Rapport final
Gabon
Janvier 2011
Le présent rapport a été élaboré avec l’aide de l’Union européenne. Son contenu relève de la seule responsabilité
d’AGRECO et ne peut aucunement être considéré comme reflétant le point de vue de l’Union européenne
Mission d’élaboration du programme ECOFAC 10è FED Afrique centrale
Contrat n°2010/252849 - EuropeAid/127054/C/SER/multi
Rapport final
RÉSUMÉ EXÉCUTIF 3
INTRODUCTION 7
GLOSSAIRE 9
ABRÉVIATIONS 11
3 GOUVERNANCE ENVIRONNEMENTALE 35
ANNEXES 41
RÉSUMÉ EXÉCUTIF
Le Programme décrit dans ce document est conçu pour être en cohérence avec le Plan de Convergence de la COMIFAC. Il
contribue principalement à son Axe stratégique 4, qui vise à promouvoir la conservation de la diversité biologique, et à son
Axe stratégique 7, qui vise au renforcement des capacités des acteurs. En outre, il est également en cohérence avec l’Axe 2
qui vise à se doter d’outils de gestion améliorés grâce à une meilleure connaissance de la ressource, et avec l’Axe
stratégique 10 qui vise à renforcer la coopération et les partenariats.
Les interventions du 10ème FED en appui à la conservation de la biodiversité et à la gestion des ressources naturelles sont
conçues comme une continuité des Programmes du 9ème FED et comme un complément des appuis des PIN en cours ou
prévus.
Au travers des différentes phases passées d’ECOFAC et de différents autres projets bilatéraux, l’Union Européenne a mis la
priorité sur le soutien à la conservation de la diversité biologique in situ. Le présent Programme poursuit dans cette voie, tout
en intégrant des réponses aux leçons apprises au fil des expériences passées, à savoir le renforcement de la gouvernance
au sens large, et dans le cas particulier de ce projet :
o le renforcement de la gouvernance environnementale et de ses acteurs régionaux,
o l'intégration active des populations au processus de gestion des aires protégées,
o une vision élargie à une approche de terroir de la gestion des aires protégées, et
o une ouverture à d'autres écosystèmes que les seules forêts humides.
Ce programme vise à pallier certaines déficiences dans la gestion des Aires Protégées, notamment les problèmes liés
à:
• La coordination des actions de préservation des ressources naturelles et de la biodiversité
Même s’il existe un début d’effort sous-régional pour la coordination des actions visant à la préservation et à la gestion
durable des espaces forestiers, l’intégration dans ce secteur reste encore rudimentaire. Ainsi, l'Afrique centrale a enregistré
des progrès remarquables dans ses efforts d'intégration et d'harmonisation de ses politiques environnementales, mais n'a
toujours pas les moyens de la mise en œuvre de ses plans stratégiques en dépit de l’implication financière accrue de la
CEEAC.
D’un point de vue institutionnel, les organisations régionales en charge du secteur ont pu se faire reconnaître dans la sous-
région et orienter les choix politiques. Elles ne disposent pas cependant des capacités opérationnelles nécessaires à la
coordination des actions engagées.
L’importance des forêts du Bassin du Congo est encore trop peu reconnue et les Etats d’Afrique Centrale ne pèsent pas
encore, dans les discussions internationales, autant qu'ils le devraient au regard de la superficie de leurs forêts et la
contribution à la réduction des effets liés au changement climatique. Les actions sont encore disparates, menées souvent
sans synergie entre les Etats, dont les efforts relatifs à la conservation de la diversité biologique sont encore loin d’être
suffisants. Ce n'est que tout récemment que, sous l’impulsion de la COMIFAC, des approches transfrontalières ou par
"paysage" ont été initiées dans la gestion des écosystèmes.
• La gouvernance environnementale
La faiblesse de la gouvernance environnementale dans les pays de l’Afrique Centrale se manifeste au niveau régional par la
faiblesse opérationnelle des institutions chargées de la gestion de l’environnement en général. Le RAPAC est déterminé à
se doter des outils et des capacités humaines pour mieux assurer son mandat, mais sa structure opérationnelle et ses
ressources financières propres restent encore trop limitées face à sa mission, au mandat qui lui est confié par la COMIFAC
et aux enjeux auxquels il est censé répondre.
Au niveau local, ce sont la faiblesse de l’engagement effectif des Etats dans la préservation des ressources naturelles et
l’absence de capacité organisationnelle et de sens communautaire des populations qui fragilisent la gestion durable des
ressources naturelles renouvelables, dont les systèmes forestiers et les AP font partie. Quant aux populations riveraines,
elles ne possèdent ni la structure ni les compétences nécessaires pour gérer durablement leur terroir. Longtemps
marginalisées, elles n’ont pas développé la vision ou les structures adéquates pour asseoir une gestion saine et responsable
des territoires périphériques aux AP.
Objectifs :
L'objectif global est de Contribuer à la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers de
l’Afrique Centrale et ainsi garantir la pérennité des services environnementaux et contribuer à la
réduction de la pauvreté.
La finalité de l’appui communautaire est le renforcement des capacités de gestion des AP, des sites d’intérêt biologique
et des forêts du Bassin du Congo, ainsi que la mise en place des outils d’appui au développement économique durable
des populations riveraines. La finalité de l'intervention est conforme aux recommandations du Sommet Mondial sur le
Développement Durable (Johannesburg 2002), qui avait fixé pour objectif la réduction des taux de perte actuelle des
ressources naturelles pour 2015 et de la biodiversité pour 2010. Cet objectif ambitieux s'intègre totalement dans
l'objectif de réduction des effets du changement climatique et participe activement à l'atteinte des objectifs du REDD.
L'objectif spécifique est de Renforcer les capacités de gestion des aires protégées, des sites d’intérêt
biologique et de leurs zones périphériques dans le Bassin du Congo en liaison avec l’amélioration du
bien être des populations.
Le Programme contribuera aussi à renforcer l’intégration sous-régionale et à rationaliser les moyens déployés par la
communauté internationale dans le secteur de la conservation des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale.
Enfin, en intégrant les populations et leurs représentants aux stratégies de préservation des services
environnementaux, le projet participera directement à la lutte contre la pauvreté en permettant à ces populations de
valoriser durablement et à leur bénéfice les ressources naturelles disponibles.
Résultats escomptés :
La stratégie de réponse aux problèmes posés s’articule, dans une approche globale, autour de trois volets
principaux d'activités :
(i) l’appui direct à la conservation d’AP prioritaires et à l’utilisation rationnelle des ressources naturelles dans
leur zone périphérique,
(ii) le renforcement institutionnel du RAPAC et celui des compétences des gestionnaires d’AP,
(iii) l’amélioration de la gouvernance et de la gestion de l’information environnementale.
Ce Programme a été conçu dans le strict respect du principe de "Subsidiarité". Dans cette logique, la stratégie du
Programme 10ème FED Environnement privilégie la cohérence des actions régionales et la mise en œuvre sur le
terrain d’actions concrètes, complémentaires aux politiques nationales, conçue et mise en œuvre dans le respect du
Profil Environnemental Régional (PER 2007). Il repose également sur les leçons tirées des phases antérieures du
programme ECOFAC, sur les objectifs régionaux des institutions (CEEAC, CEMAC, COMIFAC) et sur la prise en
compte des impacts de la crise économique.
o L’appui aux populations riveraines de ces sites prioritaires, qui pourront participer, seules ou en consortium
avec les gestionnaires des sites, aux Appels à Projets et obtenir une aide financière ou technique pour
réaliser diverses initiatives liées aux Thématiques proposées. Ce support devrait favoriser la création
d’espaces de dialogue et une implication active des représentants de ces communautés dans la gestion des
aires protégées.
o Le suivi technique par le RAPAC de la Recherche-action dans la « Zone Nord », qui est une composante du
Programme qui sera contractualisée par la CEEAC à un opérateur à identifier au cours de l’Année 1. Le
RAPAC veillera à l’adéquation de l’approche de mitigation des pressions du pastoralisme transhumant sur les
AP de cette zone de savane.
o Le renforcement technique et financier du RAPAC par l’apport d’une expertise technique permanente de 4
personnes au sein du Secrétariat Exécutif, ainsi que par la possibilité de mobiliser au cours des 4 années du
Programme une somme d’expertise technique court terme de 120 hommes/mois, afin de répondre aux
demandes d’appuis exprimés par les sites prioritaires. Cet apport lui permettra de maintenir son niveau de
personnel, en améliorer le niveau de compétences et de mettre en œuvre les programmes dont il a la charge.
o Le développement d’une filière de formation diplômante destinée aux cadres nationaux et futurs
conservateurs d’AP, de niveau Licence – Maîtrise – Doctorat. L’étude va permettre d’identifier les conditions
nécessaires (partenariats, modules d’enseignements, mobilité des enseignants, coûts) pour établir et faire
reconnaître une structure sous-régionale fédérant plusieurs centres d’enseignement supérieur à même de
dispenser le niveau de formation requis.
o Le développement d’une structure participative sous-régionale de formation continue, destinée aux
personnels opérant dans les sites prioritaires et permettant en permanence de dispenser des sessions de
recyclage dans tous les domaines de la gestion et du développement d’une AP et de ses zones
périphériques.
o Le développement d’un modèle d’agence de gestion des AP basée sur les leçons apprises dans les pays de
la sous-région, et vers laquelle devraient évoluer les directions centralisées logées au sein de ministères. Ce
modèle sera soumis à la COMIFAC pour
o Le développement d’une proposition de législation sur la gestion des AP et sur la faune, harmonisée pour la
sous-région sur la base des points forts et faibles des législations existantes. Ce modèle sera aussi soumis à
la COMIFAC pour validation.
o L’opérationnalisation d’une passerelle synergique entre l’OFAC, le RAPAC et d’autres institutions, en vue
d’une meilleure collecte et analyse des données de terrain, une gestion plus efficace des bases de données,
et des échanges et exploitation plus efficients des informations environnementales.
Le montage du projet relève de la Convention de Financement passée entre l’UE et la CEEAC, Ordonnateur Régional. Outre
les Composantes « Zone Nord », « Appui à la CEEAC » et « Cellule FLEGT » - gérées directement par la CEEAC – le
maître d’ouvrage CEEAC signera un contrat de subvention avec le maître d’œuvre RAPAC pour la gestion directe des
activités décrites. Le RAPAC passera avec ses partenaires et divers prestataires différents contrats de service, de travaux
ou de fournitures pour la mise en œuvre de l’Action.
Le budget du contrat de subvention s’élève à 20.5 M€, dont 18.5 M€ pour l’Action, 1.1 M€ de frais administratifs et 0.9 M€
d’imprévus.
INTRODUCTION
Les forêts du Bassin du Congo sont devenues un enjeu écologique et économique mondial majeur, au cœur des problèmes
de gouvernance en Afrique centrale, qui constitue un véritable défi d’ordre politique tant pour les pays eux-mêmes que pour
la communauté internationale. L'UE s'est engagée à arrêter la perte de superficies forestières à l'échelle globale d'ici 2030 et
à réduire d'au moins 50% d'ici 2020 la déforestation au niveau global comparée aux niveaux actuels. Ces objectifs auront
des répercussions bénéfiques tangibles sur les changements climatiques et sur le maintien de la biodiversité.
Jusqu’alors relativement préservées, ces forêts constituent le dernier massif forestier tropical au monde encore à peu près
intact et ne feront pas exception en termes de destruction si des mesures immédiates et énergiques ne sont pas prises pour
le maintien de leur intégrité et la conservation des services environnementaux globaux qu’elles assurent. Les écosystèmes
non forestiers font également l’objet de menaces naturelles ou induites de divers types (minières, pétrolières, agricoles,
déboisements) qui contribuent à modifier les équilibres écologiques et à appauvrir la diversité biologique.
L’Afrique Centrale, par la superficie de ses forêts et la valeur de sa biodiversité est une région prioritaire pour la conservation
et la gestion durable des forêts et la biodiversité à l’échelle planétaire. Elle joue un rôle capital dans les processus de
réduction des effets du changement climatique.
Avec plus de 200 millions d’hectares de forêt, le Bassin du Congo est le deuxième massif de forêt dense humide du monde
derrière l’Amazonie (820 millions d’ha) et devant l’Asie du Sud-est (190 millions d’ha). Ces forêts et les ressources naturelles
qu’elles renferment sont partagées par dix pays et elles couvrent environ 80% de la superficie des 6 Etats se partageant la
partie centrale du massif : Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, RCA, RDC.
Entre 1992 et 2010, l’UE a investi environ 95 M€ dans les diverses formes d’appui déployées par le Programme ECOFAC en
vue de contribuer à la sauvegarde de la biodiversité et des aires protégées, de promouvoir l’utilisation rationnelle et la
valorisation des ressources naturelles, et de participer à l’amélioration des conditions de vie des populations dépendant de
l’environnement naturel. Malgré les nombreuses réalisations et avancées attribuées à ECOFAC, l’un des aspects qui fut
relevé par les évaluations est le faible niveau d’appropriation des partenaires nationaux et le risque concomitant de perdre
certains acquis.
Ces évaluations, dont la dernière réalisées en 2009, ont en effet mis en évidence la déresponsabilisation des acteurs
nationaux. Le tutorat exercé depuis de longues années par ECOFAC, sur certaines aires protégées, a amené les Etats à se
reposer essentiellement sur le Programme pour assurer leur bonne gestion. Les Etats semblent n’avoir montré de
l’enthousiasme et du dynamisme que pour les processus politiques. Ceci s'est traduit par des avancées mitigées dans la
réalité sur le terrain. Ces avancées politiques ont été favorisées conjoncturellement par la prise de conscience mondiale de
l’importance de l'environnement, notamment des enjeux liés aux changements climatiques. La gestion des AP sélectionnées
dans le cadre d’ECOFAC s’est améliorée avec la mise en place d’outils pertinents de gestion, d’infrastructures et d’une
meilleure connaissance de leur biodiversité.
Les populations, même si elles figuraient dans les objectifs d’intervention, ont été peu intégrées dans les processus
décisionnels et restent généralement des acteurs passifs et mobilisés essentiellement lorsque des activités salariées sont
organisées. Les évaluations ont montré que les acquis d’ECOFAC étaient très volatils et tributaires de l’existence même du
Programme. Plus les périodes de transition entre les phases d’ECOFAC étaient longues, plus les acquis s’érodaient : les
capacités humaines qui avaient été formées, notamment dans les institutions nationales, étaient récupérées par des projets,
les infrastructures et le matériel n’étaient pas entretenus et se dégradaient. Il faut cependant noter que bien souvent c’est au
niveau local que les acquis étaient le mieux sauvegardés et quelque fois valorisés.
Cette nouvelle phase du Programme ECOFAC V revêt une forme radicalement différente des précédentes. En effet, elle a
choisi d’ancrer le leadership du Programme à des structures sous-régionales africaines, et non plus à des bureaux d’études,
et de leur en confier le pilotage complet. Elle espère ainsi générer l’appropriation de l’initiative, qui seule est garante de sa
durabilité.
ECOFAC V s’inscrit dans un contexte de complémentarité avec de nombreux autres programmes régionaux, notamment le
PACEBCo (BAD), CARPE (USAID), CAWHFI (UNESCO) et le projet GEF/PNUD en appui au TRIDOM. Soucieux de
contribuer à résoudre une situation de conflit latent et protéger des écosystèmes fragiles dans la zone soudano-sahélienne,
ECOFAC V aborde la problématique des pressions sur les ressources naturelles qu’entraîne le pastoralisme transhumant
dans la vaste « Zone Nord » entre le Cameroun, le Tchad et la RCA.
Cette phase du PIR s’inscrit aussi en complément des actions des PIN 10ème FED dans les secteurs de concentration de
l'environnement et /ou des AP pour les pays concernés. Les PIN 10ème FED étant pour la plupart déjà opérationnels, il fut
plus aisé à ce stade de l’identification de prévoir la complémentarité des actions. Il n’y a pas d’approche spécifique attribuée
à ces deux outils, mais ils vont interagir de manière organisée.
Le contenu du Programme tire donc les leçons apprises du passé et a l’ambition de contribuer aux grands défis que l’Afrique
Centrale doit relever en cette décennie pour assurer la conservation durable de ses ressources naturelles et leur valorisation
au bénéfice de ses communautés. La qualité de la gestion des AP reste une préoccupation centrale. Elle conditionne non
seulement la protection des habitats et de la faune, dont l’érosion est très rapide, mais aussi la sauvegarde des processus
écologiques et des réserves génétiques. Elle doit impérativement impliquer des représentants de la société civile résidant en
périphérie immédiate de l’AP, et, là où c’est possible, elle doit lui fournir des avantages tangibles de la conservation.
La bonne gestion d’une AP implique également un niveau de formation et une rigueur professionnelle qu’il est trop rare de
rencontrer en Afrique Centrale. Les offres d’enseignement sont mal adaptées aux métiers de la conservation et les
opportunités de recyclage sont rares. En parallèle, les administrations nationales en charge des AP n’ont que rarement la
latitude de pouvoir prendre des initiatives novatrices qui leur permettraient de limiter leurs contraintes et de gérer leur réseau
suivant des principes modernes de management.
Pour ces raisons, le Programme appuie particulièrement trois domaines dont le monde de la conservation, tant international
qu’africain, déplore les faiblesses actuelles et leurs conséquences dans la sous-région. Au travers de ces trois volets
thématiques, le programme veut contribuer à :
Limiter l’érosion de la biodiversité par une amélioration de l’efficacité de la gestion des aires protégées et des
ressources naturelles, en y associant activement les populations locales et en leur offrant les moyens d’appuyer
certaines de leurs initiatives de développement ;
Renforcer les capacités des institutions sous-régionales, et en particulier celles du RAPAC, institution mandatée
par la COMIFAC pour guider et appuyer le développement du réseau sous-régional des AP, par un appui
technique et des formations adéquates ;
Favoriser la bonne gouvernance environnementale par la promotion d’un modèle de développement efficient des
AP, par l’harmonisation des législations et par la gestion optimale de l’information environnementale entre acteurs
de la sous-région ;
La cohérence thématique à l’intérieur du Programme ECOFAC V repose sur les valeurs et les priorités identifiées dans le
Plan de Convergence de la COMIFAC et dans le Plan Stratégique du RAPAC. Afin de pérenniser les acquis des
précédentes phases et concentrer ses appuis sur les sites les plus importants et les plus porteurs, le Programme intègre
divers mécanismes techniques et financiers nouveaux, permettant de fournir des supports plus pertinents à un groupe de
sites prioritaires.
Afin de mieux pérenniser l’action du Programme, la maîtrise d'ouvrage est confiée à la CEEAC et la maîtrise d’œuvre au
RAPAC, ces deux organisations assurant les mêmes fonctions dans le cadre du programme PACEBCo. A ce titre, la CEEAC
sera garante de la cohérence et de la complémentarité et de la synergie des actions.
GLOSSAIRE
Acteurs locaux institutions, organisations ou sociétés opérant dans- ou en périphérie d’un Site prioritaire
Acteur local ou consortium d’acteurs locaux dont la proposition de projet a été retenu par le
Adjudicataire
Comité d’Evaluation et de Sélection
AP avec concession de Aires protégées gérées par un Partenaire du RAPAC opérant sur la base d’une délégation
gestion accordée par l’autorité de gestion nationale
Appel à Projet Appel lancé annuellement par le SE du RAPAC à destination des Acteurs locaux
Approche écosystémique Méthode de planification et/ou de gestion où les terres, l'eau et les ressources vivantes sont
(approche par intégrées afin de favoriser leur conservation et leur utilisation durable, afin de respecter leurs
écosystème) interactions dans des écosystèmes dont les hommes dépendent
Combinaison logique de 2 Thématiques prioritaires correspondant aux étapes du cycle de
Axes d’intervention
gestion de la CMAP
Biome (écozone, Ensemble d'écosystèmes caractéristiques d'une aire biogéographique nommé à partir de la
écorégion) végétation et des espèces animales qui y prédominent et y sont adaptées
Composante Portion des Volets du Programme définie dans les DTA
Enchaînement logique des étapes de planification et d’intervention dans les AP recommandé
Cycle de la CMAP
par la Commission Mondiale des AP de l’UICN
Complexe dynamique composé de plantes, d’animaux, de micro-organismes et de la nature
morte environnante agissant en interaction en tant qu’unité fonctionnelle. Les éléments
Ecosystème
constituant un écosystème développent un réseau d'échange d'énergie et de matière
permettant le maintien et le développement de la vie
Ecosystème de référence Ecosystème dominant dans une AP et dans sa zone périphérique
Expert international contracté par le RAPAC pour appuyer ponctuellement un Site prioritaire à
Expert CT
la demande d’un Acteur local
Expert international intégré au RAPAC pour renforcer les capacités du Secrétariat exécutif au
Expert LT
cours du Programme
Ensemble des écosystèmes de même type (forêts, savanes,…) formant des blocs
Macro écosystème
écologiquement significatifs
Adjudicataire agissant comme chef de file et responsable contractuel pour un consortium
Mandataire
d’acteurs locaux
Pressions potentielles ou attendues qui risquent d’avoir un impact préjudiciable à l’avenir, à
Menaces
court ou long terme, mais qui n’existent pas encore aujourd’hui dans l’aire protégée
Organisation (ACF, APN, WCS) cosignataire avec le RAPAC du contrat de subvention pour la
Partenaire
mise en œuvre du Programme
Point Focal RAPAC Administrateur national du RAPAC
Programme Composante « Renforcement de l’institution RAPAC » dans le cadre du volet 2 « Renforcement
ABRÉVIATIONS
PRASAC Pôle Régional de Recherche Appliquée au Développement des Systèmes Agricoles d'Afrique Centrale
PTA Programme de travail annuel
RAPPAM Rapid Assessment and Prioritization of Protected Areas Management
REDD Reducing Emissions from Deforestation and Forest Degradation
REPAR Réseau des Parlementaires pour la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale
RIFFEAC Réseau des Institutions de Formation Forestière et Environnementale de l’Afrique Centrale
RN Ressources naturelles
SE Secrétariat Exécutif
TDR Termes de référence
UNIKIS Université de Kisangani, RDC
WCMC Wildlife Conservation Monitoring Centre (UNEP)
WDPA World Database on Protected Areas
WCS Wildlife Conservation Society
Cette première section du rapport expose la nature de l’appui du Programme aux aires protégées sélectionnées et à leurs
populations riveraines. Une distinction est faite entre 4 AP gérées sous forme de PPP par des Partenaires du RAPAC, qui
bénéficieront d’une partie de la subvention RAPAC, et 12 autres AP gérées par le mandataire national, qui accéderont à
l’appui via des Appels à Projets et de l’expertise court terme.
L’intervention de la composante « Zone Nord » va concerner certaines de ces AP et sera suivie techniquement par le
RAPAC.
Cette composante du Programme vise à appuyer 4 grands parcs nationaux gérés par des Partenaires du RAPAC engagés
dans un Partenariat Public-Privé1 avec le Gouvernement local. Le RAPAC est déterminé à promouvoir cette approche
« business » de gestion des AP en raison des résultats encourageants déjà engrangés et des principes de
responsabilisation individuelle et de performances sur lesquels ils sont basés. Ces Partenaires (APN, ACF et RAPAC)
bénéficient d’une partie de la subvention et la proposition d’action détaillée qu’ils ont communiquée au RAPAC, au format
UE, figure en Annexes 2.1 à 2.4.
Le Parc National de la Garamba (4.900 km²) est situé dans le NE de la RDC et est entouré de trois Domaines de chasse,
couvrant une superficie totale de 12.427 km2. Il est situé à la limite entre la forêt du Bassin du Congo et la savane
soudanienne. Le Parc a été établi en 1938 et est l’un des plus anciens parcs nationaux d’Afrique. En 1980, il a été déclaré
Site du Patrimoine mondial par l’UNESCO. Il abrite à la fois des espèces forestières (bongo, chimpanzé) et de savane
(girafe, lion), mais les années de guerre et le braconnage ont réduit considérablement ces populations et le dernier épisode
de conflit a sans doute exterminé les derniers rhinocéros blancs. D’après les derniers recensements aériens (avril 2007), il y
aurait environ 4000 éléphants, 4000 buffles ainsi que les dernières girafes (sous espèce endémique) du Congo.
En 2005, l’ICCN a signé un accord de partenariat avec African Parks Network pour lui confier la gestion du parc pendant une
période de 5 ans. Aujourd’hui la situation s’est plus ou moins stabilisée, même s’il existe encore beaucoup de risques. Le
principal bailleur actuel est l’UE avec un financement (PIN 10è FED) de 5M€ pour 2009-2013. D’autres bailleurs,
principalement espagnols, appuient également financièrement le Parc.
Avec son important potentiel touristique, le PNG peut attirer des visiteurs du monde entier s’il parvient à maintenir les
ressources naturelles et à développer des circuits attractifs. Même si les conditions locales ne sont pas encore optimales
pour démarrer des activités touristiques, le PNG veut en établir les fondations dès à présent avec la communauté locale. Les
bénéficiaires de l’action seront les administrations territoriales locales, les autorités coutumières, les 27 associations
villageoises partenaires du PNG, la communauté riveraine (170.000 habitants) et les visiteurs.
Avec l’appui d’ECOFAC V, APN veut atteindre 2 résultats :
1. La visibilité du PNG est améliorée et les premières activités touristiques sont réalisées.
L’action visera à promouvoir le parc en tant que site d’excellence en RDC dans le domaine du tourisme. Un des objectifs
sera de démontrer la possibilité de relancer des activités touristiques spécifiques en se basant sur le potentiel du parc en
matière de vision animale et d’activités artisanales.
Les résultats escomptés seront : (a) la formation de guides touristiques spécialisés au sein du personnel de l’ICCN ; (b)
l’enregistrement des premiers revenus générés par le tourisme national et international ; (c) la construction des
infrastructures d’accueil dans les villages autour du Parc ; (d) la promotion d’activités génératrices de revenus au sein des
communautés riveraines en lien avec le tourisme ; (e) la création de coopératives qui puissent travailler dans le domaine du
tourisme.
1 Tous ces partenaires n’exercent pas leurs activités dévolues au niveau des Parcs nationaux ou Aires Protégées dans le cadre d’une concession à
strictement parler, mais certains plutôt par une délégation de gestion de l’Autorité nationale en charge des AP.
Plusieurs actions seront menées pour augmenter la visibilité internationale du PNG et mettre en avant son caractère
exceptionnel ; de nombreux contacts seront pris avec la presse nationale et internationale pour entretenir l’intérêt des
médias par rapport aux difficultés du parc et aux actions entreprises dans le cadre de l’action.
Un objectif majeur de l’action consiste à démontrer la possibilité d’une exploitation touristique du parc. Pour cela, plusieurs
évaluations seront menées pour établir les démarches administratives locales nécessaires et éviter les difficultés
potentielles. L’action veillera à organiser le transport des touristes soit à partir des propres capacités de transport aérien
disponibles au niveau du PNG soit via des contrats passés avec les acteurs présents dans ce secteur.
Le PNG a déjà construit un camp touristique offrant une capacité d’accueil répondant aux objectifs de relance du tourisme et
répondant aux standards de qualité internationaux. Ce camp, inauguré en mai 2010, permet également d’accueillir des
missions officielles au PNG. L’action vise également à promouvoir le tourisme au sein de la population locale des DC. Cette
activité entrera dans le cadre du lien étroit recherché entre tourisme et conservation communautaire : des visites du parc
seront organisées gratuitement au sein des différentes collectivités et encadrées par du personnel du PNG. De nouvelles
structures d’accueil seront construites dans certains villages et des formations seront données pour que ces structures
puissent être gérées par la population.
Le principal résultat attendu est d’atteindre progressivement une gestion participative des Domaines de Chasse. L’action
vise plusieurs objectifs spécifiques: (a) améliorer les services publics autour du parc ; (b) diminuer les dégâts aux cultures
dus aux grands mammifères ; (c) réduire le commerce de viande de brousse en provenance du parc ; (d) distribuer des
bénéfices supplémentaires au sein de la population. Les activités comprennent un appui direct aux principaux villages pour
améliorer les conditions sociales et sanitaires. L’action va renforcer les capacités de gestion de plusieurs nouvelles
infrastructures construites dans certains villages. Des écoles seront construites et un accord de collaboration sera passé
avec l’équipe enseignante pour introduire dans les enseignements scolaires de base une partie d’éducation
environnementale pour sensibiliser le corps enseignant et les élèves. Ces interventions s’accompagneront de visites guidées
du parc.
Le PNG dispose déjà de deux dispensaires équipés et animés par un médecin et plusieurs infirmiers qui assurent des
interventions curatives simples et des campagnes de prévention et de vaccination. L’action prévoit la construction d’un
nouveau centre de santé équipé. L’équipe soignante du PNG y sera transférée pour maintenir la continuité du suivi médical
de la population et accroître l’efficacité des soins prodigués. L’action prévoit également de renforcer les capacités de l’équipe
soignante avec la participation bénévole de médecins expatriés.
La route entre Nagero et Faradje fera l’objet d’une réhabilitation. Cette route de 25km constitue la seule voie d’accès à la
direction du PNG et sa principale entrée. Elle est essentielle à la population locale car elle sert de route de desserte agricole
pour de nombreux ménages qui en dépendent pour la vente de leurs produits à Faradje. Cette route a un impact important
sur le prix des denrées agricoles de la zone car elle est pratiquée surtout en vélo et son délabrement provoque une hausse
des coûts de transaction. Sa réhabilitation se fera en partie en HIMO pour accroître la visibilité de l’action au sein de la
population et distribuer des revenus complémentaires pour la population. Enfin, le soutien à des activités génératrices de
revenus sera un des axes principaux de l’action en matière de conservation communautaire. Les activités identifiées sont
l’apiculture, l’élevage et la production artisanale d’articles culturels divers (sculptures, habits, etc.). L’action vise à identifier,
parmi les communautés riveraines, des associations aptes à être formées à ces productions ; ces formations seront
dispensées par des spécialistes locaux dans ces domaines. La vente des produits de consommation alimentaire sera dans
un premier temps dirigée vers une centrale d’achat pour diminuer les coûts de transport vers les centres d’écoulement. La
production artisanale va bénéficier d’un écoulement direct sur le site grâce à la reprise progressive du tourisme. La mise en
œuvre se fera systématiquement via les représentants de la population.
Le Parc National des Virunga, le plus ancien parc d’Afrique, dispose d’un énorme potentiel touristique. Ce potentiel
touristique repose sur une diversité unique d’attractions : des volcans actifs et éteints, la visite aux gorilles de montagne et
gorilles de Grauer, ainsi qu’à des familles de chimpanzés habitués, le tourisme en savane de plaine, le lac Edouard et ses
rivières, l’ascension du Ruwenzori, et des paysages exceptionnels.
Avant les conflits récents, le PNVi a connu un tourisme florissant. Il a été une source importante de recettes (500.000
$US/an au début des années ’90) qui permit de financer une partie des activités de gestion. Des infrastructures ont été
établies à cet effet. Durant la période de conflit la plupart des infrastructures touristiques ont été sinistrées même si
quelques unes sont restées relativement en bon état.
En dépit d’une sécurité précaire, les perspectives de relance des activités touristiques sont néanmoins encourageantes.
Depuis 2009 et malgré la situation difficile, un nombre croissant de touristes a visité le PNVi. L’ICCN pratique une gestion
décentralisée des recettes touristiques. 50% des recettes sont consacrées au cofinancement des projets de
développement, dont 30 % des recettes brutes rétrocédés aux communautés locales, ce qui constitue le pourcentage le
plus élevé en Afrique.
Le PNVi, un des principaux produits de grande valeur, est un levier touristique incontournable pour la province du Nord-Kivu
et pour le pays. Pour atteindre un tourisme international de qualité, le PNVi se doit de juguler les blocages qui touchent tous
les maillons de la chaîne touristique : obtention du visa, diversification des produits, état des routes, manque de
professionnalisme, infrastructures d’accueil inadaptées. L’action vise à répondre à certaines de ces contraintes en vue de la
relance des activités touristiques au PNVi. L’objectif de l’action financée par ECOFAC V via ACF concerne la relance et la
consolidation du tourisme au Parc National des Virunga. Quatre résultats sont attendus de l’intervention :
1. un corridor touristique « sud » en liaison avec l’Ouganda, comprenant la réhabilitation d’une route pour le
tourisme aux gorilles, couplée avec des activités de développement, est ouvert
Les trois-quarts des touristes qui viennent visiter les gorilles au PNVi proviennent de l’Ouganda en passant par la frontière
de Bunagana. En général ces visiteurs ne passent pas la nuit au Congo. En concentrant la visite sur un seul jour, il se pose
la contrainte de l’organisation et de la gestion du temps dont la majeure partie est perdue sur une route en très mauvais
état. La plupart des opérateurs touristiques évitent cette route ou chargent des prix prohibitifs. L’ICCN a mis sur pied un
service de transport avec des camions 4x4 adaptés à ces conditions difficiles. La réhabilitation de 3 tronçons routiers clés,
d’un total de 78 Km, constitue une solution pour la relance du tourisme aux gorilles de montagne dans le secteur sud du
PNVi. Un entretien rigoureux est nécessaire en raison des pluies abondantes. A cet effet, il est prévu d’acquérir d’occasion
des engins lourds afin de constituer une unité capable d’intervenir sur la maintenance des routes relevant de la
responsabilité du parc. Pour maximiser les bénéfices de la route et de la relance du tourisme, l’action permettra d’appuyer
des actions permettant une synergie de développement local, principalement des activités agricoles, relance du petit
élevage, petites unités de transformation de produits agricoles, aménagement de marchés ruraux et structuration des
associations paysannes en vue de bénéficier des meilleures conditions de marché. Ces actions qui visent la lutte contre la
pauvreté dans ce milieu gravement affecté par les conflits armés permettront aux populations riveraines du parc d’améliorer
leurs conditions de vie et de tirer le maximum de profit de la conservation des ressources naturelles.
2. un corridor touristique « centre » en liaison avec l’Ouganda, comprenant la réouverture de pistes touristiques en
plaine et la réhabilitation de bacs, est ouvert . Dans les années 1980, il existait un tourisme florissant dans la plaine de la
Rwindi, où un réseau de pistes facilitait l’accès à la savane. Une importante piste est celle qui relie Ishasha à la Rwindi (52
km) en traversant la rivière Rutshuru par le bac Nyamushengero. Dans le secteur centre, d’autres pistes seront rouvertes en
vue d’accéder au lac Edouard. Un circuit sur le lac sera également ouvert afin de faire jonction avec le secteur nord. La piste
d’accès à Ishango ainsi que celle de Karuruma (32 km) seront également réhabilitées avec l’installation d’un bac sur la
rivière Semliki.
3. les attractions touristiques sont diversifiées : ouverture de pistes pédestres sur les volcans et visite aux
chimpanzés de Tongo. La diversification des attractions touristiques est une condition pour augmenter la demande du
tourisme au PNVi. Elle consistera à ouvrir une seconde piste pour l’ascension du volcan Nyiragongo avec la construction
d’abris confortables pour les visiteurs, les guides et les porteurs, l’ouverture des visites aux chimpanzés de Tongo, la
réouverture des pistes sur le Ruwenzori ainsi que l’aménagement des gîtes, la visite aux gorilles de Tshiabirimu, randonnée
sur la rivière Semliki, etc.
4. une valorisation du tourisme comprenant le marketing international, le lobbying pour le visa, la construction de
lodge, la professionnalisation des opérateurs et du personnel touristiques ainsi que du transport, est réalisée. A cet
effet, un lodge touristique sera construit à Rumangabo. Cette localisation offre l’avantage de se situer à mi-distance pour les
différentes attractions à savoir les gorilles, les volcans, les chimpanzés et la savane de la Rwindi. De même, le service du
transport sera renforcé et amélioré en vue d’offrir des services de qualité. Ceci va comprendre l’acquisition de véhicules et
bateaux appropriés et la formation du personnel commis aux différents maillons de la chaîne touristique. Sur le plan national
un lobbying sera fait en vue de faciliter la délivrance des visas, qui constitue un frein au tourisme. Une fois que les conditions
seront réunies, une campagne marketing sera lancée au niveau international en vue de la promotion du tourisme au
Virunga. Le mode de paiement et de réservation répondant aux normes internationales sera mis sur pied via un site Internet
sécurisé. La sécurité des visiteurs sera une préoccupation constante de l’ICCN.
Le Parc National de la Salonga (PNS), d’une superficie de 36.000 km², est le plus grand parc national d’Afrique et le
deuxième parc forestier tropical au monde. Site du Patrimoine Mondial en danger, il s’inscrit à l’intérieur du paysage
Salonga-Lukenie-Sankuru, un des paysages focaux reconnus par le Partenariat des Forêts du Bassin du Congo (PFBC) et
la COMIFAC. Le parc présente une richesse biologique exceptionnelle tant au niveau national que mondial. Grâce à la
superficie de forêts qu’il protège et à la masse d’eau qu’il contient, le PNS joue un rôle régulateur primordial d’une part, pour
le maintien des équilibres hydrologiques et écologiques d’une bonne partie de la cuvette centrale du Bassin du Congo, et
d’autre part pour les services rendus aux populations riveraines au parc et des cours d’eau situés à l’aval. Mais les pressions
sur les ressources naturelles, en particulier sur les ressources fauniques, sont très importantes, et souvent le fait de groupes
« étrangers » à la région. Par leurs actions néfastes, ils mettent en péril le fragile équilibre qui permet aux populations
riveraines, dont la situation économique a été gravement fragilisée par les nombreuses années de guerre et de troubles, de
bénéficier de services rendus par les écosystèmes naturels protégés par le Parc.
Contrairement aux autres Sites du Patrimoine Mondial de la RDC, le PNS n’a reçu que fort peu de soutien budgétaire.
Durant la quatrième phase d’ECOFAC (2007-2010), le PNS put enfin bénéficier des appuis budgétaires et techniques du
programme ECOFAC IV pour un montant de 4,3 M€, ce qu’avaient empêché entre 1992 et 2003 la situation politique en
RDC. Plus récemment, en mai 2010, le parc a bénéficié d’un Contrat de Subvention sur financement du PIN 10ème FED en
RDC de 2,99 M€ couvrant la période 2010-2013.
L’appui du PIR 10ème FED ECOFAC V concerne transversalement les trois résultats attendus du programme PIN 10ème FED
RDC (1 : La gestion technique du PNS est améliorée ; 2 : Les conditions de vie des populations riveraines au PNS sont
améliorées et le développement d’activités économiques à leur profit est assuré ; 3 : Les conditions permettant d’assurer la
durabilité du financement des activités au PNS sont réunies), avec pour objectif de les croiser avec les résultats attendus du
PIR 10ème FED, ce qui implique le renforcement d’un certain nombre d’activités jugées prioritaires :
• Le renforcement de la réhabilitation et constructions des infrastructures nécessaires à la gestion du PNS,
• L’appui progressif à la Lutte Anti Braconnage,
Résultats attendus
1. Le personnel du PNS sera doté d’infrastructures et d’équipements de plus en plus suffisants et adaptés
Le financement ECOFAC V va permettre la construction d’une partie des infrastructures nécessaires (bâtiments prioritaires),
ainsi que la réhabilitation (HIMO) des pistes prioritaires, en complément de ce qui est prévu dans le PIN10ème FED. Cette
dernière activité contribuera aussi au résultat 2 du PIR, permettant le désenclavement des populations.
1. La visibilité du PNS est améliorée au plan international, afin d’assurer sa promotion et contribuer à des
appuis financiers durables
Cette activité prévoit aussi le renforcement de celles prévues dans le PIN 10ème FED RDC, afin d’en augmenter la capacité
de production, et leur utilisation en tant que vecteurs promotionnels du PNS. Sont ainsi concernées des actions de visibilité,
de communication, de recherches de financement durable.
Créé en 1935, le parc national d’Odzala-Kokoua (PNOK), a vu sa superficie portée à 1.354.600 ha par décret n° 221 du 10
mai 2001. Il est situé au nord-ouest de la République du Congo. Le PNOK a été inscrit en 1977 comme Réserve de
Biosphère, dans le cadre du programme MAB de l’UNESCO. Son importante richesse en biodiversité a justifié son
inscription par le gouvernement, sur la liste indicative des Sites du Patrimoine Mondial depuis 2008. Le PNOK compte 39
villages aux abords de ses limites immédiates, répartis dans trois axes qui lui sont limitrophes (nord, est et sud-ouest). Ces
villages totalisent une population d’environ 12.000 habitants et constituent une forte pression anthropique. Depuis 1992, le
PNOK a bénéficié de l’appui d’ECOFAC. Le plan de gestion du PNOK fut élaboré et validé en 2010. En octobre 2010, l’ONG
sud-africaine « African Parks Network » (APN) a signé un accord de coopération avec le Ministère de Développement
Durable, Economie Forestière et Environnement pour la gestion en partenariat du PNOK pour 25 ans. Ce partenariat Public-
Privé va prendre la forme d’une fondation de droit Congolais. APN a également signé un Protocole d’accord de collaboration
avec le RAPAC en mai 2009 afin de promouvoir l’émergence de partenariat Public-Privé en Afrique Centrale. APN a élaboré
un Plan d’Affaires pour le parc, et cherche à mobiliser le financement pour relancer les activités sur le terrain à partir de
2011. Le personnel du PNOK, en particulier les écogardes, va bénéficier du renouvellement de son équipement, de la
construction d’infrastructures d’hébergement, et de recyclage. De même, le renforcement des capacités des Associations de
Surveillance et de Développement Durable (ASDD) pour la gestion des ressources naturelles va bénéficier au
développement de la communauté autour du parc.
Résultats attendus
ACTIVITES PAR RAPPORT AU RESULTAT 1 : Le personnel du PNOK est doté d’infrastructures et d’équipements
adaptés. Le financement ECOFAC V va permettre une amélioration et maintenance de l’infrastructure existante, et la
construction de l’infrastructure nécessaire. Les résultats comprennent (a) l’achat d’équipement nécessaire pour l’entretien
des routes et pistes ; (b) l’achat d’équipement pour renforcer la lutte anti-braconnage ; (c) la réhabilitation de l’infrastructure
existante ; (d) la construction d’infrastructures pour les écogardes dans les secteurs Est et Nord du Parc.
ACTIVITES PAR RAPPORT AU RESULTAT 2 : La capacité du personnel du PNOK est renforcée. L’organisation
des écogardes va complètement changer avec l’arrivée de l’APN, et l’appui va fournir les moyens d’instaurer un vrai système
de formation continue de surveillance du parc. Tout le personnel du PNOK est employé par APN, y compris les écogardes,
et non par le gouvernement. Les résultats escomptés sont (a) la capacité du personnel du PNOK est renforcée à tous les
niveaux ; (b) l’équipe de lutte anti-braconnage va bénéficier d’une formation continue; (c) le système de surveillance assure
la couverture de tous les secteurs.
ACTIVITES PAR RAPPORT AU RESULTAT 3 : La capacité des ASDD est renforcée pour assurer leur
participation active dans la gestion durable des ressources naturelles. Pour atteindre les objectifs relatifs au développement
durable dans le cadre de la gestion rationnelle des ressources naturelles du PNOK, l’action va appuyer l’auto-structuration
des villages périphériques au parc, à travers le renforcement des capacités opérationnelles des Associations de Surveillance
et de Développement Durable (ASDD) mises en place par ECOFAC IV dans les terroirs villageois dans la zone d’éco-
développement. Le manque de programme adéquat d’appui à la sensibilisation et à l’information des populations riveraines
altère la conservation et la gestion durable de la biodiversité du PNOK. APN veut mettre un accent particulier sur l’éducation
environnementale et la gestion participative du parc. Les résultats escomptés sont : (a) les capacités opérationnelles des
ASDD installées dans les trois secteurs sont renforcées; (b) les thématiques claires sur l’éducation environnementale
(écoles) et la sensibilisation (adultes) sont régulièrement développées et diffusées dans les villages.
La définition des Thématiques prioritaires constitue un élément fondamental dans la structuration, l'opérationnalité et le suivi
de l'appui du Programme aux sites prioritaires du RAPAC. Par rapport à ses phases antérieures, le Programme ECOFAC V
vise la responsabilisation du RAPAC quant à l’appui à un certain nombre des systèmes de conservation du Bassin du Congo
et de sa Zone Nord. Dans ce cadre, le Programme ECOFAC V appuie les initiatives de gestion (aires protégées -
périphéries, aires protégées - écosystèmes, aires protégées - paysages, etc.) et favorise divers types de partenariats
(administration - collectivités, public - privé, etc.)
La mise en œuvre de l'attribution des appuis se fait par des Appels à Projets autour de Thématiques prioritaires
d'intervention. L'identification de ces dernières revêt une importance déterminante puisqu’elles doivent : i) reposer sur un
processus d'analyse le plus rigoureux possible, ii) prendre en compte tous les éléments qui sous-tendent les stratégies du
RAPAC et la logique de conservation visée par le Programme, iii) favoriser l'accroissement de la capacité de gestion,
assurer le suivi et constituer la base pour la définition des instruments d'aide à la décision. Sur le plan de la définition, les
Thématiques prioritaires répondent aux indications des documents de stratégie et doivent contribuer à l'atteinte des objectifs
définis et des résultats attendus. Sur la base de ces critères, on peut considérer que la définition des Thématiques
prioritaires repose sur trois logiques : i) technique, visant l'action de conservation sur le long terme (durabilité) ; ii)
administrative et procédurière, visant l'articulation de l'attribution des ressources financières aux sites prioritaires et aux
services d'appui (informations, formation, etc.) pour la production des résultats ; iii) transversale visant l'intégration des
actions de conservation avec un système de suivi-évaluation et l'élaboration d’instruments d'aide à la décision pour le
RAPAC et pour les administrations nationales et régionales.
La "durabilité" des interventions est recherchée dans le respect des indications fournies par les organisations internationales
et scientifiques spécialisées2. Par simplification on peut considérer que la "durabilité" peut être assimilée à la solution d'un
"puzzle" complexe, qui demande de rassembler et de relier harmonieusement, par un processus adaptatif, les éléments
relevant des aspects écologiques, financiers, sociaux et institutionnels et qui sous-entendent un système d'interaction
homme-nature. Ces éléments et leur équilibre ont été pris en compte dans l'élaboration des thématiques.
2 Voir "La solution du puzzle" UNESCO-MAB et "Sustainable use of natural resources", University of Bern.
En
conclusion, les thématiques prioritaires sont tenues de répondre à quatre grands critères :
1. la conformité avec les stratégies, les objectifs et les résultats attendus par le Plan Stratégique du RAPAC auxquels
l'intervention du Programme contribue à la mise en œuvre.
2. la recherche de la durabilité des interventions (gestion durable des RN et efficacité de la gestion des AP) et
organisation des interventions environnementales nationales, transfrontalières et régionales répondant aux
standards internationaux (Figure 1).
3. la mise en œuvre d'un système d'attribution des ressources financières – les AàP – aux partenaires pour la
production des résultats et des services.
4. le suivi de l'efficacité des interventions et élaboration des instruments d'aide à la décision en faveur du RAPAC et
des administrations nationales et régionales.
Malgré le fait que le Programme ECOFAC V et le Plan Stratégique du RAPAC ne présentent pas une correspondance
absolue en termes d’objectifs et de résultats, les interventions respectives sont cohérentes entre elles. En outre, ECOFAC V
présente, par l'organisation de ses volets d'intervention, une logique transversale d'intervention financière pour l'atteinte de
ses trois résultats, ce qui rend difficile le suivi et l'orientation des interventions selon la stricte stratégie du RAPAC.
L'élaboration des thématiques prioritaires, dans ses limites techniques, prend en compte les faiblesses d'harmonisation entre
le Plan Stratégique du RAPAC et le Programme ECOFAC V et essaie de soutenir et de guider l'intervention par :
− une structuration fonctionnelle des interventions visant l'atteinte de tous les résultats du RAPAC et d'ECOFAC V à
l'intérieur des ressources financières disponibles,
− un système de suivi et d'aide à la décision d'accompagnement pour mieux associer l'intervention d'ECOFAC V au Plan
Stratégique du RAPAC.
Dans le respect des paramètres adoptés, la définition des thématiques a été élaborée à 3 niveaux :
− l'encadrement des thématiques prioritaires correspond aux trois AXES principaux du cycle de gestion de la CMAP
pour atteindre les objectifs définis ;
− la détermination des THEMATIQUES PRIORITAIRES, comme éléments porteurs pour obtenir les résultats
attendus ;
− la déclinaison de chaque thématique prioritaire en THEMES d'intervention pour faciliter une meilleure identification
des projets à soumettre et des actions à réaliser.
La stratégie d'intervention du Programme pour la mise en œuvre du Plan Stratégique du RAPAC, passe par un appui ciblé
3
en faveur d'un certain nombre de sites pilotes sélectionnés et dénommés ici "sites prioritaires". L’appui doit faciliter à terme
l'obtention pour ces sites prioritaires du statut de « sites d’excellence » (cf. Annexes 3.1 et 3.2). Malheureusement, les
critères d'excellence n’ont pas encore été définis par le RAPAC.
Le RAPAC se trouve pourtant dans la nécessité de formuler des propositions de choix de sites visant l'excellence avec deux
difficultés majeures :
o les critères pour l'identification des sites prioritaires visant le statut d'excellence n'ont pas encore été définis ;
o les évaluations des sites pilotes ont été faites suivant différents systèmes, et les données disponibles ne permettent pas
une analyse complète et rigoureuse.
Les critères de choix des sites prioritaires ont été définis à partir de standards internationaux et d'autres spécifiques à
RAPAC. Les premiers sont relatifs à l'importance et la représentativité environnementale, à la gestion du système de
conservation et aux capacités de fournir des produits et de services permettant l'atteinte des objectifs et l'accomplissement
de la mission de l'AP. Les deuxièmes prennent en compte des indications de politique environnementale qui sont illustrées
dans les documents de référence du RAPAC et du Programme ECOFAC V.
En ce qui concerne la deuxième difficulté, l'insuffisance d'informations concernant les sites pilotes rend complexe la tentative
d'identification objective de sites prioritaires. Les données, bien qu’elles existent, ne sont pas capitalisées et structurées en
fonction de la gestion de l'AP, ou mieux, de l'efficacité de la gestion. Par ailleurs, les gestionnaires des AP n’ont
généralement porté leur attention que sur le domaine classé en ce qui concerne la recherche d’information ou les actions de
terrain. Les relations à l'extérieur de l'AP ont été limitées à la collaboration pour de petites actions de compensation
(infrastructures sociales, éducation environnementale, etc.) sans jamais, à de rares exceptions près, considérer une
véritable intégration fonctionnelle avec la périphérie par une approche écosystémique. Dès lors, les informations sur l'AP
sont incomplètes et celles sur la périphérie sont fortement insuffisantes.
Malgré les difficultés dues à l'absence de critères de référence et d'informations structurées, l'exercice de définition des sites
prioritaires a été conduit avec précision. L'analyse s'est déroulée en deux étapes. La première a examiné et pris en compte
toutes les informations disponibles en les classifiant en 12 indices techniques d'appréciation, dont 6 liés à la gestion et 6 à la
valeur environnementale. La deuxième étape a analysé les considérations d'ordre stratégique et de politique
environnementale des systèmes de conservation dans le Bassin du Congo, ou spécifiques au RAPAC, afin de compléter les
critères finaux du choix des sites prioritaires.
Sur la base des considérations précédentes, les résultats de l'analyse ne représentent qu’une première tentative ou plutôt un
exemple de la démarche à adopter pour l'accompagnement de la gestion et le soutien au Réseau des AP. La liste de sites
prioritaires proposés doit pourtant être considérée avec beaucoup de prudence puisque les résultats de l'analyse se basent
sur le traitement d’informations et de données incomplètes et parfois difficilement comparables. En conséquence, une
évolution dans le système de suivi-évaluation des systèmes de conservation est nécessaire afin de doter le RAPAC
d’instruments et d’indicateurs d'aide à la décision de plus en plus efficaces.
Le total des systèmes de conservation analysés est de 38 (33 Sites Pilote du RAPAC, dont deux associés réduisant le
nombre à 32 + 6 AP nouvellement inclues dans la liste en fonction de leur spécificité : la Réserve Communautaire de
Tayna/RDC et le PN Mbaéré-Bodingué/RCA et les processus transfrontaliers Bouba N'Djida - Sena Oura (Cameroun -
Tchad) et Mayumba - Conkouati (Gabon - Congo). La proposition de la liste des sites prioritaires a été faite sur la base des
résultats du tableau ci-dessous. Le choix se base sur 6 critères.
Le premier résulte de la comparaison des 6 indices liés à l'efficacité de la gestion avec les 6 de la valeur environnementale
(12 indices techniques d'appréciation). Tous les sites pilotes ont été analysés à l'aide de tableaux et de graphiques de
référence comparant ces indices techniques liés à l'efficacité de gestion.
3 La liste des Sites Pilotes a été définie par le RAPAC au cours de l'atelier de Kinshasa en 2005.
Les 5 critères restants sont relatifs : i) à la politique régionale (promotion de parcs marins, priorités COMIFAC) ; ii)
spécifiques à RAPAC (caractère innovateur, mise en œuvre des accords transfrontaliers promus par le RAPAC, nécessité
de choisir au moins une AP par pays) et iii) à l'UE (AP ayant déjà fait l'objet d'interventions d’ECOFAC).
L'analyse a identifié 20 sites pilotes candidats potentiels à la liste des sites prioritaires. Le choix final des sites qui pourront
bénéficier de l'appui du Programme a été défini sur la base des disponibilités financières et des appuis de l'UE en cours ou
déjà accordés (5 AP marqués d’un astérisque* dans le tableau ci-dessous). Le nombre total des Sites prioritaires recevant le
soutien financier de l'UE via le RAPAC est réduit en conséquence à 17 :
Liste des Sites prioritaires retenus comme bénéficiaires de l'appui financier du Programme
Cameroun
1 PN de Campo-Ma'an
2 Réserve de Biosphère du Dja
3 PN Bouba Ndjida (BSB Yamoussa)
Congo
4 PN Conkouati (Mayumba-Conkouati)
5 PN d'Odzala-Kokoua*
Gabon
6 PN Mayumba (Mayumba-Conkouati)
7 PN de la Lopé
Guinée équatoriale
8 Réserve Naturelle de Rio Campo
République Centrafricaine
9 Complexe Nord–Est RCA
10 PN Mbaéré-Bodingué
République Démocratique du Congo
11 PN de la Salonga*
12 PN des Virunga*
13 PN de la Garamba*
14 Réserve Communautaire de Tayna
São Tomé et Príncipe
15 Parc Naturel d’Obô
Tchad
16 PN de Sena Oura (BSB Yamoussa)
17 PN de Zakouma*
Les AP de Minkébé, de Rio Muni et de Dzanga-Ndoki ont été exclues de l'appui financier de l'UE puisque :
- classées dans l'échelon le plus bas de l'échelle de classement technique
- le PN de Minkébé est représentatif d'un écosystème déjà représenté par le Dja et Odzala
- la RN de Rio Muni n'offre pas de fortes potentialités par rapport aux autres sites marins
- le PN de Dzanga-Ndoki reçoit déjà un fort appui du WWF.
L'analyse pour le choix des sites prioritaires illustre : i) la difficulté d'effectuer une analyse poussée en raison de
l'indisponibilité de toutes les données nécessaires ; ii) la nécessité d'adopter de nouveaux critères pour l'identification des
sites pilotes et de sites d'Excellence ; iii) l'urgence d'adopter un système de suivi-évaluation intégré à plusieurs niveaux
(système de conservation et réseau) afin de pouvoir suivre et analyser l'évolution de la gestion des systèmes de
conservation du Bassin du Congo.
Dans le cadre de ce Programme, le RAPAC bénéficie d’une réserve financière lui permettant d’appuyer le développement et
la bonne gestion de certains de ses futurs sites d’excellence. Dix-sept « sites prioritaires » sont retenus comme bénéficiaires
de cet appui. Chaque année, les gestionnaires de ces sites, ainsi que leurs partenaires, pourront répondre à des Appels à
4
Projets (AàP) lancés par le RAPAC sur une ou plusieurs « Thématiques prioritaires » prédéfinies. Pour 12 de ces sites , les
5
AàP concerneront l’aire protégée et sa zone périphérique. Pour les 5 autres , dont l’AP bénéficie ou bénéficiera de
financements conséquents de l’UE sur ce même Programme ou sur d’autres, seule la zone périphérique sera concernée par
les AàP. Pour sélectionner les meilleurs projets soumis, le RAPAC créera, dans le cadre de ce Programme, un Comité
d’Evaluation et de Sélection (CES).
