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Chapitre I Machine à courant continu

I. Induction électromagnétique

1) Relation entre électricité et magnétisme

Nous savons qu’une fois un courant électrique parcourt un conducteur électrique, un champ
magnétique est créé dans l’espace qui entoure le conducteur. Nous pouvons dire que lorsque des
électrons sont en mouvement, ils créent un champ magnétique.

Dans le cas contraire lorsqu’un conducteur électrique est soumis à un flux magnétique variable, un
courant induit est créé dans ce conducteur. L’origine de ce courant induit est la force
électromagnétique induite : F.e.m.

II. Production de la f.e.m. et du courant

1) Première expérience

Dans la figure (…), un solénoïde est branché via ses extrémités à un galvanomètre G. Il est situé à
proximité d’une barre magnétique initialement dans la position .

Une partie des lignes de champ magnétiques issues du pôle nord de la barre sont plongées à
l’intérieur du solénoïde. Jusqu’à cet instant, le galvanomètre n’enregistre aucune déflection.

Maintenant, supposons que la barre magnétique s’approche brutalement du solénoïde (position ),


alors l’aiguille du galvanomètre dévie et elle s’arrête dès que l’action subit l’aimant s’arrête.

De même que lorsque la barre s’éloigne brusquement du solénoïde, mais le galvanomètre enregistre
une déviation au sens contraire (figure (…)).

La déviation de l’aiguille du galvanomètre indique l’existence d’une force électromagnétique f. e.m.


induite dans les conducteurs du solénoïde. La principale cause de cette f.e.m. induite est la variation
brusque du flux magnétique créé par la barre magnétique répartit à l’intérieur et au voisinage du
solénoïde. On enregistre une f.e.m. induite au fur et à mesure que la variation du flux magnétique
existe encore. Une fois ce flux revient stationnaire, la f.e.m. s’annule.

Le même résultat peut être obtenu lorsque la barre magnétique est maintenue fixe alors qu’on
déplace brutalement le conducteur tout en s’approchant ou s’éloignant de l’aimant.
2) Deuxième expérience

Une barre est plongée dans un champ magnétique fixe, et que l’on branche à ses extrémités un
galvanomètre. Si on lève le conducteur brusquement en haut, le galvanomètre enregistre une
déviation de son aiguille qui s’arrêtera une fois le déplacement du conducteur est arrêté. De même
un déplacement brusque du conducteur vers le bas engendre une déviation de l’aiguille du
galvanomètre dans le sens contraire que l’action précédente. L’aiguille cesse aussi de dévier, une fois
qu’on arrête le conducteur.

On peut remarquer aussi que la valeur de la f.e.m. induite dépend de la vitesse de déplacement du
conducteur .

III. La loi de Faraday et de Lenz de l’induction électromagnétique

1) Enoncé de la loi de Faraday


- Si un conducteur électrique est plongé dans un flux magnétique variable alors, une f.e.m. est
induite dans ce conducteur.
- Si un conducteur électrique en mouvement coupe un flux magnétique fixe (statique), une
f.e.m. est induite aussi dans ce conducteur.
2) Bobine plongée dans un flux magnétique

Supposons qu’une bobine à N tours plongée dans un flux magnétique variable et que son état initial
et final sont respectivement Φ et Φ weber (Wb) pendant un temps .

Le flux qui embrasse la bobine à l’instant et Φ et à l’instant final est Φ .


"
Ce qui donne une f.e.m. induite = = .
! ! "!

#
En écrivant l’expression dans son état différentiel, on obtient : = , en réalité , un signe
#$
moins est affecté à l’expression de droite qui signifie qu’en réalité, la f.e.m. induite crée un courant,
ce dernier crée un champ qui s’oppose au champ initial (celui qui a été la cause de ce courant). Cette
f.e.m est définie par :


=−
& (1)

IV. Direction de la f.e.m. induite et du courant induit : (Loi de Faraday)

Il existe une règle qui lie les directions et le sens du courant induit, le flux et le sens du mouvement :
c’est la règle de la main droite de Flemming :

/0

//0

'. (. ). *+, -(
IV. La loi de Lenz

La direction et le sens du courant induit peut être déterminé par cette loi.

Enoncé : Le courant induit dû à l’effet électromagnétiques se propage toujours dans le sens où le


champ magnétique (réaction magnétique) induit par lui, tend à s’opposer au champ magnétique qui
les a crée.

Lorsqu’on fait approcher le pôle nord de la barre du solénoïde une f.e.m. induite est crée au
niveau des spires. L’aiguille du galvanomètre dévie à droite ce qui donne le sens du courant. Ce
courant induit crée lui-même un champ magnétique qui s’oppose au champ magnétique qui les a
créés. La direction de ce champ opposant est déterminée par la règle de la main droite ou de tire de
bouchon ou celle du bonhomme d’Ampère. Ceci donne naissance d’un pôle de type à l’extrémité
du solénoïde en face de la barre magnétique. Ce pôle tend à éloigner la barre magnétique en créant
une force répulsive. (Figure (…)).

En éloignant brusquement la barre magnétique du solénoïde, un flux magnétique induit est crée
grâce au courant induit aux conducteurs. Ce flux magnétique initial en créant un pôle sud à
l’extrémité du solénoïde, ce qui engendre une force attractive entre cette extrémité et la barre
magnétique. Un pôle sud se crée au niveau de l’extrémité du solénoïde qui se trouve en face d’un
pôle nord.

IV. La force de Laplace

Elle est déterminée par la règle de la main gauche de Flemming. En effet, en reliant un conducteur
électrique à un circuit électrique qui génère un courant continu 1, et en plongeant ce conducteur
dans un champ magnétique, l’ensemble va engendrer un déplacement de la barre vers le haut ou
vers le bas. Ce mouvement est dû à une force magnétique, dite force de Laplace donnée par :

///0 ∨ /0
20 = 1&3 (2)
où ///0
&3 : est le vecteur déplacement des charges en mouvement à travers le conducteur.

Si ///0
&3 et /0 sont orthogonaux (le même que dans notre exemple), alors nous utilisons la règle de la
main gauche de Flemming qui détermine la direction de cette force 20 comme illustré dans la figure
suivant :
< &= >8=? >

;. ///0
&3

/0

//0

;. ///0
&3

V. Le circuit magnétique et bobine à noyau de fer

1. Le cycle d’hystérésis d’un matériau magnétique

A partir de l’équation locale qui définie en magnétisme la relation entre le vecteur excitation
magnétique 5/0 et le vecteur densité de courant 60, donnée par :

//////////0
78 5 /0 = 60 (3)
on peut écrire l’équation canonique donnée par :

9 //////////0
/0 . ////0
& = 9 60 . ////0
(4)
78 5 &
:
si on suppose que les charges en mouvement dans un conducteur sont réparties à la surface et que
celles réparties dans le volume ont une densité négligeable.

