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Réalisé par
Dr Morad GRIMES
I
TABLE DES MATIÈRES TABLE DES MATIÈRES
II
Eléments semi-conducteurs en électronuque de puissance
Chapitre 1
Eléments semiconducteurs en
électronuque de puissance
1.1 Introduction
L’électronique de puissance (EP) ou électronique des courants forts et une branche entre l’Electrotechnique et
l’Electronique, ses prémices datent de l’utilisation des premières tupes à vide (thyratron, triodes, . . . ) dans les
années 1930.
L’objectif de l’électronique de puissance et de modifier la présentation de l’énergie électrique courant/tension
conversion statique de l’énergie électrique pour la rendre mieux adaptée à une application donnée c-à-d travailler
à rendement maximum.
Un convertisseur statique par opposition aux convertisseurs dynamiques (par exemple le générateur : machine
qui transforme l’énergie mécanique en énergie électrique) prend l’énergie en amont et la délivre en meilleure forme
en aval.
Interface
Générateurs Récepteurs
1
Eléments semi-conducteurs en électronuque de puissance
4 segments: A,B,C,D
i interrupteur fermé, chute de tension faible
En première approximation lors de l’étude des circuits en électronique de puissance en suppose les interrupteurs
parfaits, c’est-à-dire :
- on néglige la chute de tension à l’état fermé,
- on néglige le courant de fuite à l’état ouvert,
- on se suppose que les changements d’état sont instantanés (durée des commutations nulle).
i 4 segments: A,B,C,D
A
B
D O v
Puisqu’un interrupteur statique fonctionne par tout ou rien (on ou off), en dehors des commutations (passage
d’un état vers un autre état), son point de fonctionnement ne peut se déplacer que sur les branches ou segments
suivants :
2
Eléments semi-conducteurs en électronuque de puissance
1.4.2 Thyristor
Le thyristor fait son apparition en 1956 est commercialisé en 1960. Outre l’anode (A) et la cathode (K), il
possède une électrode de commande (G) appelé gâchette. Le thyristor est commandable à la fermeture. Il est rendu
passant par une impulsion de courant positive (IG ) dans la grille à condition que :
- la tension appliquée au au thyristor soit positive (vAK > 0),
- l’impulsion de commande IG soit suffisante en amplitude et en durée.
Le courant IA dans le thyristor à la fin de l’impulsion de commande dépasse une certaine valeur très inférieure
au corant nominal, appeelée courant d’accrochage (Ilach ).
Quand le thyristor est conducteur, il se comporte comme une diode. Le thyristor est bloqué quand la tension
(v) à ses bornes est négative (blocage naturel ou spontané). Si de négative la tension (v) devient positive, il
reste bloqué (absence du courant de gâchette).
Le thyristor est un composant à trois segments réversible en tension, si la tension inverse maximale égale à la
tension directe qu’il peut bloquer à courant IG = 0, le thyristor est dit symétrique. Les thyristors asymétriques ne
peuvent tenir en inverse (tension inverse) qu’une tension très inférieure à leur tension directe maximale.
3
Eléments semi-conducteurs en électronuque de puissance
Le tiret sur la gâchette indique que le courant injecté dans le circuit gâchette-cathode peut-être positive
(amorçage) ou négative (blocage).Quand (v) est positive, une impulsion positive de courant permet de le fer-
mer. Quand il est conducteur, il peut se bloquer spontanément quand (IT = 0), mais une forte impulsion négative
de courant (iG ) permet aussi de commander son ouverture. Lors de l’ouverture commandée, le courant (iT )positif
ne s’annule qu’assez lentement ; il y a ce qu’on appelle un courant de queue. Ce courant de queue entraine des
pertes notables à chaque ouverture et limite la fréquence de commutation. Son application est limitée aux très fortes
puissances.
Le GTO peut être symétrique ou asymétrique, il est considéré comme un interrupteur à trois segments bidirec-
tionnel en tension, commandable à la fermeture et à l’ouverture.
Tous les transistors de puissance ont la même caractéristique statique simplifiée à deux segments.
