts par l’élimination de tous les gaspillages (zéro stock, zéro
délai, zéro défaut, zéro panne). Le J.A.T constitue une révolution par rapport à la philosophie
Le principe de cette gestion est inverse de la planification fondée sur des prévisions de vente, sur un
plan directeur . C’est la demande réelle qui déclenche la production d’où le terme de pilotage par
l’aval. L’information de la demande effective remonte tout le processus de production pour
organiser la production en juste à temps.
b) Objectifs du J.A.T
(1) réponse aux attentes de la clientèle,
(2) efficacité, souplesse, qualité et productivité maximale,
(3) enrichissement du travail industriel,
(4) suppression des gaspillages (temps – matières – déplacements - travaux inutiles).
c) Conditions du J.A.T :
(1) produire pour une demande réelle des clients et pas pour un stock,
(2) avoir délais de fabrication très courts et une souplesse pour répondre aux souhaits de
la clientèle,
(3) ne produire ou acheter que des quantités immédiatement nécessaires,
(4) éviter les attentes ou les pertes de temps,
(5) apporter les matières, les pièces et les produits à l’endroit où ils vont être utilisés,
(6) avoir une bonne fiabilité des équipements pour éviter les pannes,
(7) maîtriser la qualité de la production,
(8) acheter seulement des produits ou des matières de qualité garantie,
(9) avoir un personnel polyvalent,
(10) s’attaquer aux causes des problèmes et non à leurs effets.
d) Moyens du J.A.T
(1) revue des implantations : réduction des trajets – simplification des flux,
(2) changement rapide d’outils,
(3) maintenance totale,
(4) contrôle qualité à la source, poka-yoke, (système anti-erreur),
(5) relation de partenariat avec les fournisseurs,
(6) formation du personnel,
(7) collaboration avec les clients pour obtenir une charge régulière,
(8) assistance aux fournisseurs pour leur conversion au J.A.T,
(9) revue de la gestion de production,
(10) encouragement aux améliorations progressives.
3. Moyenne glissante
Elle est obtenue en prenant la moyenne d’un nombre de données consécutif, en supprimant à chaque
période les données les plus anciennes et en ajoutant les données actuelles :
MG
¦X
nombre de périodes
Les moyennes glissantes atténuent les fluctuations tout en préservant l’allure générale des données.
Plus la période sur laquelle porte la moyenne est longue, plus l’atténuation est forte. Elles peuvent
être appliquées à n’importe quelle donnée mais ne donnent pas de valeur pour la fin de série et ne
génèrent pas l’équation de tendance.
Exemple 2.1 :Les expéditions annuelles (en tonnes) de tubes en aluminium soudés vers les
entreprises d’usinage figurent sur le tableau suivant :
Année 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Expédition 2 3 6 10 8 7 12 14 14 18 19
Calculer une moyenne glissante sur trois ans et calculer les expéditions de l’année 12.
MG pd
¦ ( pd ) X
¦ pd
4. Méthode des moindres carrés (Régression)
C’est une méthode mathématique permettant d’effectuer une tendance à une chronologie de
données. Pour les équations linéaires, la meilleure droite (appelée droite des moindres carrés) est
obtenue par la résolution des constantes a et b :
¦ Y a ¦ X n.b
°
Yc aX b , ®
° XY a X 2 b X
¯¦ ¦ ¦
d’où :
(¦ XY ) n. X .Y
a , b Y aX
(¦ X 2 ) nX 2
où : X
¦X , Y
¦Y
n n
Corrélation : Le coefficient de corrélation linéaire simple (r) est un nombre compris entre –1 et 1
qui nous indique dans quelle mesure une équation linéaire décrit correctement la relation qui existe
entre deux variables. Le coefficient de corrélation est positif si Y et X varient dans le même sens, et
négatif dans le cas contraire.
¦ Y Y
2
c n¦ XY ¦ X ¦ Y
r
¦ Y Y
2
n¦ X 2
¦ X n¦ Y 2 ¦ Y
2 2
Exemple 2.2 :Utiliser la méthode des moindres carrés pour développer une équation de tendance
linéaire pour les demandes de l’exemple précèdent et donner la prévision de l’année 12.
