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Quelle que soit l’utilisation envisagée d’un sol, il est important de connaître sa nature, sa composition
et la répartition des grains de différentes tailles qui le compose.
Essais qui traduisent les propriétés des particules du sol et l’intensité de leurs liaisons avec
l’eau (échantillons intacts ou remanié)
Afin d'éviter toute ambiguïté, un tamis est une passoire dont les diamètres équivalents ont été désignés
par un même numéro de module. Les dimensions nominales normalisées des tamis, seuls appareils
utilisés actuellement, sont les suivantes :
Module M=10 log (maille) + 1, avec la maille en microns pour les tamis.
Préparation de l'échantillon : La quantité à utiliser doit répondre à différents impératifs qui sont
contradictoires:
- Il faut une quantité assez grande pour que l'échantillon soit représentatif.
- Il faut une quantité assez faible pour que la durée de l'essai soit acceptable et que les tamis ne soient
pas saturés et donc inopérants.
Dans la pratique, la masse à utiliser sera telle que : M = 0,2 D avec M, masse de l'échantillon en Kg et
D diamètre du plus gros granulat exprimé en mm.
Description de l'essai : Le matériau sera séché à l'étuve à une température maximale de 105 °C. On
emboite les tamis les uns sur les autres, dans un ordre tel que la progression des ouvertures soit
croissante du bas de la colonne vers le haut. En partie inférieure, on dispose un fond étanche qui
permettra de récupérer les fillers pour une analyse complémentaire. Un couvercle sera disposé en haut
de la colonne afin d'interdire toute perte de matériau pendant le tamisage.
On appellera tamisât le poids du matériau passant à travers un tamis donné et refus le poids de
matériau retenu par ce même tamis. Le matériau étudié est versé en haut de la colonne de tamis et
celle-ci entre en vibration à l'aide de la tamiseuse électrique. Le temps de tamisage varie avec le type
de machine utilisé, mais dépend également de la charge de matériau présente sur le tamis et son
ouverture. Un étalonnage de la machine est donc nécessaire. On considère que le tamisage est terminé
lorsque les refus ne varient pas de plus de 1 % entre deux séquences de vibrations de la tamiseuse.
Le refus du tamis ayant la plus grande maille est pesé. Soit R1 la masse de ce refus.
La courbe est tracée de manière continue et ne peut pas passer rigoureusement par tous les points.
Dans les sols en place, la teneur en eau naturelle wn est généralement comprise entre
ws et wp, très près de wp.
1
Le sol est mélangé à une quantité d'eau. La pâte obtenue est placée dans une coupelle de 100 mm de diamètre environ. On
trace sur la pâte lissée une rainure normalisée avec un outil spécial. A l'aide d'une canne, on fait subir une série de chocs à
la coupelle. On observe en fin d'expérience le contact des deux lèvres de la rainure. La limite de liquidité est la teneur en eau
en % qui correspond à une fermeture en 25 chocs.
La limite de plasticité2 (wp) caractérise la transition entre un état solide et un état plastique.
Cette limite indique la teneur en eau pondérale, en pourcentage, maximale pour travailler un sol et
éviter la compaction.
En dessous de cette limite, le sol est friable.
2
On mélange l'échantillon avec des quantités variables d'eau; on façonne avec la pâte un rouleau de 6 mm de diamètre pour
une centaine de mm de longueur. Puis on atteint 3mm de diamètre en le roulant (souvent avec les doigts), après 5 à 10
allers/retour maximum. La limite de plasticité est la teneur en eau en % du rouleau qui se fissure et se brise lorsqu'il atteint
un diamètre de 3 mm).
Indice de plasticité
L’Indice de plasticité (limites d'Atterberg ou de consistance) est une mesure de l'argilosité. La
connaissance de l'argilosité d'un sol est indispensable pour choisir l'agent de traitement adapté au sol
considéré. Il représente la plage de teneurs en eau d'un sol donné correspondant à un comportement
plastique de ce sol.
Ainsi, les variations de volume d’un sol argileux peuvent être importantes en fonction de la
modification de la teneur en eau du sol.
L'indice de plasticité est le critère le mieux adapté pour les sols dont l'Ip est ≥12.
