Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
1
Plan du cours
Introduction générale
Chapitre I : les mécanismes financiers fondamentaux
1. Les flux de trésorerie
1.1.Les cycles économiques de l’entreprise
1.1.1. Le cycle d’exploitation
1.1.2. Le cycle d’investissement
1.2.Les ressources financières
1.3.La notion de flux et de stock
2
Introduction générale
L’entreprise a pour principal mission la réalisation des objectifs des actionnaires. Parmi ces
objectifs la maximisation de la valeur de la firme. Le degré de réalisation de cet objectif
fondamental conduit à mesurer la capacité bénéficiaire de l’entreprise (sa rentabilité, ses flux
de trésorerie) et sa pérennité dans le temps.
L’outil le plus recommandable est l'analyse financière qui est une façon de transcrire la
réalité économique de l’entreprise en un langage universel qui se repose sur un ensemble de
techniques permettant le développement d’outils de suivi de l’activité et visant à connaître la
santé financière de l'entreprise.
Pour maîtriser ces outils, il importe de définir certains des concepts sur lesquels se basent
les techniques financières. En partant de l’activité économique pour aller vers les outils de la
finance d’entreprise, on peut distinguer trois étapes principales :
- la décomposition des flux dans l’entreprise ;
- la transcription de ces flux dans les documents comptables ;
- et l’analyse de ces flux.
L’analyse financière peut donc se résumer à apporter une réponse à quatre questions
fondamentales :
- L’entreprise analysée est elle équilibrée?
- Est- elle en croissance?
- Est-elle rentable?
- Et quels sont les risqué non financiers qui peuvent altérer sa santé ?
Pour cette raison, la finance consiste en une étude des états financiers de l’entreprise afin
d’analyser et de diagnostiquer la situation financière et d’apporter une appréciation sur la
situation financière et les performances de l’entreprise, dans l’optique d’une mesure du degré
d’atteinte des objectifs et contraintes financières. Le diagnostic consiste à:
- détecter les symptômes de dysfonctionnements ;
- identifier les causes structurelles ou réversibles et les problèmes
occasionnels ou durables ;
- et surtout, formuler des recommandations visant à améliorer la santé financière ou à
maintenir l'entreprise dans son état actuel.
Pour mener à bien son diagnostic, l’analyste financier doit disposer d’une matière
comptable: bilans, comptes de produits et charges, ainsi que l’état des informations
complémentaires. Il utilisera ainsi une série d’outils et de méthodes.
3
Chapitre I: Les mécanismes financiers fondamentaux
Introduction
L’entreprise est définie comme la combinaison d’outils de production et de ressources
humaines afin d’assurer la production de biens ou/et la prestation de services. Pour ce faire,
l’entreprise réalise différentes opérations que l’on peut classifier selon leur objectif : les
opérations d’exploitation, d’investissement et de financement.
4
achète et vend rarement comptant : ses fournisseurs lui accordent des délais de paiement, et
elle-même en accorde à ses clients
Le crédit client, le crédit fournisseur ainsi que les délais de fabrication et de
commercialisation engendrent un décalage entre les dépenses et les recettes d’exploitation.
1.1.1. Le cycle d’exploitation
Correspond à l’activité courante de l’entreprise, c'est-à-dire la transformation des matières
achetées en produits finis vendus aux clients. Il débute donc avec la livraison des fournisseurs
et se termine avec le règlement des clients. La différence entre les encaissements et les
décaissements du cycle d’exploitation est alors l’excédent de trésorerie d’exploitation (ETE).
1.1.2. Le cycle d’investissement
Reprenons l’exemple de notre marchand de primeurs qui décide de vendre également des
produits surgelés. Mais préalablement à cette nouvelle activité, il doit investir dans un
congélateur.
Contrairement aux dépenses d’exploitation, les dépenses d’investissement sont faites dans
une perspective de long terme et concernent plusieurs cycles d’exploitation.
