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Longue course en altitude, variée et engagée. Rocher relativement moyen, neige, glace, mixte, descente longue... mais magie des
Jorasses !
On gravit ainsi l'ensemble des sommets des Grandes Jorasses jusqu'à la Pointe Walker en passant par les pointes Young, Marguerite,
Hélène, Croz et Whymper.
Cenni storici
Première traversée W-NE des Grandes Jorasses (du Col des Grandes Jorasses au Col des Hirondelles) : 31 août 1930 -
Anatole Bozon, Alfred Couttet, Géraldine Isabel Fitz-Gerald.
Première traversée Rochefort - Grande Jorasses (descente voie normale) : 21-23 juillet 1935 - R. Schinko, H. Stange, K.
Wallenfels.
Descrizione
Jour 1 : Traversée des arêtes de Rochefort 6 à 8h
Du refuge Torino (3370 m) ou de la pointe Helbronner (3462 m), traverser le glacier du Géant en laissant à droite les Aiguilles
Marbrées jusqu'au pied de la "gencive" de la Dent du Géant. Prendre les rochers à gauche d'un petit couloir (ou le couloir lui-
même, s'il est en neige). Suivre ensuite les traces d'usure sur la roche (quelques passages de III) jusqu'à la "salle à manger" (pied
de la Dent du Géant).
S'engager alors sur le fil neigeux aérien et ourlé et, toujours par l'arête, gagner le pied de l'Aiguille de Rochefort, dont on atteint
le sommet (4001 m) par un couloir de rochers brisés à droite (quelques relais en place).
Du sommet de l'Aiguille de Rochefort, descendre facilement sur la grande selle neigeuse. Laisser le Mont Mallet à gauche et, par
une arête effilée et une longue traversée ascendante, rejoindre les rochers sommitaux du Dôme de Rochefort, que l'on escalade
jusqu'au sommet (4015 m). Attention ici à la mauvaise qualité du rocher en présence de plusieurs cordées (chutes de pierres).
Depuis le sommet du Dôme de Rochefort, une désescalade assez facile suivie d'une grande arête de neige mène à un premier
gendarme. Le gravir versant N sur des rochers raides, puis versant S en suivant une étroite vire qui s'amenuise.
Plus loin, un premier rappel de 20 m (relai sur spits inox chaînés derrière un gros bloc) dépose sur un épaulement rocheux plus
ou moins horizontal. Suivre facilement l'épaulement sur une vingtaine de mètres jusqu'à trouver un deuxième relai sur spits inox
chaînés. Avec un rappel de 20 m, on rejoint alors une brèche assez étroite. Remonter les rochers opposés et suivre l'arête jusqu'à
dominer le col des Grandes Jorasses.
Descendre par 6 rappels de 20-25 m au col des Grandes Jorasses où se trouve le bivouac Canzio (relais sur spits inox chaînés, le
premier est situé sur une dalle au sommet de la dernière "pointe" avant le col, depuis le 4e tirer à droite en direction du bivouac).
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parfois délité) jusqu'à l'arête qui mène à la pointe Young. Suivre alors l'arête (d'abord versant NW puis sur le fil) jusqu'au sommet
de la pointe Young (3996 m).
Du sommet de la pointe Young, par une courte désescalade et un rappel de 20 m (relais sur béquet bien visible depuis le
sommet) descendre à une brèche très aérienne (relais sur pitons à la brèche). Grimper l'arête au-dessus du relais (un pas de V,
friend coincé) sur une quinzaine de mètres jusqu'à une bonne terrasse (relais sur béquet). Traverser alors versant S sur des vires
assez évidentes (mais en rocher parfois douteux) jusqu'à basculer derrière une côte rocheuse prononcée (couverture
abandonnée). Faire un rappel de 15 m (relais sur béquet, évt. désescalade) qui dépose dans un couloir. Le traverser puis passer
(au plus facile) la petite côte rocheuse qui permet d'atteindre l'évident couloir/cheminée en ascendance droite rayant le versant
W de la pointe Marguerite. Remonter ce couloir/cheminée sur 2 longueurs jusqu'à une petite brèche, puis remonter la
fissure/dièdre qui mène à la brèche entre les 2 sommets de la pointe Marguerite (4c, une vielle corde fixe mal fixée !).
Variante de la Pointe Marguerite (permet d'éviter le couloir cheminée expo si sec) : après le passage de la "couverture
abandonnée" rejoindre l'arête faîtière par un dièdre demandant de la vigilance puis en meilleur rocher. Poursuivre le fil jusqu'à un
rappel sur sangle (5-6 m). Atteindre la pointe Marguerite par une longueur aérienne : remonter un système de fissures rayant des
dalles grises (câblé coincé, piton avec maillon, puis passage en "râteau de chèvre") puis une belle fissure et dièdre, relais sur
becquet au sommet (V à V+).
