Vous êtes sur la page 1sur 20

UNIVERSITE DE Yaoundé 1

COURS DE PSYCHOLOGIE CLINIQUE (UE Psy 312)

NIVEAU 3 (spécialité Psychopathologie e psychologie clinique)

ENSEIGNANT : PR. NGUIMFACK LEONARD (Maitre de Conférences)

Chargé de TD : Monsieur Eboule Justin

DESCRIPTF DU COURS

INTRODUCTION

I. Définitions, objet et objectifs de la psychologie clinique

I.1. Définitions : clinique, psychologie clinique, psychopathologie, psychiatrie,


psychanalyse, transfert, contre-transfert, relation thérapeutique / alliance thérapeutique.

I.2. L’objet de la psychologie clinique

I.3. Objectifs de la psychologie clinique

II. Psychologie clinique et disciplines connexes

II.1. Psychologie clinique et médecine/psychiatrie

II.2. Psychologie clinique et psychopathologie

II.3. Psychologie clinique et psychanalyse

III. L’acte clinique

III.1. La rencontre avec le patient

III.2. La place de la subjectivité dans l’acte clinique

III.3. La clinique psychologique à l’hôpital

III.3.1. En hôpital général

1
III.3.2. En hôpital psychiatrique

III.4. le diagnostic en clinique psychologique

III.4.1. le diagnostic en clinique psychologique : définition

III.4.2. Procédure diagnostique et méthodes en clinique psychologique

III.4.2.1. Procédure de diagnostic « idéale » en clinique psychologique

- Le diagnostic sémiologique ou syndromique


- Le diagnostic des processus

III.4.2.2. Les méthodes en clinique psychologique

- La méthode médicale
- La méthode clinique
- L’étude de cas
- L’entretien clinique
- L’observation clinique
- Les tests
- Les médiations

IV. Les types d’intervention thérapeutique en clinique psychologique

IV.1. la relation d’aide / counseling

IV.2. le soutien psychologique

IV.3. les psychothérapies

V. (TD) (Exploitation des textes)

- Pratique auprès des patients souffrant d’une maladie somatique grave et présentant une
dépression symptomatique (texte : travail psychanalytique et maladie grave)

- Plaquette sur l’accompagnement psychologique des malades sous dialyse

- Synthèse analytique de l’article « La violence en psychothérapie, les psychothérapies sur le


ring. Comment penser sans violence les psychothérapies aujourd’hui.)

2
Bibliographie

- Aisenstein M. (2008). Travail psychanalytique et maladie grave. Le carnet Psy, 4(126), 29-
34.
- Bioy A. et Fouques D. (2008). Psychologie clinique et psychopathologie. Paris : Dunod.
- Chiland C. (1983). L’entretien clinique. Paris : Puf.
- Delbrouck M. (2007). Psychopathologie. Manuel à l’usage du médecin et du
psychothérapeute. Bruxelles : de Boeck.
- Emmanuelli M. (2004). L’examen psychologique en clinique. Situations, méthodes et
études de cas. Paris : Dunod.
- Moro M.R. (2006). Les psychothérapies. Modèles, méthodes et indications. Paris : Armand
Collin.
- NguimfacK L. (2017). La violence en psychothérapie, les psychothérapies sur le ring.
Comment penser sans violence les psychothérapies aujourd’hui ? Psychothérapie,
36(2), 103-110.
- Pedinielli J-L. (2005). Introduction à la psychologie clinique. Paris : Armand collin.
- Pedinielli J-L. et Fernandez F. (2011). L’observation clinique et l’étude de cas. Paris :
Armand Collin.
- Poussin G. (2012). La pratique de l’entretien clinique. Paris : Dunod.

3
Introduction

La psychologie fait partie des sciences contemporaines. Elle s’inscrit dans le vaste champ des
sciences de l’homme et de la société. Son objet est l’étude des comportements et des
processus mentaux. Pour étudier cet objet, elle utilise diverses méthodes : la méthode
expérimentale, la méthode clinique, l’enquête, l’observation, la méthode statistique et la
méthode génétique. En tant que domaine scientifique qui se définit donc par un objet
spécifique et des méthodes spécifiques, la psychologie comprend plusieurs spécialités qui
sont : la psychologie générale, la psychologie cognitive, la psychologie du développement, la
psychologie sociale, la psychopathologie, la psychologie de la santé et la psychologie
clinique. Cette dernière spécialité est celle qui nous intéresse dans cet enseignement. Il sera
question ici de parcourir le champ de la psychologie clinique pour en saisir les dédales, ainsi
que les richesses pour la vie des hommes et leur santé. La psychologie clinique occupe
aujourd’hui une place capitale dans la saisie de l’homme et de sa souffrance psychique.
Autrement dit, elle apporte un plus dans la définition et la compréhension des états
pathologiques qu’un individu (enfant, adolescent, adultes, personne âgée) va présenter à un
moment donné de sa vie. Toutefois la psychologie clinique ne s’intéresse pas seulement à ce
qui va mal, mais aussi à ce qui va bien. Lorsque nous nous intéressons par exemple aux
capacités de résilience d’un patient, nous ne cherchons pas ici à savoir ce qui va mal mais ce
qui peut bien fonctionner chez lui. Ainsi, la présence du module de psychologie clinique au
sein des enseignements dédiés aux étudiants en psychologie n’est pas anodine. Elle participe
de la nécessité d’une formation complète et solide.

