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Ecole Nationale Polytechnique

Département de génie chimique


Laboratoire de valorisation des énergies fossiles
13ème journée de l’énergie Hôtel le mas des planteurs : 15 Avril 2009
Thème : Les économies d’énergie et les énergies du future
Sujet : les économies d’énergies dans le tertiaire en
Algérie
Auteurs : Hocine. Aoucher, Mohamed Yacine. Naidja, Pr. Chems Eddine Chitour
Laboratoire de Valorisation des Energies Fossiles à l’Ecole Nationale Polytechnique 10
Avenue Hassan Badi BP 182 Alger, Belfort.

Résumé :
L’objet de cet exposé est de proposer une stratégie pour économiser l’énergie dans le
secteur tertiaire en Algérie
Nous allons décrire l’importance des économies d’énergie en Algérie. Ensuite nous
allons voir la consommation d’énergie ou nous définirons la notion kilowattheure (kWh), la
consommation d’électricité global et individuel en Algérie enfin nous donnerons un aperçu
des consommations dans chaque domaine du secteur tertiaire
De ce fait, nous ferons quelques suggestions pour réduire la consommation que
l’économie nationale peut gagner d’une nouvelle politique énergétique nécessaire à un
développement durable.

Summary:
The object of this talk is to propose a strategy to save energy in the tertiary sector in Algeria
We will describe the importance of energy saving in Algeria. Then we will see the
consumption of energy or we will define the concept kilowatt-hour (kWh), the consumption
of electricity total and individual in Algeria finally we will give an outline of consumption in
each field of the tertiary sector
So we will make some suggestions to reduce the consumption which the nation's
economy can gain of a new energy policy necessary to a sustainable development.
Plan de travail
I- Introduction
II- Pourquoi les économies d’énergie ?
1. L’économie Algérienne en bref
1.1. Le secteur primaire
1.2. Le secteur secondaire
1.3. Le secteur tertiaire
2. Le secteur de l'énergie en Algérie
III- Analyse de la consommation de l’énergie
1. L'homme, combien de kWh ?
1.1. Consommation d’électricité en (kWh) en Algérie
1.2. Consommation d’électricité en (kWh par personne) en
Algérie
2. La consommation du secteur tertiaire en Algérie
2-1 La santé
2-2 Le résidentiel
2-3 Le transport
2-4 Le tourisme
2-5 L’éclairage public
2-6 L’enseignement
2-7 Autres

IV- Que peut-on faire pour réduire la consommation d’énergie en


Algérie ?
1. Suggestions

V- Conclusion
VI- Bibliographie
I- Introduction :
L’énergie occupe une place prépondérante dans les activités humaines. Les
besoins énergétiques de l’homme (pour le transport, le chauffage, l’air conditionné, l’industrie
et l’agriculture…) sont en pleine croissance à cause du gaspillage, voilà pourquoi la
consommation d’énergie est si préoccupante.
Pour faire face à cela, l’Algérie doit développer dans tous les cas de figure une
stratégie visant l’économie d’énergie dans le secteur tertiaire sous le slogan consommer
mieux en consommant moins.

II- Pourquoi les économies d’énergie ?


Notre civilisation se comporte aujourd’hui comme un immense moteur de 13
TW (13000 milliards de watts) de puissance (équivalant par exemple à une résistance
chauffante pour l’eau du thé de 2 kW par habitant de la planète). C’est presque autant que la
puissance géothermique (16 TW) et davantage que la puissance développée par les marées
dues au soleil et à la lune (3,5 TW) : « La civilisation humaine est sur le point de doubler la
puissance énergétique endogène de la planète ! ». La consommation d’énergie est en
augmentation régulière d’environ 2,3 % par an depuis à peu près 150 ans.
L’énergie caractérise la capacité à fournir du travail, à donner du mouvement, à
modifier la température ou à transformer la matière. Elle est produite à partir de différentes
sources que l’on trouve dans la nature : le bois, le charbon, le pétrole, le gaz, le vent ou le
rayonnement solaire. Elle peut prendre différentes formes : chaleur, énergie mécanique ou
énergie électrique, etc. Ses formes multiples peuvent se transformer l’une en l’autre, par
exemple, de chaleur en énergie mécanique, dans un moteur de voiture, ou en énergie
électrique, dans une centrale électrique au charbon ou au gaz. Ainsi, si l’on brûle 86 kilos de
carburant ou de combustible, on récupérera 1000 kWh de chaleur. En revanche, on ne
récupérera pas 1000 kWh d’énergie mécanique ou d’énergie électrique, mais beaucoup moins,
en général de l’ordre de 40 % seulement, parfois moins encore. On ne peut guère faire mieux,
car on se heurte aux lois de la physique qui limitent ce qu’on appelle le rendement de la
transformation de la chaleur en une autre énergie.
Il ne suffit pas de produire de l’énergie. Il faut pouvoir en disposer où et quand
on en a besoin, donc la stocker et la transporter. On voit avec ces chiffres que les produits
pétroliers possèdent une forte densité énergétique (capacité de stocker l’énergie dans un
volume réduit). L'histoire de l'humanité est aussi, l'histoire de la maîtrise de l'énergie. Bus,
camions, voitures, avions, trains, … l'homme multiplie les modes de transports et les
déplacements.
Le secteur des transports représente 29% de la consommation mondiale d'énergie. Ces
dernières années, c'est dans ce secteur que la consommation énergétique a augmenté le plus
rapidement, la source d'énergie utilisée étant dans 95% des cas le pétrole. Selon les prévisions
des Nations Unies, cette augmentation doit d'ailleurs se confirmer au rythme de 1,5% par an
dans les pays développés et de 3,6% dans les pays en développement. En Europe, la part des
transports dans la consommation énergétique n'a cessé d'augmenter depuis les années 70, le
parc automobile ayant augmenté de plus de 90% entre 1973 et 2000. Les produits pétroliers là
aussi sont roi, puisqu'ils sont utilisés à 98% comme principale source d'énergie.
Se chauffer, s'éclairer, téléphoner, cuisiner… le secteur "résidentiel -tertiaire" est
un secteur en pleine expansion. En Europe et en moyenne, la consommation d'énergie par ce
secteur a doublé ses 30 dernières années, augmentant systématiquement chaque année. Le
chauffage en représente la part principale, l'eau chaude sanitaire un peu plus de 15% du
résidentiel et 13% du tertiaire, la cuisson 6% du résidentiel et l'électricité spécifique près de la
moitié du secteur tertiaire. Ce dernier poste connaît d'ailleurs la plus rapide augmentation en
liaison avec le développement des appareils de bureautique et d'informatique. En 2001, en
Europe et en moyenne, le résidentiel-tertiaire représentait près de 38% de la consommation
énergétique. L'énergie n'a d'intérêt que si on peut l'utiliser. Pour cela il faut des dispositifs
permettant d'une part d'acheminer l'énergie primaire vers les consommateurs et d'autre part, de
la transformer et de la stocker (avec le meilleur rendement possible) en une forme directement
utilisable par le consommateur.