Indice de consistance : Il s’agit d’un indicateur dérivé : Ic = (wl - w) / Ip, où w=w normale de
l'échantillon
Ic ≤0,7: sols peu consistants avec problèmes de traficabilité); -
Ic ≥1,3: sols de consistance élevée avec problèmes d'extraction.
wR ;..wp; wl …w
Indice de consistance = (wl-w)/(wl-wp)
Indice de plasticité(%) =( wl-wp)
A= Ip/% argile (d inférieur à 2μ)
Indice de liquidité : Il = (W-Wp) / (Ip)
Ip plasticité
0-10 faible
10-20 moyenne
20-40 élevée
Plus de 40 Très élevée
Ic Consistance
0-0.25 Pâteux
0.25-0.50 Molle
0.5-0.75 Ferme
0.75-1 mi-dure
Plus de 1 dure
A Type
Inférieur ou égale à 0.75 Terre inactive
0.75-1.25 Activité argileuse moyenne
1.25-2 Activité argileuse forte
Sup à 2 Activité argileuse très forte
0 < Ip < 5 Non plastique (l’essai perd sa signification dans cette zone de valeurs)
La valeur de bleu de méthylène (VBS) est une autre mesure de l'argilosité. Cet essai est une mesure
indirecte de la surface spécifique des grains solides par adsorption d’une solution de bleu de
méthylène jusqu’à saturation. En d’autres termes, il exprime la quantité de bleu de méthylène pouvant
être absorbée par les surfaces des particules de sols. Etant donné que ce sont les particules argileuses
(< 2 μm) qui ont la plus grande capacité d'adsorber le bleu de méthylène, on a donc par cet essai une
estimation globale de la quantité et de l'activité des argiles contenues dans le sol. La VBS s'exprime en
g de bleu par unité de masse de sol sec.
Le résultat VBS s’exprime donc en grammes de bleu pour 100g de sol.
On considère que cet essai exprime globalement la quantité et la qualité de l’argile contenue dans un
sol. Il est effectué sur la fraction 0/2 mm du sol et on distingue les valeurs suivantes :
VBS ≤ 0,2 : sols sableux (sol insensible à l’eau)
0,2 < VBS ≤2,5 : sols limoneux (sol peu plastique et sensible à l’eau)
2,5 < VBS ≤6 : sols limono-arglileux, (sol de plasticité moyenne)
6 < VBS ≤ 8 : sols argileux
VBS > 8 : sols très argileux
L’essai d’équivalent de sable, que l’on réalise sur les sols peu plastiques, contenant peu de
particules fines, permet de caractériser globalement la proportion des particules fines ou très
fines dans le sol. Il prolonge en fait la notion d’indice de plasticité pour les valeurs faibles de
cet indice, où il perd sa signification.
L’essai d’équivalent de sable permet de déterminer dans un sol la proportion relative de sol fin et de
sol grenu. Cet essai est important, car la présence d’éléments fins peut modifier le comportement de
ces sols. En particulier la présence de particules argileuses dans le sable d’un mortier ou béton, en
abaissant l’adhérence « pâte de ciment/granulats », est défavorable à la mise en oeuvre et aux
performances finales du béton ou mortier (micro-fissuration). Il est effectué sur les éléments de
dimensions inférieures à 5 mm (fraction 0/5 mm du sol).
L’équivalent de sable d’un sable propre, voisin de 100, tombe à 40 et moins en présence de quelques
pour-cent de fines argileuses. Au-dessous de 40, l’équivalent de sable n’est plus une grandeur
significative.
La teneur en matières organiques CMO est le rapport de la masse de la matière organique présente
dans le sol à la masse totale des matières solides du sol. La méthode classique de détermination de la
masse des matières organiques consiste à les oxyder par un mélange d’acide sulfurique concentré et de
Les matières organiques d’origine végétale présentes dans le sol peuvent être dans un état de
décomposition plus ou moins avancée.
Le test d’humification de von Post permet de décrire l’état de décomposition de ces matières
organiques par référence à une échelle empirique à 10 classes notées H1 à H10 (la classe H1
correspond à une masse végétale peu humifiée, dans laquelle la matière végétale a conservé sa
structure, et la classe H10 à un sol organique totalement humifié, constitué d’une pâte de
particules de très faibles dimensions).
