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S EMESTRE I
Session : Automne-Hiver
1 2
Master GFCF Finance d’Entreprise S.SOLHI Master GFCF Finance d’Entreprise S.SOLHI
3 4
Master GFCF Finance d’Entreprise S.SOLHI Master GFCF Finance d’Entreprise S.SOLHI
La finance d'entreprise est le secteur de l'économie qui s'intéresse aux CHAPITRE I : EVALUATION DES PROJETS
décisions et opérations financières nécessaires à l’équilibre financier. En effet,
D’INVESTISSEMENTS : RENTABILITE ET CHOIX DES
les entreprises doivent s'assurer de disposer des moyens financiers nécessaires à
leur fonctionnement et à leur développement, rentabiliser au mieux ces moyens.
D’INVESTISSEMENTS
Le choix entre réinvestissement du surplus de liquidités et distribution de La méthode de formalisation du processus d’investissement dépend de la
liées. Ainsi, une politique qui privilégie le financement interne conduit à ne pas • L’identification de l’investissement ;
distribuer de dividendes et à renforcer les fonds propres. • La détermination des flux spécifiques à l'investissement :
o Le coût d'investissement, en incluant toutes les dépenses liées ;
o Les flux de trésorerie qui seront dégagés par cet investissement ;
o La durée de vie de l'investissement ;
o Les flux de fin de vie, correspondant aux recettes, ou dépenses,
arrivant à la fin de l'utilisation de l'investissement (frais de
démantèlement, cession,...).
• L’utilisation de critères de choix d'investissement ;
• L’Analyse de sensibilité des résultats à différents scénarios ;
• La prise de décision.
5 6
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L’investissement satisfait-il aux normes NON Projet rejeté ou La capacité d’endettement de l’entreprise,
de rentabilité de l’entreprise réexamen des La stratégie de financement que l’entreprise veut adopter
normes
quant au projet d’investissement :
• Financement par capitaux propres ?
DEUXIEME ETAPE
• Financement par endettement ?
ETUDE FINANCIERE
Choix du mode de financement du projet
d’investissement 2. QUANTIFICATION D’UN PROJET D’INVESTISSEMENT
Rentabilité financière
Montage : plan de financement La décision d’investissement se traduit par des séquences de flux
monétaires potentiels échelonnés dans le temps. Il s’agit de savoir estimer ces
flux positifs ou négatifs associés à un projet. Ces flux peuvent se décomposer en
7 8
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2.1 Détermination du montant de l’investissement Ainsi, la rentabilité est déterminée par la comparaison des flux suivants :
Pour déterminer le montant de l’investissement, il est nécessaire de • Les flux nets de trésorerie ou cash-flow ;
prendre en compte l’ensemble des emplois nécessaires à la réalisation du projet. • Valeur résiduelle nette (la valeur de revente probable) ;
Exemple. • Capitaux investis.
Une entreprise décide de fabriquer et de commercialiser un nouveau
Détermination des FNT / Cash-Flow
produit. Ce projet nécessite un ensemble d’investissement (valeur en milliers) :
+ Produits
• Des machines dont le coût total est de 40 000 DH, amortissables sur 5
- Charges Décaissées
ans
. Calculées (Dot/Amt)
• Un nouveau bâtiment pour accueillir cette nouvelle activité dont le
= Résultat imposable Il s’agit d’une C.A.F.
coût total de construction est de 15.000 DH, amortissable sur 10 ans.
- Impôt (IS) d’exploitation et non comptable
• Le nouveau projet nécessite un plan de formation du personnel d’un
= Résultat Net
montant de 5 000 DH.
+ Dotations aux Amortissements
• Une étude de développement du produit de 6 000 DH.
= Flux Net de Trésorerie
• Le projet nécessite un stock de matières premières et des variations des
Exemple.
délais fournisseurs d’un montant total de 8 000 DH.
Soit un investissement d’un montant de 4.500 DH avec une durée de vie
• Si le projet est retenu, le financement se ferait à raison de :
de 6 ans, un amortissement linéaire et un taux de l’IS de 30%.
- 80% par emprunt, le taux moyen de l’emprunt est de 9%, durée
Les prévisions de ventes et de charges avec décaissement sont les
de 10 ans avec annuités constantes.
suivants :
- 20% capitaux propres.
9 10
Master GFCF Finance d’Entreprise S.SOLHI Master GFCF Finance d’Entreprise S.SOLHI
A la fin de la durée de vie prévue d’un projet d’investissement, une valeur 3.1.1 Le taux de Rentabilité comptable
résiduelle doit être prise en compte, on suppose qu’à la fin de la durée de vie, on Deux taux de rentabilité comptable sont fréquemment utilisés dans la
arrête l’exploitation de l’investissement. Cette valeur finale peut être composé pratique :
de : Le taux de rentabilité moyen
• Valeur résiduelle des immobilisations : qui est la valeur de revente T .R. moy =
FNT moyen
mon tan t de l ' investissement
probable des immobilisations compte tenu des plus values ;
Le taux de Rentabilité à partir du Résultat net
• La récupération du Besoin en fonds de roulement : car à la fin de la
Résultat Net moyen
durée de vie prévue du projet, on considère que l’ensemble des clients T .R. =
Investissement moyen
règlent leurs créances, les stocks s’épuisent et les fournisseurs sont payés.