Notre enseignement aborde de manière substantielle les questions liées au diagnostic psycho-
clinique et à la prise en soin psychologique des patients. Un accent particulier sera également
mis sur la définition de la psychologie clinique, son objet, ses objectifs et le rapport de cette
discipline avec les champs connexes (médecine, psychopathologie, psychanalyse.)

L’objectif est que les étudiants en psychologie, spécialité psychopathologie et psychologie


clinique, parviennent à la fin de cet enseignement à : maitriser les concepts fondamentaux de
la psychologie clinique, ses méthodes, ses objectifs et son objet, reconnaitre les processus en
jeux dans un fonctionnement psychique normal et anormal, savoir poser un diagnostique en
clinique psychologique et utiliser les outils psychothérapiques nécessaires à la prise en charge
de la souffrance psychique.

4
I. Définitions, objet et objectifs de la psychologie clinique

I.1. Définitions

- clinique : historiquement, le terme clinique est d’origine médical.

Dans sa première acception en médecine, le terme « clinique » est associé à l’art. Car,
déjà au niveau de notre organisme biologique, aucun de nous n’est strictement semblable. Que
ce soit dans la manière dont se présente la symptomatologie ou dans les réactions à la
pharmacopée, une variabilité individuelle existe, qui peut entrainer le praticien
insuffisamment attentif dans une erreur de diagnostic ou dans la poursuite du traitement
inappropriée, voire nocif. Il faut donc que l’effort de compréhension développé par le
médecin ne porte pas seulement sur la maladie mais aussi sur le malade. Cela signifie que les
éléments diagnostics vont être mis en perspective avec d’autres éléments (organiques,
psychologiques ou contextuels) qui permettent d’appréhender la maladie de la personne dans
sa globalité, sa singularité. Dans ce sens, la clinique dans la pratique médicale renvoie à
l’inscription d’un trouble ponctuel dans le contexte global d’une personne et unique.

Dans sa deuxième acception en médecine, le mot « clinique » renvoie à tout ce qui,


dans la recherche, ne repose pas sur les hypothèses scientifiquement fondées ou sur des
procédures de vérifications rigoureuses. Dans ce sens, il n’est pas tant dans la vocation de la
clinique médicale d’établir la preuve. Cette deuxième acception englobe aussi tous les
éléments intervenant dans la pratique, mais qui ne sont pas directement structurés en tant que
soins à part entière : l’expérience individuelle du praticien (« expérience clinique »), mais
également par exemple, l’exploration plus ou moins aléatoire de nouvelles molécules et les
éléments cliniques (forme que prennent les symptômes –douleur, paralysie, rougeurs, etc.-)
que, par extension, ce qui permet d’en chercher l’étiologie –Analyses biologiques, imagerie
médicale, test psychologique éventuellement).

Du premier sens donnée au mot « clinique » en médecine, à savoir, « un art » (qui


exprime ce qu’il peut y avoir d’incertain et de non automatique dans l’application des
connaissances-, pourtant scientifiquement établies- à un organisme singulier et spécifique,
provient le transfert du mot « clinique » même à la psychologie. Tous les psychologues
cliniciens s’accordent sur le fait que leur pratique s’adresse à une personne globale en
situation. Or, toute une génération actuelle de psychologues (neuropsychologues,
cognitivistes, comportementalistes qui appliquent des thérapies de même nom) réduit le rôle

5
de psychologue à apporter des éléments « cliniques » (évaluation cognitive, soupçon
d’organicité d’un trouble) ou met en œuvre des protocoles standardisés (stimulation cérébrale,
par exemple). Leur pratique ne peut être qualifiée de « clinique » car elle déroge au principe
fondateur de cette discipline qui est de s’adresser a un homme vu dans sa globalité net en
situation (dans son contexte de vie). En revanche, des cliniciens peuvent avec profit, utiliser
des outils neuropsychologiques, cognitifs ou comportementalistes, en rapportant leur résultat
à la personne globale qui les a produit et, ceci, compte tenu de sa situation de vie

En somme, le terme clinique est d’origine médical. Il désigne étymologiquement


l’activité au lit du patient. Il s’agit d’un acte se fondant sur une rencontre entre deux individus
à visée d’évaluation ou d’accompagnement. Elle désigne enfin la constitution d’un savoir in
vivo, individualisé, au contraire du savoir in vitro, qui vise, lui à l’établissement d’une théorie
globale à a partir de données générales. Les deux notions peuvent cependant été liées,
notamment en psychologie clinique (l’une pouvant renseigner sur l’autre sur la nature des
éléments observés).

