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Table des matières

I. Evaluation des besoins en soins vétérinaires dans les zones d’intervention du projet ....................... 2
1.1. Principales espèces d’animaux élevées dans les zones d’intervention du projet ....................... 2
1.2. Principales maladies animales dans les zones d’intervention du projet ...................................... 2
1.2.1. Principaux problèmes liés à la reproduction des animaux dans les zones d’intervention du
projet 5
1.3. Zones couvertes par des agents vétérinaires ............................................................................... 5
1.4. Problèmes de santé animale et stratégie de résolution adoptée par les éleveurs ...................... 6
1.4.1. Stratégie de résolution adoptée par les éleveurs ................................................................. 6
1.4.2. Stratégie de résolution des problèmes de santé animale selon la section communale ...... 7
1.5. Problèmes de santé animale et coût des traitements ................................................................ 11
1.5.1. Coût général de traitement ................................................................................................ 11
1.5.2. Coût de traitement des problèmes de santé en fonction de la section communale en
question 11
II. Actions à entreprendre pour renforcer l’élevage dans la zone d’intervention du projet .................. 12
2.1. Renforcement de la santé animale et des soins vétérinaires ..................................................... 13
2.1.2. Interventions dans les habitations couvertes par des agents vétérinaires .............................. 13
2.1.3. Intervention dans les habitations non couvertes par agents vétérinaires ............................... 14
III. Étapes de la mise en œuvre des activités de renforcement de l’élevage ...................................... 15
3.1. Modules de formation ................................................................................................................ 16

Stratégie Elevage Et Santé Animale 1


I. Evaluation des besoins en soins vétérinaires dans les zones
d’intervention du projet
Dans la perspective de renforcer la résilience de l’élevage dans les zones d’intervention du
projet, la santé animale est l’un des facteurs qui doit être considéré. Pour y parvenir, il est
nécessaire de recourir en amont de la situation. En général, l’accès aux soins vétérinaires en Haïti
et dans le milieu paysan en particulier est très limité. Pourtant, les animaux sont exposés à des
germes de bactéries, de virus et de parasites sans tenir compte des cas d’épizooties et de
pandémies très fréquentes dans la paysannerie. Afin de faire une évaluation des besoins en
termes de santé animale dans les différentes sections communales touchées par le projet, une
enquête communautaire a été réalisée. Celle-ci a permis de cerner le problème et de mieux
répondre à la situation précaire que fait face la santé animale dans la commune de Bainet. Les
données assorties de cette enquête ont permis de déceler entre autres des informations concernant
les espèces animales élevées, la présence ou non d’agents vétérinaires, les maladies les plus
courantes, les types de solutions apportées aux problèmes de santé animale dans la zone
d’intervention du projet. L’analyse de ces informations ont permis d’élaborer un plan de
renforcement de l’élevage et la santé animale dans la zone.

1.1. Principales espèces d’animaux élevées dans les zones d’intervention du


projet
En Haïti, le bétail est considéré comme la caisse d’épargne du paysan. L’élevage est donc très
important d’un point de vue économique dans les ménages ruraux. Il en est ainsi dans les
sections communales de Bainet. L’enquête communautaire a mis en évidence que le Caprin, le
Porcin, les Equins (Cheval, Ane et Mulet) et le Bovin sont les principales espèces animales
élevées par les paysans dans les zones d’intervention du projet. Il faut aussi mentionner l’élevage
des animaux de basse-cour, notamment la poule et la dinde.

