net/publication/339497574
CITATIONS READS
0 1,073
1 author:
SEE PROFILE
All content following this page was uploaded by Edouard Idrissa Rachid Sanou on 26 February 2020.
THEME :
ii
1.2.3 Production de matière sèche par plant------------------------------------------------------------------- 41
1.3.4 Rendement (Kg/ha)-------------------------------------------------------------------------------------------- 42
1.2.5 Dates de semis et production coton graine du cotonnier transgénique ------------------------- 42
1.2.6 Suivis parcellaires dans les zones d’étude --------------------------------------------------------------- 43
II. Discussions ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 43
2.1. Densités de semis et contrainte climatique----------------------------------------------------------------- 43
2.2. Développement végétatif et fructifère----------------------------------------------------------------------- 45
2.3. Densité et contribution des branches végétatives dans la production capsulaire ---------------- 46
2.4. Distribution des capsules sur les branches fructifères --------------------------------------------------- 47
2.5. Rendement coton-graine ---------------------------------------------------------------------------------------- 48
2.6. Etude de l’interaction des dates de semis sur les paramètres observés----------------------------- 49
Conclusion Générale et perspectives --------------------------------------------------------------------------------------- 50
Références bibliographiques -------------------------------------------------------------------------------------------------- 52
Annexes ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 57
iii
Dédicace
iv
Remerciements
La reconnaissance est une plante éminemment africaine. Elle dit notre être et nous fait
entrer dans la dynamique du vrai développement. En nous permettant de conduire à terme ces
essais, vous avez balisé la voie à ce qui doit primer dans notre formation intellectuelle. Nous
avons apprécié cet engagement dont vous avez fait montre en vous rendant disponible. C'est
l'heure pour nous de vous traduire en mots de remerciement ce que tout notre être dit, clame et
proclame. Ainsi, toute notre gratitude :
- Au Directeur général de la Société des Fibres et Textiles du Burkina (SOFITEX), pour
nous avoir permis d’effectuer notre stage dans sa structure ;
- Au Directeur de la Direction pour le Développement de la Production Cotonnière (DDPC),
pour nous avoir accueilli dans son département et mis à notre disposition les moyens
nécessaires ;
- Au Chef du Programme Coton de l’INERA, pour nous avoir créé un cadre agréable de
travail dans sa structure ;
- A monsieur Bégué DAO, le chef du département agronomie à l’Institut du Développement
Rural, mon Directeur de Mémoire, pour ses critiques, ses conseils, ses suggestions et le
suivi constant qu’il nous a accordé ;
- Au Dr Déhou DAKOUO, Directeur des Intrants de la SOFITEX, notre maître de stage qui
n’a ménagé aucun effort pour créer les conditions favorables au bon déroulement de ce
travail ;
- Au Dr Jacob SANOU, Directeur Régional de la Recherches Environnementales et
Agricoles, pour sa collaboration et ses suggestions qui ont été d’une grande utilité ;
- A monsieur Bazoumana KOULIBALY, le chef de la section agronomie du Programme
coton, pour sa rigueur et ses conseils dont nous avons bénéficié ;
- Aux Techniciens, Seydou BARRY, Badaye DIANE, Issa COULYBALI, Omar
GUIGUEMDE, Mathieu GNOUMOU, Moussa SERE, Bégué SESSOUMA, Bakary
SOUARE et Adama TRAORE pour leur soutien incommensurable lors de nos multiples
sorties sur le terrain ;
- Aux producteurs. Je leur réitère mes vives salutations pour la franche collaboration dont ils
ont fait montre ;
- A madame Mariam DRABO et messieurs Jonas BAYOULOU, Anselme SANOU,
Salifou OUEDRAOGO, Paulin OUOBA pour leur contribution à l’amélioration de notre
document.
v
- A monsieur et madame SIA, pour leur soutien moral et matériel tout au long de notre
stage ;
- A ma Collègue stagiaire Fanta BARRY. Je lui exprime ma profonde gratitude ;
- Mes Collègues Fousseni SANOU, Lassina SANOU et Adama BAKAYOGO, pour les
moments agréables passés ensemble ;
- A tout le corps professoral de l’Institut du Développement Rural pour la formation dont
nous avons bénéficié ;
- A l’union Générale des Etudiants Burkinabé (UGEB), je témoigne ma sympathie et mon
soutien quant aux nobles luttes pour la défense des intérêts matériels et moraux des
étudiants ;
- Aux vigiles du programme coton qui, malgré nos dérangements nocturnes, nous ont
supporté en nous garantissant la sécurité ;
- A tous ceux qui de près ou de loin ont apporté leur concours à l’élaboration de notre
document.
vi
Sigles et abréviations
ANOVA : Analysis of Variance
BF : Branches Fructifères
BG I : Transgène du Bollgard I
BG II : Transgène du Bollgard II
BP : Burkina Phosphate
Bt : Bacillus thuringiensis
BV : Branches végétatives
Cry : Cristal
vii
Liste des tableaux Pages
viii
Liste des figures Pages
ix
Résumé
Durant la campagne agricole 2010/1011, une étude a été réalisée dans la zone Ouest du
Burkina Faso sur les composantes de rendement des différentes variétés de cotonniers cultivés,
tant transgéniques (FK 95 BGII et FK 96 BGII), que conventionnelles (FK 37 et STAM 59A).
Cette étude a été menée dans 30 exploitations agricoles issues de 3 agrosystèmes,
présentant des caractéristiques agroclimatiques différentes. Les critères de choix des producteurs
ont porté sur les niveaux d’équipement (manuel, attelé et motorisé) et le type de cotonculture
(conventionnel ou transgénique). Les paramètres étudiés ont permis d’apprécier l’impact de la
zone écologique et des niveaux d’équipement sur l’expression des composantes du rendement de
ces variétés actuellement vulgarisées. Ainsi, les comparaisons intra-inter zones ont permis
d’identifier les paramètres phytotechniques sur lesquels il convient de mettre l’accent afin
d’améliorer la productivité au champ pour une intensification réelle de la production cotonnière.
D’un point de vue agroclimatique, les cotonniers conventionnels et transgéniques n’ont
pas présenté de différences significatives au niveau des paramètres architecturaux (taille, nombre
de branches végétatives et fructifères) observés. Cependant, quel que soit le site, la répartition
spatio-temporelle de la pluviosité a présenté un handicap pour l’alimentation hydrique des
cotonniers entraînant une installation tardive des cultures. Les retards de semis conjugués aux
fréquentes poches de sécheresse notamment dans la zone de Daboura ont eu pour corollaires une
baisse du rendement coton graine de 25% pour l’ensemble des variétés. Les niveaux d’équipement
ont eu une influence positive sur la productivité des cotonniers Bt se traduisant par une
amélioration des rendements de 13% chez les exploitants en culture motorisée ou attelée par
rapport aux manuelles.
Cette hausse du rendement est attribuable aux améliorations enregistrées sur le nombre de
capsules par plant qui vont de 5,7 à 40,2% et de 8,7 à 23,5% pour le poids coton graine par pied.
Les poids moyens capsulaires n’ont pas présenté une différence significative.
x
Abstract
During the 2010/1011 agricultural year, a study was conducted in the West Zone of Burkina Faso
on yield components of different varieties of cotton grown, both transgenic (FK 95 BGII and FK
96 BGII) and conventional (FK 37 and STAM 59A).
This study was conducted in 30 farms from three agro-ecosystems, with different agro-climatic
characteristics. The selection criteria for producers focused on levels of equipment (manual,
coupled and motorized) and cotonculture type (conventional or transgenic). The parameters
studied have allowed assessing the impact of the ecological area and equipment levels on the
expression of yield components of these varieties currently popularized. Thus, intra-and inter-zone
comparisons have identified phytotechnic parameters on which it will be necessary to focus in
order to improve the productivity in the field for a real increase of the cotton production.
From the agro-climatic point of view, conventional and transgenic cotton plants showed no
significant differences in architectural parameters (size, number of vegetative and fruiting
branches) observed. However, whatever the site, the spatiotemporal distribution of rainfall
presented a handicap for the water supply of cotton leading to late setting of cultures. Late
plantings coupled with frequent pockets of drought especially in the Daboura area have led to a
corresponding decrease in seed cotton yield by 25% for all varieties. Equipment levels had a
positive influence on the productivity of Bt cotton, resulting in improved yields of 13% for
operators in animal-drawn or motorized culture compared to manuals workers.
This increase in yield is attributable to improvements on the number of capsules per plant ranging
from 5.7 to 40.2% and 8.7 to 23.5% for seed cotton weight per foot. The average capsular weight
showed no significant difference.
xi
INTRODUCTION GENERALE
Au Burkina Faso, le coton est la principale culture de rente. Elle constitue une importante
source de revenus monétaires pour les paysans et de devises pour le pays. Selon VOGNAN et al.
(2002), au-delà des revenus substantiels générés aux cotonculteurs, la culture du coton représente
50 à 60% des recettes d’exportations totales pour l’Etat.
Cependant, cette culture est confrontée à de faibles rendements consécutifs à la
dégradation des sols et surtout à la pression des insectes nuisibles (HEMA, 2004 ; YARA, 1999).
En absence de protections phytosanitaires, les pertes de récolte varient entre 50% et 90% de la
production potentielle (PEARSON, 1958 cité par PINCHARD, 1993).
Si l’utilisation des pesticides a permis une augmentation de la production, elle a entraîné de
nombreux problèmes : l’émergence de nouveaux ravageurs, la destruction de la faune utile, la
pollution de l’environnement et surtout l’introduction de phénomènes de résistances aux
insecticides (BEYO et al., 2002).
Des mesures aux champs, corroborées par des tests de laboratoire, indiquent les premiers
cas de résistances provoquées par la noctuelle Helicoverpa armigera face aux recours massifs aux
pyréthrinoïdes. Ces cas ont été signalés en Australie (1983), puis en Turquie et en Thaïlande
(1984-1985) où la culture de coton a fortement chuté (BEYO et al., 2002). Les USA ont reconnu
le problème en 1985-1986 et le phénomène a poursuivi son extension avec les premiers échecs en
Chine, en Inde, au Pakistan et en Afrique du Sud, plus récemment en Afrique de l’Ouest (1996-
1997) (MARTIN et al. 2000).
Au Burkina Faso, le phénomène de résistance aux pyréthrinoïdes chez H. armigera a été
constaté. Les résultats obtenus par application topique montrent la présence de souches plus
résistantes à la deltamétrine qu’à l’endosulfan. Les droites de régression dose-mortalité révèlent
un niveau de résistance faible et reflètent l’hétérogénéité des populations testées sauf à Datomo
(INERA, 1998 cité par YARA, 1999). Les résultats obtenus parallèlement par la méthode des
flacons imprégnés montrent que H. armigera a développé une résistance notoire bien au-dessus de
la moyenne vis-à-vis de la cyperméthrine (YARA, 1999).
