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Réf : VEN-3
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Aménagement de la ZAC Armstrong à Vénissieux / Communauté Urbaine de Lyon
Etude d’impact
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Aménagement de la ZAC Armstrong à Vénissieux / Communauté Urbaine de Lyon
Etude d’impact
I. - MILIEU PHYSIQUE L’analyse de la répartition annuelle des précipitations au droit de la zone d’étude met en
évidence deux pics de précipitation : un, intervenant au mois de mai, et, l’autre, en fin d’été
durant les mois d’août et de septembre.
Du fait de sa situation géographique, les vents de direction Nord / Sud sont nettement dominants
dans la région lyonnaise (source : rose des vents relevée sur la période de 1961 à 1990 à la
I.1. - CONTEXTE GÉOGRAPHIQUE station météorologique de Lyon - Bron). Il est à noter que le vent du Nord est froid et qu’il peut
causer des gelées en période hivernale après des précipitations. Le nombre de jours de gelées est
L’aire d’étude se situe au Sud-Est de l’agglomération lyonnaise, sur la commune de Vénissieux plus faible à Villeurbanne, avec 39 jours de gelées par an, qu’à Bron où l’on enregistre environ
au cœur du quartier des Minguettes à environ 10 km au Sud-Sud-Est du centre de Lyon. Sur le 60 jours de gelée par an.
plan administratif la commune de Vénissieux fait partie de la Communauté Urbaine de Lyon
(Grand Lyon). L’enneigement est peu marqué, mais reste relativement fréquent en décembre, janvier et février.
Le site d’étude est limité : Le brouillard est un phénomène notable dans ce secteur du fait de l’humidité atmosphérique.
- au Nord, par l’avenue Jean Cagne et les bâtiments du quartier Vénissy, Les données chiffrées indiquent que le phénomène est surtout sensible d’octobre à janvier pour
une moyenne annuelle de l’ordre de 49 jours de brouillard par an.
- au Sud, par l’avenue de la Division Leclerc,
- à l’Est, par l’avenue du 8 mai 1945,
- à l’Ouest, par la rue Pierre Dupont.
Général
Le climat de l’agglomération lyonnaise est tempéré avec une tendance continentale affirmée. Il
subit cependant une influence méditerranéenne du fait de la présence du sillon rhodanien et dans
une moindre mesure une influence océanique.
Contexte général
L’aire d’étude se situe dans la plaine de Lyon, en rive gauche du Rhône en amont de sa
confluence avec la saône.
La plaine de Lyon est une vaste étendue plane parsemée de nombreuses collines. Elle est
légèrement inclinée dans le sens Sud-Est / Nord-Ouest (altitude 270 mètres vers Saint-Laurent-
de-Mure et 170 mètres vers Lyon), orientation identique à celles d’une majorité des collines.
Topographie du site
L’aire d’étude est située sur le plateau des Minguettes à une altitude d’environ 215 à
220 mètres.
La topographie du site est caractérisée par la présence d’un talus entre l’avenue Jean Cagne et
son trottoir et le premier immeuble parallèle à l’avenue Jean cagne.
Le site présente ainsi une déclivité Nord-Ouest / Sud-Est ainsi qu’une déclivité Nord-Ouest /
Sud-Est.
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I.4. - GÉOLOGIE ET RISQUES SIMISQUES
Géologie
Le sous sol de l’aire d’étude est constitué de formations loessiques (OEy) qui s’étendent
jusqu’au plateau de Corbas : le loess éolien, banal, silicieux et calcaire forme un revêtement de
quelques décimètres à quelques mètres d’épaisseur sur une grande partie des formations
glaciaires. Le vrai loess passe insensiblement et irrégulièrement à un lehm c’est-à-dire un dépôt
identique mais plus ou moins décalcifié.
En s’éloignant de l’aire d’étude les formations rencontrées sont les suivantes :
• des moraines indifférenciées et moraines de faciès argileux dominant sur la partie
Ouest de Vénissieux : les moraines de faciès argileux dominant sont des mélanges
hétérogènes de boues calcaires, argileuses et micacées, de sables, de cailloutis. Ce faciès
domine à la base et au sommet du complexe morainique déposé.
• d’alluvions fluvio-glaciaires würmiennes qui sont présentes dans les zones de thalwegs
de substratum molassique sous la forme de terrasses à niveaux emboîtés vers l’amont et
qui fusionnent vers l’aval. Leur épaisseur varie de 10 à 15 mètres. Ces dépôts de sables,
cailloux et graviers forment les grandes plaines et les couloirs entre les buttes.
Le site repose sur une colline morainique avec une couche géologique de loess rendant le sol
peu perméable.
Risques sismiques
Le décret n° 91-461 du 14 mai 1991 relatif à la prévention du risque sismique classe le territoire
national en cinq zones de sismicité croissante :
• Zone 0 : risque sismique négligeable,
• Zone Ia : risque sismique très faible,
• Zone Ib : risque sismique faible,
• Zone II : risque sismique moyen,
• Zone III : risque sismique fort.
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I.5. - CONTEXTE HYDROGÉOLOGIQUE
Contexte général
Le secteur recèle de très importantes ressources en eau souterraine. En effet, les alluvions
modernes de la vallée du Rhône sont parcourues par une nappe particulièrement importante.
Cette nappe, de par son volume et ses vitesses de circulation, montre des paramètres bien
équilibrés et bien connus. En effet, elle présente des caractéristiques constantes que ce soit
en terme de perméabilité (en moyenne de 4,5 10-3 m/s) ou de température. La puissance de
cet aquifère est d’environ 15 à 20 mètres et le toit de la nappe se situe à très faible
profondeur.
En plus de son alimentation propre (précipitations et échanges avec le fleuve sus-jacent),
cette nappe est alimentée latéralement par les arrivées d’eaux souterraines provenant
notamment des différents “couloirs” fluvio-glaciaires de l’Est lyonnais.
Ces couloirs fluvio-glaciaires sont caractérisés par la présence, à faible profondeur, d’une
nappe phréatique très abondante. Le flux annuel transitant dans ces couloirs
fluvio-glaciaires est élevé. La perméabilité des alluvions est souvent élevée et se situe en
moyenne :
• entre 7 10-3 m/s et 9 10-3 m/s pour le couloir de Décines-Chassieu, Vénissieux
• entre 8 10-3 m/s et 1 10-2 m/s pour le couloir de Meyzieu,
• entre 10-3 m/s et 2 x 10-2 pour le couloir d’Heyrieux se partageant en deux autres
couloirs, un en direction de Vénissieux, l’autre vers Corbas.
Le niveau de base de la nappe phréatique est généralement constitué par la molasse, moins
perméable que les alluvions fluvio-glaciaires. L’épaisseur de la nappe phréatique sur
l’ensemble de la plaine de l’Est lyonnais varie, mais dépasse fréquemment les 30 mètres.
Son écoulement général, drainé par le Rhône, est orienté Sud-Est / Nord-Ouest suivant les
anciens chenaux glaciaires. Toutefois, au Nord du couloir de Décines-Chassieu, les
écoulements souterrains s’infléchissent rapidement en direction de l’Ouest afin de se Exploitation des eaux souterraines
raccorder à la nappe alluviale du Rhône. Ces nappes sont fortement sollicitées et font l’objet de nombreux prélèvements voués à des
utilisations diverses et variées.
Les communes appartenant au Grand Lyon sont principalement alimentées par le champ
captant de Crépieux-Charmy localisé au Nord des communes de Villeurbanne et de
Vaulx-en-Velin. D’après la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales
(D.D.A.S.S.) du Rhône, ce captage a fait l’objet d’une déclaration d’utilité publique
approuvant ces périmètres de protection en date du 13 septembre 1976 (modifiés par arrêté
en date du 31 octobre 1995). Ces périmètres de protection qui couvrent essentiellement l’île
de la Pape n’affectent pas l’aire d’étude.
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La nappe de l’Est lyonnais fait d’ailleurs l’objet de la mise en place d’un Schéma
Les plus proches captages privés sont : d’Aménagement et de Gestion des Eaux (S.A.G.E.) dont le périmètre a été arrêté en date du
• le captage privé de l’Hôpital Saint-Jean de Dieu situé dans le 7ème arrondissement de 20 octobre 1997 (document en cours d’élaboration). Ce périmètre concerne notamment la
Lyon à environ 3,2 km au Nord-Ouest du quartier Armstrong soit en aval commune de Vénissieux sur sa partie Est. La sensibilité de cet aquifère a été évaluée dans le
hydrogéologique de l’aire d’étude, cadre de l’étude de la nappe de l’Est lyonnais effectuée par BURGEAP en septembre 1995.
• les puits particuliers alimentant notamment les centres nautiques des communes La carte reproduite ci-contre fait ainsi la synthèse de la sensibilité de la nappe et définit
concernées par le projet : plusieurs zones selon leur degré de sensibilité. Une zone de vigilance et une zone à
réhabiliter en priorité ont été détectées dans le secteur Nord de Vénissieux, au Sud du
• piscine du Rhône de Lyon 3ème située à environ 7,4 km au Nord-Ouest du
boulevard Laurent Bonnevay. Ces zones ne se situent pas au droit du quartier
quartier Armstrong,
Armstrong.
• piscine intercommunale à Vénissieux située à 2,6 km au Nord-Ouest du quartier
Armstrong.
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I.6. - CONTEXTE HYDROLOGIQUE Le Rhône est répertorié comme un cours d’eau de qualité variant de 1B (assez bonne) à 2
(médiocre) en aval de sa confluence avec la Saône.
Hydrologie
Le Rhône s’écoule dans le sens Nord - Sud à environ 1km à l’Ouest du quartier des Minguettes Assainissement
à Vénissieux. Le réseau d’assainissement est composé majoritairement de collecteurs unitaires susceptibles de
Le bassin versant du Rhône s’étend sur 20 300 km². La station de mesure la plus proche de recueillir à la fois les eaux usées domestiques, les eaux pluviales et les eaux industries dûment
l’aire d’étude se situe à Perrache soit à environ 2,5 km au Nord-Ouest du carrefour Berthelot / autorisées. L’exutoire du réseau d’assainissement est la station d’épuration de Saint-Fons.
Etats Unis. Cette station, construite en 1977 et rénovée en 1996, présente une capacité de 700 000
Le module calculé sur 9 ans est égal à 626 m3/s soit 30,8 l/s/km². équivalents habitants et traite un débit de l’ordre de 335 000 m3/j. Les rendements observés sont
Le débit de crue quinquennale est de 2 570 m3/s. de l’ordre de 82,7 % pour la demande biologique en oxugène (DBO5) et de 82 ;9 % pour les
Le débit de référence d’étiage (QMNA5) est égal à 312 m3/s (15,4 l/s/km²) soit 50 % du module. matières en suspension (MES).
Des branches structurantes de forte capacité (T150) sont présentes le long de l’avenue Jean
Risques d’inondation Cagne et de l’avenue du 8 mai 1945. Des canalisations moins importantes se situent sur
Le régime hydraulique du Rhône est complexe et résulte de différentes influences (fontes des l’avenue de la Division Leclerc (C60), sur la rue Pierre Dupont (C30), au sein du quartier
neiges des massifs alpins et jurassiens, pluies océaniques d’automne,…). Toutefois, les Armstrong (C30,40).
caractéristiques hydrauliques de ce fleuve ont été fortement modifiées par les aménagements
réalisés.
