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MACHINE SYNCHRONE

I. Alternateur
La machine synchrone est un convertisseur réversible. Elle peut fonctionner soit en génératrice soit en
moteur. Lorsqu'elle fonctionne en génératrice, la machine synchrone prend le nom d'alternateur.

I.1. Organisation simplifiée de l’alternateur


L’alternateur comprend deux parties principales :
- L’inducteur, constitué d’électroaimants parcourus par un courant continu, ou parfois simplement
constitué d’aimants permanents (porté par le rotor).
- L’induit, constitué d’enroulements monophasés ou triphasés (porté par le stator)
PRINCIPE:
Symbole normalisé Une génératrice synchrone transforme de l'énergie
mécanique (T,  en énergie électrique (V, I de fréquence
f).
Induit Un aimant tourne à la fréquence n, les spires sont
traversées par un flux variable  (t) d'où la création d'une
GS GS
d
3~ 3~ f.e.m induite e (t) = - N . La fréquence de cette f.e.m
Inducteur dt
est telle que : f = pn ; soit p avec  vitesse de
rotation du rotor (aimant) et  la pulsation de la f.e.m
sinusoïdale induite, en rad / s.
I.1.1. Inducteur (porté par le rotor)
Il a pour rôle de créer un champ magnétique tournant à N S
l’aide d’un rotor magnétisant mis en rotation.
L’inducteur comporte 2.p pôles (p : paires de pôles).
Il existe 2 types d’inducteurs : N N
- Rotor à pôles lisses
Très robuste, il permet d’obtenir des fréquences de
rotation élevées (> 3000 tr/min). S S
Il est utilisé dans les centrales thermiques et les
centrales nucléaires. Rotor à pôles lisses Rotor à pôles saillants
p=1 p=2
- Rotor à pôles saillants
Tournant moins vite, et de ce fait fournissant moins de puissance, il est utilisé dans les centrales hydrauliques
et les groupes électrogènes.

I.1.2. Induit (porté par le stator)


Constitué de trois groupes de conducteurs logés dans des encoches
formant trois circuits (un pour chaque phase) décalés les uns des
autres d’un angle convenable (120°) et fournissant de ce fait des
courants triphasés.
I.2. Caractéristiques de l’alternateur

I.2.1. Fréquence des f.é.m. induites


Les enroulements de l’induit sont soumis à un champ magnétique tournant à la fréquence n dite fréquence
de synchronisme.
Il apparaît donc aux bornes des enroulements de l’induit des f.é.m. induites de fréquence f telles que :
p : nombre de paires de pôles.
f = p.n avec n : fréquence de rotation du rotor (champ tournant) (tr/s).
f : fréquence des f.é.m. induites (Hz).

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I.2.2. Valeur efficace de la f.é.m. induite par un enroulement
Chaque enroulement génère une f.é.m. induite e = - NS dΦ/dt, dont la valeur efficace s’exprime :
K : coefficient de Kapp qui ne dépend que des caractéristiques
E = K.p.n.N.Φmax = K.f.N.Φmax technologiques de l’alternateur.
N : nombre de conducteurs actifs par enroulement
Φmax : flux utile maximal sous un pôle en Weber (Wb).
f : Fréquence des f.é.m. induites (Hz).
p : Nombre de paires de pôles.
n : Fréquence de rotation du rotor (tr/s).
I.2.3. Couplage des alternateurs triphasés
La f.é.m. induite définie précédemment est générée par chacun des enroulements. La formule précédente
donne donc la valeur efficace d'une tension simple si les enroulements sont couplés en étoile, et la valeur
d'une tension composée s'ils sont couplés en triangle.