- Le segment (OB) correspond à l’état bloqué, état obtenu en annulant le courant iB de commande (base), ce
qui induit un courant de collecteur nul.
4
Eléments semi-conducteurs en électronuque de puissance
- Le segment (OA) correspond à l’état saturé ou passant, état obtenu lorsque le courant de commande (iB )a
une valeur positive suffisante pour minimiser la chute de tension vCE (vCE ' 0).
Le courant de commande iB doit être maintenu pendant toute la durée de conduction, car il ne s’agit pas d’un
amorçage ou d’un blocage par impulsion comme pour les thyristors.
La jonction drain-source est assimilée à une résistance (RDS ). Le MOSFET est commandé en tension par la
tension VGS . Une tension VGS positive rend (RDS ) très faible et permet au courant (iD )de croitre (transistor fermé).
Si la tension VGS est nulle, le transistor est bloqué et la résistance RDS devient très grande, ce qui annule le
courant de drain iD .
5
Eléments semi-conducteurs en électronuque de puissance
1.6 Dualité
La dualité consiste à remplacer (v) par (i), (i) par (v), fermeture par ouverture et inversement.
6
Eléments semi-conducteurs en électronuque de puissance
ou
Le thyristor dual est réalisé à l’aide d’un transistor, d’une diode en parallèle inverse avec en plus, une commande
interne qui assure spontanément la fermeture du transistor lors de l’inversion du courant.
Le thyristor dual est représenté par un thyristor ordinaire en mettant un b (comme blocage) à côté de la gâchette.
(a) (b)
i i
v
v
i i
v v
SN
DT
C
L TH
L di/dt
- Protection contre les températures élevées (thermique) par un dissipateur thermique (radiateur).
7
Chapitre 2
2.1 Introduction
En électronique de puissance, on désigne par convertisseur tout circuit électrique permettant un transfert de
puissance d’un générateur vers un récepteur. En général, le convertisseur sert à modifier les valeurs ou les natures
des grandeurs électriques tensions et courants.
Comme tout transfert d’énergie s’accompagne de pertes, il en résulte pour chaque convertisseur un rendement
η non unitaire et donné par :
Putile Putile
η= = . [η & température % le composant chauf f e % taille % prix %] .
Ptotale Putile + Ppertes
Modification Réglage de la
de la nature puissance
Non Oui
Non Oui
Oui Oui
8
Introduction aux convertisseurs
— régler la puissance d’un système, par exemple un hacheur permet de faire tourner à vitesse variable un moteur
à courant continu alimenté par une tension continue fixe.
Certains convertisseurs sont (réversibles), c’est à dire qu’ils permettent de renvoyer l’énergie électrique de
l’utilisation vers la source en permuttant les rôles de l’entrée et de la sortie par exemple un redresseur commandé
tout thyristors peut fonctionner en redresseur (P > 0) et en onduleur (P < 0).
- Une source continue : impose une tension/un courant dont la polarité/le sens de circulation reste constant
c-à-d toujours positif ou toujours négatif. Le régime continu est caractérisé par des valeurs moyennes non nulles.
Dans ce cas, c’est aux valeurs moyennes que l’on s’intéresse.
- Source alternative : impose une tension/un courant dont la polarité/le sens de circulation change périodiquement.
Le régime alternatif est caractérisé par des valeurs moyennes nulles. Dans ce cas, c’est aux valeurs efficaces que
l’on s’intéresse.
En revanche, les configurations suivantes ne provoquent pas de discontinuités interdites ; elles sont autorisées :
9
Introduction aux convertisseurs
dVc
ic = C
dt
- Une inductance joue le rôle d’une source de courant, puisque le courant qui la traverse ne peut subir des
discontinuités. Le courant ne doit pas subir des discontinuités, sinon, VL → ∞ce qui est impossible.
i(t)
v(t)
di
VL = L
dt
Pour obtenir une source de tension/de courant continue à partir d’une source de courant/de tension
continue, on met parallèle un condensateur/ en série une inductance de valeur suffisante.
Du point de vue de sa structure, un convertisseur peut être :
— direct, s’il n’utilise que des interrupteurs,
— indirect, s’il est composé à la fois d’interrupteurs et d’éléments de stockage d’énergie (inductances ou
capacités).