Face à l’ampleur du phénomène de résistance et avec les progrès considérables enregistrés
dans les domaines de la biologie moléculaire et du génie génétique au cours de ces vingt (20)
dernières années, une nouvelle variété dite « transgénique » a vu le jour. Elle a reçu le nom
« coton Bt », c’est-à-dire un cultivar obtenu suite à une introgression du Bacillus thuringiensis
(Bt) dans le cotonnier. Cette bactérie, isolée pour la première fois en 1911 par le Japonais S.
1
ISHIWATA, produit une protéine cristalline naturelle dommageable aux insectes nuisibles
(JAMES, 2002). Le cultivar Bollgard II, vulgarisé de nos jours, contient deux gènes différents qui
codent pour des protéines de B. thuringiensis permet de contrôler les lépidoptères carpophages et
phyllophages.
Au Burkina Faso, c’est en 2003 que ce cultivar fut introduit. Il a fait l’objet de recherches
durant 5 ans, attestant son efficacité agronomique, c’est-à-dire l’efficacité biologique du gène
Bollgard II sur les larves de lépidoptères carpophages et phyllophages, ainsi que l’impact
environnemental (INERA, 2008). Ainsi, un itinéraire technique optimum (suivant le protocole de
Cartegena) a été défini et vulgarisé par les structures d’appui conseil au cours de la campagne
2008/2009.
Cependant, en deux (2) ans d’exploitation (2008/2009) à grande échelle, un déphasage a
été constaté sur le rendement du Bollgard II dans les agrosystèmes de l’Ouest du Burkina. Cette
différence d’expression en fonction des zones cotonnières serait liée aux conditions
pédoclimatiques dominantes et même aux niveaux d’équipement des producteurs. Afin de
contribuer à une meilleure valorisation du Bollgard II dans les zones cotonnières Ouest du
Burkina, une recherche a été menée sur le thème : « Etude des composantes de rendement du
cotonnier transgénique dans les agrosystèmes de l’Ouest du Burkina Faso ».
Pour plus d’efficacité, cette recherche, la première du genre en milieu réel, a porté sur une
étude comparative (entre variété conventionnelle et transgénique). Elle a pour objectif global, de
contribuer à l’amélioration de la production cotonnière au Burkina Faso. Les objectifs spécifiques
s’articulent comme suit :
l’impact des zones agroclimatiques de l’Ouest du Burkina sur les composantes de
rendement ;
l’impact du niveau d’équipement (manuel, attelé, motorisé) sur l’expression des
cotonniers en fonction des pratiques culturales.
Cette étude comprend deux (2) parties : une première partie qui présente la zone
cotonnière Ouest du Burkina, les généralités du cotonnier, la notion du cotonnier transgénique et
évoque l’élaboration des composantes de rendement ainsi que les facteurs influençant ces
composantes. Une deuxième partie qui comprend, d’une part la présentation des zones d’étude, les
matériels et méthodes utilisés et d’autre part les résultats obtenus et la discussion abordée.
Une conclusion générale, relative à l’expression agronomique du Bollgard étudié,
développe les perspectives d’amélioration de la production cotonnière.
2
1 ÈRE
PARTIE : SYNTHESE
BIBLIOGRAPHIQUE
3
CHAPITRE I : GENERALITES
Il existe trois sociétés cotonnières au Burkina Faso : SOFITEX à l’ouest, FASO COTON
au centre et SOCOMA à l’est du pays. La zone cotonnière de l’Ouest, qui a fait l’objet de notre
étude, est située entre les altitudes 9°30’ Sud et 14°00’ Nord. Elle couvre une superficie d’environ
70 000Km2, soit un quart (1/4) du territoire national (LENDRES, 1992). On distingue la grande
zone cotonnière à tradition cotonnière ancienne, située entre les altitudes 11°00’ et 12°30’ Nord
qui fournirait environ 90% de la production nationale (SOFITEX, 1995) ; et la petite zone
cotonnière localisée au Sud. La régression des isohyètes au cours des dernières années, ainsi que
l’ouverture de nouvelles zones cotonnières font progressivement descendre la zone cotonnière
vers le Sud. Administrativement, la zone cotonnière Ouest couvre 19 provinces.
Les principaux types de sol rencontrés dans la zone cotonnière Ouest du Burkina Faso sont
les ferrugineux tropicaux sur matériaux variés, les sols ferralitiques, les sols hydromorphes et les
sols bruns eutrophes tropicaux (BU. NA. SOLS., 1985). Les sols ferrugineux peu lessivés et
lessivés sur matériaux sableux, sablo-argileux sont les plus importants. Leur profondeur moyenne
qui est de 2m constitue un atout important pour un pays comme le Burkina où les sols sont pour la
plupart superficiels. Sur le plan de la fertilité, ces sols présentent les principales caractéristiques
ci-dessous (DAKOUO, 1991) :
- la très grande majorité de ces sols a des taux de matière organique compris entre 1 à 1,5%. Ce
sont des sols pauvres en matière organique ;
- la teneur en azote est de 0,6 à 0,7 pour mille, très rarement au-delà de 1 pour mille. Ce sont
donc des sols déficients en azote dans leur ensemble ;
- la déficience est quasi constante pour le phosphore. En effet, l’on ne dépasse que très rarement
le seuil de déficience de 200 ppm. Quant au phosphore assimilable (Olsen), il se situe le plus
souvent autour de 10 ppm, ce qui est très faible dans la mesure où, dans nos conditions, le
seuil de déficience retenu est de 30 ppm ;
- les teneurs en potassium total sont très variables selon les zones. Elles vont de 2 à 10 cmol(+)
Kg-1 pour un seuil de déficience potentielle de 5 cmol(+) Kg-1 pour un seuil estimé à 0,1
cmol(+) Kg-1. ces teneurs semblent beaucoup liées au passé cultural des sites ;
4
- environ 10% des sols ont un pH inférieur à 5 ; 60% l’ont entre 5 et 6, et pour 30% il se situe
au-delà de 6. Selon BERGER et al. (1985), l’on est donc en présence de sols relativement
acides où l’aluminium se manifeste souvent dès que le pH est en dessous de 5.
Ces sols ont en général un niveau de fertilisation en baisse continue du fait des conditions
climatiques défavorables et des pratiques paysannes inadéquates (TRAORE et al, 2007). Cette
baisse de la fertilité des sols en zone cotonnière est le premier facteur limitant de la production.
Elle affecte le développement et la croissance de la plante à cause d’une alimentation minérale
insuffisante. Ce qui conduit à une baisse du rendement.
5
II. Données générales sur le cotonnier
2.1 Botanique
Le cotonnier est une plante dicotylédone dialypétale de l'ordre des Malvales, de la famille
des Malvacées et de la tribu des hibiscées (FRYXELL, 1984). Il appartient au genre Gossypium
dont quatre espèces, caractérisées par la présence sur les graines des poils cellulosiques utilisées
par l’industrie chimique, constituent le groupe des cotonniers cultivés (FRYXELL, 1984). Les
espèces diploïdes sont représentées par G. herbaceum L. et G. arboreum L. et les tétraploïdes par
Gossypium hirsutum L. et G. barbadense L. Les espèces diploïdes sont peu productives et donnent
un coton à fibre courte, épaisse et peu tenace. On ne les retrouve que dans certaines régions
d'agriculture traditionnelle en Asie et en Afrique ; elles représentent moins de 5% de la production
mondiale de fibre (BENEDICT, 1984).
G. hirsutum est une espèce allotétraploide (2n = 4x = 52 chromosomes) qui est la plus
cultivée fournissant près de 95% de la production mondiale actuelle (PARRY, 1982). Elle est plus
productive et produit des fibres de bonne qualité.
6
Source : DAKUO (1990).
Figure 1 : Structure simplifiée d’un cotonnier pendant la période de fructification.
7
2.3 Mode de croissance et développement de la plante
Le cotonnier est une plante à croissance continue dont les phases végétatives et fructifères
ne sont pas séparées dans le temps. Le cycle du cotonnier peut être subdivisé en cinq (5) phases
(PARRY, 1982 ; MAUNEY, 1984) :
- La phase de levée qui va du semis à l'étalement des cotylédons. Elle dure 6 à 10 jours et peut
atteindre 30 jours si les conditions sont défavorables;
- La phase de plantule qui va de l’étalement des cotylédons au stade de 3 à 4 feuilles. Elle dure
de 20 à 45 jal (jours après levée) ;
- La phase de pré-floraison qui va du stade 3 à 4 feuilles au début de la floraison. Elle dure 30
à 35 jal ;
- La phase de floraison qui dure de 50 à 70 jal;
- La phase de maturation des capsules qui dure de 50 à 80 jal.
Du semis à la récolte, le cycle dure environ 140 à 180 jours selon les variétés et les
conditions environnementales (PARRY, 1982). Les principales caractéristiques phénologiques du
cotonnier sont résumées dans le tableau 1.
8
fécondation
Maturation et Grossissement des capsules, formations des fibres (20 à 25 jours)
déhiscence de la Déhiscence des capsules (20 à 40 jours en conditions favorables)
capsule
2.4 Quelques particularités du cotonnier
Source : PARRY (1982)
La physiologie du cotonnier répond dans sa généralité à celle de nombreuses dicotylédones
avec cependant quelques particularités originales. Le cotonnier est une plante monoïque
hermaphrodite c’est-à-dire que l’on retrouve sur la même fleur de la plante à la fois l’appareil
reproducteur mâle (l’androcée) et femelle (le gynécée). Son mode de reproduction est
préférentiellement autogame mais avec des taux d'allogamie pouvant atteindre 30% dans certaines
localités en fonction de la densité des insectes pollinisateurs (HAU et GOEBEL, 1997).
L'importance du taux d'allogamie chez le cotonnier dépend de l'intervention des principaux
pollinisateurs, des hyménoptères parmi lesquels les abeilles (Apis sp.) et les bourdons (Bombus
sp.) sont les plus actifs en Afrique.
La floraison chez le cotonnier progresse du bas vers le haut et de l'intérieur vers l'extérieur
de la plante. Il s'écoule en moyenne 2 à 3 jours entre l'ouverture des deux fleurs situées à la même
position sur deux sympodes successifs et 6 à 9 jours entre deux positions successives d'un même
sympode. Le rythme de floraison est accéléré par un climat plus sec et plus chaud et peut être
considéré comme constant pour un climat donné (DEMOL, 1992).
Un phénomène important chez le cotonnier est la chute des organes florifères et fructifères
ou «shedding » qui peut être d'origine parasitaire ou physiologique. PARRY (1982) et
BENEDICT (1984) ont indiqué trois types d’abscissions :
- l’abscission par contrainte est due à divers facteurs dont une carence hydrique, une mauvaise
nutrition minérale, une insolation insuffisante ou une attaque parasitaire. Le « shedding »
parasitaire est causé par des piqûres d'insectes ou la pénétration de chenilles dans les organes
fructifères ;
- l’abscission physiologique est imposée par la plante elle-même en absence de toute
contrainte. Son intensité dépend de la charge du cotonnier en capsules en cours de maturation.