Les investissements sont nécessaires à l’entreprise pour réaliser la production des biens. Ils
concourent à la modification de l’appareil productif de l’entreprise et de sa stratégie. Il s’agit
de l’ensemble des actifs immobilisés pour cette production, qu’ils soient corporels ou
incorporels. La sélection de ces investissements, leur utilisation et leur dépréciation constituent
le cycle d’investissement.
La dépense d’investissement doit dégager ultérieurement un excédent de trésorerie
d’exploitation supérieur. Au total l’entreprise sera satisfaite d’avoir renoncé à une
consommation immédiate. Le cycle d’investissement est donc caractérisé par une suite de
dépenses et de recettes (tout comme le cycle d’exploitation). La différence, c’est la durée qui
est beaucoup plus longue. Leurs conséquences s’étalent donc sur plusieurs cycles
d’exploitation.
La différence entre l’ETE et les dépenses d’investissement sur une période donnée
s’appelle les flux de trésorerie disponible (free cash flow).
Achat
Flux réel
Fournisseur Entreprise
Flux financier
Paiement
Le flux réel peut être directement «consommé» par l’entreprise comme c’est le cas pour
diverses fournitures de service, l’électricité, etc. Il peut aussi coïncider à des biens qui sont
conservés par l’entreprise et viennent donc gonfler le stock de ce produit.
Un stock à un instant donné est donc, la somme algébrique de flux depuis l’origine de cette
activité jusqu’à cette instant.
De même un flux monétaire entraînera une diminution (sortie de fonds) ou une
augmentation (rentrée de fonds) du stock monnaie de l’entreprise, c'est-à-dire de son poste
caisse.
Stock
Achat (flux réel)
+ 1 million de DA
Fournisseur Entreprise
− 1 million de DA
Paiement (flux financier)
Caisse
7
2. Introduction aux documents comptables
Afin d’assurer la gestion de l’entreprise, il faut avoir une bonne connaissance du
patrimoine de celle-ci, c'est-à-dire des actifs qu’elle possède et des dettes qu’elle a contractées,
ainsi que des flux générés par son activité. Puisque la fonction financière porte sur la gestion
des dinars, il est important d’avoir une connaissance préalable de la comptabilisation de ces
dinars dans l’entreprise.
On adoptera ici une approche essentiellement financière de la comptabilité générale en
introduisant un minimum de notions comptables nécessaires à l’élaboration d’un diagnostic
financier de société. Les principaux états comptables de l’entreprise sont :
- le compte de produits et charges: traduit l’accroissement de la richesse de l’entreprise
durant la période, du fait de son exploitation normale ou du fait d’éléments non courants ;
- le bilan: est une photographie, à un instant donné, de tout ce que possède l’entreprise (actifs)
et tout ce qu’elle doit (passifs) avec pour solde la richesse des propriétaires de l’entreprise
(situation nette).
8
Le fondement de toute entreprise est de créer de la richesse (les produits) mais, pour ce
faire, elle est amenée à en détruire (les charges).
Le compte de produits et charges permet de mesurer sur un exercice (en général 1 an)
l’enrichissement (ou l’appauvrissement) généré par l’entreprise. Le mode de détermination est
simple à exprimer :
𝐑é𝐬𝐮𝐥𝐭𝐚𝐭 𝐧𝐞𝐭 = 𝐨𝐩é𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐪𝐮𝐢 𝐠é𝐧è𝐫𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐫𝐢𝐜𝐡𝐞𝐬𝐬𝐞 (𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐢𝐭𝐬)
− 𝐨𝐩é𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐪𝐮𝐢 𝐞𝐧 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 (𝐜𝐡𝐚𝐫𝐠𝐞𝐬)
« On appellera « résultat » le solde des produits et charges faisant varier la valeur d’un
patrimoine pendant une période donnée : il sera positif s’il y a enrichissement, négatif en
cas d’appauvrissement ».
2.1.1. Les charges
Les charges sont les consommations que l’entreprise a dû subir pour réaliser les ventes de
l’exercice. Elles sont de deux sortes : les charges décaissables et les charges non décaissables.