10
Introduction aux convertisseurs
-7) Les valeurs moyennes des grandeurs sont souvent repérées par le terme AV (pour Average en anglais).
les valeurs efficaces sont repérées par l’acronyme RMS (pour Root Mean Square).
-8) En régime sinusoı̈dal, les transformateurs, les machines, ..., ont le fonctionnement optimal. C’est également en
régime sinusoı̈dal qu’il est possible de transporter l’énergie électrique sous très haute tension et en longues distances
grâce à l’ utilisation des transformateurs.
11
Introduction aux convertisseurs
- Les opérations intégral relatives aux valeurs moyennes et efficaces faites en fonction de (θ) sont plus faciles à
réaliser qu’en utilisant la variable (t).
En Europe, Asie, Af rique : Vef f = 230V, Uef f = 400V et F = 50Hz
En Amérique : Vef f = 110V, Uef f = 190V et F = 60Hz
v1 , 2 ou 3 : tensions simples (ϕ = 120◦ )
U12, 31 ou 23 : T ensions composées (ϕ = 30◦ )
12
Chapitre 3
3.1 Introduction
La conversion (AC/DC) consiste à transformer une grandeur électrique alternative en une grandeur continue
utilisable par un récepteur. Cette opération s’appelle couramment redressement . Pratiquement, tout appareil
électrique alimenté par secteur doit disposer d’un convertisseur AC/DC.
i
u v
vD vD vD
vD
is i i i i
vs v vR v vR v vR v vR
vD vD vD
i i i
13
Les redresseurs (Convertisseurs AC/DC)
v(θ)
i
vm
amorçage
VD positive et i =0
0
π 2π θ blocage vD
i=0
vm
<
VD 0
vD = 0
donc vR = v = vmax sin (θ)
v
i= R
- Pour π < θ < 2π : Alternance négative, la tension au borne de la diode est négative ; la diode est bloquée
v = vD + vR avec i = 0 (diode bloquée) ⇒ vR = 0 ⇒ vD = v, i = vRR = R v
i=0
donc vR = 0
vD = v = vmax sin (θ)
v(θ)
Vmax
θ
0 π 2 π 3 π
Vmax
D=1 D=0 D=1
vR
Vmax
tension directe
i
θ
π 2 π
vD
θ
π 2 π
14
Les redresseurs (Convertisseurs AC/DC)
q R q R q hqR i
2
1 T 2π 2
2 1 2 vmax R 2π 1−cos(2θ) vmax π Rπ
vef f = T 0
v (θ) dt = 2π 0 v max sin (θ) dθ = 2π 0 2 dθ = √
2 π 0
dθ − 0
cos (2θ) dθ
hq π i v
vmax π 1
vef f = √
2 π
[θ]0 + 2 sin (2θ) 0 = max 2
vmax imax
vef f = et ief f =
2 2
- Puissance active du montage (puissance instantannée) P :
RT Rπ Rπ
P = T1 0 v (θ) × i (θ) dθ = 2π
1
0
[vmax sin (θ) × imax sin (θ)] dθ = vmax imax
2π 0
sin2 (θ) dθ
vmax imax π 1−cos(θ) vmax imax
R
P = 2π 0 2 dθ = 4
vmax imax
P =
4
- La tension maximale directe égale à vmax
- La tension maximale inverse égale à −vmax
Vmax v1( )
θ
v2(θ)
v D1 θ
0 π π π
i 2 3
D1 Vmax
v1 vR Vmax
vR
D1=1 D2=1 D1=1
tension directe
i
θ
V2 π 2 π
D2
vD
v D2 θ
π 2 π
VD1
2Vmax
Montage P3
Il existe deux montages P3 possibles : montage à cathodes communes (plus positif) et montage à anodes
communes (plus positif).
v1 (θ) = vmax sin(θ)
v2 (θ) = vmax sin(θ − 2π/3)
v1 (θ) = vmax sin(θ − 4π/3)
- Montage plus positif : la diode passante est celle qui est reliée à l’entrée la plus positive, vR = max(v1 , v2 , v3 ).