En ce qui concerne les zones inondables du Rhône, une cartographie des zones submersibles a
été réalisée par le service de la navigation et annexée au décret du 16 août 1972, portant II. - MILIEU NATUREL ET ESPACES VÉGÉTALISÉS
approbation du Plan des Surfaces Submersibles du Rhône (P.S.S). Le projet d’aménagement de
la ZAC Armstrong n’est pas concerné par ces zones submersibles ; celles-ci étant cantonnées en
bordure du fleuve au Nord de Villeurbanne, et, sur les secteurs localisés au Nord du canal de
Jonage sur la commune de Vaulx-en-Velin.
II.1. - INVENTAIRES
Afin de préciser la vulnérabilité des territoires urbanisés vis-à-vis des risques d’inondation, une
étude d’aléas a été conduite en 2003 à l’échelle du Grand Lyon et a étudié les risques
Aucune Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF), Zone
d’inondation en cas de débordement du Rhône, en cas de remontées de nappes et en cas de
d’Intérêt Communautaire pour les oiseaux (ZICO), Zone de Protection Spéciale (ZPS), zone
rupture de digues.
Natura 2000 ne se situe sur l’aire d’étude.
Cette étude a mis en évidence les points suivants :
• l’aire d’étude n’est pas touchée par les débordements directs du Rhône en cas de crue La ZNIEFF la plus proche de l’aire d’étude est une ZNIEFF de type I : « la plaine des Grandes
décennale, centennale ou millennale. Terres ». Elle est située à environ 800 mètres au Sud du quartier Armstrong. Du fait de sa
• L’aléa « rupture de digues » en crue centennale ou millennale ne touche pas l’aire d’étude. situation au Sud du Boulevard Urbain Sud, les échanges avec l’aire d’étude sont grandement
limités, le boulevard urbain créant un effet de coupure entre le secteur d’étude et la ZNIEFF.
• L’aire d’étude n’est pas sujette aux débordements indirects.
Constituée de vastes parcelles de plaines cultures, l’extension des jachères a favorisé
l’installation et la reproduction d’espèces d’oiseaux remarquables. L’avifaune se compose d’une
Qualité physico-chimique des eaux superficielles
quarantaine d’espèces d’oiseaux nicheurs : le bruyant proyer, le passereau granivore, la caille
Les données les plus récentes de la qualité du Rhône au Pont Pasteur datent de 1996. Ces
des blés, le busard cendré, le moineau friquet, ….
données montrent globalement une bonne à très bonne qualité des eaux excepté pour les
paramètres « micro-polluants » et « Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques » dont la qualité
est moyenne. Ces données rendent l’eau du Rhône moyenne pour un usage d’alimentation
en eau potable.
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II.2. - A L’ÉCHELLE DE L’AIRE D’ÉTUDE Les rues encadrant le quartier Armstong sont également accompagnées d’arbres d’alignement.
Comme tout milieu urbain, la végétation naturelle est peu représentée et les espaces végétalisés
sur l’aire d’étude se limitent à des arbres d’alignement le long des axes (de part et d’autre des
voies), à des petits espaces interstitiels entre les bâtiments d’habitat collectif et au grand espace
« le parc de Minguettes ».
Cependant, l’impression générale est celle d’un quartier très aéré, vert et largement arboré.
Certains des espaces végétalisés sont inscrits au PLU comme des espaces végétalisés à
mettre en valeur. C’est le cas notamment du talus entre l’avenue Jean Cagne et le premier
bâtiment (parallèle à l’avenue Jean Cagne) du quartier Armstrong.
L’avenue Jean Cagne est une voie large à 2x2 voies et comprend un large terre plein central
Avenue du 8 mai 1945 Avenue de la Division Leclerc
planté. La dominante végétale est essentiellement représentée par des arbres persistants de grand
développement tels que les cèdres et les pins noirs.
A l’intérieur du quartier des Minguettes, la végétation est peu présente : quelques arbres, un
terrain en herbe, des talus peu ou mal enherbés…
Les plantations d’alignement de part et d’autre de la voie sont les suivantes :
• Implanté au Nord de la voie, un alignement de charmes accompagne le centre commercial La présence de la faune sauvage est très limitée en raison de la situation de l’aire d’étude en
de Vénissy et des tilleuls sur le parking du centre commercial. milieu urbain et de la très faible densité des plantations en liaison avec les parcs et espaces verts.
• Implantée au Sud de la voie, en vis-à-vis du centre commercial de Vénissy, une haie On ne rencontrera pour l’essentiel que des espèces inféodées au milieu urbain (pigeons,
mélangée de chênes, érables, bouleaux masque les façades des bâtiments. moineaux…) ou qui s’y sont adaptées (étourneau, corneille noire, merle, …).
L’analyse environnementale de l’urbanisme a étudié de plus près les espèces présentes sur le
site ainsi que les états phytosanitaires.
Essence de pleine lumière, ce bouleau a eu un développement lent et chétif dans cet angle tourné
Avenue Jean Cagne au Nord.
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Quelques arbres ont résisté, rares, et poussés en s’éloignant des façades en recherche de lumière
malgré son orientation Sud-Est.
Les arbres typique des « plantations rapides » des peupliers (ci dessus) sont au terme de leur
développement avec le risque de devenir dangereux. Les érables et tilleuls, plus pérennes,
n’avaient pas l’environnement nécessaires pour leur protection et leurs racines pour se Au niveau du talus entre l’avenue Jean Cagne et la barre Jean Cagne, le volume de terre
développer. profonde doit être suffisant car il y a peu de racines de surface.
Malgré la densité des passages et piétinement, le bosquet persiste sur ce qui devrait être le
« stock » de terre végétale initial...
Ce platane, malgré une atteinte au pied, présente un bon équilibre et peut devenir un bel arbre en
lui préservant son espace végétalisable... il pourrait atteindre 20 à 30 mètres.
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III. - MILIEU HUMAIN III.2. - DOCUMENTS D’URBANISME
Le quartier Armstrong n'est pas traité en tant que tel par le PADD mais il est englobé dans
l'objectif général d'améliorer l'intégration du quartier des Minguettes à la ville.
Les objectifs du PADD pour les secteurs à dominante résidentielle (plateau des Minguettes
et les abords est du plateau des Minguettes) consiste à favoriser le développement d'une
offre diversifiée de logements tout en reconstituant une partie de l'offre démolie du quartier
des Minguettes.
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Espaces intérieurs au quartier Armstrong
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III.2.3. - Plan Local d’Urbanisme Ainsi, trois niveaux de protections ont été définis et sont reportés aux documents
d’urbanisme :
Généralités
• un périmètre Z0 d’isolement où toute nouvelle construction (y compris les
D’une manière générale, le Plan Local d’Urbanisme (PLU) d’une commune divise le
extensions) et tous les aménagements doivent être interdits,
territoire de cette dernière en différentes zones :
• un périmètre Z1 de protection rapprochée où les constructions recevant du public
• les zones urbanisées et d’activités, présentes ou futures,
doivent être interdites et les extensions limitées,
• les zones à vocation agricole, protégées en raison, soit de leur valeur agricole, soit
• un périmètre Z2 de protection éloignée où la densité des constructions à usage
de la richesse du sol ou du sous sol,
d’habitation doit être limitée.
• les zones naturelles à protéger de l’urbanisation, en raison de la qualité esthétique ou
écologique des sites, des milieux naturels, des paysages ou de l’existence de risques Une partie du quartier des Minguettes est inscrit dans les périmètres de risque Z1 et Z2 de la
naturels. société ARKEMA (ex ATOFINA) à Saint-Fons. Mais le quartier Armstrong en lui-
Il comporte également l’indication des emplacements réservés, des terrains classés comme même n’est pas touché par ces périmètres de risques.
espaces boisés à conserver, à protéger ou à créer. Ceci permet d’orienter l’évolution de la
commune en ce qui concerne notamment le développement de l’urbanisation, des activités
ou des réseaux d’infrastructures et de transport. III.2.4. - Le Grand Projet de Ville (GPV) de Vénissieux
La commune de Vénissieux fait partie de l’aire urbaine du PLU de la communauté urbaine
de Lyon (Le Grand Lyon) dont la révision du POS (plan d’occupation des sols) en PLU a Issu de l’urbanisation des années 60-70, le plateau des Minguettes est caractérisé par un
été approuvée en juillet 2005. tissu urbain à forte dominance de construction de tours ou de barres. L’organisation
fonctionnaliste du bâti sur une grande parcelle confère à ces quartiers une place particulière
Zonages sur le territoire communautaire, d’autant plus qu’ils ont généralement investi de grands
L’aire d’étude et le quartier Armstrong sont inscrits en zone UB1 : ensemble espaces. Pour faire face à certains dysfonctionnements, la collectivité publique a poursuivi
d’immeubles collectifs conçus dans leur implantation et leur hauteur en rupture avec la son investissement au sein de ces quartiers abritant majoritairement des logements sociaux :
trame urbaine les environnant. Le secteur UB1 est un secteur de requalification. action en faveur de l’habitat, des transports en commun, des commerces, de l’éducation, de
la culture, de la voirie, des espaces publics et du suivi social.
Prescriptions relatives au patrimoine végétal
Des plantations sur le domaine public sont présentes au sein du quartier des Minguettes et Les secteurs les plus fragilisés font aujourd’hui l’objet de projets ambitieux de
notamment du quartier Armstrong. renouvellement urbain qui reposent sur une transformation des formes urbaines et une
Des espaces végétalisés sont à mettre en valeur entre le quartier Armstrong et l’avenue diversification du statut des logements. Vénissieux Minguettes / Max Barel (40 % des
Jean Cagne et à l’angle Ouest du quartier Armstrong et sont à prendre en logements de la commune) est l’un des grands programmes mené dans le cadre du dispositif
considération pour le projet d’aménagement de la ZAC Armstrong. Grand Projet de Ville (GPV). Les actions diverses (urbanistiques, sociales ou économiques)
Un espace végétalisé est également à mettre en valeur au sein du quartier des Minguettes : il concrétisent une vision globale de développement, les quartiers des Minguettes étant
s’agit du parc des Minguettes. désormais pensés comme des morceaux de ville résidentiels et banalisés.
Aucun espace boisé classé ne se situe sur l’aire d’étude.
Le projet d’aménagement et de développement durable sur la commune de Vénissieux
Périmètres de risques consiste :
Face au risque technologique de certains établissements industriels, une réglementation • à conforter, élargir le centre ville et renforcer son attractivité pour l’adapter à
spécifique a été intégrée au sein des documents d’urbanisme de manière à limiter l’échelle d’une commune de 60 000 habitants, en envisageant notamment :
restrictivement les dispositions courantes applicables à chaque zonage du plan local • à court terme, le développement du centre ville vers le Sud jusqu’à la rue
d’urbanisme. Pasteur en englobant l’aménagement de l’îlot de la médiathèque,
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• à moyen terme, son accroche urbaine sur le boulevard Ambroise Croizat et au III.2.6. - Servitudes d’utilité publique, réseaux et énergie
Nord jusqu’au secteur de la gare de Vénissieux, appelé à devenir un des pôles
multimodaux de l’agglomération lyonnaise. Réseaux et servitudes
Les plus proches servitudes d’utilité publique sont celles relatives :
• inscrire l’évolution du plateau des Minguettes dans une stratégie globale de
restructuration, de requalification et de renouvellement urbain :
• mettre en œuvre des opérations de renouvellement urbain sur les secteurs de - à la protection des monuments historiques (AC1) : le groupe scolaire Louis Pasteur
Monmousseau-Herriot / Darnaise / Armstrong / Démocratie et sur l’îlot du sur la commune de Vénissieux, situé à 1,2 km à l’Est du quartier Armstrong, est
Cerisier, inscrit à l’inventaire des monuments historiques. Son périmètre de protection
• restructurer le pôle de Vénissy, n’interfère pas avec l’aire d’étude. Le groupe scolaire n’est, de plus, pas visible
depuis le quartier Armstrong.
