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Université Mouloud MAMMERI de Tizi-Ouzou

Faculté des sciences économiques, de gestion et des sciences


commerciales

Département des sciences de gestion


Master : Management Bancaire

Module : Analyse financière


Chapitre I

Les mécanismes financiers fondamentaux

Présenté par : Mme IGUERGAZIZ Wassila


Année universitaire 2019 / 2020

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Plan du cours
Introduction générale
Chapitre I : les mécanismes financiers fondamentaux
1. Les flux de trésorerie
1.1.Les cycles économiques de l’entreprise
1.1.1. Le cycle d’exploitation
1.1.2. Le cycle d’investissement
1.2.Les ressources financières
1.3.La notion de flux et de stock

2. Introduction aux documents comptables


2.1.Le compte de produits et charges : compte de résultats
2.1.1. Les charges
2.1.2. Les produits
2.2.le bilan
2.2.1. l’actif du bilan
2.2.1.1.Actif immobilisé (immobilisations)
2.2.1.2.Actif circulant (hors trésorerie)
2.2.1.3.Trésorerie-actif
2.2.2. le passif du bilan
2.2.2.1.Financement permanent
2.2.2.2.Financement circulant hors trésorerie
2.2.2.3.Trésorerie-passif

3. La démarche de l’analyse et du diagnostic financier


3.1.les contraintes de rentabilité et de solvabilité
3.1.1. la solvabilité
3.1.2. la rentabilité
3.2.les outils et les techniques d’analyse et du diagnostic
3.2.1. les outils d’analyse
3.2.1.1.L’approche globale : les grandes masses
3.2.1.2.L’approche relative: les ratios
3.2.2. les techniques d’analyse
3.2.2.1.La comparaison
3.2.2.2.La décomposition

4. les points clés de l’analyse et du diagnostic financiers


4.1.Définition des objectifs de l’analyse financière
4.2.Préparation des différentes sources d’information financière
4.3.Sélection des outils d’analyse financière les mieux adaptés aux objectifs poursuivis
4.4.Diagnostic financier
4.5.Pronostic et recommandations

Chapitre II : L’analyse financière du bilan


Chapitre III : L’analyse financière du compte de résultat

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Introduction générale

L’entreprise a pour principal mission la réalisation des objectifs des actionnaires. Parmi ces
objectifs la maximisation de la valeur de la firme. Le degré de réalisation de cet objectif
fondamental conduit à mesurer la capacité bénéficiaire de l’entreprise (sa rentabilité, ses flux
de trésorerie) et sa pérennité dans le temps.
L’outil le plus recommandable est l'analyse financière qui est une façon de transcrire la
réalité économique de l’entreprise en un langage universel qui se repose sur un ensemble de
techniques permettant le développement d’outils de suivi de l’activité et visant à connaître la
santé financière de l'entreprise.
Pour maîtriser ces outils, il importe de définir certains des concepts sur lesquels se basent
les techniques financières. En partant de l’activité économique pour aller vers les outils de la
finance d’entreprise, on peut distinguer trois étapes principales :
- la décomposition des flux dans l’entreprise ;
- la transcription de ces flux dans les documents comptables ;
- et l’analyse de ces flux.
L’analyse financière peut donc se résumer à apporter une réponse à quatre questions
fondamentales :
- L’entreprise analysée est elle équilibrée?
- Est- elle en croissance?
- Est-elle rentable?
- Et quels sont les risqué non financiers qui peuvent altérer sa santé ?
Pour cette raison, la finance consiste en une étude des états financiers de l’entreprise afin
d’analyser et de diagnostiquer la situation financière et d’apporter une appréciation sur la
situation financière et les performances de l’entreprise, dans l’optique d’une mesure du degré
d’atteinte des objectifs et contraintes financières. Le diagnostic consiste à:
- détecter les symptômes de dysfonctionnements ;
- identifier les causes structurelles ou réversibles et les problèmes
occasionnels ou durables ;
- et surtout, formuler des recommandations visant à améliorer la santé financière ou à
maintenir l'entreprise dans son état actuel.
Pour mener à bien son diagnostic, l’analyste financier doit disposer d’une matière
comptable: bilans, comptes de produits et charges, ainsi que l’état des informations
complémentaires. Il utilisera ainsi une série d’outils et de méthodes.