Les premières se traduisent immédiatement, ou après un délai, par un décaissement réel,
elles sont enregistrées tout au long de la période: achats, salaires, intérêts versés…
Les secondes sont enfin de période, et qui ne sont pas réellement décaissables. Elles
mesurent la dépréciation des biens détenus par l’entreprise :
- dépréciation normale : dotations aux amortissements ;
- dépréciation accidentelle : dotations aux provisions.
2.1.2. Les produits
Les produits sont soit des ventes réalisées, soit des gains financiers (intérêts…), soit le gain
brut des opérations à caractère exceptionnel ou non courant (cessions d’immobilisations…)
Tous ces produits cités font l’objet d’un encaissement. A ces produits encaissables, les
comptables ajoutent certains éléments correctifs du résultat qui consistent à neutraliser
certaines charges enregistrées au cours de l’exercice et qui ne se traduisent pas par un flux
d’encaissement (reprises sur provisions).
Les produits et charges font l’objet d’un classement en fonction de la nature des opérations
effectuées :
- opérations d’exploitation produits et charges d’exploitation
- opérations financières produits et charges financiers
- opérations non courantes produits et charges non courants
2.2. Le bilan
Le bilan est l’inventaire à une date déterminée, généralement le 31 décembre, de
l’ensemble des emplois et des ressources de l’entreprise et donc, par solde de sa richesse.
9
2.2.1. L’actif du bilan
Jusqu’à présent, nous avons raisonné en termes de flux (flux de trésorerie ou flux des
charges et des produits). A présent, il est nécessaire d’interrompre cette dynamique et de se
placer en fin de période, c’est le bilan qui permet cette analyse. Le bilan résulte principalement
de l’accumulation à un instant donné, de flux antérieurs générés par l’entreprise. C’est le
répertoire de l’ensemble des biens possédés par l’entreprise. Les postes d’actif sont classés de
haut en bas par ordre de liquidité croissante. Le plan comptable a regroupé ces postes en trois
rubriques :
- l’actif immobilisé ;
- l’actif circulant ;
- la trésorerie-Actif.
2.2.1.1. Actif immobilisé (Immobilisations)
Il s’agit des biens de toute nature possédés par l’entreprise, non pour être vendus ou
transformés, mais pour être utilisés d’une manière durable comme instruments de travail. Ce
poste comprend :
- immobilisations en non valeurs: c’est l’ensemble des charges dont l’existence conditionne
la création ou le développement de l’entreprise. On trouvera les frais préliminaires (frais de
constitution; frais d’augmentation de capital, frais de publicité…) les charges à répartir sur
plusieurs exercices... ;
- immobilisations incorporelles: comprend les immobilisations en recherche et
développement, brevets, fonds de commerce ;
- immobilisations corporelles: comprend les terrains, constructions, les installations
techniques, matériel et outillage… ;
- immobilisation financières: comme les prêts immobilisés, les titres de participation…
Ces immobilisations sont comptabilisées à leur prix d’acquisition (immobilisations brutes)
déduites de la dépréciation subie au cours du temps (amortissement); le solde (immobilisation
nette) représente donc la valeur nette comptable de ces immobilisations.
2.2.1.2. Actif circulant (hors trésorerie)
L’actif circulant regroupe :
- les stocks: constitués par l’ensemble des biens et services qui interviennent dans le cycle
d’exploitation soit pour être vendus en l’état (produit fini) soit transformés dans un processus
de production (matières premières, produit semi-fini) ;
- les créances liées ou non au cycle d’exploitation : matérialisant les dettes des tiers envers
l’entreprise (comptes clients…) ;
10
- titres et valeurs de placements: il s’agit des titres et valeurs (actions et obligations) acquis
par l’entreprise pour la réalisation d’un gain à brève échéance.