/0 à travers une surface est


L’équation (4) définit le rotationnel du vecteur d’excitation magnétique 5
égale à la densité des charge à travers cette même surface. Cette équation peut être convertie en
une autre écriture mathématique, moyennant le passage de Kelven-Stokes qui convertit le
rotationnel d’un vecteur à la circulation de ce vecteur à travers le contour fermé de cette surface
(voir figure (…)), et si on prendra le cas de plusieurs densités de charges réparties à l’intérieur de
cette surface, alors l’équation (4) sera équivalente à :

///0 = B C9 60 . &
/0 . &3
@ 5 ////0D
(5)
A

/////0 /////0
+
+ ;
;
//////0
+QR
//////0
+QR P0
//////0
+QR
P0 P0 ;
//////0 //////0
//////0 ;
+QR +QR //////0
+QR
P0 P0
////0
+S ;

Comme le courant peut s’exprimé par :

1 = 9 60 . ////0
&
(6)
Alors l’équation (5) aboutit au théorème d’Ampère qui définit la relation suivante :

/0 . ///0
@ 5 &3 = B 1 (7)
A EFGEHF$I
J KLEé

Enoncé du théorème d’Ampère :

La circulation du champ d’excitation magnétique le long d'un contour C orienté et fermé, que l'on
appelle contour d'Ampère, est égale à la somme algébrique des courants qui traversent la surface
délimitée par .

2) Expérience :

Soit un circuit magnétique (constitué du Fer : c’est le seul métal ferromagnétique disponible à
l’époque de Tesla) fermé. On enfile un fil conducteur autour du noyau en fer pour former spires
jointives, les deux bout sont à l’extrémité d’un générateur alternatif à faible fréquence, un
ampèremètre est introduit en série entre la bobine et le générateur. Entre les deux extrémités d’un
bras du noyau, on met un voltmètre telle qu’il est présenté par la figure (…).

Pendant une période, le courant alternatif O décrit quatre intervalles tels qu’ils sont définis dans la
figure (…). Au fur et à mesure que le courant varie, on mesure la tension ? . Pendant une période,
on décrit un cycle tel qu’il est représenté dans la figure (…).
O

1 1 2

~ T

3 4

?
1

On remarque que pendant le premier intervalle lorsque, le courant est nul, on enregistre une
tension positive. Au fur et à mesure que le courant augmente, la tension mesurée entre les deux
extrémités du barreau augmente progressivement d’une façon presque linéaire, jusqu’à une certaine
valeur du courant, la tension augmente lentement et la courbe devient non-linéaire. Après que le
courant atteint la valeur maximale, la tension diminue et on enregistre la même allure de la courbe
en sens inverse mais décalée de la première et s’annule en courant avec une tension négative
presque symétrique à celle enregistrée au départ. Pour les phases 3 et 4 on obtient une évolution
similaire symétrique de l’évolution enregistrée pendant les premières phases par rapport au point O
(voir la figure(…)).

La figure (…) illustre un cycle qui décrit l’évolution de la tension mesurée aux extrémités d’un noyau
ferromagnétique d’une bobine, lorsque cette dernière est excitée par un courant variable sinusoïdal.

Pour caractériser ce milieu ferromagnétique, on devrait remplacer ces variables électriques par des
d’autres magnétiques.

En effet, le théorème d’Ampère offre une relation entre l’excitation magnétique et le courant
électrique donné par l’équation (7). Cette dernière appliquée pour le cas dune bobine de spires, en
approximant une spire à un circuit fermé à pas de déviation près. Dans ce cas, on enregistre circuits
qui enlacent le contour ou le circuit magnétique parcourus par courants de même signe, ce qui
nous permet d’écrire :

///0 = 1
/0 . &3
@ 5 (8)
A
Pour le cas d’un solénoïde, le vecteur induction magnétique /0 en tout point Z de sone axe est
suivant la même direction que son axe et indépendant des dimension géométrique (dans notre cas
cylindrique) on montrera que le vecteur excitation magnétique l’est aussi, ce qui revient à écrire :

5 = [ \1
3 (9)
où 3 : est la longueur du noyau ou du solénoïde.

D’après la relation décrite par l’équation (9) nous pouvons dire que mesurer le courant O c’est à
/3 près mesurer le module du vecteur d’excitation.

De même, d’après la loi de Lenz, la f.e.m induite pour notre cas s’écrit :

&Φ^_
=−
(10)
&
Ou Φ^_ est le flux magnétique à travers une section de spire (à un coefficient de bobinage près, une
section de spire est confondue à une section du noyau magnétique) est donné par :

/0 . ////0
Φ^_ = 9 B ds
(11)

Or, d’après la loi de Bio & Savart si le courant est alternatif, le vecteur d’induction induit serait aussi
alternatif. Ceci nous conduit à écrire les deux relations (10) et (11) en vecteurs complexes et la f.e.m.
s’exprime par :

c = − dΦ^_ = − d 9 /B0 . ////0


ds = − dSB
(12)

Si on néglige la résistance interne du noyau ferromagnétique, on peut exprimer la valeur efficace de


la tension entre ses deux extrémités par :

V ≅ E = nωSB (13)
D’après les relations (13) et (9) le cycle représenté par la figure (…) ? = k O , peut être convertit en
= k 5 à coefficients près. Ce cycle est appelé le cycle d’hystérésis.

3) La courbe de la première aimantation

La valeur de tension positive de départ est en faite un champ rémanent dû à une expérience
d’excitation antérieure du noyau ferromagnétique. Pour s’en débarrasser de cette impureté, on nous
propose d’interpoler une courbe approximative de la première aimantation du matériau magnétique
en prenant point par point des deux courbes des phases 1 et 2, la valeur moyenne entre deux valeurs
de tensions obtenue (c'est-à-dire deux valeurs de qui correspondent au même point de mesure
que se soit le va ou le vient). On a illustré le cycle d’hystérésis ainsi que la courbe de la première
aimantation dans la figure (…).
<m r8=st & 3m us

Cette courbe de la première aimantation qui caractérise le matériau magnétique enregistre une zone
linéaire puis un coude pour donner une allure non-linéaire appelée zone de saturation.

