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Rem : C’est une longue histoire. On a eu des personnes hors normes et la façon dont ces personnes ont été
traitées varient au long de l’histoire.
Moments d’accueil : ex rôle des monastères (Eglise catholique), Islam (relative tolérance par rapport à ces
personnes déviantes).
La personne qui est hors norme mais qui a sa place dans le village → (film : ‘cinéma paradisio', on accepte ce
voisin bizarre). La plupart du temps quand il y avait une indifférence vis-à-vis du fou, on ne s’en occupait
pas, « il ne faisait pas partie du genre humain », considéré comme en dehors de la société.
Sécularisation à partir du 19ième : ils ne sont plus considérés comme étant possédés par des
démons et des explications vont apparaître. « Il est malade », il faut donc le soigner ! On va forcer
le fou à sortir de sa folie (traitements qui restaient abusifs…).
Toutefois, il y a des tentatives plus humaines de traiter des fous, les faire sortir des grosses institutions où
ils étaient persécutés. Réintégrer le fou dans la société en le faisant travailler = traitement moral. → Ils
avaient des récompenses, privilèges, s’ils travaillaient bien. Traitements communautaires avec le
traitement moral.
Le fou (idée issue de la génétique) représente une « anomalie ». Si on veut purger le génome commun de
l’humanité des mauvais gènes on doit éliminer le fou, le mauvais gène. Voir le nazisme : ils ont essayé
de supprimer et de tuer tous ces fous. Les déviances sont liées à un mauvais environnement social, il faut
les éliminer ou les mettre dans des asiles = communisme plutôt. → Grands mouvements totalitaires.
Remarque - exemple : Le piano de chat est particulièrement original et l’invention d’un psychiatre du
début du 19°, Johann Christian Reil : on attache les chats avec leur queue vers l’arrière sur lesquelles se
trouve un clavier équipé de clous. Chaque fois qu’on appuie sur une touche, le chat correspondant hurle
et se débat. Le patient est obligé d’assister au spectacle.
Pour le reste, il faut aller voir le musée Dr Gillain à Gand.
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Asvestaris Eliana Psychopathologie, psychiatrie et psychopharmacologie 2017-2018
associations. Apparait, alors, dans le champ de la psychiatrie : les névroses. Ce qui va donner lieu
à un ensemble de pathologies décrites dans le DSM : toutes celles où il y a des angoisses en arrière
front.
Freud → division névroses (< excitation sexuelle refoulée) : névrose d’angoisse, hystérie, névrose
obsessionnelle. Angoisse fondamentale = lié à une source d’excitation sexuelle.
Concepts de Freud : extension limites maladie mentale
Malgré progrès 50 dernières années, systèmes standards classification basées sur concepts
Kraepelin et Bleuler (troubles affectifs et schizophrénie), et de Freud (névroses et troubles de
personnalité).
Rem : Rentrer ces névroses dans le champ de la psychiatrie va étendre fort le champ des maladies
mentales (ce qu’on peut notamment reprocher au DSM actuellement).
DSM : classifications de départ - troubles affectifs, névroses qui se transforment en troubles anxieux.
Julius Wagner-Jauregg est un neurologue et psychiatre autrichien. Lauréat en 1927 du prix Nobel de
médecine pour la malariathérapie dans le traitement de la syphillis tertiaire = la paralysie générale. Plus
tard utilisé dans schizophrénie. Aussi connu pour contributions à étude crétinisme et goitre. Subit un procès
après la première guerre mondiale suite à des décès dans les troupes dues à son utilisation de Kaufmann
Therapy. Freud avec qui il avait des rapports complexes témoignera finalement en sa faveur. Wagner-
Jauregg a appelé, en 1935, à la stérilisation forcée des malades mentaux et des criminels, et il a présidé la
Ligue autrichienne pour la régénération raciale et l'hérédité. Face aux attaques mettant en cause les
méthodes de la psychiatrie, les psychiatres ont répondu : pe en 1927, Ersnt Ritterhaus a proposé le
diagnostic de psychose d’hostilité de masse contre la psychiatrie.
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Asvestaris Eliana Psychopathologie, psychiatrie et psychopharmacologie 2017-2018
Darwin : influencé par Malthus. Ecrit en 1859 l’origine des espèces. Ce ne sont que les plus
forts et les mieux équipés qui survivent. Darwin dit : « avec les sauvages, les faibles de corps
ou d’esprit sont éliminés et ceux qui survivent montrent un état de santé vigoureux. Nous,
hommes civilisés faisons notre maximum pour limiter le processus d’élimination. Nous
construisons des asiles pour les imbéciles, les incapables et les malades. Nous instituons des
lois pour les pauvres, et nos médecins exercent tout leur talent pour sauver la vie de chacun
jusqu’au dernier moment. Donc les membres faibles de nos sociétés civilisées propagent leur
semblable. Personne, qui s’est occupé d’élever des animaux domestiques ne doutera que
cela doit être hautement préjudiciable à la race humaine ». Il écrit par ailleurs : « regardant
le monde à une date peu lointaine, quel nombre important de races inférieures aura été
éliminée par les races plus civilisées dans le monde.
Joseph Arthur, comte de Gobineau. Diplomate français du 19°, il écrit un livre intitulé :
l’inégalité des races humaines. Il tente de démontrer la supériorité de la race aryenne. Il était
convaincu que les survivants de cette race pouvaient encore être trouvés dans plusieurs pays
européens, essayant de garder leur aristocratie aryenne intacte face aux intrusions
oppressives des races inférieures. Cependant, Gobineau n’a jamais dit qu’ils préféraient les
allemands. Et il a beaucoup écrit sur les relations entre aristocratie et prolétariat …rejoint
une préoccupation du 19° par rapport aux classes sociales inférieures…
Houston Stewart Chamberlain : Philosophe anglais, se marie avec fille de Richard Wagner et
devient allemand en 1916. Ecrit « the foundations of the nineteenth century » qui décrit
supériorité aryenne et influence juive comme
étant négative et inférieure. L’histoire de
l’Europe est pour lui une histoire de lutte
entre les races, dans laquelle seule une race
mérite de survivre. Et s’inquiète de
l’infiltration qui affaiblit la race.
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Asvestaris Eliana Psychopathologie, psychiatrie et psychopharmacologie 2017-2018
Les races peuvent être ‘contaminées’ avec des contacts avec d’autres
races.
Mouvement du 19ème avec les théoriciens Malthus et Darwin :
accroissement démographique phénoménal car les conditions
d’alimentation sont meilleures.
Mais cela fait peur puisque ça concerne surtout les classes inférieures
→ on veut encadrer la sexualité, mouvement anti-excitation sexuelle (les
hommes perdaient leur force vitale via la maturation, ça rendait fou… Exemple
de Kellogs tentative d’alimentation qui diminue les pulsions sexuelles). On est
dans une époque de moralité sexuelle stricte qui a pour idée de limiter la reproduction des classes
sociales inférieures. On a beau augmenter la richesse économique, si la population croit : on ne
sait pas nourrir ces personnes, il faut un contrôle de cette explosion démographique.
Point qui conflue avec ces idées de M. et D. : « hérédité des maladies psychiatriques » (voir
Kraepelin), on laisse les classes sociales inférieures se reproduire, là-dedans il y a un tas de
dégénérés de fous, cela contamine la force de la race, ça se transmet de génération en
génération, ça va s’étendre… le mieux est d’éliminer/de purifier le corps social de ces
défenses. Ce qui aboutit au programme d’élimination des fous dans le domaine nazi. Cette
élimination des fous se fait de manière cachée, les familles placent leurs psychotiques dans
des établissements où on va les « soigner » puis elle reçoit une lettre : « ohh on a eu un
problème votre frère est décédé », mais en réalité, ils sont tous tués en masse par injections
mortelles organisées par l’Etat.