- Montage plus négatif : la diode passante est celle qui est reliée à l’entée la plus négative, vR = min(v1 , v2 , v3 ).
15
Les redresseurs (Convertisseurs AC/DC)
vD1 vD1
i i
vD2 vD2
vD3 vR vD3 vR
v1 v2 v3 v1 v2 v3
v1 v2 v3
vR
VD1
Montage PD2
i
Vmaxv( )
θ
vD1
vD2
θ
0 π 2 π 3 π
v Vmax
vR vR D1, D4=1 D2, D3=1 D2, D3=1
θ
π 2π
Vmax
VD1
Montage PD3
Pour ce montage (PD3), l’expression de la valeur moyenne de la tension de sortie hvi est calculée simplement
sur l’intervalle [π/6, π/2], ici (T = π/3) :
R π/2 √ √ √
1 2 π/2 3Vef f 3 2 π/2
R
hvi = (π/2−π/6) π/6
V (θ)dθ = π π/6 Vef f 2 sin(θ + π/6)dθ = π [− cos (θ + π/6)]π/6
√ √ √
3V 3 2 3V 6
= ef fπ [0.5 + 0.5] ⇒ hvi = efπf
√ √ √ √
Les ondulations naturelles de la tension redressée : ∆V = VsM ax − VsM in = V 3 2 − V 3 2 sin(π/6 + π/6)
√ √
∆V = V 6 1 − 3/2 .
16
Les redresseurs (Convertisseurs AC/DC)
i VR
v2 vR 0 2π 3π
π 4π
v3 v v vD3'
D1' D2'
VD1
D2D1'=1
D3D1'=1
D1D2'=1
D1D2'=1
D2D3'=1
D3D2'=1
D2D1'=1
D1D3'=1
D3D2'=1
D1D3'=1
D3D1'=1
D2D3'=1
D3D2'=1
Figure 3.9 – Montage PD3, signal de sortie et inverse
√ √
∆V V 6(1− 3/2)
Le taux d’ondulation de cette tension est : τ = hvi = 3Vef f
√
6
= 0.14.
π
τ
Le facteur d’ ondulation associé vaut ainsi : Fd = = 0.07 = 7%. Ce taux (ce facteur), de valeur assez faible,
2
signifie que la tension de sortie présente des ondulations naturelles petites devant la valeur moyenne, qu’ il sera
ainsi possible de filtrer aisément, voire d’ignorer.
On notera que la tension redressée présente une fréquence d’ondulation fs = 6 × fréseau .
Blocage
V
Amorçage
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Les redresseurs (Convertisseurs AC/DC)
vth
i
v vR
vD
Figure 3.11 – Redresseur P1 commandé
v(θ)
i
vm
amorçage
VD positive et i =0
0
π 2π θ blocage vD
i=0
vm
<
VD 0
vR v
iG 6= 0, i 6= 0, vth = 0 ⇒ vR = v, i = R = R (le thyristor est passant).
vth = 0
donc vR = v = vmax sin (θ)
v
i= R
- Pour π < θ < 2π : Alternance négative, la tension au borne du thyristor est négative ; le thyristor est bloqué
v = vth + vR avec i = 0 (thyristor bloqué - blocage naturel) ⇒ vR = 0 ⇒ vth = v.
i=0
donc vR = 0
vth = v = vmax sin (θ)
18
Les redresseurs (Convertisseurs AC/DC)
v(θ)
vm
0
π 2π 3π 4π
θ
vm
v(θ) 2π+
vm
VR
0
π 2π 3π 4π
θ
vm
V th
θ
vm
Figure 3.13 – Tensions et courant de sortie
<VR>
< >
0
Figure 3.14 – Tensions moyenne en fonction de l’angle d’amorçage.
19
Chapitre 4
4.1 Introduction
Un gradateur est un convertisseur électrique, qui permet la conversion alternative/alternative à partir d’un signal
alternatif sinusoı̈dal, d’amplitude et de fréquence donnée, on peut avoir à sa sortie c-à-d aux bornes de la charge
un signal alternatif de valeur efficace variable et une fréquence fixe égale à celle de la source. Les éléments utilisés
dans les gradateurs sont des TRIACs ou des thyristors montés en opposition (tête-bêche).
