Année universitaire
2019-2020
Dédicace
Aucune dédicace ne saurait exprimer mon respect, mon amour éternel et ma considération
pour les sacrifices que vous avez consenti pour mon instruction et mon bien être.
Je voudrais exprimer ma reconnaissance envers les amis et collègues qui m’ont apporté leur
soutien moral et intellectuel tout au long de ma démarche.
Je tiens à remercier en premier lieu les membres de l'honorable jury qui ont accepté
d'examiner ce mémoire et d'évaluer la qualité de mon travail.
J'exprime ma profonde reconnaissance à Monsieur Foued Bader Gabsi mon encadrant pour
l'intérêt qu'il a porté à mes travaux et pour ses conseils éclairés qui m'ont permis de consolider
mes connaissances théoriques et les concrétiser sur le plan pratique.
Je remercie, également, tous mes enseignants pour la formation de qualité qu'ils m'ont
prodiguée tout au long de mon cursus universitaire.
J’adresse mes sincères remerciements à tous les intervenants et toutes les personnes qui par
leurs paroles, leurs écrits, leurs conseils et leurs critiques ont guidé mes réflexions et ont
accepté de me rencontrer et de répondre à mes questions durant mes recherches.
Sommaire
Conclusion ................................................................................................................................39
Bibliographie ............................................................................................................................40
Liste des figures
Figure I.1: Crédit et taux d’intérêt- synthèse visuelle................................................................12
Figure 2:Évolution du TMM et des taux appliqués...................................................................18
Figure 3:Évolution du TMM et des taux appliqués ...................................................................18
Figure 4:Évolution du TMM et des taux appliqués ..................................................................19
Figure 5:Évolution du TMM et des taux appliqués ...................................................................19
Figure 6:Évolution de l’encours total des crédits par catégorie de bénéficiaires ......................21
Figure 7:Évolution de l’encours total des crédits par catégorie de bénéficiaires ......................21
Figure 8:Répartition de l’encours des crédits octroyés par catégories de bénéficia ires (2016 à
2018) ..........................................................................................................................................23
Figure 9:Évolution de la part de l’encours des crédits professionnels par secteur d’activité ....24
Figure 10:Évolution des créances impayées ou en contentieux ................................................25
Figure 11:Ancien logo BT .........................................................................................................30
Figure 12:Nouveau logo BT ......................................................................................................30
Figure 13:Crédit de la clientèle..................................................................................................32
Figure 14:Dépôt de la clientèle ..................................................................................................35
Figure 15:Structure des dépôts ..................................................................................................35
Listes des tableaux
Tableau 1Répartition par bénéficiaire, par secteur et par terme de l’encours des crédits à
l’économie : ...............................................................................................................................22
Tableau 2:Répartition de l’encours entre entreprises et administration publiques et privées et
par secteur ..................................................................................................................................23
Tableau 3:Répartition de l’encours des crédits accordés aux particuliers par objet de
financement................................................................................................................................26
Tableau 4:Répartition de l’encours de créances impayées et en contentieux concernant les
crédits aux particuliers par objet de financement ......................................................................26
Tableau 5:Taux de rémunération de l’épargne (TRE) ...............................................................27
Tableau 6:Crédit et engagement de la clientèle .........................................................................31
Tableau 7:Évolution des engagements par signature.................................................................33
Tableau 8:Répartition des engagements de BT par secteur .......................................................33
Tableau 9:Dépôt collectées ........................................................................................................34
Tableau 10:Evolution des dépôts ...............................................................................................36
Tableau 11:Ressources spéciales ...............................................................................................36
Introduction générale
Le taux d’intérêt est une notion incontournable dans les économies développées. Pour les
entreprises, il représente une charge financière qui, lorsqu’elle augmente peut freiner
l’investissement. Ceci est également vrai pour les ménages qui désire acquérir des logements
ou qui ont recours au crédit à la consommation.
Pour le philosophe, il représente la valeur-temps. Pour l’économiste c'est le prix qui permet
l'équilibre entre épargne et investissement, mais également entre offre et demande de monnaie.
Pour l’investisseur il est le coût de son immobilisation de capital et pour l'épargnant, il
constitue la rémunération de sa renonciation à la consommation immédiate. Pour les financiers
ou les banques le taux d'intérêt est une unité de compte, une référence et un outil de travail.
Les banques sont préoccupées par la variation du taux d'intérêt où : l’argent est le matériau du
banquier et le taux d‘intérêt est l’instrument pour le travailler.
Les années qui viennent de s'écouler ont été marquées par d'amples fluctuations de taux
d'intérêt sur les marchés.
Ces évolutions récentes, dont elle rappelle l’ampleur, ont pu avoir ou auront sur et la collecte
de l’épargne financière, tant sur son niveau global que sur sa répartition entre différentes
formes de placement.
Mais une banque, ce n’est pas seulement un compte courant et un livret épargne, c’est aussi
des solutions bancaires pour répondre à des besoins de financement des projets loisirs ou
immobiliers. Mais un crédit qui engage et doit être remboursé.
En réalité, la gestion des engagements prend effet avant, pendant et après la conclusion du
contrat de crédit, en partant par la toute première phase de l'étude du dossier et du recueil de
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l'information, ensuite, avec la prise et la vérification des garanties soumises par le client, puis
en passant par le contrôle de la gestion de ces engagements, afin d'assurer le suivi des
échéances et l'engagement du bénéficiaire, pour aboutir en dernier lieu à un stade éminemment
important et dont l'action est permanente, c'est celui de la gestion du risque de crédit qui peut
être infligé à la Succursale en raison des engagements contractés.
Chaque agent économique a ainsi une interprétation et une conception du taux d'intérêt qui lui
sont propres. Mais l'observation de la réalité met en évidence non pas un mais une multitude
de taux et le profane se perd entre taux court, taux long, taux à terme, taux au jour le jour...