Rem : Est-ce que ces idées eugéniques sont des idées correctes ? Est-ce qu’il y a
effectivement des déviations génétiques générant des maladies mentales qui se
transmettent ? Idée d’envahissement des classes populaires.
A peu près tous les présidents de l’association allemande de psychiatrie jusque dans les
années 70 avaient été soit actifs durant la période nazie, soit professaient des idées en
faveur de l’eugénisme Kretschmer a été président de l’association allemande de psychiatrie
de 1948 à 1951. Connu pour ses recherches sur la « biologie constitutionnelle » et pour la
description de termes comme leptosome, pycnique et athlétique pour classifier les types
humains. Grand partisan de l’eugénisme. Même dans les années 60 continue à écrire que la
prévention des maladies génétiques est très importante…
L’institut Max Planck Institute for Psychiatry in Munich est l’héritier de l’institut allemand de
recherche fondé par Kraepelin, le Kaiser Whilelm Institute for Psychiatry et qui a collaboré
++ avec les nazis pendant la guerre. Kraepelin n’était pas nazi, mais pensait profondément
que les maladies mentales étaient héréditaires et l’institut qu’il a fondé a lancé notamment
des études de grande ampleur sur les jumeaux… Considérations sur le terme « hygiène
mentale ».
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Asvestaris Eliana Psychopathologie, psychiatrie et psychopharmacologie 2017-2018
Francis Crick en 1962 dans un symposium à Londres : Est-ce que les gens ont le droit d’avoir
des enfants ? Comme nous l’avons entendu, il ne serait pas difficile pour des gouvernements
d’ajouter quelque chose dans la nourriture qui pourrait prévenir la procréation. De plus, et
ceci est hypothétique, le gouvernement pourrait garder une autre substance qui pourrait
annuler l’effet de la première et seuls les gens dont la procréation serait désirée pourrait la
recevoir. A cela un autre intervenant : est-ce que tout le monde a le droit d’avoir des enfants
dans la société, où la communauté est responsable pour le bien commun, la santé, les
hôpitaux, le chômage…la réponse est non.
Hermann Joseph Muller, un généticien américain a reçu le prix Nobel pour ses travaux sur
les effets physiologiques et génétiques de l’irradiation aux rayons X.
Herman Muller : A peu près 20% de la population si pas plus a des défauts génétiques. Pour
éviter la dégénérescence génétique, ces 20% ne devraient pas être autorisés à atteindre la
maturité sexuelle ou s’ils vivent ne devraient pas être autorisés à procréer…
Influence sur la psychiatrie américaine des idées eugéniques ; En 1940, 30 états américains
possédaient des législations sur les stérilisations forcées dans le cas des inadaptés sociaux
(faibles d’esprit, psychopathes, toxicomanes, déformés, paralysés…). Les lois des stérilisations
forcées ont été également utilisées par le 3° Reich et on estime que sur toute la durée de la
période nazie, environ 2 millions d’allemands ont été ainsi stérilisés. Les tests QI réalisés sur
vase des tests de Binet et appliqués systématiquement aux immigrants rentrants aux E-U
confirment pour les autorités américaines les défauts génétiques des juifs = 83% faibles
d’esprit, 79 % des italiens, 80% des hongrois et 87% des russes sans qu’il ne soit inquiétant
pour les examinateurs que les tests étaient délivrés par l’intermédiaire d’interprètes pour
des personnes ne parlant pas anglais. Quand les E-U ont déclaré la guerre à l’Allemagne en
1941, les portes de l’immigration se sont ouvertes contre l’avis des eugénistes.
L’effet Flynn semble offrir un démenti aux craintes sur « la dégénérescence de la race ». Il
s’agit en effet de l’accroissement régulier du QI au travers des générations. James Flynn :
explication par un allongement de la durée des études, l'égalité d'éducation homme/femme,
la pédagogie, la meilleure compréhension par les parents du monde scolaire mais aussi une
plus grande attention parentale. Ironiquement, sur les matières scolaires, peu de gains sont
observés, on y enregistre même des pertes. Jouent aussi la nutrition et l’exposition aux
technologies de l’information.
1.3.2. Le communisme
La génétique est considérée comme réactionnaire, ils sont convaincus par la toute-puissance de
l’environnement (et non pas juste une puissance de la génétique comme les nazis). On peut faire pousser
du blé dans des terres gelées, tout dépend de la manipulation de l’environnement.
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Asvestaris Eliana Psychopathologie, psychiatrie et psychopharmacologie 2017-2018
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Enquête sur les résultats des traitements de Cameron : 75% des patients étaient dans un état pire
après traitement qu’avant et présentaient des problèmes mentaux qui n’étaient pas là à l’origine.
Patients venant parfois pour choses mineures, comme dépression du post-partum ou difficultés
conjugales se voient infligés électrochocs en série et dé-privation sensorielle massive
Les travaux de Cameron ont servi de base aux techniques de torture utilisées notamment à
Guantanamo.
The Bourne Identity : film - issu de l’histoire de Cameron, déprogrammer les gens et reprogrammer.
Dans l’histoire de la folie de Foucault en 1961, histoire de l’asile est présentée non pas
comme un lieu de thérapie, mais d’exclusion et d’enfermement… Pour Foucault, c’est à
partir du 17°, soit à partir de la pensée cartésienne, que on exclut la folie, tout ce qui n’est
pas conforme à la norme ou la déraison. Foucault écrit Histoire de la folie à l’âge classique
en 1961. Dit qu’au M-A, fou toléré, fait partie du village = l’idiot du village (NB : faux = torture,
bruler sorcières…). Mais intégré ans communauté. Tournant en 1656 date à laquelle un
habitant sur 100 à Paris est interné dans le grand hôpital, institution qui deviendra plus tard
l’asile psychiatrique. Dit aussi que si on a enfermé fous au 17°, c’est par refus de la
différence, de l’altérité. Par ailleurs, pour lui la folie n’existe pas en soi. La folie du fou
n’existe que par rapport à une norme établie par le cartésianisme. Cela rapproche Foucault
des thèses de Ronald Laing et David Cooper : pour eux, le fou est en vérité un révolté, un
marginal, un révolutionnaire qui s’oppose à la rentabilité économique, à la rationalité
instrumentale du capitalisme. Finalement pour Foucault, l’enfermement se fait avec la
complicité de la bourgeoisie et de la royauté, car répond aux besoins de l’économie = main
d’œuvre gratuite dans les périodes fastes et en période de chômage, résorption des oisifs
et protection sociale contre l’agitation et les émeutes. Thèses de Foucault fausses car grand
enfermement date en réalité de fin du 19°. Et lié à une société qui veut une égalisation des
conditions = plutôt intégrer les fous dans la mesure où ce sont des hommes nés libres et
égaux en droits. Les fous sont donc des semblables dont il faut s’occuper car en détresse.
On les enferme pour les protéger d’eux-mêmes et des autres et pour protéger les autres. Si
on n’enferme pas le fou au MA, c’est parce qu’on le considère dans une logique de
hiérarchie des êtres comme tout en bas de l’échelle sociale et on s’y intéresse pas sauf dans
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Asvestaris Eliana Psychopathologie, psychiatrie et psychopharmacologie 2017-2018
les foires. Il est d’un autre monde, pas du même monde. C’est dans le sillage de la révolution
française, qu’apparaissent les premières éducations spécialisées, soit les pédagogies
chargées de s’occuper spécifiquement des anormaux.
La pensée 68 rejette l’idée d’une universalité plutôt que d’une reconnaissance des
différences. Ce mouvement porté par Foucault, Derrida, Deleuze, Bourdieu, Althusser et
Lacan = poststructuraliste ou post-moderne. = contre l’humanisme et la rationalité des
lumières. Paul Ricoeur parle de philosophie du soupçon pour évoquer Marx, Heidegger,
Freud et Nietsche = soupçon que les apparences sont trompeuses, que derrière les mots
se cachent des motifs cachés.