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Chapitre I: Les mécanismes financiers fondamentaux

Introduction
L’entreprise est définie comme la combinaison d’outils de production et de ressources
humaines afin d’assurer la production de biens ou/et la prestation de services. Pour ce faire,
l’entreprise réalise différentes opérations que l’on peut classifier selon leur objectif : les
opérations d’exploitation, d’investissement et de financement.

1. Les flux de trésorerie


Le financier de l’entreprise reclasse les flux par nature afin d’aboutir à l’élaboration d’un
document de trésorerie permettant :
- soit d’analyser l’évolution passée de la trésorerie qu’on appellera tableau des flux de
trésorerie, tableau de flux ou tableau de financement ;
- soit de prévoir l’évolution future de celle-ci sur une période plus ou moins longue, qu’on
appellera budget de trésorerie ou plan de financement
Pour ce faire, nous allons montrer que les flux de trésorerie se rattachent aux processus
suivant :
- les processus qui caractérisent l’activité économique de l’entreprise : le cycle
d’exploitation et le cycle d’investissement ;
- les processus relatifs aux ressources financières qui en sont la contrepartie : le processus
d’endettement et le processus des capitaux propres.

1.1. Les cycles économiques de l’entreprise


Pour commencer, nous mettons en exergue les décalages au sein de l’entreprise. Nous
allons essayer de simplifier l’idée en donnant l’exemple d’un marchand de primeurs. Chaque
matin le marchand achète et paye au comptant des fruits et légumes chez son grossiste
(dépenses). Durant la journée, il vend ces fruits et légumes, en prélevant une marge, réglés
également comptant (recettes).
Supposons que le marchand a vendu tout ce qu’il a acheté le matin. Le solde des dépenses
et des recettes fait apparaitre un excédent de trésorerie.
Toutefois, la réalité est souvent plus compliquée au sein d’une entreprise. En effet,
l’entreprise transforme des matières premières suivant un cycle de production plus ou moins
long, de quelques jours ou quelques semaines dans l’industrie légère à plusieurs années (7 ans)
dans d’autres secteurs. Il y a donc un décalage entre les achats de matières premières et la
vente de produits finis.
Un second décalage est né du fait du crédit client et du crédit fournisseur. L’entreprise

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achète et vend rarement comptant : ses fournisseurs lui accordent des délais de paiement, et
elle-même en accorde à ses clients
Le crédit client, le crédit fournisseur ainsi que les délais de fabrication et de
commercialisation engendrent un décalage entre les dépenses et les recettes d’exploitation.
1.1.1. Le cycle d’exploitation
Correspond à l’activité courante de l’entreprise, c'est-à-dire la transformation des matières
achetées en produits finis vendus aux clients. Il débute donc avec la livraison des fournisseurs
et se termine avec le règlement des clients. La différence entre les encaissements et les
décaissements du cycle d’exploitation est alors l’excédent de trésorerie d’exploitation (ETE).
1.1.2. Le cycle d’investissement
Reprenons l’exemple de notre marchand de primeurs qui décide de vendre également des
produits surgelés. Mais préalablement à cette nouvelle activité, il doit investir dans un
congélateur.
Contrairement aux dépenses d’exploitation, les dépenses d’investissement sont faites dans
une perspective de long terme et concernent plusieurs cycles d’exploitation.
Les investissements sont nécessaires à l’entreprise pour réaliser la production des biens. Ils
concourent à la modification de l’appareil productif de l’entreprise et de sa stratégie. Il s’agit
de l’ensemble des actifs immobilisés pour cette production, qu’ils soient corporels ou
incorporels. La sélection de ces investissements, leur utilisation et leur dépréciation constituent
le cycle d’investissement.
La dépense d’investissement doit dégager ultérieurement un excédent de trésorerie
d’exploitation supérieur. Au total l’entreprise sera satisfaite d’avoir renoncé à une
consommation immédiate. Le cycle d’investissement est donc caractérisé par une suite de
dépenses et de recettes (tout comme le cycle d’exploitation). La différence, c’est la durée qui
est beaucoup plus longue. Leurs conséquences s’étalent donc sur plusieurs cycles
d’exploitation.
La différence entre l’ETE et les dépenses d’investissement sur une période donnée
s’appelle les flux de trésorerie disponible (free cash flow).