Exemple : A vide, si E = 230 V

Couplage en étoile Couplage en triangle

U U U
V

U = E.3 = 400 V U = E = 230 V

I.2.4. Excitation des alternateurs


Lorsque l’alternateur est à aimants permanents, il n’a pas besoin d’être excité.
Lorsque l’inducteur est constitué d’électro-aimants, ils doivent être traversés par des courants continus
fourni par :
 une source extérieure reliée au rotor par un système de bagues et de balais.
 l’induit lui-même : une partie des courants triphasés fournis par l’induit sont redressés à l’aide
d’un pont de diodes afin de pouvoir alimenter directement l’inducteur : l’alternateur est alors dit
auto excité

I.3. Fonctionnement en charge


I.3.1. Modélisation d’une phase de l’alternateur
Pour étudier l'alternateur triphasé, on modélise une phase R XS I
de l'alternateur par une f.e.m. E en série avec une résistance R
et une réactance synchrone XS
V
E
V = E - RI – j XS I

E
I.3.2. Diagramme vectoriel de BEHN – ESCHENBOURG :

RI : Chute ohmique au niveau de chaque enroulement induit jXSI


V
XS I : Chute inductive due à la réactance Xs de l’alternateur.
φ
RI
I

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Remarque : Si R est négligeable, la représentation se simplifie.
I.3.3. Détermination de la réactance synchrone Xs :
On peut facilement déterminer les éléments du modèle électrique équivalent, à l'aide de deux essais :
 essai à vide E = f(Ie)
 essai en court-circuit ICC = f(Ie)
On a alors les deux caractéristiques ICC = f (Ie) et E = f (Ie). E(Ie)
Pour un courant d'excitation donné Ie0 (zone linéaire),
ICC(Ie)
on connaît donc ICC0 et E0 , on en déduit XS. E 0
Lorsque l'on est en court circuit, en appliquant la loi d'ohm sur le
modèle équivalent, on obtient :0 = E0 – RICC0 – j XS I CC0
2 ICC0
2
soit en module: E0 = √R +XS ICC0 = Z. ICC0.

La réactance est généralement très grande devant la résistance d'un


enroulement, d’où : Ie0
Z = E0/ ICC0 ≈ XS

I.4. Bilan des puissances. Rendement.

I.4.1. Puissance reçue. Puissance restituée


L'alternateur reçoit une puissance mécanique PM qui lui est fournie par le moteur d'entraînement
PM = CM Ω
Il restitue une partie de cette puissance sous la forme de puissance électrique P qui est reçue par la charge :
P = √3 U I cos φ

I.4.2. Bilan des pertes de puissance


a) Pertes ne dépendant pas de la charge (appelées pertes « constantes »)
Les pertes mécaniques pm dépendent de la fréquence de rotation; les pertes pf dans le fer dépendent de la
fréquence et du flux dans la machine. Pour une machine synchrone utilisée à fréquence et tension constantes,
elles varient peu entre le fonctionnement à vide et le fonctionnement à pleine charge.
On les considère donc comme constantes.

b) Pertes par effet Joule


 Dans l'inducteur : la puissance perdue par effet Joule est égale à : pje = Ue Ie.
Avec Ue : la tension continue aux bornes de l'inducteur;
Ie : l'intensité du courant d'excitation.
 Dans l'induit : la puissance pjs perdue par effet Joule est égale à : pjs = 3 R I2
2
Avec R la résistance mesurée entre deux bornes de phase de la machine

I.4.3. Expression du rendement


 Si l'alternateur est auto-excité, c'est-à-dire s'il ne reçoit de puissance que du moteur qui l'entraîne,
le rendement est alors égal à :
√3 U I cos φ
η=
CM Ω

 Si l'alternateur n'est pas auto-excité, il faut ajouter à la puissance mécanique reçue, la puissance pje
qui a été fournie au circuit d'excitation.

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Dans le cas général, nous pouvons aussi exprimer le rendement en fonction des différentes pertes de
puissance :
√3 U I cos φ
η =
√3 U I cos φ + pm + pf + pje + pjs

II. Moteur synchrone. Réversibilité de l’alternateur :

II.1. Expérience
Couplons un alternateur triphasé sur le réseau, puis supprimons l’alimentation du moteur.