NP : on voit aujourd’hui les rejetons de cette philosophie du soupçon dans les théories complotistes
qui pullulent sur internet. Lié aussi à une défiance vis à vis des institutions et de leurs représentants.
Perte de confiance généralisée au 20° aussi lié à l’avènement de la publicité… Le mouvement post-
moderne donnera notamment le « politiquement correct » aux E-U, un mouvement professant un
anti-occidentalisme radical au nom de la défense du droit à la différence et des communautés
minoritaires.
NB : théorie du genre n’est qu’un avatar de théories qui refusent tout déterminisme. Liberté absolue
individuelle serait de pouvoir choisir soi-même son sexe. Il s’y même l’apologie de la marginalité :
l’avant-gardiste est nécessairement un incompris, plus ou moins persécuté par les couches sociales
dominantes. Il s’en suit une passion pour les discours hermétiques, intelligibles seulement pour une
élite qui en possède les codes (valable chez Lacan, ou pour Derrida, mais aussi dans l’art moderne). Cette
vogue du volontairement incompris s’est toutefois éteinte après une poussée dans les années 60-70.
Pensée 68 : « toute parole est un masque ». Ou pour le dire comme Nietzche, « tout
jugement est un symptôme ».
La pensée 68 est contre l’universalisme des lumières, qui n’est que négation du droit à la
différence avec son horreur incarnée dans la colonisation. Contre aussi l’homme comme
sujet cartésien qui vit dans l’illusion de la conscience et de la transparence à soi. Lacan dit
que « Je est un autre ». L’autonomie du sujet est un leurre. Donc éthique de l’authenticité
et du souci de soi, du droit à la différence… Tout se vaut, toutes les cultures se valent, toutes
les pratiques sexuelles, tous les modes de vie sont ok pourvu qu’ils soient authentiques, et
qu’ils expriment la singularité ou l’être profond de l’individu qui s’y reconnaît 8 dans sa
différence. Conséquences notamment dans le système éducatif ou il ne s’agit pas d’élever
les enfants = de les rendre différent de ce qu’ils sont au départ, mais de leur permettre
d’épanouir leur moi profond. C’est le rénové avec ses options…avec sa pédagogie du jeu et
de l’auto-construction, les méthodes actives…apprendre à apprendre… Individualisme
démocratico-révolutionnaire, et apparition des idéologies hédonistes et narcissiques =
épanouissement de sa propre personnalité. « Be yourself » … Donc jogging et
psychothérapies, il faut « s’éclater ».
> Mouvement anti-psychiatrique : le problème de la folie n’est pas le fou, le problème est
la société qui n’accepte pas le fou. C’est ce regard qui créé le fou. Idée que le traitement de
la folie date du 17ème siècle, du grand enfermement/des asiles psychiatriques. Les fous ne
rentrant pas dans le modèle capitaliste sont mis en dehors de la société. Rôle de la société
comme fabriquant la folie + idées marxistes avec des aspects économiques.
Avant : Idées normalisatrices : on fait rentrer dans la norme quelqu’un qui est en dehors de
la norme. >< A partir de cette époque, on glorifie celui qui est hors normes, c’est magnifique
ça en fait un être génial. Il faut cultiver cette singularité, au lieu de rentrer dans le norme.
Remarque : Ce qu’on va retrouver dans l’éducation, le but est de faire s’épanouir l’individu,
les caractéristiques individuelles, ne plus rentrer dans le moule, faire exprimer ses
différences.
Film : Vol au-dessus d’un nid de coucou. → Jack Nicholson est un voyou qui risque la prison,
accusé de viol sur mineur, pour échapper à la prison il feint la folie - il est placé en centre
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Asvestaris Eliana Psychopathologie, psychiatrie et psychopharmacologie 2017-2018
psychiatrique avec chef infirmière stricte. Centre où les récalcitrants sont punis par
électrochocs. Il va révolter les autres patients, ce qui fâchent les autorités et pour qu’il
rentre dans le rang, on finit par lui faire une lobotomie. → Révolte contre l’ordre totalitaire
mis en scène ici.
Film de 1975 dirigé par Milos Forman. A reçu 5 oscars. Jack Nicholoson feint la folie
pour échapper à la prison sur base d'une accusation de viol sur mineure. Il mène la
révolte au sein de l'institution personnifiée par une infirmière autoritaire et
déshumanisante. Il sera puni d'abord par des électrochocs puis après une fugue par
une lobotomie qui achèvera de le dépouiller de son humanité.
<> Le corollaire de cela est que l’on va avoir dans ce mouvement des tentatives
« thérapeutiques » : le Kinsley Hall = une maison communautaire qui accueille tout le
monde. Visiteurs, fous, mystiques… patients qui se voient proposer des drogues (notamment
le LSD pour vivre des expériences extrêmes, rem : de nouveau traiter le mal par le mal). Certains
patients finissent par se jeter du toit, toutes sortes de gens qui cassent les lieux, ça devient
inhabitable et Laing arrête cette expérience.
Pour Laing, la folie est une réponse parfaitement rationnelle à un monde fou. En 1965 après
avoir servi dans armée britannique, Laing forme la Philadelphia Assocation avec des
collègues de même avis dont le but est de former une révolution dans le diagnostic et le
traitement des maladies mentales. Il fonde à Londres le Kingsley Hall, qui devient un asile
dans le sens grec du terme = un refuge pour les schizophrènes sans portes fermées et sans
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Asvestaris Eliana Psychopathologie, psychiatrie et psychopharmacologie 2017-2018
> The fool on the Hill (chanson) : le fou est sur la colline, seul, personne ne l’aime mais lui-
même sait que ce sont les autres qui sont fous. Sa différence fait de lui quelqu’un
d’intéressant, lui seul a le pouvoir de comprendre que ce sont les autres, les fous.
> La Meglio Giovent : film - frères dont l’un fait la médecine et l’autre qui rencontre une
psychotique soignée par des chocs électriques. Il l’aide à s’enfuir et se créé, alors, le
mouvement anti-psychiatrique. Le frère psychiatre recueille cette fille dans un centre où on
soigne par l’amour des autres.
> Réformes d’équipes mobiles : on ne va pas demander aux patients de venir dans des
institutions. On envoie des personnes chez eux, pour qu’ils soient soignés en société.
> Livres : The myth of mental illness, The science of lies : vision extrême de l’antipsychiatrie.
o Pour Szasz, qui a été prof de psychiatrie à New York, la maladie mentale n’existe pas.
Il s’agit d’une erreur sémantique, car pour qu’il y ait maladie, il faut qu’il y ait lésion.
Pour lui les américains sont confrontés à la tâche d’abolir l’esclavage psychiatrique.
Pour Szacz, Laing n’est pas cohérent : s’il n’y a pas de maladies psychiatriques, alors
il n’y a rien à traiter et donc pas de nécessité de Kingsley Hall.
Rem : Henry Ey dit que la maladie mentale est une pathologie de la liberté.
Classifications actuelles : il existe des symptômes qu’on peut regrouper. La personnalité est
ce qui fait que chacun est différent joue un grand rôle dans la manière dont les symptômes
vont être présentés (idiosyncrasies). On n’a pas des éléments d’objectivation comme la
médecine qui voit au scanner par exemple. Origines multifactorielles compliquées à
appréhender.
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Etude sur 30.000 patients et 30.000 contrôles en Europe. Plusieurs des polymorphismes
rencontrés concernent des canaux calciques. La situation est la même pour les maladies
auto-immunitaires = beaucoup de gènes communs entre elles. Une étude du même groupe
publiée dans Nature Genetics reprend plus en détail ; Il s’agit du Cross-Disorder group of
the psychiatric genomics consortium. L ’héritabilité estimée est moindre que dans études
jumeaux, mais peut être lié au fait que variantes rares et sporadiques pas prises en compte.