1.2. Principales maladies animales dans les zones d’intervention du projet


Les maladies constituent l’une des principales contraintes auxquelles font face les éleveurs dans
les différentes sections communales qu’intervient le projet. Certaines maladies sont connues des
éleveurs alors que d’autres sont inaperçues. Les enquêtes communautaires ont montré que
certaines maladies ou parasites sont communes à toutes les espèces. C’est le cas de la diarrhée et
du gal par exemples. Tandis que d’autres attaquent des espèces bien distinctes. Il s’agit de la

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cécité chez le cabri ou le Teschen chez le porc par exemples. En outres, les enquêtes
communautaires ont révélés que chez le cabri, la diarrhée, le gal, le pou, la mammite, la cécité et
la grosse tête sont les principaux problèmes de santé que confrontent les éleveurs dans les
différentes zones d’interventions du projet. Chez le porc, en plus des maladies citées plus haut, le
Teschen fait beaucoup de dégâts et est très connu des éleveurs. Le tableau 1 présente les
différents problèmes de santé selon les espèces animales élevées dans la zone du projet.

Tableau 1. Présentation des principales maladies et parasites en fonction de l’espèce

Maladies et parasites
Espèce Diarrhée Gal Pou Mammite Cécité Fièvre Teschen Tique Charbo Infection
n pulmonaire
Cabri     
Porc    
Bovin     
Ane    
Mulet    
Cheval    

L’importance de chacune des maladies varie avec les éleveurs et l’espèce animale considérée.
Sur l’ensemble des éleveurs enquêtés, 63% exercent l’élevage de cabri. Parmi eux, 43.5% ont
déjà été confrontés à la maladie de diarrhée, 34% au pou, 17% au gal, 10% à la mammite et
seulement 1% pour la grosse tête et cécité. Parallèlement, 55 % des enquêtés déclarent exercer
l’élevage du porc. Le Teschen et la fièvre sont les principales maladies auxquelles sont
confrontés les éleveurs de porc. En effet, ces deux maladies touchent 92.5% et 81.6% des
élevages de porc dans les zones d’intervention du projet. La figure 1 présente les principales
maladies rencontrées dans la zone d’intervention du projet en fonction du nombre d’éleveurs
touchés chez le cabri et le porc.

Stratégie Elevage Et Santé Animale 3


Variation du taux d'éleveur concerné par chaque Variation du taux d'éleveur concerné par
maladie chez le cabri chaque maladie chez le porc
Proportion d'éleveur

Proportion d'éleveur
100 100
80 80
60 60
40 40
20 20
0 0

Maladies ou parasites chez le porc


Maladies ou parasites chez le cabri

Figure1. Importance des maladies rencontrées chez le cabri et le porc dans la zone d’intervention du projet

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1.2.1. Principaux problèmes liés à la reproduction des animaux dans les zones
d’intervention du projet
La reproduction est l’un des paramètres le plus important à la survie ou la croissance d’un
troupeau chez un éleveur. Cependant, elle n’est pas exempte de tout problème. En effet, les
animaux gestant ainsi que les nouveaux nés peuvent rencontrer de graves difficultés conduisant
parfois à leur mort. Les résultats des enquêtes communautaires réalisées ont révélé que les
problèmes liés à la gestation et la mise base sont rares, quelle que soit l’espèce considérée.
Seulement 2.4% d’éleveurs de cabri ont déclaré que leur animal a eu des difficultés au moment
de la mise bas, alors que ce chiffre est d’environ 3% chez le porcin et le bovin. Parallèlement, le
nombre de décès du nouveau-né parait être important. En effet, 20% des éleveurs de cabri
déclarent que leurs chevreaux ont été morts après la mise-bas. Tandis que la perte de nouveau-
nés chez le porc et le bovin touche respectivement 10.5 et 4% des éleveurs. Les causes des décès
n’ont pas été révélées.

1.3. Zones couvertes par des agents vétérinaires


Le projet intervient dans 4 sections communales dans la commune de Bainet (5e, 7e, 8e et 9e).
Théoriquement, toutes ces 4 sections ont des agents vétérinaires. Selon les résultats des enquêtes
communautaires, certaines sections sont plus riches en agents vétérinaires que d’autres. C’est le
cas par exemple de la 5e et la 8e section avec respectivement 9 et 6 agents vétérinaires. Par
contre, un seul agent vétérinaire a été répertorié pour la 7e section au cours des enquêtes
communautaires. Bien que les 4 sections disposent d’agent vétérinaire, quelques habitations
faisant partie de certaines d’entre elles n’en ont pas. Il s’agit des habitations « Anba lekol » dans
la 7e section, Savonnette et Hack Lafond dans la 8e section et Platon Fregistre dans la 9e section.
Le tableau 2 présente l’ensemble des habitations de chaque section où un agent vétérinaire a été
répertorié lors des enquêtes.

