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Le Nouvel Accord de Bâle

Université Moulay Ismail


Faculté des Sciences Juridiques
Economiques et Sociales de Meknès

Master spécialisé : 
 : ECONOMIES ET STRATEGIE DES
INSTITUTIONS FINANCIERES

Le
Nouvel Accord de
Bâle

Encadré par:
Mr. BENTAHAR

Réalisé par:
CHATIB Ahmed
KACIMI ALAOUI Souad

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Le Nouvel Accord de Bâle

Introduction
Chapitre I : Aperçu générale sur le nouvel accord
SECTION I : Nécessite d’un nouvel accord de bale
A) Naissance d’un nouvel accord
B) Objectif de Bâle II
SECTION II : Les risques considérés par Bâle II
A) Risque de crédit
B) Risque de marché
C) Risque opérationnel

Chapitre II : Piliers du Bâle II: conséquences et


démarche
SECTION I : piliers du nouvel accord
A) PILIER I : L'exigence de fonds propres
B) Pilier II : La procédure de surveillance de la gestion
des fonds propres
C) Pilier III : La discipline du marché
SECTION III : Répercutions de Bâle II
A) Pour les banques
B) Pour les entreprises
SECTION II : démarche du Maroc pour l’application du
Bâle II
A) Les circulaires
B) Les directives
Conclusion

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Le Nouvel Accord de Bâle

Depuis quelques années les banques se sont intéressées aux


pertes associées aux risques dus à des évènements attribuables aux
personnes, aux processus, aux systèmes et aux évènements
extérieurs. Les banques ont, en effet, accordé un intérêt très croissant
pour identifier ces pertes, pour des considérations d'ordre
réglementaire d'une part, et suite à l'occurrence des pertes colossales
subies par le secteur financier d'autre part : la Banque Anglaise
Barings vieille de 233 ans a fait faillite suite à des pertes engendrées
pour 1,3 milliards de dollars en 1996 dus à des opérations non
autorisées effectuées par un jeune dealer à Singapour nommé Nick
Leeson, la Société Générale en France en 2007 a perdu 4,9 milliards
d'euros suite à des transactions effectuées par un de ses traders
nommé Jerôme Kerviel pour des montants dépassant les limites
autorisées....

Ces exemples montrent l'ampleur du risque de type opérationnel


et exigent des banques qu'elles le définissent, le mesurent et le
gèrent afin d'éviter les conséquences néfastes qui peuvent en
découler.

Les autorités réglementaires ont, en réalité, depuis 1999


commencé à débattre de la définition, l'identification, la mesure et la
gestion de ce risque. Elles ont aussi exigé des banques de mettre en
place un cadre de gestion propre au risque opérationnel. Ce cadre
exige que les banques mettent à part un capital permettant de
couvrir les pertes dues au risque opérationnel comme c'est le cas
pour le risque de crédit et le risque de marché.

Lors de notre exposé on va essayer de porter un aperçu général


sur les accords du Bâle II dans le 1er chapitre, dans le 2éme on va
présenter les piliers et répercutions du Bâle II.

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Le Nouvel Accord de Bâle

Chapitre I : Aperçu générale sur le nouvel accord


SECTION I : Nécessite d’un nouvel accord de bale
A) Naissance d’un nouvel accord :

Le ratio établi par l'accord de Bâle I a permis de définir une norme


réglementaire internationale en matière d'exigence en fonds propres
en utilisant un système simplifié d'évaluation du risque. Mais il est
apparu rapidement que Bâle I n'était qu'une étape pour plusieurs
raisons:

 la complexité et la différenciation des risques liées au


crédit. aucune prise en compte de la diversification du
portefeuille des crédits
 Il s'agit d'une approche basée sur des notations externes
peu développée et non adaptée aux besoins des
nouvelles structures bancaire.
 une prise en compte limité des sûretés adossées aux
engagements tels les garanties ou les hypothèques,
 Bâle I n'est pas une autorité supranationale et ses
conclusions n'ont pas une force exécutoire.
 ciblait exclusivement le risque de crédit ce qui laisse à
craindre qu'en ne tenant pas compte des autres types de
risque, non prise en comptes des risques opérationnels.
 manque des mesures pertinentes reliées directement a la
mesure d’insolvabilité de la banque.