Le plus fréquent = effet additif de petites variations génétiques fréquentes. Plus d’overlap
entre les pathologies apparaissant à l’âge adulte comme schizophrénie, bipolarité et
dépression d’un côté et apparaissant chez enfants d’autre part comme ADHD et autisme.
Peu d’overlap entre schizophrénie et autisme.
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Classification est nécessaire sinon chacun développerait son propre système qui ne serait
applicable qu’à lui-même.
Ils voulaient avoir des consensus au point de vue des modèles, c-à-d que si deux
spécialistes parlent de schizophrènes, ils devraient parler de la même chose ! Mais
les psychiatres ne s’entendaient pas sur la cause des troubles mentaux… Il faut
trouver un terrain commun : oublions toute théorie, on n’attribue pas de causes, on
ne va être plus que descriptif ! Fixer des critères d’inclusion et d’exclusion. Les
grandes attaques de panique-anxiété aigüe répondent différent aux médicaments
que ceux avec trouble anxieux généralisé - s’ils répondent différemment alors on va
scinder la catégorie (malgré le fait que cette division soit en grande partie fausse).
Spitzer et Fleich : utilisent coefficient kappa d’accord inter juges pour diagnostic, une
procédure statistique relativement neuve. DSM 3 : Grand succès du DSM III car
approche entièrement novatrice avec critères inclusion et exclusion et description
multi axiale. DSM 3 basé sur consensus d’experts plutôt que sur études
systématiques. Critères spécifiques ont grand avantage sur DSM 2 et son approche
prototypique car augmente ++ la fiabilité. Aussi permet de préciser frontières entre
ce qui est un trouble et ce qui n’en est pas un (parfois très arbitraire comme critère d’une
heure par jour pour TOC). Aussi resserrement du diagnostic de schizophrénie
(nécessitant qu’il y ait symptômes psychotiques visibles à un point quelconque de la
pathologie) ce qui a rapproché les points de vue européen et américain. Diagnostics
basés sur caractéristiques cliniques communes et donc par exemple anorexie
nerveuse et toc forment 2 pathologies différentes même si études génétiques
montrent que parfois points communs.
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Rem : Approche théorique du DSM dans l’espoir de concilier tout le monde mais on
se prive de quelque chose d’explicatif dans beaucoup de situations ou on arrive à des
choses surréalistes (segmenter des troubles alors que tous ont attrait à l’anxiété). !
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Rem : Chez les humains, la plupart des études faites en stimulation cérébrale
chez les êtres humains ont été fait chez les patients qui devaient se faire
opérer. Le cas le plus fréquent : ceux qui souffrent de crises d’épilepsie.
Jeune fille sans cortex qui a une vie émotionnelle tout de même !
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Asvestaris Eliana Psychopathologie, psychiatrie et psychopharmacologie 2017-2018
Tous ces systèmes sont des systèmes innés, on ne doit pas apprendre à un bébé d’avoir peur, d’être en
colère… ce qui change chez l’individu c’est ce sur quoi vous allez vous appuyer pour exprimer ces émotions
(ce qui nous mettra en colère ou nous ferra peur…).
▪ Panic/grief : impression d’abandon. On retrouve ces phénomènes dépressifs pour des pertes
d’objets, d’êtres chers… Panic = psychic pain - an antécédent of depression.
▪ Care peut être activé pour des enfants qui ne sont pas les nôtres. Les bébés ont développé tout ce
qu’il faut pour activer le système care (ils sont mignons, car intrinsèquement l’évolution a fait en sorte
que nous trouvons mignon des caractéristiques infantiles). Teddy-bear : nounours de plus en plus
attractif, modèle enfantin qui suscite le care. Même chose pour les personnages Disney :
personnages attractifs aux caractéristiques juvéniles. Les petits jouent : le jeu est attractif. Le
système peut s’activer pour des espèces qui ne sont pas les nôtres (humains - chiens/chats).
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Rem : Jalousie peut être un mix de lust, seeking, rage, fear and
grief/panic Stimulation directe circuits peut donner rage, peur…
Conditionnement classique : pe odeur chat = stimulus inconditionnel
peur chez rat. Mais si associé à certaines places, devient apprentissage
= processus secondaire.
Partagent certaines structures cérébrales. Mémoires encodées au niveau des amygdales, ganglions de la
base par exemple.
Les bébés ont surtout au départ juste des émotions pas forcément couplées à des mémoires (car pas
encore d’expérience). Au fur et à mesure du temps, par des apprentissages on va avoir une inversion. Chez
les personnes âgées, les processus émotionnels vont diminuer. La force du désir connait une diminution
considérable, mais la mentalisation va augmenter - mémoires.
Chapitre 3 : Addictions
Addictions : Conséquences de dysfonctionnement du système du désir.
3.1. Seeking
Seeking : système impliqué au départ dans un mouvement vers quelque chose, le pendant émotionnel de
ce mouvement est le désir, on va aller vers quelque chose qui nous intéresse dans l’environnement.
Pathologie du désir : dépression profonde liée à un manque d’envie. C’est un système fondamental,
moteur de vie qui pousse à aller vers toute une série de choses. Mélange qui se passe avec toute une série
de systèmes émotionnels pour les potentialiser. C’est le centre de notre pulsion de vie, circuit
d’attente/d’expectation/d’anticipation d’un résultat. On va vers quelque chose de désirable en
s’attendant à avoir une réponse.
État de curiosité et d’exploration avec locomotion énergique et engagement avec le monde. Sens
de but et intérêt allant jusqu’à euphorie.
Seeking est le grand père de toutes les émotions.
Se combine avec Care pour que mère cherche nourriture et abris pour enfant.
Se combine avec fear pour trouver refuge.
Se combine avec lust pour chercher relations.
Se combine avec rage pour s’attaquer à ceux qui veulent prendre ressources.
Se combine avec panic/grief pour chercher support Se combine avec play pour trouver amis pour
jouer.
Circuit d’expectation. Pas égal à rétablissement homéostasie = soif, faim…
→ Quand activé : sentiment excitation, intérêt, anticipation, de fébrilité (désir qui pousse
vers l’avant) à l ’extrême manie. → Manie : pathologie où ce système est hyperactivé.
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Quand activité neuronale se fait plus rapide, le temps passe plus vite = quand on est passionné on
ne se rend pas compte du temps qui passe. L’inverse est vrai et les parkinsons décrivent que temps
s’est figé et est très pénible.
→ Exemples : parkinson où les neurones dopaminergiques sont affaiblis : on a un temps figé, impression
de temps infini, ennui total. Les patients « le temps ne passe plus… ». Lien entre le désir et la vitesse
du temps. Des chats qui se mettent subitement à se lécher… = temps dopaminergique écoulé.
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Rem 1 : Les drogues utilisent ce système à leur avantage. Toutes les drogues, substances que l’être
humain recherche de manière compulsive pour son désir, vont avoir un impact sur ce système de
désir. Rem 2 : système de désir qui est partout !
Expériences des années 50’, quand le rat a une électrode sur le nucleus
accumbens, il peut s’auto-stimuler en appuyant sur une pédale, une
fois qu’il a compris cela, ça devient compulsif, et accepte de
s’électrocuter sur une grille pour pouvoir se stimuler // avec ce que
les addicts sont capables de faire pour avoir leur drogue.
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Conditionnement classique avec un stimulus conditionné associé à une récompense. Les neurones
dopaminergiques proposent une
prédiction ; une fois qu’un
couplage entre un stimulus
conditionné et une récompense
s’est effectué, les neurones
dopaminergiques font une prédiction de l’arrivée de la récompense MAIS
si la récompense n’arrive pas, la prédiction apparait (neurones
dopaminergiques apparait) mais il y a une sorte de « dépressions »
dopaminergique (sorte de déception neuronale).