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Tableau 2 : Liste des agents vétérinaires en fonction dans les 4 sections communales

Section Quantité d’agents


Habitation vétérinaires Nom et Prénom Tel
communale
5eme Daraspin 1 Mario Philibert 47463443
Pierre Baptiste/Jean Paul
38104520/36586281/
Camagnol1 4 Noel/Andreece/Dieusseul
31579195/46252460
5eme Pierre
Alcius Joseph/Milord
38399419/48871789/
Lafeuillade 4 Josue/Joseph
48234110
5eme Emile/Bourgoin Dionet
7eme Palmiste 1 Muscadin 38440335
8eme Risque 1 Charles Antoine 36727903
Francky Jean/Pelege Cadet
44132076/47732244/
Pimentiere 4 /Sano jn Pierre/Fresnel
47904744/31997516
8eme Fevilien
8eme La colline 1 Michel Mercidieu 36112064
9eme Chomeil 1 Batien Alezy 36613036
9eme K san non 1 Sylveste Pejamin 37456913
9eme Larevoir 1 Denise Baptiste

Afin de déterminer si le nombre d’agents vétérinaires présent dans la section pouvait influencer
le comportement des éleveurs, une analyse de variance a été réalisée. Les résultats ont montré
que la différence observée entre le nombre d’agents vétérinaires par section communale n’est pas
statistiquement significative (p-valeur = 0.93). Cela sous-entend que d’autres facteurs plus
importants influenceraient le comportement des éleveurs face aux problèmes de santé de leurs
animaux.

1.4. Problèmes de santé animale et stratégie de résolution adoptée par les


éleveurs
1.4.1. Stratégie de résolution adoptée par les éleveurs
Les problèmes de santé animale surviennent sans considération aucune du niveau économique
des éleveurs. Chacun d’entre eux cherche à répondre en fonction des moyens qu’il dispose. Selon
les enquêtes communautaires réalisées, deux recours ont été mentionnés. Premièrement, les
éleveurs cherchent à trouver seuls des solutions aux problèmes de sante auxquels font face leur
animal. Deuxièmement, ils recourent aux agents vétérinaires. Certains éleveurs ont l’habitude
d’utiliser les deux stratégies. En effet, 73% des éleveurs ayant déclaré la diarrhée chez le caprin,

Stratégie Elevage Et Santé Animale 6


trouvent leur propre solution à cette maladie. Tandis que 53% ont déclaré avoir eu l’habitude de
recourir aux agents vétérinaires. En ce qui concerne le problème de gal chez le caprin, 43.6% des
éleveurs qui l’ayant eu ont trouvé leur propre solution contre 11.4% qui ont l’habitude de
consulter un agent vétérinaire. Chez le porc et concernant la maladie de la diarrhée, 54% des
éleveurs l’ayant déclaré ont trouvé seul leur propre solution contre 38 % qui ont l’habitude de
contacter des agents vétérinaires. Pour la fièvre, 27% des éleveurs l’ayant confronté chez le porc
ont eu recours à l’auto-solution contre 44% qui ont l’habitude de consulter des agents
vétérinaires. La figure 2 montre la proportion des éleveurs ayant choisi l’un ou l’autre des
recours face aux problèmes de santé chez le cabri et le porc.

