INTRODUCTION GÉNÉRALE
Par ailleurs, l'exercice d'une activité agricole dans le cadre d'une société commerciale de par
sa forme entraîne l'application des règles commerciales.
En effet, selon l'article 7 du code des sociétés commerciales, les sociétés en commandite par
actions, les sociétés à responsabilité limitée et les sociétés anonymes sont commerciales par
leur forme et quel que soit l'objet de leur activité,
Les dispositions de la loi n° 96-112 du 30 décembre 1996, relative au système comptable des
entreprises, s’appliquent à toute personne physique ou morale assujettie à la tenue d’une
comptabilité en vertu de la législation en vigueur.
Il s'ensuit qu'une personne physique ou morale autre qu'une société en commandite par
action, une SARL ou une société anonyme, et qui exerce une activité agricole n'est pas
soumise à l'obligation de tenue d'une comptabilité.
En fait, l'article 62 du code de l'IRPP et l'IS, énonce des règles plus extensives.
Conclusion :
* Personne physique :
• Ayant opté pour le régime réel Æ Même obligation que les personnes morales
• N'ayant pas opté pour le régime réel Æ Aucune obligation comptable
b) Exonération de la TCL
Conformément à l'article 35 du code de la fiscalité locale, les entreprises agricoles autres que
celles soumises à l'impôt sur les sociétés (notamment les SARL et les SA) ne sont pas
soumises à la TCL du fait qu'elle n'exercent pas une activité commerciale.
A notre avis, cette situation n'est pas de nature à aider à développer le secteur agricole, car la
comptabilité financière ou analytique constitue le principal outil de mesure des performances
dans une activité agricole.
Le législateur aurait dû imposer la tenue d'une comptabilité financière voire analytique aux
exploitations agricoles qui atteignent une certaine taille significative.
L’activité agricole couvre un éventail d’activités diversifiées tels que l’élevage de cheptels,
l’exploitation forestière, la récolte de plantes annuelles ou vivaces, la culture de vergers ou de
plantations, l’horticulture et l’aquaculture (y compris la pisciculture).
(a) Possibilités de transformation. Les animaux et les plantes vivants sont susceptibles de
transformation biologique;
(c) Mesure de la transformation. Les changements apportés dans la qualité (par exemple, la
qualité génétique, la densité, le mûrissement, la couverture de graisse, le contenu en
protéines et la qualité de la fibre) ou la quantité (par exemple, la descendance, le poids, le
volume, la longueur ou le diamètre de la fibre et le nombre de bourgeons) par la
transformation biologique, sont mesurés et contrôlés par une gestion de routine.
2) Transformation biologique
La transformation biologique peut aboutir aux types de résultats suivants:
(b) la production d’un produit agricole comme le latex, les feuilles de thé, la laine et le lait.
La norme comptable internationale n° 41 publiée par l'IASC, traite de l'agriculture; sujet qui
fut longtemps bafoué dans des règles comptables conçues dans bon nombre d'entre elles
pour des activités commerciales ou industrielles.
L'IAS a le grand mérite d'avoir pour la première fois dans l'histoire de la comptabilité
développé des définitions spécifiques à l'agriculture et mis au point les règles de mesure et
d'évaluation qui doivent s'appliquer dans le cadre d'une exploitation agricole.
9 Obligation d'évaluation à la juste valeur diminuée des coûts au point de vente estimés,
depuis la comptabilisation initiale des actifs biologiques jusqu’au moment de la récolte,
sauf cas particulier.
L'IAS 41 doit être appliquée pour la comptabilisation des éléments suivants, lorsqu’ils
concernent une activité agricole:
(a) actifs biologiques;
(b) production agricole au moment de la récolte; et
(c) subventions publiques traitées aux paragraphes 34 et 35.
L'IAS 41 s’applique à la production agricole qui est le produit récolté des actifs biologiques
de l’entreprise, uniquement au moment de la récolte. Par la suite, on applique IAS 2, Stocks
ou une autre Norme comptable internationale applicable. En conséquence, cette norme ne
Selon l'IAS 41, les termes suivants ont la signification indiquée ci-après:
L’activité agricole est la gestion par une entreprise de la transformation biologique d’actifs
biologiques pour la vente, en production agricole ou en d’autres actifs biologiques.
INTRODUCTION :
Ainsi, un même actif biologique peut être traité comme stock ou comme immobilisation
selon sa destination.
Par ailleurs, le fait qu'un actif biologique, est retiré de l’exploitation agricole, pour être
vendu n'implique pas nécessairement qu'il soit classé dans les stocks, dans la mesure où le
but de sa détention initiale par l'entreprise est de l'utiliser de façon durable.
La vente d’un tel actif est assimilée à la cession d’une immobilisation et doit être traitée
comme telle.
Exemples :
Exercice n° 1 –
T.A.F : Quelles sont les écritures qui doivent être enregistrées en 1998 compte tenu des
données du cas ? (Les règlements se font par banque).
Solution :
20/01/1998
607 Achats de marchandises 10.000
532 Banque 10.000
25/06/1998
532 Banque (800 x 15) 12.000
707 Ventes de marchandises 12.000
31/12/1998
37 Stocks de marchandises (200 x 10) 2.000
6037 Variations des stocks de marchandises 2.000
Cette dernière écriture permet d'une part, de constater le stock final et d'autre part,
d'annuler les achats (initialement inscrits au compte 607) et qui ne sont pas consommés (c'est-
à-dire vendus) au cours de l'exercice 1998.
La société industrielle SND dispose au 1er janvier 1998 des stocks suivants :
T.A.F : Quelles sont les écritures qui doivent être enregistrées au 31/12/1998 ?
31/12/1998
6031 Variations des stocks de matières premières 100.000
6032 Variations des stocks de mat. consommables 40.000
7135 Variations des stocks de produits finis 300.000
31 Stocks de matières premières 100.000
32 Stocks de matières consommables 40.000
35 Stocks de produits finis 300.000
31/12/1998
31 Stocks de matières premières 80.000
32 Stocks de matières consommables 50.000
35 Stocks de produits finis 400.000
6031 Var. des stocks de matières premières 80.000
6032 Var. des stocks de mat. consommables 50.000
7135 Var. des stocks de produits finis 400.000
31/12/1998
6031 Variations des stocks de matières premières 20.000
31 Stocks de matières premières 20.000
31/12/1998
32 Stocks de matières consommables 10.000
6032 Variation des stocks de matières consommables 10.000
31/12/1998
35 Stocks de produits finis 100.000
7135 Variations de stocks de produits finis 100.000
La comptabilisation des flux d'entrée et de sortie des stocks par la méthode d'inventaire
permanent est plus appropriée dans la mesure où elle permet d'établir une correspondance
directe entre les coûts des stocks vendus et les revenus y afférents. Elle permet également un
suivi comptable des stocks et favorise l'arrêté rapide des situations comptables périodiques
(NC 4, §32).
Exemples :
T.A.F : Comptabiliser ces deux opérations selon la méthode de l'inventaire permanent. Les
règlements se font par banque.
Solution :
10/01/1998
607 Achats de marchandises 20.000
532 Banque 20.000
10/01/1998
37 Stocks de marchandises 20.000
6037 Variations des stocks de marchandises 20.000
15/01/1998
532 Banque 24.000
707 Ventes de marchandises 24.000
15/01/1998
6037 Variat. stocks de marchandises (8.000 x 20) 16.000
37 Stocks de marchandises 16.000
D'après ces écritures, on peut présenter les comptes 37, 6037 et 607 comme suit :
Au niveau de l'état de résultat, le montant des achats consommés est déterminé comme
suit :
Formule de base : Les stocks doivent être évalués au coût historique ou à la valeur de
réalisation nette (VRN) si elle est inférieure (NC 4, "Stocks", § 10).
