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Le pouvoir de gérer la société est délégué par les associés au dirigeant par le biais du mandat social
qui revêt un caractère contractuel (les dirigeants sont librement choisis révoqués par les associés
lesquelles ont la possibilité d’emménager et de restreindre statutairement les prérogatives des
dirigeants) mais aussi institutionnel. Les pouvoirs des dirigeants sont largement définit par la loi. Les
pouvoirs responsabilités des organes de direction varient selon les formes sociétaires.
La loi définit la nature des organes de directions à la tête de chaque structure juridique.
A) La nomination du dirigeant.
1) Le dirigeant.
Nommer en général par les associés (sauf le DG et membres du directoire de la SA, nommer
respectivement par le CA ou le CS) dans les statuts ou par acte séparé par exemple décision d’AG.
Conditions des désignations des dirigeants :
- Le dirigeant peut être : une personne physique ou morale. Si morale, elle est tenue de
désigner une personne permanente physique soumises aux mêmes conditions de
responsabilités qu’un dirigeant personne physique
- Le dirigeant peut être choisit parmi les associés et les tiers : il doit avoir la capacité civile et
ne pas être frappé d’une interdiction de gérer ou d’administrer une société, ou d’une
incompatibilité professionnelle.
- Le gérant d’une SARL, le DG, le président du CA, et les membres du directoire d’une SA sont
obligatoirement des personnes physique. L’administrateur de la SA ou le gérant doit détenir
des titres de la société si les statuts l’exigent. Le gérant associé de la SNC a la capacité
commerciale.
2) Publicité de la nomination.
Outre le terme prévu dans l’acte de nomination, certaines situations personnelles (décès, incapacité,
interdiction) ou lié à la vie de la société (transformation, dissolution) mettent fin de pleins droit au
mandat social. La démission n’a pas à être justifiée mais elle ne doit pas être abusive. Exemple, dans
le but de nuire à la société ou sans préavis.
2) La révocation.
Les modalités de la révocation sont différentes d’une société à l’autre, d’un dirigeant à l’autre
mais aucune clause statutaire ne peut porter atteinte à la faculté de révocation, en prévoyant par
exemple des indemnités importantes.
Le dirigeant peut obtenir réparation du préjudice lié à la révocation à circonstance injurieux et
vexatoire. Dans certaines sociétés le dirigeant à la possibilité d’obtenir des dommages intérêts si la
révocation n’est pas justifiée :
- Le juste motif de révocation : reposant sur un juste motif .Fondé sur une faute ou sur un
comportement du dirigeant de nature à compromettre l’intérêt social. En l’absence de juste
motif si la révocation ne repose que sur la volonté arbitraire des associés le gérant est
indemnisé par l’associé sans droit à réintégration. Son concerné les dirigeants suivants :
gérant d’une SNC, SC, SARL, SCA, le DG ainsi que les membres du directoire
- Révocation sans juste motif : n’a pas être motivé, absence de réparation, car absence de
préjudice. Dirigeants concernés : président et membre du CS ou CA.
- La révocation judiciaire : tout associé peut demander en justice la révocation du dirigeant
(possibilité d’obtenir ainsi la révocation dirigeant associé majoritaire). La demande doit
cependant être fondé sur une cause légitime apprécié au regard de l’intérêt social.
C) La rémunération.
En principe elle est décidée par les associés. Les rémunérations des DG et membres du directoire des
SA sont déterminés par le CA ou CS. Peut-être fixe ou proportionnelle au résultat, souvent
accompagné d’avantage en nature. Le dirigeant a le droit au remboursement des frais. En cas
d’empêchement, la rémunération reste du de la lui retirer. Le dirigeant peut cumuler contrat de
travail et statut de dirigeant sous réserve de respecter les critères de la jurisprudence :
- Exercer une activité distincte du mandat social
- Recevoir une rémunération pour les fonctions techniques distinctes de la rémunération du
mandat social.
- Etre soumis à un lien de subordination juridique à l’égard de la société. N’est pas rempli si
gérant majoritaire.
Si les conditions ne sont pas respectés le contrat est suspendu si sa conclusion est antérieur à la
nomination en tant que dirigeant, annuler si supérieur.
II) Les attributions des organes de direction.
A) Le contexte.
Il faut distinguer les pouvoirs des dirigeants vis-à-vis des associés et des tiers
Les dirigeants ont dans l’ordre interne tous pouvoirs pour accomplir les actes de gestion que
commandent les intérêts de sociétés. En leur qualité de mandataire ils sont tenus d’une obligation de
loyauté qui leur interdit d’agir dans leur propre intérêt au détriment de l’intérêt social. Le dirigeant
doit en outre inscrire son action dans les limites tracées par l’objet social qui détermine la capacité
de la jouissance de la société. La loi les oblige dans tous les cas à respecter les prérogatives des
autres organes, spécialement celle des associés. Ainsi seuls les associés sont compétents pour passer
les actes qui excédent le pouvoir de gestion du dirigeant ou encore ceux qui leur sont réserver par la
loi (modifier les statuts ou l’approbation des comptes.) les statuts peuvent par ailleurs interdire aux
dirigeants de passer certaines actes (vendre un fonds de commerce, contracter un emprunt
dépassant un certain montant) ou leur imposer l’autorisation préalable des associés ou d’un organe
de contrôle. Le dirigeant qui ne respecte pas ses limites = double sanction.
- Sanction politique : les associés mécontents peuvent
- Sanction juridique : si le dirigeant a commis une faute et a causé un préjudice à la société il
engage sa responsabilité civile.
Dans ce cadre, les dirigeants exercent les missions de tout chef d’entreprise : assumer la production
et la commercialisation des produits et services, gérer la trésorerie, établir les plans de financements.
Les dirigeants assument à la fois la direction économique et juridique. Il s’agit là d’un pouvoir
quotidien de gestion quand l’intervention des associés n’est que périodique.
La direction d’une société est rarement sinécure (simple) et malheur à celui qui trop confiant dans
l’habileté et l’honnêteté de ses collaborateurs plane sur son petit nuage.
A) Les obligations
- Respecter la loi
- Se conformer aux pouvoirs qui lui sont confiés par le mandant
- Apporter toute diligence et compétence dans sa mission
- Etre loyal vis-à-vis de la société et associés
- Rendre compte de sa gestion dans un rapport annuel à ses associés.
B) La responsabilité.
- Responsabilité civile : réalité quotidienne qui donne lieu à une jurisprudence abondante. Les
dirigeants exercent des fonctions à risque dans un environnement juridique économique
hostile. L’âpreté, la rigueur de la compétition les conduits à des comportements dépassant
les limites de l’honnêteté de la un risque d’action de la responsabilité civile. de fait les
actions de la RC intenté contre les dirigeants se multiplient qu’elles soient initié par les tiers
ou associés. Et la loi n’est pas en reste, multipliant les obligations à la charge des dirigeants
(obligation de vigilance anticorruption instauré par la loi Sapin 2) notamment sont concernés
les dirigeants qui emploient au moins 500 salariés. Délai :SA, SAS SCA SARL : délai de
prescription est de 3 ans à compter du fait dommageable ou révélation si il a été dissimulé
Dans les autres sociétés (civiles) : 5 ans à compter du jour ou la victime a connu ou aurait dû
connaitre les faits lui permettant de l’exercer.