Ces neurones dopaminergiques sont des neurones qui produisent une prédiction. Une fois qu’on
a un couplage entre un stimulus conditionné et la récompense, les systèmes dopaminergiques
s’activent une fois le stimulus perçu mais que se passe-t-il sans récompense ? Il y a une dépression
de l’activité dopaminergique, sorte de déception neurologique.
Etude qui testent la force du désir : imagerie cérébrale et les personnes peuvent y gagner de
l’argent. Zones activées : striatum ventral et noyau Accumbens. On a chez des sujets âgés une
moins grande activation de ces systèmes d’anticipation de récompense. (Rem : c’est une courbe de
Gauss donc on peut avoir de tout, avec des personnes âgées qui n’ont plus envie de rien ou justement qui ont
énormément d’énergie, les joueurs pathologiques).
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Dans ces systèmes de désir, il y a un acteur important qui est l’acteur de régulation de ce système.
Vous avez un moteur (système de désir), il faut des freins (principalement les fonctions exécutives). Ce
système a un avantage de pouvoir réguler ce désir, pouvoir différer une récompense potentielle
immédiate en faveur d’une récompense future qui peut être plus élevée
Dans les systèmes de désirs, il y a un acteur extrêmement important qui est l’acteur de régulation
de ce système de désir. Ce système a un énorme avantage qui est de pouvoir réguler ce désir :
différer le pouvoir d’une récompense immédiate en une récompense futur plus importante.
Test du marshmallow : on dit à des enfants soit tu peux avoi un marshmallow tout de suite soit tu
résistes, tu ne le manges pas et au bout de dix minutes, tu en auras un deuxième. → Même chez
les jeunes enfants (4ans), c’est un bon prédicteur de s’autoréguler. Les enfants qui ont mangé le
premier marshmallow vont avoir tendance, a l’âge adulte, de résister plus difficilement aux
tentations.
→ On remarque des comportements de déplacement qui apparaissent : le mouvement est
mis ailleurs, ils bougent la tête ou sautillent sur place.
Rem dans la vidéo de l’expérience du marshmallow : décote temporelle importante pour la petite
fille qui a directement mangé car pour elle ça ne vaut pas la peine d’attendre. Les personnes
patientes ont une impulsivité plus faible et courbe déplacée vers la droite car on accepte
d’attendre, on y met un certain effort (on se trouverait sur cette courbe à notre âge).
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Comment est-ce qu’une récompense anticipée (drogue ici), va acquérir de plus en plus de force pour le
cerveau ? Devenir de plus en plus désirable. Sensibilisation est liée à des modifications de l’expression de
certains gènes qui vont sous-tendre le fait de développer des nouvelles connexions, mémoires, chemins
neuronaux tracés dans le cerveau.
→ On les créé via un appareillage de protéines, microtubules, … ce déclenchement est lié à des modifications
d’expression de gènes. L’atmosphère qui entoure le système va déterminer si on génère des nouvelles
connexions fortement et rapidement - ce qui est en partie lié au stress. ➔ Force plus intense.
Exemple : Situation de danger, on a fortement intérêt à mieux retenir tout ce qui entoure cette situation
- système logique. En cas de stress modéré, on retient mieux (ex : examen, pas assez on ne retient pas, trop, on
perd nos capacités). Ça va modifier tout le système : les voies qui vont être développées vont créer des
appels de circulation d’information, ‘autoroute’ au niveau cérébral et qui va faire que tout ce qui attrait à
la drogue va devenir important. « L’intention de » à un stade compulsif, d’incontrôle, liberté diminuée.
Ces connexions sont irréversibles. Ex : AA, une fois alcoolique on l’est pour la vie. Le danger est toujours-
là, même après 10-15 ans, s’ils reconsomment ils le redeviennent très rapidement. Après un certain temps
d’usage, les connexions sont encodées de manière irréversible.
Ce sont des phénomènes épigénétiques : ADN empaqueté dans des structures de soutien et il y a
moyen de le « dérouler » en modifiant le paquetage de l’ADN, possibilité de lecture, d’expression
du gène apparait. Certains modifications deviennent irréversibles : parties d’ADN qui vont
permettre la création de ces fameuses connexions synaptiques.
Ces modifications aboutissent au fait que pour le cerveau la drogue devient quelque chose de
fondamental. Cerveau : gigantesque parlement avec des députés partout. Des députés qui militent
pour l’importance de la lecture, un autre pour nos
préférences, puis tout le monde se dispute, de la tribune à la
conscience = partage d’une information locale par l’entièreté
du cerveau. Cette compétition entre députés, certains
peuvent avoir des mégaphones qui sont les systèmes
émotionnels. Pour la drogue, ils vont acquérir des méga-
mégaphones, saillence élevée - stimuli en rapport avec la
drogue vont acquérir une capacité de générer une attention
très forte à ces stimuli. Traduction émotionnelle : craving =
désir extrêmement fort. Représentation somatique du
désir, ce que le désir a comme impact dans tout le corps !
Accumbens : ce qui s’y passe est la représentation du corps de manière viscérale.
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Stimuli en rapport avec drogue acquièrent une importance démesurée par rapport à tout
autre stimulus.
Le craving (envie très forte de drogues) est associé à augmentation d’activité du cortex
insulaire = traduction somatique du désir.
Les toxicomanes vont continuer à prendre de la drogue malgré des conséquences négatives.
Exemple : viré de son travail, accident pour conduite en état d’ivresse et perte de permis, départ de la famille,
etc. Préfrontal impacté par la consommation chronique d’alcool car peut détruire ces structures et d’autre
part, les personnes alcooliques ont dès le départ une force de ces cortex préfrontaux diminuée au début, elles
sont plus impulsives. Lorsque la drogue est retirée : sentiment d’émotions négatives, dysphorie, manque…
Tableau trop simple présenté jusqu’ici : on pourrait tous devenir facilement « addicts » si on est
facilement exposés… mais ce n’est pas le cas car d’autres facteurs jouent ! Conformation
génétique, d’une part, comme la force du moteur et la force des freins (système d’équilibre entre les
2), si on a des bonnes capacités de régulation frontale = peu de chances de devenir addict, et si on
a du désir faible = même chose.
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Vidéo chez les singes : importance du toucher, vont préférer quelque chose de chose/de
tactile qui rappelle la maman (qui prime sur la nourriture), source
d’apaisement première avec activation du système care qui
diminue le système de panic/grief. Quand ces singes n’ont
pas eu ces renforcements fondamentaux, ils développent une
série de « pathologies » : comportements réplétifs, isolement,
problèmes sociaux, etc. « Wanted love can dammage an
infant for life. ».
Cet attachement se traduit dans des modifications cérébrales : l’attachement via des
contacts physiques, va libérer des portions d’ADN qui vont être transcrites et créer des
modifications synaptiques.
Transmissions transgénérationnelles : Mamans rats qui vont élever leurs bébés en les
léchant. Des mamans qui lèchent moins et d’autres lèchent plus. Si on intervertit les bébés
rats entre mamans lécheuses et non lécheuses, les mamans lécheuses vont via des
mécanismes d’activation de transcription de gènes vont créer des rats qui vont devenir
lécheuses plutôt, les bébés léchés vont être plus calmes, enclins aux jeux, sereins,
prosociaux que les autres bébés.
o Chez les humains : les enfants prématurés. → Les infirmières en néonatalogie ont
comme instruction de promener ces bébés peau-à-peau car 50% d’augmentation de
chances de survie.
Rem : Dans certains pays, l’alcool n’est pas disponible. Le coût joue un rôle. La législation également.
Aux USA → sous la pression de ligue de moralisation publique (anti-alcoolique et autres) : forte
diminution de la consommation générale d’alcool. Législation abolie dans les années 30’, car après la
crise de 29, l’alcool a permis de remonter l’économie (entre autres). Le fait d’être entouré de
personnes qui boivent. Au « calvos » : on met traditionnellement un peu d’alcool dans le biberon du
bébé. Être près d’un café/bar peut augmenter la pression. La pression sociale : difficile de refuser un
verre, « quoi tu ne bois pas ? On fait la fête là ! ».