Dans la zone linéaire, la courbe donne l’allure de la courbe d’une fonction affine de la forme
k l = ml, ce qui permet d’écrire :

= n5 (14)
où : n est appelée la perméabilité absolue du matériau magnétique ; avec :

n = n nG (15)
où : n = 4o. 10 q
usi et nG : la perméabilité relative du matériau magnétique.

L’équation (14) n’est valable que pour la zone linéaire, si ce matériau se sature, cette relation n’est
plus valable.

Pour les matériaux ferromagnétiques, le cycle d’hystérésis est presque vertical donc ils enregistrent
une pente de très grande valeur c'est-à-dire une perméabilité relative de très grande valeur.
L’avantage de ce matériaux c’est qu’ils piègent acheminent les lignes de champ à l’intérieur et ne se
réfractent pas.

4) Le circuit magnétique de base

D’après la règle de la main droite, les lignes de champ se dirigent à l’intérieur du noyau. Ces lignes
sont modélisées par le vecteur induction magnétique /0 illustré par la figure (…)
////0 //0 ////0
+Q xQy
+Q
1 //0 1
1

xQy 7
T

xQy 1

On peut définir à chaque point du noyau un flux Φ^_ = ∬ B ////0. Comme le flux est le même pour
/0 . ds
n’importe quel point à l’intérieur du noyau, on peut définir ce flux à travers la section d’une spire
(approximée à une section du noyau) comme étant l’agent ou la variable de circulation dans le circuit
de base magnétique.

Par analogie au modèle de circuit électrique de base définit par un fil conducteur de résistance
7 dont on appliqué une f.e.m à ces bornes. Ce circuit sera équivalent à une f.e.m est égale à une
résistance multipliée au courant (l’agent de circulation) tel que :

= 71 (16)
K
Cette relation est définie comme celle de la loi d’ohm. avec 7 = w:

La même que pour un modèle d’un circuit électrique, on cherchera à trouver une relation analogue à
ce résultat pour le cas d’un circuit magnétique.

Revenons à la figure (…), la première équation qui en dérive du théorème d’Ampère :

5. 3 = 1 (17)
Où 3 est la longueur du parcours moyen du noyau (ligne hachurée dans la figure (…))

Dans la zone linéaire (en supposant que le milieu : noyau ferromagnétique est non saturé) le module
du vecteur d’induction B est proportionnel au module du vecteur excitation magnétique selon
l’équation (14), on peut écrire alors :

.3 = 1
(18)
n
Afin d’introduire le flux magnétique (la variable circulante dans le circuit magnétique), nous utilisant
son expression en fonction de /0 (équation (11)). Puisque le vecteur induction magnétique à
l’intérieur du solénoïde est toujours constant et que sa direction est toujours parallèle à son axe ce
qui signifie que tout au long du parcours du contour fermé, /0 est colinéaire au vecteur de
////0. Le flux à travers une section de spire
déplacement, donc colinéaire au vecteur surface &
équivalente peut s’écrire :

Φ^_ = B. S (19)
Introduisant l’expression de B dans (18), on obtient :

13
1=z | ΦI}
(20)
n{
Par analogie au modèle électrique on peut définir ainsi, le modèle de base magnétique suivant :

~ = 1 = ℜΦI} (21)
où :

~ : est la force magnétomotrice du circuit magnétique

ΦI} : le flux magnétique à travers une seule section de spire (la variable circulante)

ℜ : La réluctance du circuit magnétique définit par :

13
ℜ=z |
(22)
n{
Par analogie au circuit électrique on retrouve l’appellation n : perméabilité puisqu’elle est l’inverse
de la résistivité w.

Le circuit magnétique équivalent à une bobine à noyau de fer au régime permanent est équivalent à

ΦI}
celui illustré par la figure (…).

~ ℜ

5) Cas d’une bobine à noyau de fer avec un entrefer

Si on crée un entrefer (petite fente de quelques millimètres) au niveau du noyau, comme illustré
dans la figure (…).

xQy

1
xQy

T ////0
+Q (

xQy
xQy
on suppose qu’il n’y a pas de flux de fuite lors du passage des lignes de champ magnétique à travers
l’entrefer (. En plus, puisque &O? /0 = 0 ; cela veut dire que les lignes du champ magnétique ne
dépendent pas du milieu, et ce qui implique que le flux passant dans l’entrefer et celui qui va
regagner de nouveau le fer sont les mêmes et égaux au flux initial ΦI} . Le circuit magnétique
équivalent est présenté par la figure (…). Le schéma du modèle est équivalent à deux réluctances en
série ℜ€JG et ℜJ $GJ€JG parcourues par le même flux ΦI} .

ΦI}

ℜ€JG

ΦI}
~
ℜJ $GJ€JG

A partir de ce modèle équivalent, nous pouvons écrire l’équation suivante :

~ = •ℜ€JG + ℜJ $GJ€JG ƒΦI} (23)


En formulant les expressions des deux réluctances correspondantes aux milieux de fer et de
l’entrefer, l’équation (23) devient :

1 3− 1
~=„ + … ΦI}
(24)
n nG { n nG = 1 {

La perméabilité relative de l’entrefer (air) est égale à l’unité. Si on considère un noyau fabriqué par
des matériaux ferromagnétique de type doux ; c'est-à-dire leur perméabilité relative est de très
grande valeur (ces matériaux sont caractérisés par un cycle d’hystérésis presque vertical) donc
nG ≫ 1, ce qui implique que ℜ€JG ≪ ℜJ $GJ€JG et le circuit magnétique équivalent sera simplifié et
se limite à une réluctance de l’entrefer, tel qu’il est présenté dans la figure (…).
ΦI}
xQy

~ ℜJ $GJ€JG
////0
+Q (

xQy
Ceci implique qu’on peut simplifier le circuit pour tenir en compte que de l’entrefer ( ; à condition
que le noyau est fabriqué par un bon matériau ferromagnétique. Le circuit présenté par la figure (…)
peut être simplifié par celui représenté par la figure (…) mais il fallait qu’on obéisse à l’opération de
passage au théorème d’Ampère (Kelven and Stokes) qui exige que le contour soit un contour fermé.

VI. L’idée d’une machine tournante

Le résultat du paragraphe précédent est très important, puisqu’on a démontré qu’en utilisant un
noyau formé par un alliage qui constitue un ferromagnétique de type doux, en créant un entrefer, le
circuit magnétique se simplifie par ce dernier et la réluctance de tout le circuit sera celle de cet
entrefer.