6. Lissage exponentiel
Le lissage exponentiel est une technique de prévision utilisant une moyenne glissante dont les
données passées sont pondérées exponentiellement de sorte que les données les plus récentes aient
un poids supérieur dans la moyenne. Avec le lissage exponentiel simple, la prévision Pt est faite à
partir de celle de la précédente période Pt 1 à laquelle on ajoute une portion D de la différence entre
la demande effective de la dernière période et la prévision de celle ci.
Pt Pt 1 D Dt 1 Pt 1
La constante de lissage D est un nombre compris entre 0 et 1 qui intervient comme constante
multiplicative dans chaque prévision, mais dont l’influence diminue exponentiellement avec
l’ancienneté des données.
Le choix de D dépend des caractéristiques de la demande. On prend D élevé (proche de 1) pour
une demande très fluctuante et D proche de 0 pour une demande stable (pas de tendance, ni de
variation cyclique mais dont la variation sont de nature aléatoire).
Le lissage exponentiel simple donne une moyenne pondérée centrée sur la période actuelle qui
n’extrapole pas les effets de tendance. Les valeurs habituelles de D vont de 0.01 à 0.4
Exemple 2.4 : Un produit de coût élevé a un traceur dont la limite est fixée à 4 et les prévisions le
concernant sont montrées au tableau suivant :
CF+CV(V) =P(V)
Exemple : Une société produit des pièces qui sont expédiées dans tout le pays. Cette société a la
possibilité de produire des emballages en plastique qu’elle achète à 0,7 DT par unité. La demande
annuelle dépend largement des conditions économiques mais une estimation à long terme est
donnée dans le tableau suivant :
Demande Probabilité
20 000 0,1
30 000 0,3
40 000 0,4
50 000 0,15
60 000 0,05
Si la société produit ces emballages elle-même, il lui faut rénover une zone de travail existante et
acheter une presse à injection pour une dépense annuelle de 8000 DT. Les coûts variables (mains
d’œuvre, matériel et frais généraux) sont estimés à 0,5 DT par unité.
(a) La société doit-elle fabriquer ou continuer à acheter ces emballages?
(b) A partir de quelle production doit-elle produire de préférence?
La procédure d’achat :
Elle est composée de plusieurs étapes allant du service utilisateur jusqu’au fournisseur.
Avant de préparer le bon de commande et passer la commande auprès du fournisseur, le service
achat doit recevoir une demande d’achat, vérifier les besoins exprimés par les différents services de
l’entreprise et provoquer un appel d’offre si nécessaire.
Expression des besoins : Elle revient au service demandeur. Elle est matérialisée par une demande
d’achat qui doit parvenir au service achat. Cette demande est un document qui comporte les
informations suivantes :
Service demandeur
Les principaux critères de choix des fournisseurs, après l’étude de marché, sont les suivants :
- prix,
- délais de livraison et leur respect,
- quantités,
- qualité,
- service,
- maintenance,
- support technique,
- stabilité financière,
- conditions d’achat et de paiement …
Dans certains cas, les fournisseurs sont classées sur la base de divers critères auxquels on attribue
un coefficient d’importance de 1 à 10
La passation de la commande :
Après avoir choisi le fournisseur, le service achat doit passer à l’étape de la commande des articles.
La passation de la commande donne lieu à un contrat qui lie et sauvegarde les intérêts du
fournisseur et de l’acheteur. Ce contrat est appelé bon de commande :
Bon de Commande
Nº …………
Code de l’article Désignation Quantité Prix unitaire Montant Global Délai de livraison
Le suivi de la commande :
- matières premières
- produits en cours de fabrication ou de traitement
- produits finis
La gestion des stocks consiste à organiser au mieux un sous-ensemble de l’entreprise composé de
trois éléments : le flux des entrées, les articles en attente et le flux des sorties.
