Faculté de Technologie
Mémoire
Présenté par :
Thème
Examinateur : A. BOUACHARI
ملخص
ii
Résumé
ملخص
……………………….………
Résumé
………………………………………………..
iii
iv
Dédicace
Dédicace
v
Remerciements
Remerciement
vi
Table des matières
vii
Table des matières
2.13. La structure........................................................................................................................ 45
2.14. Conclusion ......................................................................................................................... 50
............................................................................................................................................. 51
Assemblage et montage de l’imprimante 3D personnelle ............................................... 51
3.1. Introduction ........................................................................................................................... 51
3.2. Assemblage et montage ........................................................................................................ 52
3.2.1. Assemblage de la structure ........................................................................................... 58
3.2.2. Assemblage tête d’impression & extruder .................................................................... 59
3.2.3. Assemblage des charriots .............................................................................................. 60
3.2.4. Extruder ......................................................................................................................... 64
3.2.5. Partie électronique ........................................................................................................ 65
3.3. Conclusion ............................................................................................................................. 68
............................................................................................................................................. 69
Programmation et exploitation de l’imprimante 3D personnelle ................................. 69
4.1. Introduction ........................................................................................................................... 69
4.2. La chaine logicielle................................................................................................................. 69
4.3. Mise en route ........................................................................................................................ 72
4.3.1. Flashage......................................................................................................................... 72
4.3.2. Calibration ..................................................................................................................... 73
4.4. Conclusion ............................................................................................................................. 76
Conclusion générale ....................................................................................................................... 77
Références bibliographiques ...................................................................................................... 78
viii
Table des illustrations
ix
Table des illustrations
x
Liste des abréviations
xi
Introduction
Introduction
Depuis la fin du XXème siècle, nous vivons une nouvelle révolution industrielle : celle du
numérique. Les ordinateurs ont envahi le monde de l’entreprise mais aussi notre quotidien.
Internet a permis un accès à l’information instantané et infini.
L’étape suivante a été un changement profond dans l’approche des procédés de
production. La numérisation d’objet s’est faite de plus en plus précise avec les scanners
optiques et lasers, si bien que les méthodes de CFAO se sont développées en même temps
que la précision des machines outil.
L’impression 3D se réfère à un ensemble de technologies et de processus développés
depuis plus de 30 ans. ASTM International, un organisme mondial pour le développement et
l’établissement de normes dans l'industrie manufacturière, définit l’impression 3D comme
‘’Un procédé d’assemblage de matériaux pour fabriquer des objets à partir des données
numériques d’un modèle tridimensionnel, généralement couche par couche, par opposition à
des méthodes de fabrication soustractives’’ (ASTM, 2013). L’expression générique impression
3D recouvre en fait plusieurs procédés de fabrication, se regroupant sous le nom d’additive
manufacturing, notée AM.
Bien que l’impression 3D soit une technologie disponible depuis les années 1980, ce
n’est qu’au cours de la dernière décennie qu’elle a été mise en évidence comme un véritable
atout de production pour les industriels. Les récentes avancées technologiques ont permis de
transformer les étapes de conception, de développement, de fabrication et de distribution
des produits (Cotteleer et al.,2014). Aujourd’hui, les entreprises sont de plus en plus
conscientes de l’ampleur de cette technologie et des opportunités qui s’offrent à elles. Dès
lors, le monde de l’industrie comme on le connaît, avec ses chaînes de production
standardisées, ses économies d’échelle et ses usines délocalisées, risque de se voir
complètement transformé par les procédés d’impression 3D (Berchon, 2014). Cette nouvelle
technologie, qui prône la customisation de masse, est régulièrement décrite comme la
troisième révolution industrielle. Cependant, face à cette grande variété, il y a souvent un
manque de connaissance et de clarté pour identifier les bonnes applications et utilisations en
fonction de chaque industrie.
Présentement, il est devenu possible de fabriquer des équipements et des objets de
toute sorte dans une grande variété de matériaux, directement depuis sa maison ou son lieu
de travail. A partir de son ordinateur personnel, tout professionnel ou particulier initié peut
créer une représentation digitale de ces objets, ou simplement de télécharger en ligne les
fichiers de leur représentation tridimensionnelle. Puis, après avoir transmis ce fichier
numérique à l’imprimante 3D, il peut voir l’objet prendre forme sous ses yeux. [1]
L’univers des imprimantes 3D et autres RepRap exerce une réelle attraction, pour ne
pas dire fascination, car il répond à un désir et une attente réelle de bon nombre d’entre nous:
pouvoir simplement fabriquer une pièce mécanique à partir de sa simple conception
graphique, ni plus ni moins !
1
Table des illustrations
Au pays des imprimantes 3D, comme pour la plupart des solutions techniques, on a le
choix entre :
2
2
Chapitre 1 Remanufacturing de pièce par procédé additif et soustractif
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Chapitre 1 Remanufacturing de pièce par procédé additif et soustractif
• le travail de forme : c’est l’arête tranchante de l’outil qui sculpte la surface obtenue ;
• le travail d’enveloppe : la combinaison des mouvements de coupe et d’avance façonne
la surface finale.
Il existe un grand nombre de technique d’usinage qui ont donné naissance à autant de
machines-outils, permettant d’effectuer la quasi-totalité des tâches sur une chaine de
production. Parmi les principales on citera :
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Chapitre 1 Remanufacturing de pièce par procédé additif et soustractif
- Sur un tour traditionnel, la vitesse de rotation reste constante, elle est définie en
fonction du matériau et du diamètre à usiner. Alors que sur les tours à commande
numérique, le système de gestion peut recalculer en temps réel la vitesse de rotation
pour obtenir une vitesse de coupe constante, en fonction du diamètre déjà usiné.
Cette méthode permet d’obtenir des états de surface bien meilleurs qu’en usinage
traditionnel. On appelle cette fonctionnalité : la vitesse circonférentielle.
Dans la CNC, un modèle virtuel conçu dans un logiciel de CAO sert d’entrée pour l’outil
de fabrication. La simulation logicielle est combinée avec l’entrée utilisateur pour générer des
parcours d’outils qui guident l’outil de coupe à travers la géométrie de la pièce (figure 1). Ces
instructions indiquent à la machine comment effectuer les coupes nécessaires, les canaux, les
trous et toutes les autres caractéristiques qui nécessitent l’enlèvement de matière, en tenant
compte de la vitesse de l’outil de coupe et de l’avance de la matière. Les outils CNC fabriquent
des pièces à partir de ces données de fabrication assistée par ordinateur (FAO), avec peu ou
pas d’aide ou d’interaction humaine.
Aussi, les procédés de fabrication soustractive sont généralement utilisés pour créer
des pièces en plastique ou en métal à des fins de prototypage, de fabrication d’outils et
d’utilisation finale. Elles sont idéales pour les applications qui nécessitent des tolérances
serrées et des géométries difficiles à mouler, à couler ou à produire avec d’autres méthodes
de fabrication traditionnelles.
Certainement, la fabrication soustractive offre une variété de matériaux et de
méthodes de transformation. En effet, les matériaux plus tendres sont beaucoup plus faciles
à usiner à la forme désirée, mais ils s’usent plus rapidement.
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Chapitre 1 Remanufacturing de pièce par procédé additif et soustractif
• La stéréolithographie
La Stéréolithographie est considérée comme le procédé à l’origine de l’impression 3D,
avec le premier équipement breveté en 1984 par Charles Hull et la première machine
commerciale développée par 3D Systems en 1988.
Le procédé de Stéréolithographie, plus connu sous le nom de SLA (Stereo Lithography
Apparatus), utilise le principe de photopolymérisation pour fabriquer des modèles 3D à partir
d’une résine sensible aux UV. Celle-ci est solidifiée par le passage d’un laser couche après
couche (figure 2). Elle permet d’obtenir une surface d’impression parmi les plus qualitatives
des technologies d’impression existantes.
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Chapitre 1 Remanufacturing de pièce par procédé additif et soustractif
Figure 2 : Schéma du principe de fonctionnement d’une imprimante 3D SLA (Source : CustomPartNet 2008)
Figure 3 : Objet en résine polymère en cours de fabrication par une imprimante SLA.
Vient ensuite une phase de finition où il faut débarrasser l’objet fabriqué des résines
non polymérisées, en le faisant passer dans un bac de solvant (en général de l’alcool
isopropylique aussi appelé isopropanol), suivi d’une étape de cuisson pour le rendre plus dur.
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Chapitre 1 Remanufacturing de pièce par procédé additif et soustractif
- Toute pièce continue imprimée sur une machine SLA est isotrope.
- Important volume d’impression : la Mammoth a un diamètre supérieur à 2 mètres.
Inconvénients
- Tous d’abord, le prix des machines peut s’avérer plus élevé que celui d’autres procédés
technologiques d’impression 3D.