Ces différentes faiblesses ont conduit à une incohérence entre le


capital réglementaire et le niveau de fonds, Le Comité de Bâle a donc
vu nécessaire qu'il faut développer l'accord pour renforcer et
maintenir l'équilibre du système bancaire travers la création de bale
2:

*Les recommandations de Bâle II s'appuient sur trois piliers

 l'exigence de fonds propres (ratio de solvabilité McDonough) ;


 la procédure de surveillance de la gestion des fonds propres ;
 la discipline du marché (transparence dans la communication
des établissements).

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Le Nouvel Accord de Bâle

* par contre au premier ratio ; il est applicable aussi aux


établissements non bancaires.

*gestion de risque plus sophistiquée, épaulé d’approches


variées avec plus de flexibilité.

*ratio de 8 % des engagements pondérés par rapport au


capital.

*charges de capital fondé sur une approche standard,


interne de base, ou interne avancée.

B) Les objectifs :

L'objet essentiel de Bâle II demeure le renforcement de la stabilité du


système bancaire. La figure suivante explique ceci en détail :

Bale 2 amorce réellement une pédagogie de la gestion


du risque : risque de marché, risque de crédit et surtout
risque opérationnel au sein des établissements financier
La réforme des ratios de solvabilité, vise à mettre en
adéquation les fonds propres des banques avec les risques
qu'elles prennent.

vise à renforcer les fondements et l'équilibre du


système bancaire, grâce à une gestion plus aboutie des
risques. Les instances de régulations et les banques

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Le Nouvel Accord de Bâle

auront ainsi une meilleure connaissance des risques


auxquels ils sont confrontés dans leurs activités.

détecter plus précocement les risques encourus par les


actionnaires.
prévenir les comportements frauduleux des dirigeants,
par des obligations de communication plus explicites et
des peines encourues nouvelles ou aggravées.
améliorer la compétitivité en créant un marché fiable
transparent pour toutes les banques relativement aux
risques encourus.

Bale II tient compte aussi des risques de marché et opérationnels


pour le calcul des fonds propres. C'est ce que nous mettons en relief
ci-dessous sans pour autant entrer dans les détails pour des raisons
de pertinence par rapport au risque

La mesure de l'adéquation des fonds propres est constituée par trois


composantes du risque à savoir le risque de crédit, le risque de
marché et le risque opérationnel.

SECTION II : Les risques considérés par Bâle II


A) Risque de crédit

Le risque de crédit résulte de l'incertitude quant à la


possibilité ou la volonté des contreparties ou des clients de
remplir leurs obligations. Très prosaïquement, il existe donc
un risque pour la banque dès lors qu’elle se met en situation
d'attendre une entrée de fonds de la part d'un client ou d'une
contrepartie de marché.

La nouveauté dans la gestion du risque Bale II c'est la prise en


compte de la qualité du client. et donne l'occasion aux banques de
réduire le niveau des fonds propres alloués aux différents contrats
qu'ils concluent avec leur client en fonction de la qualité des dossiers
clients.

Cela passe donc par le développement des modèles de gestion des


risques en interne dans chaque établissement.

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Le Nouvel Accord de Bâle

Bale II préconise trois approches:

Risque de crédit

Approche standard
Approche des notations
internes

Approche avancé des


notations internes

B) Le risque de marché
Le risque de marché est le risque de perte qui peut résulter des fluctuations des prix des
instruments financiers qui composent un portefeuille cela est mesuré par la volatilité
du marché. IL peut porter sur le cours des actions, les taux d'intérêts, les taux de
change, les cours de matières premières, etc.

Par contre au premier risque, LA BALE 2 a proposé 2 approches :

RISQUE DU MARCHE

APPROCHE
STANDARD

APPROCHE DES MODELES


INTERNES

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Le Nouvel Accord de Bâle

C) Le risque opérationnel
Le risque opérationnel est la grande révolution du nouvel accord
prudentiel sur les fonds propres. Par risque opérationnel, on entend
tout risque de perte dû à une inadéquation ou défaillance:

 · des procédures internes et opérationnelles,


 des personnes par l'exercice de la profession

 des systèmes internes ou d'infrastructures informatiques

 ou à des événements extérieurs

Ces défaillances doivent être susceptibles d'occasionner des


incidences sur le fonctionnement de la structure et susceptible
d'occasionner des pertes effectives avant correction.