1. L’économie Algérienne en bref :


Deuxième puissance économique d’Afrique, l’Algérie décolle. Ses échanges se
multiplient et ses perspectives s’améliorent. Notamment grâce à ses richesses touristiques.

1.1- LE SECTEUR PRIMAIRE (10 % DU PIB) :


L’agriculture est un secteur qui devient de plus en plus important en
Algérie. Cette situation est essentiellement due à la mise en œuvre du Plan national de
développe ment agricole. Le secteur agricole emploie plus de 20 % de la population
active. Les principales récoltes sont le blé, l’orge, l’avoine, les agrumes, les raisins à
vin, les olives et les dattes. Il est vrai qu’il existe un réel potentiel agricole en Algérie,
20 % de la superficie totale du pays est composée de terres agricoles.
Il en est de même pour la pêche qui représente une richesse économique
mais qui n’est pas encore très convoitée. Il reste aujourd’hui à trouver des solutions
pour limiter les importations dans le secteur agricole, qui représente 20% des
importations totales alors que les exportations sont seulement de 2% des
exportations totales. Actuellement, il y a une réelle prise de conscience de la part du
gouvernement pour accélérer la modernisation du secteur et soutenir la productivité
pour éviter de connaître de nouveau la crise de la pomme de terre.

1.2- LE SECTEUR SECONDAIRE (55 % DU PIB) :


L’Algérie connaît un renouveau économique depuis quelques années
puisque elle est passée d’un système économique socialiste à une économie de
marché. Cette étape est marquée par l’approbation de la loi 2001 qui incite à investir
grâce à une fiscalité attractive. Dans ce contexte, le gouvernement algérien applique
une politique de libre-échange qui s’est concrétisée par l’adhésion de l’Algérie à
l’OMC et par la privatisation, petit à petit, des industries algériennes qui représentent
actuellement 80 % du tissu industriel. En revanche, il reste un défi à mener par le
gouvernement qui est celui de diversifier l’industrie algérienne, qui repose sur les
hydrocarbures. Le pétrole contribue à 30 % du PIB.

1.3- LE SECTEUR TERTIAIRE (35 % DU PIB) :


Il regroupe toutes les activités économiques qui ne font pas partie des deux autres. Par
exemple : la santé, le tourisme, l’administration, le commerce, le transport, l’éclairage
public, le résidentiel, l'enseignement, autres.
Les domaines de ce secteur ne sont pas homogènes dans leurs
développements et leurs contributions au PIB. Les nouvelles technologies de
l’information sont en train de trouver leur place en Algérie, elles attirent de plus en plus
de consommateurs. Le secteur bancaire se privatise grâce à la loi de finance, mais celui-
ci reste en majorité public. D’énormes progrès restent à faire dans ce domaine du fait
qu’il s’oriente essentiellement vers une activité commerciale. La banque de dépôt ne
représente que 5 % du marché. Le tourisme représente un important potentiel mais qui
n’est pas développé. Le manque d’infrastructure ne permet pas d’exploiter de manière
quantitative et qualitative ce domaine. Le gouvernement a cerné les défaillances qui
empêchaient ce secteur de peser dans la balance, il devrait se renforcer d’ici quelques
années sous l’impulsion de dotations budgétaires importantes qui ont été récemment
allouées pour développer le tourisme.