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Comment ça se fait que dans les baptêmes il est favorisé de savoir consommer une
très grande quantité d’alcool. ➔ Théorie du handicap de façon implicitement, il est
costaud s’il tient le coup avec toutes ces boissons.
L’humanité fait un bout de chemin avec les drogues depuis un millier d’année, liées aux progrès de
l’agriculture (alcool, cannabis, …). On voit que par rapport à des population animale, l’humain a réussi à
perfectionner la production de drogue. Si on observe d’autres animaux, ils ont très durs à se procurer des
drogues, il s’agit là d’un problème d’accès, ce que l’humain n’a pas en perfectionnant leurs productions.
Cela permet une production à grande échelle et une grande partie de l’activité économique est dédié à
la production de drogues. Au fils des années, on a amélioré la productivité des drogues mais aussi leurs
degrés d’additivité ; au plus une drogue est addictive, au plus elle se vend et au plus l’argent rentre.
Il y a également la production de dérivé synthétique avec le mode d’accès au cerveau qui se modifie à
travers le temps (injection, absorption, fumer, …). La rapidité d’accès au cerveau est un des point clé du degré
d’additivité ; plus une drogue monte vite au cerveau plus elle semblera attractive.
BUT : renforcer les propriétés addictives le plus possible ainsi que le chemin vers le cerveau le plus
rapide. → Façon de rendre les gens accros le plus vite possible.
3.4.1. Addictions
Modèles explicatifs et traitements proposés ont fort variés au cours de l’histoire.
→ Par exemple modèle moral a cédé (partiellement) la place à modèle médical.
On constate encore aujourd’hui l’ambivalence avec oscillations entre addiction = maladie
et addiction = défaut de volonté avec une liberté personnelle possible et criminalisation.
Dépend du moment où on se trouve dans processus : abus = contrôle possible. Dépendance:
absence de contrôle car modifications profondes du cerveau.
→ Exemple de passage d’une conception d’alcool comme toxique (c’est la faute de la substance)
avec prohibition aux E-U à modèle maladie (c’est la faute de la constitution de l’individu) avec les
Alcooliques Anonymes.
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Evolution des traitements proposés reflètent ces différents modèles : hospitalisation pour
le modèle maladie ; « camps » quasi militaires pour modèle défaut de volonté ;
communautés thérapeutiques pour modèle social ; AA et traitement médicamenteux pour
modèle constitutionnel…
Pourquoi une substance passe de l’adulation au rejet total sur une courte période
? Cela s’explique par la religion. → Les gens consommant trop de substances illicites
sont considérées par les religions comme étant déviant. C’est « l’église » qui définit
quelle substance est bannie ou bien vue.
→ Ex : l’opium, autrefois, utilisé par tous mais actuellement, cela est réprimé par la
religion catholique car cela consiste en une substance illicite considérée comme
faisant défaut à Dieu. En revanche, dans la religion musulmane, l’opium est fort
valorisé. → Variation entre les religions.
o Rationalisation : shift de se dire que ce n’est pas un poison mais que ce sont
des individus « malades » (qui ont un défaut constitutionnel), qui ont un
problème et non la substance. → Façon de refaire rentrer une substance
autrefois prohibée.
Les amphétamines ont fait leurs retours dans les traitements des enfants
TDAH et pour certains patients dépressifs.
Lorsqu’on fait une prohibition, il y a une activité criminel générée importante. → Moyen de
couper cet criminalité est de légalisé ces drogues.
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Les substances ne sont pas égales au niveau du cerveau, certaines sont plus addictogènes
que d’autres. Les propriétés addictogènes créant une dépendance sont variables.
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- Troubles anxieux. → Le fait de ne pas boire pendant la nuit lorsqu’on dort sont des
périodes de « mini » sevrages provoquant des troubles anxieux suite à la sensibilité
du système nerveux.
- Psychoses.
- Troubles alimentaires.
Alcool + + + + + + +
Amphétamines + - + + + + +
Cannabis + - + - + +- +-
Cocaïne + - + + + + +
Opiacés + - - + - + +
Anxiolytiques + +- + + + + +
Overview des problèmes induits par la prise de drogues.
▪ L’alcool est une substance très toxique pour le système nerveux (les neurones
s’étiolent) ; s’hyperalcooliser revient à tuer des milliers de neurones à chaque fois
induisant des conséquences sur les facultés cognitives.
▪ Les psychoses : cas d’hallucinose chronique.
▪ Trouble du sommeil : prendre de l’alcool pour dormir induit le sommeil mais le
sommeil profond est faible et peu réparateur. Un cercle vicieux s’installe.
→ Certaines drogues ne donnent pas, par exemple, de tableaux démentiel mais
donnent dans la psychose.
3.5.3.1. Alcool
o En Belgique : 5% de dépendance et 10% d’abus.
o 1 drink = 1 verre de bière= 1 verre de vin = 1 verre d’alcool.
o 3 drinks donnent à peu près 0.8 g d’alcool dans le sang.
o Il faut environ 2 h par drink pour éliminer.
o Concentration devient mortelle à partir de 4 g/l. Record : 13 g/l avec survie.
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Une série de variantes génétiques peuvent favoriser une dépendance à l’alcool mais
c’est toujours le mélange entre background génétique et les facteurs
environnementaux qui représente un indicateur des prédispositions a la
dépendance. → Perspective globale.
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Rem : Le déni est quelque chose d’intéressant. Des personnes viennent chez
vous en sentant l’alcool à 3 km mais viennent en disant « je n’ai rien bu ».
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Rem : Population dans le Sud-Est asiatique : ils ne savent pas devenir alcoolique ou
quasi pas car ils ont une certaine quantité d’acétaldéhyde dans le corps et à une
petite consommation d’alcool, ils deviennent rouges, vomissent rapidement.
3.5.3.2. Le Cannabis
Sous forme de fleurs ou de feuilles (marijuana) ou de résine (hashish).
Drogue illégale la plus utilisée dans le monde. Usage a diminué entre 1970 et 1990
aux E-U puis ré-augmente mais niveaux pas encore ceux des années 70.
Lien entre usage cannabis et usage ultérieur d’autres drogues : pourrait être lié soit
aux facilités d’accès, soit à influences génétiques et environnementales communes
pour les drogues, soit à un effet pharmacologique potentialisant du cannabis.
Concerne 6% de population E-U au cours du mois écoulé Cannabis : très utilisé avec
hauts et bas dans les modes. Il n’est pas si inoffensif que ça : en grande quantité peut
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3.5.3.3. Stimulants
Cocaïne, Amphétamines et substances apparentées (XTC).
On estime que 30 millions dans le monde utilisent dérivés amphétamines contre 15
millions opiacés et 13 millions cocaïne
Sans arrêt de nouvelles drogues apparaissent dans les laboratoires de trafic ! Cocaïne
pendant un temps limité aux zones de production de la feuille de coca : une fois qu’on a
trouvé la façon de la conserver sous forme de poudre c’est devenu une drogue mondiale.
Complications :
Intoxication : tachycardie ; dilatation pupillaire, augmentation TA ; transpirations,
nausées ; perte de poids ; agitation psychomotrice ; faiblesse musculaire ; dépression
respiratoire ; arythmies cardiaques ; confusion ; dyskinésies ; coma.
Administration chronique : état psychotique paranoïde qui peut persister même en
l’absence de nouvelles consommations.
Risque de passage à l’acte violent dans crises de paranoïa.
Sevrage : signes ressemblent aux signes d’intoxication. Plus crises dépressives
Complications médicales : cocaïne : infarctus myocardique (augmentation du risque
d’un facteur 24 ; provoque vasoconstriction coronaires). Méthamphétamine : infarctus,
arythmie cardiaque ; AVC et hémorragie cérébrale même chez jeunes.