II.2. Constatation
Le groupe continue toujours à tourner, l’alternateur est converti en moteur.

II.3. Déduction
Puisque le moteur tourne à la vitesse de synchronisme n = f/p, on l’appelle moteur synchrone.

II.4. Fonctionnement Ω

II.4.1. Couple moteur S


B
La rotation du système est assurée par le couple: θ F
Soit en module :
F S N µ
Cem = Cmax.sin θ
N
L’évolution du C en fonction de θ est la suivante :
C moteur
Zone Zone instable
stable Le moteur décroche Si θ = 0 C=0 moteur est en arrêt
Cmax Si 0 < θ < π/2 C est croissant
C résistant moteur en marche (fonctionnement statique stable).
Si π/2 < θ < π C est décroissant
moteur décroche.
θ
0 π/2 π
II.4.2. Schéma équivalent. Equation .Diagramme

Equations : E = V - R.I - j Xs.I soit V = E + R.I + j Xs.I R XS I


Diagramme de BEHN - ESCHENBOURG :
V
φ θ V
E E
jXSI
I RI
I est en arrière sur V
II.5.1 Avantages
La machine synchrone est plus facile à réaliser et plus robuste que le moteur à courant continu.
Son rendement est proche de 99%.

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On peut régler son facteur de puissance cos φ en modifiant le courant d’excitation Ie.

II.5.2 Inconvénients
Un moteur auxiliaire de démarrage est souvent nécessaire.
Il faut une excitation, c’est-à-dire une deuxième source d’énergie.
Si le couple résistant dépasse une certaine limite, le moteur décroche et s’arrête.

III. Moteur synchrone autopiloté :


Les moteurs synchrones autopilotés sont aussi appelés moteurs Brushless ou moteurs auto-synchrones.
Ils sont utilisés en commande d’axe de robots : on peut les commander en vitesse ou les commander en
position.

III.1. Schéma de principe


Le capteur de position (synchro-résolveur) règle l’instant d’amorçage et de blocage des interrupteurs de
manière à avoir le  voulu. La vitesse de rotation fixe la fréquence d’alimentation de la machine et
impose le synchronisme.

Capteur de
Moteur synchrone position qui
Phases du repère l’axe
moteur du rotor Axe du
Commutateur moteur
MS
Réseau Redresseur électronique 3~
triphasé Onduleur MLI

Commande
Variateur Moteur Brushless

III.2. Constitution :
 Un pont redresseur triphasé.
 Un onduleur triphasé (commutateur de courant).
 Un capteur de position solidaire au rotor.
Afin d’assurer le synchronisme des impulsions de commande de l’onduleur et de la
tension d’alimentation du moteur, un capteur de position fixé sur l’arbre et délivre des
impulsions rigoureusement synchrones de la rotation de la machine. La fréquence des
courants alimentant le moteur est asservie à la vitesse de rotation.

IV- Différents modes de démarrage du moteur synchrone :


1- Démarrage par moteur auxiliaire :
Un moteur asynchrone ou à courant continu entraîne le moteur synchrone à la vitesse proche
de synchronisme, on excite le rotor, si les conditions de couplage sont vérifiées on couple le
moteur au réseau et ce lui ci s’accroche.
2- Démarrage en asynchrone :
Le stator est alimenté à tension réduite sur le réseau (par autotransformateur), le rotor est
court-circuité, les courants induits dans les conducteurs rotoriques amènent la vitesse du rotor
à une valeur voisine du synchronisme, à ce moment là on alimente l’inducteur (rotor) par une
source de courant continu, le moteur est alors accroché au réseau.

