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I NT R O D U CT I O W
L' A N A L Y SE
LIGNES COURBES
A L G É B R I Q U E S.
I WT R O D U C T I O W
LAN AL Y SE
LIGNES COURBES
|- A L G É B R I Q U E S.
Par
G A B R I E L C R A M E R,
Profeſſeur de Philoſophie ở de Mathématiques;
des Académies ở Sociétés Royales de Londres,
de Berlin, de Montpellier, de Lyon, ở de l'A
cadémie de l'Inſtitut de Bologne. |
A G E N E V E,
Chez les FRERES CRAMER & CL. PHILIBERT.
M D C C L.
---------
*«
P R E F A C E
A Théorie des Lignes courbes fait
une partie confidérable des Mathé
matiques: Elle commence où finifº
fent les Elémens, au delà defquels
on ne va point fans elle. On ne fau
roit s'en paffer dans les Sciences
dont la perfećtion dépend de la Géo
métrie, telles que la Méchanique, l'Aſtronomie, la
Phyſique. Les Syſtèmes modernes fuppofent nécef.
fairement cette connoiffance.
Si l'étude en eſt utile, elle n’eſt pas moins a
gréable. Des variétés perpétuelles, rappellées conf.
tamment à l'unité, offrent à l'Eſprit un ſpećtacle dont
il ne fe laffe jamais. |- -
II
P R E FAC E v Ir
II en étoit à peu près de même de toutes les bran
ches des Mathématiques, juſqu'à l'invention de l'Al
gébre ; moyen ingénieux de réduire les Problè
mes au Calcul le plus ſimple & le plus facile que
la Queſtion propoſée puiſfè admettre. Cette clefuni
verfelle des Mathématiques en a ouvert la porte à
lufieurs, Eſprits, pour lefquels elle eut toujours été
: fans ce fecours: On peut dire que cette dé
couverte a produit une : révolution dans les
Sciences qui dépendent du Calcul. - -
-
Le premier capitee: en général la ":::
2. CS
XII P R E FA C E
- C 2 On
On indique au Chapitre dixiéme la maniére de
connoitre fi un Point affigné d'une Courbe donnée
eft fimple ou multiple ; & dans ce dernier Cas,
quel eſt le: de fa multiplicité ; de chercher fi
une Courbe d'Equation donnée a des Points mul
tiples, où ils font, & quels ils font; de marquer
les conditions qui peuvent donner des Points mul
tiples à une Courbe dont l'Equation ou la Conſtruc
tion eſt donnée. Enfin on indique quel eſt le nom
bre de Points multiples que peuvent avoir les Cour
bes des différens Ordres, & quel peut être le dégré
de leur multiplicité. On montre, par exemple, que
les Courbes du cinquiéme Ordre ne peuvent avoir
qu'un Point quadruple, & qu'alors elles ne peu
vent avoir aucun autre Point multiple: qu'elle ne
peuvent avoir qu'un feul Point triple, mais qu'a
vec celui-là elles peuvent avoir trois Points dou
bles; enfin qu'elles peuvent avoir juſqu’à fix Points
doubles, quand elles n’ont aucun autre Point mul
tiple. - · - -
INTRO DUCTION
L’A NA LYSE
LIGNES COURBES ALGEBRIQUES.
C H A P I T R E I.
“Kysurºi ECT:>
|-
Å : YTY ry:sr::
* * d ,S ,
-
|- T^ : r- « - -
-
2 D E L A NA TUR E D E W L I G N E J CO U R B E S
PLANC.I.
montrer les propriétés d’une Ligne , doit partir de fa Char. 1.
§. I.
Définition, ou, ce qui eſt la meme chofe, de la manié
re dont cette Ligne peut être conftruite ou décrite. Mais
les Lignes irréguliéres n’ont aucune Définition ou Deſcrip
tion réglée & connuë » qui les diffingue de toute autre Li
gne.
Char. I. du centre C par raport aux Droites AB, AD, auxquelles Planc.I.
Sº. tout fe doit raporter, eſt fixée en menant les Droites CF,
- CE parallèles à AB, AD. Car , le centre C & les Droites
AB, AD étant donnés de poſition, la grandeur des Droites
CF, C E eſt donnée; & réciproquement les Droites CE,
CF étant données de pofition, la poſition du centre C eft
fixée. Défignons ces Droites données par des lettres , en
nommant CE, a; CF, b; & le raion C M , r. Les lettres
a, b, r, marquent donc des grandearr confantes, qui re
ftent toujours les mêmes, en quelque endroit de la circon
férence qu’on prenne le point M.; parce que leur grandeur
eft indépendante du choix de ce point M. Mais fi on dé
figne l’abſciffe AP, ou MQ , par la lettre x, & l’ordonnée
MP, ou AQ , par la lettre y ; ces deux lettres x & y ex
primeront des grandeurs variables. Car, comme on cher
che une équation qui convienne également à tous les points
de la circonférence , une équation qui exprime également
le raport des coordonnées AP, PM du point M, & des
coordonnées A 7 , 7 u de tout autre point u de la circon
férence ; la lettre x doit défigner indiféremment l'abſciffe
AP & l’abſciffe A7 , & en général une abfciffe quelcon
que; & la lettre y doit marquer également l’ordonnée PM
& l’ordonnée ºr u, & en général une ordonnée quelcon
que : obſervant ſeulement que, dans l’équation, x & y ex
priment les coordonnées d’un même point, mais quelcon
que. Pour fixer les idées, attachons nous au point M. Si
fon ordonnée MP coupe la droite CF en G, on aura GM
= M P — PG = M P — CE= y – a, & CG = CF
– F G = C F — AP = b – x. Mais le triangle, CGM
étant rectangle, les quarrés de GM & de CG enſemble font
égaux au quarré de l'hypothenuſe CM. Donc (y — a )*
+ ( b — x)*=rr, ou yy – 2ay-+aa + bb — 2bx + xx
== rr. Cette équation n’eſt pas particuliére au , point ,
M : elle convient auſſi bien à tout autre point de la cr
A 3 . conf:
}
9. 6.
4. y = u 7 — 7 y = 27 — CE = y— a, & Cy = F y
– F C = A 7 — FC = x – b. De plus C u = C M
= r. Donc l'équation uy + Cy = Cu” , que donne le
triangle rectangle Cy u , exprimée analytiquement , eft
(y — a) + (x — %)* = rr, ou y y — 2ay + aa + xx
— 2bx + bb = rr, qui eſt préciſément la même que cel
le du point M.
Ainſi cette équation exprime analytiquement la nature
du Cercle. Elle eſt du genre de celles que les Analyftes
nomment indéterminées , parce qu’elles contiennent deux
inconuës , ou plutôt deux variables, qui ont chacune
une infinité de valeurs, mais qui font tellement enchainées
l’une à l'autre par le lien de l’équation, que la détermina
tion d’une de ces variables emporte la détermination de
l'autre. Dans cette équation yy -- 2ay + aa + xx – 2bx
+ bb = rr, fi l’on veut que la variable x répréſente l’ab
fciffe déterminée AP, que je nommerai c, l'équation indé
terminée fe change en cette égalité déterminée y y – 2 a y
+aa + ce — 2bc + bb = rr, où y, qui n’eſt plus une va
riable mais ſeulement une inconnuë , exprime la valeur de
l’ordonnée déterminée PM. Et fi l’on donne à x la valeur
d , que je ſuppofè être celle de l'abſciffe Azr , l’équation
indéterminée fè transforme en cette égalité déterminée y y
— 2ay + a4 + dd— 2bd+ bb = rr, où y maintenant dé
terminée exprime l’ordonnée 7 u.
s. 7. Une même Ligne peut donc être déſignée par des Equa
tions différentes, qui la repréſentent chacune, pour ainfi di
re, fous fon point de vuë. Et l'Analyſe des Courbes con
filte en partie à déterminer la poſition des Axes, de telle ma
niére qu’il en réſulte, pour exprimer une Courbe, l'équa
tion la plus fimple ou la plus convenable au but qu’on fè
propoſe.
8. MA I s, avant que d’aller plus loin , il eſt à propos
de remarquer ici, qu’il y a des Courbes réguliéres dont
on ne peut pourtant exprimer la nature par aucune équa
tion analytique.
Si on décrit, par ex. fur le diamêtre A B , un Cercle Fig. 6:
ADB, & qu’abaiſlànt de chaque point D de la circonfé
rence une perpendiculaire DP fur le diamétre A B, on la
prolonge en M juſqu’à-ce que PM foit égale à l'arc corref
pondant AD : la Courbe AMC, qui paffe par tous ces
points M, fera réguliére, étant décrite fuivant une loi uni
forme. On ne fauroit pourtant la repréſenter par aucune
équation algébrique , parce que prenant les Sinus verfes
AP pour les abſciffes, on n’a aucune maniére algébrique
d’exprimer leur raport aux arcs A D , ou aux ordonnées
PM qui font égales à ces arcs.
Ces fortes de Courbes font apellées tran/endantes , mé
thaniques, ou irrationeller ; pour les diftinguer de celles
qu’on peut repréſenter par des équations algébriques , &
qu’à caufe de cela on nomme Courber algébriquer , géomé
triques, ou rationelles. C’eſt furtout pour les Courbes
tranícendantes qu’on a befoin du Calcul des infiniment pe
titi, qui fournit des équations propres à exprimer la na
ture de ces Courbes.
• 9. Entre
s D E LA NATUR E D E S LIGNEs coU R B F s
PL4 NC. I 9. Entre ces deux genres de Courbes, les algébriques char. I.
- & les tranſcendantes, on peut placer le genre des Courbes $ ?
exponentieller. C’eſt le nom qu’on donne aux Courbes dont
la nature s’exprime par des équations, où il n’entre , à la
vérité, aucune grandeur infinie ou infiniment petite, mais
qu’on ne peut pourtant pas raporter aux équations algé
briques ordinaires , parce qu’elles renferment des termes
qui ont des expofants variables.
Une des plus fimples Courbes en ce genre eſt la Loga
rithmique, repréſentée par l'équation y= ba”. Sa nature
confilte en ce que, les abſciffes étant priſes en progreſſion
arithmétique, les ordonnées font en progreſſion géométri
que. Si on déſigne par l'unité la différence qui régne dans
là progreſſion des abſciffes, & par 1 : a la raiſon qui ré
gné dans la progreſſion des ordonnées, on verra que fi
Īordonnée à l’origine eft b, les abſciffes
O » I 3 2 3 3 3 4 5 5 , &c.
qui font en progreſſion arithmétique, auront les ordonnées
b = baº , ba = ba' , ba” , ba’, ba“ , ba’ , &c.
en progreffion géométrique. Donc en général à l'abſciffè x
|- X.
répond l'ordonnée ba** |-
Char. I, ou mixtes. . Une Courbe eſt infinie, quand elle a des bran- Planc.I,
*** - ches qui vont à l'infini , comme les Courbes A, B, C, Fig. 7.
D, E, F. Une Courbe eſt finie, quand, renfermée dans un
eſpace borné, elle retourne fur elle-même ; foit qu’elle ne
faffe qu’un fimple tour, comme le Cercle, ou l'Ovale G,
foit qu’elle fè noüe & renoüe pluſieurs fois , comme un
Huit-de-chiffre, ou un Las-d’amour , &c. H, I, K, L, Fig. 8.
M. Enfin, elle eſt mixte, quand après avoir fait quelques
tours & détours dans un eſpace fini où elle repaffe fur
elle-même, elle jette enfin des branches à l’infini, comme
N, O, P, Q. La partie finie d’une Courbe qui renferme "8 9
un eſpace s'apelle une Feuille, & le Point où la Courbe
fe coupe elle-même fe nomme un Næud.
. I 1. To U T E s ces inflexions & ces courbures, & en
général toutes les fingularités des Courbes algébriques ,
dont le §. précédent n'indique qu’une partie , font fi fidé
lement exprimées par l'équation qui en marque la nature,
que la Courbe tracée fur le papier ne préſente rien aux
yeux qu’on ne puiſſe lire dans fon équation , quand on
entend ce langage. Il arrive même fouvent que l'Analyſe
trouve dans une Courbe , par le calcul de fon équation ,
des fingularités que les Sens ne pourroient jamais décou
VI1I.
Où l’on voit
/ - ATAT -
A2 : : : : : :
terme pofitif = que diminué par le terme négatif — x.
L’ordonnée y va donc d’abord en décroiffant, à meſure
que
: |
|
*
|
|
*
v
|-
|
-
|-
ET D E LEURS EQUATIONS. I3
char. I, que x négative augmente, fi bien que y, qui étoit à l'O- Pt. II.
§ 3: rigine : a, diminuë juſqu’à devenir zéro, quand x eſt de
|- 44 |
Pl. II. une infinité de fois le zéro ou plûtôt l'infiniment petit. char. I.
Après cela l'abſciffe x étant plus grande qu’a , l’ordonnée S ***
"- - - JY
x = o dans
-
on la réduit à y =
-
-
C 2 4”. Que
20 D E L A N 4 TU R E D E F L I G N E W CO U R B E W /
PL. II. 4”. Que dans ces quatre racines, comme il n’y a que Char. I.
des puiſſaħces paires de x, fçavoir, x & x * , qui fönt 8 ***
également puiſfànces de x & de — x; chaque abſciffe né
gative a les mêmes ordonnées que l’abſciffè poſitive éga
ie : de forte que le côté gauche de la Courbe eſt tout
pareil à fon côté droit ; ou, ce qui eſt la même chofe ,
que l’Axe des ordonnées partage , comme celui des ab
fciffes, la Courbe en deux parties femblables.
Il fuffira donc d’examiner les ordonnées pofitives qui
répondent aux abſciffes poſitives, de voir ce que donne
x poſitive dans les deux prémiéres racines de l’équation.
Car quand on aura les branches de la Courbe dans l’an
gle des coordonnées poſitives, on aura le cours entier de
cette Ligne, puiſqu’il eſt exactement le même dans les
trois autres angles.
Voyons donc d’abord quelles branches fournit la pré
miére racine y= V (48+ V(x“ — 1oo x x + 2 3o4 )).
Cette racine fera réelle, tant qu’on donnera à x une valeur
qui rende x“ — 1oo xx + 2 3c4 poſitive. Car cette gran
deur étant poſitive , fa racine quarrée précédée du figne
+ eſt réelle & poſitive, laquelle avec 48 fait une fomme
pofitive, dont la racine quarrée V (48+ V(x” — looxx
+ 2 şo4 )) eſt réelle. Si au contraire on donne à x une
grandeur qui rende x* — Fooxx + 2 3o4 négative, la raci
ne quarrée de cette grandeur ; négative eſt imaginaire, &
y, dont l’expreſſion V (48 + V(x“ — Foo xx+2 zo4))
renferme cette racine quarrée, eſt imaginaire. L’exiſtence
ou non-exiſtence des branches repréſentées par cette raci
ne, dépend donc de ce que la grandeur x*— i ooxx +
· 2 3o4 eſt pofitive ou négative. Pour déterminer ce qu’elle
eft, on cherchera les racines xx — 3 6 = o & xx – 64
= o de l’éq: x* — Fooxx + 2 3o4= o, afin de rédui
re cette grandeur en fes deux facteurs ( xx — 36) × ( xx.
– 64). On réduira de même xx — 36 en fes deux
facteurs
ET D E I EUR s Egva Tio Ns. a.
Chap I. fasteurs (x – 6 ) x (x + 6 ) & xx — 64 en fes deux fà- Pl. H.
8. “ steurs (x – 8) x ( x + 8). Ainfi la grandeur x“–1 ocxx
+ 2 zo4 eſt réduite en fes quatre facteurs (x + 6 ) x (x
– 6 ) x (x+-8) x (x — 8). Elle fera donc poſitive, fi
ces quatre facteurs font poſitifs, ou s’il y en a deux feule
ment : mais elle fèra négative, fi un feul de fes fàcteurs ,
ou trois, font poſitifs. Comme on ſuppofè x poſitive,
les deux facteurs x + 6 & x + 8 font effentiellement po
fitifs. Donc x“ — i ooxx + 2 3o4 eſt une grandeur pofiti
ve, quand x — 6 & x — 8 font tous deux pofitifs, ou
tous deux négatifs : elle eſt négative, quand x tombant
entre 6 & 8 rend x — 6 poſitif & x — 8 négatif . ,
La racine y = + V (48+ V(x* — Fooxx + 2; o4))
donne donc deux branches féparées par l’intervalle qui
tombe entre les abfcifles x = 6 & x = 8. Examinons
ces deux branches l’une après l’autre.
D’abord, fi x = o, on aura y = V (48 + V2 3o4.)
= V (48+48) = V 96. C’eſt la grandeur de la pré
miére ordonnée de cette branche. Enfuite , x prenant
quelque grandeur, — 1oo xx retranche plus de 23o4 que
x“ ne lui ajoute : enforte que l’ordonnée va en décroiffant
à meſure que l’abſciffe augmente , juſqu’à-ce que x = 6
faifant x* — Icoxx + 2 3c4 égal à zéro réduife y à V48.
La prémiére branche CB va donc en s'aprochant de la Fig. 12:
Ligne des ablciffes , dès le point C extrémité de la pré
miére ordonnée A C = V 96 juſqu’au point B extrémité
de l’ordonnée PB = V/48, qui répond à l'abíciffe AP
= 6. - - -
Pl. II. Cette racine marque donc une branche DE , qui part du caar. I.
§. 16.
point D & va en s’éloignant à l’infini de l'Axe des abſciſ.
fes & de celui des ordonnées.
Voyons à préſent quelles branches donne la feconde
racine y = V (48 — V (x“ — 1ooxx + 23o4)).
On voit d’abord que cette racine eſt imaginaire, com
me la précédente, tant que V(x“ — 1ooxx + 23o4 ) eft
imaginaire; c’eſt-à-dire, dans tout l'intervalle compris en
tre les abfciffes x = 6 & x = 8 , où la Courbe n’a ni
ordonnée ni branche.
Outre cela , cette feconde racine eſt imaginaire quand
V(x“ — 1oo xx + 23o4 ) furpaffe 48 , parce qu’alors
48 — V(x* — I ooxx + 23o4) eſt négative , & fa raci
ne quarrée, qui eſt la valeur de y , imaginaire. Or
4/(x* — i ooxx + 23o4) furpaffe 48, quand fon quarré
x“— 1oo x x + 23o4 furpaffe le quarré de 48 , qui eft
23o4, quand x"— i ooxx > o, ou x“ > i ooxx, quand
2xx > I OO , Ou x > I O,
La racine y = V (48 — (x“ — 1oo xx + 23o4 )) eft
donc imaginaire, 1°. quand x tombe entre 6 & 8, & 2“.
quand x furpaffe 1o. Elle eſt au contraire réelle, 1”,
quand x eft moindre que 6 , & 2“. quand x tombe entre
8 & 1o. Elle indique donc, comme la précédente, deux
branches, mais dans une poſition bien différente. Confi
dérons-les l’une après l’autre.
Si on fait x = o, on aura y = V(48 — V23o4 ) =
V (48–48) = o. La prémiére branche paffe donc par
ľOrigine. Enſuite x croiffant, x“ — 1oo xx + 23o4 dé
croit, & par conféquent V (48 — V (x“ - 1oo x x +
2394)), ou y, augmente, juſqu’à-ce que x devenuë éga
le à 6 = AP', donne x* — i ooxx + 23o4 = o, & y =
y/48 = PB. Cette racine exprime donc la branche AB,
qui, partant de l’Origine A, va fe joindre à l'extrémité B
de la prémiére branche CB indiquée par l'autre racine. .
Qn
ET D E LEURS E QUA TI o N s. 23
CHAP. I.
9. 16.
On a déja dit que toutes les abfciffes entre A P = 6, Pl. II,
caar. I de l'autre, juſqu'à -ce que Azr devenant AP, le point 7 Pt. II.
9- 17. tombant für P, les fommets 3 & 6 tombent l’un für l'au
tre & tous deux enfemble fur B.
, Telles font auffi les ordonnées que repréſèntent les raci
nes + V(48 — V (x“ — I ooxx + 2 3o4)) & — V (48
–y/(x*—1ooxx + 23o4)), lorſqu’on fait x = 1 o = AF.
Cette fuppoſition rend ces deux racines égales à zéro, &
par conféquent égales entr’elles. Ici donc , deux ordon
nées, une poſitive & une négative, deviennent égales & fè
réuniffent en une feule ordonnée égale à zéro. Et cette
ordonnée, ou plûtôt ce point F, ett une limite qui ſépa
re les ordonnées réelles des imaginaires , une borne où
viennent fe terminer les deux branches D F , d F.
V (2ax — xx)
d’une équation indéterminée ; cette équation aura auffi ces
a b + a V ( x x — a a)
trois autres racines , y=
=VZ=5 · 3 =
ab — a V(xx –aa) ab – a V(xx — aa)
—7z::--:-4, & y=— **>|—#. Car
V (2ax — xx) – V(2ax — xx)
fi l’on veut débaraffer de fignes radicaux l’équation y =
b „W XI -
OUł
ET D E LEURS E QUATIO Ns. 29
Char. I, ou y“ – 2ay' + 2xy' — 2ax y + x“ = o PL. II.
§ 2o. – 2bxy + 2ary – 2bx'
+- aay” + aax”
+ bby” + bbx*
– 2rry” – 2rrx*
+ 2brºx .
– AZAg77*
– bbrr
+ r*
Char. I mieux , quand on n’a pas des raifons particuliéres pour Pl. II.
*** faire fon calcul autrement. Il n’y avoit point de pareilles rai
fons dans les Exemples du §. 13. Mais dans celui du §. 16, ce
choix des abfciffes a jetté dans des extraćtions de racines
quarrées, qui ont obligé à fè contenter d'avoir les valeurs des
ordonnées ſimplement par approximation. On peut fou
vent éviter cet embarras, en cherchant uniquement les ab
fciffes & les ordonnées qui font rationelles * , & en em
ployant dans cette vůë les méthodes de D1 o P H A N T E,
& autres femblables , qui fervent à éviter les nombres irra
tionels. -
s = v(as—; )
petite, l’ordonnée y [= |- X -
] fera imagi
• / . 6O 6o
naire: parce que x étant petite, : est grande, & as—:
négative.
* Hist, de l'Acad. 1712. pag. 55.
32 DE LA NATUR E D E s Lrg wes covrh es
6 CHAP. I.
PŁ. II, / _ _• A
|- |- - |- 6O
imaginaire, tant que 25 eſt plus petit que : , tant que ƆĆ
- - O - -
= • • = 34 • • = 2;'; - - = #;
= 4. • • = 6; · · = 1# · · = #5
• |- |- 6o 6o
Si l’on fait enfuite V( 25 — x )=5, on trouvera :
- |- · · · 5=V2 I O Oll O
= o, ce qui donne x infinie, & y=- OO
= OO
3
= 7 · =— 2# . . =—4; . . = ;
=8 · = – 1 #; . . =— 8: . . = I#
= 9 . =- 1; . . =- 13f; . . = 3#
= Io . = — ; . . = - 18; . = 6;
Ởe. &c. Ộc. Ở c.
ET D E LEURS E QUATIONS, 33
CHAP. I. On trouvera p
peut-être trop
p de vuide entre l’abſciffè -
Fl. II,
J• 22.
6; & l’abſciſſe infinie poſitive, qui réſultent des fuppofi
6 6o
*
28
O
– A* *- 13 – –*** * ——.*?
=4 . . = I 8#; . . = #:: - Fī 555
: : 1 | l
* e | 0 A
e e } U |
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|-
.*
+
|-
· ·
- :-
· ·
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*-a .
-
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*---- - * -
34 DE LA NATURE DES LIGNEs coU R B Es
Pl. II. vent être beaucoup plus fimples que celui de y à x. Car Char. I.
il peut arriver que l’équation en x & y foit fort compoſée §. 23
& qu’on puiſſe trouver une variablez qui aura des ra
ports affez fimples avec x & avec y. Alors , au moyen
de cette indéterminée z , on trouvera tant de points qu’on
voudra de la Ligne algébrique dont x & y font les coor
données. -
e , , , z.“ — 2z
x, qui eft = yz, égal à z z+T | Et, au moyen de ces
deux équations , donnant fucceſſivement à z différentes
valeurs, on aura les valeurs correſpondantes de y & de
*, fans être obligé à extraire aucune racine.
4
ET D E LEUR s EgUAT Iows. 35
9
CHAP. I. - -
9. 23.
Si l’on fait z =— 4, on aura y =— 3# & x = 15;:
3 9 9 |- = 2ī5 e - =S T5
=- - 9 |- • |- 2 • • • = 4.
=- I . . . . =- I # . . = t#
I I
=- # . . . I
. =- I## . . . –
=— I ==
= +1;#
Z
=— + 9 - 9 1ɔ • • •– EG
I (7 I 1 79
- '+ e 9 9 *- I #5 9 9 E IFE
= O e 9 |- 9 - | 2 • • = O
I
— 4 • 9 e e e
=— I ::
- 39 • • -–##Z
—-zFE
2. • • |- e. |- 2 • - - 4.
3 I |- 3o;
* – Į |- e 9 9 |- I 155 º º –- ā55
= I • e. e • =— z . . . =—#
:- I# � 9 • e = +- ## 9 - - =-+-##
= 2 |- � 9 9 = ;; • e =-+- 2#
- 3 º e 9 e = + 2# e e- =-|- 7#
I I - Io
F4 • • º º = + 3## . • =-+- 4ī7
&c. &c. &c.
E 2 d’où
-
Z
|- 6
l’équation du §. 22. Faifant donc fucceſſivement V(25— :)
égal à o, 1, 2, 3 , &c. on aura des valeurs rationelles de
z & y, par lefquelles on trouvera celles de x, en prenant
3Ć = :. Voici le réſultat du Calcul.
r 6o - -- ----
2 3 7
== I • =2# .. = 2; . =1# . . = 1; . . = 1 #
|- 6 9 I 43 1 1 47
=2 • =2# e. 2 #5 9 = I #55 9 = I =5 e Zoo
– 3 – 24 3_M - – ? 64
=3 - =3# .. =2f; - = I Ří; • • = f; - =#FF
=4 • =6#3 •
|- I Tõ
= .• =
E #=
I 55 • • –
— -3
TG • 9
ZOO
–A : I -*- - I 3 _3_3_I_I_ 17 2 89
=4# • = 4ī7 · = I TÍ5 • - -
ZE HEā
|-
• —
—zās -7 8 go ɔ
. —
=5 • =infini.=infpet.=infpetit=infpet.=infp. -
E 3 CHA PI
33 v Es TR A Ns roR MA TI o Ns
C H A P I T R E I I.
CHAP.II. Iom”z” + t om’z” + 5mz* + z' , dont les termes ont toll- PL. III.
S ** tes les puiſſances fucceſſives de z, depuis l’unité, qui eft
zº, juſqu'à z”. Les coëfficients m’, 5m“, i om’, Iom”,
5 m, 1 , fe calculent ainfi. On pofè d'abord m’, c’eſt-à
dire, une puiſſance de m qui a le même expofant que
celle de x ; on multiplie-ce terme m' par fon expoſant [s],
& on le diviſe par m , ce qui donne le fecond coëfficient
5m“. On multiplie ce fecond coëfficient par [ 2 ] la moi
tié de fon expofant [4], & on le diviſe toûjours par m.
Cette opération donne le troifiéme coëfficient iom’, qu’on
multiplie par [1] le tiers de fon expofant [ 3 ] , & qu’on
diviſe par m , pour avoir le quatriéme coëfficient i om”.
Celui-ci doit être multiplié par [#] le quart de fon expo
fant [2], & diviſé toûjours par m. Par ce moyen on a
le cinquiéme coëfficient 5m, qu’il faut multiplier par [;]
la cinquiéme partie de fon expofant [ 1 ] , & divifer par
m, pour avoir le fixiéme & dernier coëfficient I. Alors
l’opération eſt finie , parce que ce terme ne contient plus
de m. ~
Ainſi
puiſque a = - - = At
au lieu de bx,écrivant b(m-+-z) = bm +- bz
cx” . . c(m+-z)*=cm*-+-2cmz–H–czz
dx” . . d(m-+-x)?=dm”-+-3dm’z-+-3 dmz -4-dz?
ex“ . . e(m+z)+= em*-+-4em;z-H-6em*z*-+-1emz?-+-ez.*
&c. J (’ &c. -
d + 4 em & c = M"
O
; & c = MTV
- Ainfi
D Es E QUATIONS. .* PL, III.
CHAP. II. Ainſi 30 = Z^2
§. 26. A
*-HT:# &c=Miv=
==M=
O
d + 4em ởe
... e Ởe
+4x’z-4xyz+24ax’z-Say’z-+4egyz
# # # O O |
+ Z“.
Changeant x en m, & réüniffant tous ces termes, on
trouvera que la transformée de l’éq : A eft m“ + 4m’z +
6mmzz + 4mz” + z* — 2 m y — 4my*z – 2yz +8am.”
+ 24am*z + 24amz” + 8az” — Samy” – 5ay*z + 4 ccmy
+ 4 ccyz — 8a6yy + 94 c” = o.
Que fi l’on veut fubſtituer n+a à y, on opérera fur
les y comme on vient de faire fur les x , en changeant de
ligne en ligne un y en a.
28. Dans l’application de cette Méthode, le calcul de
vient plus commode, quand pour fubſtituer m + z à x ,
on commence par ordonner l’équation fèlon les dimenſions
d'y ; & quand pour fubſtituer n + a à y, on prépare l’é
quation en l’ordonnant par x. L’Exemple ſuivant fera
voir l’avantage de cette préparation.
On propofè de fubftituer d’abord z + 2a à x , & en
fuite te – a à y dans l’éq : x – 2xy + xy” – y’—2ax”.
+ 4axy + ay” + a'y — 2a*x = o.
Pour faire la prémiére ſubſtitution, on ordonnera l’é
quation par y.
PL. III. D ES E QUATIONS. - 45 CH. II.
§. 28.
X = 2 43
-v?-- * + (-2x+4ax+aa)y + x?-2ax”-2a’x --—\––)
-:+"::"+e?r+++; 3 2 I_ | -y’+3ay-+-ay—4a”
(z )y'+G-4x+4a)zy+(3*-44*-24°)z_j+zy–4azy+2az
O # # # o O |- -
+ ( 1 ) z” + z*
= - ^2
Cnar.II on le divifera par y. La fomme de ces termes eſt le coëf- PL. III.
$ *9 ficient de u. Puis, on multipliera chaque terme de la
prémiére ligne qui contient quelque puiſſance de x par
l’expofant de cette puiſſance & on le diviſera par x. La
fomme de tous ces termes eſt le coëfficient d’ae. C’eſt ain
fi qu’on aura calculé la feconde ligne.
On viendra enfuite à la troifiéme qui eſt compoſée des
termes au , uz & ZZ. Le coëfficient d’a fervira à former
celui d’u a & la prémiére moitié de celui d’a z , fÇav. 1°.
le coëfficient d'att, en multipliant chaque terme du coëffi
cient d’a, où ſe trouve quelque puiflance d'y, par la moi
tié de fon expofant, & le diviſant par y : 2“. la prémiére
moitié du coëfficient d’a z , en multipliant chaque terme
du même coëfficient d’u , où ſe trouve quelque puistànce
d’x, par la moitié de fon expofant & le divifant par x.
Le coëfficient de z fervira à former 1“. l’autre moitié
du coëfi vient de az, en multipliant ceux de fes termes
qui contiènnent quelque puiſſance d’y par la moitié de
leurs expofants, & les divifant par y : 2“. le coëfficient de
z z, en multipliant par la moitié de l’expoſànt d’x, & di
vifant par x , tous les termes du coëfficient de z , où ſe
trouve quelque puiſſance de x.
La quatriéme ligne a quatre termes a’, a’z, az” , z”,
qui fe forment par les coëfficients de au , uz & zz, de la
même maniére que ceux-ci ont été formés par les coëffi- |
r. III. & tout celui de z'. C’eſt dans ces coëfficients formés par cgar.II;
moitié qu’on peut trouver des termes ſéparés qu’il fầut 5 ***
réünir. A
- x={ a , y=a L
*m
h+/–
4
ởa)=a;"/**"+ lazº/– i zh-1-1-1 „+ 1 =
.t
I. 2
PL. III. On écrit en prémiére ligne l'équation propoſée, après Char. II.
avoir changé x en p z & y en q z, c’eſt-à-dire, après 9. 3o
avoir écrit p pour x & q pour y, & :
avoir multiplié
chaque terme par une puiffànce de z dont l’expofant foit
égal à la fomme des expofants de x & de y dans ce terme.
On forme la feconde ligne, en multipliant chaque terme
qui renferme quelque puiſſance de q par l'expofant de cet
te puiſſance, en le diviſant par q, & changeant un z en
un a. La troifiéme ligne fe formera, en multipliant chaque
terme de la feconde, qui contient quelque puiflance de 7,
par la moitié de l’expofant de cette puiſſance, diviſant par
q, & changeant un z en un a, &c. &c.
Ainſi, dans ax^y', écrivant p z pour x, & qz pour
y , on aura ap" z/zh+/, prémier terme ou prémiére li
gne. Ce terme multiplié par l expofant de q, diviſé par
h 4–1
q , & par le changement d’un z en u , devient lap" q
zh+/-12, fecond terme ou feconde ligne : qu’on mul
- 1. l– • • • r % • e
+ 8 b tt a ...
»+ b* Z + ( 6ar + 4 a f) te Z
O # O
+ 3 aZZ
Ainſi la transformée eſt a’ + (b’r + abr) at + (3 arr +
4arf + 8bf r) au + b*z + ( 6ar + 4ar) az + 3azz = o.
On pourroit de même ſubſtituer tout à la fois p z +
ra à x, & q z + f a à y, ce qui change la poſition des
deux Axes fans changer l’Origine. Mais cette transforma
tion a un peu plus d’embarras & un peu moins d’utilité
que les précédentes. Nous la laifferons donc pour venir
à quelque chofè de plus effentiel.
G2 CHAPI
52 D EJ D IF F E R E NJ O R D R ES
C H A P I T R E III.
* Mr. NEwToN diftingue les Ordres des Lignes & les Genres des
Courbes. Comme le premier Ordre ne renferme que la Ligne
droite [Voyez ci-deſſous 9. 40. ] , il appelle Courbes du prémier
Genre, les Lignes du fecond Ordre, Courbes du fecond Genre,
les Lignes du troifiéme Ordre, & ainfi de fuite. Quelque ré
pugnance qu’on ait à s'écarter des dénominations établies par ce
Grand Homme, il m'a paru que cette diftin&ion génoit trop l'ex
prefion, & je me fuis déterminé à dire indifferemment , Cour
bes ou Lignes du fecond Ordre, Courbes ou Lignes du troiſić
me Ordre, &c. -
54 D EJ D I F F E R E NJ OR DR E W
Pl. III. le n’en fort point , par quelque équation qu’on la repré- Ca III:
fente. Je veux dire , qu’encore qu’on puiſie exprimer la ***
nature d’une Ligne algébrique par une infinité d’équations
différentes, felon le choix qu’on fait de l'Origine, & la
poſition qu’on donne aux Axes ; cependant toutes ces
équations font d’un même Ordre , auquel par conféquent
la Ligne propoſée doit fè raporter.
En effet, fi l’équation de cette Ligne qui exprime le
raport entre les coordonnées x & y eſt d’un certain Or
dre ; l’équation , qui exprimera le raport entre d’autres
coordonnées z & te de la même Ligne , eſt néceffairement
du même Ordre. Car quelque variée que foit la pofition
des z & des a par raport aux x & aux y , on aura tou
jours [ §. 24 ] 3:= m + pz + r a , & y = n + q z + r te,
& en ſubſtituant ces valeurs de x, & de y dans l’équation
qui exprime leur raport , on aura la transformée qui don
ne le raport des coordonnées z & a. Mais puiſque,
dans les équations x = m + pz + ru, y = n + gz + fu,
z & u ne montent qu’au prémier dégré , non plus que x
& y, il s'enfuit qu’après la fubſtitution, z & a ne monte
ront dans l’éq : transformée qu’au même dégré où mon
tent x & y dans la propoſée. Donc l’éq : des z & a fera
du même Ordre que celle des x & y. Ainfi l’Ordre d’une
Ligne algébrique ne change point par le changement de
fès coordonnées. *
ca. III. verticale les termes où l’indéterminée x a le même expo- Pl. III.
|
3. 35 fant, & ces expofants croiffent d’une unité en paffant d’u
ne colomne à l'autre de gauche à droite. Ainſi chaque
terme a fà Cafe déterminée par les expofants d'x & d’y
dans ce terme. - -
@
S
N@@>
36. DA N s ce Triangle, que l’Auteur apelle Triangle al
gébrique ou analytique, chaque Cafè prend fon nom des x
& des y qu’elle contient. La Cafe inférieure feule, qui n’a ni
x ni y, fe nommera la Cafe de la pointe, ou, pour abréger,
la Pointe du Triangle. Des deux Cafès qui la touchent ,
l’une s’apelle la Cafe y , l’autre la Caſe x. . Les trois voifi
nes fe nomment la Cafe y y, la Cafe x y, & la Cafe x x.
On comprend affez par-là quel eſt le nom de chaque
Cafe. . . .
Dans cette difpofition on voit 1°. que tous les termes
d’un même dégré font dans le même Rang horizontal; les
plus hauts dégrés dans les Rangs fupérieurs , les plus bas
dans les Rangs inférieurs. Chaque équation générale a au
tant de rangs que l’expofant de fon Ordre a d’unités, fans
compter la Cafe de la pointe , où l’on place le terme
conftant. -
r. III n'eſt pas befoin de le faire , pour fe convaincre qu'il eſt ca. III.
§. 38.«
toûjours poffible de faire paffer une Ligne du fecond
Ordre par les 5 points donnés A , B, C, D, E, &
en général une Ligne de l’Ordre v par le nombre ; v v +
# v de points donnés. Il fuffit de voir que chaque point
fournit une équation, & qu’on peut déterminer autant de
coëfficients qu’on a d’équations. Donc ; v v + ị v points
déterminent ; v v + } v coëfficients, c’eſt-à-dire, autant
qu’il y en a dans l'équation générale des Lignes de l’Or
dre v [§. prec. ].
Comme dans ces Equations, les inconnuës A, B, C,
D, E ne montent qu’au premier dégré, le Probléme fera
toujours poſſible, & les Racines imaginaires n’y peuvent
apporter aucune exception ou limitation ; parce que ces
coëfficients fe déterminent fans qu’il foit befoin d’aucune
extraction de racines, qui eſt la feule opération qui puiffe
introduire des imaginaires dans un Calcul. Mais il peut
arriver, ou que quelques-uns de ces coëfficients foient
zéro ; & alors l’équation de la Courbe eſt réduite à un
moindre nombre de termes; ou que quelques-uns fè trou
vent infinis; & alors les termes qui font affećtés de ces
coëfficients font feuls toute l’équation , les autres s’éva
noüiffant en comparaiſon de ceux-là : ou que quelques
uns reſtent indéterminés ; & alors on peut faire paffer par
les points donnés une infinité de Lignes du même ordre.
Si l’on avoit beſoin de chercher actuellement l’équation
de la Courbe qui paffè par un nombre de points donnés,
on abrégeroit le Calcul en prenant un des points donnés,
COIINII)C
Je crois avoir trouvé pour cela une Régle affez commode & gé
nérale, lorſqu'on a un nombre quelconque d'équations & d incon
nuës dont âucune ne paffe le prémier degré. On la trouvera
dans l’Appendice, Nº. 1.
-
D ES LIGNES A LG E B R IQ UES. 6i |
Ch.III. comme A, pour l’Origine. Car, à ce point, l'abſciffe & Pl. III.
*** Pordonnée étant zéro, on aura a & a tous deux zéro. Ain- "g ***
fi la premiére des cinq équations ci-deffus, eſt reduite à
A= o, & les quatre autres à Bb + C3+ Dbb + E3b+/83
= o, Bc+Cy+-Dec-HEey+yy=o, Bd+C}+Ddd-+-Edầ
+33 = o, Be-+ Cs + Dee + Ees+ es= o, defquelles on
tirera,
(3yde(3-y)(Be-de)-3c}e(3-3)(3e-cs)+3cd=(3-1)(yd-c3)-byềe(y-3)(3e-b)
B
+-byde (2-e)(3d-bồ)–hrởe (3-4)(ßc-by)
(8c-by)(Be-de)(bc-de)-(3d-b})(ye-ct)(bd+-ce)+(3e-be)(yd-c3)(be-+-cd)
(83c-byy)(Be-de)de-(83d-b33)(3e-ee)ce+(33e-bee)(yd-c3)cd+(yyd-c38)(3e-be)be
C=– -(yye-ces)(3d-b3)bd+(33e-dee)(8c-by) bc
T (3c-by)(Be-de) (bc+de)-(3d-b3 (ye-ce)(bd+-ce)+(8e-be)(yd-c3) be+cd)
_(bc-by)(Be-ds)(3y+3a)-(3d-b})(3e-ee)(33+y)+(3e-ba)(2d-c3)(3a+yò)
T(3e-by (3e-de(bc+de)-(3d-b}))ye-ce)(bd+ce)+(ße-be)(yd-c3)(be-1-ca)
(3e-by) Be-de) (ßețbyl Berde) -(3d-b3) (ye-cs) (3d4b84ye1c3)+(3e-be) (yd-c3) (3e4be47d4c3)
f(3-5y)(Şe-d)(bc+de)-(3d-bồ), ye- ey(bd-+-ce)+(3e-be )(yd-c3 (be--cd) |
Pl. III. de forte que l’équation fera [en multipliant par le dénomi- CH. III.
nateur commun ] , cd (y ( b — d.) – ( b – c) 3) xx – S. 3°
Gyd{b—d)(s—y)—cầ(b—c)(4–3)) xy + y}(d(s–y)–
(e—ồ)c) yy — cdº (y(b-d) –(b-c)ồ) x – byồ (dos—
3) — (s—ồ) c) y = o.