Au fur et à mesure que le temps passe, les jeunes capsules formées tendent à tomber plus
intensément. Il s’agit d’un phénomène de corrélation puisque si l’on enlève artificiellement
toutes les capsules en maturation sur un cotonnier, les derniers boutons apparus se
maintiennent jusqu’à la floraison et les nouvelles fleurs formées restent sur pied. L’abscission
physiologique se subdivise en abscission pré-florale (80%) et post-florale (20%) dans les
9
conditions de culture au Burkina Faso. Ainsi sur 100 boutons floraux initiés, seules 40
deviennent des fleurs qui donnent des capsules (DAKOUO et al., 1995) ;
- l’abscission par fécondation insuffisante intervient lorsque l’ovaire ne reçoit aucun tube
pollinique ou si le nombre d’ovules fécondés est insuffisant dans les jeunes capsules. Ceci
intervient lorsque la carence en bore est prononcée ou en cas d’éclairement insuffisant.
L’abscission joue un rôle régulateur important dans la production du cotonnier. Cette chute
d’organes fructifères est compensée par la formation de fleurs qui se développent sur d’anciennes
ou de nouvelles branches fructifères. Par cet effet de compensation, la plante réagit ensuite en
diminuant l’abscission physiologique par corrélation (BENEDICT, 1984). La floraison s’intensifie
et se prolonge, les chutes de capsules diminuent par rapport au niveau qui aurait pu être atteint en
absence de phénomènes perturbateurs.
Parmi les facteurs qui influent sur le shedding physiologique, on peut citer :
- Les facteurs environnementaux dont les effets ont été étudiés par GUINN (1974) cité par
DAKOUO (1994). Une augmentation du taux de CO2 de 350 à 1000 µl/l réduit l’abscission
des capsules de 39,9 à 16,4% ; un accroissement de la photopériode de 8 à 14 heures diminue
l’abscission qui est accrue au contraire par des températures élevées pendant la nuit et par une
faible luminosité ;
- Le stress hydrique : l’abscission des organes fructifères du cotonnier par la déficience en eau a
été étudiée par JORDAN, (1982) cité par BENEDICT (1984). MICHAEL et al. (1972)
indique que le stress hydrique entraînerait une production d’éthylène dans les pétioles
(DAKUO, 1994).
2.5.1. Adventices
10
compétition entre cotonniers et adventices pendant cinquante jours après semis ou durant tout leur
cycle entraînent respectivement une réduction du rendement de 50%.
Le cotonnier est attaqué par plusieurs maladies dont les principales sont les suivantes
(BASSON, 2007) :
- Les maladies des plantules qui se manifestent par des fontes de semis avec pour conséquences
des manques importants à la levée due à une pourriture des graines en cours de germination, à
une nécrose des jeunes racines, ou à une pourriture du collet des plantules ;
- La bactériose due à Xanthomonas alonopedis pv. malvacearum qui se manifeste par des tâches
anguleuses d’abord sur les feuilles et ensuite par des chancres sur les tiges et les capsules ;
- La fusariose provoquée par les genres Oxysporum et Vasinfectum qui se traduit par le
jaunissement des feuilles et la mort du cotonnier adulte ;
- Les maladies virales transmises par des insectes, parmi lesquelles on peut citer le leaf-curl et la
mosaïque transmises par Bemisia tabaci, la maladie « bleue » transmise par Aphis gossypii et
la phyllodie transmise par Orosiuscellulosus. Ces maladies se traduisent par des déformations
du cotonnier ;
- L’anthracnose dont l’agent causal est le Colletotrichum gossypii se manifeste par des tâches
circulaires d’abord déprimées, produisant ensuite une efflorescence grise, puis rose.
- Séquences parasitaires
Au cours de son cycle biologique, le cotonnier est colonisé par une diversité de parasites
occasionnant des pertes non négligeables dans les cultures cotonnières (CAUQUIL, 2000).
Au stade de la levée, les plantules du cotonnier sont attaquées par des iules et altises au
niveau du sol ;
Au cours du stade végétatif, de nombreux ravageurs attaquent le cotonnier. A ce stade,
il est principalement attaqué par les altises, les homoptères (Jassides, pucerons,
aleurodes, les lépidoptères (chenilles phyllophages), les hétéroptères ;
Au stade de reproduction, le cotonnier est infesté par une multitude de ravageurs tels
que les homoptères, les hétéroptères, les acariens et surtout les lépidoptères qui causent
des dommages considérables, notamment sur les organes reproducteurs ;
11
Au stade de maturation, il y a une réduction du parasitisme mais cependant marqué par
la présence surtout des Homoptères et des Lépidoptères (chenilles de capsule, à régime
endocarpique) qui attaquent les capsules.
- Ravageurs du cotonnier
Selon HOROWITZ (1969), le cotonnier est l’une des plantes les plus parasitées au monde.
On dénombre en Afrique tropicale environ 480 espèces d’insectes, acariens, myriapodes et
nématodes qui vivent aux dépens du cotonnier. En fonction de leur régime alimentaire, les
ravageurs sont classés en 5 groupes (VAISSAYRE et CAUQUIL, 2004):
les carpophages : ce sont des insectes de l’ordre des lépidoptères dont les larves attaquent
les boutons floraux, les fleurs et les capsules. Ils causent souvent la chute des capsules et
sont très nuisibles car peuvent anéantir la récolte en l’absence de traitement. Dans ce
groupe, on distingue :
les chenilles exocarpiques qui s’attaquent aux pièces florales à partir de
l’extérieur. Ce sont, Helicoverpa armigera, Earias biplaga., Earias insulana et
Diparopsis watersi ;
les chenilles endocarpiques qui perforent la capsule pour s’y introduire pour
l’évider par la suite. Dans ce cas, les chenilles et leurs dégâts sont difficilement
repérables. En effet, il est nécessaire de prélever les échantillons de capsules
vertes et d’y rechercher ces ravageurs. Ce sont Cryptophebia leucotreta et
Pectinophora gossypiella.
- les phyllophages : ce sont des insectes de l’ordre des Lépidoptères dont les larves attaquent le
système foliaire. Leurs dégâts sont facilement repérables et sont souvent spectaculaires quand
ils se produisent en début de cycle. Ils sont représentés essentiellement par Sylleptederogata
(Fabricius), Spodoptera littoralis (Boiduval) et Anomisflava (Fabricius) ;
- les piqueurs-suceurs : ce sont des insectes de l’ordre des Homoptères dont les dégâts sont
causés par les larves et les adultes de Aphis gossypii (Golver), Bemisia tabaci (Gennadius) et
Jacobiella. Ces piqueurs-suceurs sont des vecteurs de certaines maladies du cotonnier
(CAUQUIL, 1986) ;
- les Hétéroptères piqueurs de capsules : regroupent Dysdercus vilkeri (Schemidt) et Nezara
sp. ;
- les Acariens : ce groupe admet pour espèces courantes Polyphagotarsomenus latus causant
généralement une déformation des organes. Les dégâts sont occasionnés par les larves et les
adultes.
12
13
CHAPITRE II : COTONNIER TRANSGENIQUE
I. De la résistance des insectes à l’adoption du Bt
Le cotonnier est l’une des plantes les plus protégées contre les ravageurs et sa protection
est essentiellement basée sur l’utilisation des pesticides chimiques (GUINNING et al., 1999). Les
plus grandes familles utilisées, de nos jours, dans la culture cotonnière sont les organophosphorés,
les carbamates et les pyréthrinoïdes. L’utilisation répétée de ces pesticides contre les ravageurs du
cotonnier a révélé au fil du temps la non destruction de la totalité des populations ciblées. En effet,
les insectes moins sensibles aux insecticides utilisés ou à la dose administrée survivent.
L’élimination des survivants nécessitent une concentration plus forte en insecticide. On atteint de
ce fait parfois un stade où l’insecticide est totalement inefficace contre les ravageurs : ce
phénomène est connu sous le nom de « résistance ».
La résistance d’une souche ou race vis-à-vis d’un insecticide correspond au développement
d’une capacité à tolérer des doses toxiques qui seraient létales pour la majorité des individus d’une
population normale de la même espèce (PINCHARD, 1993). Les premiers phénomènes de
résistances aux insecticides de synthèse apparaissent en 1974 (POIRE et PASTEUR, 1991 cités
par YARA, 1999). De nos jours, toutes les familles d’insecticides citées posent des problèmes de
résistance chez les insectes. En témoigne la nette différence constatée avec les DL50 (dose létale
pour 50% de la population testée) du deltaméthrine obtenue par différents auteurs en Afrique. En
effet, au Bénin, DJIHINTO (2000) a obtenu une DL50 de 13,65 µg/g d’insecte sur une souche
locale et avec 0,06 µg/g pour la souche sensible de référence BK77, soit un coefficient de
résistance (rapport de la DL50 de la souche étudiée sur la DL50 de la souche sensible de
référence) de 227,5. En Côte d’Ivoire, MARTIN et al. (2000) ont trouvé des coefficients de
résistance de 11,8 pour la souche KON99/11C et de 37,8 pour la souche BK99/10C. Au Mali,
TOGOLA (2003) a obtenu des coefficients variant entre 12,08 à 26,5 ;
Au Burkina Faso, DRABO (2005) a trouvé des coefficients de résistance de 44,85 ; 57,64
et 40,53 sur les souches récoltées en 2004 respectivement à Bittou, Datomo et Sidéradougou.
HEMA (2004) a trouvé des coefficients de résistances de 14 à 43 sur les souches récoltées en 2003
respectivement à Bittou et à Datomo. YARA (1999), pour sa part, a obtenu un coefficient de
résistance de 36 sur la souche de Sidéradougou.
Face à ces phénomènes, et surtout avec le développement de la biologie moléculaire et du
génie génétique, une des réponses de résistances aux insecticides chimiques, qui présentaient un
impact économique sur la rentabilité de la filière coton, a été le développement d’une variété
transgénique produisant une toxine insecticide de bactérie Bacillus thuringiensis.
14
II. Connaissances sur la variété transgénique
Le cotonnier transgénique est un cotonnier ayant subi l’introgression d’un gène d’intérêt
issu d’une bactérie, Bacillus thuringiensis (Bt) dans le cas du cotonnier (Bollgard II). Selon
GALLAIS et RICROCH (2006), la transgénèse est une technique de biologie moléculaire destinée
à transformer le génome d’un organisme receveur en y insérant un gène (transgène). Son histoire
est très liée à celle de la génétique au niveau moléculaire. Il s’est cependant écoulé trente (30) ans
entre la découverte de la structure en hélice par Watson et Crick en 1953 et la mise au point des
premières plantes transgéniques.
Plusieurs équipes de recherche ont utilisé cette technique afin d’introduire chez le
cotonnier des séquences de gènes codant pour la sécrétion de toxines Bacillus thuringiensis
BERLINER (DEMOL et al., 2002). La première génération de cotonnier transgénique (Bollgard I)
créée, intègre un seul gène de Bt codant pour la protéine Cry1 Ac, une toxine efficace contre les
Lépidoptères. Le Bollgard II, la deuxième génération, code en plus pour Cry2 Ab dans l’objectif
d’un contrôle plus large de ravageurs (JAMES, 2002).