L’opérateur du marché lui- même éprouve des difficultés à choisir entre TMM, TME, TMO…
C’est pour cela qu’il est essentiel de s’informer au préalable des offres disponib les avant de
souscrire un crédit dans une banque pour choisir le meilleur crédit au meilleur taux d’intérêt.
La question se pose alors de savoir quels effets on pourrait attendre d'une variation des taux
d'intérêt dans la situation actuelle sur les engagements. Celle-ci engendrerait-elle une relance
de l'activité économique ? son impact sur le niveau global de l’épargne ?
Cet article a pour objet d'étudier les effets d' une évolution des taux d'intérêt sur l’engagement
global et l’épargne.
Telles sont les principales interrogations auxquelles cet article tente de répondre. La démarche
suivie se décompose en deux étapes :
La seconde partie de l'article est consacrée à une étude empirique de l’impact de variation de
taux d’intérêt sur les banques tunisiennes.
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Chapitre I : les fondements théoriques de l’impact de variation de
taux d’intérêt
Le taux d'intérêt :est une variable macroéconomique qui permet de distinguer entre une
bonne et une mauvaise économie d'un pays donné. Ce taux est utilisé pour les instruments
financiers, les produits d'épargne et les obligations.
La notion de taux d’intérêt doit être liée à la notion de durée ou encore de maturité : prêter ou
emprunter à dix ans est évidemment différent que de prêter ou emprunter à un mois. Une
différence de rémunération (pour un prêt), ou de cout (pour un emprunt), donc de taux va en
découler. Il est d’usage d’appeler :
Taux à court terme : des taux associés à des opérations allant jusqu’à un an.
Taux à moyen terme : des taux pratiqués pour des opérations de deux à cinq ans.
Taux à long terme : des taux pratiqués pour des opérations de durée supérieure à cinq
ans, même si la référence taux long repose en général sur du dix ans.
Un engagement :de la Succursale auprès des clients, tous crédits contractés au profit du
client, aussi bien les engagements par décaissement au titre desquels la Succursale s'engage à
mettre des sommes d'argent à la disposition du client, que les engagements par signature au
moyen desquels elle se porte garant au caution du client (dans le cas des entreprises et
professionnels) sans mobilisation effective de fonds.
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Il faut toutefois noter que dans les faits la notion d'engagement, au sens proprement dit d'après
l'approche bancaire, rejoint le plein de sa signification dans le cas spécifique des crédits par
signature.
L’épargne :est la partie du revenu qui - pendant une période donnée - n'est pas dépensée.
Cette somme d'argent n'est pas détruite immédiatement par une dépense de consommation et
peut être conservée sous forme liquide (constitution d'encaisses ou de réserves motivées par
une recherche de précaution ou l'échéance d'une dépense importante à venir), ou être
réinvestie dans le circuit économique sous la forme d'un placement ou d'un investissement
Les indicateurs économiques : mesurent la force de l'économie d'un pays. Ils peuvent
fournir des indications sur un secteur de l'économie, comme par exemple le logement, ou
donner des mesures globales avec entre autres le PIB et le chômage.
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Section 2 : Taux d’intérêt et engagement global
La première fonction d’une banque étant de servir des crédits à ses clients, il est nécessaire de
disposer d’une base financière suffisante de nature à s’acquitter de cette mission dans les
meilleures conditions. Évidemment, les projets présentés dans tous les secteurs doivent
répondre aux critères de rentabilité et de performance pour éviter un éventuel échec. D’où les
études minutieuses élaborées par les banques pour s’assurer que le projet en question est
viable et réponde vraiment à une demande permanente.
L'évolution des taux d'intérêts présente la particularité d'avoir potentiellement des impacts
micro et macroéconomiques importants.
Un taux d'intérêt plus élevé signifie également que vous obtenez un meilleur taux de
rendement sur le capital que vous détenez dans un compte bancaire. Les investisseurs
préfèrent donc investir des capitaux dans les pays qui ont un taux d'intérêt plus élevé.
Si la banque centrale augmente le taux d'intérêt de base, les emprunteurs doivent payer plus
pour l'argent qu'ils ont emprunté. Cela réduit leur pouvoir d'achat sur d'autres produits et
influence donc l'économie.
Par exemple,si le taux d'intérêt augmente, les paiements mensuels de ceux qui ont un prêt
hypothécaire vont augmenter. L'augmentation du taux d'intérêt est donc un outil pour lutter
contre l'inflation excessive, car si les ménages doivent payer plus chaque mois pour
rembourser leur hypothèque, ils auront moins d'argent à dépenser pour d'autres biens et
services. Quand la demande des ménages diminue, les prix des biens et services diminuent
également.
D'autre part, si la croissance économique d'un pays est trop faible, la banque centrale peut
baisser le taux d'intérêt pour réduire les paiements sur ces prêts hypothécaires. Les gens ont
alors plus d'argent à dépenser chaque mois, ce qui stimule l'économie.
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montant plus élevé à cause d'un taux d'intérêt en hausse, elles ont moins d'argent pour investir
et embaucher de nouveaux salariés.
Il survient à l'occasion d'une évolution défavorable des taux d'intérêt affectant négativement
les résultats de la banque dès lors que celle-ci indexe ses emplois et/ou ressources sur les taux
du marché. C'est généralement le cas « car la quasi-totalité de leurs encours du bilan engendre
des revenus et des charges qui sont, à plus ou moins long terme, indexés sur les taux du
marché ». Cela peut donc porter sur la marge de transformation c'est-à-dire les résultats
courants ou les valeurs patrimoniales inscrites au bilan.
