Au moment même où son contemporain Philippe DESPORTES fustige la monogamie, Christofle du PRE,
seigneur de Passy, parlementaire, diplomate et poète, célèbre son épouse disparue (1577) dans son recueil
de sonnets, les Larmes funèbres.
Présentation de Christofle du PRE pratique, comme l’italien PETRARQUE avant lui et le français Charles
l’œuvre BAUDELAIRE après lui, l’art du sonnet, popularisé et développé par l’Ecole Lyonnaise puis
& situation de l’extrait par la Pléiade dont il est proche, même s’il reste moins connu que RONSARD ou Du BELLAY.
Ce sonnet tient aussi bien de l’élégie (art de la lamentation) que du tombeau (hommage à
la disparue).
Développement
1
Hélas !
2
Je trompe.
L’omniprésence La mort est présente aussi bien en adjectif
de la mort qu’en nom qu’en verbe (par dérivation).
Conclusion
Phase 1 La mort de l’épouse produit un sonnet glaçant, où la tragédie est non seulement omniprésente mais
Bilan aussi omnipotente.
Phase 2 La perte de l’être cher disparu tout en constituant des drames intimes est aussi, paradoxalement, le
Ouverture terreau fertile des œuvres littéraires : MALHERBE a dédié des sonnets fameux à son fils assassiné, Victor
HUGO rend hommage à sa fille Léopoldine dans le livre IV des Contemplations intitulé Pauca meae, André
VELTER à son amie alpiniste disparue en montagne Chantal MAUDUIT dans L’amour extrême. Poèmes
pour Chantal Mauduit tandis que l’oulipien Jacques ROUBAUD à sa jeune épouse dans son recueil au titre
parlant Quelque chose noir.