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V- Couplage d'un alternateur sur le réseau
1- Schéma :

2- Mode opératoire :
Pour coupler une machine synchrone au réseau il faut vérifier les conditions suivantes après de
l’entraîner à une vitesse proche de la vitesse de synchronisme :
 Avoir même ordre de phases (indicateur de phases).
 Avoir même fréquence (fréquencemètre).
 Avoir même tension (voltmètre).
 Avoir même phase (synchroscope).
 Egalité des fréquences : Mise en vitesse et réglage par action sur la tension UM d’induit ou sur le courant
d’excitation JM du moteur d’entrainement tel que ns = 60.f/p. Contrôle de nM par tachymètre et f par
fréquencemètre.
 Egalité des tensions : Action sur le courant d’excitation de l’alternateur JA tel que UAlter = Uréseau. Contrôle
par voltmètres.
 Concordance, ordre de succession des phases : à l’aide des dispositifs de contrôle à lampes, électronique,
synchronoscope, synchrocoupleur automatique, phasemètre….
 Couplage : à l’extinction des lampes à feux battants. Si on a feux tournants il faut permuter deux phases de
l’alternateur et refaire le réglage.
 Arrêt : L’alternateur est ramené à vide par réduction de la puissance utile du moteur P UM (Action sur UM ou
sur JM), quand IAlter = 0 alors découplage du réseau par ouverture de l’interrupteur triphasé.

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NB : le sens de rotation du champ tournant de l’alternateur doit être celui du moteur d’entrainement, réglage à
faire en court-circuitant le rotor de l’alternateur et on alimente le stator par tension réduite.
3- Fonctionnement après couplage :
La vitesse de synchronisme de la machine couplée au réseau reste rigoureusement constante car elle est
imposée par la fréquence du réseau et cela même si l’on intervient su le courant d’excitation du moteur JM.
 A vide : Au synchronisme en marche à vide, après couplage sur le réseau. La machine synchrone ne reçoit
ni ne fournit aucune puissance, IAlter est presque nul et la puissance utile du moteur aussi nulle.
 En charge : Fonctionnement en génératrice synchrone, elle fournit de l’énergie au réseau :
 En charge active : On règle la puissance utile PUM du moteur par action sur UM ou sur JM ce qui
donne le réglage de la puissance active PA de l’alternateur mais la puissance réactive reste
constante. On mesure PA, IAlter et QA.
Remarque : Si le courant d’excitation JM diminue (la vitesse du groupe reste constante
puisqu’elle est imposée par le réseau) ; EM diminue et IM augmente alors PUM augmente donc IAlter
augmente et PA > 0 fonctionnement en générateur, le transfert d’énergie se fait du moteur vers
l’alternateur vers le réseau.
 En charge réactive : On règle le courant d’excitation JA de l’alternateur donc réglage de la
puissance réactive QA mais la puissance active PA reste constante (la puissance réactive fournit
par le réseau diminue, s’annule et devient < 0 quand le courant d’excitation J A augmente). Le
fonctionnement est stable quand la machine est surexcitée, pour les faibles valeurs de J A risque
d’emballement du mcc.
Iactive
0 PA
φ
(Action sur JA)

IA

Iréactive Réglage de PA
(Action sur UM ou JM)
Réglage de QA

QA
 Fonctionnement en moteur synchrone :
Si le courant d’excitation JM augmente alors EM augmente et IM diminue s’annule et change de signe, donc
changement de sens de transfert de l’énergie du réseau alternatif vers le réseau continu. Le moteur
fonctionne en génératrice, PA < 0, la MS fonctionne en moteur synchrone. On débranche le MCC de sa
source d’alimentation continue, le MS tourne au synchronisme tel que ns = 60.f/p ; à vide IA0 est faible. En
charge en fermant l’induit du MCC devenu génératrice sur une charge résistive, IA augmente et PA < 0, le
MS consomme de la puissance du réseau alternatif. Si la charge demandée au MS est trop élevée on risque
le décrochage avec une surintensité dangereuse.
Remarque : Le moteur synchrone surexcité à vide fonctionne en compensateur d’énergie réactive.