Exemple :
Années 1 2 3
Soit un investissement égale à 1 million de DH réalisable sur 4 ans et qui
1- Chiffres d’affaires
2- Charges (décaissables) génère les résultats et les FNT suivants :
3- Excédents bruts d’exploitation (1-2)
Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Moyenne
4- Dotations aux amortissements (charges calculées)
5- Résultat avant impôts (3-4) Résultat Net 5800 17400 11600 0
6- Impôts sur les bénéfices (Taux × 5)
7- Résultat Net (5-6) Cash Flow
8- Cash Flow (7+4) (C.A.F du projet)
9- Investissements
• Immobilisations
• Autres
• Variation du BFR
10- Valeur finale
• Valeur résiduelle 3.1.2 Délai de récupération
• Récupération du BFR
Le délai de récupération appelé également le temps de retour sur
11- FLUX TOTALE (8-9+10)
investissement est le délai au bout duquel la somme des flux générés (C.F) est
3. CRITERES DU CHOIX D’INVESTISSEMENT.
égale au montant investi.
On distingue traditionnellement deux grandes catégories de méthodes : les
Généralement, de deux investissements, celui qui présente le moins de
méthodes sans actualisation (Critères de solvabilité) et les méthodes
risque est celui qui se récupère le plus vite.
d’actualisation (critères financiers).
Les modalités de calcul du délai de récupération sont différentes selon que
les C.F dégagés par le projet sont identiques ou différentes :
3.1 Méthodes classiques, sans actualisation
Calcul avec C.F identiques : dans ce cas, le délai de récupération
Deux méthodes empiriques sont généralement utilisées même si elles sont
(DR) est égal au rapport entre l’investissement initial et le FNT
critiquées :
annuel.
11 12
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Supposons qu’un investissement de 1 million de DH réalisable sur 5 3.2.2 Calcul du coût moyen pondéré du capital (CMPC)
ans génère des FNT annuels identiques de 400 000 DH Une entreprise dispose de trois sources de financement principales : ses associés,
qui apportent des capitaux propres ; les tiers (banques, institutions financières,
DR= prêteurs divers), qui apportent des capitaux externes (sous forme de prêts et de
dettes que l'entreprise aura à rembourser) ; l’autofinancement, essentiellement
Calcul avec C.F différents : on reviendra dans le cas du calcul du composé du résultat non distribué de son activité passée (bénéfices des années
délai de récupération avec FNT actualisés. précédentes). Les capitaux apportés par les associés et les tiers sont souvent plus
intéressants que l'autofinancement, limité dans son montant et disponible de
3.2 Critères du choix d’investissement avec l’actualisation
manière incertaine, puisqu'il dépend des résultats de l'activité.
Ils sont fondés sur les flux nets de trésorerie (ou Cash Flow) en prenant
A- La pondération du coût du capital
principalement en compte le temps.
Les enjeux du CMPC peuvent s'envisager selon différents points de vue :
3.2.1 Principe de l’actualisation
• l'entreprise qui recherche de nouveaux financements va s'adresser à ses
L’actualisation reflète le fondement selon lequel l’argent a une valeur
associés ou à des prêteurs ; elle devra, entre autres, comparer le coût de
financière différente selon qu’on en dispose maintenant ou plus tard. Elle permet
ses sources de financement pour faire appel à la source la moins chère et
de prendre en considération le coût de la renonciation à la liquidité immédiate.
utilisera le CMPC comme indicateur de référence ;
L’actualisation, étant la prise en compte du coût de la renonciation à la
• pour les associés, le coût des capitaux propres est souvent assimilé au
liquidité immédiate. Quel est ce coût pour une entreprise ? C’est le taux
rendement attendu par les propriétaires (ou les associés) exprimé en
correspondant au coût du capital nécessaire pour financer le projet.
pourcentage ; il est donc lié à leur coût d’opportunité, autrement dit le
Le coût du capital représente le taux de rendement requis des apporteurs rendement des placements similaires qu'ils peuvent faire ;
de capitaux au sein d'une entreprise (actionnaires et bailleurs de fonds) eu égard • pour les créanciers, le coût des dettes financières équivaut à l'intérêt
à la rémunération qu'ils pourraient obtenir d'un placement présentant le même demandé par les prêteurs.
profil de risque sur le marché. Il est apprécié par le coût moyen pondéré du
B- Calcul
capital (CMPC)1, par pondération des taux de rendements des capitaux
En absence d’impôt, le coût du capital est la moyenne pondérée par la valeur de
employés par leur contribution dans capital de l’entreprise. Le CMPC sert
marché des dettes et des fonds propres des deux coûts :
notamment de taux d'actualisation dans le cadre de la méthode d’actualisation
des flux de trésorerie disponibles. × + ×
=
+
Exemple.