1.2. Les ressources financière


Les ressources financières permettent à l’entreprise de disposer des ressources nécessaires
à son activité. Elles concernent les opérations d’endettement et de remboursement des
emprunts, mais également les opérations sur fonds propres. Ces derniers constituent la pierre
angulaire de toute entreprise. Ils accordent le pouvoir de décision et de contrôle de l’entreprise
aux actionnaires qui les apportent. En termes de trésorerie, le cycle des capitaux propres se
traduit par le produit d’augmentation de capital et de décaissement des dividendes décidés par
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les actionnaires.
Pour combler une impasse de trésorerie, l’entreprise peut faire appel à un prêteur. Le
banquier ne prêtera qu’après avoir analyser la situation financière de l’entreprise. Il tient à être
sûr d’être remboursé et ne veut pas prendre le risque économique. Ces impasses de trésorerie
peuvent être à moyen ou à long terme. Schématiquement, l’activité de l’entreprise peut être
représentée sur un graphique de ce type :

Schéma 1 : L’activité de l’entreprise

1.3.La notion de flux et de stock


Un flux correspond à une quantité de biens, de service ou de monnaie entrant ou sortant de
l’entreprise à une date donnée. Les flux réels répondent à des livraisons physiques de biens ou
de services alors que les flux financiers à des règlements en monnaie.
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A un flux réel est souvent associé un flux financier correspondant au règlement de la
livraison des biens ou des services.

Schéma 2 : Notion de flux

Achat

Flux réel

Fournisseur Entreprise

Flux financier

Paiement

Le flux réel peut être directement «consommé» par l’entreprise comme c’est le cas pour
diverses fournitures de service, l’électricité, etc. Il peut aussi coïncider à des biens qui sont
conservés par l’entreprise et viennent donc gonfler le stock de ce produit.
Un stock à un instant donné est donc, la somme algébrique de flux depuis l’origine de cette
activité jusqu’à cette instant.
De même un flux monétaire entraînera une diminution (sortie de fonds) ou une
augmentation (rentrée de fonds) du stock monnaie de l’entreprise, c'est-à-dire de son poste
caisse.

Schéma 3 : Notion de Stock

Stock
Achat (flux réel)
+ 1 million de DA
Fournisseur Entreprise
− 1 million de DA
Paiement (flux financier)
Caisse

Nous allons maintenant introduire les principaux documents comptables de l’entreprise, à


savoir le bilan qui est le répertoire de tous les stocks de l’entreprise, et le compte de produits et
charges qui transcrivent les flux ayant contribué à l’enrichissement de l’entreprise.

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2. Introduction aux documents comptables
Afin d’assurer la gestion de l’entreprise, il faut avoir une bonne connaissance du
patrimoine de celle-ci, c'est-à-dire des actifs qu’elle possède et des dettes qu’elle a contractées,
ainsi que des flux générés par son activité. Puisque la fonction financière porte sur la gestion
des dinars, il est important d’avoir une connaissance préalable de la comptabilisation de ces
dinars dans l’entreprise.
On adoptera ici une approche essentiellement financière de la comptabilité générale en
introduisant un minimum de notions comptables nécessaires à l’élaboration d’un diagnostic
financier de société. Les principaux états comptables de l’entreprise sont :
- le compte de produits et charges: traduit l’accroissement de la richesse de l’entreprise
durant la période, du fait de son exploitation normale ou du fait d’éléments non courants ;
- le bilan: est une photographie, à un instant donné, de tout ce que possède l’entreprise (actifs)
et tout ce qu’elle doit (passifs) avec pour solde la richesse des propriétaires de l’entreprise
(situation nette).