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EXERCICES SUR L’ALTERNATEUR

Exercice 1:
Un alternateur triphasé dont le stator est couplé en étoile, les caractéristiques nominales sont:
S1 = 5MVA ; Un = 2400V ; f = 50Hz.
Le relevé des caractéristiques à vide et en court-circuit est donné par le tableau suivant:

J (A) 0 0,5 1 1,5 3 4 5 6 7 8 9 10


E (V) 0 200 400 600 1200 1500 1660 1720 1760 1780 1790 1800
Icc(A) 0 400 800 1200

J: Intensité du courant d'éxcitation.


E: La force électromotrice f.é.m entre phase et neutre.
Icc: Intensité du courant de court-circuit dans l'induit.
La résistance d'une phase mésurée à chaud: R = 0,08Ω.
1 ) Dans l'essai en couirt-circuit, pour quoi on s'est arreté à Icc = 1200A?.
2 ) Tracer la caractéristique à vide: Echelle 100V 10mm.
1A 15mm.
3 ) Le rotor tourne à la vitesse nominale 1500tr/min, combien de poles porte-t-il ?.
4 ) Calculer l'impédance Z d'un enroulement du stator. Déduire la valeur de Xs supposée constante.
5 ) Lalternateur debite 1000A dans un circuit inductif de facteur de puissance 0,8. Un = 2400V: Entre phase.
a ) Déterminer la f.é.m E entre phase et neutre. On donne : Echelle 1cm 120V.
b ) En déduire la valeur de j correspondante.
c ) calculer les pértes par effet Joule dans le stator (Induit).
Exercice 2 :
La plaque signalétique d'un alternateur triphasé donne: S =2 MVA, 2885V/5000V, 50Hz, 1500 tr/min.
Les enroulements statoriques sont couplés en étoile, chaque enroulement d'induit, de résistance R = 0,20
, comporte 500 conducteurs actifs. Le coefficient d'enroulement de Kapp est K = 2,25. La résistance de
l'inducteur est r = 10  et l'ensemble des pertes fer et mécaniques valent 65 kW.
- Un essai à vide à 1500 tr/min donne une caractéristique d'équation E = 100.Ie où E est la valeur efficace
de la fém. induite dans un enroulement et où Ie est l'intensité du courant d'excitation : 0< Ie < 50A.
- En charge cet alternateur autonome alimente une installation triphasée équilibrée, inductive, de facteur
puissance 0,80, sous une tension efficace nominale Un = 5000V entre phases. L'intensité efficace du
courant en ligne est alors In = 200 A et le courant d'excitation Ie=32A.
1. Déterminer le nombre de pôles de la machine.
2. Calculer les courants nominaux qui doivent figurés sur la plaque signalétique.
3. En fonctionnement à vide, pour une tension entre phases égales à 5000 V, déterminer la valeur efficace E
de la f.é.m. induite à vide dans un enroulement, le courant d'excitation et la valeur du flux maximal embrassé
par une spire.
4. Essai en charge :
a/ Donner le schéma équivalent d'un enroulement et l'équation correspondante .Tracer le diagramme
vectoriel et en déduire la réactance synchrone XS de chaque enroulement (R<<<<XS).
b/ Calculer la puissance utile, les différentes pertes, la puissance absorbée totale, le rendement et le
moment du couple nécessaire. (Exprimer les puissances en KW)

Exercice 3 :
Un alternateur tétrapolaire (4 pôles) triphasé est couplé en étoile. On néglige sa résistance induit.
La machine est supposée non saturée de sorte que la fem entre phase et neutre peut s'écrire E = K.Ie.
avec K constante, Ie courant d'excitation et  pulsation .Au fonctionnement nominal U=380V et I=10A.
1/ Caractéristiques de l'alternateur. Pour n =1500tr/min et un courant d'excitation Ie =1A, la fem E = 200V.
Pour n =1500tr/min et Ie =1,5A le courant induit de court-circuit Icc =10A. Calculer la constante K et la
réactance synchrone Xs.
2/ Fonctionnement en charge : l'induit débite sur 3 résistances R identiques couplées en étoile. La vitesse
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n est constante et égale à 1500 tr/min. On désire que l'alternateur débite son courant nominal pour sa
tension nominale. Calculer le courant d'excitation Ie, la résistance R, et la puissance P fournie par
l'alternateur.