A partir de ce résultat, l’idée de faire tourner un circuit électrique à travers cet entrefer moyennant la
force de Laplace demeure intéressent puisqu’on a démontré que l’effet magnétique se concentre
dans cet entrefer.

xQy

‰ //0
/0
;
Δ
;
/0 //0

La figure (…) illustre un cylindre d’axe Δ faisant avec sa surface latérale deux entrefers avec le noyau.
Pour garder un entrefer constant, les deux extrémités du noyau ont une forme concave. Afin de
pouvoir tourner le cylindre dans la direction des aiguilles d’une montre, on doit se servir de deux
forces diamétralement opposées comme indique la figure (…). Ces deux forces (forces de Laplace) ne
peuvent s’induire que si on possédait une spire enfilée sur la face latérale du cylindre et qui fait
parcourir un courant ;. La disposition de cette spire et le sens du courant est déterminé selon la règle
de la main gauche de Flemming présentée dans la section IV.

Au niveau des deux entrefers on enregistre deux réluctances ℜJ $GJ€JG par raison de symétrie, elles
sont égales et elles dominent l’ensemble du circuit magnétique. Les deux forces diamétralement
opposées développent un couple électromagnétique et une puissance mécanique est transmise sur
l’axe Δ.

VI. La conception d’une machine élémentaire


1) La f.e.m.

A partir de la loi de Faraday : la variation d’un flux magnétique crée une f.e.m., le flux présenté dans
l’équation (11) est définit par un produit scalaire entre le vecteur induction magnétique et le vecteur
surface. Pour qu’il soit variable, on distingue trois paramètres déterminants: la direction de /0, le
module de /0 et la direction de /////0
& . Si on prend le cas d’un courant d’excitation continu, ce qui
imposera un module du vecteur induction magnétique constant. Pour avoir un flux variable, il noud
reste que de faire tourner le bobinage de l’inducteur (direction de /0 devient variable dans le temps)
/////0 devient variable dans le temps).
ou de faire tourner la spire de l’induit (direction de la surface &
Dans les deux cas précédents, on exige un entrainement mécanique pour assurer cette rotation tout
en fournissant un couple (une puissance mécanique).

La conversion d’une énergie mécanique en une énergie électrique se fait de cette manière, elle se
base essentiellement sur la production d’une f.e.m. La figure (…) illustre la loi de Faraday qu’un
conducteur électrique en mouvement coupant un flux magnétique, crée en lui une f.e.m induite
dynamique et variable. La direction et le sens de cette f.e.m sont déterminés géométriquement en
utilisant la règle de la main droite de Flemming.

La figure (…) montre une seule spire rectangulaire (un seul tour) en cuivre qui tourne autour
de son axe coupant un champ magnétique crée par un paire de pôles.

– ‹

• ‘
” ’

+

Š Collecteur

Œ
− Balai


Ž •
Les deux extrémités de la spire sont reliées à deux bagues glissante de l’extérieur Š et Œ soudées à
l’axe central (le même que l’axe de la spire) .Deux ballais-collecteurs (en charbon ou en cuivre) qui
s’appliquent fermement chacune à une bague et se glissent autant que l’axe centrale se met en
mouvement. Leur fonction est de collecter le courant induit dans la spire et de le faire circuler le long
du circuit externes (Résistor 7 .

2) Fonctionnement

La spire tourne autour de l’axe principal dans le sens des aiguilles d’une montre (voir la figure (…)).
Au fur et à mesure que le point occupe des positions successives (figure (…)), le flux embrassé par
la spire change aussi. De plus la f.e.m. induite, proportionnelle à la variation différentielle du flux
#—
magnétique embrassé par la spire, avec =−
#$

Lorsque l’extrémité de la spire est à la position ‹ et que l’axe de la spire est à un angle droit de la
direction du flux magnétique , le flux attrapé par la spire est maximal ; mais la f.e.m induite (dérivée
du flux par rapport au temps) est minimale. Prenons le point ‹ comme le point de départ, en arrivant
à la position •, la variation du flux à l’intérieur de la spire diminue mais la f.e.m induite augmente. A
la position ‘, le flux magnétique embrassé s’annule complètement alors que la f.e.m devient
maximale, puis cette dernière décroit dès que la valeur algébrique du flux devient négative.

En arrivant à la position “, ce flux devient maximal alors que la f.e.m s’annule. De même que pour les
positions ”, •, –, et ˜ (‹) qui correspondent aux positions de l’autre demi-onde que réalise la f.e.m
in duite au fil du temps que la spire tourne de la position “ à la position du départ.

La figure (…), illustre un cycle de la f.e.m induite enregistré au niveau de la spire .


+x
( = −*
+-

6 7 8

1 2 3 4 5 9 -

3) Un parcourt de courant unidirectionnel

Pour réaliser un parcourt de courant unidirectionnel, on remplace les bagues m (position positive et
t (position négative), avec une seule bague appelée « collecteur ». A l’intérieur de ce collecteur est
logé un ensemble de segments (dans notre cas, pour simplifier, on se limitera de deux segments m
et t ). m et t sont reliés respectivement à la branche et à la branche qui constituent la spire
.
Comme illustré dans la figure (…(m)), au niveau du demi-cercle du collecteur (le segment (m) ), le balai
fixe ‹ glisse et connecté à la borne positive (branche ), alors que dans l’autre demi-cercle du
collecteur, le balai • est connecté à la borne négative (branche ).

1 83m
1 83m


Š
Π2
2 + Œ
+ Š
1
1
<
< 7
7
Z
Z

t
m

Lorsque la spire effectue un demi-révolution (demi-tour), les segments m et t tournent aussi


pour obtenir une branche à la borne + , alors que la branche à la borne négative.

Le balai 1 se trouve toujours connecté à la borne positive (branche ) et l’autre est connecté
toujours à la borne négative qui est cette fois-ci la branche .