15
3.2 Perspectives pour la campagne agricole 2011/2012
L’adoption du coton transgénique et sa large vulgarisation constituent une alternative
incontournable pour le développement de la culture cotonnière et un moyen important pour
améliorer la rentabilité (SOFITEX, 2010). Cette option se traduit par la culture à grande échelle
des Cotonniers Génétiquement Modifiés (CGM) au Burkina Faso. Cette expansion s’appuie sur le
Protocole de Cartagena pour la prévention des risques biosécuritaires qui stipule qu’en culture de
coton transgénique, une stratégie sur les refuges est indispensable. La zone refuge permettra de
prévenir le développement de la résistance des insectes ravageurs en garantissant la présence dans
l’environnement d’insectes sensibles qui peuvent s’accoupler avec les éventuels survivants
résistants des champs de Bollgard II.
Pour la campagne 2010/2011, la SOFITEX compte mettre à profit le protocole de
Cartegena par l’adoption de la norme de 80/20 (c’est-à-dire 80% des superficies en CGM et 20%
en conventionnel traité selon le programme de traitement vulgarisé). Au regard de l’importance
des zones refuges pour la pérennisation de la culture des CGM, les distances entre CGM et
cotonniers conventionnels doivent être comprises entre 300 – 1500 m. Pour les zones semencières,
la distance minimale entre les parcelles CGM et conventionnel devra être de 500 m.
16
CHAPITRE III : COMPOSANTES DE RENDEMENT
I. Notion de rendement
Le rendement (RDT) d’une culture est la production par unité de surface généralement
exprimé en kg ou tonnes par hectare (LACHARNE, 2001). L’objectif de tout producteur est de
maximiser le rendement à un coût économique acceptable. Selon SANFO (1994), le rendement
peut être décomposé en différentes composantes :
RDT = NPH x NBP x NCB x PMC
Avec, NPH : nombre de plantes à l’hectare ; NBP : nombre de branches fructifères par plante ;
NCB : nombre de capsules par branche (végétative et fructifère) ; PMC : poids moyen capsulaire.
17
Mode de récolte
tiques du sol
Compétition Fertili- Caractéris-
de lumière tiques du sol
sation
Pluviométrie
Climat
Alimentation hydrique
18
III. Facteurs influençant les composantes de rendement
3.1 Facteurs d’ordre général
De la mise en place de la culture cotonnière jusqu’à la récolte, en passant par les
différentes phases végétatives (germination-levée, plantule et préfloraison) et reproductrices
(floraison et maturation), le cotonnier est soumis à l’influence des facteurs suivants (DAKOUO,
1994) :
- Facteurs édaphiques : constitués essentiellement par les caractéristiques physico-chimiques
du sol ; ils jouent un rôle de support et de nutrition (minérale et hydrique) de la plante ;
- Facteurs environnementaux : constitués des facteurs climatiques (pluie, gaz carbonique,
oxygène, vent, température lumière, etc.) et des facteurs biologiques (faunes et microflores du
sol). Ces facteurs en interactions avec les facteurs édaphiques contribuent à un bon
développement du système racinaire, donc à une bonne croissance aérienne ;
- Facteurs agronomiques : désignent le savoir-faire du producteur ; ce dernier doit agir sur les
opérations culturales (liées aux conditions du milieu) et apporter des soins culturaux en vue
d’une optimisation de la production.
Labour. Son but est d’ameublir la parcelle à travers la destruction des mottes et le nivellement. Il
permet aussi la préparation du lit de semences. La croissance de la plante étant proportionnelle à
son système racinaire, lorsque le labour est mal fait, on assiste à une réduction de la prolifération
du système racinaire du fait d’une mauvaise alimentation hydrique corrélée à une mauvaise
aération du sol. Cette situation aurait un impact sur la taille de la plante et sur la production
capsulaire par plante. Elle augmenterait aussi le taux de shedding par contrainte (DAKOUO et al.,
1995) ;
Semis. Au cours de la campagne agricole, la contrainte majeure reste l’organisation du travail. En
effet, face aux irrégularités des pluies, les producteurs doivent gérer à la fois l’implantation des
cultures et le contrôle des mauvaises herbes. Cette contrainte conduit le plus souvent à un semis
tardif, synonyme de faibles rendements (BASSALA et al. 2002). Selon GERARDEAUX (2009),
un semis tardif pourrait occasionner la baisse du rendement de 20%, compte tenu du cycle cultural
19
du cotonnier qui est relativement long (140-180 jours). DAKOUO (communication personnelle,
1995) définit la période de semis optimum se situant entre le 20 mai et le 20 juin. Tout retard de
semis après cette époque se traduit par une baisse de rendement d’environ 250Kg de coton-graine
par hectare et par décade. Les espérances de rendement sont donc fonction des périodes de semis :
- 20 au 30 mai : 2,5 – 3t/ha,
- 1er au 15 juin : 2 – 2,5t/ha,
- 16 au 30 juin : 1,5 – 2t/ha,
- 1er au 10 juillet : 1 – 1,5t/ha.
Densités de semis. Elle est de 62.500 plant/ha dans le strict respect des conditions de semis
préconisées (80 cm x 40 cm). Le non-respect de ces normes induit des pertes d’environ 25% de la
production cotonnière en milieu réel. La densité de semis reste sous l’influence des conditions
pédoclimatiques (DAKOUO et al., 1995). Après la levée (10-20 jours), le démariage (2
plants/poquet) permet d’éviter un fort développement végétatif préjudiciable à la formation des
capsules ;
Sarclage. Il permet de minimiser la concurrence des mauvaises herbes avec les cotonniers. En
effet, la pression des mauvaises herbes entraîne des pertes de rendement appréciable en culture
cotonnière. Ces pertes de rendement sont variables suivant les pays et les conditions climatiques.
Au Nord du Cameroun, ces pertes sont de 20 Kg/ha de coton-graine par jour de retard de sarclage
par rapport à la date optimale de sarclage (Martin et al., 1995). Au Togo, JALLAS et al. (1990)
montrent qu’un mauvais entretien pendant le premier mois fait perdre 30 à 80% de la production.
Au Burkina, DAKOUO et al. (1995) évaluent les pertes de rendements de l’ordre de 200 Kg de
coton-graine par hectare et par décade. Un entretien des cotonniers par le sarclage (au moins 2)
s’impose à partir du 10 jours après levé (jal). Le retard de sarclage se traduit par des chutes du
rendement proportionnellement à ce retard comme l’indique la figure 3.
20
1400
1200
1000
800
Rendement (Kg/ha)
600
400
200
0
15jas 30jas 45jas 60jas non sarclé
Dates de sarclage
L’adoption de la variété transgénique (Bollgard II) vise à réduire le taux d’attaque par les
ravageurs (carpophages et phyllophages). Cependant, les traitements (2) aphicides demeurent pour
le contrôle des insectes piqueurs suceurs. En cas d’absence ou de retard de traitements, les
attaques des piqueurs-suceurs (Dysderus et Jacobiella notamment) auront pour conséquence :
- un affaiblissement des cotonniers à travers le prélèvement direct de la sève par ces
insectes ;
- le développement de maladie comme la virescence florale encore appelée phyllodie ;
- la chute des capsules (shedding parasitaire) bien formées du fait des piqûres de ces
ravageurs ;
- le faible poids du coton dû au mauvais remplissage des graines en raison des piqûres de ces
ravageurs, dont Dysderus qui sucent les graines et les vident de leur contenu ;
- le développement de coton collant suite à la sécrétion de miellats par les insectes piqueurs-
suceurs.
Face à la pauvreté des sols au Burkina Faso, de nombreuses études dont celles de
SEDOGO et al. (1979), PICHOT et al. (1981), LOMPO et al. (1993) cités DAKOUO (1994), ont
révélé que les engrais minéraux permettent d’augmenter les rendements des cultures dès la
21
première année d’application. DAKUO et al. (1994) rapportent qu’une étude a révélé que la
fumure minérale vulgarisée NPKSB (15-20-15-6-1) peut entraîner en culture attelée des
augmentations de 183, 558, 332 et 104% respectivement pour le cotonnier, le maïs, le sorgho et
l’arachide. Cependant à long terme, les rendements des cultures baissent quelle que soit la dose
d’engrais apportée. La même observation a été faite par HIEN et al. (1990).
Selon DAKOUO (1990) et GERARDEAUX (2009), lorsque le taux en matière organique
des sols est faible, les éléments minéraux apportés par une fertilisation minérale sont facilement
lixiviés en dessous de la zone d’exploration racinaire. Pour TRAORE et al. (2007), une
fertilisation exclusivement minérale ne peut pas assurer une production agricole durable. La
fertilisation organo-minérale permet d’obtenir des rendements stables et plus élevés que ceux
obtenus avec les fumures exclusivement minérales. Cette hausse du rendement serait due au fait
que la fumure organo-minérale permet aussi d’obtenir de meilleur bilan azoté, un bilan positif en
calcium, une stabilité et une augmentation du taux de matières organiques et partant de la capacité
d’échange cationique. En effet, 5 t/ha de fumure associée au Burkina phosphate (BP) permet
d’obtenir un bon rendement de coton graine. Le gain de rendement avec cette fertilisation organo-
minérale par rapport à la fumure minérale vulgarisée est d’environ de 400 Kg/ha.
L’utilisation de la matière organique associée à l’engrais minérale constitue donc une
alternative économique qui mérite d’être évaluée.
L’implantation des culture cotonnière sous les houppiers du karité constitue l’un des
systèmes agricoles répandu à l’Ouest du Burkina Faso (ZOMBOUDRE et al., 2005). Ce paysage
agricole est qualifié de paysage savane parc. Ce système est d’ailleurs conseillé compte tenu de la
contribution significative des arbres au maintien de la fertilité des terres et la durabilité des
systèmes de culture. En effet, la biomasse produite par les arbres est décomposée, ce qui permet
un recyclage des nutriments pompés par l’arbre des horizons de profondeur vers les horizons de
surface. Cependant, au Bénin, l’étude menée par GBEMAVO et al. (2009) sur les effets de
l’ombrage du karité sur la culture cotonnière montre un impact diminutif sur la densité de semis et
sur la production des branches capsulaires, donc sur le nombre de capsules. En effet, avec un
houppier considérable (diamètre 8-11 m) on constate un taux de mortalité relatif de 24,07% des
plantes sous houppier par rapport à la zone hors houppier. Le développement et la croissance des
plantes sous houppier présentent des différences morphologiques (taille, nombre de branches et de
capsules) remarquable par rapport aux plantes hors houppier. Ces différences se justifient par la
réduction des activités photosynthétiques suite à une compétition entre les plantes et l’arbre.
22
2 ÈME
PARTIE : ETUDE
EXPERIMENTALE
23
CHAPITRE IV : MATERIEL ET METHODES
I. But de l’étude
Cette étude a pour but d’évaluer, en milieu paysan, les composantes de rendement des
cotonniers conventionnels et transgéniques dans trois (3) zones agroclimatiques (sèche,
intermédiaire et humide) de l’Ouest du Burkina Faso en fonction des niveaux d’équipements
(manuel, attelé, motorisé).