En outre, l'impact de l'évolution défavorable des taux pour la banque est encore plus marqué
lorsqu'il existe des options « cachées » ou « implicites » dans les produits bancaires. C'est
notamment le cas des remboursements anticipés ou des dépôts à vue lorsque ceux-ci sont
transférés vers des placements plus rémunérateurs du fait des conditions du marché. En effet
dans une telle situation, la banque aura du mal à prévoir et mesurer avec exactitude les
incidences du comportement futur de sa clientèle. L'expérience malheureuse des « Savings and
Loans » aux USA montre à quel point ce risque optionnel « indirect » est potentiellement
dangereux.
L'augmentation de la volatilité des taux d'intérêt sur les marchés financiers provoqués par la
crise économique de 2008 a contribué à l'instabilité des revenus, les coûts et la valeur
économique des banques, alors que les revenus induits par la fluctuation des taux d'intérêt
restent la plus grande source de revenus pour les banques. Il est intéressant de souligner que le
cadre réglementaire de l'entreprise définie par les Accords de Bâle (Bâle II, Bâle III) exige que
les réserves doivent être mises de côté en fonction de l'exposition au risque de marché évaluée.
Une baisse des taux d’intérêt peut profiter aux promoteurs qui projettent de lancer de
nouveaux projets ou effectuer des extensions en contractant des crédits à taux relativement
acceptable. C’est que le taux d’intérêt occupe une place de choix dans toute opération
d’investissement. L’investisseur est, en effet, soucieux d’avoir un crédit à coût raisonnable
avec des avantages préférentiels comme la période de remboursement, le délai de grâce et bien
entendu le taux d’intérêt. Les investisseurs devraient profiter de cette aubaine pour lancer le urs
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projets en suspens et contribuer ainsi à la croissance économique du pays et au recrutement
d’une nouvelle main-d’œuvre qualifiée.
Les mouvements des taux d'intérêt affectent les bénéfices en modifiant le revenu d'intérêts net
ainsi que les autres revenus sensibles aux taux d'intérêt et les dépenses d'exploitation. Ils ont
également une incidence sur la valeur des créances, dettes et instruments du hors-bilan, étant
donné que la valeur actualisée des flux de trésorerie attendus (et, dans certains cas, les flux
eux- mêmes) varie en fonction des taux d'intérêt. Par conséquent, il est essentiel, pour la
sécurité et la solidité des banques, qu'elles soient dotées d'un processus efficace de gestion de
risque qui contienne le risque de taux d'intérêt dans des limites prudentes.
L’arbitrage inter temporel ne fonctionne pleinement que si les agents peuvent emprunter
librement pour ajuster leurs dépenses au cours du temps. Dans la réalité, les préteurs n’ont pas
entièrement confiance dans la capacité des emprunteurs à obtenir les revenus futurs
nécessaires aux remboursements. Ils imposent donc a priori des limites à l’endettement,
appelées contraintes de liquidité. Les emprunteurs peuvent buter sur ces limites avant même
de buter sur leur contrainte de solvabilité, c’est-à-dire leur capacité à rembourser compte tenu
de leurs perspectives de revenus.
Les ménages : les contraintes de liquidité affectent particulièrement les ménages. Les banques
imposent en général des limites au rapport endettement/revenu courant, sans s’intéresser à
l’évolution anticipé des revenus autrement que par un risque (assurable) de perte d’emploi. Ce
type de contrainte vise à éviter les situations de surendettement qui apparaissent lorsque les
ménages surestiment leurs revenus futurs.
Une autre contrainte est l’apport personnel exigé pour les candidats à l’emprunt immobilier.
Néanmoins, la concurrence accrue entre les banques et leur liberté croissante de fixation des
taux d’intérêt débiteurs tendent à alléger ces contraintes et à renforcer les arbitrages inter
temporels.
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Les entreprises : les contraintes de liquidité affectent les entreprises de manière iné gale selon
leur facilité d’accès au financement de marché. Ainsi, les grandes entreprises peuvent toujours
trouver un financement de marché en émettant des titres dont le taux d’intérêt augmente avec
le risque qu’elles présentent. Au contraire, les petites et moyennes entreprises (PME) se
financent presque exclusivement auprès des banques, lesquelles peuvent refuser de prêter aux
entreprises les plus endettées, surtout lorsqu’elles ont été créées récemment et ne peuvent donc
ni exhiber des résultats suffisants ni disposer de collatéral à mettre en gage de leurs emprunts.
Dans ce cas, une hausse des taux d’intérêt de marché peut même conduire les banques à
refuser de prêter plutôt que de répercuter la hausse des taux aux emprunteurs, car elles
craignent en répercutant la hausse des taux de sélectionner les projets les plus risqués. Ce
phénomène, appelé « rationnement du crédit » s’observe essentiellement pour les PME et TPE.
Ces dernières n’ont alors d’autre recours pour investir que de s’autofinancer.
L’endettement des entreprises joue un rôle crucial dans le cycle économique. Dans les phases
d’expansion, les entreprises ont accès au crédit sans contrainte grâce au dynamisme de
l’activité et aux bonnes perspectives de profit. Le mouvement s’inverse durant les récessions.
Le retournement des anticipations, les faillites, les prêts non performants pour les banques et
les pertes des investisseurs se conjuguent pour faire baisser les taux d’endettement. Il y a à la
fois une plus grande prudence des prêteurs qui veulent réduire leur exposition au risque et une
baisse de la demande de crédit de la part des entreprises qui jugent leurs capacités de
production suffisantes pour la conjoncture. Il est toutefois difficile de faire la part des
contraintes de liquidité et du désendettement volontaire des entreprises.
Les administrations : les engagements en matière de politique budgétaire peuvent aussi être
considérés comme des contraintes que s’imposent les États eux-mêmes dans leur accès au
crédit.
