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RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

UNIVERSITÉ MOULOUD MAMMERI DE TIZI-OUZOU

FACULTÉ DE GENIE ELECTRIQUE


ET D’ IFORMATIQUE

DEPARTEMENT D’ELECTROTECHNIQUE

Recherche Documentaire

&
Conception de mémoire

Par :

Rachid MANSOURI

Année Universitaire : 2017/2018


Introduction

Dans le programme officiel transmis par le ministère de tutelle [1], les objectifs de ce cours
destiné aux étudiants de Master II en électrotechnique et intitulé : Recherche documentaire et
conception de mémoire est comme suit : " Donner à l’étudiant les outils nécessaires afin de recher-
cher l’information utile pour mieux l’exploiter dans son projet de fin d’études. L’aider à franchir
les différentes étapes menant à la rédaction d’un document scientifique. Lui signifier l’importance
de la communication et lui apprendre à présenter de manière rigoureuse et pédagogique le travail
effectué ".
Le présent polycopié de cours est organisé comme suit :
La première partie traite du projet de fin d’études, comment le choisir, quels sont ses objectifs,
comment choisir son directeur de mémoire, et surtout comment planifier sa mise en œuvre.
La seconde partie traite du fond de ce cours c’est-à-dire la recherche documentaire. On essayera
d’expliquer comment organiser sa recherche afin de sélectionner les sources d’information qui
permettront de localiser des documents ayant un lien avec son sujet. Après avoir trouvé ces do-
cuments il sera par la suite nécessaire de les traiter de synthétiser l’information afin de séparer
ce qui sera utile, ce qui l’est moins et ce qui n’a aucun lien avec son sujet même si le titre du
document semble à priori en lien avec son sujet.
La troisième partie de ce cours est consacré en grande partie à la rédaction du mémoire de Master.
On y présentera le plan général du mémoire et les techniques et normes de rédactions (la mise
en forme générale, la présentation des équations, des figures, des tableaux etc. ...). Cette partie
contient également la préparation d’un exposé sous forme d’un poster, d’une communication
orale de courte durée ainsi que la soutenance d’un mémoire de fin d’études.
Table des matières

1 Choix du projet de fin d’études 1

1.1 PFE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1

1.2 Quel type de projet de fin d’études ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

1.3 Quand choisir son projet de fin d’études ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

1.4 Travailler en Binôme ou en monôme ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

1.5 Comment et quand trouver son directeur de mémoire ? . . . . . . . . . . . . . . . 3

1.6 Planifier la mise en œuvre de son projet de fin d’études . . . . . . . . . . . . . . . 4

2 Méthodologie de la recherche documentaire 7

2.1 Préparation de la recherche documentaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

2.2 Formuler le sujet de la recherche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

2.3 Sélectionner les sources d’information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

2.4 Type de documents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

2.4.1 Livre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

2.4.2 Thèses et mémoires de recherche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

2.4.3 Articles de périodiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

2.4.4 Actes de conférences ou de colloques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

2.4.5 Autres types de documents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

2.5 Evaluer la qualité et la pertinence des sources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

2.6 Sur le site Wikipedia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

2.7 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

3 Techniques de recherche sur Internet 19

3.1 Prendre quelques minutes pour réfléchir à son problème . . . . . . . . . . . . . . 19


iv TABLE DES MATIÈRES

3.2 Utiliser des mots clés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20


3.3 Hiérarchiser les sites selon leur valeur et non leur rang dans Google . . . . . . . . 20
3.4 Utiliser les extensions pdf, ppt ou doc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.5 Utiliser des techniques de recherche avancées à l’aide d’opérateurs booléens . . . 21
3.5.1 Recherche basée sur la présence de plusieurs mots (opérateur Booléen ”ET”) 21
3.5.2 Recherche basée sur la présence de plusieurs mots (opérateur Booléen ”OU”) 21
3.5.3 Recherche d’une expression exacte (utilisation des guillemets " ") . . . . . 21
3.5.4 Exclure ou Inclure un mot d’une expression (utilisation des signes - ou +) 22
3.5.5 Recherche de documents à l’intérieur d’un site . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Chapitre 1

Choix du projet de fin d’études

Choisir un sujet pour son projet de fin d’études de Master ou pour sa thèse de Doctorat
ne doit pas être pris à la légère. Un sujet de fin d’études bien choisit garantit de réaliser un
projet réussi mais également d’écrire un mémoire de qualité. Bien choisir son sujet c’est aussi et
surtout rendre plus plaisant le processus de mise en œuvre du projet ainsi que l’écriture de son
mémoire. Prendre du plaisir dans tout ce que l’on fait est la clé de la réussite. C’est pourquoi il
est important de prendre son temps avant de se lancer dans le processus de choix de son projet
de fin d’études. Ce cours ne donnera malheureusement pas la solution pour bien choisir son sujet,
il aidera néanmoins l’étudiant à trouver la bonne voie pour bien choisir son projet de fin d’études
ou du moins de ne pas choisir n’importe quoi.

1.1 Projet de fin d’études

Le projet de fin d’études, comme son nom l’indique, marque la fin d’une étape importante
de la vie d’un étudiant (les études et la formation). A ce stade, l’étudiant doit avoir acquis assez
de connaissances lui permettant de choisir ce qu’il souhaite faire dans sa vie professionnelle. Le
projet de fin d’études peut alors, s’il est bien choisit, être la meilleur transition.

Choisir un projet en fonction de ses connaissances personnelles. Il faut être ambitieux mais
il faut faire avec ses moyens. En effet, lorsqu’un étudiant choisit un sujet très complexe pour les
connaissances préalables dont il dispose, le sujet devient vite fastidieux et de ce fait très compli-
qué à mettre en œuvre. Dans ce cas l’étudiant se décourage et fait n’importe quoi, il arrive même
2 Choix du projet de fin d’études

qu’il soit tenté de plagier le travail de quelqu’un d’autre. Il ne faut pas, non plus, choisir un sujet
trop facile pour le quel il suffit juste d’appliquer les connaissances acquises durant sa formation,
car l’étudiant risque de tomber la monotonie et de perdre rapidement son enthousiasme et sa
motivation.