• conforter l’axe central de l’avenue Jean Cagne et les centres commerciaux du
quartier en tant que pôles de services, de commerces et d’équipements, - à l’établissement des canalisations électriques (I4) avec notamment la ligne
• préserver et renforcer la dimension végétale du quartier pour lui donner une électrique aérienne Belle Etoile / Vénissieux 63 kV au Sud de l’aire d’étude à
image de cité-jardin. environ 500 mètres au Sud du quartier Armstrong.
• permettre le développement à terme du secteur du Puisoz en façade du boulevard - à l’établissement de canalisations de produits chimiques : La canalisation de
Laurent Bonnevay ; 150 mm transportant du chlorure de vinyle monomère se situe à environ 500 mètres
au Sud du quartier Armstrong.
• développer les transports en commun de la commune avec à terme le projet de ligne
forte T4 reliant la gare de la Part-Dieu au quartier de la Darnaise qui améliorera
Du fait de sa localisation en milieu urbain, l’aire d’étude est également parcourue par
l’accès à la gare de la Part-Dieu et celui au pôle multimodal de Vénissieux.
de nombreux autres réseaux ne faisant pas l’objet de servitudes d’utilité publique :
• Le réseau d’assainissement composé majoritairement de collecteurs unitaires
III.2.5. - Risques technologiques susceptibles de recueillir à la fois les eaux usées domestiques, les eaux pluviales et
les eaux industries dûment autorisées.
Dans l’agglomération lyonnaise, de nombreuses industries sont classées SEVESO ou à • Le réseau d’alimentation en eau potable permettant l’alimentation du quartier
risques majeurs. Ces entreprises font l’objet d’études de dangers et d’une information des Armstrong.
populations.
• Les réseaux de chauffage urbain qui alimentent les bâtiments du quartier Armstrong.
La société ARKEMA (ex ATOFINA), implantée sur la commune de Saint-Fons, fabrique
du polychlorure de vinyle et est un site SEVESO. Les scénarios retenus par la Direction • Les réseaux d’alimentation gaz qui desservent les bâtiments du quartier Armstrong.
Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement (DRIRE) pour déterminer • Les réseaux de distribution électrique basse et moyenne tensions pour l’alimentation
les périmètres de risques Z1 et Z2 d’ARKEMA sont : en électrique des riverains.
• les effets thermiques d’un BLEVE (Boiling Liquid Expanding Vapour Explosion) • Les réseaux d’éclairage public au sein des bâtiments du quartier Armstrong.
de la sphère de stockage de 5200 m3 de chlorure de vinyle monomère (CVM). Le • Les réseaux de télécommunications et télévision câblée.
BLEVE peut être défini, en première approche, comme une vaporisation violente à
caractère explosif consécutive à la rupture d’un réservoir contenant un gaz liquéfié Energie
porté à une température significativement supérieure à sa température d’équilibre à La ville de Vénissieux a choisi de s’orienter vers les énergies renouvelables avec la création
Pression atmosphérique. il y a un peu plus d’un an de deux chaudières à bois de la chaufferie des Minguettes qui
• la rupture totale de la canalisation de soutirage en phase liquide des stockages CVM affirment les deux exigences de la SECV : le respect de l’environnement et
intermédiaires. l’affranchissement des fluctuations des cours des produits pétroliers.
Le BLEVE est à l’origine des distances Z1 et Z2 les plus importantes parmi les deux
scénarios retenus.
Les périmètres Z1 et Z2 de la société ARKEMA sont respectivement de 1000 et 1200
mètres mais n’interfèrent pas avec le quartier Armstrong.
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III.3. - PATRIMOINE HISTORIQUE ET CULTUREL
Différents sites remarquables ont déjà été inventoriés par la Direction Régionale des
Affaires Culturelles (Service Régional de l’Archéologie) sur la commune de Vénissieux.
D’après cet organisme, aucun site archéologique n’a, pour l’instant, été répertorié au
droit du quartier des Minguettes. Néanmoins, plusieurs sites archéologiques sont signalés
à proximité .
Les plus proches vestiges archéologiques sont situés à l’Ouest du boulevard Ambroise
Croizat à environ 1 km du Quartier Armstrong. Ces vestiges archéologiques datent
d’époques variées : Néolithique, Age de Bronze final, Age du Fer, Bas-Empire, Haut-
Empire, Gallo-romain, Moyen Age (fossés, foyers, murs, église, village, vidange de foyer,
céramique, bracelet, …).
Au Nord-Ouest de cette zone, à environ 400 mètres du boulevard Ambroise Croizat, ont été
recensés des vestiges datant du second Age de Fer, du Moyen Age classique, du Haut-
Empire (fossés, enceintes).
Enfin, au Sud de l’aire d’étude, au sud du Boulevard Urbain Sud et sur la partie Nord de la
commune de Feyzin ont été recensés d’autres zones de vestiges archéologiques.
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III.4. - ELÉMENTS SOCIO-DÉMOGRAPHIQUES Ce phénomène s’inscrit dans un contexte de :
• croissance régulière et modérée du Grand Lyon,
• regain démographique de Lyon qui retrouve 30 000 habitants entre 1990 et 1999
après en avoir perdu plus de 100 000 entre 1962 et 1990,
III.4.1. - La commune de Vénissieux • croissance ralentie de la périphérie.
Une baisse constante de la population depuis 1975
La commune de Vénissieux est affectée depuis longtemps par la diminution de sa L’excédent des naissances sur les décès à Vénissieux reste élevé. Or malgré ce solde naturel
population. positif, Vénissieux voit sa population décroître. Cette perte de population est due à un
déficit migratoire qui traduit des arrivées moins nombreuses que des départs.
Population 1975 1982 1990 1999 1975-82 1982-90 1990-99
Vénissieux 74 374 64 804 60 444 56 061 -1,94 % -0,87 % -0,83 % Une population encore jeune mais vieillissante
par an par an par an Du fait de son solde naturel positif, Vénissieux fait encore partie des communes
relativement jeunes de l’agglomération avec 28 % de moins de 20 ans. Cependant, cette
population vieillit : l’âge médian est passé de 30 à 34 ans entre 1990 et 1999.
Evolution démographique de la commune de Le quartier des Minguettes, avec ses 34 % de moins de 20 ans, reste de loin plus jeune que
Vénissieux les autres quartiers.
Ceci se traduit par une diminution de la taille des ménages (2,64 personnes par ménage en
80000 1999 contre 2,81 en 1990) qui reste néanmoins plus importante sur le plateau des
nombre d'habitants
70000
60000 Minguettes (3,04 personnes par ménage) que sur les autres quartiers.
50000
40000 Des emplois occupés majoritairement par des actifs résidant hors de la commune
30000
20000
Vénissieux compte 28 000 emplois sur la commune pour un peu moins de 20 000 actifs
10000 ayant un emploi et résidant sur la commune. 77 % des emplois de la commune sont occupés
0 par des actifs ne résidant pas à Vénissieux. Ces derniers viennent essentiellement de Lyon,
1962 1968 1975 1982 1990 1999 des communes environnantes et de l’Isère. En effet, seulement un tiers des 20 000 actifs
Années vénissians ayant un emploi travaille sur la commune.
1999 1990 Evolution 1990-99 Un parc de logements trop peu diversifié et peu attractif
Quartier des Minguettes 21 210 23 769 -11 % Construit principalement dans les années 1960 et 1970, marqué par une production massive
Autres quartiers de Vénissieux 34 952 36 799 -5% de logements sociaux, le parc de logement de Vénissieux évolue peu, en raison d’une
Total Vénissieux 56 162 60 568 -7% construction neuve insuffisante (environ 63 nouveaux logements construits par an entre
1990 et 1999). Les logements d’avant 1975 représentent encore 85 % du parc total en 1999.
Néanmoins, il s’agit d’un phénomène qui se généralise sur la première couronne de Les caractéristiques de ce parc sont bien marquées :
l’agglomération lyonnaise avec une ampleur particulière sur la première couronne Est • un habitat collectif dominant (82 % des logements),
(Vaulx-en-Velin, Vénissieux, Bron, Saint-Priest). • un parc locatif HLM très important (environ 50 % des ménages y vivent),
21
Aménagement de la ZAC Armstrong à Vénissieux / Communauté Urbaine de Lyon
Etude d’impact
• la proportion de maisons individuelles (16 %) et le statut de propriétaire (34 %) sont
inférieurs aux moyennes de première couronne, du Grand Lyon ainsi qu’à la
moyenne nationale,
• des logements de 3 à 4 pièces dominants au détriment des petits logements.
On notera, également, que le quartier des Minguettes a vu peu de constructions neuves
depuis 25 ans.
La commune présente une vacance importante. Les logements inoccupés représentent 8,2 %
des logements soit une hausse de 47,4 % par rapport à 1990. Pour le quartier des
Minguettes, le taux de vacance s’élève à 13,8 % en 2001, soit un doublement par rapport à
1995 mais il se stabilise depuis 1998. Ce taux de vacance témoigne de l’inadéquation entre
l’offre et la demande de logements et d’une évolution des attentes de la population vis-à-vis
de son environnement social et urbain.
Les bâtiments présents sur le quartier Armstrong sont des immeubles collectifs :
- bâtiments R+6 le long de l’avenue Jean Cagne, de l’avenue du 8 mai 1945 et
l’avenue de la Division Leclerc,
- bâtiment R+12 au centre du quartier Armstrong (dont la démolition est prévue
rapidement),
Occupation des logements
- bâtiments R+5 sur la rue Dupont.
Une analyse du peuplement a été réalisée par l’OPAC sur le quartier Armstrong. Les bâtiment Nombre de Logements occupés Taux d’occupation au
principaux résultats sont synthétisés ci-après. logements au 31/12/2005 31/12/2005
1 124 5 4%
Les bâtiments du quartier Armstrong sont répartis en 3 résidences : Minguettes 2 116 90 77,5 %
3A HLM 3 30 28 93,3 %
- Les Minguettes 3A HLM comprenant le bâtiment 1 (1 et 3 rue Louis Armstrong), le
4 43 41 95,4 %
bâtiment 2 (14 au 32 avenue Jean Cagne) et le bâtiment 3 (5, 7 et 9 rue Pierre
TOTAL 313 164 52,4 %
Dupont), bâtiment 4 (15, 17, 19 et 21 avenue de la Division Leclerc),
Minguettes 1 24 23 95,8 %
- Les Minguettes 3A ILM comprenant le bâtiment 1 (1 et 3 rue Pierre Dupont), le
3A ILM 2 28 28 100 %
bâtiment 2 (2 et 4 avenue du 8 mai 1945),
TOTAL 52 51 98 %
- Les Minguettes III C comprenant les 23, 25 et 27 avenue de la Division Leclerc et 6, Minguettes TOTAL 80 78 97,5 %
8 et 10 avenue du 8 Mai 1945. III C
En 2005, il est à noter des cas de sous occupations des logements dans la résidence Minguettes
3A HLM avec 32 ménages locataires de type 3 à 6 correspondant de part leur composition
familiale à des logements de typologie inférieure. Alors qu’en 2001, les bâtiments 1 à 3 faisaient
l’objet de suroccupation.