- Psychologie clinique : la psychologie clinique est la branche de la psychologie qui a


pour objet d’étude l’humain dans sa globalité et en situation (son contexte de vie). Est
psychologie clinique ce qui utilise la méthode clinique dans le champ du psychique.
- Psychopathologie : La psychopathologie est la branche de la psychologie qui a pour
objet l’étude des maladies mentales, leurs mécanismes, leu description et leur classification.
C’est aussi une réflexion théorique sur la clinique psychiatrique.
- Psychiatrie : branche de la médecine qui traite et soigne les maladies mentales
(psychoses, névroses, troubles de l’humeur et de l’anxiété, etc.)
- Psychanalyse : Analyse des phénomènes psychiques inconscients. Freud l’a définit de 3
manières : 1) une technique d’investigation des processus psychiques qui ne peuvent l’être
autrement ; 2) une méthode de traitement des troubles psychiques notamment les névroses,
basées sur cette investigation ; 3) un corps de connaissances qui se constituent
progressivement pour devenir une science.
- Transfert : ensemble de réactions inconscientes que développe le patient à l’égard du
soignant.
- Contre-transfert : ensemble des réactions inconscientes qu’induisent chez le soignant
l’attitude et les activités transférentielles du patient.

6
- Relation thérapeutique / alliance thérapeutique : en psychanalyse = transfert. Lien
intersubjectif entre le patient et le thérapeute fondé sur des sentiments plus ou moins positifs.
Il y a alliance quand deux parties se joignent pour un but positif.

I.2. L’Objet de la psychologie clinique


Quelque soit la sensibilité considérée en psychologie clinique, il est important tant dans la
pratique qu’en recherche que l’objet de l’intervention reste clinique. En effet, comme nous
l’avons dit plus haut, l’objet premier de la psychologie clinique est l’humain, et très
précisément l’humain engagé dans une histoire, la sienne, qui l’oblige à de multiples
interactions, à une adaptation. En d’autres termes, il s’agit du sujet en tant que singularité et
saisi dans s globalité. Ce sujet est un sujet en situation.
La psychologie clinique ne s’intéresse pas seulement a ce qu’est un individu, mais surtout a ce
qu’il est en situation, autrement dit a ce qu’il exprime a un moment donné de son histoire et
dans un contexte donné. Elle se situe dans une analyse et une compréhension de la variance
des processus psychiques chez un individu donné. Elle s’oppose ainsi a la psychologie
expérimentale et à la psychologie cognitive qui sont plutôt a la recherche d’invariant de
comportement.

I.3. Objectifs de la psychologie clinique

La psychologie clinique a plusieurs objectifs qui font d’elle une science très pratique :
L’évaluation, le diagnostic, le conseil, l’éducation, le soutien (aide) et le traitement. Bref, la
psychologie clinique cherche à comprendre et à expliquer le fonctionnement psychique
humain et ses troubles. Elle étudie de façon approfondie les cas individuels, aussi bien dans le
registre du normal et du pathologique.

II. Psychologie clinique et disciplines connexes


La psychologie clinique est une branche de la psychologie qui a des connexions avec
plusieurs autres disciplines scientifiques, à savoir, la médecine, la psychopathologie, la
psychanalyse.

II.1. Psychologie clinique et médecine


La psychologie clinique n’est pas une branche de la médecine, cependant elle peut être utile
dans la pratique médicale afin d’avoir accès à l’expérience subjective du malade sur sa
maladie, à ses angoisses, à la relation patient-soignant, bref à l’ensemble des facteurs

7
psychologiques en œuvre dans la dynamique constructive (genèse, entretien et maintien) de la
maladie et dans le traitement.
Mentionnons que si la psychologie clinique met l’accent sur la personne souffrante ou patient
en tant que sujet, la médecine par contre se centre sur la maladie qu’elle cherche à décrypter à
travers les ressources de l’histologie, de l’anatomopathologie et de la neurochirurgie. En
médecine le malade est très souvent réduit à ses symptômes déficitaires, sa parole n’est pas
écoutée, elle n’a que valeur de signe. Le médecin après avoir posé le diagnostic classe le
patient dans une catégorie nosographique bien précise et prescrit un traitement adapté à son
cas, basé sur la chimiothérapie. Le psychologue clinicien quant à lui va chercher à saisir le
patient dans sa singularité et la totalité de sa situation (dans la globalité) sans isoler les
variables de son fonctionnement.
La médecine accorde une place importante à la biologie alors que la psychologie clinique
accorde une place importante à la biologie et à la psychologie du patient. Cette dernière prend
surtout en compte la psychologie du patient, c’est-a-dire sa manière de vivre sa maladie
(acceptation, résilience, déni).