Les stocks assurent dans l’entreprise quatre fonctions:
- une fonction de régulation
- une fonction économique
- une fonction d’anticipation
- une fonction de sécurité
La fonction régulation :
L’écart entre les prévisions et la consommation réelle des matières premières, peut être coûteux et
placer l’entreprise dans des situations difficiles vis a vis de ses clients. Les stocks fournissent à
l’entreprise plus de flexibilité dans son comportement. Ces stocks assurent au service production ou
au service commercial une disponibilité continue de la marchandise malgré le caractère intermittent
de l’approvisionnement.
Contrôle des retours : Le retour au magasin d’articles déjà sortis et enregistrés peut avoir lieu. C’est
le cas d’annulation de commandes ou d’ordre de fabrication. Le contrôle des retours est
généralement effectué à travers un document appelé ‘’bon de retour’’ comportant les mêmes
informations et ayant la même forme que le bon d’entrée.
Contrôle des existants : Les fiches de stocks sont théoriquement en mesure d’informer à tout
moment le gestionnaire des stocks sur les quantités stockées. Mais parfois les stocks réels ne
concordent pas avec les stocks indiqués par les fiches. Ce qui cause des ruptures de stock ou le
sur-stockage. Pour éviter ces erreurs, le contrôle des existants a lieu a travers le dénombrement
effectif annuel des articles stockés.
Systèmes automatisés de stockage et déstockage : Ce sont des moyens de manutention pilotés par
processeurs qui reçoivent, stockent et livrent les produits dans des cases définies par un ordinateur.
Les systèmes hautement automatisés sont directement intégrés au processeur de transformation de
sorte que les besoins en matériels sont automatiquement identifiés à partir des feuilles de fabrication
et d’ordonnancement et des bases de données. De plus, on a dans ce cas, une mise à jour
automatique des stocks.
80
% cumulés de la
cons. en nb d’art.
20 100
b) La méthode ABC : C’est aussi une méthode de classification et de différentiation des articles
stockés selon leurs valeurs. Elle constitue une amélioration de la méthode 20/80.
Le principe de la méthode ABC est de classer en groupe homogène dans un ordre décroissant en
fonction de leur consommation annuelle en valeur, et de calculer pour chaque groupe sa
consommation annuelle en nombre d’articles par rapport à la consommation totale.
le tableau suivant résume les caractéristiques de cette méthode
100
90
60
C % cumulés de la
B cons. en nb d’art.
A
10 35 100
Désignation Q PU en D
TV couleur (70 cm) 40 800
TV couleur (61 cm) 26 600
Antennes internes 80 112,5
Radiocassettes type A 100 150
Radiocassettes type B 60 180
Écouteur type X 100 60
Transistor type A 64 33,75
Pièce type X 240 3
Ampoules type A 50 3,72
Ampoules type B 80 1,95
Radios 160 36
Total 1000 -
Afin de minimiser les coûts de gestion, l’entreprise cherche à procéder à une gestion sélective des
produits stockés. Il s’agit de les analyser à partir de la méthode ABC et de commenter les résultats.
PC
t1 d t2 Temps
PC = DLT = C . d
c) Stock de sécurité : Les stocks de sécurité (STS) sont un premier moyen de se prémunir des
variations aléatoires de la demande et des délais. Il constitue une réserve dans laquelle puise
l’entreprise en cas de nécessité.
S’il n’y avait pas eu de stock de sécurité et que les commandes aient été lancées de telle sorte que la
livraison arrivent (en moyenne) au moment de l’épuisement du stock, l’entreprise serait tombée en
rupture de stock en moyenne une fois sur deux..
Quand la consommation de l’entreprise est régulière, les délais de livraison sont fixés et respectés et
le stock de sécurité est nul, l’évolution du stock suit le graphique de la figure 4.3.