Proportion d'éleveur par type de Proportion d'éleveur par type de


solution choisie selon le problème de solution choisie selon le probleme de
Proportion d'éleveur

Proportion d'éleveur
santé du cabri santé du porc
100 100

50 50

0 0
Diarrhée Gal Fièvre Teschen Diarrhée Gal Pou Cécité
Maladies ou parasites chez le porc Maladies ou parasites du cabri

Autosolution Consulte Vétérinaire Autosolution Consulte Vétérinaire

Figure 2. Importance du type de choix des éleveurs pour répondre aux problèmes de santé

1.4.2. Stratégie de résolution des problèmes de santé animale selon la section


communale
Un regard plus poussé a été porté sur la stratégie utilisée par les éleveurs pour répondre aux
différents problèmes de santé de leurs animaux au niveau des sections communales. La
proportion des éleveurs ayant opté pour chacune des stratégies (auto-solution et recours aux
agents vétérinaires) décrites plus haut a été analysée à l’échelle de la section communale. Les
résultats ont montré que même dans les sections communales où le nombre d’agents vétérinaires
est relativement plus grand, les éleveurs ont tendance à adopter leurs propres solutions plutôt que
de consulter un agent vétérinaire pour des problèmes de santé chez le cabri. Ce qui soutient
l’idée que le choix des stratégies de résolution des problèmes de santé chez le cabri ne serait pas
lié à la quantité d’agents vétérinaires présents dans la section. La figure 3 met en évidence la

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proportion des éleveurs ayant opté pour l’une ou l’autre des stratégies (auto-solution et agent
vétérinaires) de résolution des problèmes de santé chez le cabri.

Stratégie Elevage Et Santé Animale 8


Proportion d'éleveur par type de Proportion d'éleveur par stratégie de
Proportion d'éleveur par type de résolution du problème de pou chez le
résolution du problème de gal chez le
résolution du problème de la diarrhée cabri selon la section communale
cabri selon la section communale
chez le cabri selon la section communale
100
100 100
80 80 80

Proportion
d'éleveur
60
Proportion

60 60
d'éleveur

40
20 40 40
0 20
20 0
5e 7e 8e 9e
section section section section 0 5e section 7e section 8e section 9e section
5e section 7e section 8e section 9e section
Diarrhée Pou
Gal
Contact Agents vétérinaires Autosolution Contact Agents vétérinaires Autosolution Contact Agents vétérinaires Autosolution

Fig.3. Variation de la proportion d’éleveur selon la stratégie de résolution des problèmes de santé du cabri en fonction de la
section communale

En ce qui concerne la stratégie adoptée par les éleveurs pour résoudre les problèmes de santé chez le porc, le constat est relativement
différent. En effet, au niveau de la 7e section communale, la proportion d’éleveurs ayant choisi de consulter un agent vétérinaire en
vue de trouver une solution aux problèmes de santé du porc est relativement plus importante que ceux qui ont opté pour leur propre
solution. Quel que soit le problème de santé considéré, la prise de contact à un agent vétérinaire occupe une proportion plus
importante que l’auto solution. Pour la fièvre chez le porc, la proportion d’éleveurs ayant été recourue à un agent vétérinaire rn vue de
trouver une solution est relativement plus importante que ceux ayant opté pour l’auto-solution quelle que soit la section communale
considérée. La variation de la proportion d'éleveur selon le type de stratégie adoptée pour résoudre des problèmes de santé du porc en
fonction des sections communales.

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Variation de la proportion d'éleveur selon la Variation de la proportion d'éleveur selon la
stratégie choisie pour le traitement de la diarrhée stratégie choisie pour la résolution du problème de
chez le porc en fonction de la section communale Gal chez le porc en fontion de la section communale
Proportion d'éleveur

Proportion d'éleveur
100 100
80 80
60 60
40 40
20
20
0
0
5e section 7e section 8e section 9e section
5e section 7e section 8e section 9e section
Diarrhée
Gal
Contact Agents vétérinaires Autosolution Contact Agents vétérinaires Autosolution