Contourner le ressaut raide de l'arête W par le versant N pour atteindre facilement le sommet principal (4065 m).
Du sommet de la pointe Marguerite, suivre à la descente le fil de l'arête (passages aériens) jusqu'à la brèche précédant la pointe
Hélène. Le cheminement est assez évident (passages de III, 1 ou 2 petits rappels éventuels). Par le fil de l'arête (raide mais facile),
gagner rapidement le sommet de la pointe Hélène (4065 m).
Descendre de la pointe Hélène en restant toujours sur le fil (passages aériens), contourner le gendarme qui suit la brèche
caractéristique par le N, puis monter en direction de la pointe Croz en restant généralement sur le fil de l'arête qui devient plus
large et parfois neigeuse. Le dernier bastion rocheux avant la pointe Croz s'escalade en versant S (III) jusqu'au sommet (4110 m).
De la pointe Croz, suivre l'arête, initialement rocheuse puis neigeuse ou mixte, en restant plutôt en versant S jusqu'à la pointe
Whymper (4184 m).
De la pointe Whymper, descendre une pente neigeuse assez raide pour atteindre une selle neigeuse, puis remonter facilement la
pente de neige jusqu'au sommet de la pointe Walker (4208 m).
Descente directe depuis la pointe Walker (plus rapide mais exposée aux chutes de séracs) : De la pointe Walker, descendre
vers le S en visant l'éperon mixte en dessous. Désescalader l'éperon (passages en III) puis l'arête neigeuse qui suit jusqu'au
bord gauche du plateau glaciaire sous le grand sérac. Traverser (rapidement...) le plateau glaciaire jusqu'à un petit
épaulement des rochers Whymper (éperon rocheux qui descend vers le SW depuis la pointe Whymper), où l'on trouve un
relai de rappel (spits inox chaînés, cairn).
Par les rochers Whymper (plus sûr mais plus long) : De la pointe Walker, revenir vers l'W (sans remonter à la pointe
Whymper) et traverser pour rejoindre au mieux le fil des rochers Whymper. Descendre longuement en restant sur le fil,
contourner un passage raide (dalle orange) par la droite (1 rappel), ensuite revenir sur le fil par des vires et continuer en
désescalade jusqu'à un petit épaulement où l'on trouve un premier relai de rappel (spits inox chaînés, cairn).
Du refuge, un sentier raide équipé de cordes fixes mène à Planpincieux (1580 m, 1h30 à 2h).
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Osservazioni
Course caractérisée par son altitude et son engagement. On évolue deux jours durant au voisinage des 4000 m.
Descente versant S : long, bien se renseigner sur l'état des glaciers.
Plus important que la dénivellation relativement modeste et la difficulté (D, passage de IV), ce sont vraiment la longueur et
l'engagement qui caractérisent cette course.
Une progression rapide et efficace à corde tendue est indispensable pour tenir l'horaire !
Stratégies :
juste avant le 4c sous la Pointe Marguerite (un peu de neige au niveau de la Brèche) - 2 à 3 personnes / orienté S
sous le sommet de la point Marguerite (petit et aérien…) - 2 personnes max / orienté S
sommet de la Pointe Croz - 2 personnes max / orienté S
sommet de la Pointe Whymper et dans les rochers Whymper - nombreux emplacements confortables
Depuis le bivouac E. Canzio la retraite est possible vers le glacier de Planpincieux (côté italien) par une grosse douzaine de
rappels sur goujons de 12 reliés. La ligne tire à gauche (quand on regarde la face depuis le glacier). Les relais sont décalés et
placés de sorte à être protégé des chutes de pierres, glace et toute autre matière pouvant les endommager. Prévoir une corde de
60 m pour les rappels.
Materiale
Corde à simple de 50 m.
Un jeu de friends (C4 #.3 à #1, évt. #2), un choix de coinceurs.
3-4 dégaines.
Plusieurs sangles.
Matériel pour passer une nuit dehors, au cas où...
Risorse esterne
Topos
Vidéos
Histoire
La traversée des Grandes Jorasses par Géraldine Fitz-Gerald, La Montagne, 1931, p.1-7 : récit de la traversée de 1930.
The traverse of the Grandes Jorasses par Géraldine I. Fitz-Gerald, The Alpine Journal, 1931, vol. XLIII, no242, p.63-69 : récit (en
anglais) de la traversée de 1930.
Grandes Jorasses, Annuaire GHM, 1931, no5, p.18-19 : chronique de la traversée de 1930.
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