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REPUBLIQUE FRANCAISE

Saint-Etienne, le 6 novembre 2020

Monsieur Bruno LE MAIRE


Ministre de l’Economie, des
Finances et de la Relance

Sénateur
RDéputé
JEAN de
delalaTISSOT
-CLAUDE
ÉGIS JUANICO Loire
Loire

______________
Monsieur le ministre,

Nous avons l’honneur d’attirer votre attention sur les incertitudes auxquelles
sont confrontées les écoles de conduite suite à la publication du décret n° 2020-1310
du 29 octobre 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à
l'épidémie de covid-19 dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire.

Si la profession salue le fait que ce décret dispose que les examens du


permis de conduire peuvent être maintenus, elle s'interroge sur les conditions dans
lesquelles ces examens pourront être préparés ces examens pendant toute la durée
du confinement.

En effet, l’article 35 indique que les écoles de conduite peuvent « accueillir


les candidats pour les besoins des épreuves du permis de conduire », sans toutefois
préciser quels sont ces besoins.

Pour les professionnels, ces "besoins" englobent les heures de conduite


dispensées en amont de l’examen. Elles sont en effet indispensables au passage
des épreuves du permis pour rassurer et remettre "dans le bain" les candidat.e.s.

Sans ces quelques heures préalables, le taux d'échec à l’examen risque de


connaître une inflation qui aura des conséquences en termes d'accroissement des
délais d'attente dans les prochains mois. Or, l'objectif de l'article 35 était justement
de ne pas rajouter davantage de retard au passage des examens, alors que les
délais ont été considérablement allongés ces derniers mois.

Toutefois, les conditions dans lesquelles seront préparés ces examens


DOSSIER SUIVI PAR
pendant toute la durée du confinement doivent être clarifiées. En effet, l’article 35
BENJAMIN GIBERT indique que les écoles de conduite peuvent « accueillir les candidats pour les
BENJAMIN.GIBERT.CONTACT@GMAIL.COM besoins des épreuves du permis de conduire », sans toutefois préciser quels sont
ces besoins.
Par conséquent, nous considérons, avec les professionnels du secteurs, que « les
besoins des épreuves du permis de conduire », doivent s'entendre dans un sens
prenant en compte ces quelques heures essentielles à la présentation à l'examen.

Bien conscient de la gravité de la situation sanitaire actuelle, il convient de


rappeler que les écoles de conduite ont, depuis de nombreux mois, mises en place
des protocoles sanitaires stricts afin d’accueillir les élèves dans les meilleurs
conditions et éviter la propagation de l’épidémie. Cela est d'ailleurs attesté par le fait
qu'aucun cluster n'a été relevé à ce jour dans une école de conduite.
-2-

Enfin, limiter le rôle des écoles de conduite aurait des conséquences économiques
graves pour cette profession déjà fragilisée. Cela reviendrait à leur imposer une
ouverture partielle, pendant laquelle la majeure partie de leur activité serait pourtant
interrompue de facto. Ainsi, une ouverture en « mode dégradé » n’est ni souhaitable,
ni soutenable et aurait des effets dévastateurs sur les écoles de conduite, déjà
durement frappées par la crise. C’est pourquoi elles ont demandé à être éligibles aux
dispositifs de soutien destinées aux activités fermées administrativement.

Aussi, nous souhaitions vous demander, Monsieur le ministre, de bien


vouloir apporter une clarification essentielle pour ce secteur, sur les termes «
accueillir les candidats pour les besoins des épreuves du permis de conduire »
présentés dans le décret n° 2020-1310 du 29 octobre 2020 et lever ainsi les
incertitudes auxquelles font face les professionnels des écoles de conduites.

Vous remerciant par avance de la prise en compte de notre demande, nous


vous prions de recevoir, Monsieur le Ministre, l’expression de notre haute
considération.

Régis JUANICO Jean-Claude TISSOT

Pour nous joindre actuellement : Regis.Juanico@assemblee-nationale.fr jc.tissot@senat.fr


idumestre@gmail.com

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