Décider quel type de recherche l’étudiant souhaite faire. Veut-il juste comparer des articles
scientifiques existants dans ce cas une recherche documentaire conséquente et très riche doit être
effectuée afin de cerner son sujet mais également de citer toutes les approches utilisées pour
traiter le sujet afin de faire une bonne comparaison. Il ne faut pas perdre de vue également
d’ajouter sa touche personnelle par des commentaires sur les différentes approches étudiées.
Un projet de recherche peut également être une recherche personnelle cela pouvant être une
recherche fondamentale, auquel cas il faudra aboutir à des résultats théoriques inédits, un projet
de recherche peut également être une étude sur le terrain ou en recherche expérimentale.

1.2 Quel type de projet de fin d’études ?

Pour un étudiant de Master il est important de se poser la question de l’opportunité du choix


du projet de fin d’études en fonction de son avenir professionnel.
– Le projet peut être une initiation à la recherche lorsque l’objectif est de faires des études
de post-graduation (Doctorat). Dans ce cas, il est primordial de choisir un sujet dans un
laboratoire de recherche au sein d’une équipe qui travaille déjà sur un projet de recherche
donné.
– Le projet peut être de concrétiser une idée. Dans ce cas le travail est personnel, l’encadreur
et la documentation ne serviront qu’à guider l’étudiant afin de mener à bien son projet.
– Le projet permettra de préparer des concours de recrutement. Dans ce cas il doit être
général et la thématique traitée doit utiliser le maximum de matières étudiées dans la
graduation. Le sujet du projet permettra alors de conclure sa formation de Master.
– Le projet en entreprise est le meilleur moyen de faire la transition entre les études théo-
riques dispensées à l’université et les problèmes pratiques que l’étudiant devra apprendre
à résoudre s’il choisit de faire une carrière professionnelle dans une entreprise. Il convient
dans ce cas de choisir une thématique qui ne soit pas loin des cours suivis à l’université et
les aspirations professionnelles de l’étudiant.
1.3 Quand choisir son projet de fin d’études ? 3

1.3 Quand choisir son projet de fin d’études ?

Actuellement, avec le système de formation LMD, l’étudiant a l’opportunité de s’initier aux


projets de fin d’études dès le semestre S6 de la formation de Licence dans la matière " Projet de
Fin de Cycle " [2]. Il est vrai que, généralement les projets étudiés dans cette matière sont des
recherches documentaires et que l’étudiant n’a pas encore acquis les connaissances suffisantes en
relation avec ses études de spécialité qu’il doit faire en Master 1. Néanmoins, il peut déjà définir
globalement une thématique générale de son projet de fin d’études. Il pourra ensuite affiner son
idée durant les trois premiers semestres de sa formation de Master. Par conséquent, le meilleur
moment de choisir son projet de fin d’études reste la fin de la première année de Master. En effet,
à ce moment l’étudiant a acquis les bases de sa formation, il peut dès lors connaître ses points
forts et ses points faibles.

1.4 Travailler en Binôme ou en monôme ?

Selon la réglementation de l’institution dans laquelle travaille l’étudiant, celui-ci a le choix


de mener son projet de fin d’études soit individuellement (monôme) soit au sein d’une équipe en
association avec un autre étudiant (binôme) voir deux autres étudiants (trinôme). En fonction
du choix du projet de fin d’études l’étudiant doit savoir s’il est opportun ou pas de s’associer
avec un voir deux autres collègues. Dans le cas où il décide de travailler seul (parce qu’il souhaite
concrétiser une idée personnelle et originale par exemple) il doit se rendre compte que le travail
à effectuer est important et que le temps qui lui sera imparti est court. Il est donc préférable
de s’associer avec un autre étudiant pour s’entraider et ainsi faciliter le travail dans tous les
domaines. Dans ce cas, il faut s’associer avec un étudiant qui a les mêmes objectifs et surtout
qui a, à peu près, le même niveau. Au-delà de deux étudiants, il est vrai que le travail est moins
pénible, mais très souvent le travail est mal fait. Il faut par conséquent privilégier le travail en
binôme.

1.5 Comment et quand trouver son directeur de mémoire ?

Il existe différentes façons de procéder pour trouver son directeur de projet de fin d’études et
tous les enseignants n’auront pas nécessairement la même attente. La première chose à faire est
de se renseigner, parallèlement à sa recherche personnelle du sujet du projet de fin d’études, sur
4 Choix du projet de fin d’études

ses enseignants et sur leurs spécialités. Certains étudiants privilégieront sans doute le contact
de certains enseignants, d’autres seront plus fortement ancrés sur une problématique ou sur un
domaine. Avant toute démarche, il faut se renseigner, l’étudiant pourra ensuite prendre contact
avec le ou les enseignants qu’il envisage de solliciter pour la direction de son projet de fin d’études.

Il est très important de soigner la présentation de sa demande lorsque l’étudiant sollicite son
encadreur par courrier, lorsqu’un étudiant veut prendre contact par courrier avec un enseignant, il
convient d’envoyer une demande personnalisée. Il ne faut pas oublier de bien poser son problème
et surtout de bien rédiger sa demande (la demande doit impérativement dépourvue de fautes
d’orthographes et surtout elle doit rester professionnelle). Le premier contact est déterminant
pour commencer un travail au long cours. Il faut également s’y prendre tôt et ne pas attendre
le dernier moment. Il arrive que des étudiants restent jusqu’à la fin des examens de rattrapage
du second semestre de M2, sans idée ni réflexion préalable sur leur projet de fin d’études. C’est
dommage, dans la mesure où le temps leur est compté, dans la mesure aussi où l’enseignant
qu’ils voudraient choisir risque de ne plus être disponible pour encadrer de nouveaux mémoires.
Si l’étudiant a bien défini la thématique de son projet de fin d’études (que le projet soit défini
avec précision, ou bien il n’y a que la thématique qui est déjà choisie) il est important de bien
choisir le profil de l’enseignant susceptible d’encadrer l’étudiant afin de mener à bien son projet.