On distingue trois approches de calcul du risque opérationnel:

RISQUE OPERATIONNEL

APPROCHE DE L4INDICATEUR DE
BASE

APPROCHE STANDARD

APPROCHE AVANCEE

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Le Nouvel Accord de Bâle

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Le Nouvel Accord de Bâle

CHAPITRE II : Piliers du Bâle II:


conséquences et démarche
SECTION I : Les Piliers de Bale II

A) Pilier I : L'exigence de fonds propres (ratio de


solvabilité McDonough) :
il s'agit toujours d'un ratio de solvabilité bancaire mais il est plus
précis que le ratio Cooke parce qu’il prend en compte le risque plus
ou moins élevé des différents prêts accordés par un établissement
financier et fixe une limite à l'encours pondéré des prêts accordés par
l’établissement financier en fonction de ses capitaux propres. Le
niveau d'engagement des banques est ainsi limité par leur propre
solidité financière. Ce ratio permet de mettre en place l'arbitrage
prudentiel.

Il affine l'accord Bâle I de 1988 et cherche à rendre les fonds propres


cohérents avec les risques réellement encourus par les
établissements financiers. Parmi les nouveautés, prenant en compte
des risques opérationnels (fraude et pannes de système) et des
risques de marché, en complément du risque de crédit ou de
contrepartie.

Et la mesure de l'adéquation des fonds propres est constituée par


trois composantes du risque à savoir le risque de crédit, le risque de
marché et le risque opérationnel.

 Le risque de crédit :

Pour le risque de crédit, les banques peuvent employer différents


mécanismes d'évaluation :

a) La méthode standard:
.
La pondération applicable aux risques est donnée par le régulateur
en fonction de la notation d'organismes externes d'évaluation de
crédit agréés.

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Le Nouvel Accord de Bâle

r = pondération du risque adapté en fonction des sûretés.


R x A = RWA
8%x RWA=RC A= actifs (par exemple le crédit)
RWA = actif pondéré du risque
RC = fonds propres réglementaire

Rating / pondération du risque


Agent / Rating AAA/A A- A+/A- BBB+ / BBB- BB+ / B- Inférieur à B Sans Rating
Etat 0% 20% 50% 100% 150% 100%
Banques* 20% 20% 50% 100% 150% 50%
Entreprises 20% 50% 100% 150% 100%
Particuliers* * 75%
Figure 7- Source : BRI, 3ème document consultatif- cabinet Standard & Poor's (S&P)

A titre d'illustration, un crédit aux entreprises notées A-


d'un montant de 500 000 DH doit être couvert par des
fonds propres de 8% x 50% x 500 000 DH soit 20 000 DH

b) La méthode IRB :

L'approche par les notations internes prévoit que les banques


s'appuient sur leurs estimations internes des composantes du
risque pour déterminer le capital réglementaire. Cette approche
est fondée sur la mesure des pertes attendues et des pertes
inattendues, et comporte deux variantes :

– L'approche notations internes fondation (NIF), laisse aux


banques la responsabilité de calculer la PD (La probabilité de
défaut ) pour chaque exposition mais impose une LGD (Le taux
de perte en cas de défaillance) réglementaire.

– L'approche notations internes avancée (NIA) prévoit que les


banques calculent elles-mêmes, outre la PD , trois autres
variables qui interviennent dans la formule définissant le capital
réglementaire : la LGD, le montant de l'exposition, et sa
maturité.

Fonction de pondération
Réglementaire

EAD Fn EAD LGD M 8 Exigences en


X X %X Fonds PropresX
=

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Le Nouvel Accord de Bâle

EAD : L’exposition en cas de défaillance ; M : La durée


du crédit

 Le risque opérationnel : .

l'approche de l'indicateur de base:

Une approche de base , consistant en un calcul forfaitaire (α =


15 %) des exigences de capital réglementaire (KBIA), sur la base du
produit net bancaire (PNB) moyen des trois derniers exercices : KBIA
= α * PNB.