2.1. Le compte de produits et charges : compte de résultats


Après l’analyse des flux de trésorerie, il convient de se poser la question de la création de
richesse au sein de l’entreprise. Pour commencer, nous vous posons les questions suivantes :
- L’achat d’un terrain vous enrichit-il ?
- Et si l’achet se fait à crédit ?
La réponse est claire, la richesse n’est pas modifiée. L’achat au comptant modifie les
avoirs : diminue la trésorerie et augmente les immobilisations corporelles. Et l’endettement
accroît les ressources et les engagements d’un même montant (vous devez cet argent). « La
notion de trésorerie et de richesse sont des fondement essentiels de la finance. Il faut
absolument savoir « jongler » avec ces deux concepts et, pour ce faire, les distinguer …
dépenser ne signifie pas obligatoirement s’appauvrir. Recevoir ne signifie pas
obligatoirement s’enrichir».
Il faut donc pratiquer une gymnastique intellectuelle en s’interrogeant sur les conséquences
en termes de trésorerie et de richesse de toute opération. Ainsi, l’achat de terrain ne va ni vous
enrichir ni vous appauvrir, mais votre trésorerie diminue. Et lorsque l’achat se fait à crédit,
vous n’êtes ni plus riche ni moins riche, mais votre trésorerie a augmenté. Si votre maison est
incendiée (elle n’était pas assurée), vous vous êtes appauvri mais votre trésorerie n’a pas
bougée.
De là, l’idée de recenser les éléments qui modifient positivement ou négativement la
richesse de l’entreprise : c’est l’objet de compte de résultat.

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Le fondement de toute entreprise est de créer de la richesse (les produits) mais, pour ce
faire, elle est amenée à en détruire (les charges).
Le compte de produits et charges permet de mesurer sur un exercice (en général 1 an)
l’enrichissement (ou l’appauvrissement) généré par l’entreprise. Le mode de détermination est
simple à exprimer :
𝐑é𝐬𝐮𝐥𝐭𝐚𝐭 𝐧𝐞𝐭 = 𝐨𝐩é𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐪𝐮𝐢 𝐠é𝐧è𝐫𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐫𝐢𝐜𝐡𝐞𝐬𝐬𝐞 (𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐢𝐭𝐬)
− 𝐨𝐩é𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐪𝐮𝐢 𝐞𝐧 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 (𝐜𝐡𝐚𝐫𝐠𝐞𝐬)

« On appellera « résultat » le solde des produits et charges faisant varier la valeur d’un
patrimoine pendant une période donnée : il sera positif s’il y a enrichissement, négatif en
cas d’appauvrissement ».
2.1.1. Les charges
Les charges sont les consommations que l’entreprise a dû subir pour réaliser les ventes de
l’exercice. Elles sont de deux sortes : les charges décaissables et les charges non décaissables.
Les premières se traduisent immédiatement, ou après un délai, par un décaissement réel,
elles sont enregistrées tout au long de la période: achats, salaires, intérêts versés…
Les secondes sont enfin de période, et qui ne sont pas réellement décaissables. Elles
mesurent la dépréciation des biens détenus par l’entreprise :
- dépréciation normale : dotations aux amortissements ;
- dépréciation accidentelle : dotations aux provisions.
2.1.2. Les produits
Les produits sont soit des ventes réalisées, soit des gains financiers (intérêts…), soit le gain
brut des opérations à caractère exceptionnel ou non courant (cessions d’immobilisations…)
Tous ces produits cités font l’objet d’un encaissement. A ces produits encaissables, les
comptables ajoutent certains éléments correctifs du résultat qui consistent à neutraliser
certaines charges enregistrées au cours de l’exercice et qui ne se traduisent pas par un flux
d’encaissement (reprises sur provisions).
Les produits et charges font l’objet d’un classement en fonction de la nature des opérations
effectuées :
- opérations d’exploitation produits et charges d’exploitation
- opérations financières produits et charges financiers
- opérations non courantes produits et charges non courants