1.6 Planifier la mise en œuvre de son projet de fin d’études

Après avoir choisi son projet de fin d’études, il est temps de commencer à établir un plan-
ning permettant de le mener à bien. Avec son directeur de mémoire, la première tâche qu’il est
important de faire est de définir clairement l’objectif principal du projet (quelle est la finalité du
projet ?) et les notions importantes qui doivent être étudiées afin de le réaliser. Cela permettra
alors d’établir, grosso modo, un calendrier prévisionnel. Il faut commencer, bien évidement, par
la fin à savoir la date probable de la soutenance du projet. Cela ne doit pas non plus être un
calendrier figé et rigide, par contre l’étudiant doit s’y tenir autant soit peu.

Il faut inclure dans le temps à consacrer à son projet, un temps pour la rédaction de son
mémoire. Il ne faut pas perdre de vue que la rédaction correcte d’un mémoire prend du temps,
il faut donc tenir compte de cela. Souvent les étudiants attendent la fin de la réalisation de leur
1.6 Planifier la mise en œuvre de son projet de fin d’études 5

projet pour commencer à rédiger leur mémoire, ils le font alors dans la précipitation et ont recours
à des mémoires ou des thèses déjà écrites et copient des paragraphes, voir des chapitres entiers.
Il faut, d’abord savoir que cela est formellement interdit, de plus, cela réduit considérablement
la personnalisation du mémoire. Pour éviter ce problème, il est conseillé d’entamer la rédaction
de son mémoire en parallèle avec sa mise en œuvre. A la fin du projet, l’étudiant pourra ensuite
retoucher si nécessaire quelques paragraphes de son mémoire en fonction des résultats éventuel-
lement trouvés ou tout autre détail rencontré le long de la mise en œuvre du projet. Les points
suivants peuvent guider l’étudiant pour établir un calendrier adéquat.
– La durée semble suffisante mais si on se laisse aller, la fin arrive rapidement.
– Il vaut mieux travailler un peu régulièrement, que beaucoup dans un laps de temps plus
cours. On assimile mieux et surtout on est plus efficace lorsque la charge de travail est
petite.
– Adapter la planification de la mise en œuvre de son projet de fin d’études en fonction des
examens de partiel (voir des examens de rattrapage) du premier semestre.
– Souvent, la mise en œuvre d’un projet de fin d’études nécessite l’utilisation d’outils de
simulation ou bien l’utilisation d’un matériel pour sa réalisation lorsqu’il s’agit d’un sujet
pratique. Il faut par conséquent inclure dans son planning le temps nécessaire à l’étudiant
pour se familiariser et maitriser ces outils informatiques ou ce matériel.
– Au début du projet, il faut prendre le temps de se familiariser avec son projet de fin
d’études, il faut donc prendre la peine de trouver des documents qui traitent de la même
thématique que son projet et de lire beaucoup les travaux déjà réalisés dans la même thé-
matique. L’étudiant, s’imprégnera ainsi mieux des difficultés de son projet mais également
des solutions et voies de travail à entamer. Il pourra si nécessaire revoir ses cours pour
reprendre des détails qu’il a éventuellement étudiés pendant sa formation. Ce point fera
l’objet de la prochaine partie qui sera consacrée à la recherche documentaire.
Chapitre 2

Méthodologie de la recherche
documentaire

Apprendre une méthodologie de recherche documentaire permet d’éviter " d’apprendre dans
le tas ". Une bonne méthodologie de recherche épargne son auteur d’une recherche anarchique
nécessitant beaucoup d’énergie et souvent passe à côté du plus important. Dans un contexte
de surabondance d’informations et de diversité de ses supports, ajouté à cela que l’information
disponible (sur le web notamment) peut être erronée, les processus de recherche documentaire
et de validation de l’information requièrent la mise en application d’une méthodologie efficace.
La finalité d’une bonne méthodologie de recherche documentaire est de faciliter la production
d’un travail universitaire alliant richesse documentaire et rigueur scientifique. Il existe différentes
méthodes permettant de définir une bonne stratégie de recherche documentaire, elles diffèrent
du type de documents recherchés mais également des objectifs de cette recherche. Ces méthodes
reposent néanmoins toujours sur quelques principes généraux. Le principe général sur lequel doit
être bâti une bonne recherche documentaire est : du général au détail. De plus, il est conseillé
de disposer d’un aide mémoire (qui peut être un petit cahier) sur lequel on peut consigner des
notes, des remarques ou toute autre idée sur laquelle on souhaite revenir plus tard. Il faut alors
prendre l’habitude de le consulter souvent.

Une bonne méthodologie de recherche documentaire s’articule autour de 5 étapes successives :

– Préparer sa recherche,
– Sélectionner les sources d’information,
8 Méthodologie de la recherche documentaire

– Chercher et localiser les documents,


– Evaluer la qualité et la pertinence des sources,
– Traiter l’information collectée.

2.1 Préparation de la recherche documentaire

La préparation de sa recherche documentaire commence au préalable par la définition de la


nature de la documentation à chercher, d’où la nécessité de bien définir son projet de fin d’études.
Cette définition passe souvent par la définition de mots clés à saisir dans le moteur de re-
cherche, du type de document à chercher, mais également dans la source dans laquelle s’effectuera
la recherche documentaire.

Quelle est le niveau attendu de l’information. L’information recherchée est elle une informa-
tion de base ? Dans ce cas, il vaudra mieux chercher des livres voir des encyclopédies, de plus
deux ou trois ouvrages de base suffisent très largement. Il est conseillé de disposer d’une version
physique de ces ouvrages et à portée de main pour qu’ils puissent être consultés régulièrement.
Si l’information est plus pointue ou plus développée, il est alors nécessaire de se diriger vers des
articles de journaux spécialisés ou de conférences, de mémoires ou de thèses.