L’approche standard:

Dans l'approche standard, l'activité des banques est répartie entre


plusieurs domaines ou " lignes métiers " (business line) A chaque
lignes métier les autorités de régulation attribueront un facteur de
pondération sur le revenu brut " moyen " censé refléter le risque
opérationnel objectif encouru par chaque activité

 Approche avancée (AMA) :

Le comité de Bale n'indique aucune orientation pour cette


méthode. Le principe reste la flexibilité. Les banques
doivent:
-Modéliser les règles de calcul,
-Enregistrer les données internes de perte,
-Analyser les scenarios possibles.

B) Pilier II : La procédure de surveillance de


la gestion des fonds propres :
Les stratégies financières des banques varient quant à la
composition de l'actif et la prise de risques, ce qui fait que les
banques centrales auront plus de liberté dans l'établissement de
normes face aux banques, pouvant augmenter les exigences de
capital là où elles le jugeront nécessaires. Cette règle permettra de
faire face aux différentes stratégies financières des banques :
composition de leur actif, prise de risques …

En fait, cette partie aide à examiner les principes essentiels de la


surveillance prudentielle et comporte des recommandations

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Le Nouvel Accord de Bâle

concernant la gestion des risques ainsi que la transparence et les


responsabilités prudentielles.

Cette nécessité s'appliquera de deux façons :

- Validation des méthodes statistiques employées au pilier I (back


testing) où La banque devra prouver à posteriori la validité de ses
méthodes définies à priori en fonction de ses données statistiques
et cela sur des périodes assez longues (de cinq à sept ans). Elle
devra en outre être capable de "tracer" l'origine de ses données.

- Test de validité des fonds propres en cas de crise économique où


la banque devra prouver que sur ses segments de clientèle, ses
fonds propres sont suffisants pour supporter une crise économique
touchant l'un ou tous des secteurs.

En effet, la commission bancaire pourra en fonction de ces résultats


imposer la nécessité de fonds propres supplémentaires.

C) Pilier III : La discipline du marché :

L'objectif de ce dispositif est d'inciter les gérants des banques à


piloter leur entreprise de manière saine et suivant les règles de
l'art. Pour que la discipline de marché soit efficace, il faudrait que
les informations publiées par les banques soient fiables et
pertinentes.
Le seuil minimum des fonds propres exigé doit donc être déterminé
de façon pertinente. Il est censé refléter l'image fidèle de la
situation sociale de l'organisation. Par cette qualité de l'information,
le public et les différents acteurs du marché disposent des outils
indispensables à une bonne appréciation des risques.
Les deux grands principes à respecter pour assurer la discipline du
marché sont:
Le renforcement de la communication financière afin de favoriser la
transparence et la crédibilité, La réduction de l'incertitude du
marché par rapport aux risques.
Tous les agrégats nécessaires au calcul du risque doivent être mis
en relief et expliqués par les établissements de crédit. Il en est de
même des données qualitatives entrant dans les recommandations
de Bale II.

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Le Nouvel Accord de Bâle

Malgré l'abondance de l'information financière, l'objectif est de


rechercher la pertinence de l'information, la transparence et la
fiabilité.

SECTION II : Répercutions de bale II

A) Sur les banques :


Avec Bâle II, le niveau de fonds propres minimum requis reste
globalement stable, donc, cela ne diminuerait pas la capacité des
banques à donner des crédits.

- La généralisation des procédures de notation des


entreprises : La banque attribue une classe de risque de défaut
qui reflète la probabilité de défaut sur la base des caractéristiques
que la banque peut constater, tels que : données de
fonctionnement du compte, ou données non financières comme
l’organisation interne de l’entreprise, ratios comptables, qualité des
documents prévisionnels présentés à la banque, ou encore gestion
de paramètres externes (risques environnementaux, risques
clients), etc.

- Le coût du crédit sera alors d'avantage individualisé : cela


signifie que certaines personnes verront les conditions que leur
accordent les banques s’améliorer, d’autres devront payer plus. La
réglementation Bâle II va inciter les banques qui faisaient déjà la
notation à renforcer l’étendue et la qualité de leurs outils, en visant
plus de pertinence et d’objectivité, et celles qui ne la pratiquaient
pas encore à le faire.