Le gradateur tient une place très importante dans le domaine de l’éclairage par incandescence et du chauffage
électrique, c’est à dire des systèmes fonctionnant par effet Joule. Il est également utilisé pour le démarrage et la
variation de vitesse des moteurs asynchrones.
α sin (2α)
P = vef f Ief f = P0 1 − +
π 2π
20
Les gradateurs (Convertisseurs AC/AC)
v1(θ) v1(θ)
vm vm
0 0
π 2π 3π 4π π 2π 3π 4π
θ θ
vm vm
vth1 iG1 iG1
i =0 2π+
0
≠ 2π+
i G1 θ
i G1 θ
π+ 3π + π+ 3π +
v1 vth2 vm
vR(θ)
θ vm
vR(θ)
θ
R vR
0 θ 0 θ
Vth1
V θ θ
th1
0 π 2π 3π 4π π 2π 3π
0 4π
Th1=1
Th1=1
Th2=1
Th2=1
Th1=Th2=0
Cas précedent.
Dans ce cas (α < ϕ) , le fonctionnement dépend de la nature des signaux appliqués au gâchettes.
Cas d’impulsion de courte durée (il ) et (if ) sont de même signe, le courant s’annule pour (wt1 ) supérieur
à (π + α) . La deuxième impulsion envoyée sur la gachette du (T h2) à pour (wt = π + α) trouve le (T h1) en
conduction, elle est donc sans effet et le (Th2) reste bloqué et le montage foncctionne en redresseur simple
alternance.
Cas d’impulsion de largeur suffisante Le (T h1) est passant jusquà l’instant (t = t1) comme le précédent.
Pour (t = t1) la tension aux bornes du (T h2) devient positive et sa gâchette reçoit encore un courant d’amorçage,
donc il entre en conduction, le gradateur fonctionne en interrupteur fermé (comme le cas où α = ϕ.
21
Les gradateurs (Convertisseurs AC/AC)
v1(θ)
vm
0
π 2π 3π 4π
θ
vm
i G1
2π+
i G2 θ
vm π+ 3π + θ
vR(θ)
i i
0 θ
V
th1
θ
0 π 2π 3π 4π
Th1=1 Th1=1
v1(θ)
vm
0
π 2π 3π 4π
θ
vm
iG1
2π+
i G2 θ
vm π+ 3π + θ
vR(θ)
i i
0 θ
V
th1
θ
0 π 2π 3π 4π
22
Les gradateurs (Convertisseurs AC/AC)
v1 vth1
u1
i
vth'1
v1 vth1
u1
i
vth'1
v1 vth1
u1
i
vth'1
Figure 4.4 – Gradateur triphasé.
π
4.3.1 Première mode 0 ≤ α < 3
Conduction de trois ou deux thyristors. On peut définir durant une période 12 états de fonctionnement.
U1
θ
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Pour la détermination des valeurs de (U 1), on utilise les équations d’équilibre du système.
U1 + U2 + U3 = 0
id1 + id2 + id3 = 0
v1 + v2 + v 3 = 0
Pour l’état (3), nous avons deux thyristors en conduction (T h1, T h0 2) donc :
U1 − v1 + v2 − U2 = 0 (v1 − v2 )
⇒ 2U1 = v1 − v2 ⇒ U1 =
U1 + U2 = 0 2
23
Les gradateurs (Convertisseurs AC/AC)
π π
4.3.2 Deuxième mode 3
≤α< 2
Conduction de deux thyristors. On peut définir durant une période 6 états de fonctionnement.
U1
θ
1 2 3 4 5 6
π π
4.3.3 Deuxième mode 2
≤α< 6
Conduction de zero ou deux thyristors. On peut définir durant une période 12 états de fonctionnement.