La comptabilisation des stocks au coût historique "se justifie par le fait que la valeur
d’origine constitue une information vérifiable reposant sur une évidence et est, par
conséquent, objective" (CCCF, §41).
Cette convention de coût historique s’applique en fait à tous les éléments d’actifs ou de
passifs. Aussi, le cadre conceptuel déclare-t-il que "le coût historique (ou valeur d’origine)
sert de base adéquate pour la comptabilisation des postes d’actif et de passif de l’entreprise"
(CCCF, §41).
Notons que les charges financières ne font pas partie du coût d’acquisition, sauf cas
particulier de capitalisation des charges d’emprunt (voir chapitres suivants).
Notion de coût - Un coût est l’ensemble des charges supportées à un stade donné du cycle
d’exploitation.
Nous avons précisé que les éléments de stocks produits par l’entreprise doivent être
valorisés au coût de production. Ce dernier étant égal au coût d’achat des matières
premières, fournitures et autres approvisionnements consommés, augmenté des charges de
production.
2°) Calcul du coût de production – Le coût de production des stocks comprend le coût
d'acquisition des matières consommées dans la production agricole, et une juste part des
coûts directs et indirects de production pouvant être raisonnablement rattachée à la
production (NC4, §15).
Exemple : Dans l’atelier technique de réparation des engins agricoles, les ouvriers sont payés
une base de 400 dinars par mois sur 13 mois pour 35 heures par semaines. Les congés payés
sont de 5 semaines et le taux de charges sociales patronales est de 30 %. Le taux d’emplois
(rapport entre le temps de travail effectif et le temps de présence) est évalué à 0,9.
Déterminer le coût de main-d’œuvre à imputer à une grosse réparation sur laquelle les bons
de travail totalisent 120 heures de la main d’œuvre directe.
Solution
Les charges indirectes des centres de production sont réparties entre les coûts de production
des produits ou des commandes, proportionnellement aux unités d’œuvre qui leur sont
fournies par ces centres.
Il faut concevoir ces centres de production de manière relativement large du point de vue des
fonctions assurées et des centres de travail correspondants.
Les actifs biologiques englobent le cheptel bovins et ovins les plantations forestières et
fruitières.
Le coût de production du cheptel qu’il soit bovins ou ovins, se composent généralement des
éléments suivants :
Le cheptel bovin et ovin sera regroupé par stade d’évolution biologique homogène : par
exemple,
L’ensemble de ces éléments du coût sera reparti sur chaque groupe en fonction de la
consommation réelle des intrants, de la main d’œuvre directe et de la quote-part de la charge
indirecte. On obtiendra une fiche technico économique par catégorie de cheptel.
Cette fiche est le résultat de la saisie des rapports journaliers d’activité de l’étable.
Le total des charges calculé (intrants, main d’œuvre directe, charges indirectes) sera divisé
sur le nombre de jours total pour tout le cheptel de la catégorie.
Soit un étable composé à la date du 31/08/N de 60 velles. Le nombre de jours passé par le
cheptel dans la catégorie est de 16200 jours le total des charges est 52650 DT.
52650
Coût journalier = = 3,25
16200
- Plantations encours
Le coût de production des arbres fruitiers se compose généralement des éléments suivants :
Les coûts de la production des céréales se compose généralement des éléments suivants :
Charges totales
Coût de production =
production
Tableau d’amortissement
Rapprochement entre rapport journalier d’activité et cahier de suivi des charges de culture.
A. Stocks identifiables
Les éléments de stocks qui ne sont pas ordinairement fongibles (c’est-à-dire qui sont
identifiables) font l’objet d’une identification spécifique de leurs coûts individuels déterminés
article par article ou catégorie par catégorie.
Dans ce cas, c’est la méthode du coût individuel qui est pratiquée et qui conduit à
déterminer les coûts spécifiques imputables aux éléments ou catégories d’éléments existants
en stock (NC 4, § 26).
Les stocks fongibles ou interchangeables (on encore non identifiables) sont les stocks tels
que deux quantités achetées ou produites d’un même article ne peuvent être distinguées
l’une de l’autre. Les sorties se font indifféremment de l’une des deux quantités, de telle sorte
que l’on ne peut pas savoir de quelle quantité (ou lot) provient le stock final.
Si nous sommes en mesure de distinguer entre chaque quantité ou lot (acheté ou produit),
on applique la méthode des coûts individuels.
1°) Méthode du coût moyen pondéré - La méthode du coût moyen pondéré conduit à
déterminer le coût des stocks comme étant la moyenne pondérée du coût des éléments
existants en début de période et du coût des éléments achetés ou produits au cours de la
période. Le coût moyen pondéré est normalement calculé à chaque nouvelle réception. Il
peut être calculé une seule fois en fin d’exercice ou périodiquement en cours d’année, selon
les conditions particulières de l'entreprise agricole (NC 4, §27).
2°) Méthode PEPS - La méthode du premier entré, premier sorti conduit à affecter aux
éléments de stock vendus ou consommés le coût des plus anciens éléments en stock. Par
conséquent, le coût des stocks à la clôture de l'exercice correspond à celui des plus récents
articles achetés ou produits (NC 4, §28).
La valeur de réalisation nette est le prix de vente estimé réalisable dans des conditions
normales de vente, diminué des coûts estimés nécessaires pour achever le bien et réaliser la
vente.
La valeur de réalisation nette des stocks doit être déterminée sur la base de l'hypothèse la
plus vraisemblable de la valeur probable de réalisation des stocks dans des conditions
normales de vente. Il est également tenu compte des données connues après la clôture de
l'exercice dans la mesure où ces données confirment les conditions existantes à la clôture de
l'exercice.
L'estimation de la valeur de réalisation nette est faite pour chaque type d'éléments en
stocks, ou par éléments autrement regroupés dans la mesure où leur traitement regroupé
permet de mieux refléter le résultat de la période, par exemple lorsque la vente des éléments
regroupés se fait de manière simultanée (NC 4, § 37).
L'évaluation des stocks à leur valeur de réalisation nette doit aboutir à la constatation de
toute dépréciation et perte éventuelle sur les stocks détenus par l'entreprise en charges de
l'exercice au cours duquel la dépréciation ou la perte s'est produite (NC 4, §39).
Au niveau du bilan, le stock est présenté pour son coût historique. La provision est
présentée en déduction. Le reliquat correspond à la valeur de réalisation nette.
Les provisions pour dépréciation des stocks constituées à la fin d'un exercice N doivent
être annulées dès qu'elles deviennent sans objet. A cet effet, on débite le compte 39
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Chapitre I Les spécificités comptables
"Provisions pour dépréciation des stocks", en vue de solder ce compte, par le crédit du
compte 78 "Reprises de provisions", en vue de constater le produit qui découle de
l'annulation de la provision initialement constituée.
Les animaux destinés à la vente sont les animaux produits par l'entité (à partir d'animaux nés
sur l'exploitation ou achetés) destinés non à produire des services ou des biens, comme les
animaux de rente ou de services, mais a être commercialisés à l'issue d'un cycle de production
de l'entité, d'une durée plus ou moins longue et qui ne s'achèvera qu'à la vente.
Sont également inscrits sous cette rubrique les animaux reproducteurs de petites espèces
(Poules pondeuses, lapines, etc.) bien qu’ils soient destinés à être conservés plus ou moins
durablement dans l'entité.
A leur date d’entrée dans le patrimoine de l'entité, ces animaux sont évalués forfaitairement
par application de prix moyens qui tiennent compte de leurs catégories, poids et ages (argus)
et non a leur coût réel de production.
A la date d'inventaire, ces animaux sont évalués à la valeur la plus faible de ce prix moyen et
de la valeur vénale déduction faite des frais nécessaires pour leur réalisation.
Ce coût est obtenu par l'addition de l'ensemble des frais et charges avancés en vue d'obtenir la
récolte à venir. Il s'agit notamment.