Variation de la proportion d'éleveur selon la Variation de la proportion d'éleveur selon la stratégie


strattégie choisie pour le traitement de la fièvre choisie pour le traitement du Teschen chez le porc en
chez le porc en fonction de la section communale fonction de la section communale
100 100

Proportion
d'éleveur
Proportion
d'éleveur

50
50

0
0 5e section 7e section 8e section 9e section
5e section 7e section 8e section 9e section
Teschen
Fièvre
Contact Agents vétérinaires Autosolution Contact Agents vétérinaires Autosolution

Fig. 4. Variation de la proportion d'éleveur selon le type de stratégie adoptée pour résoudre des problèmes de santé du porc en
fonction des sections communales

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1.5. Problèmes de santé animale et coût des traitements
1.5.1. Coût général de traitement
Face aux problèmes de santé animale, deux stratégies sont utilisées (auto solution et agents
vétérinaires). Chaque stratégie a un coût différent. Les enquêtes communautaires n’ont pas
permis de mettre évidence le coût des auto-traitements réalisés par les éleveurs. Mais en ce qui
concerne les visites des agents vétérinaires, le coût de la prestation varie en fonction de la section
communale et de la maladie en question. En effet, la visite d’un agent vétérinaire dans les zones
d’intervention du projet coûte en moyenne 280, 330 et 400 gourdes respectivement pour des
problèmes de diarrhée, gal et pou chez le cabri. Tandis qu’une visite pour des maladies de
diarrhée, fièvre et Teschen coûte en moyenne et respectivement 350, 360.4 et 422 gourdes pour
le porc. Les données montrent que la maladie dont le traitement est plus cher chez le cabri est la
diarrhée (1 000 HTG) alors que chez le porc c’est la fièvre (1 500 HTG). La figure 3 met en
évidence le coût des visites d’un agent vétérinaire pour des problèmes de santé du cabri et du
porc.

Variation du coût des visites d'un Variation du coût des visites d'un
agent vétérinaire chez le cabri agent vétérinaire chez le porc
Quantité d'argent

2000 2000
Quantité d'argent

1500 1500
en HTG

en HTG

1000 1000
500 500
0 0
Diarrhée Gal Pou Diarrhée Fièvre Teschen
Maladies ou parasites chez le cabri Parasites chez le porc

Cout minimum Cout moyen Cout maximum Cout minimum Cout moyen Cout maximum

Fig. 3. Coût de traitements des problèmes de santé du porc et du cabri par consultation
d’un agent vétérinaire

1.5.2. Coût de traitement des problèmes de santé en fonction de la section communale


en question
Un regard plus spécifique a été porté sur le coût des traitements des différents problèmes de santé
animale dans les sections communales touchées par le projet. Les résultats des enquêtes
communautaires ont montré que le coût de traitement de la diarrhée et du gal chez le cabri est
relativement plus important dans la 7e section. Chez le porc le coût moyen des traitements parait
être plus important dans la 5e section et plus faible dans la 8e. Cette situation pourrait s’expliquer
par le fait que la 8e section est la zone où il y a le plus d’agents vétérinaires. Pour les autres
sections, la différence dans le coût de traitement des problèmes de santé des animaux n’est pas
vraiment marquée. La figure 4 montre le coût de la prise en charge des problèmes de santé du
cabri et du porc par des agents vétérinaires dans les différentes sections communales
d’intervention du projet.

Cout moyen de traitement des différents Cout moyen de traitement des différents
problèmes de santé du cabri selon la problèmes de santé du porc selon la
section communale section communale
800
800
Cout moyen

Cout moyen
600 600
en HTG

en HTG
400 400
200 200
0
0
Diarrhée Gal Pou
Diarrhée Gal Fièvre Teschen
Maladies ou parasites du cabri Maladies ou parasites du porc

5e section 7e section 8e section 9e section 5e section 7e section 8e section 9e section

Fig. 4. Coût de traitements des problèmes de santé du cabri et du porc selon la section
communale