Figure1 : Répartition du PIB par secteurs économiques

2. Le secteur de l'énergie en Algérie :


Avec une production effective de 33,6 TWh et plus de 245.000 kms de réseaux
de distribution, le taux de couverture des besoins du pays en électricité est de 95%. Plus de
5,6 millions de clients sont abonnés au réseau de la Société par Actions SONELGAZ. Son
parc de production totalise une puissance installée de plus de 7000 MW dont 259 MW pour la
filière hydraulique et 306 MW pour les réseaux isolés du sud. L’essentiel de la puissance est
issue à 92% des turbines vapeur et turbines à gaz.
La consommation d‘électricité en Algérie a augmenté durant les dernières
années de 4% par an et la demande en électricité devrait à long terme croître de 7% par année.
La distribution de l’électricité connaît depuis quelques années de fortes perturbations du fait
d’une augmentation croissante de la demande intérieure. L’Algérie devra produire d’ici à
2010, 7% de son électricité grâce notamment à l’énergie solaire et éolienne soit au moins 450
MW. Le pays vise à exploiter les potentialités exceptionnelles d’ensoleillement pour utiliser,
mettre au point et développer les applications de l’énergie solaire à l’électrification des sites
isolés (zones désertiques du Sud, notamment les 4 wilayas du Sud : Adrar, Illizi, Tamanrasset,
Tindouf) et régions montagneuses. Des fermes éoliennes sont en projet à Tindouf, Timimoun,
Adrar pour 100 MW au total.
Figure2: Carte géographique de l’Algérie

La filière hydraulique produit 1,7% de la puissance installée, elle est constituée


de 34 groupes dont la puissance unitaire varie de 1 à 5 MW pour les basses chutes et de 12 à
50 MW pour les hautes chutes. Pour faire face à la demande en électricité la Sonelgaz a prévu
d’investir d’ici 2010 plus de 5 Mrds USD pour l’entretien du réseau électrique national et
pour augmenter les capacités de production d’électricité et d’exportation.

III- Analyse de la consommation de l’énergie :

« Il n’est pas normal qu’un baril de coca cola coûte beaucoup plus cher qu’un baril de
pétrole » Propos attribués à Hugo Chavez président du Venezuela.

Pour tous les individus plongés dans l'énergie au quotidien, le kWh est familier.
Pourtant, sur le fond, personne ne sait vraiment ce que représente un kWh, pas même moi !
L'énergie, cela ne se touche pas, c'est juste un chiffre abstrait sur un bout de papier, quelques
fois le préalable à une facture, et pour en appréhender la signification, il faudra toujours
mettre en face d'une consommation une action du monde physique qui l'illustre de manière
parlante pour tous.
Il est donc très difficile, avec des kWh, ou des tonnes équivalent pétrole et autres
giga joules, de faire comprendre combien notre consommation d'énergie - celle de chacun
d'entre nous, et pas seulement du conducteur de 4x4 (et, de plus en plus souvent, de la
conductrice !) - est devenue totalement "hors normes" par rapport à ce qu'a toujours été la
condition de l'humanité. « Pour la bonne cause écrit Jean Marc Jankovici, il va falloir faire
quelque chose que la morale réprouve hautement : je vais me permettre de réintroduire
l'esclavage. En effet, l'homme, comme toute "machine", consomme de l'énergie, qu'il va
transformer ensuite - avec un très mauvais rendement, comme nous allons le voir- en énergie
mécanique, et bien sûr aussi en énergie thermique. L'homme transforme aussi, ce que l'on ne
peut oublier, l'énergie qu'il consomme en organisation de l'information, mais ceci est une
autre histoire ».
1. L'homme, combien de kWh ?