Les AàP seront lancés par le SE du RAPAC selon un ordre chronologique et un calendrier préétabli (cf. Annexe 3.9). Après
une pré-information largement diffusée un mois avant les AàP, ceux-ci seront lancés à destination d’un certain nombre
d’acteurs dont la liste a été établie par le RAPAC (cf. Annexe 3.5). Cette liste d’acteurs n’est ni exhaustive, ni limitative.
D’autres pourront répondre à ces AàP pour peu qu’ils satisfassent à tous les critères d’éligibilité (cf. Annexe 3.6) figurant au
dossier. Celui-ci présentera toutes les informations nécessaires pour que les soumissionnaires potentiels puissent répondre
à ces AàP. Un Manuel de Procédures internes au RAPAC a été préparé à cet effet (cf. Annexe 3.8).
Le CES constituera l’outil du Secrétariat Exécutif du RAPAC pour la sélection des projets qui auront été soumis en réponse
aux AàP. Dans la mesure où le RAPAC ne souhaite pas ajouter à ses mécanismes opérationnels une structure lourde et
coûteuse, son CES sera une entité légère, non permanente et dont la durée de vie sera limitée à celle du Contrat de
Subvention ECOFAC V, composée de femmes et d’hommes résidant dans la sous-région. Il sera composé de 9 à 11
membres assemblant collectivement une expérience et une expertise optimale pour pouvoir juger de la valeur des projets
soumis. Ces personnalités seront sélectionnées sur la base de leur disponibilité, de leur connaissance du RAPAC et du
contexte régional de la conservation, de leur expérience de la gouvernance des AP, etc. La position de membre du CES
sera honorifique.
Si la nature de certains projets requiert l’intervention d’une expertise manquant au sein du CES, le Président pourra solliciter
la participation d’un ou plusieurs spécialistes extérieurs pour appuyer ponctuellement la prise de décision du Comité. Un
représentant de la Délégation de l’Union Européenne au Gabon assistera aux réunions en tant qu’observateur.
Une réunion inaugurale du CES sera organisée lors du premier lancement d’AàP. Lors de cette réunion, le SE du RAPAC
communiquera le Règlement Intérieur (TdR, cf. Annexe 3.4) du Comité ainsi qu’un certain nombre d’éléments techniques
comme le contenu du Contrat de Subvention (philosophie du projet), le Plan Stratégique du RAPAC, la liste des thématiques
(et thèmes) ouvertes à propositions et les réflexions qui ont conduit à ce choix, la liste des sites concernés et la démarche
qui a permis de les sélectionner, la grille d’évaluation technique, les budgets indicatifs par thématique. Le personnel du SE
du RAPAC donnera toutes les explications nécessaires pour permettre aux membres du CES d’effectuer leur travail sans
difficulté. En particulier, il leur sera expliqué le « degré de liberté » dont ils disposeront pour effectuer leur choix. Les
thématiques, et surtout les sites prioritaires, ne pourront plus être remis en question car ils répondent à la fois au Plan
stratégique du RAPAC et aux orientations voulues par la Convention de Financement et ses DTA. Mais, au sein de chaque
thématique une certaine flexibilité permettra au Comité d’équilibrer, d’un site à l’autre, les propositions retenues, de
4 Dja, Bouba Ndjida, Campo Ma’an, Conkouati, Lopé, Mayumba, Rio Campo, Mbaéré-Bodingué, Tayna, Obo, Sena Oura, ZCV
5 Odzala, Virunga, Garamba, Salonga, Zakouma
sélectionner des propositions qui montrent un caractère innovant et intéressant pour la conservation ou présentant des effets
multiplicateurs, sans que le thème de ces propositions ait été préalablement identifié au sein des thématiques.
Après échéance de la date butoir pour réception par le RAPAC des propositions de projet, le SE du RAPAC procèdera à
l’évaluation de la conformité et de l’éligibilité des dossiers reçus. Après un classement par site et par thématique, les
dossiers retenus seront transmis (par e-mail, courrier express, etc.) aux membres du CES qui disposeront d’une dizaine de
6
jours pour évaluer, individuellement, les propositions à l’aide de la grille de critères techniques qui leur aura été fournie par
le SE. Après évaluation, les grilles de chacun des projets seront retournées au SE du RAPAC afin que celui-ci dresse une
« carte » des propositions (par site, par thématique, avec croisement), prépare une synthèse des évaluations, compare les
budgets demandés par rapport aux budgets disponibles, mette en lumière les points de divergence ou de convergence entre
les évaluateurs, et transmette aux soumissionnaires d’éventuelles demandes d’informations complémentaires formulées par
7
les évaluateurs . Une dizaine de jours après la réception des grilles d’évaluation technique individuelles, le CES sera réuni
en session plénière pour débattre sur les propositions présentant des écarts d’évaluation flagrants, traiter certaines offres
intéressantes mais incomplètes et évoquer les possibilités de demandes d’informations complémentaires (dans les limites
fixées lors de la réunion inaugurale), faire le bilan par site, et par thématique et, en définitive, sélectionner les projets en
fonction des budgets disponibles.
Dès la deuxième année du cycle des AàP, une capitalisation des activités et des résultats acquis par les projets sera
transmise aux évaluateurs afin de les aider dans leurs choix futurs et leurs éventuelles demandes d’informations
complémentaires. En milieu/fin de la quatrième année du cycle, un atelier de capitalisation, élargi notamment à certains
opérateurs de projet, sera organisé.
Contexte
La Zone Nord se caractérise par des problématiques de transhumance et de conflits homme/faune. Elle couvre la région de
contact entre le nord-est du Cameroun, le nord de la RCA, le sud et le sud-est du Tchad ainsi que l'extrême ouest du
8
Soudan (Figure. 4).
Cette vaste zone transfrontalière constitue la partie nord du Bassin du Congo et représente une zone de transition entre la
forêt dense et les formations de savanes herbacées avec des spécificités uniques. Elle est constituée d’écosystèmes
périodiquement inondés et de terre ferme comprenant des communautés d'espèces animales et végétales de très forte
valeur patrimoniale. La région, considérée comme le Serengeti de l'Afrique francophone dans les années '60, maintient,
même si elle a subi d'importantes pertes de son patrimoine animal et d'habitat, toutes ses potentialités de conservation.
Cette région a joué un rôle majeur dans la conservation et le maintien de la biodiversité écologique en tant qu’élément
fondamental d'un macro-écosystème dont elle constitue la continuité des systèmes de forêts denses vers la zone désertique.
A ce titre, la région soudano-sahélienne des écosystèmes d’Afrique Centrale ne représente pas simplement une zone
tampon contre l'avancement de la désertification vers les forêts denses, mais constitue un aspect fondamental de la
conservation en Afrique et dans le monde. A l'exception du système transfrontalier WAP (Parc Régional du W, PN d'Arly et
PN de la Pendjari) en Afrique de l'Ouest, la zone soudano-sahélienne a perdu presque totalement son patrimoine en
biodiversité, d'où l'importance de l'intervention en faveur de cette région
6 Le planning de la procédure complète sera fixée lors de la réunion inaugurale en fonction des contraintes de chacun des membres et sera, dès lors,
considérée comme définitive pour l’AàP en question, ceci afin que chacun des membres puisse intégrer cette tâche, honorifique, au sein de son propre
calendrier.
7 Ce ne sera pas la norme mais plutôt des cas exceptionnels où des projets, a priori intéressants présenteraient une méthodologie avec des lacunes, où
certaines précisions seraient nécessaires en matière de chronogramme, de responsabilités des partenaires d’un consortium, etc.
8 Le Soudan ne fait pas partie des institutions régionales d'intégration ni des Pays du PIR 10e FED en objet ; toutefois son influence dans la région
d'intervention du Programme ECOFAC V est importante et le Soudan doit donc être pris en compte dans le système de gestion transfrontalier, de sécurité
et de gestion des RN de la zone d'intervention.
Figure 4 : Zone indicative d'intervention (source : Atlas Agriculture et développement rural des savanes d’Afrique centrale –
PRASAC)
des obstacles par les populations riveraines. En l'absence d'une évolution de leur mode de gestion permettant l'intégration
des principes de conservation et ceux de développement, les AP risquent inévitablement de disparaître.
En regard des problèmes à aborder, la mission d’identification est appelée à définir tous les éléments permettant à la
CEEAC et à l'UE de lancer une intervention bien structurée et organisée afin d’obtenir des résultats rapides. Pour y arriver,
les TDR fixent trois produits majeurs attendus par la mission d’identification :
1. Une analyse rapide et synthétique comprenant : a) l'état actuel et les problématiques majeures du complexe
transfrontalier Cameroun, Tchad, RCA et Soudan ; b) les connaissances des interventions actuelles et antérieures
9
au niveau national et transfrontalier , avec une recherche particulière de complémentarité avec les actions de
10
conservation financées sur les PIN nationaux ; c) l'identification du cadre géographique.
2. Une proposition pour l'intervention du Programme présentant : les objectifs, les stratégies, les résultats
attendus et les activités, la structuration en thématiques prioritaires d'intervention cohérente avec celles définies
par le RAPAC, les bénéficiaires et les partenaires, les hypothèses et les risques, les questions transversales.
3. Une proposition de concertation entre acteurs comprenant : a) le dispositif institutionnel d'encadrement et de
concertation avec l'établissement de relations fonctionnelles, administratives et financières ; b) les dispositions de
suivi et de pilotage technique ; c) le dispositif institutionnel par l'ancrage de l'intervention dans les systèmes
nationaux ; d) les mécanismes correspondants comme la typologie de concertation basée sur un processus
ascendant du niveau local au niveau régional ; e) les modes de gestion qui peuvent faciliter le choix des modalités
d'attribution de l'AàP ; f) les ressources (humaines, matérielles et financières) nécessaires sur la durée du
programme (calendrier) ; g) les dispositions de suivi et d'orientation ; h) le système de suivi-évaluation des
interventions du terrain et d'audit financier conformément aux autres interventions du RAPAC.
Composition de l’équipe
La mission requiert une forte contribution des partenaires nationaux. Les prestations doivent être réalisées par deux experts
recrutés sur appel international et deux experts mis à la disposition par l'administration du Tchad. Les experts chargés de
cette étude devront constituer une équipe multidisciplinaire composée d’un expert en gestion de programmes
9 Synergies avec les autres programmes en cours dans la région, notamment le programme ECOFAUNE (ZCV en RCA) et le PPP pour la
gestion du PNZ par la Fondation Zakouma, l'intervention du RAPAC en faveur des sites prioritaires de la région Sena Oura (Tchad),
Zakouma (Tchad), ZCV (complexe des AP en RCA).
10 Identification des acteurs, des parties prenantes et des intervenants dans la problématique en termes de spécialisation ou d'association
regroupant les capacités en la matière ; identification de la documentation principale sur le sujet.
environnementaux nationaux et transfrontaliers, d’un expert en planification, d’un expert en systèmes agro-sylvo-pastoraux
et d’un expert en gestion d’aires protégées.
Le volume de travail engendré par la mise en œuvre des programmes dont le RAPAC a la charge (PIN/RDC Salonga,
PACEBCo, ECOFAC V) dépasse substantiellement les capacités actuelles du SE. Bien que ces trois programmes incluent
dans leur budget un appui plus ou moins important aux coûts administratifs du RAPAC, le Programme ECOFAC V fournit en
outre une assistance technique tant à la CEEAC qu’au RAPAC.
En étant synthétique, on peut dire que la situation dans laquelle se trouve actuellement le SE du RAPAC peut se résumer en
3 points :
Capacité financière inférieure au minimum vital : en décembre 2010, le budget disponible ne permettait pas de payer le
personnel au cours de l’année 2011 et, a fortiori, empêchait le SE de mettre en œuvre son PTA ;
Effectif en sous nombre : depuis le départ, en janvier 2010, du Chargé de Programme et de Projets (Aurélien Mofouma) et
de l’Assistante Technique chargée de la Programmation et de l’Evaluation (Anne Lefeuvre), le SE a choisi de répartir les
fonctions de 3 personnes (CPP, ATPE, ACGBD) sur deux nouvelles fonctions : la RSE/COM (Florence Palla) et le RAVAP
(Sébastien Kamdem). L’inadéquation des ressources humaines est une contrainte majeure. Le SE fonctionne avec une
équipe restreinte à laquelle il manque au moins un cadre (pour éviter que les fonctions suivi/ évaluation et communication/
base de données ne reposent sur une seule personne) pour assurer un fonctionnement normal, et cinq personnes pour
remplir les fonctions prévues dans cet organigramme optimal.
Forces : Mission, vision et objectifs clairement définis dans son Plan stratégique 2008-2017 ; Disponibilité d’un Conseil
Scientifique et Technique ; Volonté des gestionnaires d’harmoniser les outils de gestion et d’échanger informations et
expériences ; Large reconnaissance de la part de tous les acteurs de la pertinence et du potentiel d’un réseau sous-régional
efficace ;
Faiblesses : Situation financière relativement critique du SE ; Faible autonomie de développement ; Fonctionnement encore
insuffisant de la structure et de la dynamique interne du réseau ; Capacités limitées à tous niveaux pour gérer et équiper
adéquatement le réseau d’AP ; Dispersion relative des efforts et des appuis ; Absence d’un pool permanent d’experts ;
Menaces : Inadéquation entre la volonté politique et les moyens budgétaires étatiques dégagés ; Incapacité de constituer et
maintenir une équipe permettant d’assurer tous les aspects de la gestion globale de son mandat ; Perte de confiance des
bailleurs si la capacité et la qualité de la gestion technique et financière ne s’améliorent pas substantiellement ; Diminution
de crédibilité du RAPAC si le niveau de gestion des sites pilotes n’atteint pas les standards internationaux ;
Opportunités : Volonté des bailleurs de soutenir le Plan de Convergence et la conservation dans la sous-région ; Volonté
de l’UE de poursuivre son appui à la conservation de la biodiversité et à la valorisation du RAPAC ; Possibilité de fédérer les
ONG nationales et internationales ainsi que le secteur privé ; Constitution d’un réseau d’excellence générant une émulation
et une amélioration de la gouvernance de toutes les AP de la sous région. Malgré ses dix ans d’existence et tout le crédit
qu’on peut accorder au RAPAC pour ses réalisations passées, force est de constater que le SE n’est actuellement pas en
mesure d’honorer ses futurs engagements vis-à-vis du Programme ECOFAC V sans l’appui de l’expertise technique prévue
par le Programme. Le renforcement tangible des capacités du SE attendu de la présence d’experts internationaux va
dépendre non seulement de la capacité d’absorption de son personnel mais aussi du rôle qui sera confié aux experts CT. Il
va s’agir non seulement de s’assurer que la structure (en nombre et en qualité) du SE est compatible avec une transmission
de l’expertise qui sera fournie, mais aussi d’intégrer l’expertise technique permanente dans la structure même SE de sorte
que le succès de sa mission soit mesuré par celui de la mise en oeuvre des priorités du RAPAC. Les ressources financières
du Programme vont permettre au SE de maintenir le niveau actuel du staff, de couvrir ses coûts de fonctionnement liés à la
mise en œuvre de l’action, et de contribuer significativement aux activités liées au mandat du RAPAC.
2.1.2 Appui de l’expertise internationale long terme et insertion dans l’organigramme du RAPAC
La mise en œuvre du programme ECOFAC V va générer une augmentation conséquente des activités du RAPAC. Le
réseau était déjà, depuis 2004, bien structuré grâce au Programme de Renforcement des Capacités Institutionnelles et
Opérationnelles du RAPAC (9ème FED), et son Conseil d’Administration a anticipé, en décembre 2009, cette évolution.
L’organigramme du RAPAC a été restructuré et de nouveaux postes ont été créés. Au cours de l’année 1, le programme
ECOFAC V organisera un audit organisationnel par le biais d’une expertise internationale pour évaluer l’adéquation de cet
organigramme et de son personnel avec les exigences de la gestion de grands programmes dont il a la charge.
Le renforcement du RAPAC va se poursuivre dans le cadre du Programme ECOFAC V par le recrutement, après des appels
à candidature au niveau international, de quatre experts qui constitueront une Cellule d’Appui PIR au sein de son équipe et
transmettront leur expertise au personnel du Secrétariat.
• Le Conseiller Technique Principal (CTP) du Secrétaire Exécutif (SE) et du Président du RAPAC appuiera particulièrement le
SE dans les domaines de la planification (Plan de Travail Annuel), du suivi et de l’évaluation des programmes, projets et
activités. Il veillera, en concertation avec le SE, au respect de l’équilibre entre les efforts à accorder par le personnel à la
maîtrise d’œuvre du Programme ECOFAC et des autres programmes comme le PACEBCo (financement BAD, dont le
RAPAC est aussi maître d’œuvre). Il facilitera les relations entre le RAPAC et la DUE au Gabon ainsi qu’avec ses principaux
autres partenaires bailleurs afin de promouvoir le rôle du RAPAC au plan régional et international. Il appuiera le SE et le
Président du RAPAC dans leurs missions de coordination et de concertation avec la Facilitation et les membres du PFBC,
ainsi qu’avec les différents programmes régionaux. Le CTP sera recruté dès le début du programme afin de participer, le
plus tôt possible, au démarrage du programme ECOFAC V.
• L’expert en administration et finances aura pour mission la gestion administrative et financière globale du Programme
ECOFAC V en respect des procédures FED, en tant que Responsable Administratif et Financier (RAF) du Programme PIR
10è FED pour le RAPAC. Sous l’autorité du SE et en coordination avec le CTP et les services administratifs du RAPAC, il
sera responsable de l’ensemble des actes administratifs et financiers impliqués par la mise en œuvre de l’Action
(contractualisations multiples, facturations, élaboration de guides de procédures, gestion administrative et financière du
personnel relevant du PIR, approvisionnements des comptes du Programme ECOFAC V, opérations de décaissement et de
contrôles, rapports, etc.). A la demande du SE, il appuiera la Direction administrative et financière du RAPAC dans son
travail et formera selon les besoins son personnel aux principes et aux techniques de gestion. L’engagement de cet expert
devra se faire dès le début du programme afin de mettre en place les dispositions nécessaires à son démarrage.
• L’expert en gestion des AP assurera, en collaboration avec les autres experts du Programme et l’équipe du RAPAC, la
gestion et le suivi de tous les aspects techniques du programme. Sous l’autorité du SE et en coordination avec le CTP, il
sera responsable de l’organisation des Appels à Projets, des relations avec le Comité d’Evaluation et de sélection, de la
mise en œuvre et du suivi/évaluation des projets et des missions d’appui des experts court terme. A la demande du SE, il
supportera le programme d’appui aux sites pilotes du RAPAC, formera en continu le personnel aux principes et
méthodologies de la gestion technique des AP et facilitera les contacts internationaux. L’engagement de cet expert devra se
faire dès le début du programme ECOFAC V afin de mettre en place les dispositions nécessaires à son démarrage.
• L’expert en récolte de fonds et marketing aura pour mission principale de développer une stratégie de fundraising en vue de
constituer une réserve financière propre régulière au RAPAC, de rechercher et sécuriser des financements privés par des
collectes de fonds, des sollicitations de dons, des événements, etc. Il sera conseiller du SE au sein du staff du RAPAC, en
étroite concertation avec le CTP et le Président du RAPAC également, pour conduire une politique concertée au sein du
RAPAC de lobbying ciblé auprès de bailleurs, et/ou donateurs ciblés. Il a vocation à être le formateur d’un cadre du staff
dans les domaines de la récolte de fonds, du marketing et de la communication. Il devra contribuer à affiner la stratégie de
communication du RAPAC et à promouvoir l’image et la mission du RAPAC dans la communauté internationale. Il sera
recruté à la fin de la première année, ou au cours de l’année 2 de l’Action, en fonction de la meilleure stratégie de calendrier
à convenir.
De plus, en raison de l’augmentation du volume d’activité et de la complexité croissante du travail confié au RAPAC, le
programme ECOFAC V va permettre de compléter les moyens humains du RAPAC pour lui assurer, à long terme, le
nécessaire renforcement de ses capacités internes. Deux postes - le poste d’Assistant au RAVAP (ARAVAP) et celui de
Chargé de Passation des Marchés (CPM) - déjà prévus dans l’organigramme, seront pourvus après appels à candidatures
dans le courant du premier semestre de fonctionnement du Programme, qui viendront appuyer prioritairement les deux
experts RAF et Gestion des AP du Programme ECOFAC V. Le CTP, l’expert administration/ finances et l’expert en gestion
des AP participeront selon les postes avec le Secrétaire Exécutif et son staff à la sélection des candidats et les personnes
retenues fonctionneront prioritairement comme assistants à ces experts pour la mise en œuvre du programme ECOFAC V.
En fonction des résultats de l’audit organisationnel qui sera lancé au 3è trimestre de l’année 1, le RAPAC et son Conseil
d’Administration considérera la pertinence de redéfinir les profils de poste du Directeur Administratif et Financier (DAF) et du
Responsable Aménagement et Valorisation des Aires Protégées (RAVAP) et de les pourvoir après appel à candidatures
international, ou toute autre évolution proposée de l’organigramme à l’issue de l’audit organisationnel.
L’organigramme du RAPAC, tel qu’il a été voulu par son CA en décembre 2009, n’est donc pas modifié. Il est complété par
une Cellule d’Appui au SE, comprenant les 4 experts techniques, pour la mise en œuvre du PIR financée sur les fonds du
Contrat de Subvention. L’organigramme intégrant la Cellule d’Appui est le suivant :
ADB RCOM
Responsable Expert Gestion
Administration des Aires
et Finances Protégées
SSE DOC
CC
Figure 5 en
Personnel : Organigramme
poste du RAPAC et sa Cellule
Personnel d’Appui
à recruter Experts à recruter
Dans le contexte de son appui à la gouvernance environnementale, le Programme prévoit une réserve de prestations court
terme d’experts internationaux à mobiliser à la demande et sur la base de besoins identifiés, tant au sein du RAPAC que sur
le terrain. Cet appui est prévu pour approfondir des domaines techniques auxquels le SE ne pourrait répondre, ou pour aider
à résoudre les éventuels blocages rencontrés. Les experts mobilisés viennent donc compléter les ressources techniques
présentes au sein du RAPAC, mais sur la base de missions à durée limitée.
Les domaines techniques pour lesquels l’expertise CT peut être demandée en priorité concernent l’appui aux Sites
prioritaires (et leur périphérie) dans la mise en œuvre d’actions relatives aux thématiques prioritaires. L’action technique des
experts CT constitue donc un complément à l’appui financier que fournit le Programme aux projets sélectionnés lors des
Appels à Projets. Néanmoins ce cadre, bien que prioritaire, n’est pas limitatif ; le SE peut en effet mobiliser des missions
d’experts CT pour aider des sites pilotes RAPAC ou des Etats de la sous région à appuyer les équipes locales ou à résoudre
un problème lié aux objectifs stratégiques du RAPAC. Les requêtes pour l’appui d’expertise court terme émanant des
Partenaires du RAPAC gérant une aire protégée avec concession de gestion (ACF, APN) ne seront pas recevables car
l’appui du Programme à ces sites est déjà compris dans le montant de leur subvention.
Afin de constituer sa base de données d’experts CT, le SE va procéder à une catégorisation des profils d’expertise (Annexe
5.2). Il va ensuite rechercher activement des consultants via ses réseaux traditionnels de proximité, via les réseaux
internationaux, et via les contacts de ses experts LT. Afin de formaliser le contact avec les experts individuels, le RAPAC va
fournir un format standard de CV à compléter et insérer ce modèle sur son site web pour que les candidats puissent les
compléter en ligne. Si l’expertise nécessaire à la constitution de cette base de données manque ou est insuffisante, le
RAPAC peut rechercher un expert CT pour l’aider à catégoriser les mots clés, structurer la base de données et former un
membre du staff à son utilisation.
Au cours de la 1ère année du Programme, le SE du RAPAC procédera à un exercice de communication visant à faire
connaître l’existence et la disponibilité du pool d’experts du Programme. Cette communication s’adresse aux mêmes acteurs
que ceux concernés par les Appels à Projets. Afin de prévenir une masse de requêtes non pertinentes, le SE circonscrira les
conditions d’accès à l’expertise CT par une information en amont la plus précise possible, sans pour autant mettre des
conditions trop restrictives afin que les acteurs locaux les plus faibles puissent y avoir accès.
Le volume de l’expertise d’appui CT prévu est de 120 ho/mo. Il s’agit d’un volume très important qui exige une organisation
interne solide et efficace. Celle-ci sera facilitée par l’harmonisation des documents et des règles internes, des mesures de
prévention d’afflux de requêtes, un chronogramme de mobilisation, et la fidélisation des experts.
L’accompagnement logistique des missions se fera par la planification d’un mécanisme simple et efficace intégrant :
l’obtention des visas, la préparation de l’itinéraire, l’émission et la disponibilité des tickets, l’appui des relais locaux, et le
« backstopping ». Une fois les rapports de mission réceptionnés, le SE va procéder à l’analyse des résultats, la validation du
rapport, la communication et au suivi/évaluation de l’intervention. L’intégration de ces analyses et conclusions constitue un
des éléments particulièrement importants du rapport de synthèse que le RAPAC présentera annuellement au Comité de
Pilotage.
Le rapport IFIP et ses recommandations constituent une base pertinente sur laquelle le Programme ECOFAC V a élaboré le
contenu de cette composante, qui s’adresse spécifiquement au renforcement des capacités des cadres gestionnaires d’AP.
L’axe privilégié par cette composante est la formation académique classique de niveau Licence - Maîtrise - Doctorat. Pour
répondre au besoin de disposer de centres d’enseignement dispensant la formation adaptée, le rapport IFIP recommande de
renforcer la formation spécialisée à l’ENEF et de lancer un cycle de formation nouveau à l’EFG. Les divers curricula
dispensés par l’ensemble de ces écoles couvrent probablement une partie significative des besoins en formation, mais le
rapport IFIP ne fournit pas de vue d’ensemble de ces contenus.
En outre, il est nécessaire d'introduire dans les formations des cadres, des thématiques transversales extrêmement
importantes pour le succès de gestion des AP. C’est le cas pour des sujets tels que la bonne gouvernance
environnementale, les effets du changement climatique, la conception et la mise en œuvre de mesures d’adaptation, les
aspects socio-économiques de l’aménagement du territoire, ou les notions de management.
Aujourd’hui, aucun des projets d’appui à la formation actuels (PACEBCo, FOGRN-BC) n’envisage de combler le déficit de
formation dans le domaine précis de la gestion des AP. Malgré la présence de plusieurs écoles à vocation régionale, la
sous-région ne propose actuellement pas de filières d’enseignement complètes destinées aux responsables des AP.
Il s’agit d’établir un système d’équivalence des diplômes entre les écoles de formation de la sous-région permettant ainsi de
rejoindre en cours de cycle la filière « Gestion des Aires Protégées», grâce à des modules capacitants dont les
enseignements seraient dispensés dans différentes universités ou écoles actuelles de la sous-région.
Ceci implique des accords de partenariat entre certaines de ces écoles et universités, dans le cadre desquels de nombreux
aspects doivent être considérés : complémentarité des modules d’enseignement, équivalence et reconnaissance des
diplômes, conditions administratives et financières des admissions, mobilité des enseignants, etc.
Cette composante du Programme se traduira par une étude qui viendra actualiser et compléter le rapport IFIP et sera menée
par des experts internationaux sélectionnés après un Appel d’Offres lancé par le RAPAC. Cette étude sera menée en
concertation avec le RIFFEAC. Son objectif global sera la mise en place d’un curriculum sous-régional spécialisé dans la
gestion des AP destiné aux cadres de niveau Directeur de site/ Conservateur en chef. Son objectif spécifique sera de définir
le contenu, les contours et les modalités de mise en œuvre d'une filière de formations diplômantes.
L’étude formulera ses conclusions et recommandations à la suite d’une série de consultations ciblées sur les écoles et
universités les plus pertinentes, ainsi que sur une sélection d’institutions nationales de gestion des AP, d’ONG de
conservation et d’autres parties prenantes.
Elle comprendra (a) une description détaillée du contenu des modules de formation ; (b) une description des offres
d’enseignements existants ; (c) une analyse des lacunes en termes d’offre d’enseignement ; (d) une proposition de mesures
compensatoires pour combler ces lacunes ; (e) une proposition de structure et de mécanisme de concertation entre
institutions concernées ; (f) la projection budgétaire du coût du plan de formation préconisé ; (g) une proposition du rôle de
facilitateur pour le RAPAC en tant qu’interface entre les « fournisseurs » et les « clients ».
Malgré l’importance énorme que l’on donne à la conservation des ressources naturelles en général et aux AP d’Afrique
Centrale en particulier, tout le monde s’accorde à reconnaître le déficit flagrant de capacités techniques propres à assurer
correctement la gestion de ce secteur.
Depuis sa création, cet aspect crucial a été au centre des préoccupations du RAPAC. Il est inséré au cœur de son plan
d’action, dans le premier objectif spécifique (OS1) de son plan stratégique visant l’élévation globale de la qualité de gestion
des AP, et en particulier celle des sites pilotes du RAPAC destinés à devenir des centres d’excellence au bénéfice de tout le
réseau. D’après le rapport IFIP, le tiers de l’effort global de formation environnementale devrait être affecté aux activités de
formation continue, dont il précise que cette proportion est appelée à s’accroître.
Les capacités humaines que les Etats peuvent mobiliser pour assurer la gestion courante des ressources naturelles, et
notamment pour garantir une gestion efficace des AP, restent encore très insuffisantes, tant en nombre qu’en qualité. Les
diverses évaluations de la qualité de gestion des AP révèlent systématiquement que le niveau des cadres de gestion des
sites (Directeurs de sites/ Conservateurs), des écogardes et des autres catégories de personnel est trop faible, et que leur
nombre est souvent insuffisant.
Le niveau de formation et de qualification de ces diverses catégories professionnelles est très inégal entre les Etats. Les
formations sont encore majoritairement basées sur l’aspect répressif. La formation des écogardes reste ponctuelle, se fait
souvent « sur le tas » et n’est que très rarement consolidée par des recyclages ou des formations continues, pourtant
essentielles pour ancrer les savoirs et améliorer les performances.
De même, le niveau de formation exigé pour être nommé Directeur de site ou Conservateur en chef diffère significativement
d’un pays à l’autre. Une fois sur le terrain, les opportunités de formations continues visant à rafraîchir les connaissances,
améliorer les capacités ou compenser les faiblesses sont très rares, et cette lacune est un facteur certain de démotivation.
Cette absence de formation continue a également une conséquence non négligeable sur la durabilité des actions
entreprises. Ne bénéficiant souvent que de statuts fragiles, l'absence de projet professionnel, de plan de carrière et de
perspectives d'évolution font que dans certains pays les membres du personnel formés au cours de programmes d’appui se
tournent vers d’autres opportunités d’emploi au terme de ceux-ci, délaissant les postes pour lesquels ils ont été formés.
Cette instabilité de postes, parfois accélérée par des mutations ordonnées au niveau central, est un facteur d’instabilité
déploré dans de nombreuses AP de la sous-région. Sous cette composante, le Programme va développer et mettre en place
un véritable dispositif de formation continue.
Dans le cadre de son contrat de subvention et de son Protocole d’accord avec WCS, le RAPAC va confier l’organisation et la
coordination de cette composante à WCS. Cette ONG a déjà une longue expérience de la formation continue dans de
nombreuses AP de la sous-région et a développé dès 2008 le CEDAMM au PN de la Lopé. Conçu comme centre de
formation à vocation régionale, le CEDAMM offre un calendrier de formations diverses destinées à plusieurs catégories de
personnel (WCS 2010).
Etant donnée l’ampleur des besoins en formations continues dans la sous-région le WCS va rechercher la coopération de
relais professionnels locaux ou régionaux avec lesquels le montage et la mise en œuvre de l’appui de cette composante
vont être conçus. Le WCS développera son action en concertation avec le RIFFEAC. Un Appel à Projets sera lancé en ce
sens par le WCS auprès d'organismes ayant déjà une expérience reconnue dans le domaine (ERAIFT, EFG, ENEF,
UNIKIS…) et assurant également la gestion d'un ou de plusieurs centres de formation dans la sous-région. Cet AàP aura
pour objectif d’identifier la contribution potentielle de ces partenaires au montage et à la mise en œuvre de cette
composante. Il permettra à WCS et au RAPAC de sélectionner certains d’entre eux et constituer autour de WCS un
consortium de partenaires professionnels à même de fournir aux AP divers services de formation continue.
Sous l’égide du RAPAC, des protocoles de collaboration seront développés entre WCS et les institutions participantes,
comportant notamment la zone géographique d’action, les thèmes d’intervention et le rôle précis de chaque partenaire. Ce
consortium établira de manière collégiale le dispositif sous-régional de formation continue et produira les éléments et
résultats suivants :
• La structure du nouveau réseau sous-régional de formation continue ;
• L’analyse des besoins en formation continue exprimés par les pays et les ONG ;
• Le déploiement de l’offre de formation, sur les sites prioritaires et dans les centres de formation ;
• La formation de formateurs nationaux et locaux ;
• Un système d’évaluation continue et de valorisation des formations ;
• Un système de veille sur les besoins de formations continues ;
• Un effort vigoureux de recherche de fonds complémentaires.
Un tel dispositif de formation continue va permettre d’aborder certains domaines pour lesquels aucune offre structurée
n’existe actuellement, tels que :
• Approche sociale de la conservation et dynamique des communautés riveraines ;
• Développement de propositions de financement ;
• Mise à niveau de l’utilisation de l’outil informatique ;
• Connaissance de base de la faune et de la flore ;
• Connaissance élémentaire de la langue anglaise ;
• Accueil et encadrement des touristes ;
Toutes ces formations seront de type court et donneront lieu à la délivrance d’un certificat du RAPAC décrivant le contenu
de la formation. La proposition détaillée par WCS du contenu de cette Composante figure à l’Annexe 6.1.
3 GOUVERNANCE ENVIRONNEMENTALE
Cette composante consiste en la réalisation de deux études distinctes mais complémentaires visant toutes deux à définir et
faire valider par la COMIFAC un modèle garant d’une meilleure efficacité dans la gouvernance des AP et de la conservation
de la biodiversité dans la sous-région.
L’expérience a démontré les multiples avantages offerts par l’adoption, par les Etats, de conférer à leur institution en charge
de la gestion du réseau national des aires protégées un certain degré d’autonomie lui permettant d’atteindre un degré
d’efficacité plus élevé. A l’échelle de la sous-région, l’évolution observée en RDC par l’Institut Congolais pour la
Conservation de la Nature (ICCN) et, plus récemment au Gabon, par Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN),
permet de mesurer les avantages présentés par un mode de gestion du type agence paraétatique. Ce type de gestion plus
souple, moins centralisé, accompagné par un conseil d’administration, et doté de statuts permettant des modalités
d’intervention plus proches du modèle privé par divers avantages fiscaux et une autonomisation partielle, permet à ces
agences un développement plus rapide et l’accès plus aisé à des appuis financiers.
L'existence de telles agences est le signe politique d'un engagement des Etats sur la voie de l'appropriation des Aires
Protégées. Celle-ci permet entre autre de développer les appuis institutionnels nécessaires à une prise en compte nationale
des résultats d’actions pilotes régionales, telles que celles qui sont menées et/ou promues sous la forme de PPP dans le
cadre du présent Programme.
Cette activité va consister en une étude dont l’objectif est de fournir, au niveau de la COMIFAC, des lignes directrices et des
recommandations permettant aux Etats de faciliter l’évolution de leur Direction de la Faune et/ou des Aires Protégées,
actuellement centralisée dans un ministère, vers une Agence nationale.
Cette étude impliquera d’abord une concertation avec les agences nationales dotées (ou en voie de l’être) d’un statut
paraétatique semi autonome (APN, ICCN, Parcs Congo Brazzaville), avec les directions nationales (Faune, Parcs nationaux)
centralisées, ainsi qu’avec leurs ministères respectifs (ou autre autorité) de tutelle. Il s’agira d’inventorier les perceptions des
avantages et contraintes de chacun de ces statuts et d’enregistrer leur intérêt éventuel à évoluer vers un modèle plus
performant de type « agence ».
L’étude fera l’analyse des points forts et faibles des deux types de statuts, y compris ceux de leur impact sur la gouvernance
d’un réseau national d’AP et de la qualité de la conservation des sites. Elle procédera ensuite à la préparation et la
distribution d’un document d’analyse préparatoire à un atelier d’experts. Celui-ci rassemblera 2 cadres nationaux de chaque
pays représentant (a) le ministère (ou autre autorité) de tutelle technique et (b) la direction/ l’agence des parcs nationaux.
L’objectif de cet atelier sera de préparer : (a) un plaidoyer pour l’évolution des directions centralisées vers un modèle
d’agence semi autonome ; (b) une description des étapes (obligées et potentielles) menant du statut de direction
ministérielle vers un modèle d’agence ; (c) une proposition de feuille de route et d’appui institutionnel et/ou juridique pour
appuyer les pays intéressés à faire évoluer leur Direction nationale vers un modèle plus performant.
La présentation des résultats de l’atelier et des documents produits se fera lors d’une réunion de la COMIFAC en vue de leur
validation et de la mise en œuvre de la feuille de route.
Cette seconde activité consiste en une étude, attendue depuis longtemps dans la sous-région, sur l’harmonisation des
législations nationales sur les AP et la gestion de la faune. Cette étude revêt naturellement une importance capitale dans le
contexte de la cohésion sectorielle voulue par la COMIFAC.
Cette étude, que le RAPAC n’a pas, par manque de fonds, pu mener jusqu’ici, sera réalisée par un expert sous-régional ou
international, spécialiste en droit forestier et/ou droit de l’environnement ou à défaut, 2 experts, l’un juriste et l’autre
spécialiste des aires protégées. Elle tiendra compte des études partielles déjà réalisées à ce jour et ses résultats seront
présentés lors d’un atelier de validation.
Elle vise la prise en compte détaillée des aspects liés aux aires protégées et à la gestion de la faune, dans le cadre de
l’étude générale menée par la COMIFAC sur les politiques, législations et cadres institutionnels forestiers.
Elle aura pour principaux objectifs de : (a) proposer un modèle de textes législatifs en vue d’harmoniser les législations des
pays membres du RAPAC, et (b) proposer un plan de travail pour chaque pays afin d’orienter leur législation sur des lignes
directrices communes et atteindre une harmonisation dans un délai de 5 ans.
Cette étude impliquera de réaliser un état des lieux exhaustif des législations nationales sur les AP, notamment sur: (a) le
niveau de priorité et les objectifs de la conservation dans le pays ; (b) les conditions de création des aires protégées ; (c) la
définition légale des types de protection et zonages ; (d) les catégories d’AP, les procédures et critères de classements et la
législation relative à chaque type d’AP ; (e) la protection des espaces et des espèces selon les types de zonages, les
mesures de répression des infractions ; (f) la valorisation et les relations socio-économiques (implication des communautés
riveraines, écotourisme, chasse sportive…) ; (g) la commercialisation du gibier.
Après analyse de ces données, l’étude présentera les points forts et les lacunes des législations nationales, et les mettra en
parallèle avec une vision synthétique des grands types de législation et de cadres de gestion en matière d’aires protégées et
de gestion de la faune au niveau international.
Sur la base des bilans nationaux et internationaux et des recommandations des études déjà réalisées, elle proposera un
modèle législatif optimal pour les aires protégées et la gestion de la faune dans la sous-région. Elle élaborera un plan de
travail pour les 5 prochaines années, constitué de lignes directrices spécifiques à chaque pays, dans l’objectif de se
rapprocher dans les meilleurs délais du modèle législatif proposé. Ce plan de travail proposera également des outils visant le
suivi et l’évaluation de ce processus, dans le but de réaliser des révisions périodiques des lois et réglementations des pays
en la matière.
Le modèle législatif et le plan de travail seront validés lors d’un atelier sous-régional et les résultats seront soumis pour
adoption lors d’une réunion de la COMIFAC.
Cette composante concerne la bonne gestion et la valorisation des données sur les AP et de l'information environnementale.
Dans ce domaine, le Programme va permettre un rapprochement et un partenariat entre le RAPAC et l’Observatoire des
11
Forêts d’Afrique Centrale (OFAC) . L'OFAC intervient déjà, sur mandat de la COMIFAC, dans les thématiques relatives à
l’exploitation forestière, le suivi du couvert forestier, les initiatives locales et nationales relatives à REDD+, le FLEGT, etc.
Pour la collaboration avec le RAPAC, l'OFAC propose d'intégrer un système de suivi de la biodiversité et des forêts dans les
aires protégées et leurs écosystèmes de référence, et de leur mode de fonctionnement. Le support de l'OFAC au RAPAC
vise la structuration et l'analyse des données sur les aires protégées, ainsi que la diffusion des informations (rapports
bisannuels sur l’Etat des Forêts, site web, fiches signalétiques sur les écosystèmes, etc.). Pour y arriver, l'OFAC va
11 La mission de l'OFAC est d'assurer les informations pour le suivi des forêts d’Afrique centrale.
développer un outil opérationnel de collecte et gestion des informations et va mettre à disposition des ressources humaines
et matérielles grâce au financement du Programme ECOFAC V, via un contrat de service avec le RAPAC.
Plus spécifiquement, la collaboration RAPAC/OFAC va s'articuler autour de deux aspects : le principal sera la collecte et la
disponibilité de l'information environnementale, le second est l'élaboration des données relatives à l'efficacité de gestion des
systèmes de conservation.
Concernant le premier point, il sera nécessaire pour les deux partenaires d'orienter l'information aux demandes et aux
requêtes de la gestion des systèmes de conservation par :
− l'élargissement des connaissances du réseau des AP du Bassin du Congo et de la Zone de Savane (pour cette
Zone Nord, évaluer la possibilité d'inclure dans le réseau des partenaires techniques et scientifiques d'autres
acteurs comme le PRASAC),
− un suivi rapproché de l'évolution de l'habitat,
− le suivi et la représentation des biomes et des écosystèmes,
− l'appui en faveur du suivi écologique au niveau des AP,
− les aspects de cogestion Parc - Périphérie,
− l'analyse visant l'élargissement du système de conservation du Bassin du Congo et de la Zone Savanes à toutes
les formes de représentation environnementale méritant un système de conservation et de gestion spécifique.
Pour le second point, la contribution de l'OFAC doit assurer le renforcement des capacités d'analyse et de décision pour
permettre à RAPAC de mieux accomplir sa mission. Pour y arriver, le RAPAC se propose, avec l'apport de l'OFAC,
d'assurer :
− la coordination des interventions du Programme dans les AP du Bassin du Congo et dans la Zone Nord,
− le suivi-évaluation de l'efficacité de la gestion des systèmes de conservation,
− la collecte et l’encodage des données, ainsi que l’analyse et la diffusion de l'information environnementale relative
aux systèmes de conservation.
Le choix des informations pour assurer suivi (suivi écologique et suivi-évaluation des AP) et l'aide à la décision visant
l'amélioration de la gestion sera intégrée dans le programme de collaboration RAPAC/OFAC. L’identification des
informations nécessaires à la gestion implique l'adoption d’indicateurs environnementaux spécifiques aux pressions et aux
menaces sur les sites prioritaires, ainsi que des indicateurs sur l'évolution des aspects socio-économiques dans leurs zones
périphériques. L'investissement du programme via l’OFAC passe aussi par la création ou l’amélioration des instruments de
suivi et d'aide à la gestion.
Ce partenariat va nécessiter, au début du Programme, une phase d’échange et d'harmonisation pour bien orienter l'apport
de l'information environnementale au bénéfice de la gestion des systèmes de conservation et pas uniquement sur les
connaissances sur l'état de la biodiversité dans le Bassin du Congo.
Le système d'appui à l'information et au suivi doit s'intégrer avec le projet "Observatoire Numérique des Aires Protégées »
(DOPA) du Joint Research Centre of the European Commission, IES -Institute for Environment and Sustainability. L’objectif
du projet DOPA est de fournir aux décideurs et aux experts les moyens d’évaluer les aires protégées, de suivre leur
évolution et de prédire les changements à venir. Par la suite, le système devra tenir compte du futur projet de création d’un
observatoire de la biodiversité et des AP (BIOPAMA) actuellement en cours de développement. Le RAPAC et l'OFAC
pourront tirer énormément de profit dans l'établissement des relations d'échange et de support avec ces projets.
Un Comité de Pilotage (CP) du Programme sera mis en place par le maître d’ouvrage. Composé de 14 membres constitués
par les institutions sous-régionales bénéficiaires du Programme (CEEAC, CEMAC, CEFDHAC, COMIFAC, REPAR, un
représentant de chacun des 8 Etats Membres et un représentant technique de l’Etat membre assurant la Présidence de la
CEEAC), il sera l’organe d’orientation, de suivi et de contrôle de l’ensemble des activités du Programme : suivi des Contrats
de Subvention (RAPAC et « Zone Nord »), suivi des Devis Programmes annuels (composante « Gouvernance forestière –
FLEGT »), suivi des contrats de services (assistance technique CEEAC et FLEGT). La Présidence du CP sera assurée par
la CEEAC, la Vice Présidence par la CEMAC et le secrétariat par le Secrétariat Général de la CEEAC.
Les Délégations de l’Union Européenne à Libreville et à Kinshasa seront présentes au CP avec le statut d’observateurs. Les
Délégations pourront être éventuellement appuyées par des représentants (au maximum deux) du siège de la Commission.
En dehors de la définition, avec les opérateurs de ces différentes composantes, des grandes orientations de chacune des
composantes, il aura pour tâche, entre autres, d’examiner et approuver les rapports techniques et financiers périodiques, les
rapports d’évaluation et les rapports d’audits.
Le RAPAC, tout comme les autres opérateurs des autres composantes, sera invité à présenter les principales conclusions
de ses rapports techniques et financiers. Il pourra éventuellement faire la demande d’être appuyé, en cas de besoin et avec
le statut d’observateurs, par un représentant de chacun de ses Partenaires statutaires au sein du Contrat de Subvention :
APN, ACF, WCS. De même, il pourra faire la demande d’être appuyé, en cas de besoin, par un représentant de l’opérateur
de la composante « Zone Nord » dont il assure le suivi technique et dont le suivi administratif et financier sera, par ailleurs,
assuré par la CEEAC elle-même.
En dehors du Comité de Pilotage, des rencontres périodiques informelles seront assurées avec la CEEAC et la DUE au
Gabon. Ces rencontres, a priori mensuelles, n’auront pas d’Ordre du Jour imposé. Elles seront convoquées, par simple e-
mail, par l’une ou plusieurs des 3 institutions lorsque qu’un problème particulier devra être débattu sans qu’il soit nécessaire
qu’il soit abordé par le Comité de Pilotage. Si le sujet à traiter ne concerne pas le RAPAC, comme la composante FLEGT
par exemple, la concertation pourra ne réunir que la CEEAC et la DUE. En l’absence de sujet à débattre, la réunion
mensuelle pourra être supprimée.
Un Accord de Partenariat sera conclu entre le RAPAC et chacun des partenaires, APN, ACF, WCS, dont il est le mandataire.
L’une des activités importante de cette composante sera la mise en œuvre de projets divers proposés par des
administrations, des ONG internationales ou nationales, des consortiums d’associations locales, des institutions de
recherches, des entreprises du secteur privé, etc., résultant d’Appels à Projets. Ces projets exécutés dans le cadre du
Contrat de Subvention, pourraient être assimilés à des soutiens financiers à des tiers.
Le Contrat de Subvention signé entre la CEEAC, maître d’ouvrage, et le RAPAC, maître d’œuvre, devra respecter les règles
fixées par le « Guide pratique des procédures contractuelles dans le cadre des actions extérieures de l’UE – PRAG 2010 »,
en particulier le point 6.2.11 sur les « subventions en cascade ». Ce point souligne que « Si l'action requiert un soutien
financier à des tiers, […] le montant maximum du soutien financier qui pourra être versé à des tiers par le bénéficiaire est de
100.000 € avec un montant maximum de 10.000 € par tiers. ». Le budget disponible pour cette activité est voisin de 5,2 m€
et dépasse donc largement le montant maximum autorisé de 100.000 €.
Une autre solution pourrait être que les adjudicataires de projets concluent des marchés de services avec le RAPAC. Dans
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ce cas, les règles fixées par l’Annexe IV des Contrats de Subvention devront être respectées. La limite des soumissions de
projets a été fixée à 200.000 €. Dans ce type de cas, (point 4.2 de l’Annexe IV), il est précisé que le marché de services doit
faire l’objet d’une procédure négociée sans publication, dans laquelle le Bénéficiaire (ici le RAPAC) consulte au moins trois
13
prestataires de services de son choix et négocie les conditions du marché avec un ou plusieurs d’entre eux . Ces règles
semblent donc ne pas pouvoir convenir non plus. Néanmoins quelques solutions peuvent être esquissées :
- A l’intérieur de l’aire protégée, les administrations gestionnaires exercent un monopole de Droit. Dans ce cas, il ne
14
peut être procédé à une consultation de 3 partenaires et le recours à une procédure négociée est possible . Ce
cas de figure peut également se produire dans le cas où une ONG internationale ou une association locale, sera la
seule à intervenir à l’intérieur d’une aire protégée (ONG internationale ou Institut de recherches réalisant des
inventaires de faune par exemple), ou bien à l’extérieur. Dans ce cas le RAPAC serait face à une situation de
monopole de fait et le recours à une procédure négociée pourrait être possible.
- A l’extérieur des aires protégées, le RAPAC peut éventuellement procéder à une présélection de 3 prestataires
(ONG, associations, secteur privé) sur des critères d’éligibilité et/ou techniques. Mais (i) cette solution risque de
retarder l’ensemble de la procédure, (ii) sur certaines thématiques, il peut n’y avoir que moins de 3
soumissionnaires potentiels. Pour ce dernier cas, la procédure pourrait néanmoins se poursuivre car l’Appel à
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Projet, sur cette thématique particulière et dans ce site particulier serait alors « cassé » et le RAPAC serait libre
de négocier avec le/ou les soumissionnaires restants.
- A noter que l’Annexe IV prévoit la possibilité d’un recours à une procédure négociée dans le cas où « les
prestations sont confiées à des organismes publics ou à des institutions ou associations sans but lucratif et ont
pour objet des actions à caractère institutionnel ou visant à mettre en œuvre une assistance aux populations dans
le domaine social ». Plusieurs thématiques prévues dans le cadre des Appels à Projets ont pour objet des actions
à caractère institutionnel ou social.
- Pour les projets importants, comme des projets d’infrastructures dont le montant total dépasserait 200.000 €, les
règles de l’Annexe IV prévoient qu’ils doivent faire l’objet d’un appel d’offres international restreint après publication
d’un avis de marché. Cette obligation serait très préjudiciable car elle nécessiterait des délais beaucoup plus longs.
Dans ce cas, une solution pourrait être de demander aux soumissionnaires de faire une proposition chiffrée
uniquement pour la partie « services », dont le montant serait alors inférieur à 200.000 €, les éventuelles
fournitures et travaux accompagnant cette prestation de services étant alors prises en charge directement par le
RAPAC tout en respectant les règles prévues par l’Annexe IV sur les marchés de fournitures et les marchés de
travaux.
12 Procédures de passations de marchés applicables par les bénéficiaires de subventions dans le cadre des actions extérieures de la Communauté
européenne - Décision C (2007) 2034 adopté par la Commission le 24 mai 2007
13 Seuls, les marchés d’une valeur égale ou inférieure à 10.000 €, peuvent faire l’objet d’une négociation directe sur la base d’une seule offre
14 Annexe IV – Article 7 (h) : Le Bénéficiaire peut recourir à une procédure négociée sur la base d'une seule offre dans les cas suivants […] pour les
services dont l'exécution, pour des raisons techniques ou tenant à la protection de droits d'exclusivité, ne peut être confiée qu'à un prestataire déterminé.
15 Annexe IV – Article 7 (f) : lorsqu’un appel d’offres est demeuré infructueux, c’est-à-dire n’a donné aucune offre méritant d’être retenue sur le plan
qualitatif et/ou financier, auquel cas, après annulation de l’appel d’offres, le Bénéficiaire peut entamer des négociations avec le ou les soumissionnaires
de son choix ayant participé à l’appel d’offres, pour autant que les conditions initiales du marché ne soient pas substantiellement modifiées.
En tout état de cause, il faudra, préalablement au lancement du premier Appel à Projets, que le RAPAC évalue, avec la DUE
à Libreville, toutes les possibilités de contractualisation. Car il est fort probable que différents types de contrat seront conclus
avec les opérateurs de projets en fonction de leurs statuts, de leur situation sur le site (monopole de Droit ou de fait ou non),
du nombre de soumissionnaires potentiels, du type de projet proposé, des garanties à fournir en fonction des financements
requis, etc. Dans le futur, lorsque le financement du RAPAC sera stabilisé et que ses procédures administratives et
financières internes auront été auditées et certifiées par un organisme approprié, il faudra envisager de faire reconnaître le
statut d’organisation internationale pour le RAPAC. Car, dans ce cas, l’Annexe IV des Contrats de Subvention précise
« Point 8.3. : Lorsqu’un partenaire est une organisation internationale, elle applique ses propres règles de passation de
marchés si elles offrent des garanties équivalentes aux normes internationalement reconnues. Dans le cas contraire ou dans
des cas spécifiques, la Commission et le Bénéficiaire conviennent de l'application d'autres règles qui offrent de telles
garanties. »
ANNEXES
Description de l’Action
(Annexe I au Contrat de Subvention)
I. ACTION
1. DESCRIPTION
1.1 Titre
1.2 Lieu(x)
1.3 Coût de l'action et montant demandé à l'administration contractante
1.4 Résumé (Maximum 1 page)
1.5 Objectifs (maximum 1 page)
1.6 Justification de l'action (maximum 3 pages)
1.7 Description de l'action et de son efficacité (maximum 14 pages)
1.8 Méthodologie (maximum 4 pages)
1.9 Durée et plan d'action pour la mise en œuvre de l'action
1.10 Résultats escomptés
1.11 Durabilité (maximum 3 pages)
1.12 Cadre logique
2. BUDGET DE L'ACTION
I. L'ACTION
1. DESCRIPTION
1.1 Titre
1.2 Lieu(x)
Cameroun, Congo, Gabon, République Centrafricaine, Guinée Equatoriale16, République Démocratique du Congo, São Tomé
e Principe, Tchad
Total des coûts de l’action (A) Montant demandé à l’administration % du total des coûts éligibles de l’action
contractante (B) (B/Ax100)
13.467.649.492 FCFA 13.467.649.492 FCFA 100 %
(20.531.299 €) (20.531.299 €)
Le financement intégral de l’Action est justifié par le fait que RAPAC, organe mandaté par les Chefs d’Etat d’Afrique Centrale
via la COMIFAC, appuyé par ses partenaires, constitue l’institution à vocation régionale pour la mise en œuvre des
programmes dans le domaine de la conservation de la biodiversité et de la gestion des Aires Protégées en Afrique Centrale.
1.4 Résumé
16 L’éligibilité de ce pays au financement du FED est conditionnée à sa ratification de l’Accord de Cotonou révisé.
Principales activités et - Renforcement des capacités de l’institution régionale RAPAC pour appuyer la gestion des
résultats escomptés AP et autres zones d’intérêt biologique par le recrutement d’experts d’envergure
internationale et leur intégration au sein de la structure
- Appui à l’harmonisation des législations nationales relatives aux AP et à la faune à et
l’émergence et au renforcement d’agences en charges des AP par des expertises dans les
domaines juridique (analyse des législations sur les AP et propositions d’harmonisation) et
méthodologique (mécanismes d’évolution vers un statut paraétatique semi autonome,
perceptions des avantages et contraintes de ce statut, etc.)