II.2. Psychologie clinique et psychopathologie


En réalité, il est difficile d’envisager une psychologie clinique qui exclurait la
psychopathologie, puisque toutes deux ont pour l’objet les déséquilibres psychiques. Tout
bilan de personnalité fait par un psychologue clinicien s’inscrit dans une certaine conception
psychopathologique, ne serait-ce que par une pensée autour des processus normaux et
pathologiques. Cela étant, la psychologie clinique à d’autres objets d’étude que la
psychopathologie, comme par exemple la clinique des groupes, mais aussi bien d’autres
champs d’activité que ce domaine, comme par exemple la clinique des groupes, mais aussi
bien d’autres champs d’activité que ce domaine, comme par exemple, la pratique dans les
structures de réinsertion sociale, dans des structures d’adoption, dans les milieux scolaires ou
encore en secteur de soins mais où la référence à la psychopathologie serait peut pertinente,
comme l’exercice en soins palliatifs.
En outre est psychologie clinique ce qui suit une méthode clinique dans le champ du
psychique, ce qui implique une certaine pratique de la psychopathologie, mais ne peut se
réduire s ce dernier champ. Cette question de méthodologie est aussi ce qui permet de dire que
la psychopathologie est une discipline qui peut parfaitement être distincte de la psychologie
clinique. Ainsi, d’autres méthodes peuvent être utilisées en psychopathologie, comme la
méthode expérimentale.
8
Exemple : cas de la psychopathologie biologique qui a notamment (mais pas exclusivement)
comme méthode de provoquer chez l’animal de troubles mentaux comme la confusion
mentale ou les hallucinations pour en étudier les mécanismes et pour s’interroger sur la
généralisation de ces résultats à l’humain. On est là dans un champ qui étudie bien les
processus pathologiques, mais dont la méthode est loin de celle de la psychologie clinique.
Rappelons par ailleurs que la psychopathologie en psychologie clinique (psychopathologie
psychanalytique) renvoie à la question non seulement des manifestations, des processus mais
aussi du sens, ce qui n’est pas le cas ici.

II.3. Psychologie clinique et psychanalyse


La psychanalyse et la psychologie clinique ont en commun de donner ou de tenter d’apporter
une théorisation autour de la psyché humaine, et plus largement une compréhension de
l’humain, toujours un individu singulier, a un moment donné de son histoire, de son évolution
et sa situation. La psychologie clinique partage donc un objet commun avec la psychanalyse :
l’être humain en situation et dans son évolution. Cependant, il est clair que la psychanalyse
n’est pas une branche de la psychologie clinique et ne l’a jamais été. Pour autant, un de ses
aspects intéresse la psychologie clinique. Cette « part » de la psychanalyse qui intéresse la
psychologie clinique se nomme la « métapsychologie », c’est- à -dire la théorie
psychanalytique qui guide sa pratique. Le psychologue clinicien dans sa pratique peut ainsi
faire référence aux notions qu’elle introduit (appareil psychique, résistance, régression,
transfert, mécanisme de défense…). Selon Anzieu, la référence psychanalytique est
dominante en psychologie clinique, mais non exclusive. Une méthode clinique peut être
possible hors champ psychanalytique (systémique ou humaniste).

III. L’acte clinique


L’acte clinique désigne l’intervention du clinicien ou encore la pratique auprès des patients. Il
suppose la rencontre entre deux individus sous-tendue par une relation dénommée « relation
thérapeutique ». Cette relation est caractérisée par l’asymétrie des positions des acteurs. L’un
est dans la position du demandeur, c’est le patient et l’autre dans la position de celui qui offre
ce que le premier demande, à savoir l’aide ou les soins, c’est le soignant (psychologue
clinicien). L’acte clinique commence toujours par une rencontre.

III.1. La rencontre avec le patient


En psychologie clinique, la rencontre avec le patient qui l’activité clinique exclut trois choses.
9
- Les présupposés concernant le patient et ce dont il est atteint.
- Les inférences insuffisamment étayées sur le fonctionnement psychique du sujet
- Le placage des théories sur la personne du sujet.

Autrement dit, le psychologue clinicien doit faire preuve d’une certaine naïveté concernant
son patient, et doit être prêt à aménager sa théorie si elle ne correspond pas totalement à ce qui
est observé chez le patient. Aménager ne signifie pas tout réinventer, mais être prêt à décrire
et donner du sens à des conduites ou à des processus qui ne correspondent pas nécessairement
à la pureté d’un tableau clinique théorique et général.

Exemple 1 : Au sein d’un fonctionnement qui sera globalement désigné comme relevant d’un
trouble obsessionnel compulsif, on peut parfois relever un noyau hystérique qui, bien que
n’appartenant pas à a la même classe nosographique, permettra d’expliquer certains
comportements du patient.

Exemple 2 : Chez un patient atteint de troubles pervers, on peut parfois déceler quelques
éléments névrotiques qui permettront par la suite d’envisager un travail thérapeutique
véritable.

Ceci nécessite une grande rigueur de recueil des données et d’analyse, afin que les hypothèses
de fonctionnement ou les conclusions concernant la dynamique psychique du patient ne soient
le fruit que de ce qui a été relevé et non de simples suppositions subjectives du praticien.
Pourtant, la subjectivité reste un élément fondamental en clinique, elle est ce qui fonde la
singularité du sujet (patient) et même de la situation. Dans ce sens sa place dans la pratique
clinique n’est pas négligeable.