- Technologie encore très couteuse, tant matériellement qu’au niveau des
consommables ;
- Choix limité de matériaux imprimables, impossibilité d’imprimer en couleurs ;
- Les objets finis ont un rendu semi-transparent et sont fragiles ;
- Les pièces fabriquées avec le procédé SLA peuvent également se modifier avec le
temps et au contact de la lumière.
- Les volumes de polymère liquide piégés à l’intérieur des corps creux de l’objet ;
- Impression relativement lente comparée à d’autres procédés : 1 à 2 minutes par
couches ;
- Système de ventilation obligatoire pour évacuer les vapeurs de polymères.
Les faiblesses des imprimantes SLA, les ont pendant longtemps relégué au prototypage
rapide, la fragilité des pièces produites et la nécessité de leur appliquer une finition de type
vernis ou peinture, pour palier à l’aspect semi-transparent des résines liquides photo-
polymérisées. Celui-ci ne permettait pas d’envisager ce type de technologie pour la production
de pièces finies. Mais l’arrivée du nouveau millénaire et les progrès réalisés pour intégrer des
résidus de poudres céramiques (zircone, hydroxyapatite, etc..) dans des résines
photosensibles, ouvrent de nouveaux horizons aux imprimantes SLA, avec la production
d’objets en céramique dense. Les applications qui en découlent sont nombreuses, dans la
réalisation de moules d’injection ou de fonderie en particulier dans l’univers de la joaillerie et
du dentaire. Le procédé SLA est largement utilisé pour la création et l’impression de modèles,
de maquettes, de prototypes et d'outillage dans de nombreuses industries. Nous l’avons vu
précédemment, les secteurs du dentaire et du médical sont intéressés par ces matériaux
biocompatibles. La bijouterie, la joaillerie et l’horlogerie sont également très demandeurs de
cette technologie qui permet d’imprimer des pièces avec une bonne précision, une bonne
résolution, des détails et de grande qualité. D’autres secteurs d’activité ont également su
profiter de cette technologie…
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Chapitre 1 Remanufacturing de pièce par procédé additif et soustractif
miroirs photoluminescents plus petits qu’un cheveu, on la retrouve aujourd’hui dans tous les
vidéoprojecteurs !
Tous comme leurs homologues SLA, les imprimantes 3D DLP ‘’ Digital Light Processing’’
de bureau sont construites autour d’un bac à résine photosensible liquide contenue dans une
cuve de l’imprimante 3D, est polymérisée, couche par couche, par des rayons UV issus d’une
source de lumière. Cette technologie se distingue de la stéréolithographie par son projecteur
à écran numérique qui va projeter une seule image sur l’ensemble de la plate-forme
d’impression à chaque couche.
Figure 4 : Schéma du principe de fonctionnement d’une imprimante 3D type DLP (Source : 3ders).
Ici seule la plateforme mobile se déplace suivant l’axe vertical pour créer un objet
tranche par tranche, de plus, la solidification d’une couche ne se faisant pas par passage d’un
faisceau laser mais par projection de l’ensemble du tracé à réaliser en une seule fois. On
diminue les temps d’impression par un facteur 5 comparé à une imprimante SLA. Le temps de
prise par couche étant de l’ordre de 8 secondes pour une épaisseur de matériau de 100
microns (Figure 4).
Avantages liés à ce procédé
- Réduction des coûts de l’ordre de 30 pourcents ;
- Impression très rapide ;
- Les pièces fabriquées sont de grande qualité et très solides ;
- Finition des pièces en mesure de rivaliser avec les techniques de moulage par injection
plastique ;
- Plus grand choix de matériaux utilisables qu’avec une imprimante SLA.
Inconvénients
- Coût des consommables très onéreux ;
- Les volumes de polymère liquide piégés dans les corps creux ;
- Technologie principalement dédiée au milieu industriel.
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Chapitre 1 Remanufacturing de pièce par procédé additif et soustractif
• Le procédé CLIP
L’acronyme CLIP désigne un procédé de fabrication additive du nom de Continuous
Liquid Interface Production : il permet la production de solides, aux formes complexes, avec
un état de surface de qualité, à partir de résines polymères. Cette technologie est le fruit de
récents travaux menés par Joseph DeSimone, qui ont fait l’objet de deux brevets en 2014,
relatifs à l’impression 3D en continu à partir de polymères liquides, au profit de la société EiPi
Systems Inc™.
Le principe de cette technologie (Figure 6) repose sur un bac à résine photo-
polymérisable liquide, dont le fond est transparent, afin de laisser passer les rayons d’un
faisceau de lumière ultraviolette. La partie inférieure du bac de résine (par où arrivent les
rayons UV, voir figure 6) n’est plus une simple vitre mais est volontairement perméable à
l’oxygène de l’air. L'oxygène réagit avec la résine, si bien que les trente premiers microns de
résine restent liquides, et l’objet solide ne se forme que plus haut. L’objet est tiré en continu
de cette ‘’zone morte’’ de trente microns qui reste en permanence liquide.
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Chapitre 1 Remanufacturing de pièce par procédé additif et soustractif
L’innovation de ce procédé comparé à une imprimante 3D SLA ou DLP, réside dans une
membrane perméable à l’oxygène placée au fond du bac, qui vient inhiber la réaction de
photopolymérisation entre l’objet en construction et la partie translucide du réceptacle à
résine. Cela permet le maintien d’une fine interphase liquide qui empêche l’objet en
construction d’adhérer au bac. En plus d’éviter une étape de décrochage délicate,
incontournable dans une imprimante SLA ou DLP, cette technologie permet de construire
l’objet en continu, ce qui assure une vitesse d’impression 100 fois plus élevée que les
méthodes standards, tout en fabriquant des objets avec un état de surface irréprochable.
Inconvénients
- Coût des consommables très onéreux ;
- Les volumes de polymère liquide piégés dans les corps creux ;
- Actuellement il n’y a que des petits volumes d’impression pour cette technologie ;
- Faible choix de matériaux imprimables.
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Chapitre 1 Remanufacturing de pièce par procédé additif et soustractif
Les pièces produites sont utilisables en l’état, sans étapes de post traitement, elles
ressemblent aux produits finis : état de surface lisse, fort niveau de détails, grande précision
dimensionnelle. Il est possible d’imprimer des formes complexes, dans une grande gamme de
couleurs et matériaux, en un temps réduit (Figure 9). Cette technologie est très appréciée dans
l’industrie pour la production d’outils, de gabarits ou de moules.
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Chapitre 1 Remanufacturing de pièce par procédé additif et soustractif
Figure 9 : Objet multi matériaux, multi colores, réalisé d’un seul tenant par une imprimante 3D PolyJet.
Les imprimantes Poly-Jet Matrix® doivent également leur succès au logiciel de gestion
des fichiers STL, qui est en mesure de prendre en charge l’impression de plusieurs matériaux.
Avantages des imprimantes Poly-Jet
- Impression rapide de grande qualité ;
- Impression multi-matériaux aux propriétés différentes ;
- Impression multicolore possible ;
- Coût de revient faible en raison de la vitesse de réalisation ;
- Possibilité d’imprimer des formes complexes et des volumes internes ;
- Faible travail post production.
Inconvénients
- Volume d’impression limité ;
- Coût élevé destinant cette technologie à l’industrie ;
- Technologies relativement fermées ;
- Matériaux utilisables de type polymère liquide ;
- Nécessité d’avoir un matériau de faible viscosité avec une tension de surface
suffisante.
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Chapitre 1 Remanufacturing de pièce par procédé additif et soustractif
production d’objets nanoscopiques (Figure 10), mais à des vitesses d’impression de l’ordre de
100 micromètres par secondes, qui rendent les temps d’impression terriblement longs.
Avantages et inconvénients
La photopolymérisation à deux photons est la technique de fabrication additive qui
approche le plus de l’échelle nanométrique. Sa grande précision la rend très intéressante dans
de nombreux domaines d’application, et plus particulièrement dans le biomédical. Cependant
du fait de son développement récent, elle présente certains inconvénients limitant son
utilisation. Le coût des lasers femto-secondes est par exemple très élevé, augmentant de fait
le coût de l’impression. De même, sa vitesse d’impression est relativement lente
comparativement aux autres procédés et le volume de traitement est donc faible.
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Chapitre 1 Remanufacturing de pièce par procédé additif et soustractif
photopolymérisation, elles s’appuient sur le frittage sélectif par laser dit, en anglais : Selective
Laser Sintering (SLS).
Ce procédé a été breveté en 1980, par un chercheur de l’université d’Austin au Texas,
le Dr Carl Beckard de la firme DTM Corporation™, dont 3D System™ a racheté les actifs en
2001. 3D System™ est actuellement le principal fournisseur à travers le monde, de poudres et
d’imprimantes SLS, avec la société EOS GmbH™ basée en Allemagne.