22
Aménagement de la ZAC Armstrong à Vénissieux / Communauté Urbaine de Lyon
Etude d’impact
Les Minguettes III C faisaient également l’objet de sur occupation en 2001 mais cette dernière à
Tranches d'âge en 2001 des Minguettes 3A HLM
disparu en 2005.
Enfin, les Minguettes 3A ILM faisaient l’objet de sur occupation en 2001 : 3 ménages locataires
de type 3 correspondent de part leur composition familiale à des logements de typologie 8% 10%
supérieure. Cette sur occupation a diminué en 2005 puisqu’un seul cas est à relever. moins de 30 ans
24% 21% 30-39 ans
40-49 ans
Types de ménages
50-59 ans
60-74 ans
bâtiment Personnes isolées Familles + 75 ans
15% 22%
toutes situations
familiales confondues
1 23 % en 2001 26 % de familles avec 3,4 ou 6 enfants en 2001
20 % en 2005 0 % de familles avec 3,4 ou 6 enfants en 2005
2 18 % en 2001 27 % de familles avec 3,4 ou 6 enfants en 2001
23 % en 2005 19 % de familles de 3 à 6 enfants en 2001 Tranches d'âge en 2005 Minguettes 3A HLM
Minguettes 3 10 % en 2001 52 % de familles de 3 à 6 enfants en 2001
3A HLM 21 % en 2005 32 % de familles de 3 à 8 enfants en 2005
4 12 % en 2001 12 % de familles avec 4 à 6 enfants en 2001
12 % en 2005 12 % de familles de 4 à 5 enfants en 2005 13% 14%
moins de 30 ans
Minguettes TOTAL 16 % en 2001 24 % de familles de 3, 4 ou enfants en 2001 11% 30-39 ans
3A ILM 22 % en 2005 16 % de familles de 3 à 5 enfants en 2005 24%
40-49 ans
Minguettes TOTAL 30 % en 2001 4 % de familles avec 3 ou 5 enfants 50-59 ans
III C 38 % en 2005 0 % de familles de plus de 3 enfants 60-74 ans
22% + 75 ans
16%
On note ainsi sur l’ensemble des bâtiments à l’exception du bâtiment 4 des Minguettes 3A HLM
une croissance des personnes isolées entre 2001 et 2005 et globalement une diminution des
familles nombreuses.
Tranches d’âge
Toutes les tranches d’âge sont représentées en 2005 sur le quartier Armstrong. On note
globalement une augmentation des tranches d’âge les plus âgées 50-59 ans, 60-74 ans et les plus
de 75 ans entre 2001 et 2005. Seule la résidence les Minguettes 3A HLM voit sa population de
moins de 30 ans augmenter entre 2001 et 2005.
23
Aménagement de la ZAC Armstrong à Vénissieux / Communauté Urbaine de Lyon
Etude d’impact
Tranches d'âge en 2001 des Minguettes 3A ILM Tranches d'âge en 2001 des Minguettes III C
6% 8% 8% 12%
moins de 30 ans moins de 30 ans
22% 16% 20%
30-39 ans 20% 30-39 ans
40-49 ans 40-49 ans
50-59 ans 50-59 ans
60-74 ans 60-74 ans
18% 30% + 75 ans 16% + 75 ans
24%
Tranches d'âge en 2005 des Minguettes 3A ILM Tranches d'âge en 2005 des Minguettes III C
15% 3%
6% 6% 15% moins de 30 ans
10% moins de 30 ans
30-39 ans 30-39 ans
29%
40-49 ans 40-49 ans
+ 75 ans + 75 ans
22%
24%
24
Aménagement de la ZAC Armstrong à Vénissieux / Communauté Urbaine de Lyon
Etude d’impact
Catégories sociaux professionnelles • Un centre s’appuyant sur le bourg ancien de la commune qui fait l’objet
En 2005, la résidence Minguettes 3A HLM accueille 36,5 % de personnes en CDI et 25 % de d’importantes opérations depuis une vingtaine d’années (restauration, rénovation,
retraités. démolition ou construction, restructuration du réseau viaire, renouvellement ou
La résidence Minguettes 3A ILM accueille en 2005 25 % de personnes en CDI et 25 % de réalisation d’équipements publics ou communaux, ..).
retraités. • Le quartier des Minguettes en constante transformation depuis 1983 :
La résidence Minguettes III C accueille 27 % de personnes en CDI et 29 % de retraités. répondant à l’origine à une demande venant de milieux sociaux et professionnels
très divers, ce grand ensemble a subi une dégradation progressive et a perdu une
certaine mixité sociale. Il subit une grave crise urbaine liée à une crise économique
III.5. - URBANISATION ET PAYSAGE et sociale, entraînant une image extrêmement négative du quartier. Très rapidement,
des mesures d’actions publiques furent engagées. Les premières restructurations
datent de 1983 dans le quartier de Monmousseau. Depuis 1994, le grand ensemble
est classé par l’Etat « Grand Projet Urbain » et fait partie depuis 2001 du périmètre
III.5.1. - Préambule du Grand Projet de Ville (GPV) de Vénissieux.
• Une juxtaposition d’autres secteurs résidentiels, mixtes ou homogènes souvent en
L’aire d’étude est inscrite dans l’agglomération lyonnaise. Cette dernière s’est développée situation d’éloignement et d’autonomie par rapport au centre de la commune sans
au cours du 19ème siècle mais surtout au cours du 20ème siècle aboutissant à la création d’un grande cohérence entre eux.
vaste espace urbain plus ou moins dense et continu.
• Une limite Sud de la ville peu organisée en lisière du plateau agricole récemment
L’empreinte historique des différentes phases successives de développement de
remembré avec une façade du boulevard urbain Sud en attente.
l’urbanisation est actuellement visible au travers de la coexistence et de la juxtaposition
d’une diversité importante de structures urbaines.
En effet, les différentes séquences du paysage urbain résultent à la fois de : III.5.2. - Développement de l’urbanisation
• l’agencement de la typologie du bâti (répartitions respectives entre les constructions
anciennes, l’habitat collectif ou pavillonnaire et les bâtiments industriels), Historique
• l’organisation des infrastructures entre elles (voiries structurantes, enchaînement et A l’origine, Vénissieux était un village à dominante rurale et ce jusqu’au début du 20ème
agencement des espaces publics, espacement variable entre les façades localisées de siècle. L’industrie, et notamment de produits chimiques, s’implante dès le tout début du
part et d’autre des infrastructures, …), 19ème siècle dans son hameau. La ville a connu cette configuration jusqu’au début de
l’industrialisation dans les années 1910-1920.
• la présence plus ou moins affirmée de la trame végétale au sein des ces espaces
(existences de parcs, de plantations d’alignement, d’espaces enherbés ou
Au début du 20ème siècle, plusieurs grandes entreprises s’installent sur la commune,
paysagers,…),
notamment Berliet en 1915, une usine de poids lourds. L’industrialisation de la ville repose
• la dynamique urbaine que connaissent ces espaces. essentiellement sur l’industrie automobile et la métallurgie qui se sont développées dans la
première partie du 20ème siècle.
Vénissieux se situe en première couronne Sud de l’agglomération lyonnaise. Elle est L’implantation de ces industries drainent à Vénissieux une main d’œuvre ouvrière issue de
caractérisée par sa vocation industrielle et la présence de la ZUP sur la plateau des l’exode rural qui marque la ville d’une empreinte indélébile car la population de Vénissieux
Minguettes, construite de 1967 à 1973. La commune de Vénissieux se trouve également double en dix ans pour atteindre 8 000 habitants en 1920.
imbriquée au sein d’un système complexe d’infrastructures routières (Boulevard Urbain La population de Vénissieux va également doubler du lendemain de la deuxième guerre
Sud, boulevard urbain Est notamment) et ferroviaires marquant le paysage. mondiale jusque dans les années 1960 pour atteindre près de 30 000 habitants alors même
qu’il était difficile de loger les ouvriers des nouvelles industries qui s’implantent sur le
Les grandes caractéristiques de la commune sont : territoire de la commune.
• La présence de grands secteurs industriels tels que Renault trucks, le groupe Bosch,
la zone industrielle au Sud-Est de part et d’autre du boulevard Est qui est la porte du
grand site logistique Lyon Sud Est.
25
Aménagement de la ZAC Armstrong à Vénissieux / Communauté Urbaine de Lyon
Etude d’impact
26
Aménagement de la ZAC Armstrong à Vénissieux / Communauté Urbaine de Lyon
Etude d’impact
Très rapidement, la mobilisation d’organismes d’HLM, à qui sont dévolus les financements III.5.3. - Analyse des perceptions urbaines et des ambiances paysagères
nécessaires, le recours aux procédés de préfabrication et à la méthode dite « du chemin de
grue » vont permettre d’aligner, à la périphérie des grandes villes, là où le terrain est bon Le plateau des Minguettes
marché et disponible, des bâtiments de grande longueur et des tours empilant une multitude L’avenue Jean Cagne est l’axe principal du grand ensemble des Minguettes. Il constitue à
de logements. lui seul une entité fédérant plusieurs quartiers et équipements importants de Vénissieux et
s’impose par son linéaire. Il est souligné par un terre plein central végétalisé.
Puis, dès le début des années 1970, avec le déclin économique, la situation sociale et L’urbanisation des Minguettes est inscrite en trame orthogonale parallèle à l’avenue Jean
urbaine de ces grands ensembles se dégrade. De plus, le développement de l’accession à la Cagne. Les quartiers traversés se caractérisent par une architecture de modèles selon les
propriété permet aux couches moyennes de la population de migrer vers les communes principes de préfabrication lourde : composition de barres et de tours classique de l’époque
périphériques, laissant dans les grands ensembles les habitants n’ayant pas les moyens des grands ensembles. Chacun des quartiers a fait l’objet de réhabilitation.
financiers de partir. La composition de ces quartiers change et les déséquilibres sociaux et Le bâti est en retrait par rapport à l’avenue Jean Cagne et est séparé de ce dernier par des
ethniques s’accentuent. espaces verts, des talus, des parkings, …
Les quartiers à dominance résidentielle accueillent également des équipements qui
Le plateau des Minguettes amorcent une centralité à partir de l’avenue Jean Cagne : Chapelle des Minguettes, château
L’urbanisation du quartier des Minguettes se réalise sous l’égide de l’Etat à partir du plan d’eau, centre commercial de Vénissy.
d’urbanisme de 1953, puis de celui des zones à urbaniser en priorité (ZUP) en 1958. Le château d’eau et le centre commercial de Vénissy constituent des points d’appels
A Vénissieux, un arrêté ministériel crée en 1960 la ZUP des Minguettes sur les grands visuels.
espaces agricoles de la ville afin de maîtriser l’énorme flux de populations qui arrive en Une vue panoramique s’offre depuis les carrefours avenue Houël / avenue Jean Cagne et
banlieue. boulevard Maurice Thorez / boulevard Lénine.