III.2. La place de la subjectivité dans l’acte clinique

La prise en compte de la dimension subjective est l’une des caractéristiques fondamentales de


la psychologie clinique. En effet celle-ci doit faire avec trois formes de subjectivité :

- La subjectivité du sujet qui énonce qui il est à un moment donné et son éventuelle
problématique (perception et appréciation subjective).
- La subjectivité du praticien qui reçoit les informations et qui y réagit tant
cognitivement, émotionnellement, qu’affectivement (cela va notamment jouer sur
les relances qui peuvent être faites en entretien).

10
- La subjectivité inhérente à la situation en elle-même et à l’interaction entre le
patient (consultant) et le praticien. Ainsi, les circonstances d’entretien tout autant
que la façon dont la relation est perçue par chacun des protagonistes sont
susceptibles de faire varier les résultats qui seront obtenus.

Notamment ce qui va donner une valeur scientifique à la psychologie clinique est que sa
pratique va inclure des méthodes qui donneront une place a cette subjectivité, et permettront
son analyse. Autrement dit, cette subjectivité se trouve incluse dans le processus clinique lui-
même. Elle peut aussi faire l’objet d’une analyse en tant que telle, venir moduler ou confirmer
la portée de certaines informations recueillies, ou simplement être prise en compte
initialement dans la détermination du cadre de la rencontre.

III.3. La clinique psychologique à l’hôpital

La clinique psychologique à l’hôpital est pratiquée selon que l’on se trouve en hôpital général
ou en hôpital psychiatrique.

III.3.1. En hôpital général

En hôpital général, la pratique en clinique psychologique permet l’écoute de ce que vit celui
qui est atteint physiquement et de l’angoisse induite par toute maladie. On trouve de plus en
plus de psychologue dans les services de pédiatrie, de cancérologie, de chirurgie, de
réanimation, de gériatrie, et même dans les maternités et les services de procréation
médicalement assistée. Il y a également des psychologues dans les services prenant en charge
certains troubles spécifiques tels que l’alcoolisme, la toxicomanie, le sida, les troubles de
conduites alimentaires. Les psychologues interviennent aussi a la PMI (protection maternelle
et infantile) et dans le service des soins palliatifs.

III.3.2. En hôpital psychiatrique

L’hôpital psychiatrique est le secteur privilégié du psychologue clinicien. Il y participe au


diagnostic de la maladie et au suivi de l’évolution du malade, et il prend en charge la détresse
psychique et la souffrance qui accompagne la maladie mentale : celles du malade, de sa
famille et de l’équipe soignante.

En somme, les fonctions du psychologue en institution hospitalière sont variées : accueil,


écoute pour permettre au patient de formuler sa demande ; contribution au diagnostic par
l’intervention d’un examen psychologique et d’un bilan, participation avec une équipe

11
soignante à la mise en œuvre d’un traitement et à l’évaluation de ses effets, contribution à
l’organisation de l’institution et à la formation de ses personnels.

III.4. Le diagnostic en clinique psychologique

Le diagnostique en clinique psychologique est un diagnostic assez spécifique. Il différent du


diagnostic médical. Le diagnostic médical est un diagnostic de l’avoir, il porte sur la maladie ;
alors que le diagnostic en clinique psychologique est un diagnostic de l’être car il porte sur le
malade en tant que singularité.

III.4.1. Le diagnostic en clinique psychologique : définition

Diagnostiquer signifie reconnaitre un état (une maladie), recueillir un ensemble


d’informations sur la situation d’un individu et mettre une étiquette sur ces informations. En
psychologie clinique comme ailleurs, le diagnostic doit permettre de décrire une personne et
les problèmes qu’elle présente, de classer le problème, de définir sa forme spécifique ainsi
que ce dont il se différencie (diagnostic différentiel), d’étudier le développement, l’origine et
les mécanismes des troubles, de faire un pronostic et de poser une indication.

Diagnostiquer signifie aussi reconnaitre les particularités de l’économie psychique d’un


individu (essentiellement en psychologie clinique). Pour Lagache (1949), le diagnostic est
l’activité principale de la psychologie clinique. Il estimait que le diagnostic devait répondre à
deux conditions :

- Ramener le cas individuel à des relations généralement empruntées à un savoir


théorique.
- Adapter le jugement aux particularités du cas.

Selon Hubert (1993), le diagnostic est « le résultat final d’un processus complexe au cours
duquel le psychologue clinicien cherche des informations sur une personne et les élabore en
vue de cerner les problèmes de celle-ci et leurs causes, de décider s’il y a lieu d’inventer et
comment, et d’évaluer les interventions et leurs effets.

III.4.2. Procédure diagnostique et méthodes en clinique psychologique

III.4.2.1. Procédure diagnostic « idéale » en clinique psychologie

Deux niveaux de procédure caractérisent le diagnostic en clinique psychologique.