L'unité d'énergie que chacun d'entre nous connaît le mieux n'est pas le kWh, mais
probablement... la Calorie. En effet, presque chacun d'entre nous sait qu'une personne
sédentaire consomme environ 2000 Calories ou Kcal si nous gardons l’ancienne nomenclature
par jour, à travers son alimentation. Ces Calories ne représentent rien d'autre que le contenu
énergétique extractible de ce que nous mangeons, et notre corps en fera bien sûr le meilleur
usage.
Puisque c'est de l'énergie dont il est question, il est donc possible de convertir nos
2000 Calories en kWh, qui est une autre unité de mesure de l'énergie, et qui est applicable à
toute forme d'énergie, et pas seulement à l'électricité. 1 Calorie = 1000 calories = 4,18
kilojoules, et 1 kWh = 3,6 mégajoules permet de déboucher sur la conclusion qu'un homme
(ou une femme, pardon !) au repos absorbe environ 2,3 kWh par jour. Dit autrement, le
métabolisme de base d'un homme (ou d'une femme, re-pardon !) est de 0,1 kWh par heure, ce
qui signifie que sa puissance absorbée est celle d'une bonne ampoule de 100 Watts, dont
l'essentiel (et même la totalité, quand nous sommes immobiles) retourne dans l'environnement
sous forme de chaleur (c'est bien la peine de se donner tant de mal à faire des petits plats
raffinés pour que nous transformions tout cela comme une vulgaire ampoule !). C'est la raison
pour laquelle les salles de réunion chauffent quand elles sont très remplies : à 100 Watts par
actionnaire, une assemblée générale d'Eurotunnel chauffe au sens propre avant de chauffer au
sens figuré.
Revenons maintenant à nos esclaves (fictifs, bien sûr), pour voir combien il en
faudrait à notre service, à chacun d'entre nous, pour que nous bénéficions du même niveau de
confort qu'avec les machines et l'énergie "moderne". Tout le monde écrit Jankovici,
malheureusement, n'aura peut-être pas la chance d'avoir Zidane ou Diagana à son service,
dont les corps absorbent de l'ordre du kW en plein effort, et il nous faudra peut-être nous
contenter d'un esclave "ordinaire" comme moi, dont le corps consomme environ 500 watts à
pleine puissance. Si mon esclave turbine violemment 10 heures par jour, il aura consommé 5
kWh (soit 500 watts x 10 heures), et les 14 heures restantes, comme il sera au repos parce que
je suis un bon maître, il consommera les 100 watts mentionnés plus haut, pour un total de 1,4
kWh (soit 100 watts x 14 heures). Total de la journée : 6,4 kWh. En première approximation,
un être humain « normal » au travail consomme donc de l'ordre de 5 kWh par jour.
C'est là que nous commençons à mesurer le "saut de puissance" fantastique qui est arrivé à
notre espèce en domestiquant les énergies fossiles : avec 1 euro, je m'achète 1 litre d'essence,
qui contient 10 kWh d'énergie (à peu près), soit l'équivalent de la consommation de 2
"esclaves" pendant une journée complète. Et le pétrole vaudrait cher ?
Pour Jankovici, Le prix ridiculissime du pétrole apparaît encore plus si
nous prenons en compte le rendement de la machine humaine, tout aussi ridiculissime.
Imaginons un manœuvre qui creuse un grand trou, et va donc charrier des pelletées de
terre toute la journée. Si notre homme (c'est rarement une femme, pour le coup)
remonte une pelletée de 3 kg toutes les 5 secondes, il aura remonté environ 17 tonnes
en 8 heures de travail, et si cette remontée se fait sur 1 mètre de hauteur, la belle
formule de physique (E = mgh) permet de dire que l'énergie mécanique consommée
pour ce faire vaut.... un peu moins de 180.000 joules, c'est-à- dire un ridicule 0,05 kWh
! Si notre homme a absorbé 5 kWh dans la journée pour soutenir ce régime de travail de
force, nous voyons que le rendement purement mécanique de la machine humaine est de
l'ordre de 1%. Abracadabrantesque !
Le rendement des jambes, toutefois, est meilleur que celui des bras : si le
même manœuvre, pesant 70 kg "tout nu", a grimpé 2000 mètres de dénivelée dans la
montagne, avec 30 kg sur le dos (les connaisseurs apprécieront), il aura fourni un
travail de (70+30)x2000x9,81 = 2 mégajoules, soit 0,5 kWh en chiffres ronds. Dans ce
cas, le rendement fait un bond astronomique, puisqu'il passe à quasiment 10%.
Dans le même temps, un moteur à explosion a un rendement de l'ordre de 40%, c'est- à-
dire que je récupère sous forme d'énergie mécanique 40% de l'énergie thermique
contenu dans le carburant de départ. 1 litre d'essence, consommé dans un tel moteur,
produira donc 4 kWh d'énergie mécanique. Si c'est uniquement le côté mécanique de
l'esclave au travail qui nous intéresse, alors nous voyons qu'avec le litre d'essence
précédemment mentionné, et ses 4 kWh de travail mécanique une fois passé dans un
moteur, nous avons l'équivalent de 100 (grosses) paires de bras pendant 24 heures à
0,05 kWh pièce, ou de 10 (grosses) paires de jambes sur la même durée. Et le pétrole
serait cher (bis) ?
Il est bien évident, quand on voit cette astronomique différence de prix entre
l'énergie humaine et l'énergie fossile, qu'à prix de l'énergie constant tout ce que les machines
peuvent faire sera fait si c'est le raisonnement purement économique qui est le critère
déterminant. Heureusement, ce n'est pas toujours le cas, et heureusement aussi, rare est le
travailleur qui ne fournit que de la force mécanique, sans le moindre soupçon d'intelligence
(qui elle vaut plus cher) et d'aptitude à gérer l'imprévu (qui elle vaut considérablement plus
cher chez la machine que chez l'homme).

1.1. Consommation d’électricité en (kWh) en Algérie

Très forte croissance en 34 ans


Évolution Pour l'ensemble de la période 1971-2005, on enregistre une moyenne annuelle de
12 546 514 336,9.
C'est en 2005 qu'on enregistre le plus haut niveau (29 524 000 000) et c'est en 1971 qu'on
enregistre le plus bas niveau (1 991 000 000). Le changement enregistré entre la première et la
dernière année est 1383%.
Pour mesurer ce changement, nous disposons des résultats pour 35 années de la période 1971-
2005. Sur la base de ces informations, on peut estimer qu'en 2010 ces données devraient être
de l'ordre de 28 648 505 467,2. Construite selon un modèle statistique fort simple, cette
prévision présente un niveau de fiabilité élevé puisque les variations des 34 années présentent
une structure relativement simple.
Données 1983 8 810 000 000 1996 16 729 000 000
1971 1 991 000 000 1984 9 604 000 000 1997 17 066 000 000
1972 2 184 000 000 1985 10 464 000 000 1998 18 593 000 000
1973 2 494 000 000 1986 11 162 000 000 1999 19 991 000 000
1974 2 756 000 000 1987 10 837 000 000 2000 21 211 000 000
1975 3 250 000 000 1988 11 794 000 000 2001 22 302 000 000
1976 3 760 000 000 1989 13 109 000 000 2002 23 280 000 000
1977 4 110 000 000 1990 13 693 000 000 2003 25 373 000 000
1978 5 049 000 000 1991 14 058 000 000 2004 26 288 000 000
1979 5 866 000 000 1992 15 130 000 000 2005 29 524 000 000
1980 6 349 000 000 1993 15 144 000 000 2006* 31 212 668 245
1981 7 205 000 000 1994 15 545 000 000 2007* 33 288 168 789
1982 8 305 000 000 1995 16 102 000 000 2008* 35 363 669 333

Notes méthodologiques

Les dernières années, marquées par un astérisque (*), sont des estimations effectuées par
Perspective monde à partir des cinq données précédentes, selon un modèle de régression
linéaire simple