Augmentation conduites sexuelles et autres à risque
Tachycardie : cœur qui bat vite, les pupilles sont dilatées, tensions artérielles
- à l’extrême des arythmies cardiaques et décès.
Chronique : état psychotique peut apparaitre : ces stimulants augmentent la
dopamine ce qui amène à des phénomènes délirants avec un problème de
filtre des évènements et hallucinations graves.
Augmentent l’activité du centre de désir : phénomènes/comportements du
centre sexuel à risque.
3.5.3.4. Opiacés
Effet flash ou rush initial : puis sédation pendant quelques heures. Rare qu’il y en ait
sans carences liés à des problèmes d’attachements. → Effet flash lors de la prise de
ces drogues, un effet orgasmique avec hallucinations.
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3.5.3.4.1. Traitement
Traitement de sevrage : benzodiazépines ; traitement symptomatique avec
décontractants musculaires ; anti-émétiques; anticholinergiques pour traiter
douleurs abdominales….Traitement dégressif par méthadone. UROD (Ultra
Rapid Opioid Detoxification). → Traitement dégressif par méthadone : car elle a
un effet de longue durée, de 24h - à ce moment-là, on peut donner qu’une
fois par jour et diminuer lentement le dosage laissant le temps au cerveau de
se modifier, de chercher l’équilibre du cerveau et dépasser ce stade de
sevrage.
Traitement de maintien : méthadone et buprénorphine. Traitements les plus
importants : autant décriminaliser en prescrivant de la méthadone (ou autre
des drogues de synthèse avec effet long terme) et comme ça ils ne prennent
qu’une fois par jour, ce qui diminue leurs comportements criminels de vol ou
autre pour avoir leurs doses de la journée, et leur permet d’avoir une vie plus
ou moins normale. Les récepteurs sont déjà saturés par la méthadone donc
la prise d’héroïne par la suite n’aura plus d’effet.
Traitement des contingences.
Fluctuations concentration sont dangereuses pour le fœtus. Il vaut donc
mieux utiliser méthadone mais syndrome de sevrage du bébé post
accouchement.
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Les nouvelles formes d’addiction : dites comportementales. Les substances peuvent créer
un impact sur le centre du désir, mais des addictions sans substances peuvent être tout
aussi dommageable au niveau des conséquences socio-comportementales…
o Exemples
- Le jeu : des gamers sont tellement obnubilés qu’ils ne font rien d’autre, ne mangent plus, ne
boivent plus, ne sortent plus…
- Internet.
- Même chose avec l’apparition des vidéos. Les vidéos pornographiques… la réalité
virtuelle va également impacter la sphère sexuelle.
- Nous sommes devenus super-dépendants de ces technologies.
- Addictions à la nourriture : les fabricants d’aliments élaborés vont aller taper là où
vous avez une activité super importante de la nourriture, super sucré, salé, graisses.
- Achats compulsifs - shopping et dépenses compulsives.
- Le jeu pathologique (casino et autre).
Rem : Système fear est mal foutu par rapport à des stress chroniques et apparaissent alors un tas de
dysfonctionnements !
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.1.1.1. Amygdale
Amygdale : chef d’orchestre structure de détection de menace et d’orchestration de
réaction à ces menaces.
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Nervous System
Rappel
- Assurer une spécificité à ne pas réagir aux fausses alarmes, système plus lent
qui va tempérer ce système automatique de réponses aux menaces.
- Carburant sous forme d’énergie = mobilisation du stock de sucre de
l’organisme ou de graisses.
- Fight = se battre quand il n’y a pas moyen de faire autrement, flight = fuir et
freeze = se paralyser, lié au système nerveux autonome.
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Rem : Phobie social : peur des autres, impossibilité à rentrer en contact via ce
système d’engagement social.
Une fois une peur acquise de quelque chose, il y a-t-il moyen de faire la chose
inverse ? Le système est fabriqué pour que vous n’oubliez pas quelque chose qui a
représenté un danger pour vous. Il y a des possibilités d’extinction de la réponse,
d’avoir une inhibition de celle-ci via des neurones inhibiteurs utilisant le GABA, mais
le circuit de départ-la mémoire elle-même reste encodée ! (Exemple : votre peur du
chien qui a mordu va rester là pour toujours). Inhibition qui va se superposer à la
mémoire de départ qui a des circuits utilisant le GABA.
Mémoire de départ et au-dessus une mémoire qui dit « ne t’en fais pas, tout va bien.
Ce chien ne va pas te mordre… » mais si on se fait remordre, très vite les phénomènes
phobiques vont réapparaître (mémoire de départ très fortement encodée même si des
mémoires se superposent à elles, elles sont moindres en intensité) !
→ // mécanisme du nucleus accumbens dans le système du désir : une fois qu’on
a encodé que l’alcool est extrêmement agréable, la trace mnésique en
dessous ne va pas disparaître. Après des années, si on re-boit de l’alcool, on
retourne à cette mémoire.
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Les différents troubles anxieux (= aspects cliniques a proprement parlé), il y a des variations mais pas
mal de points communs. Peur :
o Objet ou situation : phobie spécifique - peurs d’un objet bien particulier ou d’une situation
particulière.
o Sensations internes qui signalet un danger => panique- peur des sensation internes = crises
de panique, réaction forte de peur présente mais sans danger identifiable, la personne qui
a une attaque de panique va dire que quelque chose de grave se produit parce qu’elle
ressent une série de signes d’activation dans le corps, sur-activation du système peur.
Interprétation = « comme je ne vois rien, mon corps est en danger » (ex : « risque de crise
cardiaque car mon corps ne répond pas »).
o Futur : anxiété généralisée, anticipation de ce qu’ils pourraient vivre.
o Autres : phobie sociale.
o Revivre le trauma : stress post-traumatique.
o Ne pas avoir le pouvoir de contrôler et régulation des peurs par compulsions. → TOC, à la
fois à cheval sur les troubles anxieux et à la fois, lié à une préoccupation sur l’ordre, la
symétrie, le rangement sans sensation de danger sous-jacent.
Epidémiologie : troubles anxieux associés à une série de co-morbidités. Ce sont les troubles
psychiatriques les plus fréquents.
2. Phobie d’environnement naturel : exemples > phobies des mers profondes, orages, montagnes…
Les petits enfants vers 6-8 ans ont une série de peurs mais qui s’éteindre petit à petit - peur des
orages puis avec l’âge, on s’habitue.
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3. Phobie de situations : situations dont on ne peut pas s’échapper, on est coincés, pas d’issus :
exemples > ascenseurs, ponts, tunnels, transports publics…
Rem : On parle souvent de claustrophobie = peur dans des endroits clôts vs agoraphobie = avoir
peur face à une foule de personne. Dans l’agoraphobie est compris la claustrophobie ! La foule fait
partie des endroits où on ne sait pas s’échapper facilement (exemple : stade de foot rempli).
5. Phobies diverses : phobie de vomir par exemple, tas de phobies qui existent !
Rem : Les phobies sont acquises par conditionnement, mémoire créée. Mais pas toutes les phobies
! Elles ont un fond héréditaire.
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Rem : compliqué parfois de faire des expositions : exemple - peur de l’avion (on peut vous faire
imaginer mais pas toujours facile de mobiliser un avant), le thérapeute peut ne pas avoir facile avec les
araignées non plus, il n’est donc pas facile d’aller en chercher, de les sortir de la boîte pour aider son
patient
La réalité virtuelle permet tout ça par contre ! On met des lunettes et ça nous met
dans l’environnement. Exemple : on peut avoir des environnements où vous vous promenez
dans un appartement, une araignée court, vous pouvez aller plus près, plus loin… Le cerveau
est trompé par cela, on est dedans. // Bar pour activer le craving et entraîner des alcooliques.