2.2.1.3. Trésorerie-Actif
Cette rubrique regroupe les soldes débiteurs de trésorerie qui traduisent les liquidités ou
quasi-liquidités détenues par l’entreprise : chèques et valeurs à encaisser, banques, trésorerie
générale et chèques postaux débiteurs, caisses…
2.2.2. Le passif du bilan
Le passif est le répertoire de l’ensemble des dettes de l’entreprise, par solde avec le total de
l’actif, on obtient la richesse des actionnaires, appelée résultat net ou situation nette. Le plan
comptable a regroupé ces postes en trois rubriques :
- le financement permanent ;
- le passif circulant hors trésorerie ;
- la trésorerie-passif
2.2.2.1. Financement permanent
Comprend l’ensemble des ressources stables dont dispose l’entreprise pour une durée
supérieure à un an. Ils englobent :
- les capitaux propres: constitués essentiellement du capital apporté par les actionnaires ainsi
que des bénéfices non distribués (réserves, report à nouveau…) ;
- les capitaux propres assimilés: composés essentiellement des dons et des subventions
accordés à l’entreprise pour acquérir ou créer des immobilisations, et ayant un caractère
durable (subventions d’investissement) ;
- dettes de financement: sont constituées par l’ensemble des emprunts contractés par
l’entreprise à plus d’un an ;
- provisions pour risques et charges durables: il s’agit de provisions destinées à faire face à
des risques ou à des charges, dont le délai de réalisation est supérieur à un an.
2.2.2.2. Le passif circulant hors trésorerie
Regroupe les dettes dont le délai d’exigibilité est inférieur à une année. En d’autres termes,
il s’agit de ressources destinées à financer le cycle d’exploitation (fournisseurs, crédits
bancaires à CT…)
2.2.2.3. La trésorerie-passif
Constitue des ressources de financement à très court terme. Elle comporte l’ensemble des
soldes bancaires créditeurs, c'est-à-dire toutes les facilités financières accordées par les
banques à l’entreprise en plus des crédits d’escompte et de trésorerie.
11
3. La démarche de l’analyse et du diagnostic financier
L’objectif fondamental de toute entreprise est la maximisation de la richesse de ses
actionnaires. Cette richesse est étroitement liée à la valeur de l’entreprise. Cette valeur peut se
dégrader si les investissements réalisés ne sont pas rentable.
L’objet de l’analyse et du diagnostic financier est de faire le point sur la situation
financière de l’entreprise en mettant en évidence ses forces et ses faiblesses à fin de maximiser
sa valeur et par conséquent la richesse des actionnaires.
A côté de l’objectif de maximisation de la valeur de la firme, on retrouve une
préoccupation essentiellement centrée sur l’équilibre financier, la rentabilité et la solvabilité
de l’entreprise. Il s’ensuit que l’objectif financier des actionnaires est étroitement lié à
l’équilibre financier de l’entreprise. Cet équilibre est atteint lorsque les espérances de gains
dépassent les risques encourus.
12
3.2.1. Les outils d’analyse
On distinguera là deux approches: l’approche globale et l’approche relative
3.2.1.1. L’approche globale : les grandes masses
Il s’agit de faire apparaître dans les documents comptables des agrégats ayant une
signification financière. Pour le bilan, il s’agira de déterminer les principaux soldes
significatifs à savoir le fonds de roulement, le besoin en fonds de roulement et la trésorerie
nette (la synthèse des masses des bilans), et pour le compte de produits et charges de l’état de
soldes de gestion ESG (TFR : tableau de formation des résultats; et la CAF : la capacité
d’autofinancement).
• Dans l’espace : on compare les ratios à ceux des autres entreprises du même secteur
d’activité.
3.2.2.2. La décomposition
Egalement appelée analyse pyramidale des ratios, cette technique cherche à décomposer un
ratio afin de pouvoir en examiner les composantes ainsi que les déterminants de son évolution
13
En effet, l’élaboration des prévisions financières suppose non seulement des données
historiques, mais également le recours à la réflexion stratégique dégagée du diagnostic
d’ensemble de l’entreprise. Par conséquent; on trouve que le diagnostic financier est
indissociable du diagnostic d’ensemble de l’entreprise, dans la mesure où il aide à comprendre
l’évolution passée de l’entreprise et de juger de son potentiel de développement futur. A cet
égard, une démarche d’analyse peut être proposée.
4.3. Sélection des outils d’analyse financière les mieux adaptés aux objectifs poursuivis
Equilibre financier, la solvabilité, la capacité de remboursement, croissance autonomie
financière….
14