Les cultures pluriannuelles telles que la luzerne, le fétuque et le Sulla doivent être traitées de
la façon suivante :
Les dépenses engagées au tours de la première année de réalisation de ces cultures, qui ne
sont pas répétitives, d'une année à l'autre, et qui correspondent généralement aux travaux
d'installation de la culture (Premier labour, recroisement et hersage, semi, etc…) sont
comptabilisés au même titre que les dépenses annuelles répétitives (Engrais, irrigation, ...) au
compte"Avances aux cultures" mais avec application d'un plan d'amortissement de ces frais
non répétitifs sur la durée de vie de la culture pérenne.
Les frais de taille engagés en vue de l'entretien des plantations doivent être inclus dans les
avances aux cultures après déduction du produit net résultant de la vente de bois obtenu, égal
à la différence entre la valeur totale du bois et les frais de ramassage et de transport y
afférents.
Les récoltes maraîchères partiellement sur pieds, telles que le piment, les tomates, etc. dont la
cueillette se fait en plusieurs passages doivent être valorisées et imputées au compte "avances
aux cultures" en déduisant de l’ensemble des coûts engagés la fraction de coûts suivante :
Cette dernière est normalement déterminée par la différence entre la valeur vénale de la
production escomptée et les frais qu’il faut engager pour ramener les avances aux cultures au
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Chapitre I Les spécificités comptables
stade biologique de vente, pour faire la cueillette et assurer la vente des récoltes obtenues.
Les avances aux cultures sont généralement définies comme le total des charges de cultures
engagées par les entreprises agricoles à la clôture de l’exercice, qui se rapportent à des
récoltes réalisables au cours de l’exercice (des exercices) suivant (s).
La valorisation de ces avances ne pose pas de difficultés particulières et se fait, comme les
travaux en cours, au coût de production.
Il convient cependant d’examiner les deux cas suivants en raison des spécificités qu’ils
présentent au niveau de la valorisation :
Les cultures sont pluriannuelles lorsque les récoltes qui en découlent s’étalent sur plusieurs
années. Il peut s’agir à titre d’exemple de luzerne, de fétuque, de Sulla, etc.
Le coût engagé au cours de la première année pour la réalisation de ces cultures à
reprendre en stock est réduit annuellement d’une quote-part égale au :
Exemple :
De la 1ère année :
3000- (3000/3) = 2000 dinars
De la 2ème année
2000- (3000/2) = 1000 dinars
De la 3ème année
1000- (3000/3) = 0 dinars
Le coût d’entretien engagé au cours de la période d’exploitation de ces cultures constitue une
charge normale de l’exercice et n’est donc pas à reprendre en stock.
* Valorisation des avances aux cultures maraîchères en cas de récolte partiellement sur pieds
Le coût des récoltes maraîchères partiellement sur pieds à la fin de l’exercice telles que les
piments et les tomates dont la cueillette se fait en plusieurs passages chevauchant sur
l’exercice en cours et l’exercice suivant, peut être déterminé en déduisant du total des coûts
Exemple :
Compte tenu de ces données, les charges à maintenir en avances aux cultures à la fin de
l’exercice s’élèvent alors à :
1.300
4.500 dinars – (4.500 x ) = 1.575 dinars
10 x 200
Les avances aux cultures sont dépréciés et une provision pour dépréciation doit être alors
constatée lorsqu’à la fin de l’exercice, les récoltes sont estimées insuffisantes pour couvrir
l’ensemble des coûts avancés. Le montant de la provision à constituer correspond alors à la
différence entre le total des coûts engagés et la valeur réalisable nette des récoltes attendues
(prix de vente total diminué des coûts à engager pour la récolte et des coûts de distribution).
1
Qui sera alors affecté (en partie ou en totalité) au coût des récoltes (produits finis) encore en stock à la fin de l’exercice.
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Chapitre I Les spécificités comptables
1er critère : Le premier critère de prise en compte nous permet de distinguer entre les
éléments d’actif qui doivent être présentés au niveau du bilan sous la rubrique
"Immobilisations corporelles" et par conséquent parmi les actifs non courants et les éléments
d'actif qui doivent être présentés parmi les actifs courants. Le critère est celui du bénéfice des
avantages futurs liés à l'actif.
2ème critère : Le deuxième critère de prise en compte des immobilisations (mesure fiable du
coût) est satisfait lorsque l'entreprise peut identifier la contrepartie cédée en vue d'acquérir et
de mettre en service l'immobilisation. Lorsque le coût d'acquisition ne peut être déterminé
avec certitude, on peut l'estimer quitte à le réajuster lorsque des informations plus amples
sont obtenues.
1. Règle de base
Le coût total d’une immobilisation corporelle est la contre partie, monétaire ou autre,
cédée pour l’acquérir et la mettre en état de marche en vue de l’utilisation prévue (NC5, §14).
Exemple : La facture d'acquisition d'un matériel agricole comporte un prix hors TVA de 18%
égal à 50.000 dinars, réglé par 10 effets dont les montants sont déterminés comme suit
(montants en dinars):
Si le bien obtenu gratuitement est importé, on peut se baser sur la valeur en douane estimée
par l’administration des douanes.
Si le bien n’est pas importé, il sera évalué au prix de vente pratiqué sur le marché, pour le
même bien ou pour des biens similaires.
Par ailleurs, un bien obtenu gratuitement implique que le donataire a bénéficié d’une
subvention d’investissement. Celle-ci ne sera pas déduite du coût du bien subventionné,
mais plutôt portée au crédit du compte 145 "Subventions d’investissement".
A leur date d’entrée dans le patrimoine de l'entité, les immobilisations sont comptabilisées
conformément aux prescriptions suivantes :
- Les immobilisations acquises à être onéreux, à leur coût d'acquisition.
- Les immobilisations produites par l'entité à leur coût de production.
- Les immobilisations acquises à être gratuit, en les estimant à leur valeur vénale.
Le coût d'acquisition est obtenu par l'addition du prix d'achat exprimé en dinars et des
frais accessoires, c'est-à-dire les charges directement ou indirectement liées à l'acquisition
pour la mise en état d'utilisation de l'immobilisation (par exemple, frais de fret, de
transport et d'assurance, droits de douane, frais d'installation et de montage, frais
d'architecture pour les constructions, etc...).
Les droits de mutation, honoraires ou commissions et frais d'actes font également partie du
coût d’acquisition.
Le coût de production d'une immobilisation est obtenu par l'addition du coût d'acquisition
des matières consommées pour la production de l'immobilisation, des frais de main d'oeuvre
directe et des autres coûts engagés par l’entité ,au cours des opérations de production ,pour
amener l’immobilisation dans l’état et à l’endroit ou elle se trouve (Par exemple :frais de main
d'oeuvre indirecte et coût du matériel utilisé, amortissement, entretien et réparation,
carburants et lubrifiants, etc.).
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Chapitre I Les spécificités comptables
1. Contenu
Le cheptel de rente, en tant que moyen de production dépréciable, doit subir annuellement
un amortissement au même titre que toutes les autres immobilisations amortissables de
l'entreprise.
L'amortissement du cheptel de rente doit être entamé à partir de la date d'entrée du cheptel
au compte 2283 "Cheptel de rente". La date d'entrée du cheptel de rente est celle, soit, de son
acquisition, soit, de son reclassement. La date de reclassement correspond à la date
d'insémination de l'animal (début de gestation) : les animaux pleins doivent alors figurer au
compte 2283 Cheptel de rente (et non au compte de stock : Animaux de vente et de
remplacement).
Une autre pratique consiste à reclasser l’animal (la génisse) à la date de sa mise bas.
Antérieurement à cette date, le cheptel est logé parmi les valeurs d’exploitation (pratique
adoptée par l’Office des Terres Domaniales).
Exemple : Soit 100 génisses acquises à la fin de l'exercice A pour un total de 100 000 dinars.