Vidéo - un exemple d’exposition : Faire des expériences répétées. Femme qui souffre
d’agoraphobie et on lui demande de faire une série d’exercices pour s’y confronter - on superpose
des mémoires qui vont s’encoder au-dessus de la mémoire activatrice de départ. Progressions au
fur et à mesure. Outre le fait d’être accompagné, on donne des outils sur la respiration pour
calmer l’anxiété. → « Tries to the subway to a local mall - bloquée face aux portiques - feels
pressure. Then a week later - therapy begins. Then she has to take le elevator - getting in is the easy
part - closing the doors is hard for her and starts a panic attack. Then she breaks trough her worst
fear, presses on the button and goes down alone. Repeating the experience again and again =
anxiety decreases. Then back to the subway again with the therapist, then had to do it on her own,
subway-bus-drive a car again-strolling the street to do some shopping. She is different from how
she was a few weeks earlier. Final exposition : take an elevator up 52 floors ».
Rem : Phobie des araignées c’est une attaque de panique. Mais trouble panique : on peut
avoir des attaques de paniques fortes en dehors de tout déclencheur.
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le sang va devenir trop alcalin (hyperalcalinose) - avec taux de calcium dans le sang
qui va s’apaiser. Le calcium intervient dans les phénomènes de contractions
musculaires. Sensations de picotements. Phénomènes de contractures qui
apparaissent = spasmophilie//attaque de panique.
Tous ces phénomènes durent quelques minutes car lié à une sécrétion massive
d’adrénaline et que le corps n’a pas un stock énorme de celle-ci, donc ça s’épuise au bout
d’un moment.
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Que se passe-t-il si on montre des cercles plus petits que ceux de départ ?
Jusqu’où va-t-on avoir ce phénomène de clignement ? Clignement avec des
cercles de classe 2 pour ceux susceptibles d’attaques de panique, taille assez
faible alors que pour les sujet contrôles : clignement que pour des cercles de
classe 4.
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Quand vous avez un attachement insécure, un environnement pas aimant, un environnement précoce
hostile, maltraitant - que peuvent faire les enfants ? (Exemple : Peter pan, il se réfugie dans un pays imaginaire
à la recherche d’une maman - symbolique de l’enfant maltraité qui ne grandit pas- les enfants se dissocient, utilisent
la dissociation pour se protéger d’une réalité trop difficile, se réfugient dans l’imaginaire) . Ces phénomènes de
dissociations quand ils sont chroniques, à l’âge adulte portent un nom = Alexythimie (être coupé des
retentissements corporels de ces émotions). Quand les personnes vont raconter leurs préoccupations :
beaucoup de détails factuels dénués d’émotion, traitement cognitif des informations non relié à la réalité,
sans « image » associée à ces préoccupations, ruminations sans connections à ces images mentales.
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.3.2.4. Traitement
Médicamenteux - SSRI → antidépresseurs sérotinergiques : désactiver, au moins
partiellement, le système fear, d’alarme. Béta-bloquant = bloquent une partie de
l’effet de l’adrénaline sur le corps, diminuent le rythme cardiaque en cas de stress.
Cognitivo-comportemental - cognitif = raisonnements, la caméra n’est pas branchée
que sur vous. On utilise parfois l’humour, l’exagération. On essaie de relativiser en
thérapie ce qui représente des drames terribles pour l’enfant. Jeux de rôles
d’assertivité notamment comment l’entrainer - techniques de communication.
Utilisation du groupe : faire des groupes de phobiques sociaux. Quelque chose qui
va avoir un impact considérable sur les psychothérapies : utilisations de la réalité
virtuelle, possibilités de faire des expositions sur mesure. Exemple - avatar où vous êtes
devant un auditoire, on peut faire varier le # de personnes, leurs expressions faciales
également (souriant vs hostiles).
Mécanisme psychologique : ébranlement des croyances de base sur la sureté monde - impression
de sécurité qui est menacée, notamment dans les perceptions de l’injustice surtout quand l’origine
du trauma est une origine humaine qui personnalise les choses. Moins le cas quand on a des
phénomènes naturels, moins de PTSD, car c’est la nature tout le monde est impacté de la même
manière, pas de personnalisation comme ce qu’on retrouverait dans des phénomènes d’attentats
(><).
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Voir image des symptômes. Telle anxiété qu’on acquiert parfois des
caractéristiques hallucinatoires.
On va avoir suite à un trauma fort, une dérégulation de ce système para- et ortho- sympathique avec
oscillations d’activité, avec à certains moments hyper-activation du para (= engendrant phénomènes de
dépression, fatigue, dissociatifs) et à d’autres moments, hyper-activation ortho (= réactions violentes,
agressivité/irritabilité…). Fluctuations d’humeurs, de réactions comportementales…
Dérégulation dû à une difficulté d’intégration des différentes composantes de mémoire qui ont un
rapport avec le trauma. Les personnes se dissocient, dissociation = encodage des émotions, des réactions
perceptibles, perception sensorielles, réactions émotionnelles au niveau cognitif… - encodage ne se fait
pas de manière unitaire, il y a une dissociation de ces composantes.
→ Exemple : image ou son décodé de l’environnement, des réactions physiologiques corporelles… comme si on
avait filmé sur plusieurs bandes (visuelle, auditive, tactile, gustative, voix off…) un évènement, mais toutes ces
pistes fonctionnant de manière désynchronisée.
⚠ Une telle dissociation : pas de possibilité de créer un récit structuré, cohérent… pas
moyen d’avoir une digestion du traumatisme, les événements vont agir en mémoire sans
être intégré de manière continue, ça empêche de classer l’évènement de dire que ce n’est
qu’un souvenir. Rem : Vandercolme (?) a contribué beaucoup à ce sujet.
Rem : Vandercolme parle de « personnalité borderline », ce sont des personnes qui ont vécu des
traumatismes durant l’enfance de manière répétée et de longue durée, qui vont induire une série
de problèmes de dissociation, et cela va devenir un mode d’interaction par la suite.
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Rem : On doit avoir une activation émotionnelle pour modifier quelque chose - vous devez, pour
changer les mémoires, activer les éléments qui vont être l’objet du changement, si on n’a pas activé
des processus émotionnels, on n’a aucune chance de les modifier. Lorsque vous avez une
réactivation émotionnelle : fenêtre de possibilité, d’activer, de connecter d’autres mémoires.
EMDR ou hypnose on est dans un autre contexte que celui où le trauma a été évoqué.
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Traumas obstétricaux
Exposition à streptocoques : PANDAS = Pediatric Autoimmune Neuropsychiatric Disorder
Associated with Streptococcal infection. Mais famille montre aussi plus grande fréquence
TOC…
Life events
Maltraitance dans enfance
Influence modèles familiaux : probable mais difficile à évaluer. → Si dans la famille, il y a un
TOC, pour les jumeaux monozygotes, par exemple, si l’un des jumeaux a un TOC, l’autre a
plus de chance d’en avoir et cela va de même pour les enfants qui ont des parents avec des
TOC. → Cela s’inscrit dans un modèle familial qui reste un mode de transmission possible
indépendamment de la génétique.
Rapoport a rapporté que d’autres aspects peuvent être adaptatifs comme la vérification,
cela permet de remarquer, repérer les modifications même subtiles dans l’environnement.
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Ces comportements ne sont pas assez flexibles, inhibage par les lobes fronteaux. Il pourrait
s’agir de la façon dont le cerveau va traiter les préoccupations. → Lorsqu’on est
constamment envahi par des obsessions, le caractère adaptatif s’inhibe.
Beaucoup d’enfants passent par le phénomes de ritualisation. Ceux qui ont des tendances
aux TOC, vont avoir du mal avec les changements des rituels au couché, par exemple.
Les rituels religieux, contrairement aux TOC, sont partagés par une collectivité alors que les
TOC sont propre à un seul individu.