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Section 3 : Taux d’intérêt et épargne
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d'intérêt est faible, il penchera en faveur de la liquidité qui peut être utilisée à des fins de
consommation, de précaution, voire de la thésaurisation.
II. L’incidence de l’évolutions des taux d’intérêt et de la fiscalité des place ments sur
le volume global de l’épargne financière
La baisse des taux d’intérêt peut contribuer à une diminution du taux d’épargne financière,
mais plus à travers une reprise de l’endettement que par une diminution du taux de placements
financiers. De toute manière, l’évolution dans ce sens sera lente.
La façon dont les taux influent sur les comportements de placements est complexe et ce n’est
pas seulement leur niveau qu’il faut prendre en compte, mais aussi les écarts relatifs entre eux,
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leurs effets directs et indirects, les anticipations. Par ailleurs, la réaction des épargnants à un
changement donné dans le domaine des taux est influencée par d’autres facteurs. Pour faire le
point sur l’interaction entre taux d’intérêt et collecte de l’épargne dans la période présente, il
faut sans doute l’examiner sous ces angles : – quels sont les changements qui sont intervenus
dans le domaine des taux d’intérêt ? – quel en est l’impact sur le volume global de l’épargne
financière et sur le partage entre placements financiers, consommation, investissements
immobiliers ?
La question qui se pose est de savoir si la baisse des taux d’intérêt va provoquer une
diminution du taux d’épargne financière au profit de la consommation, ou de l’investissement-
logement. Une telle évolution est probable, mais elle sera lente, et tiendra aussi à d’autres
raisons que la baisse des taux.
Il importe de rappeler que le taux d’épargne financière est en fait la résultante de deux
comportements : le comportement d’endettement et le comportement de placement. Si le taux
d’épargne financière s’est maintenu, c’est parce que les ménages se sont désendettés (ou se
sont moins endettés). En revanche, loin d’avoir maintenu la part de leurs placements financiers
dans leur revenu disponible, ils l’ont réduite.
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Section 4 : Le taux d’intérêt négatif
Le taux d’intérêt est le « loyer » de l’argent. Selon toute logique, il doit être positif, pourtant
sont apparus dans plusieurs pays développés de la zone euro comme l’Allemagne ou la France
des taux d’intérêt négatifs. Il s’agit d’un phénomène inédit et qui tend à se développer.
Parallèlement, depuis juin 2014, la Banque centrale européenne (BCE) pratique elle aussi
des taux d’intérêt négatifs à l’égard des dépôts que les banques de la zone euro déposent chez
elle.
Comment un tel phénomène est- il possible ? La réponse à cette question nécessite que l’on
revienne sur les politiques monétaires conduites à partir de 2008 dans les pays développés, car
elles permettent de comprendre pourquoi les taux d’intérêt ont enclenché une spirale baissière.
Depuis la crise économique de 2008, les banques centrales ont eu recours à différents outils
pour relancer l’économie. La baisse progressive des taux d’intérêts vise ainsi à stimuler les
prêts des banques aux entreprises et aux particuliers, dans le but de doper la croissance. Les
taux ont donc dégringolé jusqu’à atteindre des taux négatifs dans plusieurs pays. (D’après un
article posté sur le site la finance pour tous)
La Fed (la banque centrale américaine) a ainsi très rapidement baissé son taux principal à son
minimum en 2009 (entre 0 et 0,25 %), avant de le remonter en réponse à la reprise de
l’économie. Puis, à partir de l’été 2019, la Fed s’est à nouveau engagée dans un cycle de
baisse des taux face à l’essoufflement de la croissance américaine.
La BCE n’a baissé ses taux qu’à partir de 2011 et a décidé de fixer son taux principal de
refinancement à 0 % en mars 2016.Dans certains pays le taux principal de refinancement est
passé en territoire négatif. C’est notamment le cas du Japon (-0,1 %) et de la Suisse (-0,75 %).
En effet, ces pays veulent éviter une appréciation de leur monnaie. En plaçant les taux
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d’intérêts en territoire négatif, les banques centrales rendent les placements dans ces pays
moins attrayant (les taux des banques se répercutant dans l’ensemble de l’économie comme
nous l’expliquons ci-dessous), ce qui évite l’appréciation de la monnaie.
Un autre instrument habituel de la politique monétaire des banques centrales est le taux de
dépôt : eux aussi en territoire négatif. Les banques possèdent un compte auprès de la banque
centrale, un peu comme un particulier possède un compte auprès de sa banque. Le taux de
dépôt est le taux auquel sont rémunérés les dépôts que les banques effectuent aup rès de la
banque centrale.
Malheureusement, le privilège des prêts à taux négatif ne s’adresse pas aux particuliers, la loi
interdisant par ailleurs à une banque de prêter à perte. Certains particuliers ont pu profiter de
cette aubaine, car ils avaient souscrit à un crédit à taux variable, mais leur nombre est resté très
limité et la procédure pour récupérer leur argent est particulièrement complexe.
Planquer son cash sous son matelas ou dans un coffre- fort n’est pas une solution envisageable
pour les grands investisseurs (les montants sont trop importants), explique Schröders. Elle
n’est d’ailleurs pas sans coût (louer un coffre- fort n’est pas gratuit) ou sans risque
(cambriolage, incendie) pour un particulier.
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IV. Les avantages des taux d’intérêt plus élevés
Des taux d’intérêt plus élevés peuvent être porteurs de bonnes nouvelles. L’épargne détenue
dans des comptes bancaires à intérêt élevé peut croître plus rapidement. De plus, de nombreux
placements à taux d’intérêt fixe, comme les options à intérêt garanti ou les certificats de
placement garanti (CPG), pourraient donner des rendements plus élevés. Vous pourriez
également faire affaire avec un conseiller pour mettre à jour vos cont rats de fonds communs
de placement et vos polices de fonds distincts afin de profiter des taux d’intérêt plus élevés.