Exercice 4 :
Un alternateur triphasé tourne à la fréquence de rotation n = 750 tr/mn. Son stator comporte 120 encoches
régulièrement réparties, chacune d'elles contient 4 conducteurs actifs. Toutes les encoches sont utilisées.
Les trois enroulements sont couplés en étoile, leur résistance est négligeable ; la fréquence des tensions produites
est 50 Hz. Le coefficient de Kapp est égal à : K = 2,14. Le circuit magnétique de la machine est tel que, dans la
zone utile, l'amplitude  du flux embrassé à vide par une spire, varie linéairement en fonction
du courant d'excitation Ie. La courbe représentative de la fonction (Ie) est une portion de droite passant par
l'origine et le point de coordonnées : Ie = 15,4 A;  = 0,085 Wb.
L'alternateur débite dans une charge purement inductive, sous une tension efficace de 962 V entre fils de
ligne. On donne : intensité du courant d'excitation Ie = 15,4 A, intensité efficace du courant dans l'induit
I = 150 A.
1/ Déterminer le nombre de pôles de l'alternateur.
2/ Quelle est la tension efficace à vide, entre deux bornes de l'alternateur, pour un courant d'excitation
d'intensité Ie =15,4 A?
3/ Calculer la réactance synchrone XS de l'alternateur
4/ L'alternateur débite un courant d'intensité I = 80 A dans une charge de nature inductive dont le facteur
de puissance vaut 0,8. L'intensité du courant d'excitation reste égale à 15,4 A. Calculer la tension entre
bornes de l’alternateur. Quelle est la puissance fournie à la charge?
5/ Reprendre la question précédente, avec les mêmes valeurs numériques, si la charge est de nature
capacitive, en gardant la même hypothèse de non saturation.

Exercice 5 :
Un alternateur triphasé dont les enroulements du stator sont couplés en étoile, fournit en charge normale,
un courant d'intensité efficace I = 200 A sous une tension efficace entre phases U = 5 kV lorsque la
charge est inductive (cos = 0,87).
La résistance d'un enroulement du stator est égale à r = 0,20. La fréquence de rotation de la roue
polaire est n' = 750 tr/mn. Le courant et la tension ont pour fréquence f = 50 Hz.
L'ensemble des pertes dites "constantes" et par effet Joule dan le rotor atteint 55 kW.
Un essai à vide, à la fréquence de rotation nominale, a donné les résultats suivants (Ie est l'intensité du
courant d'excitation ; E la valeur efficace de la tension entre phases) :
Ie (A) 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
E (V) 0 1 050 2 100 3 150 4 200 5 200 5 950 6 550 7 000 7 300 7 500
Un essai en court-circuit a donné, pour un courant d'excitation d'intensité Ie = 40 A, un courant dans les
enroulements du stator d'intensité Icc = 2,5 kA.
1/ Quel est le nombre de pôles du rotor ?
2/ Calculer la réactance synchrone XS de l'alternateur lorsqu'il n'est pas saturé? On supposera XS constante dans
la suite du problème.
3/ En déduire la f.é.m. synchrone E au point nominal
4/ Quelle est la puissance nominale de l'alternateur?
5/ Déterminer le rendement au point de fonctionnement nominal.

