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La République italienne (Repubblica Italiana, en italien) constitue une République démocratique

parlementaire décentralisée, dont l'organisation politique est fondée sur la Constitution du 1er
janvier 19481.

Le régime se caractérise par un Parlement bicaméral, dans lequel les deux chambres ont des
pouvoirs strictement identiques, et par une certaine instabilité gouvernementale. En effet, aucun
gouvernement n'a jamais tenu toute une législature de cinq ans, le record de durée étant de trois
ans et dix mois. Depuis 1946, l'Italie a connu vingt-six présidents du Conseil des ministres et
soixante-et-onze gouvernements.

Certains historiens et journalistes divisent l'histoire politique de la République italienne entre la


Première République (de 1948 à 1994) et la Deuxième République (depuis les années 1990).
Cette partition est faite sur la base de la mutation que subit la scène politique italienne entre 1992
et 1994 (disparition de la vie politique des partis traditionnels et promulgation de réformes
modifiant le système électoral).

Le président de la République
Le président de la République est élu pour sept ans par la séance commune du Parlement, à
laquelle participent également cinquante-huit délégués des Régions. Il est placé au-dessus du jeu
des partis politiques et incarne l'unité nationale. Selon une coutume, aucun président ne sollicite le
renouvellement de son septennat une fois celui-ci achevé.

Il dispose, pour résidence officielle, du palais du Quirinal ; celui-ci, situé à Rome, accueille
également ses bureaux et services.

Le président du Conseil des ministres


Le pouvoir exécutif italien est principalement exercé par le président du Conseil des ministres.
Nommé par le président de la République, après consultation des différentes forces politiques
représentées au Parlement, il est responsable devant ce dernier et dirige le gouvernement. Bien
que la Constitution ne prévoie rien à ce sujet, la pratique fait qu'il a toujours été choisi parmi les
députés ou sénateurs, exception faite de Giuliano Amato en 2000 et de Matteo Renzi en 2014. En
2011, Mario Monti est devenu sénateur à vie peu avant d'être nommé président du conseil.

Il dispose, pour résidence officielle, du palais Chigi ; celui-ci, situé à Rome, accueille également
ses bureaux et services.

Le gouvernement
Le gouvernement se compose de ministres (Ministri), de ministres sans portefeuille (Ministri senza
portofoglio), c'est-à-dire qu'ils n'ont pas d'autorité sur un ministère (ministero) mais sur un
département de la présidence du Conseil (dipartimento), de vice-ministres (viceministri) et de
secrétaires d'État (Sottosegretari di Stato). Il est nommé par le président de la République, sur
proposition du président du Conseil. Depuis une loi de 2001, réformée partiellement en 2008, le
gouvernement comprend treize ministères. Il est en outre possible de nommer un ou plusieurs
vice-président(s) du Conseil (Vicepresidenti del Consiglio dei Ministri), qui ont la faculté de détenir
également un poste ministériel.

Avant d'entrer en fonction, le gouvernement doit obtenir la confiance (fiducia) des deux chambres
du Parlement, qui ont le pouvoir de le renverser par l'adoption d'une motion de censure (sfiducia).

Le Pouvoir Législatif
Le pouvoir législatif italien est exercé, à part égale, par la Chambre des députés (Camera dei
Deputati), qui siège au palais Montecitorio, à Rome, et le Sénat de la République (Senato della
Repubblica), qui siège au palais Madame, à Rome. Ensemble, les deux chambres (camere)
forment le Parlement (Parlamento).

Les élections législatives (Elezioni politiche) se tiennent tous les cinq ans, sauf dissolution d'une
chambre ou des deux, par le président de la République, après consultation des présidents de
chaque assemblée. Sur les dix-sept élections législatives qui se sont tenues depuis l'entrée en
vigueur de la Constitution, huit se sont déroulées de manière anticipée, à savoir celles de 1972,
1976, 1979, 1983, 1987, 1994, 1996 et 2008.

Conditions d'élection
Le droit de vote et d'éligibilité est différencié en fonction de chaque chambre:

Pour la Chambre des députés :


Les citoyens italiens obtiennent le droit de vote à leur majorité, fixée à 18 ans par la loi italienne;
La limite d'âge, quant au droit à l'éligibilité, est quant à elle fixée à 25 ans.
Pour le Sénat de la République :
Les citoyens italiens obtiennent le droit de vote à 25 ans;
La limite d'âge, quant au droit à l'éligibilité, est fixée pour cette chambre à 40 ans.
La Chambre des députés se compose de six cent trente députés, six cent dix-huit élus dans vingt-
sept circonscriptions sur le territoire italien et douze élus par les expatriés. La coalition ou le parti
arrivé en tête se voit attribuer automatiquement 55 % des sièges métropolitains, soit 340 députés.
Pour entrer à la Chambre, un parti doit obtenir 4 % des suffrages exprimés au niveau national, une
coalition 10 %.

Le Sénat de la République se compose de trois cent quinze sénateurs, trois cent neuf élus dans le
cadre des vingt Régions d'Italie et six élus par les expatriés. La répartition se fait sur une base
régionale, le parti ou la coalition arrivant en tête dans une Région remportant alors 55 % des
sièges à pourvoir. Pour entrer au Sénat, un parti doit obtenir 8 % des suffrages exprimés au niveau
régional, une coalition 20 %. En outre, la Chambre Haute accueille des sénateurs à vie (senatori a
vita), soit les anciens présidents de la République qui n'ont pas renoncé à ce droit, ainsi qu'un
maximum de cinq citoyens nommés par le chef de l'État et « ayant honoré la patrie par de très
hauts mérites dans les domaines sociaux, scientifiques, artistiques ou littéraires ».

Pouvoirs
Le Parlement est principalement chargé de l'exercice du pouvoir législatif. Il vote et amende les
projets de loi, présentés par le gouvernement, ses propres membres, les conseils régionaux ou les
citoyens. Chaque année, il approuve le budget de l'État et clôt les comptes de l'exercice
budgétaire précédent. Il détient également le pouvoir de réviser la Constitution.

Le pouvoir judiciaire
Le pouvoir judiciaire italien est divisé en deux ordres. Au sommet de l'ordre judiciaire on trouve la
Cour suprême de cassation (Corte suprema di cassazione), au sommet de l'ordre administratif se
situe le Conseil d'État (Consiglio di Stato). La magistrature judiciaire est administrée par le Conseil
supérieur de la magistrature (Consiglio superiore della magistratura), présidé par le président de la
République, l'ordre administratif étant géré par le Conseil de la présidence de la justice
administrative (Consiglio di presidenza della giustizia amministrativa), présidé par le président du
Conseil d'État.

La Cour constitutionnelle vérifie la conformité des lois vis-à-vis de la Constitution. Ses membres,
nommés pour un mandat de neuf ans, élisent le président de la Cour, chargé de conduire les
travaux de l'institution.

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