Figure3 : consommation d’électricité (kwh)


1.2. Consommation d’électricité en (kWh par personne) en
Algérie

Croissance de 539% en 34 ans


Évolution Pour l'ensemble de la période 1971-2005, on enregistre une moyenne annuelle de
480,6.
C'est en 2005 qu'on enregistre le plus haut niveau (898,6) et c'est en 1971 qu'on enregistre le
plus bas niveau (140,6).
Le changement enregistré entre la première et la dernière année est 539%.
Pour mesurer ce changement, nous disposons des résultats pour 35 années de la période 1971-
2005. Sur la base de ces informations, on peut estimer qu'en 2010 ces données devraient être
de l'ordre de 908,1. Construite selon un modèle statistique fort simple, cette prévision présente
un niveau de fiabilité élevé puisque les variations des 34 années présentent une structure
relativement simple.
Définition Cette statistique donne une évaluation de la production des centrales électriques
moins les pertes occasionnées par la transmission, la distribution et la transformation, ainsi
que l'énergie utilisée par les centrales elles-mêmes. Un kilowattheure est l'équivalent de 1000
watts. Par exemple, une ampoule de 60 watts utilise 60 wattheures d'énergie à chaque heure.
De même, une ampoule de 100 watts utilise 50 wattheures en 30 minutes. À cause de la
demande générée par leur climat, les pays nordiques figurent parmi les plus importants
consommateurs d'électricité par habitant au monde.
Données 1983 424,3 1996 581,68
1971 140,55 1984 448,09 1997 584,14
1972 149,58 1985 473,54 1998 627,16
1973 165,69 1986 490,63 1999 664,78
1974 177,53 1987 463,28 2000 695,3
1975 202,89 1988 490,9 2001 720,48
1976 227,42 1989 531,71 2002 741,07
1977 240,8 1990 541,6 2003 795,76
1978 286,47 1991 542,55 2004 812,22
1979 322,21 1992 570,16 2005 898,64
1980 337,51 1993 557,87 2006* 938.4
1981 370,58 1994 560,67 2007* 989.9
1982 413,26 1995 569,67 2008* 1041.3

Figure4 : consommation d’électricité (kwh par personne)

2. La consommation du secteur tertiaire en Algérie :


2-1 La santé :

S’agissant de ce secteur, les établissements suivants ont été considérés : les hôpitaux,
les cliniques et les maternités. Par contre, les centres de soins, polycliniques et centres de
santé considérés comme des centres de consultation n’ont pas été pris en compte car les
besoins spécifiques en eau chaude sanitaire sont négligeables. Cependant, ils peuvent toujours
être l’objet de l’étude en qualité de futurs prescripteurs de l’énergie solaire.
Une présentation du secteur de la santé pour l’année 1999 est faite dans le tableau ci après, sur
lequel on retrouve les données suivantes, regroupées par wilaya et zones climatiques :
- nombre d’établissements
- nombre de lits pour chaque établissement considéré
- une estimation des besoins en ECS :
· pour un hôpital type, par jour-lit à 60°C : 75l/j-lit
· pour les polycliniques, centres de santé et centre de soins, en l/j à 60°C :
180 l/j-unité (ou 6 personnes)

Secteur de la santé par zones climatiques (année 1999)


Polycliniques
Hôpitaux, clinique maternités Total
Zone S santé, s soins
climatique Lits/ Litres/ Litres/ Litres/
nbre lits nbre nbre
unit Jour-unit jour Jour(60°c)
Grand Sud 99 7720 78 5848 526 105840 625 684840
Hauts Plateaux 212 27059 128 9573 1816 348480 2028 2377905
Littoral 175 21097 121 9042 1711 325440 1886 1907715
Nord Sud 138 16583 120 9013 975 191340 1113 1435065
Total 624 72459 447 33476 5028 971100 5652 6405525

2-2 Le résidentiel :
Une compagne de mesures sur les usages spécifiques des équipements domestiques au
niveau du secteur résidentiel a été lancée par Sonelgaz en partenariat avec des agences
spécialisées, et ce dans le but de cibler les actions prioritaires à envisager pour aider les
ménages à faible revenu à mieux gérer leurs factures énergétiques.
L'évolution du mode de vie, le développement économique et l'urbanisation laissent
présager une augmentation importante des consommations d'énergie si aucun effort n'est fait
pour la maîtrise.
La consommation énergétique du secteur des ménages représente plus d'un tiers de la
consommation totale du pays, et ce poids à une tendance croissante explicable par la
croissance démographique, le développement de l'urbanisation, la construction de nouveaux
logements, l'amélioration de niveau de vie des ménages, etc.

Figure5: Répartition de la consommation d’énergie sous forme électrique dans un


foyer algérien
La consommation électrique du secteur résidentiel a atteint 807 Ktep. Elle représente
38℅ de la consommation totale d’electricite.il représente de ce fait, le premier secteur grand
consommateur d’énergie au niveau national.

Figure6 : Consommation du secteur résidentiel par type d’énergie (source Ministère de


l’Energie et des Mines)

· Parc de logement est de 7 545 645 dont 62℅ urbains


· Taux d’occupation est de 6 personnes en moyenne par logement
· Taux d’équipement des ménages est de 70℅
· Taux d’électrification national est de 98℅
· Taux des ménages raccordés au réseau gaz est de 36℅
La consommation énergétique moyenne annuelle d’un logement est de 1 ,050 TEP
(Source Aprue 2006)

2-3 Le transport :
Bien entendu, aujourd'hui plus que jamais, les besoins en énergie de l'humanité et bien
sur en Algérie sont colossaux et en progression. Ainsi la consommation d'énergie primaire
augmente régulièrement. On parle d'énergie primaire lorsqu'il faut la transformer avant de la
consommer principalement en électricité ou en travail mécanique dans les moteurs
Figure7 : Consommation des différents modes de transport.