Les imprimantes 3D SLS utilisent un laser haute puissance pour faire fusionner de
petites particules de poudre polymère. La poudre non fusionnée supporte la pièce pendant
l’impression, ce qui élimine le besoin de supports spéciaux. Dans le cas des imprimantes 3D
SLS, c’est un puissant laser, généralement au CO2, qui apporte via son faisceau, l’énergie
thermique pour fusionner entre elles de fines particules d’un matériau donné.
Ces imprimantes fonctionnent dans une chambre fermée, dont la température est
contrôlée et maintenue constante, juste en dessous du point de fusion du matériau, afin de
garantir la stabilité dimensionnelle des réalisations. A l’intérieur de cette chambre, on
retrouve un bac de poudre posé sur un mécanisme de surélévation par vérin, réglable en
hauteur, qui descend au fur et à mesure que les couches sont formées. Un rouleau est chargé
de répartir uniformément une nouvelle couche de poudre, de 100 micromètres d’épaisseur
au début de chaque cycle. Ensuite le laser suit un trajet prédéfini par ordinateur pour
reproduire l’objet par frittage de couches successives, jusqu’à la fabrication complète de
l’objet (Figure 11). Ce dernier est alors retiré du bac de poudre et débarrassé de toutes les
particules non fusionnées.
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Chapitre 1 Remanufacturing de pièce par procédé additif et soustractif
Le SLS peut produire des géométries complexes qui étaient impossible par le passé
telles que des dispositifs de verrouillage ou des pièces mobiles, des pièces avec composants
internes ou des chaines, et d’autres modèles très complexes (figure 12).
Figure 12 : Orthèse de main conçue avec un modèle complexe pour réduire le poids.
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Chapitre 1 Remanufacturing de pièce par procédé additif et soustractif
• Le procédé 3DP
Cette technologie est l’ancêtre des procédés par liage de poudre. Elle a été développée
par le MIT en 1993 et la première licence exploitée par la société Z Corporation date de 1995.
Tout comme le frittage laser, 3DP est une technologie de fabrication additive. Elle repose sur
un dépôt successif de gouttelettes d’un adhésif spécial qui agglomère des fines particules de
poudre de toutes sortes (polymères, métaux, céramique, etc). Avant chaque passage de la
tête d’impression, un rouleau dépose une fine couche de poudre sur un plateau qui s’abaisse
couche après couche.
A la fin de l’impression, la pièce est chauffée pour obtenir une meilleure finition.
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Chapitre 1 Remanufacturing de pièce par procédé additif et soustractif
Avec le procédé par laminage de papier, c’est le seul procédé qui permet d’imprimer
différentes couleurs sur une même pièce, grâce à une addition de quatre couleurs qui rappelle
l’impression jet d’encre 2D.
La teinte est obtenue en mélangeant par quadrichromie, des cartouches de glues
colorées en cyan, magenta, jaune et noir : on peut ainsi obtenir plusieurs centaines de milliers
de couleurs différentes (Figure 14).
• Le procédé EBM
Ce procédé a été mis au point par une société suédoise nommée Arcam en 1997, cette
dernière et l’unique productrice de cette technologie.
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Chapitre 1 Remanufacturing de pièce par procédé additif et soustractif
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Chapitre 1 Remanufacturing de pièce par procédé additif et soustractif
Un filament soumis à une importante tension électrique, émet des électrons au travers
d’un système de lentilles réparties le long d’une colonne. Cela permet d’obtenir un faisceau
d’une grande finesse, venant impacter la poudre composée de particules de métal, dans la
chambre à vide. Comme pour les imprimantes SLS, une fois la première couche achevée, la
plateforme mobile descend et un râteau vient étaler une nouvelle couche de poudre. On
répète cette procédure jusqu’à l’achèvement complet de la pièce à produire (voir figure 15).
Avantages des imprimantes EBM
- Ce procédé d’impression 3D est extrêmement rapide.
- La poudre est de bonne qualité, malgré une granulométrie élevée, et possède un bon
taux de recyclabilité.
- Les poudres sont composées de métaux non dégradés, contrairement aux
imprimantes DMLS ;
- La rapidité d’impression permet de limiter la différence de température entre la
couche en fusion et la couche sous-jacente.
- La fusion par faisceau d'électrons permet de limiter le nombre de supports nécessaires
au maintien de la pièce.
Inconvénients
- Technique coûteuse ;
- Petit volume d’impression ;
- Destinée exclusivement à l’industrie de haute précision.
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Chapitre 1 Remanufacturing de pièce par procédé additif et soustractif
Figure 16 : Principe de fonctionnement des imprimantes Multi-Jet Fusion® de chez HP (Source : 3dprint)
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Chapitre 1 Remanufacturing de pièce par procédé additif et soustractif
22
Chapitre 1 Remanufacturing de pièce par procédé additif et soustractif
Bien qu’il ne s’agisse pas de la méthode d’impression 3D la plus populaire de nos jours,
cette méthode de fabrication additive reste la plus rapide et la moins couteuse en prototypage
rapide. Son manque de précision comparé aux autres types d’imprimantes est comblé par sa
capacité d’impression en couleur et le faible coût de la matière première employée. En effet,
le papier est un matériau disponible en quantité, bon marché, aux propriétés connues,
n’impliquant pas de réaction chimique ou nécessitant une atmosphère contrôlée en chambre
close.
Il est certain que les imprimantes SDL ne sont pas adaptées à la production de
prototypes fonctionnels. Elles nécessitent un important travail de finition pour débarrasser
l’objet fini des excédents de papier. Il est difficile d’imprimer des pièces complexes ou creuses,
en raison de l’impossibilité à ôter le papier dans certaines zones. L’usage d’un marteau et d’un
ciseau est parfois indispensable.
Avantages des imprimantes SDL
- Rapidité d’impression ;
- Impression couleur haute résolution ;
- Faible coût de la matière première ;
- Impression de grande taille.
Inconvénients
- Manque de précision ;
- Coût de cette technologie inaccessible au grand publique ;
- Nombre de matériaux utilisables ;
- Impossibilité d’imprimer des formes complexes ;
- Qualité d’impression nécessitant un long travail de post traitement ;
- Impossibilité d’imprimer des pièces fonctionnelles.
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Chapitre 1 Remanufacturing de pièce par procédé additif et soustractif
La FDM utilise en grande majorité des thermoplastiques de type PLA (Polylactic acid)
ou ABS (Acrylonitrile Butadiène Styrène) en raison de leurs coûts relativement bas.
Les matériaux utilisés par l’impression 3D FDM sont généralement des polymères,
comme le PLA (Polylactic acid), l’ABS (Acrylonitrile Butadiène Styrène), le polycarbonate PC, le
PET, le PS, l’ASA, le PVA, le nylon, l’ULTEM, ou des matériaux composites résiné, à base de
métal, de verre, de carbone, de pierre, de bois, ainsi que des thermoplastiques techniques
pour des applications spécifiques dans les secteurs : aéronautique, médical, automobile,
électronique et autres. Vendus en bobine, les fils sont généralement de 1,75 mm ou 3 mm
24
Chapitre 1 Remanufacturing de pièce par procédé additif et soustractif
d’épaisseur (voir figure 19). Ils offrent des propriétés de modélisation intéressante, un large
choix de couleurs et même la possibilité d’imiter des textures comme le bois, la pierre, la
céramique, etc. Ces propriétés telles que la résistance, la tenue à la chaleur ou à la lumière,
varieront en fonction du plastique choisi, mais également de l’architecture de la pièce.
Figure 20 : Objet imprimé par FDM à l’aide d’un support soluble (Source : primante3d)
25
Chapitre 1 Remanufacturing de pièce par procédé additif et soustractif
Cette deuxième tête, peut partiellement résoudre l’un des principaux défauts des
imprimantes FDM : la monochromie, en autorisant des impressions bicolores (Figure 21).
Figure 22 : État de surface de deux pièces imprimées par la technique FDM avec polissage à l’acétone et sans polissage.
26
Chapitre 1 Remanufacturing de pièce par procédé additif et soustractif
Avantages de la FDM
- Faible coût des machines et des matières premières ;
- Technologie open-source ;
- Nombreux matériaux et couleurs disponibles ;
- Impression de formes complexes ;
- Variété de domaines d’application ;
-
Inconvénients
- Vitesse d’impression lente ;
- Volume d’impression restreint ;
- Qualité d’impression nécessitant un post traitement ;
- Impression unie ou bicolore ;
- Adhésion de certains matériaux problématique ;
- Usage professionnel limité au prototypage rapide.
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Chapitre 1 Remanufacturing de pièce par procédé additif et soustractif
• La technique employée
• Les matériaux imprimables
• Le volume maximal d’impression
• Le niveau de précision de l’impression
• Capacité de production
• Le coût d’acquisition de la machine et des consommables
• L’installation et la mise en service
1.4. Conclusion
Dans ce chapitre nous avons présenté la technologie d’impression 3D en citant les
différentes techniques utilisées et ainsi que leurs principes de fonctionnement, et donner une
vue générale sur chaque une d’elles en précisant leur avantages et inconvénients.