1
- en Anglais, weighted average cost of capital (WACC)
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- VAN = 0 : lorsque la VAN est nulle cela signifie que l’investissement, s’il est VAN = …………..
réalisé, permettrait de récupérer la dépense et satisfait totalement les bailleurs de La VAN étant positive, l’investissement doit être réalisé car on récupère
fonds. d’une part l’investissement initial, on rémunère les capitaux aux taux de 4%et
Les modalités de calcul de la VAN sont différentes selon que les FNT d’autre part, on enrichit l’entreprise et donc l’actionnaire de ……..
sont identiques ou différents durant la durée du programme Si l’acceptabilité d’un projet se décide au vu d’une VAN positive, la
hiérarchie entre plusieurs projets concurrents se fait théoriquement selon la taille
Cas 1 : FNT sont identiques
de la VAN positive, le projet accepté étant celui qui a la plus forte VAN
Exemple : soit un investissement de 100 000 DH avec une durée de 5 ans
et dégage un FNT annuel de 45 000. B- Inconvénients
On suppose un taux d’actualisation de 8% et une valeur résiduelle de 0. - Il est impossible de comparer des VAN de projets dont la durée de vie est
Années FNT Coef actualisation FNTa différente ; la taille de l’investissement conditionne généralement le volume
1 45000 des fonds attendus.
2 45000 - De plus, la VAN est très sensible aux fluctuations des taux d’actualisation.
3 45000 Pour cette raison, il est plus simple d’utiliser un taux unique pour actualiser
4 45000 les flux des différentes périodes de la vie économique d’un projet.
5 45000
3.2.4 Indice de Profitabilité.
L’indice de profitabilité (ou de rentabilité) est un simple aménagement de
la VAN. Il permet de répondre à l’une des critiques formulées à l’encontre de
Quand les FNT sont identiques, on se réfère à la table financière…….. celle-ci lors de la comparaison entre différents projets : le problème de la taille
des investissements en concurrence.
Cet indice exprime la VAN par unité monétaire (DH ; $ ; €) investi. Il
Cas 2 : FNT sont différentes : il faut obligatoirement utiliser la table mesure la rentabilité des flux générés actualisés par rapport à l’investissement
financière 2 réalisé.
k k
CFn
Exemple : soit le taux d’actualisation de 4%
∑ (1 + i)
n =1
n ∑ CF n (1 + i) − n
0 1 2 3 4 IP = = n =1
I0 I0
CF -1650 1000 900 800 700
Coef Actualisation (1,04) (1,04)2 (1,04)3 (1,04)4 - IP > 1 Investissement à une rentabilité supérieure au taux exigé (i)
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Exemple : Reprenons le même exemple du projet avec I = 1650 Dans le cadre d’un choix entre plusieurs investissements concurrents et de
k durées de vie différentes, on sélectionnera le projet dont l’annuité équivalente
∑ CF
n=1
n ( 1 + i )−n
est la plus importante. Elle désignera, en effet, le projet qui aurait la plus forte
IP = = .......... .....
I0 VAN sur une durée devenue homogène.
Ce qui signifie que chaque Dirham investi dans ce projet rapporte en net
Exemple : Si l’on considère deux investissements P1 et P2, avec un taux
…………….. à l’entreprise.
d’actualisation de 5% et les flux nets de trésorerie sont les suivants :
Pour que le projet soit rentable, l’indice de profitabilité doit être supérieur
Année Projet P1 Projet P2
à 1 (càd sa VAN positive). Dans le cadre d’une comparaison entre des projets de 0 -2000 -2000
taille de dépenses initiales différente, on choisira le projet dont l’indice de 1 1000 1500
2 900 100
profitabilité est le plus important. 3 800 700
4 700 700
3.2.5 Annuité équivalente 5 600
IP ne résolut pas réellement le problème de différence de taille surtout 6 500
quand c’est le projet le plus petit qui dégage l’IP le plus important. VAN
L’annuité équivalente (AE) n’est pas une méthode de sélection des
Le projet P1 devrait donc être préféré. Mais si on calcule annuité équivalente de
investissements, mais plus simplement une démarche ayant pour objet
ces deux investissements, on aura :
d’apporter une réponse au problème de l’hétérogénéité des durées de vie des
= ⋯ … … … … … … … … … … … . . !
projets.
Définition : l’annuité équivalente représente le montant des fonds qui, " = ⋯ … … … … … … … … … … … ! "
s’ils étaient perçus annuellement, de manière constante sur la durée de vie de Ainsi, le projet P….. est préférable au projet P…. dans la mesure où son
l’investissement puis actualisés au taux de rendement requis pour le projet, annuité équivalente est supérieure, contrairement au résultat de la VAN
donneraient la même valeur actuelle nette que celle du calcul classique. classique.
+
= = × Interprétation :
+
Le choix du projet ayant la plus forte annuité équivalent se justifie par le fait que :
= ×
+ • si les projets ne sont pas renouvelables, l’annuité équivalente la plus
Où : forte indique une plus grande rapidité de création de VAN ;
AE : représente l’annuité équivalente • si les projets sont renouvelables, l’annuité équivalente représente
n : la durée de vie du projet exactement le flux annuel qui équivaut à la série de flux
i : le taux de rendement requis sur ce projet.
d’investissement (encaissés et décaissés) que connaîtrait l’entreprise si
elle réalisait une série de projets jusqu’à l’horizon commun.