12
 Le niveau sémiologique (diagnostic syndromique)

La sémiologie correspond au relevé des signes et puis leur regroupement dans une catégorie
qui permettra de reconnaitre une maladie. Elle correspond aussi à une acquisition
d’informations (transformation de ce que dit le patient en signes), au regroupement des signes
en un tableau cohérent et ordonné (tenant compte a la fois des signes présents et ceux qui sont
absents), à la recherche d’autres signes (dont ceux des troubles de personnalité) qui amène
une hypothèse concernant la maladie, à la discussion de cette hypothèse, à la formulation du
diagnostic, a l’élimination des autres diagnostics possibles, à la recherche de la forme
clinique. Prise de tous les signes qui se répètent dans ce que dit le malade que dans la relation,
voire dans les informations extérieures.

L’analyse sémiologique reprend :

- la présentation du patient (âge, situation…).


- le motif de la consultation
- les antécédents personnels
- l’anamnèse
- l’histoire des troubles (incluant des événements récents)
- la nature de l’épisode actuel (analyse sémiologique de l’épisode)
- la sémiologie des troubles de la personnalité
- la sémiologie des mécanismes de défense (au sens psychiatrique)
- les éléments médicaux et selon le moment où le bilan se situe, l’évolution.

Cette démarche (activité) est en général celle psychiatre. Mais le psychologue clinicien peut
aussi la réaliser. Toutefois, son activité éducative et diagnostique se trouve à un autre niveau.

 Le diagnostic des « processus »

Il correspond a une tentative de restituer la dynamique d’un sujet, son type d’angoisse, ses
défenses, ses investissements, ses modes de résolution des conflits, sa subjectivité et son
histoire. L’analyse clinique ou psychopathologique peut se composer de plusieurs niveaux qui
correspondent à des modes de lectures différentes tenant à des références théoriques
différentes.

- Etude de la dynamique des processus (métapsychologie) : la démarche serait :


étude du symptôme et de la demande, étude des mécanisme de défense, étude du

13
type de relation d’objet étude de la forme et du type d’angoisse, étude des modes
d’investissements libidinaux, étude de la nature du conflit, analyse de la relation
avec l’interlocuteur.
- Analyse de l’histoire du sujet : elle s’appuie sur le récit de la vie du sujet tel qu’il
la raconte (relevé des faits saillants-événements) et la manière dont il les interprète.
- Etude de la structure : repérage des répétitions dans le discours du sujet et des
représentations électives (certains propos sont déterminants dans son histoire dans
la mesure où ils rendent manifestes les éléments de la structure). Définir la
structure n’est toutefois pas suffisant, la question est celle de la singularité, c’est- à
-dire des modalités de cette structure chez le sujet.
- Interprétation clinique : analyse clinique des positions du sujet. Cette analyse
clinique représente la formulation d’une série d’hypothèse tenant directement
compte de la singularité de ce sujet et non un placage des théories ou des modèles
généraux.

III.4.2.2. Les méthodes en clinique psychologique

La pratique clinique en psychologie fait recourt à une variété de méthodes aussi efficientes et
intéressantes les unes les autres. Sur la base de ces méthodes, on considère deux types de
clinique psychologique : La clinique armée et la clinique à main nue.

La clinique armée en pratique se caractérise par l’usage des tests psychologiques. Ils sont
nécessaires pour établir le diagnostic, mais ils peuvent également avoir une fonction
thérapeutique en favorisant la décharge des émotions désagréables telles que les angoisses,
l’anxiété, la colère ou l’irritabilité, ainsi que l’expression des conflits et la réparation
psychique chez le sujet.

La clinique à main nue quant à elle va recourir aux entretiens cliniques, à l’observation
clinique. En pratique, les entretiens cliniques peuvent être utilisés à des fins de diagnostic,
mais également à des fins thérapeutiques. L’observation en pratique clinique est la plus part
de temps utilisée pour poser le diagnostic.

La clinique psychologique se sert aussi de la méthode d‘étude de cas, de la méthode médicale


(analyse syndromique ou sémiologique) et des méthodes de médiation (jeu, dessin,
ergothérapie, art thérapie, musicothérapie etc.)

Chacune de ces méthodes est décrite dans les pages suivantes.

14
 La méthode médicale

Elle englobe la sémiologie (le patient est porteur des signes-maladie) mais aussi de la
démarche qui va du recueil de signes à leur association en syndromes et à la découverte de la
maladie. Le médecin se pose en expert (reconnaissance des signes) ; il est en position
d’extériorité qui permet l’objectivation des signes, réorganisés pour nommer la maladie.

 La méthode clinique

Elle se centre sur une compréhension globale du sujet sans isoler ses variables de
fonctionnement. Elle suppose l’importance du rôle de l’observation et du contact avec le
malade issu de la clinique médicale mais intègre les apports de la psychanalyse (subjectivité,
totalité, sens, implication). Elle s’insère dans une activité pratique visant à la reconnaissance
et à la nomination de certains états, aptitudes et comportements, dans le but de proposer une
thérapeutique (psychothérapie, par exemple), une mesure d’ordre social ou éducatif ou une
forme de conseil permettant une modification positive de l’individu. Elle vise à créer une
situation avec un degré faible de contrainte, en vue d’un recueil d’informations qu’elle
souhaite le plus large et le moins artificiel possible en laissant au sujet des possibilités
d’expression.