A ce stade de recherche, il est important de bien comprendre la problématique de son pro-


jet et de bien cerner les besoins documentaires afin de bien sélectionner les " bons mots clés "
à saisir dans sa requête lors de l’interrogation des sources documentaires. Pour ce faire, l’étu-
diant doit disposer d’un ou plusieurs documents de base qui lui sont généralement remis par
son directeur de mémoire. Ces documents pouvant être des mémoires de Master ou de Thèse
de Doctorat ou encore des articles publiés dans le domaine du projet de fin d’études. Ces docu-
ments constitueront la base de départ d’une bonne recherche documentaire. Il est très important
de lire beaucoup de documents afin de cerner les éléments fondamentaux de son projet de fin
d’études. Si un document est pertinemment choisit il deviendra vite " chiffonné " à force d’être
utilisé. Il ne faut pas hésiter à surligner tous les mots ou idées que l’étudiant n’a pas compris
pour entreprendre des recherches lui permettant de comprendre la signification linguistique des
mots (utiliser des dictionnaires) et de consulter des livres ou de revoir ses notes de cours pour
approfondir les notions utilisées dans le document.
2.2 Formuler le sujet de la recherche 9

Après avoir cerné la thématique de son projet de fin d’études, l’étudiant devra être capable
de chercher les documents lui permettant d’approfondir des recherches et d’entamer réellement
son projet. A ce stade, il a deux sources d’information possibles pour la quête des documents lui
permettant de mener à bien son projet :
– La bibliothèque de son institution, malheureusement très souvent marginalisée par les
étudiants. Il faut savoir que notre faculté dispose de deux types de fond documentaires :
un premier fond constitué majoritairement par des ouvrages consultés par l’ensemble des
étudiants et un deuxième fond constitué spécifiquement de mémoires de fin d’études et
de thèses de Doctorat. Celui-ci est strictement réservé aux étudiants de fin de cycles.
Cette source de document est très souvent très spécialisée et renferme un nombre limités
de documents. Cela facilite sa consultation mais peut être très vite limitée notamment
lorsqu’il s’agit d’entreprendre un projet de recherche.
– La deuxième source d’information est l’internet. C’est une source de documents inépui-
sable contenant des documents aussi bien génériques que spécialisés. Avec la disponibilité
de l’internet, c’est une source qui peut être consultée à tout moment et n’importe où (d’où
son intérêt). Néanmoins, cette profusion de documents rend la tâche de la recherche do-
cumentaire très complexe, de plus, les documents peuvent être très pertinent, intéressants
mais malheureusement de temps en temps inutiles voir même faux. D’où la nécessité d’ap-
prendre une méthode de recherche documentaire selon que la source est une bibliothèque
ou l’internet.

2.2 Formuler le sujet de la recherche

On désigne par ces termes (formulation du sujet de recherche) la manière de questionner la


source d’information pour trouver des documents concernant une thématique donnée. Le sujet
doit alors être exprimé en une phrase courte, si possible sous forme de question et à l’aide de
termes significatifs exprimant le plus exactement possible le contenu des documents recherchés.
A partir de la question ainsi exprimés, l’étudiant doit ensuite exprimer des mots clés qui vont
servir à élaborer les équations de recherche notamment sur internet. On peut alors suivre les
étapes suivantes :
Etape 1 : A ce stade, puisque l’étudiant dispose déjà d’un sujet de projet de fin d’études, il
10 Méthodologie de la recherche documentaire

peut se baser sur le titre de son projet. A titre d’exemple, partant du sujet dont le titre est :
" Etude de la commande par retour d’état de la machine asynchrone avec intégration des
limiteurs de courant et de tension ". Pour cerner la thématique de ce projet, l’étudiant doit
commencer par décortiquer le titre afin d’extraire les mots significatifs qui expriment cette
thématique (on les appelle les mots clés). Dans le cas de cet exemple, on peut relever les
mots : (commande par retour d’état, machine asynchrone, limiteurs de courant, limiteurs
de tension).
Etape 2 : Après avoir défini quelques mots clés, l’étudiant doit impérativement chercher à
comprendre le sens de ces mots et de ne pas les séparer plus que cela car, sortis de leur
contexte le sens changerait complètement, il doit pour ce faire utiliser dans un premier
temps un dictionnaire.
Etape 3 : Dans la formulation du problème, deux auteurs différents peuvent formuler la même
chose mais en utilisant des mots différents mais qui expriment la même idée. Pour exemple,
le titre de l’exemple précédent peut être : " Commande par retour d’état d’un moteur à
induction en tenant compte des de la limitation du courant et de la tension ". Dans ce cas,
les mots clés à retenir sont (commande par retour d’état, moteur à induction, limitation du
courant, limitation de la tension). Par conséquent, lors de la consultation du dictionnaire
pour comprendre le sens des mots, il est judicieux de relever les synonymes et homonymes
des mots clés.
Etape 4 : Il est claire, que tous les documents écrits et traitant d’une thématique donnée ne
sont pas forcément rédigé en français, c’est même une infime petite quantité de documents.
Actuellement la plupart des documents scientifiques utilisent plutôt la langue anglaise.
Par conséquent et afin d’obtenir plus de documents que l’étudiant peut exploiter afin de
mener à bien sont projet de fin d’études, il est conseillé de traduire les mots clés qu’il a
sélectionné dans la langue anglaise, voir d’autres langues, s’il en maitrise. Pour ce faire, il
peut dans un premier temps se faire aider par son directeur de mémoire, ou encore utiliser
des dictionnaires mais dans ce cas il est conseillé de ne pas traduire mots à mots.