19 20
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Dans l’exemple ci dessus, la VAN des deux projets reconduits à horizon VAN
commun donne les résultats suivants :
0 10 20 30 40 taux
k
CFn
I0 = ∑ (1 + TIR)
n =1
n
k
T.A.F
I − ∑ CFt −1
n =1 1. Déterminer les Cash-flow
DR = Ai −1 +
(∑ CFt − ∑ CF t −1 ) × 12 mois 2. Calculer des critères du choix financiers sachant que le coût de rendement
Exemple. exigé est de 12%
Années 0 1 2 3 4 5
4. CHOIX DU MOYEN DE FINANCEMENT DES INVESTISSEMENTS
CF -150 40 40 40 40 40
Lorsque l’entreprise a sélectionné l’investissement, elle doit assurer son
Cumul -
financement. La couverture de ses besoins pourra être réalisée en utilisant l’une
La récupération se fait au cours de la 4ème année. des combinaisons des formules traditionnelles ci-après :
Fonds propres
Emprunts
Crédit-bail
Exercice : La sélection des moyens sera réalisée en tenant compte des coûts et des
L’entreprise DUBOIS décide de lancer une nouvelle activité nécessitant économies engendrées par les différentes possibilités financières pour ne retenir
un équipement spécifique d’un montant de 500 000 DH amortissable que le moins coûteux, après actualisation, des flux nets de trésorerie (FNT)
linéairement en 5 ans.
23 24
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daté d’effet le 01/01/A1, amortissable en 4 ans à partir de l’année Cov(X,Y) = E(XY) – E(X)E(Y)
1
Cov(x,y) = Σ xiyi - x y
A2, seul l’intérêt prend effet à la fin de l’année A1 N
Variance Variance
• Définition • Définition
1 V(X) = E [(X – E(X))² ]= E(X²) – E(X)²
V(x) = Σ nixi² - x ²
N
V(X) = Σ xi² P(X=xi) – E(X)²
• Propriétés
25 26
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• V(aX) = a²V(X) En investissement, l’avenir probabiliste est une situation dans laquelle il
• V(aX+b) = a²V(X) est possible de déterminer toutes les valeurs que peut prendre le cash-flow relatif
• Si X et Y indépendants alors : V(X + Y) = V(X) + V(Y) = V(X-Y)
à un exercice donné et d’affecter une probabilité à chacune de ces valeurs. Ce
• Cas général :
cash-flow devient une variable aléatoire (X) dont on connaît la loi.
o V(X+Y) = V(X) + V(Y) + 2 cov(X,Y)
Les flux d’investissement sont considérés comme certains, et les Cash
o V(X-Y) = V(X) + V(Y) - 2 cov(X,Y)
Ecart-Type flow sont considérés comme aléatoires.
Le taux d’actualisation i correspond au rendement attendu sans prendre en
• Définition : σ (X) = V(X)
compte une prime de risque (c’est le taux «libre de risque») ; celui-ci est estimé
• Propriétés
par la dispersion des valeurs probables de la VAN.
σ(aX) = |a| σ(X), σ(aX+b) = |a| σ(X)
On peut alors calculer l’espérance de la VAN, sa variance et son écart-type.
Une décision d’investissement peut être placée dans trois (3) contextes V(VAN) et σVAN donnent la mesure du V (VAN ) = [V ( FnT ) × (1 + i)− 2 n ]
∑ n
différents : risque 1
δ = [V (VAN )] 2
VAN
• la certitude : les conséquences de la décision, les valeurs des variables
essentielles sont connues avec certitude ;
• l’incertitude : les conséquences de la décision, les valeurs des variables En pratique on ne retient que 3 hypothèses (optimiste, moyenne et
essentielles sont incertaines ; elles sont connues avec certaine probabilité pessimiste).
3.2 Procédure
3. DECISIONS SEQUENTIELLES ET ARBRES DE DECISION
À chaque nœud de décisions, la décision qui a la préférence est celle qui
Lorsque le projet implique plusieurs décisions d'investissement qui se
conduit au nœud d'événements pour lequel E(VAN) est maximale.
succèdent dans le temps, on représente l'ensemble des décisions et des
Le calcul s'effectue en remontant le temps de la fin vers le début. L’arbre
événements par un arbre de décision.
est progressivement modifié en éliminant, à chaque nœud de décisions, les
Une décision est un choix effectué librement par le décideur.
branches des décisions dominées.
Un événement est imposé de l'extérieur au décideur. Il est affecté d'une
probabilité. 3.3 Exemple
La capacité de production de la société Delta est saturée à la suite du
succès rencontré par le lancement récent d'un de ses nouveaux produits. Le flux
29 30
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de trésorerie annuel dégagé est de 200 000 DH. Cette société anticipe la
poursuite de la croissance des ventes de ce produit, mais l'intensité de la
croissance dépend de la conjoncture économique.
Compte tenu de cette incertitude, la société a le choix entre trois politiques :
ne pas faire d'investissement. Dans ce cas le flux de trésorerie annuel
obtenu sera de 200 000 DH.
construire une usine moyenne. Le montant de l'investissement est alors de
500 000 DH. Cet investissement lui permettrait de faire face à l'évolution
de la demande en cas de conjoncture modérée.