Dans la pratique, la consommation est généralement irrégulière et les délais de livraison sont
souvent allongés. Si l’entreprise ne dispose pas de stock de sécurité, elle peut tomber en rupture de
stock. Cette situation est présentée par les graphiques suivants :
Stock
Sm
d1 d2 'C Temps
Stock
Sm
d d 'C d Temps
Exemple 4.2 : Une entreprise de transport par camion a une consommation de 10 pneus par
semaine et reçoit ceux-ci d’un fournisseur 24 jours ouvrables après leur commande (une semaine 6
jours ouvrables). Si la firme veut conserver un stock de sécurité de 15 pneus, quand doit elle passer
ses commandes?
d) Stock outil ou stock moyen : Le stock moyen est théoriquement le stock dont dispose
continuellement et en moyenne l’entreprise. Le stock moyen est obtenu par la formule suivante :
Sm = Q/2 +STS, Sm=Q/2 si STS=0
Où Q représente la quantité commandée.
e) Niveau de service (NS) : Le niveau de service d’un stock est un nombre qui représente le
pourcentage de cycles de commande pour lequel toute la demande peut être satisfaite à partir du
stock. L’opposé du NS est un pourcentage représentant le risque de rupture de stock (RRS).
NS = 100% - RRS
Le niveau de service varie de 50% (en l’absence de stock de sécurité) à 100%, mais des valeurs de
95 à 97% sont courantes.
Q
est le stock moyen
2
(3) Les coûts d’achat incluant le prix payé
C3 P.D
Le lot économique cherché (quantité à commander) est la valeur de Q qui minimise cette fonction
économique. Mathématiquement, cette fonction passe par un minimum pour la valeur de Q qui
annule sa dérivée soit :
dCT D Cs 2 D Cc
Cc . 0 , Qe CQE
dQ Q2 2 Cs
D D Cs
Ne
Qe 2 Cc
Le modèle ainsi présenté permet de déterminer la quantité économique qui minimise le coût de
gestion du stock ce qui autorise l’automatisation des procédures de réapprovisionnement. Les
hypothèses de ce modèle sont :
(1) Les demandes et délais sont stables et connus (modèle déterministe)
(2) L’expression des coûts de passation de commande et de conservation en stock tient
compte de tous les coûts afférents, et ceux ci sont tout constant
(3) Le coût d’achat ne varie pas avec les quantités commandées
Exemple 4.3 : Une société utilise 25000 assemblages de pignons par an et les achète à 34 DT par
pièce. L’établissement et la réception d’une commande revient 500 DT et la conservation d’un
assemblage coûte 7,8 DT/an.
(1) Combien faut-il commander d’ensembles à la fois?
(2) Combien faut-il passer de commandes par an?
Rupture de stock Les coûts de rupture de stock comprennent les pannes, le ralentissement de la
production et les temps morts ainsi que la perte des ventes et la mauvaise image de marque. Les
Exemple 4.4 : Une firme produit des bâtons de crème glacée pour des machines automatiques et sa
demande annuelle est de 72 000 bâtons. La capacité de production de la firme est de 400 glaces par
jour. Il ne faut que quelque minute pour démarrer une production (coût estimé à 7,5 D) et la firme
tient à en produire peu à la fois à cause de la chaîne du froid qui suit (1,5D/unité/an). La firme
fonctionne 360 jours par an.
(a) Quel est le cycle de production le plus économique?
(b) Quel est la durée optimale de la compagne de production en jours?
(c) Combien faut-il lancer de cycles de production par an?
(d) Quelle est la durée qui sépare deux cycles consécutifs?
Exemple 4.5 : Un fabricant de containers produit des lots de planches en aggloméré sur une chaîne
de production polyvalente à raison de 50 lots par semaine. Il en coûte 3000D pour lancer un cycle
de production. Les lots sont utilisés dans une autre usine au rythme de 20 par semaine (1000 par
an) et la rupture de stock coûte à la firme 9000D. Si les coûts de stockage sont de 140D/lot/an,
quelle est la longueur du cycle économique (LCE)?