On peut aisément remarquer que le courant induit parcourant le circuit de Z à dans les deux cas,
ce qui prouve que la f.e.m induite collectée entre les deux balais est toujours positive comme
illustrée par la figure (…) suivante :

+x
( = −*
+-

0 90 180 270 360 450 ž


Pour le cas de deux spires :

+x
( = −*
+-

2 −
0 90 180 270 360 ž
Œ
Ÿ 2
+ +
Š
1
<
7
Z

En faite le bobinage d’une machine électrique se fait autrement et varie selon le type de la
machine :

- Machine à courant continue


- Machine Synchrone
- Machine asynchrone

V. Génératrice à courant continu

1) Machine à courant continu : vue d’ensemble

La figure (…) illustre une coupe A-A d’une machine à courant continu tétra-polaire, elle est composée
par un circuit inducteur fixe (générateur du flux magnétique) et d’un circuit induit tournant. Le
bobinage de l’induit tournant dans le flux fixe produit par l’inducteur est le siège des f.e.m.
alternatives.
Osr=O O &=r =s Osr=O O &=O
+− +−

1 &=r =s
¢ ¢¢ ¢¢ ¢
¢ ¢
¢¢ ¢ ¢
¢

¢ ¢ 1 &=O 8=s
¢
¢ ¢
¢
¢¢
¢ ¢ ¢¢
¢¢ ¢
c r8rℎ ¢¢¢
8tO m£ O &=

¢ ¢¢
¢¢ ¢
¢ ¢¢
¢ ¢¢ c s k
¢ ¢
¢
m3mO
� �

¢
¢ ¢¢¢ ¢
833 r =s ¢ ¢ ¢ ¢¢
¢¢

L’artifice du collecteur permet, à chaque instant d’additionner toutes les f.e.m. de même
signe et d’obtenir une f.e.m continue pratiquement constante.

2) Calcul de la f.e.m. induite

Nous supposons que la machine a un induit de bobinage formé d’une suite ininterrompue de spires

o
bobinées autour d’un cylindre comme illustrée la figure suivante :
¡=
2

//0 ////0
+Q
¡=o ¡=0

3o
¡=
2
Les balais sont généralement fixés dans l’axe interpolaire.

Nous désignons par :

: le nombre de spires de l’induit

: la vitesse de l’induit en tours par seconde

Ω : la vitesse de l’induit en radian par seconde

Φ : le flux inducteur pr pôle arrivant sur la surface de l’induit (Nord) ou en ressortant (Sud).

La f.e.m. totale c est la somme des f.e.m engendrées dans les spires situées sous un même pôle.

Le flux à travers une spire de position ¡ est donné par :

¦ §¦
Φ= k ¡ avec k [ \ = 1 et k [ \ = −1 (25)
La f.e.m induite dans cette spire est :

&Φ & Φ Φ &k ¡ Φ &k ¡ &¡


e=− =− C k ¡ D=− =−
(26)
& & 2 2 & 2 &¡ &
Ce qui donne :

Φ ©
e=− k ¡ Ω
(27)
2

ª ª ª
Pour un angle élémentaire &¡, on aura ¦
&¡ spires et dans ces
¦
&¡ spires, on aura : «
¦
&¡¬ e de
f.e.m induite, en effet :

n Φ n
« &¡¬ e = − Ωk © ¡ &¡
(28)
2o 2 2o
Puisque, on a considéré , la résultante des f.e.m, noté c. Cette f.e.m. sera la résultante des f.e.m
¦
induites dans les spires situées entre les deux balais-collecteurs, en intégrant, alors, de ¡ = à
§¦
¡= , on obtient :

§¦
Φ © n
c = −- Ωk ¡ &¡
2 2o
(29)
¦

En calculant l’intégral, la f.e.m est obtenue après développement de l’équation (29), en effet :
§¦
nΦ nΦ 3o o nΦ
c=− Ω - k © ¡ &¡ == − Ω zk C D − k [ \| = − − Ω®−1 − 1¯
4o 4o 2 2 4o
(30)
¦

Finalement, la f.e.m est donnée par :


n
c= ΦΩ (31)
2o
Ou bien

c = nΦN (32)
Pour une machine à 2p nombre de pôles et les branchements des conducteurs à l’induit est réalisé à
voies parallèles dans les encoches, soit 2m est le nombre de ces voies ou nombre de circuits mis en
parallèle entre les bornes de l’induit, alors la f.e.m totale sera :

2p
c= nΦN
(33)
2m
où :

2u : nombre de pôles

2m : nombre de voies en parallèle

3) Réaction magnétique de l’induit

C’est le cas de l’induit lorsqu’il est parcouru par un courant 1 (courant induit lors du fonctionnement
en génératrice ou courant élevé par la source de tension lors du fonctionnement en moteur)
²
- Dans le cas d’une génératrice : le courant dan les conducteurs est de par conducteur est
L
de même sens que la f.e.m qui les a créé
- Dans le cas d’un moteur : le conducteur dans l’induit reçoit un courant 1 sous un pôle ou
{ qui créent à leur tour un champ magnétique radial dans l’entrefer, en utilisant la règle de
la main gauche de Flemming, ce système crée une force de Laplace qui fait tourner l’arbre
du moteur en développant un couple mécanique au niveau de l’arbre.

Dans ces deux cas de fonctionnement, on aura une réaction de l’induit qui s’oppose au
fonctionnement de l’inducteur.

Réaction magnétique : cas du générateur à C.C. Réaction magnétique : cas du moteur à C.C.
- Décalage de la ligne neutre - Le même phénomène se transmet au
- Compensation des Ampère-tours (A.T) niveau de l’entrefer
transversales et longitudinales - Le flux inducteur créé dans l’entrefer,
- Création des A.T de l’induit d’un flux établit au niveau du circuit d’induit une
opposant au flux inducteur donc qui f.c.e.m qui s’oppose à la tension ³ aux
s’oppose à f.e.m principale crée par bornes de l’induit.
l’inducteur

La réaction magnétique de l’induit décale et déforme la forme d’onde de la f.em. collectée au niveau
des balais pour chaque spire. Ces balais disposés sur les axes inter-polaires de manière de collecter
les valeurs extrémum des f.e.m alternatives de chaque spire. Sous la présence de la réaction
magnétique de l’induit, ces balais se trouveront dans une position où ils collectent une partie
intermédiaire de l’onde de chaque f.e.m (entre les deux extrémums), il se produit alors des chutes de
tensions lors du passage d’un balai d’un conducteur à un autre. Ce phénomène est appelé : chute de
tension due au contacte ballais-collecteur, on le note ( ; .

On peut compenser la réaction transversale de l’induit par un enroulement logé dans des encoches
pratiquées dans les pièces polaires (dans ce cas, les balais ne sont pas décalés).

4) Les équations générales


Dans ce paragraphe, on ne se limitera pas seulement au cas d’une génératrice, mais on étudiera le
cas d’un moteur aussi

4-a) Equations des tensions

La relation liant la f.e.m c (génératrice) ou la f.c.e.m (Moteur) à la tension ³ à ses bornes est :

- Génératrice (régime quelconque)

&1L
³ = c − 7L 1L − <
(34)
&
- Génératrice (régime permanent)

³ = c − 7L 1L (35)
- Moteur (régime quelconque)

&1L
³ = c + 7L 1L + <
(36)
&
- Moteur (régime permanent)

³ = c + 7L 1L (37)
où 7L est la résistance totale du circuit parcouru par 1L .

