DESCRIPTF DU COURS
INTRODUCTION
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III.3.2. En hôpital psychiatrique
- La méthode médicale
- La méthode clinique
- L’étude de cas
- L’entretien clinique
- L’observation clinique
- Les tests
- Les médiations
- Pratique auprès des patients souffrant d’une maladie somatique grave et présentant une
dépression symptomatique (texte : travail psychanalytique et maladie grave)
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Bibliographie
- Aisenstein M. (2008). Travail psychanalytique et maladie grave. Le carnet Psy, 4(126), 29-
34.
- Bioy A. et Fouques D. (2008). Psychologie clinique et psychopathologie. Paris : Dunod.
- Chiland C. (1983). L’entretien clinique. Paris : Puf.
- Delbrouck M. (2007). Psychopathologie. Manuel à l’usage du médecin et du
psychothérapeute. Bruxelles : de Boeck.
- Emmanuelli M. (2004). L’examen psychologique en clinique. Situations, méthodes et
études de cas. Paris : Dunod.
- Moro M.R. (2006). Les psychothérapies. Modèles, méthodes et indications. Paris : Armand
Collin.
- NguimfacK L. (2017). La violence en psychothérapie, les psychothérapies sur le ring.
Comment penser sans violence les psychothérapies aujourd’hui ? Psychothérapie,
36(2), 103-110.
- Pedinielli J-L. (2005). Introduction à la psychologie clinique. Paris : Armand collin.
- Pedinielli J-L. et Fernandez F. (2011). L’observation clinique et l’étude de cas. Paris :
Armand Collin.
- Poussin G. (2012). La pratique de l’entretien clinique. Paris : Dunod.
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Introduction
La psychologie fait partie des sciences contemporaines. Elle s’inscrit dans le vaste champ des
sciences de l’homme et de la société. Son objet est l’étude des comportements et des
processus mentaux. Pour étudier cet objet, elle utilise diverses méthodes : la méthode
expérimentale, la méthode clinique, l’enquête, l’observation, la méthode statistique et la
méthode génétique. En tant que domaine scientifique qui se définit donc par un objet
spécifique et des méthodes spécifiques, la psychologie comprend plusieurs spécialités qui
sont : la psychologie générale, la psychologie cognitive, la psychologie du développement, la
psychologie sociale, la psychopathologie, la psychologie de la santé et la psychologie
clinique. Cette dernière spécialité est celle qui nous intéresse dans cet enseignement. Il sera
question ici de parcourir le champ de la psychologie clinique pour en saisir les dédales, ainsi
que les richesses pour la vie des hommes et leur santé. La psychologie clinique occupe
aujourd’hui une place capitale dans la saisie de l’homme et de sa souffrance psychique.
Autrement dit, elle apporte un plus dans la définition et la compréhension des états
pathologiques qu’un individu (enfant, adolescent, adultes, personne âgée) va présenter à un
moment donné de sa vie. Toutefois la psychologie clinique ne s’intéresse pas seulement à ce
qui va mal, mais aussi à ce qui va bien. Lorsque nous nous intéressons par exemple aux
capacités de résilience d’un patient, nous ne cherchons pas ici à savoir ce qui va mal mais ce
qui peut bien fonctionner chez lui. Ainsi, la présence du module de psychologie clinique au
sein des enseignements dédiés aux étudiants en psychologie n’est pas anodine. Elle participe
de la nécessité d’une formation complète et solide.
Notre enseignement aborde de manière substantielle les questions liées au diagnostic psycho-
clinique et à la prise en soin psychologique des patients. Un accent particulier sera également
mis sur la définition de la psychologie clinique, son objet, ses objectifs et le rapport de cette
discipline avec les champs connexes (médecine, psychopathologie, psychanalyse.)
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I. Définitions, objet et objectifs de la psychologie clinique
I.1. Définitions
Dans sa première acception en médecine, le terme « clinique » est associé à l’art. Car,
déjà au niveau de notre organisme biologique, aucun de nous n’est strictement semblable. Que
ce soit dans la manière dont se présente la symptomatologie ou dans les réactions à la
pharmacopée, une variabilité individuelle existe, qui peut entrainer le praticien
insuffisamment attentif dans une erreur de diagnostic ou dans la poursuite du traitement
inappropriée, voire nocif. Il faut donc que l’effort de compréhension développé par le
médecin ne porte pas seulement sur la maladie mais aussi sur le malade. Cela signifie que les
éléments diagnostics vont être mis en perspective avec d’autres éléments (organiques,
psychologiques ou contextuels) qui permettent d’appréhender la maladie de la personne dans
sa globalité, sa singularité. Dans ce sens, la clinique dans la pratique médicale renvoie à
l’inscription d’un trouble ponctuel dans le contexte global d’une personne et unique.