(600-800 mm)
(800-1000 mm)
(1000-1200 mm)
24
Selon les critères agroclimatiques, les sites suivent un gradient nord – sud en fonction de la
pluviométrie (Figure 4). Ainsi :
- la zone de DABOURA : représente le front nord de notre zone d'étude avec 600 à 800
mm/an (GUINKO, 1984). Le village de Daboura est situé à 15 km de Solenzo, chef-lieu de
la province des Banwa, il a une population de plus 4000 habitants. Le nombre
d'exploitations de coton dans le village de Daboura est de 376, tous produisant du coton
génétiquement modifié. Les exploitants sont répartis en culture motorisée très faible
effectif (5), attelée et manuelle. En plus de Daboura, 10 exploitants produisant du coton
conventionnel ont été retenus dans le village de Dissankui (15 km de Daboura);
- la zone de GOMBELEDOUGOU représente le front central de la zone cotonnière Ouest
avec 800 à 1000 mm/an (GUINKO, 1984). Le village de Gombélédougou est situé à 18
Km du chef-lieu du département de Koumbia et la population est estimée à 4567 habitants.
Le nombre d'exploitations de coton est d’environ 300 dont 240 (80%) produisant le coton
Bt et 60 (20%) le coton conventionnel. Les exploitants sont repartis en culture motorisée
avec un très faible effectif (7), attelée et manuelle ;
- la zone de SIDERADOUGOU représente le front sud avec 1000 à 1200 mm/an
(GUINKO, 1984), chef-lieu du département situé dans la partie Est de la province de la
Comoé. Le village de Sidéradougou est situé à 65 km de Banfora. Il dispose d'un barrage,
d'une forêt classée, d'un collège d'enseignement général. La population totale s'élève à
3702 habitants. Le nombre d'exploitants agricoles est estimé à 232 constitué de 72
exploitations en culture attelée et 160 en culture manuelle. Le coton Bt est produit par
80% des producteurs (186) contre 20%, soit 46 producteurs pour le coton conventionnel.
2.2. Pluviosité
La répartition spatio-temporelle de la pluviosité lors de la campagne 2010/2011 est
mentionnée dans la figure 5 :
25
Daboura Gombélédougou Sidéradougou
450
400
350
Pluviométrie (mm)
300
250
200
150
100
50
0
avril mai juin juillet août sept oct nov
Mois
JPS Dab. 16 11
JPSGomb. 9 6
JPSSid. 8 5
JPS dab, gomb et sid : jour de poches de sécheresse à Daboura, à Gombélédougou et à
Sidéradougou
Source : Station Sofitex (10)
Cette évaluation a tenu compte des dates de semis dans chaque zone, c’est-à-dire qu’à
Daboura, on a observé 16 jours de poche de sécheresse de juin en août. On note aussi que les dates
de semis varient du 20 juin au 15 juillet pour Daboura, 30 mai au 20 juin pour Gombélédougou et
du 25 mai au 20 juin pour Sidéradougou.
26
III. Choix des producteurs
3.1. Critères de choix
- Traitements principaux : type de producteurs
- producteurs en culture manuelle (Man) ;
- producteurs ayant au moins deux paires d’attelage (At) ;
- producteurs possédant un tracteur (Mot).
4.1. Matériel
Le matériel végétal est constitué comme suit :
- La variété FK 37, variété à port élancé ayant une hauteur de 1,50 m avec des feuilles à
pilosité moyenne. Son rendement potentiel est de 3,5 t/ha. Elle est originaire de l’INERA
27
Farako-Bâ. La variété dérivée est la FK 95 BGII. Ces deux variétés sont rencontrées dans
les zones de Gombélédougou et de Sidéradougou ;
- La variété STAM 59A, variété à port pyramidal, pouvant atteindre une hauteur de 1,20 m.
Ces feuilles présentent une pilosité moyenne. Son rendement potentiel est de 3 t/ha. Elle
est originaire du Togo. La variété dérivée est la FK 96 GBII. Ces deux variétés sont
rencontrées à Daboura.
Les variétés dérivées sont issues d’un croisement qui a permis d’insérer le gène du
Bollgard II dans la variété FK 37 et la variété STAM 59A à partir de la DP50 BGII déjà
possesseur.
28
4.2. Méthode
4.2.1. Dispositif expérimental
10-15m
Observations
Dans chaque parcelle, les observations ont porté sur quatre (4) segments en escalier (figure
6). Il s’est agi d’une part d’évaluer la densité de semis et d’autre part d’apprécier les paramètres de
production. Cette appréciation a porté sur dix (10) plantes choisies de façon aléatoire sur chaque
segment. Les paramètres de production observés sont :
le nombre de capsules et la distribution de ces capsules par position sur les branches
fructifères. On distinguera la production potentielle d’organes fructifères qui correspond à
l’ensemble des points fructifères émis par la plante. Elle comprend des points de
fructification vides (non valorisés), des organes tombés, des capsules attaquées (non
récoltables), les capsules récoltables (capsules ouvertes et capsules vertes à la récolte).
le poids de coton graine (g) par branche (végétative ou fructifère) et par plante. Seules les
capsules ouvertes au moment de la récolte ont été comptabilisées dans la production de
coton graine ;
29
le poids moyen capsulaire (PMC en g/capsule). Il a été déterminé à partir des capsules
ouvertes, récoltées sur l’ensemble des 10 plantes de chaque segment ;
le rendement a été évalué à partir de la récolte des 4 segments (25x4 = 100 m) suivi d’une
extrapolation sur la superficie exploitée.
Elle s’est faite suivant des fiches élaborées prenant en compte la densité de semis, les
opérations culturales ainsi que les soins culturaux. La hauteur des plantes à la récolte a été
mesurée à l’aide un ruban métrique.
Les balances de laboratoire ont permis de déterminer le poids capsulaire et le poids sec des
tiges récoltées.
30
CHAPITRE V : RESULTATS – DISCUSSION
I. Résultats
1.1 Comparaison intra zone
31
- Contribution des branches dans la production capsulaire et leur distribution
L’analyse de variance de la distribution des capsules récoltées sur des branches végétatives
et fructifères, a donné des résultats présentés dans le tableau 7 :
L’analyse de variance du nombre de capsules récoltées sur les branches présente des
différences significatives sur les branches végétatives et dans les positions P1et P2. On note que
les capsules récoltées dans les positions P1 et P2 représentent l’essentielle de la production
capsulaire par plant quel que soit le niveau d’équipement. La variété FK 95 BGII présente un
nombre élevé de capsules placées dans les positions P1 et P2 par rapport à la STAM 59A en
culture attelée ou motorisée. Cette tendance s’inverse en culture manuelle.
Les capsules récoltées dans la position P3, P4 et P5 ne présentent pas de différences
significatives entre les deux variétés. Cependant, on note que la variété FK 96 BGII valorise toutes
ses positions en culture motorisée et attelée.
32
Tableau 8 : Taux de rétention des capsules
Niveau d’équipements
Motorisé Attelé Manuel
Type de caps caps caps
cotonculture BF PFE TR BF PFE TR BF PFE TR Moyenne
Conv 6,1 20,8 29,3 6,9 25 27,6 9,6 32,0 30,0 29
Bt 9,2 25,7 35,8 9,9 29,3 33,8 7,0 27,7 25,3 31,6
Probabilité 0,06 0,071 0,059
Signification NS NS NS
NS: non significatif S : significatif Caps BF : capsules récoltées sur les branches fructifères
TR : taux de rétention PTE : points fructifères émis Moy. : moyenne
33
L’analyse de variance du rendement coton graine présente des différences significatives
selon un niveau d’équipement. On note qu’à l’exception des producteurs en culture manuelle, la
variété FK 96 BGII occasionne un rendement élevé par rapport à la variété STAM 59A.
Les rendements obtenus dans la zone de Daboura placent la FK 96 BGII (1414,7Kg/ha)
devant la STAM 59A (1216,82Kg/ha), soit une amélioration de 16,26%.
34
La taille des plantes à la récolte ne présente pas de différences significatives entre les
variétés comparées (FK 37 et FK 95 BG II). On note cependant une légère croissance en fonction
de l’importance du travail du sol.
35
Caps BF: capsules récoltées sur les branches fructifères PFE : points fructifères émis
TR : taux de rétention Moy. : Moyenne
L’analyse de variance du nombre de points fructifères émis sur les branches fructifères, ne
présente pas de différences significatives quel que soit le niveau d’équipement. Aussi, dans
l’évaluation du taux de rétention, on note variation croissante en fonction de l’importance du
travail du sol.
36
1.1.3 Zone de Sidéradougou
- Densités et nombre de capsules par plant
Les résultats obtenus sont présentés dans le tableau 15 :
La taille des plantes à la récolte ne présente pas de différence significatives entre les deux
variétés (FK 37 et FK 95 BG II).
37
- Contribution des branches dans la production capsulaire et leur distribution
L’analyse de variance de la distribution des capsules récoltées le long des branches
végétatives et fructifères (par position), a donné des résultats présentés dans le tableau 17 :
Niveau d’équipements
type de Attelé Manuel
cotonculture caps BF PFE TR caps BF PFE TR Moy.
Conv 8,7 31,1 28 7,8 29,1 26,8 27,4
Bt 12,5 35,9 34,8 7,1 25,9 26,4 30,6
Probabilité 0,751 0,540
Signification NS NS
Caps BF: capsules récoltées sur les branches fructifères PFE : points fructifères émis
TR : taux de rétention Moy. : moyenne
L’analyse de variance du nombre de points fructifères émis sur les branches fructifères ne
présente pas de différences significatives quel que soit le niveau d’équipement. Dans l’évaluation
du taux de rétention, on note que la variété FK 95 BGII valorise mieux ses points fructifères émis
38
par rapport à la variété FK 37 en culture attelée. Cette tendance s’apprécie difficilement en culture
manuelle.
- Evaluation du rendement
Les résultats obtenus sont mentionnés dans le tableau 19 ci-dessous :
Niveau d’équipements
type de Attelé Manuel
cotonculture caps/ha pmc Rdt caps/ha pmc Rdt
Conv 441986,4b 3,7 1635,35b 418625a 3,6 1507,05a
Bt 638550a 3,4 2171,07a 394625b 3,5 1381,188b
Probabilité 0,0001 0,363 0,001 0,001 0,251 0,018
Signification S NS S S NS S
39
1.2. Comparaison inter zones
1.2.1 Densités à la récolte et capsules récoltées sur les branches végétatives
Les résultats sont représentés dans la figure :
9,5% Densité Caps BV
85% 010%
009%
79,7% 79,2%
80% 008%
007%
5,7%
75% 5,3% 006%
Densité (%)
005% Caps BV (%)
70% 004%
67%
003%
65% 002%
001%
60% 000%
Daboura Gombélédougou Sidéradougou
Zones d’étude
Figure 7 : Evolution comparative des densités et des capsules récoltées sur les branches
végétatives
Les densités observées à la récolte présentent une homogénéité entre les zones de
Sidéradougou et de Gombélédougou (respectivement 79,2 et 79,7%).Une différence
arithmétiquement significative d’environ 7854 plants distinguerait ces deux zones de la zone de
Daboura. Cette différence serait à attribuer au non-respect des écartements conseillés
(80cmx40cm), aux manques de resemis, aux conditions pédoclimatiques, aux attaques des insectes
et aux soins culturaux.