Lors de la formulation du sujet, il faut éviter les deux erreurs suivantes :

– Lorsque le sujet est formulé d’une manière trop générale et trop vaste (par exemple : com-
mande d’une machine). L’étudiant sera confronté à une surabondance de la documentation
qu’il ne pourra pas consulter en entier et de ce fait il risque de ne pas voir les documents
2.3 Sélectionner les sources d’information 11

pertinents. (sur google, la recherche de [commande d’une machine] renvoi 23 800 000 résul-
tats). D’un autre côté, lorsque la formulation du sujet se fait d’une manière trop générale
l’étudiant risque de traiter son sujet de manière superficielle, ce qui n’est souvent pas le but
d’un projet de fin d’études. Pour éviter cette première erreur, il est conseillé de restreindre
le sujet en se concentrant sur un aspect de la question. (Sur google, la restriction de la
recherche à [commande d’un moteur asynchrone] ne renvoi que 240 000 résultats).
– la deuxième erreur souvent commise est de formuler le sujet d’une manière trop précise
et trop pointue. Dans ce cas, le sujet risque d’être ardu et difficile à traiter parce que,
d’abords l’étudiant risque de rencontrer des difficultés à trouver de la documentation lui
permettant de comprendre et de traiter son sujet. De plus, souvent dans ce cas il est
nécessaire d’interroger de nombreuses sources de documentations, cela demande du temps
et de l’énergie qui risquent de vite décourager l’étudiant. Pour éviter cette erreur il est
conseillé de mettre le sujet en perspective en replacer le sujet dans un contexte plus large
permettant ainsi d’aborder d’autres aspects de la question.

2.3 Sélectionner les sources d’information

Le premier endroit où il est recommandé de chercher ses documents reste incontestablement


la bibliothèque de son institution. La raison principale est que les documents qui s’y trouvent
sont de spécialité, cela permet de ne pas se disperser dans sa recherche mais également parce que
ces documents sont choisis par les enseignants de la faculté. Ils sont de ce fait fiables et opportuns
par rapport à leurs thématiques de recherche.

La deuxième source d’information est l’internet. On peut y accéder en utilisant des moteurs
de recherches tels que Google (pour une recherche générale), google scholar (pour une recherche
scientifique) pour ne citer que ces deux moteurs qui sont actuellement les plus utilisés. Il en existe
bien sur beaucoup d’autres, entre autres : Yahoo, Bing, Ask ... etc. L’utilisation de l’internet dans
sa recherche documentaire est simple, généralement gratuite et permet de trouver beaucoup de
documentation. Néanmoins, il faut savoir que sur internet l’information est volumineuse (on peut
même qualifier cette source comme étant infinie) et en évolution permanente à chaque instant il y
a des milliers de nouvelle informations postées sur internet. Il faut également savoir que l’internet
est une source d’informations non contrôlée contrairement à la bibliothèque. En effet, n’importe
12 Méthodologie de la recherche documentaire

quelle personne peut poster une information sur le web, il n’existe aucun organe permettant de
valider l’exactitude de cette information et dès le moment où elle est postée cette information
devient accessible à tous. Par conséquent, lorsqu’on utilise internet comme source d’information
il faut être vigilent et savoir reconnaître la pertinence d’une information.

2.4 Type de documents

Le type de documents à trouver dépend de l’information recherchée, on ne consulte pas le


même type de document lorsqu’il s’agit de vérifier une formule ou bien d’acquérir un savoir.
Il faut donc connaître les types de documents que l’étudiant peut consulter pour trouver une
information donnée.

2.4.1 Livre

Il faut savoir que la rédaction d’un livre nécessite un niveau de savoir élevé et l’édition d’un
livre nécessite un certain nombre de conditions. En effet, en plus des connaissances de haut
niveau de l’auteur ou des auteurs dans la thématique que traite le livre son édition passe par
un processus permettant l’analyse du contenu scientifique du livre, de son originalité, de sa
formulation et de sa rédaction. Ce processus de vérification nécessite un certain temps et il est
assuré par plusieurs scientifiques de haut rang. Par conséquent, lorsqu’un livre est mis sur le
marché, on est à peu près certain que son contenu est juste et bien présenté. Il peut de ce fait
être utilisé pour acquérir un savoir par toutes les personnes que cela intéresse. De plus, lorsqu’un
auteur aborde une thématique donnée à travers l’édition d’un livre il présente beaucoup de
détails et illustre généralement ses propos par une multitude d’exemples. C’est pourquoi dans
sa recherche documentaire, l’étudiant doit disposer de deux ou trois livres des quels il peut
puiser les connaissances de bases nécessaires à la mise en œuvre de son projet de fin d’études.
Ces documents sont généralement disponibles dans sa bibliothèque. Néanmoins, il existe des
sites spécialisés qui offre la possibilité de les acheter et de les consulter sur internet. Lorsque
l’étudiant souhaite consulter des documents plus spécialisés il peut alors consulter d’autres types
de documents.
2.4 Type de documents 13

2.4.2 Thèses et mémoires de recherche

C’est ce qui est communément appelée la littérature grise. Ces documents sont d’un haut ni-
veau scientifique car ils sont souvent réalisés par une équipe de chercheurs universitaires durant
une période assez longue. Il faut néanmoins les différentier par le fait qu’une thèse de Doctorat
est soumise à des conditions de soutenance plus contraignantes qu’un mémoire de Master ou de
Magister. En Algérie, la condition de soutenance d’une thèse de Doctorat est subordonnée par la
publication d’un article dans un journal international spécialisé de renommée établie, cette condi-
tion garantit la qualité et le niveau scientifique de la thèse. De plus, la soutenance d’une thèse
de doctorat passe par un processus d’expertise plus complexe relativement à la soutenance d’un
mémoire de master. Les thèses et mémoires sont très appropriés pour traiter un sujet pointu. Ces
documents peuvent êtres consultés dans les bibliothèques des institutions où ils ont été soutenus
(depuis quelques années, sous certaines conditions, ils sont mis à la disposition du public sur le
site web de l’institution). On peut également les trouver sur internet lorsqu’ils sont mis en ligne
par leur auteur (http ://theses-en-ligne.fr/ ou https ://hal.archives-ouvertes.fr/ ).