39. De ce qu e l'équation d’une Ligne algébrique ne
change point d’Ordre, quelque poſition qu’on donne à
fes coordonnées [ §. 34] ; il fuit qu’une Ligne ne peut
être coupée par une Droite, qu’en autant de points , au
plus, qu’il y a d’unités dans l'expo/ant de fon Ordre, c’eſt
à-dire, dans le nombre qui marque quel eſt l’Ordre de
cette Ligne. Qu’une Droite ne peut couper, par ex. une
Ligne du premier Ordre qu’en un point , une Ligne du
fecond Ordre qu’en deux points, une du troifiéme qu’en
trois , &c.
Car on peut toûjours prendre cette Droite pour l'Axe
des abfciffes ou pour celui des ordonnées, fi elle ne l’eſt
déja: & par cette tranfpofition des coordonnées l'équation
de la Courbe ne paffe point dans un autre Ordre. Main
tenant, pour avoir tous les points où la Courbe rencontre
la Droite, que nous fuppoferons être l’Axe des ordonnées,
il faut faire l’abſciffe x égale à zéro [§. i 5 ] & les racines
y de l’équation qui nait de cette fuppoſition déſignent tous
les points où la Droite rencontre la Courbe. Mais ces ra
cines ne peuvent être en plus grand nombre que les uni
tés dans le plus haut expofant d'y, & ce plus haut expo
fant d’y ne peut furpaffer l'expofant de l’Ordre de la Cour
be [§. 31. 32]. Donc la Droite ne fauroit rencontrer la
Courbe qu’en autant de points, au plus, qu’il y a d’uni
tés dans l’expoſant de l'Ordre de cette Courbe.
Il eſt très poffible qu’elle la rencontre moins fouvent,
ou même point du tout. Car dans l’équation que don
ne la ſuppofition x = o, il peut fort bien fe faire "":
Ol3
D ES LIGNE S A LG E B R I QUES. 63
cu III. fon plus haut expofant inférieur à celui de l’Ordre de la PL. III.
§. 39 •
Courbe : il peut le faire que cette équation ait des racines
imaginaires, & les ait même toutes ; ce qui donne des in
terfections imaginaires & qui n’exiſtent pas : il peut fe faire
que deux ou pluſieurs des racines réelles de cette équa
tion foient égales; & alors deux ou pluſieurs points d'in
terfection ſe confondent en un feul.
Soit, par ex. le Cercle M E F décrit du centre C avec Fig. 25.
un raion CM = r, & dont l’équation, en nommant z l’ab
fcifle C P, & u l’ordonnée PM, eft zz + au = rr. On
demande en combien de points fà circonférence rencontre
la droite AB, qui paffe par les points A & B des Axes CA,
CB, dont les diflances à l’Origine font CA=a & CB =
b. Soit nommée AB, c, &, à caufe du triangle rectangle ACB,
on aura cc = aa + bb. Si l’on prend A B pour l’Axe des
ordonnées, en regardant A Q_[x] comme l’abſciffe du
point M, & QMly], parallée à AB, comme fon ordon
née, on aura [§. 24] tu = ? & z=x—a+?. Ces
Pt. III. points qu’il y a d’unités dans l’expofant de fon Ordre , Ca.III.
c’eſt-à-dire, en deux points ; & cela arrive quand les raci- 5 ***
aa=v/ (a"—aacc-fºrrcc) aa=+V(rrcc—aabb)
nes y= C
» Ou y= C
2424
*
de l’éq : aa — : p *
PLANCHE Ill .
D ES LIGNES A L G E B R I QUE 5. 65
ca. III. avoir tous trois, ou n'en avoir que deux, ou même n’en PL. IV.
Pl. IV. une paralléle à AD, on déterminera une abſciffè x & une CH III.
ordonnée y . Ce point peut être pris , ou fur la partie § 4º ,
EC, ou au-delà de C, ou au-delà de E. 1°. Si le point
eſt M, entre E & C, l'abſciffe A P [x], & l’ordonnée PM
[y] font toutes deux poſitives. Et les triangles femblables
CAE, CPM donnent CA[#]: AE[#]= CP[#—x];
P M[y]. Donc : # ":, ou, transpofant 4:,
- =
42 4X 424 47
PL. IV. fition de la Droite repreſentée par l’éq : += b y =+= c x = o. c°. III.]
Car fi l’on prend A c = c fur l’axe des abfciffes , & A e 19. 49
= b fur l’axe des ordonnées , toutes deux pofitives , ---->.**
4 A -
Pl. iv. donc m pour x dans l’équation de la Courbe , elle fe ca. III.
transforme en m'y-a’m + aby = o, qui n’a qu’une feule §. 41
a* m
racine y = m” + a b” La Droite paralléle aux ordonnées
ne rencontre donc la Courbe qu’en un feul point. Si la
Droite paralléle aux abſciffes coupe l’Axe des ordonnées en
un point dont la diſtance à l’origine foit n , on la regar
dera comme l’abſciffe de l’ordonnée m. Et mettant n pour
y dans l'équation, elle fe changera en nx - a*x + abn
aa + V(a“ — 4abnn)
= o, dont les deux racines x = 2 72
aa – V (a“ — 4abnn )
& x= montrent que cette Droi
2 72 -
cu III. dans la 4éme x pour z., & y pour u. Alors il reste deux Pl. ry.
s **. équations en x, y, & conítantes, qui font celles des deux
Lignes propoſées ; par le moyen defquelles faiſant évanouir
y, on aura une équation en x & conſtantes, dont les ra
cines x marquent toutes les abſcifles qui répondent aux
points de rencontre des deux Lignes... Comme auffi, fi
par le moyen des deux équations on fait évanouir x , on
aura une équation en y & constantes, dont les racines y
donnent toutes les ordonnées des points de rencontre.
Pour déterminer préciſément ces points, il faudroit
chercher & l’abſciſſe & l’ordonnée de chaque point de
rencontre, en examinant par l’une & l’autre équation quel
les font les ordonnées qui répondent aux abſciffes qui font
préſentées comme abſciffes des points de rencontre; ou, fi
l’on le trouve plus facile, quelles font les abſciffes des or
données que l’équation en y & confiantes donne comme
ordonnées des points de rencontre. On verra par là quels
font les points communs à l’une & à l'autre Ligne, c’eſt-à
dire, quels font les points qui font véritablement points de
TCI)COIDLIC.
tive x =-+- “:
V(2aa — ab) répondent
|- - - - - -
deux interfec
tions, l’une au-deſſus; l’autre au-deſſous de l'Axe des
abfciffes. Il en répoñd auffi deux autres à l’abſciffe néga
a + V(2aa — ab ) ; ce qui fait quatre in
tive x = —
terfestions en tout. Si on avoit commencé par éliminer
2e , l’éq : en y & confiantes n’auroit eu non plus que deux
racines : ce qui auroit expoſé au danger de conclure avec
précipitation que les deux Courbes ne ferencontrent qu’en
deux points. -
PL. Iv. il reftera une équation , qui aura au moins autant de racines Cn. III.
qu’il y a de points de rencontre des deux Lignes , puif- 5 ***
que chaque point de rencontre a fon abfciffe & fon or
donnée particuliére. Or il eſt démontré º que fi l’on a
deux variables, & deux équations indéterminées qui ex
priment le raport de ces variables avec des conſtantes ,
deſquelles l’une foit de l'ordre m & l'autre de l’ordre n ;
lors qu’au moyen de ces deux équations on chaffe une de
ces variables , celle qui refle n’a , dans l’équation finale
qui la détermine, que m n dimenſions au plus. Elle ne
• peut donc avoir, dans cette équation, que m n racines au
plus. Par conféquent , deux Lignes algébriques décrites
ſur un même plan, ne peuvent fe rencontrer qu’en autant
de points, au plus, qu’il y a d’unités dans le produit des
nombres qui font les expofants de leurs Ordres +. Une
Ligre, par ex. du 3°. Ordre ne peut rencontrer une Ligne
du 4°. Ordre, qu’en 12 points , au plus : & une Ligne
du 5e. Ordre ne fauroit rencontrer une Ligne du 12°. Or
dre qu’en 6o points, au plus. -
Pofons, dans l’Exemple du §. 38, que les trois points Fig. 2ậ:
A, D, E foient en ligne droite. Comme on a pris AE
pour l'Axe des abfcifles , le point D ſe trouvant für cet
Axe, l’ordonnée D d [d] eſt zéro, ce qui réduit l’éq :
cd(y(h—d)—(b-c)ồ)xx—(yd(h—d)(4–7)–cầ(b–T)
(s—ồ))xy + yò(d(s—3)—(e—ồ)c) yy—eds(y(b–d)–
(b—c)3) x —byồ (d(e–y)— (e—ồ)dy= o qu’on avoit
trouvée pour la Ligne du fecond Ordre qui paffè par les
cinq points donnés A, B, C, D, E, à (s— 3) (b – c)
côxy — (s —ồ) e 33 yy + (4–3) e 3 yb y = o. Or cette
équation eſt diviſible par (e—d) cầy, & a pour quotient
( b – c) x–yy + b y. On peut donc lui donner cette
forme (e–ồ) cây× ((b-c) x–yy + by ) = o, fous la
quelle on voit qu’elle repréſente deux Droites, dont l’une
exprimée par l’éq: (4–3) tồy= o, où fimplement y=o
eft l’Axe des abfcifles, qui paffe par les trois points en
ligne droite A, D, E : l’autre repréſentée par l’éq : (b–
c) x – y y +by= o paffe par les deux autres points B,
C. En effet x = o donne y = b = AB, & x=y= A c
donne y = t = c C. Donc la Ligne paffè par les points
B & C. -* * |
i Pl. IV. par ces trois points ; & l'autre par les deux points ref. ca.III.
tantS. §. 47.
Cet Exemple, & la néceffité d’admettre cet unique dé
noüement, nous autoriſe à affirmer généralement *: :
quand, dans le nombre ị vv + ị v de points par leſquels
on : & veut faire paffer une Ligne de l’Ordre v, il y
a plus de t v de ces points qui fe trouvent fur une Ligne
de l’ordre t inférieur à v, alors la Ligne cherchée de l’or
dre v n'eſt pas une Ligne unique, mais le Syſtème de deux
ou pluſieurs Lignes, l’une defquelles eſt cette même Ligne
de l’ordre t fur laquelle fe trouvent plus de tv points don
nés. Car autrement , deux Lignes , , l’une de l’ordre t ,
l’autre de l'ordre v, fe couperoient en plus de tv points:
ce qui eſt impoſſible [§. 46 ]. |
- *
*
† Mac-LA
Idem, ibid.U RI N , Geometria organica,
g4#ic4 , pag
pag 137.
DES LIGNES ALGEB RIQVE . 79
Cn. III, établi [ §. 38] que 14 points fuffitent pour déterminer une Pury.
*** Ligne du quatriéme Ördre. Mais fi ces 14 points font pris
entre les 16 où ces deux Lignes fe coupent, l’une & l’au
tre Ligne fatisfait au Probléme, qui cft, par conféquent ,
indéterminé. - -
C H API
8o R E M A R Q U E F
C H A P I T R E " IV.
C# IV. introduifant une autre inconnuë x , qui foit , par ex. la PL. IV.
*** feconde moyenne proportionelle , on aura ces deux pro
portions a : y = y : x, & y : x= x : b , qui donnent ces
deux équations indéterminées ax = y_y & x x = b y , lef
quelles , faiſant évanouir x, rendent l'Egalité y' = a a b,
qu’on avoit ci-deflus. Car la prémiére de ces deux équa
tions donne x=': , & cette valeur ſubſtituée dans la fe
- 4.
§ 3º- by, qui eſt l'équation dont on a fait ufage dans le § préc.
pour conſtruire l'Egalité propoſée. On peut encore ajoû
ter, ou fouftraire, foit les deux premiéres équations , ce
qui donne ax + xy = yy + ab, & ax — xy = yy—ab;
foit les deux derniéres, d’où réſultent xy + xx = ab + by,
& xy – xx= ab — by ; foit enfin, la prémiére & la der
niére, d’où l'on tire a x + xx = yy + by, & ax – x x
= yy— by. On peut encore, fi l’on veut , multiplier
ou divifer une de ces équations par un nombre quelcon
que n, & ajoûter au produit ou en retrancher quelque au
tre équation de celles qu’on a trouvées. La prémiére, par
ex. multipliée par n, donne max = nyy, à quoi ajoûtant la
feconde xy = ab, on aura na x + xy = n y y + a b. On
voit affez par ce fimple Exemple, qu’on peut trouver une
infinité d’équations indéterminées, entre leſquelles on choi
fira celles qu’on croira les plus convenables. Ici, par ex.
toutes ces équations étant du fecond Ordre, il conviendra
de choifir ax — xx = yy — by, qui déſigne une Circon
fërence de Cercle, la Courbe la plus connuë & la plus ai
fée à décrire, & on la combinera avec celle qu’on voudra
des autres équations trouvées.
5 1. O N A D 1 T que le choix de la prémiére des deux
équations indéterminées qui fervent à conſtruire une F gali
té eſt preſque arbitraire. Ce qui empêche qu’il ne le foit
entiérement, c’eſt la crainte que les interfections qui déter
minent les racines de l’Egalité ne foient imaginaires [§. 43].
Il faut que les Lignes choifies ayent des abſciffes réelles
qui répondent aux ordonnées qui font les racines de l’E
galité, ou des ordonnées réelles qui répondent aux abfcif
fes qui font les racines de l’Egalité propoſée. Autrement,
il arrivera que les interfections qui devroient déterminer
L 2 CCS
84 R EM A R Q U E 5
Pl. IV. ces racines feront imaginaires, & que l'Analyfte fera fruf. Cn. Iv.
tré de fon attente *. §. 5 I
FL. IV, à B , plus les abſciffes augmentent , plus les ordonnées Ch. iv.
augmentent auffi, fans paffèr néantmoins la grandeur av/15, 8 ***
à laquelle les ordonnées ne parviennent que quand l’abfcif
fe eſt infinie. La Courbe GBH rencontre la Courbe EAF
en quatre points M, N, n, m. Il ne faut pourtant pas
en conclure que l'Egalité x“— 1 5a’x + 14a*=o a qua
tre racines réelles. Car les interfections M, m, quoiqu’el
les ayent deux ordonnées MP [+ 2ay/2 ] & mP[–2av/2],
n’ont qu’une feule abfciffe AP [x = 2a ]: Et les interfec
tions N, n, quoiqu’elles ayent deux ordonnées NQ[+a]
& n Q i-a ] , n’ont qu’une ſeule abfciffe A Q_[x = a J.
Ainſi les quatre interfections M, N, n, m ne donnent que
deux racines x — 2a = o, & x – a = o. Et l’Egalité
x“ – 15a’x + 14a” = o n’a point d’autres racines réel
les. Car fi on la diviſe par x — 2a = o, & le quotient
par x – a = o, ou fi on diviſè tout d’un coup l’Egalité
par le produit (x-2a) × (x-a) = O = xx-3 ax + 2a4,
on aura au quotient l’éq: xx + 3ax + 7aa = o, qui n’a
que deux racines imaginaires, 3 a + ; a V - 19 & 3a -
# a V — 19. -
fe construiſent par |f f.
Les Egalités du dégré 2.3.4.5.6.7.9. 10.12.13.16.17.29.2 1.25.26.39.3 1.36
vvv U^^J —^Y^J-^Y^N) \L^v^J'-^Y^*) =^Y^J
deux Lignes de | | | | | | |
l’Ordre – I 2 2 4 4 5 5 6
& – 22 2
2 3 } } 4 5 5 6 6
deux Ls:: - | | | | | | | |
-
&– 7 7 8 8 9- 9 IO IO
55. TELLE
SUR LA CONSTRUCTION DES EGAL 1 TE S. 91
CH. IV. 55. TE L L E eſt la Régle des Géométres modernes pour PL. IV,
§. 55.
le choix des Lignes propres à conſtruire une Egalité d’un
dégré propofé. On voit par là, qu’ils meſurent la fimpli
cité d’une conſtrućtion par la fimplicité de l’Ordre des Li
gnes qu’on y employe, & qu’ils fè font une Loi de ne
as admettre des Lignes d’un Ordre ſupérieur, quand cel
: d’un Ordre inférieur peuvent fuffire. : ne fais cepen
dant fi cette Régle eſt abſolument la meilleure. Il femble
que c’eſt moins la fimplicité de l’équation que la facilité
de la defcription, qu’il faut chercher dans le choix des Li
gnes propres à conſtruire un Problême. On peut dire que
chaque Problême a quelque Courbe propre à le réfoudre
plus naturellement que toute autre Courbe , même d’un
Ordre inférieur. D’ailleurs, une Courbe d’un Ordre affez
élevé, mais dont l’équation n’a que peu de termes , fēra
ordinairement plus aifée à décrire, foit par points, foit au
moyen de quelque lnftrument, qu’une Courbe d’un Ordre
plus bas , mais dont l’équation la plus réduite conſerve
un grand nombre de termes. On voit même divers Exem
ples de Courbes faciles à décrire, quoique leur nature ne
puiſſe s’exprimer que par des équations fort compoſées.
Or, dans les conftrućtions géométriques, ne doit - on pas
préférer celles qui font les plus fimples ? Et les plus fimples
ne font-ce pas celles qui s’exécutent par les Courbes les
plus aiſées à décrire ? L’équation n’eſt proprement qu’un
ſigne qui nous guide dans le Calcul; & au fonds, c’eſt la
deſcription de la Courbe qui réfout le Problême. Qu’on
y parvienne par un Calcul plus ou moins long , plus ou
moins difficile , cela n’entre pour rien dans l’opération
même qui constituë véritablement la Solution. L’équation
x x + yy = rr qui eſt la plus fimple équation du Cercle
[§. 7], eſt plus compoſée que celle - ci x x = a y, qui
défigne une autre Courbe du fecond Ordre. On ne ba
lancera pourtant pas à employer le Cercle pour conſtruire
- M 2 . UlllC
92 - R E M A R Q U E s
PL. V. une Egalité, plůtôt que la Courbe repréſentée par l'éq CH. IV.
§. 55.,
x x = a y. Pourquoi cela ; fi ce n’eſt à caufe de la fàcili
té avec laquelle on trace une circonférence de Cercle ; fa
cilité qui fait qu’on aime mieux fe fervir du Cercle que de
la Droite en pluſieurs rencontres : quoique la Droite foit
du premier Ordre , & la circonférence de Cercle du fe
cond *. -
Mlime 2 •
1°. Quand
SUR LA co NSTRUCTION D E s EG A LITES. 99
PL. V.
CH. IV. 1°. Quand b > ; c c , il y a deux racines de l’Egal. B
ff. 59.
qui font imaginaires, parce que les abſciffes AD, AE, les
fommets d, e, & la branche e d qui s’y termine étant ima
ginaires, la Courbe a, à peu près, la forme qu’on voit au
n”. I o de la Fig.4.1, & qu’elle ne peut être coupée qu'en un
feul point par l’ordonnée GH. On trouveroit la même chofe,en
confidérant que les fommets d, e font imaginaires quand leurs
ordonnées D d, Ee , font imaginaires. Car ces ordonnées
font les racines de l’Egal. H... —; b =; e y + yy , qui font
imaginaires [§. pr. n°. 4] quand —; b eſt plus négative que
—; (; c) = — ; ce, c’eſt-à-dire, quand b > ịce.
|- 18bc—4c’s,
bbcc – Ab’
2°. Si b = ; cc , alors *=+=–;&#*)
27
3
!! -
|- N 2 AG
*
IOO R E M A R Q U E s
CH. IV,
Pr., V. AG [a] tombe entre A D & A E , qui font les racines de s. s.
l'Eg. I Nommant ces racines R & r, il faut que des deux
grandeurs R — a, r — a , l’une foit poſitive & l’autre né
gative. Or, pour juger quand cela arrive, on transformera
l'Eg. I en diminuant fes racines de la grandeur a, c’eſt-à
dire, en fubſtituant z à x — a, ou z + a à x. La trans
formée eft 27zz + 54az + 27aa + 18 bcz + 18abc – 4 c’z
27aa-+ 18abc–4ac”-H-4b'–bbcc
–4ac+4b’—bbcc=o, ou —
27
< 4a + 18bc — 4c”
2
z + zz, dont les racines ont des fi
gnes oppoſés [§. préc. n°. 1: ] quand le premier membre eft
pofitif, c’eſt-à-dire, quand 27 aa + i 8 abe — 4 ac” + 4 b’
– bbcc eſt négative. Cette grandeur , que nous nomme
rons K, eſt juſtement le premier membre de l’Eg. I, trans
formé par le changement d’x en a.. Si cette grandeur K.
eft zéro, une des racines z, c’eſt-à dire, R —a, ou r–a
eft auffi zéro, le point G tombe für D ou fur E. Mais fi
K eſt poſitive, les deux racines R— a, r—a ont le mê
me figne , AG eſt ou plus grande, ou plus petite que AD
& que AE, le point G tombe hors des limites D, E. Donc
b étant < ; c c ,
Fig. 4 I • 1 ) Si 27aa + 18abc – 4 ac” + 4 b” — bbcc > o, l'E
m. I. 2.3. gal: B a deux racines imaginaires, & une réelle, parce que
4.5.6.7. G tombant hors des limites E, D, l’ordonnée GH ne cou
pe la Courbe qu’en un point.
2 ) Si 27aa + 18 abc – 4 a c” + 4 b” — bbcc = o , G.
tombe fur D ou fur E, & l’ordonnée GH touche la Cour
be en d ou e, & la coupe en un autre point. L’Egal : B
a donc deux racines égales & une inégale. La valeur des
racines égales, qui eſt Dd, ou Ee, fe détermine au moyen
des deux Egal: B & H ; elle eft #### & la racine
inéga
SUR LA CONSTRUCTION DES E G A L IT E 5, 1o1
I I. b = ; c c , donne
1°. Si a > ou < — # c”, deux Rac. imaginaires, &
une réelle de même figne qu’a. ·
„...e 4. cas, la Courbe touche fon Axe d’un côté, & le coupe de
l’autre à une diſtance double. Enfin, fi 27 b b + 4 c” eft
poſitive, M n'a qu’une ſeule racine réelle de même figne
„...ez. que - b. , Ainſi la Courbe ne coupe fon Axe qu’en un
”“ “ point; au-deſſous de l'Origine, fi b eſt poſitive ; au-deſ
n.e. & 8. fus, fi b eſt négative. -
Il
*
4 : =(şa-Fa-F":-)z + (; a++a)zz
-
C H A P I T R E v.
|
- -- - … ……… --★ → · · ·….…………… ------ ---- ----- --- ------------ - - - - - - - ----
PRODUIT DES ORDON D'UNE MEME ABSCISSE. 109
ca.v. dire, comme le coëfficient de la plus haute puiſſance de x P. VI.
S-61- dans le dernier terme, au coëfficient de la plus haute
puiſſance de x dans le premier terme.
Démon/fration. Si l’on diviſe l'équation de la
Courbe par le coëfficient 2x + 3x"T" + ,:-- &e,
• A.” ‘+Bxv.^*' &c.
pour lui donner cette forme y** .... + J +
a x' + (3x"T" ởe.
A |- U–J - -
CH. V. On peut regarder l m comme l'Axe des abfciffes, & PL, VI.
§. 62. menant q r paralléle à QR, qui coupe l m en p, on aura
pl><p m à pq×pr comme pl><p m à p Q× p R.
Donc enfin pl><p m eſt à p q ×pr comme PL × P M à
P Q x P R.
Ce qui revient à dire , que fi on méne par un point
p deux droites lm, qr paralléles à deux autres droites LM,
QR menées par un point P, & que ces quatre droites
coupent chacune en deux points une Ligne du fecond Or
dre ; le reċtangle lp m des parties de la prémiére droite
eft au rećtangle q p r des parties de la feconde droite,
comme le rećtangle LPM des parties de la troifiéme eft
au reċtangle QPR des parties de la quatriéme.
2. Si l’abſciffe a p , au lieu de couper la Courbe en Fig. 45
deux points, la touche en un feul q ; on doit concevoir
qu’en ce feul point de contaćt q font réünis & confondus
les deux points de fećtion q, r ; en forte que les deux
parties p q, pr étant devenuës égales, leur produit eſt un
quarré p q , auquel le rećt : L pM des ordonnées eſt en
raifon donnée de d à a.
De même, fi on méne l’ordonnée p l qui touche la
Courbe en / , on concevra réünis en ce point les deux
points de fection L, M, & le rećtangle L p M eft devenu
un quarré pl”, qui eſt au quarré p q en raiſon donnée
de d à a. v
CEttC
1 I2 r r o D UIT D Es or D o N N E es
3
PL. VI. CH. V.
cette quantité x x +?=+% ne fera plus un reċtangle 9. 62e
avec un raïon a C = V H ; ce
f qui donne BC = V(« C*
3 4.
PL. VI.
CH. V. 3
::: v/7, parce qu’ici «B [— 6ial
|- 6 - 1 , .
dévient nulle. On aura
Si
ee P
;: jours AT=—#, on aura P L = H-
b.
x:#; ou T PL PL. VI.
P 2 de
I 16 PRO D UIT D E F O R D O N N E E F
PL. VI. de l’ordonnée zrL par une constante eſt égal au quarré ea.v.
de la Droite » C menée de l’extrémité rdě l'abſciffe au 9 ***
point fixe C, déterminé, comme aux n°. I. 3, & V l. 1,
finn -b=–4,
CI) Îal - =v \= I=}.
2d” & Bc=v(/-4 |
(z + -
zz z?
+ — ), & le reſte z” + -
ś. z” + – – eft C
d
hh
*+(2+#)*+(z+#24 #). Pour cela qu’on
:: fur FE, prolongée s'il le faut, une partie FG égale à V-, PL. VII.
hh #?
& on aura a G* = z F* »H« FG* = zz + - z + -. Qu’on
& QU
décrive donc, du centre a, avec le raïon a G , un cercle
GC, qui coupe en C la droite BC perpendiculaire à « B ,
& on aura BC" = a C” — a B" = a G* — a B* = (z z +.
hh # ? hh hh i* b*
- z + -) - (# z + -)* = }z z + - z + – – –.
& =)-(+z+#y=izz*#2 + z 4<<
Donc «C'=*B'+B'C'=(x + {z + #) + # z z Hº
hh . ;* h.* bh hh , i*
-- Z »H« — — — = xx + (Z »H« — ) x + (ZZ »H« — Z-+--).
2& & 4& < +( g?
+( & +P
+#.
Ainfi puiſque le folide w Lx w Mx w N eſt à x’ +*
* 3 4.
# (zax-C ). .
2. Si l & i font nuls, l'équation, faite en égalant à
zéro le dernier terme, fe réduit à gx' + hhxx = o, qui a
deux racines égales à zéro. Donc alors deux des points
où l'Axe coupe la Courbe font réünis en un feul point q,
auquel eſt fituée l’Origine. Et le folide p L × p M × p N
des ordonnées eft en raifon donnée au folide qui a pour
bafe le quarré p q de l'abſciffe, & pour hauteur la droi
te p S.
Enfin, fi les trois grandeurs h, i, / font nulles, l'équa
tion du dernier terme gxº =o a fes trois racines x= o.
Les trois points Q, R, S, communs à la Courbe & à
l’Axe, fe confondent en un feul, fur lequel eſt pris l'Ori
gine, & le folide des trois ordonnées eſt au cube de l'abf
ciffe en raifon donnée.
:: v.
Ş• Ó 3,
Le folide des ordonnées PLx PM × P N est égal à un fo- Pe. VII.
.
lide qui a une hauteur donnée , & une baſe égale au “ #
restangle des parties PQ, PR de l'abſciffe.
Si l’abſciffe a p touche la Courbe au point q, le rećł:
PQ×PR devient le quarré pq". Tranſportant donc l'Ori
gine a fur ce point q, le folide pLxpMx pN des ordon
nées eſt égal au folide qui a pour hauteur une droite don
née #,
& pour bafe le quarré de l’abſciffe p q.
. Mais fi l’Axe a7r ne rencontre point la Courbe, ce
qui arrive quand les racines de l'éq : hhxx + iiix + /* = o
font imaginaires; alors on prendra, comme au §. 62. n°. I.
- iti - / / |- - : · . -
Fig. 54
PL. VII. 3. Enfin ce folide PLx P MxPN des ordonnées eft CH. V.
4. §. 63.
Fig. 55.
d’une grandeur constante # , fi les quantités g, h, i font
chacune égale à zéro.
IV. 1: Si dans l'éq : de la Courbe ay' + (bx + ce) yy
+ (dxx + ee x +f') y + g'x' + hhxx + iiix + 1*= ổ,
le coëfficient a du premier terme eſt zéro, ce qui donne
ła prémiére place au terme (bx + c c ) yy: l’Axe des abſciſ.
Fig. 56. fès peut bien couper la Courbe en trois points Q, R, S;
mais aucune abfcifle AP n’aura plus de deux ordonnées
( C
PL, PM. Et prenant AT=—#, racine de l’éq : b x
+a=0 , on aura [§. 61] le rest: PLxPM à PQ×PRx PS
PT
comme A à a, c’eſt-à-dire, comme g à b. , Donc le folide
PT>«PL» PM eſt au folide PQ×PRx PS en raifondon
née. Ainfi PT> PLx PM: PQ×PR»«PS= pTxpļx p m:
pQ×p RxpS. En :le point donné T pour l’Ori
gine, on dira que le folide PTx PLxPM de l’abſciffe &
des ordonnées eſt proportionel au folide PQ×PRx PS des
parties de l’Axe. -
PL. VIII.
Si, non-feulement g, mais encore h eſt zéro, l'Axe Fig. 58.
AP ne peut couper la Courbe qu’en un feul point Q &
foide :-Po; Mai:
& le ſolide Pr«PLxpM est égal au Q-2 fi -
124 P R O D UIT D E F O R D O N N E E F
te| “.
4
V. Si dans tous les Cas du n°. préced. on ſuppofe c
= o, les concluſions qui ont été tirées reſtent préciſément
les mêmes. La ſeule différence eſt que l’Origine A eſt né
ceffairement fixée au point T , puiſque AT [—# ] fè .
trouve nulle.
VI. Mais fi dans ces mêmes cas on avoit b = o, l’é
dxx + eex + f*
quation fe réduiroit à cette forme y y + — y 0 0
+- gx + hhxx + iiix + l*
CC
=o. Le rećt : des ordonnées
3 : : : -- - 7 . V4
Fig. 59.
plxpM est donc égal à s*"+":"***"= #
hh iii . ]* &
× (x' +z
(x + - xx + &- x + —
Ś ) = 0e-
0 ×PQ×
Q: PRx PS. Donc
:: v.
• 63 •
prendra AT & AV égales aux deux racines de l’éq : dx + P. vIII.
-
IH )=V(II-a ). Donc AT
) = V(AH” – HI
f. (? (? (?
= AH – HT =— : +v(II-I), & AV=AH
- |
(? e4
+Hv=–#-v(#-#) , qui font les deux
racines de l’éq: gxx + eex +f” = o.
Mais fi les racines de cette équation font imaginaires, 3
GH. V.
83. = V
st. : , fur la perpendiculaire indéfinie élevée au point PL. VIII.
A. Alors, le folide PLx PK” eſt proportionel au folide PQ
× PRx PS, ou à tous ceux que lui ſubſtituent les füppofi
tions des n°. I, II, & I II. R$
cHAPI
|
( 129 )
C H A P I T R E V I.
PL. VIII.
CH. VI.
ý. 66. e. --({+#.+# Ở c ) x = – b – a x.
' Z
P.VIII, eſt égale à la fomme Su &c. des pofitives. Une Droite ca. vI.
qui à cette pofition fe nomme un Diamétre, à prendre ce ***
mot dans une fignification étenduë *.
Pl. vIII. égal à la fomme de fes racines : fi ce coëfficient eft zéro Cn. vi:
la fomme des racines poſitives eſt égale à la fomme des º º°
znégatives.
poſitives Donc, faifant
eſt égale à la vufomme
+ ax +
desb = o la fommeMais
z négatives. des •
PL. VIII.
dre ces racines par couples & en faire l’équation du fe- Cn. vI.
cond dégré yy — XX= o, où il n’y a point de puiffan §. 7o
ce impaire de y. Donc , dans l’équation de la Courbe
toute compoſée de pareilles équations, on ne verra aucu
ne puiſſance impaire de y.
71. I L eſt clair par les §§. préced. que tout Diamétre
d’une Ligne du fecond Ordre eſt un Diamétre abſolu. Car,
dans cet Ordre, chaque abſciffe ne peut avoir que deux
ordonnées [§. 41 ]. Donc, fi leur ſomme eſt égale à zé
ro, ce qui eſt le propre des Diamétres [ §. 67 ] , il faut
que l’une étant poſitive & l’autre négative , elles foient
égales : ce qui conſtituë la nature du Diamétre abſolu
[§. préc. ]
Par conféquent, quelque poſition qu’on donne aux or
données d’une Ligne du fecond Ordre , pourvu que cha
que abfciflë ait deux ordonnées, on pourra toujours leur
trouver un Diamétre abſolu. Car quelque poſition qu'a-'
yent les ordonnées d’une Courbe , on peut toujours leur
trouver un Diamétre, pourvû que, dans l’équation, la plus
haute puiſſance d'y ait le même expofant que l’Ordre de la
Courbe [ §. 68]. Donc, dans le fecond Ordre , pourvů
qu’y s’éléve au quarré, c’eſt-à-dire , pourvů que chaque
abſciffe ait deux ordonnées [§. 41 ], la Courbe aura un
Diamétre. Et dans cet Ordre, toùt Diamétre eſt abſolu.
2 i mp r + 6 / mp r= o
(C) ... 3gqqf-+3 hpqr+hqqr+ 2ipqr+ ippf-+34ppr= o
(D)... gr” + hrrr + irrr + lr” = o -
+ F = o, on déterminera la valeur de m. Et
(e+2im);-+2f+6/m
comme l’éq : B donne 4 = , le
e + 2 im + (2d + 2hm) #
A |- |- |- A Jr
raport de q à p eſt déterminé, dès que 7 & m font con
2Č= q T 2 Am + D* C T 2 Am + D T
[ puiſque l’éq : 2 B m + E = o donne an=—#
B BB |- 2,4,- - –
TTF = DB = AE: Ainfi on a l’éq : CB B=
D–HÌ -
PL-VIII, nom qu’il donne à un Axe des abfciffes tel que les abf- Ca. vi.
ciffes oppoſées égales ont des ordonnées oppoſées éga- S- 73
les. Il coupe donc la Courbe en deux parties égales &
femblables, comme le Diamétre, mais avec cette différen
ce, que les parties femblables font oppoſées : celle qui eft
dans l'angle des coordonnées poſitives étant égale & fem
blable à celle qui fè trouve dans l'angle dés coordonnées
négatives, &c. fi bien que , quand un Axe eſt en même
tems Diamétre & Contre – Diamétre, la Courbe fè trouve
partagée par fes Axes en quatre parties égales & fembla
bles ; à ſuppoſèr, comme on le fait ici, que les ordon
nées font perpendiculaires aux abfciffes. Telle eſt la Cour
be qu’on a examinée au §. 16.
L’équation d'une Courbe , dont la Ligne des abfciffes
eft un Contre - Diamétre , doit être telle que, changeant
+ x en – x, & + y en — y, elle reſte préciſément la
même. Car alors les — x égales aux + x auront des
–y égales aux + y. Cela a lieu toutes les fois que,
dans l'équation mifè fur le Triangle analytique [ §. 35 ] , il
manque tous les Rangs pairs, à compter du plus haut Rang
en deſcendant. Ainſi l'éq : (A) du quatriéme Ordre, à
qui il manque le fecond & quatriéme Rangs, ne changera
(A)
my“ + uxy' + oxxyy + px'y + qx“
@ @ @ GD
»H dy y + e x y + fx x
@ G9
»H« a
+ by + cx
-
— by – c x
@ @
I 44 D E F C E N TR E F
PL-VIII. même Origine A, & qu’on méne auffi comme on vou- CH. vI.
dra les ordonnées MQ-9 m q; puiſqu’elles font paralléles, $ 74°
les triangles AMQ , Amq font femblables & égaux, à cauſe
de AM égale à Am. Donc les abſciffes oppoſées & éga
les AQ, Aq, ont des ordonnées QM , q m oppoſées &
égales. Donc QAq eſt auffi un Contre - Diamétre.
75. O N v o IT par-là que le Contre Diamétre , dans
les Courbes qui en font fuſceptibles, dépend du choix
de l’Origine. Elle doit être placée de maniére qu’elle di
vite en deux parties égales toutes les droites MAm, qui,
menées par ce point A, fe terminent de part & d’autre à
la Courbe. De forte que de toutes parts de l’Origine les
parties directement oppoſées de la Courbe font une fi
métrie parfaite. Le Point qui a cette fituation s'apelle le
Centre de la Courbe *.
- dzt te
PL. VIII. [ §. 4o], qui ont une infinité de Centres , affavoir tous Cn. v.
les points de la Droite , qui leur eſt paralléle & autant º 7°
éloignée de l’une que de l’autre.
Au reſte, tout Contre-Diamétre d’une Ligne du fecond
Ordre en eſt auffi un Diamétre abſolu. Car l'équation ,
qui exprime la nature d’une Ligne du fecond Ordre rela
tivement à l’Origine placée au Centre , aura cette forine
Ay+ Bxy + Cxx + D=o, puiſque le fecond Rang y doit
manquer. Et l’on peut toujours faire diſparoître le terme
Bxy fans changer l’Origine ni l’Axe des abſciffes, mais en
donnant ſeulement aux ordonnées une poſition convena
ble, c’eſt-à-dire, en faifant y = 2Ca & x = z — Bu [ §.
25 ] , ce qui transformera l’éq : 24 yy + B x y + Cx x + D
= o, en ( 4ACC — BBC) au + Czz + D = o, où il
n'y a aucune puiſſance impaire de te. Ce qui fait voir
que la Ligne des z eſt un Diamétre abſolu , auffi bien qu'un
Contre – Diamétre.
T 2 CHAPI
( 148 )
C H A P I T R E VI J.
» ou z: » eft
GH. VII, - I • • 4- - - |- * - e - |
CH. VII.
moins que x. Et x***, autre infiniment petit, ſ'est infi §. 79.
niment moins que «"**. Car x'** [= x” °] est à
x": 2 [= x*°] comme le fini [ 1 ] à l’infiniment petit
[«"^ ],
Mais la racine x étant infiniment petite, les puiſſances
ou racines d’un expoſant négatif font infinies. Ainfi xT“
I |- * A |
radical, &c.
V 2 xº
156 D E S PLUS G R A N D S TER ME $
*
x7 y OĆ
x*y* x“y xº
3 ..., 5 3 ,,4- 3 - .3 3 .. 2 3 3
x'y | x y' } x y | x·y | x·y | x
en les ſuppofant d’un même Ordre ; ils feront encore d'un cr.yII.
§. 83- ,
même Ordre , après diviſé l’un & l’autre par une même
2 3 -.. 2
X OĆ
grandeur x’. Donc ::= ] : & [:= ]xy' font
OĆ
8: |- |- |- A
Quand la Régle est verticale , les expofants d'y font tous CH. VII.
Š. 84 •
les mêmes, & ceux de x font la progreſſion 1 , 2, 3, 4,
&c. Enfuite lorſque la Régle eſt inclinée aux bandes ; fi
on füppɔfe que, partant du centre d’une Cafe , elle ne
rencontre le centre d’une autre Cafe qu’après avoir tra
verté é lignes & / colomnes; il eſt clair, puiſque les Ca
fes font rangées uniformément , qu’il lui faudra encore
traverfer é lignes & / colomnes pour atteindre le centre
d’une troifiéme Cafè, & encore autant pour parvenir à
une quatriéme, & ainfi de fuite. Donc, comme l’expo
fant de x augmente d’une unité en montant d’une ligne, &
que l’expofant de y augmente auffi d’une unité en traver
fant une colomne de droite à gauche; fi le terme qui eft
dans la prémiére Cafè est x"y“, celui de la feconde fera
„m++y+", celui de la troifiéme „m+24 y+si & ainfi
|f de fuite : où les expofants de x font la progr. arithm : m ,
m + é, m + 24 &c. & ceux de y la progreffion n, n+/,
n + 2/, &c. -
2k 2/ -- «
„p+","+" g. |
mes , x . y , x 3
CH VII.