- Amélioration de la capacité de formation de la sous-région aux métiers de l’environnement
en général, de la conservation et de la gestion de la biodiversité et des AP en particulier,
par la mise en œuvre d’un dispositif complet de formation continue et l’étude des modalités
de préparation d’une filière de formation diplômante de niveaux Licence Maîtrise Doctorat
(LMD) en gestion d’AP
- Amélioration des capacités, actualisation des compétences et professionnalisation de
l’ensemble des personnels directement impliqués dans la gestion des AP par la
structuration d’un réseau diversifié et pérenne d’offres de formation continue en réponse
aux besoins identifiés
- Appuis au ONG gestionnaires d’AP, œuvrant dans le cadre de partenariats public/privé
dans de futurs « sites d’excellence », pour la promotion du développement économique et
touristique
- Amélioration de la connaissance et de la gestion de futurs sites d’excellence par des appuis
directs aux AP, aux organisations de recherche et de conservation, au travers d’Appels à
Projets pour compléter les activités régaliennes effectivement menées par les Etats
- Au travers de ces mêmes Appels à Projets, structuration des populations riveraines et
renforcement des capacités des opérateurs issus de la société civile et des ONG
intervenant en périphérie des futurs sites d’excellence, identification et mise en œuvre
d’activités génératrices de revenus, réalisation de Plans de Développement Locaux et de
Plans d’Aménagement du Territoire conciliant la promotion du développement économique
et touristique et la conservation et la gestion de la biodiversité et des AP
- Identification puis, via un Appel à Propositions, mise en œuvre d’un projet « recherche-
action » visant à l’amélioration des connaissances et de la problématique des conflits
« homme x faune » liés aux pratiques de la transhumance, de modification des modèles de
production – agriculture et pastoralisme – (en partie liée aux effets du changement
climatique), de braconnage et de perte de biodiversité, dans le complexe transfrontalier
Cameroun, Tchad et RCA
- Par un appui à l’OFAC, mise en œuvre d’un système opérationnel, institutionnel et
technique, pour la collecte, le traitement et la publication des données et d’indicateurs pour
le suivi de la biodiversité et des forêts dans les AP en Afrique Centrale en complément des
activités des autres bailleurs (Banque Mondiale, agences des Nations-Unies) en matière de
renforcement des capacité d’interprétation de l’imagerie satellitaire dans l’espace
COMIFAC, notamment pour le suivi des stocks de carbone
- Renforcement des ressources humaines techniques du RAPAC afin d’appuyer la structure
pour la mise en œuvre des activités, renforcer les compétences internes et assurer la
pérennisation du financement du Réseau
1.5 Objectifs
Contribuer à la conservation et la gestion durable des écosystèmes de l’Afrique Centrale pour garantir la pérennité des
services environnementaux et contribuer à la réduction de la pauvreté
Renforcer les capacités de gestion des aires protégées, des sites d’intérêt biologique et de leurs zones périphériques dans le
Bassin du Congo en liaison avec l’amélioration du bien être des populations
D’après l’UICN, la proportion des territoires protégés à l’échelle mondiale est passée de 2 millions de Km² en 1965 à 20
millions de Km² en 2009, soit plus de 11% de la surface de la terre. Dans le même temps, cette proportion est passée en
Afrique de 5 à 10% par la création récente de parcs et réserves forestiers. Parallèlement, l’UICN relève que la qualité de la
gestion dans ces AP reste largement insuffisante et que le statut de conservation de la plupart des AP en raison des multiples
pressions qu’elles subissent et du manque de capacité technique et financière des gestionnaires.
Le RAPAC a sélectionné dans son réseau 33 « sites pilotes » particulièrement importants sur lesquels il veut concentrer son
appui. Son Plan Stratégique décrit comment il est déterminé à appuyer un nombre limité de ces sites pour en faire des centres
d’excellence. Le Programme ECOFAC va l’aider dans cette mission en fournissant un appui ciblé sur 17 « sites prioritaires »
répondant à divers critères relevant de sa mission. Cet appui sera focalisé sur les éléments fondamentaux qui garantissent la
bonne gestion d’une AP, avec des actions à l’intérieur et à l’extérieur de ses limites.
La situation actuelle du RAPAC ne lui permet pas de remplir toutes les tâches prévues dans son Plan Stratégique, et le
Programme prévoit de contribuer à combler durablement ces lacunes. Un appui technique sera fourni par une expertise long
terme permettant au RAPAC de relever son niveau de professionnalisme à hauteur du défi de l’importante mission que lui a
confiée la COMIFAC et la CEEAC. L’appui financier lui permettra de fonctionner normalement et de remplir son rôle de maître
d’œuvre de l’Action. Une réserve expertise court terme et une synergie avec l’OFAC pour la gestion des informations
environnementales compléteront cet appui pour répondre aux besoins exprimés par les sites prioritaires.
Les besoins les plus pertinents en termes de renforcement exprimés par les gestionnaires et leurs partenaires seront assurés
par diverses mesures. En particulier, des fournitures de services, travaux ou fournitures seront alloués aux meilleurs projets
soumis en réponse à 3 Appels à Projets (AàP) lancés par le RAPAC. Ces projets seront le canal privilégié au travers duquel le
Programme appuiera des initiatives de développement conçus par les communautés locales avec (ou sans, le cas échéant)
les gestionnaires des AP. Les Thématiques des AàP permettront de financer des projets visant p.ex. à la valorisation des
ressources naturelles, la création d’emplois, l’accès aux marchés ou la création d’infrastructures communautaires. Le
mécanisme favorisera les initiatives conjointes entre gestionnaires des AP et communautés riveraines et la qualité du montage
des propositions.
Le manque d’opportunités de formations sera compensé dans le Programme par le développement d’une filière de formation
diplômante impliquant les écoles supérieures et universités de la sous-région et sera destinée aux cadres nationaux. En outre,
un mécanisme sous-régional de formation continue sera mis en place pour le personnel de terrain des sites prioritaires.
La cohésion de l’approche institutionnelle et technique voulue par la COMIFAC pour la gestion environnementale de ses Etats
Membres sera appuyée dans le Programme par la définition d’un modèle optimal d’agence nationale basé sur l’expérience de
certains pays, et par une proposition d’harmonisation des législations nationales sur la conservation et la gestion de la faune.
Les besoins et contraintes suivants ont été identifiés en tant que défis à surmonter : (i) l’insuffisance de données sur les AP, et
de connaissances sur leurs ressources et sur les modalités de leur valorisation économique; (ii) la nécessité d’une approche
intégrée et d’une coordination des interventions de tous les acteurs et groupes cibles dans le processus de planification et de
mise en œuvre du Plan de Convergence de la COMIFAC et du Plan Stratégique du RAPAC, tant au niveau sous régional
qu’au niveau des pays; (iii) l’insuffisance des moyens (humains, matériels et financiers) mobilisés pour assurer les
investissements nécessaires et le fonctionnement normal des AP, du RAPAC et des institutions et organes chargés de la
gestion des AP; (iv) l’inadéquation et la faiblesse des mécanismes institutionnels et réglementaires ; (v) l’inconséquence dans
l’application des lois et réglementations existantes et le manque de procédures de suivi/évaluation; (vi) l’absence quasi
complète de plans d’aménagement et de gestion des AP et de leurs périphéries, ainsi que de plans d’affaires ; (vii) l’inefficacité
de la gestion des AP; (viii) le manque d’opportunités de formations aux métiers de la conservation dans la sous-région ; (ix) la
marginalisation et la trop faible implication des populations dans les programmes et plans d’action visant la conservation de la
biodiversité, et la faible prise en compte de la dimension lutte contre la pauvreté.
Les décideurs politiques techniques et administratifs des huit pays membres du réseau, en particulier les administrations et
agences de tutelle des 17 AP et des sites d’intérêt écologique, sont concernées par l’Action, ainsi que l’ensemble de la classe
politique grâce à la présence du REPAR au sein du Comité de pilotage du projet. Ces décideurs sont directement concernés
par les activités qui seront engagées en matière d’harmonisation des cadres législatifs relatifs aux AP dans la sous-région.
Institution sous régionale au fort potentiel de développement et d’entraînement, le RAPAC est une cible première du
renforcement institutionnel escompté. L’impact de ce renforcement sur les Etats, sur l’ensemble du réseau des AP et sur son
personnel est déterminant dans le choix du RAPAC.
Les gestionnaires et l’ensemble du personnel des 17 sites prioritaires bénéficieront des impacts du projet d’une part, grâce à la
mise en place d’un réseau pérenne d’organismes de formation continue pour l’amélioration de leurs capacités, l’actualisation
de leurs compétences et leur professionnalisation et d’autre part, comme bénéficiaires des activités qui seront mises en œuvre
dans les AP dont ils ont la charge. L’organisation d’ateliers de capitalisation leur permettant de confronter leurs expériences,
leur permettra de développer des synergies et d’améliorer la cohérence et l’efficacité de leurs interventions.
Les populations riveraines des AP, dont les groupes sociaux minoritaires (femmes, enfants, pygmées) qui bénéficieront du
maintien des services rendus par les écosystèmes gérés durablement au sein des AP et amélioreront leur qualité de vie grâce
à la promotion d’activités génératrices de revenus et d’actions favorisant le développement économique durable autour des
AP. La prise en compte de leurs préoccupations quotidiennes et leur implication dans la gestion des AP améliorera
durablement, à la fois leur environnement économique et la conservation du potentiel de services et produits fournis par les
écosystèmes.
Les ONG internationales et nationales ainsi que les associations locales qui bénéficieront, entre autres, d’appuis en matière de
structuration et de renforcement des capacités qui leur permettront d’améliorer l’efficacité de leurs appuis auprès des
populations rurales. Le secteur privé qui, par la création d’emplois liés au secteur de l’environnement et de la conservation de
la biodiversité, permettra à la fois d’augmenter le niveau de vie des populations riveraines et de valoriser les services et
produits fournis par les écosystèmes.
Ce choix relève d’une part de la recherche d’efficience et d’autre part de l’application du principe de subsidiarité, ces deux
notions étant naturellement liées. L’implication des représentants des administrations nationales et celle des institutions sous
régionales (RAPAC, OFAC) permet d’assurer un flux d’information sur l’Action à ces niveaux de pouvoir politique et
d’encadrement technique.
Les acteurs locaux que sont les gestionnaires de sites et les représentants des populations riveraines sont à la fois des
acteurs et bénéficiaires de l’appui du Programme, mais aussi des relais et des démultiplicateurs de son impact. Associés à des
ONG et à des organisations internationales, ces groupements présentent une grande force de conviction et un fort potentiel de
crédibilité au travers des projets conjoints retenus par le RAPAC.
L’ensemble des organisations internationales, politiques, financières et techniques impliquées dans le projet à différents titres
trouveront, dans les résultats du projet, des éléments de décision leur permettant de mobiliser d’avantage de ressources
financières en faveur des AP et de la conservation de la biodiversité.
Résultat 1 : La qualité de la gestion et l’aménagement de 250000 Km² d’aires protégées prioritaires et de leurs
zones périphériques sont améliorés grâce à des compétences professionnelles accrues.
Activité 1.1 : Appui aux formations diplômantes pour les cadres responsables des AP
Cette composante du Programme s’adresse spécifiquement au renforcement des capacités des cadres de différentes
catégories qui sont en charge des AP. L’axe privilégié par cette composante est le développement d’une filière de formation
académique classique de niveau Licence – Maîtrise - Doctorat.
Les divers curricula dispensés par les écoles et universités de la sous-région sont surtout axés vers la foresterie et ne couvrent
qu’une partie infime des besoins en formation. Il est notoirement nécessaire d'introduire désormais, dans les formations des
cadres, des thématiques transversales extrêmement importantes pour le succès de la gestion des AP. Malgré la présence de
plusieurs écoles à vocation régionale, la sous-région ne propose actuellement pas de filières d’enseignement complètes
destinées aux responsables des AP. Aucun des projets d’appui à la formation actuels n’envisage de combler le déficit de
formation dans ce domaine précis de la gestion des AP.
L’action va permettre d’établir un système d’équivalence des diplômes entre les écoles de formation de la sous-région,
permettant ainsi de rejoindre en cours de cycle la nouvelle filière « Gestion des Aires Protégées», grâce à des modules
capacitants dont les enseignements seront dispensés dans différentes universités ou écoles actuelles de la sous-région.
Ceci va impliquer le développement d’accords de partenariat entre certaines de ces écoles et universités, dans le cadre
desquels de nombreux aspects seront pris en compte: complémentarité des modules d’enseignement, équivalence et
reconnaissance des diplômes, conditions administratives et financières des admissions, mobilité des enseignants, etc.
Cette composante du Programme se traduira par une étude menée par des experts internationaux sélectionnés après un
Appel d’Offres lancé par le RAPAC. L’objectif global de cette étude sera la mise en place d’un curriculum sous-régional
spécialisé dans la gestion des AP et destiné aux cadres du niveau Directeur de site/ Conservateur en chef et leurs adjoints
techniques. Son objectif spécifique sera de définir le contenu, les contours et les modalités de mise en œuvre d'une filière de
formations diplômantes.
L’étude formulera ses conclusions et recommandations à la suite d’une série de consultations ciblées sur les écoles et
universités les plus pertinentes (ENEF, EFG, ERAIFT, UNIKIS, etc.), ainsi que sur une sélection d’institutions nationales de
gestion des AP, d’ONG de conservation et d’autres parties prenantes.
Elle comprendra (a) une description détaillée du contenu des modules de formation ; (b) une description des offres
d’enseignements existants ; (c) une analyse des lacunes en termes d’offre d’enseignement ; (d) une proposition de mesures
compensatoires pour combler ces lacunes ; (e) une proposition de structure et de mécanisme de concertation entre institutions
concernées ; (f) la projection budgétaire du coût du plan de formation préconisé ; et (g) une proposition de rôle futur pour le
RAPAC en tant qu’interface entre l’offre d’enseignement supérieur et les demandes exprimées par les institutions nationales
en charge des AP.
Sous cette composante, le Programme va permettre de développer et mettre en place un véritable dispositif sous-régional de
formation continue, qui n’existe pas encore.
Dans le cadre de son contrat de subvention et de son Protocole d’accord avec WCS, le RAPAC va confier l’organisation et la
coordination de cette composante à WCS, une ONG ayant déjà une longue expérience de la formation continue dans de
nombreuses AP de la sous-région et qui a développé dès 2008 un important centre de formation (CEDAMM) à vocation
régionale au PN de la Lopé (Gabon).
Etant donnée l’ampleur des besoins en formations continues dans la sous-région le WCS va rechercher la coopération de
relais professionnels locaux ou régionaux avec lesquels le montage et la mise en œuvre de cette composante vont être
conçues. Un Appel à Projets sera lancé en ce sens par le WCS auprès d'organismes ayant déjà une expérience reconnue
dans le domaine (ERAIFT, EFG, ENEF, UNIKIS…) et assurant également la gestion d'un ou de plusieurs centres de formation
dans la sous-région. Cet AàP aura pour objectif d’identifier la contribution potentielle de ces partenaires au montage et à la
mise en œuvre de cette composante. Il permettra à WCS et au RAPAC de sélectionner certains d’entre eux et constituer
autour de WCS un consortium de partenaires professionnels à même de fournir aux AP les divers services de formation
continue les plus pertinents.
Sous l’égide du RAPAC, des protocoles de collaboration seront développés entre WCS et les institutions participantes,
comportant notamment la zone géographique d’action, les thèmes d’intervention et le rôle précis de chaque partenaire. Ce
consortium établira de manière collégiale le dispositif sous-régional de formation continue et produira les éléments et résultats
suivants :
Un tel dispositif de formation continue va permettre d’aborder certains domaines pour lesquels aucune offre structurée n’existe
actuellement, tels que l’approche sociale de la conservation et dynamique des communautés riveraines, le développement de
propositions de financement, la mise à niveau de l’utilisation de l’outil informatique, la connaissance de base de la faune et de
la flore, la connaissance élémentaire de la langue anglaise, ou l’accueil et encadrement des touristes. Toutes ces formations
seront de type court et donneront lieu à la délivrance d’un certificat du RAPAC décrivant le contenu de la formation.
Activité 1.3 : Appui aux AP sans concession de gestion (Thématiques liées aux AP seules)
Le RAPAC, en tant que maître d’œuvre, n’exécutera pas lui-même et pour son compte, des activités dans les sites (AP et
périphéries). Il lancera des Appels à Projets (AàP) sur la base de « Thématiques prioritaires » préalablement définies, et dans
les 17 « sites prioritaires » présélectionnés. Le montant maximum des projets soumis ne pourra dépasser 200.000 €. Deux à
trois AàP seront lancés durant la période d’exécution de l’Action.
Les AàP s’adresseront en priorité aux conservateurs/ directeurs des sites prioritaires ainsi qu’aux acteurs locaux de la société
civile, ONG internationales et nationales et associations locales. Un Manuel de Procédures a été préparé pour accompagner
toute l’opération. Ces procédures comprennent l’évaluation et la sélection des propositions de projets par un Comité
d’Evaluation et de Sélection (CES) composé de membres rassemblant collectivement une expérience et une expertise
optimale pour pouvoir juger de la valeur des projets présentés. Après le contrôle de l’éligibilité des propositions par le RAPAC,
le CES évaluera les projets sur la base de critères techniques et financiers.
Cette composante du Programme vise à appuyer 4 grands parcs nationaux gérés par des Partenaires du RAPAC engagés
dans un Partenariat Public-Privé avec le Gouvernement local. Le RAPAC est déterminé à promouvoir cette approche
« business » de gestion des AP en raison des résultats encourageants déjà engrangés par ces Partenaires et des principes de
responsabilisation individuelle et de performances sur lesquels ils sont basés. Ces Partenaires (APN, ACF et RAPAC) vont
bénéficier d’une partie de la subvention et ont introduit une proposition d’action détaillée qu’ils ont communiquée au RAPAC.
Ils ont ainsi participé à la définition de l’Action et leurs réalisations feront partie intégrante de sa mise en œuvre.
Les parcs nationaux bénéficiaires sont le PN des Virunga (RDC, géré par ACF), le PN de la Garamba (RDC, géré par APN), le
PN de la Salonga (RDC, délégation de gestion à RAPAC) et le PN d’Odzala Kokoua (Congo, géré par APN). Tous ces parcs
sont d’une importance capitale dans la sous-région et sont (sauf Odzala, processus classement en cours) des Sites du
Patrimoine Mondial de l’UNESCO. A ce titre, ils sont considérés comme « sites prioritaires » du Programme, et futurs « sites
d’excellence » du RAPAC, et les réalisations qui y seront menées auront un retentissement sur l’ensemble du réseau sous-
régional.
L’appui au PN des Virunga concerne la relance et la consolidation du tourisme dans ce parc qui fut le joyau des AP et dont le
potentiel touristique est le plus élevé d’Afrique Centrale. L’action va permettre de créer un corridor touristique au sud et au
centre du parc, en liaison avec l’Ouganda voisin, comprenant la réhabilitation d’une route pour le tourisme aux gorilles, couplée
avec des activités de développement au profit de la population, la réouverture de pistes touristiques en plaine et la
réhabilitation de bacs sur les rivières. Il va diversifier les attractions touristiques par l’ouverture de pistes pédestres sur les
volcans et la relance des visites aux chimpanzés. Enfin, il va valoriser le tourisme par un marketing international, un
allègement des procédures administratives d’accès, la construction d’un campement pour visiteurs, et la professionnalisation
des opérateurs privés et du personnel d’accueil.
L’appui au PN de la Garamba vise à promouvoir le parc en tant que site d’excellence en RDC dans le domaine du tourisme.
L’action comprendra la formation de guides spécialisés, la construction d’infrastructures d’accueil villageois, la promotion
d’activités génératrices de revenus au sein des communautés riveraines, et la création de coopératives dans le domaine du
tourisme. Elle va aussi permettre la mise en œuvre d’une stratégie durable d’implication des communautés dans la
conservation des ressources du PNG et la gestion participative des Domaines de Chasse voisins. L’action va améliorer le
fonctionnement d’infrastructures de santé publique autour du parc, diminuer les dégâts aux cultures dus aux grands
mammifères, réduire le commerce de viande de brousse en provenance du parc, et distribuer des bénéfices au sein de la
population.
L’appui au PN d’Odzala Kokoua concerne l’amélioration des conditions de vie et du travail du personnel et des communautés
voisines. L’action permettra l’achat d’équipement nécessaire pour l’entretien des routes et pistes, l’équipement de brousse
pour les écogardes, et la réhabilitation de l’infrastructure existante. Le parc va instaurer un système de formation et recyclage
de tout son personnel et renforcer sa stratégie de protection. Il va aussi appuyer l’auto- structuration des villages périphériques
au parc, à travers le renforcement des capacités opérationnelles des associations villageoises dans les terroirs voisins et
développer un programme d’éducation environnementale et un mécanisme de gestion participative du parc.
L’appui au PN de la Salonga et à l’ICCN portera essentiellement sur 3 aspects : (1) la réhabilitation et la construction des
infrastructures prioritaires (station de Monkoto et autres stations, pistes en HIMO) en complément des activités réalisées dans
le cadre du PIN 10ème FED et de celles prises en charge par d’autres projets (par exemple, la route Boendé/Monkoto dans le
cadre du programme Sécurité Alimentaire par l’UNOPS) ; (2) la poursuite de la formation et du renforcement des capacités, à
tous les niveaux, du personnel du PNS, prioritairement en matière de lutte anti-braconnage (structuration et organisation des
équipes et des patrouilles pour la couverture de l’ensemble des secteurs du parc, formations de base puis continues,
biomonitoring, etc.) ; (3) une participation à l’appui auprès de la Direction Générale de l’ICCN pour son implantation au sein du
Jardin Botanique de Kinshasa, afin qu’elle dispose d’infrastructures correctes lui permettant, notamment, de regrouper ses
différentes Directions ; cette activité permettra, de plus, de pérenniser et de garantir l’avenir durable de ce site de conservation
ex situ, outil unique de sensibilisation et d’éducation environnementale à l’échelle nationale au sein de la capitale.
Résultat 2 : Les populations riveraines sont impliquées dans les processus décisionnels des aires protégées
prioritaires et en dérivent des bénéfices tangibles.
Activité 2.1 : Appui aux populations riveraines des AP pour le développement d'activités de gestion/valorisation
durable des ressources naturelles
Les problématiques relatives à la gestion à long terme des AP du Bassin du Congo sont strictement liées à celles de leurs
complexes territoriaux de référence. Or, il s'avère que dans le système de conservation (AP + Périphérie), le bilan entre les
actions relevant d’une bonne gestion des ressources et celles qui ne le sont pas est négatif. Ce déséquilibre a pour
conséquence directe une insoutenable pression sur les domaines protégés jusqu'au point d’engendrer des conditions qui
peuvent délégitimer leur existence. Face à la réalité et en l'absence d'autres initiatives visant la recherche de solutions pour la
gestion durable des RN, le RAPAC va adopter une approche plaçant en cohérence et en synergie les dimensions de
développement et celles de conservation. Dans le premier cas, le RAPAC se veut promoteur et catalyseur d’actions visant la
gestion durable des RN dans les périphéries et l'amélioration des conditions de vie des populations : p. ex. le contrôle de
l'exploitation et de la commercialisation des ressources faunistiques, halieutiques et des produits forestiers non ligneux. Dans
l'autre cas, le RAPAC prévoit des actions de soutien au développement par des initiatives de conservation (production des
services environnementaux) et la valorisation de la biodiversité dans les AP. Les interventions proposées sont accompagnées
par des actions d'information et de formation sur l'environnement. La durabilité de l'intervention exige que l'approche de
gouvernance des écosystèmes fragiles (conservation et développement) puisse être intégrée à un moment sous la
responsabilité d'une entité de gestion territoriale comprenant l'AP et la zone périphérique au sein de schémas d’aménagement
territorial.
Pour favoriser cette démarche, l'appui en faveur des partenaires riverains des AP est organisé autour d'un parcours cyclique
de gestion incluant :
L'intervention du RAPAC est structurée selon un cycle de gestion défini et une logique d'appui ou de création d’initiatives de
conservation. Le RAPAC intervient en faveur des groupes cible, qui sont des partenaires dans la conservation des sites
prioritaires. Le support est fourni au cours des phases de préparation (émergence, planification, moyens d'action,
renforcement de capacités) et assuré par l'attribution d'un appui financier nécessaire à impulser la réalisation de produits et de
services environnementaux. L'appui à l'émergence des partenaires locaux à la conservation s'étend aussi aux groupements
minoritaires et défavorisés. Les actions de partenaires de la conservation, puisqu’ils résultent d'un processus issu de la base,
impliquent et responsabilisent ces groupes cibles, et ne pourront qu’apporter des bénéfices directs aux populations. Les
éléments de responsabilisation et d'implication dans les processus décisionnels, et ceux d'équité dans la répartition des
bénéfices, représentent des éléments de viabilité et de multiplication visant la gestion durable des RN.
Dans le respect du processus proposé les activités en faveur des populations riveraines des AP pour le développement
d'activités de gestion/valorisation durable des ressources naturelles sont classifiées par rapport au cycle d'intervention et
relativement aux 6 Thématiques suivantes :
• la recherche et le renforcement des partenaires avec leur constitution, légitimation et légalisation (si nécessaire) pour
la consolidation des représentativités dans les systèmes de conservation,
• l'appui à la planification de territoires et de celle de l'utilisation des ressources naturelles, dans le cadre de
l'élaboration d’outils de gestion ou de leur simplification,
• l'appui aux actions de gestion (à l'exception du fonctionnement) par l'achat de fournitures et la réalisation
d’infrastructures de service ou de tourisme,
• le renforcement du partenariat par la formation orientée à la responsabilisation de la gestion des RN en périphérie,
au développement des modalités de gestion Parc-Périphérie et Paysage, etc.,
• les microprojets de valorisation durable de la biodiversité (cogestion des espaces et des RN en périphérie) dans le
cadre de la production de résultats,
• l'éducation à l'environnement et l'éducation environnementale, les initiatives de mitigation des effets des
changements climatiques, la visibilité et la promotion touristique dans le cadre des services fournis par les systèmes
de conservation en faveur de la communauté.
L'action du RAPAC est fondée sur la promotion du partenariat de la conservation constituée des associations traditionnelles,
des groupements d'usagers et des minorités défavorisées agissant en autonomie ou en collaboration avec des ONG locales,
nationales ou internationales.
Activité 2.2 : Zone Nord : rôle du RAPAC pour le suivi technique de la Composante
La zone Nord est constituée de la région de contact entre le nord-est du Cameroun, le nord de la RCA, le sud et le sud-est du
Tchad ainsi que l'extrême ouest du Soudan17. Cette vaste zone transfrontalière constitue la partie nord du Bassin du Congo et
représente une zone de transition entre la forêt dense et les formations de savanes herbacées avec des spécificités uniques.
La situation économique et sociale de cette région ne s’est pas améliorée au cours de ces dix dernières années. L'insécurité
politique et les conflits qui touchent la région ont des impacts sociaux négatifs importants et provoquent de forts mouvements
de populations (réfugiés et déplacés). Le déséquilibre en cours a fortement augmenté les conflits sur les ressources naturelles
et généré une pression accrue sur l'environnement, y compris l'eau dont la réduction de la disponibilité est de plus en plus
importante. Les pressions sont aussi exacerbées par les tensions latentes entre pays voisins et par l’absence d’un dialogue
transfrontalier visant à résoudre ces tensions, d'où l'importance de l'intervention en faveur de cette région promue par la
CEEAC dans le cadre de ce Programme.
Le schéma du montage opérationnel relatif à la mise en œuvre de l'intervention dans la Zone Nord ne précise pas la maîtrise
d'œuvre et l'encadrement technique contrairement aux interventions en faveur des Aires Protégées. La définition du rôle du
RAPAC dans la mise en œuvre des interventions dans la Zone Nord doit ressortir des résultats de la mission d’identification.
Cette dernière doit évaluer la titularisation possible du RAPAC en tant que maître d'œuvre délégué pour : i) assister le maître
d'ouvrage, les administrations des pays concernés, et l'attributaire dans le dispositif institutionnel d'encadrement et de
concertation propre à cette intervention à caractère régional ; ii) contribuer à l'évolution des décisions politiques de gestion
transfrontalières des RN et celles liées à la conservation, qui sont un point clé des perspectives d'implication du Soudan dans
le système régional ; iii) assurer l'encadrement technique compte tenu de l’éloignement de la zone d’intervention des centres
décisionnels de l'intervention (CEEAC, Libreville/Gabon).
17 Le Soudan ne fait pas partie des institutions régionales d'intégration ni des Pays du PIR 10e FED en objet ; toutefois son influence dans la région
d'intervention du Programme ECOFAC V est importante et ce pays doit donc être pris en compte dans le système de gestion transfrontalier de sécurité et
de gestion des RN dans la zone d'intervention.
Indépendamment des propositions de la mission d’identification, l'intervention du Programme ECOFAC V prévoit pour le
RAPAC un rôle fondamental de suivi technique par : i) l'analyse de la cohérence d'intervention par rapport à son Plan
Stratégique et aux nouvelles initiatives d'appui à la gestion ; ii) les aspects liés au suivi écologique (en collaboration avec
l'OFAC ou avec d'autres acteurs compétents dans cette zone de savane comme le PRASAC), au suivi-évaluation et aux
orientations régionales ; iii) l'intégration des Thématiques prioritaires d'intervention identifiées par le Programme ECOFAC V
pour les sites pilote ou prioritaires dans la Zone Nord (Bouba Ndjida et Sena Oura -BSB Yamoussa- et le complexe ZCV et AP
dans la zone Nord–Est de la RCA).
L'implication du RAPAC dans l'intervention dans la Zone Nord a déjà démarré par la contribution à la rédaction des TdR de la
mission d’identification et se poursuivra à l’avenir par l'évaluation des résultats de la mission d’identification, le montage de
l'appel à la proposition à lancer par la CEEAC, et le suivi de l’attribution par la CEEAC de la subvention des interventions dans
la Zone Nord.
Dans le cas où des dispositions d'implication accrue (maître d'œuvre délégué) étaient confirmées par la mission d’identification
et ensuite validées par la CEEAC, le RAPAC devra nécessairement bénéficier des ressources nécessaires à
l'accomplissement de ses tâches.
Résultat 3 : La capacité et l’expertise accrue du RAPAC lui permettent d’assumer son mandat et d’appuyer ses
membres et son réseau d’aires protégées
La mise en œuvre de l’Action va générer une augmentation conséquente des activités du RAPAC. Le réseau était déjà, depuis
2004, bien structuré grâce au Programme de Renforcement des Capacités Institutionnelles et Opérationnelles du RAPAC (9ème
FED), et son Conseil d’Administration a anticipé, en décembre 2009, cette évolution. L’organigramme du RAPAC a été
restructuré et de nouveaux postes ont été créés. Au cours de l’année 1, le Programme ECOFAC V organisera un audit
organisationnel par le biais d’une expertise internationale pour évaluer l’adéquation de cet organigramme et de son personnel
avec les exigences de la gestion des grands programmes dont il a la charge.
Le renforcement du RAPAC va se poursuivre dans le cadre du Programme ECOFAC V par le recrutement, après des appels à
candidature au niveau international, de quatre experts qui constitueront une « cellule PIR » au sein de son équipe et
transmettront leur expertise au personnel du Secrétariat Exécutif.
• Le Conseiller Technique Principal (CTP) du Secrétaire Exécutif (SE) et du Président du RAPAC appuiera particulièrement
le SE dans les domaines de la planification (Plan de Travail Annuel), du suivi et de l’évaluation des programmes, projets et
activités. Il veillera, en concertation avec le SE, au respect de l’équilibre entre les efforts à accorder par le personnel à la
maîtrise d’œuvre du Programme ECOFAC et des autres programmes comme le PACEBCo (financement BAD, dont le
RAPAC est aussi maître d’œuvre). Il facilitera les relations entre le RAPAC et la DUE au Gabon ainsi qu’avec ses
principaux autres partenaires bailleurs afin de promouvoir le rôle du RAPAC au plan régional et international. Il appuiera le
SE et le Président du RAPAC dans leurs missions de coordination et de concertation avec la Facilitation et les membres
du PFBC, ainsi qu’avec les différents programmes régionaux. Le CTP sera recruté dès le début du programme afin de
participer, le plus tôt possible, au démarrage du programme ECOFAC V.
• Le Responsable Administratif et Financier (RAF) sera chargé, sous l’autorité du SE et en coordination avec le CTP et les
services administratifs du RAPAC, de la gestion administrative et financière globale de la composante mise en œuvre par
le RAPAC du Programme ECOFAC V. A la demande du SE, il appuiera la Direction Administrative et Financière du
RAPAC dans son travail et formera, selon les besoins, son personnel aux principes et aux techniques de gestion. Cet
expert devra être recruté dès le début de l’Action de manière à mettre en place les dispositions nécessaires à son
démarrage.
• L’expert en gestion des AP assurera, en collaboration avec les autres experts du Programme et l’équipe du RAPAC, la
gestion et le suivi de tous les aspects techniques. Sous l’autorité du SE et en coordination avec le CTP, il sera responsable
de l’organisation des Appels à Projets, des relations avec le Comité d’Evaluation et de Sélection, de la mise en œuvre et
du suivi/évaluation des projets et des missions d’appui des experts court terme. A la demande du SE, il appuiera le
programme d’appui aux sites pilotes du RAPAC et formera en continu le personnel aux principes et méthodologies de la
gestion technique des AP. Cet expert sera recruté dès le début de l’Action.
• L’expert en récolte de fonds et marketing aura pour mission principale de développer une stratégie de communication et
de fundraising, de promouvoir l’image et la mission du RAPAC, de rechercher et sécuriser des financements privés par des
collectes de fonds, des sollicitations de dons, des événements, etc., en vue de constituer une réserve financière propre et
régulière au RAPAC. Il sera conseiller du SE, en étroite concertation avec le CTP et le Président du RAPAC, pour conduire
une politique concertée de lobbying auprès de bailleurs, et/ou de donateurs ciblés. Il a vocation à être le formateur d’un
cadre du staff dans ces domaines. Il sera recruté à la fin de la première année, ou au cours de l’année 2 de l’Action.
De plus, en raison de l’augmentation du volume d’activité et de la complexité croissante du travail, le Programme ECOFAC V
va permettre de compléter les moyens humains du RAPAC pour lui assurer, à long terme, le nécessaire renforcement de ses
capacités internes. Deux postes - Assistant au RAVAP (ARAVAP) et Chargé de Passation des Marchés (CPM) - déjà prévus
dans l’organigramme, seront pourvus après appels à candidature dans le courant du premier semestre de fonctionnement de
l’Action, qui viendront appuyer prioritairement les deux experts RAF et Gestion des AP.
Un très grand nombre de thématiques seront appuyées, à la demande des sites prioritaires, dans le cadre de cette Action. Par
ailleurs, et c’est l’un des rôles du RAPAC en tant que réseau sous-régional, de nombreux acteurs de la conservation, en
particulier les conservateurs des AP ou certaines ONG, peuvent être amenés à solliciter, comme cela s’est déjà produit, un
appui pour traiter un problème particulier, dispenser une formation, apprendre à formuler un projet, etc. Toutes les
compétences ne sont pas disponibles en interne au sein du RAPAC et il sera nécessaire de faire appel à de l’expertise
extérieure. Pour ce faire, il sera constitué une base de données d’experts régionaux et internationaux qui pourront être
mobilisés pour des missions « court terme ». Un volume de 120 h/mois a été provisionné à cet effet. La base de données sera
constituée à partir du noyau déjà existant au sein du RAPAC, et des apports qui pourront être fournis par les grandes ONG
internationales, notamment celles qui ont déjà signé des Accords Cadres et Protocoles d’Accord avec le RAPAC comme WCS
et WWF, et de toute autre source et provenance utile (réseaux d’experts professionnels, etc.). De plus, des appels à
candidatures seront lancés pour compléter la base de données, notamment dans des domaines non couverts par ces ONG.
Une grille de thématiques a déjà été préparée à cet effet. Le gestionnaire de cette base de données au RAPAC pourra
bénéficier d’un renforcement de compétences pour la gestion de la base de données, l’encodage, le tri, etc. Ce renforcement
de compétence pourrait être couplé avec l’aide de l’OFAC. Une inscription en ligne des experts peut aussi être sollicitée avec
profit sur le site du RAPAC, qui validera ensuite les CV fournis.
L’action vise à appuyer la mise en place d’un système de suivi de la biodiversité et des forêts dans les AP qui sera intégré
dans le mode de fonctionnement de l’Observatoire des Forêts d’Afrique Centrale (OFAC). Dans ce cadre, il donc est
nécessaire d’avoir un outil opérationnel de collecte et gestion des informations, des infrastructures fonctionnelles et du
personnel formé aux différentes activités concernées. Un rapprochement de l’OFAC avec les institutions sous-régionales de
formation, notamment l’ERAIFT est également nécessaire. Cette action s’inscrit dans un cadre plus vaste d’un Observatoire
régional pour le suivi des vastes domaines des forêts, des AP et de la biodiversité. Cette action profite de l’expérience de
l’OFAC pour le développement d’outils similaires sur des thématiques liées au changement du couvert forestier et à
l’exploitation et la gestion forestière. Elle capitalise donc sur une action existante.
Les résultats seront une base de données opérationnelle, du personnel formé qui pourra manipuler la base de données et
encoder les données, des procédures de suivi établies pour assurer un encodage annuel des indicateurs de suivi sur les AP,
des infrastructures et du matériel opérationnel. D’un point de vue scientifique, le résultat de cette action sera repris dans les
rapports sur « l’État des Forêts » dont la publication tous les deux ans est coordonnée par l’OFAC. Les données seront
également accessibles à partir du site internet de l’OFAC et celui du RAPAC sous diverses formes (fiches signalétiques,
cartes, tableaux de chiffres, etc.) facilement téléchargeables. Les bénéficiaires auront ainsi accès à une information à jour et
validée sur les AP d’Afrique centrale. Une coopération avec le JCR d’Ispra (DOPA/BIOPAMA18) est également prévue, qui
serait très profitable vis-à-vis des objectifs poursuivis.
La mise en œuvre de cette activité comprendra : (1) la prise en charge de l’équipe de développement de l’outil et de celle
chargée du suivi de l’encodage et du contrôle qualité ; (2) l’organisation des ateliers de formation pour le personnel
d’encodage ; (3) l’appui ponctuel d’un expert scientifique régional.
Cette activité va consister en une étude dont l’objectif est de fournir, au niveau de la COMIFAC, des lignes directrices et des
recommandations permettant aux Etats de faciliter le cas échéant l’évolution de leur Direction de la Faune et/ou des AP,
actuellement centralisée dans un ministère, vers une Agence nationale. Cette étude impliquera d’abord une concertation avec
les agences nationales dotées (ou en voie de l’être) d’un statut paraétatique semi autonome (APN, ICCN, Parcs Congo
Brazzaville), avec les directions nationales (Faune, Parcs nationaux) centralisées, ainsi qu’avec leurs ministères respectifs (ou
autre autorité) de tutelle. Il s’agira d’inventorier les perceptions des avantages et contraintes de chacun de ces statuts et
d’enregistrer leur intérêt éventuel à évoluer vers un modèle plus performant de type « agence ».
L’étude fera l’analyse des points forts et faibles des deux types de statuts, y compris ceux de leur impact sur la gouvernance
d’un réseau national d’AP et de la qualité de la conservation des sites. Elle procédera ensuite à la préparation et la distribution
d’un document d’analyse préparatoire à un atelier d’experts. Celui-ci rassemblera 2 cadres nationaux de chaque pays
représentant (a) le ministère (ou autre autorité) de tutelle technique et (b) la direction/ l’agence des parcs nationaux.
L’objectif de cet atelier sera de préparer : (a) un plaidoyer pour l’évolution des directions centralisées vers un modèle d’agence
semi autonome ; (b) une description des étapes (obligées et potentielles) menant du statut de direction ministérielle vers un
modèle d’agence ; (c) une proposition de feuille de route et d’appui institutionnel et/ou juridique pour appuyer les pays
intéressés à faire évoluer leur Direction nationale vers un modèle plus performant.
18 « Biodiversty and Protected Areas Management » : Réseau d’observatoires de la biodiversité et des aires protégées dans les pays ACP
La présentation des résultats de l’atelier et des documents produits se fera lors d’une réunion de la COMIFAC en vue de leur
validation et de la mise en œuvre de la feuille de route.
Un second volet de cette activité consiste en une étude complémentaire, attendue depuis longtemps dans la sous-région, sur
l’harmonisation des législations nationales sur les AP et la gestion de la faune. Elle revêt naturellement une importance
capitale dans le contexte de la cohésion sectorielle voulu par la COMIFAC. Elle vise la prise en compte détaillée des aspects
liés aux AP et à la gestion de la faune, dans le cadre de l’étude générale menée par la COMIFAC sur les politiques,
législations et cadres institutionnels forestiers.
Elle aura pour principaux objectifs de proposer un modèle de textes législatifs en vue d’harmoniser les législations des pays
membres du RAPAC, et un plan de travail pour chaque pays afin d’orienter leur législation sur des lignes directrices
communes et atteindre une harmonisation globale dans un délai de 5 ans.
Cette étude impliquera de réaliser un état des lieux exhaustif des législations nationales sur les AP, notamment sur: (a) le
niveau de priorité et les objectifs de la conservation dans le pays ; (b) les conditions de création des AP ; (c) la définition légale
des types de protection et zonages ; (d) les catégories d’AP, les procédures et critères de classements et la législation relative
à chaque type d’AP ; (e) la protection des espaces et des espèces selon les types de zonages, les mesures de répression des
infractions ; (f) la valorisation et les relations socio-économiques (implication des communautés riveraines, écotourisme,
chasse sportive…) ; (g) la commercialisation du gibier.
Après l’analyse de ces données, l’étude présentera les points forts et les lacunes des législations nationales, et les mettra en
parallèle avec une vision synthétique des grands types de législations et de cadres de gestion en matière d’AP et de gestion
de la faune au niveau international.
Sur la base des bilans nationaux et internationaux et des recommandations d’études partielles déjà réalisées, elle proposera
un modèle législatif optimal pour les AP et la gestion de la faune dans la sous-région. Elle élaborera un plan de travail de 5
ans, constitué de lignes directrices spécifiques à chaque pays, dans l’objectif de se rapprocher dans les meilleurs délais du
modèle législatif proposé. Le modèle législatif et le plan de travail seront validés lors d’un atelier sous-régional et les résultats
seront soumis pour adoption lors d’une réunion de la COMIFAC.
1.8 Méthodologie
Le RAPAC aura, sur les 6 composantes techniques du projet, une double tâche :
• mettre en œuvre la composante « Aires protégées sans concession de gestion » par le lancement d’AàP dans 17 sites
prioritaires présélectionnés, le suivi technique des projets sélectionnés et l’organisation d’ateliers de capitalisation de ces
projets. Il en assurera également la gestion administrative et financière.
• assurer le suivi administratif et financier de 5 autres composantes (Appui aux Aires Protégées sous concession de
gestion ; Appui à la filière LMD ; Appui à la formation continue ; Appui à l’émergence d’Agences ; Appui au suivi des forêts)
dont il aura la charge de maîtrise d’œuvre.
Pour ces 6 composantes, le RAPAC préparera des synthèses de suivi et d’avancement administratif, financier et technique
qu’il sera chargé de présenter au Comité de Pilotage
Le Comité de Pilotage
Un Comité de Pilotage (CP) sera mis en place par le maître d’ouvrage. Composé de 14 membres (CEEAC, CEMAC,
CEFDHAC, COMIFAC, REPAR, un représentant de chacun des 8 Etats membres de la CEEAC, et d’un représentant
technique de l’Etat membre assurant la Présidence de la CEEAC). Il sera l’organe d’orientation, de suivi et de contrôle du
Programme. Il aura pour tâche, entre autres, d’effectuer le suivi du Contrat de Subvention, d’examiner et approuver les
rapports techniques et financiers périodiques, les rapports d’évaluation et les rapports d’audits. En dehors du CP, des
concertations périodiques informelles seront régulièrement et nécessairement assurées entre la CEEAC, le RAPAC et la DUE-
Gabon.
Composante « Aires protégées sans concession de gestion » : Les Appels à Projet et le Comité de Sélection et
d’Evaluation
La stratégie d'intervention passe par un appui ciblé en faveur d'un certain nombre de Sites Pilote sélectionnés et dénommés
"Sites Prioritaires". Il s’agit souvent de sites qui ne bénéficient pas d’autres financements de l’Union Européenne dans le cadre
des PIN. Le processus doit faciliter, à terme, l'obtention du statut de Site d'Excellence pour ces systèmes de conservation
prioritaires. Les critères d'appréciation pour le choix de Sites Prioritaires ont été définis à partir des standards internationaux et
d'autres plus spécifiques au RAPAC. Les premiers sont relatifs à l'importance et à la représentativité environnementale, à la
gestion du système de conservation et aux capacités de fournir des produits et de services permettant d’atteindre les objectifs
fixés à l’Aire Protégée. Les deuxièmes prennent en compte les indications de politique environnementale illustrées dans les
documents de référence du RAPAC et du Programme ECOFAC V (DTA). Sur cette base, 38 systèmes de conservation ont été
analysés et 17 sites prioritaires retenus avec au moins 2 sites par pays (sauf à São Tomé et en Guinée Equatoriale où un seul
site a été retenu pour chacun des pays).
Dans ces sites prioritaires, des Appels à Projets (AàP) seront lancés auprès des acteurs institutionnels (gestionnaires des AP)
et de la société civile (ONG, associations locales). Ces AàP seront lancés sur un certain nombre de Thématiques prioritaires.
La définition de ces Thématiques constitue un élément fondamental dans la structuration, l'opérationnalité et le suivi de l'appui
du Programme aux Sites prioritaires du RAPAC. La sélection de ces thématiques a revêtu une importance déterminante dans
la mesure où elles ont été sélectionnées suite à un processus d'analyse très rigoureux tout en prenant en compte tous les
éléments sous-tendant les stratégies du RAPAC et la logique de conservation visée par le Programme. Favoriser
l'accroissement des capacités de gestion des gestionnaires des AP et de la société civile et la lutte contre la pauvreté et
l’amélioration des conditions de vie des populations furent aussi d’importants critères de sélection.
Sur la base de ces critères, la définition des Thématiques prioritaires repose sur 4 grands principes :
5. la conformité avec les stratégies, les objectifs et les résultats attendus par le Plan Stratégique du RAPAC auxquels
l'intervention du Programme contribue à la mise en œuvre ;
6. la recherche de la durabilité des interventions (gestion durable des ressources naturelles et efficacité de la gestion des AP)
et de l’organisation des interventions environnementales nationales, transfrontalières et régionales répondant aux
standards internationaux ;
7. la mise en œuvre d'un système adapté d'attribution des ressources financières aux bénéficiaires
8. le suivi de l'efficacité des interventions et élaboration des instruments d'aide à la décision en faveur du RAPAC et des
administrations nationales et régionales.
Sur la base de ces grands principes, 6 Thématiques prioritaires ont donc été retenues, classées en 3 axes :
A) Axe "Accroissement des potentialités de conservation"
1.Connaissance, accroissement et élargissement des systèmes écologiques
2.Elaboration des outils de gestion des écosystèmes ou leur simplification pour les rendre plus opérationnels
B) Axe "Renforcement de la gestion des systèmes écologiques"
3.Appui aux exigences de gestion des systèmes écologiques
4.Amélioration de la gestion des systèmes écologiques
Pour lancer ces AàP et sélectionner les meilleurs projets, le RAPAC a préparé un Manuel de Procédures sur la base d’une
première expérience d’AàP lancés dans le cadre d’un précédent Contrat de Subvention (ECOFAC IV) accordé par
l’Ordonnateur Régional du FED. De plus, le RAPAC se dotera d’un outil technique, le Comité d’Evaluation et de Sélection
(CES) qui procèdera – par le canal du SE du RAPAC – aux lancements des AàP selon un calendrier convenu. Le CES sera
composé de membres rassemblant collectivement une expérience et une expertise optimale (contexte régional de la
conservation, expérience de la gouvernance des AP, etc.) pour pouvoir juger de la valeur des projets présentés. Un
représentant de la DUE au Gabon assistera aux réunions en tant qu’observateur. La fonction principale du CES sera d’évaluer
la valeur opérationnelle et démonstrative des Projets soumis et de sélectionner les meilleures propositions. Les AàP seront
adressés par le SE du RAPAC en priorité aux conservateurs/ directeurs des sites prioritaires, aux Points Focaux du RAPAC au
sein des institutions nationales, et à tout autre opérateur utile potentiel à pressentir (ONG, associations locales, Réseaux
structurés, etc.). Les appels seront ainsi également envoyés à une liste d’acteurs locaux pré identifiés par le Programme. Les
partenariats entre acteurs, sous forme de consortiums, seront encouragés dans la mesure où ils permettent à des
groupements locaux informels, et sans personnalité juridique, d’œuvrer en tant que mandants à un projet aux côtés du
mandataire, amenant ainsi des domaines d’expertise différents et complémentaires. Enfin, la publication des AàP se fera
également via le site web du RAPAC, les sites des membres du Comité de Pilotage, et d’autres partenaires : PFBC, WCS,
WWF, administrations des AP, etc., afin de leur assurer la publicité la plus large possible.
Une grille de critères d’éligibilité, qui sera diffusée dans le dossier d’AàP, établira les conditions minimales qui devront être
remplies par les soumissionnaires pour pouvoir répondre à ces AàP. Un premier « filtrage » des propositions de projets sera
réalisé par le RAPAC afin de ne retenir que les propositions éligibles. Ces dernières seront ensuite transmises au CES qui
évaluera les projets sur la base de critères techniques, d’abord individuellement puis en séance plénière. Cette grille de
critères techniques constitue un cadre de guidage pour les membres du CES. Ceux-ci auront la possibilité de sélectionner des
projets sur des thèmes qui n’auraient pas été prédéfinis, pour peu qu’ils soient innovants, qu’ils constituent une avancée
significative sur le chemin de l’excellence. Le montant maximum des projets soumis ne pourra dépasser 200.000 €. Les
opérations de lancement du premier AàP débuteront le plus tôt possible après la signature du Contrat de Subvention afin de
disposer de suffisamment de temps pour juger de la durabilité des actions proposées. Cette opération d’Appel à Projets sera
réalisée deux à trois fois pendant la durée de l’Action selon le nombre de projets retenus à chaque session d’AàP et le budget
restant disponible.
l’application de la loi (MIST)19; montage et suivi de projet) seront dispensées aux personnels de terrain des AP. Ces
formations pilotes auront lieu prioritairement sur site, au CEDAMM ou dans un des centres de formation partenaires. Enfin, et
sur base de la réactualisation des besoins en formation, d’autres thématiques pourront être lancées au CEDAMM, dans les
centres de formation partenaires ou externalisées. La sélection de ces structures « externes » se fera notamment à travers des
appels d’offre ou appels à projet. Des formations de formateurs pourront être dispensées pour certaines formations à
destination des personnels de gestion des AP, mais aussi des communautés locales. L’ensemble de ce dispositif devrait
pourvoir déboucher sur la structuration d’un réseau bien dimensionné et pérenne de formation continue. Un dispositif
d’évaluation des formations et du dispositif sera mis en place dès la deuxième année.
En pratique, l’action vise à collecter des données sur les AP de manière harmonisée, de les structurer et d’en assurer le rendu
clair au travers d’outils de communication tels que les rapports biannuels sur l’Etat des Forêts, le site web et des fiches
signalétiques sur les AP. Les besoins identifiés sont essentiellement des besoins en ressources humaines. La mise en œuvre
du système de suivi portera, en premier lieu, sur l’identification des indicateurs de suivi, en partenariat avec les Ministères
adéquats, le RAPAC, les ONG environnementales et les conservateurs et gestionnaires d’AP, et toute structure experte utile
(UICN, CCR d’Ispra, etc.). Après le développement conceptuel et informatique de l’outil d’encodage et la formation des
acteurs, la collecte des données et l’encodage par les partenaires pourra démarrer. Enfin, un contrôle qualité des données
sera effectué, celles-ci étant validées ensuite en ateliers, ou sous toute forme requise. Après la préparation des modalités de
gestion des licences de partage des données, la production et la distribution d’informations synthétisées sera effectuée.
Le RAPAC est une plateforme de consultation et de concertation entre les acteurs concernés par la gestion des AP et la
valorisation des ressources naturelles (Représentants des Gouvernements, Conservateurs des AP, donateurs et organismes
internationaux d’appui au développement, ONG internationales et nationales, représentants du secteur privé, etc.).
L’action prolonge une action existante car la création du RAPAC a été initiée dans le cadre du programme ECOFAC en vue de
créer un organisme sous-régional appelé à devenir un support technique de la COMIFAC dans la mise en œuvre de son Plan
de Convergence dans le domaine de la conservation de la biodiversité et de gestion efficace des AP et leurs zones
périphériques. Le RAPAC doit donc capitaliser les acquis d’ECOFAC et prendre sa relève en matière de coordination et
d’organisation des consultations régionales par une appropriation progressive.
La méthodologie adoptée dans ce Programme comprend (a) un appui financier aux initiatives pertinentes émanant des
gestionnaires de sites prioritaires et des communautés voisines ; (b) un appui technique (formations) au personnel des AP ; (c)
un appui technique, institutionnel et financier au RAPAC ; et (d) un appui technique et institutionnel à la COMIFAC via le
RAPAC (modèle d’agence, harmonisation des législations, information environnementale).
Ces approches sont avant tout motivées par l’application du principe de subsidiarité. Chacun des appuis du Programme est
conçu pour être orienté vers l’opérateur offrant la plus forte probabilité d’appropriation, de durabilité et de gestion efficiente de
l’action. Elles sont basées sur les leçons apprises des phases antérieures d’ECOFAC et sur les résultats et recommandations
de ses évaluations. Elles impliquent des acteurs à différents niveaux, qui comprennent en priorité ceux qui ont exprimé
clairement leur engagement à partager la mise en œuvre et les valeurs de cette nouvelle approche d’ECOFAC. Elles
permettent un rapprochement entre acteurs (société civile, gestionnaires d’AP, institutions sous-régionales) qui n’ont pas
toujours pu collaborer avec efficacité.
Elles s’appuient également sur les documents de stratégie sectorielle de la CEEAC, de la COMIFAC et du RAPAC qui
définissent les voies et moyens pour aboutir à une mise en œuvre complète de la Déclaration de Yaoundé.
Un rapport final sera transmis au plus tard trois mois après la fin de la période de mise en œuvre de l’Action.
(i) les administrations nationales de tutelle des AP interviennent dans le processus d’harmonisation des politiques, cadres
législatifs et institutionnels ;
(ii) les gestionnaires des sites prioritaires et leurs partenaires locaux élaborent et mettent en œuvre des projets répondant aux
besoins les plus pertinents en regard de l’efficacité de gestion de l’AP et du développement de sa zone périphérique ;
(iii) les organes nationaux autonomes chargés de la gestion des AP et les institutions de formation participent à l’appui aux
sites prioritaires, à la détermination et à la mise en œuvre des actions de démonstration et de formation;
(iv) les ONG internationales et nationales et les opérateurs du secteur privé impliqués dans la gestion des AP et leur périphérie
participent à la mise en œuvre du Programme à travers des protocoles de partenariat et des contrats de prestations de
services;
(v) les acteurs locaux collaborent avec les gestionnaires des sites prioritaires pour rapprocher par des initiatives conjointes, les
intérêts de protection des uns avec les aspirations de développement des autres.
La reconnaissance du rôle et de l’importance des forêts tropicales pour l’amélioration des conditions de vie des populations et
comme régulateur du climat mondial justifie l’intérêt qu’expriment les décideurs politiques, techniques et administratifs à veiller
à leur conservation et leur gestion rationnelle ;
L’intérêt économique justifie la motivation et l’engagement des acteurs du secteur privé en faveur de la conservation des
ressources naturelles afin d’assurer la durabilité de leurs entreprises ;
Les engagements et la responsabilité morale des organismes de coopération internationale et bilatérale pour la protection des
ressources naturelles, en particulier des ressources forestières et fauniques au niveau mondial et au niveau sous-régional,
justifient l’opportunité et l’urgence de leurs interventions.
Les moyens humains mis en place pour la mise en œuvre de l’Action sont composés à la fois du personnel propre au RAPAC
appuyé par des experts internationaux recrutés soit à long terme, soit à court terme.
Conseil d’Administration du RAPAC seront ouverts à candidature : un Assistant au RAVAP ainsi qu’un Chargé de
Passation des Marchés (CPM).