Le flux de trésorerie annuel obtenu serait de 300 000 DH.
Par ailleurs, et si nécessaire, la société pourrait mettre en place une
année plus tard une extension pour un montant de 400 000 DH.
Cette extension ne pourra être réalisée que la première année pour
des raisons de contrainte financière.
Le flux de trésorerie dégagé après mise en service de l'extension
serait de 700 000 DH, en cas de conjoncture favorable.
construire une usine de taille importante d'un montant de 1 000 000 DH.
Les flux attendus sont de 700 000 DH par an si la conjoncture est
favorable.
31 32
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) et le taux d’intérêt.
Exemple.
Prenons le cas de trois (03) entreprises de taille identique, opérant dans le
même secteur d’activité, et dont le taux de rentabilité économique est de 15% du
total de l’actif, mais ayant des structures financières différents. Envisageons
trois hypothèses :
- Taux de rentabilité économique supérieur au coût d’endettement ;
- Taux de rentabilité économique égal au coût d’endettement ;
- Taux de rentabilité économique inférieur au coût d’endettement.
33 34
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X Y Z Remarque :
Actif = 10.000 F.P = 10.000 Actif = 10.000 Actif= 10.000 F.P= 2.000 Quelle que soit la politique choisie (taux d’endettement pour «X» = 0%; «Y» =
F.P= 5.000
Dettes=8.000 50% ; «Z» = 80%) le taux de rentabilité financière est le même 10,05%
Dettes=5.000
• 2ème remarque qui explique la 1ère ; le taux de rentabilité économique est
10.000 10.000 10.000 10.000 10.000 10.000
égal au coût d’endettement (15%)
Frais financier (i=12% des Dettes) 0 -600 -960 Résultat Economique 15% de l’actif 1.500 1500 1500
Résultat Imposable 1500 900 540 Frais financier (i=18% des Dettes) 0 -900 -1440
Taux d’Impôt (IS=30%) -450 -270 -162 Résultat Imposable 1500 600 60
Résultat Net (R.N) 1050 630 378 Taux d’Impôt (IS=35%) -450 -180 -18
Taux de Rentabilité Financière (RN/FP) 10,05% 12,26% 18,9% Résultat Net (R.N) 1050 420 42
Taux de Rentabilité Financière (RN/FP) 10,05% 8,4% 2,1%
Remarque :
Remarque :
• Le recours à l’endettement accroît la rentabilité financière : Le recours à l’endettement pénalise la rentabilité des fonds propres (F.P) ; celle-
Ratios X Y Z
ci est d’autant plus faible que l’endettement est important : pour un coût des
Taux d’endettement (Dettes/Passif) 0% 50% 80%
dettes de 20%, la rentabilité financière restera identique pour «X» (10,05%)
10,05% 12,26% 18,9%
Taux de rentabilité financière mais se dégradera dangereusement pour «Y» (350/5000=7%) et pour «Z» (perte
• L’effet de levier financier joue dans un sens favorable de –100).
• Le coût des dettes est inférieur aux taux de rentabilité Economique. Le coût de l’endettement est supérieur au taux de rentabilité économique et
l’effet de levier joue dans un sens défavorable (effet de massue)
1.2 Taux de rentabilité économique égal au coût d’endettement
X Y Z 1.4 Conclusion.
Résultat Economique 15% de l’actif 1.500 1500 1500 Le recours à l’endettement a un impact décisif sur la rentabilité financière ou
Frais financier (i=15% des Dettes) 0 -750 -1200 rentabilité des fonds propres ; lorsque cet impact se traduit par le renforcement
Résultat Imposable 1500 750 300 de cette rentabilité, on dit que l’effet de levier joue dans un sens favorable ; c’est
Taux d’Impôt (IS=35%) -450 -225 -90 le cas où le taux de rentabilité économique est supérieur au coût d’endettement.
Résultat Net (R.N) 1050 525 210
Taux de Rentabilité Financière (RN/FP) 10,05% 10,05% 10,05%
35 36
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Dans le cas contraire, c’est-à-dire quand le coût des dettes est supérieur au taux Le taux de rentabilité financière sera formulé ainsi:
de rentabilité économique, l’effet de levier joue dans un sens défavorable qui r =
R
=
[K .C + ( K − i) D ] (1 − T )
C C
pénalise la rentabilité financière des F.P : on parle ici « d’effet de massue ».
D
Lorsque le taux de rentabilité économique et celui de l’intérêt sont égaux, l’effet r = K + ( K − i ) (1 − T )
C
de levier est neutre. Ce dernier est par conséquent à envisager avec prudence : il
r = [K + ( K − i ) L ] (1 − T )
peut amplifier les bénéfices ou les pertes. L’effet d’amplification est dû aussi
L : Ratio de levier (poids de la dette par rapport aux fonds propres)
bien au rapport
D
qu’à l’écart entre le coût des dettes et le taux de
F .P (K – i) : levier financier (écart entre taux de rentabilité économique et le coût
rentabilité économique. des dettes)
• Si K – i > 0 : c’est-à-dire le taux de rentabilité économique est supérieur au
2. EQUATION DE L’EFFET DE LEVIER.
taux de l’emprunt (K > i), l’effet de levier joue dans un sens favorable,
On pose
d’autant plus que le coefficient « L » est élevé (coefficient d’endettement).