Les immeubles sont construits à un rythme soutenu : en 1973, l’essentiel de la ZUP est bâti, En terme de paysage, l’avenue Jean Cagne est caractérisée par une emprise importante et
9200 logements au total, dont 7500 sont de type HLM. comprend un large terre plein central planté. La dominante végétale est essentiellement
représentée par des arbres persistants de grand développement tels que les cèdres et les pins
La caractéristique essentielle de ce modèle d’aménagement consiste à distinguer les noirs. Les autres voiries ceinturant le quartier Armstrong sont accompagnées d’arbres
fonctions de la vie quotidienne en leur attribuant un espace propre sans permettre le d’alignement ou ponctuels.
mélange avec les autres. Ainsi, les espaces d’habitat, les services, les loisirs, la circulation
automobile, et le travail sont séparés en d’autant d’entités fonctionnelles. Le quartier Armstrong
Sur les Minguettes, chaque îlot, y compris l'îlot Armstrong, possède sa logique propre, issue
Ce nouveau quartier concentré sur le plateau des Minguettes a déstabilisé le centre Bourg : du mode de production du quartier, basé sur une trame viaire large associée à un maillage
la ZUP a été créée sur un site haut, visible depuis le lointain avec une morphologie urbaine d'équipements publics et commerciaux.
sans relation particulière avec les tissus existants du centre Bourg et des autres quartiers L'îlot Armstrong, à l'image des autres, a de prime abord un aspect opaque. Les bâtiments en
résidentiels. périphérie bloquent la vision sur le cœur d'îlot. C'est la sensation d'un ensemble "étanche"
qui prédomine. L'insularité de l'îlot se vérifie dans les faits au travers de plusieurs
Cette situation entraîne le repli sur sa propre entité. Ainsi, chaque quartier représente une composantes.
entité en soi et développe son propre centre. Le plateau des Minguettes s’est ainsi Sur l'Avenue jean Cagne, l'îlot Armstrong fait face au centre commercial VENISSY.
développé autour de l’avenue Jean Cagne et du centre commercial de Vénissy, véritable Cependant, avec le gabarit de l'avenue et le dispositif d'implantation de la barre de
cœur du quartier en cours de restructuration. logements, l'impression de déconnexion du bâti par rapport à l'espace urbain apparaît.
Caché derrière un talus végétalisé et planté, le rez-dechaussée de la barre Jean Cagne est en
contrebas, apparemment inaccessible. Seuls sont marqués des passages ménagés dans le
talus et ouvrant sur des équipements publics au premier étage, des escaliers reconnectant au
rez-de- haussée.
27
Aménagement de la ZAC Armstrong à Vénissieux / Communauté Urbaine de Lyon
Etude d’impact
Le trottoir sur l’avenue Jean Cagne est très peu pratiqué par les piétons, peu attractif, et les L’ensemble des espaces périphériques de l’îlot Armstrong est d’aspect très pauvre,
voitures exploitent cet espace délaissé pour du stationnement sauvage. principalement parce que ces espaces ne sont conçus que pour l’automobile, pour la
circulation et le stationnement. Les articulations entre espaces publics de la rue et espaces
Sur sa façade Nord-Ouest, l’îlot Armstrong n’est pas en contact direct avec la rue Aristide semi publics des stationnements ou des accès piétons ne fonctionnent pas réellement. Elles
Bruant. La desserte des pieds d’immeubles se fait par la rue Pierre Dupond, rue en impasse ne sont pas traitées dans une démarche qualitative ou bien dans une démarche visant à
qui part au Sud de l’avenue de la division Leclerc et qui bute au Nord sur le talus et le combiner différents types de déplacements. Soit c’est la fonction automobile qui
dénivelé au niveau de l’avenue jean Cagne. prédomine, soit le traitement paysager décale, perturbe et morcelle la perception et le
Dans la bande entre ces deux rues se trouvent implantés plusieurs équipements publics : fonctionnement des déplacements piétons.
- le centre social près de l’avenue jean Cagne ; Depuis les rues et avenues périphériques, les accès à l’intérieur de l’îlot sont difficilement
lisibles et la traversée paraît impossible. C’est un changement d’échelle brutal qui s’opère
- un terrain de sports ;
entre le réseau viaire public et les espaces intérieurs.
- les bâtiments de la gendarmerie.
Une fois franchie la limite des immeubles de logements en barre, on se retrouve dans un
espace intérieur d’aspect chaotique, non seulement parce que plusieurs immeubles ont été
Il existe un dénivelé de plusieurs mètres entre les rues Aristide Bruant et Pierre Dupond. Ce
détruits, mais parce qu’il n’y a pas de lisibilité évidente de cet espace. Son échelle est telle
dénivelé a été mis à profit il y a quelques années pour réaliser des garages individuels à
que les barres de logements à l’opposé de la position d’observation paraissent lointaines.
structure préfabriquée dont le pan arrière sert de soutènement au talus entre les équipements
publics et la rue Pierre Dupond.
Si, avec un peu d’attention, on décrypte la traversée de la barre Jean Cagne, les passages
La déconnexion spatiale, visuelle et de cheminements sur cette façade de l’Îlot est très forte,
entre barres, etc., aucun parcours clair n’apparaît. Une somme d’éléments hétéroclites
renforcée par la différence de niveau aussi bien d’Ouest en Est que du Nord au Sud, au
paraissent s’accumuler :
niveau de l’avenue jean cagne.
- Une aire de jeux surélevée et fractionnée sur une butte de terre et entourée de
Sur la rue Pierre Dupond alternent des pieds d’immeubles opaques et des percées vers buissons dont l’accès se fait par une placette grise et des marches et pavés
l’intérieur de l’îlot, percées principalement destinées aux voiries automobiles et à la autobloquants bancales.
desserte des parkings en pied d’immeuble. - En partie centrale, une aire de jeu de football en stabilisé entourée de grillages
côtoie une place minérale carrée en pavés autobloquants. Des espaces de repos,
L’avenue de la division Leclerc est bordée au Sud par l’école Paul Langevin et au Nord par également en stabilisé, avec quelques bancs, jouxtent cette place minérale, le tout
des parkings en contre allée et en pied d’immeubles. Le front bâti de l’îlot sur cette avenue est cloisonné par des haies chétives et des espaces engazonnés pelés. Trois ou
est composé de deux grands éléments d’angle (le premier à l’angle de l’avenue de la quatre jeux pour bambins sont disséminés également autour de la placette.
division Leclerc et de la rue Pierre Dupond, le deuxième à l’angle de l’avenue de la division
Leclerc et de l’avenue du 8 mai 1945) et d’une « baie urbaine » ouvrant sur l’intérieur de Depuis le centre de l’îlot, il n’y a pas de lecture claire des cheminements piétons vers la
l’îlot et laissant voir, au loin et au travers des mouvements de terre végétalisés, la barre Jean périphérie de l’îlot, alors que cet espace est strictement piéton.
Cagne. Des talus végétalisés avec de la pelouse, des buissons et des arbustes séparent les dessertes
d’immeubles de l’ensemble des espaces centraux. Il semblerait que ces « mouvements de
Sur l’avenue du 8 mai 1945, la structure de la façade de l’îlot est identique à celle existant terrain » aient été générés à partir des déblais de la construction de l’îlot Armstrong.
sur l’avenue de la Division Leclerc. La principale différence, au Nord, est le passage entre Les voies pompiers et de desserte automobile des pieds d’immeubles, à l’intérieur de l’îlot,
les barres de logement découvrant l’allée de desserte de l’arrière de la barre Jean Cagne. sont séparées des espaces piétons par des rochers posés au sol pour éviter que les voitures
ne « débordent » de leurs voiries.
En déambulant un peu plus autour de l’espace central, on découvre, au détour de buissons,
les passages piétons menant aux entrées d’immeubles.
28
Aménagement de la ZAC Amstrong à Vénissieux / Communauté Urbaine de Lyon
Etude d’impact
La zone centrale de ce site est actuellement dans un processus de démolition,
reconstruction. Les bâtiments en périphérie de l'îlot sont en attente de réhabilitation. Le
paysagement a été constitué à partir de déblais de construction avec la constitution de Services fournis principalement aux
Effectifs salariés 2002 de Vénissieux entreprises
mamelons végétalisés
Industrie automobile
La qualité paysagère du quartier Armstrong est médiocre. Les immeubles, issus de la Commerces de gros et intermédiaires
construction de la ZUP des Minguettes, n’ont pas de recherche architecturale particulière. 20% 20% du commerce
Construction
Les espaces extérieurs du quartier Armstrong sont peu ou pas aménagés en raison,
notamment, de la destruction de deux tours R+12 au cœur du quartier et du non Commerce de détail et réparation
réaménagement immédiat de ces espaces vides (projet en cours d’étude et faisant l’objet du d'articles domestiques
2% 17%
Transports terrestres
III.6. - ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES ET ÉQUIPEMENTS
4%
Services auxiliaires des transports
29
Aménagement de la ZAC Amstrong à Vénissieux / Communauté Urbaine de Lyon
Etude d’impact
III.6.2. - Equipements
Le quartier des Minguettes accueille de nombreux équipements dont les principaux sont les
suivants :
• le complexe sportif (terrains de tennis, de football, …) et la piscine A. Delaune
situés à l’Est de l’avenue du 8 mai 1945
• le centre commercial de Vénissy (en face du quartier Armstrong), le théâtre, le centre
social et le cinéma Gérard Philippe sur l’avenue Jean Cagne,
• le collège Elsa Triolet sur l’avenue de la Division Leclerc en limite Sud de l’aire
d’étude,
• le collège Paul Eluard à 150 mètres au Nord de l’avenue Jean Cagne,
• l’IUFM dont une antenne à environ 400 mètres au Nord du quartier Armstrong,
• l’URSSAF sur le boulevard Thorez, à environ 600 mètres au nord-Ouest du quartier
Armstrong,
• le centre commercial de la Rotonde au carrefour Maurice Thorez / Lénine, à environ
800 mètres au Nord-Ouest du quartier Armstrong,
• de nombreux groupes scolaires, gymnases, et maison des fêtes au sein du quartier
des Minguettes,
• le collège Alain à l’Ouest du quartier des Minguettes,
• la polyclinique de la Roseraie au Sud-Ouest du quartier des Minguettes, à environ
800 mètres du quartier Armstrong,
• le parc des Minguettes au cœur du quartier des Minguettes.
30
Aménagement de la ZAC Amstrong à Vénissieux / Communauté Urbaine de Lyon
Etude d’impact
III.6.3. - Gestion des déchets
Sur la ville de Vénissieux, la collecte des ordures ménagères est gérée par les Services du
Grand Lyon. La collecte sélective initiée en 1996 s’est progressivement étendue à
l’ensemble du Grand Lyon. La collecte est assurée en porte-à-porte sur le principe de la
collecte sélective :
- 3 à 6 fois par semaine pour la fraction collectée en mélange (bacs gris),
- 1 fois par semaine pour la collecte sélective (bacs verts : emballages ménagers en
carton, plastique, métal, journaux magazines).
Des emplacements poubelles grillagés sont situés en pied ou à proximité des immeubles :
En ce qui concerne les encombrants, la déchetterie la plus proche se situe avenue Jean
moulin à proximité du boulevard urbain Sud.
Au sein du quartier des Minguettes, des projets d’aménagement sont situés à proximité du
quartier Armstrong :
- La ZAC de Vénissy
L’opération de la ZAC de Vénissy consiste en la démolition du centre commercial actuel
et la construction d’un quartier de logements sociaux et en accession et de commerces,
offrant ainsi une nouvelle centralité sur l’avenue Jean Cagne. Cette opération s’inscrit
dans le cadre du Grand Projet de Ville des Minguettes.