L’analyse conjointe du graphique révèle un impact de la densité sur le nombre de capsules
placées sur les branches végétatives. On remarque qu’une forte densité réduit la production
capsulaire des branches végétatives.
L’analyse de variance du poids coton graine par plant présente une différence significative
dans la zone de Daboura contrairement aux deux autres zones. On remarque que sur les trois sites,
la variété transgénique présente un poids supérieur à celui du conventionnel. Cette différence
serait en adéquation avec celle observée sur le nombre de capsules par plant.
La production de matière sèche par plant ne présente pas une différence statistiquement
significative entre les zones d’étude. Pour le rapport poids coton graine par plant sur la matière
sèche, on note que les variétés transgéniques présentent un rapport R=1 sur l’ensemble de notre
site d’étude, comparativement aux variétés conventionnelles ou R<1.
41
1.3.4 Rendement (Kg/ha)
Les résultats sont présentés dans le tableau 22 :
Tableau 22 : Récapitulatif des rendements obtenus sur les trois zones en fonction du niveau
d’équipement
Rdt (Bt-
Mot At Man Moyenne % Bt
Conv)
Conv 1210,9 1336,23 1103,34 1216,82
Daboura Bt 1591,05 1661,93 991,129 1414,70 197,88 16,26
Il ressort de ce tableau une dominance du coton transgénique sur l’ensemble de notre zone
d’étude. Cependant, dans une appréciation intra-inter zone on perçoit une tendance inverse en
culture manuelle. L’écart de rendement entre le coton Bt et le coton conventionnel est hautement
significatif (13,04 à 16,26%) selon la zone d’étude.
paramètres Producteurs
observés P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7
dates de semis 25-mai 30-mai 01-juin 15-juin 25-juin 07-juil 15-juil
Densité (plant/ha) 51000 49025 47425 45725 50115 50115 41525
Hauteur (m) 133,4 134,1 132,9 135,1 133 131,8 134,8
Caps/pied 11,3 10,9 11 8,1 7,9 8,5 7,7
PCG/pied (g) 42,9 40,3 42,7 30,0 29,2 33 ,5 28,5
rendement (Kg/ha) 2722,41 2678,79 2014,25 1864,39 1497,88 1002,32 988,91
L’examen du tableau montre qu’un semis précoce (25 mai – 15 juin) engendre une
production capsulaire importante par pied, gage d’une production coton graine élevée. Cependant,
42
malgré un semis tardif (25juin – 15 juillet), les densités et la hauteur à la récolte ne présentent pas
de différences significatives par rapport aux autres producteurs.
L’interaction des dates de semis sur le rendement coton graine se traduit par une forte
corrélation (R2 = 0,92) mentionnée dans la figure 8 ci-dessous :
y = -34,58x + 1E+06
2500 R² = 0,9238
2000
Rendement
(Kg/ha) 1500
1000
500
0
jj-mei jj-mei jj-jun jj-jun jj-jun jj-jul jj-jul jj-jul
Dates de semis
II. Discussions
Cette étude menée dans trois zones agroclimatiques (nord, centre et sud) de l’ouest du
Burkina, a permis d’évaluer l’impact de la répartition spatio-temporelle de la pluviométrie sur
l’expression du cotonnier. Elle a permis aussi de comparer les variétés transgéniques par rapport
aux variétés conventionnelles, selon la typologie des producteurs de ces zones.
43
pluies en période de semis, au non-respect des écartements de semis, aux manques de resemis
(faute de semences quelques fois), aux attaques des insectes terricoles et aux soins culturaux. Ces
résultats restent néanmoins satisfaisants comparativement à ceux obtenus (48 à 67%) en plein
champ par DAKOUO et al. (1995).
Les zones de Sidéradougou et de Gombélédougou présentent une homogénéité de densité
(respectivement 79,2 et 79,7%) à la récolte. Cependant, elles se distinguent arithmétiquement
(+7854 plants) de celle de Daboura. Cette différence est imputable en grande partie à l’irrégularité
des pluies préjudiciables aux stades (Germination-levée et plantule) de développement, étant
entendu que les pratiques paysannes ne diffèrent pas les unes des autres.
Ainsi, l’évaluation du nombre de poches de sécheresse à partir des espacements du nombre
de jour de pluie enregistré dans le tableau 3, durant la période de semis, marque une différence
significative entre la zone de Daboura et les deux autres zones. En sus, le nombre de poches de
sécheresse de jour atteint 16 jours à Daboura, contre 9 jours à Gombélédougou et 8 jours à
Sidéradougou. La plupart des cultures, encore au stade germinatif et plantule, ne peuvent pas par
conséquent faire face à ces sécheresses répétitives. Cela pourrait s’expliquer par le fait qu’un
déficit hydrique en eau du sol affecte d’une part, le processus de germination de la graine et
d’autre part, l’état hydrique de la plantule, occasionnant une perturbation des processus
physiologiques liés aux paramètres de croissance et de développement. En occurrence, TURNER
et al. (1986), ainsi que BALL et al. (1994) indiquent que le déficit hydrique induit en phase de
plantule, la réduction de la croissance végétative par le ralentissement de la croissance caulinaire
et de l’émission d’entre-nœud. Des effets similaires ont été remarqués au Maroc sur la croissance
de l’appareil végétatif des plantules d’arganier soumises à un stress hydrique en plein champ
(HARROUNI et al., 1995). Les mêmes résultats ont aussi été obtenus chez le persil et le cèdre au
Liban, respectivement par BINIEK (1994) et DIRIK (2000) cités par KOUAKOU et al. (2008).
Ce bref aperçu des effets néfastes du déficit hydrique induit par les poches de sécheresses
répétées, montre combien il est difficile de réussir à écarter complètement une contrainte aléatoire
de type climatique. MUGISHAWIMANA (2000), dans le même ordre d’idée, rapporte que même
une culture pluviale installée dans la période favorable de semis n’est pas à l’abri des effets
néfastes des poches de sécheresse, seulement, le risque est moindre et peut être réduit ou annulé
par un bon travail du sol. Ce qui nous permet d’apprécier l’impact du niveau d’équipement sur la
densité.
Ainsi, force est de constater dans la zone de Daboura, que les densités croissent en fonction
de l’importance du travail du sol. En effet, selon le travail du sol en motorisé, en attelé et en
manuel, les densités à la récolte évoluent respectivement au taux de 83,4%, 62,9% et 54,3% par
44
rapport à la densité théorique requise. La zone de Gombélédougou marque la même évolution en
fonction du niveau d’équipement. Cette différence pourrait s’expliquer en partie par la profondeur
du travail du sol par niveau d’équipement. Cette profondeur constituerait du même coup le
réservoir en eau utile du sol, nécessaire pour une bonne prolifération des racines, induisant une
croissance aérienne importante. Pour marquer cette importance de profondeur, BERRADA et al.
(2001) évaluent la profondeur de labour en traction motorisée qui varie entre 25 et 45 cm, entre
15 et 20 cm en traction animale et entre 5 à 7 cm en manuelle. Ces profondeurs de labour seraient
fonction de l’état hydrique du sol. De ce fait, il apparaît donc évident que la traction motorisée et
animale valorise mieux les premières pluies par rapport au manuel.
En définitif, HENNOU et al. (1999) s’accordent à dire que la réponse de la plante aux
poches de sécheresse est fonction d’une part, de la période où a lieu le déficit hydrique, si elle est
préjudiciable ou pas à la plante et d’autre part, à l’efficacité des mécanismes mis en jeu par la
plante pour la réduction des pertes d’eau durant cette période de manque d’eau.
45
(2006a et 2006b) en Afrique du sud et BOURGOU (2006) à Farako-Bâ. Par ailleurs, le taux de
rétention qui traduit le degré de valorisation des points fructifères émis présente une différence
arithmétique significative entre les deux variétés par zone d’étude. On a constaté qu’à l’exception
de la culture en manuelle, la variété Bollgard retiendrait plus de capsules que celle
conventionnelle. Cette différence s’observe sur l’ensemble de notre zone d’étude. Ces résultats
sont conformes à ceux de HOFS et al. (2006a et 2006b). Cependant, dans des conditions
d’irrigation, ces auteurs ont montré que le nombre de capsules récoltables sur les branches
fructifères et sur l’ensemble de la plante du cotonnier transgénique est hautement significatif. De
plus, en fonction de l’importance de travail du sol, le taux de rétention évolue de façon croissante
dans la zone de Daboura.
Le rapport poids coton graine par plant par poids de la matière sèche, nous enseigne sur le
développement des organes végétatifs et fructifères, et désigne l’indice de fructification
(ILBOUDO, 1997). L’analyse du tableau 21 montre une constante (0,9) sur l’ensemble de notre
zone d’étude. Selon ILBOUDO (1997), lorsque le rapport est <1, cela indique qu’on a une
production des organes fructifères moins importante dus aux attaques des insectes. Cela pourrait
s’expliquer par un faible niveau de fertilité des sols. En sus, il se dégage une constante (1) pour la
variété transgénique dans chacune des zones soumises au même régime de fertilisation. Ce rapport
(=1) traduit un développement harmonieux (ILBOUDO, 1997). Cependant, HOFS et al. (2006a)
rapportent un développement plus important des organes fructifères (rapport >1) chez le Bt dans
un système d’irrigation.
46
ces branches baisse et le pourcentage de coulure augmente nettement. Ainsi, la production se
concentre le long de l’axe séminal. Toutefois, si une faible densité expliquerait une augmentation
de la contribution des branches végétatives, les études menées par MOUSSA et al. (2002) au
Cameroun, montrent qu’une faible densité corrélée aux attaques des insectes ravageurs,
engendrerait cette forte contribution des branches végétatives. Selon les mêmes auteurs, ce
phénomène s’explique par le fait que les plants endommagés auraient tendance à produire plus de
coton graine sur les branches végétatives pour compenser les pertes induites par les ravageurs au
niveau des branches fructifères.
Une étude similaire menée par DAKOUO (1990) sur la contribution des branches
végétatives et fructifères, montre qu’une densité proche du bon stand, verrait sa production
capsulaire répartie aux taux de 5% pour les branches végétatives contre 95% pour les branches
fructifères. Cependant, face aux difficultés relatives à atteindre ce bon stand en plein champ (à
l’exception des semis mécaniques réalisés au semoir), LAWSON (2008), depuis une station
expérimentale du Bénin, propose une ablation des branches végétatives. Les résultats auxquels il a
abouti sont hautement satisfaisants. En effet, selon le même auteur, une ablation des branches
végétatives a permis d’obtenir des capsules plus grosses et volumineuses. Il explique ce
phénomène par une redistribution plus importante des assimilats vers les organes fructifères étant
donné que les branches végétatives, parfois appelées « food consomming organ » n’étaient plus
présentes.