La méthode clinique comporte 2 niveaux de buts différents :

- celui des techniques (tests, échelles d’évaluation, entretiens, dessin, jeu, analyse
des textes écrits, observation…) de recueil in vivo (en situation naturelle) des
informations pouvant faire l’objet de différents traitements : analyse de contenu,
analyse psychopathologique,…).
- Celui de l’étude approfondie et exhaustive du cas (compréhension du sujet :
singularité, fidélité des observations, recherche des significations et de l’origine
des actes, des conflits ainsi que des modes de résolution des conflits.)

 L’étude de cas

La psychologie clinique est fondée sur « l’étude approfondie de cas individuels ». La notion
de cas en psychologie clinique vise à se dégager des aspects désubjectivants de la position
médicale. L’analyse et l’interprétation d’un problème clinique se centre sur la singularité et
sur l’histoire du sujet. Il s’agit de restituer le sujet et non pas de nommer la maladie.

15
 L’entretien clinique

L’entretien clinique est un des outils privilégies de la méthode clinique dans la mesure où la
subjectivité s’actualise par les faits de parole dans une adresse à un clinicien. L’entretien
clinique est donc la technique de choix pour accéder à des informations subjectives (histoire
de vie, représentations, sentiments, émotions, expérience) témoignant de la singularité et de la
complexité d’un sujet. L’entretien clinique se distingue des autres types d’échange (la
conversation, l’interrogatoire, la confession) par l’établissement d’une relation asymétrique
entre le patient et le thérapeute. Cette relation illustre ce qui, ici, s’appelle la « position
clinique ». Celle-ci est souvent décrite par les caractéristiques suivantes :

- La centration sur le sujet : la position du clinicien vise la production par un sujet


d’un discours autoréférentiel ;
- La non-directivité : l’attitude du clinicien doit faciliter la liberté de parole du sujet
par des interventions ne visant pas à diriger le discours mais à soutenir l’acte de
parole (Carl Rogers, 1942 ; Pages, 1965, 1968).
- La neutralité bienveillante : le clinicien s’abstient de tout jugement et de prise de
position idéologique. Elle traduit l’acceptation inconditionnelle de l’autre tel qu’il
présente. Ceci implique au préalable que le clinicien ait accepté ce qu’il est lui-
même pour ne pas projeter des éléments de sa propre problématique.
- L’empathie : pour comprendre ce que vit une personne, il convient de pouvoir
s’identifier à elle tout en restant soi-même. Cette capacité a été décrite par Rogers
dans le cadre de la relation d’aide et renvoie à la réceptivité aux sentiments vécus
par le sujet et à la capacité verbale d’en communiquer la compréhension.

Les informations obtenues par entretien concernent : l’histoire du sujet, les symptômes ou
signes cliniques, la problématiques, les mécanismes de défense, les représentations, les
émotions, les affects, les troubles du langage. Accès à la subjectivité et au contexte.

L’entretien clinique peut être mis en œuvre dans différents contextes répondant à des objectifs
différents :

- diagnostic (recueil d’informations et évaluation aboutissant à un diagnostic)


- thérapeutique (processus de transformation et d’influence)
- recherche (recueil d’informations sur un objet de recherche)

16
La conduite de l’entretien clinique repose sur un certain nombre de techniques appelées
relances (3 types : l’interrogation, la déclaration et la réitération qui correspondent à six
formes concrètes) et les interventions peuvent porte tant sur la registre modal (la
représentation, la position de celui qui parle) que sur le registre référentiel (les faits, les
objets) :

- la réitération (répétition par le psychologue du point vue avancée par le sujet.


Exemple : tu viens de dire que…). Deux formes : l’écho (répétition ou
reformulation d’un ou de plusieurs énonces référentiels), le reflet (répétition ou
reformulation avec un préfixe modal d’un ou plusieurs énoncés de l’interviewé :
vous pensez que… ; vous croyez que…).
- la déclaration (le psychologue fait connaitre son propre point vu. Exemple : je
pense que…, à mon avis…, selon moi….). Deux formes : la complémentation (qui
ajoute un élément d’identification de la référence à l’énoncé précédent sous forme
de déductions partielles ou d’anticipations incertaines), l’interprétation (qui
suggère une attitude non explicitée par l’interviewé....)
- l’interrogation. Deux formes : l’interrogation référentielle (demande
d’identification supplémentaire de la référence) et l’interrogation modale
(demande d’identification de l’attitude propositionnelle de l’interviewé : Par
exemple : qu’est-ce que vous en pensez?)

Plus simplement :
- La reformulation (exemple : ce que vous dites ne se traduit-il par….)
- Le recadrage (exemple : on pourrait aussi dire que…)
- Le silence (…..)
- L’interrogation (exemple : pouvez-vous répéter ce que vous venez de dire s’il
vous plait… ?)
- Les marques d’écoute (Exemple : Enhem, Enhem…)

Un exemple d’entretien clinique : (Un client a propos de ses parents).