2.4.3 Articles de périodiques

Le principal intérêt des articles de périodiques est de fournir des informations spécifiques
et récentes, à la pointe de la recherche et de l’actualité. C’est l’outil par excellence lors de la
mise en œuvre d’un projet scientifique universitaire (il ne devrait pas y avoir de soutenance de
mémoires de Master qui ne soit pas basé sur des articles de périodiques). Un périodique est une
publication collective qui paraît régulièrement avec une fréquence donnée (souvent mensuelle ou
trimestrielle). Les revues professionnelles ou spécialisées, les journaux quotidiens, les hebdoma-
daires et les magazines sont des périodiques. Par leur nombre et leur contenu, les périodiques
constituent une source d’information essentielle. Le processus de publication est souvent long et
complexe, un article soumis pour publication dans un journal spécialisé passe par un processus de
vérification que le contenu de l’article est en adéquation avec les thématiques traitées par le jour-
nal. Il passe ensuite par un processus d’expertises par des chercheurs scientifiques de haut rang
garantissant ainsi l’exactitude et l’originalité du continu de l’article. Habituellement, les articles
peuvent également être consultés physiquement dans les bibliothèques, mais depuis quelques an-
nées ce service a disparu car on peut accéder à ce type de documents sur internet. Il faut savoir
14 Méthodologie de la recherche documentaire

également qu’actuellement il existe deux types d’articles de périodiques ceux qui nécessite un
payement afin d’accéder au contenu de l’article et ceux qui sont gratuits (open access papers).
En Algérie, depuis quelques années, une plateforme est mise à la disposition des chercheurs et
étudiants universitaires (le système National de Documentation en Ligne) disponible sur le site
web : https ://www.sndl.cerist.dz/ (une inscription préalable à la bibliothèque de l’institution
de rattachement du chercheur est nécessaire). Il faut savoir que les articles de périodiques sont
rédigés sur un nombre limité de pages (souvent 6 à 10 pages) c’est pourquoi leur consultation
est plus compliquée que les livres car ils ne contiennent pas autant de détails et d’illustrations.

2.4.4 Actes de conférences ou de colloques

Les actes de conférence (également appelés comptes-rendus de conférence) sont le recueil


des communications faites lors d’un congrès scientifique publié, le plus souvent, à la suite de ce
congrès. Les actes de conférence, traditionnellement publiés sous forme imprimée, actuellement
on utilise plutôt des supports numériques sous forme d’un CD-ROM ou une Flash disque, peuvent
aussi être disponibles sur internet. Bien qu’ayant physiquement l’allure d’un livre lorsqu’elles sont
en format papier, les actes d’une conférence ne constituent pas un texte suivi, mais un ensemble
thématique d’articles. Dans certains cas lorsque le sujet des communications est suffisamment
uniforme, l’éditeur peut en remanier le contenu afin d’en faire une publication. Dans ce dernier
cas, il ne s’agit plus d’actes de conférence, mais d’un proceeding édité. Les actes de conférence
s’adressent généralement à un public restreint spécialisé dans un domaine particulier, tout comme
pour le congrès où ils ont été prononcés. Comme les revues scientifiques, ils constituent une forme
privilégiée de communication entre les chercheurs d’un domaine scientifique. Toutefois, comme le
processus de sélection des communications à un congrès n’est généralement pas aussi rigoureux
que le processus d’expertise des revues scientifiques, il en résulte que la rigueur de l’information
des actes de conférence n’est pas aussi élevée comparée aux articles des revues.

2.4.5 Autres types de documents

Selon l’information recherchée et de l’usage qu’il en sera fait, il existe d’autres types de
documents. On peut en citer :

– Les documents spécifiques (cartes, brevets, images, données statistiques, etc. . . .) : leur
usage dépendra du domaine disciplinaire et leur source peut être diverse.
2.5 Evaluer la qualité et la pertinence des sources 15

– La documentation officielle : c’est l’ensemble des documents officiels édités par l’état (lois,
décrets, règlements, marchés publics, associations, etc.)
– La documentation audiovisuels libres d’accès : Ce sont tous les documents qui peuvent
être trouvés sur internet et postés par n’importe qui. Ils peuvent être des cours, des en-
registrements de conférences, des outils de simulation de réalisations, etc. . . ., on peut y
trouver des documents très intéressants. Il faut savoir néanmoins, que ce types de docu-
ments peuvent être mis en ligne par des plaisantins, dans ce cas l’information est inutile,
fausse voir dangereuse. C’est pourquoi il est important et primordial de savoir évaluer la
qualité et la pertinence des sources documentaires.

2.5 Evaluer la qualité et la pertinence des sources

Un travail de recherche sérieux et de niveau universitaire doit s’appuyer sur des informations
fiables. C’est la raison principale pour laquelle il faut donnée une importance particulière à la
pertinence des documents à consultés permettant la mise en œuvre de ce travail de recherche
par un universitaire. Cela est particulièrement vrai lorsque la source d’information est l’internet.
Le principe général sur lequel repose l’évaluation de la qualité et la pertinence d’une source do-
cumentaire est : Toute information dont on ignore la provenance devrait a priori être
écartée.
Ce principe permet alors d’éliminer un nombre important de documents inutiles et farfelus. Néan-
moins, cela n’est pas suffisant car il existe beaucoup de documents bien présentés qui semblent
être utiles et pertinents mais une fois bien étudiés on se rend compte de la supercherie. Il faut par
conséquent être vigilent et il faut acquérir des habitudes permettant de savoir évaluer la qualité
et la pertinence des sources documentaires ainsi que les documents qu’on peut y trouver.