24
Les gradateurs (Convertisseurs AC/AC)
U1
θ
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
25
Chapitre 5
5.1 Introdution
Un hacheur est un convertisseur électronique (DC/DC) qui permet le hachage (découpage) d’une tension continue
constante et d’obtenir à la sortie (aux bornes de la charge) une tension continue de valeur moyenne réglable. Le
besoin de ce type de conversion est très important dans la plupart des appareillages électriques et notamment dans
l’alimentation de circuits électroniques nécessitant souvent plusieurs niveaux de tensions différents à partir d’un
bloc d’alimentation unique. Il existe deux types des hacheurs à savoir les hacheurs série (dévolteur ou abaisseur)
et les hacheurs parallèles (survolteurs ou élévateur). Les hacheurs peuvent être directs ou indirects (point de vue
connexion).
— Les hacheurs directs relient un générateur et un récepteur qui se comportent l’un comme une source de tension,
l’autre comme une source de courant, conformément à la règle d’alternance des sources. Ils ne comportent
que des interrupteurs qui permettent d’agir sur les connexions entre le générateur et le récepteur.
— Les hacheurs indirects relient un générateur et un récepteur de même nature. Ils comportent des interrupteurs
et un élément de stockage d’énergie qui joue le rôle de source intermédiaire de courant ou de tension suivant
que générateur et récepteur sont des sources de tension ou de courant. L’élément de stockage reçoit de l’énergie
du générateur puis la transmet au récepteur en fonction des connexions établies par les interrupteurs.
Les configurations possibles de deux sources de nature différentes, sont :
— Liaison directe (a),
— Liaison avec inversion des bornes (b),
— Pas de liaison (c).
26
Les hacheurs (Convertisseurs DC/DC)
— Un hacheur 2 quadrants est une structure qui présente une réversibilité. En conséquence, le plus souvent,
c’est une structure permettant une inversion, ne serait-ce que transitoire, du transfert de puissance.
— Un hacheur 4 quadrants est une structure complètement réversible, autant en tension qu’en courant, en
ainsi donc en puissance.
E E DRL vD
K2 K2 Ud K2 R
Ud
iD
Structure d'un hacheur série Schéma de principe Schéma pratique
27
Les hacheurs (Convertisseurs DC/DC)
prend une valeur négative (vD = −E) ce qui prpovoque le blocage de la diode (id = iT , iD = 0, vd = −E, Ud = E)
entre les instants t = αT et t = T (Tof f ), l’interrupteur (K1) est bloqué, donc (iT = 0). La présence des inductances
implique la continuité du courant (id ) et lla diode (DRL) est forcée en courant, alors (iD = id , Ud = 0) ; c’est la
phase des roue libre.
Ud id
E
idmax
iT,id,iD
idmin
t0=0 t1=T t2=T t
K1 K2
ton toff
T
Conduction continue
Mêmes démarches du calcul que dans le cas où la charge (RL) en tenant compte de (E0 ), on trouve que :
A = id min − E−E E0
R ; B = id max + R .
0
1−e−αT /τ E E0 1−e+αT /τ E E0
id max = 1−e−T /τ R
− R ; id min = 1−eT /τ R
− R
28
Les hacheurs (Convertisseurs DC/DC)
iT id
K1 L
Ud1
E DRL vD
K2 R
Ud
iD E0
Ud id
iT,id,iD
E
idmax
E0
idmin
t0=0 t1=T t2=T
t
K1 K2
ton
toff
T
Ud1=E E0
E0
t
Conduction discontinue
Dans ce cas, on sépare trois états de fonctionnement durant une période :
1) K1 conducteur : Ud = E,
2) DRL conductrice : Ud = 0,
3) K1 et DRL sont bloqués : Ud = E0 .
1) L’expression du courant :
- Premier état :0 < t ≤ αT
L didtd + Rid = E − E0 ⇒ id = E−E R
0
+ Ae−t/τ
E0 −E
avec : id (0) = id min = 0 ⇒ A = R
id = E0R−E 1 − e−t/τ
29
Les hacheurs (Convertisseurs DC/DC)
i (βT ) = 0 ⇒ −E
R + Ce
0 −(β−α)T /τ
= 0 ⇒ e−βT /τ = E0 −αT /τ
RC e
τ E0
⇒ β = α − T ln RL
-Troixième état :βT < t ≤ T
id = 0.
v
K1
C vC
K1
E K1
Ud
K1=K2
Nous supposerons que le courant dans (Ls) est constant, et admettons que la tension de sortie est également
constante (utilisant une capacité de forte valeur). La diode à le rôle d’empêcher la décharge de condensateur à
traverse le circuit à gauche. Deux états possibles de l’interrupteur (K1).