La fabrication additive devient un des maillons incontournables dans la conception
d’un produit. Tous les secteurs de la production d’objets développent des procédés adaptés à
leurs besoins, y compris le domaine du vivant avec des recherches pour produire des tissus et
organes en vue d’être greffés sur l’humain.
Ce qui était, hier, impossible à produire sans outillages et processus lourds et coûteux
devient petit à petit réaliste. La fabrication additive est à l’aube de son développement, les
connaissances sur les matériaux et leur mise en œuvre évoluent sans cesse, offrant aux
ingénieurs de nouveaux principes de réalisation toujours plus rapides et plus performants. De
la taille nanométrique à plusieurs dizaines de mètres des nouveaux procédés vont
révolutionner la façon de créer des outils et des objets de notre quotidien.
L’analyse du marché actuel des imprimantes 3D de point de vu technologiques, nous a
poussé à opter, la technique d’impression 3D par dépôt de matière fondue FDM, puisqu’elle
permet d’une part, de répondre au besoin de notre projet (disponibilité, faisabilité) et d’autre
part elle nous permet de réaliser des objets d’usage éducatif.
28
Chapitre 2 Anatomie d’une imprimante 3D personnelle
2.1. Introduction
De plus, pour mieux appréhender le fonctionnement de cette nouvelle technologie et
élaborer un prototype qui pourrait s’inscrire dans un projet de création de matériel à
destination pédagogique, il était impératif de construire une imprimante 3D.
En raison de considérations budgétaires et des compétences requises, le choix du
procédé d’impression 3D du futur prototype, s’est porté sur la technologie d’imprimante 3D
par fusion déposition de matière (FDM).
Les imprimantes 3D ont fait leurs débuts dans l’industrie, avec la commercialisation
par 3D System en 1986, de la première machine exploitant le procédé de stéréolithographie.
Elles ont évolué dans l’ombre du grand public pendant deux décennies, jusqu’à la tombée
dans le domaine publique de plusieurs brevets et l’avènement du projet RepRap dont
l’acronyme signifie en anglais Replicating Rapid Prototyper.
29
Chapitre 2 Anatomie d’une imprimante 3D personnelle
Par extension le nom RepRap désigne également toutes les machines développées à
partir du projet RepRap, dont les plans et les instructions de montage, ainsi que les firmwares
sont donnés par la communauté.
Les imprimantes 3D personnelles conçues à partir du projet initial ont rapidement
adopté une évolution (Figure 25) et une diffusion exponentielle :
• 2006 : La RepRap 0.2 est la première imprimante capable de répliquer ses pièces
(figure 24) ;
• 2008 : La RepRap 1.0 Darwin, à la fin de l’année 100 copies avaient été créé ;
• 2009 : 2ème génération, la RepRap Mendel ;
• 2010 : 3ème génération, ma RepRap Huxley.
30
Chapitre 2 Anatomie d’une imprimante 3D personnelle
31
Chapitre 2 Anatomie d’une imprimante 3D personnelle
• Le lit mobile
Ici la tête chauffante qui extrude le filament est mobile sur les axes x et y, alors que le
lit d’impression est mobile sur l’axe z (Figure 26). On retrouve ce type de fonctionnement dans
les imprimantes des sociétés MakerBot® et Ultimaker
32
Chapitre 2 Anatomie d’une imprimante 3D personnelle
• Le chariot élévateur
C’est la configuration favorite des imprimantes RepRap, le plateau d’impression est
mobile sur l’axe latéral y tandis que la tête d’impression, montée sur un chariot est en mesure
d’assurer les déplacements verticaux et latéral x (Figure 27).
La structure en trapèze réduit la taille globale de la machine en préservant les
dimensions de la surface d’impression.
• La grue
Dans ce type d’imprimante, il n’y a que le lit d’impression qui se déplace dans les 3
directions de l’espace, la tête est immobile (Figure 28).
Figure 28 : Imprimante 3D FDM avec une configuration grue de type Wallace (Source : reprap).
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Chapitre 2 Anatomie d’une imprimante 3D personnelle
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Chapitre 2 Anatomie d’une imprimante 3D personnelle
Figure 30 : Câblage des différents senseurs et effecteurs autour d’un contrôleur Arduino Mega 2560 équipé d’un shield
RAMPS 1.4.
Il existe de très nombreuses possibilités de carte mère. La plus simple consiste à utiliser
un Arduino Mega, et un hat RAMPS, c’est la solution originale. Cependant, de nombreuses
options sont disponibles, Duet3D, SmoothieBoard, etc.
Arduino est né du désir de Massimo Banzi en 2005, d’offrir à ses étudiants de
l’Interaction Design Institute Ivrea en Italie, une carte microcontrôleur programmable libre
construite autour d’un processeur d’architecture Atmel AVR, qu’il baptise du nom du bar où il
a ses habitudes : Arduino. Ce petit circuit à bas prix a déclenché une révolution dans
l’électronique DIY (Do It Yourself) à l’échelle planétaire, grâce à son caractère collaboratif et
son code source sous licence libre.
En quelques années Arduino s’est forgé une véritable réputation dans le milieu des
étudiants, développeurs, bricoleurs en tout genre, en devenant le couteau suisse des projets
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Chapitre 2 Anatomie d’une imprimante 3D personnelle
Les cartes Arduino font aujourd’hui légion dans le monde des imprimantes 3D RepRap.
En plus d’être bon marché, elles bénéficient d’une importante communauté de développeurs.
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Chapitre 2 Anatomie d’une imprimante 3D personnelle
On distingue les cartes Arduino officielles, comme le modèle Arduino Mega 2560 qu’on
interface avec un shield RAMPS 1.4 (Fig. 82), des circuits intégrés qui proposent un combo ces
deux éléments dans la même carte, comme celles proposées par la société MKS™ par exemple
Figure 32 : Contrôleur Arduino Mega 2560 surmonté d’un shield RAMPS 1.4.
• RAMPS 1.4
Le RAMPS 1.4 est un shield qui vient s’enficher sur une carte de contrôle Arduino Mega 2560,
lui permettant d’étendre ses capacités en termes de connections et d’alimentation (Fig. 83).
Elle intègre deux entrées d’alimentation en 12 volts DC, 5 ports polulu pour gérer
l’alimentation des moteurs des axes x, y, z ainsi que 2 extruders et 5 ports de pilotage des
moteurs, 4 sorties servomoteurs, 3 entrées de sondes de température, 3 sorties 12V DC à
puissance variable par mosfets, 6 entrées/sorties de capteurs de fin de course, une sortie vers
un afficheur LCD, un port vers un lecteur de carte mémoire.
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Chapitre 2 Anatomie d’une imprimante 3D personnelle
Afin de les dimensionner correctement pour une application donnée, il est nécessaire
de connaitre la masse de la charge à entrainer, son inertie, ainsi que le type d’entrainement.
Si le couple est sous dimensionné, il y aura des phénomènes de glissement, entrainant une
perte de pas que les systèmes en boucle ouverte ne sont pas en mesure de récupérer.
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Chapitre 2 Anatomie d’une imprimante 3D personnelle
En impression 3D il est impératif d’utiliser des moteurs pas à pas afin de positionner
avec précision la tête dans les 3 directions de l’espace, mais aussi pour pouvoir quantifier le
débit de filament au niveau de l’extruder. Ils fonctionnent avec des basses tensions (de l’ordre
de 12 volts), pour un couple de plusieurs kilogrammes : suffisant pour des machines de taille
réduite.
Une imprimante 3D de type cartésienne comme celle réalisée, requiert quatre moteurs
pour assurer le positionnement de la tête d’impression dans les 3 dimensions de l’espace. Un
cinquième moteur assure quant à lui l’extrusion du filament dans la tête chauffante à l’aide
d’une roue crantée.
2.6. L’extruder
L’extruder d’une imprimante 3D, appelé souvent ‘’cold end’’ est l’extrémité froide du
système de distribution de filament qui assure un débit continu de ce dernier, à l’état solide,
vers la tête d’impression ‘’hot end’’ (figure 35).
Cet extruder est toujours composé de :
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Chapitre 2 Anatomie d’une imprimante 3D personnelle
(a) (b)
Figure 35 : (a) Extrudeur ; (b) Schéma de l’entrainement du filament par l’extruder vers la tête d’impression.
Figure 36 : Endstop mécanique en position ouvert en bout d’axe y d’une imprimante 3D du type cartésienne.
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Chapitre 2 Anatomie d’une imprimante 3D personnelle
entrant comme un retour de la tête d’impression aux coordonnées d’origines (x=0, y=0, z=0).
Ce dispositif de limiteur de course se révèle particulièrement efficace pour définir des
références de positionnement dans l’espace qui serviront durant toute la durée du travail.