2.2. Le bilan
Le bilan est l’inventaire à une date déterminée, généralement le 31 décembre, de
l’ensemble des emplois et des ressources de l’entreprise et donc, par solde de sa richesse.
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2.2.1. L’actif du bilan
Jusqu’à présent, nous avons raisonné en termes de flux (flux de trésorerie ou flux des
charges et des produits). A présent, il est nécessaire d’interrompre cette dynamique et de se
placer en fin de période, c’est le bilan qui permet cette analyse. Le bilan résulte principalement
de l’accumulation à un instant donné, de flux antérieurs générés par l’entreprise. C’est le
répertoire de l’ensemble des biens possédés par l’entreprise. Les postes d’actif sont classés de
haut en bas par ordre de liquidité croissante. Le plan comptable a regroupé ces postes en trois
rubriques :
- l’actif immobilisé ;
- l’actif circulant ;
- la trésorerie-Actif.
2.2.1.1. Actif immobilisé (Immobilisations)
Il s’agit des biens de toute nature possédés par l’entreprise, non pour être vendus ou
transformés, mais pour être utilisés d’une manière durable comme instruments de travail. Ce
poste comprend :
- immobilisations en non valeurs: c’est l’ensemble des charges dont l’existence conditionne
la création ou le développement de l’entreprise. On trouvera les frais préliminaires (frais de
constitution; frais d’augmentation de capital, frais de publicité…) les charges à répartir sur
plusieurs exercices... ;
- immobilisations incorporelles: comprend les immobilisations en recherche et
développement, brevets, fonds de commerce ;
- immobilisations corporelles: comprend les terrains, constructions, les installations
techniques, matériel et outillage… ;
- immobilisation financières: comme les prêts immobilisés, les titres de participation…
Ces immobilisations sont comptabilisées à leur prix d’acquisition (immobilisations brutes)
déduites de la dépréciation subie au cours du temps (amortissement); le solde (immobilisation
nette) représente donc la valeur nette comptable de ces immobilisations.
2.2.1.2. Actif circulant (hors trésorerie)
L’actif circulant regroupe :
- les stocks: constitués par l’ensemble des biens et services qui interviennent dans le cycle
d’exploitation soit pour être vendus en l’état (produit fini) soit transformés dans un processus
de production (matières premières, produit semi-fini) ;
- les créances liées ou non au cycle d’exploitation : matérialisant les dettes des tiers envers
l’entreprise (comptes clients…) ;