- K1 passant :
Dans ce cas, vK1 = 0 et vD = −E, ce qui maintient (K2) bloquée par inversion de tension. Par ailleurs, on a
ULS = E et iT = is .
- K1 bloqué :
Dans ce cas, la diode (ou K2) conduit par effet de roue libre. il s’ensuit que :
iD = is , vK1 = VC et ULS = E − VC .
- Expression du courant (is ) et de la tension (U d)
- Pour 0 ≤ t < αT, (K1 conducteur, K2 est bloqué)
iT = iS , iD = 0 ⇒ Ud = 0 et E − LS didtS = 0 ⇒ didtS = LES
E
⇒ iS = iS0 + t
LS
iS (αT ) = is0 + E
L (αT ) donc iS croit.
- Pour αT ≤ t < T, (K1 bloqué, K2 conducteur)
E−Ud
iS = iD , iT = 0 ⇒ E − LS didtS − Ud = 0 ⇒ didtS = LS
Ud − E
⇒ iS = iS (αT ) − (t − αT )
LS
donc iS décroit.
- Due à la continuité du courant, on peut écrire :
iS (0) = iS (T ) ⇒ iS0 = iS (αT ) − UdL−E
S
(1 − α) T
iS0 = iS0 + LES αT − UdL−ES
(1 − α) T
αE Ud −E
⇒ LS − LS (1 − α) = 0
1
⇒ Ud = E
1−α
On remarque que (Ud ) variede (E) jusqu’à (∞), d’où le nom hacheur élévateur ou survolteur.
30
Chapitre 6
6.1 Introdution
L’onduleur est un convertisseur électronique permettant la conversion continue/alternative (DC/AC) (C’est la
fonction inverse d’un redresseur). A partir d’une tension (ou d’un courant) continue fixe, il fournit une tension (ou
un courant) alternative.
- Un redresseur commandé tout thyristors peut fonctionner en onduleur. Ce type d’onduleur est dit non
autonome ou encore assisté car il ne permet de fixer ni la fréquence ni la valeur efficace des tensions du réseau
alternatif dans lequel il débite. C’est le réseau alternatif qui impose la fréquence.
- Dans un onduleur autonome, c’est l’onduleur qui impose sa propre fréquence à la charge ; c’est la commande
des interrupteurs qui impose la fréquence des grandeurs alternatives.
- Comme un hacheur, un onduleur autonome dépend de la nature du générateur et du récepteur entre lesquels
il est monté. Cela conduit à distinguer deux types d’onduleurs :
1) Les onduleurs de tension, alimentés par une source de tension continue et alimente un récepteur de courant
alternatif (charge inductive).
2) Les onduleurs de courant, alimentés par une source de courant continue, et alimente un récepteur de
tension alternative (une charge capacitive).
La tension ou le courant de sortie d’un onduleur de tension ou de courant peut être :
- Formé d’un seul créneau par alternance. On dit alors que l’onduleur est commandé en pleine onde.
- Formé de plusieurs créneaux de largeurs convenables par alternance. On utilise le plus souvent la modulation
de largeur d’impulsion MLI (Pulse width modulation - PWM).
Les domaines d’application des enduleurs sont multiples : variateurs de vitesse, alimentations de secours ou
alimentations sans interruption, alimentation des moteurs alternatifs à champ tournant, alimentations de dispositif
de chauffage par induction, dans le domaine de la soudure à l’arc (inverters), en enrgie renouvelable,...
v
K1 K2
v E
i
E
0 T/2 T
K1 K2 E
31
Les onduleurs (Convertisseurs DC/DC)
i K1
K1
V1
V
i
V2
K1
i K1
vK1
Les deux interrupteurs K1 et K02 doivent être complémentaaires pour éviter l’ouverture du circuit du récepteur
de courant alternatif et le court-circuit de la source de tension continue.
