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Le Canada visé par une cyberattaque chinoise

Mots clés : hackers, pirates, cyberattaque, CHINE, CANADA

17/02/2011
Des hackers ont pénétré à partir de serveurs basés en Chine plusieurs systèmes informatiques du
gouvernement d'Ottawa, obligeant celui-ci à couper certains de ses accès Internet. Pékin dément
toute implication.

Ce n'est pas la première affaire du genre. Le gouvernement canadien a été victime en janvier d'une cyberattaque
majeure en provenance de Chine, ont rapporté mercredi des médias locaux. Les hackers ont réussi à prendre le
contrôle d'ordinateurs de hauts fonctionnaires canadiens de deux administrations stratégiques : le ministère des
Finances et le Conseil du Trésor.

Le but de ce raid informatique était de mettre la main sur les mots de passe des systèmes afin «de débloquer
toutes les bases de données du gouvernement», souligne la télévision publique CBC. Suite à cette intrusion,
l'accès à Internet a été coupé dans les deux ministères concernés, obligeant leurs employés à travailler de chez
eux ou depuis des cyber-cafés. D'autres ministères auraient pu être également affectés, note CBC. Le Secrétariat
du Conseil du Trésor, qui reconnaît «une tentative non autorisée d'accéder à son réseau», souligne qu'«il n'y a
aucune indication que des données privées de Canadiens aient été compromises». Les services secrets ont
néanmoins été mobilisés pour s'en assurer et pour identifier les auteurs de la cyberattaque.

Pirates indépendants ou pilotés par Pékin ?

Les serveurs d'où est partie l'attaque ont été localisés en Chine. Mais rien ne prouve encore qu'ils aient été utilisés
par des Chinois. Le cas échéant, s'agit-il de pirates indépendants ou bien sont-ils télécommandés par le
gouvernement de Pékin ? Impossible à déterminer, selon le gouvernement canadien. Mais pour la chaîne privée
CTV, la seconde solution ne fait aucun doute, même si «le Service canadien du renseignement de sécurité a
conseillé aux responsables du gouvernement de ne pas nommer la Chine comme étant le pays d'où l'attaque a été
lancée». «L'espionnage en provenance de Chine est devenu un problème majeur pour le Canada», témoigne pour
la chaîne un fonctionnaire «haut placé», sous couvert de l'anonymat.

«Les allégations selon lesquelles le gouvernement chinois soutient le piratage informatique sont infondées», s'est
défendu jeudi Pékin. «Le gouvernement chinois attache de l'importance à la sécurité des réseaux informatiques et
demande aux utilisateurs des ordinateurs et de l'internet de se conformer aux lois et règlements», a développé le
porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, ajoutant que «la Chine est aussi une victime du
piratage».

Reste que ces soupçons ne font que s'ajouter aux nombreux autres pesant déjà sur la Chine à propos du piratage
informatique. La semaine dernière encore, la société de sécurité informatique McAfee rapportait que plusieurs
grands groupes pétroliers internationaux sont victimes depuis plus d'un an de pirates informatiques chinois
qui cherchent à voler des informations confidentielles. Et l'an dernier, une commission du Congrès américain avait
accusé Pékin de piloter des attaques «massives» contre les systèmes informatiques américains. En janvier 2010,
c'était Google qui se disait victime d'attaques originaires de Chine, qui visaient notamment des comptes
Google appartenant à des militants des droits de l'Homme. Les autorités chinoises ont toujours nié toute
implication

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