Evolution du parc du transport

GNRE ESSENCE % GAZOIL % TOTAL


VEHICULES DE TOURISME 1 569 503 88,41 205 760 11,59 1 775 263
CAMIONS 18 965 6,25 284 451 93,75 303 416
CAMIONNETTES 495 852 79,69 126 362 20,31 622 214
AUTOCARS/AUTOBUS 961 2,03 46 458 97,97 47 419
TRACTEURS ROUTIERS 591 1,22 47 940 98,78 48 531
TRACTEURS AGRICOLES 2 609 2,14 119 027 97,86 121 636
VEHICULES SPECIAUX 252 8,72 2 638 91,28 2 890
MOTOS 8 782 94,04 557 5,96 9 339
TOTAL 2 097 515 71,57 833 193 28,43 2 930 708

Figure8 : Répartition du parc national automobile selon le genre et la source d’énergie.

Il est connu que le parc automobile algérien est en augmentation notamment ces
dernières années avec :
· 3,5 millions de véhicules, dont 2 millions de véhicules de tourisme.
· Un parc en hausse de 6%.
Nous avons en gros 2 millions de voitures pour 32 millions d’habitants soit une ration
de Un. Aux Etats-Unis, il existe 280 millions de voiture pour 300 millions d’habitants le ratio
est d’un véhicule pour un habitant

2-4 Le tourisme :
Pour le secteur du tourisme, nous n’avons considéré que les établissements hôteliers
pour les catégories 2, 3, 4 et 5 étoiles. Par contre, les autres établissements consommateurs
d’ECS tels que les grands restaurants ou les cuisines collectives, nous n’avons pas pu obtenir
des informations. De plus, nous pouvons considérer que leur consommation individuelle reste
faible.
Dans le tableau ([9]), une présentation du secteur du tourisme est faite, pour l’année 1999, sur
lequel on retrouve les données suivantes, regroupées par zones climatiques :
- Nombre d’établissements ;
- Nombre de lits ;
- Une estimation des besoins en Eau Chaude Sanitaire :
· Pour les hôtels 4 et 5 étoiles, en jour-lit à 60°C : 75 l/j-l
· Pour les hôtels 3 et 2 étoiles, en jour-lit à 60°C : 50 l/j-l
Le besoin total pour ce sous-secteur est évalué à 1790 m3/jour à 60°C.
Il faut noter, cependant, que nous n’avons considéré que les besoins spécifiquement sanitaires
(douches, cuisine etc.). Les autres besoins destinés à la piscine, au bain maure etc. n’ont pas
été considérés dans cette étude, étant donné le manque de données.
En plus des hôtels recensés dans les catégories balnéaires, urbaines, sahariennes, il faut noter
l’existence de la catégorie des hôtels thermaux (centres de thalassothérapie) qui ont une
consommation énergétique élevée étant donné l’existence de besoins d’eau chaude sanitaire
spécifique à ce type d’établissements et surtout à températures différentes (piscines à large
surface, bains thermaux, bains de vapeurs, utilisation des douche plus importante, …).
L’Algérie dispose de 10 établissements de ce type.
Pour le centre de thalassothérapie de Sidi Fredj (30 km d’Alger), qui est le seul établissement
pour lequel nous avons pu obtenir de l’information, il dispose de piscines d’une superficie
totale de 275 m². Pour répondre au besoin de chauffage d’eau de cette piscine, il faudrait une
surface additionnelle moyenne de capteurs solaires de près de 250 m²
SECTEUR DES HOTELS PAR ZONES CLIMATIQUES (ANNEE 1999)
TOTAL
HOTELS 4 ET 5* HOTELS 3 ET 2*
HOTELS
ZONE L/j-Ut L/j-Ut
Lits/ Lits/ L/j-Ut à
CLIMATIQUE à à
Nbre Lits unité Nbre Lits unité Nbre 60 C
60 C 60 C

GRAND SUD 2 206 103 7725 23 3355 146 10940 25 183200


HAUT PLATEAUX 6 615 103 46125 36 4226 117 8804 42 257425
LITORAL 21 6655 317 23768 71 14877 210 15715 92 1242975
NORD SUD 2 217 109 8138 16 1816 114 8513 18 107075
TOTAL/MOYENNE 31 7693 248 18612 146 24274 166 8313 177 1790675
Figure9 : Consommation de l’eau chaude sanitaire des hôtels

2-5 L’éclairage public :