Cela empêche également les pièces en mouvement de dépasser les limites du volume
d’impression, au risque d’endommager le mécanisme.
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Chapitre 2 Anatomie d’une imprimante 3D personnelle
• Le dissipateur de chaleur : Comme son nom l’indique, son rôle est de dissiper la
chaleur. Mais il ne dissipe la chaleur que tant que le filament est dans la zone dite
‘’froide’’ de la tête. A cette étape, le but est de conserver le filament dans son état
‘’solide’’. Ce dissipateur ne sert donc qu’à garder la partie haute de la tête d’impression
la moins chaude possible ;
• Le heatbreak (ou point de rupture thermique) : C’est ici que le filament peut en théorie
commencer à chauffer, et donc potentiellement à ramollir. Ce point. Il va donc passer
de froid, à la température d’extrusion dans cette zone.
• Le bloc de chauffe : Composé lui aussi de 3 éléments (corps de chauffe, cartouche, et
thermistance) son rôle est de diffuser la température générée par la cartouche vers la
buse, tout en restant en permanence sous contrôle de la thermistance, afin d’éviter
toute surchauffe, ou baisse de la température.
• La buse : La buse permet au filament fondu de couler et donc de réaliser votre
impression. Selon le type de filament que l’on fait passer, une buse renforcée peut être
nécessaire, afin d’éviter son abrasion.
Lors du choix d’une tête d’impression, deux paramètres sont à prendre en ligne de
compte : le diamètre de filament à l’entrée (3mm ou 1,75mm) et le diamètre de la buse
d’impression (de 0,2 à 0,8mm) en sortie. C’est la buse d’impression appelée nozzle en anglais,
qui détermine le diamètre du filament de plastique à l’état fluide en sortie, qui est déposé sur
le lit d’impression. La taille de son diamètre est inversement proportionnelle au temps
d’impression nécessaire : plus elle sera petite, plus la qualité de la pièce finie sera élevée. A
contrario, plus elle sera grande, plus le rendu final sera grossier, laissant apparaitre des
escaliers de construction.
Le choix final pour la réalisation de notre imprimante 3D s’est porté sur un modèle E3D
v6 (figure 38) accueillant des bobines de filament de 1,75mm. Il s’agit d’un excellent rapport
qualité prix, fabriqué intégralement en métal et démontable pour faciliter l’entretien. Ce
modèle est composé d’un ensemble de pièces modulaires en aluminium, vissables, facilitant
la maintenance et autorisant une personnalisation des différents composants :
• Un radiateur en aluminium ;
• Tige filetée aluminium doublée de PTFE ;
• Un bloc aluminium ;
• La buse d’extrusion ;
• Une résistance chauffante ;
• Une thermistance ;
• Un ventilateur (en option).
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Chapitre 2 Anatomie d’une imprimante 3D personnelle
Le radiateur fait jonction avec le tube de PTFE, il guide le filament vers la tête en sortie
d’extruder. Il assure un refroidissement passif par dissipation thermique dans l’air de la
chaleur tout au long de la colonne, grâce à la surface développée de ses ailettes. Il peut être
couplé à un dispositif de refroidissement actif, matérialisé par un ventilateur qui augmente le
flux d’air circulant (figure 38).
(a) (b)
Figure 38 : (a) Hotend ; (b) Représentation schématique du Hotend.
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Chapitre 2 Anatomie d’une imprimante 3D personnelle
• Le verre : Le verre est un support extrêmement lisse, qui permet de réaliser des
impressions dont la basse va être brillante. Cette surface a comme avantage d’être
facilement disponible, mais son principal inconvénient est sa faible adhérence
• Le scotch bleu : Le plus vieil allié de l’imprimante 3D :) Il tombe en désuétude avec la
très forte démocratisation des supports plus techniques. Il a encore ses adeptes :)
• Les couches d’accroche : Il en existe des tas de type, Buildtack, PEI, Ultrabase, ...... Il
est impossible d’en faire le tour, mais en cherchant bien, vous trouverez la surface
d’impression que vous préférez. Chacune a ses avantages et inconvénients...
2.12. L’alimentation
L’alimentation électrique d’une imprimante 3D est l’équivalent du réservoir d’essence
d’une voiture, c’est elle qui fournit l’énergie nécessaire au fonctionnement des divers
composants de l’imprimante.
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Chapitre 2 Anatomie d’une imprimante 3D personnelle
• Le voltage ;
• L’ampérage maximal ;
• Son intégration ou externalisation.
.
La grande majorité des imprimantes 3D fonctionnent avec une tension nominale de 12
volts (plus rarement 24 volts) et un minimum de 5 ampères pour l’utilisation des moteurs et
de la tête chauffante. Ce nombre est porté à 15 ampères pour faire fonctionner un petit lit
chauffant (20 centimètres de diamètre) et croît avec l’augmentation de la taille de celui-ci.
Ce composant doit être de grande qualité afin d’éliminer tout risque de combustion
liée à un défaut de fabrication, ou une trop forte sollicitation.
2.13. La structure
Le châssis d’une imprimante 3D à FDM de type cartésienne sur lequel repose
l’ensemble des éléments cités précédemment, nécessite l’apport d’une structure rigide sur
laquelle vont s’articuler un ensemble de pièces mobiles, pour mettre en œuvre l’ensemble
des composants.
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Chapitre 2 Anatomie d’une imprimante 3D personnelle
Figure 43 : Chariot avec roues sur roulement placées dans les gorges d’un profilé en aluminium extrudé.
Dans la première situation, on dispose trois chariots montés sur des roues à
roulements à billes qui se servent des structures des tubes d’aluminium extrudés comme de
rails, pour effectuer des déplacements longitudinale y, transversale x et suivant la hauteur z
(figure 43).
Pour la deuxième solution, on utilise pour ce faire un guide (une tige de métal ou un
rail) et un roulement linéaire. Ce roulement doit également avoir aussi peu de friction que
possible, afin d’être aussi efficace et aussi silencieux que possible. On utilise pour cela soit des
roulements à billes, soit des roulements en plastique (teflon).
Ces roulements doivent ensuite être attachés à l’élément en mouvement, soit en
utilisant une pièce imprimée et des vis ou tout simplement des colliers de serrage pour les
serrer à une encoche sur une plaque. Dans le cas des colliers de serrage, elles doivent être
aussi serrées que possible. Les roulements doivent être lubrifiés régulièrement.
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Chapitre 2 Anatomie d’une imprimante 3D personnelle
• Entrainements
Dans les technologies utilisées pour convertir un mouvement rotatif en mouvement
linéaire, il y a les vis. Ce composant permet, avec plus ou moins de précision, de déplacer un
élément le long d’un système de guidage.
Dans les deux cas de figure, soit le déplacement de ces dispositifs est assuré soit par
des courroies crantées mues par une roue crantée à 16 dents montées sur les moteurs pas à
pas NEMA 17 et des roulements faisant office de poulies (figure 45).
Le deuxième système d’entrainement et par vis écrou montées sur les moteurs pas à
pas NEMA 17 par l’intermédiaire d’un accouplement (figure 46), deux types de conceptions
s’affrontent : les vis mécaniques à friction et les vis à billes. Elle est le plus souvent utilisée
pour déplacer l’axe Z.
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Chapitre 2 Anatomie d’une imprimante 3D personnelle
Les vis à billes ont l’avantage d’avoir un grand rendement (entre 90% et 98%) ce qui
limite considérablement les efforts nécessaires à leurs rotations. Elles ont aussi l’avantage
d’avoir un jeu de fonctionnement réduit, ce qui permet de limiter les pertes dimensionnelles
des impressions engendrées par l’inversion de mouvements (trous plus petits par exemple).
Elles ont malheureusement leurs défauts, surtout quand elles sont utilisées dans nos
machines.
• Le premier est leur prix prohibitif par rapport à ses cousines à friction.
• Ensuite, elles ont une mise en œuvre plus difficile, car elle nécessite des usinages
aux extrémités pour recevoir des paliers de positionnement.
La noix (écrou) est volumineuse, et ne doit pas sortir de la vis au risque de devoir courir
après les billes. Elles sont à utiliser de préférence sur des éléments statiques pour limiter les
effets négatifs liés à leur inertie. Dans le cas contraire, même si tous les axes sont équipés de
vis à billes, leur mise en mouvement nécessitera une structure suffisamment rigide.
Attardons-nous maintenant sur les vis à friction, elles se divisent généralement en 2
types : la vis au profil triangulaire ISO (tige filetée) et la vis au profil droit (version simplifiée
du profil trapézoïdal) (figure 48).
(a) (b)
Figure 48 : (a) Vis au profil triangulaire ; (b) Vis profil trapézoïdal.