Pour compléter l’équipe, le Secrétariat Exécutif va procéder au recrutement, pour la durée de l’Action, de quatre experts par un
appel à candidature international (cf. 3.1) : (a) un CTP, spécialiste en planification et suivi stratégique d’activités de projet, en
conception et mise en œuvre de mécanismes de suivi-évaluation qui sera le conseiller technique direct du Secrétaire Exécutif,
et du Président ; (b) un expert en administration et finances, chargé de la gestion de l’Action ; (c) un expert en gestion d’AP,
chargé de la mise en œuvre des aspects techniques de l’Action ; (d) un expert en récolte de fonds dont la mission principale
sera de développer une stratégie de fundraising et de communication en vue de rechercher et sécuriser des financements et
de constituer une réserve financière propre au RAPAC.
Un volume de 120 h/mois d’expertise court terme a été provisionné pour permettre au RAPAC de réaliser certaines activités de
l’Action pour lesquelles il ne dispose pas de toutes les compétences nécessaires, appuyer les acteurs qui en feraient la
demande, pour les former, par exemple, à la conception et au montage de projets afin qu’ils puisent répondre correctement
aux AàP, répondre aux sollicitations prioritaires de tous ordres des acteurs de la conservation dans la sous-région, etc.
Enfin, pour évaluer et sélectionner les propositions de projets qui seront soumises lors des AàP, un Comité d’Evaluation et de
Sélection (CES) sera constitué. Il sera composé de 9 à 11 membres dont 6 seront issus du maître d’ouvrage et du maître
d’œuvre et de 3 à 5 personnalités issues d’un pool de 10 experts de la sous-région rassemblant collectivement une expertise
optimale une et expérience du contexte régional de la conservation et des AP. La fonction de membre du CES sera
honorifique.
Le RAPAC dispose, à Libreville, de vastes locaux qui peuvent abriter l’ensemble du personnel permanent, les conseillers qui
seront recrutés, des bureaux de passage pour les experts en mission court terme ainsi qu’une grande salle de réunion. Il est
doté en moyens informatiques, bureautiques et audiovisuels propres auxquels sont venus s’ajouter une partie des matériels du
programme ECOFAC IV. Il possède plusieurs véhicules de liaison et de 4x4 (en propre et transférés depuis le programme
ECOFAC IV) permettant les déplacements sur le terrain tant au niveau du Gabon, pays du siège, que pour le Cameroun (ou
l’appui à un bureau RAPAC est prévu), Congo et la Guinée Equatoriale qui ont des frontières terrestres avec le Gabon, ce qui
permettra d’effectuer certaines missions de terrain avec suffisamment d’autonomie compte tenu des aléas des compagnies
aériennes dans la sous région. Il n’est pas prévu l’achat de nouveaux équipements lourds dans le cadre de l’Action. Une
provision est prévue pour le remplacement éventuel de certains matériels informatiques, bureautiques et audiovisuels pendant
la durée de l’Action. Tous les marchés pour l’achat des équipements et matériels divers ainsi que pour les prestations de
services seront conclus dans le respect des procédures du FED.
Les équipements acquis, les ouvrages et les publications réalisés dans le cadre de la mise en œuvre de l’Action indiqueront la
source de financement et/ou porteront les logos de l’Union Européenne à côté de celui du RAPAC.
En cas de besoin, les imprévus seront mobilisés avec l’accord de l’Ordonnateur régional du FED et de l’Ambassadeur-Chef de
Délégation de l’Union Européenne.
Les contributions annuelles des Etats membres au RAPAC dans le cadre de l’appropriation du réseau, ainsi que les éventuels
cofinancements des partenaires impliqués dans le domaine, seront présentés en annexe aux plans de travail annuels pour
chaque exercice (conformément au modèle de l’annexe B, feuilles 1 et 2), et leur complémentarité avec le financement de l’UE
sera assurée par le RAPAC.
Lorsqu’il passera des accords de partenariat avec des institutions actives dans le domaine, le RAPAC évitera toute disposition
pouvant entraîner un blocage ou une incidence négative sur l’exécution de l’Action convenue avec l’Union Européenne.
Année 1
Mois Semestre 1 Mois Semestre 2
Responsable de la mise en
Activités 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
œuvre
Préparation Activité 1.1 Formations RAPAC
diplômantes
Exécution Activité 1.1 Formations RAPAC - Consultants
diplômantes
Préparation Activité 1.2 Formations WCS
continues
Exécution Activité 1.2 Formations continues WCS, partenaires identifiés
Préparation Activité 1.3 AP sans concession RAPAC
de gestion
Exécution Activité 1.3 AP sans concession RAPAC, adjudicataires projets
de gestion
Préparation Activité 1.4 AP avec concession ACF, APN, RAPAC
de gestion
Exécution Activité 1.4 AP avec concession ACF, APN, RAPAC
de gestion
Préparation Activité 2.1 Appui populations RAPAC
riveraines
Exécution Activité 2.1 Appui populations RAPAC, adjudicataires projets
riveraines
Préparation Activité 2.2 Suivi techn. Zone RAPAC, CEEAC
Nord
Exécution Activité 2.2 Suivi techn. Zone RAPAC, CEEAC
Nord
Préparation Activité 3.1 Expertise long terme RAPAC
Exécution Activité 3.1 Expertise long terme RAPAC
Préparation Activité 3.2 Expertise court RAPAC
terme
Exécution Activité 3.2 Expertise court terme RAPAC
Préparation Activité 3.3 Gestion de OFAC
l’information
Exécution Activité 3.3 Gestion de OFAC, RAPAC
l’information
Préparation Activité 3.4 Agences et RAPAC
législations
Exécution Activité 3.4 Agences et RAPAC, Consultants
législations
• L’Action va apporter un appui certain à un certain nombre d’AP et à leurs gestionnaires qui n’ont pas toujours bénéficié de
financements suffisamment conséquents malgré la qualité des milieux et de la biodiversité qu’elles recèlent.
• En appuyant les expériences de partenariats « public - privé » l’Action soutiendra des approches garantissant, par des
« concessions », ou délégations de gestion, la pérennité du financement des AP.
• Le renforcement des compétences, à la fois par des formations de haut niveau et par des formations continues pour
l’ensemble des personnels chargés de la gestion des AP (depuis le conservateur jusqu’à l’écogarde), permettra
d’améliorer la qualité de la gestion et l’efficacité des activités entreprises.
• L’amélioration de la gouvernance du secteur de la conservation par des appuis d’une part à l’émergence d’agences semi
autonomes leur permettant de mieux collecter des fonds et, d’autre part, à l’harmonisation des législations, aspect
fondamental notamment pour les nombreuses AP transfrontalières est une nécessité dans un secteur où l’application des
lois est une des clés de la réussite des actions.
• La conservation de la biodiversité et en particulier des écosystèmes et de leur fonctionnement au sein des AP assurera le
maintien des services et produits rendus au bénéfice des populations riveraines.
• Le respect du principe de subsidiarité pour le choix des actions à mettre en œuvre, en complétant les mesures prises au
plan national, apportera une dimension d'intégration en participant à soit une mise en cohérence des approches, soit une
mise à niveau, soit au développement de stratégie régionale spécifique innovante
• L'implication accrue et formalisée des populations et de leurs représentants élus dans la définition des stratégies de
gestion et la mise en œuvre de projets, de toutes dimensions, de gestion durable des ressources naturelles dans les
zones périphériques des AP (plan de gestion de terroir, approche transversale, prise en compte des besoins socio-
économiques, micro réalisations, organisation de campagnes de sensibilisation) est un des facteurs clés de la réussite
des actions entreprises au sein de ces sites protégés.
• Le renforcement des compétences des ONG nationales et locales et plus largement de la société civile améliorera leurs
compétences techniques et leurs capacités d’intervention et leur permettra de participer de façon plus efficace à la
gestion de l’aire protégée et de s’impliquer dans la gestion durable des ressources naturelles en périphérie de ces AP.
• Pour ces communautés locales, les appuis pour la valorisation des produits forestiers, des autres ressources naturelles
produites dans un environnement de bonne qualité, le développement d’activités touristiques, en générant de nouveaux
emplois, et plus généralement le développement d’activités génératrices de revenus, permettront de réduire le niveau de
pauvreté et d’améliorer leur qualité de vie.
• L’Action permettra de renforcer les moyens techniques de l’Observatoire des Forêts d’Afrique Centrale et de mettre en
œuvre un système opérationnel de collecte, de traitement, de publication d’informations à jour et validée et d’indicateurs
sur les AP en Afrique Centrale.
• L’augmentation des effectifs interne, la mise à disposition d’expertises de haut niveau et le renforcement des
compétences du RAPAC amélioreront les capacités opérationnelles du Réseau au bénéfice des gestionnaires des AP de
la sous-région et de leurs administrations de tutelle.
• Ce renforcement des capacités du Réseau, notamment en matière de recherche de fonds, consolidera les réserves
financières du RAPAC et sa place auprès des institutions sous-régionales comme la CEEAC et la COMIFAC en
permettant la mise en place d’une concertation permanente entre les différents acteurs et l’adoption de positions
communes en matière de gestion de la biodiversité dans la sous-région.
• Les activités développées sur les 17 sites prioritaires, par les choix d’exemplarité qui sera fait par les experts du CES,
permettra à ces sites de devenir, à terme, des sites d’excellence et de référence pour toute la sous-région.
• La réussite des activités et projets mis en œuvre dans ces sites prioritaires constituera des exemples à reproduire, en
fonction des conditions particulières sur d’autres AP et sites d’intérêt biologique de la sous-région.
• L’harmonisation des politiques, stratégies, et législations sur la gestion durable des ressources naturelles en général, et de
la biodiversité en particulier, constitueront pour le RAPAC, la COMIFAC et, plus généralement les autres institutions sous-
régionales, un important facteur d’intégration pour les Etats de la sous-région.
• Le développement d’activités économiques de valorisation durable des ressources naturelles dans les périphéries des AP,
la valorisation notamment par le tourisme, de la biodiversité, et plus généralement le maintien des produits et services
rendus par les écosystèmes protégés contribueront progressivement à la réduction de la pauvreté des populations
riveraines des sites protégés dans les pays membres.
• Le maintien de la couverture forestière et de la biodiversité, le maintien des produits et services rendus par les
écosystèmes protégés (eau, sols, etc.) contribueront à diminuer les besoins de mesures d’adaptation aux effets du
changement climatique.
1.11 Durabilité
L’Action va soutenir une partie des coûts récurrents du RAPAC. D’autres opérations en cours, comme le programme
PACEBCo de la BAD, mais aussi les contributions des membres, viennent contribuer à la couverture des besoins de
fonctionnement de la structure. Mais ces financements sont loin de permettre au RAPAC d’assurer pleinement le mandat qui
lui a été confié et qui est décliné dans son Plan Stratégique. L’Action, par le soutien au recrutement d’un conseiller spécialiste
en marketing et récolte de fonds, permettra au RAPAC de trouver une certaine indépendance financière et le renforcement des
capacités réalisé par ce conseiller au sein de la structure assurera au RAPAC une pleine autonomie dans un domaine, pour
l’instant, mal maîtrisé au niveau des organisations sans but lucratif en Afrique Centrale.
En matière institutionnelle, l’Action propose de mettre l’accent sur l’appropriation. Bien qu’il existe une adéquation évidente
entre l’Action et les attentes des Etats bénéficiaires, il est certain que les contraintes (budgétaires et capacités) des
administrations constituent un obstacle à leur implication optimale. L’appui institutionnel proposé, par l’émergence de
structures semi autonomes de gestion des AP mieux armées pour collecter des fonds (bailleurs, fondations, secteur privé) et
l’harmonisation des législations du secteur en Afrique Centrale, combiné avec la mise en œuvre d’un vaste programme
régional d’appui à la formation diplômante et continue permettra au secteur de s’affranchir d’une partie de ces contraintes.
Sur le plan environnemental, économique et social, le renforcement de la protection des écosystèmes, que ce soit au sein des
AP par les actions qui seront menées par leurs gestionnaires, ou en périphérie par le développement, d’activités génératrices
de revenus, proposées par les acteurs/bénéficiaires et non imposées de l’extérieur, et basées sur une valorisation durable des
ressources naturelles aura un fort impact. Il permettra le maintien des produits et services rendus par les écosystèmes
protégés (eau en quantité et qualité, sols non érodés, Produits Forestiers Non Ligneux) au bénéfice des populations riveraines
dans leur lutte contre la pauvreté et l’amélioration de leur qualité de vie.
Enfin, sur le plan technique, le renforcement des compétences, on the job pendant 4 années au sein du RAPAC est un gage
d’amélioration des capacités de la structure pour l’accomplissement du mandat qui lui a été confié par ses membres
fondateurs au bénéfice de l’ensemble du réseau, des AP et de la société civile de l’Afrique Centrale en général.
Il est légitime de craindre qu’un certain nombre de difficultés d’ordre politique, organisationnel, relationnel, financier, pourraient
constituer des obstacles importants à la mise en œuvre de l’Action. Par le passé, ces risques ont toujours pu être limités grâce
à la mise en place de plateformes de concertations entre le bailleur et le maître d’ouvrage, ce qui est prévu dans le cadre de
l’Action, et de rencontres entre les administrations nationales et les organisations régionales de référence.
Objectif global : Contribuer à la conservation et la gestion durable des écosystèmes de l’Afrique Centrale pour garantir la pérennité des services environnementaux et contribuer à la réduction de la pauvreté
Objectif spécifique : Renforcer les capacités de gestion des aires protégées, des sites d’intérêt biologique et de leurs zones périphériques dans le Bassin du Congo en liaison avec l’amélioration du bien être
des populations
S/Objectifs (O) Activités (A) Résultats attendus (R) Indicateurs (IOV) Sources de vérif.
PN Garamba : planifiées sont opérationnelles • Rapports de suivi et
• Une équipe de guides touristiques ICCN est évaluation
opérationnelle ; • nombre de formations ;
• Des revenus générés par le tourisme national et • proportion des bénéfices
international sont redistribués; touristiques ristournée aux
• Les infrastructures d’accueil dans les villages populations riveraines ; • Rapports APN
sont réalisées ; • les infrastructures planifiées sont • Rapports de suivi et
opérationnelles ; évaluation
PN Odzala Kokoua :
• Le bien être du personnel est amélioré et sa
capacité est renforcée ; • Le personnel est doté
• La couverture de surveillance de tous les d’infrastructures réhabilitées et
secteurs est assurée d’équipements adaptés ;
• Inventaires
• Le matériel acquis est
opérationnel ; • Rapports APN
PN Salonga
• • Rapports de suivi et
• La réhabilitation et la construction des Les formations planifiées ont été
évaluation
infrastructures (bâtiments et pistes prioritaires) dispensées
sont amplifiées
• La surveillance de l’ensemble des secteurs du
parc est améliorée
• La Direction Générale de l’ICCN dispose des
infrastructures nécessaires à l’accomplissement
correct de sa mission
(O2) Favoriser l’implication active des R2 : Les populations riveraines sont impliquées
populations riveraines dans la dans les processus décisionnels des aires
conservation par la valorisation des protégées prioritaires et en dérivent des bénéfices
ressources naturelles et les tangibles.
potentialités des sites prioritaires
A 2.1 : Appuyer la responsabilisation PN Virunga :
des populations riveraines de 17 sites • 6 organisations paysannes confirment • 6 marchés ruraux aménagés • rapports de suivi et
prioritaires pour l'intégration de la l’amélioration des conditions de vie de leurs d’évaluation
• la route de desserte agricole est
gestion durable des ressources membres. réhabilitée • rapports ACF
naturelles au processus de
développement
PN Garamba : • nombre de villageois impliqués
• Des activités génératrices de revenus liées au dans le tourisme • rapports de suivi et
tourisme sont rentables ;
Objectif global : Contribuer à la conservation et la gestion durable des écosystèmes de l’Afrique Centrale pour garantir la pérennité des services environnementaux et contribuer à la réduction de la pauvreté
Objectif spécifique : Renforcer les capacités de gestion des aires protégées, des sites d’intérêt biologique et de leurs zones périphériques dans le Bassin du Congo en liaison avec l’amélioration du bien être
des populations
S/Objectifs (O) Activités (A) Résultats attendus (R) Indicateurs (IOV) Sources de vérif.
• De nouveaux services de santé sont • nombre de patients soignés au d’évaluation
opérationnels autour du parc ; nouveau dispensaire • rapports APN
PN Odzala Kokoua :
• La capacité des Associations villageoises est • nombre de formations • rapports de suivi et
renforcée et assure une participation active dans • rôle des associations dans la d’évaluation
la gestion des ressources naturelles. gestion • rapports APN
• Des programmes d’éducation environnementale • nombre d’activités d’EE et de
(écoles) et de sensibilisation (adultes) sont sensibilisation développés dans les
régulièrement développés et diffusés dans les villages
villages.
Objectif global : Contribuer à la conservation et la gestion durable des écosystèmes de l’Afrique Centrale pour garantir la pérennité des services environnementaux et contribuer à la réduction de la pauvreté
Objectif spécifique : Renforcer les capacités de gestion des aires protégées, des sites d’intérêt biologique et de leurs zones périphériques dans le Bassin du Congo en liaison avec l’amélioration du bien être
des populations
S/Objectifs (O) Activités (A) Résultats attendus (R) Indicateurs (IOV) Sources de vérif.
expertise technique long terme • les appuis du RAPAC permettent une • fonds sous gestion propre des sites et des partenaires
amélioration de l’efficacité de gestion des sites • évaluation des performances • rapports RAPAC
pilotes individuelles • rapports d’audit
• les chronogrammes des programmes dont le • évaluations des sites • rapports PAMETT,
RAPAC a la charge sont respectés
RAPPAM, CMAP
A 3.2 : Renforcer la capacité du RAPAC • le RAPAC peut apporter l’appui technique CT • au moins 80% des demandes • rapports RAPAC
et des sites prioritaires par une expertise sollicité par les sites prioritaires pertinentes d’appui sont honorées • rapports missions CT
court terme • les missions CT permettent une amélioration de • degré de satisfaction des • enquêtes
l’efficacité de gestion des sites prioritaires bénéficiaires
• base de données RAPAC
• base de données d’experts mise à
• rapports PAMETT,
jour
RAPPAM, CMAP
• évaluation des sites
A 3.3 : Mettre en place des outils de • l’outil d'encodage en ligne est opérationnel • l'outil est en ligne • le site web OFAC
gestion de l’information et de suivi des • les personnes sélectionnées sont formées à • nombre de formations données et • rapports OFAC
sites (OFAC) l'utilisation des outils nombre de personnes formées • base de données experts
• la base de données contient des données sur le • nombre de formulaires encodés OFAC
suivi des AP en fonction des indicateurs • base de données AP
identifiés RAPAC
A 3.4 : Contribuer à l’émergence • un modèle d’agence de gestion des AP est • Recommandations des ateliers de • rapport des études
d’agences nationales et à soumis à la COMIFAC pour validation validation des études « Agences » et
l’harmonisation des législations • un modèle législatif optimal pour les AP et la « Harmonisation »
gestion de la faune dans la sous-région est • rapports de réunions
soumis à la COMIFAC pour validation COMIFAC
2. BUDGET DE L'ACTION
Conformément aux dispositions de l’annexe B, formulaire relatif au budget de l’action, le budget présenté ci-dessus appelle
les quelques commentaires et explications suivantes pour sa meilleure compréhension et son appréciation.
Ressources humaines
• Le Staff du RAPAC (point 1.1). En plus du Secrétaire Exécutif qui est un poste d’encadrement, le staff dirigeant du
RAPAC comprendra deux experts sous régionaux (RAVAP : Responsable Aménagement et Valorisation des Aires
Protégées – RSE/RCOM : Responsable Suivi-Evaluation/Responsable Communication – Le même expert assume
actuellement les deux fonctions), considérés comme prestataires de services ; ils signent des contrats à durée
déterminée avec onze (11) mois de prestations par an, le douzième mois correspondant aux congés non rémunérés. Ils
sont responsables de leurs propres assurances.
• Un Assistant au Responsable Aménagement et Valorisation des Aires Protégées (ARAVAP) et un Chargé de Passation
des Marchés (CPM), prévus dans l’organigramme du RAPAC, sont recrutés pour venir en appui à la « Cellule PIR »
pendant toute la durée de l’Action.
• Le Secrétaire Exécutif perçoit une indemnité de fonction et les experts du Staff perçoivent des honoraires pour leurs
prestations.
• Le budget prévu est une participation d’environ 68% des coûts salariaux (30 mois sur 44, hors congés) pour le staff
affecté à l’Action (SE et RSE/RCOM) et d’environ 34% (15 mois sur 44) pour le staff et le personnel de soutien non
affecté à l’Action (RAVAP et DAF).
• Le budget prévu est une participation d’environ 70% des coûts de fonctionnement du RAPAC durant les quatre années
de l’Action.
• Il est prévu que le budget de l’Action prenne en charge les coûts de fonctionnement complets les deux premières années
de l’Action (sauf le DAF et le RAVAP qui n’interviendront pas sur l’Action et dont la prise en charge est limitée à 34%)
dans l’attente des résultats des activités menées par l’expert en recherche de fonds.
• Le personnel de soutien, en dehors du DAF (Directeur Administratif et Financier) et du CPM (Chargé de Passation des
Marchés), recruté sur contrat local et soumis au régime social de la CNSS, est pris en compte dans les coûts
administratifs ;
• L’expertise technique long terme (point 1.2) a été décrite au point 1.7.3 du présent document. Le coût unitaire comprend
les honoraires, les charges sociales et toutes cotisations à la charge du consultant, les frais de déménagement à la prise
et fin de fonction, un billet d’avion A/R annuel pour l’expert et sa famille, une contribution à la location et à l’équipement
d’un logement à Libreville, une contribution à l’achat/location d’un véhicule.
• Pour ce qui concerne l’assistance technique court terme, le coût unitaire comprend les honoraires et l’ensemble des
charges et bénéfices du consultant.
Perdiem
Les perdiem pour missions/voyages sont subdivisés en trois sous lignes définies comme suit :
• Les perdiem à l’étranger concernent les missions en capitales dans la sous région, pour les cadres, expertise et
assistance technique affectés à l’action avec un taux moyen de 150 euros par jour.
• Les perdiem pour missions sur place concernent les missions de terrain dans les pays membres pour les cadres,
expertise et assistance technique affectés à l’action, avec un taux de 80 euros par nuitée.
• Pour ce qui est de l’assistance technique court terme, la répartition du nombre de jours de perdiem est calculé comme
suit : pour une mission de 1 mois, en moyenne, ¾ du temps passé en dehors du siège du consultant et sur cette période,
en moyenne, ¾ du temps passé sur le terrain et ¼ en capitale.
Voyages
• Les voyages internationaux hors Afrique Centrale, dans le cadre de l’exécution de l’Action, de l’expert en Recherche de
Fonds, avec un tarif moyen de 1.500 € par vol A/R ;
• Les voyages internationaux de l’assistance technique court terme, hors et dans la sous-région, avec un tarif moyen de
1.300 € par vol A/R ;
• Les voyages internationaux dans la sous région pour l’ensemble du staff, l’expertise long terme et l’assistance technique
court terme, avec un tarif moyen de 600 euros par vol ;
• Les voyages se feront dans tous les cas en classe économique.
Matériel et fournitures : Il s’agit d’un complément de matériels à étaler sur les 4 années du projet, le RAPAC disposant
déjà de son propre matériel et ayant bénéficié de la cession du matériel du programme ECOFAC IV
Bureau : Le RAPAC dispose, à Libreville, de vastes locaux qui peuvent abriter l’ensemble du personnel permanent, les
conseillers qui seront recrutés, des bureaux de passage pour les experts en mission court terme ainsi qu’une grande salle
de réunion. Il est doté en moyens informatiques, bureautiques et audiovisuels propres auxquels sont venus s’ajouter une
partie des matériels du programme ECOFAC IV. Le budget prévu est une participation d’environ 75% des coûts de
fonctionnement du RAPAC durant les quatre années du projet. Il est prévu que le projet prenne en charge les coûts de
fonctionnement complets les premières années dans l’attente des résultats des activités menés par le conseiller en
recherche de fonds et le staff du RAPAC.
Autres (Activités)
Ce poste comprend :
• Les activités qui seront mises en œuvre par les Partenaires du RAPAC dans les aires protégées sous concession de
gestion ainsi que le projet d’Appui à la Formation Continue. Chacun de ces projets a fait l’objet de la préparation d’une
méthodologie succincte ainsi que d’un budget au format standard des demandes de subvention de l’UE.
• Les activités réalisées après les Appels à Projets. Une répartition indicative par Thématiques de ce budget été préparée
à l’attention du CES qui évaluera et sélectionnera les projets bénéficiaires. Les éventuels coûts de réunion du CES,
l’Atelier de capitalisation en fin de projet.
• Les études LMD et Appui aux Agences
• L’appui au suivi des forêts pour l’OFAC qui a fait l’objet de la préparation d’une méthodologie succincte ainsi que d’un
budget au format standard des demandes de subvention de l’UE.
Utilisation des imprévus : En cas de besoin, les imprévus seront mobilisés avec l’accord de la CEEAC, Ordonnateur
Régional du FED et de l’Ambassadeur-Chef de Délégation de l’Union Européenne à Libreville.
Financement 100% : Le financement intégral de l’Action est justifié compte tenu du monopole de fait que le RAPAC, organe
mandaté par la COMIFAC, exerce pour la mise en réseau et l’harmonisation de la gestion des aires protégées d’Afrique
Centrale.
Montant Pourcentage
EUR du total
%
Contribution requise de la Commission /du FED dans cette demande 20.531.299 100,00%
0,00%
1. Contexte :
Le Parc National des Virunga, le plus ancien parc d’Afrique, dispose d’un énorme potentiel touristique. Ce potentiel
touristique repose sur une diversité unique d’attractions :
• Les activités volcaniques du secteur Nyiragongo/Nyamulagira
• Les gorilles de montagnes sur la chaîne de volcans éteints du secteur Mikeno
• Les gorilles de Grauer sur le Mont Tshiabirimu
• Les chimpanzés de Tongo
• Les plaines des secteurs Rwindi et Ishango avec leurs rivières, les lacs et grande faune savanicole
• L’ascension du massif du Ruwenzori jusqu’aux glaciers à 5119 m
• Les paysages d’une beauté exceptionnelle dans tous les secteurs du parc
Avant le cycle des guerres, le Parc National des Virunga a connu un tourisme florissant avec comme principales attractions
les gorilles de montagne, les volcans actifs Nyiragongo et Nyamulagira ainsi que le safari dans les plaines de la Rwindi. Il a
été une source importante de recettes (500000 $US/an au début des années ’90) qui permet de financer une partie des
activités de gestion. Des infrastructures comme l’hôtel de la Rwindi, le campement de Nyamushengero ont été établies à cet
effet. Durant la période de conflit la plupart des infrastructures touristiques ont été totalement détruites (cas de l’hôtel de la
Rwindi et le camp de Jomba et de Nyamushengero), tandis que d’autres sont restées relativement en bon état (cas des gîtes
sur le Ruwenzori) ou sont dans un état de délabrement (hôtel de Mutwanga).
En dépit d’une sécurité précaire, après la reprise du tourisme les problèmes de sécurité ne sont pas encore entièrement
résolus à l’est de la RDC, les perspectives pour la relance des activités touristiques sont néanmoins encourageantes. De
mai 2009 à octobre 2010 et malgré la situation difficile, 2097 touristes ont visité le PNVi (602 en 2009 et 1495)
principalement pour le volcan et les gorilles de montagne. L’ICCN pratique une gestion décentralisée des recettes
touristiques. 50% des recettes sont consacrées au cofinancement des projets de développement. Ceci comprend 30 % des
recettes brutes rétrocédées aux communautés locales, ce qui constitue le pourcentage le plus élevé par rapport aux autres
agences nationales de conservation de la nature en Afrique.
La demande demeure grande avec une intéressante perspective de développement. Les principes directeurs de la relance
du tourisme seront les suivants :
• Un tourisme de qualité avec peu d’impact sur l’environnement (« high value, low volume ») ;
• Un tourisme qui valorise une diversité de « produits » touristiques ;
• Un tourisme qui produit des retombées pour le développement des communautés voisines ;
• Des modalités d’engagement avec le secteur privé qui permettent de concilier les intérêts de l’ICCN avec ceux des
investisseurs ;
• Des infrastructures touristiques bien intégrées dans le cadre naturel et répondant aux normes environnementales
internationales.
Pour atteindre un tourisme international de qualité, le PNVi se doit de juguler les blocages qui touchent tous les maillons de
la chaîne touristique à savoir :
• Le visa trop élevé avec des procédures d’acquisition complexes et décourageantes,
• L’insuffisance et la non diversification des produits touristiques,
• Le mauvais état de la route d’accès aux gorilles,
• Le manque de professionnalisme des opérateurs touristiques et du personnel,
3. Objectif du projet
Relance et consolidation du tourisme au Parc National des Virunga
4. Résultats attendus
1. un corridor touristique « sud » en liaison avec l’Ouganda, comprenant la réhabilitation de route Cyanzu –
Rumangabo – Bukima pour le tourisme aux gorilles, couplée avec des activités de développement est
ouvert
Trois-quarts des touristes qui viennent visiter les gorilles au PNVi proviennent de l’Ouganda en passant par la frontière de
Bunagana. En général ces visiteurs ne passent pas la nuit au Congo. En concentrant la visite sur le même jour, il se pose la
contrainte de l’organisation et de la gestion du temps dont la majeur partie est perdue sur une route en très mauvais état. La
plupart des opérateurs touristiques soit évitent cette route soit chargent des prix prohibitifs. Ce qui a poussé l’ICCN à mettre
sur pied un service de transport avec des camions 4x4 plus adaptés à ces conditions difficiles.
La réhabilitation des troncons routiers Bunagana – Cyanzu – Bukenge – Rumangabo (58 Km), Rumangabo – Bukima (12
Km) et Rugari – Bukima (8 Km) constitue une solution pour la relance du tourisme aux gorilles de montagne dans le secteur
Mikeno. Mais étant donné la forte pluviosité, la dégradation de la route se fait très rapidement. Il est donc utile de prévoir une
maintenance périodique rigoureuse en vue de la durabilité. A cet effet, il est prévu d’acquérir des engins d’occasion
(niveleuse, compacteur, chargeur, et camions) afin de constituer une unité capable d’intervenir sur la maintenance des
routes relevant de la responsabilité du parc.
Pour maximiser les bénéfices de la route et de la relance du tourisme, il convient en même temps d’appuyer des actions
susceptibles de créer une synergie de développement dans le milieu. Il s’agit principalement des activités agricoles
(semences sélectionnées de haricot, de pommes de terre et des légumes), relance du petit élevage, petites unité de
transformation de produits agricoles, aménagement des marchés ruraux et structuration des associations paysannes des
producteurs en vue de bénéficier des meilleures conditions de marché. Ces actions qui visent la lutte contre la pauvreté
dans ce milieu gravement affecté par les conflits armés permettront aux populations riveraines du parc d’améliorer leurs
conditions de vie et de tirer le maximum de profit de la conservation des ressources naturelles.
2. un corridor touristique « centre » en liaison avec l’Ouganda, comprenant la réouverture des pistes
touristiques dans la plaine de la Rwindi avec bac Nyamushengero, le plateau de Lulimbi et le lac Edouard,
les plaines d’Ishango et Tshiabirimu est ouvert
Dans les années 1980, il existait un florissant tourisme dans la plaine de la Rwindi où un réseau de pistes facilitait l’accès à
la savane en vue de la voir la faune. Une importante piste est celle qui relie Ishasha à la Rwindi (52 km) en traversant le bac
Nyamushengero. Dans le secteur centre, d’autres pistes seront rouvertes en vue d’accéder au lac Edouard via Lulimbi,
Vitshumbi. Un circuit sur le lac sera également ouvert en vue de fait jonction avec le secteur nord : Ishango et Tshiabirimu
ainsi que des randonnées sur la rivière Semliki. La piste d’accès à Ishango (27km) ainsi que celle de Karuruma (32 km)
seront également réhabilitées avec bien entendu l’installation d’un bac adéquat à Kambo sur la rivière Semliki.
3. les attractions touristiques sont diversifiées : ouvertures d’autres pistes sur les volcans, visite aux
chimpanzés de Tongo, en vue d’une plus grande intégration des circuits touristiques avec la RDC,
La diversification des attractions touristiques est une condition pour augmenter la demande du tourisme au PNVi. La
diversification des attractions consistera à ouvrir une seconde piste pour l’ascension du volcan Nyiragongo et à terme la
réouverture de l’ascension du Nyamulagira (avec bien entendu les abris confortables pour les touristes, les guides et les
porteurs), l’ouverture des visites aux chimpanzés de Tongo, la réouverture des pistes sur le Mont Ruwenzori ainsi que
l’aménagement des gîtes, la visite aux gorilles de Tshiabirimu, la randonnée sur le lac Edouard et sur la rivière Semliki, etc. Il
convient, pour améliorer le service et augmenter le délai de séjour en RDC, de veiller sur les paramètres de logement et
restauration, de transport, de sécurité.
4. une promotion du tourisme comprenant le marketing international, le lobbying pour le visa, la construction
des lodges, la professionnalisation des opérateurs et du personnel touristiques ainsi que du transport, est
réalisée.
A cet effet, un lodge touristique comprenant 8 cabanes et un restaurant sera construit à Rumangabo. Cette localisation offre
l’avantage de se situer à mi-distance pour les différentes attractions à savoir les gorilles, les volcans, les chimpanzés et la
savane de la Rwindi. De même, le service du transport sera renforcé et amélioré en vue d’offrir des services d’une qualité
impeccable. Ceci va comprendre l’acquisition des véhicules et boats appropriés et la formation du personnel commis aux
différents maillons de la chaîne touristique tout en veillant à offrir un service compétitif du point de vue Qualité/Coût. Sur le
plan national un lobbying sera fait en vue de régler la question des visas (coût et procédure) qui constitue un sérieux
handicap au tourisme. Une fois que les conditions seront réunies, une campagne marketing sera lancée au niveau
international en vue de la promotion du tourisme au Virunga. Le mode de paiement répondant aux normes internationales
sera mis sur pied au travers du site Internet : paiement et réservation en ligne, contrat avec des tours opérateurs étrangers
notamment les ougandais qui maîtrisent déjà les circuits du tourisme au gorille. La question de la sécurité des touristes sera
une préoccupation importante pour l’ICCN qui s’équipera en conséquence (communication radio) et s’organisera de façon à
répondre efficacement à toute menace.
ANNEE
J F M A M J J A S O N D
1. Ouvrir un corridor touristique sud en
liaison avec l’Ouganda, comprenant la
réhabilitation de route Cyanzu –
Rumangabo – Bukima pour le tourisme
aux gorilles, couplée avec des activités de
développement
2. Ouvrir un corridor touristique centre en
liaison avec l’Ouganda, comprenant la
réouverture des pistes touristiques dans la
plaine de la Rwindi avec bac
Nyamushengero, le plateau de Lulimbi et
le lac Edouard, les plaines d’Ishango et
Tshiabirimu
3. Diversifier les attractions touristiques :
ouvertures d’autres pistes sur les volcans,
visite aux chimpanzés de Tongo, en vue
d’une plus grande intégration des circuits
touristiques avec la RDC
4. Réaliser une promotion du tourisme
comprenant le marketing international, le
lobbying pour le visa, la construction des
lodges, la professionnalisation des
opérateurs et du personnel touristiques
ainsi que du transport
1. Ressources humaines
1.1 Salaires (montants bruts, personnel local)
1.1.1 Assistant administratif / logistique (1 assistants, salaire moyen, assurance) Par mois 24 600 14.400 Par mois 12 600 7.200
1.1.2 Agents locaux (1 agent, salaire moyen, assurance) Par mois 48 450 21.600 Par mois 24 450 10.800
1.2 Salaires (montants bruts, personnel expatrié/international)
1.2.1 Chargé de programme / Finances Par mois 24 3.600 86.400 Par mois 12 3.600 43.200
1.2.1 Expert Développement / Entreprises Par mois 24 3.000 72.000 Par mois 12 3.000 36.000
1.2.3 Expert marketing Par mois 24 3.300 79.200 Par mois 12 3.300 39.600
1.2.1 Expert Gestion accueil touristique Par mois 24 2.600 62.400 Par mois 12 2.600 31.200
1.2.3 Experts court terme (conception, stratégie, suivi, formation...) Par jour 300 80 24.000 Par jour 480 80 38.400
1.3 Per diems pour missions/voyages
1.3.1 A l'étranger (personnel affecté à l'action)
1.3.1.1 Afrique Par jour 80 40 3.200 Par jour 80 40 3.200
1.3.1.2 Ex Afrique Par jour 30 110 3.300 Par jour 30 110 3.300
1.3.2 Sur place (personnel affecté à l'action)
1.3.2.1 Kinshasa Par jour 30 95 2.850 Par jour 30 95 2.850
1.3.2.2 Voyages a l'est RDC (moyenne, > 1 jour) Par jour 40 50 2.000 Par jour 100 25 2.500
1.3.2.2 Voyages ex-Afrique (moyenne, > 1 jour) Par jour 110 80 8.800 Par jour 100 25 2.500
Sous-total Ressources humaines 371.350 218.250
2.Voyages 6
2.1. Voyages internationaux
2.1.1 Afrique-Extérieur Par vol 12 1.300 15.600 Par vol 7 1.300 9.100
2.1.2 Afrique-Afrique Par vol 8 650 5.200 Par vol 8 650 5.200
2.2. Trajets locaux
2.2.1 Kivu-Kinshasa Par vol 4 400 1.600 Par vol 4 400 1.600
2.2.2 Goma-Beni/Butembo/Bunia Par vol 6 220 1.320 Par vol 6 220 1.320
Sous-total Voyages 23.720 17.220
Contexte
Le Parc National de la Garamba est situé dans le Nord-Est de la République Démocratique du Congo, à la frontière avec le
Soudan. Il est entouré de trois domaines de chasse avec une superficie totale de 12.427 km2, dont 4.900 km2 pour le Parc lui-
même.
Il est situé dans la limite entre la forêt et la savane. Sa partie méridionale est principalement occupée par une savane
herbeuse avec très peu d’arbres. Les herbes de cette savane peuvent atteindre trois mètres d’hauteur pendant la saison des
pluies. Le long des rivières Garamba et Dungu, on trouve des mosaïques de galeries forestières, de forêts et de fourrés. Plus
au nord, la végétation est un mélange de zones boisées, de forêts sèches denses, de petites galeries forestières et de forêts
marécageuses.
Le Parc a été établi en 1938 et est l’un des premiers parcs nationaux d’Afrique. En 1980, il a été déclaré site du patrimoine
mondial par l’UNESCO. On peut y trouver tant d’animaux de forêts (bongo, chimpanzé) comme de savane (girafe, lion). Dans
les années 70, la population d’éléphants était de 25.000 animaux et celle de rhinos blancs était de plus de 1.000. Les années
de guerre et le braconnage ont réduit considérablement ces populations et le dernier épisode entre les années 2003 et 2004 a
mis le rhinocéros à la limite de l’extinction.
En 2005, eu égard à ce qui précède, l’ICCN a signé un accord de partenariat avec la fondation African Parks pour lui confier la
gestion du parc pendant une période de 5 ans. Aujourd’hui la situation s’est plus ou moins stabilisée, même s’il existe encore
beaucoup de risques.
Le parc est maintenant dans un moment crucial de son existence, car la plupart des populations d’animaux, sauf le rhinocéros
blanc dont nous ne pouvons pas assurer la survivance, peuvent se récupérer si nous arrivons à leur assurer une bonne
protection. D’après les derniers recensements aériens (avril 2007), il y a encore presque 4.000 éléphants, plus de 4.000
buffles mais aussi les dernières girafes du Congo. (Les derniers exemplaires dans le Monde de cette sous-espèce).
Le principal bailleur pour l’instant est Union Européenne avec un financement de 3.000.000 euros pour la période 2006 -2009
et 5.000.000 euros pour la période 2009-2013. En plus, des autres bailleurs comme l’Agence Espagnole de Coopération
International, le Ministère espagnol de l’Environnement, la Fundación Biodiversidad de l’Espagne ont aussi apporté des fonds
pour le Parc.
Justification et pertinence
Le tourisme contribue significativement au revenu national de nombreux pays. En Afrique, des pays ne disposant pas du
potentiel de la RDC, ont su tirer profit de cette industrie en investissant dans des activités intégrées basées essentiellement
sur l’écotourisme. Avec son important potentiel, la RDC peut attirer des visiteurs du monde entier s’il parvient à maintenir les
ressources naturelles et à développer des circuits attractifs adéquats en intégrant différents parcs avec les infrastructures et la
qualité nécessaires.
Même si les conditions du Pays ne sont pas très bonnes dans ce moment pour démarrer les activités touristiques et on aura
encore beaucoup de travail à faire et beaucoup du temps pour y arriver, c’est claire que plutôt on démarre ce travail, plutôt on
arriverait.
Toutes les administrations territoriales locales (territoires de Dungu et de Faradje) qui bénéficieront d’un environnement plus
stable et donc propice à un meilleur développement, les autorités coutumières qui se verront renforcées grâce à leur
implication dans le processus de décision et ce dans la continuité du programme du 9ème FED.
Les associations villageoises jusque là identifiées comme actives et déjà approchées par la direction du Parc pour le
développement d’activités conjointes de conservation communautaire : 16 associations dans le Territoire de Dungu et 11 dans
le Territoire de Faradje. Les différentes communautés riveraines installées dans et autour de ces domaines de chasse. Leur
nombre est actuellement estimé à 170.000 habitants.
Enfin, les touristes qui visitent le PNG en plus d’apporter les bénéficies pour la population, ils seront eux-mêmes bénéficiaires.
Résultats attendus
Avec le contrat de subvention (PIN/RDC 10èFED) signé avec l’UE il y a 5 résultats attendus :
Avec l’appui d’ECOFAC V, nous allons travailler surtout pour les résultats 4 et 5 avec pour objectif d’impliquer la population qui
vit autour du parc dans sa gestion et la conservation, et qu’elle retirer des bénéfices de l’aire protégée voisine.
ACTIVITES PAR RAPPORT AU RESULTAT 4 : La visibilité du PNG est améliorée et les premières activités
touristiques sont réalisées.
En tant qu’un des tous premiers parcs nationaux d’Afrique, le PNG demeure un ensemble écologique de toute première
importance au niveau mondial et encore relativement bien conservé, mais les parcs nationaux de la RDC sont aujourd’hui mal
connus en raison de la période de conflits que le pays a connu depuis la décennie 90.
Résultats escomptés
L’action vise à promouvoir le parc en tant que site d’excellence en RDC dans le domaine du tourisme. Un des objectifs sera de
démontrer la possibilité de relancer des activités touristiques spécifiques à une moyenne échelle en se basant sur le potentiel
du parc en matière de vision animale et d’activités artisanales.
Toutes ces activités ont déjà été lancées durant la première phase du projet et seront intensifiées durant l’action. Un objectif
majeur de l’action consiste à démontrer la possibilité d’une exploitation touristique du parc. Pour cela, plusieurs évaluations
seront menées pour établir :
- Les démarches administratives locales nécessaires et les difficultés pouvant être rencontrées : un des freins au
développement du tourisme écologique en RDC est les tracasseries administratives que peuvent rencontrer les touristes
voulant s’y rendre. L’action veillera à mettre une prise en charge des touristes bien avant leur arrivée sur le territoire
congolais ;
- Les exigences logistiques de l’accueil : dans le contexte d’isolement du parc, l’action veillera à organiser le transport des
touristes soit à partir des propres capacités de transport aérien disponibles au niveau du PNG soit via des contrats
passés avec les acteurs présent dans ce secteur ;
- Les capacités d’accueil nécessaires en lien avec le niveau de qualité recherché : la première phase de l’action a déjà
permis de trouver les financements nécessaires à la construction d’un camp touristique offrant d’une part une capacité
d’accueil répondant aux objectifs de relance du tourisme, et d’autre part le standard de qualité minimum que des touristes
peuvent attendre. Ce camp est déjà complètement fini et a été inauguré le mois de mai 2010. Il permettra également
d’accueillir des missions officielles au PNG ;
- Les possibilités de liens contractuels avec des tours opérateurs spécialisés.
L’action vise également à promouvoir le tourisme au sein de la population locale des DC. Cette activité entrera dans le cadre
du lien étroit recherché entre tourisme et conservation communautaire : des visites du parc seront organisées gratuitement au
sein des différentes collectivités de telle sorte que les communautés puissent profiter d’une meilleure compréhension des
valeurs et des enjeux de la conservation.
La relance d’activités touristiques se fera dans un premier temps sur la base de visites de petits groupes privés pour tester et
améliorer l’organisation du PNG en la matière.. Le tourisme de vision sera encadrée et coordonné par le responsable
Tourisme et Relations publiques, en collaboration avec les responsables des gardes pour les visites à l’intérieur du parc.
Des nouvelles structures d’accueil seront construites dans certains villages ; des formations et encadrements dans un premier
temps seront faits pour que ces structures puissent être gérées par la population. Les touristes pourront visiter non seulement
le Parc et les animaux mais les villages et connaître la vie de ses gens.
ACTIVITES PAR RAPPORT AU RESULTAT 5 : Le PNG et ses communautés riveraines co-existent d’une façon
harmonieuse en contribuant au développement de la région
Résultats escomptés
La première phase 2006-2009 avait permis de redéfinir avec des représentants de la population locale les principes, modalités
et enjeux de la conservation communautaire telle qu’elle peut être entendue conjointement par l’ICCN et les bénéficiaires
finaux que constitue cette population.
L’action vise à mettre en place une stratégie durable d’implication des communautés dans la conservation des ressources du
PNG et de ses DC. En effet, le domaine de la conservation communautaire cristallise souvent les écueils auxquels les AP
peuvent faire face, et la réussite ou l’échec des actions menées à ce titre sont souvent un indicateur clé de la réussite globale
d’une AP.
La première phase du programme avait permis de conduire une enquête socio-économique et d’attitudes des populations
riveraines autour du PNG fournissant des indicateurs devant permettre d’orienter les activités à entreprendre pour renforcer le
lien entre les institutions en charge de la gestion de l’ensemble Garamba et la population. L’enquête montrait qu’une grande
majorité des personnes interrogées ne se sentait pas du tout liée par la conservation du parc, démontrant ainsi la nécessité :
- D’améliorer la vulgarisation et la communication par rapport aux actions entreprises par l’ICCN dans les zones qu’il gère ;
- D’accroître l’étendue des actions menées et en diversifier la nature.
Le principal résultat attendu est d’atteindre progressivement une gestion participative des Domaines de Chasse. Pour cela,
l’action doit viser les objectifs spécifiques suivants :
- L’amélioration des services publics autour du parc ;
- Une diminution du ravage des cultures par les grands mammifères ;
- La réduction du commerce de viande de brousse en provenance du parc ;
- La distribution de revenus supplémentaire au sein de la population.
rebelles de la LRA. Dans un contexte de crise humanitaire, l’ICCN avait alors dépêché plusieurs de ses agents en y organisant
des distributions de nourriture et de vêtements pour les ménages ayant perdu leurs biens dans les pillages et les incendies.
L’action prévoira de renforcer les capacités de gestion de plusieurs nouvelles infrastructures construites ex nihilo dans le
village riverain de Nagero et qui seront co-financées par d’autres bailleurs. Des écoles seront construites et un accord de
collaboration sera passé avec l’équipe enseignante pour introduire dans les enseignements scolaire de base une partie
« éducation environnementale » pour sensibiliser le corps enseignant et les élèves aux ressources naturelles qui les entourent
et l’importance de leur sauvegarde. Ces interventions s’accompagneront de visites organisées du parc pour les élèves et plus
généralement la jeunesse. Il faut souligner ici que la proportion de jeunes de moins de 20 ans au sein des populations
riveraines du PNG est supérieure à 50%.
Le PNG dispose déjà de deux dispensaires équipés et animés par un médecin et plusieurs infirmiers. Les deux dispensaires
assurent ainsi le suivi de 2000 habitants, allant des interventions curatives simples aux campagnes de prévention et
vaccination.
On a prévu la construction d’un nouvel centre de santé avec l’équipement nécessaire pour traiter la plus part des maladies.
Une fois le centre de santé construit, l’équipe soignante du PNG y sera transférée pour maintenir la continuité du suivi médical
de la population et accroître l’efficacité des soins prodigués. L’action prévoit également de renforcer les capacités de l’équipe
soignante avec la participation de médecins expatries qui vendront pour nous aider. La route entre Nagero et Faradje fera
l’objet d’une action de remise à niveau. Cette route longue de 25km constitue la seule voie d’accès à la direction du PNG et
une de ses principales entrées. Elle est aussi essentielle à la population locale car elle sert de route de desserte agricole pour
de nombreux ménages dont les seuls revenus sont issus de la vente à Faradje des surplus des cultures vivrières.
L’enquête socio-économique avait montré que plus de trois quarts des enquêtés affirment posséder 1,5 champs en moyenne
d’une superficie moyenne de 0,6 ha exploité en faire valoir direct par le propriétaire et consacré en grande partie au riz.
Cette route a un impact important sur le prix des denrées agricoles de la zone car elle est pratiquée surtout en vélo qui est le
moyen de transport le plus usité, son délabrement provoquant ainsi une hausse des coûts de transaction.
Sa réhabilitation se fera en partie en HIMO pour accroître la visibilité de l’action au sein de la population et distribué des
revenus complémentaires pour la population. Une des modalités de l’intervention pourrait être d’avoir recourt à un collectif
d’associations de jeunes pour renforcer les organisations à base communautaire à travers le recrutement de la main d’œuvre.
Enfin, le soutien à des activités génératrices de revenus sera un des axes principaux de l’action en matière de conservation
communautaire. Les activités identifiées sont :
- L’apiculture
- L’élevage
- La production artisanale d’articles culturels divers (sculptures, habits, etc.)
L’action vise à identifier parmi les communautés riveraines des comités issus des CCC ou des associations pouvant être en
mesure de recevoir des formations dans ces activités. Les formations sur la production seront dispensées par des spécialistes
locaux dans ces domaines et la direction du PNG assurera la formation en gestion et le suivi durant toute la durée de l’action.
La vente des produits de consommation alimentaire sera dans un premier temps dirigée vers une centrale d’achat pour
diminuer les coûts de transport vers les centres d’écoulement (Faradje, Dungu). La production artisanale quant à elle pourra
bénéficier d’un écoulement directement sur le site grâce à la reprise progressive du tourisme.
Chaque activité sera définie, mise en œuvre, supervisée et suivie par une équipe ayant une connaissance pointue des
problématiques de conflit parc-population et plusieurs intervenants ayant l’expérience du cycle de projet pour les activités
génératrices de revenus.
Objectif global
Evolution des indices internationalement • Données internationales
Contribuer au développement durable en assurant la bonne gouvernance acceptés s’appliquant au suivi de la sur la biodiversité en RDC
économique des ressources naturelles et la sauvegarde de la biodiversité biodiversité, des écosystèmes, des espèces • Rapport final technique et
à l’intérieur du Parc National de la Garamba (PNG) et dans ses domaines animales et végétales financier de projet
limitrophes.
Objectif spécifique
- La crise du braconnage au Parc • Rapports d'évaluation • Les conditions minimales
Renforcer la structure de gestion du PNG et rétablir durablement la National de la Garamba est résolue. intermédiaire et finale. sécuritaires existent pour
capacité de l’ICCN à remplir ses missions de protection de la faune et de - Les délits contre les populations • Rapports de suivi. permettre l'accès aux sites.
la flore, de promotion de la recherche et du tourisme, et de gestion des riveraines dans et autour des DC • Sondages participatifs et • L’environnement institutionnel est
trois Domaines de Chasse (DC), dans la continuité du programme du 9ème diminuent. enquêtes dans les DC. stable.
FED. - Les actes de destruction de • La volonté politique de protéger et
l’environnement diminuent grâce au gérer les AP se maintient au
rétablissement de l’état de droit dans niveau des institutions
les zones d’intervention de l’ICCN. responsables.
- De nouvelles sources de financement
durable sont obtenues pour l’ICCN.
1.2 Salaires (montants bruts incluant les charges de sécurité sociale et les autres
coûts correspondants, personnel expatrié/international) Par mois 0,00 Par mois 0,00
1.2.1 Expert courte duré 3 7.000,00 21.000,00 Per diem 1 7.000,00 7.000,00
1.3 Per diems pour missions/voyages
1.3.1 A l'étranger (personnel affecté à l'Action) Per diem 100 150,00 15.000,00 Per diem 25 150,00 3.750,00
1.3.2 Sur place (personnel affecté à l'Action) Per diem 80 100,00 8.000,00 Per diem 20 100,00 2.000,00
1.3.3 Participants aux séminaires/conférences Per diem 0,00 Per diem 0,00
Sous-total Ressources humaines 373.600,00 95.150,00
2. Voyages
2.1. Voyages internationaux Par vol 4 1.500,00 6.000,00 Par vol 1 1.500,00 1.500,00
2.2. Trajets locaux Par vol 10 500,00 5.000,00 Par mois 2 500,00 1.000,00
2.2. Voyages médecins Par vol 8 1.500,00 12.000,00 Par mois 2 1.500,00 3.000,00
Sous-total Voyages 23.000,00 5.500,00
3. Equipement, matériel et fournitures
3.1 Achat ou location de véhicules Par véhicule 2 35.000,00 70.000,00 Par véhicule 1 35.000,00 35.000,00
3.2 Mobilier, matériel d'ordinateur 1 15.000,00 15.000,00 1 15.000,00 15.000,00
3.3 Achats motos Par moto 2 2.500,00 5.000,00 2 2.500,00 5.000,00
3.4 Matériel camping 1 20.000,00 20.000,00 1 20.000,00 20.000,00
3.5 Outils 1 35.000,00 35.000,00 1 15.000,00 15.000,00
3.6 Autre (préciser) 0,00 0,00
Sous-total Matériel et fournitures 145.000,00 90.000,00
Contexte
Créé en 1935, le Parc National d’Odzala-Kokoua (PNOK) fut étendu par décret n° 221 du 10 mai 2001 et couvre depuis une
superficie de 1.354.600 ha. Il est situé au nord-ouest de la République du Congo (Figure 1). Le PNOK a été inscrit dans le
réseau coordonné des Réserves de Biosphère depuis 1977, dans le cadre du programme MAB de l’UNESCO. Son importante
richesse en biodiversité a justifié son inscription par le gouvernement, sur la liste indicative des Sites du Patrimoine Mondial
depuis 2008. Le PNOK compte 39 villages aux abords de ses limites immédiates, répartis dans trois axes qui lui sont
limitrophes (nord, est et sud-ouest). Ces villages ont une population d’environ 12000 habitants. Les centres urbains les plus
proches du PNOK sont notamment : Etoumbi, Makoua, Sembé et Ouesso (environ 45000 habitants), ce qui lui fait subir une
forte pression anthropique. Depuis 1992, le PNOK a bénéficié de quatre phases d’exécution du programme ECOFAC sur
financement de l’Union Européenne. Au cours de la quatrième phase du programme ECOFAC pendant la période 2007-2010,
le plan d’aménagement pour le PNOK était élaboré et officiellement adopté en 2010.
• Le parc présente une vaste étendue de forêts appartenant à l’éco-région « Northwestern Congolian lowland
forests » du WWF. Il est situé dans le paysage « Dja-Minkébé-Odzala Tri-Nationale (TRIDOM) » des programmes
CARPE et GEF. Odzala est l’une des « forêts frontières ». Celles-ci constituent des blocs d’au moins 100 000 ha de forêts
primaires ou de forêts non dégradées, situées à distance des routes et zones d’habitation. Elles seraient les dernières à
pouvoir abriter des écosystèmes forestiers encore intacts, sans avoir subi des influences extérieures et capables de supporter
des populations viables de grands mammifères. Plus que 530 000 ha de la superficie d’Odzala-Kokoua se retrouvent à plus
que 20 km des limites du Parc où sont situés les villages les plus proches.
