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I. INTRODUCTION :
C'est, après le cancer du sein, le cancer de la femme le plus fréquent. Il devance actuellement en France le cancer du col
(incidence : 13,6 nouveaux cas pour 100 000 femmes / an).
Il survient 8 fois sur 10 chez des femmes ménopausées (âge moyen de diagnostic : 68 ans).
La survie relative à 5 ans est globalement de 76 %. Elle est de 95 % pour les cancers localisés à l'utérus (près de 70 %
des diagnostics).
Le diagnostic est le plus souvent fait à un stade précoce. Le signe d'appel classique est la survenue de métrorragies
post-ménopausiques.
Il existe également des facteurs ayant un rôle protecteur contre le cancer de l'endomètre. Ce sont :
La contraception oestroprogestative.
Le tabac, par diminution de l'activité oestrogénique au niveau cellulaire et par la survenue plus précoce de la
ménopause.
NB :
Dan 90 % des cas, il s'agit de tumeurs épithéliales de l'endomètre (adénocarcinomes) qui suivent la classification
histologique suivante :
Ces sont les adénocarcinomes endométrioides pour lesquelles il existe 3grades :
Grade 1 : < 5 % des cellules tumorales sont de type indifférencié.
TYPE 1 HISTOLOGIQUE
Grade 2 : 6 - 50 % des cellules tumorales sont de type indifférencié.
Grade 3 : > 50 % des cellules tumorales sont de type indifférencié.
Ce sont :
Les carcinomes à cellules claires.
TYPE 2 HISTOLOGIQUE
Les carcinomes papillaires séreux.
Les carcinosarcomes.
IV. DIAGNOSTIC :
NB :
Toute métrorragie post-ménopausique doit faire évoquer un cancer de l'endomètre et faire indiquer la pratique
d’une exploration endo-utérine.
Circonstances de découverte :
Examen clinique :
Il doit être systématique même s'il n'apporte que très peu d'éléments pour le diagnostic. Il précise l'état général de la
patiente ainsi que son opérabilité car il s'agit souvent de patientes âgées pour lesquelles une anesthésie générale peut
être dangereuse.
L'interrogatoire recherche :
NB :
Il est aussi appelé le syndrome HNPCC (Herditary Non Polyposis Colorectal cancer).
C'est une maladie héréditaire responsable de 1 à 3 % des cancers colorectaux.
Il est associé à la présence d'anomalies génétiques (mutation délétère d'un gène MMR).
Au total, 6 gènes ont été identifiés dont 3 expliquent la quasi-totalité des cas : MLH1, MSH2 et MSH6.
Examen général :
Echographie :
Elle ne nécessite pas d'anesthésie et peut être réalisée en consultation ou au décours d'une
hystéroscopie ambulatoire.
Elle ne permet qu’un prélèvement à l'aveugle et sa négativité n'élimine donc pas
formellement un cancer de l'endomètre (risque de faux négatif).
Elle est indispensable car elle permet l'analyse histologique et le diagnostic de certitude
de cancer de l'endomètre. Elle permet également de préciser :
o Le type histologique.
o Le grade (pour les types 1).
Hystéroscopie diagnostique :
Elle est systématique pour certains, d'autres ne la réaliseront que si le diagnostic de cancer
n'a pas été réalisé par la biopsie d'endomètre en cas de cancer suspecté.
Elle permet de visualiser la cavité utérine et recherche une anomalie endométriale
évocatrice (tumeur bourgeonnante irrégulière hémorragique).
Bilan d’extension :
Ne pas oublier :
o Bilan d'opérabilité chez des patientes ayant souvent un mauvais état général (obésité, diabète, HTA)
o Mammographie bilatérale de dépistage éliminant un cancer du sein associé (terrain d'hyperoestrogénie).
Stade I Tumeur limitée au corps utérin, pouvant atteindre les glandes endocervicales mais n'envahissant pas le
stroma cervical. Absence d'envahissement ganglionnaire ou de métastase à distance.
o Ia Tumeur de l'endomètre pouvant envahir le myomètre mais sur < 50 % de son épaisseur.
o Ib Invasion > 50 % de l'épaisseur du myomètre mais restant limitée à l'utérus.
Stade II : Atteinte du stroma cervical sans atteinte extra-utérine associée. Absence d'envahissement
ganglionnaire ou de métastase à distance.
Stade III Extension extra-utérine. Absence de métastase à distance.
o IIIa Atteinte de la séreuse du corps utérin et/ou les annexes. Absence d'envahissement ganglionnaire.
o IIIb Atteinte vaginale et/ou paramétriale. Absence d'envahissement ganglionnaire.
o IIIc1 Envahissement ganglionnaire pelvien mais sans atteinte des ganglions para-aortique.
o IIIc2 Envahissement ganglionnaire para-aortique.
Stade IV Atteinte de Ia muqueuse vésicale et/ou rectale et/ou ganglionnaire inguinale et/ou métastase à distance
o IVa Atteinte de la muqueuse vésicale et/ou rectale sans métastase à distance.
o IVb Métastase à distance.
NB :
FIGO I II III IV
Survie à 5ans 80% 60% 30% 10%
VII. PRONOSTIC :
VIII. TRAITEMENT :
Méthodes de traitement :
Chirurgie : est le traitement de référence d’un cancer de l’endomètre, la chirurgie standard est une
hystérectomie totale avec salpingo-ovariectomie bilatérale.
Radiothérapie : curiethérapie locale, radiothérapie pelvienne externe.
Chimiothérapie : elle est peu efficace, utile dans les formes étendues.
Hormonothérapie : elle peut être indiquée en cas de métastase, le traitement repose sur les progestatifs à forte
dose.
Indications : elles sont en fonction de l’âge, l’état général, l’étendu des lésions, le siège, l’extension :
Stade I-II :
o Patiente opérable : chirurgie 1ère suivie, 2 mois après, d’une curiethérapie.
o Patiente non-opérable : radiothérapie.
Stade III-IV : chirurgie impossible, radiothérapie, chimiothérapie, hormonothérapie.