A cause de la réaction magnétique de l’induit, la f.e.m c est inférieure à c , f.e.m que produirait à
vide dans l’induit à la même vitesse ; c'est-à-dire si le courant inducteur agissait seul (1 de l’induit est
nul).

Remarque : pour la suite on négligera la chute de tension due au contact balais-collecteurs.

Pour tenir compte de la réaction magnétique de l’induit, on put relier la tension ³ aux bornes de
l’induit à c , en effet :

u
c = Φ (38)
m
où Φ est le flux utile dû au seul inducteur.
u
c= Φ (39)
m
où Φ est le flux utile dû en charge. Ce dernier peut s’écrire en core :

Φ = Φ − ΔΦ (40)
où ΔΦ = Φ − Φ.

Le f.e.m en charge est exprimé par :


u u
c= Φ=c − ΔΦ (41)
m m
En basse tension, on ne peut négliger le fait que la chut de tension contient un élément fonction non
linéaire de 1, l chute de tension due aux contact ballais-collecteurs, alors les équations (35) et (37)
peuvent s’écrire :
- en fonctionnement génératrice :

³ = c − 7L 1L + ´ 1L (42)
- en fonctionnement moteur :

³ = c + 7L 1L + ´ 1L (43)
En utilisant l’expression de E donnée par l’équation (41), on obtient :

- en fonctionnement génératrice :
u
³ = c − [7L 1L + ´ 1L + ΔΦ\ (44)
m
- en fonctionnement moteur :

u
³ = c + [7L 1L + ´ 1L + ΔΦ\ (45)
m
} µ
La réaction ΔΦ est souvent écrite c . = c [1 − \ : elle est très faible, si la machine et
L ¶ ¶
munie par des enroulements de compensation (de la réaction magnétqie transversale).

4-a) Couple électromagnétique

La puissance transformée de :

1- La forme électrique à la forme mécanique (fonctionnement en moteur)


2- La forme mécanique à la forme électrique (fonctionnement en génératrice)

La puissance électromagnétique est donnée par c1L , on en déduit le couple électromagnétique J·


qui correspond à l’interaction stator-rotor :

c1L c1L u 1L
== = Φ
(46)

Ω 2o m 2o
Le couple électromagnétique, s’exprime finalement par :

1 u
= Φ1L
(47)

2o m
Cette expression est générale :

- En moteur, elle donne le couple moteur total. Le couple utile sur l’arbre s’obtient en
déduisant de J· les couples de freinage internes à la machine dus aux pertes mécaniques et
aux pertes dans le fer :

u·éE + u€JG
= −
(48)
H J·
Ω
- En génératrice, J· donne le couple de freinage entre le stator et le rotor. Le couple à
fournir sur l’arbre doit comporter en plus celui absorbé par les pertes mécanique et dans le
fer :

u·éE + u€JG
= +
(49)
H J·
Ω

5) Caractéristiques obtenues pour les divers modes d’excitation


Dans l’objective, de concevoir une génératrice qui délivre une source de tension continue, nous
allons concevoir des dispositifs d’excitation pour améliorer la courbe de charge de la génératrice
³ = k 1 afin qu’elle soit une droite horizontale constante quelque soit le niveau de charge (c'est-à-
dire quelque soit la valeur de l’intensité du courant d’induit).

5-a) Excitation séparée

L’excitation est séparée ou indépendante (Figure (…)). Si le courant O dans l’inducteur est fourni par
une source autre que la génératrice elle-même. On règle le courant O par le rhéostat sℎ.

1L
O O
sℎ

³L
TJ

- Caractéristique en charge : ³L = k 1L à et O constants.

O et étant constants, la f.e.m c qu’on obtiendrait, s’il n’y avait pas de réaction magnétique
}
d’induit, serait constante : c = L Φ .

A cause de la diminution ΔΦ du flux utile due à la réaction magnétique de l’induit et de la chute de


tension ohmique : 7L 1L + ´ 1L , la tension de l’induit ³L a pour expression :
u
³L 1L = c − [ ∆Φ + 7L 1L + ´ 1L \ = c − n 1L (50)
m
n 1L : est la chute de tension par réaction totale de l’induit.
}
D’où l’allure de ³L 1L . Ces courbes (Figure (…)), permettent de tracer n 1L . Si le terme L
∆Φ
n’est pas négligeable à 1L donné, n 1L diminue avec le courant d’excitation O, car les effets de la
réaction magnétique croient avec la saturation.

c
,O n 1L


n 1L
, O© < O

n 1L
,O
; O© < O
0
- Courbe O 1 , à et ³L constants

Pour maintenir ³L constant, il faut augmenter c = ³L + n donc le courant d’excitation O au fur et à


mesure que 1L croit (figure (…)).

Quand ³ diminue, la pente de la caractéristique de réglage est moins forte car c augmente plus vite
en fonction de O que lorsque le circuit magnétique se sature

O
, ³L ½·

, ³L ½· /2

1
0
1 ½·

- Prédétermination des caractéristiques en charge


• Caractéristique à vide (caractéristique interne) c O à constante

La caractéristique à vide, obtenue en ne branchant qu’un voltmètre aux bornes de l’induit, se déduit
de la caractéristique magnétique totale par un double changement d’échelle.

En effet, la courbe relevée ne part pas de l’origine à cause du magnétisme rémanent. De plus, quand
on diminue i on ne repasse pas sur la courbe relevée au départ, à cause de l’hystérésis (figure (…)).

Pour obtenir la caractéristique à vide théorique, partant de zéro et correspond à la courbe de la


première aimantation, après un premier relevé, on inverse le sens du courant inducteur et le
branchement du voltmètre et on effectue un second relevé. On obtient c O théorique en faisant la
moyenne des ordonnées.

c 8=st à ?O&

O
0
c étant proportionnelle à la vitesse, on peut effectuer le relevé de c O à une vitesse quelconque
et ramener c à la vitesse nominale.

• Caractéristique de la chute de tension n 1L à constante

La façon la plus générale d’évaluer la chute de tension interne d’un générateur est d’effectuer l’essai
en court-circuit.

La machine est entrainée à sa vitesse nominale et mise en court-circuit sur un ampèremètre. On


l’excite très prudemment pour divers valeurs de 1L lues quand ¾ est fermé, on lit au voltmètre la
tension aux bornes quand on ouvre ¾.