C = Fonds Propres K =Taux de rentabilité économique de
D = Dettes l’Actif • Si K – i = 0 (K = i) : le recours ou non à l’endettement n’a pas d’influence sur
A = Actif = C + D R = Résultat Net la rentabilité des fonds propres.
D R
L= (Ratio de levier) r = taux de rentabilité financière soit • Si K – i < 0 (K < i) : c’est-à-dire le taux de rentabilité économique est
C C
i = Coût moyen apparent des dettes T = taux d’imposition (IS) inférieur au taux de l’emprunt, l’effet de levier joue dans un sens défavorable,
d’autant plus que le coefficient « L » est élevé.
Ainsi, la formule de l’effet de levier sera :
+ Résultat économique K. A 3. LE COEFFICIENT DE LEVIER FINANCIER (C.L.F)
- Frais financier D.i Le C.L.F exprime le degré de sensibilité du résultat, après charges
= Résultat imposable K . A − D.i financières et avant impôt, au résultat avant charges financières et avant impôt.
K.A
- impôt T ( K . A − D.i ) C.L.F =
K . A − D.i
On peut calculer le C.L.F pour le niveau de K.A choisi 1500 pour les
= R ESULTAT N ET R = ( K .A − D.i ) (1 − T )
trois (03) hypothèses :
R = (K .C + K .D − D.i ) (1 − T ) On voit que l’effet de levier joue seulement si l’entreprise est endettée et
R = [(K .C + ( K − i ) D ) ( 1 − T ) D
le C.L.F est d’autant plus grand que le rapport est élevé.
C
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C HAPITRE IV : B UDGETISATION DES le tableau de financement est l'état comptable des flux financiers d'emplois
mobilisés et de ressources dégagées par l'entreprise au cours d'un exercice
I NVESTISSEMENTS : L E P LAN DE F INANCEMENT
comptable passé. Il récapitule les augmentations d’emplois et des ressources
qui sont apparues lors d’un exercice social qui vient de s’achever.
Un fois l’entreprise définit sa politique d’investissement, puis les Le plan de financement est un document prévisionnel dont les rubriques
ressources nécessaires au financement des investissements prévus et les emplois reposent sur des hypothèses et des estimations.
qu’ils génèrent, elle doit établir son plan de financement. Celui-ci consiste à
2. ELABORATION DU PLAN DE
D FINANCEMENT
indiquer, en face des besoins financiers, les ressources qui permettront de
concrétiser les acquisitions prévues. La logique du plan sera divisée en quatre paliers de construction :
Un plan de financement consiste à mettre en place, pour un investissement Connaissance de la situation de départ ;
donné, une structure de financement (capitaux propres et dettes) et à établir un Détermination des besoins directs (emplois en investissement et en fonds
échéancier de remboursement en fonction des flux de trésorerie dégagés par ce de roulement normatif) ;
Le plan de financement est un tableau prévisionnel pluriannuel qui recense : D’autre part, les ressources :
les futurs emplois (nouveaux investissements, par exemple) ; Les capitaux permanents supplémentaires nécessaires c’est-à-
c’est -dire :
39 40
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Si la différence ressources/emplois est positive au cours du temps, Le remboursement d’emprunt : seuls seront pris en compte les
l’entreprise est en équilibre financier ; il est alors à priori possible de distribuer remboursements en capital (les intérêts sont déjà pris en compte dans la
des dividendes. détermination de la CAF)
Les dividendes : cette rubrique comprend la rémunération prévisionnelle des
3. CONSTRUCTION DU PLAN DE FINANCEMENT
actionnaires. Celle-ci pourra être modifiée lors de la deuxième étape, en
Le plan de financement est articulé en deux grandes parties :
fonction des ressources de financement mis en place.
la première partie présente les besoins ou les emplois de l’entreprise ;
La capacité d’autofinancement (C.A.F) : est calculée en fonction des
alors que la deuxième partie présente les différentes ressources dont
prévisions d’activité. Cette CAF est déterminée avant la prise en compte des
peut disposer l’entreprise.
frais financiers découlant de ces financements.
Plusieurs colonnes répartissent dans le temps les différents emplois et
Années 1 . . n
ressources de l’entreprise. La durée du plan à analyser et à retenir est très
I- EMPLOIS
importante, elle peut changer selon l’optique privilégiée.
- Investissements
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43 44
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4.1 Les ratios de contrôle 4.2 Les conséquences du choix des crédits
La demande de fonds externe sous forme d’endettement nécessite la prise Quelque que soit le crédit sollicité ou à obtenir, il va se traduire par les
en considération du niveau de solvabilité de l’entreprise. Pour cette raison, le conséquences suivantes sur le plan de financement :
calcul des ratios suivants s’avère nécessaire : Augmentation des ressources du plan par les crédits obtenus et
Le rapport entre fonds propres et de l’endettement de l’entreprise. Les éventuellement par les autres remboursements choisis.
fonds propres doivent représenter le minimum des 2 3 des engagements à Baisse de la CAF. Cette baisse est variable selon les modalités de
remboursement obtenues ou négociées, c'est-à-dire remboursement
terme de l’entreprise :
par annuités constantes ou capital constant ou différé dans le temps.