II. Actions à entreprendre pour renforcer l’élevage dans la zone


d’intervention du projet
L’analyse des données d’enquêtes n’ont pas permis de tirer une conclusion finale et définir
correctement une stratégie pour renforcer l’élevage et la santé animale dans la zone
d’intervention du projet. Certaines informations cruciales n’ont pas été recueillies ou prises en
compte lors des enquêtes communautaires. Par exemples, quelles sont les raisons pour lesquelles
les éleveurs ne consultent pas souvent les agents vétérinaires pour des problèmes de santé
animale: est-ce le coût du soin, la disponibilité des agents, non efficacité des agents,
méconnaissance des agents dans la zone, capacité des éleveurs à trouver eux-mêmes les
solutions, quelles sont les contraintes auxquelles font face les agents vétérinaires? Tant que ces
questions n’auront pas de réponse, toute stratégie de renforcement du système de santé animale
dans la zone ne pourra être définitive. Toutefois, les résultats des enquêtes ont révélé des pistes
(principales problèmes de santé animale, les habitations où des agents vétérinaires sont présents,
coût moyen des visites des agents vétérinaires) pouvant être utilisées pour un début de stratégie

Stratégie Elevage Et Santé Animale 12


de renforcement de l’élevage dans la zone d’intervention du projet. Etant donné que les
coordonnées des agents vétérinaires ont été répertoriées lors des enquêtes communautaires, un
entretien téléphonique pourra être réalisé avec chacun d’entre eux en vue de faire un état des
lieux. Ce qui permettra d’ajuster ou valider le plan de renforcement présenté plus bas.

2.1. Renforcement de la santé animale et des soins vétérinaires


Les résultats des enquêtes ont montré que toutes les sections communales sont couvertes par des
agents vétérinaires. Bien que certaines d’entre elles soient relativement plus riches que d’autres,
aucune différence statistique n’a été révélée. De ce fait, les mesures à adopter doit être les mêmes
pour toutes les sections tout en faisant une considération particulière pour les habitations qui
n’ont pas d’agents vétérinaires (Anba lekol, Savonnette et Hack Lafond, Platon Fregistre).

Afin de faciliter l’accès aux soins vétérinaires aux bénéficiaires du projet et aux autres membres
de la communauté, nous préconisons un minimum de 5 agents vétérinaires pour 100
bénéficiaires. Cette proportion sera calculée pour chaque habitation selon sa quantité de
bénéficiaires. Ceci permettra d’avoir une meilleure couverture et une plus grande disponibilité
d’agents vétérinaires à l’intérieur de chaque habitation.

2.1.2. Interventions dans les habitations couvertes par des agents vétérinaires
Dans les habitations où il y a déjà des agents vétérinaires, une comparaison entre le nombre
d’agents disponibles et leurs quantités de bénéficiaires sera faite. Celle-ci permettra d’équilibrer
le nombre d’agents disponibles dans ces habitations aux chiffres préconisés plus haut (un
minimum de 5 agents pour 100 bénéficiaires). La démarche sera déroulée comme suit :

● Rencontre avec l’agent vétérinaire


● Etat de la situation (Possibilité d’entretien par téléphone @Covid-19)
● Désignation avec l’aide du comité d’appui des personnes susceptibles de compléter le
staff d’agents vétérinaires pour chaque habitation.
● Choix des locaux ou espace de rassemblement pour les activités cliniques en
collaboration avec les comités d’appui et le BAC
● Signature d’un protocole d’accord sur les modalités de dispenser des soins aux animaux
des bénéficiaires du projet
● Formation complémentaires pour les agents en fonction et formation complète pour des
futurs agents par un consultant externe. Lors des formations, l’accent sera mis sur les
principaux problèmes de santé rencontrés dans la zone et plus particulièrement ceux du
cabri.