Aussi bien l’ecart-type ( V ) que l’écart-moyen absolu (EMA) sont des mesures utiles de la
dispersion des demandes individuelles par rapport à la valeur moyenne ( V # 1,25 EMA ). Si le
niveau de service (NS) est exprimé comme un pourcentage de l’aire sous tendue par la courbe
figurant sur la ligne de rupture de stock, le stock de sécurité requis peut être calculé en terme d’écart
par rapport à la moyenne. Inversement, si le nombre d’unité du stock de sécurité est spécifié, nous
pouvons déterminer combien ce stock nous protège contre les ruptures de stocks (c’est à dire
pourcentage de niveau de service).
Tableau 4.1
Rappel :
Moyenne : P
¦X
N
¦ X P
2
Écart-type : V
N
La demande d’une firme est distribuée suivant une loi normale durant les délais
d’approvisionnement avec V 250 unités. La firme souhaite avoir un niveau de service de 98%.
(a) Quel stock de sécurité doit-elle avoir? (b) Si la demande durant le délai est en moyenne 1200
unités, quel doit être le point de commande approprié?
Les exemples précédents ont supposé un délai constant et une demande variable. Si la demande
avait été constante et les délais variables, la théorie aurait été la même. Mais si la demande et les
délais varient à la fois, la distribution combinée risque d’être de forme indéterminée, et les
simulations par ordinateur peuvent être plus efficaces pour estimer un niveau de stock de sécurité
approprié. Une approche plus sécurisante consiste à prendre en compte le délai le plus long.
Beaucoup de demandes suivent une distribution normale au niveau de la production et une
distribution de poisson au niveau de la revente. La distribution de poisson s’applique aussi à
l’estimation des délais.
La conduite des projets comporte trois phases : planification, ordonnancement et suivi, comme le
montre la figure 5.1.
Exemple 5.1 : Une fonderie produit des barres moulées. Elle a constaté la progression du travail
indiquée au tableau suivant établi le 4 juillet :
Exemple 5.2 : Un pipeline de pétrole doit être construit à partir d’une installation d’un point de
pompage A au travers de contrées montagneuses jusqu’à un centre de distribution F au moindre
coût.
Différentes routes sont possibles aux coûts indiqués sur le schéma. Quel est le tracé le moins cher?
B 4
2 E 3
5
Point de 1 7
pompage A C F Centre de
distribution
6 5
On considère comme activités les composantes (tâches) qui ont une durée déterminée et qui sont
désignées par des flèches et comme événements des moments où certaines activités sont achevées,
ou quand d’autres débutent. Les événements sont les nœuds représentés par des cercles. Le
diagramme en réseau est l’image des relations entre les activités et les événements (Fig 5.6).
3
Préparer le site
Choisir le site
5 Installer le
Fabriquer le
générateur générateur
Dessiner Choisir les Obtenir
l’usine fournisseurs l’autorisation
1 2 4 7 8
Prép. les manuels
techniques
Sélectionner Former les
le personnel opérateurs
A
C
A B
B
A D
A C
C
B D
B E
Exemple 5.3 : Les temps estimés pour achever la construction de la centrale électrique de la figure
5.6 sont donnés (en mois) sur le diagramme en réseau fig 5.7.
(a) Déterminer le chemin critique.
(b) Combien de temps reste-t-il sur le trajet 4-6 comptant les opérations de préparation manuelle.
3
12
(A) 5
8 4
18
(B)
12 4 6
1 2 4 7 8
(C)
(D) 5
9
3
7. Dates «Au plus tôt» - Dates «Au plus tard» des activités
Lors de la gestion des activités d’un projet, il est parfois utile de savoir quand au plus tôt une
activité peut être commencée, ou quand au plus tard elle doit être achevée sans que cela n’affecte la
date d’achèvement du projet. Quatre symboles sont communément utilisés pour distinguer les dates
d’activités les plus précoces et les plus tardives.
(1) PDD : Première Date de Démarrage ou date de démarrage au plus tôt pour une activité.
L’hypothèse est que toutes les activités qui la précèdent ont elles-mêmes démarré à leurs
dates au plut tôt.
(3) PDF : Première Date de Fin ou date de fin au plus tôt pour une activité. L’hypothèse est que
l’activité a démarré à sa PDD et prend le temps estimé t donc PDF = PDD + t.