Fonds propres 2
ratio1 = =
Total des det tes 3
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Emplois en milliers de DH
• Acquisition année 0 : 600 ;
• Acquisition année 1 : 4 400
• Le besoin en fonds de roulement évoluera selon les années
d’exploitation dans les limites suivantes :
Années 2 3 4 5 6
BFR 300 400 500 350 280
Il est supposé engager au début de chaque période.
Ressources en milliers de DH
Le financement est assuré :
• Partie par fonds propres : 1000 DH (en début de l’année 0)
• Partie par emprunt : 4000 DH à 10% l’an avec comme
daté d’effet le 01/01/A1, amortissable en 4 ans à partir de l’année
A2, seul l’intérêt prend effet à la fin de l’année A1
Trésorerie initiale : 600DH
La distribution d’un dividende net de 8% sur les résultats globaux de
l’entreprise. Il est mis en paiement au cours de l’exercice suivant.
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Ainsi, en fonction des prévisions d'entrées et de sorties de fonds, qui Classement des flux prévisionnels de trésorerie
déterminent le solde de votre trésorerie, il est possible d’anticiper : Domaines d’activité Nature des flux de trésorerie
• un besoin de crédit bancaire, concernés Recettes (+) Dépenses (-)
• l’utilisation de vos limites de crédits existantes ou Recettes sur opérations Dépenses sur opérations
• les possibilités de placement. d’exploitation : d’exploitation
De cette manière : Opérations
• on détermine la limite de crédit d'exploitation adéquate, d’exploitation Ventes de biens et de – achats
• on évite le dépassement de compte, toujours délicat à négocier services – frais de personnel
avec la banque dans l’urgence et plus coûteux, – charges diverses
• on peut choisir le type de compte ou de placement le mieux – impôts et taxes (TVA)
adapté à votre situation. Recettes sur opérations hors Dépenses sur éléments hors
exploitation exploitation
L’élaboration du budget de trésorerie repose sur la prévision des recettes
Opérations hors
TTC et des dépenses TTC relatives à une période à venir. Les recettes et les
exploitation - augmentation de capital - investissements
dépenses concernent l’activité d’exploitation et hors exploitation.
- apports des associés - remboursement
Les recettes et les dépenses d’exploitation sont liées aux opérations - emprunts - dividendes
relevant de l’activité d’approvisionnement, de production, et de vente - cession d’éléments d’actifs
(prévision des recettes des ventes, prévision des dépenses d’exploitation :
Les prévisions doivent être faites compte tenu des différents délais des
achat de marchandises, matières premières, fournitures et autres
encaissements des recettes et des décaissements des dépenses (délais de
consommations, charges de personnel, impôts et taxes).
recouvrement des créances clients, délais de règlement dont l’entreprise peut
Les charges calculées : les dotations aux amortissements et aux
éventuellement bénéficier de la part de ses fournisseurs)
provisions ne sont pas prises en compte dans les prévisions du budget de
trésorerie. 2. PRESENTATION DU BUDGET DE TRESORERIE
Les recettes et les dépenses hors exploitation correspondent pour La construction d'un budget de trésorerie donne une estimation de
l’essentiel à des opérations d’investissement, de placement, de l'évolution dans le temps de la trésorerie mensuelle de votre entreprise et donc
financement, de cession d’éléments d’actif… des liquidités qu’on peut placer.
En partant du solde initial du compte en banque et de la caisse, on y
ajoute les encaissements, c'est-à-dire les entrées d'argent attendues pour tel
mois, en tenant compte notamment des délais de paiement accordés aux clients.
51 52
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Puis on retranche les décaissements, c'est-à-dire les sorties d'argent 3. CONSTRUCTION DU BUDGET DE TRESORERIE
prévues pour la même période (achats, salaires, impôts, TVA à payer, échéances Le budget de trésorerie est avant tout une synthèse des différents budgets
de remboursement de prêts, etc.). établis dans l’entreprise (budgets d’investissement, budgets d’encaissements,
Cette opération donnera une idée du montant de la trésorerie à chaque fin budgets des décaissements, budgets de financements). La construction du
de mois. document se fait en deux étapes :
Ce tableau prévisionnel de trésorerie d'anticipera l'apparition d'excédents
• La première étape consiste à évaluer les besoins de trésorerie hors
de liquidité et de mieux les gérer en les faisant fructifier.
incidence des modes de financement à court terme. Elle est divisée
On peut aussi définir un seuil de liquidités optimal au-dessus duquel, on généralement en deux parties. La première partie concerne le recensement
devra penser à placer les excédents. de tous les flux d’exploitation et ceux liés au hors exploitation. Le
Il est conseillé de réajuster régulièrement ce tableau pour tenir compte des décompte de ces flux permet de calculer les flux nets de trésorerie
éventuels écarts entre vos prévisions et la réalité. périodiques. La deuxième partie établit le cumul de ces flux avec la
situation de trésorerie de départ, en tenant compte du minimum d’encaisse
Modèle simplifié de budget mensuel de trésorerie
souhaité par les responsables de l’entreprise.