Pertinence de l’action
Après plus de 15 ans de financement de l’Union Européenne à travers le programme ECOFAC (Phases I - IV) entrecoupé
d’interphases, la quatrième phase a pris fin en septembre 2010 dans le Parc National d’Odzala-Kokoua, comme dans les
autres pays de la sous-région concernés par ce programme depuis 1992. En octobre 2010, l’ONG sud-africaine « African
Parks Network » (APN) a signé un accord de coopération avec le Ministère de Développement Durable, Economie Forestière
et Environnement (MDDEFE) pour la gestion en partenariat du PNOK pour 25 ans. Ce partenariat Public-Privé va prendre la
forme d’une fondation de droit Congolais. APN a également signé un Protocole d’accord de collaboration avec le « Réseau
des Aires Protégées en Afrique Centrale » (RAPAC) en mai 2009 afin de promouvoir l’émergence de partenariat Public-Privé
en Afrique Centrale. APN a élaboré un Plan d’Affaires pour le Parc, et cherche à mobiliser le financement pour lancer les
activités sur terrain à partir de 2011.
La vision du Parc National d’Odzala-Kokoua est que : « ‘Le Parc National d’Odzala-Kokoua est le domaine d’une
biodiversité de valeur mondiale dont la cogestion et l’exploitation durable génère des bénéfices aux communautés
riveraines. » Les objectifs à long terme définit dans le plan d’aménagement sont que: a) Assurer la conservation de la
biodiversité et du fonctionnement naturel des écosystèmes forestiers et savanicoles du PNOK; b) Promouvoir le
développement de l’exploitation rationnelle des ressources naturelles au profit des communautés locales; c) Permettre la
valorisation des activités touristiques; d) Appuyer la recherche fondamentale et appliquée; e) Promouvoir l’éducation
environnementale ; et, f) Assurer la bonne gouvernance et le financement durable.
1
4
1
5
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6
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Routes et pistes
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1
4
1
5
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6
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Malgré l’exécution du programme ECOFAC, on remarque qu’il y a toujours de quoi faire pour assurer la gestion durable des
ressources naturelles du PNOK. Pour illustration, ECOFAC a développé beaucoup d’activités dans le secteur opérationnel
sud du Parc, autour de la base-vie à Mbomo, et n’a jamais engagé les mêmes activités dans, comme il faut, dans les secteurs
de l’est et le nord. La pression de la chasse est donc élevée dans ces zones longtemps délaissées pendant la mise en œuvre
du programme ECOFAC. A cet effet, APN dans sa politique de gestion du parc se veut d’un maximum d’autonomie et mobilité
pour contrôler l’ensemble du Parc contre l’exploitation illicite de ses ressources naturelles, idéalement aux bénéfices de la
population locale. Egalement, dans le cadre du développement communautaire, APN va essayer d’aller plus loin qu’ECOFAC
en ce qui concerne les relations avec les villages périphériques du PNOK. Il s’agit de continuer à organiser les villages à
travers des associations légiférées avec statuts et règlements intérieurs en intensifiant l’organisation de campagnes de
sensibilisation et information afin de permettre aux populations de comprendre leur rôle et place dans la gestion durable des
ressources naturelles du PNOK : héritage pour les populations présentes et futures. Ce niveau d’organisation est encore loin
d’être assimilé par les communautés riveraines du PNOK.
Tenant compte du statut du Parc en tant que réserve de la Biosphère, le plan d’aménagement élaboré pour 2010-2014 a
proposé un zonage différentiel avec une zone dite d’écodéveloppement, à l’avantage des communautés, mais les règlements
de gestion ne sont pas encore très bien définis et certainement pas encore bien connus dans tous les villages riverains. Pour
cela, des campagnes d’information, formation et la sensibilisation seront primordiales pour permettre à ces populations d’avoir
une vraie possibilité de participer activement dans la gestion durable des ressources naturelles.
Enfin, l’APN a la mission d’évaluer le personnel d’ECOFAC existant par rapport aux besoins, et recruter où nécessaire. Tout le
staff se déploiera dans la mesure du possible au renforcement de capacités opérationnelles de ce personnel. Pour les
écogardes en particulier, il sera introduit une formation continue, pour améliorer la compréhension de leur rôle dans la gestion
du parc et augmenter leur efficacité dans leurs missions régaliennes principalement la lutte antibraconnage.
Sur l’ensemble des 71 villages et quartiers autour du PNOK (estimé à 12,000 habitants), les associations villageois
(Associations de Surveillance et de Développement Durable, ou ASDD en sigle) ont été installées dans 45 sites en 2010. 26
associations restent à créer, et le renforcement de leurs capacités pour la gestion durable des ressources naturelles est très
important pour le développement durable de l’ensemble de la communauté autour du parc. Surtout parce que les villages
seront représentés au sein du conseil d’administration de la « Fondation Odzala » qui sera mis en œuvre à partir 2011.
Résultats attendus
Trois résultats sont principalement attendus à travers ce financement d’ECOFAC V:
1. Le personnel du PNOK est doté d’infrastructures et d’équipements adaptés ;
2. La capacité du personnel du PNOK est renforcée ;
3. La capacité des ASDD est renforcée pour assurer leur participation active dans la gestion durable des ressources
naturelles.
ACTIVITES PAR RAPPORT AU RESULTAT 1 : Le personnel du PNOK est doté d’infrastructures et d’équipements
adaptés.
Pendant les trois premières phases du programme ECOFAC, le PNOK a bénéficié d’un grand investissement en matière
d’équipements et infrastructures. Mais depuis 2007, ECOFAC IV n’a guère mis un accent sur le maintien de ces
infrastructures, elles se trouvent de ce fait dans un état de délabrement pour la plupart. Le financement ECOFAC V va
permettre une amélioration et maintenance de l’infrastructure existante, et la construction de l’infrastructure nécessaire dans
les secteurs Est et Nord du PNOK, pour assurer une gestion efficace sur l’ensemble du Parc.
Résultats escomptés
Les résultats escomptés seront :
• L’achat d’équipement nécessaire pour l’entretien des routes et pistes ;
• L’achat d’équipement pour renforcer la lutte anti-braconnage ;
• La réhabilitation de l’infrastructure existante ;
• La construction d’infrastructures pour les écogardes dans les secteurs Est et Nord du Parc.
Les bâtiments existants à Mbomo, la base-vie du projet, ont besoin d’être réfectionner et doter en meubles et équipements.
C’est pareil pour l’infrastructure à Lobo, la station de recherche dans le Parc qui sert comme base pour le suivi et monitoring
écologique et le programme de recherche pour PNOK. Il s’agit également de construire les postes de contrôles qui marquent
les principales entrées du parc au nord, est et sud, notamment à Ebana, Mielekouka, Biessi et Yengo. Les routes, la piste
d’atterrissage à Mboko et les rivières (surtout la Mambili et la Lekoli) ont besoin d’un entretien continu pour leur maintenance.
Dans la première année (2011) nous proposons de réparer les bâtiments à Mbomo et à Lobo et d’assurer qu’ils sont équipés
avec les meubles et équipement (ordinateurs, imprimantes, équipement du terrain et laboratoire à Lobo, etc.) nécessaire pour
le fonctionnement efficace du projet. L’entretien des voies navigables sera continu en 2011-2012.
Pour le moment, l’infrastructure à Mbomo assure le fonctionnement de l’administration du projet, et la base-vie des cadres du
projet dans le secteur sud. Il n’existe pas une base vie pour les écogardes dans le secteur sud du PNOK. Mais pour garantir
la gestion de la totalité de ses 1.36 million d’hectares, il faut avoir les équipes basées en permanence dans les secteurs de
l’est (Yengo) et nord (Mielekouka), et les postes de patrouilles sur les endroits stratégiques. Nous allons étudier nos besoins
en infrastructure (maisons, bureaux, poste de contrôle) dans le premier trimestre de 2011, et proposons la construction de
deux base permanent et les postes de contrôle en 2011 et 2012.
Résultats escomptés
Les résultats escomptés seront :
• La capacité du personnel du PNOK est renforcée à tous les niveaux ;
• L’équipe pour la lutte anti-braconnage va subir à une formation « continue » ;
• Le système de surveillance de chaque secteur assure la couverture de son secteur virtuel.
Les écogardes ont subi les formations pendant l’époque d’ECOFAC, mais une évaluation récente (IFAW 2010) a démontré les
faiblesses à plusieurs niveaux. Cependant, dans la plupart des cas, ces formations étaient incomplètes ou présentaient des
contenus inadaptés aux personnels auxquels elles étaient destinées. En effet, comme dans la plupart des projets, les
écogardes ont étés formés avant les cadres, créant ainsi des dysfonctionnements dans l’organisation du système LAB et de
sa discipline même. En aucun cas, les écogardes ne peuvent avoir confiance et respecter leurs cadres si ceux-ci ont moins de
connaissances techniques qu’eux.
En 2011-2012 APN va organiser une formation continue pour les écogardes et leurs cadres, qui touchera, entre autres les
thèmes: a) Navigation (carte/boussole et GPS) ; b) Secourisme ; c) Législation sur la protection des AP ; d) Paramilitaire
(corps à corps, règlement de discipline générale des forces armées, techniques de combat, démontage / remontage
armement, instruction sur le tir) ; e) Comportement des Forces de Sécurité et Droit International et Humanitaire ; f)
Sensibilisation SIDA / HIV.
ACTIVITES PAR RAPPORT AU RESULTAT 3 : La capacité des ASDD est renforcée pour assurer leur participation
active dans la gestion durable des ressources naturelles.
Pour atteindre les objectifs relatifs au développement durable dans le cadre de la gestion rationnelle des ressources naturelles
du PNOK, l’essentiel à faire passe par l’appui à l’auto- structuration des villages périphériques au parc, à travers le
renforcement des capacités opérationnelles des associations mis en place par le programme ECOFAC IV, pour une meilleure
gestion des ressources naturelles dans les terroirs villageois que dans la zone d’éco-développement à partir du zonage mis
en place.
Depuis lors, le manque de programme adéquat d’appui à la sensibilisation et à l’information des populations riveraines altère
souvent la conservation et la gestion durable de la biodiversité du PNOK. Cela affectera à long terme l’économie nationale et
locale (accentuation de la pauvreté en milieu rural). Pour cela APN a l’intention de mettre un accent particulier sur l’éducation
environnementale et la gestion participative du parc.
Résultats escomptés
Les résultats escomptés seront :
• Les capacités opérationnelles des ASDD installées dans les trois secteurs sont renforcées;
• Les thématiques claires sur l’éducation environnementale (écoles) et la sensibilisation (adultes) sont régulièrement
développées et diffusées dans les villages.
Le CTC et son équipe de sensibilisateurs vont également travailler en 2011-2012 dans les écoles et avec les villageois pour
animer les séances d’autoréflexions communautaires concernant la conservation de la nature et la gestion durable des
ressources naturelles du parc et sa périphérie.
1. Ressources humaines
1.1 Salaires (personnel local)
1.1.1 Conseiller Technique Communauté Par mois 24 1.500,00 36.000,00 Par mois 12 1.500,00 18.000,00
1.1.2 Opérateur
1.1.3 engins Par mois 24 250,00 6.000,00 Par mois 12 250,00 3.000,00
1.1.3 Formateur Nationaux (2) pour les écogardes Par mois 12 600,00 7.200,00 Par mois 6 600,00 3.600,00
1.1.4 Agents de sensibilisation (3) Par mois 72 430,00 30.960,00 Par mois 36 430,00 15.480,00
1.1.5 Conseiller Technique Logistique (50%) Par mois 12 1.500,00 18.000,00 Par mois 6 1.500,00 9.000,00
1.1.6 Chauffeur Par mois 24 250,00 6.000,00 Par mois 12 250,00 3.000,00
1.1.7 Pinassier (50%) Par mois 12 200,00 2.400,00 Par mois 6 200,00 1.200,00
1.1.8 Mécanique (50%) Par mois 12 275,00 3.300,00 Par mois 6 275,00 1.650,00
1.1.9 Main d’œuvre (10) Par mois 240 275,00 66.000,00 Par mois 120 275,00 33.000,00
1.2 Salaires (personnel expatrié/international) 0,00
1.2.1 Directeur du Project (25%) Par mois 6 7.000,00 42.000,00 Par mois 3 7.000,00 21.000,00
1.2.2 Coordinateur Finance et Administration (25%) Par mois 6 5.000,00 30.000,00 Par mois 3 5.000,00 15.000,00
1.2.3 Expert court terme, formation écogardes Par mois 8 6.000,00 48.000,00 Par mois 4 6.000,00 24.000,00
1.3 Per diems pour missions/voyages 0,00
1.3.1 A l'étranger (personnel affecté à l'Action) Per diem 30 150,00 4.500,00 Per diem 15 150,00 2.250,00
1.3.2 Sur place (personnel affecté à l'Action) Per diem 100 50,00 5.000,00 Per diem 50 50,00 2.500,00
Sous-total Ressources humaines 305.360,00 152.680,00
2.Voyages
2.1. Voyages internationaux Par vol 4 1.500,00 6.000,00 Par vol 2 1.500,00 3.000,00
2.2. Trajets locaux Par vol 20 500,00 10.000,00 Par vol 10 500,00 5.000,00
Sous-total Voyages 16.000,00 8.000,00
4. Bureau local
4.1 Coût du/des véhicules Par mois 24 1.000,00 24.000,00 Par mois 12 1.000,00 12.000,00
4.2 Location de bureaux (Brazzaville) Par mois 24 1.600,00 38.400,00 Par mois 12 1.600,00 19.200,00
4.3 Consommables - Fournitures de bureau Par mois 24 350,00 8.400,00 Par mois 12 300,00 3.600,00
4.4 Autres services (tél/fax/internet, électricité/chauffage, maintenance) Par mois 24 1.000,00 24.000,00 Par mois 12 1.000,00 12.000,00
Sous-total Bureau local 94.800,00 46.800,00
6. Autre
6.1 Réhabilitation Mbomo et Lobo Provision 1 60.000,00 60.000,00 Provision 1 60.000,00 60.000,00
Contexte
Le Parc National de la Salonga (PNS), d’une superficie de 36.000 km², est le plus grand Parc National d’Afrique et le
deuxième parc forestier tropical au monde. Site du Patrimoine Mondial en danger, il s’inscrit à l’intérieur du paysage
Salonga-Lukenie-Sankuru, un des paysages focaux reconnus par le Partenariat des Forêts du Bassin du Congo (PFBC) et
la COMIFAC. Le Parc présente une richesse biologique exceptionnelle tant au niveau national que mondial. Grâce à la
superficie de forêts qu’il protège et à la masse d’eau qu’il contient, le PNS joue un rôle régulateur primordial pour le maintien
des équilibres hydrologiques et écologiques d’une bonne partie de la cuvette centrale du Bassin du Congo, et pour les
services rendus aux populations riveraines du Parc et des cours d’eau situés à l’aval. Mais les pressions sur les ressources
naturelles, en particulier sur les ressources fauniques, sont très importantes, et souvent le fait de groupes « étrangers » à la
région. Par leurs actions néfastes, ils mettent en péril le fragile équilibre qui permet aux populations riveraines, dont la
situation économique a été gravement fragilisée par les nombreuses années de guerre et troubles, de bénéficier de services
rendus par les écosystèmes naturels protégés par le Parc.
Les écosystèmes naturels de la RDC en général, et ceux de la Cuvette Centrale en particulier, ne constituent pas seulement
des habitats pour une flore et une faune sauvage remarquables à bien des égards. Les forêts du Bassin du Congo
contiennent entre 25 et 30 milliards de tonnes de carbone, et plus de la moitié de ce carbone, 17 milliards de tonnes, sont
contenus dans les forêts de la RDC. De plus, la position géographique de la RDC lui confère des responsabilités tout aussi
importantes en matière de gestion des ressources en eau. Le bassin du fleuve Congo constitue une des plus importante
réserve d’eau du continent africain. Le fleuve affiche un débit de 40.000 m3 à son embouchure, le deuxième plus fort débit
de la planète, dans un contexte régional et international où les pressions sur les ressources en eau sont de plus en plus
importantes.
Au centre du pays, le paysage Salonga-Lukenie-Sankuru couvre près de 10% des forêts pluviales de la Cuvette Centrale.
Au sein de ce paysage, le Parc National de la Salonga (PNS) représente, avec ses 36.000 km², un tiers de la superficie du
paysage. Le PNS est la plus grande étendue de forêt dense humide protégée d’Afrique et la seconde après le Parc de
Tummucamaque au Brésil. Le Parc renferme de vastes étendues de forêts sur terre ferme et de forêts sur sols inondables
ou marécageux représentatives de diversité des milieux rencontrés dans la Cuvette Centrale. Ces forêts sont ponctuées de
clairières marécageuses, habitat très important pour la faune, en particulier les éléphants. Le sud-est du Parc marque la
transition entre la forêt dense humide et les mosaïques forêt/savane. Outre l’éléphant, le PNS abrite plus de 50 espèces de
mammifères y compris 9 espèces de primates dont le bonobo Pan paniscus. Le PNS est le seul parc national protégeant le
bonobo (avec la Réserve de Lomako). L’avifaune du Parc est très mal connue mais plus de 200 espèces d’oiseaux sur les
228 espèces typiques des forêts guinéo-congolaises y ont été inventoriées dont l’endémique paon congolais Afropavo
congensis. La diversité des poissons est très mal connue mais dépasse probablement 300 espèces. Tous ces éléments
biologiques expliquent pourquoi le Parc, créé en 1970, a été inscrit sur la Liste des Sites du Patrimoine Mondial en 1984
Sur le plan des ressources en eau, le PNS protège près d’une dizaine de rivières importantes qui le traversent ou le bordent,
et assure ainsi la protection d’une bonne partie du débit et de la qualité des eaux du fleuve Congo.
Contrairement aux autres Sites du Patrimoine Mondial de la RDC, le PNS n’a reçu que fort peu de soutien budgétaire ces 5
dernières années. Durant la quatrième phase d’ECOFAC (2007-2010), le PNS a pu enfin bénéficier des appuis budgétaires
et techniques du programme ECOFAC IV, ce qu’avaient empêché auparavant la situation politique en RDC.
Toujours du fait du retard important à combler pour rétablir dans le concert international ce Parc primordial en RD Congo, un
Contrat de Subvention bénéficiant du PIN 10è FED en RDC a été notifié au RAPAC en mai 2010, pour prendre le relais
d’ECOFAC IV (2010-2013).
Le principal bailleur est l’Union Européenne avec un financement de 4,3 M€ pour la période 2007-2010 et 2,99 M€ pour la
période 2010-2013 du fait du PIN RDC 10e FED.
Justification et pertinence
La densité des populations humaines autour du Parc est relativement faible, estimé à un peu plus de 100.000 hab. soit
environ 2,4 hab./km². Cette population est localisée en grande partie au nord du Parc et dans la partie nord du corridor qui
sépare le Parc en deux blocs nord et sud. L’effondrement du tissu socio-économique dans cette région au cours des vingt-
cinq dernières années (forte dégradation du réseau routier, forte diminution du trafic fluvial, effondrement des productions
agricoles) et les conséquences des guerres expliquent la précarité socio-économique et alimentaire des populations vivant
autour du Parc. Dans ce contexte, la dépendance des populations vis-à-vis des ressources naturelles a augmenté de
manière très importante et on peut estimer que ces dernières (petite agriculture, PFNL20, chasse, pêche) représentent 95%
des activités économiques et de subsistance des populations. La pêche et la chasse commerciale, principalement à
l’intérieur du Parc, sont devenues les seules activités génératrices de revenus en remplacement des opportunités
économiques disparues. Aujourd’hui, la pêche représenterait 65% des revenus des ménages. Quant à la chasse et au
braconnage commercial, organisée à partir des grandes villes de la région, il est le fait de filières informelles mais très
organisées composées d’hommes, souvent d’anciens militaires ou de militaires en activité, fortement armés d’armes de
guerre. Les populations riveraines du Parc impliquées dans ces filières n’en profitent que très peu sur le plan financier, les
prix de la viande étant 4 à 10 fois plus élevés à l’aval qu’à l’amont des filières.
Contrairement aux autres Sites du Patrimoine Mondial dans l’est de la RDC, la PNS n’a reçu que très peu de soutien jusqu’à
encore ces dernières années. Les bâtiments des stations du Parc sont majoritairement en pisé et les locaux du siège à
Monkoto, les seuls en dur, n’appartiennent pas à l’ICCN. Il n’existe aucune piste carrossable à l’intérieur du Parc, ce qui est
un moindre mal compte tenu de la faiblesse de la Lutte Anti-Braconnage (LAB) mais cette situation est bien évidemment loin
d’être idéale pour la valorisation du Parc. Car les capacités organisationnelles et opérationnelles du Parc sont également
très faibles.. Le PNS compte 219 agents déployés dans 6 secteurs et 22 postes de patrouilles. Certains postes ont été
abandonnés faute de moyens tandis que d’autres ont été créés suite à une analyse spatiale de placement des points de
surveillance, mais leur répartition géographique laisse 40% du Parc à plus de 30 km d’une base de garde. Ce personnel est
âgé (plus de 65% a plus de 40 ans) et l’âge moyen est trop élevé pour assurer une surveillance efficace du Parc. À ces
difficultés d’ordre physique, s’ajoutent le faible niveau de compétence d’une grande partie du personnel et la faible capacité
d’apprentissage de nouvelles approches de la Lutte Anti-Braconnage (LAB). Jusqu’à ces dernières années, de nombreux
autres problèmes rendaient la gestion du Parc problématique. Les personnels ne disposaient d’aucun moyen de transport, ni
de dotation en carburant, d’équipement bureautique, de moyen de communication, d’équipement personnel, etc. Les limites
du Parc n’avaient jamais été matérialisées en certains endroits ; ce qui constituait des sources de tensions permanentes
entre les gestionnaires et les populations. Ici, il sied de noter que les limites du parc sont des rivières, sauf en certains
endroits de terre ferme.
Du fait des handicaps conséquents subis encore à ce jour par le PNS dans ces différents domaines, il convient d’accroître
les ressources budgétaires sur certaines priorités d’activités prévues dans le premier Contrat de Subvention du RAPAC,
avec des ressources additionnelles du PIR.
Par ailleurs, compte tenu de l’importance et du poids considérable de la RDC en matière de gestion et conservation durable
de la biodiversité, un appui institutionnel est prévu auprès de la Direction Générale de l’ICCN, Institut Congolais de
Conservation de la Nature, pour permettre la construction et l’installation durable d’un nouveau Siège de cette Institution au
cœur. Au niveau global, cette action répond à la volonté de la Communauté Européenne de soutenir la conservation et la
gestion rationnelle des écosystèmes forestiers, en apportant son appui à l’encouragement aux efforts déployés par les États
ACP pour la préservation des forêts tropicales et de leur diversité biologique, par un renforcement de leurs capacités
nationales, et soutien aux institutions en charge des Aires Protégées.
Les parties prenantes de l’Action sont : le MECNET et ses services décentralisés, l’ICCN au niveau central et l’ensemble de
ses agents sur le terrain, les Autorités Administratives locales ainsi que les Autorités Coutumières, les communautés
riveraines du PNS et leurs organisations communautaire de développement, les ONG partenaires de l’ICCN, la population
de la planète en général qui bénéficie des services environnementaux globaux rendus par les écosystèmes de la RDC.
Au sortir des années de conflit, le système des Aires Protégées du pays était fortement affaibli. Depuis un peu moins d’une
dizaine d’années, le MECNET et l’ICCN ont entrepris, avec l’appui de leurs partenaires techniques et financiers, un vaste
travail de réorganisation et de renforcement des capacités institutionnelles et techniques. Le Plan de Réforme en cours de
mise en œuvre va venir consolider ce travail. De son côté, l’Action va contribuer à conforter les conditions de travail des
agents de l’ICCN en réhabilitant/construisant les infrastructures nécessaires au bon fonctionnement du Parc, en équipant et
en apportant un appui logistique continu aux personnels de l’ICCN. Le processus de reconstruction de la RDC est largement
basé sur un développement économique rural durable. Par ses activités, l’Action viendra consolider les activités d’appui
communautaire et de développement d’activités génératrices de revenus basées sur une valorisation durable des
ressources naturelles mises en œuvre par les partenaires de l’ICCN dans la périphérie du PNS. Enfin, la sauvegarde des
écosystèmes, des forêts et des ressources en eau de la Cuvette Centrale constituera un bénéfice direct et indirect pour une
grande partie des populations de la RDC et des pays voisins et plus généralement pour l’ensemble des habitants de la
planète.
Résultats attendus
Avec le contrat de subvention (PIN RAPAC PNS /RDC 10èFED) signé avec l’UE en mai 2010, il y a 3 principaux résultats
attendus :
• Résultat 1 : La gestion technique du PNS est améliorée
• Résultat 2 : Les conditions de vie des populations riveraines du PNS sont améliorées et le développement
d’activités économiques à leur profit est assuré
• Résultat 3 : Les conditions permettant d’assure la durabilité du financement des activités au PNS sont réunies
L’appui en complément du PIR ECOFAC V concerne transversalement les trois résultats visés ci dessus, avec pour objectif
de les croiser avec les résultats attendus du PIR, ce qui implique le renforcement d’un certain nombre d’activités jugées
prioritaires, avec :
• Le renforcement de la réhabilitation et constructions des infrastructures nécessaires à la gestion du PNS,
(tels les bâtiments et constructions utiles, ou la garantie de réhabilitations de pistes prioritaires pour les
populations, et le Parc)
• L’appui progressif à la Lutte Anti Braconnage,
(dès qu’un certain nombre d’étapes préalables auront été effectuées)
• L’appui institutionnel à l’ICCN, et le renforcement de ses capacités,
(au plan local avec le PNS, mais aussi national avec la DG de l’ICCN)
• L’appui à la visibilité et communication du Parc
(pour contribuer à sa bonne publicité et au lobbying pour des financements accrus)
Il convient de noter que la répartition budgétaire précise pour les différents types d’activités et appuis financiers
correspondants à prévoir dans le PIR s’effectuera in fine lors d’un Comité de Gestion spécial du PIN RDC et PIR, qui se
tiendra au début 2011 à Kinshasa, et regroupera l’ensemble des acteurs et partenaires concernés. Le PIR prévoit une
enveloppe budgétaire d’appui de 900 000 €, en sus du PIN RDC en cours.
Résultats attendus
4. Le personnel du PNS sera doté d’infrastructures et d’équipements de plus en plus suffisants et adaptés
Le financement ECOFAC V va permettre une augmentation et mise à niveau des constructions d’infrastructures
nécessaires (bâtiments), et permettra la satisfaction de pistes (HIMO) prioritaires, en complément de ce qui est prévu dans
le PIN. Cette dernière activité contribuera aussi au résultat 2 du PIR, en bénéficiant aussi aux populations
Le financement ECOFAC V doit permettre de compléter la formation et la capacité du personnel du PNS, renforcée à tous
les niveaux, de même que de structurer progressivement les équipes de lutte anti-braconnage devant bénéficier de
formations de bases, puis continues, avec un système et un dispositif de surveillance (bio monitoring, patrouilles) qui
puisse assurer la couverture de tous les secteurs, dans ce Parc immense, coupé en deux blocs.
Ceci doit permettre de doter effectivement la Direction Générale de l’ICCN de locaux fonctionnels et emblématiques, au
cœur d’un Jardin Botanique permettant la conservation ex situ, et outil unique de sensibilisation et éducation
environnementale dans une mégalopole de 10 millions d’habitants.
La contribution du PIN à ces activités est déjà, prévue, mais il convient de sécuriser des financements pour atteindre les
objectifs ambitieux visés par le Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et du Tourisme, et de l’ICCN, pour
doter la plus ancienne Agence des Aires Protégées (ex Institut Zaïrois de Conservation de la Nature) en Afrique Centrale de
bâtiments modernes et fonctionnels, à la hauteur des enjeux de conservation de la biodiversité unique au monde qu’abrite la
RD Congo
1. La visibilité du PNS est améliorée au plan international, afin d’assurer sa promotion et contribuer à des
appuis financiers durables
Cette activité prévoit aussi le renforcement de celles prévues dans le PIN, afin d’en augmenter la capacité de production, et
leur utilisation en tant que vecteurs promotionnels du PNS. Sont ainsi concernées des actions de visibilité, de
communication, de recherches de financement durable
Le cadre logique du PIN RDC pour le PNS est rappelé ci après, au sein duquel les activités prioritaires mentionnées ci
dessus seront renforcées. Les priorités techniques et budgétaires de renforcement des activités prioritaires seront établies
lors d’un Comité de pilotage du PIN RDC, qui examinera et établira les priorités d’ d’appui par le PIR 10e FED. Le calendrier
d’exécution des activités renforcées sera calé avec celui du PIN (soit mai 2013), de même qu’il est prévu que l’appui fourni
par un Expert assistant technique principal du PNS soit prolongé 4 à 5 mois à ce titre.
Objectif global
Contribuer à l’amélioration de la bonne gouvernance économique des ressources naturelles, de la gestion durable des aires protégées et de la
préservation de la biodiversité en RDC
Objectifs spécifiques
Améliorer la capacité de gestion des écosystèmes du Parc National de la Salonga et de ses zones périphériques au profit des populations
riveraines, et rétablir durablement la capacité de l’ICCN à remplir ses missions, dans la continuité du programme 9ème FED
1.1. Réhabiliter et construire les • La station principale du Parc à • Rapports des maîtres d’œuvre • Bonnes conditions sécuritaires
infrastructures nécessaires à Monkoto est construite, ainsi qu’un
la gestion du PNS bâtiment dans chacune des stations et • Rapports des missions de contrôle • Bon fonctionnement des structures
communautaires pour les travaux en
les postes de patrouille définis • Rapports de suivi et évaluation HIMO
comme prioritaires par l’ICCN
• Rapports d'activités, rapports • Stabilité relative des prix des
• L’axe Monkoto/Boendé est ouvert et ponctuels, rapports d'évaluation
accessible à la circulation des matériaux importés
véhicules • Possibilité de mobilisation du fret
fluvial
• D’autres axes prioritaires pour la
gestion de l’aire protégée et le
développement des activités
économiques sont ouverts
• Les pistes carrossables et les pistes
d’atterrissage sont entretenues
1.2. Renforcer les moyens de • Nombre de braconniers arrêtés, • Rapports des activités de • Absence de facteurs externes
Lutte Anti-Braconnage nombre d’armes saisies, de pièges biomonitoring et cartes périodiques (tracasseries administratives) ayant
collectés un impact sur la mise en place de la
• Rapport de patrouilles, rapports logistique aérienne et donc la
• Evolution des populations de grands d’activité de la LAB, missions fourniture des équipements aux
mammifères (nombre, structure des d’évaluation et de suivi réactif de
équipes de LAB
populations et occupation de l’UNESCO/UICN
l’espace) • La mission conjointe ICCN/FARDC
• Enquêtes sur les marchés (projet
n’a pas eu de conséquences
• Diminution des saisies de viande de bushmeat)
dommageables sur les relations entre
brousse lors des contrôles l’ICCN et les populations riveraines
• Diminution des quantités de viande
• Les mesures du Plan de Réforme de
de brousse mises en vente du les l’ICCN sont acceptées par le
marchés des villes périphériques personnel
• Augmentation du prix de la viande de
• Les personnels mis à la retraite sont
brousse remplacés
1.3. Renforcer la gestion • Le Plan Général de Gestion du PNS • Bordereau de participation des • Les gestionnaires du PNS considèrent
technique et la planification est finalisé et mis en œuvre personnels de l’ICCN aux sessions de que le PGG est une priorité
renforcement des compétences
• Les CoCoSi sont tenus régulièrement, • Les CoCoSi sont organisés et gérés
correctement organisés et productifs • Comptes-rendus des réunions de avec transparence
l’Unité de planification
• Comptes-rendus des ateliers de
sensibilisation/information des parties
prenantes
• Compte-rendu de l’atelier de
validation du PGG
• Edition du PGG
• Comptes-rendus des réunions des
CoCoSi
R ésu ltat 2 : Les conditions de vie des populations riveraines du P NS sont améliorées et le développement d’activités économiques à leurs profits est assuré
2 .1. Ap p u yer les c o m mu na u tés • Signature des contrats de su bven tion • R apport de S uivi-E va luation • Acc eptabilité par l es Autor ités
riv erain es p o ur l e avec les pa rten aires (ONG) coutum ièr es et les popu lation s
déve lop p emen t d ’activités opérate urs des a ctivités s ur le te rrain • R apports d’activité des partena ire s-
gén éra trice s de r eve nu s opér ateurs • C apac ités de g estion des m icroprojets
co m patib les av ec les • Statisti ques des productions agricoles par les structures c om m una utaires
ob jectifs d e con serv atio n d u • En quêtes sur les m arché s dans les
par c villes périphériques perm ett ant
d’évaluer la pré senc e de s pr odui ts
agricoles en provena nce des s ecteurs
périphériques d u Parc
2 .2. Pré p ara tio n d es ac ti vités d e • T enue des réunions de choix des s ite s • C om ptes -ren dus de réuni on
déve lop p emen t d’intervention a vec l’IC CN et le s
co m mu n au taire en d eh o rs du partena ires • R apports d’études
Co ulo ir d e M o nko to
• Signature des contrats de su bven tion
avec les pa rten aires (ONG)
opérate urs des a ctivités s ur le te rrain
Résultat 3 : L es conditions permettant d’améliorer la durabilité du financement des activités au PN S sont réunies
3 .1. Ré dac tion et p ub licatio n d ’un • Signature du con tra t avec l’auteur • B ordereau de réception de l’ouvrage • L’a ccès au P arc es t s écurisé
livre s ur l e P NS
• Publication de l ’ouvrag e
3 .2. Ali men ter et faire fo n ctio nn e r • Signature du con tra t de prestation • C om pte-rendu de m is sion • Le s m atériels infor m atiques son t
le site W eb d u P a rc avec un s pécialiste W eb opérat ionn els a u Parc
• B ordereau de pré senc e a ux s essions
• T enue des s essi on s de form ation d e form ation
• Vis ibil ité du site W eb • C opies d’écran du site W eb
Activités
Activités pour atteindre le RESULTAT 2 : Les conditions de vie des populations riveraines du PNS sont améliorées et le développement d’activités économiques à
leurs profits est assuré
Activités pour atteindre le RESULTAT 3 : Les conditions permettant d’améliorer la durabilité du financement des activités au PNS sont réunies
3.2. Alimenter et faire fonctionner le site Web du Parc • Moyens techniques de l’Action
• Expertise court terme
La définition des Thématiques prioritaires constitue un élément fondamental dans la structuration, l'opérationnalité et le suivi
de l'appui du Programme aux sites prioritaires du RAPAC.
L’évolution du Programme ECOFAC V, par rapport aux phases antérieures d’ECOFAC, vise la responsabilisation du RAPAC
pour l’appui aux sites prioritaires. Dans ce cadre, le Programme appuie les initiatives des gestionnaires et favorise divers
types de partenariats : aires protégées - périphéries, aires protégées - paysages (nationaux et transfrontaliers),
administration - collectivités, public - privé, etc.
Au cœur du système se pose l'adoption des Thématiques prioritaires d'intervention qui vont faire l’objet d’Appels à Projets et
des dispositions administratives qui l’accompagnent. Les sections qui suivent illustrent la démarche adoptée, les
Thématiques prioritaires proposées, la mise en œuvre du système, le choix dans la répartition des ressources financières et
l'apport de ce système aux priorités du RAPAC.
L'identification des Thématiques prioritaires revêt une importance déterminante puisqu’elle doit reposer sur un processus
d'analyse le plus rigoureux possible et prendre en compte tous les éléments qui sous-tendent la logique de conservation
visée par Programme.
Sur le plan de la définition, les Thématiques prioritaires doivent répondre aux indications des documents de stratégie et de
programmation et être en mesure de contribuer à l'atteinte des objectifs définis et des résultats attendus.
A la lecture de la documentation de base, les principaux critères à adopter dans l'élaboration des Thématiques prioritaires
sont :
− la conformité de l'action par rapport à la vision, la mission et les objectifs du Plan Stratégique du RAPAC,
− l'orientation pour atteindre les objectifs et les résultats attendus du Programme, précisés dans la CF et ses
annexes (DTA),
− le renforcement des potentialités de partenariat dans la gestion des AP et des RN des écosystèmes de référence,
− l'amélioration des conditions de vie des populations,
− la durabilité de l'intervention de gestion des RN,
− l'efficacité dans la gestion des AP,
− la subsidiarité par rapport aux interventions du domaine des Etats,
− la structuration des activités, en cours et futures, visant à l’émergence des produits et des services
environnementaux (conservation et appui à l'amélioration des conditions de vie),
− l'appui à l'atteinte du statut d'excellence pour les Sites prioritaires du RAPAC,
− l'opérationnalité dans l'attribution des Appels aux Projets (AàP),
− le suivi et orientation de l'action du RAPAC.
Sur la base de ces critères, on peut considérer que la définition des Thématiques prioritaires repose sur deux logiques :
− la première, du domaine technique, visant l'action de conservation sur le long terme,
− la seconde, du domaine administratif et procédurier, visant l'articulation de l'attribution des ressources financières
aux partenaires pour la production des résultats.
Sur le plan de l'action de conservation sur le terrain, les Thématiques prioritaires doivent viser :
− l'appui à une vaste gamme d’actions en faveur de la conservation de la biodiversité et la gestion durables des RN,
− la promotion de partenariats en faveur de la conservation,
− l'amélioration des capacités de planification et de programmation des administrations et des gestionnaires des AP,
− une plus forte responsabilisation des collectivités, des groupements, d'associations d'usagers en faveur de la
gestion durable des RN,
− le renforcement des points faibles de l'efficacité de la gestion des AP,
− l'émergence d’initiatives (microprojets) de gestion durable des RN dans les écosystèmes de référence des AP,
Sur le plan de l'articulation administrative et des procédures, les Thématiques prioritaires doivent viser :
− l'orientation des financements sur les éléments de gestion des AP et des RN les plus structurants, les plus faibles
et les plus importants,
− l'attribution des ressources financières selon certains principes de priorité et durant la période d'exercice du
Programme,
− la constitution d'une base de suivi de l'intervention.
Les éléments qui sous-entendent l'élaboration des Thématiques prioritaires peuvent être regroupés en quatre grandes
catégories :
1. Conformité avec les stratégies, les objectifs et les résultats attendus par le Plan Stratégique du RAPAC desquels
l'intervention du Programme contribue à la mise en œuvre ;
2. Recherche de la durabilité des interventions (gestion durable des RN et efficacité de la gestion des AP) ;
3. Organisation des interventions environnementales nationales, transfrontalières et régionales répondant aux
standards internationaux ;
4. Mise en œuvre d'un système d'attribution des ressources – les AàP - et de suivi de l'efficacité des interventions.
Conformité des Thématiques prioritaires par rapport aux stratégies, aux objectifs et aux résultats attendus
L'exercice vise la recherche de cohérence entre les documents de référence de l'action : le Plan Stratégique et Plan d’Action
2008-2017 du RAPAC et la Convention de Financement du PIR 10e FED et ses Annexes.
La Vision du RAPAC :
L’Afrique centrale dotée d’un réseau exemplaire d’aires protégées qui garantissent la représentativité, la protection
et la valorisation de sa diversité biologique au bénéfice des générations présentes et futures.
La Mission du RAPAC :
Appuyer la conservation de la diversité biologique et la gestion durable des ressources naturelles dans et autour
des aires protégées d’Afrique centrale, par le développement d’un réseau efficient et solidaire, la promotion d’une
gouvernance professionnelle et l’harmonisation des politiques et des outils de gestion
L'analyse entre les axes stratégiques du PIR 10e FED, du Plan Stratégique du RAPAC et ceux du Programme ECOFAC V
montre une cohérence descendante en cascade. L'intervention du RAPAC satisfait toutes les indications du PIR 10e FED et
reçoit l'appui du Programme ECOFAC V plus spécifiquement pour la contribution au "Maintien des spécificités
environnementales de l’Afrique centrale" définie dans divers axes du Plan Stratégique du RAPAC.
Objectifs
La comparaison des objectifs nécessite une analyse préalable puisque leur présentation diffère dans le document du
RAPAC et ceux du Programme ECOFAC V.
Les objectifs identifiés par le Plan Stratégique du RAPAC ciblent :
− l'amélioration de la conservation des aires protégées d’Afrique centrale, y compris l'élargissement des systèmes de
conservation nationaux et transfrontaliers,
− la gestion professionnelle des aires protégées du réseau et de leur périphérie,
− le renforcement du réseau régional de conservation par la capitalisation et la diffusion des informations et des
modèles techniques, des dispositions d'harmonisation législative et réglementaire,
− la valorisation de la biodiversité en vue de la réduction de la pauvreté, l'implication accrue des acteurs, avec une
attention particulière aux populations riveraines des AP et à l'amélioration de leurs conditions de vie,
− la promotion des services d'éducation environnementale.
Les objectifs précisés par les DTA de la CF PIR 10e FED insistent particulièrement sur :
− l'élargissement et le renforcement du réseau des AP des macro-écosystèmes du Bassin du Congo et, en
prospective, de celui des Savanes au Nord du Bassin du Congo,
et se focalisent sur des aspects spécifiques de gestion et de contribution au développement par :
− le renforcement des capacités, une plus forte vision régionale et l'amélioration de la gouvernance forestière,
− l'amélioration des conditions de vie de populations en périphérie des AP.
A l'analyse, il n'apparaît pas de correspondance linéaire entre les objectifs présentés dans les documents de référence du
RAPAC et ceux du Programme ECOFAC V.
On doit remarquer l'absence d'appui du Programme aux activités du RAPAC, comme le renforcement de l'assise régionale
(OS4) et les sites de démonstration ex situ (OS6). Comme illustré dans le rapport d’Huart, 2010, l'appui aux objectifs qui ne
présentent pas une correspondance linéaire passera éventuellement par l'apport de l'AT aux activités propres du RAPAC.
Les Thématiques prioritaires pourront contribuer à renforcer les résultats en faveur des objectifs du RAPAC par l'impulsion
d’actions correspondantes. Dans ce cas, la contribution à l'atteinte des objectifs du RAPAC dépendra de l'adhésion des
partenaires aux activités spécifiques promues à cet effet (p.ex. voir promotions des actions d'éducation environnementale
dans la Thématique d'intervention d'appui aux services environnementaux).
R1. la définition des thèmes techniques de gestion des AP et de gestion durable des RN dans les écosystèmes de
référence, consolidés et testés dans des sites pilotes pour leur divulgation dans le réseau des AP,
R2. la capitalisation et la structuration des informations techniques et scientifiques et l'opérationnalisation d'un
système de suivi-évaluation interne des AP et du réseau,
R3. le renforcement de l'appui institutionnel en termes d'harmonisation des politiques, des législations et des
règlements relatifs aux aires protégées, ainsi que la bonne gouvernance des institutions responsables,
R4. le renforcement du réseau avec :
a. la création de nouvelles AP dans les écosystèmes sous-représentés,
b. le renforcement des systèmes transfrontaliers,
c. l'intervention en cas de menaces graves,
R5. la valorisation économique ayant comme finalité la réduction des pressions sur les AP et l'amélioration des
conditions de vie des populations riveraines,
R6. un soutien à l'Education Environnementale et l'implication responsable et active des acteurs en périphérie des
AP.
Correspondant à la logique des objectifs identifiés dans les DTA de la CF PIR 10e FED, les résultats du Programme
insistent sur (résultats attendus, extrait du DTA de la CF) :
R1. les services environnementaux offerts par les écosystèmes d'Afrique centrale sont gérés durablement au sein
des Aires Protégées et des zones d’intérêt biologique par des compétences nationales et régionales ;
R2. les outils d'appui au développement socio-économique des populations périphériques et à leur intégration aux
processus de gestion durable des aires protégées sont développés ;
R3. les services environnementaux offerts par les écosystèmes forestiers d'Afrique centrale sont préservés de
manière durable grâce à un renforcement de la gouvernance environnementale et forestière.
Le tableau ci-dessous présente l'association entre les résultats du Plan Stratégique du RAPAC et ceux de l'intervention PIR
10e FED. La colonne de gauche présente le thème du résultat attendu.
Tableau 1 : Résultats du Plan Stratégique du RAPAC et ceux de l'intervention PIR 10e FED
Elément ciblé Résultats du Plan stratégique du RAPAC Résultats du DTA de la CF PIR 10e FED
GESTION AP/RN R1. la définition des thèmes techniques de gestion des R1. les services environnementaux offerts par les
AP et de gestion durable des RN dans les écosystèmes d'Afrique centrale sont gérés
écosystèmes de référence consolidés et testés dans durablement au sein des Aires Protégées et
des sites pilotes pour leur divulgation dans le réseau des zones d’intérêt biologique par des
des AP compétences nationales et régionales
CAPITALISATION/ R2. la capitalisation et la structuration des informations -
DIVULGATION techniques et scientifiques et l'opérationnalisation
d'un système de suivi-évaluation interne des AP et du
réseau
INSTITUTIONNEL/ R3. le renforcement de l'appui institutionnel, en termes R3. les services environnementaux offerts par les
LEGISLATIF d'harmonisation politique, de législations et de écosystèmes forestiers d'Afrique centrale sont
règlements relatifs aux aires protégées, ainsi que la préservés de manière durable grâce à un
bonne gouvernance des institutions responsables renforcement de la gouvernance
environnementale et forestière
CREATION/ R4. le renforcement du réseau avec : -
RENFORCEMENT a. la création de nouvelles AP des écosystèmes
sous-représentés,
b. le renforcement des systèmes transfrontaliers,
c. l'intervention pour des états de menaces
VALORISATION R5. la valorisation économique ayant comme finalité la R2. les outils d'appui au développement socio-
réduction des pressions sur les AP et l'amélioration économique des populations périphériques et
des conditions de vie des populations riveraines, à leur intégration aux processus de gestion
durable des aires protégées sont développés
EDUCATION R6. un soutien à l'éducation environnementale et -
ENVIRONNEMENTALE l'implication responsable et active des acteurs en
périphérie des AP
De la même manière que pour les objectifs, il n'existe donc pas de correspondance linéaire entre les résultats présentés
dans les documents de référence du RAPAC et ceux du Programme. La contribution pour atteindre les résultats qui ne
présentent pas un lien direct se fera par l'appui de l'AT aux activités propres du RAPAC comme indiqué dans le rapport
d’Huart 2010, et par l'articulation des Thématiques comme illustré précédemment.
Le cadre complet des Thématiques vise la durabilité des actions de conservation (gestion des AP et gestion et valorisation
des RN des systèmes en périphérie).
La "durabilité" des interventions est recherchée dans le respect des indications fournies par les organisations internationales
et scientifiques spécialisées21. En simplifiant, on peut considérer que la recherche de la "durabilité" peut être assimilée à la
solution d'un "puzzle" complexe, qui demande de rassembler et de relier harmonieusement, par un processus adaptatif, les
éléments normalement indiqués comme aspects écologiques, financiers, sociaux et institutionnels et qui sous-entendent un
système d'interaction homme-nature. La recherche de la solution du "puzzle" permet de structurer fonctionnellement, par
rapport à la durabilité, les interventions à matérialiser. Cette approche est adoptée dans l'élaboration des Thématiques
prioritaires qui doivent viser à constituer et compléter le "puzzle" du système de conservation que le Programme veut
appuyer. Les Thématiques prioritaires ont donc pour ambition de prendre en compte harmonieusement les aspects
écologiques, économiques, sociaux et institutionnels dans la démarche d’appui aux AP et de gestion et de valorisation des
RN.
Les activités supportées par le financement du Programme visent la durabilité de l'intervention par :
− le renforcement du système de conservation (aspect environnemental),
− la responsabilisation et l'intégration des populations au système de conservation (aspects social et
microéconomique),
− le soutien d'interventions au niveau de la structuration des macro-écosystèmes (aspect politique-institutionnel),
− la recherche des ressources financières en soutien du réseau des AP (aspect macroéconomique).
Selon cette logique, les actions doivent contribuer à la durabilité par l'équilibre entre interventions malgré qu’elles visent
chacune un apport spécifique au système de conservation.
Dans l'application de ces principes, une attention sera portée à l’équilibre entre les éléments de gestion, comme p.ex.
l'impulsion des aspects sociaux (émergence des potentialités de cogestion) ou économiques (sécurisation des financements
en faveur de la conservation ; la répartition équitable des bénéfices de la valorisation de la biodiversité) qui paraissent les
plus délaissés actuellement dans la démarche de conservation.
Les stratégies des documents de base (Plan Stratégique du RAPAC et Programme ECOFAC V) voient dans la conservation
et la valorisation de la diversité biologique l'avenir des systèmes d’AP du Bassin du Congo et de sa Zone Nord ou de
Savanes. Cette approche impose l'affirmation d'une entité régionale en mesure d'assurer la fonction d'harmonisation et de
coordination. Cette entité est le RAPAC, structuré à cet effet et officiellement reconnu comme tel. Le Programme s'avère
donc un lien fonctionnel entre la "durabilité des interventions de conservation" et le "renforcement de l'action du RAPAC".
Pour ce faire, les Thématiques présentées ci-dessous doivent aussi viser à intégrer les aspects de Création/Renforcement et
Education environnementale, respectivement OS4 et OS6 du Plan Stratégique du RAPAC, qui ne sont pas pris directement
en compte par le Programme ECOFAC V. Cette approche, outre l'appui de l'AT aux activités propres du RAPAC22, permet
d'assurer le support à l'accomplissement de la Vision et de la Mission du RAPAC et d'établir le lien fonctionnel entre
"durabilité des actions de conservation" et "renforcement du RAPAC".
Les interventions environnementales financées par le RAPAC grâce au système des AàP nécessitent une bonne
organisation pour faciliter son accessibilité aux acteurs locaux et la mise en œuvre sur le terrain. Pour y arriver, plusieurs
aspects doivent être pris en compte.
L'intervention du Programme a été conçue dans le strict respect du principe de "Subsidiarité". Dans cette logique, la
stratégie du Programme privilégiera la cohérence des actions régionales et la mise en œuvre sur le terrain d’actions
concrètes complémentaires aux politiques nationales et dans le respect du Profil Environnemental Régional (PER 200723).
21 Voir "La solution du puzzle" UNESCO-MAB et "Sustainable use of natural resources", University of Bern
22 Rapport d’Huart 2010
23 Profil Environnemental de la région Afrique Centrale (UE/Agrifor, 2007)
La stratégie repose également sur les leçons tirées des phases antérieures du Programme ECOFAC, sur les objectifs
régionaux des institutions régionales (CEEAC, CEMAC, COMIFAC) et sur la prise en compte des impacts de la crise
économique.
Les thématiques devront être structurées dans le respect de normes internationales reconnues. La référence est constituée
par les lignes directrices de la CMAP (Commission Mondiale des Aires Protégées de l’UICN) qui propose un cycle de
gestion des systèmes de conservation et, sur cette base, un cadre d'évaluation en conséquence. Le cycle de gestion de la
CMAP constitue la structure sur laquelle les thématiques sont articulées.
Un critère supplémentaire à prendre en compte est la recherche du statut d'excellence, via l'appui aux Sites prioritaires,
choisis parmi les sites pilotes définis et adoptés par le RAPAC lors d'un atelier sous-régional de planification stratégique à
Kinshasa en mai 2005.
Le dernier critère concerne l'organisation, le lancement, l'analyse et l'attribution des Appels à Projet par un système de
procédures internes au RAPAC. Les dispositions qui en découlent doivent être prises en compte dans l'élaboration des
Thématiques pour une harmonisation correcte entre les aspects techniques et administratifs.
En résumé, l'organisation des interventions promues par le Programme repose sur l'élaboration des Thématiques prioritaires
qui doivent répondre aux principes de :
− structuration des activités dans le respect de normes internationales reconnues,
− subsidiarité,
− atteinte du statut d'excellence pour les sites pilotes précédemment définis,
− attribution technique/administrative des Appels à Projet.
Tableau 3 : Interventions possibles dans les sites selon les éléments du cadre de la CMAP (liste indicative, mais non
limitative)
Eléments Explication Exemples d’interventions possibles finançables par le Programme
d'intervention
Contexte La situation actuelle − Renforcement des Connaissances (importance, menaces et vulnérabilité)
Importance, menaces, cadre − Constitution et renforcement des Partenariats de gestion
d'intervention − Inscriptions en Classifications internationales
− Renforcement du contexte national et régional
Planification La situation recherchée − Renforcement du contexte politique, institutionnel et juridique spécifique à
Planification de l'aire l'AP
protégée − Amélioration de la Situation de base de la gestion de l'AP (Configuration,
Connaissances, Vision - Mission – Objectifs)
− Recherche de l'Optimisation des Connaissances et des Outils de gestion de
l'AP
− Elaboration et exécution du Système de suivi-évaluation
Intrants Les besoins − Renforcement des actions de gestion (à l'exception du fonctionnement)
Les ressources nécessaires concrétisé en Fournitures et Infrastructures de service et de valorisation
touristique
Processus Les modalités de mise en − Amélioration du Processus de gestion de l'AP :
œuvre o Programmes de formation
Mode de gestion − Responsabilisation et renforcement du Processus de cogestion en périphérie
de l'AP :
o Partenariat de gestion (légitimation et légalisation)
Extrants Les effets − Produits de l'AP
Produits et services fournis o Délimitation, contrôle des menaces et de la vulnérabilité ;
o Recherche et Suivi écologique
o Valorisation de la biodiversité et du patrimoine historique et culturel
o Education environnementale
− Produit de la cogestion
o Cogestion des espaces et des RN en périphérie (planification et
microprojets de valorisation durable de la biodiversité)
o Suivi des exploitations en périphérie
o Education à l'environnement
− Services fournis
o Contribution au maintien de la spécificité de l'écosystème
o Visibilité et attraction touristique
o Mitigation dans les changements climatiques
Résultats L'impact p.m.
La contribution en vue de
remplir la mission et les
objectifs du Parc
Note : Le dernier élément du cycle de gestion à savoir "Résultat" est présenté pour mémoire. Selon la terminologie utilisée
par la CMAP, le "Résultat" correspond à l'impact à long terme des plusieurs interventions en cohérence et synergie et ne
comporte pas une intervention spécifique en faveur de la conservation finançable par le Programme.
Pour maximiser le potentiel des systèmes d'aires protégées et améliorer les processus de gestion, il est impératif pour le
RAPAC de comprendre les menaces ainsi que les défis de la gestion auxquels les AP sont actuellement confrontées. Le
montage des interventions selon le cycle de gestion de la CMAP permet de disposer aussi d'une base de référence pour
l'évaluation de l'efficacité de la gestion des systèmes d'aires protégées. Le cadre de la CMAP est un outil de référence pour
les gestionnaires et permet de contribuer à l'harmonisation des processus d'évaluation, tant en interne par le RAPAC qu’en
externe par des institutions internationales. Les systèmes d'évaluation PAMETT et RAPPAM s'appuient sur le cadre de la
CMAP. Le RAPAC utilise actuellement l'outil PAMETT pour le suivi des sites pilotes de son réseau d'AP.
Prise en compte des autres paramètres dans l'élaboration des Thématiques prioritaires
Dans l'élaboration des Thématiques prioritaires, d'autres paramètres ont été pris en compte dans le souci d'intégrer
parfaitement ces indications techniques aux dispositions d'attribution des Appels à Projets.
Les paramètres acquis dans l'élaboration des Thématiques prioritaires sont :
− l'application du principe de subsidiarité indiqué comme la base de l'intervention du financement PIR 10e FED ;
− les dispositions administratives et financières d'attribution des AàP.
− l'atteinte du statut d'excellence pour les Sites prioritaires définis,
Dans le respect des paramètres adoptés, la définition des thématiques a été élaborée en trois phases :
− l'encadrement des Thématiques prioritaires correspond aux trois AXES principaux du cycle de gestion de la CMAP
pour atteindre les objectifs définis ;
− la détermination des THEMATIQUES PRIORITAIRES, comme éléments porteurs pour obtenir les résultats
attendus ;
− la déclinaison de chaque Thématique prioritaire en THEMES d'intervention pour faciliter une meilleure identification
des actions à réaliser.
Les listes suivantes sont présentées avec une simplification des termes dans le descriptif des Axes, des Thématiques
prioritaires et des Thèmes d'intervention.
Le choix de simplification de termes, dans le respect du contenu technique, pourrait faciliter la participation de partenaires
potentiels qui, vu l'utilisation d'une terminologie différente ou leur connaissance de base de l'environnement, pourraient être
découragés par l'apparente complexité des actions proposées.