La tige filetée à l’avantage d’avoir un coût réduit et une facilité de mise en œuvre
(coupe à longueur, perçage…). Elle apporte une bonne précision de positionnement à
48
Chapitre 2 Anatomie d’une imprimante 3D personnelle
condition de rattraper le jeu entre l’écrou et la vis, ce qui est généralement le cas pour l’axe
Z, car le poids du plateau assure cette fonction. Son utilisation nécessite par contre une bonne
précision d’alignement pour éviter des frictions trop importantes (rendement <50%).
Il faut aussi veiller à contrôler la rectitude de la tige filetée que vous souhaitez utiliser,
car leur état qualitatif varie beaucoup, puisqu’elles sont destinées à l’assemblage.
Pour absorber des défauts d’alignement, il y a la possibilité d’utiliser un accouplement
souple entre moteur et vis.
Il faut noter aussi que le diamètre extérieur des tiges filetées est toujours plus petit de
quelques dixièmes de millimètres par rapport à sa cote nominale. Cela occasionne souvent
des problèmes de serrage et de concentricité, car le trou de positionnement de
l’accouplement est précis.
Les vis à profils ISO ont un pas plus réduit que les vis à billes, ce qui diminue la vitesse
de translation, mais augmente la précision de déplacement.
Les vis à profil droit (figure 48b), elles, sont des versions simplifiées des vis à profil
trapézoïdal. Ces vis sont normalement dédiées au transfert de charges importantes, ce qui
n’est pas justifié pour les imprimantes. Bien qu’étant plus chères que les tiges filetées, elles
offrent quelques avantages par rapport à cette dernière :
Figure 49 : Vis et écrous utilisées dans l’assemblage des différents composants de l’imprimante.
• Visserie
La visserie quant à elle est un kit composé d’un ensemble d’écrous, rondelles et vis de
dimensions variées qui permet d’assurer la cohésion de l’ensemble des pièces composant
l’imprimante 3D.
49
Chapitre 2 Anatomie d’une imprimante 3D personnelle
2.14. Conclusion
Dans ce chapitre nous avons présenté la conception mécanique des différents organes
qui composent notre imprimante 3D. Pour cette fin, nous avons établis les relations entre le
pas du moteur et la distance de traction, selon les trois axes X, Y et Z, et la relation entre le
pas de ce dernier et la longueur et le volume du filament poussé pour la tête d’extrusion Ces
relations seront la base de la mise en œuvre de la partie programmation et commande.
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Chapitre 3 Assemblage et montage de l’imprimante 3D personnelle
3.1. Introduction
Dans l’optique de parfaire mes connaissances sur l’impression 3D et dans le but de
réaliser des expériences pratiques propres à la pratique pédagogique, il était impératif de
construire une imprimante 3D.
En raison du caractère open source qui entoure le projet RepRap et libre à la diffusion des plans,
logiciels et programme qui en découle, les imprimantes 3D à fusion déposition de matière plastique
fondue deviennent accessibles à tous.
Lors du choix d’une imprimante 3D FDM, il est impératif de définir un cahier des charges qui
définit les besoins en termes de précision, volume d’impression, vitesse d’exécution encombrement,
niveau sonore etc.
Dans une dynamique innovante, notre choix s’est porté sur les imprimantes 3D de la famille
cartésienne. Ces dernières obtiennent de bons résultats et sont simple à réaliser que leurs homologues
de type Delta.
Afin de rentrer dans le cahier des charges avec un budget de construction serré, nous sommes
partis des plans d’une imprimante 3D FDM RepRap modèle Prusa i3, adaptés à nos besoins
pédagogiques. Les spécifications techniques définies dans le cahier des charges pour le prototype à
assembler étaient les suivantes :
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Chapitre 3 Assemblage et montage de l’imprimante 3D personnelle
Après plusieurs mois de recherche et d’achats en ligne, sur des sites majoritairement situés en
Algérie hors Skikda. Après réception des différentes pièces composant le kit, il est à présent possible
de procéder au montage de notre l’imprimante 3D.
Pièce Figure
Tubes en aluminium extrudé : gris, section 20,
longueur 4x1000mm ;
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Chapitre 3 Assemblage et montage de l’imprimante 3D personnelle
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Chapitre 3 Assemblage et montage de l’imprimante 3D personnelle
4x A4988 stepperdriver ;
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Chapitre 3 Assemblage et montage de l’imprimante 3D personnelle
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Chapitre 3 Assemblage et montage de l’imprimante 3D personnelle
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Chapitre 3 Assemblage et montage de l’imprimante 3D personnelle
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Chapitre 3 Assemblage et montage de l’imprimante 3D personnelle
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Chapitre 3 Assemblage et montage de l’imprimante 3D personnelle
Il faut ensuite effectuer le montage des trois tubes en aluminium extrudés de 2x480mm
(verticale) et 540mm (transversale) sur la base en utilisant les connecteurs de support d’angle,
Aluminium T Bracket et Crochet de coin encastrer (figure 51).
La tête d’impression E3D V6 est livrée pré assemblée, il ne reste qu’à insérer la résistance
chauffante et la thermistance, dans les emplacements prévus à cet effet et les maintenir en place avec
du scotch thermo résistant.
Il est impératif de faire un joint en téflon autour du pas de vis du bloc aluminium qui s’insère
dans le radiateur, sous peine de voir des fuites de plastique en fusion lors de la première impression.
Une fois la tête totalement achevée on peut venir la mettre en place avec les connecteurs de
support d’angle sur la plaque en composite. En utilisant les attaches on fixe les trois paliers à billes
LM8UU (figure 52).
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Chapitre 3 Assemblage et montage de l’imprimante 3D personnelle
• L’axe x :
Une plaque pièce en composite servant de support à l’une des extrémités deux palier de guidage
linéaire SC8UU, support d’arbre en Aluminium SK8, une Kit poulie-roue de courroie et deux
pièce en aluminium pour fixer l’écrou de la vis hélicoïdale (figure 53b).
Une plaque en composite servant de support à la deuxième extrémité deux palier de guidage
linéaire SC8UU, support d’arbre en Aluminium SK8, un moteur NEMA17 et deux pièce en
aluminium pour fixer l’écrou de la vis hélicoïdale (figure 53a).
(a) (b)
Figure 53 : Assemblage des chariots.
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Chapitre 3 Assemblage et montage de l’imprimante 3D personnelle
Lorsque les moteurs tournent, ils génèrent le déplacement de la courroie par l’intermédiaire de
la roue crantée à 16 dents. La courroie communique son mouvement aux charriots qui roulent
ainsi le long des tiges linéaires.
(a) (b)
Figure 54 : Ensemble de l’axe x assemblé.
• L’axe y :
Une plaque en composite servant de support du lit d’impression à laquelle il est monté les quatre
paliers à billes par l’intermédiaire des attaches (figure 55).
61
Chapitre 3 Assemblage et montage de l’imprimante 3D personnelle
2x Tige linéaire ;
1x Moteur NEMA 17 ;
On insère les deux tiges linéaires dans les paliers à billes, ensuite on fixe les quatre extrémités des
tiges linéaires dans les supports d’arbres SK8, les support SK8 sont fixé sur la base de la structure
(figure 56).
Le moteur NEMA 17 est monté sur la partie basse de la structure a l’aide du support à angle droit
(figure 57).
Les courroies GT2 forment une boucle, entre la roue crantée de 16 dents présente sur l’axe du
moteur NEMA 17 et le Kit poulie-roue. Cette boucle vient se refermer sur le support en aluminium
la courroie vient s’y clipser (figure 58).
62
Chapitre 3 Assemblage et montage de l’imprimante 3D personnelle
• L’axe z :
2x Moteur NEMA 17 ;
2x Accouplement flexible ;
2x Vis hélicoïdale ;
On assemble en premier lieu les deux support SK8 et SHF8 respectivement en haut et en bas de
la structure (figure).
Ensuite on insère les deux tiges linéaires verticalement dans les alésages des deux supports et
dans les paliers de guidage linéaire SC8UU de l’ensemble de l’axe x des (figure 59).
63
Chapitre 3 Assemblage et montage de l’imprimante 3D personnelle
Les deux moteurs NEMA sont fixés sur la barre transversale de la structure en utilisant les deux
supports plats. On mente ensuite les deux vis hélicoïdales dans leurs écrous correspondants (figure
60), l’extrémité libres du chaque vis hélicoïdale est fixé au moteur NEMA 17 par l’intermédiaire d’un
accouplement qui assure la transmission du mouvement (figure 61).
3.2.4. Extruder
L’extruder permet l’entrainement du filament vers la tête d’impression. Le modèle retenu
est en Kit construit à partir d’un moteur NEMA 17, équipé d’un réducteur pour augmenter son
torque.
L’ensemble du Kit est ensuite fixé par Support plat du Moteur sur la structure de l’imprimante
3D et relié par un connecteur pneumatique au tube de PTFE qui descend vers la tête chauffante
(figure 62).