Janvier Février Mois suivant
• La seconde étape est constituée par la mise en place des financements à
Prévision Réalisation Prévision Réalisation Prévision Réalisation
court terme, en prenant en compte l’incidence des frais financiers qu’ils
Trésorerie de début de mois entraînent. L’entreprise doit calculer correctement le coût des crédits et
Encaissements mensuels
les utiliser par ordre de coût croissant.
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Le budget de trésorerie traduit, en terme de cash, les budgets d'exploitation Le budget de trésorerie, quant à lui, traduit ces engagements en
et d'investissement de l'entreprise. Ces budgets devront être mensualisés afin de encaissements et décaissements, en tenant compte des délais de règlement. Il est
permettre l'élaboration des prévisions de trésorerie. constitué de quatre documents, le dernier synthétisant les trois premiers.
prévisions de trésorerie. La première étape consiste à recenser les délais de règlement à leur clientèle. Ces délais ont tendance à ne pas être respectés créant
des déséquilibres dans la gestion du BFR de l’entreprise. Les clients essayent
paiement des divers produits et charges de l'entreprise :
- encaissements clients, d’utiliser au maximum le crédit fournisseur, ce qui rend difficile la prévision des
- règlement des achats, encaissements effectifs. Pour l’établir, il faut établir un inventaire de la structure
Investissements 60 jours .. / .. ,,
Dont TVA sur ventes (TVA
TVA 15 du mois suivant
collectée)*
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bonus aux salariés en fin d'année, paiement de loyers annuellement ou Hors exploitation :
trimestriellement, paiement des charges sociales (mensuellement ou · Investissements (TTC)
trimestriellement), etc. ;
· Remboursement emprunt
ignorez les dotations aux amortissements, ne générant pas de sortie de
· Impôt société
cash.
· Dividendes
Le budget des décaissements pourra revêtir la forme suivante :
Total décaissements
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3.4 Sous budget des charges diverses (1) reporter ici les montants de la TVA collectée
(2) reporter ici les montants de la TVA récupérable
Montants TTC Janvier Février ../..
(3) faites attention aux délais de paiement de la TVA
Charges à payer ,,
Salaires ,,
Ce qu’il faut savoir :
Charges sur salaires ,, - Les montants sont en TTC
Autres charges ,, - Pour la TVA : le régime des encaissements est le régime de droit
Dont TVA sur charges commun
(Le régime des encaissements est optionnel).
3.5 Sous budget des opérations hors exploitation
- La TVA collectée est à verser le mois suivant son encaissement
Janvier Février Mars ../..
- La TVA sur achats (autres que les immobilisations) est récupérable le
Remboursement d’emprunts
deuxième mois de son décaissement
Dividendes
Impôts sur les bénéfices Exemple : TVA à payer en juin = TVA sur ventes encaissées en mai – TVA sur
Frais financiers ../.. immobilisations décaissée en mai – TVA sur achats décaissée en avril
afférente à chaque encaissement et chaque décaissement à partir du budget des décaissements qui proviennent des flux réels de la période précédente : ce sont
achats/charges et du CA prévisionnel. Tenez compte du régime de TVA de les dettes et les créances qui figurent dans la situation (bilan) établie à la fin de
l'entreprise (TVA sur les débits ou sur les encaissements) et du mode de la période précédente
récupération de la TVA sur les charges. Les ventes non encaissées ou les charges non décaissées au cours de la
Janvier Février Mars Avril Mai ../.. période du budget constitueront les créances et les dettes figurant dans le bilan
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Budget global L'analyse périodique des écarts entre les réalisations et les prévisions de
trésorerie permet de prendre certaines décisions opérationnelles. Par exemple, le
Janvier Février ...
retard répété de règlement de certains clients (ou groupe de clients) devrait
Trésorerie début de mois (A) - -
conduire à revoir la politique de recouvrement. Par ailleurs, cette analyse permet
Encaissements (B) - - également de réajuster périodiquement le budget de trésorerie et de produire des
En supposant que l’entreprise a eu recours à une facilité de caisse, il trésorerie sera facilitée si l’entreprise dispose d’un système budgétaire complet.
conviendrait de mettre en place un financement temporaire afin de couvrir les La détermination du budget de trésorerie déterminera le solde de fin de
besoins des premiers mois de l'année. période. A travers cette situation, si le solde cumulé à la fin de la première phase
est excédentaire, le trésorier envisagera le placement de ces excédents. Souvent
Budget global ajusté le solde est négatif. Il faut donc se préoccuper des financements correspondants.
Janvier Février ... Il y aura même parfois des alternances de soldes positifs et négatifs. Dans ce
Trésorerie fin de mois (A) + (D) financements à court terme généralement objectifs.
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Le tableau final peut se présenter sous la forme suivante : - Remboursement des dettes financières
J F M A M J J A S O N D - Dividendes
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