- La nécessité d’une meilleure connaissance de la clientèle :


Même si les banques ne demanderont probablement pas davantage
de documents qu’auparavant, elles souhaiteront recueillir auprès de
leurs clients des données plus détaillées, complètes et
transparentes.

B)Sur les entreprises :


Bâle II va accélérer la mise en place par les banques de modèles de
rating permettant une différenciation entre les crédits à risque
élevés et des crédits à faible risque. Cela signifie qu'il y aura
systématiquement une composante du coût du risque spécifique à
chaque crédit.

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Le Nouvel Accord de Bâle

Par conséquent, si les PME veulent obtenir un bon rating de leur


banquier, elles ont évidemment intérêt à se présenter d’une
manière positive et transparente et donc à bien se préparer aux
nouvelles exigences de « Bâle II ».

- Renforcer les relations avec son chargé d'affaires bancaire.

Il sera plus que jamais nécessaire de mieux communiquer avec son


banquier, en faisant valoir ses points forts, mais aussi en identifiant
les points faibles et les stratégies pour y remédier.

Les décisions en matière de crédit n'étant pas automatisées à


100%, le rôle du banquier reste important, le dialogue et la prise en
compte d'éléments autres que financiers ne sont alors à ne pas
négliger.

Ne pas hésiter à le questionner sur la mise en place de Bâle II, quels


sont les points importants dans un dossier ainsi que les éléments
d'amélioration à apporter au sein de sa propre organisation.

Cette meilleure connaissance des composants et être attentif à


certains indicateurs influençant la note de son entreprise peut alors
permettre une réflexion sur l'amélioration des indicateurs de sa
propre notation.

Il est prévu que les PME bénéficieront d’un traitement plus


favorable qu’aujourd’hui. Ainsi, les plus petites PME pourront être
classées en clientèle de détail.

Les entreprises vont donc souhaiter se présenter sous un angle


approprié à la vision la plus proche que souhaite en avoir le
banquier, une sorte de "pôle d'excellence".

Certaines entreprises pourront considérer « Bâle II » comme une


opportunité. En effet, au niveau des établissements bancaires, «
Bâle II » offre le cadre pour évaluer le risque de crédit de manière
plus différenciée et plus objective.

Pour d'autres, qui ne bénéficient pas d’un bon rating ou qui ne sont
pas prêtes de faire des efforts pour améliorer leur situation
pourraient alors s’attendre à une augmentation des coûts de crédit.

SECTION III : Démarche de mise en œuvré de Bale II


par Bank

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Le Nouvel Accord de Bâle

Al-Maghreb
Bank Al Maghreb a adopté une démarche pragmatique et progressive
qui tient compte de la structure du système bancaire et répond le
mieux possible à ses besoins pour la transposition de Bâle2. Cette
démarche est de nature à inciter à adopter les meilleures pratiques
en matière de gestion des risques qui est ouverte sur les différentes
approches de calcul des exigences en fonds propres, proposées par le
Comité de Bâle.

En vue d'une meilleure gestion des risques encourus par les


établissements de crédit, Bank Al-Maghreb a édicté, en 2007, un
ensemble de circulaires et directives. Elle a également renforcé son
dispositif de surveillance via des reporting spécifiques et des
enquêtes périodiques.

A) Circulaires :
Pour une meilleure gestion du risque opérationnel, Bank Al-Maghreb a
édicté un ensemble de circulaires.

-Le circulaire 26/G/2006 relatif aux exigences en fonds


propres au titre du risque opérationnel.

Les banques sont tenues de calculer, sur base individuelle et


consolidée, les exigences de fonds propres nécessaires pour la
couverture de leurs risques opérationnels conformément aux
approches décrites dans les articles suivants :

Article 56 : la définition du risque opérationnel.

Article 57 : les approches de calculer l'exigence en fonds propres


nécessaire pour la couverture de leurs risques opérationnels.

Article 58 : calcul de l'exigence en fonds propres selon l'approche


indicateur de base

Article 59 et Article 60 : calcul de l'exigence en fonds propres selon


l'approche standard.

Article 62 : calcul de l'Exigence en fonds propres selon l'approche


standard ALTERNATIVE.