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de psychologue à apporter des éléments « cliniques » (évaluation cognitive, soupçon
d’organicité d’un trouble) ou met en œuvre des protocoles standardisés (stimulation cérébrale,
par exemple). Leur pratique ne peut être qualifiée de « clinique » car elle déroge au principe
fondateur de cette discipline qui est de s’adresser a un homme vu dans sa globalité net en
situation (dans son contexte de vie). En revanche, des cliniciens peuvent avec profit, utiliser
des outils neuropsychologiques, cognitifs ou comportementalistes, en rapportant leur résultat
à la personne globale qui les a produit et, ceci, compte tenu de sa situation de vie
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- Relation thérapeutique / alliance thérapeutique : en psychanalyse = transfert. Lien
intersubjectif entre le patient et le thérapeute fondé sur des sentiments plus ou moins positifs.
Il y a alliance quand deux parties se joignent pour un but positif.
La psychologie clinique a plusieurs objectifs qui font d’elle une science très pratique :
L’évaluation, le diagnostic, le conseil, l’éducation, le soutien (aide) et le traitement. Bref, la
psychologie clinique cherche à comprendre et à expliquer le fonctionnement psychique
humain et ses troubles. Elle étudie de façon approfondie les cas individuels, aussi bien dans le
registre du normal et du pathologique.
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psychologiques en œuvre dans la dynamique constructive (genèse, entretien et maintien) de la
maladie et dans le traitement.
Mentionnons que si la psychologie clinique met l’accent sur la personne souffrante ou patient
en tant que sujet, la médecine par contre se centre sur la maladie qu’elle cherche à décrypter à
travers les ressources de l’histologie, de l’anatomopathologie et de la neurochirurgie. En
médecine le malade est très souvent réduit à ses symptômes déficitaires, sa parole n’est pas
écoutée, elle n’a que valeur de signe. Le médecin après avoir posé le diagnostic classe le
patient dans une catégorie nosographique bien précise et prescrit un traitement adapté à son
cas, basé sur la chimiothérapie. Le psychologue clinicien quant à lui va chercher à saisir le
patient dans sa singularité et la totalité de sa situation (dans la globalité) sans isoler les
variables de son fonctionnement.
La médecine accorde une place importante à la biologie alors que la psychologie clinique
accorde une place importante à la biologie et à la psychologie du patient. Cette dernière prend
surtout en compte la psychologie du patient, c’est-a-dire sa manière de vivre sa maladie
(acceptation, résilience, déni).
Autrement dit, le psychologue clinicien doit faire preuve d’une certaine naïveté concernant
son patient, et doit être prêt à aménager sa théorie si elle ne correspond pas totalement à ce qui
est observé chez le patient. Aménager ne signifie pas tout réinventer, mais être prêt à décrire
et donner du sens à des conduites ou à des processus qui ne correspondent pas nécessairement
à la pureté d’un tableau clinique théorique et général.
Exemple 1 : Au sein d’un fonctionnement qui sera globalement désigné comme relevant d’un
trouble obsessionnel compulsif, on peut parfois relever un noyau hystérique qui, bien que
n’appartenant pas à a la même classe nosographique, permettra d’expliquer certains
comportements du patient.
Exemple 2 : Chez un patient atteint de troubles pervers, on peut parfois déceler quelques
éléments névrotiques qui permettront par la suite d’envisager un travail thérapeutique
véritable.
Ceci nécessite une grande rigueur de recueil des données et d’analyse, afin que les hypothèses
de fonctionnement ou les conclusions concernant la dynamique psychique du patient ne soient
le fruit que de ce qui a été relevé et non de simples suppositions subjectives du praticien.
Pourtant, la subjectivité reste un élément fondamental en clinique, elle est ce qui fonde la
singularité du sujet (patient) et même de la situation. Dans ce sens sa place dans la pratique
clinique n’est pas négligeable.