Exercice 6 :
Un alternateur triphasé, dont les enroulements sont montés en étoile, alimente, sous une tension composée
de valeur efficace 380 V, un récepteur triphasé équilibré, inductif, de facteur de puissance cos = 0,80.
Le courant en ligne a une intensité efficace I = 40 A. L'impédance synchrone d'une phase du stator a pour
expression complexe : Z = 0,20 + 2,0 j (en ohms).
1/ Quelle est la fem synchrone E d'un enroulement?
2/ Calculer les pertes par effet Joule dans le stator.
3/ Le rotor de l'alternateur ainsi que celui de l'excitatrice se trouvant en bout d'arbre de l'alternateur, sont
entraînés par un moteur à courant continu M traversé par un courant d'intensité 100 A sous une tension de
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260V. Le rendement de M pour cette charge est de 88 %.
a) Calculer le rendement de l'alternateur pour le point de fonctionnement choisi (380V- 40A, cos =0,8).
b) Déterminer le rendement du groupe.

Exercice 7 :
Un alternateur triphasé, dont les enroulements statoriques sont couplés en étoile, est entraîné à sa
fréquence de rotation nominale n' = 1500 tr/mn. Sa puissance apparente nominale est : Sn = 3,2 kVA.
La tension entre phases a pour valeur efficace : Un = 220 V et pour fréquence 50 Hz. Le relevé de la
caractéristique à vide E(Ie) à fréquence de rotation nominale a fourni les résultats suivants : (Ie : intensité
du courant d'excitation ; E : tension efficace mesurée entre deux bornes)
E(V) 0 40 80 120 160 200 240 260
Ie (A) 0 0,10 0,20 0,30 0,40 0,52 0,72 0,90
Pour un courant d'excitation Ie = 0,40 A, un essai en court-circuit a montré que le courant dans un
enroulement statorique a pour intensité efficace Icc = 8 A. La résistance du stator est négligeable.
1. Quel est le nombre de pôles du rotor?
2. Calculer l'intensité efficace In du courant nominal que peut débiter l'alternateur.
3. Déterminer la réactance synchrone XS de l'alternateur quand celui-ci n'est pas saturé.
4. L'alternateur débite un courant d'intensité efficace I = 8,4 A dans une charge inductive de facteur de
puissance cos  = 0,5. L'intensité du courant d'excitation étant réglée à la valeur Ie = 0,9 A, estimer la
tension entre phases en justifiant vote estimation.
5. On suppose que l'estimation précédente correspond à la réalité. On mesure la puissance absorbée par la
charge en utilisant la méthode des deux wattmètres.
a) Donner le schéma du montage.
b) Calculer les indications des wattmètres.

Exercice 8 :
On admet que la réactance synchrone d'un alternateur triphasé, tétrapolaire, est égale à 49  et qu'elle est
constante. Les enroulements statoriques sont couplés en étoile.
A la fréquence de rotation nominale, dans sa zone utile, la caractéristique à vide E (Ie) est assimilable à
une droite passant par l'origine et le point Ie = 20 A ; E = 15 kV (Ie : intensité du courant d'excitation ;
E : tension efficace mesurée entre deux bornes). La résistance de l'induit est négligeable.
1. Quelle est la fréquence de rotation de la roue polaire si la fréquence du courant débité par l'induit est égale
à 50 Hz?
2. L'alternateur débite dans une charge triphasée résistive. Les tensions entre phases sont équilibrées et
chacune d'elles est égale à 10 kV. La f.é.m. synchrone E par phase a pour valeur efficace 6,35 kV.
a/ Calculer l'intensité efficace du courant en ligne.
b/ Quelle est la puissance utile de l'alternateur?
3. Dans un autre essai l'alternateur fournit une puissance de 1 MW. Les tensions entre phases sont équilibrées et
chacune d'elles est encore égale à 10 kV. L'intensité du courant dans une phase est déphasé
de /4 en retard par rapport à la tension aux bornes de cette phase.
a/ Quelle est la f.é.m. synchrone de l'alternateur?
b/ Déterminer l'intensité du courant d'excitation.
4. Calculer le rendement de la machine pour les conditions de fonctionnement de la question 3, sachant que
la puissance de l'excitation est égale à 1,0 kW et que la puissance fournie par le moteur d'entraînement est de
20 kW quand l'alternateur tourne à vide.

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