Toutefois, l'équipe du RAPAC est fortement encouragée à maintenir la description technique appropriée puisqu’elle
correspond à la terminologie employée dans le manuel "Évaluation de l’efficacité - Un cadre pour l’évaluation de l’efficacité
de la gestion" de la CMAP (Hockings et al. 2008).
1. Axes d'intervention
La mise en œuvre des stratégies du RAPAC pour favoriser la production des produits et services environnementaux est
facilitée par l'encadrement des Thématiques prioritaires dans un cycle d'intervention à trois axes :
− Accroissement des potentialités de la conservation des écosystèmes du Bassin du Congo (élargissement de la
représentativité des biomes et des écosystèmes, comblement des lacunes écologiques, identification de
partenariats nouveaux, émergence de leur collaboration avec les AP, simplification pour une plus forte
opérationnalisation des planifications, etc.) ;
− Renforcement de la gestion des systèmes de conservation (amélioration du processus de gestion des AP et de la
cogestion des RN dans les écosystèmes parc - périphérie) ;
− Production des résultats (disponibilité de ressources financières pour promouvoir des actions et générer des produits
et des services environnementaux).
Les axes constituent un mécanisme qui déclenche un enchaînement d’éléments qui favorisent la production de résultats
comme l'accroissement de potentialités d'intervention et de dynamiques de gestion. Selon ce principe, une première
orientation de l'intervention voudrait :
2. Thématiques prioritaires
Les Thématiques prioritaires sont élaborées par rapport au cycle de gestion des systèmes de conservation identifié par la
CMAP et aux critères précédemment illustrés et analysés. Cette démarche comporte une conception plus articulée que celle
identifiée dans les DTA de la CF du PIR 10e FED.
L’insertion des Thématiques prioritaires dans un cycle lié aux activités est fondamentale pour s'assurer d'intervenir en faveur
de tous les éléments de gestion dans les Sites prioritaires. Les 17 Sites prioritaires sélectionnés avec le RAPAC présentent
tous des spécificités différentes de contexte, de faiblesses et de priorités d'intervention. Les Thématiques prioritaires doivent
donc être en mesure de répondre à ces différentes exigences de la gestion des Sites prioritaires.
Ce choix permet :
− la correspondance entre les Thématiques prioritaires et le cycle de gestion en favorisant l'organisation, le suivi et
l'orientation de l'intervention du RAPAC ;
− la flexibilité à l'intérieur des Thématiques prioritaires identifiées, nécessaire pour favoriser l'émergence de réalités
de gestion non connues ou sous-estimées dans les sites ;
La proposition des Thématiques prioritaires est la suivante (des exemples d'actions sont donnés ci-dessous, dans la section
sur les thèmes d'intervention) :
2. Elaboration ou simplification des outils de gestion des écosystèmes pour les rendre plus opérationnels
Développement d’outils de planification et de gestion des AP et de leurs périphéries, etc. (p.ex. simplification pour
une meilleure opérationnalisation des planifications existantes en faveur de l'équipe de gestion, élaboration
d’instruments de gestion tels que plan d’aménagement, plan d’affaires, manuel de suivi écologique, système de
suivi-évaluation interne, en faveur d'une AP, planification territoriale simplifiée de l'AP et de sa périphérie pour une
administration décentralisée, plan de gestion durable des RN, projet REDD +, etc.)
6. Renforcement des services fournis par les systèmes de conservation (AP et périphérie)
Valeur ajoutée (p.ex. éducation environnementale et éducation à l'environnement, promotion touristique,
participation à des manifestations internationales, foires environnementales et culturelles, initiatives de protection du
patrimoine des biens matériels - paysages, vestiges d'anciennes cultures - ou immatériels - mythes, contes et
légendes, témoignages, transmission de techniques et de savoir-faire, etc.
Le tableau de comparaison ci-dessous montre la cohérence entre l'élaboration des Thématiques prioritaires présentées et le
cycle de gestion pour garantir que la future intervention du RAPAC réponde aux nécessités des systèmes de conservation.
Tableau 4 : Comparaison entre le cycle de gestion des systèmes protégés et les thématiques prioritaires proposées
Cycle de gestion du cadre CMAP Proposition de l'étude
A. Conception (Contexte et Planification) A. Axe "Accroissement des potentialités de la conservation"
1. Contexte 7. Accroissement et élargissement des systèmes de
conservation
2. Planification 8. Elaboration des outils de gestion des écosystèmes ou leur
simplification pour les rendre plus opérationnels
B. Pertinence (Intrants et Processus) B. Axe "Renforcement de la gestion des systèmes de conservation
"
3. Intrants 9. Appui aux exigences de la gestion des systèmes de
conservation
4. Processus 10. Amélioration de la gestion des systèmes de conservation
Note : Le dernier élément du cycle de gestion, les "Résultats", est présenté pour mémoire. Selon la terminologie utilisée par
la CMAP, le "Résultat" correspond à l'impact à long terme de plusieurs interventions cohérentes menées en synergie et non
pas au produit d'une simple action en faveur de la conservation.
Les propositions des Thématiques avancées par les DTA de la CF du PIR 10e FED et celles proposées par le RAPAC à la
mission d’identification sont présentées dans le tableau ci-dessous, pour rappel.
Tableau 5 : Thématiques identifiées par le RAPAC et celles proposées dans les DTA
RAPAC DTA, Annexe 4
RAPAC 1. Amélioration de l'efficacité de gestion des DTA 1. Appui à la structuration des populations riveraines
sites prioritaires des AP et intégration aux processus de gestion de
l'espace
RAPAC 2. Renforcement de la LAB et de l'intégrité des DTA 2. Amélioration de l'ouverture mutuelle existante
sites prioritaires avec implication des entre le parc et les populations locales riveraines
populations riveraines et mise en œuvre d'actions de développement
local intégré
RAPAC 3. Harmonisation des législations DTA 3. Intégration des Aires protégées dans un schéma
d'aménagement du territoire qui intègre les
potentialités de l'espace périphérique
RAPAC 4. Amélioration des connaissances et DTA 4. Appui à la LAB dans les AP
développement de la recherche appliquée
RAPAC 5. Développement local et amélioration des DTA 5. Mise en place d'outils de monitoring harmonisée
conditions de vie des populations dans la (cycle long et court)
périphérie des AP
RAPAC 6. Renforcement de la gestion concertée des DTA 6. Renforcement opérationnel des acteurs locaux en
complexes transfrontaliers et promotion des en charge de la gestion des AP
aires protégées marines
RAPAC 7. Renforcement des capacités des
gestionnaires des Sites prioritaire
Il est possible aussi de faire une comparaison entre le cycle théorique de gestion d'un système de protection de la CMAP et
les différentes élaborations des thématiques précédemment identifiées par le RAPAC, le DTA de la CF du PIR 10e FED et la
proposition de la mission.
Tableau 6 : Comparaison entre le cycle de gestion des systèmes protégés et les thématiques proposées
Tableau de comparaison du cycle de gestion des systèmes protégés et les thématiques proposées
Cycle de gestion du cadre Proposition RAPAC DTA
CMAP
A. Conception (contexte A. Axe "Accroissement des potentialités de la - -
et planification) conservation"
1. Contexte 1. Accroissement et élargissement des systèmes RAPAC 4, 6 DTA 1
de conservation
2. Planification 2. Elaboration des outils de gestion des RAPAC 1, 2, 3 DTA 1, 3, 5
écosystèmes ou leur simplification pour les
rendre plus opérationnels
B. Pertinence (intrants et B. Axe "Renforcement de la gestion des systèmes de - -
processus) conservation "
3. Intrants 3. Appui aux exigences de la gestion des RAPAC 1 -
systèmes de conservation
4. Processus 4. Amélioration de la gestion des systèmes de RAPAC 1, 6, 7 DTA 2, 5, 6
conservation
C. Atteinte des objectifs C. Axe "Production des résultats" - -
(extrants et résultats).
5. Extrants (produits 5. Augmentation des produits fournis par les RAPAC 2, 4, 5 DTA 2, 4
et services) systèmes de conservation
6. Renforcement des services fournis par les RAPAC 6 -
systèmes de conservation
6. Résultats (Impact) p.m. p.m. p.m.
L'analyse montre que les thématiques identifiées par le RAPAC et les DTA du Programme présentent tout autant des
chevauchements que des omissions par rapport au cycle de gestion des systèmes protégés.
Le résultat de la comparaison conforte le choix d'encadrer les Thématiques selon de critères reconnus pour assurer que tous
les besoins de gestion soient satisfaits.
L'encadrement des interventions du Programme en Thématiques prioritaires correspondant au cycle de gestion d'un
système de protection (CMAP) garantit la logique et la cohérence de l'action du RAPAC par rapport aux besoins de gestion
des Sites prioritaires et aux exigences de suivi-évaluation.
La structuration adoptée permet d'orienter dans le temps les interventions vers les résultats attendus et de simplifier le suivi-
évaluation de la gestion des AP sur la base d'un standard international de référence. Selon cette démarche, sur la base
d'informations sur l'efficacité de gestion des Sites prioritaires, le RAPAC peut diriger l'intervention afin de corriger des
aspects faibles spécifiques à chaque AP ou au niveau du réseau régional.
En bref, l'articulation des Thématiques prioritaires permettra au RAPAC de disposer d’outils d'appui à la décision simplifiés et
structurés selon des critères de gestion et d'évaluation de l'efficacité adoptés internationalement.
4. Thèmes d'intervention
La déclinaison des Thématiques prioritaires en "Thèmes d'intervention" répond à la nécessité opérationnelle d’illustrer,
simplifier et faciliter la formulation des AàP et l'attribution des appuis.
La proposition des Thématiques prioritaires et des Thèmes d'intervention en terminologie simplifiée (liste indicative et
non exhaustive) est la suivante :
2. Elaboration des outils de gestion des systèmes de conservation ou leur simplification pour les rendre plus
opérationnels (AP et Périphéries)
− Renforcement de l'Appui de l'administration (appui institutionnel et juridique) spécifique aux aires protégées
prioritaires
− Amélioration de la Base de gestion des aires protégées prioritaires (Configuration, Connaissances, Vision -
Mission – Objectifs)
− Elaboration du Système de suivi-évaluation
− Simplification des Connaissances et des Outils de gestion pour les rendre plus opérationnels dans la
gestion des Sites prioritaires
− Appui à la Planification des territoires et des ressources naturelles des systèmes de conservation des
Sites prioritaires
6. Renforcement des services fournis par les systèmes de conservation (AP et périphérie)
− Contribution au Maintien de la spécificité des écosystèmes
− Visibilité et promotion touristique
− Mitigation des effets des changements climatiques
− Partenariats techniques et scientifiques (jumelages, accords avec institutions scientifiques nationales et
internationales, etc.).
Le choix de décliner les Thématiques prioritaires en "Thèmes d'intervention" a une finalité fortement opérationnelle liée au
lancement et à l'attribution des AàP.
Dans ce but, l'identification des Thèmes permet de :
− faciliter la compréhension des Thématiques prioritaires,
− démontrer la portée et l'importance des chacune des Thématiques,
− constituer des exemples d'actions pour les partenaires potentiels,
− susciter l'intérêt et la créativité des soumissionnaires,
− simplifier et guider le travail d'évaluation des AàP,
− etc.
L'identification des Thèmes d'intervention contribue également au suivi et à l'orientation de l'action du RAPAC en fournissant
des informations catégorisées sur les actions les plus sollicitées.
Durant la vie du Programme, le CES du RAPAC pourra affiner le dispositif des Thèmes d'intervention dans le but de faciliter
l'attribution des AàP.
La structuration des Thématiques prioritaires selon les critères précédemment utilisés apporte plusieurs avantages dans la
mise en œuvre et le suivi des interventions du Programme. Elle permet :
− d’articuler l'apport financier tout au long du Programme en fonction des nécessités de gestion,
L'appui du Programme se concentre sur l'impératif d'une plus forte implication des partenaires (populations, privés,
institutions, etc.) et sur le besoin de renforcer les capacités de gestion des systèmes de conservation. Ces préoccupations
ressortent de l'évaluation finale du Programme ECOFAC IV, de l'évaluation interne des AP d'intervention du Programme
ECOFAC IV et des DTA de la Fiche Action du PIR 10e FED. Or, pour y répondre, l'articulation et le déroulement de l'appui
financier sont déterminants s’il est bien orienté sur :
− des actions portant sur l'appui à l'émergence, la responsabilisation et l'élargissement d'interventions des
populations et d'autres partenaires en faveur de l'environnement
− des tous les éléments du cycle de gestion pour une intervention structurée et équilibrée,
− d'une bonne articulation des appuis en faveur des interventions de base, au début, et des réalisations des produits
vers la fin du Programme ECOFAC V.
La réponse aux atteintes passe par l'articulation des ressources financières autour de la structuration en Axes et
Thématiques. Cette articulation permet :
− l'organisation des interventions en faveur de l'émergence des potentialités et l'amélioration de la gestion des
systèmes de conservation (Axes A et B) au cours de la première phase et les actions du terrain (Axe C) dans la
période centrale et finale du Programme
− la prise en compte des tous les éléments du cycle de gestion (Thématiques) et la répartition des ressources
financières, et l'orientation des propositions en faveur des points faibles des systèmes de conservation
− le suivi et l'orientation des appuis financiers.
La répartition des ressources financières doit également tenir compte de plusieurs facteurs, comme la disponibilité d'autres
financements importants de l’UE au profit de certaines AP (Zakouma, Salonga, Virunga, Garamba, ZCV et Odzala), la
surface de l'AP et de sa périphérie de référence, certaines spécificités propres à chaque AP (p.ex. protection du fort
endémisme du PN Obô, le processus en cours dans la périphérie du PN Mbaéré Bodingué, etc.).
Sur la base des ces principes, il est possible d'avancer une articulation des financements en faveur de la conservation qui
soit fondée sur la base de critères objectifs tels que le contexte des AP (importance, potentialité et menaces), le cycle de
gestion, les résultats des évaluations externes et internes, etc.
Tous ces éléments ont été inclus dans une réflexion sur l'attribution des ressources financières par un processus logique qui
prend en compte :
− les caractéristiques des Sites,
− les éléments d'évaluation de la gestion (lorsqu’ils sont disponibles),
− les priorités d'intervention,
− le niveau de soutien financier des AP,
− les critères de répartition en fonction des stratégies d'intervention et de la logique du cycle de gestion des
systèmes de protection,
La proposition comporte un élément de flexibilité des engagements entre les thématiques 3 (Appui aux exigences de la
gestion des systèmes de conservation : travaux et fourniture) et 5 (Augmentation des produits fournis par les systèmes de
conservation) équivalent à environ 10% du montant disponible, soit environ 500.000 €.
Ce principe de flexibilité entre deux thématiques a été introduit pour tenir compte des nécessités de gestion des AP. Il est
important de préciser que la thématique 3 constitue un appui en "instrument" et pas un résultat de gestion en lui-même. Il
serait pourtant important de rester attentif à l'équilibre d'intervention puisque les apports en travaux et fournitures peuvent
exiger d'importantes ressources financières.
La proposition d'organisation des ressources financières est indicative, mais elle constitue un élément d'aide à la décision et
au suivi du Programme. Un suivi de l'allocation des fonds et des résultats obtenus permet aussi le réajustement des
financements des A à P pour une meilleure efficacité du Programme.
Tableau 7 : Résultats de l'évaluation interne réalisée par ECOFAC IV dans 7 des 17 Sites prioritaires du Programme et correspondant au cadre de la CMAP
Justification :
L'identification de l'état de gestion permet de fournir une vision complémentaire sur les AP. Les éléments d'appréciation reprennent le cadre de la CMAP d'évaluation de l'efficacité de gestion. Le tableau permet
d'identifier les besoins globaux les plus évidents ainsi que les priorités spécifiques de chaque AP.
Les critères sont identifiés dans une échelle de :
1 ou situation positive (soit 76 - 100 des critères adoptés par l'évaluation interne de l'AP, si disponible)
2 ou situation favorable (soit 51 - 75 des critères adoptés par l'évaluation interne de l'AP, si disponible)
3 ou situation négative (soit 26 - 50 des critères adoptés par l'évaluation interne de l'AP, si disponible)
4 ou situation critique (soit 0 - 25 des critères adoptés par l'évaluation interne de l'AP, si disponible)
Tableau 8 : Priorités d'intervention sur la base de l'analyse du tableau précédent et des informations disponibles en provenance des plusieurs sources
Accroissement des potentialités de la conservation Renforcement de la gestion des systèmes de conservation Appui à la production de résultats Impact
Accroissement et Elaboration des outils de gestion des Appui aux exigences de Amélioration de la gestion Augmentation des Renforcement des p.m.
Pays Aire protégée
élargissement des écosystèmes ou leur simplification la gestion des systèmes des systèmes de produits fournis par les services fournis par les
systèmes de conservation pour les rendre plus opérationnels de conservation conservation systèmes de conservation systèmes de conservation
RB Dja 2 4 3 4 3 1
Cameroun PN C'Ma’an 4 2 3 3 4 1
PN BN'Djida 3 3 4 4 2 1
PN Odzala 4 2 3 3 4 1
Congo
PNC (C-M) 2 3 4 4 3 1
PN Lopé 1 3 4 4 3 2
Gabon
PNM (M-C) 1 2 2 3 4 4
Guinée
PN Rio Campo 2 3 4 4 3 1
Equatoriale
République PN MB 4 3 4 3 2 1
Centrafricaine ZCV 3 3 4 4 3 1
PN Sa 2 4 4 3 3 2
PN Vi 1 1 4 3 3 2
RD Congo
PN Ga 2 2 4 3 3 2
RCTayna 1 2 3 3 4 4
São Tomé e
PN Ôbô 1 1 4 4 3 2
Principe
PN Zak 4 1 3 4 2 1
Tchad
PN SO 3 3 4 4 2 1
Totaux 40 42 61 60 51 28
% des totaux 14,2% 14,9% 21,6% 21,3% 18,1% 9,9% 100,0%
Facteur de correction 1,00 0,65 0,55 0,75 2,10 1,00
% de répartition adoptée 14% 10% 12-22% 16% 38-28% 10% 100%
Justification :
− L'identification des priorités a été déduite de l'analyse du choix de Sites Prioritaires basée sur les indications fournies par les résultats des évaluations des AP (cadre CMAP, PAMETT, RAPPAM, OCDE). La
colonne de l'impact est reportée du tableau précédent pour mémoire.
− Les valeurs du % de la répartition proposée (ligne soulignée en gris) doivent permettre l'orientation de l'action du Programme ECOFAC V et introduisent un élément de flexibilité par rapport aux thématiques 3
et 5. Les valeurs sont présentées dans le tableau de la page suivante.
Tableau 9 : Répartition de la proportion des ressources financières en faveur des Thématiques prioritaires et par
AàP (les valeurs ont été arrondies)
Organisation de l'appui financier aux thématiques prioritaires Total 1e AàP 2e AàP 3e AàP
A. Axe "Accroissement des potentialités de la conservation" 23% 15% 8% 0%
1. Accroissement et élargissement des systèmes de conservation 13% 9% 4% 0%
2. Elaboration des outils de gestion des systèmes de conservation ou
leur simplification pour les rendre plus opérationnels 10% 6% 4% 0%
B. Axe "Renforcement de la gestion des systèmes de conservation " 29-39% 17-22% 12-17% 0%
3. Appui aux exigences de la gestion des systèmes de conservation 14-24% 8-13% 6-11% 0%
4. Amélioration de la gestion des systèmes de conservation 15% 9% 6% 0%
C. Axe "Production des résultats" 48-38% 14% 21-16% 13-8%
5. Augmentation des produits fournis par les systèmes de conservation 36-26% 8% 15-10% 13-8%
6. Renforcement des services fournis par les systèmes de conservation 12% 6% 6% 0%
Totaux 100% 46-51% 41% 13-8%
Tableau 10 : Répartition indicative des ressources financières en faveur des Thématiques prioritaires et par AàP en
€ (les valeurs ont été arrondies)
Organisation de l'appui
financier aux thématiques Total € 1e AàP 2e AàP 3e AàP
prioritaires
A. Axe "Accroissement des
potentialités de la 1.200.000 800.000 400.000 0
conservation"
1. Accroissement et
élargissement des 700.000 500.000 200.000 0
systèmes de conservation
2. Elaboration des outils de
gestion des systèmes de
conservation ou leur 500.000 300.000 200.000 0
simplification pour les
rendre plus opérationnels
B. Axe "Renforcement de la
gestion des systèmes de 1.500.000/2.000.000 900.000/1.100.000 600.000/900.000 0
conservation "
3. Appui aux exigences de la
gestion des systèmes de 700.000/1.100.000 400.000/600.000 300.000/600.000 0
conservation
4. Amélioration de la gestion
des systèmes de 800.000 500.000 300.000 0
conservation
C. Axe "Production des
2.500.000/2.000.000 700.000 1.100.000/900.000 700.000/400.000
résultats"
5. Augmentation des produits
fournis par les systèmes 1.900.000/1.400.000 400.000/400.000 800.000/600.000 700.000/400.000
de conservation
6. Renforcement des
services fournis par les 600.000 300.000 300.000 0
systèmes de conservation
Totaux € 5.200.000 2.400.000/2.600.000 2.100.000/2.200.000 700.000/400.000
Note : L'identification des ressources financières par les différentes couleurs utilisées dans les deux tableaux précédents
correspond à leur détermination dans les deux figures suivantes (Figures 5 et 6)
Figure 9 : Répartition indicative en pourcentage des ressources financières par Axe d'intervention (flexibilité ±10% entre les Axes
B et C)
Figure 10 : Répartition totale des ressources financières par Thématique d'intervention et par AàP (flexibilité ±10% entre les
Thématiques 3 et 5)
Figure 11 : Répartition totale des ressources financières par Axe d'intervention et par AàP (flexibilité ±10% entre les Axes B et C)
Tableau 11 : Proposition de répartition des ressources financières selon les nécessités de mise en œuvre du processus de gestion et des spécificités de chaque Site prioritaire
L'utilisation des deux tableaux précédents permet l'élaboration d'une proposition de répartition possible des ressources financières par AP, par Thématiques et par AàP. Cette première élaboration
indicative de l'articulation de l'appui financier pourra être affinée par le RAPAC avant le lancement de la première série d’AàP et ensuite au cours du Programme
Tableau 12 : Articulation de l'appui financier par Thématiques avant le lancement de la première série des AàP
Note :
− Les thématiques 3 et 5 présentent entre elles un facteur de flexibilité équivalent à 10% du montant total pour permettre l'adaptation en fonction de réponses des AàP
− Les AP surlignées en jaune bénéficient d’autres appuis budgétaires importants de l’UE
− La disponibilité par thématique se réfère aux 1e, 2e, et 3e Appels à Projets (AàP) qui seront lancés au cours du Programme
Les acteurs locaux pertinents, qui opèrent dans et autour des sites prioritaires, seront contactés lors des Appels à Projets.
Pour être efficace et produire les réponses escomptées, cette liste peut être utilement comparée à la liste des Thématiques
prioritaires. Les procédures d'appel à projet identifient les catégories suivantes :
Ci-dessous une proposition d'association d’acteurs locaux pertinents par rapport aux Thématiques prioritaires. Le tableau
pourra fournir un guide pour le lancement et le suivi des AàP. Mis à jour constamment, il pourra fournir un élément
d'information important pour la poursuite des activités du RAPAC.
Le lien entre Thématiques prioritaires et le cycle de gestion de la CMAP contribue grandement à la volonté du RAPAC de
faire évoluer les sites pilotes en centres d'excellence, et aide au suivi de l'intervention du Programme.
Vu l'importance donnée au processus d'évolution des sites pilotes en futurs sites d'excellence, il est fondamental de disposer
d'évaluations suffisamment détaillées pour en apprécier l'état d'avancement. Le suivi de l'intervention doit, entre autres,
permettre d'apprécier convenablement la dynamique de l'approche écosystémique et des relations de partenariat AP -
périphéries en cours dans les sites prioritaires.
Or, l'actuelle utilisation par le RAPAC du système d'évaluation PAMETT, bien que lié au cadre de la CMAP, est plus
indiquée pour une analyse individuelle de chaque site que pour l'analyse générale du réseau d'AP. Pour faire évoluer le suivi
actuel du réseau des AP, le RAPAC doit adopter des outils plus performants comme le dispositif RAPPAM ou directement le
cadre de la CMAP. Dans les deux cas, l'instrument doit être adapté aux exigences et aux contraintes du RAPAC. L'utilisation
de l'outil RAPPAM est souhaitée à condition que l'exploitation de ses potentialités ne soit pas réduite à une analyse
descriptive faite par le seul personnel interne de l'AP. L'outil RAPPAM pourrait être adapté au RAPAC par une plus forte
élaboration du système d'évaluation qualitative, l'adoption d'un système d’appréciation et par des visites d'expertise
indépendantes dans les sites évalués.
Le modèle (cadre CMAP) adopté pour l'évaluation interne des toutes les AP appuyées par ECOFAC IV peut représenter un
bon outil pour effectuer une évaluation synthétique mais fortement structurée, indispensable pour relever l’amélioration
progressive du niveau et de la qualité de la gestion des systèmes de conservation sous l'égide du RAPAC. Ce modèle
d’évaluation interne est fondé sur le strict respect du cadre d'évaluation de la CMAP et présente l'avantage d'être
synthétique et de s’accompagner d’instruments d'aide à la décision. Le résultat final est une évaluation aisément
compréhensible de l'efficacité de gestion d'une AP.
Sur la base des instruments utilisés par le RAPAC/ECOFAC IV et de leur analyse, on pourrait suggérer l'utilisation :
− du cadre CMAP simplifié employé par ECOFAC IV pour l'évaluation des systèmes de conservation (AP +
Périphérie) avec la révision et l’adoption de la grille d'appréciation quantitative,
− de l'outil RAPPAM adapté au contexte d'analyse et l'intégration des valeurs de la grille d'appréciation quantitative
du système précédent pour le réseau des systèmes de conservation.
La combinaison des deux systèmes précédents offre des avantages tels que :
− l'intégration des résultats et de leur appréciation quantitative par un processus intégré entre les deux analyses,
− la constitution des instruments d'aide à la décision au niveau de chaque AP et du réseau,
− la facilité de communication des résultats sur l'état et les efforts de conservation.
L'appui du Programme pour les sites prioritaires se traduit par différents mécanismes financiers et de contractualisation
impliquant des partenaires d'exécution. Le tableau ci-dessous résume les diverses formules envisagées.
La complexité administrative et financière ne doit pas constituer un handicap pour le RAPAC dans la mise en œuvre des
dispositions d'intervention, ni pour le respect de son plan stratégique. Toutefois, elles constituent certainement une
complexité qui commande une forte organisation pour assurer la justesse et la cohérence technique de l’ensemble.
L'intervention structurée en Axes, Thématiques et Thèmes d'intervention selon le cycle de gestion des systèmes de
conservation peut fournir une réponse, qui est illustrée dans le schéma ci-dessous. La cohérence de l’action peut être
assurée par des dispositifs fonctionnels et organisationnels.
La première cohérence réside dans l'adoption d'un système d'évaluation qui réponde au cadre de la CMAP et qui permette
une bonne analyse des AP et le suivi de l'évolution du réseau.
D'autre part, l'organisation en Axes, Thématiques et Thèmes assure que chaque AP, y compris celles avec concession de
gestion et de la Zone Savanes, doit promouvoir l'amélioration de sa capacité de gestion. La proposition veut que chaque AP
du Réseau RAPAC soit porteuse, au travers des projets soumis à financement, d'une ou plusieurs contributions sur des
thèmes techniques. Le développement d'un domaine technique spécifique devra être l'objet d'une capitalisation pour
permettre sa mutualisation, via le RAPAC, au bénéfice de tout le réseau.
La stratégie d'intervention du Programme ECOFAC V pour la mise en œuvre du Plan Stratégique 2008-2017 du RAPAC,
passe par l’appui ciblé sur un certain nombre de Sites Pilotes sélectionnés et dénommés "Sites Prioritaires". Le processus
doit faciliter à terme l'obtention par ces AP du statut de « sites d'Excellence » (cf. Plan stratégique du RAPAC ).
Le RAPAC doit cependant constituer une grille de référence et, sur cette base, formuler les conditions pour le classement
des sites dans ces catégories. Deux difficultés majeures s’opposent à la démarche :
− les critères pour le classement de Sites Pilotes en Sites d'Excellence n'ont pas été pas encore définis (malgré
l’évaluation faite par l’UICN en 2010);
− les évaluations des Sites ont été faites suivant des systèmes différents, et les données disponibles ne permettent
pas une analyse complète et rigoureuse.
Le choix de Sites prioritaires dans la liste des Sites pilotes doit se faire sur la base des critères d'appréciation correspondant
aux standards internationaux et d'autres propres à RAPAC. Les premiers sont relatifs à l'importance et la représentativité
environnementale, la gestion du système de conservation et les capacités de fournir des produits et de services permettant
l'atteinte des objectifs de l'AP. Les seconds prennent en compte des facteurs propres au RAPAC et au Programme ECOFAC
V et qu’on pourrait définir de politique environnementale.
Il paraît évident que le choix des Sites Prioritaires (sites candidats à l’excellence) exige beaucoup de précaution vu que, en
l'absence de critères bien définis et de données complètes, les risques de considérations subjectives ou la prédominance
d'autres indices (politiques) au lieu de critères techniques peuvent porter à des choix biaisés. Cet aspect est d’autant plus
important que chaque AP, étant unique, représente un système de conservation méritant de recevoir l'appui du RAPAC pour
sa valorisation.
En ce qui concerne la deuxième difficulté, l'insuffisance d'informations concernant les Sites Pilotes rend complexe la
tentative d'identification de Sites Prioritaires. Malgré qu’elles existent, ces données ne sont pas capitalisées et structurées en
fonction de la gestion de l'AP, ou mieux, de l'efficacité de gestion. D'un autre côté, les gestionnaires des AP n’ont
généralement porté leur attention que sur le domaine classé soit pour la connaissance (recherche), soit pour l'intervention
(actions du terrain). Les relations à l'extérieur de l'AP se sont limitées aux aspects de collaboration pour de petites actions de
compensation (infrastructures sociales, éducation environnementale, etc.) sans jamais, sauf rarement, considérer une vraie
intégration fonctionnelle avec la périphérie de référence par une approche écosystémique. En conclusion, les informations
sur l'AP sont incomplètes et celles sur la périphérie sont fortement insuffisantes.
Malgré les difficultés de l'absence de critères de référence et d'informations, l'exercice de définition des Sites Prioritaires a
été conduit avec rigueur. L'analyse s'est déroulée en deux étapes.
La première a examiné et pris en compte toutes les informations disponibles en les classifiant en 12 indices techniques
d'appréciation, dont 6 liés à la gestion et 6 à la valeur environnementale. Ce dernier aspect comporte aussi des valeurs à
considérer négativement puisqu’elles se réfèrent aux menaces et aux pressions qui pèsent sur le patrimoine à conserver.
La deuxième étape implique des considérations liées à la gestion des systèmes de conservation dans le Bassin du Congo, à
la politique générale de la région ou spécifiques au RAPAC.
Sur la base des considérations précédentes, les résultats de l'analyse ne représentent qu’une première tentative ou plutôt un
exemple de la démarche à adopter pour l'accompagnement de la gestion des AP et le soutien au Réseau. Les indications
fournies dans les chapitres suivants doivent être considérées comme des indications et des orientations obtenues avec
beaucoup de prudence dans l'analyse et le traitement des informations, à partir de données incomplètes et parfois
difficilement comparables. Cependant, l'évolution proposée dans le système d'évaluation de ces données est nécessaire afin
de doter le RAPAC d’instruments et d’indicateurs d'aide à la décision progressivement de plus en plus efficaces.
1. Critères techniques
Les aspects techniques relatifs aux systèmes de conservation ont été appréciés sur la base de la comparaison de 6 indices
de gestion et de 6 indices environnementaux. Les indices pour l'analyse des Sites pilotes ont été classifiés comme suit :
Indices de gestion
Indices environnementaux
Pour faciliter l'opération d'analyse, les indices ont été identifiés avec un sigle et par une couleur identifiant un principe
d'appartenance.
B. Prise en compte du principe de durabilité d'intervention et plus forte responsabilisation des intervenants en
périphérie des AP
− D.I. = Durabilité d'intervention
o Il essaie d'évaluer la prise en compte harmonieuse des aspects écologiques, économiques, sociaux et
institutionnels dans la démarche de conservation des AP, et de gestion et de valorisation des RN et qui
sous-entendent un système d'interaction homme-nature
− R.P. = Responsabilisation des populations
o Analyse la relation Parc-périphérie, dans les aspects d'implication et de responsabilisation dans la
cogestion des RN en périphérie, et dans la gestion des conflits AP-Populations
24 l’Organisation de Coopération et de Développement Economique utilise cinq critères d'évaluation : Qualité, Efficience, Efficacité,
Impact, Viabilité
F. Pressions et menaces
− P. = Pressions
o prend en compte l'impact des pressions sur l'AP et les effets sur la gestion
− M. = Menaces
o considère la portée des menaces sur l'avenir du patrimoine et les conséquences sur la gestion
Les indices adoptés pour la détermination des sites prioritaires ont été déduits des évaluations disponibles de 33 des 38
sites pilotes. Les AP ont été évaluées par 31 analyses PAMETT (dont 4 non disponibles), 22 analyses RAPPAM et 7
analyses du cadre de la CMAP (cf. Tableau 4).L'UE a effectué l'évaluation, selon le cadre de l'OCDE des projets d'appui aux
7 AP d'intervention d'ECOFAC IV et du PN Zakouma. Certaines conclusions de l'évaluation de l'UE qui peuvent fournir des
considérations d'ordre qualitative utiles à l'analyse ont été prises en considération.
Le tableau, ci-dessous, présente les méthodes d'évaluations disponibles classées selon la disponibilité, le degré de détails et
la fonctionnalité à l'analyse en cours.
Bien que les systèmes d'évaluations des AP (sauf celle de l’OCDE) se réfèrent tous au cadre de la CMAP, leur analyse
quantitative et le degré de détails diffèrent considérablement. L'analyse selon le cadre de la CMAP (évaluation interne
ECOFAC IV) et de l'OCDE sont très détaillées et résultent de la collaboration entre le personnel de l'AP et un expert externe.
Les analyses PAMETT et RAPPAM présentent un détail d'information réduit et sont caractérisées par un facteur d'évaluation
subjective (par le personnel même de l'AP) très important par rapport aux autres évaluations.
Disposant de sources d'évaluation différentes, leur comparaison a suivi une approche simplifiée avec la précaution d'utiliser
le plus grand nombre d'informations disponibles croisées entre elles.
Le résultat final est visualisé par des tableaux de référence pour chaque critère, qui comporte des valeurs qualitatives
d'appréciation sous les systèmes d'évaluation disponibles.
Malgré les efforts fournis, l'exercice ne produit pas des valeurs totalement homogènes. Le résultat final ne peut qu’être
indicatif et conduit inévitablement à la nécessité pour le RAPAC de se doter d'un outil spécifique d'évaluation (voir les
recommandations) qui peut à la fois :
− mesurer objectivement les éléments caractérisant la classification en Site pilote, Sites prioritaires et Site
d'excellence,
− analyser la viabilité des interventions de conservation (efficacité de gestion et production de résultats),
− structurer et capitaliser les informations disponibles par rapport aux autres systèmes en réseau OFAC, JRC, etc.,
− fournir les éléments d'aide à la décision.
Les indices ont été appréciés sur la base des informations issues des évaluations des Sites Pilotes. La démarche adoptée
pour l'estimation chiffrée de chaque critère est reportée ci-dessous.
Prise en compte du principe de durabilité d'intervention et plus forte responsabilisation des intervenants en
périphérie des AP
− D.I. Durabilité d'intervention
o La valeur est déterminée par :
la responsabilisation de la population (aspect socio-économique) – point R.P.;
les perspectives financières (aspect économique) – point A.F.;
le contexte institutionnel (aspect institutionnel) – points 1, 2 et 3 de l'évaluation PAMETT,
estimations des considérations de l'élément CONTEXTE de l'évaluation selon le cadre de la
CMAP et considérations générales de l'évaluation OCDE ;
le niveau des pressions et des menaces (aspect environnemental) – points P. et M. par
l'inversion de la valeur.
− R.P. Responsabilisation des populations.
o Les valeurs d'appréciation sont ressorties de l'évaluation selon :
la méthode PAMETT respectivement des points 20, 21, 22, 23, 29 ;
Pressions et menaces
− P. Pressions
o La valeur a été déterminée par des indices subjectifs déduits des considérations des différents éléments
d'évaluation et par comparaison avec les éléments de l'évaluation RAPPAM effectuée par l'UICN-
PAPACO pour 16 AP de l'Afrique centrale, l'analyse RAPPAM effectuée par l'UICN-PAPACO sur les AP
du Tchad, les évaluations PAMETT réalisées par le RAPAC, et l'évaluation interne cadre CMAP
d'ECOFAC.
− M. Menaces
o Il suit la même démarche que le point précédent.
25 Des informations supplémentaires sur le Parc sont disponibles sur "the World database on Protected Areas" (http://www.unep-wcmc.org/wdpa/) du
Centre Mondial du Suivi de la Conservation de l'UNEP (UNEP-WCMC), informations gérées et contrôlées en collaboration avec l'UICN (Union Mondiale
pour la Conservation de la Nature) et "The assessment of African protected areas - European Commission JRC-IES-GEM"
(http://bioval.jrc.ec.europa.eu/APAAT/)
Les indices techniques sont appréciés pour des valeurs de 1 à 4. Le niveau d'appréciation ne peut adopter une échelle plus
détaillée en fonction du caractère disparate et de l'hétérogénéité de l'information disponible, et de l'indispensable nécessité
d'une comparaison simple entre les indices adoptés.
On a utilisé exceptionnellement la valeur "0" pour qualifier un critère qui ne concerne pas l'analyse de l'AP considérée (p.ex.
l'intégration transfrontalière d'un AP a l'intérieur d'un pays) et qui ne peut donc pas être jugé « Très faible », mais plutôt
« non applicable ». Le manque d'information concernant un critère est indiqué dans le tableau avec l'indication "n.d.", à
savoir « non-disponible ».
Les critères d'ordre politique sont issus des décisions et recommandations des réunions statutaires et techniques, des
documents de référence du RAPAC et du Programme ECOFAC V, etc. Ces considérations politiques sont constituées par
les critères suivants :
− au moins une AP par pays ;
− la majorité des anciens sites d'intervention d'ECOFAC ;
− promotion des sites marins ;
− impulsion de formes de gestion innovatrices ;
− poursuite des démarches régionales de gestion transfrontalière entreprise par le RAPAC et qui nécessitent une
concrétisation sur le terrain.
Les critères d'ordre politique sont appréciés pour l'aspect "respect" ou "non respect "de l'indice.
Le nombre des Sites Pilotes définis au cours de l'Atelier de Kinshasa du 2005 était de 33, mais deux AP, respectivement le
Complexe Bamingui- Bangoran/Vassako Bolo et le P.M. Manovo- Gounda- Saint Floris, ont été inclus dans le même
système de conservation définie Zone Nord-est de la RCA, ce qui réduit le total de sites pilotes à 32.
Le tableau 4 présente la nouvelle liste des 38 sites pilotes analysés selon les critères définis pour déterminer les sites
prioritaires qui font l’objet de l'intervention d'appui du Programme ECOFAC V.
L'analyse pour la définition des Sites prioritaires a été faite par étapes. Le tableau 3 présent la liste des 33 Sites pilotes
définis par l'atelier de Kinshasa, le tableau 4 les évaluations des 38 Sites pilotes objet de l'examen. Le tableau 5 récapitule
l'examen des Sites pilotes sur la base de critères d'analyse. Les valeurs obtenues sont analysées à l'aide de graphiques de
comparaison des données pour faciliter leur appréciation en fonction des 12 indices précédemment définis (voir les
graphiques 1 et 2).
Notes : 1) Pour les PN de Korup, PN de Waza, le PN de Bouba Ndjida (Cameroun), le PN de los Altos de Nsork (Guinée Equatoriale), la Réserve communautaire de Tayna (RDC) les évaluations ne sont pas disponibles. 2), le PN de Bouba Ndjida
(Cameroun), le PN de Conkouati (Congo), le PN de los Altos de Nsork (Guinée Equatoriale), la Réserve communautaire de Tayna (RDC) et le PN de Sena Oura ont été ajoutés à la liste des Sites Pilotes.
Tableau 19 : Analyse des 38 Sites Pilotes sur la base des données des évaluations disponibles
Pays / Aire protégée C.G. C.I. D.I. R.P. A.E. R.B. I.E. I.T.R. F.P. A.F. P. M.
N° Cameroun
1 Réserve de Biosphère du Dja 2,4 2,5 2,2 2,0 3,0 1,0 1,0 1,0 2,5 2,0 -2,0 -3,0
2 Parc National de Lobéké 2,4 2,5 2,4 2,4 3,0 1,0 0,9 4,0 1,7 1,7 -2,0 -2,0
3 Parc National de Campo-Ma'an 2,2 2,5 1,8 2,2 3,0 3,0 1,4 4,0 1,6 1,7 -3,0 -4,0
4 Parc National de Mbam et Djerem 2,1 2,0 2,4 2,2 3,0 3,0 1,5 1,0 1,6 2,0 -3,0 -1,0
5 Parc National de Korup n.d. 2,0 n.d. n.d. n.d. 1,0 1,4 2,0 1,0 n.d. -4,0 -4,0
6 Parc National de la Bénoué 2,1 2,0 2,3 2,0 3,0 2,0 1,2 1,0 2,5 1,3 -3,0 -1,0
7 Parc National de Waza n.d. 1,5 n.d. n.d. n.d. 2,0 2,2 2,0 1,5 n.d. -4,2 -4,2
8 PN Bouba Ndjida (BSB Yamoussa) n.d. 1,5 n.d. n.d. n.d. 2,0 1,1 4,0 1,0 n.d. -3,6 -3,6
Congo
1 Parc National d'Odzala-Kokoua 3,1 2,5 2,3 2,5 3,0 1,0 1,1 2,0 2,8 1,0 -2,0 -2,0
2 Parc National de Nouabalé-Ndoki 1,9 2,0 2,3 1,8 4,0 1,0 1,1 4,0 1,4 1,7 -3,0 -1,0
3 Réserve Com. du Lac Télé 1,2 1,0 1,0 0,8 3,0 1,0 1,2 1,0 0,9 0,0 -3,3 -3,3
4 P.N. Conkouati (Mayumba-Conkouati) 1,3 2,0 1,9 1,4 2,0 1,0 1,0 4,0 1,2 0,3 -3,0 -1,0
Gabon
1 Parc National de la Lopé 1,5 3,0 3,0 2,0 3,0 1,0 1,3 1,0 2,5 3,0 -1,0 -1,0
2 Parc National de Minkébé 2,1 2,0 2,2 1,6 2,0 1,0 1,2 4,0 1,3 0,3 -2,0 -1,0
3 Parc National de Loango 1,6 2,0 1,5 1,4 3,0 1,0 1,0 1,0 1,2 2,0 -4,0 -4,0
4 Parc National d'Akanda 0,0 1,5 0,0 0,0 0,0 1,0 1,0 4,0 0,5 0,0 -4,0 -4,0
5 P.N. Mayumba (Mayumba-Conkouati) 1,9 1,5 2,2 1,8 3,0 3,0 1,2 4,0 1,4 1,0 -2,0 -2,0
Guinée équatoriale
1 Parc National de Monte Alén 1,6 1,5 2,5 1,0 3,0 1,0 1,3 1,0 1,0 2,3 -2,0 0,0
2 Réserve N.lle de Corisco e Elobeyes 0,5 1,0 1,5 0,4 1,0 0,0 n.d. 4,0 0,7 0,0 -3,0 0,0
3 P. N. de los Altos de Nsork n.d. 1,0 n.d. n.d. n.d. 1,0 1,0 4,0 0,5 n.d. -3,7 -3,7
4 Réserve Sc. de la Caldera de Luba 0,0 1,0 0,0 0,0 0,0 3,0 0,0 1,0 0,5 0,0 -4,1 -4,1
5 Réserve Naturelle de Rio Campo 1,0 1,0 1,8 0,6 2,0 3,0 0,9 4,0 0,8 0,3 -3,0 0,0
6 Réserve Naturelle de Rio Muni 1,1 1,0 1,8 0,8 2,0 3,0 1,1 4,0 0,9 0,3 -2,0 -1,0
République Centrafricaine
1 Zone Nord-est - RCA 2,2 2,0 1,4 3,0 3,0 2,0 1,4 4,0 3,0 1,0 -4,0 -3,0
2 Parc National Dzanga-Ndoki 2,0 1,5 2,6 1,6 3,0 1,0 1,1 4,0 1,3 2,3 -2,0 -1,0
3 PN Mbaéré-Bodingué 3,0 1,0 2,8 3,0 4,0 1,0 0,9 2,0 2,0 2,0 -2,0 0,0
République Démocratique du Congo
1 Parc National de la Salonga 1,6 2,5 1,9 1,5 2,0 1,0 2,2 1,0 1,8 1,0 -3,0 -2,0
2 Parc National des Virunga 1,2 4,0 1,4 1,2 2,0 3,0 3,7 4,0 2,6 3,0 -4,0 -4,0
3 Réserve de Faune à Okapi 1,7 2,5 2,1 1,3 2,0 1,0 2,3 1,0 1,2 2,0 -3,0 -1,0
4 Rés. de Bios. de la Luki 0,0 2,5 0,0 0,0 0,0 0,0 n.d. 2,0 1,5 0,0 -4,0 -4,0
Pays / Aire protégée C.G. C.I. D.I. R.P. A.E. R.B. I.E. I.T.R. F.P. A.F. P. M.
N° Cameroun
5 Parc National de la Garamba 1,8 3,0 1,7 1,4 4,0 3,0 2,5 2,0 2,2 2,0 -3,0 -3,0
6 Parc National de la Maiko 0,7 2,5 0,7 0,7 2,0 1,0 1,3 1,0 1,3 1,0 -3,0 -3,0
7 Parc National du Kahuzi-Biega 1,5 2,5 1,4 1,4 3,0 1,0 2,2 2,0 1,7 0,7 -3,0 -3,0
8 Réserve Communautaire de Tayna n.d. 2,0 n.d. n.d. n.d. 1,0 n.d. 1,0 0,5 n.d. -3,9 -3,9
São Tomé et Príncipe
1 Parc National de Obô 2,1 1,5 2,6 3,0 4,0 4,0 4,0 1,0 2,0 2,0 -2,0 -2,0
Tchad
1 Parc National de Zakouma 1,0 1,5 2,1 1,5 2,0 2,0 1,2 1,0 1,8 2,0 -2,0 -1,0
2 Réserve de Faune de Binder-Léré 1,0 1,5 0,3 0,7 1,0 2,0 0,8 2,0 1,3 0,0 -4,0 -3,0
3 P.N Sena Oura (BSB Yamoussa) 1,3 1,0 1,1 1,7 3,0 2,0 n.d. 4,0 1,3 1,0 -4,0 -1,0
Graphique 1 : Classification des 38 Sites Pilotes selon la comparaison des indices de Gestion, Partenariat et Environnementaux
Graphique 2 : Classification des 38 Sites pilote selon la comparaison des indices de Gestion et Partenariat / Environnement et Pressions-Menaces
La proposition de la liste des Sites prioritaires a été faite sur la base des résultats du tableau 9 ci-dessous.
Le choix se base sur 6 indices. Le premier résulte de la comparaison des 6 indices liés à la gestion avec les 6 de la valeur
environnementale (12 indices techniques d'appréciation). Les 5 autres critères sont relatifs à la politique régionale (promotion
de Parc Marins, priorités COMIFAC), spécifiques à RAPAC (caractère innovateur, mise en œuvre des accords transfrontaliers
promus par le RAPAC, nécessité d’avoir au moins une AP par pays) et de l’UE (AP ayant déjà fait l'objet d’interventions
d’ECOFAC).
Tableau 20 : Grille des critères finaux provisoires pour la définition des Sites prioritaires
CRITERES ACRONYME
1 Comparaison des indices gestion/valeur environnementale résultant >1 − Comparaison >1
2 Au moins une AP par pays − AP/Pays
3 Ancien site d'intervention d'ECOFAC − AP/ECOFAC
4 Promotion des sites marins − Innovateur
5 Impulsion de formes de gestion innovatrices − AP Marine
6 Poursuite des démarches régionales de gestion transfrontalière entreprise par le RAPAC − I.T. RAPAC
et qui nécessitent une concrétisation sur le terrain
Le Tableau 7 présente l'analyse des 38 Sites pilotes et leur correspondance par rapport aux critères de sélection. Le tableau 8
illustre la liste des systèmes de conservation répondants aux critères et le Tableau 8 montre la proposition du choix des Sites
prioritaires.
Tableau 21 : Analyse des 38 Sites pilotes et leur correspondance par rapport aux critères de sélection
Pays / Aire protégée – Critères d'analyse Comparaison >1 AP/Pays AP/ECOFAC Innovateur AP Marine I.T. RAPAC Total critères
N° Cameroun
1 Réserve de Biosphère du Dja 2
2 Parc National de Lobéké
3 Parc National de Campo-Ma'an 3
4 Parc National de Mbam et Djerem
5 Parc National de Korup
6 Parc National de la Bénoué
7 Parc National de Waza
8 PN Bouba Ndjida (BSB Yamoussa) 1
Congo
1 Parc National d'Odzala-Kokoua 2
2 Parc National de Nouabalé-Ndoki 1
3 Réserve Com. du Lac Télé
4 P.N. Conkouati (Mayumba-Conkouati) 3
Gabon
1 Parc National de la Lopé 2
2 Parc National de Minkébé 1
3 Parc National de Loango
4 Parc National d'Akanda
5 P.N. Mayumba (Mayumba-Conkouati) 3
Guinée équatoriale
1 Parc National de Monte Alén
2 Réserve N.lle de Corisco e Elobeyes
3 P. N. de los Altos de Nsork
4 Réserve Sc. de la Caldera de Luba
5 Réserve Naturelle de Rio Campo 3
6 Réserve Naturelle de Rio Muni 1
République Centrafricaine
1 Zone Nord-est - RCA 3
2 Parc National Dzanga-Ndoki 1
3 PN Mbaéré-Bodingué 2
République Démocratique du Congo
1 Parc National de la Salonga 2
Pays / Aire protégée – Critères d'analyse Comparaison >1 AP/Pays AP/ECOFAC Innovateur AP Marine I.T. RAPAC Total critères
N° Cameroun
2 Parc National des Virunga 1
3 Réserve de Faune à Okapi
4 Rés. de Bios. de la Luki
5 Parc National de la Garamba 1
6 Parc National de la Maiko
7 Parc National du Kahuzi-Biega
8 Réserve Communautaire de Tayna 1
São Tomé et Príncipe
1 Parc National de Obô 3
Tchad
1 Parc National de Zakouma 1
2 Réserve de Faune de Binder-Léré
3 P.N Sena Oura (BSB Yamoussa) 2
Tableau 22 : Liste des Sites Pilotes répondant aux critères provisoires pour l’identification des Sites Prioritaires
N° Pays / Aire protégée CHOIX
Cameroun
1 Parc National de Campo-Ma'an 3
2 Réserve de Biosphère du Dja 2
3 PN Bouba Ndjida (BSB Yamoussa) 1
Congo
4 P.N. Conkouati (May.ba-Conkouati) 3
5 Parc National d'Odzala-Kokoua 2
6 Parc National de Nouabalé-Ndoki 1
Gabon
7 P.N. Mayumba (Mayumba-Conkouati) 3
8 Parc National de la Lopé 2
9 Parc National de Minkébé 1
Guinée équatoriale
10 Réserve Naturelle de Rio Campo 3
11 Réserve Naturelle de Rio Muni 1
République Centrafricaine
12 Zone Nord-est - RCA 3
13 PN Mbaéré-Bodingué 2
14 Parc National Dzanga-Ndoki 1
République Démocratique du Congo
15 Parc National de la Salonga 2
16 Parc National des Virunga 1
17 Parc National de la Garamba 1
Réserve Communautaire de Tayna 1
São Tomé et Príncipe
18 Parc National de Obô 3
Tchad
19 P.N Sena Oura (BSB Yamoussa) 2
20 Parc National de Zakouma 1
Le choix final porte sur 20 Sites Pilotes sur les 38 de départ. Le nombre total des AP qui pourraient recevoir l'appui financier
de RAPAC a été arrêté à12 sites, plus les PN de la Virunga, de la Garamba, de la Salonga, d'Ozala-Koukoua et de
Zakouma, portant le total à 17 Sites prioritaires.
Les AP de Minkébé, de Rio Muni et de Dzanga-Ndoki sont exclues de l'appui financier de l'UE :
− Elles sont classifiées à des échelons de l'échelle inférieurs aux autres
− le PN de Minkébé est représentatif d'un écosystème déjà représenté par Dja et Odzala
− la RN de Rio Muni n'offre pas de fortes potentialités par rapport aux autres sites marins
− le PN de Dzanga-Ndoki reçoit déjà un fort appui de la part d’autres bailleurs.
Dans le respect des critères, l'analyse porte sur la proposition de retenir comme Sites prioritaires les sites pilotes suivants :
Tableau 23 : Liste des Site prioritaires sélectionnés comme bénéficiaires de l'appui du Programme ECOFAC V
Cameroun
1 Parc National de Campo-Ma'an
2 Réserve de Biosphère du Dja
3 PN Bouba Ndjida (BSB Yamoussa)
Congo
4 P.N. Conkouati (May.ba-Conkouati)
5 Parc National d'Odzala-Kokoua
Gabon
6 P.N. Mayumba (Mayumba-Conkouati)
7 Parc National de la Lopé
Guinée équatoriale
8 Réserve Naturelle de Rio Campo
République Centrafricaine
9 Nord–est de la RCA (ZCV+AP)
10 PN Mbaéré-Bodingué
Les graphiques suivants sont présentés comme exemples d'analyses indicatives permettant de visualiser les priorités
d’interventions à partir des données récoltées et structurées sur la base d'un cycle de gestion comme celui du cadre de la
CMAP.
Graphique 3 : Classification des 17 Sites Prioritaires selon la comparaison des indices de Gestion/Partenariat ; Environnement/Gestion et Environnement/Pressions-Menaces
Référence PAMETT
PAYS / Aire Protégée
4 5 7 8 13 14 17 18 19 20 21 22 23 24 27 28 30 Valeur
Cameroun
Dja (a) 2,43
Lobéké 3 3 3 2 2 2 2 2 2 3 3 2 2 2 2 2 3 2,35
Campo-Ma'an 3 3 3 2 2 3 2 2 1 2 3 2 2 1 2 2 2 2,18
Mbam et Djerem 3 2 1 2 2 2 3 2 3 3 2 1 2 2 2 2 1 2,06
Korup n.d.
Bénoué 3 2 3 2 2 2 2 2 2 2 3 0 2 2 2 2 2 2,06
Waza n.d.
Bouba Ndjida n.d.
Congo
Odzala-Kokoua (a) 3,09
Nouabalé-Ndoki 3 3 2 0 1 2 2 2 2 2 3 1 1 2 3 2 1 1,88
Lac Télé 1 3 0 0 2 2 2 2 2 1 1 0 1 0 3 1 0 1,24
Conkouati (Mayumba-Conkouati) 2 1 2 2 0 2 1 2 1 1 1 1 2 0 2 1 1 1,29
Gabon
Lopé (a) 3,01
Minkébé 2 3 1 2 2 2 2 1 3 2 2 1 2 2 3 2 3 2,06
Loango 2 2 1 2 2 2 2 2 2 2 2 0 1 2 2 1 1 1,65
Akanda (b) 0,00
Mayumba (Mayumba-Conkouati) 3 2 1 3 2 2 2 2 3 3 2 0 1 1 3 1 1 1,88
Guinée équatoriale
Monte Alén 2 3 0 2 2 2 2 2 2 1 1 1 1 2 2 2 1 1,65
Corisco e Elobeyes 2 3 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 3 0 0 0,53
Altos de Nsork n.d.