87. TE L L E étant la difpofition des termes fur le 9. 87.
Triangle analytique , fi on compare enfemble deux ter
mes quelconques, en les fuppofànt d’un même Ordre d'in
fini, & qu’on applique une Régle fur les centres des Ca
fès où logent ces deux termes : Je dis que tous les ter
mes, qui font dans des Cafès par les centres defquelles
paffè cette Régle, font auffi du même Ordre. Car leurs
expofants font en progreffion arithmétique [ §. 84]. On
peut donc repréſènter ces termes par la fuite x"y",
m-+k n+/ m-+-2k n+2/ m-+;k l. m+4 k n+44
x y ,x y+ ,,"+; y'+3,= +4, +4,
m-H < k za»+ < /
„mºřs y +5 , &c. Prenons – en deux termes quelcon
m + 2k n-+-2/ m--sk n-+-*/
ques, comme x + y +24 8. m+5 y +$/, & füppo
fons-les d’un même Ordre. Ils reſteront d’un même Or
dre , après avoir été diviſés par une même grandeur
k „n + 2 /
9Ć
m + 2k y n + 2/ . Donc
„”-+ak,
E7FFF=] 1 , & -
Ainſi
•, a A. • |- k l
l’unité étant effentiellement une grandeur finie , xỉ y” 3
· |- k / –D |
Cn. VII.
ý. 87.
OĆ p+a,y+al , &c. qui font für une Droite paralléle à la
Régle, font tous du même Ordre que x? y/. Et récipro
quément tous les termes qui font d'un même Ordre font
logés dans des Cafes dont les centres fè trouvent fur la
Régle, ou fur une Droite paralléle à la Régle.
k
88. Puifque x ý eft une grandeur finie, fi on la
- 1: l –k: / • / -
n: l m–nk: /
dans le terme x p y? , on le transforme en R" x
& R7"x"
- – ak:
qk:/ : ce qui marque que les termes „",",
zzz--k
„m+ y"+"g. qui font für la Régle, font de l’Ordre m-nk;l,
/ H-k
& que les termes x"y", s pºr A* &c. qui font fur une
paralléle à la Régle, font de l'Ordre p — qk: l.
89. On trouvera auffi les expofants de ces Ordres , ,
en examinant quel eſt le point auquel la Régle, ou fà
paralléle , coupe la prémiére bande verticale. Si c’eſt le
centre de quelque Cafe de cette bande, la puiſſance de x
qui eſt dans cette Cafe, montre par fon expofant quel eft
l’Ordre des termes placés für la Régle, ou fur fà paralléle,
puiſque tous ces termes font du même Ordre [ §. préc.].
Mais,
D'UN E Egva Tio N. 163
Mais fi la Régle, ou fa paralléle, paffè entre les centres de Cn. VII,
deux Cafes, le point où elle paffe défigne encore l’Ordre * *».
de fes termes, dont alors l’expofant eſt un nombre rom
pu. . Il faut concevoir cette bande verticale , & en gé
néral chaque colomne , comme une Droite diviſée en
parties égales par les centres des Cafes , imaginer que les
termes x' , x', x’, &c. dont les expofants font des nom
bres entiers , font placés fur les points de divifion , &
feindre que les termes, comme at:2 „1+1:3 ,º+s:4,
3 3
CH. VII. égales à celles qui font au - deffus , & l’on attache aux
§. 89. |- - - 4 |- f. |- -I
3Ć » X * , &c.
9o. Donc, puiſque de deux Droites paralléles celle
qui eſt fupérieure coupe la prémiére colomne en un point
fupérieur ; tous les termes qui font fur la Droite fupérieu
re font d’un Ordre fupérieur aux termes qui font fur la
Droite inférieure. Ainſi la Régle paffant par les termes
„"," "H","+l. ,"+sy-Est, &c. qui font tous de
3
Cn. VII. font :"x qui, dans cette fuppoſition, font feuls toute
sº” l’équ'"ºn. Et la Droite qui, menée le long de la Régle,
détermine ainfi ces plus grands termes, s'apellera Une Dé
terminatrice /upérieare. Il s’en peut trouver pluſieurs pour
s une même équation.
Mais fi l’on fuppoſe x ou y infiniment petite, on cher
chera, avec la Régle, quelles font les Cafès pleines par le
centre defquelles peut paſſer une Droite, fans laiffer au –
defTous d’elle aucune Cafè pleine. Cette Droite, ou ces
Droites, car il peut y en avoir plus d’une, fe nommeront
des Déterminatrices inférieures, parce qu’elles déterminent
les plus grands termes de l’équation : ce font ceux qui oc
cupent les Cafès par les centres defquelles elles paffent.
L’Exemple I , fera celui de l’équation propoſée
ci-deffus [§. 81 ] x*y + ay” — a’x = o. Ayant décrit le
Triangle avec des points, & converti en étoiles les points
qui repréſentent les Cafes x y, y*, & x , on verra ,
><f.
– BT-4
”
ČT>~
D’UN E E QUA T 10 N. 167
Qu’on ne peut mener par les Cafès, pleines que trois ca. vII,
déterminatrices A B , B C, CA, defquelles , couchant 1°. S. »**
le Triangle fur la bande fans x , deux font fupérieures AB,
AC, & une inférieure BC: mais en le couchant 2°. fur la
bande fans y, la déterminatrice AB eſt ſupérieure, & A
& B C inférieures. -
�
�
e
:>
>k
e
*E
|
TD
A!--<
772 72
- - - - A 1:1 –k:ł
94. Ces coëfficients R, r, p, &c. des éq: y=R” x ”,
1:1 –k:/ i:/ –ķ:/ A . _ •
-7 Y » } =P x , &c. peuvent être ima
ginaires. Ils le font tous, lorſque l’éq: a + b z + cz z Ġe
= o n’a que des racines imaginaires : ce qui peut/arriver
toutes les fois qu'elle eſt d’un dégré pair, quand le nom
bre complet de fes termes eſt impair , lorſque la détermi
natrice paffe par un nombre de Cafes impair, à compter
depuis la premiére de celles qui font pleines juſqu’à la der
niére. Mais quand ce nombre de Cafes eſt pair , l'éq :
a + bz + ezz & c = o, étant d’un dégré impair, a nécef
fairement quelque racine réelle. En particulier, elle n’en
peut avoir d’imaginaires, lorſque la déterminatrice ne tra
verſe que deux Cafès pleines, qui foient fur deux bandes,
horizontales ou verticales , contigues. Car l'équation
772 72
étant a "y" + z,"+ y+ =o , ou a x y +
k
g,"+ y+ = o, [ k ou l n’étant que l’unité, à cauſe
- |- A. l
de la contiguité des bandes ] , on aura a + b x y = o,
" • 4 -
eu 4 + bx y= o , c’eſt-à-dire, x=—#y » Ou y F
-
- 4 –k
- — — ^c
b |
95. Ik
D' UN E E QUATION. 17 I
- -
-
|- ! : z Y 2 . : - 96. Il
172 D E S PLUS G R A N D 5 T E R M E S
CH. VII. - k
§ 96. 96. ll eſt bon de remarquer touchant l’expofant — T
(*)' %
] infiniment petite, & x infiniment petite rend y
infinie [§. 78. 79 ].
k
2°. Que cet expofant — 7 eft pofitif, quand l & k
ont des fignes contraires : ce qui a lieu quand les progr:
arithm : m, m + k, m + 2k, Čre. n, n + 1, n + 2/, &c.
font l’une aſcendante & l’autre deſcendante: quand la Ré
gle s'aproche d’une des deux Bandes extérieures du Trian
gle en s'éloignant de l'autre : quand elle les coupe toutes
deux ailleurs qu’à la Pointe. Dans ce Cas , x & y
I:l k;l - k < 1 t/ • " e
CH. VII. 98. U N E SER I e eſt une fuite de termes qui fait une
§. 98.
approximation continuelle à la racine d’une équation. On
la nomme convergente, pour marquer qu’on aproche d’au
tant plus de la valeur de la racine, qu’on prend un plus
grand nombre de termes de la Série : enforte qu’on au
roit au jufte cette racine, fi, le nombre des termes de la
Série étoit fini , ou qu’étant infinis en nombre, on pût
les ſommer.
Une Série, au contraire , feroit divergente , quand on
s’éloigneroit d’autant plus de la racine de l'équation, qu’on
prendroit plus de termes de la Série. Il eſt clair qu’une
Série divergente eſt trompeufe, ou du moins inutile. Car
il vaudroit mieux s’en tenir au premier terme que d’y
joindre les fuivants.
On propoſe par ex. l'éq: ay” —x'y— a x' = o. Si
on cherche y en x, ; c’eſt-à-dire , fi on regarde y comme
inconnuë, & x comme connuë , quoique variable, on
trouvera que l’équation a ces quatre racines,
- X, Y oc* x?
(A)......*+; *-III += Ởc. |
4. 7 I o I 3 -
43 42 I 243 4
3
(B)...–a—; —: 554. &c.
—-:--:
.
ou –a-a*x
|-
-I:2, 3:2
(C)... + a | x +;a–ja”x” +ịax” ởe.
-I: 2 R:2
(D)...–a”x” »+ # a + 123”,-3” ++a^xº* Ởc.
|- |- - - ^Ć MA'
une fraćtion moindre que l’unité, les puiſſances
p a- ’, :
aa 3
x° x*
25 ° Taº
4
&c. de cette fraćtion font une progreffion géomé
trique qui décroit à l'infini, d’autant plus rapidément que
== Is, !3
: eft plus petite. Si par ex. x = ī5 4 » Ou *=... _!
|- |- 3ć 1 1 --
#s,3 rể
fuite des puiſſances de ::: fra # , Tõ5 Tõ55 3 !=
T 5555 &c. Si
3ć - -
I:s ,3 Isi
4 = ##s, la fuite de fes puiſſances fera ī55
# T5555 3 TG5o555
1 3
&c. Ce qui fuffit pour faire voir que plus x eſt petite
par raport à a, plus vite décroit la fuite des puiſſances de
# . Donc, fi les termes de la Série A font réglés fur les
puiſ
176 D E LA ME T H O D E
CH. VII. |- X - - |
a’ a“ a” a **
(B)...-a (i +; + s; + 12 ; + ss := ởe).
**+'“) =3^?*+ '(^?&* ).
(C) &(d)...
& (D)...ax(=ić“
ax(=iỌ *"+;q) =#G)“+ ;Ģ’ée)
il eſt clair , qu’en prenant x affez grande , ces Séries fe
ront infailliblement convergentes.
Par la raifon des contraires, la Série A , appliquée à
une valeur d'x plus grande qu'a, & les Séries B, C, D.,
appli
D E J J E R I E W. 177
appliquées
vergentes.
à des valeurs d'x plus petites qu'a, feroient di- CH. VII:
§. 99.
Exemple
ci-deſſus [§. 98 I. L’éq:placée
] étant ay –xy–ax'
fur le Triang:=o propofée
analyt: &, CC
Triangle étant couché ſur la Bande fans x , on voit qu'elle
n’a qu’une feule déterminatrice iu: , qui, paſiant :
2 CS
18o - D E- LA M E THO D E
CH. VII.
§. 103
par les Cafès a’, aux, axx eſt à négliger, parce qu’elle
donneroit a = Rx, & que ce fecond expofant d’x n’eſt
pas plus grand que celui qu’on a trouvé par la prémiére
opération. Mais l’autre déterminatrice, qui paffe par les
Cates axx & x* donne l’èq : 3 auxx – x“ = o, ou u=
;: C’eſt-là le fecond terme de la Série. On aura le
• /* y |- × X: |- |- /
g.- 9 *** �
· · ·, : �
• • • <
CH. VII. |- *
ý. IO3 - - >}: >k
Mk
Mk _ Q S
2a tx + tt - ax = 2a
— 2 t x + xx =O , x3
-
-
I :2
· ·
I :2
|- *ET- v . . " « »
*T1:2 || I-+ 1:2 *- |
ou = 2a tx + tt = 24 x – 2 tx + xx = o.
Celle-ci fera mife, à fon tour, für le Triangle, & comme
* - I :2 I :2 | 1:2 1 + 1:2
deux de fes termes == 2a * tx & = 2a * * x +
n’ont point de Cafès à fè loger, on les plácera [comme
on a dit au §. 89 ] entre deux Cafès, fę, le premier fur la
feconde colomne entre les Cafes tx”, ou t, & tx' ; & le
*
*/
* . .
*<; •
fecond
D E J J E R T E J. 183
fecond fur la prémiére colomne entre la Cafe x' & la Ca- CH. vII.
fe x”. Alors on trouve à l'équation deux déterminatrices º '93.
- - - |- I :2
inférieures, dont l’une, qui paffe par tt & tx”“, donne
• 1:2 - A |
eº
2k
*< : �
I:2 * -
Mk Xk
|- @ @ @
O k @ @
>k >ę
@ k @
O >k @ @
* @
G e e
@ :k @ @
:2 * |
*
@ @
@ k @
>k
· @ @ @ @
@ @ * @ O
~ #=
|-
D Es rE RIES. 187
3ć Af |- |- A • CH. VII,
t = ##. Les trois prémiers termes de la Série font §. 104.
|- x? OĆ 37 |- |
CM. VII. ""+n4. "„"-" »H« 72. 72— I Aº. ahaº-2 »-f" 2n-1.m
§. 105.
1: 2 - l • 2. 3
2 m-+2h n–2
A OÇ Zf + &c. jufqu’à A n. X m+nh , dont tous
les termes, en regardant a comme y qui étoit de Tor
dre h , font de l’ordre m + nh. Or tous les termes, qui
font d’un même ordre, fe trouvent ſur une même Droi
te paralléle à la déterminatrice [ §. 87 J. Donc tous les
, m m • /" . "
Aa 3 x*y*
-
190 . B E LA M E T H O D E
CH. VII. -
+
4. 1o 5.
x*y*
y”
x“u”, x“u, x*
u”, x’a”, x“a, x“
-
+ /+
//
sey“ ( ont ) ca*, x'a, x'.
x·y ( donné ) x’u, x* + / -+
xy
3%
x4 » x
3ç
3
|- `- - >k /.
* #
G
*/
-* G � G
y’ 2
u”, x**a*,
2
x**’a,1 +-x2 : 3
I +- 1 : 3
© ®
* **,*,...", * : 2 +-:
* J ( dOI1I1CIht x’u, x*****
I +- I : 3
x-x-:
-r
xy 2cze » x * ČÍ. +<4.
36: X: - - 0 *T*#-- #
+----
| D E J J E R I E S. 19 I
2:y
36
» xat, ºc”
96
� ^«
|-
e 34-
N,N
»~:
+ e +
N .
^ CH. VII.
9. lo5. 1 c6. Ces Exemples font voir que quand pluſieurs ter
mes de l'équation propofếe font fur la déterminatrice ou
für quelcune de fès paralléles; en un mot , quand ils font
d’un même ordre ; ils fè transforment en des termes ,
qui ., distribuez fur une même Droite , fe mêlent &
fe logent quelquefois pluſieurs enſemble dans la même
Cafe.
CH. VII,
par la fubstitution de a + 4* à y, fe transforme er §. 106.
ax"u" »H „4,"+"„”- +:-: „Æ,"+2", "-2
v= ::= a A' x" »+ ".-- &c. Le terme
,,"+","— ſe transforme en i "*","T" + +
44 "+2", "-" + === 14: "+s"„"-3 , g.
„m + a ","—a CI) ,,m + 2 h., n — 2 +
Le terme
m»+2h n–
»+ cx y * + a."#3 hyn– * ģe, fè transforme cn
ax"u"+(na A+ b)x" + h n — + (* *=' aA +H*
1. 2
O # O # #
- - - - -
+/; 0 £
+"/"–34/**
0 0 0Ć CC X X
G) O #
47 9
+ : O 7 M
(a–:)»–&#–?)+xy—“?+: C C03C
"+" 4y*
ay =
3
34/99 + 3"fy
C 06 c*x* –“f:
c*x* =O 3
dont le fecond
terme diſparoit.
1o7. O N P E U T tirer de cette obſervation divers
moyens d'abreger le Calcul des Séries. . Il feroit facile d’en
déduire une maniére affez ſimple de calculer la valeur du
terme qui remplit une Cafe affignée après un nombre de
transformations quelconque; de maniére que connoiffant
- Bb 2 auffi
196 - D E LA M ETHO D E
au moins une fois, la fomme des termes qui font fur cette C#. VII.
déterminatrice. Ainfi, il manque néceffairement à la trans- ?” “7”
formée le terme qui devroit être au point où la détermina
trice coupe la prémiére Bande verticale. Et il manquera
à la transformée les deux termes dont les places font les
points où la déterminatrice coupe la prémiére & la fecon
de colomne, fi y – A * divist deux fois la ſomme des
termes qui font fur la déterminatrice, f y–Ax" - O
eſt une racine double de l’équation que fournit cette déter
minatrice. Mais fi y–Ax"=o eſt une racine triple
de cette équation, il manquera à la transformée les termes
qui devroient être où la déterminatrice croiſè les trois pré
miéres colomnes , & ainfi de fuite.
>K � @
7*/*• •* O e º
R/
>K 9 G fº 0 � 9 �
r^. 49 9 9 9 S e e e
r^. G � G G • � • • • � |
%–96 – + – + – + – 4 – •
ở P p p R º q Q.
Bb 3 déter
198 D E LA M E TH;0 D E
CH-VII. déterminatrice de la transformée ; car tous les termes de
ý. I o8.
la transformée font au-deſſous [ ou au-deſſus ] de Pq,
comme l'étoient tous les termes de la propoſée [§. 1o9] ;
mais c'eſt une déterminatrice inutile, parce que Pq, étant
partie de P Q., a la même inclinaiſon que PQ aux li
gnes & aux colomnes. Ainſi P Q_ayant donné y=
- h
A." , P q donneroit u = B x [ §. 85 ]. On ne doit
plus employer P q après avoir employé P Q [ §.
1o3 ]. Mais du point q il part une autre détermi
natrice , qui porte fur la plus haute [ ou la plus baf
fe ] Cafè pleine de la prémiére colomne Q O, & qui
donne une équation par laquelle on détermine le fecond
terme de la Série. -
QL
O
% e
7o º s �
**—x—#...... S G 8 9
}}k • • •\• G, e s 4*
PPk
Z• • • • kV • • • >k
/:
T
O
�- *–%–*—* o o O
^ O P p p R q q Q_
Ff? m=p= n
la prémiére colomne , les Cafes x 3 37 3
, &c.]
donnera „= B,”=FP-" + "= B,º=P [ ou t =
cº=Fe, Oll 1=b* = p Órc ]. Le terme où x a pour
m =}n=2 m = fn = p e º
2O4 D E LA M ETHO D E
Mais il faut de plus avoir leurs coëfficients. On les cal CH. VII,
cule affés aiſément en ſuppofant à chacune des puiliànces §. 112.
0 0 0 9 e
2 I 3 &c. |- |
6 x7 =
\v
|
|
- |- 2A4– 6º |- 4 2 •
P=G===== = = |- - |- |-
|-
D = + a:
|-
24C-HBB-4C–2a*BC 11 1 I I2
E= = -: ... E=– +:
2aa4— 3 aa 4 - 43
Črc . |- i Örs, - º
II
/
2O8 D E LA ME” T H O DE
CH. VII. - • 3 I %
12: &c.
* :k
e e 9 69
|- � d e • �
O 9 e 9 O e o !
• • • k • • • • k •
* /• e
•
6
e
•
�
9
•
9
0
k
9
Y.
• 2H-
/@
9 �
•
9
•
•
• ••
6
•
9
k
/ © , -9
• •
|- x“
& l'autre donne a’x” u + x' = o, ou a =— 4 F. L’un
& l'autre expoſant d'x furpaſſe le précédent: ainſi e:deux
éter
B E $ $ E R I E S. 209
déterminatrices font utiles. Mais il fuffit [§. 108] de con- Ch. vn.
h 9. I 12»3)C 3 -
w*
donné la déterminatrice dont l’équation étoit u =– 42|:r.
-
F —5: : ởe. 42 Z a“
Ainfi cette déterminatrice ne donne que la feconde des
deux Séries qu’avoit fourni l'autre.
}:}: 3. On demande une Série deſcendante ,
qui donne la valeur d’y en x tirée de cette éq : x y' +
3axy + 3a' xy + a’xx — a’xy — a*x + a' = o.
L’ayant mile ſur le Tr: anal : on ne lui trouve qu’une
déterminatrice ſupérieure qui donne l’éq : xy + 3axy' +
3 a*x*y + a’x” = o, ou, diviſânt par x , y' + 3ay” H. 3 a'y
+ a' = o dont la racine unique, mais triple, ett y = a.
On ſubstituera donc a + a à y dans l’équation propoſée,
& on la transformera en x’a” — a’xu + a' = o. Celle
ci, mifè fur le Triangle, a deux déterminatrices fupérieu
res, dont l’une donne x a’ – a’ x u = o, ou a ==
=+ a” x -” & l’autre – a’xu + a' = o, ou a = a*x-'.
Il ſuffira d'employer la prémiére [ §. 1 o8 ] , qui donne |
|
D E W J E R I E J. 2II
CH. VII.
S. I 13. dont la Cafe ne fera pas vuide, puiſque y–A." ne di
viſe pas la fomme des termes du fecond ordre. Ainſi l’é
quation, que fournit cette feconde déterminatrice , eſt de
cette forme x 3 Oll ZZ —
11
|
D Es s E R 1 Es. 2I5
fion de l'appliquer. [§§. 138. Ex. III. 141. Ex. II. &c. ]
Il eſt tems de faire ufage de tous ces Principes pour la re
cherche des Branches infinies des Courbes. Nous paffe
rons enfuite à l’examen des Points finguliers.
C H A P I T R E VI I I.
cavIII. ne fournit point d'autres Séries, la Courbe n'a des Bran- Pt. Ix.
**** ches infinies que d’un côté de l'Axe des ordonnées.
Mais fi la Série y + a + t + r, &c. n'a rien d’imagi
naire, les deux abſciffes infinies, la poſitive & la négative,
ont des ordonnées réelles : la Courbe jette des Branches
de part & d’autre de l'Axe des ordonnées. Une Série
réelle indique ainfi deux Branches infinies , une du côté
pofitif & une du côté négatif.
Pour favoir donc préciſément le nombre des Branches
infinies d’une Courbe, il faut compter au jufte le nombre
des Séries, réelles & demi-imaginaires, qu’elle peut four
nir; & dans ce compte une Série qui fè fourche en deux,
trois, quatre, ou &c. fait deux, trois , quatre , ou &c.
Séries. - -
Pl. Ix. figne, foit que l'abſciffe x ait le figne + ou le figne –, cavIII.
les deux Branches de la Courbe , qui s’étendent l’une du 5 ***
côté des abſciffès poſitives, l’autre du côté des négatives,
ces deux Branches, dis -je, tombent d’une même part de
l'Axe des abfciffes ; elle ſe jettent dans les angles de fuite
des ordonnées de même figne.
Mais fi le changement de + x en –x change le fi
gne du terme A." de + en — ou de – en + , l’or
donnée de l’abſciffe infinie poſitive a un figne contraire à
celui de l’ordonnée de l'abſciffe infinie négative : les deux
Branches infinies ſe jettent dans les angles oppoſés des
coordonnées.
La Série y + u + t + r & c. étant demi-imaginaire, on
jugera par le terme, ou par les termes, demi-imaginaires,
de quel côté de l'Axe des ordonnées tombe la Branche
qu’elle déſigne , & par le figne + ou — du prémier ter
mes Ax de quel côté de l’Axe des abfciffes elle tombe.
On faura donc dans quel angle des coordonnées fe jette
finalement cette Branche.
Mais fi la Série a plufieurs termes demi-imaginaires ,
qui foient tels qu’ils donnent l’exclufion aux Branches in
finies, les uns du côté des abſciffes poſitives, & les autres
du côté des abſciffes négatives : la Courbe n’a alors au
cune Branche infinie, non plus que fi fà Série étoit en
tiérement imaginaire. 1
cavIII. font négatifs. Ce font des Paraboles, quand ces expofants Pr. Ix
$ “7 font poſitifs. Arrêtons-nous un moment à confidérer ces
deux fortes de Courbes.
PL. IX,
CH. VIII, 12o. Si l’on prend des abſciffes négatives A p, leurs
§ 12o. Fig. 72.
ordonnées p m font auffi négatives. Car - X:
eft une
|- - 08 |- |
PL. IX.
| CH. VIII. # = 2 = / , l’équation eſt y = ax T*, ou x y = z
§. 122. du quatriéme Ordre ; mais on a vů [ §. préc. ] qu’elle
peut fe réduire à deux équations du fecond Ordre. Cette
gradation des Hyperboles peut aller à l'infini, & toutes la
fuite de ces Courbes repréſentées par l'équation générale
'=2x * ou y = Ax – é: / s'apelle la Famille der
Hyperboler, ľufage des Géométres étant d'apeller de même
famille * les Courbes dont les équations ne différent que
par les expofants de x & de y.
Toutes ces Hyperboles ont leurs Axes pour Aſympto
tet. Car dans l’éq : y=4x **=-#, , x infinie
ca.VIII. de la Parabole moyenne entre celles des Droites AB, PL. IX.
S*** AD : mais elle gagne toûjours de plus en plus vers la
Direction AD, au paralléliſme de laquelle elle tend , &
parvient à l’infini , parce qu’à l’infini le mouvement du
Point A felon AD eſt infiniment plus vite que le mouve
ment de la Droite A D felon A B. Au reſte, ce que nous
venons de dire de la Branche AM doit s’entendre égale
ment de la Branche Au , qui lui eſt pareille, & même éga
le & femblable fi A D eſt perpendiculaire à A B.
Sur l’Axe des abſciffes AC, prenez dès l’Origine A Fig. 75.
une partie A C égale au Paramétre [ c’eſt le nom qu’on
donne à la Droite confiante a qui régle la grandeur de
la Parabole & que nous avons prifè pour l’unité ], & me
nés CF paralléle à l'Axe des ordonnées AD. Cette pré
paration faite, fi vous voulez avoir l’ordonnée d’une abf
ciffè quelconque Am [ ou A n, A P , &c.] portez für CF
la longueur de cette abſciffè A m de C en u. La Droite
A u retranche de mZ, menée par m parallélement à AD,
l’ordonnée m M , dont le ſommet M eſt un point de la
Parabole. Car les triangles ſemblables AmM, ACu don
nent cette proportion A m [*] : m M [y] = AC [ « ]:
Cu ou Am [xj. Donc a y=xx ou y=:, qui eft
l’équation de la Parabole. Ayant déterminé par cette Conf.
truction un grand nombre de points M, N, E, P, Q, &c.
on tracera aiſément la demi- Parabole A EQ, & l'autre
moitié A M fè décrira de même.
Introd, à l'Analyſe des Lignes Courbes. Ff 125. On
226 D EJ B R A WC H E W IN F I W I E F
Pl. IX. I 25. On voit par cette defcription que la Parabole n'a :
point d’Aſymptote , point de Droite dont elle s'aproche
toûjours fans l'atteindre jamais. Si on veut lui en fuppo
fer, il faudroit en imaginer deux paralléles à l’Axe A D ,
mais à une diſtance infinie de part & d’autre. Car il eft
vrai que les Branches A M, A M de la Parabole s'apro
chent toûjours plus de ces Droites conçủës infiniment éloi
gnées, que leurs direćtions tendent toujours plus à deve
nir paralléles à çelles de ces Droites, & qu’elles coinci |
h A • - - A
PL 4X.
des abſciffes. Car l’éq: y=x* / , où é º l, eſt la même ºH.VIII.
ý. 127 |
e
,
|
D E F C O U R B E J. 229
PL. X. IV. Enfin , f é & l font tous deux pairs, la Courbe c4.vIII.
eft imaginaire, quand a eſt négatif : mais elle a quatre ý. 128.
Branches réelles , une dans chacun des quatre angles des
A |- k |- |
^ y. 77
D
|
D E F C O U R B E J. 231
FL, X, les abſciffes, eſt au Sinus de l’angle qu'elle fait avec les or- ca VIII.
données, comme A eſt à l’unité [ §. 40. I l. 1 ]. Enfin, §. 131.
fi les termes v font Ax + B, l’Aſymptote repréſentée par
l’éq : v = A x + B, eſt une Droite qui pafle par l'extré
mité de l’ordonnée B & de l’abſciffe –# , faifant avec
les abſciffes & avec les ordonnées des angles dont les Si
nus font entr'eux comme A à 1. [ §. 4o. 1 ].
Courbe
D E S C O U R B E J. 233
K- |
i c'K“ –é
ou t = -:- z * , qui eſt l’équation d’une Hyperbo
B
le [§. 122 ].
La poſition des Branches de cette Hyperbole - aſymp
tote eſt déterminée par le coëfficient C & par l'expofant
–# du terme t [=cx */ . Si le coëfficient a, à
l'infini, le même figne qu’v, les Branches tombent, par
raport à l’Axe des abfcifies, au-delà de l’Aſymptote-droi
te : mais elles tombent en – deça, c’eſt-à-dire , entre l’Axe
& l'Aſymptote, fi v & t ont à l'infini des fignes con
traires.
Quant à l’expoſant – A , fi é & l font tous deux
P. xl. tombent de part & d’autre de l'Axe des ordonnées, & de cuvni,
part & d’autre de l’Axe des abſciffes, qui eſt ici l’Aſymp- $ 3"
tote - droite. Si é eſt impair & l pair, les deux Branches
tombent de part & d’autre de l’Axe des ordonnées , mais
d’une même part de l’Axe des abfciffes , qui eſt ici l’A
fymptote droite. Si é eſt pair & l impair, les deux Branches
tombent d’une même part de l’Axe des ordonnées, & de
part & d’autre de l’Axe des abſciffes ou de l’Aſymptote
droite. Et fi 4 & 1 font tous deux pairs, l'Hyperbole
aſymptote a quatre Branches qui fe jettent dans chacun
des quatre angles que fait l'Aſymptote droite avec l’Axe
des ordonnées ; angles que nous apellerons, dans la fuite,
les Angles aſymptotiques. [§. 128].
La poſition des Branches de l’Hyperbole- aſymptote
détermine celle des Branches infinies de la Courbe dont
elles font aſymptotes : Du moins cellęs de la Courbe
n’auront pas d'autres pofitions que celles de l’Hyperbole.
Car il peut fe faire que les termes fuivants de la Série ou
multiplient , ou rendent imaginaires les Branches de la
Courbe , dont celles de l’Hyperbole devroient être les
aſymptotes.
Mais cela ne fauroit arriver, fi t eſt un des termes réguliers
de la Série [§. 1o9 ]. ll fera donc convenable, en confer
vant le nom d’Hyperbole - aſymptote à celle dont l'abſciffe
x a l’ordonnée v + t, d’appeller Aſymptote - courbe , ou
curviligne, la Ligne qui a pour ordonnée tous les termes
irréguliers de la Série, en y joignant s’il le faut, autant
de termes réguliers qu’il en eft befoin, pour en avoir au
moins un, où l’expoſant de x foit négatif. Mais alors il
fe peut bien que cette Courbe ne foit plus une Hyper
bole.
cavIII font ceux où l’expofant d'x eſt poſitif ou zéro] n'expri- Pt.xi.
§ 133. ment pas une Droite. Ainſi dès que, dans le prémier ter
me Ax" , l'expofant h est un nombre poſitif différent de
Punité, la Branche de Courbe eſt parabolique : elle l’eſt
auffi lorſque h = 1 , pourvû que l’expofant i du fecond
f |- |- - - A • A • ,
cavIII. quand x eft infinie. Donc alors la Courbe & fon Aſymp- Pl. XI.
$ 34 tote s'aprochent toûjours plus l’un de l’autre , & coinci
dent à l’infini. Mais cette Aſymptote-curviligne peut n’ê
tre plus une Parabole. , On diftinguera donc , quand il
fera néceffaire, la Parabole-aſymptote, & l’Aſymptote-cour
be, ou curviligne. Celle - là a pour ordonnée le prémier
terme de la Série, ou les deux prémiers, quand l’expoſant
d’x dans le prémier terme eſt l’unité. L’ordonnée de celle
ci eſt la fomme de tous les termes de la Série, dans lefquels
l’expofant d’x eſt poſitif ou zéro.
Le terme fuivant marque par fon figne, femblable ou
contraire au figne de : de l’Aſymptote-curviligne
à l’infini, que la Courbe tombe en-deçà ou en-delà de
cette Aſymptote : & l’expofant de x dans ce terme fait
connoître fi les Branches infinies exprimées par la Série
s’étendent d’une ſeule part ou de part & d’autre de l'Axe
- des ordonnées , & fi elles tombent d’un même ou de
|- différents côtés de leur Aſymptote. C’eſt la même chofè
que pour les Branches hyperboliques [ §. 13.2 ] , & ici ,
comme là, il eſt indifpentable de faire attention à tous le
termes irréguliers de la Série. -
Ch.vIII. avec les abſciffes & avec les ordonnées font entr'eux com- Pl. XI.
***34 me A à 1. Si ces Branches font paraboliques , cette
Droite eſt l’Axe de leur Parabole -aſymptote ou paralléle à
cet Axe [§. 133 ]. Si ces Branches font hyperboliques,
cette Droite eſt leur Aſymptote , ou paralléle à l’Aſymp
tote [§. 13 1 ].
136. C’eſt donc en égalant à zéro le plus haut Rang
de l’équation d’une Courbe , qu’on juge de la derniére
direćtion de fes Branches infinies. Elles peuvent avoir au
tant de derniéres direċtions que cette équation du plus
haut Rang a de racines réelles : Si elle n’a que des racines
imaginaires, la Courbe n’a point de derniéres direćtions,
point de Branches infinies. -
Pl. XI. tres Séries deſcendantes que les deux qui commencent par CavIII.
les termes –xw/– 1 & + x V– i , donnés par cette 8 ***
déterminatrice. Et dès le prémier terme ces Séries font
imaginaires. L’équation ne donne donc aucune Série qui
puiffe repréſenter quelque Branche infinie.
On le rendra très fenfible par la Conftruction de cette
Courbe. . En regardant fon équation comme une équa
tion du fecond dégré, on trouvera y y = 3ax – x x=+
2 w/ ( 2a*x* — a x' ) = a x=+= 2 V (ax (2 a x–xx)) +
2 a x — x x , & tirant la racine quarrée y = == v/a x ==
Fig. 83. v/(2ax — xx). Chaque abfciffe A P[x] a donc quatre
ordonnées [y] PM, PM, Pm, Pm, les deux prémiéres
poſitives & les deux derniéres négatives. PM, Pm font
égales à la fomme + V ax + V(2ax —xx) & – V ax –
v/(2ax —xx), & PM, Pm font égales à la différence
—Vax + V(2ax - xx ) & + Vax— V (2ax – x x ),
des ordonnées P N , PO , ou Pn, Po de la Parabole
NDAdn, dont l'équation eſt yy = ax , ou y === Vax,
& du Cercle AD O B o d A dont l’équation eſt yy = 2ax
— xx , ou y ==+= V( 2ax – xx). Or comme le Cercle
ne s’étend que juſqu’au diamétre A B, & qu’au-delà fes
ordonnées font imaginaires, la Courbe A ECAC e A , ne
paffera pas non plus au-delà de l’abſciffe AB, & n’aura,
comme on le voit par fà Conftrućtion, aucune Branche
infinie.
CavIII.
ý
fine de cette bande une déterminatrice ſupérieure , qui P. xi.
-
PL. XI,
ce qui marque des Branches hyperboliques, qui ont pour C:§. VIII.
137,
Aſymptote l’Axe des abſciffes [ §. 13 1 ].*
3. :, au contraire, la déterminatrice tombe au
deffus de la parallèle à la Bande fans x ; elle coupe, étant
prolongée, les deux Bandes extérieures du Triangle, mais
elle retranche une plus grande portion de la Bande fans x
ue de la Bande fans y. Alors x, dans le prémier terme
: la Série, a un expofant pofitif plus petit que l’unité [§.
96. 2° ] , ce qui marque des Branches paraboliques dont
la derniére direction eſt parallèle aux abſciffes [ §. I 33 ].
l I. Par un raiſonnement tout pareil, les racines x=o
ayant lieu lorſqu’il : au premier Rang une ou plu
fieurs Cafès du côté de la Bande fans x, il part de la Ca
fe pleine qui eſt la plus voiſine de cette Bande, une dé
terminatrice ſupérieure , qui eſt ou parallèle à la Bande
fans y , ou au-defTous de cette parallèle, ou au-deſſus.
1. Si elle eſt parallèle à la Bande fans y ; elle indique
des Branches hyperboliques, qui ont des Ordonnées-a
fymptotes, c’eſt-à-dire, des Aſymptotes droites parallèles
aux ordonnées.
2. Si elle tombe au - deffous de la parallèle à la Bande
fans y, c’eſt-à-dire, fi elle ne coupe que la Bande fans x ,
ou fi elle paffe par la Pointe ; elle défigne des Branches
hyperboliques, qui ont pour Aſymptote l’Axe des or
données. -
P. x1, x, inférieure lorſqu’il eſt couché fur la Bande fans y. Mais, Ch.VIII,
le Triangle étant couché fur la Bande fans x , une déter- §. 138.
O | O O
>|- O, |
B e
Cr
cayırı, les Branches de la Courbe accompagnent, dans les mêmes Pl. XI.
s. 138. angles, celles de l'Hyperbole-aſymptote.
La Courbe propoſée a donc quatre Branches infinies
hyperboliques: deux defquelles, qui ont pour Aſymptote
droite l'Axe des ordonnées, fe jettent dans les angles op
poſés des coordonnées de même figne ; & les deux autres,
dont l’Axe des abfciffes eſt l’Afymptote, s’étendent dans
les angles de fuite des abſciffes poſitives. Le cours de
cette Ligne eſt à peu près tel que le repréſente la Fig. 84.
Et cela s’acorde très bien avec ce qu’on peut tirer de
l’équation propoſée. Réſoluë comme une équation du fe
aa =+= V( 4b’x + a“)
cond dégré, elle donne y = 2 3ſ.
où l’on |
P. xl. tranchera, pour avoir, en diviſant par 2 x , les deux va- cavIII.
- , , aa , b’ , e º * b” , ý. 138.
leurs d'y , : + = ởe [ AE ou AF]
- >-i-I – F | infinie,
infini
Cy (, ,
& -
=&
- Crv.
[AD] finie.
Que fi l’on veut , pour plus de clarté, décrire la
Courbe par points, on le fera aifément en prenant la va
aa bbb
leur d'x , qui eft –+— . Ainſi ſuppofant a = 2 = k,
y8 yy
OIì allI3 %= # + jy , ce qui donne les valeurs fuivantes.
Soit y= 5, 4 , 3 , 2 , 1 , o, -1,-2,-3,-4,-5,-6,&c.
on aura x=1#, F#,2;, 4, 12,inf., 4, o, -j, -#-#;-;,&c.
Exemple 2. . L’équation propoſée eſt xxyy — a'y
– b’x= o. En la mettant fur le Tr: anal: on lui trouve
deux déterminatrices, A B, AC, qui font alternativement
fupérieures & inférieures , quand on couche le Triangle
fur la Bande fans y & fur la Bande fans x. Elles mar
quent donc des Branches hyperboliques , qui ont pour
A
O - O k G) O
O O O O
O O O
B* * C.
O
§. 138:
2 •
cavIII. Série n’eſt convergente que quand x eſt fort grande : elle P. xi.
§ 138, eft divergente & trompeufe, quand x eſt affez petite, ce
qui eſt le cas des Branches AFC, dont *=+
l'abſciffe ne fur 6 3- -3
paffe point AE = 2a. On a trouvé y=“ V(a“+4b'x')
b V4 2 Xſ X;
-2 bºx“ 2 bºx? |
12
4 b - / .. ? – Z - Aº 3
54Fx* V x &c. Ces Séries fubſtituées pour V(a“+4b =)
dans la valeur d’y , donnent quatre Séries, f; P & Q_
quand a“ > 4b'x', ou x = ** = AE=Ae; & R, S,
b V4
quand 4 b’x’ > a“, ou x > aa. = AE = Ae.
b V4
3 3 6.-4
P y=:+:–** A7X, 4
Ørc
b a” a“ h
R y -:
+24v; + : + Fz V : |- |
6°
- .b . a’ a“ .b
S. . . . ) = |- 2bV: + :
|- - - - 1/ — FY: Ởc •
Ii 2 La
252 D es B R A NcH Es IN FINr es
| PL. XI. La Série P exprime les ordonnées des Branches C f, cavil
CF, fuivant qu’on prend x poſitive ou négative. La Sé §. 138,
rie Q_celle des Branches A e, A F. Et les Séries R, S cel
les des Branches fB, p B. Les deux prémiéres n’ont rien
d’imaginaire, mais leur ufage ne s’étend point au-delà
des abſciffes A e [44 ], A E [–4 J. Les Séries R,
-
|- b 4 b V4
S, qui fervent au delà des abfciffes A E , A e, à l'infini,
font réelles quand x eſt poſitive, imaginaires quand x eft
négative. Auffi la Courbe a-t'elle deux Branches du cô
té poſitif, qui ont des abſciffes infinies: elle n’en a aucu
ne du coté négatif, qui ayent des abſcifies plus grandes
443
que A E [– - ].
b V4
Exemple 3. Il s'agit de la Courbe repréſentée par
l’éq: x’yy — 2.aaxxy + a'x — b' = o, qui étant mifè
fur le Triangle analytique, a deux déterminatrices. La
prémiére AB qui eſt ſupérieure quand on couche le Trian
gle ſur la Bande fans y, indique des Branches hyperboli
A
O O O 2k O G
O O O O O
O CD >k O
o o o
o *C
>k
B
cavIII. à-dire du côté poſitif de leur Aſymptote droite. Et ces Pl. XI.