Stratégie Elevage Et Santé Animale 13


● Achat et remise d’un kit vétérinaire renouvelable périodiquement, constitué de :
✔ Matériels pour pansage et désinfection des plaies
✔ Matériels pour déparasitage externe
✔ Matériel et pince de castration
✔ Matériels d’injection
✔ Matériels de contention des animaux
✔ Médicaments et vaccins disponibles sur le Marché et en rapport avec les
principaux problèmes de santé répertorié dans la zone (antibiotiques, multi-
vitamines, vermifuges à large spectre, anti diarrhéiques, antiseptiques)
● Remise de la liste des bénéficiaires en collaboration avec le comité d’appui et les élus
locaux

2.1.3. Intervention dans les habitations non couvertes par agents vétérinaires
Dans les habitations sans agents vétérinaires, les enquêtes communautaires n’ont pas permis de
tirer une conclusion sur les raisons sous-jacentes. Les causes peuvent être diverses et liées entre
autres au comportement de la population qui ne s’adhère à ce type de service, au manque de
moyens financiers des ménages pour payer ce service ou tout simplement parce que
l’environnement n’est pas propice.

Pour résoudre le problème, nous allons effectuer les démarches suivantes :

● Utilisation dans un premier temps de l’aide des autres agents vétérinaires des habitations
proches suivants des normes préétablies
● Intégration des personnes selon le nombre préconisé (5 agents pour 100 bénéficiaires)
comme opérateur assistant-vétérinaires en accord avec le comité d’appui ???
● Formation techniques au second degré du nombre préconisé de personnes/assistants par
un consultant externe
● Choix d’un local servant de clinique en collaboration avec les comités d’appui et le BAC
● Achat et remise d’un kit vétérinaire renouvelable périodiquement et en rapport avec les
principaux problèmes de santé animale répertorié dans la zone, constitué de :
✔ Matériels pour pansage et désinfection des plaies
✔ Matériels pour déparasitage externe

Stratégie Elevage Et Santé Animale 14


✔ Matériel et pince de castration
✔ Matériels d’injection
✔ Matériels de contention des animaux
✔ Médicaments et vaccins disponibles sur le Marché et en rapport avec les
principaux problèmes de santé animale répertoriés dans la zone (antibiotiques,
multi vitamines, vermifuges à large spectre, anti diarrhéiques, antiseptiques)
● Remise de la liste des bénéficiaires en collaboration avec le comité et les élus locaux

(Voir en Annexe Fiches d’enquête)

III. Étapes de la mise en œuvre des activités de renforcement de


l’élevage
● Sélection des bénéficiaires dans le volet sylvo-pastoral (Diagnostic des activités des
familles)
● Élaboration des modules de formation/pré-post-test
● Rencontre/Sensibilisation et formation des volontaires travaillant dans le secteur
d’élevage
● Établissement des parcelles fourragères de démonstration
● Procédure d’achat des semences fourragère/collection dans le milieu par les bénéficiaires
● Mise en place des parcelles fourragères par les bénéficiaires
✔ préparation des sols
✔ Semis
✔ Entretien
✔ Suivi
● Construction des stations de montes en collaboration avec les comités d’appui
● Établissement des stations d’observation/quarantaine
● Réception des chèvres et des boucs dans les stations d’observation (4 grands points de
distribution/route inaccessible)
● Affouragement lors de la réception et Soins vétérinaires avant la livraison (déparasitage,
administration d’antibiotique et de multi vitamines)
● Invitation des bénéficiaires par habitation

Stratégie Elevage Et Santé Animale 15


● Distribution

3.1. Modules de formation


⮚ Teknik pou nou plante fouraj ak fason pou nou jere jaden zèb yo
⮚ Gid elvaj kabrit, teknik ameliyoré

A préparer par le responsable du Volet AAEE

Activités connexes

⮚ Méthode de réalisation de foin avec les agro-éleveurs intéressé par cette option
⮚ Préparation de blocs à lécher
⮚ Préparation de ration alimentaire avec des ressources locales

Stratégie Elevage Et Santé Animale 16

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