Pour évaluer la pertinence des documents par rapport au travail à réaliser, les éléments qui
semblent pertinents sont à analyser en deux temps :
– Un premier tri :
– L’adéquation du titre du document et les mots-clés qui y sont éventuellement mis en
rapport au sujet de recherche.
– Le résumé, présent dans les notices bibliographiques tirées des bases de données, au
début ou à la fin des articles de périodiques ou au dos des livres.
16 Méthodologie de la recherche documentaire

– La sélection :
– La table des matières ou le sommaire de l’ouvrage peuvent donner une indication sur le
contenu et permettent de repérer les chapitres pertinents.
– L’introduction et la conclusion permettent de cerner la question de départ et les conclu-
sions que l’auteur en tire.
– La nature du document : pédagogique, de vulgarisation ou de recherche.

2.6 Sur le site Wikipedia

Lorsqu’on fait une recherche sur internet en utilisant Google, en général, le premier site
proposé est Wikipédia. Certains disent que Wikipédia est un site contenant beaucoup de fausses
informations ! Certains enseignants interdisent à leurs étudiants de l’utiliser pour leurs recherches
et de le mettre dans la documentation de leur mémoire de fin d’études. Alors, qu’en est il en
réalité et qu’es ce que Wikipédia ?
Wikipédia est une encyclopédie libre qui a été fondée en 2001 par Jimmy Wales. Les informations
qui y sont publiées ne sont pas écrites par des professeurs ou des experts mais par des bénévoles,
c’est-à-dire par n’importe qui. A l’origine cette encyclopédie est un projet anglophone, mais au
bout de quelques années, elle s’est internationalisée en devenant le sixième site le plus visité au
monde. Actuellement, elle est proposée en plus de 250 langues différentes.
Le risque que les informations qui y sont données soient écrites par n’importe qui est que certains
utilisateurs pourraient volontairement insérer de fausses informations surtout dans les domaines
où il y peu de sources documentaires ou bien dans les domaines sensibles telles que l’histoire, la
religion ou la politique. Il est vrai que les initiateur de cette encyclopédie ont instauré des ”gardes
fous” en permettant à un groupe d’utilisateurs sur Wikipédia appelé " patrouilleurs " de vérifier
les informations qui y sont introduites. Leur rôle est de vérifier les modifications récentes des
articles, et éventuellement les révoquer, si elles ne sont pas correctes. Cependant, ces patrouilleurs
restent des bénévoles volontaires, et quelque soit leur métier, qu’ils soient spécialistes ou non dans
un domaine, ne peuvent pas certifier la validité de chaque information introduite sur Wikipédia.
Par conséquent, il ne faut pas allez jusqu’à dire que Wikipédia n’est pas une encyclopédie, encore
moins, que c’est une encyclopédie " fausse ". Il faut juste faire attention et vérifier les informations
que l’on peut y trouver en consultant des sources documentaires plus ”fiables”. Lorsqu’on veut
élaborer un travail universitaires, il faut considérer Wikipédia comme une source d’informations
2.7 Conclusion 17

”brutes” du types " presse quotidienne " qui sont données aux lecteurs pour apprendre que pour
comprendre. Lorsqu’on veut comprendre, mieux vaut utiliser des sources de sciences spécialisées
qui le permettent. Ça reste néanmoins un formidable outil et comme tout outil, il faut savoir
s’en servir.

2.7 Conclusion

Ce n’est pas parce qu’ils sont sur Internet que tous les documents se valent. C’est au chercheur
de faire le tri entre ce qui lui est utilise et inutile, de faire la part des choses entre le vrai et le
faux, l’information non vérifiée et des sources fiables.
Par comparaison, chercher des informations à la bibliothèque, c’est finalement plus facile : on y
trouve des livres, des thèses, des revues et des sélections de sites, qui ne sont pas toujours parfaits
non plus mais dont on peut être certain qu’ils ont été validés par des comités de lecture et par
l’éditeur au moment de la publication qui valident le contenu, et ensuite par les bibliothécaires,
les documentalistes, ou les professeurs qui s’assurent que ces documents sont intéressants et
compréhensibles. On peut de ce fait considérer que cette source est fiable.
Par contre, quand quelqu’un cherche des informations sur Internet, c’est à lui de faire tout le
travail de validation... On ne peut pas faire l’impasse là-dessus lorsque l’objectif est de réaliser
un travail universitaire. Il est alors conseillé de privilégier :
– Des sites web universitaires où on peut y trouver des notes de cours, des schémas de
simulation ou de réalisation, des schémas illustratifs décrivant le fonctionnement de tel
ou tel système, dans ce cas il est primordial que le document puisse être correctement
référencié.
– Des sites personnels (blogs, ou pages personnels trouvés sur les réseaux sociaux), les in-
formations qui s’y trouvent sont généralement des avis personnels, il faut donc faire très
attention.
– Les réseaux sociaux professionnels du type ResearchGate ou LinkIn, se sont des réseaux
du type facebook mais destinés aux universitaires pour le premier et aux professionnels de
manière général pour le second.
– Les sites de revues spécialisés où l’on peut trouver des articles mais souvent payants.
Chapitre 3

Techniques de recherche sur Internet

Sommes nous devenus paresseux depuis que nous utilisons les nouvelles technologie de l’infor-
mation ? Pensons nous que le fait que presque tout est disponible sur Internet et que les moteurs
de recherches sont de plus en plus puissants pour que le simple fait de poser une question sur
Google que la réponse nous est fournie par un simple clic ? Il parait qu’actuellement, lors d’une
recherche documentaire 34% des internautes ne dépasse pas les deux premières références sur
Google et seulement 2% d’entre eux vont jusqu’à la 10ème référence, souligne Pascal Lardellier,
professeur et auteur dans son livre [3]. Il dit aussi, "De même que les Grecs avaient la rhétorique,
qui est l’art de bien parler, une dialectique numérique, ou l’art de bien penser à l’ère des nouvelles
technologies est aujourd’hui nécessaire". Afin de réussir sa recherche documentaire sur internet
il propose cinq pistes.