(4) DDF : Dernière Date de Fin ou date la plus tardive de fin d’une activité – sans conséquence
sur la durée du projet. L’hypothèse est que les activités successives prennent leurs temps
estimés donc DDF = DDD + t.
PDD et PDF sont calculés suivant une procédure de gauche à droite (appelée trajet en avant). La
PDD d’une activité est la somme des temps de toutes les activités qui la précèdent sur ce trajet.
Quand plusieurs trajets convergent vers un nœud, c’est le plus long qui a la primauté.
Le temps le plus tardif est calculé en sens inverse. On commence par le temps critique de
terminaison TE et on soustrait toutes les activités successives jusqu'à atteindre l’activité concernée.
La disponibilité est le laps de temps dont on peut retarder une activité sans retarder le démarrage au
plus tôt de n’importe laquelle de celles qui la suivent. C’est la différence entre DDD et PDD (ou
DDF et PDF).
Exemple 5.4: Calculer la date de démarrage au plus tôt (PDD) et celle au plus tard (DDD) ainsi
que la date de fin au plus tôt (PDF) et celle au plus tard (DDF) pour les activités du réseau de la
figure 5.7.
Quelles sont ces dates pour achever l’événement 6 sans que le délai soit allongé?
8. La méthode PERT
La méthode PERT, comme la méthode CPM, est aussi un outil de gestion et de contrôle des temps.
Cependant, l’analyse PERT fournit à la fois une mesure centrale (ou moyenne) du temps de
réalisation d’un projet et une mesure d’une dispersion(écart-type). Une fois la moyenne et l’écart-
type des temps de réalisation d’un projet sont connus, on peut estimer la probabilité que l’on a de
l’achever plus tôt ou plus tard que prévu. Il y a une différence subtile entre CPM et PERT. La
différence fondamentale réside dans l’introduction de statistiques dans le réseau.
La méthode PERT incorpore des incertitudes (et probabilités) en prenant compte trois estimations
pour chaque activité, plutôt qu’une seule. Les trois estimations sont désignées par :
a : durée optimale. C’est le meilleur temps qui pourrait être obtenu si toutes les choses se passaient
exceptionnellement bien, Il n’est atteint que dans 1% des cas.
m : durée la plus probable (moyenne en quelque sorte). C’est la meilleure estimation que l’on ait.
b : durée pessimiste. C’est le pire cas que l’on peut raisonnablement attendre si tout va mal et qui
peut se produire 1 fois sur 100.
TE ¦t e V ¦V 2
cp
'
z ,00 ,01 ,02 ,03 ,04 ,05 ,06 ,07 ,08 ,09
0,0 0,5000 0,5040 0,5080 0,5120 0,5160 0,5199 0,5239 0,5279 0,5319 0,5359
0,1 0,5398 0,5438 0,5478 0,5517 0,5557 0,5596 0,5636 0,5675 0,5714 0,5753
0,2 0,5793 0,5832 0,5871 0,5910 0,5948 0,5987 0,6026 0,6064 0,6103 0,6141
0,3 0,6179 0,6217 0,6255 0,6293 0,6313 0,6368 0,6406 0,6443 0,6480 0,6517
0,4 0,6554 0,6591 0,6628 0,6664 0,6700 0,6736 0,6772 0,6808 0,6844 0,6879