Il existe des moyens simples de tirer parti de la hausse des taux d’intérêt, ou du moins de
limiter son incidence négative. Par exemple, si vous avez un prêt hypothécaire remboursable
par anticipation, songez à le remplacer par un prêt hypothécaire fermé. Contrairement à un
prêt hypothécaire remboursable par anticipation, un prêt hypothécaire fermé ne sera pas
touché par les fluctuations des taux d’intérêt.
Pour le moment, la hausse des taux d’intérêt n’est pas vertigineuse, ce qui signifie que le
rendement global de vos placements devrait demeurer faible. Éventuellement, toutefois, la
hausse des taux d’intérêt pourrait se traduire par un acc roissement des revenus de votre
portefeuille de placements – surtout ceux à revenu fixe, comme les obligations et les CPG.
(Vos placements en titres à revenu fixe servent également de contrepoids à vos placements en
actions, surtout lorsque le marché connaît un repli.)
V. Coronavirus et crédits
Le phénomène de remontée des taux était déjà sensiblement amorcé avant la crise sanitaire
liée au Covid-19. Mais les dernières mesures pourraient avoir un impact encore plus important
sur le secteur des crédits immobiliers même s'il est compliqué d'avoir une véritable visibilité
sur leur évolution car la demande et le traitement des dossiers des crédits : Ralenti, mais pas
stoppé... Le flux des crédits aux particuliers est maintenu mais de façon très réduite pendant
l’épidémie de Covid-19. En pratique, d’après plusieurs interlocuteurs bien placés (banquiers,
intermédiaires de crédit, agents immobiliers), il semble que les conseillers bancaires
continuent de gérer les dossiers en cours. En revanche les nouvelles de mandes seraient pour
l’instant beaucoup plus difficiles à faire passer, voire totalement gelées.
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Chapitre II : Étude pratique
Les taux d'intérêt débiteurs applicables à toute forme de financement sont librement fixés par
les banques et négociés avec leurs clients, sauf ceux appliqués par la Banque Tunisienne de
Solidarité (BTS). Les taux pratiqués actuellement varient entre :
un min=TMM
et un max = TMM + 7points
16
permanentes de dépôts et de prêts à 24 heures, qui constituent le plancher et le pla fond du
corridor des taux du marché, se sont alignés sur la hausse du taux directeur, pour s'établir
respectivement à 3,25% et 4,25% au terme du mois de septembre contre 3% et 4% à fin juin.
Suite à une politique monétaire de la banque centrale en 2013 a était interpréter comme une
volonté pour maintenir le TMM proche du taux plafond pour centrer les pressions
inflationnistes. La variation était importante du TMM par une augmentation de73 points par
rapport à 2012 qui risque d'attirer les mauvais emprunteurs ce qui traduit par une dégradation
de la qualité du portefeuille des banques. Le TMM a connu une légère détente de 4.98 % à
4.88% en juillet 2014. La hausse du TMM par rapport au 2013 se traduit par un accroissement
du taux effectif global (TEG) de 44 points.
Les taux moyens mensuels du marché monétaire (TMM) se sont établis respectivement à
4,93%, au cours des mois d'octobre et de novembre 2014 et à 4,88% au mois de décembre, soit
une moyenne trimestrielle de 4,91%, contre 4,95% au cours du trimestre précédent, reflétant
l'atténuation des besoins des banques, d'un trimestre à l'autre.
Pour l'année 2015, L'ajustement à la baisse du taux directeur s'est traduit par une baisse
conséquente du taux d'intérêt pondéré au jour le jour sur le marché interbancaire. Aussi, le
TMM est passé de 4,75% à 4,30% puis à 4,28% respectivement aux mois d'octobre, novembre
et décembre 2015, soit une moyenne trimestrielle de 4,44% contre 4,77% au troisième
trimestre. Globalement, le TMM a évolué, tout le long de l'année 2015, en étant proche du
taux directeur.
Malgré les échecs dans la lutte contre l’inflation des hausses précédentes du taux du marché
monétaire (TMM), les autorités monétaires tunisiennes s’obstinent à augmenter le taux
directeur. Depuis avril 2017, la BCT décide pour la cinquième fois de relever de 100 points de
base son TMM. En fait, en 2 ans on totalise une augmentation de 350 points de base, soit une
augmentation de 3,5 en points de pourcentage.
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taux directeur. Le TMM est passé de 5,23% fin 2017 à 6,04% en mars 2018 puis à 6,72% en
juin, avant de se stabiliser au voisinage de 7,25% durant la deuxième moitié de 2018.
Figure 2:Évolution du TMM et des taux appliqués Figure 3:Évolution du TMM et des taux appliqués
sur les nouveaux contrats de dépôt des particuliers sur les nouveaux contrats de dépôt des entreprises privées
Cette dynamique haussière des taux, en dépit de la stabilité du TMM tout au long de la
deuxième moitié de l’année 2018, reflète la poursuite de la course effrénée, menée par
certaines banques de la place, pour la mobilisation de ressources stables. La surenchère
continue sur les dépôts à terme traduit un problème de liquidité bancaire devenant de plus en
plus structurel, qui résulte fondamentalement de la détérioration des indicateurs
18
macroéconomiques (déficits jumeaux, dette, etc.). Ce comportement reflète également une
grande disparité dans le paysage bancaire tunisien qui s’est bien manifestée après
l’introduction des mesures prudentielles. Quant aux taux appliqués sur les nouveaux crédits
octroyés aussi bien aux ménages qu’aux entreprises privées, ils se sont ressentis, toutes
catégories confondues, du renchérissement des coûts de ressources notamment du TMM,
principale référence pour l’indexation de la majorité des taux débiteurs bancaires. Cela a bien
servi à assurer une transmission rapide, la plupart du temps quasi-complète des impulsions
restrictives de la politique monétaire (Figure 4 et 5)
Figure 4:Évolution du TMM et des taux appliqués Figure 5:Évolution du TMM et des taux appliqués
sur les nouveaux contrats de crédits aux particuliers sur les nouveaux contrats de crédits aux entreprises privées
En décembre 2019, le taux moyen mensuel du marché monétaire (TMM) s’est établi au niveau
de 7,81%, contre 7,24%, au même mois en 2018, 5,23%, en 2017 et 4,26%, en 2016, selon les
chiffres publiés par la Banque Centrale de Tunisie (BCT).