Le client : C’est un peu comme si je voulais les voir disparaitre, comme si je


souhaitais qu’ils n’aient jamais existés…Et j’ai tellement honte parce que lorsqu’ils
m’appellent, hop ! J’y vais. Leur présence encore si forte […] il y a quelque chose de

17
viscéral. Je peux presque le sentir à l’intérieur de moi. ( il se met a gesticuler, se
prenant le nombril ).

Le thérapeute : Ils vous tiennent vraiment par le cordon ombilical.

Le client : c’est drôle, cette sensation précise. C’est comme une sensation de brulure
plus ou moins, et quand ils me disent quelque chose qui me rend anxieux, je le sens
juste ici (il montre l’endroit). Je n’y avais jamais pensé tout a fait comme ça.

Le thérapeute : tout se passe comme si chaque fois que vos relations avec eux sont
troublées vous avez exactement l’impression d’une tension sur l’ombilic.

Le client : oui, c’est comme ça dans mes boyaux ici, c’est si dur à définir la sensation
que j’éprouve là.

NB : on notera les reformulations (nomination, rapprochement, interprétation) du


thérapeute.

 L’observation clinique

L’observation renvoie à l’action de percevoir avec attention la réalité (un objet par exemple)
afin de mieux la comprendre (capacité à discriminer les différences entre phénomènes.)
Certains phénomènes ne peuvent être accessibles que par l’observation, comme par exemple
les phénomènes cliniques s’exprimant par la communication non verbale (petite enfance) ou
par des troubles graves de la communication verbale et de la relation (autisme, polyhandicap).
L’observation est une méthode complémentaire à l’entretien clinique, lorsque l’on veut
confronter différents registres de la communication (digital/analogique). Elle permet
d’étudier les phénomènes cliniques dans leur contexte. Pour Pedinielli (1994), le projet de
l’observation clinique vise à « relever des phénomènes comportementaux significatifs, de leur
donner un sens en les restituant dans la dynamique, l’histoire d’un sujet et dans le contexte. »

Ainsi, le champ de l’observation clinique n’est réduit ni à l’observation des troubles


(psychopathologie), ni à l’observation psychanalytique (la réalité psychique), et concerne les
conduites verbales et non verbales, les interactions dans leur référence à la subjectivité et
l’intersubjectivité.

On distingue l’observation clinique structurée (systématisée) et l’observation clinique


relationnelle (libre). Dans la pratique c’est l’observation clinique relationnelle qui y est

18
privilégiée. La position et l’activité de l’observateur ici : impliqué, attention flottante,
association. La fonction du dispositif : espace d’actualisation des phénomènes cliniques.

Le recueil du matériel est réalisé à l’aide de techniques d’observation : regard naturel,


enregistrements vidéoscopiques ; techniques d’imageries, etc.

 Les tests

Le test est une situation standardisée servant de stimulus à un comportement qui est évalué
par comparaison statistique avec celui d’individus places dans la même situation, afin de
classer le sujet soit quantitativement, soit typologiquement » (Pichot, 1986).

Il est l’outil privilégié du psychologue clinicien.

Il existe différentes sortes de tests :

- Les tests d’aptitudes ou instrumentaux qui visent à étudier un phénomène précis et


bien précis comme l’attention et la mémoire. ;
- Les tests de développement qui analysent l’évolution des compétences et des
aptitudes (graphiques, motrices…) ;
- Les tests d’intelligence ;
- Les tests de personnalité : inventaires de personnalité et méthodes projectives.

Leur but est de faire apparaitre ce que les entretiens ne permettraient pas de repérer
précisément (productions d’informations inaccessibles), de fournir des résultats valides et
objectifs, c’est-a-dire non soumis à la subjectivité du psychologue (objectivité) et d’enrichir le
bilan clinique (ils ont alors le statut d’examens complémentaire).

 Les médiations

Les médiations (jeu, dessins, productions…) ont un but diagnostic et thérapeutique. Elles
peuvent être soient libres ou plus ou moins standardisées ; mais l’idée est que par
l’intermédiaire d’un objet médiateur le clinicien ait accès à l’univers personnel du sujet
(affectif : désirs, imaginaires, angoisses…etc. ou cognitif : résoudre un problème,
développement intellectuel) qu’il serait difficile d’atteindre autrement (entretien). Il est d’un
grand intérêt chez les sujets n’utilisant pas ou peu le langage (handicap intellectuel, psychose,
troubles précoces du développement –autisme-) ou parce que plus à l’aise dans ce type
d’expression (enfants).

19
IV. Les types d’intervention thérapeutique en clinique psychologique (TD)

IV.1. la relation d’aide / counseling

IV.2. le soutien psychologique

IV.3. les psychothérapies

NB : Cette dernière partie est étudiée pendant les TD (les étudiants feront des recherches
individuelles et en groupe sur les trois axes présentées dans cette partie. Pendant le TD,
chaque groupe exposera le contenu de ses recherches sur un des thèmes ci-dessus et sera noté)

20

Vous aimerez peut-être aussi