L’essai consiste à comprimer un certain volume de matériau et à observer la nature et la
couleur du liquide qui en sort, que l’on compare à une échelle de couleurs préétablie. La
compression peut être réalisée à la main ou au moyen d’un système mécanique
2.2.10 SYNTHESE
A travers les essais d’identification, on dispose d’un certain nombre d’outils (basés soit sur les
essais de laboratoire, soit l’observation) permettant d’augmenter l’efficacité de l’ingénieur en
présence de problèmes pratiques sur l’utilisation de la terre (choix de la terre, choix de l’agent
de traitement,…..).
Exemples :
Limite de liquidite 23 et 40 30 et 50 25 et 50 20 et 50
entre
Fuseau 0 et 35 % de matieres 10 et 25 10 et 35 0 et 15
argileuses
Pour un sol Pulvérulent (grenu ; 50% d’éléments en poids sont de diamètres équivalents
supérieurs à 80 microns de m ; INSENSIBLES A L’EAU).)
Pour un sol Cohérent (fin ; 50% d’éléments en poids sont inférieurs à 80 microns, SENSIBLES A
L’EAU)
Granularité (sédimentométrie)
Indice des vides
Limites d’Atterberg
Teneur en eau
Activité
Degré de saturation
Teneur en carbonates
Indice de consistance
Teneur en matières organiques
Masse volumique des particules
2. Classification
2.1. But de la classification.
Il est important de caractériser un sol mais aussi de les classer. La classification consiste à situer un sol
dans un groupe ayant des comportements similaires. La classification est basée sur des corrélations
empiriques, elles-mêmes basées sur une grande expérience. Il existe de par le monde de nombreuses
classifications basées sur les critères tels que:
- l’analyse granulométrique,
- limites d’Atterberg; Pourcentage d’argile (coef d’activité); L’activité d'une argile AC est
donnée par: AC = IP /% éléments inférieurs à 2 μm.
- Pourcentage en matières organiques;
- Les résultats des essais de formulations: Les caractéristiques de La portance (CBR) Californian
Bearing Ratio pour les travaux de terrassements : Résistance au poinçonnement CBR : L'essai CBR
permet de mesurer la portance d'un matériau compacté. Il consiste à comparer la résistance au
poinçonnement d'un matériau à tester à celle d'un matériau de référence californien (grave naturelle).
- Les caractéristiques de compactage (Proctor): pour les travaux de chaussée. L'essai Proctor est un essai
de compactage exécuté en laboratoire qui a pour but de déterminer l'influence de la teneur en eau (w
exprimée en %) d'un matériau sur sa compactibilité (exprimée par la masse volumique sèche)
Argiles
kaolinite Illite montmorillonite
Si 2 Al2O5 (OH ) 4 S i 4 x A lx A l2O10 (O H ) 2 K x ; Si 4 Al2x MgxO10 (OH)2 KxCExnH2O;
0 x 4 0 x 2
Stables en Retrait++++ (laterites) Instables au contact de l’eau,
Il a été mis au point par le Laboratoire Central des Ponts et Chaussées et utilisée dans les pays
d’Afrique francophone. Cette classification est une adaptation de la classification U.S.C.S. Suivant la
classification LPC, on distingue trois grands types de sols :
- les sols grenus dont 50% d’éléments en poids sont supérieurs à 80 microns (de m).
INSENSIBLES A L’EAU ;
- Les sols fins dont 50% d’éléments en poids sont inférieurs à 80 microns, SENSIBLES
A L’EAU ;
- les sols organiques dont la teneur en matière organique est élevée.
En revenant à la granulométrie, on utilise quelquefois des diagrammes triangulaires tels que celui de la
figure 4.1 dans lequel on distingue 3 pôles :
Il faut noter que les coupures choisies ici ne sont pas celles définies au chapitre 2, ce qui souligne bien
leur caractère arbitraire. En fait, les valeurs affectées aux pôles doivent être choisies en fonction des
circonstances locales.