A O donné, quand K est fermé, ³L = 0 donc c = n

quand K est ouvert, 1L = 0 donc c = ³L

• Prédétermination des caractéristiques en charge

Pour construire ³L 1L à et O donnés, on lit sur c O la f.e.m à vide correspondant à et O. Pour


diverse valeurs de 1L , on lit sur n 1L , la chute de tension n d’où ³L = c − n.

³L 1L = c − n 1L (51)

Pour construire O 1L à ³L et données, on trace d’abord la courbe c 1L par c = ³L + n. Pour


divers 1L , ayant c , on lit O de c O à la vitesse , d’où les divers points de la courbe O 1L .

5-b) Excitation parallèle

A vide, la chute de tension interne est négligeable. La tension indiquée sur le voltmètre monte entre
les bornes de sorte peut être supposée égale à c . c O peut être relevée, mis elle part forcement
d’une valeur positive.

1L − O

1L ³L T

sℎ O

Pour le tracé des caractéristiques en charge, on confond souvent 1L − O : courant débité et 1L :


courant d’induit, quitte à corriger ensuite.
- Caractéristique en charge
• Caractéristique de la chute de tension μ IÁ à N et rh constants

La caractéristique naturelle en charge s’obtient en ne touchant pas au rhéostat de réglage.

La tension ³L diminue beaucoup plus vite en fonction du débit que pour la génératrice à excitation
indépendante, car :

- En plus de la chute de tension interne μ IÁ


- Il y a une diminution de la f.e.m c , le courant d’excitation O, égale à ³L /s diminue
(³L = c − μ et s = sF + sℎ

Dailleurs, si pour chaque point, on note , on peut se reporter à c O et avoir la valeur c et en


déduire μ = c − ³L .

• Caractéristique O IÁ à N et ³L constants

En diminuant sℎ, on peut compenser par l’augmentation de c la chute de tension interne μ


(³L =constante)

La caractéristique O IÁ à N et ³L constants est la même que la pour même machine fonctionnant en


excitation séparée. En effet, à ³L et 1L donnés, il faut la même c = ³L + n donc le même O.

• Prédétermination des caractéristiques en charge


- Si on possède les courbes c O et μ IÁ , la construction de Picou permet de tracer ³L 1L à
résistance s du circuit inducteur constante.
- La f.e.m c et le courant O sont liés par :
1- La caractéristique à vide ;
2- La relation

c = ³L + n = sO + n (52)
qui représente une droite de pente s et d’ordonnée à l’origine n

On procède ainsi :

- On trace la droite de l’inducteur d’équation c = sO, elle coupe c O en un point Z ; les


projections de Z donnent O et ³L quand n est nul, donc IÁ est négligeable.
- Pour un courant I Á , on porte μ IÁ correspondant en « Å ».
Par , on mène la parallèle à la droite de l’inducteur ; cette parallèle a pour équation
c = sO + ®μ IÁ ¯Ç È , elle coupe c O en .
2= c ² É et Å2 = O ² É

On soustrait ®μ IÁ ¯² É de c pour trouver ®³L IÁ ¯² É et O ² É . Pour cela il suffit de


descendre verticalement de à sur la droite de l’inducteur c = sO, on lit 2 c’est la
tension ³L .
On reporte ³L au droit de I Á dans le quadrant où on veut tracer ³L 1L , A l’aide de quelques
points on obtient ainsi ³L 1L .
IÁÊÁË peut être déterminé à partir de la tangente à la courbe c O .

³L T c T c = s + sℎ O
³L 1L ³L 1L ³L 1L c O
³L 1L§
³L 1LÌ

n 1LÌ
n 1L§
n 1L
n 1L
1L n 1L O
1LÌ 1L§ 1L 1L Å

- Amorçage de la génératrice shunt

La génératrice ne peut pas s’amorçer qu’à cause de son magnétisme rémanent. Celui-ci crée une
petite f.e.m qui fait circuler un petit courant dans l’inducteur qui augmente la f.e.m, d’où une
augmentation de O donc de c , etc… La montée de c et de O se stabilise à l’intersection de la
caractéristique à vide et de la droite de l’intersection (figure(…))

Pour obtenir l’amorçage, il faut :

1- Que le circuit de débit soit ouvert, sinon sa résistance, généralement très inférieure à s,
dérive la quasi-totalité du courant dû au rémanent ;
2- Que la vitesse soit suffisante puisque la f.e.m c lui est proportionnelle.
3- Que le réhostat d’excitation rh soit en majeure partie éliminé, afin que r soit assez faible.

Si la machine ne s’amorce pas, les trois dernières conditions étant remplies, c’est que le faible
courant dû au rémanent crée un flux qui s’oppose au flux rémanent. Il faut

• Soit inverser le sens de rotation


• Soit inverser le branchement de l’inducteur aux bornes de l’induit

On appelle parfois « résistance critique » d’amorçage, la valeur de s correspondant juste à


l’amorçage net de la dynamo, c'est-à-dire à une tension à vide appréciable.
La figure (…) montre que la résistance critique notée sEGF$ est égale à la pente initiale de la
caractéristique à vide.

On remarque que c croit plus vite que s < sEGF$ .

c sEGF$

s rs8O

s &érs8O

O
0

La figure (…) explique les difficultés rencontrées pour le relevé de la partie initiale de c O :une très
faible augmentation de s provoque une forte diminution de c .

5-c) Excitation série

L’enroulement inducteur est monté en série avec l’induit (figure(…)). Le bobinage de chaque pôle est
formé de peu tours de forte section.
1L

1L
1L +

³L


A vide la machine ne peut donner que les quelques volts dus au rémanent puisque l’excitation est
due au courant de charge 1L . Si on voulait relever c O , il faudrait déconnecter l’inducteur et
l’alimenter par une source à très faible tension.

- Caractéristique en charge

La caractéristique ³L 1L à constant à l’allure représentée (figure (…)). En effet c croit avec le


courant inducteur 1L comme pour toute génératrice ; la tension ³L s’en déduit par :

³L = c − n − 7 © 1L (53)
7 : résistance de l’inducteur.
©

T83 T83
c
c

³L 7©1 + n

7EÍ 1
³L
7©1

7©1 + n
7©1
Å 1L 1LEE 1L
½·

On remarque que cette génératrice ne peut être considérée comme une source de tension
constante, puisque du moins au début de la caractéristique, ³L est sensiblement proportionnelle à
1L . Cette génératrice n’est pratiquement jamais utilisée seule, on l’emploi parfois dans des
groupements de machines pour créer une tension à peu près proportionnelle et au courant qui la
traverse. Même la relevée directe de ³L 1L est délicat : la génératrice ne peut s’amorcer qu’à partir
du rémanent, le circuit de charge de résistance 7EÍ étant fermé. Pour que l’amorçage soit net, il faut
que 7EÍ soit inférieur ou égal à la pente initiale de ³L 1L , mais cela peut faire apparaître dès que
l’amorçage s’est produit un courant nominal, parfois même nettement supérieur.