- Le secteur Cerisier
Les ordures sont traitées et valorisées aux unités d’incinération de Gerland et de Rillieux-la-
Pape. La position de ce secteur est particulièrement intéressante : situation le long de l’avenue
Jean Cagne à proximité de Vénissy. Le projet de ce secteur s’oriente vers la création d’un
Plusieurs points d’apport volontaire pour le verre sont implantés sur le quartier Armstrong : pôle culturel autour du cinéma Gérard Philippe avec la création d’une école de musique et
- un côté angle avenue Jean Cagne / avenue du 8 mai 1945, d’un IUFM. Des logements de type R+4 permettront de créer un véritable quartier.
- un au niveau de l’entrée du quartier Armstrong à partir de l’avenue du 8 mai 1945, - Le quartier La Darnaise
- un à l’angle de l’avenue de la Division Leclerc et de la rue Pierre Dupont, Le quartier de la Darnaise a déjà initié son processus de renouvellement avec la
- un sur la rue Pierre Dupont. réhabilitation des extérieurs, la démolition d’une tour et la reconstruction de 37 nouveaux
logements, l’implantation d’un nouveau centre commercial. La démolition de deux autres
tours et la venue du tramway relancent ce processus de renouvellement urbain.
31
Aménagement de la ZAC Amstrong à Vénissieux / Communauté Urbaine de Lyon
Etude d’impact
- "Assurer la cohérence entre transport et urbanisme, entre la politique de
- Le secteur Bioforce
déplacements et la politique urbaine."
La démolition de la tour 44 et celle du satellite impose le déplacement de la Bioforce sur
la parcelle située à l’angle des avenues du 8 mai 1945 et des Martyrs de la Résistance. La
parcelle de la gare de bus, une fois libérée, constituera un secteur constructible permettant III.8.2. - Le plan des déplacements urbains (PDU)
de renforcer l’entrée de quartier.
Le Plan des Déplacements Urbains de l’agglomération lyonnaise a été élaboré en
- le secteur polyclinique
application de la loi du 30 décembre 1996 sur la qualité de l’air et l’utilisation rationnelle de
Située sur d’actuelles terres agricoles, la future polyclinique se localise dans une zone l’énergie. Le Plan des Déplacements Urbains, adopté le 14 octobre 1997 par le SYTRAL, a
stratégique et constitue, avec l’institut médicaux éducatif et le centre médical, une zone montré la nécessité de mener une politique des transports plus cohérente entre les différents
dédiée aux services médicaux. modes et les différents acteurs dans un souci d’amélioration de la qualité de la vie urbaine.
- le tramway T4
En 2002, le SYTRAL a décidé la mise en révision du PDU dans un contexte marqué par
Le tramway T4 reliera à terme la gare de la Part-Dieu au quartier des Minguettes, et
l’obligation de mise en conformité des PDU avec la loi relative à la Solidarité et au
emprunte, sur le plateau des Minguettes, l’avenue Jean Cagne, le boulevard Maurice
Renouvellements Urbains (SRU) et la volonté de mener conjointement les réflexions du
Thorez, le boulevard Lénine et l’avenue du 11 novembre 1918.
PDU et du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de l’agglomération lyonnaise.
Un arrêt est prévu au droit du quartier Armstrong, face à Venissy. La révision du PDU intègre les préconisations nouvelles de la loi SRU ; elle approfondit
également les domaines peu traités alors comme les marchandises en ville et les sujets
nouveaux comme la sécurité des déplacements et les plans de déplacements des entreprises.
III.8. - LES DÉPLACEMENTS, INFRASTRUCTURES ET TRANSPORTS Elle n’apporte, en revanche, pas de projets lourds supplémentaires par rapport au PDU de
1997 qui avait décidé d’un réseau de lignes fortes.
COLLECTIFS
La révision du PDU a fait l’objet d’une concertation du 5 janvier au 5 février 2004. Le
projet de PDU a été arrêté par le comité syndical du SYTRAL le 11 mars 2004 avant d’être
mis en enquête publique du 20 septembre au 22 octobre 2004. Le PDU révisé a été
approuvé par le comité syndical du SYTRAL le 2 juin 2005.
III.8.1. - Le Schéma Directeur de Lyon
Les objectifs du PDU d’origine sont toujours d’actualité mais ont été complétés par les
La politique des déplacements urbains est l'une des priorités du Schéma Directeur de nouveaux objectifs du PDU révisé.
l'agglomération lyonnaise, approuvé en mai 1992. Les objectifs de cette politique évoluent
dans un souci de qualité de vie et d'attractivité d'une grande agglomération à vocation A l’origine, les objectifs du PDU à 10 ans se déclinent selon trois grands principes :
internationale. 1- Diminuer les nuisances (pollution, bruit routier, accidents…) dues à l'usage de la
Le Schéma Directeur appelle à une politique de limitation de la voiture particulière et de ses voiture particulière notamment.
nuisances (pollution, bruit…) dans le centre. Ce choix nécessite d'améliorer les 2- Maintenir l'accessibilité, améliorer l'équité, réduire les inégalités d'accès aux
performances des transports en commun et de favoriser les déplacements mixtes. transports et renforcer la sécurité dont réduction des disparités de desserte au
bénéfice prioritairement des zones excentrées et des quartiers sensibles.
Le Schéma Directeur définit donc le cadre de réflexion en matière de transports, en donnant 3- Rééquilibrer le partage des modes : limiter l'usage de la voiture particulière au profit
les grandes orientations à suivre : des transports en commun.
- "Assurer une véritable complémentarité des réseaux de voirie et de transports en
commun dans un système global cohérent » Le Plan des Déplacements Urbains prévoit, dans cette optique, de développer un réseau
- "Irriguer et désenclaver tous les territoires de l'agglomération et de la région urbaine intermédiaire de surface composé de 11 axes forts pour compléter le réseau lourd de métro.
et valoriser leurs potentialités" Ces lignes ont été définies à partir des principaux flux de déplacements mis en évidence par
l'Enquête Ménages de 1995.
32
Aménagement de la ZAC Amstrong à Vénissieux / Communauté Urbaine de Lyon
Etude d’impact
Le niveau de service de ces axes doit être élevé, accompagné d'un système de priorité et - améliorer les déplacements des personnes à mobilité réduite,
remplir 2 objectifs : - améliorer la desserte en transports collectifs des quartiers d’habitat social.
- relier les principaux centres de la périphérie à l'un des deux centres de
l'agglomération (Presqu'île ou Part-Dieu) ;
- relier entre eux ces pôles périphériques. III.8.3. - Les modes doux
Vélos
Dans le Plan des Déplacements Urbains est affirmée la volonté de développer le vélo
comme mode de déplacement quotidien. L’objectif est de faire passer de 1% à 3% la part
des déplacements vélo quotidiens s’effectuant dans l’agglomération lyonnaise.
Dans le cadre de ce Plan des Déplacements Urbains, un Schéma Directeur Vélo du Grand
Lyon a été élaboré afin de développer un plan d’action pour la période 1998 – 2001.
Un plan de développement des modes de déplacement doux a ensuite été élaboré par le
Grand Lyon en juillet 2003 et a pour base le schéma directeur deux roues dont la mise en
œuvre se poursuit et sera adaptée pour tenir compte des nouvelles réflexions notamment en
ce qui concerne la suppression des discontinuités et l’amélioration de la sécurité.
Ce plan de développement des modes de déplacement doux est composé :
• d’axes jaunes symbolisant les axes du Schéma Directeur Vélo dont le
développement se poursuit : une trentaine de nouveaux aménagements de bandes et
pistes cyclables seront réalisés d’ici fin 2005 et permettront de gérer une grande
partie des discontinuités existantes sur le réseau,
Schéma des axes inscrits au PDU –1997
• d’axes forts de couleur verte qui viennent compléter le réseau actuel des
aménagements cyclables et sur lesquels des aménagements plus conséquents avec
Parmi les objectifs de la révision du PDU, on notera les objectifs principaux en des séparations physiques par rapport à la circulation automobile ou des mesures de
matière de transports collectifs et de modes doux tels que : réduction de vitesse (zone 30) seront réalisés. Ces axes verts ont été identifiés pour
leurs capacités de mise en relation des centralités (agglomérations, villes, quartiers),
- poursuivre et renforcer la politique en faveur des modes doux (aménager les espaces
des espaces verts, des grands parcs et espaces naturels et des éléments patrimoniaux.
publics autour des modes doux, donner une vraie place aux vélos, favoriser la
marche, reconquérir l’espace au profit du piéton, ..). • de points noirs à traiter sur le réseau cyclable existant : environ 35 points seront
traités d’ici fin 2005 dont les points d’amélioration identifiés relèvent de la sécurité
- améliorer l’offre de transports collectifs par :
des aménagements et du traitement des continuités.
- la poursuite de la mise en place des lignes fortes décidées en 1997 avec le
prolongement de la ligne T1 à Montrochet, la réalisation de lea sur l’ancienne
Itinéraires cyclables existants
ligne du chemin de fer de l’Est lyonnais (ligne forte A9 du PDU), la ligne de
Des pistes cyclables sont inscrites au sein de la voirie le long de l’avenue Jean Cagne.
tramway entre la Part-Dieu, le quartier des Etats Unis et les Minguettes (ligne
Aucun itinéraire n’est inscrit au plan de développement des modes de déplacement doux sur
forte A4), les lignes Vaulx-en-Velin – Saint-Paul (ligne forte A3) et Part-Dieu –
l’aire d’étude.
Caluire / Rillieux (ligne forte A5).
- l’amélioration de la circulation et la régularité des principales lignes de bus,
- la redéfinition de la grille tarifaire,
- poursuivre la politique de stationnement notamment le fait de privilégier les
résidents et les visiteurs au détriment des déplacements pendulaires,
33
Aménagement de la ZAC Amstrong à Vénissieux / Communauté Urbaine de Lyon
Etude d’impact
Piétons - cheminements perpendiculaires au talus permettant les sorties et entrées depuis le
La charte piétons quartier sur l’avenue Jean Cagne,….
Une charte du piéton a récemment été adoptée par la Communauté Urbaine de Lyon avec
l’objectif de favoriser les déplacements à pied dans l’agglomération lyonnaise. Elle propose
des dispositions pour l’aménagement des voies et des espaces publics.
Dix mesures prioritaires concernent essentiellement l’aménagement des trottoirs
(abaissement et avancement de ces derniers au droit des traversées, amélioration des
circulations piétonnes,…), et des traversées de chaussée (adapter les temps de traversées,
affirmer les traversées par la mise en place d’une ligne d’arrêt pour les véhicules,…), ainsi
que l’information des piétons, notamment par un jalonnement des itinéraires touristiques et
des grands équipements de l’agglomération.
Passages piétons traversant le terre plein central de l’avenue Jean Cagne au droit du
quartier Armstrong
Les rues ceinturant le quartier Armstrong permettent également les cheminements piétons
de manière sécuritaire (larges trottoirs).
Des traversées piétonnes s’observent au cœur du quartier Armstrong à travers les espaces
extérieurs :
- cheminements entres les terrains en herbe et en terre et le terrain de football,
- cheminements entre ces terrains et les bâtiments,
- cheminements entre l’immeuble parallèle à l’avenue Jean Cagne et l’immeuble
R+12 (qui sera à terme démoli),
- cheminements entre le talus situé le long de l’avenue Jean Cagne et le premier
Cheminements piétons au cœur du quartier Armstrong
immeuble parallèle à cette même avenue,
34
Aménagement de la ZAC Amstrong à Vénissieux / Communauté Urbaine de Lyon
Etude d’impact
Plan Départemental d’Itinéraire de Promenade et de Randonnée (P.D.I.P.R.)