64
Chapitre 3 Assemblage et montage de l’imprimante 3D personnelle
• Endstop
Les endstops, aux nombres de trois pour la délimitation des axes de mouvements, sont
fixés grâce aux gorges présentent sur les tubes d’aluminium extrudé, au côté moteur de chaque
axe (figure 63).
Ils seront laissés en position ouverte en permanence, un fil électrique double AWG24 sera soudé
sur le pôle positif et la masse de chacun d’entre eux.
Ce câble sera ensuite ramené par l’intérieur des tubes d’aluminium extrudé afin de ne pas
entraver le déplacement des charriots, vers la base de l’imprimante.
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Chapitre 3 Assemblage et montage de l’imprimante 3D personnelle
• Electronique centrale
La carte de gestion électronique Arduino Mega 2560 surmontée de son shield RAMPS 1.4
est placée dans la base de l’imprimante, sous le plateau chauffant du lit d’impression. On viendra
connecter dessus à l’aide de connecteurs dupont, l’ensemble des endstops, capteurs de
température et moteurs NEMA 17. On branchera sur les sorties de puissance 12 volts les
résistances chauffantes de la tête et du lit d’impression, ainsi que le ventilateur (Figure).
L’alimentation sera raccordée sur les entrées 12 volts, 5 et 11 ampères et l’écran de contrôle LCD
2004 doté d’un lecteur de carte SD sera branché sur le RAMPS 1.4 grâce à deux câbles plats FC-
10P et leur adaptateur.
• Alimentation
66
Chapitre 3 Assemblage et montage de l’imprimante 3D personnelle
Le choix s’est porté sur une alimentation MagiDeal Universel Adaptateur d’alimentation à
Découpage, fournissant 12 volts et 20 ampères en sortie. Afin de la raccorder aux entrées de
puissance du RAMPS 1.4, il était nécessaire de sectionner un câble d’alimentation PC, d’isoler
chaque fil afin d’identifier son rôle à l’aide d’un voltmètre (Figure).
1x lit chauffant ;
Scotch thermique
Sur le lit chauffant, on Soude les deux fils électriques sur le lit, et on fixe par scotch
thermique la thermistance avec câble sur le lit chauffant (figure 67).
67
Chapitre 3 Assemblage et montage de l’imprimante 3D personnelle
La construction étant achevée (figure 68), il est à présent possible de mettre sous tension
l’imprimante et la raccorder à un ordinateur via un port USB pour procéder à sa programmation
et sa calibration.
3.3. Conclusion
Dans ce chapitre nous avons présenté l’assemblage mécanique et montage électronique
des différents organes et composants qui composent notre imprimante 3D.
68
Chapitre 4 Programmation, calibration et exploitation de l’imprimante 3D personnelle
Programmation et exploitation de
l’imprimante 3D personnelle
4.1. Introduction
L’imprimante 3D possède désormais son aspect final, toutes les pièces ont été
assemblées, toutefois elle n’est pour l’instant qu’un squelette sans vie. Il convient de lui donner
les instructions contenues dans son logiciel interne afin qu’elle soit en mesure d’interpréter les
informations des divers senseurs et les ordres qu’on lui donne. De plus, en vue d’améliorer la
qualité des produits finis, il est nécessaire de faire un certain nombre de réglages pour optimiser
au mieux ses paramètres.
Opensource Propriétaires
FreeCad Open SCAD Rhinoceros Pro/Engineer
Autodesk123D Google SketchUp SolidWorks Autocad Inventor
Blender …. CATIA 3DS Max
….
La question qui se pose est comment fait-on pour passer d’une modélisation 3D à une pièce 3D ?
La réponse est dans la chaîne logicielle !
Pour bien comprendre la chaîne logicielle il faut savoir que les machines à commande numériques
industrielles (CNC) interprètent un langage pour fonctionner nommer G-code. L’imprimante 3D
est une CNC !
Exemple d’instructions G-Code
• M105 : lire la température courante
• M400 : stopper tous les mouvements
• G01 Déplacement en avance travail
69
Chapitre 4 Programmation et exploitation de l’imprimante 3D personnelle
Bien que les logiciels de modélisation 3D ne génèrent pas des fichiers au format G-code, il nous
faut donc passer par une succession de logiciel pour générer un G-code (figure 69).
Logiciels de
modélisation 3D Pronterface
FreeCad *.G-code
Autodesk123D *.STL *.G-code Interface de contrôle de
Blender Génère couche après couche, l’imprimante 3D
Open SCAD telle une trancheuse à jambon
Google SketchUp (slicer en anglais), un fichier G- Cette interface écrite en
Rhinoceros code approprié pour la Python va communiquer
SolidWorks réalisation de pièces ou obljets avec la carte Arduino en lui
Autocad Inventor sur une imprimante 3D envoyant des instructions G-
Code.
Une fois la pièce dessinée avec un logiciel de modélisation, il faut enregistrer sous un
format un peu spécial (*.STL). Le fichier *.STL est une description de l’objet non-spécifique de
l’imprimante utilisée.
Il faut donc générer un autre fichier prenant en compte les caractéristiques diverses de la
machine (température extrudeur, dimensions géométrique, vitesses de déplacement, etc). C’est
le rôle du logiciel ‘’Slic3r’’. Le format du fichier enregistré est du type ‘’*.gcode’’ (langage de de
machine à commande numérique CNC).
Une fois le fichier ‘’*.gcode’’ généré, l’idée est d’utiliser un logiciel de contrôle de
l’imprimante capable d’envoyer les ordres au fur et à mesure à une carte ARDUINO qui servira de
décodeur de G-code.
L’imprimante ou plus exactement la carte Arduino va recevoir des suites d’instructions
depuis l’interface ‘’Pronterface’’. Il est légitime de se demander comment une carte électronique
peut entraîner différentes actions telles que chauffer, avancer, reculer....
Chaine d’énergie
Energie
d’entrée
ALIMENTER DISTRIBUER CONVERTIR TRANSMETTRE AGIR
Matière d’œuvre
sortante MOES
Figure 70 : Décomposition fonctionnelle d’un système automatisé.
70
Chapitre 4 Programmation, calibration et exploitation de l’imprimante 3D personnelle
Moteur axe x
z
Moteur 2 axe z
x y
Moteur 1 axe z
Moteur axe y
Figure 71 : Imprimante 3D cartésienne.
Pour une imprimante 3D du type cartésienne pour les déplacements selon les axes x, y et z (figure
71), c’est donc la carte Arduino qui assure les fonctions (figure 72) :
• Acquérir les états et les consignes (recevoir les instructions G-code) envoyées par le
logiciel Pronterface.
• Traiter les instructions G-code
• Communiquer avec la chaîne d’énergie afin de transformer les instructions G-code en
actions.
Contrôleur Arduino
Pronterface
Informations physiques à acquerir Informations à d’autres
systèmes et aux interfaces
Chaine d’information
Homme/machine
Instructions G-code ACQUERIR TRAITER COMMUNIQUER
Consignes Matière d’œuvre
entrante MOEE
Ordres
Chaine d’énergie
Energie
d’entrée
ALIMENTER DISTRIBUER CONVERTIR TRANSMETTRE AGIR
Engrenages
Matière d’œuvre
sortante MOES
Poulie courroie
Contrôleur
Alimentation 12V moteur pas à pas Moteur pas à pas
Vis écrou
71
Chapitre 4 Programmation et exploitation de l’imprimante 3D personnelle
Cependant la carte Arduino n’est pas une carte métier destinée à interpréter des
instructions G code. Une carte Arduino est un circuit imprimé sur lequel se trouve un
microcontrôleur qui peut être programmé de manière à effectuer des tâches très diverses comme
la domotique (le contrôle des appareils domestiques - éclairage, chauffage…), le pilotage d’un
robot, etc
Pour interpréter les instructions G-code, il faut lui transférer dans sa mémoire un programme (que
l’on appelle Firmware nommé ‘’Marlin.ino’’) afin qu’il puisse interpréter le code.
Le téléversement du script (figure 73) vers la carte de contrôle dure environ une minute.
Une fois chargé, la carte de contrôle redémarre, l’imprimante prend vie.
72
Chapitre 4 Programmation, calibration et exploitation de l’imprimante 3D personnelle
4.3.2. Calibration
Calibrer consiste à étalonner un appareil, en comparant les données obtenues avec
des données de référence, de manière à obtenir par la suite une réplication fidèle des valeurs.
Dans le domaine qui nous intéresse, il s’agit de comparer les données sorties de l’imprimante
(dimensions d’un objet), avec les données de références, c’est à dire les dimensions données
à l’objet, à l’aide d’un pied à coulisse, pour ensuite aller modifier dans l’imprimante elle-même
(ici, en fait le firmware de la carte contrôleur), les valeurs qui pilotent ces différents
mouvements. La calibration est directement liée à l’imprimante elle-même, alors que les
réglages sont liés à l’impression, aux objets imprimés, plutôt qu’à l’imprimante, même s’ils en
dépendent, bien sûr.