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- titres et valeurs de placements: il s’agit des titres et valeurs (actions et obligations) acquis
par l’entreprise pour la réalisation d’un gain à brève échéance.
2.2.1.3. Trésorerie-Actif
Cette rubrique regroupe les soldes débiteurs de trésorerie qui traduisent les liquidités ou
quasi-liquidités détenues par l’entreprise : chèques et valeurs à encaisser, banques, trésorerie
générale et chèques postaux débiteurs, caisses…
2.2.2. Le passif du bilan
Le passif est le répertoire de l’ensemble des dettes de l’entreprise, par solde avec le total de
l’actif, on obtient la richesse des actionnaires, appelée résultat net ou situation nette. Le plan
comptable a regroupé ces postes en trois rubriques :
- le financement permanent ;
- le passif circulant hors trésorerie ;
- la trésorerie-passif
2.2.2.1. Financement permanent
Comprend l’ensemble des ressources stables dont dispose l’entreprise pour une durée
supérieure à un an. Ils englobent :
- les capitaux propres: constitués essentiellement du capital apporté par les actionnaires ainsi
que des bénéfices non distribués (réserves, report à nouveau…) ;
- les capitaux propres assimilés: composés essentiellement des dons et des subventions
accordés à l’entreprise pour acquérir ou créer des immobilisations, et ayant un caractère
durable (subventions d’investissement) ;
- dettes de financement: sont constituées par l’ensemble des emprunts contractés par
l’entreprise à plus d’un an ;
- provisions pour risques et charges durables: il s’agit de provisions destinées à faire face à
des risques ou à des charges, dont le délai de réalisation est supérieur à un an.
2.2.2.2. Le passif circulant hors trésorerie
Regroupe les dettes dont le délai d’exigibilité est inférieur à une année. En d’autres termes,
il s’agit de ressources destinées à financer le cycle d’exploitation (fournisseurs, crédits
bancaires à CT…)
2.2.2.3. La trésorerie-passif
Constitue des ressources de financement à très court terme. Elle comporte l’ensemble des
soldes bancaires créditeurs, c'est-à-dire toutes les facilités financières accordées par les
banques à l’entreprise en plus des crédits d’escompte et de trésorerie.

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3. La démarche de l’analyse et du diagnostic financier
L’objectif fondamental de toute entreprise est la maximisation de la richesse de ses
actionnaires. Cette richesse est étroitement liée à la valeur de l’entreprise. Cette valeur peut se
dégrader si les investissements réalisés ne sont pas rentable.
L’objet de l’analyse et du diagnostic financier est de faire le point sur la situation
financière de l’entreprise en mettant en évidence ses forces et ses faiblesses à fin de maximiser
sa valeur et par conséquent la richesse des actionnaires.
A côté de l’objectif de maximisation de la valeur de la firme, on retrouve une
préoccupation essentiellement centrée sur l’équilibre financier, la rentabilité et la solvabilité
de l’entreprise. Il s’ensuit que l’objectif financier des actionnaires est étroitement lié à
l’équilibre financier de l’entreprise. Cet équilibre est atteint lorsque les espérances de gains
dépassent les risques encourus.

3.1. Les contraintes de rentabilité et de solvabilité


Le diagnostic financier de l’entreprise commence par l’analyse des structures financières
notamment l’activité (liquidité, trésorerie et solvabilité) et puis la rentabilité pour s’assurer de
la survie de l’entreprise.
3.1.1. La solvabilité
Initialement, l’analyse financière vise à apprécier la solvabilité c'est-à-dire la capacité à
assurer sur les flux de liquidités le service de la dette. Le degré de solvabilité est donc fonction
des ressources financières disponibles pour faire face à ses dettes. L’insolvabilité se traduit par
l’incapacité du débiteur à honorer ses engagements (cessation de paiements) qui peut se
traduire par une perte d’autonomie financière de l’entreprise ou encore par sa disparition pure
et simple.
3.1.2. La rentabilité
A côté de la solvabilité, l’exigence d’un minimum de rentabilité est une condition
essentielle pour la survie et le développement de l’entreprise. En effet, la croissance impose à
l’entreprise des contraintes, qu’elle ne pourra lever que si elle dégage des flux de résultats
suffisants, par exemple pour assurer le maintien du capital (amortissements) le remboursement
des emprunts et la rémunération de ses fonds propres. De plus, la rentabilité de l’entreprise
conditionne également la solvabilité future de l’entreprise.

3.2. Les outils et les techniques d’analyse et du diagnostic


Pour bien mener le diagnostic, on peut se référer à une série d’outils et de méthodes
capable d’interpréter la situation financière de l’entreprise.

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3.2.1. Les outils d’analyse
On distinguera là deux approches: l’approche globale et l’approche relative
3.2.1.1. L’approche globale : les grandes masses
Il s’agit de faire apparaître dans les documents comptables des agrégats ayant une
signification financière. Pour le bilan, il s’agira de déterminer les principaux soldes
significatifs à savoir le fonds de roulement, le besoin en fonds de roulement et la trésorerie
nette (la synthèse des masses des bilans), et pour le compte de produits et charges de l’état de
soldes de gestion ESG (TFR : tableau de formation des résultats; et la CAF : la capacité
d’autofinancement).