47
64,1% selon la zone d’étude. Une meilleure rétention des capsules en premières positions sur les
branches fructifères est un avantage économique (CONSTABLE, 1991) et des variétés capables
de garder leurs fruits sur la première position des rameaux fructifères permet d’améliorer la
précocité de la production (UNGAR et al., 1987).
Par ailleurs, on a constaté sur l’ensemble de notre zone d’étude que la variété Bollgard a
tendance à conserver les organes fructifères dans les autres positions (P3, P4 et P5) que ce soit en
culture motorisée ou attelée. Par contre, HOFS et al. (2006a) indiquent qu’au-delà des deux
premières positions, cette tendance s’inverse en faveur de la variété locale dans un système de
culture en irrigué.
Cette évaluation du mode de distribution serait en adéquation avec la présence d’un
nombre élevé de capsules sur le cotonnier transgénique en culture motorisée et attelée. Elle
confirme de ce fait, le taux de rétention élevé chez la variété transgénique par rapport à la variété
conventionnelle.
48
grande échelle. De plus BOURGOU (2006) lie cette différence de rendement en faveur du coton
transgénique à une meilleure protection des capsules.
L’écart de rendement entre le coton Bt et le coton conventionnel est hautement significatif
dans l’ensemble de notre site d’étude. On a noté des améliorations de rendement de 13,04 à
16,26% selon la zone. Ce qui présenterait la variété transgénique comme alternative pour
l’obtention d’un rendement optimum.
2.6. Etude de l’interaction des dates de semis sur les paramètres observés
De la figure 8, il ressort une diminution des rendements d’autant plus importante que les
semis sont tardifs (25 juin – 15juillet). Les premiers semis de fin juin et début juin permettent
d’obtenir de très bon rendement dus sans doute à une production moyenne de coton graine et de
capsules par plante plus élevées. Des résultats similaires apportés par DAKOUO et al. (1993) qui
selon eux, s’explique par une durée de floraison plus longue pour les premières dates de semis. Un
semis tardif ayant pour corollaire une courte durée de floraison, il en résulte une faible production
de capsules entraînant une baisse des rendements. En sus, GERARDEAUX (2009) affirme que la
production coton-graine augmente avec la durée de floraison, elle-même allongée par la précocité
des semis. Autrement dit, la production des cotonniers est proportionnelle à leur durée de floraison
(DAKOUO et al., 1990).
D’un point de vue croissance végétative, les cotonniers atteignent une taille satisfaisante
quelle que soit la date de semis. En outre, même si les densités à la récolte sont quelques fois
élevées pour les semis tardifs, les faibles productions de coton graine par plante ne génèrent que
de très faibles rendements.
Les rendements obtenus sont en parfaite harmonie avec ceux prédit par DAKOUO et al. (1995)
selon les intervalles de semis.
49
Conclusion Générale
La présente étude qui a évalué l’impact de la répartition spatio-temporelle de la
pluviométrie, ainsi que celui des niveaux d’équipement sur les variétés comparées, a permis de
tirer les conclusions suivantes :
D’un point de vue agroclimatique, les sites d’étude présentent un potentiel important quant
à une perspective d’intensification de la culture transgénique, suite aux améliorations du
rendement coton graine enregistrées (respectivement 16,26% ; 14,11% et 13,04%). Ces
améliorations témoignent de l’efficacité du gène Bt contre les chenilles carpophages et
phyllophages. Cependant, le décalage des dates de semis (25 juin – 15 juillet) observé dans
la zone de Daboura vis-à-vis des deux autres zones affectent le rendement à la baisse. Ce
décalage serait attribuable aux irrégularités des pluies en début de campagne.
Les rendements obtenus présentent une différence significative en fonction des niveaux
d’équipement. On note une variation à la hausse du rendement selon l’importance du
travail du sol. Cette hausse est due à la profondeur du labour qui favorise une bonne
aération et rétention en eau du sol occasionnant ainsi, un bon développement végétatif et
fructifère ;
Dans une comparaison inter variétale, le coton Bt présente un rendement élevé
comparativement à celle conventionnelle dans les exploitations en culture motorisée ou
attelée. Cette tendance s’inverse en culture manuelle. Cette non uniformisation du
rendement en fonction des niveaux d’équipements indique que l’implantation des
cotonniers transgéniques doit s’accompagner d’une technicité conséquente.
Les paramètres architecturaux (taille, nombre de branches végétatives et fructifères) des
variétés comparées ne présentent pas de différence quel que soit le niveau d’équipement.
Cependant, on a observé sur l’ensemble de nos sites d’étude, que les cotonniers
transgéniques porteraient plus de capsules par rapport aux cotonniers conventionnels que
l’on soit en culture motorisée ou attelée. Cette tendance s’inverse en culture manuelle. Plus
de 80% de ses capsules sont récoltées dans les positions P1 et P2, il convient cependant
que les généticiens et sélectionneurs mettent l’accent sur les variétés encore plus précoces ;
La définition d’un cotonnier type par zone a présenté une différence significative. On a
observé que la zone de Gombélédougou a présenté un poids coton graine par pied élevé en
dépit de sa faible pluviométrie comparativement à la zone de Sidéradougou. Cela pourrait
s’expliquer par le faible niveau de technicité des producteurs vu que c’est une nouvelle
zone cotonnière.
50
Au vu de ces résultats, il serait souhaitable que cette étude puisse être conduite dans toutes
les régions agroclimatiques du Burkina Faso, afin de lever les contraintes rencontrées par les
paysans.
De telles études pourraient intéresser, les machistes agricoles, les généticiens, les
sélectionneurs, les agronomes, les agroclimatologues, etc. qui cherchent les solutions aux
contraintes posées par les conditions climatiques précaires.
Nous proposons ici sans être exhaustifs, quelques axes d’orientation de recherche qui
pourront aider à compléter cette étude :
adapter les variétés à l’évolution climatique, notamment la mise au point des variétés à
cycles courts;
revaloriser les pluies précoces pour les productions agricoles en :
- développant des séquences de travail du sol, notamment le travail du sol en sec ;
- améliorant l’alimentation des animaux de trait pour leur permettre d’acquérir de l’énergie
suffisante pour le travail du sol en sec ;
- sensibilisant les producteurs pour le travail du sol en début de saison pluvieuse afin d’avoir un
lit de semences à bonne rétention en eau dès les premières pluies.
A la Société des Fibres Textiles du Burkina (SOFITEX), nous demandons de :
- définir un itinéraire technique adapté aux exigences agroclimatiques ;
- mettre au point un système de suivi rigoureux des producteurs depuis la mise en place des
cultures jusqu’à la récolte en étoffant davantage leurs dispositifs d’appui conseil.
- mettre l’accent sur la formation des producteurs, notamment ceux de Sidéradougou.
51
Références bibliographiques
BASSON F., 2007. Evaluation de l’impact du cotonnier Bollgard II sur les arthropodes non
cibles : cas des prédateurs de Bemisia tabaci (GENNADIUS). Mémoire d’Ingénieur en
agronomie. IDR, Université Polytechnique de Bobo, 66p.
BENEDICT C.R., 1984. Cotton physiology. In KOHEL R. J. et LEWIS C.F Ed. « COTTON »
agronomy monograh. 24, p 6-24.
BEYO J., BREVAULT T., NIBOUCHE S. et ASFOM P., 2002. Sensibilité aux insecticides
pyréthrinoïdes chez Helicoverpa armigera (Hübner) au Nord du Cameroun. Acte de l’atelier sur la
résistance des insectes aux insecticides en Afrique de l’Ouest et du Centre, Mars 2002, Maroua,
Cameroun. Prasac, N’Djamena, Tchad, 2, 31-43.
BU.NA.SOLS., 1985. Etat de connaissance de la fertilité des sols du Burkina Faso. Document
technique n°1, 47p.
CAUQUIL J., 1986. Maladies et ravageurs du cotonnier en Afrique au Sud du Sahara. Coton et
Fibre Tropicales, IRCT-CIRAD, 92p.
CAUQUIL J., 2000. Maladies et ravageurs du cotonnier en Afrique au Sud du Sahara. Coton et
Fibre Tropicales, IRCT-CIRAD, 62p.
CONSTABLE G. A., 1991. Mapping of the production and survival of fruit on field grown
cotton. Agron. J. 83, 374-378.
DAKOUO D., 1991. Le maintien de la fertilité dans les systèmes de culture conduits en
motorisation intermédiaire. Cas de la zone cotonnière Ouest du Burkina Faso. INERA/Programme
Coton-ESFIMA. 49p + annexes.
DAKOUO D., 1990. Statut potassique de 4types de sol de la zone cotonnière du Burkina Faso et
étude de leur comportement vis-à-vis de la fumure potassique. Mémoire de D.E.A. d’Ecologie
Tropicale (option végétale). Université Nationale de Côte d’Ivoire, Abidjan.
52
DAKOUO D., 1994. Les carences en potassium sur le cotonnier (Gossypium hirsutum L.) dans les
systèmes de culture. Cas de la zone cotonnière Ouest du Burkina Faso. Thèse de Doctorat-
Ingénieur, 140p. + annexes.
DEMOL J., BAUDOIN J. P., LOUEANT B. P., MARECHAL R. et MERGEAL G., 2002. Le
cotonnier Gossypium sp, in « Amélioration des plantes tropicales, application aux espèces
cultivées en régions tropicales », pp. 400-405.
DJIHINTO C. A., 2000. Résistance aux pyréthrinoïdes observées chez Helicoverpa armigera
(Hübner) : Ravageurs du cotonnier au Nord du Bénin. Mémoire de D.E.A., option : Protection des
plantes et environnements, Ecole Nationale Supérieure Agronomique, Montpellier, France, 18-
17p.
FRYXELL P. A., 1984. Taxonomy and germplasm resources. Cotton, Eds., American Society of
Agronomy, Madison, USA, 27-57.
GALLAIS A. et RICROCH A., 2006. Plantes transgéniques : faits et enjeux. Edition Quae pp. 5,
143 et 144.
GUINKO S., 1984. La végétation de la Haute Volta. Thèse d’Etat, Sciences Naturelles,
Université de Bordeaux III (France), TOME I, 318p.
53
GUINNING R. V., MOORES G. D. et DEVONSHIE A. L., 1999. Esterase’s inhibitions
synergie the toxicity of pyrethrinoïds in Australian Helicoverpa armigera (Hübner) (Lepidoptera,
Noctuidea). Pesticide Biochemistry and Physiology, 63, 50-62.
HARROUNI M., ZAHR S ; et ELHEMAID A., 1995. Transplantation des jeunes plantes
d’arganier : effet combiné de techniques culturales et du stress hydrique. In : J. Libbey Eds. Actes
du colloque international : la forêt face à la désertification « cas des arganeraies ». 26-28 octobre
1995. Agadir (Maroc). Pp. 115-133.
HIEN V., 1990. Pratiques culturales et évolution de la teneur en azote organique utilisable par les
cultures dans un sol ferralitique du Burkina Faso. Thèse INPL, Nancy. 149p.
HOROWITZ H., 1969. Influence des conditions du milieu sur la formation et la chute des organes floraux
chez le cotonnier. Coton et Fibres Tropicales : 17 (1) : 23-40.