Au début de l'exercice A + 1, 50 génisses ont été reclassées en vaches pour un coût total de 40
000 dinars. La valeur de boucherie par vache est estimée, sur la base d'un prix de vente par
Ce coût comprend :
- le coût du cheptel, figurant à la fin de l'exercice précédent au compte 35. "Stock d'animaux
de vente ou de remplacement" (si le cheptel concerné est élevé par l'entreprise) ou le coût
d'acquisition (s'il est acquis au cours de l'exercice),
- le coût d'entretien du cheptel engagé du début de l'exercice en cours (cheptel élevé par
l'entreprise) ou de la date de son acquisition (cheptel acquis au cours de l'exercice) jusqu'à la
date de son reclassement.
La plus ou moins-value de retrait du cheptel de rente doit être déterminée en tenant compte
de la valeur résiduelle (valeur de boucherie) du cheptel, qui n'est pas incluse, comme il est
précisé plus haut, dans la base amortissable. Elle est égale à la différence entre :
- d'une part, la valeur nette comptable du cheptel, égale à la différence entre sa valeur
d'entrée et le total des amortissements pratiqués à la date du retrait,
Le cheptel de rente est réformé lorsqu'il cesse de remplir sa fonction de reproduction. Il est
alors destiné à la vente et son maintien parmi les immobilisations (actives) n'est pas
approprié. Il doit être par conséquent, à l'instar du matériel mis au rebut ou détruit, reclassé à
la date de réforme (qui correspond généralement à la fin de sa période d'amortissement)
pour la plus basse de sa valeur nette comptable (incluant la valeur de boucherie) ou de sa
valeur résiduelle, au compte (à créer) 38. "Stock provenant d'immobilisations".
20 vaches 10 vaches
Ecritures à passer :
A la fin de A + 1
* 20 vaches valorisées à leur valeur nette probable de réalisation (étant donné que cette valeur
est inférieure à la valeur nette comptable), soit,
(14 000 - 8 000 = 6 000 dinars) 4.500 dinars
* 10 vaches valorisées à leur valeur nette comptable :
7 000 - 4 000 = 3.000 dinars (étant donné que cette valeur est inférieure à la valeur nette
probable de réalisation soit 3.500 dinars)
A la fin de A + 1
Pour solde des amortissements pratiqués (14 000 - 6 000) + 4 000 = 12 000
- débité, :
* à la date d'acquisition, du coût du cheptel acquis, par le crédit d'un compte de trésorerie ou
de tiers,
- et crédité,
Son solde débiteur correspond à la valeur d'entrée, le cas échéant réajustée, du cheptel de
rente en reproduction appartenant à l'entreprise (le cheptel de rente réformé doit être retiré
de ce compte).
Tenue : Le compte 2283 "Cheptel de rente" doit être tenu par espèce, race et tête (des codes
d'identification par tatouage doivent être nécessairement attribués à tout le cheptel). A cet
effet, la subdivision suivante peut être adopté pour ce compte :
22830 Bovins
228300 Race A
228301 Race B
22831 Camélidés
228310 Race B
228302 Race C
22832 Ovins (si l'organisation de l'entreprise le permet)
228320 Race D
228321 Race E
Présentation : Le compte 2283 "Cheptel de rente" est à présenter à l'actif du bilan, après
sommation de ses comptes divisionnaires, pour sa valeur d'origine. Les amortissements
pratiqués sur ce compte doivent figurer distinctement en déduction de cette valeur.
8. Cas particuliers
Le cheptel de reproduction (tel que les génisses acquises ou élevées dans l'exploitation) non
inséminé à temps doit donner lieu à l'estimation de son coût d'entretien se rapportant à la
période allant de la date théorique de son insémination jusqu'à la date de son insémination
effective. Ce coût, n'étant pas représentatif de valeur vénale, ne doit pas être inclus en tant
qu'investissement au compte 2283 Cheptel de rente mais imputé en charges de l’exercice. Le
même raisonnement doit être appliqué en cas d'inséminations infructueuses, pour le coût se
rapportant à la période s'étendant de la date de l'insémination infructueuse jusqu'à la date de
l'insémination réelle.
Il s'agit dans le cas d'espèce d'un événement exceptionnel ayant entraîné une dépréciation
irréversible de la valeur du cheptel. Il convient alors de ne pas constituer une provision
(puisque la dépréciation est définitive) mais de réajuster les amortissements de manière à
aboutir à une valeur nette comptable égale à la valeur de réalisation du cheptel atteint. Le
compte 637 "Réduction de valeur" doit être alors débité par le crédit du compte 22823
1. Contenu
Ce compte comprend le coût des plantations de production (1) et en production (2) dont la
durée de vie est supérieure à une année. Il s’agit essentiellement des plantations arboricoles :
oliviers, amandiers, vigne, poiriers, etc.).
(1) Les plantations qui ne sont pas destinées à la production, telles que les brise-vent, sont imputables
au compte (à créer au sein du compte 228. “Conservations des eaux et des sols”.
(2) Les plantations non encore entrées en production sont imputables au compte 23 “Immobilisations
en cours”.
a) Acquisition de plantations
b) Réalisation de plantations
L’ensemble des coûts de réalisation des plantations est à porter dans un premier temps au
poste “Jeunes plantations” (à ouvrir au sein du compte 23 “Immobilisations en cours”) et à
virer ensuite au compte 225 “Plantations” à la date d’entrée des plantations en production
suffisante.
Le coût de création des jeunes plantations comprend tous les éléments directs et indirects
nécessaires à la réalisation des plantations, c’est-à-dire :
* le coût de la main d’oeuvre directe utilisée pour la réalisation des travaux de création
(dépierrage, défonçage, creusage, pose des plants,...),
Toutes les charges d’entretien engagées avant l’exercice d’entrée des plantations en
production constituent un investissement et sont à comptabiliser à ce titre au compte 225
“Plantations”.
L’exercice d’entrée des plantations en production est celui qui correspond à une production
suffisante, permettant de couvrir toutes les charges d’entretien engagées au cours de
l’exercice considéré. Dans le cas contraire, lorsque la valeur de la récolte obtenue est
inférieure au coût d’entretien des plantations, le produit de la récolte doit être considéré
comme des recettes en atténuation des dépenses et la différence qui en résulte (coût
d’entretien moins produit de la récolte) doit être portée au compte 225 “Plantations”.
Les taux d’amortissement généralement appliqués pour les plantations (1) sont de : 5 % pour
les amandiers, les pêchers, les poiriers, les abricotiers, la vigne, les agrumes, et 2 % pour les
oliviers et les dattiers.
(1) L’arrêté ministériel du 16.1.1990 fixant les taux d’amortissement des biens immobilisés n’a pas
prévu de taux d’amortissement pour les plantations.
Ce compte est :
- débité :
* à la date d’acquisition des plantations, du coût des plantations acquises, par le crédit du
compte de liquidité ou de tiers concerné,
* à la date d’entrée des plantations en production suffisante (si les plantations sont réalisées
par l’entreprise), du coût de production des plantations, par le crédit du compte 23. “Jeunes
plantations” (à ouvrir au sein du compte 23 “Immobilisations en cours”).
* à la date de réévaluation des plantations, du montant de la réévaluation, par le crédit du
compte 2825 “Amortissements des plantations” (pour le montant correspondant à la
réévaluation des amortissements) et du compte 144 “Réserve spéciale de réévaluation” (pour
le montant net de la réévaluation),
- et crédité :
* à la date de don ou d’abandon des plantations, de la valeur d’entrée des plantations (le cas
échéant réajustée), par le débit du compte 283 “Amortissements des plantations” (pour le
montant total des amortissements pratiqués) et du compte 67 “Pertes extraordinaires” (pour
la valeur nette comptable des plantations données ou abandonnées).
Son solde correspond à la valeur d’entrée, le cas échéant réajustée, des plantations
appartenant à l’entreprise.