En application de la Loi n°83-663 du 22 juillet 1983, article 56, il est établi par le
Département, après avis des communes intéressées, un Plan Départemental des Itinéraires
de Promenade et de Randonnée (P.D.I.P.R). Cette loi prescrit notamment que, « lors de la
suppression ou de l’aliénation d’un chemin rural inscrit au plan départemental, il soit
proposé un itinéraire de substitution ». Ce nouvel itinéraire « ne saurait allonger le parcours
de manière excessive ou diminuer sensiblement la qualité des paysages traversés ». Cette
disposition de nature législative s’applique également en cas d’opération déclarée d’utilité
publique.
Le P.D.I.P.R. a été approuvé par délibération du Département du Rhône en date du 20
juillet 1992. Une révision de ce plan a été récemment engagée par entité territoriale
cohérente (communes, communautés des communes,…). D’après le Conseil Général du
Rhône, aucune programmation de modification des itinéraires de promenade et de
randonnée ne devrait être entamée sur l’aire d’étude avant 3 à 4 ans.
Aucun chemin ou sentier n’est inscrit au PDIPR de 1992 sur la commune de Vénissieux. En
revanche, un circuit sur le Nord de Feyzin en direction de Vénissieux est inscrit au PDIPR
de 1992. Ce circuit n’est pas prolongé sur Vénissieux. Il est fort possible que cet manque de
continuité du PDIPR de 1992 entre Feyzin et Vénissieux soit rectifiée lors de la révision de
ce plan sur le secteur.
L’avenue Jean Cagne est empruntée par plusieurs lignes de bus du réseau TCL :
- la ligne n°12 : Bellecour-Saint-Fons-Minguettes,
- la ligne n°12E : Gerland Debourg-Saint-Fons-Minguettes,
- la ligne 36 : Duchère-Part-Dieu-Minguettes,
- la ligne 48 : gare de Vénissieux-Minguettes,
- la ligne Zi1 : Minguettes – ZI Chassieu.
Enfin, le quartier des Minguettes est concerné par le projet de ligne de tramway T4 entre la
gare de la Part-Dieu et le plateau des Minguettes mené par le SYTRAL. La mise en service
du tronçon Place Jet d’Eau - Mendès France / gare de Vénissieux / plateau des Minguettes
est prévue pour fin 2009.
35
Aménagement de la ZAC Amstrong à Vénissieux / Communauté Urbaine de Lyon
Etude d’impact
III.8.5. - Les infrastructures routières, trafic et stationnement Stationnement
Le quartier Armstrong est en zone de stationnement non payant. La voirie offre un nombre de
Le réseau viaire places important. Sur l’avenue Jean Cagne, une partie de la voirie est affectée au stationnement
Le réseau est constitué par une série de voies pénétrantes d’axe Nord-Sud et Est-Ouest ainsi que alternativement de part et d’autre du terre plein central.
d’un réseau local qui intercepte l’avenue Jean Cagne.
Le boulevard urbain Sud permet la liaison avec l’autoroute A7 avec Corbas. Les bâtiments d’habitation ont des places de stationnement sur l’espace public, en pied
La RN7 à l’Ouest permet de relier Vienne à Lyon. Un échangeur avec la RN7 permet d’accéder d’immeubles, entre les rues adjacentes (avenue du 8 mai 1945, avenue de la Division Leclerc,
au plateau des Minguettes. rue Pierre Dupont) et les immeubles.
Au cœur du plateau des Minguettes, la desserte routière s’organise autour de l’avenue Jean
Cagne, axe structurant du quartier. C’est un axe à 2x2 voies sur une partie de son tracé qui va Des box sont également présents notamment le long de la rue Pierre Dupont.
accueillir à terme la plate-forme du tramway T4.
Le quartier Armstrong est délimité par les rues Pierre Dupont et Aritide Bruant à l’Ouest, Sur le quartier Armstrong le bilan de stationnement est le suivant :
l’avenue du 8 mai 1945 à l’Est, l’avenue Jean Cagne au Nord et l’avenue de la Division Leclerc
- 582 places de parkings2,
au Sud.
- 36 box.
Trafic
Dans le cadre du projet T4, des comptages automatique routiers ont été réalisés du 5 au 11 L’offre de stationnement extérieur est, a priori, suffisante, puisque lors de visites de terrains, de
février 2005 dont un point sur l’avenue Jean Cagne. nombreuses places n’étaient pas utilisées en raison notamment de la destruction des deux tours.
Point de mesure Véhicules légers1 Poids lourds Trafic total Différentes aires de stationnement sont implantées sur le plateau des Minguettes (centre
Avenue Jean Cagne entre 7 072 944 (11,7 %) 8 016 commercial de Vénissy, cinéma Gérard Philippe, ….) et drainent les flux de véhicules les jours
l’avenue du 8 mai 1945 et la rue de marché (jeudi et samedi).
Aristide Bruant
Des comptages ont été réalisés du 17 au 23 janvier 2006 sur les rues voisines du quartier
Armstrong.. Les résultats des comptages (trafic journalier moyen sur la durée de la campagne)
sont synthétisés dans le tableau suivant :
1 2
En moyenne sur les 7 jours comptés données avril 2004
36
Aménagement de la ZAC Amstrong à Vénissieux / Communauté Urbaine de Lyon
Etude d’impact
IV. - QUALITÉ DE L’AIR Enfin, les conditions de déclenchement de la procédure d’alerte et des différents seuils ont été
définies dans l’arrêté et à la circulaire en date du 17 août 1998. La procédure d’alerte est
instituée par le Préfet de chaque département par arrêté. Cette procédure comporte trois
niveaux :
• un niveau de “mise en vigilance” (niveau 1) des services administratifs et techniques.
IV.1. - NOTIONS GÉNÉRALES ET CADRE RÉGLEMENTAIRE • un niveau “d’information et de recommandation” (niveau 2) correspondant à
l’émission d’un communiqué à l’attention des autorités et de la population, et, à la
Au sens de l’ex loi du 30 décembre 1996 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie codifiée diffusion de recommandations sanitaires destinées aux catégories de la population
au Code de l’Environnement, est considérée comme pollution atmosphérique : “l’introduction particulièrement sensibles et de recommandations relatives à l’utilisation des sources
par l’homme, directement ou indirectement dans l’atmosphère et les espaces clos, de substances mobiles de polluants concourant à l’élévation de la concentration de la substance polluante
ayant des conséquences préjudiciables de nature à mettre en danger la santé humaine, à nuire considérée.
aux ressources biologiques et aux écosystèmes, à influer sur les changements climatiques, à • un niveau “d’alerte” (niveau 3) qui met en oeuvre, outre les actions prévues dans le
détériorer les biens matériels, à provoquer des nuisances olfactives excessives”. niveau précédent, des mesures de restriction ou de suspension des activités concourant aux
Les différentes directives de l’union européenne ont fixé des valeurs guides et des valeurs pointes de pollution de la substance polluante considérée (dont la circulation automobile).
limites pour les niveaux de pollution des principaux polluants (dioxyde de soufre : SO2, oxydes
d’azote : NOx, poussières en suspension : PS, ozone : O3, monoxyde de carbone : CO, composés
organiques volatiles COv). Ces normes ont été établies en tenant compte des normes de Le dioxyde de soufre (SO2) : c’est le gaz polluant le plus caractéristique des agglomérations
l’Organisation Mondiale pour la Santé (O.M.S.). industrialisées. Une faible part (15 %) est imputable aux moteurs diesels, mais il provient
L’ensemble de ces valeurs a été repris dans le droit français par le décret du 6 mai 1998 modifié essentiellement de certains processus industriels et de la combustion du charbon et des fuels-
par celui du 15 février 2002 relatif à la surveillance de la qualité de l’air et de ses effets sur la oil : en brûlant, ces combustibles libèrent le soufre qu’ils contiennent et celui-ci se combine
santé et sur l’environnement, et, à la définition des objectifs de qualité de l’air, des seuils avec l’oxygène de l’air pour former le dioxyde de soufre
d’alerte et des valeurs limites. Objectif de qualité SO2 : 50 µg / m3 en moyenne annuelle
Seuil d’information SO2 : 300 µg / m3 en moyenne horaire
Valeurs guides : Il s’agit des valeurs qui définissent un objectif de qualité de l’air à atteindre Seuil d’alerte SO2 : 500 µg / m3 sur 3 heures en moyenne horaire
de manière à limiter les effets nocifs de la pollution sur la santé humaine ou l’environnement.
Valeurs limites : Elles fixent, pour un polluant donné, une concentration maximale au-delà Les oxydes d’azote (NOx) : les émissions d’oxydes d’azote sont, pour l’essentiel, imputables à
duquel les conséquences sanitaires constatées sur la population sensible sont considérées la circulation automobile et notamment aux poids lourds. Une part de ces émissions est
comme inacceptables. également émise par le chauffage urbain, par les entreprises productrices d’énergie et par
certaines activités agricoles (élevage, épandage d’engrais).
Seuils d’alerte : Les seuils d’alerte définissent, pour un polluant donné, un niveau de Objectif de qualité NO2 : 40 µg / m3 en moyenne annuelle
concentration au-delà duquel des mesures d’urgence doivent être mises en œuvre afin de réduire Seuil d’information NO2 : 200 µg / m3 en moyenne horaire
cette concentration. Seuil d’alerte NO2 : 400 µg / m3 en moyenne horaire
Toutefois, il est à noter que ces normes font référence à une concentration de polluant dans l’air
ambiant et sont exprimées en microgramme par mètre cube (µg / m3) et qu’elles ne peuvent
ainsi être directement comparées aux valeurs d’émission de polluants, ces dernières étant
exprimées en g / j (voire en tonne / an) pour les rejets industriels ou en g / km parcouru pour les
véhicules en circulation.
37
Aménagement de la ZAC Amstrong à Vénissieux / Communauté Urbaine de Lyon
Etude d’impact
L’ozone (O3) : ce polluant est produit, dans l’atmosphère sous l’effet du rayonnement solaire,
par des réactions photo-chimiques complexes à partir des oxydes d’azote et des hydrocarbures. L’effet de serre est un phénomène naturel qui maintient la terre à une température supérieure à
Ainsi les concentrations maximales de ce polluant secondaire se rencontrent assez loin des ce qu’elle serait sans cet effet thermique occasionné par le “piégeage” des radiations réémises
sources de pollution. par le sol. Néanmoins, l’accumulation récente dans l’atmosphère de certains gaz produits par les
Objectif de qualité O3 : activités humaines (notamment le dioxyde de carbone) tend à augmenter ce processus et à
Pour la santé humaine : 110 µg / m3 en moyenne sur une plage de 8 heures entraîner un réchauffement de l’atmosphère, susceptible d’occasionner d’importantes
Pour la protection de la végétation : 200 µg / m3 en moyenne horaire modifications climatiques. Au côté du dioxyde de carbone, qui contribue à hauteur de 55 % au
et 65 µg / m3 en moyenne sur 24 heures phénomène de réchauffement de l’atmosphère (constat fait entre 1980 et 1990), on recense
Seuil d’information O3 : 180 µg / m3 en moyenne horaire d’autres gaz à effet de serre : le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (N2O), les
er
1 Seuil d’alerte O3 : 240 µg / m3 pendant 3 heures en moyenne horaire chlorofluorocarbures (CFC). Depuis la conférence de Rio de Janeiro qui s’est tenue en 1992,
ème
2 Seuil d’alerte O3 : 300 µg / m3 pendant 3 heures en moyenne horaire cent soixante-dix-huit états se sont engagés à stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre
3ème Seuil d’alerte O3 : 360 µg / m3 en moyenne horaire dans l’atmosphère. La France s’est munie de textes législatifs afin d’y parvenir (maîtrise des
émissions).