HOFS J. L., HAU B. and MARAIS D., 2006a. Boll distribution patterns in Bt and non-Bt cotton
cultivars. I. study on commercial irrigated farming systems in South Africa. Field Crops Research 98, 203-
209.
HOFS J. L., HAU B., MARAIS D. and FOK M., 2006b. Boll distribution patterns in Bt and non-Bt
cotton cultivars. II. study on small-scale farming systems in South Africa. Field Crops Research 98, 210-
215.
ILBOUDO O., 1997. Effet des fumures de fond sur l’acidité du sol et la croissance du cotonnier.
Mémoire d’Ingénieur en agronomie. Institut du Développement Rural, Université de
Ouagadougou, 88p + annexes.
JAMES C., 2002. Global Review of Commercializied Transgenic Crops : 2001 features : Bt
cotton, ISAAA Briefs No. 26, ISAAA; Ithaca, NY, 40p.
54
KOUAKOU T. H., KONE M., KONE D., KOUADIO Y. J. et ZOUZOU M., 2008. Réponse
physiologique au stade juvénile du génotype R405-2000 de cotonnier (Gossypium hirsutum L.) au
déficit induit par le polyéthylène glycol. Sciences et nature Vol. 5 N°1 : 81-87 (2008).
LANÇON J., 1995. Effet de la densité de semis en sélection sur l'amélioration génétique du
cotonnier : interactions, structures de corrélations, hétérosis et valeur en lignées. Thèse de Dr :
Sciences : Paris XI : 1995. Montpellier : CIRAD, 144 p.
LAWSON A. J., 2008. Effet de différentes pratiques de tailles sur l’amélioration des
performances agronomiques du cotonnier Gossypium hirsutum L. Mémoire d’Ingénieur en
agronomie. Université de Parakou (Bénin). 66p.
MOUSSA A. A., CRETENET M., NIBOUCHE S. et GABOREL C., 2002. Impact d’une
attaque précoce de chenilles de la capsule sur le rendement en coton graine en fonction de la
pluviométrie au Nor-Cameroun. IARD-PRASAC, Maroua, Cameroun, 7p.
MUGISHAWIMANA J., 2000. Impact de la pluviométrie des dix dernières années sur la mise en
place des cultures mécanisées en zone cotonnière Ouest du Burkina Faso : cas du coton et du maïs.
Mémoire d’Ingénieur en Agronomie, Institut du Développement Rural, Université Polytechnique
de Bobo, 85p.
PARRY G. (1982). Le cotonnier et ses produits. Paris, France, Edition Maisonneuve et Larose,
502p.
PINCHARD V., 1993. Etude des mécanismes de résistance chez un ravageur du cotonnier.
Spodoptera littoralis (Boisd) (Lepidoptera, Noctuidea), 32p.
QAYAM A. and SAKKHARI K., 2003. Reference for this article: ABDUL QAYAM AND
KIRAN SAKKHARI, 2003, The Bt gene fails in India, Seedling, July 2003, GRAIN. Website
link: www.grain.org/seedling/seed-03-07-3-en.cfm consulté le 03/04/2011.
55
SANFO D. 1994. Etude comparative du comportement de deux cultivars de cotonnier :
contribution à la validation du modèle GOSSYM dans les conditions de culture tropicales
africaines. Mémoire de d’Ingénieur d’Agronomie, ESAT (France), 56p.
SOFITEX, 1995. Premier édition des journées coton. Thème : « Politique et stratégie de relance
de la production cotonnière au Burkina Faso », 1995, 23p.
SOFITEX, 2010. Note technique N°1 : La culture des cotonniers génétiquement modifiés,
campagne 2010/2011. 10p.
TOGOLA M., 2003. Statut de la résistance des insectes aux insecticides dans la zone cotonnière
du Mali : cas de Helicoverpa armigera. Rapport-synthèse 5ème réunion-bilan PR. PRAO, 25-27
mars 2003 Lomé (Togo), 36p.
TOMATO H. S., 1988. Etude de l'influence des adventices sur le développement et le rendement
du cotonnier. Mémoire de fin d'études agronomiques. ESA, Université du Bénin, Lomé, Togo, 78p
TOPAN S. M., 2005. Contribution à l’étude de la dégradation des pesticides dans les sols au
Burkina Faso. Mémoire d’Ingénieur en agronomie. IDR, Université Polytechnique de Bobo, 63p.
TRAORE O., TRAORE K., KOULIBALY B. et TRAORE T., 2007. Effet des rotations
culturales et de la fertilisation organo-minérale sur la productivité des systèmes de culture à base
de coton. Int. J. Biol. Chem. Sci., Vol. 1, N°2, 143-150.
TURNER N. C., HEARN A. B. and BEGG J. E., 1986. Cotton (Gossypium hirsutum L.) :
physiological and morphological responses to water and their relationship to yield. Field crops
Research, 14, 153-170.
UNGAR E. D., WALLACH D. and KLETTER E., 1987. Cotton response to bud and boll
removal. Agron. J. 79, 491-497.
56
Annexes
Conv Bt
Qtité FO 5t/ha 5t/ha
Qtité herbicide 1L/ha 1L/ha
espacement (semis) 80x40cm 80x40cm
démariage 10 JAS 10JAS
écart semi-1erSarc. 15-20 JAS 15-20 JAS
Nbre de sarclage 2 2
Qtité engrais NPK 3sacs/ha 3sacs/ha
écart semis-NPK 15-20 JAS 15-20 JAS
Qtité urée 1sac/ha 1sac/ha
écart semis-urée début de Floraison début de Floraison
écart semis-buttage début de Floraison début de Floraison
écart semis-1erTrai. 30 JAL 70 JAL
Nbre de traitements 6 2
FO : 5t/ha valable pour 2ans
Mot At Man
Conv Bt Conv Bt Conv Bt
superficie (ha) 8 7,5 3,5 4 1,5 1,5
Qtité FO 1500Kg 1000Kg 150Kg 150Kg 0 0
Qtité herbicide 1L/ha 1L/ha 0 0 0 0
espacement (semis) 80x40cm 80x40cm 80x60cm 80x40cm 80x50cm 80x50cm
démariage oui oui non oui oui oui
er
écart semi-1 Sarc. 21 22 24 23 22 22
Nbre de sarclage 1 1 1 2 1 1
Qtité engrais NPK 3sacs/ha 3sacs/ha 2,5sacs/ha 2sacs/ha 1,75sacs/ha 1,25sacs/ha
écart semis-NPK 21 22 24 23 22 22
Qtité urée 1sac/ha 1sac/ha 0 1sac/ha 0,75sac/ha 1sac/ha
écart semis-urée 46 43 0 51 49 52
écart semis-buttage 46 43 0 51 49 52
er
écart semis-1 Trai. 35 78 45 92 38 95
Nbre de traitements 6 2 5 2 5 2
FO : fumure organique 1erSarc. : 1er sarclage 1erTrai. : 1er traitement
57
Annexe 1.b : Zone de Gombélédougou
Mot At Man
Conv Bt Conv Bt Conv Bt
superficie (ha) 6,5 8 2,5 3 2 1,5
Qtité FO 1000Kg 1250Kg 75Kg 100Kg 0 0
Qtité herbicide 1L/ha 1L/ha 0 1L/ha 0 0
espacement (semis) 80x40cm 80x40cm 80x50cm 80x45cm 80x35cm 80x65cm
démariage oui oui oui oui oui non
écart semi-1er 15 16 19 17 19 18
sarclage
Nbre de sarclage 1 1 2 2 2 2
Qtité engrais NPK 3sacs/ha 3sacs/ha 3sacs/ha 3sacs/ha 1,75sacs/ha 1,75sacs/ha
écart semis-NPK 15 17 20 17 19 18
Qtité urée 1sac/ha 1sac/ha 1sac/ha 1sac/ha 1sac/ha 1sac/ha
écart semis-urée 45 47 50 49 52 52
écart semis-buttage 45 47 50 49 52 52
écart semis-1er 33 71 37 84 32 85
traitement
Nbre de traitements 6 2 6 2 6 2
er er er er
FO : fumure organique 1 Sarc. : 1 sarclage 1 Trai. : 1 traitement
At Man
Conv Bt Conv Bt
superficie (ha) 4,5 5 2,5 2
Qtité FO 100Kg 150Kg 0 0
Qtité herbicide 0 0 0 0
espacement (semis) 80x40cm 80x50cm 80x50cm 80x350cm
démariage oui oui oui oui
er
écart semi-1 Sarc. 21 20 23 19
Nbre de sarclage 1 1 1 1
Qtité engrais NPK 2sacs/ha 2,5sacs/ha 2sacs/ha 1,75sacs/ha
écart semis-NPK 21 20 24 19
Qtité urée 1sasc/ha 1sasc/ha 1sasc/ha 1sasc/ha
écart semis-urée 46 45 48 43
écart semis-buttage 46 45 48 43
écart semis-1er 30 73 45 70
traitement
Nbre de traitements 6 2 5 2
er er
FO : fumure organique 1 Sarc. : 1 sarclage 1erTrai. : 1er traitement
58
EVALUATION DU POIDS MOYEN/BRANCHES/PIEDS
Site : ……………………………………………… Producteurs : ……………………………………………………………………………
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
BV
1-5
6-10
11-15
P2
P3
P4
P5
PCGP
11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
BV
1-5
6-10
11-15
P2
P3
P4
P5
PCGP
21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
BV
1-5
6-10
11-15
P2
P3
P4
P5
PCGP
31 32 33 34 35 36 37 38 39 40
BV
1-5
6-10
11-15
P2
P3
P4
P5
PCGP
59
EVALUATION DE LA HAUTEUR DES PLANTS
SITE : ……………………………………………………………….
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9 P10
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
60
RECOLTE PAR POSITION A LA RECOLTE
61
FICHE DE SUIVI DES OPERATIONS D’ENTRETIEN ET DE RECOLTE/EVALUATION DU POIDS SEC
DES TIGES ET COTON GRAINE/SEGMENT
SITE : ………………………………………………….
Opérations P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9 P10
culturales
T1t1 T2t1 T2t1 T3t1 T3t1 T1t2 T2t2 T2t2 T3t2 T3t2
DL
DS
DPS
DDS
DB
D/NPKSB
D/Urée
D/Traitements
insecticides
POIDS SEC DES TIGES ET COTON GRAINE RECOLTE SUR LES SEGMENTS
Pt Pc Pt Pc Pt Pc Pt Pc Pt Pc Pt Pc Pt Pc Pt Pc Pt Pc Pt Pc
S1
S2
S3
S4
DR
DL : Date de labour DS : Date de semis DPS : Date du premier sarclage
DPS : Date du deuxième sarclage
62
Variété : STAM 59 A.
CARACTERISTIQUES AGRONOMIQUES
Pilosité : Moyenne
Entre-nœuds : Courts
Micronaire : 3,62
63
Variété : FK 37.
Origine : INERA/Farako-bâ
CARACTERISTIUQUES AGRONOMIQUES
Port de la plante : Elancé
Pilosité : Moyenne
Entre-nœuds : Longs
Micronaire : 3,24
64