Caldera de Luba (b) 0,00
Rio Campo 2 2 1 2 0 2 2 0 1 1 0 0 1 0 2 0 1 1,00
Rio Muni 2 1 0 2 2 2 2 1 0 1 1 0 1 0 1 1 1 1,06
République Centrafricaine
Zone Nord-est - RCA (1) 2,24
Dzanga-Ndoki 3 3 1 2 2 2 2 2 2 2 1 1 2 3 2 2 2 2,00
Mbaéré-Bodingué (a) 3,01
République Démocratique du Congo
Salonga (a) 1,57
Virunga 2 3 0 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 1 1 1,18
Okapi (c) 1,65
Luki (b) 0,00
Garamba 3 2 2 3 2 1 2 2 3 1 1 0 2 1 2 2 1 1,76
Maiko (c) 0,67
Kahuzi-Biega 3 2 1 3 1 1 2 1 1 2 2 0 1 2 1 0 2 1,47
Tayna n.d.
São Tomé et Príncipe
Obô (a) 2,11
Tchad
Zakouma (d) 1,00
Binder-Léré (b) (c) 1,02
Sena Oura (BSB Yamoussa) (c) 1,30
Note :
Les AP soulignées en bleu ne disposent pas d'évaluation
a = Valeur de l'évaluation interne d'ECOFAC IV selon le cadre CMAP (voir tableau 7 bis)
b = Analyse PAMETT non disponible
c = Valeur de l'évaluation RAPPAM (voir tableau 7 bis)
d = Valeur de l'évaluation UE selon le cadre OCDE (voir tableau 7 bis)
Tableau 24 Bis : Indice C.G. = Capacité de gestion (Cadre CMAP ECOFAC IV et RAPPAM)
Références Cadre CMAP ECOFAC IV RAPPAM
PAYS / Aire Protégée Planific Processus Extrants Total Total Valeur Planificati Processu Extrants Valeur
ation 1/3 on s
Cameroun
Dja 52 60 70 182 60,67 2,43
Congo
Odzala-Kokoua 56 72 104 232 77,33 3,09
Lopé 86 64 76 226 75,33 3,01
Zone Nord-est - RCA 62 50 56 168 56,00 2,24
Mbaéré-Bodingué 70 60 96 226 75,33 3,01
RDC
Salonga 42 38 38 118 39,33 1,57
Okapi 2,25 1,70 1,00 1,65
Maiko 0,50 1,00 0,50 0,67
Obô 68 50 40 158 52,67 2,11
Tchad
Binder-Léré 1,50 0,80 0,75 1,02
Sena Oura 1,50 1,40 1,00 1,30
Référence PAMETT
PAYS / Aire Protégée
20 21 22 23 29 Valeur
Cameroun
Dja (a) 2,00
Lobéké 3 3 2 2 2 2,40
Campo-Ma'an 2 3 2 2 2 2,20
Mbam et Djerem 3 2 1 2 3 2,20
Korup n.d.
Bénoué 2 3 0 2 3 2,00
Waza n.d.
Bouba Ndjida n.d.
Congo
Odzala-Kokoua (a) 2,50
Nouabalé-Ndoki 2 3 1 1 2 1,80
Lac Télé 1 1 0 1 1 0,80
Conkouati (Mayumba-Conkouati) 1 1 1 2 2 1,40
Gabon
Lopé (a) 2,00
Minkébé 2 2 1 2 1 1,60
Loango 2 2 0 1 2 1,40
Akanda (b) 0,00
Mayumba (Mayumba-Conkouati) 3 2 0 2 2 1,80
Guinée équatoriale
Monte Alén 1 1 0 1 2 1,00
Corisco e Elobeyes 0 0 0 1 1 0,40
Altos de Nsork n.d.
Caldera de Luba (b) 0,00
Rio Campo 1 0 0 1 1 0,60
Rio Muni 1 1 0 1 1 0,80
République Centrafricaine
Zone Nord-est - RCA 3,00
Dzanga-Ndoki 2 1 1 2 2 1,60
Mbaéré-Bodingué (a) 3,00
République Démocratique du Congo
Salonga (a) 1,50
Virunga 1 1 1 1 2 1,20
Okapi (c) 1,33
Luki (b) 0,00
Garamba 1 1 0 2 3 1,40
Maiko (c) 0,67
Kahuzi-Biega 2 2 0 1 2 1,40
Tayna n.d.
São Tomé et Príncipe
Obô (a) 3,00
Tchad
Zakouma (d) 1,50
Binder-Léré (b) (c) 0,67
Sena Oura (BSB Yamoussa) (c) 1,67
Note :
Les AP soulignées en bleu ne disposent pas d'évaluation
a = Valeur de l'évaluation interne d'ECOFAC IV selon le cadre CMAP
b = Analyse PAMETT non disponible
c = Valeur de l'évaluation RAPPAM
d = Valeur de l'évaluation UE selon le cadre OCDE
PAYS / Aire Protégée BIOME (source JRC, The assessment of protected areas) Valeur
Cameroun
Dja Guinéo-Congolaise 1
Lobéké Guinéo-Congolaise 1
Campo-Ma'an Guinéo-Congolaise et Tropical Atlantique, Golfe de Guinée Sud 3
Mbam et Djerem Guinéo-Congolaise/Soudanaise 3
Korup Guinéo-Congolaise 1
Bénoué Soudanaise 2
Waza Soudanaise 2
Bouba N'djida Soudanaise 2
Congo
Odzala-Kokoua Guinéo-Congolaise 1
Nouabalé-Ndoki Guinéo-Congolaise 1
Lac Télé Guinéo-Congolaise 1
Conkouati Guinéo-Congolaise 1
Gabon
Lopé Guinéo-Congolaise 1
Minkébé Guinéo-Congolaise 1
Loango Guinéo-Congolaise 1
Akanda Guinéo-Congolaise 1
Mayamba Tropical Atlantique, Golfe de Guinée Sud 3
Guinée équatoriale
Monte Alén Guinéo-Congolaise 1
Corisco e Elobeyes n.d.
Altos de Nsork Guinéo-Congolaise 1
Caldera de Luba Afromontane 3
Rio Campo Guinéo-Congolaise et Tropical Atlantique, Golfe de Guinée Sud 3
Rio Muni Guinéo-Congolaise et Tropical Atlantique, Golfe de Guinée Sud 3
République Centrafricaine
Zone Nord-est - RCA Soudanaise 2
Dzanga-Ndoki Guinéo-Congolaise 1
Mbaéré-Bodingué Guinéo-Congolaise 1
République Démocratique du Congo
Salonga Guinéo-Congolaise 1
Virunga Afromontane 3
Okapi Guinéo-Congolaise 1
Luki n.d.
Garamba Guinéo-Congolaise/Soudanaise 3
Maiko Guinéo-Congolaise 1
Kahuzi-Biega Guinéo-Congolaise 1
Tayna Guinéo-Congolaise 1
São Tomé et Príncipe
Obô São Tomé et Príncipe 4
Tchad
Zakouma Soudanaise 2
Binder-Léré Soudanaise 2
Sena Oura Soudanaise 2
Référence PAMETT
PAYS / Aire Protégée Valeur
16 25 26
Cameroun
Dja (a) 2
Lobéké 2 2 1 1,67
Campo-Ma'an 2 2 1 1,67
Mbam et Djerem 1 2 3 2
Korup n.d.
Bénoué 1 1 2 1,33
Waza n.d.
Bouba Ndjida n.d.
Congo
Odzala-Kokoua (a) 1
Nouabalé-Ndoki 1 1 3 1,67
Lac Télé 0 0 0 0
Conkouati (May.ba-Conkouati) 1 0 0 0,33
Gabon
Lopé (a) 3
Minkébé 1 0 0 0,33
Loango 1 2 3 2
Akanda (b) n.d.
Mayamba (May.ba-Conkouati) 1 2 0 1
Guinée équatoriale
Monte Alén 1 3 3 2,33
Corisco e Elobeyes 0 0 0 0
Altos de Nsork n.d.
Caldera de Luba (b) 0
Rio Campo 1 0 0 0,33
Rio Muni 1 0 0 0,33
République Centrafricaine
Zone Nord-est - RCA (1) 1
Dzanga-Ndoki 1 3 3 2,33
Mbaéré-Bodingué (a) 2
République Démocratique du Congo
Salonga (a) 1
Virunga 0 2 0 3
Okapi (c) 2
Luki (b) 0
Garamba 1 0 0 2
Maiko (c) 1
Kahuzi-Biega 1 1 0 0,67
Tayna n.d.
São Tomé et Príncipe
Obô (a) 2
Tchad
Zakouma (d) 2
Binder-Léré (b) (c) 0
Sena Oura (c) 1
Note :
Les AP soulignées en bleu ne disposent pas d'évaluation
a = Valeur de l'évaluation interne d'ECOFAC IV selon le cadre CMAP
b = Analyse PAMETT non disponible
c = Valeur de l'évaluation RAPPAM
d = Valeur de l'évaluation UE selon le cadre OCDE
Valeurs
PAYS / Aire Protégée
Pressions Menaces
Cameroun
Dja -2 -3
Lobéké -2 -2
Campo-Ma'an -3 -4
Mbam et Djerem -3 -1
Korup -4 -4
Benoue -3 -1
Waza -4 -4
Bouba Ndjida -4 -4
Congo
Odzala - Koukoua -2 -2
Nouabalé-Ndoki -3 -1
Lac Télé -3,3 -3,3
Conkouati-Douli -3 -1
Gabon
Lopé -1 -1
Minkébé -2 -1
Loango -4 -4
Akanda -4 -4
Mayumba -2 -2
Guinée équatoriale
Monte Alén -2 0
Corisco e Elobeyes -3 0
Altos de Nsork -4 -4
Caldera de Luba -4 -4
Rio Campo -3 0
Rio Muni -2 -1
République Centrafricaine
Zone Nord-est - RCA -4 -3
Dzanga-Ndoki -2 -1
Mbaéré-Bodingué -2 0
République Démocratique du Congo
Salonga -3 -2
Virunga -4 -4
Okapi -3 -1
Luki -4 -4
Garamba -3 -3
Maiko -3 -3
Kahuzi -Biega -3 -3
Tayna -4 -4
São Tomé et Príncipe
Obô -2 -2
Tchad
Zakouma -2 -1
Binder-Léré -4 -3
Sena Oura (BSB Yamoussa) -4 -1
Note :
Les AP soulignées en bleu ne disposent pas d'évaluation, mais pour des nécessités de représentation graphique (échelle inversée) les
valeurs des Menaces et des Pressions ont été considérées comme importantes (valeur 4).
Le CES est un outil technique du RAPAC. Il constitue l’outil du Secrétariat Exécutif du RAPAC pour l’instruction des Appels à
Projets (AàP) et la sélection des projets qui sont soumis en réponse à ces AàP.
Le contexte strict dans lequel opère le CES est défini par les Thématiques prioritaires, qui font l’objet des AàP, par les Sites
prioritaires présélectionnés, et par les Adjudicataires des projets retenus. Le CES ne se substitue pas au Conseil
Scientifique et Technique du RAPAC, qui est un organe consultatif dont le rôle est de fournir, à la demande du SE, des avis
sur divers sujets relevant de la mission globale du RAPAC.
Sur la base des Thématiques prioritaires, le CES procède – par le canal du SE du RAPAC – aux lancements des Appels à
Projets selon l’ordre chronologique et le calendrier convenus. Sa fonction principale est d’évaluer le mérite des Projets
soumis et de sélectionner les meilleures propositions de Projets en référence à une grille de critères. Le strict respect des
thématiques et des critères de sélection est garant d’une cohérence forte de l’action et évite au RAPAC d’apparaître comme
un bailleur de fonds bien doté qui peut répondre à des demandes de financement portant sur une très large variété de
sujets. En prélude à la réunion inaugurale du CES au début de 2011, le SE du RAPAC communique aux membres du
Comité les documents détaillant ce cadre de travail (responsabilités du CES, contenu et calendrier des thématiques, grille de
critères de sélection, calendrier des réunions, etc.). L’un de ces documents sera un document de stratégie, basé sur les
priorités du Plan stratégique du RAPAC, qui explique et justifie la stratégie qui guide les lancements des AàP. Lors des
réunions préparatoires aux lancements des AàP, le CES pourra compléter et affiner le contenu technique de la Thématique
faisant l’objet de l’AàP.
Le RAPAC a acquis une expérience dans le domaine des AàP dans le cadre de son « Programme d’Appui aux Actions
Pilotes », au travers duquel il a attribué des subventions à des acteurs locaux pour appuyer diverses initiatives liées à ses
objectifs stratégiques. L’organisation de ce programme fut structurée sur la base d’un « Manuel de demande de
subvention », d’une grille d’évaluation et d’un « Guide de suivi des Projets ». La conception du cycle des Appels à Projets
s’appuie notamment sur la base de cette expérience et de ses leçons apprises. Une fois correctement cadrés et définis, les
AàP sont lancés par le SE du RAPAC. Lors de chaque lancement, une information détaillée est communiquée aux futurs
acteurs sur les différentes Thématiques (critères techniques) qui feront l’objet de l’AàP. Une information sur les conditions
d’éligibilité des soumissionnaires (critères administratifs) est communiquée au même moment.
Les Appels à Projets se succèdent selon un cycle calendaire (Annexe 3.9) et suivent la chronologie des Thématiques
prédéfinies par le Programme (cf. Section 3.1).
En outre, il est tenu compte d’une hiérarchie entre les axes en raison de leurs importances respectives en regard des
objectifs stratégiques du RAPAC. En effet, le Plan stratégique du RAPAC énonce clairement la hiérarchie existant parmi ses
6 objectifs stratégiques et ses 4 stratégies transversales.
De plus, certaines Thématiques sont plus structurantes que d’autres et constituent dès lors un levier de démultiplication. Ce
levier va permettre à ces sites et ces acteurs de pouvoir envisager de réaliser d’autres types d’action et de participer, au
cours de la durée du Programme, à d’autres AàP. Par exemple, les AàP relatifs à des actions de développement
économique seront lancés en début de Programme et non en fin.
Pour ces raisons, la chronologie et la hiérarchisation des Thématiques prioritaires du Programme sont associées à une
répartition étagée des ressources financières disponibles à l’appui des Projets sélectionnés. Cette disposition tient
également compte de l’exigence de l’UE d’avoir engagé la totalité des ressources du Programme à la fin de la 3ème année
suivant le démarrage de l’action (règle N+3).
Dans la mesure où un site équato-guinéen a été retenu par le RAPAC comme Site prioritaire (cf. Section 3.2), alors que le
cas de la Guinée Equatoriale, en tant que bénéficiaire du FED, reste suspendu à la ratification de l'Accord de Cotonou
révisé, le Programme a prévu de ne pas pénaliser ce pays au cas où il ratifierait l’Accord au cours de l’Action. Le
Programme prévoit de réserver jusqu’au 2ème Appel à Projets un montant équivalent au 1/14ème des ressources aux projets
éventuels émanant de ce pays. Si la Guinée Equatoriale n’a pas ratifié l’Accord avant cette date, la moitié de cette somme
sera ajoutée aux ressources disponibles pour l’AàP 2 et l’autre moitié sera reportée sur l’AàP 3 aux mêmes conditions.
Les Appels à Projets sont adressés par le SE du RAPAC en priorité aux conservateurs/ directeurs de sites prioritaires et aux
Points Focaux du RAPAC au sein des institutions nationales. En adressant les appels à ces deux personnes clés, le
Programme manifeste son souci de confier le relais de l’information aux autorités nationales et son espoir de voir
s’approprier par elles la dynamique enclenchée. Les appels sont également envoyés à une liste d’acteurs locaux (Annexe
3.5) pré-identifiés par le Programme. Cette liste peut naturellement évoluer au cours de la durée du Programme au cas où le
RAPAC et ses partenaires reconnaissent l’émergence de nouveaux acteurs éligibles dans – ou autour des sites prioritaires.
Les Appels à Projets contiennent les conditions administratives d’éligibilité (Annexe 3.6), le Manuel de procédure de
soumission (Annexe 3.8) ainsi que la justification des aspects techniques importants qui seront pris en compte lors de la
sélection. Ils comprennent notamment les aspects suivants : qualité du montage (y compris l’adéquation des moyens :
budget, ressources humaines, etc.) mis en œuvre par rapport aux objectifs à atteindre, adéquation à la thématique,
adéquation aux objectifs stratégiques du RAPAC, viabilité, exemplarité, respect du principe de subsidiarité (cf. encadré ci-
après), aspect novateur, urgence, qualité des indicateurs de suivi, etc.
Par souci de transparence, la publication des AàP se fait aussi via le site web du RAPAC. Le SE du RAPAC sollicite
également la publication sur les sites des membres du Comité de Pilotage et d’autres partenaires, notamment la CEEAC, la
CEMAC, la COMIFAC, ainsi que le PFBC, les administrations nationales des AP, WCS et WWF.
Lors de chaque AàP, il est prévu à l’intérieur de l’enveloppe globale plusieurs catégories d’enveloppes budgétaires en
prévision des réponses à donner à des projets méritants de différentes ampleurs.
Toutes les propositions de projet envoyées par les soumissionnaires font l’objet d’un accusé de réception par le RAPAC.
Le principe de subsidiarité
Le principe de subsidiarité est l’une des bases de l'intervention du Programme. Celui-ci privilégiera :
− la cohérence des actions régionales
− la mise en œuvre sur le terrain d’actions concrètes complémentaires aux politiques nationales
− la complémentarité avec des mesures prises au plan national
− l'apport d'une dimension d'intégration, en participant soit à une mise en cohérence, soit à une mise à niveau des approches, soit
enfin au développement de stratégies régionales spécifiques innovantes.
Puisque le principe de subsidiarité constitue une référence majeure à cette intervention, sa compréhension par tous ainsi qu’une définition de
son application justifient une description plus détaillée.
Dans le cadre des actions du Programme, le RAPAC met en oeuvre le principe de subsidiarité dans sa particularité :
− descendante : par le renforcement des décisions et des actions au niveau des AP et de leur périphérie. Concrètement, le RAPAC,
grâce à l'implication directe du Conservateur et de ses partenaires, promeut des actions en faveur des AP et de leur périphérie
selon la grille des Thématiques prioritaires définies.
− ascendante : par des initiatives propres ou en association avec des institutions à caractère régional et transfrontalier.
Concrètement, le RAPAC, avec le concours des institutions au niveau local et national,
o appuie l'action des AP transfrontalières (actions de coordination et d'harmonisation, tant au niveau du terrain que sur le
plan des accords et des législations) ;
o renforce l'action de conservation dans le macroécosystème ou « paysage » (constitution d’actions de conservation de
tous les biomes, avec représentativité de la diversité biologique de la sous-région : écosystèmes marins, de forêts, de
montagne, de zones humides, etc.) ; et
o promeut des initiatives d'harmonisation et de coordination au niveau des macroécosystèmes (principes guide,
capitalisation et structuration de l'information, divulgation des thèmes techniques, formation, etc.).
Afin de constituer la liste des acteurs éligibles à l’adjudication, le SE du RAPAC établit une grille de conditions minimales qui
doivent être remplies par les soumissionnaires. Ces critères d’éligibilité (Annexe 3.6) sont largement diffusés. Avant les
réunions du CES, le SE du RAPAC examine les dossiers de projets soumis suite aux Appels à Projets et en vérifie
l’adéquation avec les conditions administratives arrêtées. Parmi ces conditions, les critères d’éligibilité suivants sont
notamment vérifiés :
• La date butoir d’introduction des offres de projets est respectée ;
• Le soumissionnaire à une personnalité juridique ;
• Le soumissionnaire garantit que la proposition présentée ne le met pas dans une situation de conflit d’intérêt,
même potentiel, avec sa propre activité
• Si le projet concerne une activité à l’intérieur du site, le Conservateur/ Directeur appuie le projet (lettre d’accord
expliquant que le projet s’insère dans le processus de planification prévu, etc.) ;
• Si le projet concerne une activité à l’extérieur du site (par exemple un projet de développement dans le territoire
adjacent), il comporte le visa d’une autorité locale pertinente et la preuve que le Conservateur/ Directeur du site est
informé et n’a pas d’objection au projet (lettre de non-objection, d’intérêt, etc.) ;
• Le dossier contient une description de réalisations antérieures et d’éventuelles lettres d’appui des administrations
et/ou de leurs bailleurs de fonds ;
Cette liste de critères de type administratifs est non limitative et peut être revue et éventuellement amendée par le SE du
RAPAC avant chaque AàP. Les dossiers introduits ne répondant pas à ces critères seront écartés sauf si les erreurs ou
omissions sont considérées comme mineures. Dans ce cas, le soumissionnaire doit compléter son dossier avec les pièces
manquantes endéans une semaine après que le SE lui ait signifié les omissions. En outre, dans une optique de clarification
ou dans le souci d’améliorer la qualité des projets et d’augmenter ses chances de sélection, le SE peut adresser au
soumissionnaire une demande de renseignements complémentaires ou une requête de modifications mineures.
Les partenariats entre acteurs locaux sous forme de consortiums sont éligibles à la condition que le mandataire du projet
proposé remplisse, à titre individuel, toutes les conditions d’éligibilité imposées et que les membres du consortium ne soient
pas mis en situation de conflit d’intérêt, même potentiel, avec leurs propres activités. En effet, la proposition de projet ne
peut en aucun cas favoriser les intérêts personnels de l’un des soumissionnaires intégré dans un consortium, ni venir
remplacer une activité déjà planifiée et entamée par l’une des organisations du consortium. Une déclaration sur l’honneur en
ce sens est exigée dans les documents du dossier de proposition.
Ces consortiums sont encouragés dans la mesure où ils permettent à des groupements locaux informels, et sans
personnalité juridique, d’œuvrer en tant que mandants à un projet aux côtés du mandataire, amenant ainsi des domaines
d’expertise différents et complémentaires. En effet, dans la mesure où les AàP visent à renforcer la conservation de la
biodiversité, à améliorer la gestion des sites prioritaires, à développer des initiatives privées et/ou à contribuer à améliorer
les conditions de vie des populations riveraines, ils encouragent l’implication de groupements locaux, du secteur privé, et de
groupes sociaux vulnérables et/ou marginalisés.
Les soumissionnaires non retenus pour des raisons de non éligibilité, notamment après une éventuelle demande de
compléments d’informations, sont avertis, s’il y a lieu, du rejet définitif de leur soumission.
La liste (non limitative) des catégories d’acteurs destinataires des Appels à Projets figure en Annexe 3.5.
Après ce premier « filtrage » des projets proposés sur la base de ces critères administratifs, le SE du RAPAC transmet les
dossiers éligibles par email aux membres du CES au moins 15 jours avant sa réunion. Cette première analyse
« individuelle » a pour objectif de vérifier la conformité des projets sur la base d’une grille de critères techniques (Annexe
3.7).
Une partie des critères de sélection est standard et applicable à toutes les propositions de projet soumises, mais lors de
chaque appel à projet, le CES peut ajouter à cette grille l’un ou l’autre critère spécifique à un thème « pointu » (ex : le
développement et la gestion d’AP marines).
S’ils l’estiment nécessaire, les membres du CES peuvent demander au SE d’obtenir de la part du soumissionnaire un
complément technique au dossier, et uniquement dans le cas de demandes mineures, en vue de lui donner une plus forte
chance d’être retenu. Le soumissionnaire a 6 jours ouvrés pour fournir les compléments demandés.
Les projets éligibles sont alors évalués de manière définitive lors d’une séance rassemblant tous les évaluateurs. Chaque
membre examine l’adéquation des projets aux critères de la grille de sélection et attribue un score à chacun des critères.
Pour chaque projet, le CES attribue alors un score final en additionnant les scores donnés par chaque membre à chaque
critère. Si des désaccords importants surviennent entre les membres du CES et qu’un consensus ne peut être atteint quant
aux scores donnés, le Président du CES peut arbitrer la discussion en tranchant en faveur d’un des membres.
Lorsque la sélection des projets est terminée, le CES examine l’adéquation entre le montant total des budgets soumis, et la
somme réservée dans l’enveloppe financière disponible pour l’AàP. Si la somme des requêtes dépasse l’enveloppe
disponible, le CES décide s’il est plus pertinent de rejeter un ou plusieurs des projets les moins bien cotés, ou d’accepter l’un
ou l’autre des projets moyennant une diminution de leurs budgets à concurrence du montant du dépassement. Cette
demande éventuelle est relayée au soumissionnaire par le SE au cours de la semaine suivant la réunion du CES.
La liste des projets retenus pour financement est rendu publique par le SE du RAPAC à l’exception du détail des scores
obtenus et des délibérations du CES. La décision du CES est irrévocable.
Le SE du RAPAC informe individuellement les adjudicataires de l’acceptation de leur projet, leur fait parvenir un contrat de
services standard (selon un modèle qui sera validé par la Délégation de la Commission Européenne) et, à la réception du
contrat signé, procède à la mise en œuvre des dispositions administratives et financières du contrat de services suivant les
procédures prévues. La date officielle du début du projet est la date de signature du contrat par les deux parties. Les
conditions administratives et financières (avance, facturations, décaissements, conditionnalités, etc.) sont fixées par le
contrat de services.
La responsabilité du suivi technique, administratif et financier des projets incombe au SE du RAPAC. Le suivi des projets se
fait via différents canaux :
- l’analyse des rapports réguliers d’activités par le SE ;
- les rapports de visites de contrôle par un cadre du SE ou par un expert CT ;
- l’analyse des données contenues dans l’outil interne (type C2S) de suivi élaboré par le RAPAC.
A la demande du Secrétaire Exécutif, le Point Focal du RAPAC peut également être mobilisé pour effectuer un suivi ponctuel
de certains projets. En outre, le SE peut exiger de certains adjudicataires de projets qu’ils intègrent dans leur plan
opérationnel l’utilisation systématique d’un outil d’autoévaluation tel que la grille d’évaluation C2S26.
Pour les activités générées par les Projets financés par le Programme, l’équipe de suivi établit le plus régulièrement possible
des fiches d’enregistrement « qualité » comportant les faits signifiants de l’action. Intégrées dans la base de données du
RAPAC, ces fiches constituent également une base pour la diffusion des informations par le SE.
Les évaluations formelles des projets sont la responsabilité du RAPAC et sont organisées par son SE en fin de projet. Ces
évaluations sont structurées suivant une grille d’évaluation standard (modèle Commission Européenne) comportant des
26 http://www.eco-evaluation.org/C2S.htm
critères applicables à tous les projets. Selon la thématique concernée, le SE du RAPAC peut assortir la grille d’évaluation de
critères spécifiques au thème traité.
Dans le cas de projets spécialisés sur des thèmes pour lesquels le RAPAC ne possèderait pas d’expertise propre, le SE
peut faire appel à des experts court terme. De même, dans le cas de très vastes projets, l’évaluation peut se faire par un
expert court terme associé à un cadre du RAPAC.
Au cours de la dernière année du Programme, le SE organisera un atelier final de capitalisation des résultats rassemblant
l’ensemble des adjudicataires des projets. Le financement de cet atelier sera assuré sur le même budget que celui des
Appels à Projets (« Aires protégées sans concession de gestion ») Le SE procèdera ensuite à une synthèse basée sur les
résultats de l’atelier, les fiches de suivi et l’analyse des rapports d’évaluation. Il divulguera largement les résultats et les
leçons apprises des projets à l’ensemble du réseau RAPAC par les canaux les mieux appropriés.
Calendrier du CES
Le RAPAC organise annuellement un Appel à Projets au cours des 3 premières années du Programme. Chacun des AàP
porte sur 6 Thématiques prioritaires. Dès que le SE du RAPAC est prêt à organiser le premier AàP, il s’assure que la
mobilisation des membres du CES et que l’AàP n°1 surviennent le plus tôt possible au cours de l’année 1 du Programme.
Dès que le calendrier du cycle des Appels à Projet (Annexe 3.9) et leurs spécificités (thématiques, enveloppes) sont validés,
le SE publie largement ces informations par les mêmes canaux que ceux des lancements des AàP (cf. supra). Dans ce
calendrier, le SE intègre une possibilité de glissement de dates à l’intérieur d’une « fenêtre de temps » afin que les réunions
du CES puissent rassembler un maximum de ses membres. Chaque année, le calendrier prévoit les dates butoirs pour la
réception des projets, les dates des réunions du CES et celles de l’annonce des résultats. Ceux-ci sont largement diffusés
avec la collaboration des responsables RAPAC pour la communication et pour la récolte de fonds.
Composition du CES
Le CES est composé de 9 à 11 membres rassemblant collectivement une expérience et une expertise optimale pour pouvoir
juger de la valeur des projets répondant aux Appels à Projets.
Dans la mesure où le RAPAC ne souhaite pas ajouter à ses mécanismes opérationnels une structure lourde et coûteuse,
son CES rassemble un groupe de personnes qui, collectivement, réunissent les qualités garantissant l’atteinte des objectifs
du CES : disponibilité, connaissance du RAPAC et du contexte régional de la conservation, expérience de la gouvernance
des AP, etc.
Dans ce contexte, le CES proposé est composé de deux groupes :
o un groupe de 6 représentants du maître d’ouvrage et du maître d’œuvre :
• le Secrétaire Exécutif du RAPAC, qui en assure la Présidence et en gère le secrétariat ;
• l’Expert en Gestion des AP de la Cellule d’Appui au RAPAC pour la mise en œuvre du Programme
• le Chef de Section Développement Durable de la CEEAC
• un membre du CST du RAPAC
• un représentant de la COMIFAC
o Un groupe de 10 personnalités (en tant que personnes physiques ne représentant pas leurs institutions) répondant
aux qualités décrites plus haut, est constitué par le RAPAC. Dans ce groupe, le RAPAC mobilise 3 personnes à
chaque session du CES en fonction de leurs disponibilités. De plus, 2 autres personnes sont invitées, en cas de
besoin, en fonction des thématiques particulières qui sont traitées lors de chacune des sessions.
Un représentant de la Délégation de l’Union Européenne au Gabon assiste aux réunions en tant qu’observateur.
Si la nature de certains projets requiert l’intervention d’une expertise manquant au sein du CES, le Président peut solliciter la
participation d’un ou plusieurs spécialistes extérieurs pour appuyer ponctuellement la prise de décision du Comité. Dans ce
cas, le SE recherche particulièrement la participation d’experts internationaux réputés, apportant ainsi une caution
scientifique et technique additionnelle.
Le secrétariat du CES est assuré en interne par le SE du RAPAC.
La fonction de membre du CES correspond à la durée du Programme ; elle est honorifique et ne donne pas droit à un jeton
de présence. Cependant, les frais éventuels de participation (déplacements, logement, nourriture) sont pris en charge par le
SE du RAPAC.
Lors de la réunion de démarrage, le SE du RAPAC présente au CES :
• la stratégie du Programme en appui aux sites prioritaires
• la logique des étapes successives menant de l’Appel à Projets à la signature des contrats de subvention entre le
RAPAC et les adjudicataires
• le calendrier des réunions et la chronologie des Thématiques des AàP
• une proposition de Termes de Référence du CES (structuration, procédure opérationnelle, fonctionnement,
réunions) pour validation. Celle-ci figure ci-après en Annexe 3.4.
Introduction
Le RAPAC est une association sous-régionale à but non lucratif, de caractère technique et scientifique et à vocation
environnementale, constituée de membres gouvernementaux et non gouvernementaux. Ce Réseau fédérateur se veut une
plateforme d'harmonisation, de coordination, d'échange et d'appui entre les acteurs concernés par la gestion des aires
protégées et par la valorisation des ressources naturelles. Doté d'un mandat officiel de la COMIFAC, le RAPAC est aussi un
outil sectoriel pour la mise en œuvre de son Plan de Convergence.
Sa mission, telle que définie dans le mandat qui lui est conféré officiellement tant par ses propres statuts que par son
Protocole de collaboration avec la COMIFAC, est d’appuyer la conservation de la diversité biologique et la gestion durable
des ressources naturelles dans- et autour des aires protégées d'Afrique centrale, par le développement d'un réseau efficient
et solidaire, la promotion d'une gouvernance professionnelle et l'harmonisation des politiques et des instruments de gestion.
Le Programme de conservation et de valorisation des Ecosystèmes Fragilisés d'Afrique Centrale (ECOFAC), dont la 5ème
phase est financée par l’Union Européenne sur les ressources du PIR 10ème FED, a désigné la CEEAC (OR) comme
Institution chef de file (Maître d'Ouvrage) du programme, la maîtrise d'œuvre du volet « Aire Protégées » étant confiée au
RAPAC sous la forme d’un Contrat de Subvention. Dans le cadre de ce Programme, le RAPAC bénéficie d’une réserve
financière lui permettant d’appuyer le développement et la bonne gestion de certains de ses futurs sites d’excellence. Dix-
sept « sites prioritaires » sont retenus comme bénéficiaires de cet appui. Chaque année, les gestionnaires de ces sites, ainsi
que leurs partenaires, peuvent répondre à des Appels à Projets (AàP) lancés par le RAPAC sur une ou plusieurs
Thématiques définies. Pour 12 de ces sites27, les AàP concernent l’aire protégée et sa zone périphérique. Pour les 5
autres28, dont l’aire protégée bénéficie de financements conséquents de l’UE sur ce même programme ou sur d’autres,
seule la zone périphérique est concernée par les AàP. Pour assurer l’instruction des dossiers de projets soumis et pour
sélectionner les meilleurs, le RAPAC crée, dans le cadre de ce Programme, un Comité d’Evaluation et de Sélection (CES).
L’objet du présent guide est de fixer les modalités d’organisation et de fonctionnement du Comité d’Evaluation et de
Sélection des projets.
1 Mandat du CES
Le CES est un outil technique du RAPAC. Il constitue l’outil du Secrétariat Exécutif du RAPAC pour l’évaluation technique et
la sélection des projets qui sont soumis en réponse aux Appels à Projets. Les activités du CES concernent exclusivement
les activités pilotées par le RAPAC dans le cadre du Programme ECOFAC V. Le cadre opérationnel dans lequel opère le
CES est défini par les Thématiques prioritaires qui font l’objet des AàP, par les sites prioritaires présélectionnés et par les
adjudicataires des projets retenus. Le CES ne se substitue pas au Conseil Scientifique et Technique du RAPAC, qui est un
organe consultatif dont le rôle est de fournir, à la demande du SE, des avis sur divers sujets relevant de la mission globale
du RAPAC. La durée d’existence du CES est strictement limitée à la durée du Contrat de Subvention dont le RAPAC
bénéficie pour l’exécution du Programme ECOFAC V.
2 Fonctionnement
Le CES peut, le cas échéant, être doté d’un règlement intérieur. Il confie alors sa rédaction au SE du RAPAC puis en débat
et l’approuve au début de la séance qui suit sa présentation par le SE.
27 Dja, Bouba Ndjida, Campo Ma’an, Conkouati, Lopé, Mayumba, Rio Campo, Mbaéré-Bodingué, Tayna, Obo, Sena Oura, ZCV
28 Odzala, Virunga, Garamba, Salonga, Zakouma
3 Organisation
3.1 Composition
Le CES est composé de 9 à 11 membres rassemblant collectivement une expérience et une expertise optimale pour pouvoir
juger de la valeur des projets répondant aux Appels à Projets lancés par le RAPAC dans le cadre du Programme. Il est
constitué par un groupe de personnes qui, collectivement, réunissent, entre autres, les qualités suivantes :
o Être prêt et disponible pour contribuer à la mise en œuvre du plan stratégique du RAPAC ;
o Être aisément mobilisable (physiquement/ par téléphone ou Skype et/ou par courrier électronique) ;
o Bien connaître le RAPAC et en représenter les intérêts dans le cadre de leur fonction au sein du CES ;
o Être familier du contexte régional de la conservation et des AP ;
o Avoir une expérience confirmée dans le domaine de la gestion des AP ;
o Ne pas avoir d’intérêt personnel dans- ou en périphérie des sites prioritaires.
Un représentant de la Délégation de l’Union Européenne au Gabon assiste aux réunions en tant qu’observateur.
Si la nature de certains projets requiert l’intervention d’une expertise manquant au sein du CES, le Président peut solliciter la
participation d’un ou plusieurs spécialistes extérieurs pour appuyer ponctuellement la prise de décision du Comité. Cette
demande doit être effectuée par la Président auprès du SE pendant la période d’évaluation individuelle des propositions de
projets. Dans ce cas, le SE recherche particulièrement la participation d’experts internationaux réputés, apportant ainsi une
caution scientifique et technique additionnelle. Le CES élit son Président et son Vice-président au sein du groupe des 6
représentants des maîtres d’ouvrage et d’œuvre lors de sa réunion inaugurale.
3.3 Quorum
Le CES ne peut valablement délibérer que si au moins 5 membres du groupe des 6 représentants du maître d’ouvrage et du
maître d’œuvre sont présents.
L’évaluation technique des propositions de projet est pratiquée sur un groupe de propositions qui ont été préalablement
déclarées administrativement éligibles par le SE.
L’évaluation technique se déroule d’abord de manière individuelle par chacun des membres du CES grâce à une grille de
critères techniques fournie par le SE. Cette grille est accompagnée d’une série de documents techniques de cadrage du
Programme permettant de juger la qualité des propositions de projet pour chacun des critères à évaluer. Les grilles
d’évaluation technique complétées sont ensuite transmises au SE. (cf. § 3.6 l).
A réception des grilles, le SE du RAPAC prépare, pour chaque proposition de projet, un tableau regroupant les notations de
chacun des membres du CES et réalise la moyenne arithmétique des totaux de chacune des rubriques (1 à 5). Les
propositions sont ensuite évaluées de manière collective en réunion plénière.
En séance plénière, l’évaluation de chacune des propositions de projet est réalisée selon les critères suivants :
- Si la moyenne arithmétique des totaux de pertinence (rubrique n°1) est inférieure à 15 points sur 30, la proposition de
projet n’est pas retenue et n’est donc pas évaluée collectivement en séance plénière.
- Si la moyenne arithmétique des notes finales d’une proposition de projet est supérieure ou égale à 60 points sur 100
(projet jugé bon à très bon), la proposition de projet est retenue.
- Toutefois, si la moyenne arithmétique des totaux d’une des rubriques 2 à 5 est inférieure à 50% de la note maximale
correspondante, (8 points pour la Capacité financière et opérationnelle, 15 points pour la Méthodologie, 9 points pour la
Durabilité, 4 points pour le Rapport coût-efficacité), le Président peut demander à chacun des membres du CES son avis
sur la proposition de projet et recourir au vote pour son maintien dans le groupe des propositions de projet retenues. Son
maintien peut être soumis à la fourniture, par le soumissionnaire, d’un complément d’informations.
- Si la moyenne arithmétique des notes finales d’une proposition de projet est comprise entre 50 et 59 points sur 100
(proposition jugée insuffisante), la proposition de projet n’est normalement pas retenue. Toutefois, le CES peut demander,
lorsqu’il juge que le projet est suffisamment intéressant, des compléments d’informations au soumissionnaire qui
permettront ou non d’améliorer sa note finale. Cette évaluation finale sera réalisée par le SE selon les instructions qui lui
auront été fournies par le CES.
Cette sélection arithmétique n’est pas une fin en soi. Elle n’est là que pour aider au tri préalable des propositions de projet.
Mais des projets classés comme bons peuvent ne pas être retenus parce de nombreux autres projets répondant à un même
thème, ont été présentés alors que le montant total disponible pour ce thème, ou sur un site donné, est insuffisant. D’un
autre côté, une proposition de projet jugée insuffisante peut être retenue, moyennant certaines recommandations, par
exemple des appuis CT pour améliorer sa conception ou sa mise en œuvre, car considérée par le CES comme très
importante, novatrice, comblant une lacune pour une Thématique ou un thème, etc.
Lorsque la sélection des projets est terminée, le CES examine donc l’adéquation entre le montant total des budgets soumis,
et la somme réservée dans l’enveloppe financière disponible pour l’AàP. Si la somme des requêtes dépasse l’enveloppe
disponible, le CES décide s’il est plus pertinent de rejeter un ou plusieurs des projets les moins bien cotés, ou d’accepter l’un
ou l’autre des projets moyennant une diminution de leurs budgets à concurrence du montant du dépassement. Cette
demande éventuelle est relayée au soumissionnaire par le SE au cours de la semaine suivant la réunion du CES.
L’ensemble des avis rendus et des débats du CES fait l’objet d’un compte rendu qui respecte la confidentialité des débats.
Le Président
Il anime les débats. Il peut clore une discussion dès lors qu’il considère qu’un sujet a été traité. Il valide les comptes-rendus
de la session proposés par le Secrétariat.
Le Vice Président
Il remplace le Président en cas d’absence ou d’indisponibilité ou de conflit d’intérêt. Il agit alors en qualité de Président.
Le Secrétariat du CES
q) Le SE informe également, par écrit, les soumissionnaires dont les propositions de projet n’ont pas été retenues.
r) En fonction du budget disponible et du nombre de projets retenus, le SE demande aux soumissionnaires de projets
jugés insuffisants (notre globale d’évaluation technique entre 50 et 59) de compléter leurs propositions conformément
aux recommandations du CES.
s) Le SE évalue la qualité des compléments d’informations demandés, finalise l’évaluation technique des projets jugés
insuffisants et informe les soumissionnaires du résultat définitif de la sélection.
t) Au plus tard avant la notification du marché, le SE s’assure auprès de la DUE que les attributaires (y compris leurs
partenaires), ne font pas l’objet d’un signalement de niveau 5 (W5) dans le Système d’Alerte Précoce (SAP) de l’UE.29
4 Modalités d’organisation
29 Le signalement W5 vise à informer tous les gestionnaires opérationnels et financiers de l’UE des cas d'exclusion du bénéfice des
financements communautaires sur la base de critères juridiques clairs fixés dans le règlement financier, et de l’impossibilité de conclure
toute nouvelle transaction avec les tiers exclus.
projets. Le lieu de réunion du CES est fixé à Libreville dans un local mis à disposition par le RAPAC. Toutefois, le lieu de la
réunion pourra être modifié en fonction des besoins et d’un commun accord entre le SE et le Président du CES.
4.5 Dissolution
La dissolution du CES sera prononcée par sont Président lors de l’atelier final de capitalisation des résultats rassemblant
l’ensemble des adjudicataires des projets.
Pour être efficace et produire les réponses escomptées, les Appels à Projets doivent être adressés aux acteurs pertinents
qui opèrent dans - et autour des sites prioritaires.
En fonction des Thématiques prioritaires retenues, la liste de ces acteurs est établie comme suit :
• Le Conservateur en chef (Directeur) du site
• Les ONG nationales et internationales de conservation œuvrant dans le site
• Les ONG nationales et internationales œuvrant en périphérie immédiate du site
• Les opérateurs privés dont l’action pourrait avoir un impact sensiblement positif ou négatif sur le site
• Les groupes informels et associations de base pourvu qu’ils soient intégrés dans des groupements dont le
mandataire est juridiquement éligible
Un premier avis, largement diffusée (site Web du RAPAC, Points Focaux nationaux et Administrateurs du RAPAC,
Institutions nationales en charge des aires protégées, certains organes de presse écrite et parlée à sélectionner) informe de
l’imminence (délai à préciser) du lancement du prochain Appel à Projet. Ce pré avis d’Appel à Projets précise les types
d’acteurs habilités (contrainte d’éligibilité) à prendre part à cet AàP, et informe de la possibilité, si nécessaire, de constituer
des consortiums d’acteurs.
Dans le cas où il existerait déjà une plateforme de concertation constituée par le Conservateur et ses partenaires ONG
proches (l’équivalent du Comité de Coordination du Site – CoCoSi en RDC ou le Comité de gestion du site), il est
recommandé que les membres se concertent pour identifier d’autres acteurs locaux pertinents avec lesquels des
partenariats pourraient être établis.
En effet, en fonction des Thématiques prioritaires qui font l’objet d’Appels à Projets (Annexe 3.1), il est naturel que les
projets soumis soient portés par des groupes locaux de nature très différente. Il est donc impératif que ces AàP touchent, le
plus largement possible, les acteurs locaux.
L’ampleur et/ou la complexité des sujets couverts par les Thématiques sont telles que l’on peut s’attendre à ce que la
majorité des propositions de Projets soit développées non pas par un soumissionnaire unique, mais par une association de
plusieurs acteurs locaux. Les acteurs locaux porteurs d’un Projet pourraient ainsi former des consortiums constitués de
groupes de nature différente rassemblant ensemble les expertises garantes du succès du projet, notamment dans une
optique de durabilité et d’appropriation de l’action par des structures locales.
Afin de préparer les lancements d’AàP et l’envoi des documents d’information, le SE du RAPAC préparera la liste précise
des adresses de tous ces acteurs.
4. Remarques
Le cas échéant, préciser les éléments manquants ou incomplets, les demandes complémentaires qui ont
été effectuées et tout autre point pertinent justifiant la décision.
Note Note
Rubrique
maximum attribuée
1. PERTINENCE (priorités du RAPAC sous le Programme ECOFAC V)
1.1 Le projet est-il cohérent par rapport aux thématiques proposées dans l'Appel à Projet ? 6
Commentaire :
1.2 Le projet contient-il des éléments spécifiques de valeur ajoutée (approche innovante, modèles de bonne 4
pratique, promotion de l’égalité des groupes sociaux vulnérables, etc.)
Commentaire :
1.3 Le projet contribue-t-il à renforcer la mise en œuvre du Plan Stratégique et le leadership régional du RAPAC ? 3
Commentaire :
1.4 Les groupes cibles (bénéficiaires finaux) sont-ils clairement définis et stratégiquement bien choisis ? 3
Commentaire :
1.5 Le projet contribue-t-il à une meilleure conservation des écosystèmes de l'aire protégée et de sa périphérie, en 4
particulier des éléments de biodiversité fragilisés ?
Commentaire :
1.6 Le projet est-il pertinent par rapport aux besoins et aux contraintes des groupes cibles et contribue-t-il à la 5
réduction de la pauvreté et à l’amélioration des conditions de vie des populations ?
Commentaire :
1.8 Si d'application, le projet s’insère-t-il dans les plans d’aménagement du territoire et/ou les plans de 1
développement locaux ?
Commentaire :
Total Pertinence 30 0
2. CAPACITE FINANCIERE ET OPERATIONNELLE
2.1 Le demandeur possède-t-il une expérience en gestion de projets suffisante ? 3
Note Note
Rubrique
maximum attribuée
Commentaire :
2.2 Le demandeur possède-t-il (ou sollicite-t-il) une expertise technique suffisante sur les thématiques traitées par le 5
projet ?
Commentaire :
2.3 Le demandeur possède-t-il une capacité de gestion suffisante (personnel, matériel, capacité pour gérer le 4
budget du projet, etc.) ?
Commentaire :
3.2 Les activités proposées sont-elles appropriées, pratiques et cohérentes avec les objectifs et résultats escomptés 6
?
Commentaire :
3.3 Le rôle de chaque acteur local dans la mise en œuvre du projet est-il clairement défini ? 3
Commentaire :
3.4 Le niveau d’implication et de participation aux activités de toutes les parties prenantes, y compris les 5
bénéficiaires finaux, est-il satisfaisant ?
Commentaire :
3.8 La proposition de projet et son cadre logique comprennent-ils des indicateurs objectivement vérifiables (IOV) 4
permettant de suivre et d'évaluer ses résultats ?
Commentaire :
Note Note
Rubrique
maximum attribuée
3.9 Le dossier contient-il une description de réalisations antérieures attestant l’expérience du demandeur dans le 2
domaine, et d’éventuelles lettres d’appui de bailleurs de fonds ou d’autres personnes de référence ?
Commentaire :
Total Méthodologie 30 0
4. DURABILITÉ
4.1 Le projet est-il susceptible d’avoir un impact tangible sur les groupes cibles, sans déséquilibre social ? 3
Commentaire :
4.2 Le projet proposé a-t-il un caractère exemplaire et présente-t-il un potentiel d’effet multiplicateur (duplication, 4
extension des résultats, dissémination de l’information, etc.) ?
Commentaire :
Financièrement : comment les activités du projet seront-elles financées après la fin du projet ?
Institutionnellement : existe-t-il des structures (ou le projet créera-t-il des structures) susceptibles de poursuivre les
activités après la fin du projet ?
Au niveau politique et règlement (si applicable) : quel sera l’impact du projet (promotion ou modification de la
législation, promotion de codes de bonne conduite, de méthodes, etc.)
Commentaire :
4.4 L’action promeut-elle des activités améliorant la durabilité économique de l'aire protégée et socio-économique 4
de sa périphérie (activités génératrices de revenus au profit des populations, financement durable des actions de
conservation, etc.) ?
Commentaire :
Total Durabilité 18 0
5. RAPPORT COÛT-EFFICACITÉ
5.1 Le rapport entre les coûts estimés et les résultats attendus est-il satisfaisant ? 4
Commentaire :
Total Coût-Efficacité 7 0
NOTE FINALE 100 0
Note Note
Rubrique
maximum attribuée
EVALUATION GLOBALE DES FORCES ET FAIBLESSES DU PROJET
Quelles sont, selon vous, les principales forces du projet ?
Pertinence 30 -
Capacité financière et opérationnelle 15 -
Méthodologie 30 -
Durabilité 18 -
Rapport Coût-Efficacité 7 -
NOTE FINALE 100 -
Pour qu'un projet puisse être retenu, il faudrait que sa note totale dépasse 60 points :
00 - 39 : Très faible 60 - 79 : Bon
40 - 49 : Faible 80 et plus : Très bon
50 - 59 : Insuffisant
Recommandations (pour améliorer la qualité du projet sur les points "3 Méthodologie" et "4 Durabilité", en particulier pour les projets
jugés insuffisants)
Eléments de rejet (arguments supplémentaires expliquant les raisons d'un rejet du projet, notamment si sa note dépasse les 60 points)
PROGRAMME ECOFAC V
MANUEL DE SOUMISSION DES OFFRES
POUR LES APPELS A PROJETS
DANS LES AIRES PROTEGEES ET LEURS PERIPHERIES
SOMMAIRE
1. INTRODUCTION
3. CRITÈRES D’ÉLIGIBILITÉ
6. MODALITES DE FINANCEMENT
6.1 Budget maximum par projet
6.2 Apports propres et cofinancements
6.3 Contractualisation
6.4 Modalités de décaissement
6.5 Eligibilité des dépenses
ANNEXES
1. INTRODUCTION
Reconnaissant l'importance économique et mondiale des forêts d’Afrique Centrale ainsi que les menaces croissantes qui
pèsent sur elles, les chefs d'État d'Afrique Centrale se sont engagés officiellement en mars 1999 à Yaoundé, à œuvrer de
manière concertée à la conservation et à la gestion durable de leurs écosystèmes forestiers. Au terme de ce Sommet, une
déclaration commune en 12 résolutions appelée « Déclaration de Yaoundé » fut signée. La « Conférence des Ministres en
charge des forêts d'Afrique Centrale » (COMIFAC) était créée.
La Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) est chargée par les Chefs d’Etat de la « Politique
Générale en matière d’environnement et de Gestion des ressources naturelles » en Afrique centrale. Une Direction
« Environnement et Gestion des ressources naturelles » (DEGRN) a été créée à cet effet.
En octobre 2007 à l'occasion du sommet des chefs d'Etat de Brazzaville, la CEEAC a accordé le statut d'organisme
spécialisé à la COMIFAC.
Créé le 31 mai 2000, le Réseau des Aires Protégées d’Afrique Centrale (RAPAC) est une association sous-régionale sans
but lucratif, à caractère technique et scientifique et à vocation environnementale. Le RAPAC a été formellement mandaté par
la COMIFAC pour toutes les actions dans les aires protégées et relatives à la diversité biologique.
La vision du RAPAC est « L’Afrique Centrale dotée d’un réseau d’aires protégées garantissant la représentativité, la
conservation et une meilleure valorisation de sa biodiversité par et pour les générations présentes et futures ».
Conformément à cette vision, sa principale mission est d’assurer de manière concertée, la conservation et la valorisation de
la biodiversité, par le développement des échanges d’expériences, la coordination, l’harmonisation des politiques et
législations, le partage d’expertise entres les acteurs concernés en vue de la gestion efficace des aires protégées. Son
champ d’intervention recouvre les pays de l’espace COMIFAC.
Le Plan Stratégique d’actions du RAPAC, qui découle de sa vision et principale mission, a défini dix programmes spécifiques
et transversaux qui sont :
1. Amélioration de la qualité de la gestion des aires protégées du Réseau
2. Gestion de l’information environnementale et communication sur les AP
3. Harmonisation des politiques, législations, institutions et des instruments de gestion
4. Création de nouvelles aires protégées et développement de la dynamique transfrontalière
5. Contribution des aires protégées au développement économique et social
6. Promotion des sites de démonstration de la conservation ex situ
7. Renforcement des capacités et du fonctionnement du Réseau
8. Défense des intérêts des aires protégées
9. Sécurisation de l’assise financière du réseau par l’identification et le développement des mécanismes de
financement durable
10. Promotion et développement de la coopération et des partenariats
Ce Plan Stratégique d’actions du RAPAC s’inscrit complètement dans les principales préoccupations des états de l’Afrique
Centrale et des différents bailleurs de fonds qui appuient les états à mettre en œuvre leurs politiques. Les forêts du Bassin
du Congo sont en effet devenues aujourd’hui un enjeu écologique et économique mondial majeur, au cœur des problèmes
de gouvernance en Afrique Centrale. De son côté, l'Union Européenne s'est engagée à arrêter la perte de superficies
forestières à l'échelle globale d'ici 2030 et à réduire d'au moins 50% d'ici 2020 la déforestation au niveau global comparée
aux niveaux actuels. Ces objectifs auront des répercussions bénéfiques tangibles sur les changements climatiques et sur le
maintien de la biodiversité d'ici 2020.
Depuis 1992, au travers de financements successifs régionaux et bilatéraux, la Commission Européenne, via le programme
ECOFAC, a apporté son soutien à la conservation in situ de la diversité biologique en Afrique Centrale. Sur base des
recommandations de l'évaluation à mi-parcours de la dernière phase du programme ECOFAC, et à l'initiative conjointe de la
CEEAC, de la CEMAC32 et de l'Union Européenne, le programme se poursuit aujourd’hui sur les ressources du PIR33 10ème
FED34. La CEEAC (Ordonnateur Régional du FED) a été désignée comme Maître d'Ouvrage du programme. La Maîtrise
d'œuvre du volet « Aire Protégées » du programme est confiée au RAPAC.
L'objectif global du Programme ECOFAC V, d’une durée de 4 ans, est de contribuer à la conservation et la gestion durable
des écosystèmes forestiers de l’Afrique Centrale et ainsi garantir la pérennité des services environnementaux et contribuer à
la réduction de la pauvreté.
La stratégie de réponse pour atteindre cet objectif est de renforcer les capacités de gestion des aires protégées des forêts
du Bassin du Congo en liaison avec l’amélioration des revenus des populations. En dehors d’un appui pour le renforcement
de la gouvernance environnementale et forestière (FLEGT35, pour le suivi des flux de bois à l’échelon régional, pour le
renforcement des capacités pour l’exploitation de l’imagerie satellitaire), et pour le renforcement des compétences internes
et de sécurisation du financement du RAPAC), cette stratégie se traduit concrètement par deux résultats à atteindre :
1. les services environnementaux offerts par les écosystèmes d'Afrique centrale sont gérés durablement au sein des
aires protégées et des zones d’intérêt biologique par des compétences nationales et régionales
2. les outils d'appui au développement socio économique des populations périphériques et de leur intégration aux
processus de gestion durable des aires protégées sont développés
Le RAPAC est avant tout un réseau et non pas une agence d’intervention directe sur le terrain. Aussi, pour développer les
activités liées à la mise en œuvre de son plan d’actions, il s’appuie sur les structures et compétences locales, nationales,
sous régionales et internationales. Il favorise le développement des partenariats et des synergies entre les différents acteurs
qui interviennent sur l’ensemble des aires protégées membres du Réseau, avec un accent particulier sur ses sites pilotes. Le
RAPAC appuie en conséquence les initiatives locales pour la réalisation de projets en accord avec sa stratégie et sa
programmation.
Conformément à ce mode d’intervention, la mise en œuvre des activités visant à l’atteinte de ces deux résultats est sous-
tendue par un mécanisme d’Appels à Projets (AàP) qui apporte des appuis aux gestionnaires, et à leurs partenaires, d’un
certain nombre de sites prioritaires. Trois AàP seront lancés en années 1, 2 et 3 du Programme.