9. "38 Branches d’Hyperboles font accompagnées de deux Bran
ches réelles de la Courbe, puiſque l'éq: x’yy — b' = o
n’a point de racines multiples.
L’autre déterminatrice AC, qui eft fupérieure quand
on couche le Triangle fur la Bande fans x , & qui par
conſéquent défigne des Branches hyperboliques dont l'A
fymptote droite eſt l'Axe des abſciffes, donne pour l’équa
tion de l’Hyperbole-aſymptote xyy — 2 aaxxy + a“x =o,
ou, diviſant par x, x x yy - 2 a ax y + a“ = o, qui n’a
3 |- - - 4 4
qu’une racine, mais double , xy-aa= o, ou y = x *
Elle exprime une Hyperbole ordinaire poſitive , c’eſt-à
dire, qui jette fes Branches dans les angles des coordon
nées de même figne. Mais comme cette racine eſt dou
ble, la Série n’eſt pas encore réguliére, & il faut en cher
cher au moins encore un terme. On ſubſtituera donc
CavIII. fecond ordre. Donc [§. I 13 ] la Série qui donne y par x, Pl. XI.
§ 13° aura, ou n’aura pas, des termes demi-imaginaires, felon
que la différence des expofants du prémier & du fecond
ordre eſt non-diviſible, ou diviſible, par l’expofant 2 de
la multiplicité de la racine xy - aa = o, c’eſt-à-dire fe
A A
o o o :* o o O O O ºk O O
o o o o o o o o o -o
o o : * o O O >ķ: O
o o| o o! o | o
o : * C. B* *C
B* - O
Pl. XI, elles fè trouvent ici réelles, la Courbe a quatre Branches caviti,
Fig. 87. infinies le long de l’Axe des abſciffes, deux du coté poli- § 3°
tif & deux du coté négatif de l'Axe des ordonnées.
Exemple 4. On propoſe l’éq : xxyy – 2abxy —
bºdy + aahh - bbcd=o, dont voici la Conſtruction. Une
:: : Parabole NC n , décrite avec un Paramétre = d, fur les
*** Axes CB, C E , étant donnée, avec une Droite Do pa
rallèle à CE, & un Point fixe A : fi l’on tire par ce Póint
A une droite quelconque A N , qui rencontre la Droite
donnée en O, & la Parabole en n , N, & qu’on méne
par le point O la droite M O m parallèle à l’Axe CB, &
par les points N, n, les droites NM, n m parallèles à l'A
xe CE, les points M, m, où ces droites fe coupent fe
ront à la Courbe propoſée. Car fi l’on méne par A deux
droites AQ, A B parallèles aux Axes CB, C E de la Para
bole , leſquelles rencontrent l’une en D la Droite donnée
DO , l’autre en B l’Axe CB, & qu’en prenant A Q , A B
pour les Axes de la Courbe, on nomme A B, a ; AD, b;
BC, qui eſt négative dans la Figure, c; l'abfcifie AP, x,
& l’ordonnée PM , ou Pm , y : les triangles femblables
ADO, AQN ou Aqn, donneront A D [ b ]: DO [= AP,
x ] :: AQ_ou A q [= PM ou Pm, y]: Q N ou qn |*}}
Donc RN [=QN–QR=QN–AB]=#-a » OU
rn [=qr—qn=A B —qn]=a—:. Et C R, ou
C r [= CB + BR ou B r = C B + PM ou Pm]= c + y.
Ainſi puiſque, par la propriété de la Parabole, le reċtan
le du Paramétre d par l’ordonnée C R ou Cr eſt égal au
quarré de l’abſciffe RN ou r n [ §. 1 2 3 ] , on aura dx (º
xxyy 2axy
+y) =#— + + a a, qui ſe réduit à l'équation
propo
~~~~--~----- _ _-----
·
ſ ſ
~ º) ::
-------------- - -- ----- - --~~~~ ~~~~ ~~~~- - - ---- -----
D E J CO U R B E W. - 257
cavIII . propo
§. 138.
ſée xxyy – 2abxy + aabb = bhea + hhay. PL,
On voit aiſément, par cette conſtruction, que la Cour XII.
be aura toújours deux Branches infinies le long de l'Axe
des ordonnées A D qui eſt leur Aſymptote : mais elle peut
en avoir auffi, ou n’en pas avoir , le long de l'Axe des
abſciffes AB. Ces cas fe diftinguent en examinant fi cet
Axe A B coupe, touche , ou ne coupe ni ne touche la
Parabole.
A
O >K O O
B* * o
o +C
O
cavmi. qui a deux racines réelles, &= b, x=-b ; on voit que P. xII.
4. 39 AcesC Aſymptote
= — b.
s font les ordonnées des abfciffes AB = b, Fig. 9o.
A
O O >k O O
O O xk O
B* * * C.
>k k
>k
B
* Yk N
O o Yk N
O
O le . ,* *
o C" b * C.
cn:vIII de l'équation propoſée , on voit que dans l’une & dans Pl. XII.
**4° l’autre, AC a la même poſition, parce que les Abfciffes
aſymptotes D E, F G qu’elle défigne, ont la même fitua
tion par raport à l’Origine, foit qu’on la laiffe en A , foit
qu’on la porte en B. , Mais la déterminatrice AB de la
propoſée a tourné fur le centre A, & a paffé en Ab
dans la transformée, où elle n’eſt plus parallèle à la Ban
de fans y, parce que l’Aſymptote B C , qu’elle défigne ,
eft devenuë l'Axe des ordonnées , auquel elle étoit d’a
bord parallèle. Cette déterminatrice Ab donne pour l’é
quation de l'Hyperbole-aſymptote, qui est auffi l’Aſymp
tote- courbe , žyy- 3-aay = o, ou zy = 3 aa, à l’Hy
perbole ordinaire poſitive. Donc , les Branches infinies
HC, h c de la Courbe , defquelles CBc eſt l’Aſymptote,
s’étendent à l'infini dans les angles b B C, A B c des coor
données de même figne.
2. On portera l'origine de A en D fur l’Aſymptote
D E en ſubſtituant dans l'équation propoſée a + u’à y.
Par-là , on la transforme en xutt — a’ — 2.aaa – auu
— axa = o, qui placée fur le Triangle analytique a trois
4 • o•
* *
O O •»*4Ye O
»
@
PI., XII. qu’elle indiquoit , l’une D E paffè maintenant par l’Origi- czym,
ne D, & eſt l’Axe des abfciffes, l’autre F G lui eſt parallè ý. 140, |
le. Celle-ci eſt défignée par la déterminatrice Ac parallè
le à la Bande fans x : celle-là par la déterminatrice c y ,
qui paffè par la Pointe, & fournit l’éq : – axa — a’ =
o , ou xa = — aa à l’Hyperbole ordinaire négative.
Ainfi elle marque des Branches infinies IE, i e, qui s’éten
dent dans les angles A DE, FD e des coordonnées de fi
gnes contraires.
3. Enfin l’Origine eſt tranſportée de A en F fur l’Abf
ciffe-aſymptote F G , en fubſtituant 2 a + a à y dans la
propoſée, ce qui donne la transformée xuu – 4a’ — 4a’u
– auu + axa = o qu’on mettra fur le Triangle analytique.
A A
B*>k*
Q C) O O B*>kY
O O Q O
O xk
o C *lº
G
cavIII. qu’on le voit Fig. 89, ce dont on peut aifément s'affu- Pl. XII.
$ "4° rer en confidérant l'équation fous cette forme x
–“24–
yy — 3 ay — 2.aas'
Exemple 2. Dans l'Ex. II du §. préc. on a vû que
la Courbe dont la nature s’exprimoit par l’éq : xxyy —
2bxy — bby – 2aaxy + bbxx + 2 by + 2aabx + 2a“—
b“ = o, avoit trois Aſymptotes, Ff, ordonnée de l’abfcif
fe AB = b ; Gg, ordonnée de l’abſciffe AC =— b ; &
DE, abicºffe de l’ordonnée AD = b.
1. On tranſportera fucceſſivement l’Origine de A en B Fig. 9o.
& en C, en ſubſtituant dans la propoſée d’abord z + b,
enfuite z — b, au lieu de x, ce qui s’exécute ainfi pàr
le §. 28.
L’équation ordonnée par y
(xx–bbyy+(–2 ix-aaax+ażystkixx+2aabx+2a—b'
2 O 2 I O 2 I O O
2k – 2 aa by raaacam--h)
+ 2bzyy — (2aa + 4bb) zy + 2b ( aa + bb ) z
+ zzyy — 2 bzz y + b bzz
x =– b
A– A C
r - —
+ 2 a a by
>k + 2aa ( aa – bb)
- 2bzyy — ( 2aa — 4 bb ) zy + 2 b (aa – bb) z
+ zzyy — 2bzzy + bbzz
Si on place ces deux transformées
Ll 2 fur le Triangle ana
lytique o
268 D E F B R A W O H EJ I N F IN I EJ
Pl. XII, :, elles y occupent l’une & l’autre les mêmes Cafes, cs.vm.
ont trois déterminatrices fupérieures. §. 140.
A
O O xe O G
o b* * o
o * *C
(3 * *
Yk
»H« t**x * * – b b at te
La transformée utexx – bbute — 2.aaux + 2a“ = o ,
étant mife fur le Tr : anal : conferve la déterminatrice AB
|- ƆC
+ te te xx: >k + b b u te
y=b
/*~L^_="N
* * + 2b" + 2a*
* — 2 a’u x + 4 b’as
|- + a u x x * »H« b b u a
Cette transformée auxx + bbau – 2a’ax + 4b’a »H«
2 b*** 2 a“ = o, mife fur le Triangle analytique a deux
déterminatrices, mais qui ne donnent, l’une & l’autre, que
des racines imaginaires. AB, qui eſt la même que AB
A
O O 2: O O
O O O GO
B* * o
Sk O
5k
C de
272 D E S BRA NCH EJ I W F IN I E S
b */ ( – – ºhh –“:
V(—aa +4ba-abb — ; ) s ce qui multipliant par
ZZ
F-XIII, nous avons fait ufage dans les Ex. 2 ở . ; , du $, préc. cavIII.
Quand on fubſtituë, par ex. n + a pour y, l’équation étant S. "4"
ordonnée par x; la prémiére ligne donne les termes qui
rempliffent les Cafes x", x"T" &c. juſqu'à x”, c’eſt-à
dire la Bande des puistances d’x. La feconde ligne don
ne les termes uxº ux"T" , ởe , ou la Bande u. De
3
o * * C.
B* *
>k
cavII. dans les termes fucceſſifs, on verra évanouïr les deux pré- PixIII.
6. i41. miers; ce qu’on marquera à côté par des zéro. Mais le
troifiéme – 2.aay+ a’ fè change en — 3a', qu'on met
tra auffi à côté. Puis on viendra au calcul de la fecon
de ligne , & comme le premier terme (y — 2 a) x x y
produit u xx qui n’eſt pas zéro ; on le mettra à côté, &
le Calcul eſt achevé.
( 1 ) u xx . »H« uxx
xk O
@ @ O
@ @ @ :k
+ ( 2x + a) z y
X= 4 3: = - 2 4
/~_/N_L^T\ /*~–L^~~N
O — 3a’ O — 3a’
»+ 3azy – 347y
X - 4 x =b
/**~^~~ /~_^–~TN,
o — 2a^c (a-b) y o. o., H-bºc —a bd"+a'f“
+ a (a — b)zy, + b (a – b) zy”
ll
D E 5 COUR B E 5. 279
CH. VIII. ll réſulte que l'Aſymptote-courbe de l'Aſymptote -or-PL,xIII.
**** donnée de l'abſciffè a, a pour fon éq : a (a – b)zyy –
2a'e (a — b) y = o, ou zy = 2a., laquelle marque que
les Branches infinies s’étendent enfin dans les angles des
coordonnées de mêmes fignes. Et que l'Aſymptote-cour
be de l'Aſymptote ordonnée de l’abſciffe b, est l’Hyperbo
le repréſentée par l’équat : b (a — b) zy” + b'c” – abd”
2 R: E.".
+ a’ ff= o, ou zy=“ bd* – b’ *– 2’ Ainſi, felon
L’équa
28o D E F B R A N C H E W IN F I NI E S
y = 0
/~–^_L^T\ 2 - -2
o — ( a — b ) c'x*, &c.
O 'f,
»+ u’x” , &c.
+ ( 1 ) te'x' Čc.
|- y=c
^">_^_.-TY
o , c , c , + a' ff
o, — 2 ac za x' , Ġc
+ te'x', Ġc.
cé ci-deffus. |- |
L’équation ordonnée par x *
O o + a a c cx + a’ff
o - 2acux” + 2aacux , o
a*x”—2au'x' + aau x , o
Dans cette transformée u*x” – 2 a te'x” + a a u*x – .
2atux" + 2aacax + aaccx + a’ff=o , qui a trois ordres,
|- .. . 4 6 . . , |
cavIII. néceffaire: mais il fuffira de commencer par les deux pré- P.XIII.
ŝ*** miers [§. 1 o6].
I. Ordre II°. Ordre III.Ord.
/~L^–L"T\ ^~^~~N (NUNA
:)
»+ 2actx* - 2aaccx – 4aactx + 2a’ce
# O # O
+a a ccx – 2 a' c c
O
O O
:k O O
@ @ O O
@ @ @ @ O
|- @ @ @ @ @ >k
o o * | o o
o * * * oo
o * | o
o : *
>k.
A 3 2 |- / - - zux“
à y dans l’équation propofée, on la transformera en —-
4
D k o
o o *C
O É O O
O O O O O
O O AK O O O
D Es co U R B E S. 287
GH.VIII. - / x* -
PL XIII.
9, 142. ce utile DC, qui donne l'éq : –“: — éx' = o, ou
u =– abx-' . Dès le fecond terme, la Série y ==
*4 –: ởe. a donc un expoſant négatif. Cet expofànt
eft impair, & ce terme eſt précedé du figne — . Ainfi
l’Aſymptote - courbe eſt la Parabole CA E, & les Bran
ches de la Courbe tombent en -deça de cette Aſymptote
du côté des abſciffes poſitives, & en-delà du côté des
négatives [§. 1 34].
On tireroit préciſément les mêmes chofès par raport:
aux Bianches dont la derniére direċtion eſt l’Axe des abſ
2#
tex * ,
NG
288 D E F B R A N C H ES IN FINI ES
Pı.XIII. 2# CH VIII.
ux**, & **, donne l’éq: = 2axxWbx = abx Vbx = o, ý • I 4tº
:*>kº :N*
>}: O
c :
o x
& y = inf., 4#, 3}, 3, 3# 2V2, 5, 16; inf. 15; , , 3 , 9 , —I , —2;, &c.
Où l’on voit que les valeurs poſitives de z, donnant
des x & des y poſitives, déterminent les points des Bran
ches El HF, qui font dans l'angle des coordonnées pofi
t1VCS :
D E W CO U R B E W. 289
cavIII. tives: qu’en particulier, celles qui font prifės entre l’infini P.xIII.
S. 142. & 2 donnent les points de la Branche FH dès l'infini juf
qu’au point H, qui eſt le plus près de l'Axe A B des abf
|- • |- 3
>k -
o o +C
o o Dºk o
O O O O »k
O O O O O O
O O „O O» 3k O - *
données [PN]:
: ; & on ménera par l'Origine A la
Droite AF telement inclinée à l’Axe A B , que les abf.
ciffes A P foient les deux tiers des ordonnées P Q
- 3
En
fuite de chaque ordonnée PN [:] de la Parabole on re
tranchera N M égale à P Q [} x ], & la Courbe m b A BM
qui paffe par tous les Points M eſt celle que déſigne l’éq:
3
— – – 3.
|- # X.
ZZAZ
&u=* = 8. -2 . Or cette éq : u = Z
aa | I 3 V/1 3 . aa i 3V i 3 aa
eft celle d’une Parabole cubique [§. 126].
Ayant ainfi décrit la prémiére , Parabole- aſymptote
ºs ºs e b A B E , on décrira de même la feconde éb Å BE
/ OĆ |
: —; x. Donc PH furpaſſe PM
la Parabole eſt égale à
V ((x + a) × ( x — a )*)
ou y = 4 . Si on prend x po
fitive & moindre que a, la fomme x + a fera poſitive, &
la différence x — a négative , & il en fera de même de
leurs cubes (x + a)” , (x — a )’. Donc leur produit
fera négatif, & fa racine quarrée imaginaire. Ainfi les abf
ciffes plus petites que a [A G] n’ont que des ordonnées
imaginaires. Si on prend x = a , on a y= o , ce qui
marque que la Courbe rencontre l'Axe des abfciffes au
point G. Mais quand x > a, x + a & x — a font pofiti
ves , & y eſt réelle & augmente à meſure que x augmen
te. Donc, dès le point G, les ordonnées , tant poſitives
* PH, que négatives PH, vont en croiffant: ce qui forme
les deux Branches infinies GH, G H. Et puiſque la fubf
titution de —x à +x ne change rien à l’équation de la
Courbe, qui ne renferme que des puiſſances paires de x;
il y aura auffi du côté des abfciffes négatives deux Bran
ches infinies gh, g h égales & femblables à GH, GH.
Oo 3 Exem
294 D E F B R A N C H E S I NF 1 N 1 E S
PL XIII.
Exemple III. 1. On propoſè l'éq: aayy — 2ax*y CH.VIII,
§. 142,
– 3x“ – bx” = o. Sur le Tr: anal : elle n’a qu’une
déterminatrice fupérieure AB , dont la pofition indique
des Branches paraboliques avec une derniére direction pa
o o o o *A
O O >k >k
B* o o
O O
O
2 aaA — 2a 44
» O |
o +C
oD * o
- o o o o
, ' , e .
o o * o o
-" ***--
· - • • • ' ~ • • e , , bx- - |
* - * bb / __ º y y • bb Ca.VIII
|-
o E* * F
- O O Ak O
- O O xk O O
43
+**–#
44 644
& v =– ** –**
4
|
+* ;
44 · 644
car le
Les
D E T C O UR B E W. 297
|- .45 44 644
v=***+ 44
** – 644
b4 . Qu’on tranſporte auffi fur les
/3
bx - b b
- 4="5=
- — . Car f.: 4 - C Ftº : AF = C V |[z]:
Z | : AP[x] º
4
Z |- Aº - A
la
D E F C O U R B E J. 299
bx bb Aſ
Donc
w = ſ/t = – =-º-;### i= OU U=
** _ 4 x bb
a - 4.a * 64 a
Ainſi nous avons les Aſymptotes-courbes SES', ser, 3
Oll 3ć =
žZ–2ZZ-GZETŐz – 3a). Oz Fa5'
l'on voit, que prenant pour z deux valeurs différentes
Pp 2 qui
3oo D E F B R A NcHEs 1 w F1N1 es
PLs XIII.
qui faffent enſemble la fomme 2 a, comme b & 2a– b, cvm.
elles, donneront une même valeur d’x. La prémiére don 3. ***
ne bh - 2ab — saa pour le dénominateur de la faction
égale à x, & la feconde donne 4aa – 4ab + hb — 4a a
+ 24h — 3 aa = b h — 2ah – 3 aa. On pourra donc
coupler deux à deux ces valeurs de z, qui donnent une
|- - hxx
même abſcistë x , avec différentes ordonnées Ta= &
( 2a – h) xx
4 4 Il est encore aifé de voir que fi ces deux
|- |
G 92 , D
D E 5 CO U R B E J. 3or
z=# .. .: :T: T: T:
5 , &c.
3 Iż » 2 ». 3. ». . 4. »
X = 6, 5; 3- 4, 2» H» # » &c.
- *3 -
PL. XIV.
ay — xx = o. Il n’y a donc qu’une Parabole-aſymptote CH.VIII,
SA S décrite fur les mêmes Axes que ceux de la Courbe, 9. 14:.
Fig. 99.
avec une derniére direċtion parallèle aux ordonnées.
Mais cette racine double fait voir [ §. I 1 3 1 que le terme
fuivant eſt demi-imaginaire, puiſqu’entre la déterminatrice
& fa parallèle qui paffe par le terme b x’ du fecond Or
dre, il n’y a qu’un intervalle. La Courbe n’aura donc
que deux Branches infinies, toutes deux d’un même côté
de l'Axe des ordonnées. Mais pour le voir plus claire
ment , qu’on fubſtituë : + a à y dans la propoſée, &
elle fe réduira à aauu — bx' = o, qui, fans être mife für
|- X:
le Tr: an : donne ces deux racines a=+= V b x, &
.X: e. / • |- A
4. Si,
-
D EJ CO U R B E J. 3o3
|
Ca.VIII. 4. Si, dans ce même cas, au lieu du terme – b x P. xiv.
§. 142.
l'équation propoſée avoit eû — b’x”, il y auroit eû deux
intervalles entre la déterminatrice AB & fa parallèle CD,
o o o o *A
O O 2k O
B * o * C.
Do o |
AB 2
=
-
Ab.: // » en
Aa Aa 4
xiv. . . b |- -
Po roMt+':'+':) oº —Pa+qa[-+-+#]. } · · · -
-« o o * »
O O |- - -
**/:i)== 3 / 2" 3Ç
=4hxyv-;=4hxy'v-; == 4abbxxyy/– B
M. 3. #
— 2 x“ – 6 b x’y” + 2 a b x“
O # O
= 4 b xyv-#
4.
+ x*
o o *C
o D* $ o
o 9 o o *
O O O >k O O *
O O 2k O O O O
|- O O –, O
xG
o F* o o
3ę.
O O AK O O
3{
O O O №k O O
3{ -
O O # O O Q O
E
6 3: •
la Série y == x V; = Va x ne change point, encore
qu’on lui ajoûte l’une ou l'autre de ces deux quantités
3ć ~ /_ •
PL XIII,
y + x V # + v/ax = o qui exprime la Branche Ad M,º ":
9, 14».
multipliées l’une par l’autre , font l'équation rationelle
3: 4 |- %
Ch VIII. données , & parallèle à la Droite repréſentée par cette Pl. XIV.
**** éq : y=Ax. Et autant de racines de cette forme qu’a
l'équation faite en égalant à zéro le plus haut Rang, au
tant y a-t-il de derniéres directions obliques; quoiqu’il fè
puiſſe très-bien faire que toutes ces Branches infinies, ou
du moins quelques-unes, foient imaginaires.
Pour s’affurer de l’exiſtence , de la nature, & de la
poſition de ces Branches , dont l'équation du plus haut
Rang a fait connoitre la derniére direction, il fe préſente
deux moyens *.
Le prémier confifte à transformer l’équation en forte
ue l’Axe des ordonnées confèrvant fà poſition, celui des
abſciffes foit parallèle à la derniére direćtion des Branches,
qui eſt connuë. Alors l'équation eſt réduite à quelcun
des trois Cas, qui ont été détaillés dans les § §. préc. &
par les Remarques qui y ont été faites , on jugera de la
nature de ces Branches infinies.
La maniére de faire cette transformation a été indi- -
quée au §. 25. I Il". Soit A B l’Axe des abſciffes, AD ce- Fig. Tote
lui des ordonnées, AC, ou Ac, la Droite parallèle à la
derniére direćtion de quelques Branches infinies , repré
fentée par l’éq : y = Ax , de forte que l’Abfciffe A B
[= 1 ] ait l’ordonnée BC ou B c [= A] pofitive ou
négative felon que le marque le figne d'A. Soient encore
A P [x] & PM [y] les coordonnées dont la rélation eft
exprimée par l'équation propoſée. On la transforme en
une autre qui exprime le raport des coordonnées A Q ,
ou A q [z] & Q M, ou qM [ u ] , en ſubſtituant dans la
propofée pz pour x, & qz -H- u pour y, où pz eſt AP,
q z eſt PQ, ou P q., & a eſt QM ou qM. Aimfi les nom
bres I, p, q, défignent le raport des côtés QA, AP, PQ_
du triangle APQ, ou qA, AP, Pq du triangle APQ. Mais
Qq 3 le.
Pl. XIV. le triang: A PQ, ou APq eſt femblable à ABC, ou ABc. cavIII.
Donc le raport ī , p, q des côtés QA ou qA , AP, PQ. S. 14*
ou Pq, eſt le même que celui des côtés CA ou cA, que
nous nommerons E, A B qui eft 1 , & BC ou Bc qui eft
A. Ainſi p = }, & q=# Après la transformation,
a __ • I A - -
c; VIII. Dans l’une & dans l’autre transformée, a repréſente QM, p. xiv.
**** ou q M, portion de l’ordonnée, compriſe entre la Cồur
be & la Droite A C, ou A c , parallèle à la derniére direc
tion. Mais au lieu que la transformée précédente donnoit
le raport de Q M , ou q M, [a] à AQ, ou A q, [z] ;
celle-ci donne le raport de QM, ou qM, [ u ] à AP [x].
Ce n’eſt donc pas proprement l’équation d’une Courbe ,
puiſque QM, ou q M , n’eſt pas l'ordonnée de l’abſciffe
A P. Cepèndant ce terme a { Q M ou q M] de la Série
étant connu, il fait juger de la nature des Branches dont
cette Série exprime l’ordonnée. Car fi l’expoſànt d’x
dans ce fecond terme eſt pofitif les Branches font parabo
liques & leur derniére direction eſt parallèle à A C ou A c
[ §. 133 ]. S’il eſt négatif, les Branches font hyperboliques,
& leur Aſymptote droite eft AC ou Ac I §. i 3 1 ]. S’il eft
zéro, les Branches font encore hyperboliques ; mais leur
Aſymptote droite eſt parallèle à AC ou Ac [§. 13 1 ]. Et
pour avoir la fituation des Branches par raport à cette
Aſymptot
dont e, il faut
l’expofant négatif encore un terne de la Série,
foit chercher N`
r.xiv, le Tr : anal: , qui paffant par la Pointe & par la Cafe CavIII.
x*y*, donne l’éq: – x'y' + a“ = o. Car, puiſqu’elle "*
le réfout en ces deux x y + a a = o , & xy— aa= o,
O O # O X;
O O O O
— 2 p p q u z”
\ — pp a u Z z
qui paffe par la Pointe & par la Cafe a uzz, exprime les
Branches dont on a déja parlé , qui ont pour Aſymp
tote l’Axe des ordonnées. L’autre qui paffe auffi par la
Pointe & par la Cafe uz” exprime des Branches hyperbo
liques qui ont pour Aſymptote AC prifè pour Axe des
a *
abſciffes. L’éq : – 2 paz” + a“=o, ou *= = ;
qu’elle fournit , indique deux Branches dans les angles
DAC, dAK des coordonnées de même figne. Et comme
elle n’a point de racines multiples, les Branches de la
Introd, à l'Analyſe der Ligner Courber. Rr Courbe
314 D E F B R A N C H E S I W F INVI E T
cavIII. les Droites AC, A c qui coupent en deux également les Pl. XIV.
§. 143. quatre angles. des coordonnées.
On trouvera la même chofè par la Méthode des Séries.
Des deux déterminatrices qu’a l’équation propoſée fur
le Triang : analyt: celle qui paffè par la Pointe & par la
Cafe x*y” eſt fupérieure quand le Triangle eſt couché fur
la Bande fans y. Elle eſt donc propre à une Série qui
donne x en y, & pour le prémier terme de cette Série ,
elle fournit l'éq: –xy + a'=o, ou x==“. Il est
inutile d'aller plus loin; & l’on voit dans ce feul prémier
terme quatre Branches qui accompagnent l'Axe des ordon
nées , en fe jettant dans les quatre angles des coordon
nées. Les racines de l’éq : — x*y* + a“ = o étant fim
ples, les termes fuivants n'auront point de racines imagi
naires, qui détruiſent l’indication de ce prémier terme.
L’autre déterminatrice donnoit x* — x'y' = o, ou
y ==+= x, qui repréſente les deux Droites AC, Ac. En
fubſtituant == x + a à y, l’équation fè transforme en –x’u”
== 2x’a -H a“ = o, qu’on placera fur le Triang: analyt:
couché fur la Bande fans x; & l’on trouvera une détermi
natrice utile, AB, qui donnera l'éq : = 2ax' + a“ = o ,
4.
4 v * e p * *
O
O
O : B
A � a* º
chvIII. für A-B, les perpendiculaires LK , lk, l é, & qu’on les P. xiv.
§ 143 prolonge en I, i, i, de forte que les Droites K I, ki , é i
foient égales aux diſtances AL, AI, A / des points L, l, /,
à l’origine A ; les points I, i, i feront à la Courbe dont
l’équation eſt x* — xxyy + a“ = o. L’abſciſſe A K étant
x , l’ordonnée K L de l'Hyperbole eft :, & celle de la
+ (i 27 - 1 2pq) uz” + (4 a q) uz
+ ( i 24 — 6p) a'z + (2 a) « te
1.
3 G) O
+ ( 4 ) ta’
où il faut ſubſtituer +7
pour p, pour avoir l’équation de
la Courbe relativement aux Axes AE, AD, puiſque q =
Ap , & que y — x = o comparé avec y — Ax = o
donne A = + 1 . Cette ſubſtitution réduit la transfor
mée à 6pa'z + 4 ta’ + 6ap*z* + 4apuz + 2aua – b’= o,
qu’on mettra fur le Tr: an : où fa déterminatrice utile AB
A
Xk Xk O O
* * * B
O O |
>k
+ 4 x’
O 1 II III IV Ord,
O Lºk /~LL- /~AL°^ ^^^ ~~n
*<< 6xy”-+6ax” + 4y + 4axy + 2ay” + b*
* e * *v-a-)-- O 3 I 2 O
Sk * Grizºry/-averi2yyV-ax+4axV-ax+4ayy-ax
6 xy”+6ax =o 2 2 O Z
== 4axy/— ax
L’équa
D E 3 CO U R B E S. 32I
:
» . I4 R•
L’équation ordonnée par z
43 (9ppit-í-4 # app)ZZr+(–12ptate—2apte) z + 4a’»+ 2 aute — b’
I O 2 I 3 2 O
TÕEPOZZZO
+ (— 24 pa — 2.ap ) tz + (1 2 ua + 4aze) t
1. O 2 H.
2. 2 2
+ 4 t”
|- te — — ; a
/~_^–L-T)
o — 2 a p z – b’
+ 9p’t z” + I o ap t z + a a t
— 12pt t z—4 a t t
+ 4t’
Cette Transformée mifè fur le Triang: anal: a une déter
minatrice utile AB qui donne 9pptz’ — 2apz= o, ou
A
ºk ºk * - Q
>k >k O
ºk :k
* B
2 4 4 |- -
– ; a? 2.
– =
---- -----
D EJ CO U R B E W. 323
Ca VIII. bien que du côté pofitif, entre l’Aſymptote droite & l'A- Pl.xv.
$ “3: xe des abſciſſes.
Exemple III. Soit y“ – 2 x*y* + x“ + 2axy” — Fig. ros.
sax' = o, l'équation d’une Courbe ; & y“– 2xy + x* " "
=o fera celle de fon plus haut Rang , qui a deux raci
nes doubles y — x = o, & y + x = o. En les com
parant avec la formule y — A x = o, on a A = + 1 ,
& A=— 1 , ou A==+= 1, & par conféquent q[=Ap]
==Ep. Donc ici , comme dans l’Ex. I, on aura les
derniéres directions A C des Branches infinies , en don
nant à l'abſciſſe A B = 1 les ordonnées B C = + 1 , & |
+ (47) a
Æ
26
+ ( 1 ) az“
Et mettant = p pour 7 dans la transformée, elle fera
4 p’u’z” = 4pu’z + a“ — 3 ap'z' = 4ap’uz” + 2apu'z=o,
où les fignes fupérieurs font pour l’Axe A C, & les infě
rieurs pour l’Axe Arc.
Cette équation mifè fur le Tr: anal : a deux détermi
natrices. Celle qui traverſe le plus haut Rang déſigne la
Ss 2 dernié
324 D E s B R A vcHE s r.w F1 N 1 Es
P.xv, derniére direćtion des Branches infinies qui n’eſt parallèle, CavIII.
§. 143,
ni aux abſciffes, ni aux ordonnées.
y == x = 4*'y
»+ x *
Prémiére
D es covrº Es. 325
t cavim. Prémière Transformée y”=4x y” + 4x'y’ ‘F 2 axy' = P, xy.
9 *3. 44xy — 3 ax'= o.
O
O %
ºf 35. O
* 3: O O
* O O O O
4x y” — 3 a x* = C,
y === V #4 x
I II III Ordres,
*_^_^ fºLAN-e TN ^_^_^
4xty”—34x'=E 4 x y' =E 4 axy + y” + 2 a xy”
avaº- 3 I 4. 2 -
==8xyy}ax +12xyyWłax+44x*V}ax==4y'V}ax=E4axyWłax
# # O # #
+ 3 a x? ==9 a x* y + 3 axyy + 3 at x*
O # ; O
+ 3 a x'V
O
#4 x =E 3 axy V # 4 x I
4.
# a4xx
Seconde Transf, 4x'y' ==8x'yy}ax ==4xy’ + 12xy’v;ax
= 1 34xy+7ax’v}ax+y^ =4y'V#ax + #axy’=7axyy}ax
-F # 4 x = O.
O
§ 3.
: 36. 36:
3:
3:
36 ; O
Sk C, O O O
== 8x'yV}ax + 7ax'V}ax = o
y = FF 4 a.
I II
*T*_^_*TN -
+- #3 at x*
SS 3 Troiſié
326 - D E S B R A WCH EJ I N F I NI E W
64 V3 ax
pour le quatriéme terme de la Série.
Les trois prémiers == x = Vị ax= ! a., expriment l’or
donnée d’une Aſymptote-courbe , qui fè conſtruit ainfi.
Fig. 104. Par les extrémités de l’abſciffe AI= { a , & des ordonnées
" * A G, Ag, de même grandeur, qu’on méne les Droites
Gl H, g1 h. Qu’on décrive, avec un Paramétre égal å
Al 2 I 4 42 · · · ---- -
#a×H
G l = 3##,
2GI une Parabole ordinaire OGN, fur les
Axes GA, GH, avec une derniére direćtion parallèle à
GH. Qu’on décrive auffi , avec un Paramétre égal à
2 I 4 ZZ -
uu = H+ , la transforme en a u = # a x , ou u =
32
== v/#ax. De plus PQ, ou PN, [v]== P H [ou P I,
foit AP – AI, c’eſt-à-dire x —; a ] + HO, ou – HN
[=+= v/#ax]. Donc l'équation de la Parabole OGN, ré
lativement aux coordonnées AP, & PO ou PN, eſt v=
x =+= v/} ax — ; a. Et de même v = — x = v/} ax +
; a eſt l’équation de la Parabole og n rélativement aux
coordonnées AP & P o ou Pn.
Les Paraboles OGN, ogn font donc les Aſymptotes
curvilignes de la Courbe propoſée : & le quatriéme terme
I OO 42 43
de la Série, =t= , fait voir que les Branches de la
64V/34 x
Courbe tombent, par raport à l'Axe des abfciffes, au-delà
des Branches GO, go, & en-deçà des Branches GN, gn,
comme on le voit dans la Fig. 1 o6. n°. 2, qui repréſente
le cours de cette Ligne.
Exemple IV. Par le ſeul changement d’un figne,
ľéquation de l'Exemple précédent eft changée en celle-ci,.
y" – 2xy' —x“ + 2axy — sax“ = o f. Et l'équation
du prémier rang y“ — 2xy' — x“ = o a quatre racines,
deux imaginaires + x V ( I — V2 ), — x V ( I — V 2),
& deux réelles + x V ( 1 + v/ 2 ) , — x V ( 1 + v/ 2 ) .
Comme elles nous menacent d’un Calcul aflèz long, nous
n’appliquerons à cet Exemple que la Méthode des Séries,
& nous employerons la lettre A pour défigner le nombre
irrationel = V ( 1 + v/2 ). Il s’agit donc de fubſtituer
Ax + a à y dans la propoſée.
#* |
+ 4 A’ x’ te
4.
+ A * x*
2 w/ 2 — 4
It --– a .
8 V ( 1 + v/ 2 ) 4
Ces deux prémiers termes de la Série == x V(1 + y/2)
*s:7:52, montrent que la Courbe a quatre
Branches
T
D EJ CO U R B E W. 329
d
CavIII. Branches hyperboliques, & ils déterminent la pofition de Pı.xv.
***** leurs Aſymptotes-droites. Le prémier terme fait voir que
fi on donne à l’abſciffe A B = 1 , les ordonnées B C = Figº 107.
+ V(1 + v/2) & Bc =— V( 1 + v/2 ), & qu’on méne les
Droites AC, Ac, elles feront parallèles à la derniére direćtion
des Branches infinies, & par conféquent à leur Aſymptote.
Et le fecond terme aprend que fi l’on prend les ordon
z V2—1 – 3 Y 2-4
nées AE=+5:{III, a, & Ae=-##IV;"
& qu’on méne les Droites EF, e f parallèles à A C, A c ,
elles feront les Aſymptotes cherchées. On peut auffi , &
cela eſt plus fimple, prendre l'abſciffe négative A G =
7 V2 – 1o
8 a, & mener par le point G, les Droites GF,
gf parallèles à AC, A c. Car il eſt aifé de voir que les
Droites EF, e f, fè croiſent au point G, éloigné de l'Ori
7 V2 – I o
gine A de la diftance —ā— 4
|
ºk :k
>k 5k O
Nk >k O O
Sk O O O O
Pl.xv, natrice partant de la Cafe xy, portera fur la Cafe x', fi cavmi,
elle eſt pleine. Il s'agit donc de voir fi elle l’eft , & quel S ***
terme la remplit.
J II Ordres.
~^–LTN. ~–^–LTY
(4A”-4A)tx’+(2 A*-5)ax'+(6AA-2)**x**+4Aatx &c.
N I O 2 I
J - |
+ (6 AA 2 ) BBx”
==W:WIĘ5 "*"==VỚI+752*T.
Cette fraćtion étant poſitive , le figne = qui la précéde
montre que la Courbe tombe, de part & d’autre, entre
l'Axe des abſciffes AB & les Aſymptotes droites EF, e f.
Car fi l’on nomme cette fraćtion C, la Série fera pour les
Branches de l’Aſymptote E F , y = Ax + B –“# Ởt.
& pour
Š--
D E F C O UR B E 5, 33 I
CH. VIII. & pour les Branches de l’Aſymptote ef, y = – Ax – Pl. XV.
§. I 43
B + ":", e.
|- Exemple JV. :: xy — 2xy + xy'–a'= 2,
miſe fur le Triang: analyt: a trois déterminatrices AB,
C B
E k o o
>k · O O O
* * o o o *D
2 - -2 a*
4.
ne xa —a=o, ou «===:: Ce fecond terme
2
Exem
D E S C O U R B E J. 33 3.
: CH. VIII. Exemple KI. Soit enfin l’éq : y' + 5xy“ + 1 oxy? Pl. XV.
§. 143• + 1 ox'y' + 5x^y + x' – 2ay“ — 4axy' + 4axy + 2ax“ +
aay” – aaxy” — aax y + aax” — aab' = o. Cet Exem
ple eſt affez compoſé, & par là propre à faire connoitre
comment il faut s'y prendre pour éviter tout le Calcul
fuperflu.
Le plus haut Rang , fur lequel eſt appliquée la feule
déterminatrice fupérieure qu’ait l’équation propoſée, eft
préciſément la cinquiéme puiſſance y' + 5xy“ + 1 oxy' +
1 oxy' + 5x*y + y' de y + x. . Ce Rang égalé à zéro n’a
donc qu’une feule racine , mais quintuple, y + x = o,
ou y = — x ; ce qui marque que la derniére direćtion
des Branches infinies de la Courbe eſt parallèle à la Droi
te BA C qui coupe en deux également l'angle des coor- :: Ioº
données de différents fignes. . Čette même équation mar- "**
que que le prémier terme de la Série deſcendante qui don
ne y en x, eſt — x. Pour avoir le fecond, on ſubſtitue
ra — x + te à y. -
Ord. I. II
A
III
–A–
IV.
A
— f f\~\~\
-5xy“-2oxy-3oxy”-2oxy-5x
- 4 3 H O
+8axy+12axy-4ax“
3 O
2
–3axy+2axy+a’xi
1 O 2 2
H A F 2 2 5 F >
– x:
o Tt : 32 ;: - Et *
---- - - - - - - -
C*
C)
* :: O
>k A
:
5
(2) - . y –
CH. VIII, D E J' CO U R B E J. 335
§. 143. PL. XV.