Le relevé du début de la caractéristique par diminution de 1L , donc augmentation de 7EÍ est malaisé,
une faible variation de 7EÍ en entrainant une très forte de 1L .

On pourra penser à utiliser cette machine en « source de courant », en utilisant la partie ³L 1L


comprise entre ³L·LÎ et le point de court-circuit.

- Réglage de la tension

Pour modifier ³L 1L , on doit shunter l’inducteur. Plus le rapport du courant 1 © dans l’inducteur au
courant 1L dans l’induit est faible, plus (à 1L donné) la tension crée est faible. (atténuer la pente en
tensions c et ³L à 1L donné.
5-c) Excitation composée

La génératrice à excitation composée ou « compound » porte sur ses pôles principaux un


enroulement shunt et un enroulement série, voir figure (…).

1L − O + 1L

1L ∗ 1L − O +
O O
∗ ³L

1L 1L ³L

sÍ sÍ
− −

L’un comportant beaucoup de spires de fil absorbant un courant i faible, l’autre de quelques tours de
gros fil provoquant une faible chute de tension

D’ordinaire à pleine charge les ampères tours (a.t.) série sont nettement inférieurs aux a.t. shunt, la
génératrice est une machine shunt « corrigée ». On emploi d’ailleurs le mot de « compoundage »
pour tous les appareils où on fait intervenir le courant principal pour minimiser ou accentuer les
effets qu’il produit.

L’amorçage s’effectue comme pour la génératrice shunt. On règle la tension par sÍ . Si le


compoundage est trop fort, on shunt l’enroulement série.

Suivant les branchement, les a.t. peuvent :

1- s’ajouter aux a.t. shunt : la génératrice est dite à a.t additifs ou concordants
2- se soustraire aux a.t. shunt : la génératrice est dite à a.t ; soustractifs ou discordants.

Le circuit inducteur shunt peut être branché aux bornes de l’induit, c’est le montage en court-circuit
(figure (…)).

Le circuit inducteur shunt, peut être branché aux bornes de la machine, c’est le montage à longue
dérivation (figure (…)).

- Génératrice à a.t. concordants, caractéristiques en charge


• Caractéristique ³L 1L à et s constants

Les a.t. série proportionnels au courant débité compensent la chute de tension interne par une
augmentation du flux Φ .

Si on part de ³ ½· 1L = 0 et si on relève ³L 1L à ½· sans toucher au rhéostat de réglage, on


obtient, l’importance relative des a.t. série (figure(…)).
³L

³L ½· Œ
s r8 m Š
QÔ,*-

1L ½· 1L

- ³L ²ÉÐÑÒ < ³L ½· (courbe m), la génératrice est sous-compoundée ou hypocompoundée


- ³L ²ÉÐÑÒ = ³L ½· (courbe t), la génératrice est exactement compoundée
- ³L ²ÉÐÑÒ > ³L ½· (courbe r), la génératrice est sur-compoundée ou hypercompoundée
• Caractéristique ³L 1L à et s constants

Pour maintenir ³L constant, il faut d’autant moins augmenter le courant d’excitation shunt que laa
machine est compoundée. Les courbes O 1L de la figure (..) repérée par a, b et c correspondent aux
courbes ³L 1L de même repère.
O

QÔ,*-

O ÕÉÐÑÒ
Œ
Ÿ
³L = ³L ½·

1L ½· 1L
On pourrait penser que le passage de la génératrice shunt à la génératrice exactement
compoundée, permettant l’obtention d’une source de tension à peu près constante sans
qu’on ait à intervenir sur le réglage et c’est extrêmement avantageux.

La génératrice compound à a.t. additifs présente deux inconvénients graves :

1- L’autoprotection de la génératrice shunt n’existe plus. Quand 1L augmente, la machine a


un comportement voisin de celui de la génératrice série, le courant de court-circuit
devient très fort.
2- Le retour de courant n’est plus acceptable. Si 1L s’inverse, la machine devient un moteur
série à a.t. soustractif (moteur instable).

- Prédétermination des caractéristiques en charge : génératrice à a.t. concordants


• Caractéristiques nécessaires

Pour construire point par point les caractéristiques en charge, il faut connaître :

Caractéristique à vide c O

On la relève en utilisant l’enroulement shunt par l’essai à vide en génératrice shunt ou mieux en
génératrice séparée.

Le rapport Ö d’équivalence : c’est le rapport du nombre de tours de l’enroulement série au nombre


de tours de l’enroulement shunt (Ö ≪ 1 : 1L ampères dans l’inducteur série produit les mêmes a.t.
que Ö1L ampères passant dans l’inducteur shunt.

Caractéristique de la chute de tension interne n 1L

On désigne par n© la chute de tension dans le circuit d’induit ; n est majorée par la petite chute de
tension 7 © 1L dans l’enroulement série. On passera de 1L au courant effectivement débité en
soustrayant O.
1L

1L − O +
O

1L ³L



Caractéristique ³L 1L , à s et constants

Le courant d’excitation shunt équivalent dû à l’action simultanée des deux enroulements est :

O © = O + Ö1L (54)
La f.e.m c et le courant O sont liés :
©

- par la caractéristique à vide, courbe donnant c en fonction de O © ;


- et par la relation :

³L c − n©
O= = = O © − Ö1L
(55)
s s
Ce qui revient à écrire :

c = n© + s O © − Ö1L (56)
qui dans le système, d’axe c , O , est représenté par une droite de pente s et d’ordonnée à l’origine :
©

n© − sÖ1L . L’intersection de la courbe et de la droite donne c et O © .

D’où la construction (figure (…)) :

1- On trace la droite de l’inducteur, droite de pente s partant de Å, elle donne c et donc ³L


quand n© et 1L sont négligeables ;
2- Pour un courant 1L , on porte en OA, la chute de tension n© 1L , en le courant Ö1L ;
3- Par B, on mène la parallèle à la droite de l’inducteur ;
4- En 2 , on lit c ;
5- En Å2, on lit O ©
6- On déduit :

³L = c − n© = 2 − Å =2 (57)
et :

O = O © − Ö1L = Å2 − = ©
2 (58)

(voir la construction à la page suivante)


c = s + sℎ O

³L T c T
³L 1L c O
³L 1L

n© 1L
n© 1L

1L O
1L Å

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