Le monoxyde de carbone (CO) : ce gaz, issu d’une combustion incomplète de produits
carbonés, est essentiellement produit par la circulation automobile. Pollution et météorologie : on rappellera l’importance de la météorologie sur la pollution
Objectif de qualité CO : 10 mg / m3 en moyenne sur 8 heures globale. Certains phénomènes météorologiques peuvent contribuer à l’augmentation de la
pollution atmosphérique : augmentation de la pression atmosphérique, atmosphère stable
Les poussières (PS) : ce sont des particules en suspension dans l’air émises par la circulation entraînant une moindre dispersion des polluants. Au contraire, les vents, lorsqu’ils ont une
automobile (les moteurs diesels en particulier), l’industrie et le chauffage urbain. certaine intensité, permettent la dispersion de la pollution tandis que les pluies, en lessivant
Objectif de qualité l’atmosphère, induisent une chute de la pollution. Ainsi, combinés à d’autres facteurs (saison
pour des particules de diamètre inférieur ou égal à 10 µm froide avec les émissions liées au chauffage urbain, variation de l’intensité de la circulation,…),
30 µg / m3 en moyenne annuelle les taux des différents polluants relevés sont souvent sujets à de fortes variations.
Seuil d’information PM : 80 µg / m3 en moyenne mobile sur 24 heures Une étude spécifique étant réalisée sur dioxyde d’azote au droit de la zone d’étude, une
Seuil d’alerte PM : 125 µg / m3 en moyenne mobile sur 24 heures présentation des seuils réglementaires (décret du 15 février 2002) est rappelée dans le tableau
page suivante :
Les composés organiques volatiles (COV) et hydrocarbures (HC) : ils trouvent leur origine
dans les foyers de combustion domestiques ou industriels ainsi que par les véhicules à essence
au niveau des évaporations et des imbrûlés dans les gaz d’échappement des automobiles.
Objectif de qualité du benzène : 2 µg / m3 en moyenne annuelle
Le plomb (Pb) : Ce polluant est d’origine automobile (additifs des carburants) et industriel.
Objectif de qualité du plomb : 0,25 µg / m3 en moyenne annuelle
39
Aménagement de la ZAC Amstrong à Vénissieux / Communauté Urbaine de Lyon
Etude d’impact
IV.3. - CONTEXTE RÉGIONAL En 2004, la qualité de l’air de l’agglomération lyonnaise a été meilleure qu’en 2003. En effet,
une augmentation sensible du nombre d’indices ATMO représentatifs d’une qualité de l’air
Le Code de l’Environnement ainsi que le décret du 6 mai 1998 ont fixé les modalités de bonne à très bonne a été observée (266 en 2004 contre 209 en 2003), alors que, dans le même
l’élaboration de Plans Régionaux pour la Qualité de l’Air (P.R.Q.A.). Ces plans énoncent les temps, le nombre de journées pouvant être qualifiées de médiocres ou mauvaises est passé de 84
orientations permettant de respecter sur le long terme les objectifs de qualité de l’air fixés par la en 2003 à 45 en 2004. Cette amélioration semble être due en partie à la météorologie, avec la
législation. présence en 2004 de meilleures conditions de dispersion que pour une année moyenne ce qui a
Le Plan Régional de la Qualité de l’Air en Rhône-Alpes a été adopté par arrêté du Préfet de été défavorable à l’accumulation des polluants à basse altitude.
Région le 1er février 2001. Les orientations de ce plan portent notamment sur les points Les indices extrêmes (indice 1 : qualité de l’air excellente et indice 10 : qualité de l’air
suivants : exécrable) n’ont jamais été atteints ; l’indice 9 correspondant à une très mauvaise qualité de l’air
n’a également jamais été atteint.
• développer la surveillance de la qualité de l’air, Il apparaît aussi que sur l’ensemble de l’année 2004, la qualité de l’air de l’agglomération
• surveiller les effets de la qualité de l’air sur la santé et l’environnement, et réduire lyonnaise a été satisfaisante puisque dans 73 % du temps, l’indice ATMO s’est situé en dessous
l’exposition des populations, de l’indice 5 (qualité moyenne).
La procédure d’information de la population qui concerne quatre polluants (ozone, dioxyde
• maîtriser les émissions pour améliorer et préserver la qualité de l’air (réductions des
d’azote, dioxyde de soufre et particules en suspension) a été activée à 12 reprises (contre 18 en
émissions des sources fixes et des transports : application des Plan des Déplacements
2003) dont 3 sur prévision.
urbains,…),
La procédure d’alerte et la procédure de préservation de la qualité de l’air n’ont en revanche pas
• améliorer l’information au public. été activées.
Ces actions auront notamment des applications territorialisées dans le cadre de démarches Par contre le dispositif d’information et de recommandations renforcés a été mis en place début
concertées. Les actions menées donneront lieu à un suivi et à une évaluation régulière. En 2006, février 2004, concernant un épisode de pollution au dioxyde d’azote persistant sur plusieurs
ce plan fera l’objet d’une nouvelle évaluation et sera réactualisé. jours.
IV.4. - CONTEXTE DE L’AGGLOMÉRATION LYONNAISE IV.5. - CONTEXTE DU SITE D’ÉTUDE (ANALYSE DES DONNÉES
EXISTANTES)
La qualité de l’air de la région lyonnaise fait l’objet d’un suivi régulier par le Comité de
coordination pour le Contrôle de la Pollution Atmosphérique dans la Région Lyonnaise A proximité du plateau des Minguettes est implantée une station de mesures de la qualité de
(COPARLY). l’air : station à Vénissieux-village qui mesure le SO2.
Ce comité gère un réseau constitué de 49 stations de mesures (dont 4 stations météo) répartis en
différents points significatifs de l’agglomération lyonnaise. Ces capteurs disposés en différents Sur l’année 2004 les mesures en µg/m3 de cette station sont :
points de l’agglomération permettent d’appréhender la dynamique de la répartition de la
pollution atmosphérique (pollution dominante d’origine automobile, industrielle, chauffage
Polluant Moyenne Maximum horaire Nombre de dépassement d’un
urbain) au sein de l’agglomération (stations urbaines, suburbaines, rurales, stations de
annuelle seuil réglementaire
proximité,…).
SO2 - 120 0
Le suivi régulier des teneurs en polluants dans l’air permet d’établir un indice hebdomadaire de
Station de Vénissieux-Village
la qualité de l’air : l’indice ATMO. Cet indice se base sur l’observation des concentrations de
trois polluants dans l’air (le dioxyde de soufre (SO2), dioxyde d’azote (NO2) et l’ozone (O3)).
40
Aménagement de la ZAC Amstrong à Vénissieux / Communauté Urbaine de Lyon
Etude d’impact
IV.6. - LES PRINCIPALES ÉMISSIONS SUR LE SITE Estimation des quantités journalières de polluants émises par la circulation automobile
41
Aménagement de la ZAC Amstrong à Vénissieux / Communauté Urbaine de Lyon
Etude d’impact
V. - ACOUSTIQUE – CARACTÉRISATION DE L’ÉTAT SONORE Echelle des niveaux de bruit
INITIAL
20 dB 40 dB 55 dB 60 dB 80 dB 100 dB 110-120 dB
V.1. - NOTIONS GÉNÉRALES CONCERNANT LE BRUIT
Le bruit
Bruit dans les feuilles Bruit de rue Discothèque Avion
Le bruit est dû à une variation de la pression régnant dans l’atmosphère ; il peut être caractérisé Zone de campagne Façade sur cour Trafic routier Orchestre Rock
par sa fréquence (grave, médium, aiguë) et par son amplitude (ou niveau de pression acoustique) en centre ville
exprimées en dB(A). Ambiance de travail
Plage de sensibilité de l’oreille Quelques niveaux LAeq (6 h – 22 h) mesurés à l’extérieur des bâtiments
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V.2. - INDICES RÉGLEMENTAIRES Dans le cas de la création d’une voirie, les indices réglementaires sont décrits dans le
tableau suivant :
Le bruit de la circulation automobile fluctue au cours du temps. La mesure instantanée (au
passage d’un camion, par exemple), ne suffit pas pour caractériser le niveau d’exposition des Usage et nature des locaux LAeq Laeq
(6 h - 22 h) (22 h - 6 h)
personnes. Les enquêtes et études menées ces vingt dernières années dans différents pays ont
Etablissement de santé, de soins et 60,0 dB(A) 55,0 dB(A)
montré que c’est le cumul de l’énergie sonore reçue par un individu qui est l’indicateur le plus d’activité sociale (1)
représentatif des effets du bruit sur l’homme et, en particulier, de la gêne issue du bruit de trafic. Etablissements d’enseignement (à 60,0 dB(A)
Ce cumul est traduit par le niveau énergétique équivalent noté Leq. En France, ce sont les l’exclusion des ateliers bruyants et des
périodes (6 h - 22 h) et (22 h - 6 h) qui ont été adoptées comme référence pour le calcul du locaux sportifs)
niveau Leq. Logements en zone d’ambiance sonore 60,0 dB(A) 55,0 dB(A)
Pour le trafic routier, les indices réglementaires sont notés LAeq(6 h - 22 h) et LAeq préexistante modérée (1)
Autres logements 65,0 dB(A) 60,0 dB(A)
(22 h - 6 h). Ils correspondent à la moyenne de l’énergie cumulée sur les périodes (6 h - 22 h) et
Locaux à usage de bureaux en zone 65,0 dB(A)
(22 h - 6 h) pour l’ensemble des bruits observés. d’ambiance sonore préexistante modérée
(1) LAeq (6 h - 22 h) limité à 55 dB(A) pour les salles de soins et salles réservées au séjour
V.3. - CRITÈRES D’AMBIANCE ET OBJECTIFS RÉGLEMENTAIRES des malades.
Le critère d’ambiance sonore est défini dans l’Arrêté du 8 novembre 1999 et il est repris dans
la Circulaire du 28 février 2002. Le tableau ci-dessous synthétise les zones d’ambiance V.4. - MESURES ACOUSTIQUES
sonore :
Dans le cadre du projet T4, une campagne de mesures acoustiques de 24 heures a été réalisée du
Bruit ambiant existant avant travaux mardi 22 mars au jeudi 24 mars 2005. Ces mesures ont été réalisées conformément aux normes
toutes sources confondues NF S 31.110 « Caractérisation et mesurages des bruits de l’environnement » et NF S 31.085
Type de zone (en dB(A)) « Caractérisation et mesurage du bruit dû au trafic routier ».
LAeq(6 h - 22 h) LAeq(22 h - 6 h)
Les logements de l’aire d’étude sont situés en zone d’ambiance sonore préexistante
Modérée < 65 < 60 modérée.
< 65 ≥ 60
Non modérée
≥ 65 ≥ 60
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VI. - SYNTHÈSE DES CONTRAINTES ENVIRONNEMENTALES
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