3.2.1.2. L’approche relative: les ratios


Les ratios sont bâtis à partir des documents comptables. C’est le rapport de deux grandeurs
comptables cherchant à apprécier un point précis ou à relativiser deux éléments financiers ;
3.2.2. Les Techniques d’analyse
A partir des outils disponibles, c’est avec des techniques spécifiques que l’on pourra porter
une appréciation sur un outil ou un indicateur.
3.2.2.1. La comparaison
La comparaison d’un indicateur permettra sa juste appréciation. Un ratio (ou plus
précisément tout indicateur d’analyse) n’a pas de signification que si il est comparé dans le
temps et dans l’espace.
• Dans le temps: l’évolution pluriannuelle des indicateurs permet de déterminer des tendances
et des valeurs types spécifiques à l’entreprise en raison de son métier ou de ses grands choix
politiques.

• Dans l’espace : on compare les ratios à ceux des autres entreprises du même secteur
d’activité.
3.2.2.2. La décomposition
Egalement appelée analyse pyramidale des ratios, cette technique cherche à décomposer un
ratio afin de pouvoir en examiner les composantes ainsi que les déterminants de son évolution

𝐀𝐜𝐭𝐢𝐟 à 𝐜𝐨𝐮𝐫𝐭 𝐭𝐞𝐫𝐦𝐞 𝐒𝐭𝐨𝐜𝐤𝐬+𝐂𝐥𝐢𝐞𝐧𝐭𝐬+𝐃𝐢𝐬𝐩𝐨𝐧𝐢𝐛𝐢𝐥𝐢𝐭é𝐬


Exemple : ou
𝐏𝐚𝐬𝐬𝐢𝐟 à 𝐜𝐨𝐮𝐫𝐭 𝐭𝐞𝐫𝐦𝐞 𝐏𝐚𝐬𝐬𝐢𝐟 à 𝐜𝐨𝐮𝐫𝐭 𝐭𝐞𝐫𝐦𝐞

4. Les points clés de l’analyse et du diagnostic financiers


L’analyse financière historique permet de comprendre l’évolution passée de l’entreprise, à
travers l’étude des ratios et des flux financiers et d’éclairer certaines décisions financières
futures (octroi de crédit…).

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En effet, l’élaboration des prévisions financières suppose non seulement des données
historiques, mais également le recours à la réflexion stratégique dégagée du diagnostic
d’ensemble de l’entreprise. Par conséquent; on trouve que le diagnostic financier est
indissociable du diagnostic d’ensemble de l’entreprise, dans la mesure où il aide à comprendre
l’évolution passée de l’entreprise et de juger de son potentiel de développement futur. A cet
égard, une démarche d’analyse peut être proposée.

4.1. Définition des objectifs de l’analyse financière


L’analyse financière a pour objet d’étudier d’une part les moyens de l’entreprise (structure
financière et la trésorerie), d’autre part le fonctionnement de l’entreprise (activité, rentabilité)

4.2. Préparation des différentes sources d’information financière


En élaborant les états financiers, les indicateurs de performances et le tableau de bord.

4.3. Sélection des outils d’analyse financière les mieux adaptés aux objectifs poursuivis
Equilibre financier, la solvabilité, la capacité de remboursement, croissance autonomie
financière….

4.4. Diagnostic financier


Avoir une idée sur la situation réelle de l’entreprise c'est-à-dire dégage-t-elle une rentabilité
élevée, une bonne liquidité, une forte croissance…Ou au contraire, une dégradation de la
situation de trésorerie, un surendettement, une baisse des résultats…

4.5. Pronostic et recommandations


Perspectives d’évolution et des recommandations.

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