- La subjectivité du sujet qui énonce qui il est à un moment donné et son éventuelle
problématique (perception et appréciation subjective).
- La subjectivité du praticien qui reçoit les informations et qui y réagit tant
cognitivement, émotionnellement, qu’affectivement (cela va notamment jouer sur
les relances qui peuvent être faites en entretien).
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- La subjectivité inhérente à la situation en elle-même et à l’interaction entre le
patient (consultant) et le praticien. Ainsi, les circonstances d’entretien tout autant
que la façon dont la relation est perçue par chacun des protagonistes sont
susceptibles de faire varier les résultats qui seront obtenus.
Notamment ce qui va donner une valeur scientifique à la psychologie clinique est que sa
pratique va inclure des méthodes qui donneront une place a cette subjectivité, et permettront
son analyse. Autrement dit, cette subjectivité se trouve incluse dans le processus clinique lui-
même. Elle peut aussi faire l’objet d’une analyse en tant que telle, venir moduler ou confirmer
la portée de certaines informations recueillies, ou simplement être prise en compte
initialement dans la détermination du cadre de la rencontre.
La clinique psychologique à l’hôpital est pratiquée selon que l’on se trouve en hôpital général
ou en hôpital psychiatrique.
En hôpital général, la pratique en clinique psychologique permet l’écoute de ce que vit celui
qui est atteint physiquement et de l’angoisse induite par toute maladie. On trouve de plus en
plus de psychologue dans les services de pédiatrie, de cancérologie, de chirurgie, de
réanimation, de gériatrie, et même dans les maternités et les services de procréation
médicalement assistée. Il y a également des psychologues dans les services prenant en charge
certains troubles spécifiques tels que l’alcoolisme, la toxicomanie, le sida, les troubles de
conduites alimentaires. Les psychologues interviennent aussi a la PMI (protection maternelle
et infantile) et dans le service des soins palliatifs.
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soignante à la mise en œuvre d’un traitement et à l’évaluation de ses effets, contribution à
l’organisation de l’institution et à la formation de ses personnels.
Selon Hubert (1993), le diagnostic est « le résultat final d’un processus complexe au cours
duquel le psychologue clinicien cherche des informations sur une personne et les élabore en
vue de cerner les problèmes de celle-ci et leurs causes, de décider s’il y a lieu d’inventer et
comment, et d’évaluer les interventions et leurs effets.
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Le niveau sémiologique (diagnostic syndromique)
La sémiologie correspond au relevé des signes et puis leur regroupement dans une catégorie
qui permettra de reconnaitre une maladie. Elle correspond aussi à une acquisition
d’informations (transformation de ce que dit le patient en signes), au regroupement des signes
en un tableau cohérent et ordonné (tenant compte a la fois des signes présents et ceux qui sont
absents), à la recherche d’autres signes (dont ceux des troubles de personnalité) qui amène
une hypothèse concernant la maladie, à la discussion de cette hypothèse, à la formulation du
diagnostic, a l’élimination des autres diagnostics possibles, à la recherche de la forme
clinique. Prise de tous les signes qui se répètent dans ce que dit le malade que dans la relation,
voire dans les informations extérieures.
Cette démarche (activité) est en général celle psychiatre. Mais le psychologue clinicien peut
aussi la réaliser. Toutefois, son activité éducative et diagnostique se trouve à un autre niveau.
Il correspond a une tentative de restituer la dynamique d’un sujet, son type d’angoisse, ses
défenses, ses investissements, ses modes de résolution des conflits, sa subjectivité et son
histoire. L’analyse clinique ou psychopathologique peut se composer de plusieurs niveaux qui
correspondent à des modes de lectures différentes tenant à des références théoriques
différentes.
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type de relation d’objet étude de la forme et du type d’angoisse, étude des modes
d’investissements libidinaux, étude de la nature du conflit, analyse de la relation
avec l’interlocuteur.
- Analyse de l’histoire du sujet : elle s’appuie sur le récit de la vie du sujet tel qu’il
la raconte (relevé des faits saillants-événements) et la manière dont il les interprète.