Ainsi, le TMM s’est maintenu presque stable, durant les derniers mois de l’année 2019, avec
des taux oscillant entre 7,80% en novembre et 7,83% durant la période de mai à août, avant de
baisser légèrement, à 7,82%, durant le mois de septembre.
19
Par ailleurs, le taux moyen mensuel record du marché monétaire, de ces dernières années, a été
enregistré au mois de mars 2019 (7,90%), suite à la dernière augmentation du taux d’intérêt
directeur de 100 points, le 19 février 2019, qui l'a vu passer de 6,75%, à 7,75%.
Le taux du marché monétaire (TMM) s’est situé à 7,76% le vendredi 22 novembre 2019, soit
son plus bas niveau depuis février dernier. Ce repli fait suite à une baisse du volume global de
refinancement des banques auprès de la BCT pour s’élever à 11,6 milliards de dinars au 22
novembre, après avoir atteint des niveaux records cette année. Le taux moyen du marché
monétaire (TMM) du mois d’octobre s’établit à 7,81%. Le taux d’intérêt s’est établi, quant à
lui, au 22 novembre 2019 à 7,75%. On est loin, bien sûr, de 2014 quand le taux d’intérêt
directeur de janvier à juin était de seulement 4,50% !Selon les données mises à jour par la
Banque Centrale de Tunisie, le 18 mars 2020, le TMM a reculé à 6,80% contre 7,76% une
semaine auparavant.
Il est à préciser que le Taux mensuel Moyen du marché monétaire du mois de janvier s’est
établi à 7.81% et celui de février à 7.84%. Cette baisse est due à la décision de la BCT
d'abaisser de 100 points de base le taux d'intérêt directeur, pour le porter à 6,75%, et ce dans le
cadre de ses efforts pour contenir l'impact de la pandémie COVID-19 sur l'activité
économique. A la faveur de cette baisse du taux du marché monétaire les investisseurs et les
promoteurs pourraient lancer leurs projets qui n’ont pu être concrétisés au cours de la dernière
période quand les indicateurs financiers étaient au rouge.
L’encours des crédits hors engagements par signature dispensés par les banques et les
établissements financiers à l’économie, tels que recensés par la Centrale des risques et la
Centrale des crédits aux particuliers, a atteint plus de 92,2 milliards de dinars au terme de
l’année 2019, enregistrant pour la deuxième année consécutive une décélération de son rythme
de progression atteignant 3,6% contre 8,9% en 2018 et 13,4% en 2017
20
Source: Rapport annuel BCT 2018
p115
Figure 6:Évolution de l’encours total des crédits par catégorie de bénéficiaires
21
exceptionnelles de soutien en faveur des professionnels et des particuliers et ce, afin d’atténuer
l’impact économique attendu des suites de la pandémie du « Covid-19 ».
Tableau 1Répartition par bénéficiaire, par secteur et par terme de l’encours des crédits à
l’économie :
Les entreprises et les professionnels ont poursuivi la consolidation de leur part dans l’encours
des crédits à l’économie aux dépens de celle des crédits aux particuliers ayant subi un
ralentissement plus prononcé de leur rythme d’évolution. Ceci s’est traduit par la baisse
continue de la part de ces derniers revenant de 27,8% à 26,9% puis à 26,1% au cours des trois
dernières années (Figure 8)
22
Figure 8:Répartition de l’encours des crédits octroyés par catégories de bénéficiaires (2016 à
2018)
23
prêts syndiqués en devises de l’équivalent de 1.435 MDT et le deuxième de 1.180 MDT
débloqués en mars et en mai 2020.
II.1.2 Répartition de l’encours des crédits aux professionnels par secteur d’activité
La répartition sectorielle de l’encours des crédits aux professionnels fait apparaître une baisse
de la part des crédits consentis aux secteurs des services et de l’agriculture et pêche au profit
du secteur de l’industrie.
Figure 9:Évolution de la part de l’encours des crédits professionnels par secteur d’activité
Source: Rapport annuel BCT 2019 p103
24
Figure 10:Évolution des créances impayées ou en contentieux
25
Tableau 3:Répartition de l’encours des crédits accordés aux particuliers par objet de
financement
- Le taux d'intérêt applicable aux comptes à vue et à tout dépôt ou placement en dinar d'une
durée inférieure à 3 mois est plafonné à 2%.
- Le taux de rémunération des comptes spéciaux d'épargne (TRE) ouverts auprès des banques
ou du CEP a été libéré depuis le 1er avril 2008. Toutefois, il ne peut pas être inférieur à 5,00%
en vertu de l'article 36 de la circulaire de la BCT aux banques n°91-22 du 17 décembre 1991.
- Le taux appliqué aux dépôts logés dans des comptes étrangers en dina rs convertibles par des
personnes physiques tunisiennes qui résident à l'étranger et dans des comptes spéciaux en
dinars convertibles doit être au minimum égal au TMM de la période considérée diminué de 2
points de pourcentage,
- Le taux pratiqué par la Banque de l'Habitat pour les détenteurs de livret d'épargne- logement
est fixé à 4,25%. Le taux d'intérêt légal en matière civile, fixé depuis le 15 février 1983, est de
7%.