Ord, I - II III IV
+ 2O a*x*y – 8 aº x*
# O
== 4 a’ x’ V — 24*
Ainſi la feconde Transformée eſt y* =+= 5y“V– 2ax -
16axy' = 8axy'V— 2ax — 2ay = 8ay’y—2ax + 2oa’xy"
== 8 a’xy V–2 a x + a·y = 3 ay V-2 ax—6a’xy==
2a’xy–2ax — a’b’ = o. Sur le Triang: anal: elle n’a
qu’une déterminatrice utile, favoir celle qui est horizonta
le , & qui donne = 8axy“V-2ax = 8 a’xyV—2ax =
2a’xV–2ax = o, ou, divifant par == 8axV-2ax , 7y
– ay+; aa = o qui a une ſeule racine, mais double »
y - # a = o.
: :}
Elle
336 D E F B R A N C H E S INFINI E S
PL. XV. Elle marque que + # a eft un troifiéme terme commun Calvin.
aux deux Séries, qui commencent par — x =EV— 2ax. §. 14};
Mais cette racine y — ; a = o étant double, elle oblige à
calculer encore le terme ſuivant, d'autant mieux que, dans
celui-ci, l'expoſant d'x n’eſt pas encore négatif. Et com
me il y a lieu de préfumer qu’il fuffira de trouver encore
un feul terme , on cherchera à s’épargner du calcul en
ſubſtituant # a + y à y, feulement dans les termes des deux
prémiers ordres.
I II Ordre.
7 -d- A– — / |- |- -)
PF8axy”V-2ax+8aºxyV-2ax=F2a’xV-2ax -i6axy’+2oa’xy'-6a’xy,ớc.
2 I O 3 2 I
ža)
- FF8aaxyV-2ax == 4a’xV-2ax — 24aaxy”-+-2oa’xy - 3a*x
|- # O # , # O
: – 2 a* x
«.
|-
O
A %
O
O
::
o * * *B o
terminatrice AB paffe par les Cafes x”yy & xy, & qu’é
tallt
|
D E J CO U R B E J, 337
ca.VIII. tant continuée elle traverfe la Cafè x“. Il faut donc exa- Pixy.
***43 miner fi cette Cafe eſt pleine ou vuide. Ce font les ter
mes du troifiéme ordre qui doivent la remplir. On ſub
ftituera donc ; a + y à y dans les termes du troifiéme or
dre de la feconde transformée.
III Ordre.
- A ·—
4. -
== Is a' V — 2 a x
C ſł
* 8V 37: = o. Les deux Séries, que nous fui
y
"T" ----
4
8 y—2ax ? 8v/– 2 a x”
Quoique dans ce terme l'expofant d'x foit négatif; ce
pendant, comme il eſt racine double de l'équation qui le
Introd, à l'Analyſe des Lignes Courber. Vv donne,
338 D E F B R A N G H EJ I NF I N I E F
# a)
+ # ay“ — 44 y’ + # a’y*
4 3. 2
:: -
+ {ay'
#
— say+3ay 3 3
3
+ # a’y” — a“y + ša”
2 O
4
5
+ f aty — ;
1
5 :
+ # a’
-
Et–
+ a’ il en réſulte
a’ b? y' + ; ay“ –#a'y' —#a’y’ + ř: aty F. •. - v
37. 9
4
D E J CO U R B E J. 339
:# ::
Il eſt probable qu’il ne fera pas befoin d’aller au-delà
ị 2k
36
2k
% D
PLxv, le figne + pour la feconde des deux Séries que nous cal- CavIII.
§. 143.
culons. Donc pour la prémié –– a*b*
S. p a p
preſihlere y
y = += V/– F-7— 8axy—2ax ?
a*b*
& pour la ſeconde y==V 8axy/–2ax , grandeur ima
ginaire. Car fi on prend x poſitive, V-2ax eft imagi
ire , & fi d gati a*b* ft négati
Ild! TC. » 1 O Il p
prCI)Cl X négat1VC
B , ;;-7 -- Clt Ilegat1
* 8axV— 2ax 8
»+ # a + ŠV–2ax – V 8axy/—2ax |
* 3
-
Pl. XV. Exemple. Dans cette conftruƐtion il eſt aifé de reconnoi- CavIII,
tre que la Courbe a des Branches hyperboliques MC, mc, ***
dont CA c eſt l'Aſymptote, & des Branches paraboliques
MD, mD , dont l'Aſymptote eſt la Branche A O D de la
Parabole d A D : On le reconnoit, dis-je, aifément, en
confidérant que près de l’Origine, les ordonnées de l’Hy
perbole CNB nc l’emportent de beaucoup fur les ordon
nées de la Parabole d AD, & que loin de l'Origine, c'eſt
tout le contraire.
Ca VIII, ce cas, la Série n’eſt réelle que quand on prend x pofiti- Pi, xv.
*“ ve, ou quand on la prend négative. La Branche indi
quée par cette Série ne s’étend que du côté des abfciffes
pofitives, ou du côté des négatives. Mais en échange ,
lors qu’on donne à x le figne qui rend réels les termes
demi-imaginaires, ces termes ont deux valeurs, une pofi
tive & une négative , parce qu’une racine paire a égale
ment le figne + & le figne — . Ainſi la Série eſt dou
ble , & exprime deux ordonnées. Il y a donc deux Bran
ches infinies qui répondent à cette Série , & qui font fi
tuées, non pas de part & d’autre de l'Axe des ordonnées,
mais toutes deux d’un même côté. Donc, dans tous les
Cas, le nombre des Branches d’une Courbe eſt un nom
bre pair. - -
r.xv. eft égale à la fomme des parties interceptées entre les cg.ym
Aſymptotes & la Courbe [§. 65 ] *. §. 143
Car fi l’on prend cette Droite & fes parallèles pour les
ordonnées ; puiſqu’elle coupe la Courbe en autant de
points qu’il y a d'Aſymptotes, c’eſt-à-dire, en autant de
points qu’il y a d’unités dans l'expofant de l’Ordre de la
Courbe, l'équation fera telle que le plus haut expofant d'y
fera égal à l’expofànt de l’Ordre. Soit v cet expofant, .
y"+(ax + b)y“T* les deux prémiers termes de l’équa
tion, & y=4x+B+C* *&e y=4x+B'+
C" ---- &c. y = A"x + B"+ c"--* &c. &c. les Séries
deſcendantes, qui donnent y en x , tirées de cette équa-
tion. Ainfi y–Ax–B–c'xT* &c. =o , y — A"x
* NEWToN , Enum. lin. tert. Ord II. 2. STIRLING , Lin. tert. Ord.
Newt. Prop. X. Cor. 4.
/
AD E .S C O U R B E S. 347
* S T 1 R L 1 N G , Prop. IV.
348 D E F , B R A N C H E S INFINI E S
CHAPI
352 DIVISIONS GENERALES DES LIGNES
C H A P I T R E IX.
4:=“
df–
du terme
>k xk
@ @ @
:k O
Q @ :k
DU S E CO N D O R D R E, - 355
Pı.xy, donne aux abſciffes une pofition parallèle à une Aſympto- Caix.
te. Mais il faut prendre garde qu’on ne faffe pas les abf. ""
ciffes parallèles aux ordonnées, [ ce qui feroit abfurde ] ,
en faifant les unes & les autres parallèles à la même Afymp
tote, c’eſt-à-dire, en faifant la raifon p : q égale à la rai
fon r: J. L’éq : dr + eri + frr= o , ou dqq + epq +
fpp= o, ayant deux racines inégales [puiſque dy + exy +
f&x = o, qui a, par fuppoſition, deux racines inégales,
fe change en dir -H er r +frr= o , fi l’on écrit s pour
y & r pour x, & en dqq + epq +fpp = o, en mettant q
pour y & p pour x ] ; on déterminera la raiſon r: s par
l’une de fes racines, & la raiſon p : q par l’autre, en pre
IlaIlt
----
+==+44=4142
^ 2 d.
, & 4 –
p
– e – V(ee – Adf)
==vg=av2, ou réciproquement. Enfuite on dé
terminera m & n par ces deux éq : b f + cr-H 2dni H emr
+ emi + 2fmr= o , & h q + cp + 2ang + enp + emp +
2fmq = o, qui font évanouïr les termes a & z., & por
tent l’Origine fur les deux Aſymptotes, c’eſt-à-dire, für le
Point où elles fe croiſent, lequel eſt un Centre général
[§. 76]. Ces équations donnent m = =*::# , &
– ce + 2bf / __ _ _ , º Ar. •
"==f : Et l’équation de la Courbe
-
fe réduit
. (.. Ch. IX. Cas III. Enfin lorſque e = 2 Vdf, l’éq : dyy + exy + PLxv.
| * §. I 54.
f:x=o n’a qu’une feule racine, mais double, y + x V ā
= o, qui indique une feule derniére direćtion peur les
Branches infinies de la Courbe [§. 136]. Qu’on fubsti
tuë –xv 4 + u à y dans la propoſée, & elle fera trans
formée en une équation , où il manquera les termes x x
& xy [§. I o7 ].
O
O O
>k @ @
:
„On
- dif
verra auparoitr
|-
e en meme tems
A
le
ZA ZZ = A###n- ,–2 cd A •
|- |- fimple [§. 1 2 3 ].
Et ce font là toutes les Lignes du fecond Ordre.
*k >ķ
O @ @
@ : O O O
2k O , Mk C)
- @ @ ># e e o
e e o 9 @ @ @ :k
(*) Dans l'Enumération qu’a ces eſt fondée fur d’autres pro
donnée Mr. Newton des Lignes prietés que celles des Branches
du 3°. Ordre, il défigne celles - infinies.
ci par le nom d'Hyperboles défec- (*) Ce font les Hyperboles dé
::: fans diamétre. Il les détail- festives avec diamétre, dont Mr.
e au Nº.
péces. La 5diftin&tion : fixeſpé-
, & en compte ef. Nº.
NewToN
6. compte
pte fept eſpéces
efp au
D U TRO IJ I E M E O R D R E, 361
'. ,
* { ch. Ix. Pointe reſteroit vuide ; car l'équation n'auroit aucun ter- Plxv.
6. "53" me fur la Bande fans y, ou fans t, & feroit par conféquent
diviſible par t = a – B = y – A x — B. Elle n’expri
meroit donc pas une Courbe du troifiéme Ordre, mais
une Courbe du fecond Ordre avec une Droite dont l’équa
tion feroit y — Ax — B = o, ou peut-être même l’affem
blage de trois Droites.
2. Si le terme x* manque dans la prémiére transfor
mée, il n’en réſulte point de nouvelles Courbes. Seule- ,
ment dans les deux précédentes Séries, le terme a, ou B,
eft zéro; parce que l’Origine eſt fur l’Aſymptote repréſen
tée, dans ce Cas, par l’éq: v = Ax.
Car II. Si les trois racines de l’éq : gy’ + hxy + ix'y-H
lx” = o font réelles & inégales, on fera fur chacune de ces
racines le même Calcul qu’on vient de faire fur la racine uni
ue du Car précéd. On conclura donc que la Courbe a trois
Aſymptotes droites accompagnées chacune de deux Bran
ches hyperboliques, qui s’étendent, avec des directions op
pofées, ou d’un même côté de l’Aſymptote droite, ou des
deux côtés de cette Aſymptote. Ce qui fait trois différens
Genres de Courbes. Car ou chaque Aſymptote a fes Branches
de Courbe de part & d’autre (*) : ou deux Afymptotes les
ont de part & d’autre, la troifiéme les ayant d’une même
part (*) : ou chaque Afymptote a fes Branches de Cour
be d’un même côté (*). A quoi l’on peut ajoûter, fi
Introd, à l'Analyſe der Ligneſ Courber. Zz l’on
(*) Mr. NFwToN les nomme joûter deux, & que ce Genre a
Hyperboles redondantes fans dia- quatorze eſpéces.
métre, & il en compte neuf eſpè
ces qu’il détaille au Nº. 1. (*) Mr. Newton les apelle
(*) Ce font les Hyperboles re JHyperboles redondantes avec trois
dondantes avec un diamétre, dont diamétres, & il n’en compte que
Mr. NEWTON compte douze eſpé deux eſpéces au Nº. 3. Mais Mr.
ces au Nº. 2. Mais Mr. SI IR STIRLING a fait voir qu’il y en
LING a fait voir qu’il en faut a a quatre eſpéces.
362 DIVISION GENVERALE DES LIGNES
P. xv. l’on en veut faire un quatriéme Genre , les Courbes dont Cn. Ix
les trois Aſymptotes fe croifent en un feul point (°). §. 15%" |
Il femble que cette énumération foit imparfaite, & que
nous ayons oublié le Genre, où des trois Aſymptotes ľu
ne a fes Branches de Courbe de part & d’autre, les deux
autres les ayant d'une même part. Mais ce Cas eſt im
Fig 110. poffible. Car fi on établit que l’Aſymptote A B a fès
deux Branches D, E de part & d’autre, tandis que les
Aſymptotes BC, CA ont leurs Branches F, G, & H, I
d’un même côté; on verra que, pour lier ces fix Branches
deux à deux, comme elles doivent l’être afin que le cours
de la Courbe foit continu [ §. 19 ] , il faudra , quelque
combinaifon qu’on faffe , qu’une Aſymptote foit coupée
deux fois par la Courbe; ce qui eſt impoffible [ §. 15o ].
Le Calcul démontre auffi l’impoffibilité de ce Genre.
Car foient y — Ax = o, y — A'x = o, y–A”x
= 3, les trois racines de l'équation faite en égalant à zé
ro le plus haut Rang; & foient y — Ax — B – Cx -*
– Dx-* & c = o , y—A'x– B – C'x-* – D'x-* &c.
= o, y – A'x— B"—C"xT“ – D"xT* & c = o
les trois Séries que donnent ces trois racines. Celles où
le terme x-' fera zéro déſignent les Branches hyperbo
liques qui s’étendent d'un même côté de l'Aſymptôte : &
celles où ce terme fubfifte marquent les Branches hyper
boliques qui ſe jettent de part & d’autre de leur :
tote [ §. I 28]. Or en comparant le produit
y'-(A+A+A")xy' +(AA+AA"+A'A")x'y-AA'A'x'=o
–(B+B'+B") y* Ởc Ởs
–(C+C"+C") xT'y”
Ởc
N de
Vºy. Zoº | |
()
-77 ,
.'/(/. /O O .
º7 ^º 9 f / '2 .
D U TRO I S 1 E M E O R D R E. 363
+ dy” + ex y + fx”
Órc Órc
ce qui montre que fi deux des trois grandeurs C, C', C",
font zéro, la troifiéme eft auffi néceflairement zéro. Donc
fi des trois Aſymptotes il y en a deux qui ont leurs Bran
ches infinies d’une même part , la troifiéme a auffi fes
Branches d’un même côté.
O >k
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@ @ @ @
telle que a ==+ V Bx, & dès lors la Série eſt réguliére,
cette équation n’ayant point de racines multiples. Ses
deux prémiers termes A x + y/B x marquent [§. 133 ]
deux Branches paraboliques , qui , combinées avec les
deux fortes de Branches hyperboliques que peut
Zz 2 |-
ini:
A
| 364 . DIVISIONS GENERALES DES LIGNES
PL. XV. la racine fimple, font deux Genres de Courbes (7) (*), ca.Ix.
II. Si le terme x* manque , la déterminatrice traverſe §. 155;
O O
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@ @ @ @ *
+ É a x + y = o, ou a u + 3 u + y = o, qui, étant du
fecond dégré, peut avoir deux racines imaginaires, ou
deux racines réelles fimples , ou une feule racine réelle
double.
1. Si ces deux racines font imaginaires, les Séries
qu’elles devroient donner font imaginaires : & la Courbe
n’a de Branches infinies que celles qui font indiquées par
la racine fimple y — A x = Q : en quoi ce genre reffem
ble affez à celui du premier Car (*).
2. Si les deux raciñes de l’éq : a a’ + 3a + y = o
font réelles & inégales te – B = o, tz' – B' = o; qu’on
ſubſtituë B + t, ou B' + t à u, & on aura une feconde
transformée à qui il manquera de plus qu’à la prémiére le
terme x. Sa déterminatrice paffant par la Pointe & par
la Cafe t x, donnera t = Cx - “, & la Série eſt dès lors
réguliére. Ses prémiers termes A x + B + Cx T' , ou
Ax + B + C'x'T ' , marquent des Branches hyperboli
ques »
( ca. Ix, ques, qui, avec des direćtions oppoſées , fè jettent de PLxv.
# s. 153, part & d’autre de leur Aſymptote droite repréſentée par
; - O
- O O
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@ @ @ >ķ
::
-
Zz 3 - portera
(*º) Ce font les Hyperboliſmes de l'Hyperbole, dont il y a quatre
eſpéces comptées au Nº. 9,
366 DI VISION GENERALE DES LIGNES
Cf. IX, portera donc fur la Pointe, & donnera l’éq: t ==+= VCT“:
§. 155. & dès ce terme la Série y=Ax + B =+= V CxT“ &c. eft
réguliére. Elle marque deux Branches hyperboliques qui
avec une même derniére direćtion fe jettent de part &
d'autre de l'Aſymptote droite repréſentée par l’éq: v = Ax
+ B. Et ces deux Branches avec les deux que donne la
racine ſimple y — A'x = o, font les quatre Branches
hyperboliques de ce genre (' ').
Car IV. Si l’équation, faite en égalant à zéro le plus
haut Rang de la propoſée, n’a qu’une ſeule racine triple
y — Ax = o, fès Branches infinies n’ont qu’une feule
derniére direction parallèle à la Droite que repréſente cette
éq : y — Ax = o. Et fubſtituant , dans la propoſée ,
Ax + te à y , on aura une transformée à qui manquent,
fur le plus haut Rang , les termes x', u x' , u'x [§. 1 o7].
1. S'il ne lui manque pas le terme x * , la détermina
trice portera fur cette Cafe & fur la Cafe u”, & donnera
= Bx” ', & la Série eſt réguliére. Ses prémiers termes
O
O xk
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* @ @ @
fous des direćtions oppoſées, fe jettent d’un même côté ch. Ix,
de la Droite parallèle à leur derniére direction, & qui eſt §. 155.
cxprimée par l’éq : y = A x (**).
2. S’il manque à la transformée le terme x*, & non le
terme a x, on aura deux déterminatrices fupérieures. L’u
ne, qui paſſe par a’ & u x , donnera u = = V Bx. La
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CH. IX.
qu’on peut arranger ainfi. Ou l'éq: Æ n’a que des rati
§. I 56,
mes imaginaires [Cas I], ou elle a deux raciner imaginaires
& deux racines /impler [Cas II], ou elle a quatre racines
fimpler [Cas III], ou elle a deux raciner imaginaires &
une double [Cas IV ] , ou deux doubles [ Cas V }, ou
deux fimpler & une double [Cas VI ] , ou une racine /m
ple ở zene triple [Cas VII ] , ou enfin une /eale racine
/
quadruple [Cas VIII].
Cas I. Si les raciner de l’éq : Æ font toutes imaginai
reſ , la Courbe n’aura point de Branches infinies [§.
1 3 6 ]. Quoique fon cours puiſſe être varié en diverſes
maniéres dans un eſpace fini , ce qui donne un grand
nombre d'eſpèces différentes ; on doit néantmoins toutes
les ranger fous un même Genre : du moins fi l’on s’en
tient à la méthode que nous fuivons ici , & qui confifte
à déterminer les Genres par le nombre & l’eſpèce des Bran
ches infinies.
Car II. Si l’éq : Æ n’a que deux raciner fimpler, y –
Ax = o, y — A'x = o, on aura, en fubſtituant Ax + u
à y, une transformée à laquelle manquera le terme x“.
::
1. Si le terme x' ne manque pas, la déterminatrice
horizontale donnera ax” = Bx”, ou a = B : & ſubſti
tuant B + t à te, on aura une feconde transformée, à la
quelle manqueront les termes x“ & x’.
1. Si
D v Q U ATRI E M E O R D R E. 37 I
O O O CH. IX
9. I 56.
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O @ @ @ Q @ @ :k © C O O
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=—#####. -
Donc A = A';
A -
A aa s ce
374 DIVISION GENERALE DEJ LIGNES
CH. IX,
ce qui feroit contraire à la fuppoſition que les quatre ra
9. I 56.
cines Ax , Ax , A x, A"x de l'éq : , Æ font inégales.
Ainfi il faut encore exclure la combinaifon qui fuppoſe
deux paires de Branches du fecond genre , & deux du
troifiéme.
| Donc de quinze combinaifons que préſèntent trois
genres combinés quatre à quatre, en ayant exclu fix , il
en reſte neuf, qui font neuf Genres compris dans ce Cas
III, fę. 1° Quatre paires de Branches du prémier genre.
2°. Trois du prémier & une du fecond. 3°. Trois du pré
mier & une du troifiéme. . 4°. Deux du prémier & deux
du fecond. 5“. Deux du prémier, une du fecond, & une
du troifiéme. 6. Deux du prémier & deux du troifiéme.
7°. Quatre du fécond. 8°. Trois du fecond & une du
troifiéme. 9”. Quatre paires de Branches du troifiéme
genre. , ** *- , - , , - , , * ; ".)
* '' , « - !
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ches paraboliques, qui embraffent pour ainfi dire la Droi- ca. Ix.
te exprimée par l'éq : y = A x. ý. 156.
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nera t == v/CxT“. La Série y = Ax + B" =+= VCx-"
& c , marque deux Branches hyperboliques qui embraf.
fent l’Aſymptote droite repréſentée par l’éq : v = Ax
»+ B".
III. Que fi dans l'éq : V il manque le terme x, la
déterminatrice paffèra par les Cafès t*x*, t x , & la Poin
te, & donnera une équation de cette forme a t*x + 3*x +
s = o, qui aura ou deux racines imaginaires , ou deux
racines réelles fimples, ou une double.
: : ::
1). Si
D U Q WA TR 1 E M E O R D R E. 377
::
}
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x - * , fi elle eſt pleine , & donnera s ==+= v/DxT’.
La Série y = A x + B" + C" x -' ==y px-" &c.
marque deux Branches hyperboliques, qui ſe jettent dans
un même angle aſymptotique , ayant pour Aſymptote -
courbe une des Branches de l’Hyperbole dont l'équation
eft v = Ax + B" + Cº x T *.
Introd, à l'Analyſe der Lignes Courber. Bbb IV. Si
378 DI VIFION GENERALE DEJ LIGNEỹ
*
-
D U Q U A TRI E M E o R D RE. . 381
Claffes du IV. Cur, & on aura les cinq Claffes fuivantes. CH. IX,
§. 15ó,
1°. Les Courbes qui n’ont que quatre Branches hy
perboliques autour di deux Aſymptotes non parallèles.
2°. Celles qui ont deux Bianches paraboliques , &
quatre hyperboliques autour de deux Aſymptotes non pa
rallèles.
3°. Celles qui ont fix Branches hyperboliques autour
de trois Aſymptotes non parallèles.
4°. Celles qui ont huit Branches hyperboliques autour
de trois Aſymptotes non parallèles , fçavoir, quatre autour
d’une Aſymptote & deux autour de chacune des deux
autres.
5°. Celles qui ont huit Branches hyperboliques autour
de quatre Aſymptotes dont deux font parallèles. -
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les Cafes n'x & x' , & donnera u = Bx””. La Série,
dès lors réguliére, y = A x + Bx** ởe, indique deux
Bbb 3 Branches
382 DIVISION GENERALE DES LIGNEs
Ch. IX. Branches paraboliques d’un même côté de la Droite ex-
**5° primée par y = Ax, qui eſt parallèle à leur derniére di
rection.
II. Si la Cafe x' eſt vuide, mais que x* ne le foit
pas; on aura deux déterminatrices , l'une qui paffè par
a'x & ux”, & l'autre par ax & x”. La prémiére dón
ne *==+= VB'x, & fà Série y = A x=+ VB'x ởr. mar
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de la Cafe tx”, portera donc fur la Cafe x , ou, fi elle eft
vuide, fur la Pointe , qui , dans ce cas , ne peut être
vuide, & on aura t = C&T', ou t = CºxT”. La Sé
rie y = Ax + B + CxT“ &c. ou y = A x + B + CxT*
&c. déſigne deux Branches hyperboliques d’un même cô
té, ou des deux côtés de l’Aſymptote droite exprimée par
l'éq: v = A x + B. Ces deux Branches hyperboliques,
3MVCC
D U QUATR I EM E O R D R E. 38;
avec les deux paraboliques qu’indique la prémiére déter CH. IX.
minatrice , font quatre Branches infinies dont la derniére §. 156.
direction eſt parallèle à la Droite repréſentée par l’éq :
J = Ax.
III. S’il manque à la transformée T le terme ax” , elle
n’a qu’une ſeule déterminatrice , qui paffe par les Cafes
a’x & x * , fi celle-ci eſt pleine , & donne a = B“x” .
La Série y = A x + B'x'', dès lors réguliére , marque
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La 4°. & 7°. font des Courbes qui ont quatre Bran
Introd, à l'Analyſe de Lignes Courbe. Cc c ches
386 Divisiow GENERALE DES LIGNEs
ca. Ix. ches hyperboliques autour de deux Aſymptotes non pa
$ sº rallèles. Nº. IV, 1 & 4.
La 5“, préſente trois Aſymptotes parallèles coupées par
une quatriénne, chaque Aſymptote ayant deux Branches
hyperboliques. N°. IV, 2. |
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: : - mais,
D v op A TRIEM E O R D R E. 387
mais non pas la Cafe a x”, on a deux déterminatrices,
3 -
;
qui donnent, l'une u = VB'x” , l’autre a = B. La pré
miére marque deux Branches paraboliques, qui , d’un mê
me côté de la Droite [y = Ax] parallèle à leur derniére
direction, fe jettent de part & d’autre de l'Axe des lor
données. L’autre indique une Aſymptote - droite, dont
l’équation eſt v = Ax + B , & pour avoir le genre des
Branches hyperboliques qui l'accompagnent, on fubſtitue
ra B + t à a , & on aura une feconde transformée dont
la Cafe x* fera vuide. Si la Cafe x eſt pleine , on aura
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terminatrice paffant par t’ x & x” donnera, t ==
= VCVB%s, où il faut remarquer qu’on ne peut pas em
ployer les deux valeurs de = V Bºx , mais celle feulement
qui multipliée par C fait un produit pofitif, dont la racine
VCVB"x n’eſt pas imaginaire. Il n’y aura donc que deux
Séries y = Ax + VB4x + y/CVB"x ởe & y = Ax + VB'x
– VCVB'x &c. ou y = Ax — VB"x + v/Cv/Bºx &c. &
y = A x – VB'x – V C V^B"x ởe, qui déſignent deux
Branches paraboliques jettées dans un feul des quatre an
gles, que fait avec l’Axe des ordonnées la Droitė 3=#:
- --* * * * E CS
: a . O
D U QUA TRI E M E O R D R E. 389
Elles ont pour Parabole-aſymptote une des Branches de la ca. Ix.
Parabole exprimée par l'éq : v = A x = v/Bºx . §. 156.
Mais fi, dans la transformée V, la Cafe x*** fè trouve
vuide, la déterminatrice couchée fur la Bande x , dont la
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© ;
Cafe a’x eft vuide, donnera une équation de cette forme
aa*x + 8a x + y x = o, ou a a’ + 3a + y = o, qui
peut avoir, ou deux racines imaginaires, ou deux réelles
fimples, ou une double.
1). Si ces racines font imaginaires , les Branches infi
nies le font auffi. -
3k : :
+v/Dx - 'VB'x , expreſſion où l’on ne doit prendre
qu’une des deux valeurs de = VB"x ; celle qui fait avec
Dx -“ un produit négatif étant excluë, parce que la ra
cine de ce produit feroit imaginaire. ll y a donc deux
Séries y = Ax + VB"x + C^+v/Dx - 'VB"x &c. & y=
Ax + VB"x + C"—VD xT' v/B"x &c. ou y = A x –
VB"x + C" + VDxT“ VB'x &c. & y = Ax – VB"x +
C“ – V D x T' VB"x &c. qui marquent deux Branches
paraboliques, dans un même angle, & dont l’Aſymptote
courbe eſt une des deux Branches de la Parabole v =
Ax == v/B"x + C".
Que fi la Cafe x*** de l’éq : X fe trouve vuide, la
déterminatrice paffant par les Cafes f’x, fx“: & par la
(1). Si elle n’a que des racines imaginaires, la Cour CH. IX,
be n’a point de Branches infinies. §. 156,
– VB's+c+#. eo y=4*—vbx+c"—
D' e a -- si: -
· IV. S'il
39-2 DIVISION GENERALE DES LIGNES
C.1.1X. IV. S'il manque, dans la transformée T, toutes les
$ ss. Cafes de la Bande x ; elle aura deux déterminatrices. La
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V. Q:
manque à la transformée T les Cafès x“, ux”,
**x* & te'x du quatriéme rang, les Cafes x' , ux”, & a*x
du troifiéme, & la Cafe x du fecond, elle aura encore
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i 58. En
D U CIN QUI E M E O RD R E. 397
CH API
40o D ES PO INTS D’INFL EXION
C H A P I T R E X.
|
|
Ch. X. Une Sécante peut rencontrer la Courbe en plus d’un Pl. XVI.
3. 162°
oint. Si deux Points de Sestion s'aprochent infiniment
’un de l’autre , en forte qu'ils fe réuniffent & fè confon
dent en un feul, la Sécante devient Tangente, & les deux
Points de fećtion réunis ne font plus qu’un feul Point de
contast, ou d'attoachement.
Soit, par ex., un Cercle A E B décrit fur le diamétre Fig. I 11.
A B, qui coupe la Circonférence en deux Points A , B ,
éloignés de toute la diſtance A B. Si l’on imagine que
ce diamétre vient à fè mouvoir parallèlement à lui-même,
& qu’il paffè dans la fituation CD ; les Points de fećtion
fe : aprochés l’un de l’autre , car la chorde CD eft
plus petite que le diamétre A B. S’il continuë à fè mou
voir en cd, les Points de fećtion fè raprochent toûjours
plus, parce qu’une chorde eſt d’autant plus petite qu’elle
eft plus éloignée du centre ; juſqu’à ce que ce diamétre
étant paffé en x 3 , il ceffe de couper la circonférence ,
mais il la touche au Point E , où l’on peut feindre qu’il
la coupe en deux points infiniment proches l’une de l'au
tre; parce qu’en effet couper en deux Points réunis, c’eſt
toucher en un feul Point.
Une Tangente eft donc cenfểe rencontrer en deux
Points la Courbe qu’elle touche, mais en deux Points in
finiment proches l'un de l'autre , & coïncidents. Ainſi
dans les Courbes du fecond Ordre, la Tangente ne peut
rencontrer la Courbe qu’au feul Point d'attouchement :
car fi elle la rencontroit en un autre Point, elle feroit cen
fée la rencontrer trois fois ; ce qui n’eſt pas poſſible dans
une Ligne de cet Ordre [§. 39 ].
163. Mais dans les Lignes des Ordres fupérieurs , la
Tangente peut encore rencontrer la Courbe qu’elle tou
che. Si trois Points de festion fe réuniffent , la Droite
qui paffe par ces trois Points réunis, ou infiniment pro
Introd, à l'Analyſe des Lignes Courbes. Eee ches ,
4O2 D E S PO INTS D’ IN P L E XION !
Pl. XVI. ches, touche & coupe en même tems la Courbe, & le ca.x.
Point où ils ſe réuniffent eſt un Point d’Inflexion. §. 163.
cax. ne rencontre la Courbe au fommet que deux fois, qu’il la Pl. XVI.
#
§. 168. touche fimplement.
Il. Mais la Parabole cubique y = x” a une Inflexion rig. 11;.
à l’Origine. C’eſt pourquoi y= o donne x' =o , dont
les trois racines égales x = o, x = o, x= o, montrent
que la Ligne des abſciffes rencontre trois fois la Courbe
à l’Origine , qu’elle y eſt en même tems Tangente & Sé
CalltC.
S
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| P ANciie xIT.
|º . "
ſ7ſy- Azz.
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c -,
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A B C, cb
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…
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… ~~|
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-|-- - - - -
--------- --------------- -------- ------------
D E S POINT 5 MULT I P L E S. 409
Ca. X. Ceci s'aplique fans peine aux Points quintuples, & en Pl. XVI.
§. 169.
général aux Points d’une multiplicité quelconque.
Ainfi pour favoir fi un Point affigné d’une Courbe eft
un Point multiple, & quel eſt le dégré de fa multiplicité;
il faut examiner combien de fois une Droite quelconque »
menée par ce Point-là, y rencontre la Courbe *.
17o. Pour cet effet, on ſuppofera d’abord que l'Ori
gine eſt prifè fur le Point affigné, & confèrvant la pofi
tion de l'Axe des abfciffes, on donnera à celui des ordon
nées une poſition indéterminée. Cela fe fait [ §. 25. n°.
2 } en fubítituant dans l’équation de la Courbe i et à y &
z + ra à x ; J : r marquant ici une raifon quelconque ,
c’eſt-à-dire, une raifon indéterminée. Mais , comme on
ne transforme l’équation que pour favoir en combien de
points la prémiére ordonnée rencontre la Courbe, ce qui
fe trouve en faiſànt z = o dans la transformée [ §. I 5. ],
on peut faire cette fuppoſition, même avant la ſubſtitu
tion, en écrivant fimplement i u poury & ra pour x.
Cette ſubstitution” fè fèra donc en écrivant feulement s
pour y, & r pour x, & multipliant chaque terme par la
puiſſance d’a dont l’expofant ett égal à la fomme des ex
pofants de x & de y dans ce terme; c’eſt-à-dire, en mul
tipliant les termes du prémier Rang par te, ceux du fecond
Rang par te” , ceux du troifiéme par a” , &c. De cette
maniére l’équat, générale a, + by + cx, + dyy + exy +fxx,
+ gy’ + hxy + ix*y + /x' + & c = o, fe change en a +
(bf -H er) a + (drs -H e r r +frr) au + (gr' + hrrr-H irrr
+ lr' ) u' + & c = o. Et cette derniére équation indique
par le nombre de fes racines en combien de points une Droi
te quelconque paffant par l’Origine rencontre la Courbe f.
Introd, à l'Analyſe der Ligner Courbes. Fff Com
CH. X. º - 47 % PL.XVII.
3. Izo, analytiques, on aura xx + yy = 2 a + y x » ou [ multi
pliant de part & d’autre par a + y], axx + ayy+xxy+
y' = 2axx, foit y' + xxy + ayy— axx = o.
Dans cette équation , mile fur le Tr: anal : on voit
que la Pointe & le prémier Rang manquent, de forte que
le fecond Rang eſt le plus bas. Donc l’Origine A eſt un
Point double. Et en effet , les deux Branches PA M ,
P m A fe croifent en A. |
# O Sk O
, . ’ , ) - O
y + te à y. - - - ! '
(4y’—24y”—24xy+32y+48x)a + (-12.yy+48y+8x—64)z
#: o #:o #: # #: o o:# #: o #:o o: o:o
- |- - 2y + 24\, F •
(gy-243-12x+16)au-+(–, +:)«z+(4)zz
Il eſt inutile d’examiner fi la fubſtitution de 2 à x & y
fera difparoitre ce fecond Rang, parce qu’on voit d’abord
qu’elle ne peut anéantir le terme (4) zz, où il n'y a ni
x , ni J.
Ainſi le Point cherché n’eſt qu’un Point double: &, ſi
l’on n’a point d'autres vuës, il n’eſt pas néceffaire de pouf
fer le Calcul plus loin.
Mais fi, par curiofité ou pour mieux connoitre cette
Courbe, on achéve la transformation, le troifiéme & qua
triéme Rang feront
(4y—8) u' + (— 12) auz + (o) uzz + (o)z'
»+ ( 1 ) u“ + (o) a’z + (o) a’ z” + (o) uz” + (o)z“
qui par la fubſtitution de 2 à y fe réduifent à — 12 u u z
+ u“. Ainſi toute la transformée eſt u“ – 12 u a z –
32 ze tº + 4 Z Z = o. *
c.x. & l’abſciffe BD=4, eſt un Point fimple : & que le point Pexvii.
3. "z". B; qui a l'ordonnée CB=a, & l’abſciſſe = 6, n'est pas
même un Point dę la Courbe.
+ (4x’— 2 1 ax +36a’x–2ca’)z
La fubſtitution de 2 a à x dans le coëfficient de z le ré
duit à 3 2 a’ — 84 a' + 72 a’ — 2o a’, ou o . Donc le
prémier Rang manque entiérement dans la transformée.
Ainſi le Point propoſé eſt un Point multiple.
On cherchera le fecond Rang , qui a les trois termes
yy, yz, zz. Le coëfficient de y est — 2x + 6ax—4aa,
que la ſubſtitution de 2a à x rend — 8a“ + 1 2a“ – 4a“
=o. Le coëfficient de yz eſt auffi o, puiſque le terme
y, dont le coëfficient devroit produire celui de yz, man
que dans la propoſée. Il fuffit donc de chercher le coëf
ficient de zz en continuant le calcul commencé.
. + (4x - 21ax + 36a’x – zoa”) a
- . " :: : . .. # . . .. # : : : '# is - to :
+ (6xx-2 ax + 18aa)zz
2 a écrit au lieu de x dans ce coëfficient 6xx – 2 tax
+ 18aa le réduit à 24aa – 42 aa + 1 3 aa , ou o. Ainſi
le ſecond Rang diſparoit, & par conſéquent le Point affi
-
• •• •
gné est plus que double. ” ’ . . . .
S’il eſt plus que triple, les coëfficients des termes y',
yyz, yzz, z”, du troifiéme Rang feront tous zéro. Ce
lui de y' eſt o, puiſque ce termé manque dans la propo
fëe. Mais celui de y*z, qui, ett – 4x + 64, en écrivant
2 a pour x, fè réduit à – 2 a. Donc le treifiéme Rang
fubfifte, & fans aller plus loin , on peut affirmer que le
Point propofé eſt un Point triple.
Mais fi, par curiofité, on achéve la transformation,
y“ +
D E S P O INTS MULTI P L ES. 425
c.x. y'+(-2x*+6ax-4aa) yy + (x“-7ax’+18a”x”- 2oa’x+8a“) P.XVII.
§. 172. 2 I O 4 3 2 I O
#
— 2 yy zz »H« (6xx – 2 I ax + 18aa) zz
O . # # o
”Hº ( 4 x – 7 a ) z’
1 O
|- - 4.
|- + z*
;:FTE *¿EN
”i: tvivekstř$\
s: :en:.*
426 D Es P o INTS MULTIPLES.
Pexvii. côté des abſciffes négatives, n’a que deux Branches AmB, Cax.
Am B, qui font une Feuille, & dont les ordonnées p m, §. 7*
p m font moyennes proportionelles entre l’abſciffe négative
A p, & la partie qn interceptée négative entre la Droite
BC & la Parabole Bn C. Ces Branches font repréſentées
par les racines =+= V(az + zz — z V (aa + zz ) ), ou , z
étant négative , = V (— az + zz + z V ( aa + zz )).
Les deux autres Branches, que repréſènteroient les racines
= V(az + zz + z V (aa + zz)), ou, z étant négative ,
== V(— az + zz – z V( aa + zz ) ) font imaginaires ;
le Calcul démontrant aifément que la grandeur fous le
ſigne radical eſt négative ou imaginaire : d’ailleurs la ·
moyenne proportionelle entre une abſciffe négative A p ,
& une interceptée poſitive q n , ne peut être qu’imaginai
re. Mais , du côté des abſciffes poſitives, la Courbe a
quatre Branches, dont deux AM, A M font la continua
tion des deux Branches A m, A m, exprimées par les ra
cines = V(az + zz — z V(aa + az)), & dont les ordon
nées PM, PM font moyennes proportionelles entre AP
& Q. N. Les deux autres Branches AM, AM font repré
fentées par les racines = V (a z + zz + z V (a a + a z)),
qui, du côté négatif, font imaginaires , & leurs ordon
nées PM, PM font moyennes proportionelles entre A P
& QN. Le Point A, où fe coupent les trois Branches
mAM, mA M, MA M eſt donc un Point triple, comme
le Calcul l’a fait voir. |
rixvil, ou d'y qui répondent aux Points multiples. Mais fi ces cax;
équations n’ont aucune racine commune, ou fi elles mé- s. 17;:
nent à quelque abfurdité, le Problême eſt impoffible, & la
Courbe n’a aucun Point multiple.
Fig. 13o.
Exemple I. On demande fi la Courbe repréſentée
par l'éq: xx y + xyy — a’ = o a quelques Points mul
tiples ? -
[= 2(a
==5]
— x ) = a. Mais ces valeurs fubſtituées dans
la 3°. équation, donnent a' — 2a’ + a' + a = o, ou
a’ = o, ce qui eſt encore abfurde. Cette racine auffi ne
donne donc aucun Point multiple. Ainſi la Courbe n’en
• 2 allCllIl.