Tenue : Pour assurer un meilleur suivi comptable des plantations, ce compte doit être
subdivisé d’abord par nature de plantations (oliviers, poiriers, pommiers, etc...) et ensuite par
parcelle.
Présentation : Le compte 225 “Plantations” est à présenter à l’actif du bilan, après sommation
de ses comptes divisionnaires, pour sa valeur d’origine. Les amortissements pratiqués sur ce
compte doivent figurer distinctement en déduction de cette valeur.
6. Cas particuliers
6.1 Remplacement des plantations manquantes
Dans la mesure où le taux des plantations manquantes ne dépasse pas la limite normale
généralement admise dans la région où se situent les plantations, le coût de remplacement de
ces plantations constitue une charge normale d’entretien des plantations à enregistrer, en tant
qu’investissement, au compte 225 “Plantations”. Le coût excédentaire, résultant du
dépassement de cette limite, est à caractère exceptionnel et doit être donc porté au compte 67
“Pertes extraordinaires”.
Exemple :
Nombre de plantations réalisées : 5 000.
Taux de plantations manquantes admis : 10 %.
Nombre et coût de remplacement de ces plantations :
Coûts à imputer au compte 636 “autres pertes sur éléments non recouvrables ou
exceptionnels” à la fin de la troisième année :
800 dinars - 533 = 267 dinars
Il arrive souvent que, pour diverses raisons (sécheresse, maladies, travaux non effectués à
temps, etc...), les plantations n’entrent pas en production suffisante à la fin de leur période
normale d’investissement. Afin de ne pas surcharger le compte 225 Plantations et d’éviter le
risque d’aboutir à un coût de production supérieur à la valeur vénale des plantations
considérées, les dépenses d’entretien engagées après cette période, non couvertes par le
produit de la récolte, doivent être comptabilisées au compte 636 “autres pertes sur éléments
non recouvrables ou exceptionnels”. Dans le même ordre d’idées, le coût des plantations qui
se sont avérées improductives doit être également viré au compte 636 “autres pertes sur
éléments non recouvrables ou exceptionnels”.
Les dépenses engagées dans la taille sévère des plantations (notamment les oliviers) en vue
de leur rajeunissement ne doivent pas être traitées comme des avances aux cultures mais
comme des investissements et doivent être comptabilisées en tant que tels, après déduction
de la valeur des bois obtenus, au compte 225 “Plantations” et subir un amortissement annuel
à partir de l’exercice au cours duquel les plantations rajeunies sont entrées en production
suffisante.
Exemple :
Coût des travaux engagés pour le rajeunissement d’oliviers (salaires, charges
sociales, amortissement du matériel utilisé, etc...) : 10 000 dinars.
Valeur du bois obtenu : 6 000 dinars.
Il existe deux possibilités de renouvellement des plantations : Par simple arrachage des
anciennes plantations ou par anticipation.
Le coût d’arrachage des anciennes plantations en vue de leur renouvellement doit être inclus
dans le coût d’investissement des nouvelles plantations après déduction de la valeur du bois
obtenu.
- Le coût de réalisation des nouvelles plantations (coût de création et coût d’entretien, tels
que définis plus haut).
- Le coût découlant de la diminution de la production des anciennes plantations due à
l’adoption de la technique de renouvellement par anticipation.
Ces frais sont amortissables lorsque 1'amelioration apportée est temporaire, c'est le cas
notamment des travaux de drainage, d'épandage de fumier, des constructions de voies de
dessertes sommaires, etc.
Cependant, Ils ne sont pas amortissables lorsque 1'amélioration apportée est permanente.
C’est le cas notamment des défrichements, des suppressions de haies, des arasements des
talus, etc.
IV Ouvrages d’irrigation
Sont enregistrés, en immobilisations corporelles, sous la rubrique "Ouvrage d'irrigation" les
coûts engagés pour le forage et 1'eguipement des sondages hydrauliques d’une part, et pour
1'acquisition et 1'installation des autres investissements nécessaires pour assurer les
travaux d'irrigation ou d'alimentation en eau potable.
Ce compte regroupe donc des biens qui ne sont pas de même nature et qui n'ont pas
forcement la même durée de vie productive mais qui concourent à la réalisation d'un
même service, à savoir 1'irrigation.
V Matériel d'exploitation
5ont enregistres en immobilisations corporelles sous la rubrique "Matériel d'exploitation"
les touts engagés principalement pour 1'acquisition du matériel d'exploitation agricole fixe
ou roulant, tels que les tracteurs, les moissonneuses batteuses, les charrues, les semoirs, les
pulvérisateurs, etc.
Nous avons relevé que ce compte enregistre des valeurs importantes qui correspondent à
une diversité de matériel et d'outillage dont la nomenclature diffère d'une entité à 1'autre.
Ceci rend difficile le suivi de ces biens et ne permet pas généralement aux examinateurs de ce
compte de s'assurer convenablement de leur existences physique et de les évaluer à leur
juste valeur, en d'autres termes de s'assurer de la sincérité des valeurs présentées par ce
compte.
Nous sommes d'avis que la rubrique "Matériel d'exploitation" soit subdivisée en sous
rubriques en tenant compte de la destination et de la nature des immobilises qui les compose.
Bien entendu, Les taux d'amortissement vont varier d'une catégorie à 1'autre.
Par ailleurs, ce compte doit être utilisé lorsque 1'entité n ’ e s t pas propriétaire de ces
éléments, c'est-à-dire quand ils sont incorpores dans des immobilisations dont elle n ’ e s t
pas propriétaire ou sur lesquelles elle ne dispose d'aucun droit réel. Tel est le cas pour les
immobilisations prises en location.
Sont enregistrés également dans ce compte les frais engages pour la protection des
plantations pérennes (piquets, fils de fer, abris, coupe-vent, filets, pargrèle, etc...) et pour
1'acnuisition, le montage et 1'installation des serres (éléments en fer et en plastique)
destinées aux cultures sous abri.
Elles font 1'objet d'un amortissement linéaire suivant leurs durées probables d'utilisation,
à partir de la date de leur mise en service, aux taux suivants.
− Parcours améliorés 5%
− Constructions 2à5%
− Matériel et outillage 10 %
− Matériel de transport 20%
− Mobilier et matériel de bureau 10 %
− Emballages commerciaux 33,33 %
− Animaux de trait 20 %
A la date d'inventaire, ces immobilisations sont évaluées à la valeur la plus faible de la
valeur nette comptable et de la valeur réalisable nette. Duns le cas où la valeur réalisable
nette (valeur vénale) est retenue, une provision pour dépréciation des immobilisations est
constatée en plus de la dotation aux comptes d'amortissement.
Par ailleurs, il y a lieu de signaler que les taux d'amortissement appliqués par les entités
ne sont pas homogènes ce qui constitue à notre avis une entorse au principe de fixité des
méthodes et fausse toute comparaison entre les entités. La centrale doit fixer des taux
d'amortissement homogènes qui seront appliqués par toutes les entités.
− Les travaux de rénovation qui, exécutés sur un bien, aboutissent en fait à la création
d’une immobilisation nouvelle se substituant au bien initial.
Exemples :
- Travaux de rénovation complète d ’ u n e moissonneuse batteuse : Elle est dotée de
nouveaux équipements qui, non seulement changent ses caractéristiques initiales, mais
aboutissent en fait à la création d'un autre type de moissonneuse-batteuse.
- Remplacement du moteur d'un matériel complètement amorti: il peut être considéré
comme aboutissant à la création d'un bien nouveau, se substituant à 1'ancien et à
nouveau amortissable
Le sous compte auquel le bien initial était inscrit est alors solde par un sous-compte ouvert
pour inscrire ce bien nouveau.
La valeur à enregistrer, est la valeur résiduelle du bien initial augmentée des frais de
rénovation. Ce bien nouveau est amorti comme s'il s'agissait d'un bien neuf.