Ces appuis doivent impérativement respecter un principe de subsidiarité. Ce principe signifie que les propositions de projet
doivent compléter les activités régaliennes effectivement menées par les Etats et non se substituer à elles. Elles doivent
participer à une mise en cohérence ou une mise à niveau des approches, voire participer au développement de stratégies
innovantes, tant au niveau national que régional.
Dans ce cadre, la mise en place d'approches et d'outils méthodologiques relatifs au développement d'activités socio-
économiques conciliant conservation de la biodiversité et développement économique des zones périphériques des aires
protégées prend une dimension jusqu’à présent insuffisamment développée. Cela se traduit par la mise en œuvre d’activités
génératrices des revenus et d'autres activités favorisant une implication constructive des riverains dans la conservation des
ressources naturelles et le développement économique durable autour des aires protégées.
Ainsi, l’implication des populations et de leurs représentants élus prend une dimension particulièrement importante dans ce
Programme afin qu’elles deviennent de véritables acteurs de la gestion de leurs territoires et de ses ressources naturelles, et
des interlocuteurs fiables participant à la gestion des aires protégées.
3. CRITERES D’ELIGIBILITE
L’éligibilité des projets soumis à la suite des AàP se situe à trois niveaux :
1. Au niveau des acteurs : ce critère définit les soumissionnaires habilités à répondre aux Appels à Projets
2. Au niveau des sites : il s’agit de sites prioritaires qui ont été identifiés selon un long processus de sélection
3. Au niveau des thématiques : la liste des Thématiques prioritaires éligibles a été définie par un croisement des
thématiques identifiées, d’une part dans les Directives Techniques et Administratives du Programme, et d’autre
part dans le Plan Stratégique du RAPAC.
La liste de ces acteurs admis à soumettre des propositions de projet est établie comme suit :
1. Le Conservateur en chef (Directeur) du site
2. Les ONG nationales et internationales de conservation œuvrant dans le site
3. Les ONG nationales et internationales œuvrant en périphérie immédiate du site
4. Les opérateurs privés dont l’action pourrait avoir un impact sensiblement positif ou négatif sur le site
De plus, pour être éligibles, les acteurs soumissionnaires doivent répondre aux conditions suivantes :
• Le soumissionnaire possède une personnalité juridique,
• Dans le cas où la proposition de projet émane d’une aire protégée, elle doit être présentée avec le visa de
l’autorité administrative de tutelle, agence si elle existe, ou ministère compétent,
• Le soumissionnaire garantit (Déclaration sur l’Honneur) que la proposition présentée ne le met pas dans une
situation de conflit d’intérêt, même potentiel, avec sa propre activité,
• Dans le cas d’une ONG ou d’un opérateur privé, le dossier comprend la preuve écrite que le Conservateur/
Directeur de l’aire protégée est informé et n’a pas d’objection au projet,
• Si le projet concerne une activité à l’intérieur de l’aire protégée, le Conservateur/ Directeur doit appuyer le projet
par écrit,
• Si le projet concerne une activité à l’extérieur du site (par exemple un projet de développement dans le territoire
adjacent), il doit comporter le visa d’une autorité locale pertinente.
Afin que les soumissionnaires puisse évaluer eux-mêmes leur éligibilité et afin qu’ils s’assurent qu’aucun document n’a été
oublié dans le dossier de présentation, la grille complète d’évaluation de la conformité administrative figure en ANNEXES
ANNEXE 1.
L’ampleur et/ou la complexité des sujets couverts par les Thématiques sont telles que la constitution d’associations,
groupements, ou consortiums de plusieurs acteurs rassemblant ensemble les expertises diversifiées garantes du succès du
projet, est fortement encouragée. Ces regroupements doivent également permettre d’améliorer la durabilité et l’appropriation
de l’action par les populations et structures locales.
Dans le cas d’une proposition de projet émanant d’un consortium ou de toute autre forme de groupement, le mandataire doit
remplir, à titre individuel, toutes les conditions d’éligibilité imposées ci-dessus. De plus, le dossier doit attester que les
membres du consortium ne sont pas mis en situation de conflit d’intérêt, même potentiel, avec leurs propres activités.
Dans le cas où il existerait déjà une plateforme de concertation constituée par le Conservateur et ses partenaires ONG
proches, il est recommandé que les membres se concertent pour identifier d’autres acteurs locaux pertinents avec lesquels
des partenariats pourraient être établis.
Enfin, un même acteur ou un même consortium est autorisé à présenter plusieurs propositions de projet sur un même site
ou sur plusieurs sites. Il doit alors faire la preuve des capacités techniques, logistiques, administratives, organisationnelles
lui permettant de gérer plusieurs projets en même temps. Le Comité d’Evaluation et de Sélection (cf. § 0) est seul juge.
Compte tenu de la conception du Programme ECOFAC V, 17 « sites prioritaires » pouvant bénéficier de financements par
des Appels à Projets ont été classés en deux groupes :
Groupe 1. Des sites prioritaires, au nombre de 5, qui bénéficient déjà de financements conséquents spécifiquement pour
l’aire protégée de la part du même bailleur de fonds dans le cadre du Programme ECOFAC V ou d’autres
programmes. Pour ce groupe de sites, les propositions de projet concernant l’aire protégée stricto sensu ne
sont pas éligibles. Par contre, les propositions de projet proposant des activités dans la périphérie de l’aire
protégée le sont. Les sites concernés sont les suivants :
Groupe 2. Douze sites (aire protégée ET zones périphériques) qui sont des sites pilotes RAPAC ayant fait l’objet d’une
sélection en fonction de leur potentiel à évoluer vers des centres d’excellence en vertu d’une série de critères
techniques ainsi que diverses autres considérations décrites dans le contrat de subvention CEEAC/RAPAC.
Six Thématiques prioritaires, conçues suivant le cycle de gestion de la CMAP/UICN, sont regroupées en trois axes
principaux, A, B et C. Ces six Thématiques sont elles-mêmes déclinées en une série de thèmes répondant à des nécessités
opérationnelles. Les soumissionnaires de propositions de projet sont tenus de respecter les Thématiques et les thèmes
définis ci-dessous. [A noter que seule la Thématique 5 « Augmentation des produits fournis par les écosystèmes » sera
ouverte lors du troisième AàP – Liste des Thématique ci-dessous à adapter, donc, à chaque AàP]
Toute proposition effectuée en dehors de ces thèmes sera irrévocablement éliminée.
Thématique 2 : Opérationnalisation des outils de gestion des écosystèmes (Aires Protégées et zones
périphériques)
Thèmes :
− Renforcement du Contexte politique-institutionnel et juridique spécifique aux sites prioritaires
− Amélioration du Contexte de base de la gestion (Configuration, Connaissances, Vision - Mission – Objectifs)
− Elaboration du Système de suivi-évaluation
− Appui à l'opérationnalisation des Connaissances et des Outils de gestion
− Appui à la Planification des territoires et des espaces des écosystèmes de référence des AP
Thématique 4 : Amélioration des modalités de mise en œuvre de la gestion des écosystèmes (Modes de
gestion)
Thèmes :
− Programmes de Formation orientée à la gestion des AP, à la cogestion des RN, à la gestion des
écosystèmes nationaux et transfrontaliers, etc.
− Développement des Modalités de gestion selon une approche écosystémique (parc-périphérie et paysage)
− Renforcement du Processus de cogestion en périphérie (contrôle sur l'exploitation des RN)
− Mise en œuvre du Système de suivi-évaluation de l'efficacité de gestion des AP
− Renforcement du Partenariat de cogestion (responsabilisation et renforcement)
Thématique 5 : Augmentation des produits fournis par les écosystèmes (Aires Protégées et zones
périphériques)
Thèmes « Produits de l’Aire Protégée »
− Délimitation, contrôle des menaces et de la vulnérabilité
− Recherche et Suivi écologique
− Valorisation de la Biodiversité et du Patrimoine historique et culturel
− Education environnementale
Thèmes « Produits de la cogestion »
− Cogestion des espaces et des RN en périphérie (planification et microprojets de valorisation durable de la
biodiversité)
− Suivi des Exploitations en périphérie
− Education à l'environnement
Thématique 6 : Renforcement des services fournis par les écosystèmes (Aires Protégées et zones
périphériques)
Thèmes :
− Contribution au Maintien de la spécificité des écosystèmes
− Visibilité et promotion touristique
− Mitigation des effets des changements climatiques
− Partenariats techniques et scientifiques (jumelages, accords avec institutions scientifiques nationales et
internationales, etc.).
La durée des projets est limitée à [12 à 36 mois pour les AàP 1 et 2, de 12 à 20 mois pour l’AàP 3. A adapter à chaque AàP].
Aucun engagement financier ne pourra être réalisé après le ,[date à apposer dès que la date de début du Programme est
connue] (Règle N+3 des engagements du FED).
Les éléments constitutifs des dossiers sont les différentes fiches/formulaires décrits dans les annexes de ce manuel. Le
demandeur doit les remplir obligatoirement sur le format RAPAC à retirer auprès des bureaux nationaux ou du Secrétariat
Exécutif du RAPAC [faire une annexe avec la liste, les adresses et les téléphones des bureaux nationaux – et ceux du
siège]. Ces formulaires sont également téléchargeables sur le site web du RAPAC : http://www.rapac.org.
Pour toute demande d’informations, durant la phase préparatoire du projet, écrivez aux adresses suivantes :
secretariat.executif@rapac.org. La proposition de projet ainsi que toutes les annexes qui ne sont pas des documents
administratifs, sont à rédiger en français. Les documents administratifs et financiers seront fournis en copie dans leur langue
d’origine. Le dossier de proposition de projet ne doit pas excéder 14 pages (hors présentation succincte, tableaux et
annexes) et doit renseigner les différentes parties du modèle proposé. Il doit être envoyé par courrier postal/courrier express
ET courrier électronique (e-mail). Un accusé de réception doit être obligatoirement remis au soumissionnaire par le RAPAC.
La sélection des propositions de projet est réalisée à 2 niveaux. Le premier niveau porte sur la vérification de la conformité
administrative du dossier conformément aux critères d’éligibilité figurant à l’ANNEXES
Annexe 1 Pour les dossiers ayant passé avec succès le niveau de conformité administrative, une sélection technique est
réalisée par un Comité d’Evaluation et de Sélection (CES), indépendant, constitué de représentants du maître d’ouvrage et
du maître d’œuvre et de personnalités de haut niveau, reconnues dans la sous-région, familières du contexte régional de la
conservation et des aires protégées, et n’ayant aucun intérêt personnel dans- ou en périphérie des sites prioritaires
concernés par les AàP. La fonction de membre du CES est honorifique et ne donne droit à aucune rémunération.
Les débats du CES ne sont pas publics et ne peuvent être diffusés. Durant la période d’évaluation technique des
propositions de projet, le CES peut demander des compléments d’informations aux soumissionnaires. Les décisions du CES
sont irrévocables. Un communiqué de synthèse reprenant les différents avis, propositions, résolutions et recommandations
pris par le CES est rédigé par le Secrétariat Exécutif du RAPAC.
dépôt ET par e-mail à l’adresse suivante : secretariat.executif@rapac.org. Un accusé de réception sera fourni..
Aucun délai supplémentaire ne sera accordé pour quelque raison que ce soit.
3. Il est ensuite procédé à un enregistrement des dépôts de propositions de projet (date, lieu et heure de dépôt) par
le Secrétariat Exécutif à Libreville
4. Une fiche de conformité administrative et d’éligibilité est préparée par le Secrétariat Exécutif du RAPAC. Les
soumissionnaires sont invités à la lire avec attention et à strictement respecter les critères d’éligibilité.
5. Le Secrétariat Exécutif établit la liste des dossiers conformes sur le plan administratif. Tout dossier reçu non
conforme est rejeté. La liste des dossiers conformes est disponible auprès des bureaux nationaux, du Secrétariat
Exécutif du RAPAC et sur le site web du RAPAC Le soumissionnaire est informé par écrit, avec accusé de
réception, du rejet administratif de sa proposition.
6. Les dossiers administrativement éligibles sont envoyés aux membres du Comité d’Evaluation et de Sélection pour
évaluation technique individuelle. Les membres du CES peuvent être amenés à demander des informations
complémentaires aux soumissionnaires via le Secrétariat Exécutif du RAPAC.
7. Puis, le Comité d’Evaluation et de Sélection se réunit pour confronter les évaluations techniques individuelles et
statuer définitivement sur les propositions de projet soumis à son examen par le Secrétariat Exécutif du RAPAC.
8. Une fois que le CES a rendu les résultats de son évaluation technique et sélectionné les projets bénéficiaires, le
Secrétariat Exécutif informe individuellement les attributaires, par écrit, que leurs propositions de projet ont été
retenues. Il leur signale, le cas échéant, les erreurs de calcul du budget qui ont été corrigées, dans le cas où cela
est possible sans remettre en cause le contenu du projet, durant la procédure d’évaluation.
9. Le Secrétariat Exécutif informe également, par écrit, les soumissionnaires dont les propositions de projet n’ont pas
été retenues.
10. En fonction du budget disponible et du nombre de projets retenus, le Secrétariat Exécutif peut demander aux
soumissionnaires de projets jugés insuffisants de compléter leurs propositions conformément aux
recommandations du CES.
11. Le SE évalue la qualité des compléments d’informations demandés, finalise l’évaluation technique des projets
jugés insuffisants et informe les soumissionnaires concernés du résultat définitif, positif ou négatif, de la sélection.
12. Le SE notifie les dossiers retenus et prépare les contrats de services pour signature par les deux parties.
6. MODALITES DE FINANCEMENT
Une enveloppe financière totale de 3,8 millions d’euros a été attribuée pour l’ensemble des thématiques de la composante
Appels à Projets du Programme ECOFAC V. Pour ce premier [deuxième, troisième] Appel à Projets, le budget global est de
1,7 millions d’euros [1,5 millions pour le deuxième, 600.00 euros pour le troisième – A adapter pour chaque version].
Un des critères d’évaluation technique des projets est l’adéquation/justification entre le budget proposé, les activités et
moyens à mettre en œuvre et l’affectation du budget aux différents investissements et activités, pour atteindre les résultats
attendus du projet. Certaines thématiques impliquent des actions qui, pour atteindre leurs objectifs, doivent être mises en
œuvre sur une durée plus longue que d’autres, ou bien nécessitent des moyens, des investissements plus importants. Pour
ces différentes raisons, le montant maximum des budgets des projets est fixé à 100.000 €.
Sur décision spéciale du CES, le budget d’un projet peut être supérieur à ce plafond en fonction de l’importance particulière,
notamment dans le contexte sous-régional (possibilités de duplication ultérieure sur d’autres sites, etc.), et des apports
mobilisés par d’autres partenaires. L’évaluation de la pertinence du financement demandé peut tenir compte d’éventuels
cofinancements et d’apports propres de la part du soumissionnaire.
6.3 CONTRACTUALISATION
Après la notification des dossiers retenus par le CES, le Secrétariat Exécutif procède à l’établissement des contrats et à leur
signature avec les représentants des bénéficiaires dûment habilités ou mandatés à cet effet.
Pour le cas des institutions nationales et des gestionnaires des aires protégées/sites qui ne sont pas des entités juridiques
dotées d’autonomie de gestion administrative et financière, les contrats sont signés entre le RAPAC et la structure déléguée
pour la mise en œuvre de l’action, avec visa de l’institution bénéficiaire.
La monnaie de référence est l’euro. Le taux de change avec la monnaie locale est fixé le jour de la signature du contrat.
Les bénéficiaires, sont tenus de produire des rapports sur les niveaux d’exécution dont la périodicité est fixée dans le
contrat. Ces rapports comportent un volet technique et un volet financier avec les états justificatifs des dépenses auxquels
sont annexées les factures originales.
Pour le cas des aires protégées/sites qui ne sont pas des entités juridiques dotées d’autonomie de gestion administrative et
financière, les justificatifs de dépenses sont visés par l’institution bénéficiaire, Ministère de tutelle ou Agence.
Le RAPAC peut à tout moment faire valoir son droit d’accéder à toute la documentation comptable et administrative relative
à l’exécution du projet financé, et si nécessaire commanditer un audit.
Le Secrétariat Exécutif du RAPAC effectue le suivi et l’évaluation des projets financés selon un calendrier précisé dans le
contrat.
En fin de projet, un rapport final est établi et remis au Secrétariat Exécutif dans un délai de 2 mois suivant la clôture du
projet. Le bénéficiaire n’est pas propriétaire des informations collectées et des rapports produits. Le RAPAC peut utiliser les
données et les résultats recueillis, au travers de ses propres supports de communication (publications, site Internet, base de
données).
DOCUMENTS À FOURNIR
Les différents documents à fournir figurent en Annexes. La proposition de projet proprement dite regroupe les annexes 2 à 8.
Les autres documents à fournir sont les annexes 10 à 13.
ANNEXES
Les informations financières les plus récentes du demandeur ont-ils été fournis ?
Le dossier comporte-t-il un budget détaillé libellé en monnaie locale et en euros avec
le taux de change utilisé ?
Le dossier comporte-t-il les coordonnées bancaires du soumissionnaire ?
Intitulé du Projet
Nom de l’organisme soumissionnaire (Nom en toute lettre + sigle ou acronyme. Indiquer s’il s’agit d’un
consortium)
Statut juridique
Date de création
Mission et objectifs
Adresse postale
Total des coûts éligibles du Projet(A) Montant demandé au % du total des coûts éligibles du
financement (B) Projet
(B/Ax100)
[EUR] [EUR] %
Intitulé du Projet
Indiquer l’intitulé du projet proposé. Cet intitulé
doit évoquer l’objectif visé. Éviter des intitulés
généraux comme « Projet pour l’environnement
durable ».
Thématique éligible
Se référer à la liste des Thématiques au § 0
Durée du Projet
Nombre de mois qu’il faudra pour réaliser le
projet proposé (pour mémoire, la durée totale
maximum pour cet AàP est de XX [A adapter]
mois)
Partenaires du Projet
Indiquer les éventuels partenaires financiers et
techniques du projet
Indiquer s’il s’agit d’un consortium et, dans
l’affirmative, sa composition et les activités de
ses membres
Contexte et justification du projet
Présenter brièvement :
Les sites concernés par le projet,
Le(s) problème(s) identifié(s) que le projet
cherche à résoudre ou le(s) besoin(s) qu’il
cherche à satisfaire,
Pourquoi la solution de ce(s) problème(s) doit
être considérée comme une priorité,
Les éléments qui doivent être pris en
considération pour pouvoir résoudre le
problème.
Objectifs du Projet
Décrire le résultat global, à long terme, auquel
le projet doit contribuer. (Objectif global)
Décrire le(s) objectif(s) quantitatif(s) et
qualitatif(s) du projet. Ces objectifs doivent
être atteints durant la période de
fonctionnement du Projet (Objectif(s)
spécifique(s))
Bénéficiaires
Préciser les bénéficiaires directs et indirects du
projet.
Il s’agit de préparer un tableau montrant clairement le début et la durée des différentes activités du Projet et la logique de
leur enchaînement.
Baser l’estimation de la durée de chaque activité et de la période totale sur la durée la plus probable et non pas sur la plus
courte durée possible, en tenant compte de tous les facteurs pertinents qui peuvent affecter le calendrier de mise en œuvre.
Les activités prévues dans le plan d'action et déroulées dans le chronogramme doivent correspondre aux activités décrites
en détail à la section 2 ci-dessus. Tout mois (ou période intermédiaire) sans activités doit être inclus dans le plan d’action et
être inclus dans le calcul de la durée totale estimée du Projet.
Le chronogramme pour les 12 premiers mois de mise en œuvre doit être suffisamment détaillé (par mois) pour permettre
d’avoir une idée de la préparation et de la mise en œuvre de chaque activité. Dans le cas d’un Projet d’une durée totale
supérieure à 1 an, le chronogramme pour chacune des années suivantes peut être plus général, décliné par trimestre, et ne
doit indiquer que les activités principales prévues pour ces années-là.
Le chronogramme doit être rédigé conformément au modèle suivant (ceci est un exemple. Le nombre de colonnes doit être
adapté à la durée réelle du projet) :
Année 1
Semestre 1 Semestre 2
Organisme
Activité Mois 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 responsable de la
mise en œuvre
Exemple exemple Exemple
Préparation Activité partenaire local 1
1 (titre)
Exécution Activité 2 partenaire local 1
(titre)
Préparation Activité partenaire local 2
3 (titre)
Etc.
Présenter à l’aide du tableau ci-dessous le budget prévisionnel en détaillant (1) le budget par activité ; (2) le financement ou les apports sur fonds propres et par partenaire (les montants
figurant dans le tableau ci-dessous sont un exemple. Ils doivent être effacés)
Etc.
Je soussigné(e), en ma qualité de personne mandatée et responsable au sein de l’organisme soumissionnaire pour ce Projet,
certifie que les informations données dans ce dossier sont correctes et sincères.
Nom :
Fonction :
Signature :
Date et lieu :
Un partenariat est une relation substantielle entre deux organisations ou plus impliquant un partage des responsabilités dans
le projet. Afin de faciliter le bon déroulement de ce projet, le RAPAC e exige que tous les partenaires en prennent acte en
acceptant les principes de bon partenariat définis ci-après.
1. Tous les partenaires doivent avoir lu le formulaire de demande de financement et compris ce que sera leur rôle dans le
projet avant que la proposition ne soit soumise au RAPAC.
2. Tous les partenaires doivent avoir lu le contrat type et compris leurs obligations respectives au titre du contrat si le projet
est sélectionné. Les partenaires (mandants) donnent mandat au soumissionnaire principal (mandataire) de signer le
contrat avec le RAPAC et de les représenter dans toutes relations avec le RAPAC dans le cadre de la mise en œuvre
du projet.
3. Le soumissionnaire doit se concerter régulièrement avec ses partenaires et les tenir complètement informés du
déroulement du projet
4. Tous les partenaires doivent recevoir des copies des rapports – narratifs et financiers – présentés au RAPAC.
5. Les propositions de changements substantiels relatifs au projet auquel ils participent (par ex. en ce qui concerne les
activités, les partenaires, etc.) doivent être acceptées par les partenaires concernés avant d’être soumises au RAPAC.
Si aucun accord entre partenaires n’a pu être trouvé, le soumissionnaire doit le signaler lorsqu’il présente des
modifications au RAPAC pour approbation.
J’ai lu et approuvé le contenu de la proposition de projet présentée au RAPAC. Je m’engage à satisfaire aux principes de bon
partenariat.
Nom:
Organisation:
Fonction:
Signature:
Date et lieu:
Organisme
Mois Action Notes
responsable
1 Préparation d’une note de synthèse globale sur la nature du Programme, CEEAC/RAPAC
l’approche d’appui aux sites prioritaires, le calendrier des thématiques et le
fonctionnement du CES
1 Invitation formelle aux membres du CES pressentis RAPAC • Invitation accompagnée de la note de synthèse et des TDR du Comité
1 Convocation à la réunion inaugurale du CES RAPAC • Convocation accompagnée de la proposition d’agenda : présentation du contenu technique des
composantes et des montages administratif et financier
2 Réunion inaugurale du CES RAPAC • TDR, calendrier, mode de fonctionnement
• Sites prioritaires, Thématiques prioritaires et chronologie
• Liste des Acteurs
• Format des propositions de projets
• Grilles de sélection (administrative et technique)
2 Envoi du Procès Verbal de la réunion RAPAC • Annexe : copie du document de lancement de l’Appel à propositions 1 et ses annexes
2 Lancement de l’Appel à propositions 1 RAPAC • Annexes :
Mise en ligne de l’Appel à propositions et de ses annexes sur les sites web - une note de synthèse globale sur la nature du Programme, l’approche d’appui aux sites prioritaires, la
appropriés chronologie des Thématiques et le rôle du CES
- les axes stratégiques des Thématiques prioritaires ouverts à l’Appel à propositions
- les conditions d’éligibilité des soumissionnaires
- le format des propositions de projet
- l’enveloppe financière globale disponible pour l’Appel 1 et le(s) plancher(s) et plafond(s) autorisé(s) par
projet
- Le lieu de réception des propositions
- La date limite de réception des offres et le planning de la sélection jusqu’à la signature des contrats
5 Date butoir de réception des propositions. Analyse par le SE de l’éligibilité RAPAC • Accusé de réception envoyé à tous les soumissionnaires
des soumissionnaires et de la conformité des dossiers de projets • Demande éventuelle de renseignements complémentaires aux soumissionnaires en cas de non-
conformité administrative mineure de leur dossier
• Accusé de réception des compléments administratifs demandés aux soumissionnaires concernés
• Avis de rejet pour non conformité administrative envoyé aux soumissionnaires concernés
5 Envoi des propositions éligibles aux membres du CES et convocation à la RAPAC • Demande éventuelle de renseignements complémentaires aux soumissionnaires en cas d’insuffisance
réunion de sélection 1 du CES technique mineure de leur dossier
• Accusé de réception des compléments techniques de mandés aux soumissionnaires concernés
6 Réunion de sélection 1 du CES RAPAC • RAPAC assure le secrétariat et l’ensemble de la logistique
6 Envoi du Procès Verbal de la réunion RAPAC • Demande d’Accusé de Réception aux membres du CES
6 Envoi à tous les soumissionnaires de la liste des projets retenus RAPAC • Annexe à l’envoi : contrat standard pour signature
Mise en ligne de la liste sur les sites web appropriés • Demande d’Accusé de Réception aux adjudicataires
Organisme
Mois Action Notes
responsable
7 Date butoir de réception des contrats signés ; transfert financier RAPAC • Démarrage des projets. Un délai de courtoise, eu égard aux difficultés d’accès aux moyens de
communication (Internet, etc.) pour certains soumissionnaires pourra être prévu, mais la situation sera
examinée au cas par cas par le SE
14 Lancement de l’Appel à propositions 2 RAPAC • Annexes (cf ci-dessus)
17 Date butoir de réception des propositions. Analyse par le SE de l’éligibilité RAPAC • Demande éventuelle de renseignements complémentaires aux soumissionnaires en cas de non-
des soumissionnaires et de la conformité des dossiers de projets conformité administrative mineure de leur dossier
• Accusé de réception des compléments administratifs demandés aux soumissionnaires concernés
• Avis de rejet pour non conformité administrative envoyé aux soumissionnaires concernés
17 Envoi des propositions éligibles et convocation à la réunion de sélection 2 du RAPAC • Demande éventuelle de renseignements complémentaires aux soumissionnaires en cas d’insuffisance
CES technique mineure de leur dossier
• Accusé de réception des compléments techniques de mandés aux soumissionnaires concernés
18 Réunion de sélection 2 du CES RAPAC • RAPAC assure le secrétariat et l’ensemble de la logistique
18 Envoi du Procès Verbal de la réunion RAPAC • Demande d’Accusé de Réception aux membres du CES
18 Envoi à tous les soumissionnaires de la liste des projets retenus RAPAC • Annexe à l’envoi : contrat standard pour signature
Mise en ligne de la liste sur les sites web appropriés • Demande d’Accusé de Réception aux adjudicataires
19 Date butoir : remise des rapports des projets de l’Appel à propositions 1 • Envoi d’un Accusé de Réception des rapports aux adjudicataires concernés
20 Analyse des rapports, préparation d’un document de synthèse et transmission RAPAC • Accusé de Réception demandé au Comité de Pilotage (Secrétariat Général de la CEEAC)
au Comité de Pilotage
21 Réunion annuelle du Comité de Pilotage CEEAC
(etc.)
3.9.2 Cycle des réunions annuelles du Comité de Pilotage et du Comité d’Evaluation et de Sélection
Le programme est censé débuter début 2011 avec les réunions inaugurales du Comité de Pilotage (CP) et du Comité
d’Evaluation et de Sélection (CES) au cours du 2ème mois de l’Action.
M+11 M+1
F
M+10 M+2
M
Réunion
annuelle du CP
Soumission du rapport de
M+9 M+3
synthèse au CP (années 2,3,4) A
M+6
Signature des contrats et Réunion annuelle de
démarrage des projets sélection du CES
EUROPEAID/##/C/SV/multi
LOT N° 6: Environnement
DEMANDE N°
INFORMATIONS GÉNÉRALES
PAYS BÉNÉFICIAIRES
Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale37, République centrafricaine, République Démocratique du Congo, Sao Tomé
et Principe, Tchad.
AUTORITÉ CONTRACTANTE
Commission européenne au nom et pour le compte de l'Ordonnateur Régional, le Secrétaire Général de la Communauté
Economique des Etats d'Afrique Centrale (CEEAC).
CONTEXTE
37 La Guinée équatoriale, n'ayant pas ratifié l'Accord de Cotonou révisé n'est pas éligible à un appui direct dans le cadre du 10e FED. Des orientations sur
l'éligibilité de la Guinée équatoriale par rapport à des actions de caractère régional seront fournies au démarrage de l'étude.
38 Le Soudan ne fait pas partie des institutions régionales d'intégration ni des Pays du PIR 10e FED en objet ; toutefois son influence dans la région
d'intervention du Programme ECOFAC V est importante et, en perspective, le Soudan doit être pris en compte dans le système de gestion transfrontalier
de sécurité et de gestion des RN de la zone d'intervention.
déplacements de populations (réfugiés et déplacés) qui entraînent de nombreux conflits pour l’usage des ressources
naturelles et une pression accrue sur des écosystèmes fragiles.
La "perte progressive du patrimoine social et naturel (capacités et connaissance de gestion ; terres exploitables et ressources
naturelles)" est due à plusieurs facteurs qui agissent directement et indirectement sur ces écosystèmes fragiles.
D'une part, on constate l'insécurité, l'augmentation du degré de pauvreté et les effets du changement climatique qui génèrent
des situations très conflictuelles entre groupes et usagers et jusqu'à des migrations des populations.
D'autre part, on observe des transformations au sein des systèmes de production du pastoralisme (transhumance), de
l'agriculture et de la cueillette, ayant comme conséquences la modification des systèmes de production, la réduction de la
biodiversité- comme la grande faune - et la dégradation des habitats. Les pressions sont aussi exacerbées par la réduction
de plus en plus importante de la disponibilité en eau.
Les conséquences de ces changements portent vers une perte progressive du potentiel productif (terres et ressources
naturelles – RN-) et environnemental (fragmentation et dégradation des écosystèmes et des habitats, diminution de la
biodiversité, dévalorisation de la faune, etc.).
Actuellement, on assiste à des exploitations des RN fondées sur des tactiques à court terme, avec des pratiques d'exploitation
illégales et des contournements des bonnes pratiques de gestion. Le bilan entre les actions de gestion durable des territoires
et des RN et celles contraires et anarchiques de développement, de pastoralisme, des prélèvements sur la faune
(braconnage) et sur les ressources halieutiques, et d'expansion de la cueillette et de l'agriculture est négatif.
Par ailleurs, dans la région, l'approche de conservation s'est limitée à la protection du domaine classé sans pour autant
permettre l'intégration des principes de conservation et de développement par une approche écosystémique. Les Aires
protégées sont considérées par les gestionnaires comme des forteresses à défendre (sans pourtant remporter suffisamment
de succès) et par les populations riveraines, comme des obstacles.
Sans des interventions dans le court terme, les conflits liés à l’accès à ces ressources, dont l’eau, risquent d'augmenter et
même d’entraîner des tensions entre les Etats. Le déséquilibre en cours porte à l'augmentation des conflits pour les
ressources et leur gestion. Les tensions et les conflits qui éclatent entraînent l'altération de modèles de gestion, une
multiplication insoutenable des pressions sur les RN et une dépendance économique de l'exploitation incontrôlée des
ressources. La problématique de la conflictualité est accentuée par les tensions latentes entre pays voisins et par l’absence
de dialogue transfrontalier pour résoudre ces tensions.
Le résultat final est que la dilapidation des biens environnementaux et culturels communs (perte du potentiel) est un handicap
considérable qui freine le développement des communautés locales (répartition inéquitable des bénéfices de l'utilisation des
RN).
SITUATION ENVIRONNEMENTALE
39 Avec 230 millions d’hectares de forêt (204 suivant les estimations les plus récentes), le Bassin du Congo est le deuxième massif de forêts denses humides
du monde derrière l’Amazonie (820 millions d’ha) et devant l’Asie du Sud-est (190 millions d’ha). Ces forêts et les ressources naturelles qu’elles renferment
sont partagées par dix pays : Burundi, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo,
Rwanda, Sao Tomé & Principe, Tchad
La partie nord du Bassin du Congo est une zone de transition entre la forêt dense et les formations de savanes herbacées
avec des spécificités uniques. Elle est constituée d’écosystèmes périodiquement inondés et de terre ferme comprenant des
communautés d'espèces animales et végétales de très grande valeur patrimoniale. L'ensemble est constitué d'une mosaïque
de savanes arbustives, boisées et arborées, de plaines inondables, de forêts galeries, de mares, de rivières, de rôneraies, de
bambouseraies, d’escarpements, de plateaux cuirassés permettant à une flore et une faune très diversifiées de vivre dans de
bonnes conditions. La région, considérée dans les années 1960 comme le Serengeti de l'Afrique francophone, maintient
toutes ses potentialités de conservation, même si elle a subi d'importantes pertes de son patrimoine animal et de son habitat.
Les grands mammifères y sont présents, avec des espèces phares comme l’éléphant, la girafe, le lycaon, le lion, le guépard,
le léopard, l’éland de Derby, l’hippopotame, etc. L'avifaune est aussi extrêmement importante avec de nombreux oiseaux
sédentaires ou migrateurs, en particulier le long des cours d’eau, notamment le bec en sabot, le serpentaire, l’autruche, de
grandes colonies de marabouts, etc.
Cette région, en tant qu’élément fondamental d'un macro-écosystème dont elle constitue la continuité des écosystèmes de
forêts denses vers la zone désertique, a joué un rôle majeur dans la conservation et le maintien de la biodiversité écologique.
A ce titre, la région soudano-sahélienne des écosystèmes d’Afrique centrale n’est pas simplement une zone tampon des
forêts denses face à l'avancement de la désertification, mais elle constitue un aspect important et fondamental de la
conservation en Afrique et dans le monde. A l'exception du système transfrontalier WAP (Parc transfrontalier du W (?), Parc
National d'Arly et Parc National de la Pendjari) en Afrique de l'Ouest, toute la zone soudano-sahélienne a perdu presque
totalement son patrimoine en biodiversité, d'où l'importance de l'intervention en faveur de cette région.
La Région est caractérisée par une certaine fragilité politique et institutionnelle. Le Tchad et le Soudan subissent les
conséquences d’une crise intérieure et extérieure, la RCA peine à éliminer les éléments perturbateurs issus des crises
passées, et le Cameroun tarde à équilibrer le développement entre le sud et le nord.
La stratégie (DSR-PIR du 10e FED) tient compte de nouveaux défis, cruciaux pour la stabilité de la région (bonne
gouvernance politique et économique, maintien de la paix, sécurité humaine, migrations, etc.) et pour le maintien des
spécificités de l’Afrique centrale (importance du massif forestier et de son intégration avec les systèmes de savanes et, plus
généralement, préservation des ressources naturelles).
Elle met également l’accent sur la nécessité d’une articulation plus étroite entre les organisations régionales et les
administrations nationales, afin de renforcer la cohérence et l’appropriation dans l’exécution des actions communautaires.
12 résolutions appelée "Déclaration de Yaoundé" fut signée. La "Commission des Forêts d'Afrique Centrale", en abrégé
COMIFAC, a été créée, et un Plan de Convergence en huit axes stratégiques a été validé.
La COMIFAC y est définie comme l'unique instance d’orientation, de décision, de suivi et de coordination des actions et
initiatives sous-régionales en matière de conservation et de gestion durable des écosystèmes forestiers.
La COMIFAC veille à la mise en application des conventions internationales environnementales et des initiatives de
développement en faveur des forêts d'Afrique centrale.
Les membres du RAPAC tels que définis par ses statuts sont les représentants des :
− Administrations nationales de tutelle des aires protégées ;
− Organes de gestion des Aires Protégées, des institutions de recherche et de formation ;
− ONG et opérateurs du secteur privé impliqués dans la gestion des aires protégées et de leur périphérie.
Initialement constitué à partir des sites organisés et gérés dans le cadre du Programme sous-régional Écosystèmes Forestiers
d'Afrique Centrale (ECOFAC), il est désormais ouvert à toutes les aires protégées des pays membres qui remplissent les
critères d’éligibilité pour être des "sites pilotes" » tels qu’établis en mai 2005 à Kinshasa. Le Réseau est également ouvert à
l'adhésion d’aires protégées d'autres pays de la sous-région non encore membres. Le RAPAC a été formellement mandaté
par la COMIFAC pour toutes les actions relatives aux aires protégées et à la diversité biologique.
Le RAPAC s’est doté d’un Plan Stratégique 2008-2017. Cet outil permet à son Secrétariat exécutif de planifier les activités du
réseau et de rechercher les financements nécessaires sur la base d’axes opérationnels prioritaires. A partir de l’expérience de
mise en œuvre du contrat de subvention conclu avec l’Union européenne pour la période avril 2006 - mars 2010 et des
perspectives de financements (BAD et UE), le RAPAC a adopté (Conseil d'Administration –CA-. et Assemblée Générale de
décembre 2009) entre autres (i) le premier programme quadriennal pour la période 2010-2013; (ii) le plan de travail annuel
(PTA) 2010 ; et (iii) un nouvel organigramme pour le Secrétariat exécutif.
Le programme s'inscrit dans la continuité des FED antérieurs. L'UE au travers, en particulier, du programme ECOFAC et de
différents projets bilatéraux (PIN) a mis la priorité sur le soutien à la conservation in situ de la diversité biologique. Le présent
programme poursuit dans cette voie tout en y intégrant des réponses à des questionnements apparus au fil des expériences
passées, à savoir ;
− le renforcement de la gouvernance au sens large et dans le cas particulier de ce projet, le renforcement de la
gouvernance environnementale et de ses acteurs régionaux,
− l'intégration active des populations au processus de gestion des aires protégées,
− une vision élargie à une approche de terroir de la gestion des aires protégées et enfin une ouverture à d'autres
écosystèmes que les seules forêts humides.
Sur la base des recommandations de l'évaluation à mi-parcours de la dernière phase du programme ECOFAC, et à l'initiative
conjointe de la CEEAC, de la CEMAC et de l'Union européenne, une étude de faisabilité a été réalisée en fin d'année 200940.
Une fiche d'Action a été validée par le Quality Support Group de la Commission européenne en juin 2010 et approuvée par le
Comité FED en septembre 2010.
Sur la base de ces aspects, trois résultats d'intervention ont été définis comme suit :
− Résultat 1 – Les services environnementaux sont gérés durablement au sein des Aires protégées et des zones
d’intérêt biologique par des compétences nationales et régionales.
− Résultat 2 – Les outils d’appui au développement économique et d’intégration des populations au processus de
gestion durable des aires protégées sont développés et pris en compte dans les activités de conservation.
− Résultat 3 – Les services environnementaux offerts par les écosystèmes forestiers d'Afrique centrale sont préservés
de manière durable grâce à un renforcement de la gouvernance environnementale et forestière.
Compte tenu de l'expérience passée et en particulier d'ECOFAC IV, le nouveau programme s'est doté d'un montage
résolument régional, comportant trois volets :
1. Aires protégées ;
2. Renforcement des capacités ;
3. Gouvernance environnementale.
La Maîtrise d'ouvrage (OR) est confiée à la CEEAC et la Maîtrise d'œuvre du volet "Aire protégées" au RAPAC. Ces deux
institutions disposent d'un mandat sectoriel régional clairement établi.
Faisant suite à étude de faisabilité du programme ECOFAC 10e FED réalisée en fin d'année 2009 (Berger, MWH), une
mission, sur financement ECOFAC IV, a été commandité pour la formulation d’une stratégie et d’un plan d’activités prioritaires
2010-2011 (mars-mai 2010) afin d’aider le RAPAC à se préparer au pilotage de la mise en œuvre du Programme. Le
rapport41 de cette mission analyse l’adéquation du PIR avec le Programme quadriennal 2010-2013 du RAPAC, ainsi que les
complémentarités avec les autres programmes dont RAPAC assume également la maîtrise d’œuvre (PACEBCo, PIN, Projet
d’Appui au Parc National de la Salonga en RDC, etc.). En tant que Maître d’œuvre du Programme ECOFAC – 10e FED, le
RAPAC aura à concilier l’ensemble des activités prévues dans le cadre du Programme 10e FED avec les autres activités dont
il a la charge et aura aussi à se coordonner avec les autres intervenants sectoriels aux niveaux national et local.
Pour prendre en compte les indications de la mission d'Huart (2010) et vu que l'étude de faisabilité du Programme PIR 10e
FED a seulement esquissé les dimensions techniques, administratives et financières du Programme, il s'est avéré nécessaire
d'organiser une mission de formulation du futur Programme. A cet effet, la CEEAC, la DUE et le RAPAC ont mobilisé une
expertise afin d’élaborer le Programme ECOFAC 10e FED complet et de réduire au maximum les délais d’intervention entre la
phase IV qui s’achève à la fin de 2010 et la suite du Programme ECOFAC 10e FED, à partir de 2011.
La mission dite de Cadrage42 a permis de préciser une série de dispositions à prendre en faveur du RAPAC pour garantir la
maîtrise d'œuvre, l'accompagnement technique et une bonne exécution des interventions. Un des résultats attendus de la
mission de Cadrage était aussi la formulation des TdR en objet.
La consultation s'intègre dans la démarche de démarrage des activités du RAPAC et doit respecter et suivre les indications
ressorties de la mission de Cadrage. Le schéma de montage opérationnel relatif à la mise en œuvre de l'intervention dans la
Zone Tchad-Nord RCA (alinéa 3 du Volet 1) ne précise pas la maitrise d'œuvre et l'encadrement technique comme pour le cas
des interventions en faveur des Aires protégées avec ou sans concession (respectivement alinéas 1 et 2 du Volet 1). Vu la
structuration de l'intervention, la définition du rôle du RAPAC dans la mise en œuvre des interventions dans la Zone Nord
implique une importance particulière et doit faire l'objet de la plus grande attention de la part de la mission (voir résultat
attendu n°3). Compte tenu de l'état d'avancement de la programmation et afin de pouvoir envisager une mise en œuvre sans
délai des activités (règle N+3), la Délégation de la Commission européenne, à la demande du Secrétaire général de la
CEEAC et après consultation du Secrétariat exécutif du RAPAC, a jugé nécessaire et urgent de lancer cette consultation qui
pourra, de manière participative, formuler les lignes directrices de l'AàP pour l'intervention dans la Zone de Savanes.
C’est via un contrat de subvention que s’effectuera l'implémentation, le suivi et les orientations de l'exécution des activités
pour le sous-volet "Zone Nord - Problématique Transhumance, conflits Homme x Faune" du Volet 1 "Aires protégées et
intégration des populations à la préservation des écosystèmes" du Programme ECOFAC V du PIR 10e FED.
RÉSULTATS ATTENDUS
43 Synergies avec les autres programmes en cours dans la région et notamment le programme ECOFAUNE (ZCV en RCA) et le PPP pour
la gestion du PNZ par la Fondation Zakouma, l'intervention des RAPAC en faveur des sites prioritaires de la région Sena Oura (Tchad),
Zakouma (Tchad), ZCV (complexe des AP en RCA)
44 Identification des acteurs, des parties prenantes et des intervenants dans la problématique en termes de spécialisation ou d'association
regroupant les capacités en la matière ; Identification de la documentation principale sur la problématique
45 A considérer comme patrimoine des biens matériels (paysages, vestiges d'anciennes cultures, etc.) ou immatériels (mythes, contes et
légendes, témoignages, transmission de techniques et de savoir-faire, etc.)
Le travail des consultants pourra s'appuyer sur les recommandations pratiques déjà formulées dans les rapports, dont la liste
figure en annexe 1.
46 L'adéquation des priorités du RAPAC avec le système de gestion des AP de Savanes particulièrement pour : i) l'analyse de la cohérence d'intervention par
rapport à son Plan Stratégique et aux nouvelles initiatives d'appui à la gestion ; ii) les aspects liés au suivi-évaluation et aux orientations régionales ; iii)
l'intégration des thématiques guide d'intervention identifiées par le Programme ECOFAC pour les sites pilotes ou prioritaires
47 L'identification du rôle du RAPAC dans la démarche de consultation technique, avec un accent particulier sur les décisions politiques de gestion
transfrontalière des RN et celles liées à la conservation, qui sont un point clé des perspectives d'implication du Soudan dans le système régional
48 La révision du Manuel de procédures internes de la CEEAC a été finalisée en août 2010 par un AT financé par l'UE (rapport Mboukem, 08/2010 – ECO3)
INDICATEURS DE LA MISSION
Vu la complexité des problématiques à aborder et les résultats attendus des interventions en faveur de la Zone Nord, la
mission doit produire des résultats mesurables.
Les indicateurs de la mission sont les suivants :
− un processus cohérent d'analyse des problématiques et de recherche de solutions avec identification de stratégies
simples et logiques et formulation d’objectifs atteignables,
− les comptes-rendus des visites de terrain et des séances de concertation (annexes du rapport de mission),
− un montage institutionnel approuvé par les administrations au cours de l'atelier de planification visant la concertation
de la base et la coordination au niveau supérieur (conditionné par la participation des administrations du Cameroun
et de la RCA à l'atelier de planification),
− un cadre de concertation sous-régional (institutions, acteurs Tchad/Cameroun/RCA, UE) et régional (CEEAC/UE
Libreville/RAPAC) permettant les prises de décision nécessaires, une circulation de l’information et une
opérationnalité optimum de la mise en œuvre,
− la présentation des indicateurs de réalisation du projet qui prennent en compte sa durabilité (voir annexe 3),
− l'harmonisation et l'intégration des appuis aux AP, dans le respect des spécificités de la Zone de Savanes, par
rapport aux "Thématiques prioritaires" d'intervention adoptées par le RAPAC pour le lancement d’AàP en faveur des
"Sites Prioritaires" (voir document de référence).
Les problématiques relatives au développement et à la gestion à long terme des RN de la zone sont strictement liées à celles
des systèmes de conservation. Or, il s'avère que, dans la région, le bilan entre les actions orientées vers une bonne gestion
des ressources et celles allant dans le sens contraire est négatif. Le déséquilibre généré a pour conséquence directe une
pression insoutenable sur le patrimoine naturel et l’apparition de conditions qui peuvent mener dans un avenir proche à une
forte perte en biodiversité et au déclassement possible des AP de la région.
Face à cette réalité et en l'absence d'autres initiatives visant la recherche de solutions, le projet doit adopter une approche
entre les aspects de développement et de conservation qui soit conçue pour être cohérente et en synergie.
L'initiative veut promouvoir et catalyser une intervention coordonnée de gestion durable de ressources naturelles de la région,
orientée vers le développement et l'amélioration des conditions de vie des populations (Gouvernance et Gestion durable des
RN). L'intervention devra prévoir des "actions classiques" liées à la conservation et la valorisation de la biodiversité dans les
systèmes de conservation (Conservation). Les actions de conservation classiques devront s’accompagner d’"actions
novatrices" de contrôle d'exploitation et de commercialisation des ressources faunistiques, halieutiques et des produits
forestiers non ligneux dans la périphérie en soutien aux initiatives de développement (Valorisation de la biodiversité). Les
interventions insérées dans des axes stratégiques seront supportées par des initiatives de recherche-action, de suivi
écologique, d'éducation environnementale et d'éducation à l'environnement (Connaissance).
L'aspect de recherche-action mérite une précision, puisque le Programme doit apporter une dynamique d'intégration des
relations hommes-nature apparemment contradictoires (exploitation et conservation). Si l'aspect recherche-action prépare
adéquatement les futures actions, il ne devra pourtant pas être prédominant, mais plutôt complémentaire, vu l'urgence de
l'intervention49. Ces considérations ressortent aussi de l'importante disponibilité des informations sur la région d'intervention.
Pourtant, au cours de la première phase, les interventions concernant les aspects liés à la connaissance devront concerner la
capitalisation et la structuration fonctionnelle des informations disponibles comme aide à la décision. La deuxième étape de
cette démarche devra être fortement ciblée sur la recherche-action d'accompagnement des interventions de la région sans
jamais devenir l'élément fondamental du projet.
49 Ph Bouché, P-C Renaud, Ph Lejeune, C Vermeulen, JM Froment, A Bangara, O Fiongai, A Abdoulaye, R Abakar & M Fay: "Has the final
countdown to wildlife extinction in Northern CAR begun?" - Evaluation à mi-parcours et étude institutionnelle du Projet "Conservation et
Utilisation Rationnelle des Ecosystèmes Soudano-Sahéliens – Phase II"
Actuellement, plutôt qu'une cogestion des RN avec un partage des bénéfices, on assiste à une situation très conflictuelle dans
l'exploitation des ressources, qui aboutit à des pratiques illégales, des contournements et des tactiques à court terme. La
concertation comme mode d'action principal des acteurs est l'instrument clé pour la future intervention focalisée sur la
réduction de la pauvreté en général, et plus particulièrement la dépendance du développement local vis-à-vis de l'exploitation
incontrôlée des terres et des ressources naturelles.
Sur cette base, la mission donnera la plus grande importance aux visites du terrain et contribuera à l'organisation de séances
de concertation dans la région suivies par un atelier de planification final à N'Djamena (voir résultats attendus).
COMPOSITION DE L’ÉQUIPE
La mission requiert une forte contribution des partenaires nationaux. Les prestations doivent être réalisées par deux experts
recrutés sur appel international dont le profil est décrit dans ces TDR (profils 1 et 2) et deux experts mis à la disposition par
l'administration du Tchad (profil 3 et 4).
Les experts N. 1 et N. 2 sont à proposer par le soumissionnaire.
Les experts N. 3 et N. 4 seront mis à disposition par l'administration du Tchad.
La contribution des autres administrations se fera lors des séances de concertation prévues dans les autres pays
(Garoua/Cameroun et Ndélé/RCA toujours dans le respect des critères de sécurité) à l'exception du Soudan.
Les experts chargés de cette étude devront constituer une équipe multidisciplinaire composée d’un expert en gestion de
programmes environnementaux nationaux et transfrontaliers, d’un expert en planification, d’un expert en systèmes agro-sylvo-
pastoraux et d’un expert en gestion d’aires protégées.
Expert 1, Chef de mission : Expert dans le domaine de la conservation et dans les interactions aires protégées-périphéries
de systèmes nationaux et transfrontaliers de conservation et de planification/ conception de projets complexes. Durée : 45
homme/jour (6 jours de mission par semaine)
− Formation universitaire dans un des domaines suivants : forêts, agronomie, vétérinaire ou biologie.
− Expérience professionnelle de plus de 15 années en zones de savanes en Afrique Soudano-Sahélienne dans les
domaines de :
o l’élaboration de schémas régionaux ou nationaux de planification et d'aménagement du territoire pour les
aires protégées nationales et transfrontalières et leur périphérie ;
o la gestion des rapports et des conflits entre parcs et populations riveraines relativement aux exploitations
agro-sylvo-pastorales vivrières sur de petites surfaces et de l'agro-industrie (p.ex. coton) et du
pastoralisme (transhumance) sur de grandes étendues ;
o la collaboration interinstitutionnelle et la conception de protocoles d'accord et de conventions de
partenariat technique entre ministères de tutelle des pays divers et entre projets, programmes et
partenaires divers ;
o la contribution au montage de programmes de recherche-action et d’information destinés à la réalisation
de plans directeurs, plans d’aménagement et plans de gestion des parcs nationaux et transfrontaliers
et/ou de leurs périphéries ;
o la planification et le suivi-évaluation des parcs nationaux et transfrontaliers ;
o l'organisation / animation d’ateliers de concertation multi-acteurs.
o la conception et l'évaluation de projets régionaux multi-composantes ;
− Expérience du terrain de plus de 10 ans dans la gestion des systèmes nationaux et transfrontaliers de conservation
en écosystèmes de savanes et préférablement de l'Afrique en zones de savanes en Afrique Soudano-Sahélienne.
− Une connaissance avérée du cycle de gestion des projets de développement et du système institutionnel est
indispensable.
− Une expérience partagée avec le programme ECOFAC ou l'une des institutions suivantes serait un plus: COMIFAC,
CEEAC, CEMAC, RAPAC.
− La connaissance des procédures de la CE est indispensable.
Expert 2 : Expert en système de planification territoriale et des programmes de développement et d'amélioration des
conditions de vie des populations rurales. Durée : 36 homme/jour (6 jours de mission par semaine).
− Formation universitaire en géographie, en sciences sociales, ou en agroéconomie.
− Expérience professionnelle de plus de 15 années en zones de savanes en Afrique Soudano-Sahélienne dans les
domaines de :
o l’élaboration des schémas régionaux ou nationaux d’aménagement du territoire des systèmes agro-sylvo-
pastoraux avec l'intégration des aspects environnementaux dans le cadre des processus de
développement et la décentralisation de gestion ;
o l’utilisation des outils de télédétection et de l’acquisition, la gestion et l’analyse de l’information
géographique avec une spécialisation en SIG, soit dans un cadre professionnel soit dans le cadre de son
cursus de formation ;
o l'analyse des dynamiques conflictuelles liées à l’usage multiple des ressources naturelles au sein des
collectivités villageoises des zones sensibles ;
o l'analyse des dynamiques territoriales pour l'élaboration des zonages et des schémas d’aménagement
pour la gestion participative des espaces-ressources et des territoires décentralisés ;
o la contribution au montage de programmes de recherche-action et d’information d'accompagnement des
interventions
o la conception et l'évaluation de projets régionaux multi-composantes ;
− Expérience du terrain préférablement de 10 ans, dont un minimum de 7 ans dans le pilotage ou la participation à des
projets/programmes dans le domaine du développement rural, de la planification territoriale visant la gestion durable
des RN, dans des ministères, des collectivités, des entreprises privées ou publiques ou d'une grande institution
d'agronomie tropicale ou subtropicale.
− Une expérience partagée avec le programme ECOFAC ou l'une des institutions suivantes serait un plus: COMIFAC,
CEEAC, CEMAC, RAPAC.
− Une connaissance avérée du cycle de gestion des projets de développement et du système institutionnel est
indispensable.
− Bonne connaissance du français.
Expert 3 : Expert agro-sylvo-pastoral familier des problématiques de la transhumance nationale et transfrontalière. Durée : 34
homme/jour (6 jours de mission par semaine).
− Formation universitaire de type ingénieur agronome ou vétérinaire.
− Expérience professionnelle de plus de 15 années.
− Expérience pertinente d’au moins 10 années dans la région dans le domaine des activités agro-sylvo-pastorales.
− Bonne connaissance du français.
Expert 4 : Expert en conservation et des problématiques de gestion des RN. Durée : 34 homme/jour (6 jours de mission par
semaine).
− Formation universitaire de type ingénieur forestier, biologie ou vétérinaire.
− Expérience professionnelle de plus de 15 années.
− Expérience pertinente d’au moins 10 années dans la région dans le domaine de l'environnement, des aires
protégées et de la biodiversité.
− Bonne connaissance du français.
LIEU ET DURÉE
La mission est prévue pour débuter en février 2011. Sa durée totale est de 2,5 mois maximum.
Le rapport final devra être remis, au plus tard, 30 jours après la fin de la mission.
CALENDRIER
Le calendrier présente l'option d'une interruption de 15 jours pour permettre la transmission des donnés aux administrations et
l'analyse des premières propositions de la mission avant leur présentation et discussion dans l'atelier de planification.
CALENDRIER
Expert Expert Expert Expert Semaine
Etapes de la mission
1 2 3 4
1e étape : Organisation (globalement 3 jours) 1
Voyage vers N'Djamena 1
Réunion de lancement de la mission, compilation de la documentation, rencontres (aide-
mémoire 1) 3 2 2 2
2e étape : Visites de terrain (globalement 14 jours)
Visite de la zone transfrontalière Cameroun-Tchad y compris le BSB Yamoussa, rencontres 2
avec les acteurs 3 3 3 3
Concertation à Garoua au Cameroun 1 1 1 1
Visite de la zone transfrontalière PN Manda - PN Bamingui-Bangoran, rencontres avec les
acteurs 3 3 3 3
Concert