La réussite des impressions 3D est le résultat de l’addition de nombreux facteurs. En
effet, la fiabilité du matériel, la qualité des consommables ou encore le bon réglage des
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Chapitre 4 Programmation et exploitation de l’imprimante 3D personnelle
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Chapitre 4 Programmation, calibration et exploitation de l’imprimante 3D personnelle
Figure 76 : Déplacement de la tête dans les trois axes de l’espace grâce à l’interface du logiciel pronterface.
On ajuste tout d’abord le positionnement par rapport au centre du plateau sur les axes x
et y, une fois ce dernier optimisé, on fait descendre la tête d’impression jusqu’à ce qu’il
reste un espace permettant d’insérer une feuille de papier avec une légère friction entre
la buse d’impression et le plateau.
L’écran LCD de l’imprimante 3D, tout comme le logiciel, nous donne les coordonnées de
positionnement de la tête dans les trois dimensions de l’espace (figure 77). Elles seront à
reporter dans l’onglet configuration.h prévu à cet effet du firmware, pour enregistrer le
centre d’impression.
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Chapitre 4 Programmation et exploitation de l’imprimante 3D personnelle
Le logiciel interne possède à présent des références de positionnement correctes pour permettre
une dépose optimale de la première couche de plastique en fusion, sur l’intégralité de la surface
du plateau d’impression.
4.4. Conclusion
Dans ce chapitre on a présenté toute la partie logicielle de l’imprimante. Nous avons vu
que cette partie comprend deux parties : une servant à faire fonctionner la carte de commande
(le firmware) et une autre pour garantir une communication avec l’ordinateur pour pouvoir
envoyer des commande à la carte (le software).
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Conclusion générale
Conclusion générale
Médiatisée depuis quelques années, l’impression 3D n’est pas récente pour autant. La
montée en puissance de cette technologie s’est effectuée aux côtés des micro-ordinateurs
individuels, dont la puissance de calcul permet aujourd’hui d’envisager une utilisation massive
des logiciels de CFAO.
L’arrivée des scanners 3D vient compléter l’arsenal des outils indispensables à l’envol de
la fabrication additive.
L’impression3D n’est pas encore arrivée à maturité, aujourd’hui il reste du chemin à
parcourir pour combiner les avantages de chaque technique et développer les matériaux et
applications qui rendront ces machines indispensables à notre quotidien.
Les progrès accomplis dans cette direction, ouvrent une voie royale à cette technologie
pour s’imposer universellement dans tous les domaines d’applications : des loisirs créatifs, à la
production industrielle, en passant par la cuisine et la médecine de pointe.
Dans ce modeste travail, nous avons mis en œuvre une imprimante 3D. Ainsi, nous avons
décrit étape par étape l’assemblage mécanique, le câblage électronique et programmation de
notre imprimante 3D.
Pour mettre en valeur notre travail, nous avons effectué des tests d’impression très
satisfaisants sur de différentes formes géométriques.
Bien que toutes étapes essentielles permettant la conception et la construction d’une
imprimante 3D aient été palier, quelques points peuvent être approfondis afin de les améliorer.
Quoique, quelques pistes intéressantes seront à considérés :
• Rédaction d’un cahier des charges précis ;
• Une étude statique et dynamique de l’assemblage ;
• Améliorant la partie mécanique ;
• Changer le mécanisme du système de la tête d’impression par un system qui accepte le
changement d’outils (fesseuse, tube laser…), et même développer la tête d’impression en
ajoutant d’autre têtes d’extrusion pour qu’on puise imprimer avec plusieurs couleurs.
• Ajout d’un module Wi-Fi.
• Ajout un ventilateur à la tête d’impression ;
• Ajout d’un capteur auto level ;
• Améliorer la partie logicielle en ajoutant la fonctionnalité d’impression sans fil, et ajouter
la compatibilité d’autres outilles (découpe laser, fraisage…) etc…
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Conclusion générale
Références bibliographiques
[1] C. Barlier et A. Bernard
Fabrication additive : Du prototypage rapide à l’impression 3D. Dunod, 2015.
[2] Berchon M, Luyt B, De Rosnay J. L’impression 3D, 2ème édition, France, Editions : Groupe
Eyrolles, ISBN : 978-2-212-13946-4, 2014.
[3] Sébastien CLERC
IMPRESSION 3D EN ODONTOLOGIE : PARTIE 2 Conception d’une imprimante 3D, Thèse de
doctorat 2016, Université de Lorraine.
[4] 3D native, Frittage Laser Direct de Métal, on vous explique tout. Susana Sanchez (internet).
Disponible à partir de : http://www.3dnatives.com/frittage-laser-poudres-metalliques-on-
vous-explique-tout/
[5] 3D native, L’impression 3D par fusion de faisceau d’électrons, on vous explique tout.
Guillaume Marion (internet). Disponible à partir de : http://www.3dnatives.com/impression-
3d-faisceau-electrons/
[6] Aux merveilles d’Alice. Impression 3D vs usinage CN : Les 5 différences qui changent tout
(internet). Disponible à partir de :
https://auxmerveilles.wordpress.com/2015/09/01/impression-3d-versus-usinage-cn-les-5-
differences-qui-changent-tout-15/
[7] Arduino (internet). Disponible à partir de : https://www.arduino.cc/
[8] Arduino. Arduino Mega2560 (internet). Disponible à partir de :
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[9] CNC loisirs. Les standards NEMA (internet). Disponible à partir de :
http://cncloisirs.com/Construction/StandardsNEMA
[10] Cnifpd - unppd. Le guide de la CFAO (e-book). Disponible à partir de :
http://www.cnifpd.fr/guidecfao/
[11] Ensg géomatique. La photogrammétrie (internet). Disponible à partir de :
http://fad.ensg.eu/moodle/
[12] FramaBlog. Le making of d’arduino ou la fabuleuse histoire d’un circuit imprimé.
Disponible à partir de : https://framablog.org/2011/12/10/arduino-histoire/
[13] Journal du geek. Impression 3D : Sculpteo dévoile l’impressionnant ‘’plastique souple’’
(internet). Disponible à partir de : http://www.journaldugeek.com/2016/01/07/impression-
3d-sculpteo-devoile-limpressionnantplastique-souple/
[14] Journal du geek. Ils ont imprimé en 3D des oreilles, des os et des muscles vivant (internet).
Zacharia G. Disponible à partir de : http://www.journaldugeek.com/2016/02/16/oreille-
muscle-os-imprime-3d/
[15] Les imprimantes 3D, Les imprimantes 3D HP Jet Fusion 3D dévoilées (internet). Disponible
à partir de : https://www.lesimprimantes3d.fr/hp-jet-fusion-3d-20160518/
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Annexe B
[16] Références 3D, Imprimantes 3D nouvelles générations : Le jet d’encre par HP (internet).
Alexandre Conta. Disponible à partir de : http://www.references3d.com/imprimantes-3d-
nouvelle-generation-jet-dencre/#.V9ldeiiLTid
[17] RepRap. Introduction (internet). Disponible à partir de : http://reprap.org/wiki/RepRap/fr
[18] RepRap. Rostock (internet). Disponible à partir de : http://reprap.org/wiki/Rostock/fr
[19] RepRap. Kossel (internet). Disponible à partir de : http://reprap.org/wiki/Kossel
[20] RepRap. RAMPS 1.4 (internet). Disponible à partir de :
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[21] RepRap France. Kit électronique Ramps 1.4 (internet). Disponible à partir de :
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[22] Reprap. Wiki rubrique endstop (internet). Disponible à partir de :
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[23] Wikipedia. Photogrammétrie (internet). Disponible à partir de :
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[24] Wikipedia. Fichier de stéréolithographie. Disponible à partir de :
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[25] Wikipedia. Conception assistée par ordinateur (internet). Disponible à partir de :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Conception_assist%C3%A9e_par_ordinateur
[26] Wikipedia. Dessin assisté par ordinateur (internet). Disponible à partir de :
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[28] Wikipedia. Machine-outil à commande numérique (internet). Disponible à partir de :
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[29] Wikipedia. Programmation de commande numérique (internet). Disponible à partir de :
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[30] Wikipedia. Usinage (internet). Disponible à partir de :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Usinage
[31] Wikipedia. Fabrication additive (internet). Disponible à partir de :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fabrication_additive
[32] Wikipedia. Stéréolithographie (internet). Disponible à partir de :
https://fr.wikipedia.org/wiki/St%C3%A9r%C3%A9olithographie
[33] Wikipedia. Impression 3D (internet). Disponible à partir de :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Impression_3D
[34] Wikipedia. Modelage à jets multiples (internet). Disponible à partir de :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Modelage_%C3%A0_jets_multiples
[35] Wikipedia. Frittage (internet). Disponible à partir de :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Frittage
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