Ces dispositions ne sont pas respectées par certaines entités qui négligent les grosses
réparations ou qui procèdent à des valorisations, amortissements, et traitements comptables énonce
D’après la norme comptable NC 12, les subventions, y compris celles en nature évaluées à
leur valeur de réalisation, ne doivent être prises en compte que lorsqu'il existe une assurance
raisonnable que :
L’octroi d'une subvention ou aide peut être assorti d'une condition qui peut être
suspensive ou résolutoire.
Lorsqu'elle est :
a. suspensive, la subvention ne devient acquise par une entreprise que si la condition se
réalise; et
b. résolutoire, la subvention devient acquise dès la signature de l'accord ou la notification
de son octroi ; si la condition résolutoire se réalise, l'entreprise se trouve dans l'obligation de
rembourser la subvention.
Si la subvention est accordée sous conditions résolutoires, elle est acquise et constatée en
comptabilité dès la signature de l'accord indépendamment de son encaissement.
Toute éventualité relative à cette subvention doit être traitée conformément à la Norme
Comptable " éventualités et événements postérieurs à la date de clôture".
Si la subvention est accordée sous conditions suspensives, elle ne pourra être enregistrée
tant que ces conditions n'auront pas été réalisées.
Un prêt non remboursable, accordé à une entreprise sous certaines conditions, est traité
comme une subvention, s'il existe une assurance raisonnable que l'entreprise remplira ses
conditions.
Les subventions d'investissement ne doivent pas figurer parmi les éléments des résultats de
l'année de leur encaissement. En effet:
-Les subventions d'investissement amortissable doivent être rapportées aux résultats
proportionnellement au montant des amortissements pratiqués;
-Les subventions d'équipement non amortissables doivent être rapportées aux résultats des
dix exercices suivants.
"Les subventions d'investissement relatives à des biens amortissables sont à rapporter aux
résultats des exercices pendant lesquels sont constatés les charges d'amortissement relatives à
ces immobilisations. Ces subventions sont rapportées proportionnellement à ces charges
d'amortissement" (NC12, §14).
T.A.F : Quelles sont les écritures qui doivent être enregistrées en 1998 et jusqu'à
amortissement intégral de l'immobilisation ?
Solution :
01/01/1998
224 Matériel de transport 100.000
1451 Subventions d'investissement 100.000
31/12/1998
68112 Dotations aux amortissements des immob. 20.000
282 Amortissement des immobilisations corporelles. 20.000
Dito
1459 Subventions d'investissement inscrites au résultat de l'exercice 20.000
739 Quotes-parts des subventions d'investissement inscrites au 20.000
résultat de l'exercice
31/12/1999
68112 Dotations aux amortissements des immob. 20.000
282 Amortissement des immobilisations corporelles. 20.000
Dito
1459 Subventions d'investissement inscrites au résultat de l'exercice 20.000
739 Quotes-parts des subventions d'investissement inscrites au 20.000
résultat de l'exercice
31/12/2000
68112 Dotations aux amortissements des immob. 20.000
282 Amortissement des immobilisations corp. 20.000
Dito
1459 Subventions d'investissement inscrites au résultat de l'exercice 20.000
739 Quotes-parts des subventions d'investissement inscrites au 20.000
résultat de l'exercice
31/12/2001
68112 Dotations aux amortissements des immob. 20.000
282 Amortissement des immobilisations corp. 20.000
Dito
1459 Subventions d'investissement inscrites au résultat de l'exercice 20.000
739 Quotes-parts des subventions d'investissement inscrites au 20.000
résultat de l'exercice
31/12/2002
68112 Dotations aux amortissements des immob. 20.000
282 Amortissement des immobilisations corp. 20.000
Dito
1459 Subventions d'investissement inscrites au résultat de l'exercice 20.000
739 Quotes-parts des subventions d'investissement inscrites au 20.000
résultat de l'exercice
31/12/2002
1451 Subventions d'investissement 100.000
1459 Subventions d'investissement inscrites 100.000
au résultat de l'exercice
"Les subventions relatives à des biens non amortissables qui nécessitent le cas échéant,
l'accomplissement de certaines obligations, sont à rapporter aux résultats du ou des exercices
qui supportent le coût d'exécution de ces obligations. A titre d'exemple, la subvention
accordée pour l'acquisition d'un terrain, allouée sous la condition d'y construire un
immeuble, est à rapporter, aux résultats en fonction de la durée d'utilisation de l'immeuble"
(NC12, §15).
T.A.F : Quelles sont les écritures qui doivent être enregistrées depuis l'acquisition jusqu'à
amortissement intégral de la construction ?
N.B : 1) La durée d'utilisation de la construction est estimée à 10 ans.
2) Tous les flux monétaires se font par banque.
Solution :
01/01/1998
2215 Terrains bâtis 100.000
2221 Bâtiments 400.000
532 Banque 500.000
Dito
532 Banque 100.000
1451 Subventions d'investissement 100.000
Du 31/12/98 au 31/12/2007
68112 Dotation aux amortissements des constructions (400.000 x 40.000
10%)
2822 Amortissements des constructions 40.000
Dito
1459 Subventions d'investissement inscrites au résultat de 10.000
l'exercice (100.000 x 10%)
739 Quotes-parts des subventions d'investissement 10.000
inscrites au résultat de l'exercice
31/12/2007
1451 Subventions d'investissement du terrain 100.000
1459 Subventions d'investissement inscrites au 100.000
résultat de l'exercice
Le compte « 145 Subvention d’investissement » est destiné à la fois à faire apparaître au bilan
le montant des subventions d’investissement jusqu’à ce quelles aient rempli leur objet, est à
permettre aux entreprises subventionnées d’échelonner sur plusieurs exercices la
constatation de l’enrichissement provenant de ces subventions.
Seul figure au bilan le montant net de la subvention d’investissement non encore inscrit au
compte de résultat. Les comptes 1451(ou 1458) et 1459 sont soldés l’un par l’autre, à
l’ouverture de l’exercice suivant, lorsque le crédit du premier est égal au débit du deuxième.
L’octroi d’une subvention d’investissement peut être assorti d’une condition qui peut être
suspensive ou résolutoire.
Les subventions d’investissement relatives à des biens amortissables sont rapportées aux
résultats des exercices pendant lesquels sont constatés les charges d’amortissement
relatives à ces immobilisations. Ces subventions sont rapportées proportionnellement à
ces charges d’amortissement. L’amortissement des subventions est comptabilisé en
débitant le compte 1459 « Subventions d’investissement inscrites aux comptes de
résultat » par le crédit du compte 739 « Quotes-parts des subventions d’investissement
inscrites en résultat de l’exercice ».
Les subventions relatives à des biens non amortissables qui nécessitent le cas échéant,
l’accomplissement de certaines obligations, sont à rapporter aux résultats du ou des
exercices qui supportent le coût d’exécution de ces obligations.
A titre d’exemple, la subvention accordée pour l’acquisition d’un terrain, allouée sous la
condition d’y construire un immeuble, est à rapporter aux résultats en fonction de la
durée d’utilisation de l’immeuble.
En revanche, en l’absence d’un tel coût d’exécution des obligations, la subvention sera
constatée en résultat lorsque l’actif concerné sera lui-même constaté en résultat : vente,
disparition, dépréciation, etc.
Exemple1:
Soit un équipement industriel acquis pour un coût total de 500.000D le 1er Mars 1998, cet
équipement a été financé à hauteur de 40% par une subvention encaissée le 1er Mars 1998.