Le taux d'intérêt légal en matière commerciale est égal au taux maximum du découvert
bancaire (TMDB), fixé par la Banque Centrale de Tunisie, majoré d'un demi-point.
27
L’épargne nationale a enregistré une faible évolution de 0,6% après un accroissement de
18,4% en 2018, sous l’effet, notamment, de la faiblesse de la croissance économique qui a
pesé sur l’épargne intérieure. Par contre, l’apport net du secteur extérieur a connu une certaine
amélioration suite, particulièrement, à la progression des transferts des tunisiens à l’étranger
de 19,5% en s’élevant à 6 milliards de dinars et ce, en dépit de la hausse des dépenses au titre
des revenus de facteurs, notamment, celles relatifs aux intérêts de la dette extérieure.
L’épargne de l’État est passée de 1.460 MDT à 2.749 MDT, d’une année à l’autre, suite à
l’amélioration des recettes propres qui a permis de compenser la progression des dépenses de
fonctionnement et celles des intérêts de la dette. En revanche, en dehors de la contribution de
l’administration centrale, l’épargne a connu une baisse de l’ordre de 13,9% pour s’établir à
environ 7.625 MDT et ce, en rapport avec la morosité de l’activité économique qui a affecté
les entreprises aussi bien publiques que privées, ainsi que les ménages.
Ainsi, les ressources de l’épargne nationale ont assuré environ la moitié des besoins de
financement intérieur. Le reliquat a été financé, essentiellement, par le recours à l’endettement
extérieur, qui est en nette progression et, à moindre degré, par les flux nets des investissements
étrangers. Pour l’année 2020, il est prévu une chute de l’épargne nationale.
28
Section 2 : Cas de la Banque de Tunisie
La Banque de Tunisie est une société anonyme au capital de 225.000.000 dinars, créée en
1884elle est l'une des plus anciennes banques d'Afrique, et régie par la loi n° 2016-48 du 11
juillet 2016 relative aux établissements de crédit.
I.1 Histoire
En 1948, la Banque de Tunisie absorbe la Banque italo-française de crédit et participe
en 1951 à la liquidation de la Banca Italiano de Credito dont elle reprend, après
l'indépendance, la plupart des agences. Première banque à être installée en Tunisie, elle reste
longtemps le seul établissement de crédit bancaire et, pendant longtemps, la seule banque à
disposer d'agences dans le pays.
En 1963, la Banque de Tunisie ouvre son capital à la Société générale, le Crédit suisse et la
Banca Nazionale Del Lavoro. En 1968, la Banque de Tunisie rachète les agences tunisiennes
de la Compagnie française de crédit et de banque.
I.2 Actionnariat
Il s'agit d'une société anonyme dont le capital, au 31 décembre 2006, est détenu à 73,03 % par
des actionnaires tunisiens et à 22,78 % par des actionnaires étrangers. La BT compte parmi
ses actionnaires des banques étrangères de réputation internationale telle que la Banque
fédérative Crédit mutuel (20 %) et la Banca Nazionale del Lavoro. Les 13 % du capital
appartenant à Belhassen Trabelsi sont confisqués à la suite de la révolution de 2011 et
revendus à la Banque fédérative Crédit mutuel, qui devient détentrice de 33 % du capital. La
Banque fédérative du crédit mutuel est l'actionnaire de référence de la Banque de Tunisie dont
elle détient, depuis le 31 décembre 2013, 34,44 % du capital.
Toutefois, la banque est sous-capitalisée bien qu'elle dispose d'importants fonds propres. Elle
dispose par ailleurs d'une assise financière solide et affiche les meilleurs indicateurs du secteur
avec un taux de couverture des créances classées de 97 %
29
En 1998, la Société générale cède sa participation dans le capital de la Banque de Tunisie
essentiellement repris par des actionnaires locaux. Une part de 2 % est reprise par la filiale de
l'Agence française de développement. Au 31 décembre 2008, le Crédit industriel et
commercial vend sa participation à la Banque fédérale du crédit mutuel, sa maison mère.
En juin 2012, elle compte 130 agences et 165 distributeurs automatiques de billets répartis sur
le territoire tunisien.
30
II.L’impact des taux d’intérêt sur l’engagement global de BT
31
Figure 13:Crédit de la clientèle
Le volume global des créances brutes a enregistré une progression de 0,6%, passant de
4.789.103 mille dinars en 2018 à 4.817.356 mille dinars en 2019. Les crédits à court terme ont
enregistré une baisse de 2,2% pour atteindre un encours de 2.367.014 mille dinars à la fin de
l’exercice 2019 contre 2.419.349 mille dinars à la fin de l’exercice 2018. Ces crédits ont
progressé à un taux annuel moyen de 6,1% durant les cinq dernières années. L’encours global
des crédits à moyen et long terme a atteint, à la fin de l’exercice 2019, un montant de
1.841.217 mille dinars contre 1.832.776 mille dinars l’année dernière, soit une hausse de 0,5%.
Entre 2015 et 2019, l’encours moyen des crédits à moyen et long terme a évolué avec un
rythme moyen annuel de 4,7%. A la fin de l’exercice 2019, l’encours des opérations de leasing
s’est situé à 87.121 mille dinars contre 79.304 mille dinars une année auparavant enregistrant
ainsi une hausse de 9,9%. Durant les cinq derniers exercices, l’encours des opérations de
leasing a évolué au taux moyen annuel de 21,4%.
A la fin de l’exercice 2019, les engagements de la Banque de Tunisie sont répartis par secteur
d’activité comme suit :
En matière de gestion des risques sur les crédits, il est important de souligner que la Banque de
Tunisie est en parfait respect de toutes les normes prudentielles de la Banque Centrale de
Tunisie relatives à la division et la couverture des risques sur les crédits. Aussi, la Banque de
Tunisie a adopté une politique de diversification de ses crédits par secteur pour assurer la
maîtrise du risque de concentration.