Le circulaire n° 26/G/2006 relative aux exigences en fonds propres


portant sur les risques de crédit, de marché et opérationnels
transpose les normes du Nouvel accord sur les fonds propres (Bâle II).

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Le Nouvel Accord de Bâle

-Le circulaire N°40/G/2007 relatif aux exigences en fonds


propres au titre du risque opérationnel.

Le circulaire N°40/G/2007 relative au contrôle interne qui a pour but


principale le renforcement du système de contrôle interne des
établissements de crédits.

En faite tout établissement de crédit est tenus de mettre en place un


système de contrôle interne adopté à sa taille ainsi qu'a la nature, au
volume et à la complexité de ces activités.

Le système consiste en un ensemble de dispositif conçus et mis en


oeuvre par l'organe de la direction (direction générale, directoire ou
toute autre instance équivalente) et valider par l'organe
d'administration (conseil d'administration, conseil de surveillance ou
toute autre instance équivalente) en vue d'assurer en permanence,
notamment :

 La vérification des opérations et des procédures internes

 la mesure, la maîtrise et la surveillance des risques.

 la fiabilité des conditions de collecte, de traitement, de diffusion


et de conservation des données comptables et financières.

 l'efficacité des canaux de circulation interne de la documentation


et de l'information ainsi que de leur diffusion auprès des tiers.

B) Les directives :
Les établissements doivent s'assurer que les systèmes de contrôle
interne mis en place remplissent les caractéristiques suivantes :

 cohérents et compatibles de manière à permettre une


surveillance et une maîtrise des risques au niveau du groupe et
la production des informations requises par Bank Al-Maghreb
dans le cadre de la surveillance consolidée de l'établissement.

 adaptés à l'organisation du groupe ainsi qu'à l'activité des


entités contrôlées.

A cet égard et dans le cadre de l'implémentation de Bâle II, Bank


Al-Maghrib a procédé à la publication des directives qui s'inspirent des
recommandations du Comité de Bâle en la matière.

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Le Nouvel Accord de Bâle

Une directive relative à la gestion des risques opérationnels


reprend l'ensemble des principes devant régir le dispositif de gestion
et de surveillance des risques opérationnels. Elle met l'accent sur la
nécessité, pour les établissements de crédit, d'avoir une
compréhension parfaite de ces risques et d'en établir une
cartographie précise, tout en prévoyant dans le système de contrôle
interne des dispositifs spécifiques visant à surveiller périodiquement
l'efficience du système de gestion des risques opérationnels.

Cette directive constitue un référentiel de saines pratiques pour la


mise en place par les établissements de crédit d'un dispositif de
gestion des risques opérationnels à même de leur permettre
d'identifier les sources potentielles de tels risques et d'en assurer la
mesure, le suivi, le contrôle et l'atténuation en rapport avec leurs
tailles et profils de risque ainsi que la complexité de leurs activités.

Elle a porté sur des aspects essentiels tels que :

· Surveillance des risques opérationnels par les organes


d'administration et de direction.

· Système d'identification, de mesure, de suivi, de maîtrise et


d'atténuation des risques opérationnels.

· Contrôle du système de gestion des risques opérationnels.

· Plan de continuité d'activité.

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Le Nouvel Accord de Bâle

La gestion des risques opérationnels est très récente dans les


banques. Celles-ci ne se sont intéressées à ce type de risque que
depuis quelques années suite aux diverses catastrophes qui se sont
produites dans le domaine financier et bancaire.

En fait Bâle II porte un véritable projet stratégique qui est d'inciter


les banques à mieux gérer leurs risques par l'usage des meilleures
pratiques et des meilleures méthodes existantes : notation interne,
quantification interne des risques, gestion des risques, procédures
documentées et contrôle interne. L'ensemble se traduisant par un
système interne d'allocation des fonds propres qui est le meilleur
indicateur des risques et des performances.

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 Bruno Colmant,Vincent Delfosse ; « Les accords de Bâle II


pour le secteur bancaire » ; Éditeur Larcier, 2005

 Antoine Sardi ; « Bâle II » ; Editeur Afges, 2004

 www.bkam.ma

 www.banque-credit.org

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