Hhh 3 Exem
43Ó DES PO IN TS M U L T f p t £ 5,
ſy / 2 4. 4
------
• …-- ~~~~===---
D E F Po 1 NTT MULTIPLES. 43 I
Cn. X. Ce Point n’eſt que double. Car fi on paffe à calculer Pl. XVII,
f. 173.
le fecond Rang , on trouve d’abord ( 6 yy + 1 2 a y +
2 xx) u u , ou , mettant - a pour y & a pour x ,
(— 4 a a) a a : ce qui fait voir que le fecond Rang ne
difparoit pas.
Mais fi on achéve le Calcul , on trouvera pour l’é
quation de la Courbe, rélative à l’Origine portée fur le
Point double , u.“ — 4 aaaa # 4 auuz + 2 uuzz + 4 az”
++" z“ = o.
Cette Courbe fe peut décrire en faiſant rouler un Eer Fig. 13z.
cle autour d’un autre Cercle égal. Soit A E A un Cercle
décrit du centre C, avec le raïon CA = a. Si l’on fait
rouler autour de lui un Cercle égal MEM; chaque Point
de fa circonférence , comme M , décrira une Courbe
A MMA. Soit A le point de la circonférence fixe fur
lequel étoit appliqué le point M, dans la prémiére pofition
du Cercle mobile. De là, fuppofons qu’en roulant il ait
paffé dans la pofition M E M. , Donc l'arc E M, qůi a été
appliqué fur l'arc E A , lui fera égal. Ainfi les angles
ACE, MDE font égaux, & le Triangle CDF eftifofcèle,
auffi bien que AFM. Par conféquent A M & CD font
parallèles. Donc A H, perpendiculaire fur C D, est pa
rallèle à EG, qui lui eſt auffi perpendiculaire , & EH eft
égale à AG, moitié de AM. . De plus, les triangles rec
tangles ACH, CEI font femblables, & même égaux ,
leurs hypothénuſes AC, C E étant égales. Donc ČH &
C I font égales. Cela pofé, foit l'abſciffe_AP= z; lor
donnée PM = a . Donc A M = V (A P* + P M*) =
v/Czz + uu). Le raion C A eft = a. Soit CI = CH.
= r. Donc EH= A G = a-s, & 2 A G [2 a - 2 f]
= AM [V(zz + au)]. Ainfi f = a- : V(ž z + uà).
De plus, les triangles femblables CEI, AMP donnent CE
[a] : CI[ſ ou a —; V(zz + ua)] = AM [V(zz-Fat)];
A P [z], Donc a z = a V (z z + au) - #(zz + 4a ) »
Oll
432 D E S P O INTS MULT I P L E $, "
rrascue tionelle entre une grandeur poſitive A P & une négative Ch.x.
XVIII. P.N. Mais du côté des ordonnées négatives, la Courbe º 173
a deux feuilles A m m, A m m, qui fè nouent en A & y
font un Point triple.
Exemple V. On demande fi la Courbe repréfentée
par l’éq : ie, a quelque Point multiple?
En fubſtituant dans cette équation y + a à y & x + z
à x, on trouvera que les coëfficients de a & de z dâns
le prémier Rang, égalés à zéro , donnent les équations.
2e, & 3°. *
1°.y“Hyyxx—8ay’—4ayyx —Àayxx+19aayy+16aayx.
+5aaxx — 12a'y —14a’x — 3a”=o.
2°. 4y’H-2yxx—24ayy—8ayx-4axx +38aay+ 16aax:
– 12 a’ = o.
3°. 2yyx — 4ayy—84yx + 16aay +1 caax — 14a’= o.
Cette 3°. équation donne x=2y = 842 -+ 7“, , &
yy—4 ay + 5 aa
cette valeur ſubſtituée dans les deux autres transforme la
1. en y" – 16ay’ + los ay“ — 364 a'y' + 692a'y“ –
6o8 ay – 8ca‘y’ + 576 ay — 32o a'= o, & la 2°. en
2 y” – 28 ay“ + i 63 a’y’ — 5 Io a'y“ + 9O4a‘y’ - 848 a'y”.
+ 3o4 a“y + s 2 a’ = o. On chercherà les racines com
munes à ces deux équations, en cherchant leur commun.
diviſeur. Si on divife la 1°. par la 2°. on trouvera pour
le reſte – 9 (y“ — 12ay’ + 6aay“— 16oa’y’ + 24o a“y”
– 192 a'y + 64 a“), & ce prémier refte divifant la 2°.
équation donne un fecond reſte — ( 5 y' — so ay“ +
2 i 6a’y’ — 496a’y’ + 592a'y — 238a’), par lequel divi
fant le prémier refte multiplié par 5 , on aura un troifié
me reſte – 16 ( y*—8ay’ + 24a’y” – 32a'y "+ 16 a“).
Ce troifiéme reſte diviſant le fecond donnera le quatriéme
|
16(y”.
D Es po 1 NTs MULTIPLES. 435
ca. x. I 6 (y — 6 ay” + 12 a’y— 8 a’) qui divifè exaĉtement le Planche
$ 73. troifiéme. C’eſt donc ce quatriéme reſte qui contient les *VIII.
racines communes aux trois équations à remplir. L’équa
tion qu’il fournit y” — 6 ay y + 1 2 a’y – 8a’ = o ,
quoique du troifiéme dégré, n’a qu’une racine y – 2 a
= o, dont cette équation eſt le cube. Donc fi la Cour
be a quelque Point multiple, ce ne peut être que fur l’ab
fciffe de l’ordonnée y = 2 a. -
x=o »
D E F PO I N T S M U L TI P L E S. 437
D
O +b*- o -2b+-+-b*=o
x=b , y=a quation a*-+-b*-2a*-2b+.+b*= :} Ce qui eft abfurde.
x=b, y=- al propofée a*-+-b+-2a*-2b+-+-b“= o
x=-b,y=o\lachangent
= — b, y=
/ o4–4–b
+b*-o-2b'+b*=o.
CIì “-2a“–2b.* b4= C U -
Ř : – i:= =: ::::::::::: głce qui eft abfurde. |
3°, 4x - 4 aax = o.
' La 2°. a deux racines y=o & y=-a , & la 3°.
trois x = o, x = a, x =— a , qu’on combinera les
unes avec les autres.
34 = O 3
D ES PO INTS MU L TI P L E J. 439
fubſtituées
x=a,y=O dans la a+–O –O –2a*-+-a“= O
*="3=~"( propoſée la
–-a- V - - a 4-4-2a4-344-2a*-+-a“= O 1ui eft abfurde.
eſt
|-
+2a“-3 +- , ce qui
x= -a, y=O :
ch aIl geInt a+–O–O–2a*-+-a*= O
- - -
ca.x, donnentleur
§. 74 raports à larefuſent.
Courbe des Points multiples que d’autres PXVIII.
::::::e
Pour déterminer ces raports, on fera les mêmes équa
tions qui ont été indiquées au §. préc. Mais les opéra
tions qu’on fera fur ces équations, au lieu d’aller à déter
miner les variables x & y , iront à les exterminer; afin
qu’il reſte des équations entre les quantités confiantes,
qui expriment leurs raports propres à donner des Points
multiples , ou qui manifeſtent l'impoffibilité des Points
multiples dans cette Courbe. --
PLANcHE
ca x. l'Axe des ordonnées [§. 4o , III, 2 ] & la feconde le Cer
XVIII.
$ "7* cle ANB n. Le ſyſtème de ces deux Lignes, qui fè tou
chent en A, y forme un Point double. Mais c’eſt-là un
Cas particulier , qui n'eſt compris qu’incidemment dans
l'équation de la Courbe propoſée. On peut donc affurer
que, hors ce Cas-là, la Courbe n’a aucun Point multiple
fur l’Axe des ordonnées.
Voyons fi elle en a fur l’Axe des abſciffes. C’eſt la
feconde racine y= o de l’équation 3°, qui les indique.
Cette valeur d’y fubſtituée dans les équat : 1°. & 2“. les
change en x' — (2 h + a) x' + ( b b + 2 a b) x — a b b
= o, & en 3xx—(4 b + 2 a) x + bb + 2 ab = o. La
Courbe aura donc quelque Point multiple , fi on peut
trouver une valeur d'x, qui fatisfaffe en même tems à ces
deux équations. , Que fi elle n'y fatisfait qu’au cas que a
. & b ayent certain raport , ce raport eſt la condition qui
donne à la Courbe un ou pluſieurs Points multiples. Il
faut donc chercher le diviſeur commun de ces deux équa
tions. On trouvera, par les régles ordinaires , que l’une
& l’autre eſt diviſible par x — b, qui, égalé à zéro, don
ne x = b.
Donc, quelque fuppofition qu’on faffe touchant le
raport d’a & b , la Courbe a un Point multiple à l’extré
mité de l'abſciffe b, c’eſt-à-dire en C. Et on verra aifé
ment que ce Point eſt un Point double: ce que la Conf
::"
fible.
géométrique de la Courbe rend auffi fort fen
rº. xyy + ey + ax + bx + cx + d = o
2e. 2xy + e = o - -
+ x)*
448 . D E S Po 1NTS MULTIP L E f.
v.
4;o D Es roints MULTIP L Es
P. xix. tre, d’affigner leur place & le dégré de leur multiplicité. Cux.
- §. 174.
Exemple V. On propoſe la Courbe dont voici la
Conſtrućtion , & on demande en quel Cas elle a des
Points multiples?
Sur le plan d’un Cercle décrit du centre C , avec le
Pg. 141. raïon CN , on a tracé la Droite AB. D’un Point fixe A
pris fur cette Droite, on méne des Droites AN à la cir- /
4bccx + c“ = o. ~ -- - .
r
-
2 º. 4y-sixy+(4ee—saa)y=0
3“. — 4 by + (8bb + 8 aa) x – 4bce=o.
|- e _4}y + 4ha – Żyy + bfº 3 & Cet
La sº donne *=#####=####. - -
-
t.
- *
: * · :· -
, te
-
D ES PO INTS MULTIPLES. 45 I
PL. XIX,
CH. X. te valeur d'x ſubſtituée dans la 2°, la transforme en 4 y'
f. 174»
8 b b y' + 8 b be cy
2 b b + 2 aa + ( 4 es — 8 aa)y = o, foit
8aay”
y – 16aabb ::::::::
8aacey – 16a“*=o, ou y' – 2 bby
la changent Cn 4TÕE5+a)^T
(bb + 4a)*#bbc" | 4TEETTIGT
he'x; bet »H«. C'. _
=:
4.
b b c*
C' -
b b + a a = o,
foit a a c“ = o. Il y aura donc
quelque Point multiple fur l'Axe des abſciffes AB, lorſque
a, ou e, feront égaux à zéro.
Si c = o, & par conféquent ce [= aa + bb-rr]=o,
ou aa + bb = rr, ce qui revient à dire, fi le Point A eft
pris fur la circonférence du Cercle, [& pour cela il faut
que la Droite AB coupe le Cercle, que CF foit moindre
que le raïon CN; ] alors l’équation fera réduite à y“ —
4bxyy — 4 rrxx - 4âöy = o. La Courbe repréſente en Fig. 14*
quelque forte une beface , les deux Ovales , dont elle
étoit compoſée, venant fè réunir à l’Origine A , où elles
forment un Point double; ce que l'équation même de la
Courbe manifeſte [§. 17o]. |
ca.x. ne font pas imaginaires , repréſèntent deux Droites qui pr: xix.
3. 74 paffent par l’Origine. , Donc la ſeule Ligne du fecond Or
dre qui ait un Point double eſt le Syſtème de deux Droi
tes qui fe coupent en un Point ; auquel, on prend l'Ori
gine des z & des u. Aucune Courbe dů fecond Ordre
ne peut donc avoir de Points doubles ; mais tous leurs
Points font fimples. -
- - --
D’oùi
p es po 1 NTs MULTIPLES. 457
Ch. X. D’où il fuit, Qu’une Courbe du 4°. Ordre ne peut Pl. XIX.
§. 178. avoir quatre Points doubles. Car la Courbe du 2°. Or
dre, qui pafferoit par ces quatre Points doubles & par
un cinquiéme Point fimple de la Courbe du 4°. Ordre ,
feroit cenſée la rencontrer neuf fois ; ce quí eſt impoffi
ble, puiſqu’elle ne la peut rencontrer qu’en huit Points.
Et par la même raifon, Qu’une Courbe du 5". Ordre,
qui ne peut avoir qu’un Point triple [ §. 176 ] , ne peut
avoir avec ce Point triple plus de trois Points doubles.
Qu’une Courbe du 6°. Ordre ne peut avoir quatre
::
les.
triples, ni même trois Points triples & deux dou
-
| . | . || 3 || 2 | 1 | . || — triples - -- , :
| 3 |#|#|#| | – doubles. . . .
Les Courbes du ſeptiéme Ordre
peuvent avoir
| . 1. 1. 1. | . | . | . | . | . | . | Point ſextuple
• ! I |:|:|| e
. | . || 1 || 1 || 1 || 1 | . | . . . . . . . .;
|:|| —— quintuple
=:*
|| . | :sl: :: |:|: ||-:
. || 3 || 2 || I || • į 4 || 3 || 2 || , I
– doubles.
IO
C H A P I T R E X I.
ca.xi. fois la Courbe au Point double. 2". Quand les deux P. xix.
§. 181. Branches fe touchent l’une l'autre. Alors la Tangente de
l’une eft auffi Tangente de l'autre : elle eſt donc cenfée
rencontrer la Courbe au moins quatre fois.
La Tangente d’un Point triple eſt cenfée y rencontrer
la Courbe au moins quatre fois : deux fois, la Branche
qu’elle touche, & une fois chaque Branche qu’elle coupe.
Mais fi la Branche touchée ſubit, au Point de contact ,
une Inflexion; ou fi les Branches qui paffent par le Point
triple s’y touchent les unes les autres , la Tangente du
Point triple eſt cenfée y rencontrer la Courbe plus de
quatre fois.
Et il en eſt de même, en général , des Tangentes des
Points multiples. -
Pl. XIX. au moins, une racine u = o de plus que pour toute autre Ch. xi.
poſition de cette Droite. Il manquera donc à l'équation *****
a + (b + c r) u Ġe = o, un terme de plus au commen
cement. Ainſi, pour déterminer la Tangente, on égalera
à zéro le terme de l’éq: a + ( b f + c r) a cġc = o, qui
par l’évanouiflement des autres fè trouve le prémier ;. & .
cette Egalité déterminera le raport , ou les raports, de s
à r, qui fixent la poſition de la Tangente, ou des Tan
gentes.
Les termes de l'éq: a + (b r + c r) a cre =o ne font
autre chofè que les Rangs horizontaux de l’équation de
la Courbe mifè fur le Triangle analytique , , dans laquelle
on a changé x en r & y en r. On peut donc dire, en
confèrvant x pour r & y pour f, que pour avoir la Tan
gente, ou les Tangentes, du Point qui eſt l’Origine , il
faut égaler à zéro le plus bas des Rangs horizontaux de
l'équation mifè fur le Triangle analytique, & conſtruire
la Droite , ou les Droites, repréſentées par cette équa
tion. Elles feront la Tangente , ou les Tangentes re
quifès *.
~~
|- Introd, à l'Analyſe des Lignes Courbes. , Nnn Exem
466 D E LA M E TH O D E
PL. XIX: Exemple II. On demande quelle est la pofition de Cºx,
la Tangente de la Courbe repréſentée par l'éq : yyxx +x' ***
- – 2ax" – 2axy + aayy + (aa — bb)xx= o.
"§ 3º Cette Courbe eſt—la Conchoïde ; l’Origine ayant été
priſe au Pole P. Si où la place fur le Tr: anal: on verra
que la Pointe & le prémier Rang reſtent vuides. Le fe
cond , qui eſt le plus bas, étant donc égalé à zéro ,
O O ># O Nk
O >k O >k
anal:
D ES TA NG E N T E W. 467
Cn. XI. anal: eſt le troifiéme, qui , étant égalé à zéro , donne P.xix.
**** 2ay^x — sax' = o. Cette équation tangentielle a trois
racines x=o, yV2 — xv/s = o, y V2 + x V5 = o. Le
Point triple de l’Origine a donc trois Tangentes différen
tes. La prémiére eſt l’Axe des ordonnées indiqué par la
racine x = o. Les deux autres, marquées par les deux
autres racines, fe déterminent en donnant à l’abſciffe V2
les ordonnées + v/5 & – V5 , & menant dès l’Origine
des Droites aux extrémités de ces ordonnées.
pr. xix. fimple, & la Tangente eſt en même tems Sécante [§. 163]. ca. xl.
S'il diſparoit deux termes après le prénier, le Point tou-$ ***
ché eſt un Point de Serpentement [§. 163 ], & ainfi de
fuite. De forte que la Tangente coupe la Courbe, fi le
nombre des termes, qui s’évanouiffent au-delà du pré
mier, eft impair ; elle ne la coupe pas , fi ce nombre eft
pair. -
D ES f A N G E N T E 5. 469
g":
§. 186.
paroitre. Donc le Point, qui est à ľOrigine , eſt un PL. XIX.
Point d'Inflexion. Mais le trôifiéme Rang , x' , ne diſpa
roit pas. C’eſt donc un Point d'Inflexiòn fimple.
Exemple II. On propofè l’éq: xy + bxy – a.x”
+ aby-aax = o, & l’on demande la nature du Point
qui eſt à l'Origine de la Courbe qu’elle repréſènte. Fig. 147•
Le Rang le plus bas eſt le prémier Rang , aby — aax,
qui égalé à zéro, donne by — ax = o 3 cc qui fait voir
-
%y *o.
D E $ TA NG EN T E 5, . 471
PL. xx. de ces termes ne les fait pas évanouir tous deux, ce pré- ca.xl.
mier Rang donnera l'équation tangentielle. ý. 187,
Çi:I.
§. 188.
Lignes du 3°. Ordre, a + by + cx + dyy + ex y + fxx + Pl. XX.
gy' + bxyy + ixxy + (x' = o, on doit prendre MQ =
c + ey + 2/3 + hyy + 2ixy + 3 /x x , & M N = b + 2 dy
+ ex + 3g yy + 2hxy + i x x. Dont la raiſon eſt, que fi
on porte l’Origine du Point A au Point M , en fubſti
tuant, dans l'équation, y + a à y & x + z à x, le pré
mier Rang de la transformée fera [ §. 29 ] ( b + 2 dy + e x
+ 3g yy + 2hxy + ixx) u + (c + ey + 2 fx + h.yy + 2 ivy
+- 34xx) z. . Ce prémier Rang eſt l’équation de la Droite
qui touche la Courbe au Point M [ §. 182 ], u & z étant
les coordonnées. Mais MR, parallèle à QN, eſt la Droi
te que repréſente cette équation [ §. 185, ou §. 4o , I,1].
Donc M R eſt la Tangente de la Courbe au Point M.
189. Si on prolonge la Tangente MR juſqu'à-ce qu’el
le rencontre en R la Ligne-des abſciffes, ou en r la Ligne
des ordonnées ; la partie PR, ou p r, de ces Lignes qui
eft interceptée entre la Tangente rMR, & l’ordonnée MP,
ou l'abſciffe Mp , fe nomme la Sočítangente. C’eſt l’uſage
des Geométres de déterminer les Tangentes par la gran
deur des Soûtangentes. On voit, en effet, que le Point
M étant donné, la poſition de la Tangente eſt donnée
par celle du point R , ou du point r, c’eſt-à-dire, par la
grandeur de PR, ou de pr. Or la Soutangente PR eſt la
quatriémie proportionelle à MQ , M N & M P , & la Soû
tangente p r eſt la quattiétne proportionelle à M N , M
& M p. Donc, pour avoir PR, on multipliera la fraction
MN
:#; par MP, & pour avoir pr, on multipliera la fiac
O
tion : par Mp. -
Le Numérateur MN de la prémiére
fraĉtion est l'équation même de la Courbe , -diviſée par
l'ordonnée MP, après que chaque terme aura été multiplié
Introd, à l'Analyſe des Lignes Courbes. Ooo par
474 D E L A M E T HO D E
c x + e xy + 2 fx x ===7:y, p r ==
CH. XI.
§. 189. = b#:#ey-###+b;y3-aisisi:
+ ex + 2dy + sg yy + 2hxy + ix” *** p r ==
Pl. XX.
e-+ ey + 2fx
5-Fex-F2 + 3bygyy
dy + y ++22hxy
i xy ++3 i/**
xx 3ć » & de même
|- -
Fig. 154.
Exemple // Si on cherche les Tangentes de la
Courbe dont la nature s’exprime par l’éq : x yy + 2 a a y
- axx - 3 aax — 3 a’ = o; on trouvera pour le pré
mier Rang de la Transformée, ( 2 xy + 2a a) a + (yy —
2 a x - 3 a a) z, lequel, égalé à zéro, donne l’équation
qui détermine les Tangentes de tous les Points fimples de
la Courbe.” Mais fi l’on cherche la Tangente du Point
M, qui a l’abſciffe A P = – a & l’ordonnée PM = a,
[ce Point eſt un de ceux de la Courbe, puiſque , met
- tant »
D E F TA NG EN TEJ, 479
|- |- .* Zf - O - - |- / *
Pl. xx. bre des Rangs que cette équation peut divifer. :
• 193»
[+:-
% X:
H , l’équation tangentielle fè réduit
= ]— 94 -
pour
D E s TA NG ENTE s. 483
a“
CH. XI. |-
27a“
ſcrit –## & –#4
2 º:
ecrit --IĘ pour », T52F pour y, x --F a pour
z ; ou, ce qui revient au même, ce Rang (o) a u Hº
( 2x:) uz + (y ) z z, en mettant pour x & y leurs valeurs,
3 4.
VGIFF=75. Pºnºv=[-:i.*=JVỚIH:IG
Ainſi x : y =– aah : bbl=–#: # Si donc on mé-
ne dès l’Origine une Droite qui faffe avec les Axes des
b
angles tels que x : y =—“; : |
D E F TA N G E N T E S. 487
ca.xl. aucune Tangente , qui faffe avec les abſciffes un angle P.xxi.
** plus aigu qué celui que fait la Droite repréſentée par l'ěq: ** ***
4x = hy , qui eſt l’Aſymptote de la Courbe.
195. L E c A s de ce Probléme, le plus important &
le plus fàcile à réfoudre , eſt celui où l’on cherche les
Points de la Courbe , dont la Tangente eſt parallèle aux
abfciffes ou aux ordonnées. Ces Points fe nomment des
Maxima & des Minima; fçavoir des Maxima ou Mini
ma d’ordonnées, quand la Tangente eſt parallèle aux abf
ciffes ; & des Maxima ou Minima d'abfciffes, quand la
Tangente eſt parallèle aux ordonnées. En effet, il arrive
d’ordinaire, qu’en ces Points l’ordonnée ou l’abſciffe eft
la plus grande ou la plus petite de toutes , ou du moins
plus grande ou plus petite que celles des points voifins
de part & d’autre. La feule vuë de la Figure fait voir Fig 162.:
que la Tangente AT étant parallèle aux abſciffes [nº. 1 &
2 ], l’ordonnée A B eſt ou plus grande , ou plus petite,
que les ordonnées ab, a 8 de part & d’autre ; & que la
Tangente At étant parallèle aux ordonnées [n°. 3 & 4 ],
l’abſciffe A C eſt ou plus grande, ou plus petite que les
abſciffes ac, a x, de part & d’autre.
J'ai dit que cela arrive d'ordinaire. Car il peut arriver
que le Point, dont la Tangente eſt parallèle aux abfcif
fès ou aux ordonnées ; foit un Point d’Inflexion viſible; Fig. Iez:
& alors il n’eſt ni un Maximum ni un Minimum. -
Pl. XXI, donne cette équation, n’a aucun terme fans z. CH, XI,
Ainſi pour avoir les Maxima ou les Minima des or- 5 196.
données, on cherchera le prémier Rang de la Transformée
qui réſulte de la fubſtitution d'y + a à y, & d'x + z à x,
& on égalera à zéro le coëfficient de z dans ce prémier
Rang. Cette équation çombinée avec celle de la Courbe,
donnera les valeurs d'x & d'y, qui répondent aux Maxi
ma & Minima d’ordonnées.
Et pour avoir les Maxima & Minima d’abſciſſes, on
égalera à zéro le coëfficient d’u dans le prémier Rang de
la Transformée, & on combinera cette équation avec celle
de la Courbe, pour avoir les valeurs cherchées d'x & d’y.
Ceci fuppoſe que les coëfficients d’a & de z ne s’éva
nouiſſent pas enfëmble. Car fi les valeurs d'x & d’y ,
qui rendent l’un de ces coëfficients égal à zéro , font
auffi diparoitre l'autre ; le Point eſt un Point multiple
[ §. 17 1 ] , dont l’ordonnée ou l’abſciffe ne font pas des
lus grandes ou des plus petites, ou ne le font que par
hazard. Il faut donc examiner fi la fuppoſition qui anéan
tit un des deux coëfficients de a ou de z , n'anéantit
point aufii l’autre. -
Le
A B FC IS S E 5 ET O R D O AV W E' E J. 491
3
|- 3 |
PL, XXI
’L, XXI. y= V : . Et ces valeurs d'x & d’y, fubſtituées dans CH.:::
4. - XI, • •
ca. XI. vant le but propofé, peuvent être repréſentées par les Plasciis
* 197 ordonnées d’une Courbe , qui fera algébrique fi la Loy xXII.
de leurs raports s'exprime par une équation algébrique; &
il ne s’agit que de déterminer la plus grande ou la plus
petite de ces ordonnées.
Ceci s’éclaircira par deux Exemples , l’un très fimple,
l’autre un peu plus compoſé.
Exemple I. On demande quel eſt le plus grand
Rećtangle qu’on puiſſe infcrire dans un Cercle donné fig. Iss,
A D B E. -
nent yy = —
- 47 4
= =,
444 , ou y = —
2 4
. Cette va
leur d’y - n’anéantit point le coëfficient d’a. Elle donne
donc le Maximum M, dont l’ordonnée PM=#, &
l'abstiffè CP=== V; rr. Ainfi le plus grand Rećtangle
qu’on puiffè inſcrire dans un Cercle, c'eſt le Quarré. Car
ČP [×] étant = V; rr, PQ [v(rr – xx) ] est auſſi
= V; z r. Donc CPQN, & par conféquent QRST, eft .
un Quarré. Ce qu’on démontre auffi facilement dans la
Géométrie élémentaire. -
Fig. 169.
*5 Exemple II. Les deux Points A, B étant donnés
à égales diſtances du centre C, fur le diamétre H I du
demi-cercle H LI ; on demande quel eſt le Point E de
la demi-circonférence, duquel menant les trois droites EA,
E C, EB, la différence des angles A EC, B E C eſt la
plus grande ?
Soit
DE MAXIMIS ET MINIM IS. 497
caxi. Soit E le Point cherché, & fi on mène la Droite EF, Peas: ne
$ "7" qui fait avec EC l'angle C E F égal à CE A, l'angle FEB ***
fera la différence des angles AEC , B E C ; & doit par
conféquent être un Maximum. Mais comme la grandeur
d’un angle ne fe calcule pas aiſément , & que le plus
grand angle a le plus grand Sinus & réciproquement ,
on cherchera le Point E, qui donne l'angle B E F dont le
Sinus eſt le plus grand. Abaiffant du Point B fur EF la
perpendiculaire BG, elle eſt le Sinus de l’angle BEF, BE
étant le Sinus total. Il faut donc que la railon de B G à
BE , ou la fraćtion : foit un Maximum. V
T (aa + rr)’—4aaxx?
ou (aa + rr)” y — 4aaxxy — 4 arrxx + 4ax“ = o. Le
prémier Rang de la Transformée fera (( a a + rr) —
4aaxx) u + (—8aaxy — 8 arrx + 16ax')z. Si on égale
A / |- |- 23ćX – 77"
à zéro le coëfficient de z , on aura y=— ; &
cette valeur fubſtituée dans l’équation de la Courbe la
change en — 4aax" + 2 ( aa + rr)* xx – rr (a a+ rr)”
= o, dont les racines font les valeurs d’x qui donnent
le Maximum cherché. Or cette équation du 4°, dégré
fè réduit en deux autres 2 xx — (a a + rr) = o, &
- 244X:X:
D E M A X I MIS E T M IN IM I S. 499
ca. xl. – 2aaxx + rr( aa + rr) = o. Ainfi fes quatre racines Pascue
S”7 font x = + V(#aa4 + ; rr) , x = — V (; a a + ; rr), XXII.
4.
7r *- 7"
3Ć = #rr.+ -), x = — V(#rr+— ). Les or
+ V(#rr-F :=), x = -V(#rr+ :=)
données qui répondent à ces abſciffes, font y = a, y = a,
4 4
yr 7" - |
PLA. NCHE 198. CE s deux Exemples fuffiſent pour faire enten- ca.xl.
*** dre lá maniére d’employer cette Méthode dans les Cas ***
où on doit l’appliquer. Les Livres qui en traittent en
font pleins, & il eſt aifé de s’en propofer un grand nom
bre. Remarquons feulement que la détermination des
Maxima & des Minima fert beaucoup dans l'examen du
cours d’une Ligne , parce que ces Points , lors même
qu’ils n’ont rien de fingulier en eux-mêmes, ne laiffent
pas d’être des Points remarquables de la Courbe raportée
à fes Axes. Car c’eſt à ces Points que viennent fe réunir
deux Branches de la Courbe, & fouvent ceux où l’une
des coordonnées ceffe d’être réelle & devient imaginaire,
ou réciproquément. Ayant donc trouvé les Maxima &
les Minima d’abſciffes, on peut les regarder comme des
limites, entre lefquelles prenant des abfcifles, on exami
nera quelles font celles dont les ordonnées font réelles ,
& puiſque le cours d’une Courbe eſt continu [ §. 19 ] ,
on fera fůr que toutes les abfciffes , qui fè terminent
dans le même intervalle, ont auffi des ordonnées réelles.
Que fi, au contraire, une feule abſciſſe d’un de ces in
tervalles a fès ordonnées imaginaires , toutes celles du
même intervalle ont auffi leurs ordonnées imaginaires. Et
il en eft de même , mutatif wmutandir , des Maxima &
Minima d’ordonnées *.
Fig. 17o. Le Ir. Exemple fera celui de la Courbe que nous
avons déjà confidérée au §. préced. Ex. II.. Son équation
eft 4ax” — 4arrxx.—4a’xxy + (aa + rr)” y = o. Puif
qu’y n’y monte qu’au prémier dégré, chaque abſciffe a
une ordonnée : mais pour favoir les abſciffes de chaque
ordonnée , on cherchera les Maxima & Minima , d’or
données. On a trouvé ci-deflus que c’étoient les Points
qui ont pour abſciffes & pour ordonnées x === V(; aa
+ # rr)
* R o L L E , Mem. de l'Acad. 17o3. pag. 152.
|
|- / |- / r* |
8
e |- s. 7" - |
|-
* A
4.
zr h |
**—(aa+r+;=)xx+i(rr+aa)' (#.+ 1 ) == o ,
4.
e � / 7r
--+--
qui a quatre racines réelles += V (#aa+:=) , & + .
r* - r* . A
- 4
- 2Ć -
504 , DE S L I M IT E S
ca.xt lant fucceſſivement à zéro les coëfficients d'a & de z dans Piasens
3. *** le prémier Rang de la Transformée , qui eſt (2x'y – **"
aaxx) u + (3xx:yy — 24axy)z. L’éq : 2 x’y — a a x x
= o, qui donne les limites des abſciſſes, a deux racines,
47 4 / e f. - |- -
#:.
3
Les deux prémiéres indiquent que les Axes font
des Aſymptotes, & la troifiéme donne, par l'équation de
6 5 -
• , 2 ob ** 27 h° |- |
Exemple
DES ABSCISSES ET DES ORDONNEES. șo7
P:Ancie Il en eſt de même des abfciffes entre l’Origine A & le ca. xl.
*** Point b. Car fi on prend une abfcffè x =- a, négati- 5. ***
ve, & moindre que A b =— a V3 , on aura "Egalité
yy + 2a.tyy — 2 a“ = o, qui a deux racines réelles = a
V (— 1 + v/ 3 ) , & deux racines imaginaires = a VK–1
— V 3 ). |
|- I Ş -
2 == à peu près 1. o75 a, x ==
1
– +4
DES ABSCIsSES ET DES ORDONNE'Es, yo9
GH. XI.
- •
, V, 15-V
2
33 3 auxquelles répondent les ordonnées
PLANCHE
§. 198. 2. XXII.
+
y= o , J = o; y==#av(***** v“:”)=
– I
33 3
- ----=
DES A B s c1$ $ ES ET DES O R D o NNE E s. 511
: Ca. XI. PLANcHE
}; f. 193. d'ordonnées, dont l'abſciste GE=—;av--; =^: , & XXII,
l’ordonnée E A = av Eitst: v 2
:::y:: ) ; va
Piaseur eſt un nombre pair [§§. 166, 186, 19; I. CH. XI,
XXII. Il faut encore examiner, fi les valeurs d'x & d’y , §. 198.
qu’on a trouvées , ne font point telles, qu’elles rendent
(3 & y égaux, chacun, à zéro. Alors le Point, qu’elles
déterminent, eft multiple. Or les valeurs d'x & d'y, qui
donnent 3 = o, & y= o, rendent néceffairement Ộ83–
" 437 + dyy = o. Ainſi les mêmes équations, qui don
nent les Points d’Inflexion, donnent auffi les Points mul
tiples ; mais non pas réciproquement. Et c’eſt par – là
qu’on les diftingue.
fig. 174, Exemple I. On demande , fi la Courbe défignée
ar l’éq: x' + bxx + aay = o, a des Points d’Inflexion ,
& où ils font fitués?
En fubſtituant x + z à x & y -f u à y , le prémier
Rang de la Transformée fera (aa) u + (3xx + 2bx)z , &le
fecond (o)au + (o) az + ( $x+b)zz. On aura donc 3 =
aa, y=3xx + 2bx, å = o, s = o, ĝ= 3x + b. Ainſi
l’éq : Ż33 — • 3y + 33 y= o fe réduit à ( 3 x + b) a“
= o, d'où l’on tire x = — ; b ; valeur, qui fubſtituée
b?
dans l’équation de la Courbe, donne y = - 2 . La
A , e
2 74 43
| |B
- - -------
- - - - - ----
*~
D” 1 N F L E X I O N. 513
PLANCHE
Ça.xl. autres imaginaires, quand a & b , ont le même figne ?
§. 199. XXIII.
, b * |
fxx = o, on trouve 2 fx + ey + c = = V – (y +
#=# )* x V (4 df— e e). Or le quarré (y H*
:=# ) eſt néceffairement pofitif. Précedé du figne
–, il eſt donc effentiellement négatif, & fa racine quar
rée eſt abſolument imaginaire.
2oo. O N P E U r auffi réſoudre tous ces Problèmes ,
directs & inverfes, par la Méthode des Séries. rz 179.
Soit Mam une Courbe algébrique quelconque, dont * 79.
la nature foit donnée par une équation entre les coor
données AP [x] & PM [y]. Pour trouver la nature
d'un Point quelconque M de cette Courbe , on portera
l’Origine de A en P, de forte que PM foit la prémiére
ordonnée. Dans cette vuë, on ſubstituera dans la Pto-
poſée te à y & x + z à x [§. 28 ], & l’on aura une Trans
T tt 3 formée
5 18 D E W TA NG EN TEJ Óc.
cm. x1. Et cette valeur étant fubſtituée dans l’équation, on déter- Prancha
§ 2oo. minera les coëfficiens A, B, C, D, &c, en égalant ſucceſ. XXIII.
fivement à zéro chaque terme de cette nouvelle Transfor
- mée [§. I 1 2 ].
2o1. Dans cette Série, le prémier terme A eſt égal à
l’ordonnée P M [y] de l'abſciffe A P [x]. Car, faiſant
z = o, la Série u = A + Bz &c. fè réduit à u = A. Et
z [Pp] = o réduit l’ordonnée pm [a] à la prémiére or
donnée P M [y]. Donc A=y. -
1:a, che cante devenant Tangente , lorſque les deux Points de caxi,
**"* Section tombent l'un fur l’autre [ §. 162 ]. Si l’on con- § 2º1.
çoit auffi que la Droite Nr tourne fur le Point N, avec la
même viteffe que Mm fur M, en forte que ces deux Droites
Nr, Mm reſtent toûjours parallèles l’une à l’autre; & que
Nr vienne dans la fituation NR, quand la Sécante Mm
devient la Tangente MO ; on déterminera cette fituation
NR, [& par conſéquent celle de la Tangente MO, qui
lui eſt parallèle ] en prenant MR égal à B coëfficient du
fecond terme de la Série A + B z + ở c. Car la Sécante
_ M m devient Tangente, au moment où le Point m tombe
fur M, au moment où Mn[z] devient zéro. Mais quand
z devient zéro, l’expreſſion générale de Mir, qui eſt B +
Cz + Dz” + ở c. fè réduit à B. Donc, fi on prend, fur
l’abſciſſe, M N = 1 , &5, fur l’ordonnée , M R = B, &
qu’on mène la Droite NR ; elle fera parallèle à la Tangen
te M O.
Ou, fi l’on veut , & ce qui fera généralement plus
commode, puiſque B eſt communément une fraction ,
qu'on peut repréſènter par Ž; on prendra , fur l’abſciffè
MQ , une partie My égale à 3; & fur le prolongement
de Põrdonnée une partie Mp égale à 7 , & la Droite , p
fera parallèle à la Tangente MO. Car, puiſque My [ 3 ]
eſt à Mê [y] comme MN[ 1 ] à MR [B ou 4J, te eft
Plascne on fait A = Co, I & pour cela il faut que A foit une cm.xl.
XXIII fraction , dont on puiſſe égaler le dénominateur àà zéro ], 9 *º“
on déterminera les abſciffes dont les ordonnées font
Aſymptotes.
Ce terme infini dans une Série, dénote quelque im
poſſibilité, quelque abfurdité dans les füppoſitions qui
ont été faites. Cette abſurdité confifle en ce qu’on a fup
pofé que le prémier terme de la Série eſt une grandeur
finie A. Car fi l’on prend pour la Série cette forme gé
nérale a = A4" + B & + & c , que ź infiniment petite ré
duit fitriplement à a = Azh , on verra que , A étant fi
nie , Az" peut être infinie , fi h eſt négatif [ §. 79 ].
Donc, quand on fuppoſe A, ou Az”, pour le prémier ter
me de la Série qui donne u en z , & que quelque valeur
particuliére de x donne A infinie ; c’eſt une preuve que,
pour cette valeur d'x , Azº n’eſt pas le prémier terme de
la Série, mais qu’il doit être précedé de quelque terme
qu’on avoit omis, & où l’expofant de z eſt négatif. On
pourra donc , mettant pour x cette valeur particuliére
qui donne A= Co, chercher, par les Régles des §§.
1o2 , 1 o8 , la Série de cette équation , & on trouvera
que dans fon prémier terme z a un expofant négatif;
de forte que , z étant infiniment petite, te eſt infinie.
ca. x1, étant nulle, v p, & fa parallèle M O , tombent für l'or- :::::
a. XIII.
5 *°3' donnée.
Ces Points, où les Tangentes font parallèles aux abſ
ciffes ou aux ordonnées, font les Maxima ou Minima
des ordonnées & des abfciffes , fi ce ne font pas des
Points d’Inflexion. Donc les valeurs particuliéres de x
& de y, qui donnent 2 = o, indiquent les Maxima ou
Minima des ordonnées , & celles qui donnent 3 = 9 ,
marquent les Maxima ou Minima des abfciffes ; à moins
que ce ne foit des Points d’Inflexion [ §. 196 ].
A moins encore que les mêmes valeurs d'x & d’y ,
qui donnent y = o, ne donnent auffi 3= o. Alors M v
& M p étant nulles , les deux Points v & p coïncident
avec M, de forte que la pofition de v p, & de fa parallèle
MO, n’eſt pas déterminée par ce moyen. D’où l’on con
clura que le Point M eſt un Point multiple.
Pour en comprendre la raifon , il faut fè rapeller la
Méthode, indiquée au §. I 12 , de calculer les coëfficiens
A, B, C, D, &c. En ſubſtituant A + Bz + Cz* &c. à
a , on réduit l’équation à quelques termes & Séries or
données par z. Tous les termes fans z font cenfés faire
le prémier terme, lequel égalé à zéro fe trouve être préci
fément l’équation propoſée, fi ce n’eſt qu’on a écrit A
au lieu d’y. C’eſt pourquoi A fè trouve égal à y [PM],
comme on l'a remarqué [ §. 2o 1 ].