33
III. Ressources collectées
Les dépôts à vue ont atteint 1.315.157 mille dinars au 31 décembre 2019 contre 1.386.856
mille dinars au 31 décembre 2018 soit une baisse de 5,2%. Les dépôts à vue ont continué
d’occuper une place importante dans l’ensemble des ressources, permettant ainsi à la Banque
d’assurer le maintien d’un coût des ressources assez compétitif. Durant les cinq dernières
années, les dépôts à vue ont connu une croissance au taux moyen annuel de 6,5%. Les dépôts à
terme et les certificats de dépôts, destinés essentiellement à une clientèle d’institutionnels, sont
passés de 1.076.094 mille Dinars au 31 Décembre 2018 à 1.318.031 mille dinars à la fin de
l’exercice 2019, soit une hausse de 22,5%. Les dépôts d’épargne ont enregistré une croissance
de 7,9% passant de 1.247.779 mille dinars au 31 Décembre 2018 à 1.345.969 mille dinars au
31 Décembre 2019. Cette catégorie de dépôt, a progressé à un rythme moyen annuel de 13,6%
durant les cinq dernières années.
34
Figure 14:Dépôt de la clientèle
Source : Rapport annuel BT 2019 p11
III.2 Structure des dépôts
A la fin de l’exercice 2019, les dépôts à vue ont représenté 32,7% de l’ensemble des dépôts
collectés auprès de la clientèle. Les dépôts d’épargne ont occupé une part de 33,4% alors que
les dépôts à terme représentent 24% de l’ensemble des dépôts comme illustré par la figure 15
et le tableau 10.
35
Tableau 10:Evolution des dépôts
•Appliquer les procédures de report susmentionnées sur les clients classés 2 et 3 et ce, au cas
par cas et selon l’évaluation de la situation du client. Pour faciliter cette opération et renforcer
la capacité du secteur bancaire à soutenir les opérateurs économiques, une plus grande
flexibilité sera exercée au niveau des règles prudentielles, à savoir :
37
• Les procédures de soutien ne sont pas considérées comme une restructuration des crédits et
la période du report n’est pas prise en compte dans le calcul de l’ancienneté des montants dus ;
•Par ailleurs, et afin de réduire les déplacements des clients des banques, il a été décidé
d’assurer la continuité des services de retrait d’espèces au niveau des distributeurs
automatiques et gratuitement en annulant la commission de retrait de tout distributeur
automatique. Il est à noter par ailleurs, que la Banque de Tunisie, dans le cadre de la lutte
nationale contre la pandémie du Coronavirus, a décidé, courant le mois de mars 2020, de faire
un don de 11.350 mille dinars au fonds 1818 de lutte contre le Coronavirus et ses
répercussions économique et sociales.
Avec les mesures de confinement mises en place par le gouvernement depuis le 17 mars, les
acheteurs en attente d’un prêt immobilier ou à la consommation, de même que les particuliers
en cours de remboursement, s’interrogent : est-il encore possible de souscrire un crédit et à
l’inverse peut-on en suspendre les mensualités de remboursement en cas de difficulté ?
Premiers éléments de réponse.
Ralenti, mais pas stoppé... Le flux des crédits aux particuliers est maintenu mais de façon très
réduite pendant l’épidémie de Covid-19. En pratique, d’après plusieurs interlocuteurs bien
placés (banquiers, intermédiaires de crédit, agents immobiliers), il semble que les conseillers
bancaires continuent de gérer les dossiers en cours. En revanche les nouvelles demandes
seraient pour l’instant beaucoup plus difficiles à faire passer, voire totalement gelées.
38
Conclusion
Globalement, une hausse du taux d’intérêt réel réduit la consommatio n des ménages,
l’investissement des entreprises et contraint la dépense publique. Il en résulte une baisse de la
demande et donc du PIB, que l’on observe dans tous les pays. Une augmentation de 1 point du
taux d’intérêt ferait baisser le PIB d’environ 0.5 %dans les pays de la zone euro dès la
première année, l’effet négatif s’atténuant dans les années suivantes.
Une hausse du taux d’intérêt atténue les tensions inflationnistes en cas de surchauffe, c’est à
dire lorsque la demande croît plus vite que l’offre; à l’inverse, une baisse du taux d’intérêt
soutient l’activité lorsque la demande est transitoirement déprimée. La tâche des banques
centrales est de fixer le taux d’intérêt pour stabiliser l’économie. Cette tâche est délicate car
les effets des taux d’intérêt sur l’économie ne sont pas nécessairement symétriques. Autant il
est facile de ralentir une économie en surchauffe en montant les taux d’intérêt, autant il est
difficile de sortir d’une récession simplement en les abaissant.
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Bibliographie
https://www.memoireonline.com/09/18/10274/Impact-du-taux-dintert-et-du-taux-de-change-
sur-la- volatilite-des-banques-tunisiennes.html
https://www.banque-
france.fr/fileadmin/user_upload/banque_de_france/archipel/publicatio ns/bdf_bm/etudes_bdf_
bm/bdf_bm_3_etu_8_t1.pdf
https://www.mifassur.com/dossier-epargne/taux-interet-negatifs-pourquoi
http://www.bt.com.tn/Media/Default/Documents/RapportsAnnuels/R_BT_Fr_%202019%20.p
df : le rapport annuel 2019 de la banque de Tunisie
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89pargne#:~:text=Selon%20le%20raisonnement%20n%C
3%A9oclassique%2C%20l'%C3%A9pargne%20pr%C3%A9c%C3%A8de%20la%20consom
mation.&text=Si%20celui%2Dci%20est%20%C3%A9lev%C3%A9,de%20revenus%20dans%
20 l'avenir.
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