- Etude de la structure : repérage des répétitions dans le discours du sujet et des
représentations électives (certains propos sont déterminants dans son histoire dans
la mesure où ils rendent manifestes les éléments de la structure). Définir la
structure n’est toutefois pas suffisant, la question est celle de la singularité, c’est- à
-dire des modalités de cette structure chez le sujet.
- Interprétation clinique : analyse clinique des positions du sujet. Cette analyse
clinique représente la formulation d’une série d’hypothèse tenant directement
compte de la singularité de ce sujet et non un placage des théories ou des modèles
généraux.
La pratique clinique en psychologie fait recourt à une variété de méthodes aussi efficientes et
intéressantes les unes les autres. Sur la base de ces méthodes, on considère deux types de
clinique psychologique : La clinique armée et la clinique à main nue.
La clinique armée en pratique se caractérise par l’usage des tests psychologiques. Ils sont
nécessaires pour établir le diagnostic, mais ils peuvent également avoir une fonction
thérapeutique en favorisant la décharge des émotions désagréables telles que les angoisses,
l’anxiété, la colère ou l’irritabilité, ainsi que l’expression des conflits et la réparation
psychique chez le sujet.
La clinique à main nue quant à elle va recourir aux entretiens cliniques, à l’observation
clinique. En pratique, les entretiens cliniques peuvent être utilisés à des fins de diagnostic,
mais également à des fins thérapeutiques. L’observation en pratique clinique est la plus part
de temps utilisée pour poser le diagnostic.
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La méthode médicale
Elle englobe la sémiologie (le patient est porteur des signes-maladie) mais aussi de la
démarche qui va du recueil de signes à leur association en syndromes et à la découverte de la
maladie. Le médecin se pose en expert (reconnaissance des signes) ; il est en position
d’extériorité qui permet l’objectivation des signes, réorganisés pour nommer la maladie.
La méthode clinique
Elle se centre sur une compréhension globale du sujet sans isoler ses variables de
fonctionnement. Elle suppose l’importance du rôle de l’observation et du contact avec le
malade issu de la clinique médicale mais intègre les apports de la psychanalyse (subjectivité,
totalité, sens, implication). Elle s’insère dans une activité pratique visant à la reconnaissance
et à la nomination de certains états, aptitudes et comportements, dans le but de proposer une
thérapeutique (psychothérapie, par exemple), une mesure d’ordre social ou éducatif ou une
forme de conseil permettant une modification positive de l’individu. Elle vise à créer une
situation avec un degré faible de contrainte, en vue d’un recueil d’informations qu’elle
souhaite le plus large et le moins artificiel possible en laissant au sujet des possibilités
d’expression.
- celui des techniques (tests, échelles d’évaluation, entretiens, dessin, jeu, analyse
des textes écrits, observation…) de recueil in vivo (en situation naturelle) des
informations pouvant faire l’objet de différents traitements : analyse de contenu,
analyse psychopathologique,…).
- Celui de l’étude approfondie et exhaustive du cas (compréhension du sujet :
singularité, fidélité des observations, recherche des significations et de l’origine
des actes, des conflits ainsi que des modes de résolution des conflits.)
L’étude de cas
La psychologie clinique est fondée sur « l’étude approfondie de cas individuels ». La notion
de cas en psychologie clinique vise à se dégager des aspects désubjectivants de la position
médicale. L’analyse et l’interprétation d’un problème clinique se centre sur la singularité et
sur l’histoire du sujet. Il s’agit de restituer le sujet et non pas de nommer la maladie.
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L’entretien clinique
L’entretien clinique est un des outils privilégies de la méthode clinique dans la mesure où la
subjectivité s’actualise par les faits de parole dans une adresse à un clinicien. L’entretien
clinique est donc la technique de choix pour accéder à des informations subjectives (histoire
de vie, représentations, sentiments, émotions, expérience) témoignant de la singularité et de la
complexité d’un sujet. L’entretien clinique se distingue des autres types d’échange (la
conversation, l’interrogatoire, la confession) par l’établissement d’une relation asymétrique
entre le patient et le thérapeute. Cette relation illustre ce qui, ici, s’appelle la « position
clinique ». Celle-ci est souvent décrite par les caractéristiques suivantes :
Les informations obtenues par entretien concernent : l’histoire du sujet, les symptômes ou
signes cliniques, la problématiques, les mécanismes de défense, les représentations, les
émotions, les affects, les troubles du langage. Accès à la subjectivité et au contexte.