Le fecond terme eſt compoſé de ceux où z a pour
expoſànt l’unité. Sa formule générale eft (3 B — y) z ,
d’où l’on tire en l’égalant à zéro , B = Ž. Mais fi y
= O = 3, cette équation fè réduit à o B — o = o, qui
n’aprend rien fur la valeur de B.
ll faut donc paffer au troifiéme terme, qui comprend
ceux où l'expoſant de z eft 2. La forme générale du coëf
Vuu 2 ficient
|
Mais,
D E S T A N G E N T E J &c. - 525
CH: XI. Mais fi ce terme Cz” manque , C étant zéro, la Série Plancar
**** Cz + Dz' &c. fè réduit à Dz' + Ez“ &c. dont le pré- XXIII,
mier terme Dz” vaut lui feul infiniment plus que tous les
autres. C’eſt donc du figne + ou — de ce terme, que
dépend la poſition de la Courbe par raport à la Tangen
te. Or, dans ce terme , l’expofant de z étant impair, le
figne change quand à +z on ſubſtituë – z. Donc fi
d’un côté de l’ordonnée la Courbe tombe au-deſſus de la
Tangente, de l’autre côté elle tombe au - deflous. Le
Point eſt donc un Point d’Inflexion. On connoit donc
les Points d’Inflexion d’une Courbe , par les valeurs par
ticuliéres de x & de y, qui font évanouir le coëfficient C
du troifiéme terme Czz de la Série générale.
Bien entendu pourtant, que ces valeurs de x & de y,
qui font difparoitre C, n'anéantiffent pas en même tems.
le coëfficient D du 4°. terme. Car alors le prémier terme de
la Série, qui exprime la valeur de mO, feroit Ez“, où z a.
un expofant pair. La variation du figne de z ne fait donc
point varier le figne de Ez“. La Courbe, de part & d’au
tre de l’ordonnée , tombe donc d’un même côté de la
Tangente. Le Point M n'eſt donc pas alors un Point
d’Inflexion , mais un Point de Serpentement. -
A moins que ces mêmes valeurs d'x & d’y qni anéan
tiffent C & D, ne faffent auffi diſparoitre E : en quel cas.
le prémier terme de la Série qui exprime m O, eſt Fz”,
où z a un expofant impair. Donc alors M eſt un Point
de triple Inflexion, qui eſt une lnflexion vifible.
On voit en général , que fi, dans le terme qui fuit
a.
B'z,
ple, ouz a d’Inflexion
un expofant pair, le
inviſible Point M eſt ,undePoint
, c’eſt-à-dire fim
Serpente
ment. Mais fi, dans ce terme, z a un expofant impair ,,
le Point M eſt un Point d’Inflexion viſible.
|
Pranche 2 os. Tout cela eſt également vrai, lors que le terme ca. xl.
**" Bz manque, y étant zéro & 3 n’étant pas zéro. Ce Cas ŝ "º"
eft celui des Maxima & Minima des ordonnées [ §.
2o; ]; à moins que ce ne foit le Cas d’un Point multi
ple ou d'un Point d'Inflexion. C’eſt une Inflexion, lorſ=
que dans le terme fuivant, qui eſt le prémier terme où z
a un expoſant plus grand que l’unité, cet expofant eft
un nombre impair, ou une fraćtion dont le numérateur
& le dénominateur font impairs, parce que le figne de ce
terme change avec celui de z. . C'eſt un Point multiple,
quand l’expofant de z eſt une fraction de numérateur im
pair & de dénominateur pair, parce qu’alors ce terme eft
demi-imaginaire, c’eſt-à-dire, imaginaire d’un côté ; &
double de l’autre [ §. 95 ]. Mais quand l’expofant de z
dans ce terme eſt un nombre pair , ou une fraćtion de
numérateur pair & de dénominateur impair, le Point M
eſt un vrai Maximum ou Minimam d’ordonnées.
On connoitra fi c’eſt un Maximum , ou un Mini
mum, par le figne du coëfficient de ce terme qui eſt le
rémier où z a un expofânt plus grand que l’unité. Car
fi fon figne eſt le même que celui d'A , la Courbe paffe
au-delà de la Tangente; l’ordonnée P M eſt plus petite
ue les deux ordonnées voiſines , M eſt un Minimum.
Mais fi le figne de ce terme eſt contraire à celui d’A, la
Courbe tombe entre l’Axe & la Tangente ; PM furpaſſe
les ordonnées voiſines , M eſt un Maximam.
Cn. XI. -H. Cz” &c. que dans le Cas général : mais qu’avant le PLAN che
***°° terme Bz il doit y en avoir un, ou pluſieurs, qui ont **"
été omis. On ſubſtituera donc à x & y leurs valeurs par
ticuliéres ; on cherchera le prémier de ces termes par la
Méthode des §§ 1o2 , 1 o 8, & on jugera, par fon expo
fant, de la poſition de la Courbe par raport à fà Tangen
te, qui eſt l’ordonnée. -
»+ bx” Ş T + bx” . |- •
#:;z= :::::}; •
+ 2bx + 2bx •
+ 3 x:
D E S TA NG E N T E S &c. ;29
caxi + 3 « }z=
§ 2o6. »H« h
77– + 3,x ;? **
+ |-
|- *v
|
PLANCHE
XXIII.
+ z' = »H« I z”
a AA + x' + bxx = o
2aAB + 3xx + 2bx = o
2a AC+ aBB + 3x + b = o
2aAD + 2aBC+ 1 = o
La prémiére, qui détermine la valeur d’A , eſt préci
fément la même chofè que l'équation propoſée ay y + x'
+ bx x = o, en écrivant A pour y . Elle donne donc
A= y [§. 2o1 ]. |- - -
z V — —#
43
&c. Cette Série, ou plutôt ces deux Séries,
font imaginaires quand z eſt pofitive, elles font réelles
quand z eſt négative. Donc [§. 2o6 ], la Courbe n’a ni
ordonnées , ni Branches, du côté poſitif de B; mais du
Xxx 2 côté
--**
532 D E F TA' N G E N T E F G#c.
Franche côté négatif elle a deux Branches qui touchent l’ordonnée CH.xi.
**" au Point B. Donc, dans la Courbe nº. 1, où B est du côté s **
négatif de l’Origine, ce point B eſt un Minimum d’ab
fciffes. C’eſt au contraire un Maximam dans la Courbe
n”. 2, où B tombe du côté poſitif de l’Origine.
On déterminera les Points multiples de la Courbe, en
égalant à zéro le nụmérateur & le dénominateur de B.
Le dénominateur 2 ay égalé à zéro, donne y = o, ce qui
transforme l’équation de la Courbe en x' + b x x = o.
Le numérateur, égalé à zéro, donne 3xx + 2bx = o. Et
comme ces deux équations n’ont point d’autres racines
communes que x = o, on conclud que la Courbe n’a
qu'un feul Point multiple, qui eſt à l’Origine, où x = o,
& y = o.
Ces valeurs d'x & d’y fubſtituées dans la 2°. équation
des coëfficients, 2aAB+ 3 xx + 2bx = o, la réduifent à
o B + o = o qui ne détermine rien. Mais , fubſtituées
dans la 3°. éq : 2a AC+ a BB + 3x + b = o , elles la ré
duifent à a BB + b = o, d’où l’on tire B === v–#. -
étant
DE S T A N G E N T E F &c. . 533
Pascue tion, on mette, pour ayy, fa valeur — x' - bxx, prife Caxi,
XXIII. dans l’équation de la Courbe, on aura 9 a x“ + 12 a b x ***
»+ 4abbxx — 12ax“ — 12abx’ — 4abx’ — 4abbxx = o =
– 3 ax“— 4abx”, dont les racines font x = o, & x =
–#b. La racine x = o donne ; comme on a vû, les
Points A & B , qui n’ont point d’Inflexion. Mais la raci
ne x = — ; b donne, par l’équation de la Courbe, y=
=#é v :=, qui eft imaginaire , h étant négative , mais
réelle & double, b étant poſitive. Ainſi la Courbe n”. 2
n’a aucun Point d’Inflexion. Mais la Courbe nº. I en a
deux N, n, dont l’abſciffe commune eft AC = — ; b , &
. z., º – . ,*
les ordonnées
A
CN=+44v; & Cn = #*V;=
Fig. 182. Exemple II. Soit propoſée la Courbe, dont ré
quation eſt y’ + 3xyy — 3 ayy - 12axy — 4 axx + 4 aax
E O• -
cit. xl. cette équation n’eſt pas une fraćtion , puiſque le prémier fi ascne
3. *ºº terme de l’équation cubique A" + 3 (x – a ) AA + XXIII
12axA — (4axx — 4 aax) = o n’eſt point affećté, on
ne fauroit rendre A, ou y, infinie en égalant fon dénomi
nateur à zéro. Ainfi la Courbe n'a point d'Ordonnées
aſymptotes, & ſes ordonnées ne deviennent infinies que
quand les abfcifies font infinies. Mais, en faifant A=c,
on a – 4axx + 4aax = o, dont les racines font x=o &
x = a. Donc la Courbe rencontre l'Axe des abfciffes à
l’origine A, & à l’extrémité B de l'abſciffe AB = a.
En mettant y au lieu d’A, la feconde équation des
coëfficients donne B = 3.yy — I 2ay — 8ax + 4aa . CC
3yy + 6xy— 6ay – 12ax'
qui donne en général les Tangentes de la Courbe. Si on
veut, par ex. : Tangente du Point B, on mettra, dans
cette valeur de B, a pour x & o pour y , & on aura
I===-5. On prendra donc, fur l’or
donnée, BC = — ; AB, & AC fera parallèle à la Tan
gente BT. -
P - ( 24 4. CH. XI,
::::::: Car mettant 2 a pour y dans l’éq : x=v=##4 ::::
- A
CHAP L
| /PLANCHE. XXII/. . | /vx2 338.
778.
%y. z76. - /
- - - --
* :
|
-
( 539 )
C H A P I T R E XII.
Pianche que le raïon AC eſt plus grand que le raïon a c; deforte Cn. XIL
*XIV que fi l'arc a b a une courbure de m dégrés, minutes, s*°7'
ou parties, l'arc A B a une courbure de n dégrés, minu
tes, ou parties proportionelles. Car , fi on prend l’arc
A 3 femblable à l’arc ab, cet arc A 3 eſt à l’are a b, com
me la circonf. A B D à la circonf. ab d , ou comme le
raïon AC au raïon a c, c’eſt-à-dire, comme m à n.
Donc a b étant égal à AB, A 3. eft auffi à A B comme m
à n. Ainfi A 3, ſemblable à ab, étant un arc de m dé
grés ou parties, A B eſt un arc de n dégrés ou parties.
Donc la courbure de ab eft à celle de A B comme m à
n. On voit donc, que dans une même étenduë a b, AB,
les Cercles abd , A B D ont des courbures qui font en
tr’elles comme m à n , ou comme A.C à a c, c’eſt-à-dire
en raiſon réciproque de leurs raïons ou diamétres.
Ainfi il eſt aifé de comparer la courbure de différents
Cercles, en comparant leurs raïons ou diamétres. Et par
conféquent pour comparer la courbure des différentes.
Courbes, ou celle d’une même Courbe en fes différents
Points, il ne s’agit que de trouver le Cercle, qui a la
même courbure qu’une Courbe donnée en un Point don
né : c’eſt-à-dire, le Cercle, qui, touchant la Courbe au
Point donné, s’applique fi bien à cette Courbe, qu’entre
elle & le Cercle on ne puiſſe faire paffer aucun autre Cer
cle. Car comme , en augmentant ou diminuant le raïon.
d’un Cercle , on diminuë ou augmente fa courbure par
tous les dégrés poffibles ; s’il n’y a aucun Cercle qui a
proche plus de la Courbe que le Cercle trouvé, on peut
conclure que le Cercle a la même courbure que la Cour
be en ce Point-là. J'excepte le cas, où la courbure d’une
Courbe eſt plus grande ou plus petite que celle d’aucun,
Cercle. On en parlera dans la fuite. |
| -
zes. Repre
D Es LIG NEs coUR B E S. 541
542 DE LA CO U R B U R E
1 + BB
C + Dz , &c.”
Maintenant, fi on ſuppofe que le Point m vient coin
cider avec M, l’abſciffe z [Pp] deviendra zéro, & l’ex
prefſion z:: de Oi [ qui dans ce cas eft MI ]
deviendra : #is. Ainfi, M IH étant le Cercle de mê
me courbure que la Courbe M u m au Point M, la chor
de M I eft égale à 1:a,
ce qui fuffit pour déterminer
le diamétre M H, & par conféquent auffi le centre K de
cơurbure; fçavoir, en menant par I la Droite IH paral
lèle aux abſciffes, & qui coupe en H la Droite M H per
pendiculaire à la Courbe.
L’on peut auffi, fi l’on veut, calculer le diamétre MH,
en confidérant que les triangles MnO, MI H font fembla
bles , tous les côtés de l'un étant perpendiculaires à tous
les côtés de l'autre. On aura donc Mn [z]: M O [ z V(I
»H« BÐj=Miſt:"iMH (+":"+"],
diamétre
D Es LIGNEs co vR B Es. 543
+c„
b:::y'. , -, º - - - -
– 2y–8 Le
figne négatif montre que cette
Droite Mi doit être prife fur l’ordonnée MP, au lieu que
dans la Propoſition générale on la fuppoſoit prife fur fon
prolongement.
« Le raïon de courbure MK, qui eft =a+":"+dº 3*
|-
fera
544 D E LA CO U R B U R E
l’I ANCHE
fera — (aace +4(bc +ct) yy) V(aace +4(bc + ct) yy.)
CH, XIL
XXIV. $. 409,
–—− =22,5–, gran
deur négative, parce que la Courbe, qu’on avoit ſuppo
fé, dans la Propoſition générale, tourner fa convexité vers
l'Axe des abfciffes, tourne dans cet Exemple fa concavité
vers cet Axe. *«
v h h–1 -
A=a*"=y 2 B = bax”-“, C=
1• 2
axº-2,
&c.
D E S L I G N E J CO U R B E5. 545
CH. XII. „ah - 2 PLANCHE
$ *°9' drc. Donc = MI f:: _1 + hhaa = XXIV.
h. h—1 h–2
ZX
I• 2
xx + bhaax”
» & le raion de courbure MK ==
6b = h 432.5
X:
2
[ (1 + BB) V(I +BB)=K 1+hhaax2h -*)y(1 +hhaax h2) |
2C (bb–b)ax*T*
Suppofons qu’on ne cherche la courbure qu’à l’Origi
ne, où x= o; il y a pluſieurs Cas à diftinguer*. L’ex
pofant h peut être poſitif , ou négatif. S’il eſt négatif,
la Courbe eſt une Hyperbole ; s’il eſt pofitif, c'eſt une
Parabole. Et dans ce dernier Cas, h eſt plus grand, égal,
ou plus petit que l'unité.
1. Quand b > 1 , ſ’expofant 2b– 2 est pofitif. Donc
la fuppofition de x infiniment petite rend bhaax*T* in- -
(r+hhaax” *) V(1+hhaax )
fe réduit à 1 V1 =1 ,
( bb –b)ax*T* 2– h
I OĆ
& la fraćtion elle-même revient à
(th_pya** (bh-b)a’
qui eſt toujours poſitive. Auffi la · Parabole tourne-t-elle
fa convexité vers l’Axe des abfciffes [ §. 127 ].
Mais, x étant toujours infiniment petite, x* – eft N
infiniment petite, finie, ou infinie , felon que 2 – h eft
poſitif, nul, ou négatif, [§. 79 ]; c’eſt-à-dire, felon que
h eſt plus petit, égal , ou plus grand que 2. Donc lé
raïon de courbure, à l’Origine de la Parabole, lequel eft
Introd, à l'Analyſe des Ligner Courber. Zzz défi
ay: -
D E S L I G WE W CO U R B E W. 547
Ch.xII.
6. zo9. corde avec ce l’qu’on a abſciffes
des vu au §.font
127 le, que les Paraboles
A cell Plancis
XXIV.
concaves vers l’Axe des abſciffes font les mêmes que celles
qui font convexes vers cet Axe , qu’elles font feulement
dans une fituation renverſée ; ou , ce qui eſt la même
chofè, que les Paraboles dont l'équation eſt y = a* font
I
— , , , ; * 14-a, - toujours
( b h + h) ax
pofitive , parce que toutes les Hyperboles tournent leur
convexité vers l’Axe des abſciffes. -
D E F L 1 G N E S C O U R B E J, 549
tre que rr =
(1 +bbar.”*T* 3
- : valeur qui, comparée
- hh(b-1)'aax“ 4. · · ·
dVCC
D E 6 L I G WEJ CO U R B E S. 55 I
PLANCHE"
CH. XII: ( 1 + bhuax*T* ) XXIV,
st, * 13. avec la précédente , donne 2h
hh(b-1)^aax**T*
(sh-3)*x(t+bean: *): Gl! 1+bbaax*T* :
. . ( h – 2 ) ( b — 1 )* bbaa,*T* |
ID ES L I G N ES CO U R B E S. 553
ca. XII. boles, dont la prémiére a, à l’Origine, une courbure fi- Plancas
5. *14. nie, la feconde une courbure infiniment petite, la troifié.- **IV.
me une courbure infiniment plus petite que la feconde ,
la quatriéme une courbure infiniment plus petite que la
troifiéme, & ainfi de fuite à l’infini. Car fi l'on ſuppofè
que AM eſt la Parabole déſignée par l’éq : y = a xi , & F8. *87.
A m la Parabole exprimée par l’éq : y = b x", deforte que
l’abſciffe A P étant x , les ordonnées PM, Pm foient ax",
bx ; ces ordonnées feront entr’elles comme a à b. Donc,
b étant fuppofě plus petit que a , Pm eſt plus petite que
PM ; la Parabole Am, dont le Paramétre b eſt plus petit,
embraſſe la Parabole AM, dont le Paramétre a est plus
grand; elle eſt moins courbe. On peut donc, en dimi
nuant le Paramétre à l’infini , avoir une fuite de Parabo
les, dont la courbure, à l’Origine , ira toujours en dimi
nuant , & cela fans changer l’expofant h. Mais fi l’on
paffe à un plus grand expoſant, on aura une autre fuite
de Paraboles, dont la plus courbe, à l'Origine, fera moins
courbe que celle de la précédente fuite, qui a la plus pe
tite courbure. Car fi AQ eſt une Parabole dont } l’ordon
née P Q_foit e,"+" , on aura Pm: PQ = bx": e „#-#-1
b
= b: c x = : x. Quelque petit que foit b & quelque
C
- . b |
DE J L I G N E S COURTE E S. 555
1
A aaa 2 2 i 6. L’éq:
356 D E L A CO U R B U R E
/ • 4 |- |
la fubſtitution de É A
a 2c , ou #==:nº:
ZZ b
à xx
4 / - A • |
que A = F , le prémier terme Ax de la Série étant
# x]
TE • J •
OI)
ra 2=“#
allfa
*=-ặ#x –*=z
-*=+ =5
Ęzz= ** Ppour
l’équation de la Parabole ofculatrice du Cercle au point
A. Où il eſt à remarquer que le paramétre b de cette
- Parabole , eſt la chorde ou ordonnée primitive A B.
On aura préciſément la même chofè par le Triangle
analytique. Qu’on y place l’équation propoſée xx + yy -
ax + by = o, elle n’aura qu’une déterminatrice inférieure,
qui traverfè le prémier Rang, & donne l'équation - a *
*+ by =o, ou y=# x. Donc A=#. Et fi l’on fub
ftituë
D Es LIG NEs covR B E s. s 563
PLANCHE
CH. XII. * o * .
§. 218. XXIV,
- k - ºk –
- O .
»+ 2q uz + Ez
# O
+- ze u
= o, foit a = -
II-lezz==I=FIT=? qui
eft à la Parabole ordinaire [§. 1 2 3 ] , mais dont le para
3 · · · -
ne y en x, eſt y = +
- V2
+ 4 a &c. Le prémier terme V2”
qui détermine la pofition de la Tangente , donne A =
I |- * , 2
V2 º & par conféquent E = V (# +ý; G+ I ) ==
4
qui
566 ' D E LA coUR BUR E
Piascut qui traverfe le prémier Rang, & donne l'équation —a'yV2 ?H.XII;
8
• 218,4 ,
XXIV.
+ a’x = o, ou y=#. En fubstituant pz à x, & q z
-
* o
O
47 4
rég: :sz
21/2 |
-
%g. / 83.d.
c
| |
" | M º2
7.7 , 5'6 .
| A-"
| |
| | | | . | . .
C- acvaſif xposi©/ e acva6/ o /ºcsiº | x acyºſ /
-
| * | " *
-
|
|| | | -
-
| .4 - . | | º < / | @ - /
-
-
(/7/'º //º
|
| (/7/'cttT
- l - A tir 1
/ |
impair
--------------- - - - - ------ - - ------- •••• • • • •••••••••••••••• *** --~~~~… !-- ------
- ------**
… --~~~~
-- **************** -- --
\, - – — ·
-- ~~~~
Z
D E S L I G N E J CO U R B E J. 567
CHAPI
( 568 )
—T - *=Ammu
C H A P I T R E XIII.
Des différentes eſpéces de Points multiples
dont peuvent être /u/Septibles les Courbes
des fix prémiers Ordres.
§. 22o. Der Points doubler.
A N D l’Origine eſt un Point double, le plus bas
PLANCHE
XXV. Q URang de l’équation mife fur le Triangle analytique
eft le fecond Rang, dy y + ex y +fx x. Ce Rang
égalé à zéro donne une équation du fecond dégré, qui a
deux racines. -
caxIII. feroient égales, & nous les füppofons inégales. Ainfi, de Planciu.
5. **º la Cafe xy il partiroit une déterminatrice, qui paffant par **V.
la Cafe y', ou y*, ou y', &c. donneroit x = a y*, ou
x =« y', ou x=a y*, &c. qui marque que l'Axe des
ordonnées touche une Branche, fans Inflexion, fi l’expo
fant d'y eſt 2 ; avec une Inflexion inviſible, fi c’eſt un au
tre nombre pair; ou avec une Inflexion viſible, fi c’eſt un
nombre impair [§. 186 ].
III. Si l'éq: dyy + exy +fxx = o a deux racines éga
les, c’eſt-à-dire, une ſeule racine double yVd-H- xVf=e,
le Point double eſt formé par deux Branches qui fè tou
chent, & qui ont, au Point de contact, une Tangente
commune, dont l’équation eſt cette racine double. Voilà
pourquoi l’équation qui la détermine eſt du fecond dégré,
parce qu’il y a deux Branches , & en quelque forte deux
Tangentes; mais cette équation n’a qu’une racine [dou
ble ] , parce que ces deux Tangentes coincident & n’en
font qu’une.
Les deux Branches, dont le contaćt fait le Point dou
ble, peuvent fè terminer à ce Point, ou paffer au-delà.
Elle s'y terminent, quand les Séries qui les repréſèntent
font demi-imaginaires; & alors ce Point eſt un Rebrouſe
ment : elles vont au-delà, quand ces Séries font réelles ;
& alors ce Point eſt une Ostalation.
Il y a pluſieurs fortes d’Ofculations. Quand les Bran
ches qui fè touchent tournent l’une contre l'autre leur
convexité, comme deux Cercles qui fè touchent en dé
hors ; on dit que ces Branches /e bai/ent , & leur contaćt
fè nomme proprement Ostalation. Quand ces deux Bran- Fig. 19.
ches tournent leurs convexités d’un même côté, comme
deux Cercles qui fè touchent par dedans ; on dit qu’elles
s’embraſent, & leur contaćł fè nomme Embraſement. Si Fig. 193.
une des Branches ſubit une lnflexion vifible & l’autre non,
elles fe baifent d’un côté & s’embraffent de l’autre ; ce qui
Cccc 2 fait
572 D ES P O I NTS D O UB L EJ.
Planche fait une Oſulation avec Inflexion, ou pour abréger, Ostu- Ch XIII.
Si les deux Branches ont une Inflexion viſible, §. 22o.
XXV.
Fig. 194• linflexion.
qu’elles s’embraffent des deux côtés, c’eſt un Embraſement
Fig. 195• avec Inflexion, ou une Embrajnflexion.
Ajoûtez les Ostalations imaginaires , qui font des
Points iſolés ; mais différens de ceux que nous avons in
diqué au Nº. 1. de ce §. en ce que ceux – là manifeſtent
leur nature dès le prémier terme de la Série, lequel eft
imaginaire; au lieu que ceux-ci ne fe découvrent que par
les termes fuivants. Enforte que, quand on cherche leurs
Tangentes, comme elles font données par le prémier terme
de la Série , on les trouves réelles, quoique les Branches
de la Courbe foient imaginaires. -
N
DEJ PO I N T S D O UB L E S. 573
C c c c 3: |- infé
574 D E S PO IN T S D O U B L E 5.
PtAsciis inférieure paffe alors par les Cafes a u , a x* & x“. Ainſi ca.xIII.
*** elle donne une équation du fecond dégré, qui a deux ra- 5. ***
cines u = Bx”, a = Bºx”. On a donc deux Séries, y=
Ax + Bx” &c. y = A x + Bºx” ởe.
Il fe peut faire que B & B' foient imaginaires. Alors
les deux Séries , & les Branches qu’elles repréſentent, &
l'Oſculation de ces Branches, tout eſt imaginaire. Voyez
Ex. II. n°. 6. -
@ @ @ @ @ @
O Q C G) O
O O O C
* o o -
o o
o
|
~–
caxim qui a lieu quand y–Ax diviſe plus d'une fois le troifié- Prancie
5 **º me Rang [ §. 107]. xxv.
@ @ @ @ @ :k @ @ @ @ *@ :k
@ @ @ @ O • @ : @ *@ : @ : O
@ : @ O O e -e *e *** o
3k , O O -- · : >k -- O - O
O O . O : O
O O
Pascus que cette racine divifè le troifiéme Rang une ou pluſieurs C4.xml
XXV. fois. |- : nº f: -- -- §. 210.
- 1 i - |- |- *s # - - |
e e o e e e * e e , e :e e e …*
@ @ @ @ @ O · @ @ @: e e o
@ @ @ @ O e e : e * , o
@ @ * O - e e a o o ,
- >k O -O |- * o o
|- O O , , a o o ....
O o , , ;w
.** -: -
- — *— o— *— , , ,
|- - ---- } -- - - , - O (O · ·· ··· ·· · · * -
* O _ -- - * ,
l'éq: ayy + bxx = o, dont les racines, étant imaginaires, Fig. 19s.
marquent un Point fans Tangente , fans direction, un " **
vrai Point iſolé. [ ci-deffus, n°. l.]. , s , ,) }."
A º C - . CH.XIII,
":::" ſecond terme de la double Série y==*V; on ſubsti 5: -
, ,
C A is ! -
y=- Va
3ć V - -
:::&ec ;i Ppar oùù l’on
l’ it
voit que la Bra
que la Bran
le Rang le plus bas, qui eſt le fecond, n’a que le feul ter
me ( aa – bb ) yy, qui égalé à zéro a deux racines égales
= o, y = o; lefquelles marquent que l’Origine eft
un Point double [§. 17:]; dont la, Tangente unique est
l'Axe des abfciffes [§. 184]. Mais la déterminatrice infë
rieure donne l’éq : x*-axxy + (aa — bb) yy = o, qui
- |- OĆ OĆ
PLascue elles font toutes deux poſitives, mais inégales , fi aa > bb cuxIII.
XXV. & bb > #aa ; poſitives & égales, fi bb = #aa ; imaginai- § 2º.
res, fi bb < $aa. , Donc [ci-deſſus, n°. Ill, 2 ] ; l’Origi
ne de la Courbe eſt une Oículation réelle , quand b > a,
& une Oſculation imaginaire, quand b < ; a V3. C’eſt
un Embraffement, quand b tombe entre a & # ay/3. Mais
quand b = # av/3 , il faut, pour déterminer la nature de
ce Point double , chercher le fecond terme de la Série
XI X:
== 7Ia &c. . On trouve que ce fecond terme eft
3 3
X · V/ 2 X X , 4 x * \/ 2
=4* Y°. Et la
4/2
*
Série
e
-
y=::=**::
#4 44
A
&c. déſigne
un Embraffement.
Tout cela fe voit fenſiblement en examinant les divers
contours que prend la Courbe défignée par l'éq: x* —
axy—ay’ + (aa — bb) yy = o, à meſure qu’on change
le raport d’a à b.
1. D'abord, fi on fuppofè a=o, ou infiniment petit
par raport à b , les termes multipliez par a s’évanouiront,
& l’équation fè réduira à x“ – bby y= o , qui défigne
deux Paraboles égales adoffées l’une contre l’autre, leurs
équations étant xx – by = o, & xx + by = o. Elles fè
Fig. 2oo. baifent à l’Origine A , qu’on peut regarder comme un
"*" Point d’Oſculation.
2. Si a > o, & < b , l’éq: x* — axy— ay’ + (aa
– bb) yy= o a quatre racines, x === V(#ay = y V(ay
+ bb – ; aa)), dont il y en a toujours deux imaginai
res , fg. = V(#ay — y V (a y + b b — ịaa)) quand on
prend y poſitive, & = V(#ay + y V(a y + b b —; a a))
quand on prend y négative. Car, y étant pofitive &
b > a, ay + b b eſt > aa : donc a y + bb – į aa > # aa ,
& V (a y + b b — ; aa) > # a : ainfi y V (a y + b b —
; aa) > #ay, & # ay — y V(ay + bb — ; aa) eſt une :
ellſ
DES POINTS DOUBLES. 585
CaxIII. deur négative, dont la racine quarrée eſt imaginaire. Et, PLANCHE
XXV,
***º y étant négative, ou V (ay+bb – ; aa) eſt imaginaire,
ou elle eſt réelle. Si elle eſt imaginaire » = v/(#4y +
y V(ay + bb – ịaa)) eſt auffi imaginaire. Si V(ay + bb
# aa ) eſt réelle ; comme on la prend poſitivement , on
aura, en la multipliant par y négative, le produit y V(4y
+bb —#aa) négatif, lequel ajouté au produit auffi né
gatif#ay fait une fomme négative, dont la racine quarrée
Fig. 2oo2
eft imaginaire. Ainfi la Courbe n'a que deux Branches :
du côté des ordonnées pofitives & deux autres Branches
du côté des négatives. Les prémiéres vont à l’infini; les
autres, qui s’écartent d’abord l’une de l’autre, fè rapro
chent enfuite , & fe réuniffent au Point B extrémité de
l’ordonnée A B = #–a. La Courbe eſt donc compo
fée d’une Ovale AB, & de deux Branches paraboliques
dont l’Aſymptote eſt la Parabole D A d défignée par l’é
quation , x“— ay’=o [§. 142 ] . Ces deux parties de
la Courbe fè joignent à l’Origine A par une Oſculation.
La Parabole oſculatrice de l'Ovale eſt celle dont l'équation
eft xx=(#4 — V(bb – ; aa)) y. Celle des Branches
CA c a pour équation xx = (# a + V(bb —#aa)) y [$.
2 18.]. Le Paramétre de la prémiére eſt þëf:{f, celui de
la derniére #if. Ainfi, les deux Paraboles fè baifent
au Point A; & il en eft de même des portions de la Cour
be , qui ont en A la même courbure que les Paraboles
ofculatrices.
Pascus Point eft fans étenduë; mais il y eſt réellement, & le cal-Caxml
XXV. cul fait voir que le Point A, qui ne femble à la vuë qu’un 8 ***
Point fimple, eſt véritablement un Point triple. Car la
fuppofition de a= b réduit l’éq : x* — a xy — a y' +
(aa — bb) yy= o à x* — axy — ay” = o, qui, mifè
fur le Tr: anal: n’a point de plus bas Rang que le troi
O O O O >k
>K O >k O
O O O
O O
O
cuxIII. — ; aa) fait une fomme poſitive , dont le produit par y PtAscas
$ **º: négative eſt négatif. Ainſi fes racines quarrées =:= V(; ay ***
+ y V(ay + bb — ; aa)) font imaginaires. Les deux au
tres racines =+= v/(# ay — y VC ay + b b — ; aa)) le font
auffi, puiſque aa étant > b b , aa fera auſſi > ay + b b :
car ay négative diminuë b b. Donc ịa a > ay + bb–
ặa a & # a > V(a y + b b — ; aa). Ainſi # a – V(a y +
bb —#aa ) eſt une grandeur poſitive, qui multipliée par
y négative fait un produit négatif, dont les racines quar
rées = V(; ay — y V( ay + bb — ; aa)) font imaginaires.
On voit donc que les ordonnées négatives n’ont que des
abſciffes imaginaires. |- -
588 D E S PO IN T S D O UB L ES.
PLANCHE
XXY.
La Parabole ofculatrice de l'Ovale a pour équation CH.XIII.
x x = (# a — V ( b b — ; a a)) y , & celle des Branches §. 222.
C A c, xx = (# a + V(bb — ; aa))y [§. 2 i 8 j. Les deux
Paramétres font poſitifs, mais celui de la Parabole ofcula
trice des Branches infinies cſt plus grand que celui de la
Parabole oſculatrice de l’Ovale. Donc cette Parabole em
braffe l'autre [§. 214 ] , & conféquemment les Branches
embraffent l'Ovale.
5. Si l’on fait b = #a v/3., ou bb = #aa, la figure de
la Courbe reſte à peu près la même. Seulement le con
taĉt des Branches infinies & de l’Ovale eſt plus intime,
parce que les Paramétres ; a = V( bb —; aa) deviennent
égaux entr'eux & à # a.
6. Mais ce contaćt eft fur le point de ceffer. Car
pour peu qu’on diminuë b , de façon qu’il devienne
< ; a V3 , les deux parties de la Courbe qui font d’un
côté de l’Axe des ordonnées, reítant unies l’une à l’autre,
fe détachent de celles qui font de l'autre côté, & qui
reftent auffi unies entr’elles ; elles s’en détachent, dis- je,
vers l’Origine en confervant leur continuité vers l'autre
bout de l'Ovale, laquelle difparoit & fe trouve rompuë ,
Fig. 2oo. quoique la Courbe conferve un cours continu.
num. 5.
On le voit par l'examen des racines x === V(ịa y
== V(4y + b b —# a a) ), qui font toutes quatre imagi
naires quand y eſt négative, & même quand elle eſt po
fitive, mais < $a — a * qui deviennent toutes quatre
réelles quand y > 42–: & <a–#; & dont les
94
Points I, i, des Maxima, & y =544 a=n; bb-2aa)
= H L = h I , pour les Points L, l , des Minima.
Quand bb = #aa, les valeurs de Gl, HL, & gi, hl
deviennent égales entr’elles & à ; a. Alors , les deux
Points I & L, i & l de Maximum & de Minimum fe
réuniffent en un feul point d'Inflexion K, k, [nº. 6 ] le- Fig. 2oo.
quel diſparoit avec les Maxima & Minima de x , lorſ=
que b b < ; a a rend imaginaires les valeurs d’y
5aa – 6hb =EaV( 3bb — 2aa)
4
qui déterminent ces Ma
xima & Minima f nº. 7].
Dans toutes ces Courbes le Point de l'Origine eft un
Point de la Courbe. Car dans l’éq : x“ – axxy – ay
+ ( aa — bb ) yy = o , il n’y a peint de terme tout
conſtant [§. 14]. Mais dès que bb < #aa, le Point ne
Eeee 3 fe
*----
590 D ES PO 1 NTS D O U B L E 5.
-
PLANCHE. XXV. Aoa9 - 39 o.
%y 9 3.
E G A O° C | EGH Afige
-
---
-v.
-`-.*
-|
-
--
--------- - -
----~--~~~~ -…-- - ---------- --~~~~…!!!!!!!… - ---- ----~--~~~~ - º *---------
D E F PO 1 N T S D O U B L E 5. 59 I
cuxIII. côté de l'Axe des ordonnées manquent de l’autre côté, & Plancas
§. **º ne font qu’un demi-Embraffement, c’eſt-à-dire un Bec. XXVI.
On remarque cette différence dès le fecond terme de la
Série ; & on pouvoit l'apercevoir fans calcul , en mettant
ſimplement ces équations ſur le Triang, anal. Car elles
„e»0
@ GLe Gy**
gaº
O
: (9 O ..--º-:
---©
- exami
592 D EW PO I ÄVTJ DO U B L E S.
Pasche examinant , qu’à l’Origine ces Branches ont l’Axe des caxml
**V* abſciſſes pour leur Tangente commune , [ parce que x ***
étant infiniment petite, y qui eft - vi= , eft encore
infiniment plus petite ] ; que là elles s’embraffent dans
l'angle des coordonnées poſitives, [parce que x étant fort
ite & poſitive. 3436 3Ć 3C
féquemment
q —,
a = Vax 3 eft imaginaire
1 8 ]l. Ainſi cës Bran
-
Fig.
48 2o1. ACc,3 défignée
8 par la racine y = #—
p* - 4 + Vax ,3 s’éloigne
8 à
:a–Va x *
s’éloigne infiniment de l'Axe des abſciffes, & non pas de
celui des ordonnées , puiſqu’elle fe gliffe le long de l'A
fymptote droite B D , ordonnée de l’abſciffe A B = # a :
ATAT X OC F# 4 4
Car x = #4 :end y [=I==I==I=="#"]
infinie. L'abſciffe étant plus grande que ; a = A B, for
donnée eſt négative ; parce que le diviſeur ; a — Vax
eft négatif. D’abord l’ordonnée eſt infinie Bd , mais elle
décroit fort rapidement juſqu’au point f [ qui a l’abſciſſe
AF = ; a & l’ordonnée Ff= — ; a ], après quoi elle
- ICCO[Il=
D E 5 P O 1 N T S D O U B L E S. #59;
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|- - -
o o o o o o *
o o o o * *
O O 2k 2k O
O >k O O ;
* O O
O O
O
- . . . 5
- xx V– 2x
23ć
aauu »H« — = o, ou tu = =+= — , terme demi
4 · aVa |
- |- |- e , : -- - M. |- çi - - 3ć 3ć
* O O
O O }
O
- seº -
#V5 2i= &c., & comme dès le troifiéme terme elle eft
réguliére, on voit qu’elle n’a aucun terme ni imaginaire,
ni demi-imaginaire. Ainfi les deux Branches qui ſe tou
chent à l’Origine, y font un Embraffement complet [ ci- Fiks zºs,
deflus I ll. 2 ].
de la
|- |- - - |- * =o?
D EJ PO I N T J D O U B L E S. * 597
2
CH.XIII. 2bx PLANcHa
s. zao. =o , ou y= -= , & l'autre – 2 abxy — x“ = o, xxvi.
O O O G) -O xk
O O O O GO
O O 2k O
3ć”
ou y=-=. Il y a donc deux Séries; l’une, dont
-
/ • 2b |
CH.XIII. Exemple VII. On trouve dans les Courbes re- ":" XXVI.
§. 22o.
préfentées par l’éq : c“yy — (a + b) c'x'y + abx“ – c'x'y” Fig. 2o6.
= o des Points d’Oſculation, de Rebrouffement en Bec, 21144777e
• 3 • 4•
I•
4ab
*, (a –b)”
l’abſciffe Ah =– cy/>—;- & l’ordonnée H h =—
4ab
(a – b )*
2 O2 + 5) ” eft un Maximum de x. Pour ceux de y,
n.1. Č. 2.
on trouve les Points E, I, qui ont pour abfciffes x =
3 b 3 b |
ev(a + :)=Ae,
V & x=y (a-:)= Ai,
. & pour ordonnées y = — a — b — 2.Va b = e E, y =
— a — b + 2 Vab = i I. Enfin, on trouve pour le Point
qui eſt à l’Origine , l’éq: c“y” — (a + b) c“xy + a b x“
= o, qui fe décompofë en ces deux équations c'y —
ax” = o, c'y—bx' = o, qui font l’une & l’autre-à la
Parabole cubique.
Donc, fi a & b font de même figne , la forme de la
Courbe eſt à peu près telle qu’on la voit au n°. I, com
poſée de deux parties détachées, dont l’une dEG a deux
Branches infinies, une hyperbolique Ed & une paraboli
quę
6oo D E S P O I N T S D O U B L E S.
Ah = — e V% (a –
ab
b)” Mais cette ordonnée devient in
4
finie, & l’abſciffe ſe réduit à c, quand a=–b. Alors
auffi la Branche A HD, qui coupoit l’Aſymptote C B &
Padoit au-delà, l'accompagne fans la couper, comme la
Branche Ad [nº. 4].
§. 22 f.
/P/ AVCHE.XXVI.
<i
----*
(~~~~ ~~~~••••••••••••• ----
* ***** • • • • … .
D ES POINTS T R I PLES. - 69 I
Ch.XIII. PI ANCHE
§. 22 I. §. 22 1. Des Points triples. XXVII.
Planche cenſée la rencontrer t + 2 fois, & les deux autres Bran- Ch XIII.
**" ches 2 fois ; deforte que la Courbe qui a un Point triple 5 ***
de cette forme eft au moins de l’Ordre t + 4.
Ces Formes fe difcernent en examinant combien de
Rangs confécutifs, fupérieurs au troifiéme, font diviſibles
par chaque racine de l’éq : g y' + bxy + ix y + /x” = o
[ §. 186 ].