L'éclairage fait partie intégrante de notre vie, nous permettant de réaliser toutes
nos activités et contribuant aussi à créer des ambiances correspondant à notre personnalité ou
notre humeur du moment .En effet, cette activité compte pour 15 % de la consommation des
logements (hors chauffage, eau chaude et cuisson).Mais un éclairage de mauvaise qualité peut
générer une augmentation sensible de la consommation d'électricité.
Nous allons calculer approximativement la consommation d’électricité du
l’éclairage publique à l’échelle national, pour cela nous admettant que les grandes villes
30000 points lumineux. Pour les villes moyennes 10000 points lumineux et pour les petites
villes nous prendrons 3000 points lumineux. On prendra 4 grandes villes, 16 villes moyennes
et 28 petites villes
Les lampes utilisées varient entre 200W et 500W selon les distances entre les
points lumineux, nous prendrons en moyenne 400Wh
Donc si on calcul la consommation d’électricité par l’éclairage publique au
niveau nationale pour 12 heures de fonctionnement par jour :
(30000*4+10000*16+3000*28)*400*12= 1478400000=1478400 kWh par jour
Ce qui fait que la consommation annuelle (365jour de fonctionnement) sera :
1478400* 365=539616000kWh =539616MWh et donc 539616*0,222=119 795 tep par an.
Un baril contient 159litres avec une densité de pétrole de 0,7 d’où un baril de
pétrole pèse 159*0,7=111,3kg donc une tonne équivalent de pétrole (tep) contient
1000/111, 3=9barils, d’où la consommation en barils de pétrole : 1 078 155 barils par an
Et si le baril coute 147 dollars comme en juillet passer alors la consommation de
l’éclairage publique par an coutera 158488785 dollars heureusement que les points lumineux
ne marchent pas tous.

2-6 L’enseignement :
Les établissements éducatifs (écoles, lycées et universités) ne disposent pas
d’eau chaude sanitaire sauf pour des services très spécifiques (cantines). De plus, les
pensionnats sont quasi inexistants en Algérie.
Pour des raisons de manque de données nous avons songé à faire un calcul
théorique sur la consommation en électricité dans l’éducation.

a. Les écoles primaires :


En général on trouve 6 lampes par classe soit des 75Wh, on suppose en moyenne
10 classes par école, une cantine ayant 12 lampes, 4 couloires de 3 lampes chacun, une
administration (10 lampes) ce qui fait qu’une école primaire possède environ 94 lampes et
consomme 94*75= 7050Wh (7kWh)
Si les lampes sont allumées de 7:30 à 16:00 donc 8,5 heurs par jour ce qui donne
une consommation de 7*8,5=59,5kWh (60kWh) par jour
Et donc pour 9 mois de travail du septembre jusqu’à moi juin on va enlever 24
vendredi et deux fois 15 jour de vacance on aura environ 219 jours (nous prendrons 200 jours
pour ce rapprocher du cas réel), ce qui donne une consommation annuelle de 200*60=
12000kWh
On suppose qu’à l’échelle nationale on a 2000 écoles primaire de même
consommation que l’exemple précédent on aura une consommation annuelle totale de
2000*12000=24000000kWh

b. Les écoles moyennes et les écoles secondaires :


Dans ces écoles on trouve en moyenne 14 classes (6 lampes chacune), deux
laboratoires (6 lampes), deux ateliers (6 lampes), une cantine (12 lampes), une bibliothèque
(12 lampes), l’administration (environ 16 lampes) et des couloires (soit 30 lampes).
Donc la consommation d’une telle école sera par jour (8,5 heurs)
(14*6+2*6+2*6+12+12+16+30)*75*8,5 = 113,5 kWh
La consommation annuelle (200 jours) de cette école sera 113,5*200 = 22700kWh
Si on suppose que le nombre d’écoles moyenne est le double de celui des écoles
secondaires (soit 500 au niveau national donc 10 écoles secondaires par willaya) alors on aura
une consommation annuelle des écoles moyenne et secondaires au niveau national de
1500*22700 = 34050000kWh
c. Les universités :
La consommation d’une université est au moins 10 fois celle d’un lycée.
Les universités sont très complexes à étudier car leurs consommations diffèrent
selon le nombre d’étudiants et selon les branches.
Nous avons supposé une consommation d’électricité d’une université 10 fois
celle d’un lycée ce qui fait 22700*10 = 227000kWh par an pour chaque université
Et si on suppose qu’à l’échelle nationale il y a 250 universités, on aura une
consommation totale de 250*227000 = 56750000kWh par an.

Au total l’enseignement consomme :


56750000+ 34050000+24000000 = 114800000kWh
Ce chiffre représente 0,54% de la consommation d’électricité en Algérie pour
l’année 2000. Sachant que ces valeurs ne tien pas compte d’éclairage de nuit, consommations
des machines électriques utilisé pour l’enseignement, et des résidences d’étudiants et élèves.
Donc nous pourrons estimer la consommation de l’éducation à 1% de la consommation total
en Algérie pour l’année 2000.
En plus on a 1MWh est équivalent à 0.222 te d’où 114800000 kWh = 114800
MWh et donc cette consommation est équivalente à 25485,6 tep
2-7 Autres :
· Les casernes :
Un potentiel non négligeable existe dans ce sous-secteur où des installations
solaires (Photovoltaïques et thermiques) ont déjà été réalisées. Cependant, ces données ne
sont pas accessibles pour des raisons de confidentialité militaire.
· Les hammams (bains de vapeur) :
Dans le tableau ci-après, une présentation du sous-secteur des hammams (bains
maures et bains thermaux) est faite, pour l’année 1999, sur lequel on retrouve les données
relatives aux hammams regroupées par zones climatiques.
L’évaluation s’est basée sur les données suivantes :
· Facture de combustible (gaz naturel / gasoil) : 5000 DA/2 mois, soit 2500 DA/mois
· Prix combustible
1. gaz naturel : 1.32 DA/th
2. gasoil) : 11 Da / Litre
· Consommation de l’énergie (gaz naturel/gasoil) : 1894 th/mois
· Saut thermique moyen : 50.0 °C
Consommation d’eau chaude : 37872 l / mois ou 1262 l/j

Répartition des établissements de bains par zones climatiques


Zone Bains thermaux Bains maures Litres/jour (60°c)
Grand Sud 6 84 113617
Haut plateaux 44 747 998769
Littoral 52 600 823092
Nord Sud 10 361 468355
Total 112 1792 2403631
Figure10 : Répartition des établissements de bains par zones climatiques
IV- Que peut-on faire pour réduire la consommation d’énergie en
Algérie ?