Afin d’obtenir une tension de sortie (V ) alternative de période T :
- Pour 0 ≤ t < T /2 : K1 fermé, K01 ouvert (v1 = v2 )
V = v1 , vk1 = 0 et i = iK1
vK 0 1 = v1 + v2 = 2V et iK 0 1 = 0.
- Pour T /2 ≤ t < T : K1 ouvert, K01 fermé
V = −v2 , vk0 1 = 0 et i = iK 0 1
vK1 = v1 + v2 = 2V et iK1 = 0.
i
V
32
Les onduleurs (Convertisseurs DC/DC)
K2
K1
D2
D1
E
V
i
K1
K2
D1
D2
Figure 6.4 – Onduleur en pont complet.
- Supposant au départ que (K2 et K01) sont conducteurs, à l’instaant (t0 ), K2, K01 recoivent des imilsions de
blocage, et (K1, K02) des impulsions d’amorçage. Le courant (i(t)) est en retard par rapport à la tension, et il est
encore négatif, les diodes (D1, D02) assurent sa conduité, jusqu’à son passage par zéro (l’instant t1 ), à ce moment
(K1, K02) commence à conduire à condition que les impulsions d’amorçage sont suffisament large.
- A l’instant (T /2), (K1, K02) reçoivent les impulsions de blocage et (K2, K01) les impulsions d’amorçage, les
diodes (D01, D2) conduisent, d’où l’allure de la tension et du courant aux bornes de la charge.
i
V
t1 t2 T
t0=0
T/2
D1,D'2
K1,K'2
D'1,D2
K'1,K2
iG1,i'G2
iG2,i'G1
Remarque : En utilisant la commande décalée, on peut agir sur la valeur efficace de la tension.
33
Les onduleurs (Convertisseurs DC/DC)
is i K1
Tr1
Uc1
D1
i C1
V
E i
i C2
Tr'1
Uc2
D'1
i K'1
V
i
E/2
t1 t2 T
t0=0
T/2
Tr1
E/2
D1
D'1
Tr'1
K1 K'1
Remarque
- Quand K1 est fermé : iK1 = i = 2iC2 = 2iS
- Quand K 0 1 est fermé : iK 0 1 = −i = 2iC1 = 2iS
Le courant dans l’interrupteur fermé est le double de celui de la source continue, d’où le qualitatif de doubleur
de courant souvent affecté à cet ondulleur.
34
Les onduleurs (Convertisseurs DC/DC)
K3 VA
E/2 K1 K2 A
iA
E
O
B VB
iB
C iC
N
VC
E/2
K'1 K'2 K'3
VAB
E
t
2π
VBC
E
t
VCA
E
t
K1 K'1 K1 K'1
K3 K'3 K3 K'3 K3
Les
lois de mailles permettent d’en déduire et de tracer le stensions composées entre les phases :
VAB = VAO + VOB = VAO − VBO
VBC = VBO − VCO
VCA = VCO − VAO
Les tensions simples peuvent s’exprimer à partir des tensions composées :
3VAN = VAN + VAN − (VBN + VCN ) = VAN + VN B − (VCN + VN A )
⇒ VAB − VCA = 3VAN ⇒ VAN = 31 (VAB − VCB ).
En
procédant de manière identique pour les autres phases, on obtient :
VAN = 31 (VAB − VCA )
VBN = 13 (VBC − VAB )
VCN = 13 (VCA − VBC )
35
Les onduleurs (Convertisseurs DC/DC)
Les tensions simples peuvent être aussi données en fonction des tensions prises par rapport au point commiun
(O).
VAN = VA = 31 (2VAO − VBO − VCO )
VBN = VB = 13 (2VBO − VCO − VAO )
VCN = VC = 13 (2VCO − VAO − VBO )
VAB VAN
E 2E/3
E/3
t t
2π 2π
VBC VBN
E
t t
2π
VCA VCN
E
t t
E
K1 K'1 K1 K'1 K1 K'1 K1 K'1
36
Bibliographie
37