Ou, ce qui eſt encore mieux, en cherchant le fecoņd
terme des Séries que donnent ces racines. Si l’expofant
d’x dans ce fecond terme eft 2 , la Branche n’a aucune
Inflexion : fi c'eſt 3 , ou un nombre impair, elle a une
Inflexion viſible : fi c’eſt 4 , ou un nombre pair plus
grand que 2, elle ferpente. De plus , le figne de ce fe
cond terme aprend de quel côté de la Tangente tombe
chaque Branche [§. 2o4]. , Voyez ci-deſſous Ex. I. 1.
II. Si des trois racines de l’équation tangentielle deux
font imaginaires ; il ne reſte qu’une Tangente au Point
triple. Il eſt formé par l'adhérence d’un Point conjugué
|- à une Branche de la Courbe , ce qui le rend, à la vuë,
femblable à un Point fimple. On en a vu un Exemple
cy-deffus [ §. 22 o. Ex. II. 3 ]. On peut fe le repréſenter
comme une Ovale infiniment petite, touchée ou traverfée
par une Branche; qui, dans ce Point, peut être fans ln
flexion, ou avec lnflexion, ou avec Serpentement , &c.
Et ici, comme dans le n°. préc. fi l’Inflexion eft du dégré
t, la Courbe eſt au moins de l’ordre t + 4. Voyez ci
defTous Ex. III.
Ill. Si l’équation tangentielle a deux racines égales;
le Point triple n’a que deux Tangentes, une fimple & une
double formée par la coïncidence de deux Tangentes. ll
y a donc, en ce Point, deux Branches de même direc
tion traverſées par une troifiéme Branche de direction dif
férente, laquelle Branche peut être fans Inflexion, ou avec
Inflexion, Serpentement &c. On examinera donc, com
- LIBC:
D E $ PO I NTJ TR I P L E 5, 6ɔ3
PLANCHE
CaXIII.
§. 22 I.
me au §. préc. quelle est la nature du Point double que XXVII.
forment les Branches d’une même direčtion , & on con
noitra par-là la nature du Point triple. :
1. Si, par ex. la racine double du troifiéme Rang ne
diviſe pas le quatriéme [ & ce Cas eſt le feul de ceux que
nous examinons ici, qui puiſſe avoir lieu dans le quatrié
me Ordre des Courbes : autrement l’équation , diviſible
en entier par cette racine , feroit rédućtible ] ; alors le
Point triple [§. 22o. III. 1 ] eſt un Rebrouffement traverfé
par une Branche de direction différente, laquelle Branche
ne peut, dans le quatriéme Ordre, avoir d’Inflexion, ni
dans le cinquiéme de Serpentement ou d’Inflexion d’un
dégré ſupérieur &c., Voyez ci-deſſous Ex. I, 3.4. Ex. II.
2. Si la racine double du troifiéme Rang diviſe le qua
triéme & non le cinquiéme; le Point triple confifte [ §.
22o. lll. 2 ] en une Ofculation, réelle ou imaginaire, un
Embraffement, réel ou imaginaire, ou un Bec, traverfés par
une Branche de direćtion différente, laquelle peut être fans
Inflexion, ou avec Inflexion, ou avec Serpentement , &c.
Et c’eſt dès le cinquiéme Ordre que les Courbes font fuf
ceptibles de ces fortes de Points triples, dont on difcerne
ra la nature en continuant les Séries que fourniffent les
deux racines de l’équation tangentielle : calcul, dont la
Remarque du §. 1 i 3 peut fouvent diſpenfer en bonne
partie. Voyez ci-deſſous Ex, IV. - -
6o4 D E S PO IN T S T R I P L E S. |
PLANCHE |- A - * } |- |
, ', - O D D o o |- -
* O .O Q
} ...:. ; , O --O O |- |
|- O O
G ggg s Ces
695 D ES P O IN T S T R I P L E 5.
|
l’LA :CH E -
XXVII.
Ces deux fortes de Points triples peuvent convenir caixm.
aux Courbes du cinquiéme Ordre. Ceux qui fuivent font S. iii
refervez aux Ordres fupérieurs. " |
O“ O *-O - - --* )» - -
} |- |- O O -- : |- |- - ^ ex
|- -
;: - - O * is · ·: }; - ;
, - -
« . .. / # -
... • : • • •
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• • * |
, , , ,, ,
• • • • • o , :
. - - ' , e o O *O O |- : · · -
· ·- équation
\
D E S PO I N T S T R I P L E W. 6o7
ca.xIII. équation cubique, dont les trois racines foient c = Bx”; PtAscas.
***** u = Bºx”, a = Bºx”. - XXVII.
6x
3
a V:b? + 6b 1 b 3
2 xxan=4xa V a + u“ – 4bx’a=6xu’Vab .
|- 2 2
>
6IQ D E T PO INVTJ TRI P L E F.
Planc he – 2au'=o mifè fur le Tr. anal. n’a qu’une déterminatrice CitxII I.
XXVII. §. 22 I.
e f*/ • - |- aa +bb
-
O O Q
O O
b - aa + bb /.
&c. y=-xv = ++: x x &c. font voir que les -
– • ’ o
r
|
D Es por NTs TR 1 PL E s. 613
cºxIII. me yº, la Branche que touche l'Axe des ordonnées fubit P:Nc::
**** une Inflexion au Point A [ §. 186].. C’eſt auffi ce que **V"
marque la déterminatrice qui traverfe les Cafes xy & y', - -- - -
. , „ , : 2' y 9 - ... Cº . : „ .- * :
|-
par les Cafes xy & x“, & qui donne l'éq: y= =žvax,
indique un Point de Rebrouffement touché par l’Axe des
abſcistes [ci-deſſus III. 1 ].
2k O C O O O
O O O O >k
o * o o , , ,
; : : -- : : : : --- * : a -o: o i o . . . . ??? .: :
-, , i to riº e o o :- : , : -; --: -i; .: 1
-: , . . . . .i 4 o -> -, - - -
',- - :
, ' ', :: : :
- - - - - - · · · - x? |- -
-
« ; -
"Exemple III.
i Zi
L’éq : y"[ \ —
- c* * . .} :
byy + x xy
. .. :"… á a = o r8 ***
- 3 +:-
-> i - M -- ---- - |-
* donné par la
[$. 217]. Elle commence par le terme 44 -
. ' o o o o o - --
* o *, o · · · · · -
O O O
O O |
!
- , ; ; . ' - - -
- O O O |- |- " - -- - - - -
- , , , , ~ . . . .
|-
' ;: i ----- * :«
|-
---- |-
(, , , , "ſi… . . . . .
|
- O ,! - -a, ... - - - | - -
* , |- - ** , , r , , :
-" Cette
D E F PO IN TJ TR I P L Eý. 617
=“
Z
infiniment petite, & x=[“:=#=+=]
4 4ZZ 4ZZ
4 -
440 . - |- |
3°. Si
D E S PO INTS TR I P L E J. 619
PI ANCHE
CH.XIII. 3°. Si la Courbe abcdef coupe l’Axe des ordonnées XXVII.
§. 221. en deux points i, 1, d’un même côté de l'Origine , on Fig. 2 I 3.
verra, comme dans les Cas précédents, que les Branches num. 3.
C) III.
a b c produifent la Branche ABC, que la Branche di pro
duit la Feuille DEI , & que la Branche l f produit la
Branche infinie LF. Mais l’arc i el produit un Fleuron
IAEDL. Car les points i, l, dont les abſciffes font infini
ment petites & les ordonnées finies, donnent, comme ci
deffus, les points I, L, dont les abſciſſes font infiniment
petites, & les ordonnées infiniment plus petites ; c’eſt-à
dire, des Points où la Courbe touche, à l’Origine, l'Axe
des abfciffes. Et les autres Points , comme e, dont l’abſ
ciffe z [Oh] eſt poſitive, & l’ordonnée tº [he] négative,
donnent des Points E, dont l’abſciffe x [="#] & l’or
/ Z/ZZ * e |- |- |
rg. 214: prémiére marque une Branche fans Inflexion BAHG, tou
***** chée par l'Axe des ordonnées & tournant fà concavité
vers les abfciffes négatives. La feconde indique une Bran
che, auffi fans Inflexion, GHFE, touchée par l’Axe des
abſciffes, & tournant fà concavité vers les ordonnées né
gatives. Et la troifiéme déſigne une Branche infléchie
B C D E, touchée auffi par l’Axe des abfciffes. Ces trois
Branches forment ainfi une Ofculinflexion traverſée par
une Branche de direction différente. [ ci-deſſus Ill. 3 ].
On s’affurera que ces Branches ont bien la pofition in
diquée par les équations des déterminatrices, en analyſant
l'équation de cette Courbe de la même maniére qui a été
employée dans l'Ex préc. Si on ſubſtituë f4:26 à x, & ZZZ
/
/ |- • |- A
:
4 * ^ aa
à y dans la propoſée x“ + aay“ + aax’y + a’x)y = o, on
la transformera en a’z + uz” + a'u +a"=o, qui repré
fente une Courbe du 4°. Ordre [n”. 2 ] , laquelle a qua
tre Branches hyperboliques [§. 138 ). Deux ba, e fgh
ont pour Aſymptote droite l’Axe des abſciffes, & pour
Aſymptote courbe l’Hyperbole dont l’éq : eſt uz” + a“
4
43
=o, ou «=-z. Deux autres b c , ed ont pour
|
Aſymp
- D E s Po INTs TR I P L Es. 621
caixIII. Aſymptote droite l'Axe des ordonnées, & pour Aſymptote Plascas
5. ** i. courbe l’Hyperbole défignée par l’éq : a’z + a’u = o, **""·
3
47 - A v
Plascite confifle en une Branche BAC, qui étenduë à l’infini dans CuxIII.
- ***** l'angle des abſciffes négatives & des ordonnées poſitives , 8 ***
touche à l'Origine A l’Axe des abfciffes , forme dans
l'angle des coordonnées pofitives un Fleuron ACDA &
revient toucher l’Axe des abfciffes en A, d’où rebrouffant
en A E, elle ſe jette à l'infini dans l'angle des abfciffes
poſitives & des ordonnées négatives. L’Afymptote des
Branches infinies eſt la Parabole a'y' + x' = o. Les
Points principaux font, le Maximum C des abfciffes, 3
• 8 b? |- 4b’ -
abſciſſe D d = 2434
: „, & pour ordonnée Ad = 27a ::: ; mais
fur-tout l’Origine A qui eſt un Point triple, dont les trois
Branches font touchées par l’Axe des abſciffes. Car les
Tangentes font données par l’équation du plus bas Rang
a'y' = o, qui n’a qu’une racine triple y = o. Et com
me cette racine diviſe, mais une feule fois, le quatriéme
Rang b x'y', fans divifer le cinquiéme x', on conclurra
[ ci-deffus IV, 2, 1)] que ce Point A eſt un Rebrouffe
ment DA E, touché, ou traverſé par une Branche B A C
de même direction.
C’eſt auffi ce qu’on voit bien clairement en mettant
l’équation fur le Tr. anal. Car elle a deux déterminatri
o o o o o *
O O O # O
>k O O O
CCS
D E F P O I VTJ TR I P L E S. 623
leurs ordonnées
num. 6. 6°. Celui où il n’y a qu’une racine réelle & deux ima
ginaires; en ce cas la Courbe ne coupe qu’en un Point g
l’Axe des ordonnées.
: paffe fous filence quelques varietés, qui pourroient
fubdivifer ces Cas, mais qui ne font pas effentielles.
On peut, par le moyen de ces Courbes du 3°. Or
dre, décrire géométriquement celles du 6°. que définit l’éq:
x’y* = ay’ + bxy + cx^y + dx“, en prenant, für les :
miéres, une abfciffe quelconque x & fon ordonnée a, &
donnant, pour les autres, à la même abfciffe x une or
donnée y [= xxa ]. -
figne :
DES P O INVTJ TRIP L E J. 627
º p |- - 3ć” PI ANCHE
C:::I
§. 22 I. ſigne: mais l'ordonnée y des points E, F est [xxu=] a :::::::
-
: cuxmI. trice inférieure qui donne l'éq:ay' + bxxyy + cx^y + dx“ PLANche
XXVIII,
***** = o, dont les racines font réelles ou imaginaires, égales
ou inégales, de même ou de différents fignes, à l’imita
tion de celles de l’éq : a a’ + butt -H ca + d = o, en la
quelle elle fè transforme par la fubítitution de xxa à y.
C’eſt donc ici le Cas du n°. IV, 3, 2 ) ci - deffus, &
pour démêler les différents, Points qu’il renferme, il faut
chercher le fecond terme des Séries y = Bx” &c. dont le
prémier terme eſt donné par l'éq : ay’ + bx yy + cx^y +
dx“ = o. On ſubſtituera donc: Bxx + « à y dans la pro
poſée, & on mettra la transformée fur le Tr. anal. Le
feul terme x'y remplira les Cafes x’u”, x’u & x’ [ §.
1 o5]: mais les termes y', xyy , xy, x“, qui étoient für
la déterminatrice , laifferont vuides, ou la feule Cafe x“,
ou les deux x“, x“u, ou les trois x“, x'a, x’a”; felon
què Bx” eſt une racine ſimple, double, ou triple de l'éq:
ay’ + bxy + cx^y + dx“ = o[§. 107].
O O O O O O O #
O O O O O 2k O
O O O 2k O O
O O GO O O
3k O O O
Praseng x“a & x’a” : la déterminatrice paffe par les Cafes u” & ca.xin.
X / III. 3 3». - §. 221.
x”, & donne u = VCx” = xxVCx. -
*: . * · · - - Car I.
-
Ae
----
D E F Po 1 NTS Q U A DRUP L E S. 63 1
caxIII.
s ***, les ;Carle I.Point
Si l’éq : E a fesaquatre
quadruple quatreracires réeller && quatre
Tangentes inéga- XXVIII.
: aNc::
Branches qui fe croiſent à angles finis, & forment un
Point quadraple d'inter/effion, un Triple-Næud, ou Double
Point de Croix. Ce Point peut avoir une , deux, trois ,
ou quatre Branches avec lnflexion ou Serpentement de
tous les dégrés. Mais fi quelque Branche a une lnflexion
du dégré tº, la Courbe fera au moins de l’Ordre t + 5,
parce que la Tangente de la Branche infléchie eſt cenſée
la rencontrer en t + 2 points , & les trois autres Bran
ches en 3 points, ce qui fait t + 5 points. Ainfi dans le
cinquiéme Ordre aucune Branche d’un Triple- Noeud ne
peut être infléchie, & dans le fixiéme Ordre aucune ne
peut ferpenter. Voyez ci-deſſous Ex. I, 1.
Au refte ici, comme dans les Points doubles & tri
ples, on connoitra de quel côté chaque Branche tourne
fa concavité , en cherchant le fecond terme de la Série
qui la repréſente, & dont le prémier eft donné par une
racine de l’éq : E.
Cas II. Si des quatre racines de l'éq: E, deux font
imaginaires & deux réeller inégales ; celles-ci déſignent
deux Tangentes & deux Branches qui font un Point de
Croix, & celles- là marquent un Point inviſible pofé fur
l'interfećtion des Branches qui fe croiſent, & dont aucune
ne peut être infléchie dans le cinquiéme Ordre, ni fer
penter dans le fixiéme. Voyez Ex. I 2.
Cas III. Mais fi les quatre racines de l’éq : E font ima
ginaires ; le Point quadruple eſt conjugué. Voyez Ex, I. 3.
Cas IV. Si l’éq : E a une racine double ở deux fim
ples ; le Point quadruple eſt formé par le concours d’un
Nætud avec un Point double à direstions coincidentes , lequel
fera [§. 22.o, lll ] ou un Rebrouffement, ou un Bec, ou
un Embraffement , ou une Oículation réelle ou imaginai- 7
re, ou une Ofculinflexion , ou une Embraffinflexion, :
C•
632 D Es po 1 NTs QUAD RUPL es.
PLANCHE
XXIX.
&c. Mais, à s’en tenir aux Courbes du cinquiéme & du cuxIII.
fixiéme Ordre; §. 22z.
1. Si la racine double du 4°. Rang ne diviſe pas le
5°. ce Point double fera un Rebrouffement [§. 22.o, lll, 1],
qui devient Point quadruple à caufe des deux Branches
qui le traverſent, & defquelles aucune ne peut être inflé
chie dans le cinquiéme Ordre. Voyez Ex. I. 4.
2. Si cette racine double diviſe le 5°. Rang & non le
6°, le Point quadruple peut être une Ofculation réelle
ou imaginaire, un Embraffement , ou un Bec , traverſé
par deux Branches, qui peuvent être infléchies, mais qui
ne peuvent ferpenter, dans le fixiéme Ordre des Courbes.
On déterminera la nature du Point double qui concourt
à former le Point quadruple , par les Régles du §. 22o,
III, 2. Voyez Ex. II. 1.
Cas V. Si l'éq : E a une racine double & deux imagi
maires ; celles-ci n’indiquent qu’un Point adhérent au Point
double à direstions coincidenter ; ce qui en fait un Point
quadruple. Voyez Ex. I. 5. & Ex. II. 2.
Cas VI. Si l’éq : E a deux racines doubler, le Point
quadruple n’a que deux Tangentes, & il eſt formé par
le concours de deux Points doubles dont chacun a /a di
restion particuliére. Sans paffer le fixiéme Ordre , on a
cinq de ces Points [ §. 22o. lll. I. 21, qui, combinés deux
à deux, font quinze eſpéces de Points quadruples renfer
més fous ce Cas. Voyez Ex, I. 6, Ex. II, 3, Ex. V, &
Ex. VI. |
· 1. D’une
D Es Po 1NTS QUA DRUP L E S. 633
CH.XIII. 1. D’une triplicité inviſible, reſultante de l’évanouiffe PLANCHE
§. 222 XXIX,
ment de quelque Feuille : ce qui a lieu quand la racine
triple du 4°. Rang ne diviſe pas le 5°. [§. 22 I. IV. 1 ].
Voyez ci-deſſous Ex, I. 7
2. Un Rebrouſſement touché par une Branche: ce qui
arrive quand la racine triple du 4°. Rang divife une fois
le 5°, fans divifer le 6°. [§. 22 I. IV. 2. i ) ]. Voyez ci
defTous Ex. III. I.
3. Un Point d’une triplicité inviſible, réſultante de l’é
vanouiffement d’une Feuille adhérente à une Branche in
fléchie : c’eſt le cas où la racine triple du 4. rang divife
plus d’une fois le 5°. fans divifer le 6°. [§. 22 I. IV. 2. 2)].
Voyez ci-deſſous Ex, III. 2.
Cas VIII. Enfin , fi l’éq : E n’a qu’une /eule racine
quadruple y—Ax = o; le Point quadruple de l’Origine
n’a qu’une ſeule Tangente, dont la fituation eſt donnée
par l’éq : y — Ax = o. En fubſtituant dans la propofée
Ax + a à y, on aura une transformée, dans le 4°. Rang
de laquelle il n’y aura que la Cale u* qui foit pleine.
1. Si la racine y – Ax = o du 4°. Rang ne divife
pas le 5°. de la propoſée, la Cafe x' reftera pleine dans
la transformée; & la déterminatrice inférieure donnera u“
a==VB x ==x VBx. La Série y =
= Bx”, ou
Ax=xyBx &c. indique un Rebrouſſement ; mais qui
eft Point quadruple, parce qu’il eſt cenférenfermer quel
que Feuille évanouiffante. Voyez Ex. I. 8.
Q · @ @ @ @ *.
&c.
3
gre»
*
+ e u* , la transforme en x = a + b : +e :+a:
4.
• „*
D E s P o 1 N TỪ QUA D RU P L E 5. 639
caixIII. cher, ou 4”. ne le point rencontrer. Et ſuivant la nature Plasede
s ***. des racines de l’éq : c + dz + ezz = C , il en cſt de même *XX.
par raport à l'Axe des abſciſſes. Ces quatre différentes
poſitions, par raport à chaque Axe, combinées enfemble,
font ſeize Cas repréſentés dans les i 6 zs” de la Figure, Fig. 2 19.
où l’on a joint les Courbes du fixiéme Ordre produites
par celles du ſecond. Sans entrer dans un détail, long
mais facile, on verra, par un Raifonnement femblable à
celui de l'Ex. IV. du §. préced., que les Courbes des nº:
1 & 5 ont , à l'Origine, une Ofculation traverſée par
deux Branches de direction différente : que celles des nr.
2 & 6, y ont un Embraffement auffi traverſé par deux
Branches : celles des n° 3 & 7 , un Bec traverſé de mê
me , & celles des n° 4 & 8 , un Point traverfé pareille
ment par deux Branches. Que les Courbes des n° 9, 1 o,
1 1 , & 1 2 , préſentent un Rebrouffement combiné avec .
une Ofculation, un Embraffèment, un Bec, & un Point :
& qu’enfin les Courbes des n° 1 3, 14, I 5 & 16, don
nent l'Oſculation, l'Embraffement, le Bec, & le Point, com
binés avec un Point, de forte que ce dernier eſt un Point
quadruple conjugué.
C’eſt préciſément ce que donne l’équation mife fur le
Triang, anal. Son plus bas Rang égalé à zéro donne l’éq:
O O O O O O »k
O O O O Mk O
?k k >k O O
O O O O
&c.
* . -
|-
-
*-
D Es Po 1NTS QUA DRUPLES. 643
caxmi, be a, à fon Origine, un Point double, fuivant la nature Pascar
s. za z duquel fa forme varie confidérablement. Le plus bas Rang, ****
qui eſt le fecond, égalé à zéro, donne a a u - 2 ba z +
ézz = o, équation du fecond dégré, qui a deux racines
imaginaires fi bb < ac, deux racines égales fi bb = ac, &
deux racines inégales fi bb > 46 , de même ou de diffé
rents fignes felon que a & e font de même ou de diffé
rents fignes.
Dans le 1". Cas, l'Origine est un Point conjugué [ §. f: * 1.
22o. I], & la Courbe eſt compoſée de deux parties fë- "***
parées CHI, DEFG, avec un Point iſolé A.
Dans le 2d. Cas, l’Origine eſt un Rebrouffement [ §. num. ..
22o. lll. I ], & la partie D E va juſqu’à l’Origine en A,
d’où elle rebrouffe en FG.
Dans le 3°. Cas, l’Origine eſt un Noeud [§. 22o. III ,
que fait la partie DA E A FG, en donnant une Feuille num. 3°
A E. -
yy=t+":=-2»:
b– V( bb – ac) 3
O O O O O 3K 3k;
---- |- O - O O Mk O O.
|- |- >k O O O O
· · · * *O O O - O
* - &c.
num. 3.
Les racines. »–*="#=* x’ –– |–
de la détermina
77T
----
------------ . ------
• •••••••••• . ---- -
D Es po 1NTS QUAD RUP L Es, | 645
caxIII. bb > a c, & que a & c ont le même figne. Alors l’Origi- Piasega
3. ***" ne est un double-Rebrouffement [ Cai VIII, 3, 3°. ci- :*:
deflus ] . Fig 221:
Enfin ces racines font réelles, inégales, & de différents num. 4.
fignes , quand a & c ont des fignes différents. , Alors
l'Örigine eſt un Point quadruple formé par deux Rebrouf
fements oppofés au fommet L Car VIII, 3, 2”, ci-deſſus].
Si dans la même équation , lorſque a c = bb, il y avoit Prancis
eu parallèle
fa un nombre pair par
menée d'intervalles
les termesentre
du lafecond
déterminatrice
ordre , & ::XXIII.
la Fig. 222
&c.
[+ axy“ donneroit une Courbe imaginaire], la Série au
roit été y==xv; =:v# &e, où le double figne
des deux prémiers termes marque quatre Branches qui
font un double-Rebrouffement à l’Origine. On le voit
encore en réduifant l'éq : x“ — axy“–2bxy + bby“ = o
à cette forme y ==+= x V b =+= Vax ? qui fait voir que la
Courbe a quatre Branches, deux paraboliques AE, AF
& deux hyperboliques AC, A D. Les prémiéres, indi
quées par les racines y === *VII:= , ont pour
*– *= 4 = –==
D Es po INTs gƯA D RUPLES. 647
caxim dre, qui fe construiſent par celles du troifiéme, en donnant
§. 22 I • |- Ztă - .. - zttt 2:t Pias:e
à l'abſciffe x [= + ] l’ordonnée y f = # = –#]. Leur XXXII. -
équation eſt donc fx“ Hºfe'y – zféxy' — 2 bdx*y + fy* Fig. 223°
+ afdxy' + cddx·y = o, qui nait de la fubſtitution de
: à 1, & de:[=': ]à a dans réq : fa + aut –
2 but – 2bda + ctt + 2cdt + cdd = o. Ces Courbes ont
les mêmes Branches infinies & les mêmes Aſymptotes que
celles de l'Ex. précéd. Mais on trouvera, comme dans l’Ex.
IV. du §. précéd. qu’à l’Origine les Courbes des nº. 1, 2,
3, 4, ont une Ofculation imaginaire; celles des n°. 5, 6,
7, 8, une Oſculation réelle; celles des n°. 9, 1 o, 1 1 , 12, un
Embraffement; & celles des n°. 13 , 14, 15, 16, un Bec;
combinés avec une Ofculation réelle dans les nº.1, 5, 9, 13,
avec un Embraffèment dans les n°. 2, 6, 1 o, 14, avec un
Bec dans les n°. 3, 7, 1 1, 15, & avec une Ofculation ima
ginaire dans les n°. 4: 3, 12, 16. Et ce font là tous les
Points quadruples indiqués dans ce §. Car VI: fi ce n’eſt
que les deux Becs, combinés au n°. 15, n’en font qu’un
feul, parce qu’ils tombent précifément l’un fur l’autre.
Cela eſt exaĉtement conforme aux Règles. Si l’on met
fur le Triang: anal: l'éq: fs“ + fxy – 2fbx’yy – 2bdx.y
- Hº ffey,“ + 2 fe dx y' + cd dxxy y = o fon plus bas
O Q O O O xk xk
Ó Ó o k k O
* * * o o
O O , O Q
&c.
&c.
minatrice
*
—b+V(bb-ac)ƆĆ36
+ cddau = o, qui a deux racines te = —A
& u -b-vcd(*b= a.),
Si elles font imaginaires, ce qui a lieu quand bb < ac;
la Courbe eſt une de celles des n’. I, 2, 3, 4, où les Bran
ches que devroit toucher la Tangente oblique font imagi
I131ICS. -
o o o o - -
4. Si les éq: P & Q, ont une racine double & trois num. 4.
fimples réelles; la Courbe productrice touche fon Axe une
fois en R, & le coupe trois fois en G, K, L, & la Cour
be produite fait à l’Origine un Triple-Næud avec un
Rebrouſement. - |- -
5. Si les éq: P & Q ont une racine double & une fimple, num, s.
réelles, & deux imaginaires; la Courbe productrice touche
fon Axe en Q_& le coupe en I. La Courbe produite a à
l’Origine un Rebrouſement traverſé d'une Branche de direttion
différente, avec un Point double inviſible, indiqué par les
deux racines imaginaires de l’éq: Q. - -
6. Si les éq: P & Q ont deux racines doubles & une num. 6.
fimple ; la Courbe productrice touche fon Axe deux fois
en Q & S, & le coupe une fois en L. Et la Courbe pro
duite a à l’Origine deux Rebrouſements de direstions difě
rentes traver/ếs par une Branche four une troiſéme direc
#f072, ***
7. Si les éq: P & Q ont une racine triple & deux fim- |- 7« '
ples ; la Courbe produċtrice coupe fon Axe des ordon- -
-
••• •
! |
----
** --********------------ - ----
~~~~ ~~~~ ~ ~ ~----------- :)
D Es po 1 NTs gUINTU P L Es. 655
CaxIII. i 1. Enfin, fi les éq : P & Q ont une feule racine Praseur
$ *** quintuple ; la Courbe productrice coupe & touche l'Axe XXXIII.
des ordonnées au Point Q de double Inflexion. Et la : *:
Courbe produite ne paffe qu’une fois par l'Originė A: " ”
mais ce Point eſt un Point quintaple d'une multiplicité
inviſible, qui renferme virtuellement quatre Feuilles éva
nouiffantes. Car comme le Point de double Inflexion
eft cenſé renfermer les quatre. finuofités G Q H, HR1,
ISK, KTL de la Courbe n°. I , qui font devenues in
finiment petites, de même le Point A de la Courbe pro
duite renferme les quatre Feuilles A q, Ar, Af, At,
devenues infiniment petites. C’eſt donc réellement un
Point quintuple, dont la multiplicité échappe aux Sens,
mais fe laiffe apperçevoir par l’Analyſe.
A P PEN
( 656 )
–1
A P P E N D I C E.
|-
---- |-
- - ------ - - - - - - - - - - ----
- * |- |- |- |- - •H •
|-
|- |- |-
| --
A P P E N D I C E. - 657
No, I.
(oors-Keo}: »H«(I
+(o»; +2;+os) #::+sº$4:+e.
1) a'b' a*b* -
Ki>{4:+6»; 4:+e.
- +(22) a b +ớc.
Si on multiplie ce produit des deux éq: a, é, par la troi
fiéme y, ce qui fe fait en joignant chaque terme de y à
chaque terme combiné de a 3, ou en affortiffant, en tou
tes les maniéres poſſibles, un terme de a, un de 3, & un de
? o OI) auľa s - - - -- :
Oooo 3 * * (ood)
662 A P P E N D I C E.
^ : -- : vv -
ao hºc" aºbºc? - ) -- aºbºcº
{
(oco)aºbºcº-4-(oo1) + aºb 'cº-+-(oO2)
+-a'bºcº
{+:ræ3)3
|- a* ºco -
+aºb’cº+&c.
+-a” ºco
aºb *c* aºb"c*-+-aºbc"
-
(ooo)
A P P E N D I C E. 663
(oooo) + (ooo1) + (oor I) + (o 1 1 1) + (1 1 1 1)
^ + (ooo2) + (CoI2) + (o 1 12) + (1 1 12)
* · * * + (ooo3) + (ooI3) + (o 1 13) + (1 1 13)
! + (Co22) + (o 122) + (1 122)
*: : ?
**, ** * * ( + (oo33) + (o 133) + (1 133)
-- " 's : » + :
:::::::::::::: + (o222) + (1222)
' ,' \ , |- + (o223) + (1223)
- - - + (o233) + (1233)
:
|
| - -
+ (o333) +
- - + (1333)
(2222)
- - In a
(m — 1)(m-2)
Le troifiéme ordre eſt compoſé de III—
lignes, qui commencent par les termes (o"-*22), (on-?23)
&c. lefquels naiffent en multipliant (on-?) par tous les pro
duits qu’on peut faire en combinant deux à deux tous les
termes du polynome, hors les deux prémiers.
Le quatriéme ordre a Kø- ). (m-2). (m-3)
|- I. 2. 3
lignes, qui commencent par les Faffearr (o "-3 2 2 2),
(o”-3223) &c. formés de la multiplication de (o"-3) par
tous les produits qu’on trouve en combinant trois à trois
tous les termes du polynome à l'exception des deux pré
II)1CIS,
Les ordres fuivants fe forment d’une maniére fembla
ble; de forte qu’en ne comptant point les deux prémiers
termes (o), & (1), du polynome (o) + (1) + (2) + (3)
&c. on peut dire que les termes du prémier ordre n’ont
aucun chiffre, que ceux du fecond n’en ont qu’un, que
ceux du troifiéme en ont deux &c. comme on le voit af,
fez évidemment en jettant les yeux fur la Table du §. pré
cédent. -
- Pp p p 2 [III223]
668 , A P P E N D I C E.
[11223]*[i]=[III224]+=[III233]+3[112223]+4[IIII22 3].
§. 1 o. On peut remarquer, dans cette équation, que
dans chaque terme du fecond membre, la fomme des chif:
fres renfermés dàns les parenthéles eſt la même, favoir la
fomme des chiffres du multiplicateur & du multiplicande:
parce que les chiffres de chaque terme du fecond membre
de l'équation font formés par l’addition des chiffres du mul
tiplicande & du multiplicateur. -"
§. 13.
A P P E N D I C E. 671
+ (1 134)pqºs-2pºrs-lqrr+5ſprº
+(c234)pqr -34r'-2pqºs-p'rs+8lqrſ-2/pu* + (1234)pqrº-34r -3p"rº-F4/qs*
+ (2234)pqrº-3lrs*
+(o334)pr'-3pqrs-lrºr+3p"rº-+2lqs* + ( 334)prºr-ºpqrº-lrsº
+ (2334)prr*-4lsº
+ (3334)prº
• | +(oo44)q"-4pq'r+2pºr"+4lqrº-+4p'qr-4lº ,-8/Prº-+6"rº +(o144)q'r-8pqr +34'-P7 +sp'rº-2lqr +slps + ( 144)4'5-3pqrr+3lrºr+3p*s*-3lqrº
-
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·----
-* ·
------
A P P E N D 1 C E. 673
évanouïr toute la cinquiéme colomne, ce qui reſte des cinq
prémiéres lignes fera diviſible par (o) & par l/, & après
Ia diviſion elles fe réduiront à ceci
qui ſe réduit à
- a'y“ + 2a'y“ — 4ay” , , + y' , = o
+ 4a'y“-8a‘y’ — 8a‘y’ + 3a’y? + 2a'y’
—16a'y“ + 4a“y” + 4a'y“
- + a’y“
No. III.
: - - |- - - T
T H E O R E M E.
- -
INDI.
I N D I C E
DES CHAPITRES ET DES PAR A GRAPHES.
C H A P I T R E P R E M I E R.
données. ·3
-
C H A P I T R E I 1.
-
- |- |-
*
§. 24. PRincipe général de ces trans- §. 28. Maniére plus commode d'éxécu
formations. pag. 38 ter cette Transformation. p.44
25. Application de ce Principe aux 29. Transporter l’Origine fur un
cas particuliers. Point, quelconque. 45
26. Principe pour en abréger le Cáſ-- Exemple. 48
cul. 4O 3O. Changer la poſition d'un des
27. Tranſporter l’Origine fur , un * Axes, fans changer l’Origine.
Point donné de l’un ou de l'au 49
tre Axe. 43 Exemple. 5o
Exemple. 44: |
C H A P 1 T R E I I I.
C H A P I T R E I V.
% 49. LEs Egalités ſe construiſent Par §. 54. Choix des Courbes les plus fim
les interfećtions de deux Cour ples qui peuvent construire une
bes. - p. 8o. -
bes peut-être moindre que ce- , déterminer les limites des Ega
, ,
lui des racines de l'Egalité , lités , ở le nombre de leurs :
v qu'on veut conſtruire. 83 racines réelles ġimaginai
7"ef.
: Exemple. 84 -
„ , , , 93 »
|-
|
-- |-
*<> --
3 2 - C H Aſ
iiij | r I N D
I C E
L
C H A P I T R E V. •
- 3B B
C H A P I T R E * V 1.
|
c H A P I T R E V I 1.
Détermination des plus grands termes d’une Equation. Princi pes de th :
Méthode des Séries , ou Suites infinies.
, , . :\
§. 77. UNe Equation perd quelques ý. 88. Raport des ordres des deux in
uns de ſes termes , quand on - - - déterminées , dans cette fitp
fuppoſe l’une de fes indétermi poſition. . I 62
nées infinie ou infiniment pe 89. Expoſant de l'ordre des termes
tite. pag. 148
qui font fur une même Droi
78. Ordres des infinis, potentiels & féº. * 162
radicaux. I49
90. Les termes, qui font au-deljus
79. Ordres des infiniment petits. 1;o } de cette Droite, font d’un or
8o. Tentative infructueuſe pour trou dre ſupérieur : ceux qui font
verles plus grands termes d’u au-deſſous , d’un ordre infë
me Equation. - I 51 rieur, . 164
* *
81. Maniére de les trouver par voie 91. Delà, la Méthode pour trouver
d'excluſion. I 52 les Plus grands termes d’une
Exemple. I 53 Equation. ... 164
82. Uſage du Triangle analytique 92. Dévelopement de cette Méthod.
. . . . :, Cette : I 55
Déterminatrices ſupérieures ở
|-
83. Propriété du Triangle analyti
1/6?, 156
inférieures. , 16;
Exemples. . . . . . . . 166
* 84. Les termes , qui font fur une 93. Racines de l'équation, donné
|- * même Droite, ont des expo
f fants en progreſſion arithmé, par une Déterminatrice, pag.
* - - - - . . . . . . 169
* tique. , . , 158 94. Elles peuvent être imaginaires.
* 85. Le rapport des difrences de ces - ** * * * · * * · · -- I
** progreſſions dépend de l'incli
naiſon de cette Droite. I 59
95: Qu demi-imaginaires, -: :
86. Les termes qui font far deux
96. Remarque ſur l’expoſant de ſe,
facines. 172
Droites paralléles ont des ex 97. Méthode des Séries, ou Suiter
Poſans en progreſſions arith infinies. 173
métiques, dont les différences 98. ſéries convergentes , & divé?
font les mêmes. 16o gentes. 174
87. Tous les termes qui font fur une 99. Les expoſans des termes d’une
même Droite , font du même Série Convergente vont tou
ordre » Ji deux d’entr'eux font jours en croiſſant, ou toujours
}
Juppºſés du même ordre, 161 en décroijant. 175
a 3 § 1o3
vj 1 I N , D I C-” E
§. 10o. Séries aſcendantes, Séries def §. 107. En quels cas, quelques-uns des
cendantes. pag. 177 termes de ces transformées
Io 1, Forme générale d'une Série. 177 manquent. Pag. I 95
1o2. Inveſtigation des termes fuc 1O8. Recherche des termes irrégu
celfs d’une Série. I liers d'une Série. 197
* 1o3. Remarque, & Exemples. 179 IO9. Où eſt-ce que la Série commen
104. Séries imaginaires, demi-ima ce à devenir réguliére. 2oo
I II. Détermination de la forme d’u
ginaires, Séries qui fe four
chent. 184 ne ſérie réguliére, ou de la
Exemples. I 84 fuite des expoſans des termes
1ο5. Quelle est la place, ſur le Tri réguliers. 2O4
I 12.
angle analytique , des ter Détermination des coëfficients
mes d'une équation transfor de ces termes. 2O4
mée. 187 Exemples. 2O5
Exemple. 188 I 13. Kemarque , qui fert à faire
106. Méthode abrégée de faire les connoître , en bien des cas, fi
transformations indiquées au une"Série
re. *•* •
eſt demi-imaginai
213
- , §. 102. 192
* a -- *2 : M.* *.
' .. *
* ** N º A *-- «• .
x *, c H A P I T R E V I i I. º
‘n , *,* ».
* a -->:', -*. ^"
-
* --
|
- » Y
*
Des Branches infinies des Courbes. Nsə ºrvºsses :s
- s na \ , \, .
C H A P I T R E I X.
. 154. LE fecond Ordre n'a que trois §. 158. Le cinquiéme Ordre a onze
Courbes , l’Ellipſe, dont le Claſjes. p. 397
Cercle est une eſpéce , l'Hy I 59. Nombre des Branches infinier,
perbole ó la Parabole. p. 352 paraboliques & hyperboli
155. Le troifiéme Ordre a quatorze ques, des Courbes des cinq
Genres de Courbes. 359 premiers Ordres. 398
156. Les Courbes du quatriéme Or 16o. Regle générale fur le nombre
dre , des Branches, foit parabo
157. Je peuvent réduire à neuf Claf. liques, ſoit hyperboliques,dans
fes,qui fe fubdiviſent en plu chaque Ordre. 399
ſieurs Genres. 369
--
C H A P I T R- E X.
C H A P I T R E x 1.
C H A P I T R JE X I 1.
C H A ‘P’ I ‘ T R E . X I I I. '
i §. 220. DEs Points doubles. p. 568 6.222. Des Points 4uadruples. p 63o
ples. p. 626
Exemples. - , 58o Exemples.
221. Des Points triples. 6oo 223. Des Points quintuples. · 652
Exemples. 6o8
A P P E N D 1 c E.
De l’évanouiſſement des inconnues. . . . · - pag. 656
Nº. I. Pag. 657 Nº. II. 66O
Nº. III. Démonſtration de la Règle de Mr. HUDDE. 677
F A U–
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FAUTES A coRRIGER.
Page. Ligne. Faute. Correstion.
26. I. impair . pair
45. 3. (z ) y*.
. ( 1 ) zy“
76. Note * l, dern, Nº. 3 Nº. 2.
77. en marge. Fig. 23 Fig. 24.
87. - I I. - I 5 ax . + I 5 a x:
I O9. I 2. PS×PT P R × PS
I I O, I 6. troifiéme . . fecond
I 2 I• et B ,
I 2. . . r «3 - - -
I 69. pénult. R+ o . . R=o
198. • I I. • • • qO . . .
2O7. • • • I 4. • • AA = 44
223. • • • r3 • • • 7 ou + · · · bouř
233. . . 7. . . . A B [x] . . . AP[x] . 3 ·
e 7. . • 2 V2
3.OO. • . I 8. . . . .-9 . . . . 9.–– . . .
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373. · . derniére. —#= . Hr=-1
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52O. . 26. ß • • • yp .
22. pofitif . -. négatif
585. * 23. négatif . . pofitif.
59C). • 9. bb > # aa . bb < #aa
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