31/12/98
68112 Dotation des amortissements des 52 083.333
immobilisations corporelles
28234 Amortissement du matériel 52 083.333
industriel
Dotation de l’exercice :
Taux d’amortissement 12,5%
Soit : 500.000 x 12,5% x 10 = 52.083.333
Dito
1459 Subventions d’investissement inscrites aux 20 833.333
comptes de résultat
739 Quotes-parts des subventions 20 833.333
d’investissement inscrites au résultat
de l’exercice
Reprise de la subvention finançant
l’équipement industriel :
200.000 x 12,5% x 10 = 20.833.333
Lors de la présentation dans les états financiers, seule la quote-part de la subvention non
amortie nette d’impôt sera présentée dans les capitaux propres.
Exemple 2 :
La société y opère dans le secteur de la pêche. Le 1er Janvier N, elle a acquis des équipements
pour 100.000 dinars et a bénéficié d’une subvention de 50.000 dinars conformément à la
réglementation portant encouragement des entreprises relevant du secteur agricole et de
pêche.
Traitement comptable
Les subventions prévues par la législation sont accordées aussi bien pour les premières
acquisitions que pour tout renouvellement d’équipement. Elles sont accordées aux
entreprises publiques et privées.
Le 1er Juillet de l’année N, la société Z a reçu, à titre de subvention, un terrain, situé dans
une zone agricole. Le contrat relatif à cette subvention stipule que la société doit édifier
ses locaux techniques et administratifs et doit entrer en exploitation dans les deux années
qui suivent.
Le contrat stipule que si au bout de cette période, la société n’entre pas en exploitation, ou
si elle n’arrive pas à couvrir le besoin du marché local pendant les 10 années qui suivent,
elle sera tenue de restituer la valeur de la subvention, proportionnellement à la période et
la part non couverte par la société.
Traitement comptable
1/7/N
221 Terrain 5.000.000
145 Subvention d’investissement 5.000.000
31/12/N+2
1459 Subventions d’investissement inscrites aux comptes 125.000
de résultat
739 Quotes-parts des subventions d’investissement 125.000
inscrites au résultat de l’exercice
5.000.000 x 5% x (6/12) = 125.000
Traitement comptable
Enfin. Supposons que le montant à restituer ait été fixé arbitrairement à 4.500.000 D et ait
été payé le 1er Juillet de la cinquième année d’activité :
Le 1er décembre de l’année N. la société ABC a conclu un contrat pour l’obtention d’une
subvention de 500.000 dinars destinée à acquérir des équipements nécessaires à la lutte
contre la pollution.
Le contrat stipule que la subvention est accordée à l’entreprise sous réserve de remplir
dans les 3 ans des conditions techniques spécifiques et si au bout de cette période. Les
conditions n’étaient pas remplies la société est tenue de restituer les sommes versées.
1er Février de l’année N+1 la société a encaissé la subvention et les équipements ont été
acquis le 1er Avril de la même année pour une valeur de 750.000 dinars.
Traitement comptable
- Le 31 décembre N+1 :
La subvention d'exploitation est une subvention accordée généralement par l'Etat ou les
Collectivités Publiques soit pour compenser les pertes dues à l'application de prix réduits,
soit pour équilibrer le budget de fonctionnement de l'organisme ou l'entreprise bénéficiaire,
soit enfin en contre partie de services ou travaux exécutés pour le compte de l'Etat.
Le système comptable des entreprises dispose que:"les subventions d'exploitation sont les
subventions autres que celles d'investissement tel que:
- les subventions dont bénéficie une entreprise pour lui permettre de compenser
l'insuffisance de certains produits d'exploitation ou de faire face à certaines charges
d'exploitation;
- les subventions dont bénéficie une entreprise pour compenser, en tout ou partie, la perte
qu'elle aurait constatée si ces subventions ne lui avaient pas été accordées.
Les subventions d'exploitation sont exclues du chiffre d'affaire soumis à la taxe sur la valeur
ajoutée, à condition qu'elles ne soient pas la contrepartie de biens livrés ou services fournis
au profit de la personne ayant octroyé la subvention.
Les subventions attribuées pour couvrir des charges spécifiques sont à rapporter aux
résultats des exercices ayant enregistré ces charges.
Il est à signaler que la subvention d'exploitation est à comptabiliser dès qu'elle est octroyée et
non seulement lors de son encaissement. Ceci résulte de la règle d'enregistrement des
créances des qu'elles sont certaines.
Toutefois, a notre avis, selon le Principe d'indépendance des exercices, il doit être tenu compte
du rythme des dépenses correspondantes, de ce fait, une partie de la subvention doit être
constatée en "Produits constatés d'avance. En d'autres termes, les subventions d'exploitations
relatives aux achats non consommés de biens subventionnés tel que gaz oil doivent faire
1'objet d’une écriture de régularisation (Débit du compte 78 "Subvention d'exploitation par
crédit du compte 47 "Produits perçus ou comptabilises d'avance").
Les charges d'emprunt sont les intérêts et autres charges supportés par une entreprise
dans le cadre d'un emprunt de fonds.
I. CONDITIONS DE CAPITALISATION
1°) Conditions liées au bien pouvant donner lieu à l'immobilisation des charges
d'emprunt
Les charges d'emprunt à immobiliser doivent se rapporter à un bien qui exige une longue
période de préparation avant de pouvoir être utilisé ou vendu.
Par longue période de préparation, on entend généralement une période avoisinant ou
dépassant une année.
On peut citer, à titre d'exemple, les stocks qui exigent une longue période de préparation
avant de pouvoir être utilisés ou vendus, les installations de fabrication, les installations de
production d'énergie et les biens immobiliers.
Les autres investissements et les stocks qui sont fabriqués de façon routinière ou
autrement produits en larges quantités de façon répétitive n'entrent pas parmi ces biens. De
même, les biens qui sont prêts à être utilisés ou cédés au moment de leur acquisition ne
donnent pas lieu à immobilisation des charges d'emprunt.
Dans la mesure où des fonds empruntés spécifiquement en vue de l'obtention d'un bien
pouvant donner lieu à immobilisation des charges d'emprunt, le montant des charges
d'emprunt à immobiliser doit être les charges d'emprunt réelles encourues sur cet emprunt
au cours de l'exercice diminuées de tout revenu obtenu du placement temporaire de ces
emprunts.
Le mode de financement retenu pour un bien pouvant donner lieu à immobilisation des
charges d'emprunt peut être tel qu'une entreprise recueille les fonds empruntés et supporte
les charges d'emprunt correspondantes avant que tout ou partie des fonds soient utilisés
pour les dépenses relatives au bien concerné. Dans un tel cas, les fonds sont souvent placés
temporairement, dans l'attente d'être dépensés, pour le bien concerné. Lors du calcul du
montant des charges d'emprunt pouvant être immobilisées au cours d'un exercice, il convient
de porter le revenu de ce placement en déduction des charges d'emprunt correspondantes.
Dans la mesure où les fonds sont empruntés de façon générale et utilisés en vue de
l'obtention d'un bien pouvant donner lieu à immobilisation des charges d'emprunt, le
montant des charges d'emprunt à immobiliser doit être déterminé en appliquant un taux de
capitalisation aux dépenses relatives au bien. Ce taux de capitalisation doit être la moyenne
pondérée des charges d'emprunt applicables aux emprunts de l'entreprise en cours au titre
de l'exercice, autres que les emprunts contractés spécifiquement dans le but d'obtenir le
bien concerné. Le montant des charges d'emprunt immobilisées au cours d'une période
donnée ne doit pas excéder le montant total des charges d'emprunt supportées au cours de
cette même période.
Toutefois, de telles activités ne comprennent pas le fait de détenir un bien lorsqu'il n'y a ni
production ni développement modifiant la substance de ce bien. A titre d'exemple, les
charges d'emprunt supportées pendant la phase de développement d'un terrain sont
immobilisées dans la période au cours de la quelle les activités relatives à ces
développements sont entreprises.