3.1 Prendre quelques minutes pour réfléchir à son problème

Il ne faut pas se précipiter sur internet mais prendre un petit moment, avec une feuille de
papier et un crayon et réfléchir pour comprendre le sujet de son projet de fin d’études et bien
poser les problèmes à résoudre. Car en allant tout de suite sur internet, l’étudiant va se fermer à
des problématiques et va copier coller des informations, sans vraiment réfléchir. Dans un premier
temps, il est indispensable de se demander ce que le thème évoque, de quelle manière le traiter,
se poser la question de ce que l’on veut démontrer, ce que l’on veut prouver. Ce moment de
réflexion n’est pas un détour mais un raccourci. L’étudiant peut d’abords s’essayer à résoudre
seul les problèmes qu’il s’est posé en utilisant ses notes de cours et les connaissances qu’il a acquit
20 Techniques de recherche sur Internet

tout au long de sa formation.

3.2 Utiliser des mots clés

Comme il a été souligné plus haut, les questions que l’étudiant va formuler au moteur de
recherche doivent être les plus précises possible, pour éviter, notamment, les liens commerciaux
et les publicités. Il faut apprendre également à formuler ses questions sans utiliser les pronoms, les
articles participatifs, les prépositions, etc. Par exemple, il faut éviter d’écrire [la commande des
machines électriques], mais plutôt [commande machine électrique]. Les résultats de la recherche
seront moins nombreux et souvent bien plus efficace.

3.3 Hiérarchiser les sites selon leur valeur et non leur rang dans
Google

Il faut savoir que les moteurs de recherche sur internet mettent à la disposition de l’internaute
des documents de statuts différents : des données commerciales, institutionnelles ou personnelles,
qui sont indistinctes, hétérogènes. Il faut en avoir conscience avant de commencer sa recherche et
bien les différencier. Il faut garder un certain recul car les résultats qui sont présentés en premier
par Google n’ont aucune valeur en termes de pertinence. En effet, un moteur de recherche ce
n’est qu’un algorithme qui classe les résultats en fonction de leur capacité à générer du clic
publicitaire. Il est indispensable pour les étudiants de vérifier leurs sources et leur pertinences,
ils doivent, pour ce faire, prendre du recul pour reconnaître la qualité d’un site.

3.4 Utiliser les extensions pdf, ppt ou doc

Il faut penser à ajouter à sa recherche sur Google ".pdf", ".ppt" ou ".doc". Des contenus
de cours PDF, Power Point ou Word peuvent ainsi être proposés en premier par le moteur de
recherche. De plus, il ne faut pas hésiter à aller jusqu’à la page 5 des résultats.
3.5 Utiliser des techniques de recherche avancées à l’aide d’opérateurs booléens 21

3.5 Utiliser des techniques de recherche avancées à l’aide d’opé-


rateurs booléens

3.5.1 Recherche basée sur la présence de plusieurs mots (opérateur Booléen


”ET”)

La majorité des gens tapent des mots dans la barre de recherche de Google, sans jamais
utiliser les opérateurs booléens et avancés. En fait sans le savoir, ils utilisent en fait l’opérateur
booléen ET. En effet, lors d’une requête sur Google lorsque les mots-clés sont séparés à l’aide
d’une espace, Google répertorie les pages Web contenant la totalité des termes. L’espace est donc
équivalent à l’opérateur AND (le ET logique). Par exemple, si on introduit la requête [cours sur
la recherche documentaire] le moteur de recherche affiche toutes les pages web contenant les cinq
mots (cours, sur, la, recherche, documentaire), peu importe leur ordre.

3.5.2 Recherche basée sur la présence de plusieurs mots (opérateur Booléen


”OU”)

Par défaut, si on introduit dans Google la requête : [cours recherche documentaire], Il donnera
tous les résultats contenant tous les mots contenus dans la requête (dans ce cas 3 290 000
résultats). Par contre, si on souhaite obtenir tous les sites faisant référence à au moins un mot de
la requête (ici soit cours, soit recherche soit documentaire), on peut intercaler chacun des mots
par l’opérateur logique "or" ou le symbole "|". On introduira donc dans la barre de recherche
de Google : [cours|recherche|documentaire]. Dans ce cas, il donnera beaucoup plus de résultats,
environ 1 330 000 000.

3.5.3 Recherche d’une expression exacte (utilisation des guillemets " ")

L’utilisation des guillemets dans une requête de recherche sur Google permet de rechercher
une expression exacte. Par exemple, l’introduction de la requête ["cours sur la recherche do-
cumentaire"], ne présente que les sites où les mots (cours sur la recherche documentaire) sont
présents uniquement dans cet ordre précis.
22 Techniques de recherche sur Internet

3.5.4 Exclure ou Inclure un mot d’une expression (utilisation des signes - ou


+)

Pour exclure un mot d’une expression dans une requête de recherche sur Google il suffit
d’ajouter le signe moins (-) juste avant le mot (sans espace entre les deux). Par exemple, l’intro-
duction de la requête ["cours sur la recherche documentaire" -pdf], présente tous les sites où les
mots (cours sur la recherche documentaire) sont présents dans cet ordre précis mais en excluant
les documents incluant l’extension .pdf. Par contre, la requête ["cours sur la recherche documen-
taire" +pdf], ne présente que les sites où les mots (cours sur la recherche documentaire) sont
présents dans cet ordre précis et uniquement ceux incluant l’extension .pdf. C’est une méthode
de recherche exclusive lorsqu’on souhaite trouver des documents bien précis.

3.5.5 Recherche de documents à l’intérieur d’un site

Il arrive que lors d’une recherche documentaire on trouve un site contenant beaucoup d’in-
formations mais celui-ci n’a pas de barre de recherche (prenons comme exemple le site de
notre universitaire : www.ummto.dz/) Si on souhaite chercher, à l’aide du moteur de recherche
Google, des documents exclusivement à l’intérieur de ce site on peut utiliser la requête suivante :
[www.ummto.dz/ "cours sur la recherche documentaire"]. Dans ce cas, Google ne présentera que
des documents dont les mots (cours sur la recherche documentaire) sont présents dans cet ordre
et exclusivement dans le site www.ummto.dz/.

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