0,5 0,6915 0,6950 0,6985 0,7019 0,7054 0,7088 0,7123 0,7157 0,7190 0,7224
0,6 0,7257 0,7291 0,7324 0,7357 0,7389 0,7422 0,7454 0,7486 0,7517 0,7549
0,7 0,7580 0,7611 0,7642 0,7673 0,7704 0,7734 0,7764 0,7794 0,7823 0,7852
0,8 0,7881 0,7910 0,7939 0,7967 0,7995 0,8023 0,8051 0,8078 0,8106 0,8133
0,9 0,8159 0,8186 0,8212 0,8238 0,8264 0,8289 0,8315 0,8340 0,8365 0,8389
1,0 0,8413 0,8438 0,8461 0,8485 0,8508 0,8531 0,8554 0,8577 0,8599 0,8621
1,1 0,8643 0,8665 0,8686 0,8708 0,8729 0,8749 0,8770 0,8790 0,8810 0,8830
1,2 0,8849 0,8869 0,8888 0,8907 0,8925 0,8944 0,8962 0,8780 0,8997 0,9015
1,3 0,9032 0,9049 0,9066 0,9082 0,9099 0,9115 0,9131 0,9147 0,9162 0,9177
1,4 0,9192 0,9207 0,9222 0,9236 0,9251 0,9265 0,9279 0,9292 0,9306 0,9319
1,5 0,9332 0,9345 0,9357 0,9370 0,9382 0,9394 0,9406 0,9418 0,9429 0,9441
1,6 0,9452 0,9463 0,9474 0,9484 0,9495 0,9505 0,9515 0,9525 0,9535 0,9545
1,7 0,9554 0,9564 0,9573 0,9582 0,9591 0,9599 0,9608 0,9616 0,9625 0,9633
1,8 0,9641 0,9649 0,9656 0,9664 0,9671 0,9678 0,9686 0,9693 0,9699 0,9706
1,9 0,9713 0,9719 0,9726 0,9732 0,9738 0,9744 0,9750 0,9756 0,9761 0,9767
2,0 0,9772 0,9778 0,9783 0,9788 0,9793 0,9798 0,9803 0,9808 0,9812 0,9817
2,1 0,9821 0,9826 0,9830 0,9834 0,9838 0,9842 0,9846 0,9850 0,9854 0,9857
2,2 0,9861 0,9864 0,9868 0,9871 0,9875 0,9878 0,9881 0,9884 0,9887 0,9890
2,3 0,9893 0,9896 0,9898 0,9901 0,9904 0,9906 0,9909 0,9911 0,9913 0,9916
2,4 0,9918 0,9920 0,9922 0,9925 0,9927 0,9929 0,9931 0,9932 0,9934 0,9936
2,5 0,9938 0,9940 0,9941 0,9943 0,9945 0,9946 0,9948 0,9949 0,9951 0,9952
2,6 0,9953 0,9955 0,9956 0,9957 9,9959 0,9960 0,9961 0,9962 0,9963 0,9964
2,7 0,9965 0,9966 0,9967 0,9968 0,9969 0,9970 0,9971 0,9972 0,9973 0,9974
2,8 0,9974 0,9975 0,9976 0,9977 0,9977 0,9978 0,9979 0,9979 0,9980 0,9981
2,9 0,9981 0,9982 0,9982 0,9983 0,9984 0,9984 0,9985 0,9985 0,9986 0,9986
3,0 0,9987 0,9987 0,9987 0,9988 099,88 0,9989 0,9989 0,9989 0,9990 0,9990
Les composantes achetées chez les fournisseurs sont disponibles en quantité suffisante en stock.
Travail demandé :
1 – Etablir les besoins en matières premières (laiton + bavures) et les besoins en accessoires achetés
en remplissant le tableau suivant :
Type Composantes Besoins nets
A1
Laiton
B1
Bavures A2
A3
A4
Accessoires A5
achetés A6
B2
B3
3 – Justifier le choix des tronçonneuses (TRO1 ou TRO2) et des machines de transfert (TRF1 ou
TRF2) pour chacune des composantes A1 et B1.
4 – Rechercher l’ordonnancement AU PLUS TÔT optimal et établir le diagramme de Gantt
correspondant à partir du Lundi 1er Janvier à 8h00.
5 – Donner les dates de disponibilité des 2 produits finis.
6 – Proposer une planification optimale pour un ordonnancement JUSTE A TEMPS (appelé aussi
Ordonnancement AU PLUS TARD). L’ensemble de pièces doit être prêt pour livraison le Samedi
6 Janvier à 16h00.
Gestion de Production et de Qualité 51 AKROUT Mohsen