Toutefois, les charges d'emprunt supportées lorsque le terrain acquis à des fins de
construction est détenu sans s'accompagner d'une activité de développement n'ont pas
qualité pour être immobilisées
Des charges d'emprunt peuvent être supportées pendant de longues périodes où les
activités indispensables à la préparation du bien préalablement à son utilisation ou à sa
vente, sont interrompues. De telles charges correspondent au coût de détention de biens dont
la construction est partiellement achevée et n'ouvrent pas droit à immobilisation.
Toutefois, l'immobilisation des charges d'emprunt n'est normalement pas suspendue pour
une période au cours de laquelle des travaux techniques et administratifs importants sont en
cours. L'immobilisation des charges d'emprunt n'est pas non plus suspendue lorsque le délai
est un préalable nécessaire au processus de préparation du bien à son utilisation ou à sa
vente.
Un bien est en général prêt à être utilisé ou vendu comme prévu lorsque sa construction
physique est achevée, même si des travaux administratifs de routine se poursuivent toujours.
Si seules des modifications mineures, telles que la décoration d'une propriété selon les
spécifications de l'acheteur ou de l'utilisateur, restent à apporter, cela indique que les
activités sont pratiquement toutes terminées.
Lorsque la construction d'un bien est partiellement terminée et que chacune des parties
constitutives est utilisable, indépendamment des autres dont la construction se poursuit, il
faut cesser d'immobiliser les charges d'emprunt et ce, quand pratiquement toutes les activités
indispensables à la préparation d'une de ces parties constitutives préalablement à son
utilisation ou à sa vente prévue sont terminées.
Un parc immobilier comprenant plusieurs immeubles, dont chacun peut être utilisé
individuellement, est un exemple de bien pour lequel chaque partie est en mesure d'être
utilisée pendant que la construction se poursuit sur d'autres parties. A titre d'exemple de
bien nécessitant d'être achevé avant que chaque partie puisse être utilisée, on citera un
établissement industriel mettant en œuvre plusieurs processus de manière consécutive en
différents points de cet établissement à l'intérieur du même site, comme par exemple une
aciérie
Exercice : La société SEMOB a émis le 1er juillet 1998 un emprunt obligataire ayant les
caractéristiques suivantes :
Modalités de paiement :
- Les intérêts sont servis le 1er juillet de chaque année, après déduction d'une retenue à la
source calculée au taux de 20%.
- Le montant en principal sera remboursé sur 5 ans par fractions égales et ce, chaque 1er
juillet.
Par ailleurs, la société a dû engager avant le lancement de l'emprunt des frais dont le
montant s'élève à 200.000 dinars hors TVA de 18%.
Ces frais engagés en mai et en juin ont été comptabilisés dans les comptes de charges par
nature (classe 6).
Date Base des Intérêts du Intérêts à Principal Restant à rembourser Intérêts de l'année
intérêts semestre verser remboursé
31/12/1998 2.000 100 - - 2.000 100
01/07/1999 2.000 100 200 400 1.600
31/12/1999 1.600 80 - - 1.600 180
01/07/2000 1.600 80 160 400 1.200
31/12/2000 1.200 60 - - 1.200 140
01/07/2001 1.200 60 120 400 800
31/12/2001 800 40 - - 800 100
01/07/2002 800 40 80 400 400
31/12/2002 400 20 - - 400 60
01/07/2003 400 20 40 400 0 20
Totaux - 600 600 2.000 - 600
N.B : La dernière colonne est établie afin de servir pour l'amortissement du compte 273
"Frais d'émission et primes de remboursement des obligations".
2) Ecritures comptables
a) Capitalisation (ou immobilisation) des frais d'émission de l'emprunt : D'après l'énoncé, les
frais d'émission de l'emprunt ont fait l'objet de l'écriture récapitulative suivante :
Mai et juin 1998
6… Comptes de charges par nature 200.000
43666 Etat, TVA déductible sur biens et services 36.000
4 ou 5 Compte de tiers ou compte financier 236.000
Honoraires, publicité, impression de titres.
Pour annuler ces charges et constater à l'actif les frais d'émission de l'emprunt, on
enregistre l'écriture suivante :
01/07/1998
2731 Frais d'émission des emprunts 200.000
79 Transferts de charges 200.000
Immobilisation (ou capitalisation) des frais d'émission de l'emprunt
01/07/1998
2732 Primes de remboursement d'obligations 140.000
532 Banque 1.900.000
161 Emprunts obligataires 2.040.000
Ces intérêts seront payés le 1er juillet 1998. Il y a lieu donc de les rattacher à cet exercice,
conformément à la convention de rattachement des charges aux produits. Le compte 65
"Charges financières" sera débité en contre partie du crédit d'un compte de passif financier
508 "Intérêts courus".
31/12/1998
6511 Intérêts des emprunts et dettes 100.000
508 Intérêts courus 100.000
Ecriture de cut-off concernant les intérêts courus au titre de 1998
Ainsi, on peut dresser le tableau d'amortissement du compte 273 (dont le solde s'élève à
340.000 dinars) comme suit :
31/12/1998
6861 Dotations aux amortissements des frais d'émission et des 56.667
primes de remboursement des obligations (FEPRO)
273 Frais d'émission et primes de remboursement 56.667
des obligations
e) Reclassement de l'emprunt
31/12/1998
161 Emprunts obligataires (2.040.000 / 5) 408.000
505 Echéances à moins d'un an sur emprunts 408.000
i) Ecritures subséquentes
31/12/1999
6511 Intérêts des emprunts et dettes 80.000
508 Intérêts courus 80.000
Dito
6861 Dotations aux amortissements des FEPRO 102.000
273 Frais d'émission et PRO 102.000
Dito
161 Emprunts obligataires 400.000
505 Echéances à moins d'un an sur emprunts 400.000
01/07/2000
508 Intérêts courus 80.000
6511 Intérêts des emprunts et dettes 80.000
432 Etat, impôts et taxes retenus à la source 32.000
532 Banque 128.000
Dito
505 Echéance à moins d'un an sur emprunts NC 400.000
532 Banque 400.000
31/12/2000
6511 Intérêts des emprunts et dettes 60.000
508 Intérêts courus 60.000
Dito
6861 Dotations aux amortissements des FEPRO 79.333
273 Frais d'émission et PRO 79.333
Dito
161 Emprunts obligataires 400.000
505 Echéances à moins d'un an sur emprunts 400.000
01/07/2001
508 Intérêts courus 60.000
6511 Intérêts des emprunts et dettes 60.000
432 Etat, impôts et taxes retenus à la source 24.000
532 Banque 96.000
Dito
505 Echéance à moins d'un an sur emprunts NC 400.000
532 Banque 400.000
31/12/2001
6511 Intérêts des emprunts et dettes 40.000
508 Intérêts courus 40.000
Dito
6861 Dotations aux amortissements des FEPRO 56.667
273 Frais d'émission et PRO 56.667
Dito
161 Emprunts obligataires 400.000
505 Echéances à moins d'un an sur emprunts 400.000
01/07/2002
508 Intérêts courus 40.000
6511 Intérêts des emprunts et dettes 40.000
432 Etat, impôts et taxes retenus à la source 16.000
532 Banque 64.000
Dito
505 Echéance à moins d'un an sur emprunts NC 400.000
532 Banque 400.000
31/12/2002
6511 Intérêts des emprunts et dettes 20.000
508 Intérêts courus 20.000
Dito
6861 Dotations aux amortissements des FEPRO 34.000
273 Frais d'émission et PRO 34.000
Dito
161 Emprunts obligataires 400.000
505 Echéances à moins d'un an sur emprunts 400.000
01/07/2003
508 Intérêts courus 20.000
6511 Intérêts des emprunts et dettes 20.000
432 Etat, impôts et taxes retenus à la source 8.000
532 Banque 32.000
Dito
505 Echéance à moins d'un an sur emprunts NC 400.000
532 Banque 400.000
31/12/2003
6861 Dotations aux amortissements des FEPRO 11.333
273 Frais d'émission et primes de remboursement des 11.333
emprunts (FEPRO)