L’Algérie ne constituant qu’un segment de la consommation énergétique


mondiale (0.3%) mais la consommation en énergie fossiles ne cessera de croître .En 2030, la
consommation du pétrole atteindra 12.3 Mtep, celle du gaz 27.1 Mtep et enfin celle du
charbon 0.62 Mtep. La consommation totale sera de 40 Mtep avec une contribution très faible
des énergies renouvelables.
Concernant la consommation par habitant qui a atteint 1,050 tep par habitant
pour l’an 2006, elle sera en 2030 de 2,5 tep. C’est pourquoi on peut réduire notre
consommation sans changer notre mode de vie.

Pour réduire la consommation, il faut jouer sur deux paramètres :

· L’efficacité énergétique

· La sobriété énergétique.

De nombreuses possibilités sont offertes pour réduire la consommation :


· Transport :

- Passer aux véhicules moins gourmands en énergie


- Développement des trains de banlieue, de tramway, et de transport public.
- Encourager le covoiturage - Tarifier l’assurance automobile sur la base du kilométrage

· Taxer l’énergie :

- Taxer les véhicules énergivores, encourager le GPL,


- Doubler le prix de l’énergie pour les entreprises et les citoyens énergivores
- Doubler le prix de l’énergie dans les grandes villes et agglomération urbaine.

· Bâtiments :

- L’isolation des bâtiments (maisons passives).


- Privilégier l’architecture verte.
- Eviter la climatisation

· L’éclairage :

Un éclairage efficace ne se mesure pas au nombre de watts installés mais au choix des
équipements et à l'usage qui en est fait.

- La nuit, les rues commerçantes des villes sont souvent vivement éclairées par des enseignes
lumineuses restées allumées. Des néons de boutiques qui ont pourtant fermé leurs portes...A
quoi servent ces néons ? La consommation peut aussi être réduite en utilisant des lampes
moins énergivores comme les lampes fluo compacts.
-Correspondance de puissance entre les lampes fluo compactes et les lampes classiques à
incandescence.

· Economie :

- Avantager l’économie locale.


- Consommer les produits locaux : un produit local ne consomme pas beaucoup d’énergie
pour son transport.
- Favoriser le recyclage.
- Investir les gains issus de la croissance économique dans l’innovation.

· Education et information des gens.

· Gestes quotidiens : penser globalement ; agir localement :

- Eviter de laisser un véhicule inutilement en marche, conduire souple et réduire la vitesse.


- Consommer les produits locaux.
- Ne pas acheter américain.
- Manger les produits bio, locaux et de saisons, les ingrédients d’un yaourt fraise cumulent
3500 Km avant d’arriver à nos tables.
- Débrancher les appareils électriques, les arrêter au lieu de les laisser en veille.
- Utiliser des ampoules à basses consommations.
- Dégivrer régulièrement le réfrigérateur.
- Utiliser au maximum la lumière du jour.
- Nettoyer ou remplacer les filtres du chauffage et de la climatisation.
- Récupération de l’eau de pluie dans des barils
- Réparer au plus vite les éventuelles fuites d'eau.

V- Conclusion :
Les données actuelles indiquent clairement que si un changement fondamental
dans le rapport de l’homme avec les sources d’énergie fossiles n’intervient pas rapidement,
l’humanité toute entière va au devant d’une grave pénurie énergétique tout en subissant en
cours de route les conséquences écologiques désastreuses de l’utilisation massive de ces
dernières.
Donc il faut pouvoir maitriser la consommation d’énergie et réussir la
transition énergétique
L’enjeu de la transition énergétique est d’anticiper aujourd’hui les changements qui
interviendront d’ici une génération pour diminuer fortement le gaspillage de l’énergie fossile
et se préparer au choc pétrolier du futur.
Il n’est plus possible de continuer à dépenser de l’énergie sans compter. De
par le monde des stratégies sont développées pour pouvoir répondre à une demande future en
énergie. Nous devrons aller vers un modèle flexible, constamment adaptable. Selon toutes
vraisemblances les énergies fossiles seront de moins en moins présentes dans notre pays.
Nous devrions sans tarder, opter pour un bouquet énergétique et définir des règles de
consommation. L’énergie ce n’est pas seulement la responsabilité du ministère de l’énergie.
C’est la responsabilité de tous ceux qui utilisent l’énergie, qui gaspillent
l’énergie. A ce titre, le ministère des transports se doit de définir une stratégie. Il en est de
même des autres secteurs énergivores tels que l’industrie, l’habitat. Nous devrons penser aussi
aux énergies renouvelables à présent. C’est cela le développement durable. Enfin il ne faut
pas oublier le rôle de la formation à l’énergie qui sera de plus ne plus importante dans le pays.

VI- Bibliographie :
-www.aprue.dz
-www.sonelgaz.dz
-Rapport annuel ministère de l'énergie et des mines 1980-2006
-11 et 12eme journée d'énergie ENP
-Thèse de Magistère ""les économies d’énergie"" année 2007-2008
-http://fr.wikipedia.org/wiki/
-http://www.aprue.org.dz

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