L’entretien clinique peut être mis en œuvre dans différents contextes répondant à des objectifs
différents :
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La conduite de l’entretien clinique repose sur un certain nombre de techniques appelées
relances (3 types : l’interrogation, la déclaration et la réitération qui correspondent à six
formes concrètes) et les interventions peuvent porte tant sur la registre modal (la
représentation, la position de celui qui parle) que sur le registre référentiel (les faits, les
objets) :
Plus simplement :
- La reformulation (exemple : ce que vous dites ne se traduit-il par….)
- Le recadrage (exemple : on pourrait aussi dire que…)
- Le silence (…..)
- L’interrogation (exemple : pouvez-vous répéter ce que vous venez de dire s’il
vous plait… ?)
- Les marques d’écoute (Exemple : Enhem, Enhem…)
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viscéral. Je peux presque le sentir à l’intérieur de moi. ( il se met a gesticuler, se
prenant le nombril ).
Le client : c’est drôle, cette sensation précise. C’est comme une sensation de brulure
plus ou moins, et quand ils me disent quelque chose qui me rend anxieux, je le sens
juste ici (il montre l’endroit). Je n’y avais jamais pensé tout a fait comme ça.
Le thérapeute : tout se passe comme si chaque fois que vos relations avec eux sont
troublées vous avez exactement l’impression d’une tension sur l’ombilic.
Le client : oui, c’est comme ça dans mes boyaux ici, c’est si dur à définir la sensation
que j’éprouve là.
L’observation clinique
L’observation renvoie à l’action de percevoir avec attention la réalité (un objet par exemple)
afin de mieux la comprendre (capacité à discriminer les différences entre phénomènes.)
Certains phénomènes ne peuvent être accessibles que par l’observation, comme par exemple
les phénomènes cliniques s’exprimant par la communication non verbale (petite enfance) ou
par des troubles graves de la communication verbale et de la relation (autisme, polyhandicap).
L’observation est une méthode complémentaire à l’entretien clinique, lorsque l’on veut
confronter différents registres de la communication (digital/analogique). Elle permet
d’étudier les phénomènes cliniques dans leur contexte. Pour Pedinielli (1994), le projet de
l’observation clinique vise à « relever des phénomènes comportementaux significatifs, de leur
donner un sens en les restituant dans la dynamique, l’histoire d’un sujet et dans le contexte. »
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privilégiée. La position et l’activité de l’observateur ici : impliqué, attention flottante,
association. La fonction du dispositif : espace d’actualisation des phénomènes cliniques.
Les tests
Le test est une situation standardisée servant de stimulus à un comportement qui est évalué
par comparaison statistique avec celui d’individus places dans la même situation, afin de
classer le sujet soit quantitativement, soit typologiquement » (Pichot, 1986).
Leur but est de faire apparaitre ce que les entretiens ne permettraient pas de repérer
précisément (productions d’informations inaccessibles), de fournir des résultats valides et
objectifs, c’est-a-dire non soumis à la subjectivité du psychologue (objectivité) et d’enrichir le
bilan clinique (ils ont alors le statut d’examens complémentaire).
Les médiations
Les médiations (jeu, dessins, productions…) ont un but diagnostic et thérapeutique. Elles
peuvent être soient libres ou plus ou moins standardisées ; mais l’idée est que par
l’intermédiaire d’un objet médiateur le clinicien ait accès à l’univers personnel du sujet
(affectif : désirs, imaginaires, angoisses…etc. ou cognitif : résoudre un problème,
développement intellectuel) qu’il serait difficile d’atteindre autrement (entretien). Il est d’un
grand intérêt chez les sujets n’utilisant pas ou peu le langage (handicap intellectuel, psychose,
troubles précoces du développement –autisme-) ou parce que plus à l’aise dans ce type
d’expression (enfants).
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IV. Les types d’intervention thérapeutique en clinique psychologique (TD)
NB : Cette dernière partie est étudiée pendant les TD (les étudiants feront des recherches
individuelles et en groupe sur les trois axes présentées dans cette partie. Pendant le TD,
chaque groupe exposera le contenu de ses recherches sur un des thèmes ci-dessus et sera noté)
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